Yersin Aellyen

[list]NOM:Aellyen
PRÉNOM:Yersin
SURNOM: Depuis quand doit-on retenir les petits noms d'amour?

SEXE: Masculin. Indéniablement.
AGE: Soixante environ...mais en apparaît vingt.
PEUPLE: Sindarin

CASTE: Eclari
MÉTIER: Voyageur, saltimbanque, homme à tout faire

ARMES PRINCIPALES:
On peut dire dans une certaine mesure que Yersin est un homme pragmatique et économe de ses moyens puisqu'il possède une arme dont la particularité est d'avoir deux types de maniements intrinsèquement liés à leur forme, le tout ajouté à une forme de "transport": une paire de lames droites au double tranchant, un bâton de combat formé par ses deux mêmes épées mises bout à bout et finalement une pseudo-canne avec laquelle il se déplace en public:
Tout d'abord, il faut savoir que Yersin se déplace toujours sa canne à la main qui peut aussi bien lui servir d'appui que de massue ou encore de support à baluchon... Mesurant environ un mètre de haut, il peut également avec elle réaliser quelques petits numéro de jongle si besoin est.
La deuxième forme de cette arme peu commode est l'aspect de prédilection du jeune Sindarin qui apprécie la fluidité et la maniabilité d'un bâton auquel viennent s'ajouter les avantages d'une double lame. Peu discret -voire pas du tout, l'arme fait environ deux mètres de long tout de même- , il évite de se promener avec mais il s'agit sans doute de la forme qu'il manie le mieux.
Finalement on trouve une forme intermédiaire composée des deux lames de l'arme dégainées formant un duo d'épées à la lame droite et dépourvues de garde. Cependant malgré l'aspect pratique d'une telle forme -dans des endroits exigus par exemple-, Yersin évite en général de s'en servir... La portée de l'arme, plus courte, est génératrice de grandes éclaboussures de sang et le Sindarin exècre les tâches de sang: ça pue, ça colle est c'est dur à faire partir...

Spoiler:

AUTRES POSSESSIONS:
Un collier auquel sont accrochés une vieille clé rouillée imposante et une minuscule bague d’enfant en argent, ornée d’un grenat. Ces deux artefacts insolites éveillent en général la curiosité de nombreuses personnes : clé d’un trésor ? Clé de son cœur ? Bague d’une petite sœur perdue ? D’une fiancée aux doigts fins ? Tant de questions qui provoquent chez les représentants des deux sexes intérêt (et jalousie ?). Mais la vérité, n’est pas si romanesque. Il s’agit simplement d’objets trouvés par terre au cours des pérégrinations du jeune Sindarin et qui, les trouvant à son goût, les as gardés. Tout simplement.

Spoiler:

DON: Sens développés
POUVOIRS:
¤ Voix de la nature : la capacité de parler aux animaux et de communiquer avec les plantes –dans une certaine mesure, c’est-à-dire ressentir leurs émotions générales. Parler avec les animaux ne lui pose aucun problème et il n’a pas besoin d’apprendre un quelconque langage… D’où quelques léger malentendus… Il est en effet assez perturbant de voir quelqu’un parler dans ce qui semble être le vide, un oiseau ou un quelconque insecte au bout du doigt…

¤ Chant des sirènes : Yersin peut moduler sa voix afin d’en faire un instrument « parfait », surpassant tout chanteur –ou chanteuse- ne bénéficiant pas de l’aide d’un quelconque pouvoir. Le pouvoir de ce chant –outre lui permettre de gagner sa vie- se révèle en présence d’esprits influençables, faibles ou affaiblis : sa voix devient alors un moyen de suggestion et d’hypnose plus ou moins puissant dont l’impact et la durée varient en fonction de la personne concernée.

¤ Contrôle des hormones : Voilà un bien singulier pouvoir mais un des plus utiles. Il lui permet de créer à volonté et de manipuler les différentes hormones dans son propre organisme, leur action étant rendue quasi immédiate par magie. Il peut donc par ce biais sécréter tous types d’hormones par les pores de sa peau –comme les phéromones- qui viendront influencer la physiologie des personnes dans un rayon d’une dizaine de mètres au grand maximum –sauf si une rafale de vent venait à passer par là…-. Il peut contrôler les hormones à l’intérieur de son corps à volonté, à la différence de celles qu’il émet qui sont créées par vagues : les effets de l’émission d’une hormone durent de 5 à 10 minutes et une fois que les effets s’estompent, il lui est possible de recommencer – il ne peut donc pas en émettre plus d’une à la fois. Son statut d’éclari et sa longévité lui ont octroyé une connaissance accrue de ces hormones qu’il ne peut contrôler que s’il ne connait leur effet.
Sa capacité à émettre les hormones lui permet d’en « créer » de nouvelles, par mélange ou imitation d’hormones végétales par exemple. Il peut ainsi altérer son propre état avec des hormones jusqu’alors absentes de son métabolisme.



