Franfreluches et vieilles dentelles [pv Chrysallia]

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Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 Franfreluches et vieilles dentelles [pv Chrysallia]

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MessageSujet: Franfreluches et vieilles dentelles [pv Chrysallia]   Franfreluches et vieilles dentelles [pv Chrysallia] Icon_minitimeMer 23 Mar - 8:06

    Elle avait eu un mauvais début de journée. Ambroisy s’était levée dès l’aurore avec la ferme intention de traverser Eridiana dans la journée : c’était dans cette région-ci qu’elle vendait le plus de produits. Elle escomptait bien un journée chargée qui se terminerait avec une bourse bien remplie mais le Destin en avait décidé autrement. Toute la matinée, Ambroisy avait en vain traînée Thétis au travers des Grandes Plaines sans trouver âme qui vive. Toute une matinée de perdue ; c’était proprement navrant… Bon, il fallait se rendre à l’évidence, les Grandes Plaines n’avaient pas la côte… Elle devait se trouver un autre petit coin où elle pourrait allègrement embobiner quelques clients.

    - Où est-ce qu’on peut bien aller Thétis ? marmonna Ambroisy en caressant son ânesse entre les deux oreilles. Pas trop loin parce que je veux rester dans la région…

    Evidemment, Thétis ne lui répondait pas. L’ânesse avait beau être forte et tout ce qu’on veut, cela ne lui accordait pas le droit à la parole -ni même à la pensée-. Ambroisy encore une fois se retrouvait toute seule face à son choix.

    - Bon… Je vois… Que dirais-tu… des Gorges de Paramis ma belle ? Il parait que c’est un joli petit bout de paysage. On pourrait peut être tombé sur des espèce de touristes.

    Ambroisy sourit, il n’y avait rien de mieux, selon elle, que des touristes. C’étaient enthousiastes, c’étaient souriant, c’étaient prêt à dépenser de l’argent. Bref, de quoi relever un peu le triste score de la matinée. C’était dit, c’était écrit : en route pour les Gorges de Paramis. Ambroisy connaissait vaguement le chemin… Elle attrapa la bride de Thétis et tira dessus, le petit groupe étaiten marche.

    Le voyage ne fut pas terriblement long, en tout cas, pas pour Ambroisy qui était habituée aux longues distances à pied. Un voyage sans embûche, elles n’avaient rencontrées personne sur la route. Cela étonnait d’ailleurs quelque peu la marchande… C’était la journée du repos ou quoi ? Personne ne sortait donc ? Avec un peu de malchance, cette journée aura été complètement inutile. Zut, elle aurait mieux fait de rester sans rien faire…

    - Ma pauvre Thétis, il n’y aura peut être personne aux gorges… Je t’aurais fait marcher pour rien…

    Ce n’était tout de même pas si grave que ça… Ca ne pouvait que leur faire du bien. Les deux compagnes arrivèrent bientôt en vue des Gorges. L’endroit avait l’air relativement désert. Par Sharna ! Le sens stratégique d’Ambroisy s’épuisait… Elle s’arrêta pour considérer la situation. C’était, soit elles continuaient à s’esquinter les petons -ou les sabots- sur de la pierre dure, soit elles renonçaient à gagner quelques dias et partaient plutôt se reposer près du fleuve qui courait au creux des gorges.

    Se reposer… était la solution qui plaisait le plus à Ambroisy en cet instant. Elle dirigea Thétis vers le bas des gorges et bientôt, elles furent sur la rive du fleuve. C’était un beau morceau de flotte ce fleuve. Le courant avait l’air particulièrement fort, pour tester, Ambroisy jeta un caillou dans les flots et le regarda se faire transporter sur quelques bons mètres avant de couler à pic. Eh bien, une chose était sûre, elle ne se baignerais pas dedans aujourd’hui ! Pour prévenir tout accident avec Thétis -cette ânesse était bien capable de se jeter dans le fleuve pendant qu’Ambroisy regardait ailleurs- elle attacha sa bride autour d’un gros roc de pierre. Bon… Maintenant elle n’avait plus qu’à se reposer un peu, profiter du paysage et du bruit de l’eau qui coule. Il n’y avait rien de plus relaxant que le bruit de l’eau qui coule, hormis peut être le chuchotis du tissus et le cliquetis des pièces de monnaies.

    Elle se coucha sur la rive qui était en fait constituée de roches lisses et brillantes comme de l’argent -pognon ? ou ça ?-. Pour bien caler sa tête, elle plaça ses deux bras derrière sa nusque comme un oreillé. Et cela ne l’aurait pas étonnée outre mesure si elle s’endormait brusquement…
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Franfreluches et vieilles dentelles [pv Chrysallia]   Franfreluches et vieilles dentelles [pv Chrysallia] Icon_minitimeSam 26 Mar - 18:13

    Chrysallia avait quitté la ville de Tyrhénium après sa rencontre avec Terranos. Elle avait vécu une expérience particulière et tout ce qu’elle voulait pour l’instant c’était rentrer chez elle et revoir sa famille.
    C’était ainsi qu’elle était repartie sans plus dire un mot à qui que ce soit, ni à son cheval ni à sa louve. La fillette arriva à l’écurie de son village après une bonne semaine de route.

    Une fois arrivée, comme à son habitude elle pansa et lava Starlight puis lui mit une couverture pour qu’il n’ait pas froid. Ensuite, elle rentra chez elle toujours sans rien dire. Starlight était au chaud dans son box avec de l’eau et de l’avoine pour tenir jusqu’au lendemain.

    Quand elle arriva, sa mère était dans la salle et l’attendait avec impatience, elle était pressée qu’elle lui raconte ce qu’elle avait vu durant son voyage mais tout ce qu’elle entendit sortir des lèvres de la fillette c’était un excusez moi je suis fatigué, je vais me coucher.
    Ses parents la regardèrent monter les marches de l’escalier pour rejoindre sa chambre sans rien répondre. Elle avait bien changé depuis qu’elle était partie de la demeure familiale pour la première fois. Elle s’était refermée sur elle-même et ne parlait presque plus, elle cachait des choses à ses parents et ne se confiait qu’à son frère et encore quand celui-ci ne se murait pas dans son silence. Chrysallia passa devant sa chambre et tendit l’oreille, elle ne pouvait entendre que des soupirs, elle passa son chemin et alla dans sa chambrette. Naige était restée au rez-de-chaussée où les parents de la demoiselle s’occupaient d’elle.

