Ethraïm Orkhal

Sujet: Ethraïm Orkhal Dim 2 Fév - 23:59

QUELLE PERSONNE ES-TU ?
Toi qui voyages sur ces terres oubliées

Ethraïm Orkhal
« Arrêté par l’envie et la haine l’observateur ne voit que la surface des choses, même lorsqu’il est doué d’une grande sagacité ; mais si, à cette qualité, se joignent la bienveillance et l’amour, alors il pénètre très avant dans la connaissance du monde et du coeur humain. Il peut même espérer d’en dévoiler les mystères. »

Surnom :

Âge : 347 ans

Sexe : Masculin

Peuple : Zélos

Caste : Eclaris

Métiers : Bibliothécaire, archiviste, conservateur, traducteur, soigneur, herboriste, illustrateur à ses heures perdues.

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Armes principales :

Un bâton dont il se sert comme appui pour la marche, et une dague qu'il conserve à sa taille, souvent dissimulée.

Autres possessions :

La bibliothèque des Lumières, ainsi un nom incalculable d'ouvrages. Il porte toujours sur lui des calepins autant pour annoter des idées, pensées, découvertes, croquis aussi bien d'animaux que de vêgétaux.

Don :

Force physique surdéveloppée

Pouvoirs :

♦ Boucliers et boucliers répulsifs.
♦ Soins guérisseurs
♦ Rapidité physique (permet de se déplacer ou faire des mouvements très rapidement)

Spécialités :

♦ Force mentale
♦ Soigneur.

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Décris-moi ce à quoi tu ressembles...
Ethraïm doit bien l'avouer, il n'en est plus à sa première jeunesse, celle-ci a fui. A présent c'est un Zélos bien mûr, assez âgé, et cela commence à se faire sentir. Mieux ne vaut pas lui en parler, il a beau s'en être fait une idée, la lui rappeler n'est pas de bon augure. Digne des Zélos physiquement, Ethraïm mesure plus de deux mètres de haut, il surpasse quasiment toujours ses interlocuteurs d'une voire deux têtes. Sa corpulence, escarpée, et sa carrure, très charpentée font de sa stature un roc solide à l'aspect immuable et âpre. A en prendre une image assez vulgarisée, Ethraïm serait un grizzly en apparence, le genre d'être que l'on n'a pas du tout envie d'aller déranger tant son envergure peut donner froid dans le dos. Sa face n'a, aux premiers abords, rien d'accueillant.
En somme, il n’était pas laid. Il était beau peut-être. Il avait dans le profil quelque chose d’un barbare antique. Son oreille était effilée, délicate, sans lambeau, et d’une admirable forme acoustique. Il avait entre les deux yeux, enfoncés et assombris derrière un nez busqué et épaté, cette fière ride verticale de l’homme hardi et persévérant. Les deux coins de sa bouche tombaient en une lèvre épaisse, quelque peu retroussée derrière des canines saillantes et inhospitalières, ce qui est amer ; son front était d’une courbe noble et sereine, ciselé de rides. Le haut de son front pouvaient alors sembler atteint de calvitie, mais il n'avait jamais eu une grande fortune capillaire ; c'est pourquoi il réunissait ses cheveux derrière sa tête en une sorte de natte masculine. Sa prunelle franche regardait bien, quoique troublée par ce clignement que donne aux hommes de pensées la réverbération des vagues. Son rire était rauque et charmant, un peu effroyable la première fois que l'on peut l'écouter, car caverneuse ; sa voix est du même timbre . Pas de plus pur ivoire que ses dents. Mais le hâle de ses voyages l’avait fait presque nègre sur sa peau perse. On ne se mêle pas impunément à l’océan, à la tempête des périples et à la nuit impétueuse. Il avait le sombre masque du vent, des rocs et de la mer à la fois déchaînée et calme.

Décris-moi les méandres de ta pensée...

