Eusebius

Sujet: Eusebius Lun 21 Avr - 12:01

QUELLE PERSONNE ES-TU ?
Toi qui voyage sur ces terres oubliées

EUSEBIUS & REQUARD
« Acceptons de planter pour que d'autres, ailleurs et plus tard, puissent récolter »

SURNOM : Eusebius
ÂGE: 55 ans (Requard) 43 ans (Eusebius)
SEXE : Masculin

PEUPLE: Sylphide (Eusebius) Terran (Requard)
CASTE: Eclari
MÉTIER: Se consacre uniquement aux recherches, et trouve salaire dans leur exploitation, leur brevetage et leur concession.

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ARME

Un unique bâton, sculpté de manière à recevoir un catalyseur à son extrémité. Il faut néanmoins qu'Eusebius le touche avant chaque utilisation ; pour ce faire il prend généralement le corps du bâton à sa moitié dans sa main droite, et caresse sensuellement le catalyseur de sa main gauche, sans se fatiguer. Eusebius, ou Requard, ne saurait se défendre au corps à corps avec une arme traditionnelle.

DONS

Immortalité : seul l'esprit d'Eusebius est immortel tant qu'il ne revient pas sous sa forme éthérée ; néanmoins il ne bénéficie plus de l'insensibilité à la douleur liée à son enveloppe artificielle.
Agilité : si cela aurait pu se vérifier dans la jeunesse de Requard, ce n'est plus le cas actuellement.
Adaptabilité : Eusebius peut plus facilement s'intégrer en dépit de sa nature Sylphide dans divers environnements, d'ailleurs personne ne se doute qu'il s'agit d'un Sylphide, et il peut user de cela à son avantage.

POUVOIRS

♦ La création d'arcs électriques entre deux points.
♦ Le déplacement d'objets à distance.
♦ La création d'un bouclier énergétique.

SPECIALITÉS

♦ Puissance catalytique, cela a notamment fait l'objet de la thèse d'Eusebius.
♦ Force mentale, le Sylphide a un esprit fort, pas près de ployer.

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Décris-moi comment je te vois...

Lorsqu'on voit arriver Eusebius, on peut s'imaginer un tas de choses, un vieil Eclari qui retourne mettre le nez dans ses parchemins, un vieux baroudeur proche de la retraite, un sage en partance pour une nouvelle pension, mais... Loin sont ceux se doutant qu'entre les haillons négligés, sous la peau ridée et flétrie, se cache un Sylphide dont l'esprit est frais et dispo.

Et pour cause, contrairement à ses pairs, Eusebius n'a pas gardé l'enveloppe artificielle que le temple lui avait gracieusement donnée à sa naissance. Pour certaines raisons, la vie l'a conduite à parasiter le corps d'un vieil homme, mais néanmoins ami. En conséquence, Eusebius ne bénéficie plus de l'aura de beauté immaculée conférée par son peuple, et se doit de côtoyer les déboires liés à un corps de troisième âge.

Son visage creux est orné en toute part de petites rides souriantes, à la manière de dunes serrées par le vent. Son héritage capillaire est abondant, mais à perdu toute coloration éventuelle, seul un blanc impérieux s'immisce dans les canaux de chaque cheveu. Par flemmardise, inintérêt, ou peut-être avarice, il ne s'encombre pas de les couper où que ce soit, et ils s'en trouvent bien aises, habillant voluptueusement sa nuque et ses épaules vermoulues. Une barbe tout aussi naturelle poursuit sa course lente vers le sol. Ses yeux sont bleu clair, voire gris lorsque le temps l'impose.

Ses capacités physiques sont à l'image de sa carcasse. Des bras maigrelets à qui il ne faut pas trop en demander, des jambes tremblotantes qui ne faut pas trop malmener, et un coup de bâton un peu faiblard qui réussi au mieux à éduquer un bouquetin en rut.

Décris-moi comment tu penses...

Avant tout chose, il convient de préciser les différents locataires siégeant dans la caboche de notre Eclari. Nous avons en premier lieu le propriétaire originel du corps dont il est question, Requard ; puis le Sylphide l'ayant parasité, Eusebius. Les deux esprits cohabitent en harmonie — en théorie — même si c'est généralement le Sylphide qui gère les paroles et le contrôle du corps.

