Tranquillité troublée.

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 Tranquillité troublée.

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Anonymous Invité
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MessageSujet: Tranquillité troublée.   Tranquillité troublée. Icon_minitimeVen 20 Fév - 19:51

Les sabots de la jument battaient doucement le pavé de pierre, en partie recouverts de plantes qui reprenaient leur place au sein des vestiges de la civilisation Yorka. La première-née parmi les cités de Cebrenia avait peut-être été abandonnée par la majorité de sa population, mais elle ne perdait rien de sa superbe. La végétation, qui régnait à nouveau en maîtresse incontestée, sublimait subtilement l'architecture ancienne qui caractérisait autrefois Elusia. Les clapotis de l'eau sonnaient comme une mélopée dédiée à la nature et aux animaux. Quelques oiseaux joignaient parfois leurs chants à la mélodie mélancolique, garantissant un peu de variété à la monotonie des sons offerts par l'élément aqueux. Seisyll gardait le silence, tirant délicatement la longe de sa monture pour la faire avancer à son rythme. Ochta se montrait particulièrement curieuse et ne cessait de s'arrêter pour observer le paysage alentour, elle pouvait l'admirer pour la toute première fois. L'attitude naturellement confiante et fougueuse de l'équidé s'était progressivement estompée depuis son départ de Phelgra.

Son propriétaire avait compris que les repères de l'animal s'achevaient encore aux frontières du continent sombre. Elle était née là-bas et n'eut jamais la possibilité de le quitter jusqu'à présent. Les responsabilités qui incombaient au Grand Veilleur d'Umbriel ne permettaient pas au cavalier de se déplacer au gré de ses envies. L'apparition du myste rouge au-dessus des souterrains profanes fut une trop grande opportunité pour qu'il la laisse lui échapper. Pour la première fois depuis un peu plus d'un siècle l'occasion s'était présentée. Il avait fallu que le Gorgoroth tombe d'épuisement pour secrètement s'autoriser quelques jours de repos, à des lieux de la politique Phelgrane. Durant son absence, la duchesse Elemairle – descendante autoproclamée des bâtisseurs d'Umbriel - se chargeait de le suppléer. Son opiniâtreté et sa cupidité faisaient d'elle une politicienne habile et avisée, mais la Zélos n'en demeurait pas moins une femme horrible et une opportuniste peu scrupuleuse. Les gens de son peuple eux-mêmes exécraient sa malhonnêteté, mais sa force et son influence les tenaient en respect.  

Même s'il n'avait aucune confiance en sa rivale, Seisyll la laissait faire ce qu'elle désirait tant qu'elle le pouvait, tant qu'il se trouvait à plusieurs kilomètres des souterrains profanes. Le Grand Veilleur profitait de l'accalmie et de l'absence de brume rubescente pour se ressourcer. Ce ne fut pas par hasard qu'il choisit Elusia. En vérité, le non-vivant ne voyageait pas seul. Il était accompagné d'un garçonnet aux oreilles semblables à celle de certains chiroptères. L'enfant chevauchait impassiblement Ochta tout en tenant fermement une ombrelle au-dessus de lui pour s'abriter des rayons des deux soleils . Depuis que le noble déchu avait trouvé cette engeance, sur la place de l'arbre mort, il ne cessait de s'interroger à son sujet. Enfermé dans son mutisme, Hina – surnom donné par son secoureur – s'obstinait à ne lâcher aucun indice sur sa véritable identité. Son apparence ne laissait pourtant aucun doute quant à son appartenance au peuple Yorka, tout du moins avant son trépas, car il était bel et bien Gorgoroth à présent.


    - La peste soit de ton ancien peuple pour s'être autant éparpillé !


Agacé, le cavalier attrapait le garnement pour le déposer délicatement sur le sol. Les chances de retrouver la famille du pauvre hère s'amenuisaient au fil de leur voyage. Il ne pouvait rien y faire. Malgré cela, Seisyll comptait profiter de leur passage dans la cité de l'eau pour faire la leçon à son jeune compagnon. Il fallait bien que quelqu'un s'en charge après tout. Ochta fut débarrassée de son harnachement puis elle s'en alla paître un peu plus loin. Dès lors, l'épéiste se défit de ses chausses avant de s'installer sur le sol marmoréen, au bord d'un ruisseau. Il fit ensuite signe au petit être de venir s’asseoir à ses côtés. Le non-vivant entamait alors son récit évoquant les légendes et les histoires qu'il eut l'occasion de lire autrefois, lorsque ses précepteurs lui faisaient la leçon.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Tranquillité troublée.   Tranquillité troublée. Icon_minitimeSam 21 Fév - 15:57



