Passage à Ditham

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Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 Passage à Ditham

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Walter Veldar
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Walter Veldar
MessageSujet: Passage à Ditham   Passage à Ditham Icon_minitimeMar 20 Aoû - 16:31

L'hiver prenait peu à peu ses droits sur le continent et le royaume d'Eridania n'était pas épargné. Le temps s'était rafraichi et les nuages gris surplombait la plupart du temps les paysages que traversait la petite troupe du Comte de Béon.
Ce dernier, après avoir passé son temps à préparer cette expédition et ce voyage vers le lointain Temple de Delil, s'était enfin mis en route. Le trajet qu'il avait établi passait par le sud du royaume, afin de rejoindre l'ouest et le duché de Vanes en sa capital, Heldor.
Là-bas, il avait été prévu de s'y arrêter avant de pénétrer dans les territoires de Noathis. Ce serait l'occasion de rencontrer le Duc de Vanes et sa famille.
Pourtant, Walter et son chambellan n'avait pas prévu d'autres arrêts pour visiter d'autres seigneurs du royaumes. Alors qu'il traversait le comté de Ditham, une province à l'ouest du Béon, le nouveau comte se dit qu'il s'agissait là d'une occasion rêvée pour rendre visite au comte de Ditham.

Il n'avait pas prévenu de son arrivée, mais il n'avait pas non plus l'intention de s'imposer trop avant dans la demeure de son voisin. L'occasion de rencontrer rapidement et poliment un autre pair du royaume. A part lors de la cérémonie pour la Convergence à Hespéria, ses contacts avec l'aristocratie du royaume était resté quasi-inexistants pour le moment. Il avait de nombreuses questions à régler dans son nouveau domaine et avait essentiellement rencontré le Roi Thimothée.

D'après ce qu'on lui avait rapporté, le comte de Ditham était un vieil homme sans enfants, prénommé Claudel. C'était là les seules informations qu'il possédait à l'encontre de celui chez qui il allait tenté de s'inviter. Hormis le fait que les relations entre Ditham et Béon avait toujours été cordiales.

Chevauchant derrière lui, la quarantaine d'homme qui l'accompagnait depuis son départ de Béon avaient fière allure. Une vingtaine de chevalier et leurs écuyers, plus ou moins aguerris, faisait déjà une belle cohorte. Venant juste après le comte, un jeune garçon faisait office d'écuyer pour son seigneur, et dénommé Yorik, était chargé de porter la bannière du Béon : les Sangliers et les Lièvres béonais en écartelé. En arrière garde, une autre bannière voletait au gré du vent.
Habillé de manière simple et adapté à un voyage, mais néanmoins avec des vêtements d'une qualité digne d'un comte, Walter portait une cape en laine chaude remontant autour de son cou pour lui faire un col et le protéger du froid. Sa cape bleue cachait sa brigandine en cuir marron porté part dessus une chemise de laine. Son pantalon de voyage était fait pour le voyage à cheval et était également de couleur marron. Se belles bottes de cuir noires était d'une propreté impeccable. A sa ceinture, pendait le fourreau de son épée bâtarde.

Arrivant en vue de la forteresse du comte de Ditham et du bourg attenant au château, Walter fit envoyer un cavalier en avant afin de prévenir de l'arrivée du seigneur de Béon et demander l'hospitalité de la famille Thyssen.
Il ne doutait pas qu'elle lui serait accordé. Mais il craignait de dérangé le comte en débarquant à l'improviste. Toutefois, il avait bien réfléchi et traversé le comté de Ditham à la hâte avec une troupe armée, certes modeste, n'en serait que plus insultant.

Walter sourit en pensant que ça serait une façon de répété ses gammes avant de rencontrer le puissant duc de Vanes. Sans nier l'importance du comté de Ditham, les Vanes étaient autrement plus riches et importants. Mais surtout, en son for intérieur, Walter avait peur de commettre des bourdes et des affronts sans s'en rendre compte...
La brise fraiche qui se leva le sortit de ces réflexions. La troupe béonaise arrivait aux portes de la demeure des Thyssen. Il s'annonça avec une voix forte et distincte aux gardes en faction et attendit.

Il se fit la réflexion qu'il ne savait rien d'autre de la famille Thyssen. Le comte Claudel avait-il de la famille ? Cette question avait une double portée pour lui. Son chambellan et autre conseillers insistaient lourdement sur le fait que le comte de Béon se devait de trouver une épouse. Il ne pensait pas la trouver là, mais les jeux diplomatiques de l'aristocratie pouvait conduire sur bien des chemins...


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Dernière édition par Walter Veldar le Lun 7 Oct - 14:10, édité 2 fois
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Naïa Thyssen
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MessageSujet: Re: Passage à Ditham   Passage à Ditham Icon_minitimeVen 23 Aoû - 16:34

Passage à Ditham
Naïa & Walter

L’hiver était là. L’agriculture de la région était pleinement remplacée par l’élevage de chevaux comme chaque année. Du haut de sa fenêtre, la Sindarine regardait ces puissantes bêtes se faire mener par un groupe d’hommes. Bientôt, la moitié de ces étalons partiraient pour l’armée royale d’Eridania et le reste pour les troupes de sa famille. Elle tenait entre ses mains une tasse fumante qui sentait bons le miel et le jasmin... Elle avait ce petit sourire entre les lèvres qui signifiait qu’elle se sentait pleinement en confiance. Ici, elle n’avait nullement peur d’être reconnu par un des hommes de celui qui l’avait, jadis, séquestré. Entre ces murs, elle n’avait pas besoin de mentir sur sa véritable identité et elle n’avait pas besoin de son épée constamment.
Même si elle avait abandonné son épée, son luth restait toujours près d’elle. Cet instrument précieux qui avait déjà vécu une bonne centaine d’années. Face à elle, se trouvait Claudel Thyssen. Celui qu’elle se devait d’appeler “oncle” en présence de noble. Le Seigneur de Ditham… Celui qu’elle succéderait quand l’homme viendrait à disparaître. Face à cette idée, son sourire s’effaça quelque peu. Elle n’était nullement pressée de récupérer son titre et ses terres. Mais la Sindarine était bien consciente que Claudel se faisait vieux et qu’elle devrait bientôt assumer ses devoirs.

Ce jour-là, elle était pourvue d’une magnifique robe verte qui épousait ses formes généreuses. Un léger décolleté pouvait laisser entrevoir son médaillon qui enveloppait un catalyseur. Sa tenue était nullement vulgaire. Bien au contraire, sa robe était simple mais élégante. Quant à ses cheveux, elle avait décidé de les laisser détaché.

Claudel la regardait avec un sourire tendre. Il c’était contenté de poser des questions simples quand Naïa était arrivé. Il était conscient de son succès grandissant. Toutefois, trois années étaient restées silencieuses. Trois années où il n’avait pas su la trouver et où il s’était inquiété. Néanmoins, il ne posa guère de question là-dessus. Il sentait une fragilité en elle. Quelque chose d’à peine perceptible, mais suffisamment pour que lui seul puisse le sentir. Au moins, elle était de retour à Ditham. La jeune Sindarine avait longuement hésité à revenir pourtant… Ce qui l’avait poussé à changer d’avis fut la Convergence.
Elle se rappelait facilement de ce bond dans le temps qu’elle avait fait. De sa rencontre étrange avec ce qu’ils appelaient des prêtres… De tout ce qu’elle avait perdu en l’espace de si peu de temps… Et elle était parvenue à se souvenir que celui qu’elle nommait oncle était le dernier membre de sa famille et qu’il était hors de question de le négliger.