Requard, était un Eclari chevronné. Un brin de folie, et deux de démence, voilà ce qui aurait pu le caractériser. Et cela bien entendu, sans parler de sa fâcheuse tendance à observer sans discernement les courbes alanguies de ces jeunes donzelles qui parcourent les quatre royaumes — la perversité n'a pas d'âge. Malgré tout cela, c'était un chercheur passionné, et tout à fait droit dans ses souliers quand il s'agissait d'infirmer telle ou telle hypothèse. Toujours jovial, parfois au dam de ces dames, et jamais déçu ou dépité, voilà l’acabit de notre vil Requard.

Eusebius, quant à lui, était d'une froideur implacable. Également Eclari, ses recherches étaient ordonnées, droites, carrées. Aucune chance pour quelque erreur, omission et autre bourde de s'immiscer dans ses travaux ; chaque ligne de chaque plan était tracée avec une précision déroutante. Cela en faisait un être cartésien, légèrement névrotique, et avec un soupçon d'asociabilité. Perfectionniste à son état pur, il remodelait régulièrement son apparence à la recherche de l'épurement parfait allié à l'efficience parfaite. Par tous ces traits, qu'il revendiquait qualités, il avait une haute estime de sa personne platonique, qu'il ne manquait pas de ressasser devant l'autre population, ceux n'étant pas né à Cimmerium.

Depuis les quelques années de cohabitation avec Requard, Eusebius s'est peu à peu ouvert, et est d'un tempérament posé et serein. Il cherche les solutions aux questions qu'il se pose, et pose des questions aux solutions qu'on lui donne. Il sait que tous les moyens ne sont pas bons pour arriver à ses fins, il sait que l'humain est une valeur qui ne se pèse pas, et qu'en tout domaine, les excès sont mauvais. Il arque souvent ce sourire, très léger, presque invisible, qui veut dire ce qu'il veut dire : je suis là, et j'aime ce que je fais.

Raconte-moi ce qu'a été ta vie...

LE CERCLE DES ECLARIS

Eusebius, en tant que Sylphide, est relativement jeune comparé au reste de ses pairs puisqu'il ne comptabilise qu'une cinquantaine d'années. Peu après sa naissance, il s'intéressa rapidement aux sciences dures telles que la physique, les mathématiques, ou bien encore la mécanique. Selon lui, il s'agissait là des trois forces invisibles qui dominaient le progrès, et qui travaillant de concert, projetteraient Istheria en avant. Sans même s'en rendre compte, il venait d'intégrer la sphère des Eclaris, et fut convié à la Masure des Érudits dans la cité d'Amaryl. Il était courant que les Sylphides avec un brin d'esprit scientifique soient amenés à s'y rendre, et les choses se sont faites tout naturellement pour Eusebius.

Après quelques conciliabules entre membres et grand maître, on lui proposa de passer l'épreuve d'entrée, qu'il n'aurait de toute manière rien à y perdre hormis une poignée de minutes. Il était de coutume de poser une énigme unique à chaque postulant portant sur des thèmes aussi vastes que la philosophie l'histoire, ou l'algèbre, et sur une certaine durée. En l'occurrence, elle se formula ainsi : « Pourquoi les Istherians se battent-ils ? » et on lui donna trois jours de réflexion avant d'expliquer sa réponse.

Le premier jour, Eusebius chercha et référença méticuleusement chaque conflit qui avait pu éclater au cours des âges sur Istheria. Il chercha des liens, des raisons, des buts récurrents, il les classa, et en vint à cette conclusion : « Chaque guerre est initiée par la partie qui souhaite voir l'autre partie perdre » c'était une évidence, mais au moins il était clair que celui qui déclenchait la bataille était animé du désir de vaincre l'autre. Par conséquent, celui qui était attaqué n'avait pour seul but que de protéger les siens, ou ses biens, contre l'ennemi. Et ce schéma était récurrent, il y avait dans chaque conflit un initiateur, et un défenseur.

