Le Curares [Nuschka]

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 Le Curares [Nuschka]

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Anonymous Invité
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MessageSujet: Le Curares [Nuschka]   Le Curares [Nuschka] Icon_minitimeMar 19 Aoû - 6:21

Le laboratoire n'était pas très grand et pourtant s'y entassaient une multitude d'objets. Les murs étaient couverts d'étagères à la propreté immaculée. De nombreuses fioles y étaient alignées, emplies de liquides aux aspects divers et couvertes d'inscriptions parfois presque illisibles tant le temps les avait ravagées. A l'abri de la lumière, elles étaient disposés ainsi, destinées à servir un jour, peut être. Dans des placards et armoires étaient rangés bon nombre de matériel scientifiques tandis que s'entassaient sur une large table de bois sombre une multitude de carnets aux pages couvertes d'une écriture fine et précise. Un grand circuit d'alambics couvrait la surface de bois, rassemblant réchauds et tubes permettant la distillation de produits bien précis. Dans des pots et autres récipients s'entassaient graines et branches, sachets de pâtes et extraits de plantes séchées. Aucun grain de poussière ne venait troubler cet endroit reculé, car la propreté était de rigueur pour une préparation des plus minutieuse.
L'art du poison était bien complexe et retors. Il était de coutume pour Lun d'affirmer qu'une vie entière ne pouvait relater de tous les schémas sinueux que pouvait offrir la nature. Pourtant ce laboratoire était un concentré de savoir et de passion pour ce domaine bien compliqué. Beaucoup de gens pouvaient utiliser les poisons, grossièrement ou avec finesse et parcimonie, comme lorsque l'on sert un bon vin. Mais rares étaient ceux qui avaient la patience de les réaliser. C'était un art du perfectionnement, relatant d'une passion autant pour la vie que pour la mort.
Lun était éprise de ce doux syndrome du savant fou. Lorsque l'on fabrique quelque chose, il est plaisant de constater son efficacité. Ce n'était ni la mort, ni la maladie qui réjouissait la jeune femme, mais plutôt l'accomplissement d'un travail, son art en action. Une utilisation orchestrée était comme une pièce de théâtre, l'empoisonneur, comme le dramaturge, étant le seul à savoir à quel moment exactement le public entrerait en émoi, à quel moment ce petit instant perturbateur viendrait chambouler l'acte, la pièce, la vie. C'était un jeu, autant que ça n'en était pas un. Car rien ne sert mieux un poison que la rareté de son utilisation. Un jeu à utiliser avec prudence, avec intelligence et tacticité.

Lun arracha l'étiquette jaunie d'une fiole pour la remplacer par une nouvelle. L'ont pouvait y lire une fine inscription féminine et pure ; Le Curares, la mort qui tue tout bas. Sûrement l'un des poisons les plus puissants de son inventaire. Elle le posa doucement sur l'étagère puis recula vers la porte et sortit du laboratoire. Grimpant les marches en relevant doucement les voiles de ses jupons, elle rejoignit le rez-de-chaussée de la bâtisse. Cela faisait quelques heures qu'elle travaillait, plongée dans ses préparations, notes et croquis. Le soleil était encore haut sur Amaryl, elle avait devant elle une belle journée emplie d'occupations diverses.
La chaleur était toujours présente en Argyreï, plus ou moins écrasante. Jamais trop grise, encore moins pluvieuse. La peau à la douce teinte caramel de la jeune femme en témoignait. Détendue, seule chez elle, Lun n'attendait personne et personne ne l'attendait. Elle s'était offert le loisir d'une robe fluide et vaporeuse, d'un blanc crème radieux détonnant sur son épiderme. Ses boucles étaient lâchées dans son dos dans un ensemble presque sauvage, maintenu en place par deux simples tresses ceignant son crâne. Aucun artifice sur son visage, ni aucun bijoux autre que ceux ornant ses oreilles. Ses lourds cils noirs comme seul maquillage, elle affichait ce naturel qui lui allait si bien.
Le carrelage froid de la maisonnée rafraichissait ses pieds nus. La maison semblait bien vide depuis la mort de son père. Il y avait des décennies, les couloirs étaient encore parcourus par nombre de domestiques. Mais à sa mort, Lun avait hérité de la maison. Elle s'en occupait elle même, sans l'aide de personne, lorsqu'elle était présente. Elle confiait le soin de la maison à la même personne, celle ci même qui s'en occupait lorsque son père était encore en vie. Un homme loyal, de confiance. Mais le sous sol restait fermé de même que la bibliothèque, et la clé restait toujours en possession de la maîtresse de maison.
S'avançant sur le perron de la maison, Lun contempla les rues éternellement vides de la cité. Restant ainsi plusieurs secondes, le nez froncé par ses réflexions, la jeune femme fut étonnée de constater qu'elle n'était pas seule. Quelqu'un attendait, assit sur le rebord de pierre bordant les marches de la maison. La longue chevelure rousse de son invitée lui apparu comme familière.