À présent, elle était ici. Cela devait faire presque une dizaine de jours. Le temps était doux malgré le fait qu’ils étaient en plein mois de Famael. La saison hivernale… C’était également une bonne raison de rentrer. Rien n’était plus chaleureux que sa propre maison. Même Vhenanra, qui adorait courir partout en temps normal, dormait paisiblement aux pieds du Seigneur de Ditham.


“Peut-être que tu pourrais nous jouer une de tes célèbres musique ? Il serait doux pour mes oreilles de t’entendre chanter.”


La Sindarine acquiesça d’un sourire. Il était vrai qu’elle n’avait jamais vraiment fait profiter de ses talents à Claudel. Délicatement, elle posa sa tasse près d’une petite table qui se tenait à côté d’elle pour finalement prendre son instrument de prédilection.
Mais alors que la Sindarine et le vieil homme allaient profiter de ce petit temps mélodieux, un des domestiques du “palais”.


“Seigneur Thyssen, le comte de Béon est venu nous rendre visite et souhaite entrer.”

Naïa avait soudainement le sentiment que son oncle lui avait tendu un piège. Après tout, ne devait-elle pas se trouver un époux pour perpétuer les alliances et surtout une descendance ? Toutefois, Claudel lui fit signe que rien n’avait était prévu d’avance. Ce qui rassura quelque peu la jeune Sindarine.

“Faîtes entrer le Seigneur dans le salon à côté et offrez une collation chaude à ses hommes. J’arrive.”

Claudel se leva difficilement. Ses articulations se faisaient sentir et l’âge n’aidait en rien. Si bien que Naïa se leva pour l’aider. Affectueusement, il lui caressa la joue avant de quitter la pièce.

Le comte de Béon était dorénavant face au vieil homme qui se tenait droit et lui adressa un sourire amical.


“Je suis ravi de vous recevoir en mon humble demeure Seigneur Veldar. Néanmoins, j’aurais pu vous offrir un accueil bien plus chaleureux si j’avais eu vent de votre visite. Avez-vous fait bon voyage au moins ?”



***


Naïa entendait les voix derrière la porte et son cœur commençait à battre rapidement. Était-il venu pour la rencontrer ? Elle secoua la tête. Non, sinon elle aurait eu vent bien plus tôt de sa visite. Mais tout de même. Derrière cette porte, se cachait un seigneur voisin et sa dernière rencontre avec l’un d’eux, c’était très mal passé. Toutefois, elle inspira profondément et vint à frapper à la porte. La voix familière de Claudel résonna pour l’inviter à entrer.

Doucement, elle ouvrit la porte, entra et referma derrière elle. Face à lui, se trouvait à présent cet homme qu’elle ne connaissait nullement. Il était évident que l’homme avait parcouru du chemin dans sa vie. Il n’avait pas cet air de noble qui était resté enfermé toute sa vie entre les murs d’un domaine. Tout comme Naïa, il avait la peau pâle et de magnifique yeux bleu que la Sindarine regardait avec un sentiment étrange.


“Messire Veldar, je vous présente ma nièce et mon héritière. Naïa Thyssen.”

Comme si ces paroles la faisait revenir à elle, elle s’inclina avec délicatesse :

“Je voyagerai n’importe où pour répondre à votre demande. Naïa Thyssen pour vous servir mon seigneur.”

Clyde tiqua face à ses mots. Il était évident que Naïa, comme Walter, n’avait pas forcément reçu la meilleure éducation pour son rang. Néanmoins, sa beauté elfique réparait le peu de maladresse qu’elle pouvait avoir.

“Est-ce que vous serez mon invité à dîner de ce soir messire ? Notre cuisinière se ferait un plaisir de cuisiner pour vous. Quant à vos troupes, ils sont les bienvenues pour la nuit. Ils partageront le repas avec les nôtres. Qu’en pensez-vous ma chère Naïa ?”

Naïa hocha doucement de la tête.

“Ce serait un honneur…”

"Le premier pas pour avoir ce que vous voulez, c'est d'avoir le courage de quitter ce que vous ne voulez plus."


Pour moi la vie de chaque individu est une pile de bonnes choses, et de mauvaises choses. Les bons moments ne te font pas forcément oublier les moments difficiles mais, dis-toi bien que les mauvaises expériences, ne gâchent pas forcément les bonnes expériences.
Je voyagerai n’importe où pour répondre à votre demande...
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Walter Veldar
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MessageSujet: Re: Passage à Ditham   Passage à Ditham Icon_minitimeDim 25 Aoû - 15:08

L'attente ne dura que quelques instants. Ils furent assez rapidement admis à rentrer dans l'enceinte du château des Thyssen. La troupe du comte de Béon entra en bon ordre avec des sourires et une mine réjouie à l'idée de passer la nuit dans un endroit agréable.
Les voyages en hiver n'avait rien de promenade de santé, surtout au train où Walter les faisait avancer. Il ne savait pas pourquoi, mais il ressentait un sentiment d'urgence. Ce qu'il avait vu et vécu au moment de la Convergence l'avait marqué profondément. La demande de maitre Balibe de le rejoindre au Temple de Delil en Noathis avait résonné comme une idée intéressante afin de démêler les visions des uns et des autres et peut être agir contre le futur qui se profilait en Isthéria.

Peu de gens était au courant de ce qu'avait vécu Walter au moment de la Convergence. Il avait bien dû le dire à son chambellan, Domerick, qui avait exigé de connaitre la raison d'un voyage aussi périlleux jusqu'au lointain Temple de Delil. Hormis lui, personne ne savait. Toutefois, le comte était persuadé que d'autres personnages avait vécu des expériences similaires à la sienne. En écoutant les récits des uns et des autres, tout le monde s'était vite rendu compte que certaines endroits ou événements revenaient dans chacune des histoires. Walter n'avait pas rencontrer une seule personne ayant vu Canopée dans le futur où lui-même avait atterri... Ce qui rendait la quête pour rejoindre Maitre Balibe d'autant plus importante à ses yeux.

Les hommes du Béon mirent pieds à terre et accueillirent les palefreniers avec enthousiasme. Walter laissa son terrible étalon martyriser un pauvre garçon chargé de s'en occupé. Il n'y avait rien à faire. Grendel ne se montrait calme qu'avec lui. Souriant face à ce spectacle désormais trop familier pour lui, il fut guidé à la rencontre du comte Claudel Thyssen.

Un serviteur lui ouvrait les portes et l'introduisit dans un salon richement meublé, sans doute destiné à accueillir les visiteurs importants à leur arrivée. Au centre du salon se trouvait le vieil homme qui dirigeait le comté de Ditham. Il s'agissait d'un homme âgé aux cheveux blancs mais à la stature solennel et au visage marqué par l'expérience de toute une vie. Il se tenait raide, pour l'accueillir. Sa posture indiquait les douleurs de la vieillesse, mais il gardait cependant une grande dignité.
Son mentor, qui l'avait éduqué comme chevalier, avait connu les mêmes épreuves et Walter l'avait vu perdre ses forces peu à peu, sans qu'il ne puisse rien y faire.

Le comte de Ditham entama la conversation par des phrases de bienvenue polie.

- J'en suis bien conscient, seigneur Thyssen. Je ne compte pas m'attarder, ni abuser de votre hospitalité. Ditham n'est qu'une étape sur le voyage que j'ai entrepris. Malgré la venue de l'hiver, nous avons pu progresser agréablement.

Walter marqua une pause afin de laisser au vieux comte le temps d'intégrer les informations, puis reprit.

- C'est pourquoi, je vous remercie d'autant plus de nous accueillir aussi promptement.