SPÉCIALITÉS:
> Mémoire surdéveloppée
>Capacité d'apprentissage

PHYSIQUE:
Comment définir la perfection? "Regardez-moi" répondrait sûrement Yersin.
De long fins chocolats, volants au vent au moindre souffle, des oreilles légèrement pointues, de grands yeux -un vert émeraude, un brun si clair qu'il en paraitrait presque doré- surmontés de longs cils, un nez fin et une mâchoire carrée. Le tout posé sur un corps d'athlète parfaitement entraîné, forgé par de longues séries d'exercices quotidiens -un être parfait tel que lui se doit toujours d'être au mieux de sa forme- et entretenu par ses longues vadrouilles de ville en ville -parfois même jusque dans des endroits peu recommandés-. Mais sans excès, évidemment. Pas de montagne de muscles ni de démarche les jambes écartées comme un vulgaire soldat ayant passé sa vie sur un cheval. Juste une taille imposante - frôlant le mètre 90- et des muscles finement dessinés, de la tablette de chocolat aux biceps en passant pas les pectoraux, bref un grand jeune homme délicieusement appétissant.
Car Yersin est élégant, tirant des caractéristiques de sa race la grâce et la finesse de ses pairs. Grand, il se distingue par sa classe - et ses phéromones, mais ça c'est une autre histoire- et fait se retourner bien des têtes, des deux sexes. Car s'il est bien de sexe masculin, la finesse de ses traits et ses cheveux longs peuvent porter à confusion...il lui est même arrivé de devoir se déguiser en femme quelques fois -certes une femme d'un mètre 90 ça peut surprendre...mais ce genre de "détail" s'oublie vite une fois captivé par les yeux de la damoiselle-. Ce qui ne lui avait pas tant déplu que ça, en y réfléchissant bien.
En effetYersin aime l'art, la beauté sous toutes ses formes -et donc plus particulièrement lui- et il met un point d'honneur à toujours apparaître sous son meilleur jour. Ainsi, même si sa tenue peut sembler des plus banales, n'importe qui y portant un peu plus d'attention remarquerai que chaque détail, chaque pli qui semblait alors naturel, est en réalité minutieusement créé par des mains expertes.
Et pourtant la tenue de cette beauté voyageuse n'est pas des plus affriolantes ni des plus luxuriantes: sans le sous, il parvient cependant avec une chemise légèrement entrouverte, des bottes montantes, des chausses légèrement serrées et un veston de cuir un peu long à donner une impression de noblesse élégante mais légèrement coquine qui fait succomber bien des cœurs.
Ajoutez à cela une attitude générale et un visage des plus expressifs et vous obtenez un chef d’œuvre, une perfection vivante humblement appelée Yersin.