    Chrysallia s’allongea sur son lit et ferma les yeux. Cela faisait un moment qu’elle n’avait pas fait de nuit complète mais voilà comme à chaque fois qu’elle fermait les yeux, elle ne voyait que lui, le vieux collectionneur allongé au sol baignant dans son sang et lui demandant de l’aider. Elle n’avait rien fait. Elle était restée debout et lui avait tourné le dos, il avait tenté de la tuer avec la musique. Chrysallia n’avait fait que de se venger. Mais quand elle rouvrit les yeux, il faisait nuit.
    Elle sortit de sa chambre et entendit du haut de l’escalier ses parents parler avec son frère. Ils parlaient d’elle.


    « Marc, Est-ce que Chrysallia t’as parlé?
    _ De quoi veux-tu qu’elle me parle?
    _ Je ne sais pas moi. Mais quelque chose la gêne et cela se voit.
    _ Chérie ne cherche pas, même si elle lui avait dit quelque chose, il ne nous le dirait pas. Ils se sont toujours entendus et ils ne nous ont jamais révélé leurs petits secrets. »

    Chrysallia partit sur la pointe des pieds en direction de la salle de bain, quand elle eut fini, elle retourna dans sa chambre et se rallongea. Peu de temps après on toqua à sa porte. Il s’agissait de son père, il lui souhaita bonne nuit mais la cru endormi. Un silence se fit avant que de nouveaux bruits de pas se fassent entendre. Sa porte s’ouvrit de nouveau et se referma mais là ou il y avait changement, c’était sur le fait que la personne était dans la chambre et se tenait debout derrière la porte.

    « Je sais que tu ne dors pas. Qu’Est-ce qui se passe? Tu ne veux pas parler? Tu as perdu ta langue? Chrys… arrête de m’ignorer! »

    Chrysallia se releva et s’assit dans son lit, elle regarda son frère, il pouvait voir les cernes de ses yeux, il fallait qu’elle dorme mais elle n’y arrivait pas énormément.

    « Que se passe t-il Chrys? Tu as besoin de dormir et cela se voit.
    _ Oui, j’ai besoin de dormir mais je n’y arrive pas. Je ne peux pas fermer l’œil sans le voir.
    _ Qui?
    _ …
    _ Mais de qui parles tu non d’un chien? Chrysallia écoute moi, je sais que dernièrement tout n’a pas été rose entre nous, mais je suis tout de même ton frère et il est normal que je m’inquiète pour toi. »

    Chrysallia releva les yeux, elle avait un air d’étonnement sur le visage, elle n’en revenait qu’il lui dise cela. Elle avait espéré que tout ce qui c’était passé n’était qu’un mauvais rêve, mais non cela était la réalité, une réalité bien difficile pour une enfant de cet âge. Son frère s’assit sur le lit et elle alla se réfugier en pleur dans ses bras grands ouverts. Il ne demanda aucune explication et sans rien lui demander Chrysallia avoua tout, tout ce qui venait de se passer à Tyrhénium.
    Elle finit par s’endormir, Marc la déposa dans son lit et il alla se coucher dans sa chambre.

    Le lendemain matin, Chrysallia était un zombie. Elle avait dormi toute la nuit mais elle ne parlait toujours pas. Elle avait préparé tous les petits déjeuner et était allé à l’écurie pour voir Starlight, son frère y était déjà et parlait à l’oreille du cheval.


    « Ah te voilà. Je me doutais bien que tu viendrais ici. Je lui ai redonné de l’eau et de l’avoine.
    _ Marc?
    _ Oui, quoi?
    _ Excuse moi pour hier.
    _ Mais de quoi parles tu? Je te conseille les gorges de Paramis à Eridiana. C’est un endroit très joli et il te permettra surement de te ressourcer. Il te faudra plusieurs jours pour y arriver. Je serais toi, je partirais sous peu, tout est prêt, j’ai fait ton sac de provision. J’informerais papa et maman du lieu où tu pars.
    _ Merci Marc.
    _ De rien, allez va te préparer. »

    Chrysallia s’exécuta et prit la route quelques minutes plus tard.

    *****************

    « On est arrivé. Courage Starlight, il ne te reste plus qu’à descendre pour arriver au fleuve. »

    Les voilà arrivés, enfin, ils étaient arrivés au lieu dit, un lieu de calme où elle pourrait se ressourcer en paix. Elle travaillerait sa flûte, cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas joué de son instrument fétiche.
    Chrysallia mit pied à terre et enleva tout ce qu’il y avait sur Starlight ainsi que la selle et le mors. Elle posa tout sur le sol et ouvrit son sac. Elle en sortit sa brosse de pansage et commença à le panser. Une fois cela terminé, elle s’assit sur les pierres et regarda devant elle, de l’eau à perte de vue. Une eau claire, si elle partait maintenant, personne ne la suivrait, personne ne le saurait. Mais une parole la fit revenir à la réalité : « ne fais pas de bêtise, je t’en supplie, je ne serais pas là pour t’aider ni pour te sauver. »

    Naige la sortit de sa rêverie en lui apportant sa flûte. Chrysallia la prit doucement et la fixa. Tout doucement, elle la porta à sa bouche et se mit à composer un nouvel air.

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MessageSujet: Re: Franfreluches et vieilles dentelles [pv Chrysallia]   Franfreluches et vieilles dentelles [pv Chrysallia] Icon_minitimeDim 27 Mar - 9:43

    Ambroisy était vraiment prête à dormir. Mais le problème avec elle, c’était qu’elle avait le sommeil léger, très léger. Elle devait cela aux nombreuses heures passées à dormir à la belle étoile où elle se réveillait en sursaut au moindre bruit. Enfin bref, quoiqu’il en soit un rien réveillait la jeune femme. Un rien… Mais là, elle avait sommeil… Alors elle fermait les yeux et laissait son esprit divaguer… C’est vraiment… reposant. Sur les rochers lisses et froid, au bord du fleuve, Ambroisy s’assoupi, rêvant sans doute de tissus et d’argent.