Alors que les deux seigneurs éridaniens conversaient, une autre porte du salon s'ouvrit et laissa entré une femme blonde. Cette dernière, malgré une sorte de timidité, s'avança à leur rencontre. Elle était magnifique et avait une certaine prestance. Walter ne put s'empêcher de la détailler rapidement. Elle était très belle et sa tenue simple et élégante la mettait parfaitement en valeur et...
Il se reprit parfaitement, écoutant le vieux Thyssen présenter sa nièce et héritière du comté de Ditham.
Le comte de Béon l'examina plus sérieusement, et s'aperçut que la belle Naia était une sindarine.

Cette dernière s'inclina respectueusement.

- Je voyagerai n’importe où pour répondre à votre demande. Naïa Thyssen pour vous servir mon seigneur.

Un peu surpris par une telle déclaration, Walter avait l'air un peu gêné, mais finit par retrouver l'usage de sa parole.

- Ravi de vous rencontrer, madame. Je me souviendrais de vos gentilles paroles.

Les deux Thyssen invitèrent alors Walter à dîner avec eux et offrirent le gîte et le couvert aux hommes qui accompagnaient Walter. Cette offre était difficilement refusable, politiquement parlant, et il se voyait mal refuser une invitation à dîner de quelqu'un qui l'accueillait gentiment en sa demeure.

- Ce serait pour moi un plaisir de partager votre dîner. Après tout, il est essentiel d'entretenir de bonnes relations de voisinage.

Il était intrigué par l'allure de la nièce du comte. Une si jolie héritière sans prétendant ? Cela l'étonnait, surtout après avoir dû supporter les interminables réunions avec ses conseillers essayant de présenter telle ou telles nobles ou lointaines parentes pour un mariage comtal. De plus, si elle portait une belle robe, elle n'avait pas l'expression de aristocrates de haute noblesse qu'il avait pu voir depuis son accession au titre de comte.

- Je ne serais pas contre un bon repas chaud, le froid de l'hiver est sur nous, déclara-t-il. Mais permettez moi de me débarrasser de mon épée pour dîner avec vous, cela ne serait pas très poli de ma part.


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Naïa Thyssen
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Naïa Thyssen
MessageSujet: Re: Passage à Ditham   Passage à Ditham Icon_minitimeSam 21 Sep - 12:42

Passage à Ditham
Naïa & Walter

Il était difficile pour Naïa de paraître sereine face à un nouveau seigneur. Jusqu’à présent, elle avait eu plutôt de la chance de n’avoir aucun prétendant. Du moins… Pas de prétendant officiel. Les mauvaises pensées de ses années précédentes revinrent vers la jeune Sindarine qui frissonna discrètement de terreur. Toutefois, pour ne pas semer le trouble envers son voisin, elle lui adressa un sourire tendre et sincère.

Elle voyait bien que, comme elle, il n’était guère habitué à tout ceci et cela rassurait quelque peu la jeune femme. Si elle était maladroite, il le serait probablement aussi. Claudel semblait toutefois satisfait des paroles du nouveau comte de Béon.


- Je ne serais pas contre un bon repas chaud, le froid de l'hiver est sur nous, déclara-t-il. Mais permettez moi de me débarrasser de mon épée pour dîner avec vous, cela ne serait pas très poli de ma part.

À ces mots, la Sindarine porta son regard vers l’arme de son invité. L’épée n’était, certe, pas aussi belle que la sienne mais quel importance si elle était fiable dans le combat ? Songeuse, elle se disait qu’elle aurait besoin de s’entraîner quand l’occasion se présenterait. Elle revint à elle quand la voix de Claudel résonna dans la pièce :

-Naturellement. Mettez-vous donc à l’aise. Naïa peut vous guider à vos quartiers ? Après, je vous invite à revenir, ma nièce devait me montrer ses talents de musicienne. Je suis sûre que cela ne te dérange pas ma chère enfant qu’un homme de plus se joigne à ce moment ?

Doucement, elle hocha de la tête. Intérieurement, elle reprochait à son oncle de lui transmettre cette tâche. Pas que la présence de Walter la dérangeait, bien au contraire. Mais entre ces murs, elle n’était pas cette simple barde qu’on appréciait pour ce qu’elle était et non pour ses titres de noblesse. Quant à la musique, elle avait l’habitude de jouer devant un public alors deux personnes n’iraient pas l’effrayer.

La jeune Sindarine ouvra alors avec délicatesse la porte et adressa un sourire à Walter:


-Si vous voulez-bien me suivre.

***


La neige tombait de nouveau sur le Comté de Ditham et la lumière blanche venait à éclairer à travers les carreaux du couloir. Les cheveux de Naïa semblaient presque briller sous la lumière. Ce n’était sûrement qu’une illusion d’optique. Alors qu’ils s’avançaient, Naïa s’arrêta quelques secondes pour regarder à travers la fenêtre, tournant légèrement le dos au chevalier. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas admiré le paysage enneigé de son comté. Cela lui ramenait des vieux souvenirs heureux de l’époque où son père adoptif fut encore en vie.

Au fond, il était difficile pour Naïa de voir les gens qu’on aime vieillir et mourir bien plus vite que soi-même. Plusieurs fois, elle s'était demandée si cela valait-il toujours la peine de s’attacher aux hommes ? Leurs vies étaient tellement éphémères… Plusieurs fois aussi, elle s’était dit qu’elle aurait peut-être mieux valu rester à Canopée à la fin de ses études, disparaître à jamais de la famille des Thyssen et se trouver un mari qui vieillirait en même temps qu’elle… Peut-être que si elle n’avait pas existé, Claudel aurait pris une épouse avec qui il aurait fondé une famille. Dans le fond, elle sentait un certain sacrifice de cet homme. Mais elle n’en avait jamais véritablement parlé avec lui. La véritable lignée des Thyssen allait s’éteindre avec lui et c’était une bâtarde adoptée qui prendrait le relais des terres. Dans le fond, la jeune Sindarine avait compris le dégoût du frère de son père et cette décision de l’avoir écartée aussi longtemps du pouvoir.

Sentant qu’elle rêvassait aux problèmes familiaux, elle se retourna vers Walter gênée et s’excusa:


-Veuillez me pardonner. Cela fait bien des années que je n’ai pu voir Ditham à cette saison. Je trouve le paysage magnifique. Aussi beau que pendant la belle saison.

Elle lui adressa un sourire avant de continuer son chemin :

-Vous souhaitez que je vous emmène dans vos appartements où vous souhaitez ranger votre épée avec celle de mon oncle ? Il range son épée dans une pièce spéciale qu’il met à disposition pour ses invités et moi-même.


Elle éclata doucement de rire, comme amusé de son propre comportement:

-Mais je vous avoue que je préfère garder la mienne dans ma chambre.

Elle avançait attendant la réponse de Walter. Une question restait en suspend sur ses lèvres. L’homme semblait avoir beaucoup voyagé et l’idée d’échanger dessus ne lui déplaisait pas le moins du monde:

-Pardonnez ma curiosité messire, mais vous semblez avoir vu du paysage. Pourrais-je entendre vos récits ?

"Le premier pas pour avoir ce que vous voulez, c'est d'avoir le courage de quitter ce que vous ne voulez plus."


Pour moi la vie de chaque individu est une pile de bonnes choses, et de mauvaises choses. Les bons moments ne te font pas forcément oublier les moments difficiles mais, dis-toi bien que les mauvaises expériences, ne gâchent pas forcément les bonnes expériences.
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MessageSujet: Re: Passage à Ditham   Passage à Ditham Icon_minitimeSam 21 Sep - 19:35

Le comte Claudel fit preuve de compréhension et proposa sa nièce pour guider le comte de Béon jusqu'à des appartements qu'il utiliserait pour le peu de temps qu'il resterait à Ditham. Il l'invita à revenir profiter des talents musicaux de son héritière qui s'apprêtait à faire une démonstration juste avant que l'arrivée de Walter ne l'interrompe.

