A l'ombre d'Umbriel [PV ]

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 A l'ombre d'Umbriel [PV ]

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Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: A l'ombre d'Umbriel [PV ]   A l'ombre d'Umbriel [PV ] Icon_minitimeSam 9 Mai - 23:13

Le jour jetait mollement sa clarté sale sur les ombres d'Umbriel. Place de l'arbre mort, une foule sombre, hagarde, blême, se jetait dans les recoins, à l'abri du myste rouge. On y comptait un certains nombres de bandits , d'ivrognes, de clochards effrayants aux grands yeux écarquillés, et toute une population de gens à l'allure de spectre, qui marchait le dos voûté, les épaules relevés, le teint blême.

Parmi eux, Il y'avait une bande de coquins de toutes espèces, de lurons enivrés, ivres à s'en faire péter la panse, qui hurlait des chansons à tire larigot à l'autre bout de celle-ci. Ils chantaient en chœur, avec des voix glapissantes, et des rires furieux. Ils étaient une dizaine, de hautes tailles, portant leurs loques comme des vêtements de luxe, le regard fier, la démarche chaloupée, et ils braillaient à s'en écorcher le gosier en se donnant des grandes accolades, des coups de coudes ou des tapes dans le dos à vous réveiller un mort. Bien qu'ils ne représentassent nullement une population rare à Umbriel, ils attiraient irrésistiblement l'attention. Non qu'ils fussent tout particulièrement riches, bien au contraire, ou qu'ils possédassent quelques manières exotiques venues de lointains ailleurs; non, seulement, ils respiraient la joie de vivre à plein nez. Ils exhalaient un parfum de bonne humeur, d'insouciance et de gaieté absolument extraordinaire. Cela suffisait : Etre joyeux, à Umbriel, voilà qui était tout à fait inadmissible. C'était une sorte de faute de goût, d'intolérable affront envers les habitants de cette région là, comme une insulte faite à leur morosité terne, à cette glaçante torpeur qui régissait toute la ville et qu'ils venaient troubler sans aménité, avec leurs voix de troubadours et leurs peaux grasses d'enfants bien nourris. Il y'a des endroits où l'on se doit d'être malheureux ou, du moins, de feindre l'être. Sans cela on trouble la quiétude de ces lieux, on y amène un feu trop ardent, une lumière trop éclatante. On ne respecte pas le malheur des gens.

Tout à fait à l'opposé de ces joyeux drilles, Elerinna attendait. Distraitement, elle les regardait, à l'ombre de sa ruelle, et elle ne savait si c'était un spectacle drôle ou monstrueux. Ils ne s'apercevaient nullement qu'ils troublaient une routine établie, réglée comme du papier à musique et qu'il était inopportun de briser. Autour d'eux, les riverains avaient des regards terribles et parlaient avec basse, avec des voix vibrantes de colères et qui sifflaient dans l'air. Et eux, sans coup férir, continuaient de déverser partout leur joie de gens heureux, fraîchement descendus dans l'obscurité, inconscient qu'au royaume des ombres le bonheur était un péché. Ils sifflaient, chantaient, dansaient, ivres morts, et leurs yeux lançaient des éclats de vie qu'on n'avaient pas ici depuis bien longtemps. Elerinna elle-même n'avait apporté avec elle qu'une angoisse sourde et qu'un lourd désespoir. Elle s'était fondue dans le paysage et avait fait corps avec le malheur.

Bientôt, ils terminèrent de passer, et leurs voix s'éteignirent. Les habitants se hâtèrent de reprendre leurs mines résignés, comme pour chasser au plus vite un souvenir désagréable; chaque chose repris sa place et le temps repris son cours. Elerinna, elle, reprit son interminable attente. D'ailleurs qu'attendait-elle? Elle n'était sûre de rien. Elle avait reçu une missive, quelques jours plus tôt, parcourue d'une écriture élégante, qui discourrait de grands changements, d'objectifs communs, et d'amitié sincère. Mais qui était encore son ami, désormais? Elle était morte. Elle n'avait plus d'amis. Il n'y avait plus que des vivants et des morts, des corps chaud et plein de sang, et de ces 'autres' à la rigidité de cadavre et aux regards mortifiés. Et elle était un de ces 'Autres'.