A l’instar d’une bombe particulièrement sensible, la mort est une chose qui se doit d’être maniée avec d’infinies précautions si l’on veut pouvoir la distiller chez les autres sans être soi-même touché. Ceux qui ont pour habitude d’avancer sans précaution pour aller tuer en distribuant des coups d’armes contondantes dans un groupe de créatures vivantes finissent toujours par succomber eux-mêmes. En revanche, celui qui a su faire de l’assassinat un véritable art sait comment se protéger. Les poisons, la furtivité, les boucs émissaires, la distance, la fomentation d’accident… Tant d’outils qui, maniés avec savoir-faire, permettent d’ôter la vie à quelqu’un sans menacer sa propre existence. Cela, Sigurd l’a bien compris malgré sa courte vie. Les connaissances qu’il a acquises en prenant possession du corps d’un Ladrini lui permettent de compenser ses seulement huit mois d’existence.

La mission qui lui a été donné cette fois-ci est particulière car elle est de nature politique. De prime abord, le Sylimea préfère éviter de s’engager sur un terrain aussi glissant que les trames fourbes qui existent entre les dirigeants du peuple. Il est en effet très délicat de s’y retrouver entre les partisans, les rebelles, les traîtres, les espions et les indécis. En politique, chacun peut décider du jour au lendemain de planter un couteau dans le dos de son frère pourvu qu’on lui ait promis un petit peu de pouvoir et d’autorité, ou même simplement de l’or. Des alliances se créent et d’autres se brisent tous les jours, parfois de façon officielle et d’autre fois en catimini. A ce titre, se lancer dans un assassinat dans ce milieu est toujours un grand risque. Et Sigurd n’aime pas prendre des risques. Son peuple a été décimé il y a des siècles et il fait partie des rares survivants. Il considère comme un devoir de rester en vie coûte que coûte afin que sa race continue à exister. En temps normal, il aurait donc refusé.

Mais cette fois-ci, quelque chose a changé la donne. La cible est un très gros bonnet, le Grand Veilleur d’Umbriel en personne. Depuis l’arrivée du myste rouge sur sa cité, le politicien est affaiblie, malade et poussif. Ses pouvoirs se sont grandement dégradés et son état de santé semble inquiétant. La duchesse Elemairle espérait le voir succomber à son état mais ce dernier avait décidé de s’éloigner de la cité pendant quelques temps afin de recouvrer ses forces. Elemairle ne put laisser passer une occasion pareille de s’approprier de façon totale et définitive la direction de la cité et a fait appel à Sigurd pour l’éliminer durant son voyage en échange d’une grande quantité d’or. La perspective de s’en mettre plein les poches est un argument qui pèse toujours lourd dans le cœur du Ladrini et le fait d’achever un homme harassé par la maladie, seul et isolé ne représente pas à ses yeux un si grand risque. Il avait accepté. Voilà pourquoi aujourd’hui, il se retrouve à suivre le Grand Veilleur.

Les termes du contrat sont précis. Seisyll Catsnarl doit succomber sans aucune blessure afin que l’opinion publique pense sans le moindre doute qu’il a fini par être terrassé par le fléau causé par le brouillard carmin. Rien de plus simple. Un poison lent fera parfaitement illusion. Personne ne verra la différence car les symptômes sont l’affaiblissement corporel, une grande fatigue et, après quelques jours, un arrêt cardiaque. La conclusion sera sans nul doute qu’il s’est éloigné trop tard de la zone envahit par le brouillard et que son état était irrécupérable. Seul bémol, l’homme n’est pas seul, comme cela était stipulé sur l’ordre de mission. Un jeune homme aux oreilles pointues chevauche derrière lui. Rien de dangereux, certes, mais sa présence gène l’assassin. Ce dernier devra rester vivant afin de n’éveiller aucun soupçon. Si l’on retrouvait deux cadavres, l’hypothèse d’une mort due aux effets du myste rouge serait écartée et la mission serait un échec. Il va devoir la jouer serrée.

Le cheval du gorgoroth ralentit et finit par s’arrêter au grand soulagement de Sigurd. Son corps sous forme Terran est faible et il est épuisé d’avoir dû suivre la monture sur autant de lieus. Le paysage est superbe. Des pierres s’élèvent aux alentours, taillées par des artistes talentueux pour représenter des personnages qui ont probablement dû connaître leurs heures de gloire, il y a des siècles de cela. La civilisation Yorkas a déserté les lieux, laissant les vestiges de leur grandeur traverser le temps. Des plantes grimpantes ont recouvert le sol et les statues afin d’harmoniser le tout. De l’eau coule quelque part, au loin. C’est calme. On ne pourrait rêver mieux pour ôter la vie de quelqu’un. Le corps de sa victime ne serait pas retrouvé avant très longtemps.