Le deuxième jour néanmoins, il se rendit compte que parfois le défenseur, une fois son ennemi défait, le poursuivait jusque dans sa patrie et inversait les rôles. Le défenseur se transformait en initiateur, et l'initiateur en défenseur. Logiquement, le défenseur n'aurait pas dû poursuivre son attaquant, puisque sa mission était remplie, les siens étaient protégés et ses biens intacts. Mais un facteur bien plus aléatoire entrait en ligne de comptes, la vengeance. Cette humeur naîssait de la frustration et de l'outrage : les peuples soumis qui se libéraient souhaitaient malgré tout voir leurs anciens maîtres morts. Par delà cette vengeance, il pouvait aussi s'agir d'un raisonnement purement logique : en attaquant l'initiateur, on s'assurait de ne plus se faire attaquer dans le futur, on dissuadait également d'autres ennemis de le faire, et la mission restait toujours de protéger ses biens et les siens, quand bien même l'on guerroyait à des lieues de chez soi.

Le troisième jour, il se concentra davantage sur l'individu que sur la masse. Sur le soldat enrôlé à la va-vite qu'on envoyait en première ligne goûter aux lames acides des ennemis de la nation. Pourquoi se battait-il cet homme-là ? Le faisait-il par obligation, par peur ? Suivait-il aveuglément le reste de ses camarades, et se comportait-il comme une fourmi parmi tant d'autres ? Ou suivait-il son propre chemin, et avait-il ses propres raisons ? Les héros de guerre le diront tous, mourir sur le champ de bataille est un honneur qui n'a pas son pareil, et savourer une victoire vaut bien le risque d'en perdre la vie. Certains aimaient simplement se battre, ils trouvaient dans le combat un art digne, et fier. D'autres y allaient en pensant à leur famille, ils servaient leurs propres buts, et d'autres encore y allaient sous le fouet, parce qu'ils n'avaient pas le choix, pas de courage. Il avait compris.

Au matin du quatrième jour, Eusebius se présenta devant le comité d'Eclaris, et posa quelques fiches sur son pupitre.

— Eusebius. Vous pouvez commencer, articula soigneusement le grand maître. Il répéta l'énigme, pourquoi les Istherians se battent-ils ?

— Les Istherians se battent pour ce qui leur manque le plus, lâcha Eusebius, sans fioriture ou fierté désobligeante, simplement, et efficacement.

— Intéressant, développez, s'intrigua le grand maître.

— Au terme de ces trois jours, j'ai remarqué que chaque peuplade d'Istheria, belliqueuse ou non, cherchait dans le combat, un moyen d'obtenir ce qui lui manquait le plus. Le barbare pille parce qu'il a faim, et qu'il ne sait pas vivre d'un autre labeur ; les héros trouvent dans la guerre ce qui leur fait défaut, honneur et rédemption ; les paysans ont besoin de protection, et se battent pour leurs terres et leurs familles ; les sanguinaires massacrent des innocents parce qu'ils sont en mal de plaisir, et que seul l'effusion de sang les satisfait ; les couards enrôlés de force se battent pour acquérir du courage, ce qu'ils n'ont pas eu pour en arriver là ; enfin, si vous demandez à un soldat pourquoi il se bat, sachez qu'il vous donnera la chose qui lui manque le plus, et qu'il espère acquérir en sortant victorieux de son escarmouche.

— Bienvenue chez les Eclaris.

RENCONTRE AVEC REQUARD

Au cours de ses pérégrinations, Eusebius découvrit davantage de paysages que ceux vus depuis les hautes tours de Cimmerium. Il s'en inspira, et en nota méticuleusement les caractéristiques au fond de sa mémoire. Les Eclaris ne lui imposaient rien de bien contraignant, il devait simplement s'acquitter d'une thèse pour devenir membre de la caste à part entière. Depuis quelques années déjà, Eusebius était attiré par la magie et l'essence divine. Au point qu'il expérimenta de nombreuses choses sur son propre corps. Il se découvrit ainsi une affinité pour le maniement d’énergie, les autres éléments tels que le feu, l'eau, ou encore la terre ne provoquaient rien en lui.

Naturellement, il consacra sa thèse à l'essence divine sous forme d'électricité. Il s'était découvert trois pouvoirs au fil du temps, la création d'un arc électrique, le déplacement d'objets à distance, et la création d'un bouclier magique. Il sentit bien qu'une sorte de lien magique unissait ces trois pouvoirs, qu'ils n'étaient pas là par le simple fruit du hasard. Aussi, il essaya de percer à jour les corrélations magiques pouvant exister entre ses capacités électriques, et en fit l'objet de sa thèse.