    Mais elle se réveilla rapidement. Ens sursaut et en se demandant le pourquoi du comment… Qu’est-ce qui avait bien pu la tirer de son sommeil ? Thétis était toujours bien attaché au rocher, elle n’était pas partie à l’autre bout de la terre, le fleuve continuait de couler, elle avait toujours s marchandise avec elle, toujours sa bourse, et il n’y avait personne en vue. Décidément, c’était bizarre… Ambroisy s’étira en tendant l’oreille, et en regardant bien partout autour d’elle. Non, vraiment personne, par contre elle percevait du bruit.

    Un bruit qui n’avait rien à voir avec le roulis du fleuve, qui n’avait rien à voir non plus avec le vent -inexistant par ailleurs- c’était de la musique. Elle se redressa encore plus rapidement que si elle avait piqué par une aiguille : de la musique ? Ici ? Heum… Cela semblait pas très naturel et plutôt bizarre… La nature ne fait pas de la musique toute seule, conséquemment, il y avait un être humain dans le coin. Si il y avait un être humain dans le coin, cela voulait dire qu’Ambroisy n’était pas seule. Si Ambroisy n’était pas seule cela voulait dire…

    - Aller Thétis ! J’entends de la musique, doit y avoir quelqu’un pas loin ! On va voir si on ne peut pas se faire quelques petits dias !

    L’ânesse ne paraissait pas d’accord avec cette conception des choses mais elle n’avait pas à discuter oh ! C’était Ambroisy la patronne dans cette histoire ! Elle la détacha et commença à réfléchir vers d’où pouvait venir cette source musicale.

    - Hum… A droite ! Allez Thétis, on y va !

    L’ânesse frappa du sabot par terre et ne voulut pas bouger. Ambroisy tira du mieux qu’elle pouvait sur la bride pour la faire avancer mais Thétis ne voulait vraiment rien savoir.

    - Vilaine ! Allez bouge !

    C’était pourtant rare que Thétis n’obéisse pas à sa maîtresse, c’était sans doute qu’elle était fatiguée. Ambroisy se vit obliger d’utiliser les grands moyens. Elle fouilla dans la poche de son manteau et en tira une morceau de carotte qu’elle tendit devant elle.

    - Aller ma jolie, viens avec moi et tu auras cette belle carotte…

    Thétis était aussi gourmande qu’Ambroisy était avare, elle suivit donc sa maîtresse sans trop de problème jusqu’à l’endroit d’où venait la musique. Ambroisy remarqua premièrement une fillette aux cheveux bleus -bleus ?- puis une louve -aïe !- et un petit cheval noir -qui avait l’air relativement normal, ouf-. Thétis se contracta dès qu’elle vit la louve, elle n’aimait pas beaucoup les animaux sauvages, Ambroisy lui avait bien appris que c’était eux qui vous attaquaient dans la nuit pour vous mettre en pièce et vous dévorez. Enfin, bref, quoiqu’il en soit, Thétis n’aimait pas beaucoup les loups.

    La petite jouait de la flûte, elle jouait même plutôt bien. Peut être était-elle musicienne… Mais ce que voyait surtout Ambroisy c’était que… se tenait là une acheteuse potentielle !! Hourra ! Peut être qu’elle allait se faire un peu d’argent aujourd’hui, comme quoi rien n’est perdue dans la vie, il suffit d’attendre son heure.

    - Hep ! s’exclama-t-elle en claquant du doigt pour interpeller la petite fille. Bonjour mademoiselle ! Vous désirez quelque chose ? Je vends toutes sortes de tissus !

    Plus en prime le grand sourire « vous pouvez me faire confiance je ne vais pas vous mangez, tout du moins pas avant que vous m’ayez donné quelques dias. »
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MessageSujet: Re: Franfreluches et vieilles dentelles [pv Chrysallia]   Franfreluches et vieilles dentelles [pv Chrysallia] Icon_minitimeDim 27 Mar - 14:48

    Chrysallia était assise sur les rochers lisses et s’était mise à jouer de sa flûte traversière. Starlight était au bord du fleuve entrain de boire. Naige se trouvait juste à côté d’elle et avait posée sa tête sur les genoux de la fillette.
    Elle avait fermé les yeux et laissait ses doigts vagabonder sur les touches. Elle créait un nouvel air. Elle posa sa flûte et prit son cahier rouge ainsi que son crayon pour mettre par écrit sa nouvelle musique intitulée L’oubli de la vie.

    Elle reprit sa flûte et rejoua le morceau, il était magnifique. Une femme de son village lui avait dit il y avait plusieurs années que c’était par des sentiments surtout triste que la belle musique naissait. Elle ne comprenait pas ce qu’elle voulait dire à ce moment donné, mais là, elle comprenait ce que la vieille femme lui avait dit. Tout prenait sens à ce moment, tout ce qu’on lui avait dit devenait limpide. Son frère lui avait conseillé un endroit magnifique pour une création magnifique, il faudrait qu’elle le remercie quand elle rentrera.

    Alors qu’elle jouait son nouvel air, une femme arriva et l’interpella. Chrysallia entendit la jeune femme d’une voix lointaine tellement elle était absorbée par sa musique. Un morceau ne lui plaisait pas, elle devait le changer. Elle joua plusieurs fois de suite avant de trouver ce qui n’allait pas.


    « J’ai trouvé Naige, j’ai trouvé le problème, je dois commencer la deuxième partie par si, sol, fa. »

    Chrysallia regarda Naige, celle-ci lui montrait la jeune femme. Chrysallia se retourna et aperçu une femme devant elle accompagnée d’une ânesse. Naige émit un petit bruit et Chrysallia ferma ses yeux. Elle se pencha en avant pour saluer la dame.