PERSONNALITÉ:
Hum...Complexe. Voilà ce qui qualifierai le mieux la personnalité de ce chérubin démoniaque. Égocentrique et orgueilleux au possible, Yersin est sexy. Et il le sait.
Mais quand certains profiteraient d'un tel avantage -aidés en plus par des pouvoirs des plus utiles dans de telles circonstances- Yersin ne cherche rien de plus qu'à combler ses désirs immédiats, vivant au jour le jour sans aucun but précis, sans rechercher ni la gloire, ni un quelconque rang. Non, le jeune Sindarin est un voyageur, un vadrouilleur téméraire préférant écouter les chants des oiseaux, les murmures des arbres et les compliments de ses pairs. Et s'il se sert de ses incroyables...attributs c'est uniquement dans le but de satisfaire ses petits désirs égoïstes d'enfant gâté -enfin pas tant que ça, mais ça s'est une autre histoire-, usant de ses charmes pour obtenir une chambre par-ci, un repas par là, un tel objet ou toute chose qui lui ferait envie - ce qu'il finit en général toujours par obtenir-. En un sens, Yersin est un enfant - 60 c'est très peu pour un Sindarin après tout- qui, aidé par une beauté céleste, se promène dans un monde où l'apparence est la maîtresse des pensées et des destins. Et qui n'hésite pas à en profiter.
Mais Yersin, ce n'est pas uniquement un vaniteux égocentrique. Il y a également en lui un artiste, un rêveur plein d'imagination qui peut rester assis au bord de l'eau pendant des heures à regarder la rivière passer, ou bien à discuter avec une nuée d'oiseaux curieux que "cette-grande-chose-lourde-privée-du-ciel" puisse les comprendre et leur parler. D'une grande intelligence et d'une mémoire impressionnante, il profite de ses pérégrinations pour apprendre et comprendre le monde qui l'entoure, cherchant à combler son insatiable curiosité -ce qui l'amène parfois à fourrer son nez là où il n'aurait pas dû.
Enfant exubérant, l'Eclari montre ses émotions -ou du moins des émotions, car qui sait si ce qu'il montre est réellement ce qu'il pense et ressent? Lui même à parfois du mal à savoir- avec force exclamations et onomatopées variées. Amateur d'art, il sera volontiers poète ou même dessinateur -avec plus ou moins de succès- dans le but de charmer telle dame ou montrer son enthousiasme...
Toujours souriant, il est rare de le voir montrer une quelconque émotion "négative" qu'il s'agisse de la peine, de l'envie ou de la colère...Mais à trop contenir ses émotions négatives, il peut lui arriver qu'il perde son sang-froid lors de combats notamment et qu'il finisse par s'acharner sur son adversaire avec la rage d'un dément -ou d'un enfant plein de hargne, relâchant sa haine sur le défouloir qui lui fait face.
Gamin fier et orgueilleux, savant curieux et raffiné, parfois aussi sauvage que les animaux avec lesquels il communique, Yersin est un être complexe, difficile à cerner et dont les réactions souvent les plus inattendues surprennent. Difficilement prévisible il est aussi insaisissable qu'un chat, un dicton pourrait bien définir l'état d'esprit du jeune Sindarin:
La différence entre un chat et un chien:
Le chien pense: ils me nourrissent, ils me protègent, ils m'aiment, ils doivent être des dieux
Le chat pense: ils me nourrissent, ils me protègent, ils m'aiment, je dois être Dieu

PRÉNOM: Suenn

SEXE: ♀

POUVOIR: Ouïe sur-développée

DEscriptION:
Petite chouette aux grand yeux, véritable boule de plumes tenant dans la paume de la main, Suenn est le compagnon de voyage de Yersin qui l'a récupérée lors d'un de ses voyages. L'ayant trouvée tombée du nid par une nuit de fort vent, il l'a récupérée, soignée et élevée.
Résultat? Suenn a beau n'être qu'une chouette, elle a parfaitement compris que le jeune Sindarin n'était pas sa mère et le vénère comme une idole.
Très jalouse, elle n'hésite pas à attaquer de temps en temps tout ce qui tourne d'un peu trop près autour de son maître vénéré. Au grand désarroi de Yersin qui n'a toujours pas réussi à lui faire comprendre qu'il fallait faire des sacrifices -soit lui même- pour arriver à ses fins.
Outre cette jalousie extrême, la jeune chouette est une aide précieuse, véritables yeux et oreilles de Yersin la nuit -et même de jour-, lui servant d'espion quand le besoin s'en fait sentir ou repérant grâce à son ouïe extraordinaire tout individu ou objet aux alentours.

Spoiler:

PRÉNOM: Zaïel

SEXE: ♂

DEscriptION:Fougueux étalon, Zaïel ressemble énormément à son propriétaire: fier et orgueilleux, il n'admet la présence de Yersin uniquement parce qu'il le reconnait en tant qu'égal. Jamais il n'acceptera sur son dos une autre créature que le jeune Sindarin et il est très imaginatif quand il faut le faire comprendre. Robuste et puissant, il tient plus du cheval de bataille que du cheval fringuant de parade mais il convient parfaitement à Yersin qui le trouve très confortable -et non enrobé, comme Zaïel lui a fait comprendre en le jetant par-dessus sa tête d'une bonne ruade la dernière fois que le sujet avait été abordé.