"Tiens, aurais-je oublié un rendez vous ?" Murmura-t-elle doucement.

Leurs regards se croisèrent. Lun la contempla avec calme, le visage empreint d'une impassibilité légèrement inquisitrice.

"Bonjour Nuschka."
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Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Le Curares [Nuschka]   Le Curares [Nuschka] Icon_minitimeVen 22 Aoû - 20:30

Le désert. Une étendue rougeoyante de sable, écoulement perpétuel de dunes ondulant au rythme du vent, comme les vagues d'un océan déchaîné. Un éternel paysage maculé d'écarlate, ondoyant sous les vrilles incessantes portées par les courants chauds. La lumière éclatante d'un ciel bleu marin, à jamais privé du reflet cotonneux des nuages. Et avec cette majestueuse vision d'un monde qui ne dépend de rien, et dont rien ne dépend : le sentiment téméraire d'un incontournable lot de solitude. Une solitude méritée, dira-t-on. Une solitude enviée, pensera-t-on. Une solitude amplement désirée, en réalité. Un besoin de se ressourcer. Si intense qu'on ne peut, même avec la meilleure volonté du monde, y résister. L'appel de la sérénité est toujours gagnant. Car l'on peut vivre en ville et aimer cela, se confondre dans la foule et aimer cela, se mouvoir dans la multitude de rues qui n'offrent qu'avec partialité la beauté de ce monde et aimer cela, sans pour autant assurer ne jamais manquer de tranquillité. Et quoi de mieux que la tendre chaleur du soleil pour complaire ce besoin de douce quiétude ? Cette nature morte que l'inconscient se targue de connaître mais qui recèle bien plus de trésors que le mystère duquel on l'entoure ? Seule une poignée d'incurables voyageurs, incapable d'assouvir leur insatiable soif de découverte, d'audacieux intrépides en quête de nouveauté ou, justement, de solitude, peuvent se vanter d'avoir une réponse à cette question.. Nuschka faisait partie de ses gens qui, au détriment de leur vie quotidienne, préfèrent les grands espaces. Inconnus. Vivifiants. Naturels. Et, pourtant, dire qu'elle ressemble en tous points à ces aventuriers serait une tare plutôt qu'une vérité. Dans une vie qu'elle avait voulu pourtant trépidante, Nuschka n'avait que très peu voyagé. Et, si l'on comptait le trajet qui l'avait mené d'Elusia à Hesperia, qui lui avait fait découvrir des cités resplendissantes telles Canopée et Hellas, elle n'avait que très rarement arpenté les routes de l'inconnu. Et cela l'avait frustré, autant que la civilisation commençait à l'oppresser. Oui, un besoin de solitude. Et de découverte.