- La peste soit de ton ancien peuple pour s'être autant éparpillé !

Le Grand Veilleur siffle son agacement avant de descendre de sa monture après avoir fait descendre le jeune garçon. Sigurd fait un pas de côté pour se placer derrière une grande statue montrant une sirène portant une amphore dans ses bras. Ainsi caché, il peut continuer à observer la scène. Il préfère éviter d’utiliser son invisibilité pour le moment. Il pourrait avoir besoin de ses forces plus tard. Cela serait si simple sans la présence de l’inconnu. Une légère coupure avec une lame imbibée de poison et le destin du politicien serait scellé. Même s’il comprenait la situation en sentant la coupure, il serait mort avant d’avoir pu rejoindre la civilisation et avertir qui que ce soit. Mais le jeune garçon est là et il pourrait témoigner que la mort n’est pas naturelle. Il faudra donc utiliser un autre moyen pour l’administrer. Le Syliméa va donc devoir utiliser son talent d’acteur, cette capacité à mentir et à jouer un rôle qui lui a valu son surnom de « Bluffeur déloyal » à Tyrhénium. Il plisse les yeux et se concentre pour prendre un air fatigué et blasé. Puis, il sort de sa cachette en marchant lentement, d’un pas lourd. Arrivé à la hauteur des voyageurs, il feint la surprise et s’avance vers eux avec un sourire jovial.

-Ola ! Soyez les bienvenus dans les jardins de pierre ! Il est bien rare que nous ayons de la visite en un coin aussi reculé. Etes-vous de passage ou bien des explorateurs ? Je suis Bazil !

Ne se départant pas de son sourire, il tend une main amicale vers les deux hommes.


Dernière édition par Sigurd Kendalor le Dim 22 Fév - 17:22, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Tranquillité troublée.   Tranquillité troublée. Icon_minitimeSam 21 Fév - 20:37

Seisyll avait entamé son récit sur les histoires que contaient autrefois les aventuriers. Ceux-là racontaient que la beauté enchanteresse du chant des sirènes attirait inexorablement les passants dans les abysses. On prétendait alors que ceux-ci ne refaisaient plus jamais surface. Ces légendes d'antan contenaient toutefois une part de vérité, bien que la réputation macabre des ondines n'était qu'une triste fable destinée à faire passer le peuple Yorka pour plus cruel et sauvage qu'il ne l'était réellement. La nature avait peut-être doté ces créatures sous-marines d'une voix enchanteresse, mais c'était bel et bien les inoffensifs Mileyas qui attiraient la curiosité des badauds imprudents. S'ils ne reparaissaient pas, c'était tout simplement parce qu'ils étaient trop ivres ou ne savaient pas nager. Il s'agissait, en tout cas, de l'avis du Gorgoroth. Il interrompit sa narration lorsque le jeune garçon sursauta. Ce qui semblait être un Terran s'approchait mollement des deux voyageurs. Il avait beau s'avancer sans se montrer hostile, l'inconnu venait de surprendre l'enfant.

Hina s'était brusquement retourné avant de se relever tout aussi promptement. Il dévoilait alors sa dentition, pensant probablement que ses canines pointues intimideraient le nouvel arrivant. S'il fallait retenir une chose sur lui, c'était sa méfiance exacerbée à l'égard des étrangers. Sa position laissait croire qu'il s'apprêtait à sauter à la gorge de Bazil. Il restait pourtant immobile, fixant l’intrus de ses prunelles rougeoyantes, comme s'il le jaugeait silencieusement. Le Grand Veilleur s'était à son tour levé, bien moins rapidement que son compagnon. Sa main vint se poser doucement sur la tête du garnement, un geste tendre destiné à rassurer l'engeance à moitié chauve-souris. Le non-vivant souriait, adoptant une attitude qui ressemblait à de la sympathie mêlée à une certaine forme de politesse. L'ancien Yorka se plaça derrière son protecteur, affichant une mine inquiète. Il ne lâchait plus la toge écarlate du Grand Veilleur, la serrant fermement entre ses doigts.