    « Bonjour madame. Depuis combien de temps êtes vous ici? Je ne vous ai pas vu arriver. Mais laissez moi me présenter: Chrysallia Tirlas future musicienne. Je suppose que vous avez entendu mon nouveau morceau de musique. Comment le trouvez-vous? »

    Sur ce, Chrysallia lui fit un grand sourire et s’accroupit pour caresser Naige et tourna la tête pour vérifier où se trouvait Starlight, il était remontée sur les galets et s’était allongé pour se reposer, il l’avait bien mérité après tout le trajet qu’ils avaient fait. Chrysallia se releva et demanda à la jeune femme si elle avait besoin de quelque chose. La fillette s’excusa de ne pas avoir entendu ce que lui avait demandé la dame et lui expliqua qu’elle était en pleine création et que dans ces cas-là, elle n’entendait strictement rien car elle était plongée dans une concentration totale.
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MessageSujet: Re: Franfreluches et vieilles dentelles [pv Chrysallia]   Franfreluches et vieilles dentelles [pv Chrysallia] Icon_minitimeMar 29 Mar - 10:01

    C’était une mauvaise journée décidément. En plus de n’avoir pas gagner ne serait que la moitié d’un dias, elle était devenue aphone, ou avait à faire à des client quelque peu sourd, au choix… Elle espérait quand même que sa voix ne l’avait pas aussi méchamment lâchée, il ne manquerait plus que ça. Bon, l’avantage c’est qu’elle n’était pas sourde puisqu’elle pouvait entendre la gamine jouer de la flûte. Ambroisy ne savait jouer d’aucun instrument alors elle trouvait que ceux qui possédait cet art particulièrement impressionnant…

    Ambroisy restait là, comme deux ronds de flan l’air sans doute un peu bête quand soudain la petite fit volte face et la regarda. Ah, bon signe, elle n’était devenue aphone. Et là ce fut le déferlement… La Marchande avait oublié à quel point les enfants pouvaient parler sans reprendr »e leur respiration. Elle avait du être comme ça elle aussi lorsqu’elle était petite. Ainsi donc elle s’appelait Chrysallia et était musicienne -non future musicienne elle avait dit-… Des information qui se stockèrent aussitôt dans la mémoire d’Ambroisy qui lui répondit avec une voix un peu plus douce qu’à la normale. Elle ne savait pas pourquoi, mais avec les enfants elle estimait qu’il fallait parler plus doucement, pour ne pas les effrayer -un peu comme les animaux-.

    - Oui, je l’ai entendu… C’était très joli.

    La petite avait un sacré sourire, genre tout innocent et j’aime tout le monde et tout le monde il est beau et il est gentil. Bref un sourire d’enfant quoi. Ambroisy trouvait cela tout simplement adorable. Et là ce fut la question qui tue, est-ce qu’elle avait besoin de quelque chose ? Beuh… Ca c’était la question d’Ambroisy la base ! La Marchande fronça légèrement les sourcils, elle ne rêvait pas, elle venait de se faire piquer sa phrase par une fillette d’à peine dix ans… Humph, si elle ne lui avait pas dit qu’elle était musicienne en devenir, elle l’aurait embauché comme aide pour faire d’elle une marchande.

    - Non merci petite, moi je n’ai besoin de rien.

    Et même si elle voulait quelque chose, ce n’était certainement pas ici ni à cette enfant qu’elle demanderait de l’aide. De tout manière elle préférait agir en solo.

    - C’est plutôt moi qui te demande si tu as besoin de quelque chose… Tu vois je suis marchande, si tu veux m’acheter quelque chose…

    Ambroisy se sentit un peu mal à l’idée d’extorquer de l’argent à une gamine, surtout qu’elle ne devait pas avoir une petite pièce sur elle. Ambroisy ferait n’importe quoi pour un peu d’or mais pas jusqu’à embobiner un petit cœur innocent -hum, serait-ce sa radinerie qui s’évaporerait ?-

    - Mais au fait, qu’est-ce que tu fabriques ici toute seule ? Tu n’es pas avec tes parents ?…

    Elle allait lui faire remarquer que c’était dangereux de se promener seule mais puisqu’elle avait fait la même chose durant son enfance elle préféra ne rien dire.
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MessageSujet: Re: Franfreluches et vieilles dentelles [pv Chrysallia]   Franfreluches et vieilles dentelles [pv Chrysallia] Icon_minitimeMer 30 Mar - 13:20

    La jeune femme lui parla d’une voix douce. Au moins cela pouvait montrer qu’elle ne lui voulait pas de mal.

    *Très joli ? C’est bien ça.*

    Chrysallia était tellement contente de la réponse qu’elle lui fit un énorme sourire. La jeune femme n’avait besoin de rien, tant pis mais la question se retourna. Elle lui demanda si elle, elle avait besoin de quelque chose. La dame se présenta comme marchande, c’était la première fois qu’elle voyait une marchande ambulante.

    « Je n’ai besoin de rien, mais je serai tout de même intéressée de voir ce que vous vendez. Si vous voulez bien. »

    La jeune femme l’emmena à une ânesse et sur le chemin, elle lui demandait ce qu’elle faisait toute seule, en cet endroit.

    « Je suis venue ici sur les conseils de mon frère. Il m’a assuré que cet endroit pourrait me faire du bien. Et que je ne serai certainement pas dérangée car à cette période de l’année, il n’y a quasiment personne aux gorges de Paramis. Ensuite, pour répondre à votre deuxième question, mes parents sont avec mon frère chez moi. Moi, je voyage seule car je veux découvrir le monde et avec tout ce que je vois, créer des airs qui me permettront de gagner ma vie en jouant de la musique. Mais je peux facilement vous retourner la question. Que faites-vous ici ? Mis à part vous et moi, je crois qu’il n’y a personne. »

    La fillette s’arrêta enfin et regarda les produits de la jeune femme. Des tissus à gogo. Chrysallia n’en n’avait pas vraiment besoin, mais cela pouvait toujours servir de connaitre les tissus et comment s’en servir. Elle laissa la jeune femme finir sa phrase et lui demanda :

    « Pourriez-vous me dire quels sont les noms des textiles que vous vendez? Je n’en ai jamais encore vu et j’aimerais bien apprendre. »

    Chrysallia la regarda doucement. Elle avait vraiment envie d’apprendre. Tout cela était nouveau pour elle. Depuis qu’elle était partie de chez elle, pour la première fois, elle en avait fait des rencontres, et elle en avait appris des choses. Mais il lui manquait quelque chose, elle voulait apprendre, encore et toujours plus que ce qu’elle savait. Grâce à Ision Lorindiar, les gens de la haute société la connaissaient de nom. Mais grâce à sa musique, elle sera connu en tant que musicienne et se qu’elle espérait, en tant qu’une musicienne dont les airs vous transportent et vous transcendent.
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MessageSujet: Re: Franfreluches et vieilles dentelles [pv Chrysallia]   Franfreluches et vieilles dentelles [pv Chrysallia] Icon_minitimeMer 30 Mar - 15:53