Sa première étude se porta sur l'utilisation d'un catalyseur, censé améliorer les effets magiques obtenus. On pense à tort, que les manipulateurs d'essence divine sont immunisés contre les effets de leurs créations, pourtant Eusebius se ferait un plaisir de parler des centaines de décharges qu'il a pu recevoir lors de la manipulation du catalyseur. Il trouva une solution toute simple, le placer au bout d'un isolant, et l'isolant le plus courant en ces contrées, c'était le bois. Il était acharné, et passait l'intégralité de son temps à expérimenter ses trois pouvoirs. Cependant, le catalyseur ne parvint pas à démontrer un lien particulier entre les sorts d'Eusebius, il en augmentait légèrement l'intensité, mais rien de plus.

Un jour, un autre Eclari nommé Requard, bien moins sérieux dans sa mesure, et bien plus présent dans la démesure, vint observer les avancées des travaux d'Eusebius. Il fut relativement stupéfait par la vitesse à laquelle le Sylphide avançait, mais le trouvait trop linéaire, trop fade. Cela se ressentait dans ses recherches, il avançait tout droit avec des œillères et ne prenait pas le temps de regarder sur les côtés. Ce jour-là, Requard voulut lui apprendre quelque chose d'essentiel en science.

— Mon ptit gars, y paraît qu'tu t'intéresses à tout c'qui touche à l'électricité, hein ? Baragouina le vieux Requard.

— C'est exact.

— T'arrives à quelque chose avec tes bidules-là ?

— Non. Pour le moment, je teste différents catalyseurs pour en étudier les effets sur chacun de mes sorts, mais je ne parvient pas à mettre un lien en évidence.

— Ah j'vois... Il sourit, oh je vois que tu as pensé à l'mettre au bout d'un bâton, malin pour éviter l'retour de flamme héhé. Pas très agréable de se faire cramer le museau hein !

— En théorie je ne ressens pas la douleur. Je l'ai fait pour éviter de perdre du temps à soigner mon corps.

— Ah oui c'vrai... Nous les Terrans, quand ça pique, ça pique ! Mais c'pas idiot ton idée de bâton, j'retiens.

— Merci.

— Dis-donc, ça fait combien d'temps que tu bosses dans cette pièce ?

— Depuis qu'on me l'a gracieusement attribuée, 3 mois et 23 jours.

— Nom d'une couille, et t'es pas sorti d'la masure depuis ?

— Je dois finir ma thèse le plus tôt possible.

— Ah bon ? J'croyais qu't'avais toute l'éternité dvant toi bonhomme.

— L'immortalité ne justifie en rien une attitude oisive.

— Mwai... pt'êt bien. En tout cas, ç'doit pas être marrant de travailler toujours tout seul ; t'sais, rien n't'empêche de bosser avec d'autres jeunes Eclaris.

— Rien ne m'en empêche, rien ne m'y oblige. Je travaille plus efficacement seul.

— Oh... je vois, je vois. Mais laisse-moi t'dire un truc bonhomme, j'crois pas à la théorie selon laquelle un gamin peut apprendre la vie cloîtré entre quatre murs. Même, j'crois pas que t'iras loin dans tes recherches sans t'arracher à ta seule vision des choses. Il faut récolter des avis, discuter, se sortir de son foutoir, et prendre du recul. T'y verras plus clair c'est une certitude, bonhomme.

Bien entendu, il ne fut pas aisé au début pour Requard de sortir Eusebius de ses parchemins et ses catalyseurs, mais il y parvint toutefois, petit à petit. Pourquoi Requard prenait tant d'effort à aider le jeune Sylphide ? Bonne question, peut-être avait-il vu en lui le potentiel d'un grand savant, peut-être était-ce une déesse dans une flaque de bière qui le lui avait susurré, personne ne sait vraiment. En tout cas Requard se faisait mentor du Sylphide, chose plutôt rare puisque ces derniers n'aiment en général pas se faire superviser par qui que ce soit, et encore moins un individu comme Requard. Cependant, Eusebius apprit des enseignements de Requard que les imperfections étaient parfois utiles, qu'elles pouvaient délier des situations et ouvrir de nouveaux chemins. Ce monde de l'erreur était inconnu pour Eusebius, et Requard agissait comme une sorte de guide, qui le soulevait de ses livres et de ses parchemins griffonnés pour l'emmener boire dans une sombre taverne. Bien souvent, le Sylphide prétextait qu'on l'avait forcé, mais savait au fond que ces sorties lui seraient profitables sur le long terme.