Le noble déchu fit un pas en avant et tendit élégamment la main, l'approchant à quelques millimètres de celle de son interlocuteur. Au moment même où un contact physique allait avoir lieu entre les deux hommes, l'épéiste se ravisa subtilement. Ses doigts vinrent finalement se poser sur son poitrail, puis il s'inclina légèrement et se redressa gracieusement. Ce salut formel trahissait certainement une éducation digne et distinguée. Pourtant, il toisait éhontément l'étranger de la tête aux pieds sans même décliner sa propre identité.


    - Nous sommes de simples voyageurs en quête de quiétude et de tranquillité. Cet endroit n'est-il pas le plus propice à la détente ici-bas ?


Sa voix rauque et mélodieuse s'échappait de ses lèvres sur un ton mêlant sérénité et amusement. La question se voulait purement rhétorique tant la réponse paraissait flagrante à quiconque passait par Elusia. Un habitué des lieux n'aurait probablement aucun mal à le deviner. Il s'avança de nouveau, adoptant une attitude assez confiante pour se retrouver aux côtés de son interlocuteur.

    - Sachez, Monsieur, qu'il est encore plus rare de voir quelqu'un de votre peuple habiter ces lieux !


Seisyll laissa échapper un rire léger alors qu'il achevait sa phrase. Pouvait-on discerner une quelconque méfiance de la part du non-vivant ? Absolument pas. Pourtant c'était bel et bien le cas. Jusqu'à présent, il envisageait difficilement la possibilité qu'un Terran puisse posséder une habitation au sein de la cité de l'eau. Cette idée le dérangeait à tel point qu'il la jugeait peu crédible. Les Yorkas n'étaient-ils pas particulièrement soupçonneux ? Qu'en était-il de ceux qui peuplaient encore cet endroit ? Les choses avaient peut-être changé depuis qu'il se tenait reclus à Umbriel, mieux valait s'en assurer avant d'accuser Bazil d'un potentiel mensonge effronté.

    - Accepteriez-vous de nous faire visiter ? Peut-être pourriez-vous nous narrer quelques histoires que seuls ceux qui vivent ici peuvent connaître ?


Le non-vivant faisait alors mine de chercher sa bourse, probablement pour y piocher quelques dias et appâter son interlocuteur. Personne ne refuserait de l'argent si aisément gagné.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Tranquillité troublée.   Tranquillité troublée. Icon_minitimeDim 22 Fév - 17:39



L’arrivée de Sigurd ne reçoit pas un accueil vraiment chaleureux. C’est surtout le cheval qui a une réaction virulente. Les oreilles en arrière, il crache et souffle comme un beau diable. Tous les animaux réagissent de façon agressive en présence de Sylimea, mais les gens ignorent cela car l’existence même de ce peuple leur est inconnue. L’assassin fait mine de ne rien remarquer mais comprend que la méfiance s’est installée d’entrée de jeu. Le Grand Veilleur fait mine de lui serrer la main mais se ravise et s’incline. Sigurd en profite pour l’observer de plus près. Grand et pâle, l’homme avec un contrat sur sa tête possède un port altier qui ne trompe pas quant à sa classe sociale. Ses oreilles pointues et ses yeux en amande trahissent sa condition de Sindarin. Mais l’aura froide et immobile qui émane de lui… Il est fort possible qu’il s’agisse d’un gorgoroth. De par le passé, le Ladrini en a croisé très peu et seulement le temps de quelques instants. Des moments fugaces, dans la rue ou sur un chemin, qui ne lui ont pas permis de réellement les étudier. Il ne pourrait donc pas parier sur ce fait.

Sortant de ses réflexions, il repousse d’un geste de la main les pièces que lui tend sa cible. Il ne connait absolument pas la cité et se lancer dans une visite guidée en totale improvisation serait courir droit à la catastrophe. Il risquerait de se faire démasquer.

-Ce serait avec grand plaisir, malheureusement je ne vis pas ici. Veuillez m’excuser si jamais je vous l’ai fait penser. Je ne suis qu’un marchand. J’effectue régulièrement le voyage entre Elusia, Canopée et Cimmerium. Mais je passe toujours par ici pour profiter du calme et de la beauté des lieux.

Sigurd englobe le paysage de ses deux bras. Il souffle intérieurement. Il a gagné un instant de répit, mais son problème ne fait que s’intensifier. Si cet homme est réellement un gorgoroth, les poisons ne seront pas efficaces contre lui car ces cadavres ambulants n’ont pas de circulation sanguine. La substance ne pourrait donc pas se diffuser dans l’organisme et n’aurait aucun effet. Il doit trouver autre chose et vite. Plus il reste en présence de cet homme, plus il est persuadé qu’il est bien en présence d’un revenant. Son teint blafard ne parait pas naturel. Il peste contre Elemairle. Cette gourde aurait dû le prévenir d’un détail aussi capital ! Sans se démonter, il se concentre et matérialise une charrette à une vingtaine de mètres derrière lui. Sa magie lui permettant de créer des illusions a toujours été une précieuse alliée. Il se retourne et la désigne du doigt.