    Ambroisy trouvait l’enfant très mignonne -tout du moins elle connaissait les bonnes manières- non parce qu’Ambroisy avait déjà croisé des sales gosses qui hurlaient, qui déchirait de la soie à cinq cents dias le mètres, qui salissaient tout ce qu’ils touchaient et qui tiraient les oreilles de Thétis. Après ces expériences traumatisantes, la Marchande avait une bien piètre opinion des enfants. Mais celle à semblait être une exception -tant mieux !-

    Enfin, elle avait beau être une exception, elle parlait tout de même beaucoup. Pour une simple question elle vous sortait un véritable exposé. Il ne fallait surtout pas lui demander ce qu’elle pensait de la situation politique entre Phelgra et Eridiana… Ambroisy se jura de ne pas aborder le sujet. Enfin bref, elle apprit que la jeune demoiselle aimait voyager seule -on est toujours mieux servie que par soi même, elle avait donc bien raison et ce n’était pas Ambroisy qui irait la contredire- puis ce fut elle qui lui demanda ce qu’elle faisait ici.

    - Les affaires ne vont pas très bien aujourd’hui, répondit la jeune femme en souriant. J’ai donc décidé avec Thétis d’aller un peu me reposer. Je ne pensais pas trouver quelqu’un ici, ce n’est pas très fréquenté comme endroit…

    Puis là ce fut le choc, la fillette -Chrysallia- lui demanda le nom de ses tissus. Paf, ce fut comme un éclair qui traversait Ambroisy… C’était la première fois qu’on lui posait ce genre de question. Logiquement les gens s’en fichaient pas mal des noms, ils en achetaient puis ils repartaient. Et elle serait bien surprise de savoir combien savaient faire la différence entre de la soie et du velours… Donc, alors qu’Ambroisy encassait le choc -c’était vraiment pas une enfant comme les autres- Thétis regardait toujours la louve avec un regard de tueuse. Le seul problème c’est que personne n’a jamais vu une ânesse tuer une louve, donc Thétis n’avait aucune chance face à la louve de la demoiselle. Tant mieux parce que ce n’était pas génial pour la relation si votre monture tuait l’animal de compagnie de votre cliente…

    - Mais bien volontiers ma petite… finit par répondre Ambroisy tout en passant sa main sur le museau de Thétis pour l’apaiser un peu. Je veux bien t’expliquer un peu… C’est pas si compliqué que ça.

    Elle prit dans ses mains le premier morceau de tissus qui passait par là. Un long morceau de quatre mètre sur quatre mètres, rouge et fin. SI doux qu’Ambroisy avait l’impression d’avoir de l’eau qui lui coulait entre les doigts.

    - Cela tu vois, c’est de la soie. C’est très rare et très cher. Fragile aussi mais il n’y a rien de plus beau que de la soie. Quand tu la portes en robe tu à l’impression de ne rien avoir sur toi tellement que c’est léger…

    Elle prit un autre bout et commenta :

    - Ca c’est de la dentelle. C’est long à fabriquer, mais ce n’est pas moi qui la fait, je l’achète. Souvent on l’utilise pour orner les robes. Tu sais ces longs vêtements avec des drôles de manches, eh bien c’est de la dentelles qu’il y a au bout. Tu peux toucher si tu veux, il ft juste faire attention à ne rien déchirer.

    Elle regardait les cheveux de la gamine avec une sorte d’admiration amusée. Ambroisy remerciait le ciel intérieurement de ne pas lui avoir donné cette chevelure, parce que pour passer inaperçu on avait vu mieux. Instinctivement elle tendit la main pour toucher une mèche bleutée.

    - Tes parents aussi ont les cheveux bleus ? demanda-t-elle.

    Ambroisy n’était pas une femme curieuse, mais avec une enfant, elle estimait que ce n’était pas la même chose, et puis on ne croise pas des cheveux bleus tout les jours. C’était une question d’ordre intellectuel, elle voulait savoir si elle tenait cela de quelqu’un ou si ça lui était tombé dessus d’un seul coup.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Franfreluches et vieilles dentelles [pv Chrysallia]   Franfreluches et vieilles dentelles [pv Chrysallia] Icon_minitimeDim 3 Avr - 13:31

    Ainsi la jeune femme avait eu peu de fruit en ses affaires et elle avait pensé que de venir ici, cela lui permettrait de se reposer. Elle avait eu la même idée que son frère. Les gorges de Paramis étaient un endroit magnifique mais peu de monde y venait, c’était donc un lieu de repos et toutes les deux étaient venus se reposer et sans le savoir, elles s’étaient rencontrées.

    Une jeune femme et une enfant qui voulait toujours plus savoir, son envie de connaitre le monde était insatiable. Elle avait donc demandé de reconnaitre les tissus. La jeune femme avait mis du temps à répondre, ce qui avait fait sourire la fillette. Elle ne devait pas être habituée à ce qu’on lui fasse une telle demande. La jeune femme juste avant de commencer son explication avait passé sa main sur le museau de son ânesse.

    Chrysallia s’avança vers l’oreille de l’ânesse et lui murmura :


    « Thétis? Puisque c’est comme cela que tu t’appelles, tu n’as aucune crainte à avoir par rapport à Naige, elle est différente des autres loups, elle ne te fera de mal que si je le lui ordonne et ce n’est pas mon attention. Alors détend toi. »

    Elle se recula et caressa la tête de l’animal tout en rigolant intérieurement. La jeune femme toucha divers morceau de tissus et lui annonça divers noms.