Walter acquiesça avec chaleur en réponse à l'invitation. Naia Thyssen aussi fit signe qu'un spectateur de plus ne la gênait nullement.
Tout en affichant un sourire magnifique, la sindarine invita le comte Walter à la suivre.

- Je vous suis, madame, dit simplement Walter.

La demeure des Thyssen, les comtes de Ditham, était luxueuse comme on pouvait s'y attendre mais aussi confortable. Contrairement à la froide et martiale forteresse de Béon, il était évident que lors de la construction, un des objectifs en tête chez les architectes avait été une vie de noble à l'intérieur des murs et pas l'entretien d'une garnison et la capacité à tenir un siège en priorité.
Walter sourit. Il n'avait aucun problème avec sa forteresse, ayant vécu dans des conditions bien moins agréables la plus grande partie de sa vie. Le côté martial du siège des Comtes de Béon ne le gênait nullement. Cependant, dès qu'un invité venant de la capitale ou d'ailleurs, de haute naissance, se trouvait à résider chez lui, il était évident qu'une la forteresse trouvait rapidement des limites. Les appartements et salles de réceptions étaient peu nombreuses et circoncises au Donjon principal. Dès qu'un peu d'invités venaient, on avait dû mal à attribuer des appartements luxueux aux aristocrates.

Ils parcouraient les couloirs des Thyssen tandis que la neige recouvrait les murs et les tourelles et teintait de blanc le paysage au loin. Le voyage serait bien moins agréable par la suite ne put s'empêcher de penser Walter.
Cela le ralentirait, malheureusement.

Naia Thyssen, la belle sindarine héritière du comte Claudel s'était arrêté et fixait l'extérieur par une fenêtre, comme hypnotisé par les flocons de neige. Walter ne voulut pas la déranger et regarda un peu plus attentivement son hôte. Elle était blonde, très belle, du genre à attirer le regard de tous les hommes dans une pièce. Un visage parfaitement dessiné, des courbes à faire rougir de jalousie les autres femmes et une taille svelte. Sachant que dévisager les femmes de la haute noblesse comme il le faisait pouvait être vu comme une insulte, il se força à regarder le même paysage qu'elle.
En effet, il y avait une certaine beauté froide au dehors. Il frissonna en pensant qu'il devrait affronter l'hiver pendant encore un moment. Il aurait dû passer son premier hiver en Béon et pas sur les routes... Mais ce qu'il avait vu lors de la Convergence...

La belle Thyssen interrompit cette parenthèse en s'excusant de cet arrêt. Elle avait en effet été captivé par le paysage et un brin de nostalgie...

- Il n'y a pas de mal, madame, répondit Walter. Il est normal de prendre quelques instants pour soi de temps en temps. Et puis... Vous êtes chez vous ici, je ne voudrais pas vous déranger. J'aimerais déposer mon arme dans mes appartements, cela me sera plus pratique.

Ils se remirent en marche mais cette fois-ci la Sindarine fit la conversation.

- Pardonnez ma curiosité messire, mais vous semblez avoir vu du paysage. Pourrais-je entendre vos récits ?
- Et bien... commença Walter en bafouillant avant de se reprendre. J'ai effectivement voyagé énormément. J'étais, comme qui dirais, un chevalier errant et j'ai loué mon épée aux causes qui me semblaient juste au gré de mes pérégrinations. J'ai combattu dans maintes régions et rencontrer de nombreux compagnons.

Il fit de grand geste en racontant une anecdote sur lui, son écuyère et un marchand de légumes qui escroquait des pèlerins crédules.
Quand Walter se lançait à raconter ses histoires et ses exploits, plus ou moins romancés, il était difficile de l'arrêter. Mais il dut bien le faire lorsqu'ils arrivèrent dans les appartements qu'on lui avait réservé.
C'était une suite confortable et luxueuse pour un invité imprévu. Il déposa son épée et sa cape de voyage. Ses autres vêtements étaient propres et il décida de faire un brin de toilettes, rapidement, pour ne pas être sale lors du dîner avec le comte Claudel.

- Et vous, Dame Naia ? Vous êtes une musicienne, si j'ai bien compris ?


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Naïa Thyssen
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Naïa Thyssen
MessageSujet: Re: Passage à Ditham   Passage à Ditham Icon_minitimeLun 7 Oct - 12:17

Passage à Ditham
Naïa & Walter

Naïa souriait d’un air timide face au Comte de Béon qui bafouillait face à sa question. On sentait la maladresse et il y avait un petit côté charmant. Elle le regardait commencer ses histoires. Au début, elle commençait à le regarder à son tour et la jeune Sindarine ne pouvait s’empêcher de penser qu’il était bel homme. Bon nombre de femmes avait dû partager des moments avec ce chevalier autrefois errants.
Ce qui était la totale différence de Naïa. Elle n’avait jamais cherché à avoir un homme à aimer. Peut-être parce qu’elle avait peur de souffrir ? Elle chassa cette idée stupide de son esprit et cessa de regarder Walter.

Toutefois, elle écoutait avec grand intérêt ses histoires. Elle sentait qu’il aimait raconter et que s’ils n’étaient pas arrivés à la chambre, il aurait pu continuer encore. Cela ne dérangeait nullement la jeune barde. Au contraire, les histoires sont toujours intéressantes. Elle se souvenait de ces soirs où Jacob lui racontait des récits héroïque et qu’elle écoutait avec grand intérêt. Elle se souvenait qu’elle rêvait d’être aussi courageuse que les héros de ses histoires. Aujourd’hui, elle pourrait en raconter elle aussi… Des histoires tout droit sortie de son imagination où bien des histoires vrais qu’elle à pu avoir dans sa “courte” vie.

Une fois dans la chambre, le chevalier arrêta son histoire et Naïa lui adressa un grand sourire ravie :


-J’aimerais beaucoup entendre d’autres de vos histoires messire. Si mon oncle ne nous attendait pas, je vous en aurais probablement demandé une autre.

Elle ria nerveusement en se grattant l’avant-bras en signe de nervosité. Alors qu’elle pensait le laisser tranquille pour se préparer, l’homme la rattrapa par une question :

- Et vous, Dame Naïa ? Vous êtes une musicienne, si j'ai bien compris ?

La jeune Sindarine regarda Walter avec surprise. Elle ne s’attendait pas à cette question. Était-il au courant de sa double vie de barde ? Et puis elle se souvint que son oncle avait parlé de sa musique. Elle baissa la tête avec un sourire timide :

-Oui, je suis musicienne. J’ai louée ma musique pour consoler, égayer, inspirer comme je peux les gens. À défauts d’être une excellente épéiste, j’essaye de faire comme je peux à travers ma musique. C’est mon père, Jacob Thyssen, qui m’a donné le goût de la musique.

Elle soupira avant de reprendre :

-De vous à moi, voyager me plaît. Je supporte difficilement de rester enfermé dans ma demeure. Tant que je le peux encore, je pars à l’aventure. Je range mon titre de noblesse et je suis une femme du peuple. Cela désespère mon oncle qui aimerait que je reste auprès de lui plus souvent. Il s’inquiète qu’une jeune femme se promène seule dans tout Isthéria.

Se rendant compte qu’elle en disait un peu trop, elle commença à rougir et les pointes de ses oreilles devinrent légèrement rose. Elle détourna la tête comme pour empêcher le comte de le voir et retourna vers une fenêtre.


-Veuillez m’excuser, j’en dis beaucoup trop.

La neige continuait à tomber sur le Comté de Ditham et la jeune Naïa posa sa main à la fenêtre, le verre était froid. Nulle doute qu’il allait geler cette nuit. Aussi, elle se retourna vers l’homme avec un sourire serein, comme pour faire semblant que cette conversation n’avait pas eu lieu:


-Heureusement que vous restez ici pour la nuit. Je crains que la nuit sera très froide.