Grâce au vieux Terran, et au recul qu'il put prendre, Eusebius se mit à réfléchir autrement, et essaya de décrypter la manière dont arrivait ses pouvoirs. Il n'y avait pas de formule à réciter, pas d'incantation à prononcer ou de sacrifice à faire. C'était une communion avec un élément bien plus incorporel et immense. L'essence divine. S'il y a bien une chose qui unit tous les pouvoirs, c'est déjà et en premier lieu l'essence divine. Fort de ce constat pourtant si évident, il remonta les pistes, et chercha à comprendre comment son corps ou son esprit arrivait à transformer l'essence divine en arcs électriques ou en bouclier énergitique. La chose n'était pas aisée à décrypter tant elle apparaissait naturelle pour l'utilisateur de magie. Il s'agissait d'une sorte de pensée floue, d'une envie.

Au fil de ses expériences, il en arriva à diverses conclusions, et finit par élaborer plusieurs théories. Il restait insatisfait de son travail, justement parce que ces théories n'étaient que théoriques, et rien ne prouvait leur existence. Néanmoins, lorsqu'il amassa ce grand tout dans une thèse, les Eclaris apprécièrent le travail, et surtout la curiosité d'Eusebius qui cherchait à expliquer l'apparition des pouvoirs magiques, de leurs liens, et de l'essence divine. La barre était bien trop haute pour qu'il pût apporter le semblant de réponse avéré, mais l'objet d'une thèse n'est pas d'aboutir à un résultat, c'est de montrer qu'on est capable de le chercher.

FUSION

Chemin faisant, Eusebius trouva dans la personne de Requard un ami, peut-être le seul qu'il n'ait jamais connu. Il est parfois difficile pour les Sylphides de s'intégrer à l'extérieur de Cimmerium, ou même de tisser des liens avec qui que ce soit. Le modèle social excluant toute notion de famille, le Sylphide est livré à lui-même, indépendant, sans tutelle. Eusebius expérimenta assez tôt la notion de chaleur humaine avec son nouveau père spirituel. Quoiqu'il paraît difficile d'établir entre eux une relation de position ; Requard aidait le Sylphide à explorer l'humain, mais Eusebius dépassait depuis longtemps le vieux Terran en matière de sciences et connaissances. Qui plus est, Requard n'avait qu'une dizaine d'années de plus que le Sylphide, et ne s'en trouvait pas nécessairement plus sage sur tous les domaines.

Ce petit train de vie, fait d'expériences, de sorties, et de recherches ne dura point. Un jour, nos deux compères se rendirent près de Lokram afin d'y étudier l'activité volcanique et son éventuel impact sur l'essence divine. Sur le point de faire un prélèvement, une faille s'ouvrit sous les pieds d'Eusebius, et il s'encastra entre deux pans brûlants. C'est davantage la surprise que la douleur qui le fit crier à ce moment-là. Une odeur infecte de chair brûlée remontait aux naseaux affolés de Requard, tout impuissant qu'il fût face à tel incident. Et ce n'était pas en Argyrei qu'il put espérer trouver une aide quelconque. La chaleur se faisait étouffante, elle rayonnait depuis la faille et irradiait le visage de Requard ; il dut se reculer.

Peut-être était-ce mieux ainsi, qu'il n'eût pas à constater la lente déliquescence du corps de son confrère Eclari. Il chercha une solution, se tordit l'esprit, mais pour une fois, rien de bon n'en sortit. Les corps des Sylphides étaient certes gracieux et malléables, leur esprit était certes immortel, mais celui d'Eusebius n'avait aucune chance de sortir de ce bourbier. Pour la première fois, il retourna dans sa forme éthérée originelle et s'extirpa de cette funeste faille, abandonnant son enveloppe à une grillade certaine.