    *De la soie ? Ok, très rare mais très beau. De la dentelle maintenant ? C’est très fragile.*

    La jeune femme l’autorisa à toucher tant qu’elle ne les cassait pas. Chrysallia tendit donc sa main vers la soie et murmurait comme pour se rappeler ce qu’on venait de lui dire :

    « La soie, c’est très jolie, très léger mais très chers. La dentelle, c’est très fragile et cela sert à rendre encore plus jolies les robes. Je me rappelle maintenant, c’est ce que maman a souvent sur ses robes de soirée. »

    Pendant qu’elle faisait ça, elle sentit une main tenir une mèche de ses cheveux. Et une question fusa : d’où tenait-elle ses cheveux ?
    Chrysallia s’arrêta de reprendre le cours que la jeune femme venait de lui faire et regarda par terre. Elle était gênée, elle ne dit plus un mot pendant plusieurs secondes avant de finalement répondre :


    « Je ne sais pas d’où me vient cette couleur. A vrai dire, je ne sais pas si mes parents avaient cette couleur de cheveux… je veux parler de mes vrai parents… ils sont morts lors d’un incendie lorsque je n’avais que deux ans. Et la photo que j’ai d’eux ne peut pas me permettre de savoir leur couleur de cheveux. Mais il est vrai que je n’ai jamais demandé à ceux qui pour moi sont mes parents vu que ce sont eux qui m’ont élevés quel couleur de cheveux mes parents avaient. »

    Chrysallia lâcha les tissus, elle réalisa qu’elle les tenait encore. Elle espérait seulement qu’elle ne les avait pas abimés. Quand elle les eut relâchés, elle les défroissa en passant sa main plusieurs fois sur eux. Elle finit par relevé les yeux vers la jeune femme qui ne répondait rien, peut être se sentait-elle gênée d’avoir posée une telle question. Chrysallia la regarda et lui fit un grand sourire. C’est pour cela qu’elle lui dit :

    « Ne vous inquiétez pas, je vais bien. Ce n’est pas parce que ma famille est quelque peu particulière, que je ne réussis pas à m’épanouir, bien au contraire, je vis très bien cette situation et je m’en trouve même plus forte que les autres enfants. »
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MessageSujet: Re: Franfreluches et vieilles dentelles [pv Chrysallia]   Franfreluches et vieilles dentelles [pv Chrysallia] Icon_minitimeMar 19 Avr - 11:11

    La petite écoutait attentivement, c’était vraiment amusant de voir comment les gosses pouvaient s’intéresser çà n’importe quoi. Elle répéta ce que venait de lui dire Ambroisy, comme elle avait pu elle-même le faire avec son père quand elle était plus jeune. Sauf qu’Ambroisy avait du avoir un caractère légèrement plus énergique que cette petite fille qui apparaissait comme calme.

    - Beaucoup de grande dames ont de la dentelles sur leurs robes. Parfois c’est à moi qu’elles viennent en acheter. Et tu sais il y en a de différentes sortes. Plus elles sont fines, plus elle valent chères.

    C’était étrange de parler d’argent à une gamine, mais pour Ambroisy c’était ainsi, tout reposait sur l’argent et le tissu. Alors il était normal pour elle de parler de la valeur des marchandises. Par contre ce qui n’était pas normal c’était qu’elle lui pose une question sur elle. Mais ces cheveux étaient si bizarre qu’elle n’avait pu s’en empêcher. Mais comment aurait-elle pu deviner que ses parents étaient morts, ne venait-elle pas juste de parler de sa mère ? Après elle semblait considérer ses parents adoptif comme ses véritables parents… Elle avait été trop jeune pour pouvoir se rappeler de ses parents. Ambroisy se dit que vraiment poser des questions était une très mauvaise chose, et qu’elle avait bien raison de ne jamais vouloir en savoir plus sur la vie des autres… Cette petite digression lui rappelait cette loi essentielle : gardes tout pour toi, et ne cherche pas à en savoir trop sur les autres.

    - Désolé pour tes parents petite. La famille c’est toujours un peu le bazar…

    On aurait pu trouver mieux comme mots de consolation, mais Ambroisy n’était pas très doué dans ces moments là. Elle savait causer, elle savait appâter mais elle ne savait pas consoler, elle n’avait pas été former pour ça. Quel soulagement alors d’entendre de la bouche de la petite que cela ne faisait rien, qu’elle se sentait bien.

    - Eh bien c’est tant mieux. Je te le jure Chrysallia, il vaut mieux parfois oublier certaines choses pour se concentrer sur ce qui est le plus important. Parfois il se passe des choses, on se sent coupable, mais ce n’est pas de notre fautes… Enfin… C’est la vie, et tant que l’on ne meurt pas ça continuera. C’est pareil pour tout le monde…

    Elle s’embrouillait un peu dans ses paroles, ce n’était pas son genre. Mais entre la petite fille qui venait de lui sortir que ses parents étaient mort, l’image de son propre père qui l’attendait chez elle et celle de sa mère -enfin le souvenir qu’elle en gardait- Ambroisy avait une certaine tendances à tout mélanger. C’était l’effet que la famille lui faisait. Mouais, quand on lui disait qu’elle ferait bien mieux de vite se trouver un mari, elle avait bien raison de dire qu’elle voulait rester célibataire. La famille c’était la poisse. Elle serait sûrement triste quand son père mourra, mais ça fera un poids en moins à supporter…

    - La famille, répéta-t-elle en secouant la tête. Et tu en verras d’autre en grandissant, je le crains… Quand on est jeune encore il y a quelque chose d’autres… On perd ce quelque chose en grandissant.

    Elle sortit sa pipe de son sac et la porta à sa bouche, sans l’allumer. C’était son tic à elle, avoir sa pipe à la main c’était rassurant. Elle allait tout de suite beaucoup mieux et elle retrouvait ses esprits.


[^^ tu avais raison je ne t'ai toujours pas dit mon nom xD]
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MessageSujet: Re: Franfreluches et vieilles dentelles [pv Chrysallia]   Franfreluches et vieilles dentelles [pv Chrysallia] Icon_minitimeMar 19 Avr - 14:58

    Chrysallia continuait de répéter pour l’enregistrer, en effet, c’était une mémoire surtout auditive qu’avait la fillette. C’était pour cela que tout ce qu’elle apprenait, elle se le répétait une fois, comme cela, elle l’imprimait dans une partie de son cerveau.

    « La dentelle c’est beau, ça se met sur les robes et plus c’est fin, plus c’est cher. »

    Chrysallia réfléchit un instant pendant que la jeune femme jouait avec les cheveux de la fillette.