-Voyez là mon chargement. C’est uniquement pour les denrées que je leur amène que les Yorkas me laissent aller et venir à ma guise. Enfin, j’imagine que vous, vous pourrez approcher sans crainte. dit-il en désignant le jeune Yorkas du menton, toujours caché derrière le supposé gorgoroth.

Le Syliméa observe le garçon ayant visiblement hérité de traits de chauve-souris et lui sourit chaleureusement. Intérieurement, il se dit qu’il pourrait lier l’utile à l’agréable. Eliminer les deux poserait problème car on comprendrait qu’il s’agit d’un meurtre et la duchesse serait alors immédiatement suspectée. Mais après tout, il suffirait que le corps du jeune ne soit pas retrouvé. Or, justement, la traque l’a mis en appétit. Une lueur sauvage passe un instant dans son regard avant qu’il ne se concentre à nouveau. Il ne sait toujours pas comment tuer le gorgoroth sans éveiller les soupçons. Un accident, c’est la seule et unique solution.

-Je peux tout de même vous mener à la cité. J’y retournais justement. L’essieu de ma charrue est fendu, je dois aller en acheter un nouveau. Cela ne vous dérange pas ?

D’un geste de la main, il les invite à le suivre sur le long chemin de pavés.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Tranquillité troublée.   Tranquillité troublée. Icon_minitimeDim 22 Fév - 20:40

Ochta avait réagi de manière quelque peu virulente, pourtant le Grand Veilleur n'y prêtait aucune véritable attention. La jument se voulait lunatique, il existait des gens dont elle ne supportait ni l'odeur ni la présence. L'un des palefreniers Zélos en avait les frais quelques jours auparavant. Alors qu'il désirait simplement prodiguer quelques soins à l'animal, la bête avait montré sa désapprobation en le battant de ses sabots. Seisyll pensait que cette hargne venait du sang qui coulait dans ses veines. Son père n'était-il pas un étalon de guerre aussi combatif et farouche qu'un aurochs sauvage ? Le non-vivant l'observa finalement du coin de l’œil, mais il ne semblait pas particulièrement choqué par ce comportement agressif. Elle restait fidèle à elle-même et tant qu'elle ne chargeait pas, le Gorgoroth ne s'en souciait guère. Si la présence de Bazil la dérangeait, elle finirait probablement par s'éloigner. L'équidé ne prendrait certainement pas le risque de s'attaquer au supposé Terran tant que son propriétaire se trouvait dans les parages. Elle ne craignait pas son dresseur évidemment, mais savait d'instinct qu'il aurait été malvenu de le blesser dans sa ruade. Ce fut du moins ce que l'ancien Sindarin attendait de sa monture.

Le fameux Bazil prétendait être un simple marchand de passage, il refusait même les quelques piécettes tendues par le serviteur du dieu menteur. Cet étranger faisait preuve d'une certaine honnêteté en parlant de sa condition de vendeur. La cupidité n'était-elle pas dans la nature de chaque être vivant, en particulier chez les commerçants ? Ce défaut ne faisait visiblement pas partie des traits de caractère de celui-là. Seisyll feignait à merveille la déception, adoptant une moue boudeuse en rangeant sa bourse. Il se moquait bien qu'on lui fasse visiter la ville, car en vérité il avait déjà arpenté les ruelles d'Elusia. Même si à l'époque, il n'était qu'un innocent petit elfe à peine pubère. Son géniteur se montrait particulièrement amical avec la population Yorka, avec qui il entretenait des relations commerciales. Les mauvaises langues, les plus volubiles d'entre toutes, affirmaient toutefois qu'il menait une liaison intime et secrète avec une ondine avant de se marier et que ses sentiments envers son aimée le poussaient à se recueillir sur sa tombe durant certaines périodes de l'année. Le Grand Veilleur n'en avait néanmoins jamais eu la preuve, car jamais son père ne s'était occupé de lui lorsqu'il s'aventurait dans les rues de la cité de l'eau. Layem préférait laisser la chair de sa chair entre les mains expertes d'érudits Sylphides.

