Militarisme

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 Militarisme

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Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Militarisme   Militarisme Icon_minitimeVen 28 Fév - 20:09

Extrait de la correspondance d'Elerinna avec sa famille. Celle-ci explique la venue de troupes Sindarin à proximité des frontières de Hellas.



Mon père,

Voilà de nombreux mois que je n’ai pas de nouvelles, ni de vous, ni de ma mère, ni de mes sœurs. Comment vous portez vous ? Je songe souvent aux conseils que vous me donnâtes; et je frémis en pensant à ce qu’il pût vous arriver loin de moi. Je n’aime pas ignorer ce que vous réserve le sort : J’ai toujours ancré, au fond de mon terrible cœur, l’idée qu’il pourrait, si cela lui plaisait, vous retirer à moi. Bien que je sois partie dans le monde il y’a bien longtemps, vous m’êtes encore chers. Je revois encore les sourires de maman, et les grands marronniers en fleurs qui marquaient la fin de notre vaste propriété. Je me souviens des longs soirs d’hiver  que parfumaient l’odeur du chêne et du cèdre, et j’ai parfois envie d’être à nouveau à cette époque. J’étais si malheureuse que je discernais à peine les réalités humaines ; j’étais bien insouciante, en vérité.
Au reste, Il n’y a pas grand-chose à dire sur ma vie depuis la dernière fois. Je continue ma lente et difficile ascension. Le pouvoir me lasse souvent et me laisse, pantelante, à réfléchir à rien, le souffle court, et les yeux remplis d’angoisse et d’indécision –on ne se rend pas compte de ce qu’est le poids du pouvoir-. J’ai remarqué avec amertume qu’on se trompait beaucoup sur mon compte. On dit que je suis sans scrupule, veule, lâche et retors. Certaines rumeurs font de moi un monstre sanguinaire qui n’aime le pouvoir que pour le pouvoir. Si cela pouvait être le cas, ô mon dieu ! J’en serai mille fois plus heureuse ! Mais je désire bien plus que cela –et c’est bien ma plus grand idiotie-.
Depuis peu, cependant, je dors mieux que naguère. Je rêve beaucoup, et je me repose bien. Tous les jours  j’essaie du mieux que je peux de mener à bien les objectifs qui sont les miens et que tu connais. Je sais que tu es en désaccord avec certains d’entre eux ; mais tu sais que mon idéal est pur, et tu le respecte comme je respecte le tien.
Embrasse maman, et mes sœurs pour moi. Dis leur qu’elles ont toute mon amitié, et que je les aime.

Elerinna


Cher père,

Votre dernière et prompte lettre a comblé de joie mon cœur. Je suis heureuse de savoir que Maman est tout à fait guérie de ces vilaines céphalées qui lui rendaient la vie si terne. J’ai écrit à Maëva, qui m’a répondu par une lettre fort tendre, et très touchante qui m’a beaucoup émue. Je lui répondrais ce soir.
Du reste, ici, à Hellas, ma situation est de plus en plus précaire. Je dois tendre l’oreille, et discerner les bruits qui courent. J’espère ne devoir jamais en appeler à vous ; mais je crains d’avoir trop tardé à mettre en place mon grand projet. Parfois, seule, dans ma chambre de prêtresse, j’ai peur, et l’angoisse me déchire le ventre et la poitrine.
Je vous embrasse.

Elerinna


Maëva, ma sœur,

J’ai besoin de te voir, de te parler. Tes beaux yeux baux yeux rieurs me manquent, et tes manières impertinentes également. Ton insouciance mettrait du baume sur mon cœur malade et triste. Depuis quelques mois, mon humeur est à nouveau semblable à celle qui me rongeait le cœur, lorsque j’étais enfant. Je n’ai plus cœur à grand-chose. Seul  Léogan parvient encore à me maintenir en vie et à m’ouvrir à quelques plaisirs.
Tu connais mon cœur, et tu connais mes mœurs ; tu sais qu’elles ne sont pas au goût des hommes, et qu’ils me comprennent bien peu. En ce moment, j’ai peur qu’ils aient raison, et que je sois tout à fait dans le faux. Je crains de devoir tout abandonner, et d’avoir perdu toute ma vie. Si je le pouvais, je resterai prostrée dans mon lit, à ne faire que rêver, ou à laisser mon cœur s’éteindre à force d’inaction.
Tu me dis que tu as rencontré un homme généreux, ardent et fidèle qui te plaît beauoup et avec lequel tu t’amuses. Ne le rends pas fou avant de l’épouser ! Ou attend au moins qu’il t’ait défloré avant de lui montrer ton visage d’affreuse folle. Tu sais bien que l’apparence de la folie fait toujours peur ; et tu n’en es pas dépourvue, au contraire : tu en es la digne représentante.
Ah ! Si seulement je pouvais te voir et discuter un peu avec toi ! Ici, à Hellas, tout est si sombre, et si terne ! Les intrigues incessantes me fatiguent. Je n’aime pas l’idée que ma vie se résume à une série de complots ou de jeux de pouvoir. Je n’ai pas tant étudié l’âme humaine pour être dépossédée de tout ce qui fait de moi une femme d’esprit. Au moins, je peux t’écrire. Cela me fait du bien,  et j’ai plaisir à te lire.
J’espère te voir très bientôt,

Je t’embrasse,

Elerinna.