Elle tourna ensuite la tête vers la sortie avant de lui demander :

-Est-ce que vous désirez que je vous laisse seul ? La route était sans doute éprouvante pour vous. Vous désirez peut-être un peu de calme avant le repas de ce soir.
"Le premier pas pour avoir ce que vous voulez, c'est d'avoir le courage de quitter ce que vous ne voulez plus."


Pour moi la vie de chaque individu est une pile de bonnes choses, et de mauvaises choses. Les bons moments ne te font pas forcément oublier les moments difficiles mais, dis-toi bien que les mauvaises expériences, ne gâchent pas forcément les bonnes expériences.
Je voyagerai n’importe où pour répondre à votre demande...
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MessageSujet: Re: Passage à Ditham   Passage à Ditham Icon_minitimeMar 8 Oct - 14:52

Il fut surpris d'apprendre la vie de bohème que menait l'héritière Thyssen. Mais cela ne le gênait pas, bien au contraire. Lui-même, ayant eu une éducation insolite pour un noble appréciait de savoir qu'il n'était pas le seul à n'avoir pas suivi le chemin classique d'un aristocrate éridanien. Quant à l'inquiétude du comte Claudel, elle était légitime. Les routes ne sont pas toutes sûres pour une jeune femme. Enfin... Naia Thyssen était une sindarine, sans doute avait-elle l'expérience de ce genre de chose.

Walter jeta un œil par la fenêtre et pensa à l'hiver qu'il devrait affronter tôt ou tard. Oui, il était heureux de pouvoir dormir ici, dans la demeure luxueuse et confortable des comtes de Ditham, mais il faudrait bien affronter la morsure du froid...

- Ne vous inquiétez pas, madame, je suis habitué à devoir vivre dans des conditions difficiles.

Alors qu'il finissait de se débarbouiller, pour avoir l'air un peu plus présentable, la belle sindarine lui proposa de le laisser seul avant de se retrouver pour le repas. Elle s'enquit tout d'abord de savoir s'il avait besoin de quoi que ce soit. Walter lui fit un grand sourire mais lui fit signe qu'il avait tout ce dont il avait besoin.

- Dame Naia, je vous retrouverai au dîner. Je suis sûr que votre oncle aimerait pouvoir profiter de votre présence sans être dérangé par un hôte surprise tel que moi.

Il passa sa main dans ses cheveux pour se recoiffer à la va-vite.

- De plus, nous aurons le temps de discuter plus en détail au cours du repas et peut-être après. Je suis très curieux à l'idée de vous écouter chanter ou jouer un peu de musique.

Walter lui souriait toujours quand Naia s'éclipsa avec élégance et grâce. C'était une très jolie femme et il s'en voulait de l'avoir dévisagé, un peu impoliment. Il n'avait pas encore les bons réflexes pour être irréprochable avec les femmes de la noblesse. Toute sa vie, il avait vécu dans des milieux moins regardants quant aux règles de la politesse. Il avait connu et fait la cour à bien des femmes dans sa vie de chevalier errant. A une époque, on pouvait certainement le qualifier de coureur de jupon. Il s'était calmé depuis quelques années, mais la vue d'une beauté telle que Naia Thyssen le mettait toujours en joie.

Il alla s'asseoir sur la chaise de la chambre et sortit les cartes qu'il avait emmené avec lui pour cette expédition. Il revérifia son itinéraire. Une fois Ditham dépassé, il traverserai le comté d'Odessa, suivrait le fleuve Oléra, longerait la Grande Désolation, ferait halte dans le duché de Vanes, avant de partir plein ouest pour Noathis. Une fois encore, son destin le menait vers la sauvage Noathis. Ses pensées se tournèrent vers sa jeune écuyère. Quelle vie menait-elle depuis qu'elle avait pris son destin en mains et était partie suivre son propre chemin ?
Il n'avait plus de nouvelles depuis leur séparation à Hespéria, il y a plusieurs mois de cela déjà.
Mais l'image des beaux yeux de Naia Thyssen s'imposa à lui. Oui, une très belle femme. Il ne faudrait pas commettre d'impair avec elle. Le Comte Claudel semblait très protecteur vis-à-vis d'elle.

                                     
***

Après s'être reposé un moment, il fut l'heure du dîner. Walter, débarbouillé et reposé, descendit pour rejoindre son hôte. Avant cela, il alla voir ses hommes qui semblait être à leur aise et heureux de dormir au chaud. Le comte de Béon, satisfait du sort de ses hommes, les laissa avec leurs homologues de Ditham.
Claudel Thyssen l'attendait déjà, mais inconsciemment, Walter cherchait Naia du regard. Il se ressaisit pour ne pas offenser le comte de Ditham.

- Comte Claudel, salua-t-il. Merci encore pour votre hospitalité. Votre accueil me fait chaud au cœur et ne sera pas oublié. Votre nièce se joindra-t-elle à nous ?


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MessageSujet: Re: Passage à Ditham   Passage à Ditham Icon_minitimeMer 23 Oct - 11:10

Passage à Ditham
Naïa & Walter


Ne pas avoir peur du froid était une chose. Mais Naïa savait qu’il n’était pas négligeable de rester un peu au chaud pendant les premiers froids de l’hiver. Toutefois, elle adressa un sourire doux à Walter et regarda de nouveau la fenêtre.
Elle attendait sa réponse quand il lui adressa dans un premier temps un magnifique sourire qui perturba légèrement la musicienne. Il n’avait besoin de rien de plus et invita donc la jeune Sindarine à retourner à ses occupations. Elle s’inclina légèrement et quitta la pièce un petit sourire en coin.

Le chevalier semblait faire preuve d’une grande gentillesse envers la Sindarine. Du moins, c’était l’impression qu’elle avait… Mais d’un autre côté, était-ce aussi parce que l’homme était sur ces terres et qu’il se devait donc d’être irréprochable ? Naïa haussa légèrement des épaules, perdues dans ses réflexions. Il fallait peut-être simplement laisser les choses venir naturellement. Le problème, c’est que quand Naïa paniquait de ces possibles relations (qu’elles soient marchandes où amical), elle en perdait ses moyens et pouvait être maladroite. D’ailleurs, avait-elle était maladroite envers Walter sans s’en rendre compte ? Cette idée la fit légèrement grimacer de honte. Ici, elle était une noble et non une barde. Elle se devait de se comporter comme telle et c’était très difficile.

Elle marchait dans les couloirs, réfléchissant à ce qu’elle allait faire maintenant. Non, elle ne comptait pas rejoindre Claudel de suite. Elle avait besoin d’un peu de solitude pour réfléchir à ce qui l’attendait à l’avenir. De base, elle prévoyait de rester l’hiver auprès de son oncle, mais l’appel de l’aventure se faisait déjà bien trop grande pour la jeune femme… D’un autre côté, elle devait commencer à connaître un peu mieux les devoirs qui lui incomberait en tant que future duchesse. Elle soupira légèrement et commença à penser à Walter. Lui, qui avait, était un chevalier errant pendant des années, il était à présent le Comte de la région voisine. Pourtant, il semblait continuer à voyager. La jeune femme se disait qu’elle devrait peut-être lui en parler. Des solutions étaient peut-être envisageables ? Le Comte de Béon… Ces yeux bleus et ce petit sourire qu’il a déjà pu montrer. Elle se remémorait aussi avec quelle passion, il lui avait raconté une de ses nombreuses aventures. Elle se mit à sourire tout en se promenant. Cette rencontre promettait d’être riche.