Spoiler:

HISTOIRE:

Heureuse? Malheureuse? Difficile d'en juger. Tumultueuse en revanche... Voilà ce qui pourrait qualifier l'histoire de Yersin.
Né dans une famille de commerçants prospères, destiné à un avenir brillant, le Sindarin avait à sa naissance un chemin tout tracé, pavé d'or, de reconnaissances et de délices.

Mais c'était sans compter sans un cadeau empoisonné: la beauté. D'une beauté redoutable, même parmi les Sindarins aux traits fins, élevé dans un cocon aux allures de cage, choyé et couvé par une mère presque possessive, convoité de toutes part car unique héritier d'un commerce florissant, bénéficiant d'un rang et d'un physique des plus avantageux, voilà comment se déroulèrent les jeunes années du Sindarin. Il ne manquait de rien mais ne pouvait sortit quand bon lui semblait. Il pouvait faire ce qu'il voulait tant que cela ne l'éloignait pas de plus de trois pas de sa mère. Emprisonné dans une cage dorée, condamné à regarder par la fenêtre les autres enfant s'amusant dehors, il devint un enfant renfermé, discret mais très curieux, toujours penché sur des livres de toutes sortes, des contes et légendes des continents au traités de médecine, puisant dans l'immense bibliothèque familiale des ouvrages choisis aux hasard qu'il lisait et étudiait avec avidité.

Alors d'une personnalité plutôt effacé, véritable poupée soumise au bon vouloir d'une mère exigeante, exposé comme un objet rare et précieux aux visiteurs, tout changea lorsque Yersin commença à prendre conscience de ses pouvoirs. Tout commença quand, assis sur le rebord d'une fenêtre, un oiseau vint se poser sur une des branches d'un arbre tout proche et commença à chanter, sûrement à la recherche d'une partenaire. Cela n'aurait rien changé à la vie du jeune Sindarin si celui-ci n'avait pas compris des mots dans la mélodie du volatile. Oui, des mots. Ou plutôt des expressions, des émotions pouvant se rapporter à son propre langage, comme s'il avait été soudain capable de traduire l'oiseau en sa propre langue.
Et peu à peu, il avait appris à maitriser son pouvoir naissant, apprenant à parler avec différentes espèces et même les arbres, découvrant par l'intermédiaire des animaux ce que les humains lui dissimulaient et lui interdisait de découvrir. Chaque jour son intérêt pour "l'extérieur" alla grandissant. Il se rendait souvent en cachette à une fenêtre quelconque et parlait longuement avec les chouettes, les chauves-souris et autres animaux nocturnes.

Jusqu'au jour où se fut un chat qui vint par hasard se promener sous sa fenêtre. Entamant la conversation avec lui, il avait par son biais découvert le monde extérieur sous une autre facette. Car le chat n'était ni sauvage, ni domestique. C'était un libre penseur aimé nourri, choyé, sans pour autant être sous le joug de qui que ce soit. Et cela avait fasciné Yersin qui, par l'intermédiaire de ce chat orgueilleux et insolent, avait découvert plus qu'il n'avait jamais appris à travers les livres.
Et une nuit, convaincu par l'animal, il était sorti en cachette de chez lui, découvrant la nuit, la brise, les étoiles, la ville. Et même si il avait dû reconnaitre d'avoir eu quelques frayeurs à plusieurs reprises, cette escapade nocturne l'avait complètement changé. Il avait recommencé presque tous les soirs, suivant le chat qui lui avait montré places après places, de la nature à la ville, le guidant, le conseillant.

Mais un jour le chat ne vint pas au rendez-vous nocturne, laissant Yersin seul à sa fenêtre, attendant toute la nuit la venue d'un ami qui ne viendrait désormais plus. Car le matou avait quitté le monde des vivants. Le jeune Sindarin appris la nouvelle quelques jours plus tard par l'intermédiaire de l'un de ses nombreux contacts animaux. Ruiné par cette perte terrible, il en fut malade pendant des jours, affaibli à nouveau, ayant perdu tout esprit d'initiative. Le choc fut si grand pour l'enfant qu'il cessa pendant plusieurs années toute sortie nocturne, retournant à son triste quotidien de poupée.
Et le temps passa, le jeune Sindarin grandit, gagnant encore en force et en beauté, séduisant les représentants des deux sexes par sa simple présence, maniéré et élégant comme une poupée de cour. Bientôt il fut même question d'une union entre deux familles, permettant ainsi l'alliance commerciale et conjugale de deux puissances économiques de la région. Le tout sans qu'aucun des promis ne soit au courant de rien, bien évidemment. C'est au hasard d'une des nombreuses discussions du jeune homme avec une mouche -très bonnes informatrices, avides de potins aussi bien que de sucre mais cependant difficiles à comprendre- que Yersin apprit la nouvelle. Il avait alors 58 ans. 58 ans qu'il avait passés enfermé dans cette prison aux murs de soie et de livres. Tout ce temps passé-ce qui n'était rien pour un Sindarin- à suivre des ordres futiles, à obéir à des désirs vains.