Maëva, mon adorable,

Sais-tu combien les hommes ont l’habitude d’être dirigé ? Hier, passant à la hâte sur la grand-place de Kesha, dissimulée dans l’ombre de mon manteau, j’entendis deux hommes disserter longuement sur la nécessité de l’état, d’un gouvernement ; du moins d’un certain ordre, d’une certaine hiérarchie. L’un d’eux, docte, la mine d’un savant bibliothécaire atteint de petit vérole, les mains qui s’agitaient nerveusement sur ses cuisses, arguaient que ‘l’homme se gouvernant seul ne vaut pas mieux qu’une bête sauvage ; ceux qui défendent cette idée ridicule ne sont-ils pas les pires des babouins ?’. Je vis sur son visage des airs bovins qui me firent immédiatement penser à la sagesse des hommes plein de lourdeur et qui étaient les meilleurs démentis de ses propos. Je lui aurai bien demandé qui gouvernait les hommes, aujourd’hui, si ce n’étaient les hommes, si je n’eus crains d’être démasquée. C’est dans ces instants là que je me souviens de la raison de ma haine et de ma colère envers toute forme de gouvernement.
Au reste, j’ai rencontré une charmante jeune fille. Oui, ma chère sœur, une adorable, une merveilleuse jeune fille. Ah si tu la voyais tour à tour babiller, puis se taire en faisant des mystères et en faisant des manières ! Et, sais-tu ? Je fus prise d’émoi. Nous nous embrassâmes délicieusement.
Oui, folle que je suis ! Je sais que tu m’accables, car tu crains pour ma vie –ces mœurs ne sont pas admises en tous lieux-. Mais tu sais également que je suis tout à fait incapable d’obéir à un protocole sans y déroger quelque fois. Verna, car c’est son nom, sera cette exception. Et je sais que tu l’aimeras. Elle est d’une grande beauté, d’une inimitable impertinence ; et même son arrogance a le charme de l’amour. N’essaie pas de me raisonner, je te rappellerai combien tu as toi-même eu les plus vifs transports pour quelques demoiselles du Sud dont tu ne voulus jamais me dire le nom. Certes tu n’étais pas prêtresse ! En effet, tu en ferais une bien mauvaise. Tu es trop belle, et trop intelligente pour croire en quoique ce soit qui ait trait à quelques religions, et c’est pour cela que je te respecte du fond de l’âme.
Je t’ai envoyé l’argent que tu m’avais demandé. J’espère qu’il te servira pour quelques grandes entreprises dont tu as le secret. N’oublie pas de me le rendre lorsque tu le pourras ; l’ordre des prêtresses est fort riche, mais moi, je ne suis que son instrument. Je le contiens à peine.
Embrasse ta mère, ton père et ma sœur pour moi

Je vous aime,

Elerinna.



Mon père,

Je vous écris à la hâte, car le temps me manque : je dois déjà repartir. Ici, à Hellas, ma situation devient de plus en plus précaire. Non que je sois menacée aussi directement que vous puissiez le penser, mais je sens que les choses tournent lentement en ma défaveur. Il me faut agir. Père, il faut donc que vous m’envoyiez toutes les troupes dont vous disposez ; je sais que vos ressources sont immenses, et vous me devez bien cela. N’oubliez pas que c’est moi qui ait entretenu vos propriétés, nourrie vos domestiques et vos soldats, et renflouée vos caisses, lorsque la nécessité s’en fît sentir. Envoyez également les quelques troupes qui entretiennent mon petit château, dans la vallée de ***** à côté de votre antique demeure seigneurial où vous logez chaque année durant l’été. Il doit y avoir près de deux cent hommes près à attendre mes ordres et qui ont été entraîné à la guerre depuis près de dix ans qui n’attendent qu’un mot de moi pour venir me rejoindre.
Envoyez toutes ces troupes à une centaine de lieux de Hellas, aux frontières les plus proches, et dans la plus grande discrétion. Hâtez-vous, et sachez que je vous aime. Il est probable que nous entrions dans une époque fort troublée. Prenez soin de vous, et ne ne vous inquiétez pas de moi. Je mériterai mon sort, quel qu’il soit.
Votre fille,

Elerinna.
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