Cette discussion semblait finalement provoquer certaines réminiscences dans l'esprit du Gorgoroth, qui affichait alors un air étrangement songeur, absent. Il revint à lui au moment où son interlocuteur lui montrait sa charrette. À cet instant, le non-vivant se trouvait incapable de discerner la réalité de l'illusion. Il ne doutait plus des paroles de Bazil, mais cela ne signifiait pas qu'il lui faisait confiance.


    - Détrompez-vous, les habitants de ce lieu me sont totalement étrangers. Cela dit, je suppose que les visiteurs apportent un peu de vie à ce lieu et qu'ils font le plus grand plaisir des locaux.


Il n'en dirait pas plus à ce sujet, d'autant plus qu'il ne savait que peu de choses sur Hina. Il semblait toutefois tenir les Yorkas en haute estime. Le jeune garçon leva les yeux au ciel lorsqu'il fut désigné, la remarque du marchand le fit même sourire. Cependant, il se renfrogna lorsque l'étranger lui sourit à son tour. Visiblement, le garçonnet n'appréciait pas du tout cet homme et il fit un pas en arrière. Seisyll quant à lui entrait littéralement dans le jeu de son interlocuteur sans pour autant en être convaincu.

    - Eh bien soit ! Nous acceptons votre aimable proposition, à condition que vous me laissiez payer pour cet essieu. C'est le moins que je puisse faire, vous ne croyez pas ?


Loin de l'image du Grand Veilleur vénal, avide de pouvoir et de dias, le Gorgoroth paraissait sympathique et généreux. D'un geste de la main, il indiqua à Bazil de prendre les devants. Il signifiait ainsi qu'il se laisserait mener et se contenterait de suivre son guide, comme s'il ne connaissait en rien la cité de l'eau. Tandis qu'ils marchaient, Seisyll se permit de rebondir sur une remarque précédente du marchand, probablement pour faire la conversation.

    - Vous prétendez commercer avec les Sylphides et les Sindarins. Que pensez-vous de ces deux peuples et de leurs cités ?


Le ton employé se voulait empli d'une curiosité candide, il était impossible de dire ce que le Grand Veilleur ressentait à propos de ces deux peuplades. Il avait beau ressembler à un elfe, il paraissait toutefois flagrant qu'il faisait une certaine distinction entre eux et lui.
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MessageSujet: Re: Tranquillité troublée.   Tranquillité troublée. Icon_minitimeJeu 26 Fév - 18:38



Sigurd se frotte les mains d’un air satisfait. Même un cadavre ambulant ne pourrait se relever après avoir reçu une pareille masse sur la tête. Et même s’il vit encore, il est probablement réduit à l’état de flaque informe et totalement inoffensive. La mission est un succès, comme toujours. Ces ruines sont vieilles et vétustes, un éboulement est totalement plausible. Pas de chance pour le Grand Veilleur, son heure était venue. Alors qu’il entreprend de redescendre de l’arche, il entend la voix du gorgoroth s’élever. Il pousse un petit grognement de rage. Comment a-t-il fait pour esquiver ? Cette satanée statue a mis trop de temps à se dégripper et il a dû entendre le craquement. Le Syliméas remonte sur l’arche et réfléchit à toute vitesse. Il est démasqué alors la possibilité de le laisser partir pour se donner le temps d’élaborer un nouveau stratagème s’effondre. Il doit l’éliminer immédiatement. Sans se montrer, il répond.

-L’honnêteté ? Cela n’est une vertu que pour les autres. Elle n’apporte rien à celui qui la possède, si ce n’est d’être utilisé par les autres ! Observe l’histoire du monde et remonte la jusqu’à la nuit des temps. Tu verras que les vainqueurs et les prospères ne sont jamais les gens honnêtes.

L’assassin fait un pas en avant et se dévoile, perché sur la roche qui surplombe le petit groupe. Il parle avec un calme naturel. Maintenant qu’il n’a plus de rôle à jouer, il se sent soulagé. Après tout, les morts emportent les secrets avec eux et il a besoin de gagner un peu de temps.

-Sache, Grand Veilleur, que je ne fais jamais d’erreur. Mon plan initial a été rendu caduc par des éléments que j’ignorais. Peut-on alors parler d’une erreur ? De toute façon, il existe toujours au moins deux solutions à un problème.

Tandis qu’il parle, il sort son arbalète et met l’homme en joue. Pas certain qu’un carreau serait suffisant pour l’abattre. Encore une fois, il ne dispose pas de suffisamment d’informations. Quel est le moyen d’éliminer quelqu’un qui est déjà mort ? Il reporte alors son attention sur le jeune Yorkas. Lui succombera sans le moindre doute.