La jeune femme était arrivée en Argyrei quelques jours auparavant, sous les ordres de Garrett. Après une traversée du désert qui lui avait permis d'anticiper sa première confrontation au myste, elle était arrivée en vue du volcan de Lokram, véritable grandeur de la nature. Son voyage n'avait en réalité qu'un seul but bien défini : récupérer quelques pierres aux pieds de l'éminence volcanique, et repartir pour gagner Tyrhénium. Seulement, Nuschka y avait fait la rencontre d'un petit groupe de femmes, à peine plus âgées qu'elle. Des discussions avaient été entamées, son voyage s'était allongé. Et puis, c'était également sans compter l'impact de l'étendue désertique sur la jeune femme. Si immense qu'elle l'avait aussitôt noyé sous des émotions plus complexe les unes que les autres. Malaise d'abord, devant la grandeur du spectacle. Jubilation ensuite. Envie pour finir. Une fois les pierres récupérées, Nuschka n'était pas rentrée. Elle était restée en Argyrei, sillonnant tantôt l'entrelacs sableux de cette région aride, s'arrêtant souvent pour observer, se recueillir, ou simplement penser. Elle avait même hésité à l'idée de rejoindre les Côtes de Pharis, dont on lui avait tant vanter la beauté des criques blanches. Pour le simple fait qu'elle n'avait jamais vu l'océan. Quels sentiments ressentaient-on devant autant d'eau, de profondeurs, d'abysses ? Le même ressenti de petitesse qu'à la vue d'un désert, ou bien était-ce totalement différent ? La jeune femme avait préféré s'abstenir. Car rejoindre les Berges Dorées lui aurait pris beaucoup trop de temps. Que Garrett et Farouche allaient finir par s'impatienter. Qu'elle avait encore quelque chose de prévu. A Amaryl. En plus des quelques pierres dûment gagnées, la jeune femme était repartie de sa rencontre avec un nom. Lun Fanti. Une Sindarin qui l'avait l'intimidé tant sa connaissance des choses de ce monde dépassait ses rêves les plus fous, qui l'avait surprise par cet air juvénile n'étant en réalité que le  rempart d'une énergie vivifiante, alors qu'elle était encore incapable de cacher ses sentiments ou de tenir sa langue, qui lui avait ensuite paru d'une ressemblance flagrante, dans leur façon de se déplacer, de dégager une telle force féline, animée pour l'une de la force d'une détermination infaillible, engendrée pour l'autre par l'entraînement quasi quotidien de la légèreté et de la souplesse des Ladrinis. Et puis, il y avait les poisons. Cette manipulation discrète de la mort versatile. La fine propagation du fléau que craignait la vie. Détruire, avec ce que le monde à construit. Un paradoxe caustique. Nuschka ne pouvait repartir sans faire part de sa demande à Lun. Ces réserves de poisons ne seraient pas éternelles et, quitte à tuer, autant le faire soi même jusqu'au bout. Un savoir acquis aux termes d'une entente cordiale ne pouvait que lui être bénéfique. Et il fallait aussi avouer que la curiosité l'emportait souvent sur le bon sens.

Ce fut donc après quelques matins d'errance dans le désert que Nuschka fit route vers Amaryl, qui, à ce qu'elle avait compris, était l'endroit où résidait sa négociante. La jeune femme n'avait pas tenu à discuter de quelque rendez-vous avec la Sindarin et, comme à son habitude, avait préféré garder cela pour elle, jusqu'au jour où, lassée de ces escapades en Argyrei, elle rejoindrait cette même ville. Elle y était déjà passée lors de son voyage d'allée, pour se réapprovisionner en vue du myste, et espérait donc que les habitants lui indiqueraient son chemin. Ce ne fut pas chose facile. Où que Nuschka alla, ses questions ne trouvaient réponses qu'en quelques monosyllabes à peine audible. Elle ne connaissait que très peu les mœurs des habitants du Sud et, pendant un instant, douta de leur hospitalité. Cependant, à la vue des rues désertes, elle comprit très vite que les habitants ne devaient  sans doute pas avoir l'habitude de recevoir des visiteurs. Elle dut, soupirante et résignée, admettre que sonner à toutes les bâtisses de la ville pour trouver la bonne ne s'avérait pas être une bonne idée. Brusquement prise d'un éclair de lucidité, la jeune femme rebroussa chemin et se dirigea vers la petite boutique à la sortie de la cité, à l'endroit même où, quelques semaines plutôt, elle avait marchandé divers produits. C'était un commerce de bois sombre, à moitié bancale, niché entre deux bâtiments de pierre. La charpente était à moitié ravagé par les rafales de sable et, si une petite enseigne ne la désignait pas, on aurait volontiers pu croire à une maison abandonnée. A l'intérieur cependant, tout était propre et ordonné, de façon à ce que les clients ne se perdent pas dans les quelques étalages. Le commerçant, un homme bourru à la peau tannée par le soleil, releva à peine la tête de son livre lorsque la porte s'ouvrit et qu'une jeune femme vint se poster devant son comptoir.