Elle arpentait les grands couloirs de sa demeure d’enfance et commença à se trouver face à l’entrée d’un escalier menant à une tour. Elle sentait un frisson lui parcourir la colonne vertébrale. Cette tour… Elle en avait rêvé. Plutôt cauchemardé. Mais en quoi pouvait-elle en avoir peur ? Elle n’avait qu’à monter pour se convaincre qu’il n’y avait nullement de quoi avoir peur. Pas de fantôme, pas de seigneur prêt à l’enlever à nouveau… Et pourtant, elle ne parvenait pas à passer la première marche. Elle n’était pas encore prête. Aussi, la Sindarine se détourna des marches pour continuer son chemin.


***

Cela faisait un petit moment que Claudel Thyssen était seul dans le grand salon. Il regardait en silence le feu qui dansait, brûlant le bois fraîchement ramené des granges. Le Comte réfléchissait à l’avenir de sa région. Naïa était une jeune femme qu’il considérait comme apte à gouverner. Son seul défaut était de ne pas s’en sentir capable. Il se persuadait que cela viendrait avec le temps et avec quelqu’un pour l’épauler. Aussi, devrait-il peut-être lui trouver quelqu’un de confiance pour la guider les premières années.

Claudel Thyssen l'attendait déjà, mais inconsciemment, Walter cherchait Naia du regard. Il se ressaisit pour ne pas offenser le comte de Ditham.


- Comte Claudel, salua-t-il. Merci encore pour votre hospitalité. Votre accueil me fait chaud au cœur et ne sera pas oublié. Votre nièce, se joindra-t-elle à nous ?

Claudel se retenait de lâcher un sourire amusé. Ainsi, Naïa avait-elle déjà fait forte impression auprès du Comte de Béon ? Le début d’une amitié ? Ce n’était peut-être pas plus mal. Quand il ne serait plus là, sur qui, la jeune femme pourrait-elle compter ? Avoir des amis de son rang était tout de même pas négligeable... Surtout quand on avait l’apparence d’une Sindarine dans un Royaume de Terran. Le vieil homme salua à son tour son invité et fit signe à son chambellan de les laisser en privé le temps que la jeune femme soit absente.

-Je vous en prie. C’est un plaisir pour un vieil homme comme moi d’avoir un peu de compagnie. Vous serez toujours la bienvenue dans mon humble demeure. Que désirez-vous boire ?

Il avait bien entendu la question de Walter concernant sa nièce. Aussi, il se dirigea doucement vers les bouteilles pour verser la boisson que choisirait le chevalier.

-Naïa ? Ne vous en faîtes pas. Elle est sûrement partie se promener un peu où bien s’entraîne t-elle au luth où à l’escrime. Elle ne devrait pas tarder à nous rejoindre.

Il montra d’un hochement de tête une bête qui reposait au pied du feu. Une bête au long poil noir qui pouvait presque faire croire à un loup. Claudel tendit le verre à l’homme en ajoutant :

-Vhenanra est là. Je vous assure que si ma nièce ne viendrait pas, la chienne ne serait pas avec nous. Mais parlez moi donc de vous Messire. Que faîtes-vous si loin de vos terres en pleins hiver ?


***

Elle était en retard. Il fallait dire qu’elle ne s’attendait pas à ce que cela prenne trop de temps… Elle était également venue voir les hommes de son invité pour être sûre qu’il ne manquait de rien. La jeune femme était même restée parler un petit moment avec les hommes du Béon. Ils avaient raconté à la jeune femme des histoires qu’elle prendrait plaisir à retranscrire au chant. Mais avant cela, peut-être valait-il mieux qu’elle demande l’autorisation à Walter ? Après cela, elle était partie rejoindre ses quartiers peu de temps avant que Walter ne vienne lui-même voir ses hommes. Elle avait décidé de faire honneur à son invité, mais également à son oncle qui devait se désespérer de son manque d’aristocratie. Cette fois-ci, elle avait fait l’effort d’être la digne Comtesse de ses terres. Elle avait pris soin de se coiffer en un chignon élégant tenu par une broche en argent. De fines mèches dépassées devant ses oreilles qui portaient de grosses boucles d’oreilles serties de pierres. Quant à la robe, elle avait opté pour quelque chose d’élégant. Une longue robe blanche épousant ses formes. Les bras étaient dénudés jusqu’à ses épaules. Il était évident qu’elle avait passé un peu plus de temps que d’habitude, mais le résultat était plus que satisfaisant. Même les femmes de chambre c’était dépêchée d’exclamer leur admiration face à la beauté de la dame. Cela fit rougir Naïa qui n’avait guère l’habitude des compliments.
Elle arriva devant la porte de la salle à manger. Le chambellan de la famille la regarda également quelques semaines pour admirer la jeune Sindarine. Puis il frappa à la porte et entra :

« Messire. Votre nièce est arrivée. »

Timidement, elle entra dans la pièce, la tête baissée comme si elle avait peur du regard de son oncle et du Comte. Elle s’inclina avec grâce:

-Veuillez m'excusez de mon retard mes Seigneurs...

A peine avait-elle le temps de finir sa phrase que son animal de compagnie se leva pour lui réclamer une caresse.
Claudel était surpris par cette transformation. Elle n’était plus la voyageuse qu’il avait l’habitude de voir. Intérieurement, il pensa à l’homme qui l’avait élevé. Quelle douleur cela devait-il être pour lui d’éduquer un enfant qui n’est pas le sien. Pire encore, l’enfant de la femme qu’on avait follement aimé. Il toussa doucement comme pour sortir de cette triste pensée et adressa un sourire à sa nièce :

-Vous êtes resplendissante. Maintenant que nous sommes tous les trois réunis, peut-être pourrions-nous passer à table dans ce cas ?

"Le premier pas pour avoir ce que vous voulez, c'est d'avoir le courage de quitter ce que vous ne voulez plus."


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MessageSujet: Re: Passage à Ditham   Passage à Ditham Icon_minitimeMer 23 Oct - 15:04

Claudel Thyssen l'accueillit avec bonne humeur et un sourire engageant. Il se leva en affirmant qu'avoir de la compagnie lui fait plaisir. Il proposa un verre à son homologue du Béon tout en assurant que sa nièce les rejoindrait sous peu. Il en voulait pour preuve la présence de l'énorme chien, presque un loup à première vue, de la jeune sindarine. L'animal dormait devant la cheminée, profitant de la chaleur des flammes crépitant dans l'âtre.

- Je suis sûr que vous disposez de bonne bouteille de vin, je serais ravi d'y gouter, répondit Walter à la demande de son hôte.

Il hésita à lui faire part de ses projets qui le conduisait à s'éloigner de ses terres. Mais après tout, il n'y avait rien de délicat à annoncer, alors il choisit d'être honnête, sans pour autant tout dévoiler de ses motivations.

- J'entreprends un voyage jusqu'au Temple de Delil en Noathis. Il s'agit d'une affaire personnelle que j'ai à régler.

Les événements de la Convergence avaient bouleversé tout le monde. Walter n'y avait pas échappé et les rencontres qu'il avait fait dans ce futur lointain le poussait à vouloir trouver des réponses aux questions qu'ils se posaient. Maitre Balibe, victime de la Convergence également et transporté au même en droit que le nouveau comte, l'avait invité à le rejoindre au Temple de Delil au plus vite. Aussi, Walter s'était attelé à préparer son voyage. Il avait balayé les protestations qu'on lui avait opposé, par un impératif plus grands que les affaires courantes d'un seigneur.
Le monde qu'il avait vu dans le futur n'était pas si plaisant que cela à la vérité et des drames terribles avaient ravagés le continent...