-Tu veux parler ? Parlons ! Mais au moindre signe de ta part, je tue ce jeune hybride. Pas de magie et pas de gestes brusques.



Dernière édition par Sigurd Kendalor le Jeu 19 Mar - 17:50, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Tranquillité troublée.   Tranquillité troublée. Icon_minitimeLun 9 Mar - 18:32

Le supposé marchand se perdait en palabres, courbettes et autres flatteries. Celles-ci n'attiraient aucunement l'attention du Grand Veilleur, qui jugeait en silence. Il affichait un masque d'austérité derrière lequel il cachait des remarques acerbes. Seisyll ne ressentait pas le besoin de partager ses opinions concernant les Sindarins et Canopée, pas pour le moment. Il lui en fallait peu pour se contrarier et la comparaison avec les elfes s'avérait suffisante pour l'enfermer dans un mutisme songeur. L'épéiste était prêt à parier que son interlocuteur ne pensait absolument pas ses mots. Ces mensonges ne justifiaient en rien la méfiance du cavalier, un véritable commerçant n'aurait certainement pas tari d'éloges à propos de ses partenaires et clients. Peut-être était-ce la politesse et ses propres intérêts qui poussaient le fameux Bazil à mentir éhontément ? Malgré cela, l'étranger restait néanmoins plutôt critique concernant les Sylphides. Peut-être ne les appréciait-il pas. Le serviteur de Sharna persista à imaginer que ce discours différerait probablement s'il avait lui-même appartenu à ce peuple. Il ne put s'empêcher de sourire, satisfait par sa conclusion.

Tandis qu'ils avançaient en direction de l'arche, Hina s'arrêta momentanément pour observer l'architecture typique d'Elusia. L'homme qui l'avait recueilli ne cessait de faire l'apologie des méthodes de construction d'antan et en particulier celles de la cité de l'eau. Il fallait avouer qu'Umbriel semblait bien moins gracieuse et délicate que la ville bâtie par les Yorkas. Il ignorait pourquoi son ancien peuple l'avait autrefois quitté, mais l'élégance naturelle du lieu le poussait à en découvrir plus sur cet endroit. Ses yeux se posèrent sur les statues et sans s'en rendre compte, l'enfant lâchait la toge du Grand Veilleur. Il parût momentanément effrayé par les visages figés dans le marbre et le jeune garçon se mit à courir pour rattraper son secoureur, non loin de la voûte en arc. Malgré l'ombre qu'elle offrait, le petit être tenait fermement son ombrelle. À le voir, on aurait pensé qu'il fuyait les rayons solaires comme l'on fuyait un malade atteint de la Sarnahroa.

À cet instant, Bazil avait déjà disparu au loin. La jument n'avait pas attendu bien longtemps avant de s'éloigner de la structure, probablement par manque d'intérêt pour l'architecture. L'animal préférait certainement brouter l'herbe verte que lui offraient les abords de la cité de l'eau. Seisyll toisa tour à tour son compagnon de voyage et sa monture, perplexe. Depuis quand fallait-il prévenir les Yorkas de leur arrivée ? Il n'avait jamais entendu parler de cette coutume. Le Grand Veilleur se montrait plutôt neutre face aux autres peuples d'Istheria, se contentant d'éviter de se mêler des affaires des vivants. Cela ne l'empêchait pas de satisfaire sa curiosité en les observant avidement. Cette attitude faisait du cavalier un homme peu suspicieux qui n'attirait que très peu la méfiance malgré les mystères l'entourant. Autant dire qu'il n'avait jamais eu à annoncer une quelconque visite puisque sa présence ne se voulait pas particulièrement remarquée par autrui. En dépit de cela, l'épéiste ne cherchait que très rarement à obtenir la confiance des autres, se moquant bien de la façon dont le commun des mortels jugeait son comportement.

Le non-vivant s'apprêtait à s'exprimer lorsqu'il entendit un craquement. Il toisa vivement les alentours avant de constater l'ombre grandissante sur le sol. D'un geste brusque, Seissyl attrapa le col d'Hina puis courut se réfugier sous l'arche. Il balançait le gamin sur les pavés sans délicatesse et fit rempart de son corps pour protéger celui du garçonnet, plus frêle et fragile. Quelques gravats et de la poussière touchèrent l'épéiste. Par endroit, sa chevelure d'ébène semblait blanchie alors que sa toge était légèrement abîmée. D'infimes gouttes de sang, sombres et visqueuses, perlèrent sur ses quelques écorchures. Sa condition de Gorgoroth lui permettait d'occulter une partie de la douleur. Pour dire vrai, ses blessures n'auraient sûrement pas fait beaucoup d'effet à un vivant. Le garnement constatait la piètre apparence du Grand Veilleur et ne put retenir un rire moqueur tandis que Seissyl époussetait ses vêtements. Le cavalier ne put lui-même s'empêcher de sourire en remarquant à quel point la situation pouvait se révéler humiliante. Il avait été insulté, berné et littéralement sali.