Il galopa ainsi quelques jours avec Requard à la recherche d'un miracle, mais ils étaient descendus trop au Sud, trop loin de leur citée. Et lorsqu'Eusebius sentit sa fin venir, le vieux Terran lui proposa naturellement de trouver refuge dans sa vieille calebasse. Pas réellement enchanté par cette idée, Eusebius se résolut néanmoins à investir les lieux, il n'avait pas la moindre envie de mourir. Pas après qu'on lui ait parlé d'immortalité comme un long et lent fleuve, rempli de vie et d'expériences. Il ne pouvait décemment pas laisser passer cette chance.

— Fi des lois de Cimmerium ! Je crains d'avoir un peuple fermé d'esprit... Au revoir peau lisse et teint blafard, bonjour rhumatismes et courbatures...

QUI M'ACCOMPAGNE
Toi l'animal qui me suit

PRÉNOM
Grisepatte XII (il y a eu 11 autres grisepattes avant elle)
RACE
Souris
SEXE
Masculin
POUVOIR
Grisepatte XII a une intelligence accrue, et peut communiquer d'une certaine manière avec Requard qui a mis au point au fil des années, une sorte de langage des souris basé sur des sons et tapotements des pattes. Eusebius ne comprend pas tout, il s'agit du familier de Requard à l'origine.
DESCRIPTION
Son catalyseur est minuscule, et placé sous sa peau, près de la tête, c'est une souris classique, quoiqu'un peu pervertie par son maître qui lui demande à l'occasion de lui rapporter ce qu'elle entrevoit sous les jupes de ces demoiselles. Ses capacités sont néanmoins diablement efficaces lorsqu'il s'agit d'écouter une conversation douteuse, ou d'infiltrer un espace très étriqué.

Mouse — Lupuna

QUI ME PORTE
Toi ma vaillante monture

Eusebius n'a pas de monture attitrée, il voyage d’ordinaire peu, et n'a pas les moyens d'acheter un cheval. Lorsqu'il a un déplacement à faire, il se contente d'en louer un à l'étable la plus proche.

Sujet: Re: Eusebius Mer 30 Avr - 19:03

Bonjour et bienvenue sur Istheria!

Pardon du retard! Passons à l'analyse de la fiche.

Alors j'aurais juste deux petites questions ou remarques :

_ A quoi ça sert le fait que ton persos tripote le catalyseur au bout de son bâton? Les catalyseurs n'ont aucun pouvoirs magiques. Ils permettent uniquement de renforcer la magie de la personne qui l'utilise. Soit de permettre au magicien de se fatiguer moins vite ou de durer plus longtemps dans son utilisation magique. Le catalyseur ne soigne pas, ni même redonne de l'énergie au personnage.

_ Du même coup, j'ai un doute sur tes pouvoirs. En soit, les trois me conviennent tout à fait. Mais comme tu as parlé juste avant de "maniement d'énergie", je ne comprends pas le lien. Les pouvoirs apparaissent chez un individu spontanément et aléatoirement. Ce n'est pas lier à une étude ou une acquisition par l'apprentissage style harry potter qui apprend la magie. C'est innée. Après, libre à toi de les exploiter ou les développer pour une utilisation particulière, mais il n'y a pas d'apprentissage spécial. Donc je ne sais pas si il y a un soucis de compréhension.

Voilou! Donc c'est les seuls trucs qui me chiffonnent et qui méritent éclaircissement. Après, je te valide, promis.^^

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Sujet: Re: Eusebius Mer 30 Avr - 21:53

Merci pour l'accueil !

Alors dans l'ordre :

Sighild a écrit:: A quoi ça sert le fait que ton persos tripote le catalyseur au bout de son bâton? Les catalyseurs n'ont aucun pouvoirs magiques. Ils permettent uniquement de renforcer la magie de la personne qui l'utilise. Soit de permettre au magicien de se fatiguer moins vite ou de durer plus longtemps dans son utilisation magique. Le catalyseur ne soigne pas, ni même redonne de l'énergie au personnage.

Eh bien, du fait qu'Eusebius peut "manier les énergies" avec son pouvoir de base, j'ai considéré que le catalyseur pouvait jouer un rôle permettant de déclencher certains effets supplémentaires ; un peu à l'image de quelqu'un qui placerait des charges inflammables un peu partout, et que son catalyseur y mettrait le feu. Après cette interprétation est un peu farfelue je le concède !