Hum...

Ah... En quoi puis-je vous aider mademoiselle ? quémanda-t-il en reposant son manuel.

Je cherche la demeure de la dénommée Lun Fanti. Vous pouvez m'apprendre quelque chose à son sujet ?

Un sourire illumina son visage dur et, en un tic qui semblait habituel, il fronça le nez, faisant ainsi descendre ses lunettes au bout de celui ci.

Remontez un peu plus haut la grande rue, vous ne pourrez pas la rater.

Nuschka lui adressa un signe de tête en guise de remerciement. Elle s’apprêtait à ressortir lorsque la voix de l'homme la héla une seconde fois.

Puis-je savoir ce que vous lui voulez, à mademoiselle Fanti ?

La Yorka ne prit pas la peine de répondre et, refermant la porte derrière elle, s'enfonça dans les rues étoufantes d'Amaryl. L'homme resta un instant pantois, le regard rivé sur la porte. Puis, il haussa les épaules, replaça convenablement ses lunettes et se replongea dans sa lecture.

~

La maisonnée, imposante, s'élevait sur plusieurs étages. Elle était construite de la même pierre que ses voisines, mais dégageait une étonnante sérénité qui la différenciait de ces dernières. Un parapet d'un mètre à peine enceignait entièrement la maison, sécurisant. Nuschka le franchit d'un bond, pour se retrouver de l'autre côté, dans un petit jardin indolent devançant l'habitation. La jeune femme s'appuya sur le muret et, une main en visière, entreprit de déceler un quelconque signe de vie dans le bâtiment. Les soleils n'étaient pas près de se coucher, il se pouvait que la maison soit pour le moment vide. Auquel cas, la jeune femme s'interdit d'y pénétrer illégalement, dirons nous, il ne fallait pas que cela devienne une manie tout de même... Elle enfouie pensivement ses mains dans les poches de son pantalon et se contenta d'attendre. Alors qu'elle s'apprêtait à prendre les devants et à aller toquer à la porte, une femme, vêtue d'une robe nacrée dont les voiles flottaient dans le vent, apparue sur le perron. Elle sembla hésiter un instant devant la nouvelle venue, ce qui tira un sourire à celle ci. Apparemment, l'effet de surprise avait porté ses fruits.

Lun ! s'exclama-t-elle, avec l'air de la fausse coïncidence.


En s'avançant jusqu'à la Sindarin, Nuschka aperçut le regard légèrement scrutateur qui lui portait celle ci. Ce qui était compréhensible : elles n'avaient rien fixé de concret suite à leur rencontre à Lokram, et auraient du toutes deux continuer leur route sans plus jamais ce soucier de l'avenir de l'autre. La présence de Nuschka démontrait pourtant d'une certaine attention. La jeune femme passa une main indécise dans ses cheveux roux. Une explication était d'ores et déjà demandé. Une explication qu'elle s'empressa de lui fournir.

Je suis sans doute la dernière personne que tu t'attendais à voir aujourd'hui... J'ai une raison bien précise à ma visite, disons, incongrue. Me permettras-tu t'en discuter avec toi en me laissant entrer ? Son sourire s'élargit. Ou va-t-il falloir que je m’immisce moi même dans cette ravissante demeure ?
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Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Le Curares [Nuschka]   Le Curares [Nuschka] Icon_minitimeVen 5 Sep - 20:07


La maison des Fantis n'accueillait plus de visiteurs depuis bien longtemps. Cela faisait de nombreuses années que les couloirs n'étaient emplis que par le vide, habités par un silence presque complet. Pourtant, Lun se souvenait de réceptions, de dîners, de réunions organisés entre ces murs maintenant déserts et quelque peu poussiéreux. Autrefois bouillonnante de savoir, cette maison était un endroit de rencontre pour bon nombre d'Eclaris, amis de son défunt père. La masure était à présent un point de recueillement et de repos pour la jeune Sindarin. Elle y trouvait la quiétude nécessaire à sa réflexion et à son travail. Mais il fallait avouer que certaines parties de la maison étaient laissées à l'abandon. Lun ne possédait pas une fortune gigantesque, il n'était donc pas question de faire appel à des employés de maison. Le nettoyage s'effectuait sur son propre temps, qui était déjà bien rempli par ses activités.  L'entrée, sa chambre, les cuisines, la bibliothèque ainsi que son laboratoire et la serre étaient les pièces les plus entretenues.