Ce fut l'étincelle qui mit le feu aux poudres. L'affront, l'insulte de trop. Peut-être sa jeunesse expliquait-elle alors la fougue, la détermination qui s'empara de lui à ce moment précis. Peut-être que cette vie morne et monotone n'avait fait qu'endormir un caractère de feu qui sommeillait jusqu'alors. Mais à l'aune de cette nouvelle, Yersin prit une décision qui allait changer son train de vie. Préparant ce dont il avait besoin, il alla nuit après nuit cacher dans un arbre creux découvert de longues années auparavant des affaires: des vêtements simples, des bottes, un manteau, des vivres, de l'argent, des bijoux, une arme volée dans l'armurerie de son père -rare et finement ouvragée, capable de servir à la fois de bâton et d'épées, armes qu'il avait plus ou moins appris à gagner- jusqu'au jour du mariage. Il fut somptueusement habillé, préparé et amené en grande pompe au lieu du mariage, n'apprenant officiellement son union qu'une dizaine de minutes avant que celle-ci n'ait lieu.

Docile, il avait fait tout ce qu'on lui avait dit de faire pendant ses 58 longues années -enfin longues pour lui du moins-, et il s'exécuta jusqu'à la dernière minute...avant de dévoiler sa grande surprise à tous les invités qui étaient venus voir le mariage de l'année, auquel le marié était disait-on encore plus beau que l'heureuse élue.
L'union devait se terminer par un échange de vœux entre les deux nouveaux époux. Un simple oui lui aurait suffi à terminer la cérémonie. Mais il n'en fut rien. Utilisant un de ses pouvoirs qu'il avait baptisé "chant des sirènes", en l'honneur des mythiques créatures éponymes, un vibrant et puissant "NON!" vint briser le silence tendu qui s'était établi en attendant sa réponse. A ce mot, les vitres du bâtiment dans lequel ils étaient volèrent en éclat tandis que des corbeaux et d'autres oiseaux brisaient les fenêtres à coup de pierres lancées avec précision, tandis que des moineaux, des mésanges et passereaux de toutes sortent se faufilaient à l'intérieur, semant une belle panique dans la salle. Profitant de ce que ce chaos lui offrait comme opportunité, il arracha de son doigt la bague qui aurait dû l'attacher comme un chien à sa promise et, d'un geste élégant, s'en alla sous les pleurs de celle à qui il était promis et les injures de sa mère qui vociférait, hurlant comment son fils ingrat avait perdu la raison, le suppliant de rester, de ne pas la quitter. Elle lui promit de faire ce qu'il voudrait, d'annuler le mariage même, pourvu qu'il ne la quitte pas.

A ces mots, Yersin qui était arrivé au niveau des grandes portes de l'édifice s'arrêta, se tournant vers celle qui l'avait mis au monde. Aucune once de compassion n'était visible dans ses fascinants yeux bicolores. Seulement de la haine et du mépris pour celle qui l'avait enfermé. L'observant quelques instants, il se retourna et, ouvrant d'un grand geste les battants, laissant la puissante lumière des soleils entrer dans la pièce soudain si sombre, parti d'un pas décidé en lançant un " A jamais!"

Courant comme un dératé, il rejoignit l'arbre où tout ce qui était désormais ses biens l'attendait. Riant comme un fou, il courait à en perdre haleine. Il était dehors, libre. Il était seul, maître de ses choix. Se changeant le plus vite qu'il put, il partit sans un regard en arrière, d'un pas décidé, goutant le vent frais qui lui caressait le visage, s'enfonçant dans l'inconnu. Il était dehors, il était libre, il était beau. Il serait fier, orgueilleux, paresseux, tout ce qu'il voudrait. Il serait chat.