Ethraïm n'est pas, de prime abord, un personnage difficile à cerner, l'image, déjà utilisée précédemment, du grizzly en est la parfaite illustration. Il est très bourru, n'aime pas être dérangé, déteste que l'on soit familier avec lui pour le moindre sous, n'a élevé les cochons avec personne, haït les inopportuns, revêche avec les intempestifs. Si quelqu'un pense tout cela en l'ayant vu pour la première fois, il ne fait pas fausse route et il ne faut pas s'en faire, en cela, c'est un véritable Zélos.
Néanmoins, et contrairement à tous les [i]a priori[/a], ce n'est pas une brute épaisse ; s'il l'est en muscles, il ne s'en sert que rarement.
Contrairement aux préjugés, beaucoup de choses se passent dans la tête de ce Zélos. Énormément, il passe le plus clair de son temps à réfléchir sur le monde, écrire des traités de toutes sortes ou à concocter quelques remèdes. Pour autant, il aime voyager, découvrir le monde et s'émerveiller devant lui.
Ethraïm est un être très réfléchi, aux allures impassibles, que l'on pourrait croire indolent et un peu lourdot, mais si on l'agace il peut devenir rapidement irritable et servir quelques tartines dans la figure, et croyez-le ou non, une bonne tartine de Zélos, ça marque. Malgré cela, s'il s'est lié d'amitié avec quelqu'un, il peut facilement devenir tendre et paternel ; c'est tout ou rien direz-vous, mais cela dépend énormément de la relation qu'il entretient avec la personne en question. Pourtant il considère ses compagnons comme une réelle famille, car il n'en a plus aucune ; c'est pour cela qu'il a un grand sens de l'amitié et qu'il est très à cheval sur les principes. Mais tout cela ne se voit pas, derrière son air et sa stature impassibles, on dirait davantage un errant millénaire, dont on ne pourrait jamais déchiffrer le passé.
Dans ses mauvais jours, il peut se montrer assez misanthrope, bourru, désagréable,

Raconte-moi ce qu'a été ta vie...
Je n'ai pas de souvenirs d'enfance, je ne sais où se sont brisés les fils qui me rattachent à mon enfance jusqu'alors, sous doute déchirés sous le poids de ma mémoire. Voilà ce que vous répondrait sans doute Ethraïm si vous le questionnez sur son passé, mais je vous épargnerai un tel laconisme ; en essayant de me remémorer, à sa place, de son passé qu'il dit évanoui.

Ce bougon de Zélos, qui ne l'était sans doute pas autant à l'époque, est né durant l'année 955, il me semble, d'un père forgeron et d'une mère tisserande qui, m'a-t-on rapporté, étaient issus d'une tribu itinérante d'Argyrei. Son père se serait un jour installé à Amaryl à l'arrivée de son premier fils, qui sera suivi quelques années plus tard d'une fille et d'un autre frère, Jynn et Edrik. Le seul désir de leur père, en toute logique, avait été de s'établir dans une ville pour la voir prospérer calmement, sans les affres d'une vie de bohème. En dépit de tout ce que l'on aurait pu penser, le commerce de ferronnerie qu'il avait bâti depuis sa première pierre rencontra rapidement une réputation grandissante, aussi bien des armes en tout genre, et contre tout attente, aussi dans des pièces du bâtiments ou des ornements de toutes sortes.

C'est ainsi qu'Ethraïm grandit avec son père, révérant le dieu Bor de lui fournir un métier si prospère et apprécié. Car malgré la race à laquelle il appartenait, et les préjugés que cela occasionnait, il a su offrir une vie florissante à sa famille.
J'imagine que sa jeunesse pourrait se résumer en cela, dans ses souvenirs ; mais sa jeunesse avait justement nimbé d'ignorance quelque chose qui allait mener le reste de sa vie : car c'était aussi vers l'année 955 qu'une maladie avait point dans les entrailles de la ville d'Amaryl.

Je n'ai pas de souvenirs d'enfance. Il posait cette affirmation avec assurance, avec presque une sorte de défi dans la voix. L'on n'avait pas à l'interroger sur cette question. Cette absence d'histoire l'avait longtemps rassuré à mon sens, et peut-être cela le rassure-t-il encore, il l'avait enfermé au plus profond de lui, dans sa chair. La sécheresse objective, l'évidence apparente, l'innocence de son histoire le protégeaient, mais de quoi précisément si ce n'est de son histoire, son histoire vécue, de son histoire à lui, qui, on peut le supposer, n'a rien d'objective, d'évidente, ni d'innocente ?