Pourtant, Elerinna s'était laissée convaincre. Les mots, mis bout à bout, avaient vaincus le fatalisme dans lequel  elle s'était enfermé et qui lui interdisait de croire en quiconque; elle avait accepté de prendre un risque, de surmonter l'angoisse, d'aller au-delà d'elle-même. Elle était morte, et bien morte. Tellement morte, d'ailleurs, qu'elle foulait encore la terre de son pas impavide. Elle n'avait pas le choix: il fallait qu'elle croit encore que le monde avait encore quoique ce soit pour elle, même un brin de bonheur, une joie fugitive, d'une seul jour, d'une heure à peine! Sans cela, elle n'était qu'un spectre hideux, une beauté figée dans la mort pour l'éternité, un visage blêmie par le trépas, une âme morte.

Et elle était là, à l'ombre du grand arbre, les yeux fixes, les lèvres closes.

Elle ne respirait pas.

elle l'attendait.
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MessageSujet: Re: A l'ombre d'Umbriel [PV ]   A l'ombre d'Umbriel [PV ] Icon_minitimeMer 20 Mai - 15:00



Le jour jetait mollement sa clarté sale sur les ombres d'Umbriel. Place de l'arbre mort, une foule sombre, hagarde, blême, se jetait dans les recoins, à l'abri du myste rouge dissipé. Elle allait et venait, refluant comme une marée spumescente dans le monde souterrain, un relent d'amertume et de rancœur ayant pris racine en son sein, lui étouffant le sourire et le cri et gardant jalousement son âme dans les ténèbres. Des ténèbres vides et oppressantes qui étendaient leurs racines dans tout Isthéria, mais qui n'étaient peut être nul par ailleurs aussi réelles qu'à Umbriel.

La marée flue et reflue entre les pierres poussiéreuses sous les regards perdues et sans lumières qui la peuplaient, éternel mouvement animé par une raison obscure et qui parfois pour d'obscures raisons se tasse et se tait, s'endors dans le silence et laisse voir le sol. Parfois la foule s'en vas, sans raison, sans volontés, suivant les flux de sa propre pensée ; et les rues se vident pour ne laisser que quelques notes, quelques pas qui arpentent encore l'écume à la recherche d'un bien, d'un salut, d'une idée.
L'ombre s'était glisser entre les obscurités, navigant sans un bruit à la surface de l'eau nauséabonde, nullement dérangée par les odeurs du vivant. L'ombre avait donné rendez-vous ce jour là, place de l'Arbre Mort, à une récente défunte. Et comme pour accueillir sa venue, la marée du peuple s'était lentement dissipé, comme la brouillard rouge à la surface. Rouge.
L'ombre avait donné rendez-vous, l'ombre était venue. Sa voix se fait alors entendre : douce et féminine, jeune, pleine de grâce et de chaleur. Une chaleur sombre comme l'âtre d'une cheminé. La voix résonne dans le dos de l'ancienne prêtresse :

- « Ravie de voir que vous ayez put venir, dame Lanetae. »

Alors que la dame se retourne, elle peut voir alors la forme rougeoyante, couverte d'un long tissus couleur de sang masquant entièrement sa silhouette. Une large capuche plongeait le visage inconnu dans la pénombre, interdisant la reconnaissance de ses traits. Pourtant, ces traits là étaient souriant alors que la dame les regardait. Elle ne voyait rien d'autre qu'une longue et large robe au pans carmins qui se tenait là, droite, devant elle. Et elle pouvait deviner que sous son chaperon, l'ombre l'observait aussi.

- « Soyez sans craintes : la mort vous va à ravir. » dit-elle d'un ton à la fois rassurant et légèrement amusé.



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