    « Je suppose que c’est parce que c’est encore plus fragile lorsque c’est plus fin, que c’est plus cher. Ais-je raison ? »

    La jeune femme lui répondit puis après un silence, elle lui posa la question qui aurait fâché n’importe quel enfant autre Chrysallia. La famille. Chrysallia, orpheline, avait toujours su la vérité et en était heureuse, elle venait de famille de catégorie sociale différente et en avait tirée profit malgré son jeune âge.
    C’est d’ailleurs pour cela que la fillette s’était empressée de dire à la jeune femme qu’elle avait rencontrée de ne pas s’en faire. Elle en vivait parfaitement. Mais la réaction de la jeune femme fut assez étonnante. Chrysallia remarqua qu’elle cherchait ses mots et notamment qu’elle disait des choses que la fillette ne comprenait pas.

    La demoiselle, laissa, elle avait appris que des fois, les grandes personnes parlaient de choses dont les enfants ne comprenaient pas le sens, ils comprendraient plus tard, une fois adulte, et cela la demoiselle, l’avait bien retenue.


    Elle en verrait d’autre ? Bah oui, elle ne commençait qu’à peine à vivre, beaucoup d’autres aventures l’attendait, elle ferait des rencontres magnifiques, jouerait de la musique en n’importe quel lieu. La vie pour un saltimbanque est difficile, l’argent gagné dépend toujours du lieu. Pour l’instant, elle vivait au crochet de ses parents. Mais bon, nous nous égarons, Chrysallia regarda la jeune femme et s’aperçue qu’elle avait pris une pipe. Elle en était sûre car elle avait déjà vu son père avec. Mais lui ne fumait pas, il en faisait collection.
    Chrysallia la regarda, elle était vraiment belle comme femme, elle avait des atouts splendide et quelque part en elle, la petite espérait lui ressembler une fois adulte.


    « Excusez moi, mais comment vous appelez-vous? Je me suis présentée, vous connaissez mon nom, mais moi non. Du moins à ce que je sache. Je ne veux pas être prétentieuse ou quoi que ce soit, c’est juste que j’aime bien savoir à qui j’ai affaire pour au cas où je vous rencontrerais de nouveau, cela serait mieux si je connaissais votre nom. »

    Sur ce, Chrysallia regarda autour d’elle, peut être l’avait fâché, elle avait eu des cours, soit, mais ce n’est pas facile de tout faire lorsque nous sommes un enfant de dix ans même avec une excellente mémoire. Le fleuve…
    Elle voyait le fleuve, il s’écoulait rapidement comme elle quoi. C’était sans doute cela que voulait montrer son frère. La fillette est comme l’eau : à la fois énergique et calme, comme la musique. Tout était lié, l’eau, la musique et elle. Il faudrait qu’elle s’en rappelle.

    Elle devrait s’en rappeler et cela l’amènerait certainement à faire une plus belle musique encore. Elle composerait plus tard, un air pour la nature et ses bienfaits.

    Là, elle commençait à s’imaginer sa vie future, jouant ses musiques devant un public. Hélas! La jeune femme la sortit de sa rêverie en lui donnant les informations qu’elle attendait.
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MessageSujet: Re: Franfreluches et vieilles dentelles [pv Chrysallia]   Franfreluches et vieilles dentelles [pv Chrysallia] Icon_minitimeJeu 21 Avr - 9:18

    Chrysallia avait bien raison, elle ne lui avait toujours pas dit son nom. C’était aussi une vieille habitude, jamais elle ne disait son prénom à ses clients. Il fallait avouer qu’eux non plus ne leur disait pas le sien. C’était comme un contrat, tu arrives, tu repars mais tu n’as rien de plus que ce que tu as acheté. Son nom, sa vie, on garde ça pour soi. Mais ici c’était différent, beaucoup de chose changeait quand on avait affaire à des gosses. Premièrement celle-ci lui avait dévoilé son nom dès le premier abord, les enfants n’avaient pas le sens de la mesure. Deuxièmement, elle ne pouvait pas la considérer comme une cliente potentielle. Les barrières tombaient en quelques sortes.

    - Oups, désolée… Moi c’est Ambroisy Vernatur. Mais appelle moi juste Ambroisy. On ne m’appelle jamais que par mon premier prénom de toute manière…

    Elle fit tourner sa pipe entre ses doigts et sortit sa petite bourse de tabac pour commencer à la bourrer. Ses yeux scrutaient le fleuve qui roulait bruyamment entre ses deux rives. C’était un joli coin, pour se reposer. Mais peu fréquentée, elle n’y reviendrait certainement pas pour tenter d’écouler sa marchandises. Thétis semblait un peu plus calme, en fait elle mâchouillait quelque chose qu’elle avait du trouver par terre, ce qui était très bon signe. Elle n’était plus stressée par la présence de la bestiole. En parlant de bestiole…

    - La louve… elle est à toi ? demanda-t-elle à la petite. Tu as réussi à la domestiquer ? C’est plutôt étrange, quand j’étais petite on me disait qu’il était impossible pour les loups de vivre avec de humains.

    Elle considéra Chrysallia un moment avant de reprendre :

    - Enfin, tu es sindarin non ? Ca doit être pour ça… Les gens de votre race sont plus proche de la nature et des animaux que nous.

    Ambroisy aurait fait une bien mauvaise sindarin. Elle n’aimait pas trop les animaux et n’était pas vraiment une grosse adepte de la nature. Les forêts et toutes ces choses là… ce n’était pas trop son truc. Son père lui avait toujours répété que c’était dangereux de s’aventurer dans les forêts. Elle privilégiait les plaines et les villes.

    - Moi quand je rencontre un loup, je le tue avant qu’il ne m’attaque… marmonna-t-elle en reportant sa pipe dans sa bouche.

    Ambroisy n’avait pas ce coté un peu « tact et doigté » que pouvait avoir certains adultes. Une franchise un peu froide et sans préparation qui pouvait choquée. Elle espérait au moins que Chrysallia n’allait pas être bouleversée par ce qu’elle venait de dire. Après tout si elle s’était attachée à sa louve, elle ne devait pas trop aimé qu’on parle d’écorchage de loup…

    - Mais bon, se reprit Ambroisy avec un sourire calme, il faut avouer que ta louve à l’air vraiment sympathique. Pas comme ceux que je rencontre, les loups sauvages dans les plaines opnt plutôt tendances à vouloir attaquer Thétis ou à tenter de m’arracher un morceau de jambe. Jusque là, ils n’ont pas réussi…
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MessageSujet: Re: Franfreluches et vieilles dentelles [pv Chrysallia]   Franfreluches et vieilles dentelles [pv Chrysallia] Icon_minitimeLun 25 Avr - 9:33

    La jeune femme lui indiqua qu’elle s’appelait Ambroisy.