En d'autres termes, Eusebius aurait besoin du catalyseur pour créer ses arcs électriques et autres bouclier, parce que son pouvoir se cantonne au déplacement et pas à l'activation. Ceci n'empêche pas d'autres personnes d'avoir un pouvoir permettant de créer le même résultat sans catalyseur (faire des arcs électriques directement donc). Sa thèse se base donc sur ses pouvoirs et de comment il arrive à les amplifier grâce aux catalyseurs et à leur donner un effet utile, sinon il ne peut pas faire grand chose. Mais je m'en rend compte en écrivant, je ne l'ai pas très clairement expliqué dans la fiche.

Du coup il est obligé de toucher son catalyseur pour bénéficier de ses effets, sinon il déplacera des énergies, mais il n'y aura aucun résultat visible. (le concept de déplacer des énergies est flou, mais je n'arrive pas à mettre de mots précis dessus)

Du coup cela répond également à la seconde remarque, il a en fait un pouvoir qui n'a pas d'effet notable, mais qui peut être décliné en plusieurs effets grâce à l'utilisation de catalyseurs différents. Et comme c'est un Eclari chevronné, il va tenter de trouver et comprendre comment marche précisément son pouvoir, et de quelle façon il va pouvoir le décliner.

Voilà voilà, bon peut-être que c'est un peu capillo-tracté, auquel cas ce ne sera pas dérangeant de lui attribuer des pouvoirs "normaux" à la place. Si c'est bon, je clarifierais la chose dans la fiche, parce que je me rend compte que c'est carrément pas clair !

Sujet: Re: Eusebius Jeu 1 Mai - 14:35

Je pense qu'en fait, ton explication est tendancieuse et comme tu le dis toi même pas très claire. Je pense saisir où tu veux en venir mais je ne suis pas sure que cela soit dans l'immédiat compatible.

Les catalyseurs ne peuvent que te permettent d'utiliser la magie plus longtemps ou de la renforcer. Ils n'ont aucune incidence sur la maîtrise que tu en as. Bien entendu, je comprends bien que ton personnage est un vieux bonhomme et qu'en conséquence, il est logique qu'il en a plus l'utilité que n'importe qui (en plus du fait d'être un terran). Ne faisons donc pas d’amalgame. Les catalyseurs ne déclenchent rien de particuliers ou d'effets secondaires. Quelque soit le catalyseur, même si il en existe de couleurs différentes. Pour l'instant, tous ont le même rôle.

La manière dont tu parles de ton affinité avec l'énergie, on a l'impression qu'il s'agit d'un pouvoir supplémentaire. Il est préférable que tu n'en parles pas en tant que tel. Décrit tes trois pouvoirs normalement. Après, on peut dire que ton personnage s'est rendu compte qu'il y aurait un lien entre ses trois pouvoirs et que dans sa théorie, il parle d'affinité avec l'énergie. En gros, prenons l'explication à l'envers sinon cela pose soucis. (Normalement, les magies apparaissent à des âges différents ou à des moments différents, leur nature est aussi aléatoire. Tu ne peux pas dire que tes trois pouvoirs sont liés car ce n'est pas une vérité absolue).

Voilou! Je pense qu'il faudrait retoucher les explications pour clarifier.

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Sujet: Re: Eusebius Sam 7 Juin - 20:41

Petite absence due aux examens qui sont maintenant bel et bien achevés !

Pour en revenir à la fiche, du coup j'ai opéré les modifications en fonction de ce que tu m'avais précédemment écrit. Cela concerne surtout ce passage de la biographie :

Spoiler:

En espérant que cela convienne dorénavant !

Sujet: Re: Eusebius Lun 9 Juin - 18:35

Je pense que je t'ai fait suffisamment fait faire de modifications! loool

Fiche validée!

Tu vas pouvoir (enfin!!!! loool pour fêter la fin des exams) ouvrir ton compte en banque, ton journal, ta boîte aux lettres et ton inventaire.
Il te faudra également te recenser dans la zone évènementielle (lien jaune) et faire une demande de rang personnalisé! ^^

Bienvenue parmi nous! Et bonne aventure! ^^

ps: Tu seras à la couleur des terrans, car ton corps est celui de ce peuple. Donc pas d'affolement.^^

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