Quant à l'hiver, c'était quelque chose d'inévitable. Cette difficulté l'inquiétait mais il était confiant quant à la capacité de ses hommes à surmonter cette difficulté. Il n'avait pas eu le temps de faire connaissance avec les béonais autant qu'il l'aurait voulu, mais le peu de temps passé avec eux l'avait assuré sur leurs capacités martiales et leur débrouillardise.

- J'escompte réussir à atteindre le Temple rapidement malgré l'hiver et régler mes affaires au plus vite pour revenir chez moi, bien au chaud !

Les deux comtes continuèrent à discuter entre eux de choses assez banales, tout en buvant un verre. L'arrivée de la belle Naia Thyssen vint rompre leur discussion.
Cette dernière s'avança dans la pièce, tête baissée et avec une grande timidité. Walter la regardé attentivement. Depuis tout à l'heure, la jeune femme s'était changé et avait enfilé une tenu bien plus aristocrate, s'était recoiffée et avait enfilé des bijoux, digne de son rang. La robe qu'elle portait, tout comme sa tenue précédente, la mettait en valeur avec élégance. Walter fut happé par la beauté de la sindarine. Cette jeune femme était quelque chose. Même s'il ne comprenait pas sa timidité à se montrer dans sa propre demeure, il l'accueillit avec un sourire et un signe de tête respectueux. Le comte du Béon avait du mal à détacher son regard d'elle. La courte discussion qu'il avait eu avec elle l'avait convaincu de sa valeur honnête, courageuse et généreuse. Sa beauté devait faire tourner la tête de tous les nobliaux de Ditham et même au-delà.

Il n'eut pas à faire d'effort pour se montrer poli avec elle. Sa tenue, sa stature et sa beauté imposait le respect et inspirait l'envie de lui plaire.
Walter n'avait pas pipé mot depuis l'entrée de Naia. Le silence fut rompue par le vieux Claudel qui proposa de passer à table.

Les trois nobles s'installèrent et attendirent le service.

- Vous êtes resplendissante, ma dame, fit le comte de Béon en dévorant des yeux la jeune femme, sans se rendre comte qu'il répétait le compliment de Claudel Thyssen. Je suis honorée de partager votre table, comte Claudel.

Walter rougissait. Il avait la chique coupé par la présence de Naia Thyssen. Il se ressaisit en relançant la conversation.

- Je gage que vous êtes fin prêt pour l'hiver en Ditham. Espérons qu'il ne soit pas trop rude. Cela pousserait des misérables vers le banditisme... Heureusement que les patrouilles du rois surveillent attentivement les routes. Voyager seul devient de plus en plus dangereux. J'ai d'ailleurs été assez prompt à saisir l'occasion de cesser mon errance de chevalier pour revendiquer mon héritage et briser la solitude des voyageurs.

Il fit une pause, le temps de finir son verre de vin d'une traite, puis reprit.

- Avez-vous l'occasion de voyager ?

La question s'adressait aussi bien à Claudel qu'à Naia, mais Walter s'intéressait surtout à la réponse de la jeune femme.


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MessageSujet: Re: Passage à Ditham   Passage à Ditham Icon_minitimeMer 23 Oct - 23:03

Passage à Ditham
Naïa & Walter


Le comte de Ditham ne connaissait pas bien son nouveau voisin. Des rumeurs voilà tout ce qu’il avait entendu et l’homme n’était pas du genre à y prêter une quelconque attention. Toutefois, il savait de source sûre que Walter était né batard ce qui faisais que sa légitimité était fortement discuté. En soi, Naïa risquait d’avoir le même problème… Mais fallait-il forcément être né noble pour être un bon dirigeant ? Claudel était persuadé que non. À dire vrai, il avait le sentiment que la Sindarine serait probablement proche du peuple. C’était peut-être l’avantage de mener une double vie de barde...

Claudel lui servit un verre de son meilleur vin tout en écoutant Walter lui expliquer sa volonté de voyager jusqu’à Noathis. Le vieil homme n’avait pas voyagé dans le temps comme Naïa. Où comme Walter. Mais il avait senti que cet événement avait quelque peu ébranlé sa jeune nièce.


***

Naïa n’en avait parlé à personne. Elle craignait le regard des gens. Peut-être avait-elle bu quelque chose d’étrange qui l’avait fait délirer ce soir-là ? Pourtant, elle se souvenait de cette fraise qu’elle avait retrouvée dans sa main… Cette étrange fraise qu’elle garde encore quelque part dans ses affaires… Tant de questions se posaient dans son esprit… Seulement, à qui les poser ?

***

Claudel écoutait Walter et sa volonté de se rendre jusqu’au temple de Delil… Mais l’hiver était déjà là et cela inquiétait quelque peu le vieil homme. Toutefois, il était vrai que Walter était encore un homme jeune et qu’il devait être probablement plein de ressource.

Alors qu’ils discutaient entre eux de choses et d’autres sur Ditham, la politique et les alentours, Naïa avait fait son entrée. Sa timidité en faisait assurément son charme. La jeune musicienne se sentait bête, mais il fallait être honnête, elle était bien plus à l’aise sous l’identité d’une femme du peuple que sous les traits de la noblesse. Alors qu’elle caressait la tête de la bête, elle tomba face aux deux hommes qui ne cessaient de la regarder avec surprise. Cela la fit rougir. En avait-elle trop fait ? Les paroles de Claudel la rassurèrent quelque peu. Elle posa son doux regard sur le chevalier qui n’arrivait pas à détacher ses yeux de la jeune femme. Elle s’avança vers lui et commença à prendre place à table. C’est à ce moment-là que l’homme décida à son tour de la complimenter sans oser détacher son regard de la Sindarine. Cela la fit rougir de plus belle avant de lui répondre :


-Je vous remercie du compliment Messire. Cela me touche.

Au même moment, le chevalier s’exclama qu’il était honoré de partager sa table avec lui. Claudel avait ce petit sourire en coin en regardant les deux jeunes gens. Il avait eu aussi leurs âges et il n’était pas aveugle, sa jeune nièce plaisait probablement à l’invité et peut-être même n’était-elle pas indifférente à son charme ? Peut-être n’aurait-il pas à se battre pour lui trouver un prétendant digne ? Il tendit un verre à Naïa avant de lever le sien pour trinquer.

-C’est également un privilège de vous recevoir, Comte Walter. J’ose espérer que nos deux régions voisines resteront amis pour des générations.

Naïa leva son verre à son tour et posa un doux sourire à son invité qui rougissait… C’était presque adorable. Si elle ne rougissait pas elle aussi. Elle se demandait s’ils ne seraient pas plus à l’aise au fond d’une taverne à discuter simplement plutôt que de faire attention à l’étiquette… Au même moment, Walter engagea la conversation :

- Je gage que vous êtes fin prêt pour l'hiver en Ditham. Espérons qu'il ne soit pas trop rude. Cela pousserait des misérables vers le banditisme... Heureusement que les patrouilles du rois surveillent attentivement les routes. Voyager seul devient de plus en plus dangereux. J'ai d'ailleurs été assez prompt à saisir l'occasion de cesser mon errance de chevalier pour revendiquer mon héritage et briser la solitude des voyageurs.

Alors que le chevalier vida d’une traite son verre, Naïa n’en bu qu’une gorgée. Elle n’avait pas l’habitude de l’alcool… Aussi, elle préférait être prudente afin de ne pas commettre d’impair. Aussitôt, il commença à demander aux Thyssen s’ils avaient déjà eu l’occasion de voyager. Question étrange puisque Naïa lui avait déjà expliqué un peu avant… Où alors s’adressait-il uniquement à Claudel ? Ce dernier décida de répondre :

-Nous ne craignons pas l’hiver. Nous avons assez de vivre pour tenir s’il le faut et la vente de nos chevaux peut nous permettre d’acheter si besoin à la capitale. Nulle ne mourra de faim cet hiver sur nos terres.