    « Vous avez un joli nom. Cela me fait penser à la boisson de certains dieux dont m’a parlé mon père. Vous savez à ce que j’ai entendu dire sur ma véritable famille, il y aurait l’une de mes ancêtres maternels dont le prénom ressemble beaucoup au votre. Elle s’appelait Nectarie, en référence à une autre boissons de dieux. »

    Ambroisie puisque tel était son nom continua de faire tourner sa pipe entre ses doigts et Chrysallia la regardait du coin de l’œil. La jeune fille fixait surtout ses animaux. Naige et Starlight étaient allongés sur les galets et se reposaient. La petite les regardaient avec un sourire, ils n’avaient pas chômés, ils l’avaient suivis depuis un moment sans bronchés et ils étaient de plus souvent sur les routes et n’avaient pas souvent l’occasion de dormir en pleine journée comme ils le faisaient.

    Chrysallia sortit de sa rêverie lorsque la jeune femme lui posa une question.


    « oui, elle est à moi. Mais je ne dirais pas que je l’ai domestiquée. Elle est avec moi depuis qu’elle est toute petite, elle grandit avec moi jour après jour. Quant à mon poney, je l’ai reçu peu de jours avant mon départ. »

    Une fois qu’elle eut terminé de sa phrase, Ambroisie lui posa une nouvelle question.

    « A vrai dire, je n’avais jamais vu ça comme cela. Sindarin vous dites? Et bien je vous crois, à vrai dire, je n’ai jamais appris les différentes races peuplant notre terre. Pour moi, quelque soit nos origines, nous sommes tous pareils avec des pouvoirs différents, c’est tout. Mais peut être Est-ce parce que je suis Sindarin que j’ai plus de liens avec les animaux et la nature. Hum… »

    Chrysallia se mit à réfléchir à la question, étaient ils si différents les uns des autres?
    Mais elle fut interrompue par sa compagne. Elle l’entendit murmurer quelque chose qui la mis quelque peu en colère. Elle attendit sans rien dire pour voir si la jeune femme allait continuer. Chrysallia fut heureuse de ce qu’elle entendit.


    « Naige est différente des autres parce qu’elle a été éduqué d’une certaine manière, entre apprivoisée et sauvage. Je lui aie laissée une part de liberté mais elle préfère me suivre. Mais vous savez les loups n’attaquent un humain que s’ils se sentent en danger, sinon ils ne vous ferons rien, je peux vous l’assurer. Ils ne veulent que se défendre peut être pour protéger leur famille ou encore parce qu’ils sont en chasse et n’aiment pas être dérangés mais surtout parce qu’ils sentent que vous avez soit peur d’eux soit… parce que vous voulez absolument les tuer. Pensez à cela la prochaine fois qu’ils viendront et si ce que je viens de vous dire ne s’avère pas juste, et bien dans ce cas-là, vous les tuerez. »

    Chrysallia venait de parler pendant un moment sur un sujet qu’elle voulait à tout pris défendre, les gens pensaient savoir des choses mais ils ne savaient pas tout. Chrysallia ne disait pas qu’elle savait tout sur tout, mais sur des sujets comme la musique ou les chevaux et loups, elle savait beaucoup plus de choses que d’autres personnes. En effet, elle allait souvent en forêt et avait pu voir de nombreuses choses sans qu’on la voit.
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MessageSujet: Re: Franfreluches et vieilles dentelles [pv Chrysallia]   Franfreluches et vieilles dentelles [pv Chrysallia] Icon_minitimeMar 3 Mai - 9:00

    C’était la première fois qu’on lui disait qu’ellle avait un joli prénom. Elle trouvait ça vraiment étrange, après tout ce n’était que la féminisation du prénom de son père. Pour elle c’était juste la preuvre qu’elle n’était pas ce qu’elle aurait du être : un garçon. Mais bon… Quant à la boisson des dieux, elle n’en avait jamais entendu parler. Si elle était porté au niveau histoire, son niveau mythologique n’était pas très haut…

    Elle ne l’avait même pas domestiqué… Enfin, elle ne semblait pas très agressive. Si elle était la mère de la gamine elle ne la laisserait certainement pas se promener toute seule avec une louve encore bien sauvage. C’est qu’il n’y avait pas de risque Tant mieux.

    - Je ne dis pas que ta louve est semblable à ceux que je rencontre. Ne t’en fais pas, je ne les traque pas. S’ils ne viennent pas m’ennuyer je ne vais pas les chercher.

    Ambroisy n’était pas vraiment pour tuer tout ce qui bougeait. Mais il y avait un moment où les priorités avaient leur importance. Quand c’était elle ou les loups, elle n’hésitait pas un seul instant. La petite avait évidemment des idées d’enfants… Elle aussi quand elle était petite pensait que les bêtes sauvage n’attaquaient que pour se défendre. Mais un jour elle a bien du se rendre compte qu’ils fallaient bien qu’ils se nourrissent, et la nourriture c’était les humains.

    - Nous n’avons pas du avoir à faire aux même loups nous deux. Ceux que je croise parfois sur ma route, je peux t’assurer qu’ils n’attaquent pas que lorsqu’ils se sentent en danger. Ouais, ils sont en chasse, sauf que je ne vais pas les laisser ME chasser…

    Elle sourit, fit craquer ses doigts et reprit.

    - Nous sommes tous des animaux plus ou moins sauvage… C’est la nature. Comment disent-ils déjà ?… Hmm… C’est le cercle de la vie, la chaîne de quelque chose. Bref, rien de plus naturel.

    Les adultes ont souvent la fâcheuse manie dépenser qu’ils savent plus que les enfants. L’expérience et tout ces trucs là. Ambroisy n’échappait pas à la règle, à moins que ce ne soit tout simplement son obstination paternelle…
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