Un peu plus loin, Ochta avait été effrayée par le bruit, elle se cabrait avant de s'enfuir prestement. Dans ce genre de moment, il ne fallait pas trop en demander à la jeune créature. L'ancien Sindarin savait à présent que sa méfiance à propos de Bazil était justifiée. Jusqu'à preuve du contraire, les statues ne tombaient pas du ciel de manière aussi étrange. Les accidents pouvaient arriver, mais ces de coïncidences se voulaient particulièrement improbables. Le coupable oserait-il se montrer ? Le cavalier n'attendrait pas que celui-ci reparaisse pour s'adresser à lui. Les cheveux encore partiellement couverts de poussières, Seisyll quitta son abri pour aller au grand jour.


    - Je crains, malheureusement, que vous manquiez de patience jeune Terran.


Le Gorgoroth s'exprimait à voix haute et d'un ton particulièrement désapprobateur auquel se mêlait une pointe de déception. Il affichait une moue boudeuse, ignorant si son interlocuteur pouvait le voir ou non.

    - Toutefois, mon cher Bazil, ce qui semble vous faire le plus défaut reste l'honnêteté.


Le Grand Veilleur insistait particulièrement sur le prénom du supposé marchand, jugeant qu'il devait être un faux. Il souriait derechef, l'air moqueur, cherchant le coupable du regard.

    - Que diriez-vous de descendre et de parler de vos erreurs ?
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Tranquillité troublée.   Tranquillité troublée. Icon_minitimeJeu 19 Mar - 17:51



Sigurd se frotte les mains d’un air satisfait. Même un cadavre ambulant ne pourrait se relever après avoir reçu une pareille masse sur la tête. Et même s’il vit encore, il est probablement réduit à l’état de flaque informe et totalement inoffensive. La mission est un succès, comme toujours. Ces ruines sont vieilles et vétustes, un éboulement est totalement plausible. Pas de chance pour le Grand Veilleur, son heure était venue. Alors qu’il entreprend de redescendre de l’arche, il entend la voix du gorgoroth s’élever. Il pousse un petit grognement de rage. Comment a-t-il fait pour esquiver ? Cette satanée statue a mis trop de temps à se dégripper et il a dû entendre le craquement. Le Syliméas remonte sur l’arche et réfléchit à toute vitesse. Il est démasqué alors la possibilité de le laisser partir pour se donner le temps d’élaborer un nouveau stratagème s’effondre. Il doit l’éliminer immédiatement. Sans se montrer, il répond.

-L’honnêteté ? Cela n’est une vertu que pour les autres. Elle n’apporte rien à celui qui la possède, si ce n’est d’être utilisé par les autres ! Observe l’histoire du monde et remonte la jusqu’à la nuit des temps. Tu verras que les vainqueurs et les prospères ne sont jamais les gens honnêtes.

L’assassin fait un pas en avant et se dévoile, perché sur la roche qui surplombe le petit groupe. Il parle avec un calme naturel. Maintenant qu’il n’a plus de rôle à jouer, il se sent soulagé. Après tout, les morts emportent les secrets avec eux et il a besoin de gagner un peu de temps.

-Sache, Grand Veilleur, que je ne fais jamais d’erreur. Mon plan initial a été rendu caduc par des éléments que j’ignorais. Peut-on alors parler d’une erreur ? De toute façon, il existe toujours au moins deux solutions à un problème.

Tandis qu’il parle, il sort son arbalète et met l’homme en joue. Pas certain qu’un carreau serait suffisant pour l’abattre. Encore une fois, il ne dispose pas de suffisamment d’informations. Quel est le moyen d’éliminer quelqu’un qui est déjà mort ? Il reporte alors son attention sur le jeune Yorkas. Lui succombera sans le moindre doute.

-Tu veux parler ? Parlons ! Mais au moindre signe de ta part, je tue ce jeune hybride. Pas de magie et pas de gestes brusques.

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MessageSujet: Re: Tranquillité troublée.   Tranquillité troublée. Icon_minitime

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Tranquillité troublée.
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