C'était pourtant un beau bâtiment à l'architecture travaillée. Achetée par un illustre ancêtre, elle était conforme à beaucoup de bâtisse des environs. Pourtant la vétuste masure était empreinte d'une certaine majestuosité.  Faite seulement de pierres d'un blanc sableux, elle était couverte par un large toit s'étendant au dessus du balcon qui cernait tout l'étage supérieur. De nombreux auvents de bois sombre enceignaient la maison, prodiguant une ombre bienfaisante et indispensable à cette terre aride. Le sol était sec lorsqu'il n'était pas dallé de pierres ocres taillées en délicats losanges. La bâtisse était surélevée de quelques marches et entourée d'un parapet en briques. Le rez-de-chaussée était entièrement entouré d'une véranda ouverte, seulement limitée par une rambarde de bois maintenue par d'épais barreaux ouvragés dans un style arabisant. Quelques ornements venaient troubler l'esthétique pure du bâtiment.

L'intérieur de la maison était particulièrement ouvert. De larges fenêtres  prodiguaient une luminosité sans pareille à la bâtisse. Les deux soleils inondaient Amaryl d'une lumière éblouissante, parfois trop aveuglante à certaines heures de la journée. Le verre des fenêtres avait été, en certains endroits, poli et coloré pour laisser passer une lumière plus douce et agréable. Aussi, chaque pièce de la maison était baigné d'une clarté particulière. Au centre de la maison avait été creusé un puits de lumière donnant sur une cour intérieure particulièrement tranquille. Recouvert par une tonnelle de bois, l'on pouvait s'asseoir sur de larges bancs de pierre, autrefois habillés par d'épais coussins. Au centre de la cour était creusé un bassin circulaire qui avait été, avant la grande sécheresse, rempli d'eau fraiche. Le ruisseau qui alimentait jadis le bassin était à présent sec et plus rien ne s'y écoulait. La cour intérieure était ouverte sur les pièces de la maison, séparée de l'intérieur par des rideaux clairs.

Lun conduisit Nuschka jusque dans le hall de la maison. Elle tourna la tête vers elle après avoir fermé la porte de l'entrée. Hormis la cour intérieure, toutes les fenêtres étaient fermées et il régnait dans la maison une certaine fraicheur revigorante.

"Je suis surprise de ta visite, Nuschka. A vrai dire, je n'étais même pas sûre de te revoir un jour !"

Elle lui adressa un sourire en coin, le regard malicieux.

"Et encore moins dans ma maison. Comment as tu fais pour me trouver ? Je n'ai pas le souvenir de t'avoir donné une quelconque adresse. Je ne le fais jamais."

Elle écarta l'un des rideaux de la cour ombragée et se glissa à l'extérieur, invitant Nuschka à faire de même. Une cruche d'eau était posée sur une table de bois, ainsi qu'un verre.

"Les personnes qui ont passé cette porte ces dix dernières années peuvent se compter sur les doigts d'une main."

Lun détailla le visage de la jeune Ladrinis, inquisitrice. Le personnage légèrement nonchalant qu'elle incarnait avait intrigué Lun lors de leur première rencontre. Sa venue était des plus inattendues et elle ne connaissait que très peu Nuschka. En territoire connu, elle n'avait pas peur d'une visite menaçante. L'Argyreï était son élément, le sable son pouvoir. Quiconque venait la déranger dans un but malfaisant en payait le prix. Mais Nuschka avait l'air présente pour une bonne raison, ses armes étaient rangée et son air ouvert.

"Alors, explique moi ce que tu fais ici. Tu dois avoir une bonne raison pour t'être aventurée à Amaryl, ce n'est pas un grand centre de vie... Tu as quelque chose à me demander ? N'hésite pas à te découvrir et à boire de l'eau, la chaleur est écrasante aujourd'hui. "
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MessageSujet: Re: Le Curares [Nuschka]   Le Curares [Nuschka] Icon_minitime

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