D'après les archives que j'ai pu recueillir, les premières années de la pandémie ne s'étaient pas vraiment fait remarquées à Amaryl, elle s'était fait lancinante, mais discrète. C'est pourquoi la population ne s'était pas méfiée, sans doute. Edrik, encore jeune, avait succombé, à la plus grande peine pour toute la famille.
Durant cette période, Ethraïm chercha tant bien que mal à soigner les gens. Lui qui avait été avec son père un croyant de Bor, s'était tourné vers d'autres divinités comme Kesha, Delil, ou Teneis, et priait pour eux quotidiennement, et il le fait encore aujourd'hui. Pourtant, ses parents étaient tombés malades eux aussi, mais la maladie ne fut pas foudroyante, mais longue et affligeante.

Je n'ai pas pu recueillir davantage d'information sur l'adolescence du Zélos jusqu'à sa maturité, vers sa centaine d'années, où lui, sa famille et des itinérants Zélos ont quitté la ville, celle-ci était à bout de souffle. D'après mes sources, ils se seraient rendus dans la zone des Criques, pour vivre près d'une eau saine, dans l'espoir d'être purifiés. J'imagine d'autres choses qui sont plus floues au sujet de ses relations, mais Ethraïm aurait eu une compagne parmi la troupe à ce moment.

C'est alors que je l'ai vu arriver à Hesperia, à la bibliothèque ; il avait mis une douzaine de jours, à pied, pour venir. Il était encore jeune, assez fougueux. Il recherchait des soins de toute urgence, disait-il, pour soigner sa famille, ses amis, qui avaient tous été touchés par la maladie. Mais dans une si grande ville, voir arriver un Zélos, phénomène assez rare qui plus est, qui venait d'approchere la grande épidémie dont tout le monde parlait, avait scellé son sort ; il ne trouva de sollicitude en personne. Sa colère était phénoménale, il avait mené des recherches incessantes dans les bas-fonds de la bibliothèque, sans dormir, pendant plusieurs semaines. Mais sa recherche fut vaine. Pris de pitié par cet homme, je l'avais hébergé, nourri le temps qu'il souhaitait ; il m'avait tout expliqué, la situation des ses parents, la maladie préoccupante de sa sœur, Jynn ; ainsi que de son amie, Zael. Il est reparti rapidement auprès des siens ; par miracle, il avait découvert qu'il était doué d'un pouvoir guérisseur, il en était heureux et j'étais heureux pour lui, il avait enfin réussi à trouver ce qu'il cherchait : il pourra sauver sa famille.

Je l'ai revu quelques dizaines années plus tard. C'était un homme mûr. Ethraïm était devenu un colosse de muscles, il avait une allure assez militaire ; il m'avoua dans un mutisme déconcertant qu'il s'était engagé dans l'armée ; car il avait été habitué à obéir et qu'il était doté d'une résistance physique hors norme, il aurait pu faire un excellent soldat, m'avait-il dit, mais il se rendit compte qu'il ne s'adapterait jamais à la vie de militaire. Par dépit, il y était resté une soixantaine d'années avant de réaliser cela, mais un jour de permission, il déserta.

Je l'avais de nouveau logé chez moi, il parlait de sa famille de temps à autre ; me racontait les préoccupations de sa femme, les sourires almes de sa fille qui courait le soir autour du feu, s'imaginant des aventures extraordinaires, dansant à s’essouffler, pleine d'énergie et d'innocence. Il m'en parlait avec une telle vivacité et de tels détails que je la voyais sautiller et gambader sous mes yeux, avec une joie certaine. Je n'osai jamais lui demander davantage, pour savoir où elles habitaient à présent. Néanmoins, pour l'aider à s'intégrer dans cette ville, je lui trouvai une place au sein de la bibliothèque des Lumières, il s'y plaisait. Bien des années après, on était devenus très bons amis, seulement il ne m'avait jamais reparlé de son passé avec certitude, comme un passé oublié, il parlait de sa fille, d'un caractère de chien, mais auquel il ne pouvait résister, de sa sœur, avec une joie de vivre sans faille, toujours à s'amuser de tout. En définitive : il avait reconstruit sa vie dans les livres, et dans sa soif de savoir, nous nous sommes un jour rendu à Amaryl pour ses recherches, il m'avait dit vouloir intégrer l'ordre des Eclaris. Cela ne m'étonna pas le moins du monde, car sa vie s'était tournée vers les sciences, la recherche, et surtout la médecine ; il avait beau ressembler à un Zélos bourru, froid et roide, il était prévoyant, attentionné. Il s'y présenta, y entra comme membre. Sur le chemin du retour à Hesperia, il souhaita faire un détour aux Criques, je l'y suivis, mais il me demanda de l'attendre, ce que je fis.

Il passa le reste de sa vie à faire des recherches, à parcourir le monde ; il était devenu un Eclaris important pour l'ordre, côtoyant même Dim, son éminent dirigeant. A la fin de l'année 1302, je lui ai légué ma place en tant que gérant de la Bibliothèque des Lumières, et il a activement interagi sur les recherche de la Panacée à cinq pétales avec ceux qui ont requis son aide.

Pourtant, trop intrigué par un événement oublié de sa vie, je suis un jour retourné auprès des Criques. Dans un endroit reculé, sombre, mais luisant d'ocelles bleutées et céruléennes, je vis avec horreur, qu'au fond, étaient agencées de nombreuses tombes. Devant deux tombes spécifiquement se trouvait un autel avec trois noms. On pouvait lire d'inscrit dans la pierre : « Delil et Kron, pères de la vie et de la mort, veillez sur Jynn ma sœur, Zael ma femme et Laya ma fille, parties trop tôt. Murmurez leur que je ne vis que pour les retrouver car tout le reste n'est que poussières. »

QUI ME PORTE
Toi ma vaillante monture

Prénom
Séléné
Sexe
Féminin
Description
Une jeune jument dans la force de l'âge, à la robe noire comme la nuit. Elle est d'un tempérament calme, si calme qu'elle arrive même à apaiser l'esprit d'Ethraïm à quelques occasions. Il l'a dressé lui-même et y tient comme à un proche.

Sujet: Re: Ethraïm Orkhal Mar 4 Fév - 19:21

Bonjour et bienvenue sur Istheria!

Préviens moi dès que tu auras fini ta fiche qui a bien commencé!^^

Si tu as des questions, ma boîte mp est là.

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Sujet: Re: Ethraïm Orkhal Dim 23 Mar - 1:00

Bonjour/bonsoir,

j'ai achevé ma fiche, avec un parti pris qui j'espère vous plaira autant dans la forme, ainsi que dans la brièveté qu'elle permet, bien que la narration puisse paraître froide et abrupte. Le format est fait pour être déceptif et lacunaire; j'espère qu'il suffira néanmoins, sinon il ne faut pas hésiter à demander davantage.

Bonne lecture et au plaisir !

Ps : je tiens à dire par honnêteté (intellectuelle du moins) que j'ai emprunté quelques passages, quasiment mots pour mots, à un ouvrage de Georges Perec, à savoir W ou le souvenir d'enfance, qui collait très bien avec l'histoire de mon personnage et je n'ai pu m'empêcher de les piocher tant je les apprécie.

Sujet: Re: Ethraïm Orkhal Lun 31 Mar - 20:41

Et bonsoir!

Pardonne-moi du honteux retard qui est le mien pour ta validation, car oui, je te l'annonce : Fiche validée.

Tu vas pouvoir faire une demande de rang personnalisé, et te recenser (lien jaune).
Tu pourras aussi ouvrir ton compte en banque, ton journal, ta boîte aux lettres et ton inventaire!

Bon jeu et que cette bibliothèque vive!

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Sujet: Re: Ethraïm Orkhal

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