Il proposa alors à Walter de lui servir de nouveau un verre avant de poursuivre :

-Je suis d’accord avec vous pour ce qui est de voyager seul. Je vous avoue que ma tâche de Comte me prend beaucoup de temps. Aussi, je préfère rester ici pour répondre à une quelconque demande. Par contre Naïa voyage énormément. Peut-être même trop. Elle aime jouer pour le peuple.

Naïa rougissait de plus belle avant de répondre:

-J’aime le voyage et j’aime la musique. Découvrir le monde et apprendre des histoires pour les raconter ensuite… J’ai pu souvent remarquer que jouer peut parfois apaiser…

Claudel soupira avec un sourire:

-Je dois reconnaître que je préfèrais que tu ne voyages pas seule. Les routes ne sont pas sûres... Encore moins en hiver et je sens déjà que tu comptes me quitter après la visite de notre invité. Qu’en pensez-vous messire Veldar ?
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MessageSujet: Re: Passage à Ditham   Passage à Ditham Icon_minitimeSam 26 Oct - 15:59

La conversation était cordiale. Claudel Thyssen, visiblement très heureux d'avoir un invité, était d'une très bonne humeur. Assurant que l'hiver ne serait pas un problème, même s'il était rude, le comte de Ditham se montrait d'une confiance à toute épreuve. Avec raison, de ce qu'on lui avait dit, Ditham n'avait pas de soucis à se faire. D'ailleurs, Walter remarquait que toutes les provinces du royaume semblait être parfaitement préparer et prospère ces temps-ci. L'absence de guerre et de conflits commerciaux majeurs ces dernières années profitaient à tous. Mais, pour avoir voyager, le comte de Béon se méfiait de cette paix prospère. Cela attirerait les convoitises. Dans ces contacts avec le Roi, il n'avait jamais été question des sujets diplomatiques ou militaires. Les rumeurs entendues à Hespéria et à Béon faisait état d'une agitation en Phelgra. Les Cavaliers de Sharna donnait l'impression de se réorganiser. Et que pouvait donc faire des Cavaliers de Sharna sinon la guerre ?

Ces quelques réflexions furent interrompus par la remarque du comte Claudel sur les habitudes de voyage de sa nièce. La belle Naia aimait à se mêler au peuple et à voyager seule, semblait-il. Voilà qui était intéressant, malgré le danger que cela pouvait lui faire courir. Cette dernière acquiesça aux propos de son oncle, avec une retenue qui donnait l'impression qu'elle se sentait un peu coupable de prendre ces risques. Ce que Walter en retenait, pour sa part, était la nature aventureuse et curieuse de la sindarine. Cela lui rappelait un peu sa vie avant d'être reconnu comme le comte de Béon.
Tandis qu'il se resservait du vin, le vieux comte de Ditham fit part de son inquiétude. Il aurait voulu éviter de voir son héritière être par monts et par vaux seule et sans protection. Habilement, il entraina Walter sur cette question, en lui demandant son avis. Ce dernier aurait bien voulu rester en dehors de cette querelle, mais il était bien forcé de répondre.

- Et bien... hésita Walter. Vous avez raison, voyager seule en hiver n'est pas sans péril. Mais dame Naia semble avoir l'habitude de ce genre d'épreuves. Faites lui confiance. J'ai rencontré beaucoup de voyageurs qui ne payaient pas de mine au premier abord mais qui se révélait être de véritables force de la nature.

Se rendant compte de ses paroles, Walter se reprit précipitamment.

- Je ne voulais absolument pas dire que vous ne payez pas de mine, madame, bien au contraire...

Il vida son verre de vin à nouveau pour essayer de se donner une contenance et passer à un autre sujet de conversation. Il savait qu'il tenait plutôt bien l'alcool, mais il faudrait se méfier, tout de même.
Cependant, sa curiosité le titillait. Depuis son arrivée, on ne cessait de vanter les talents musicaux de la belle de céans, mais il n'avait pas encore entendu une seule note de musique !

- J'espère avoir l'occasion de découvrir vos talents musicaux, madame. Je suis sûr que vous saurez réchauffer nos cœurs avec votre musique.

Il aurait bien proposer les quelques chants qu'il connaissait par coeur, mais ils ne convenaient sans doute pas à une réunion entre nobles importants du royaume. Les chants paillards appris au gré des séjours dans les tavernes ou sur les routes. Les comptines de chevalier, parlant de combats incessants ne devait pas intéresser la jeune femme. Et de toute façon, sa voix était une injure à la pratique de tous les chanteurs, bardes et troubadours du continent !
Il regardait Naia, la dévisageait presque, en souriant et espérant qu'elle accepterait de lui montrer ses talents.


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Dernière édition par Walter Veldar le Jeu 7 Nov - 16:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Passage à Ditham   Passage à Ditham Icon_minitimeJeu 7 Nov - 15:40

Passage à Ditham
Naïa & Walter


Naïa était terriblement gênée et avait des inquiétudes sur l’avis de messire Veldar. Il est vrai qu’une dame voyageant seule peut-être mal vu. Mais dans le fond, elle et Walter avait ce point commun qui était le goût de l’aventure. Naïa n’était même pas à la moitié de son verre qu’elle commençait doucement à sentir les effets de l’alcool alors que son invité enfilé les verres avec aisance. Elle n’était vraiment pas habituée à l’alcool… Elle considéra même mieux de prendre un temps avant de reprendre une gorgée. Claudel lui attendait une réponse, le regard bienveillant. Il était évident qu’aucune réponse serait mauvaise pour l’homme. Chacun disposait d’un point de vue différent. Mais le vieil homme ne pouvait s’empêcher d’être inquiet, à raison pour sa ravissante nièce.

Naïa le savait bien. C’était également pour cela qu’elle, c’était tût sur les quelques désagréments. Les hommes saouls qui lui faisaient des propositions indécente, la jalousie de certaines femmes, la haine de sa nature elfique… Elle avait déjà reçu des coups, des insultes, qu’on lui crache à la figure. Et elle n’avait rien fait. C’était une pacifique de nature et elle considérait que la violence ne pourrait rien y résoudre. Pour elle, chaque personne possédait un bon fond. Il fallait juste leur laisser le temps que la générosité jaillit. On lui avait déjà pansé ses plaies, offert le gîte et le couvert sans mauvaise intention…

À ce moment-là, Walter commençait enfin à répondre. Il semblait faire confiance en ces capacités et cela fit rougir ses oreilles elfique. Elle baissa le regard comme pour chercher à cacher sa timidité où la flatterie qu’elle ressentait ? Walter lui semblait avoir peur de vexer la jeune femme et chercha à se rattraper sans véritablement trouver les mots. Comme pour vouloir le rassurer, elle posa sa main contre celle du Comte:


"Ne vous en faîtes pas. J’ai parfaitement compris ce que vous voulez dire."

Et alors qu’elle le regardait dans les yeux, Claudel toussa légèrement comme pour rappeler gentiment sa présence. Aussitôt, Naïa devint de nouveau rouge et retira aussitôt sa main en bafouillant des excuses. Claudel semblait légèrement amusé voir attendri par la situation. La jeune Sindarine décida qu’il était vraiment temps pour elle d’arrêter de boire et recula légèrement son verre pour ne pas être tenté plus qu’elle ne devait. Walter lui bu d’une traite avant d’exprimer le souhait de l’entendre chanter.


“C’est vrai. Même moi Messire Veldar, je n’ai pas eu la chance de l’entendre une seule fois jouer.”

La jeune femme regardait de nouveau le chevalier. Il la dévisageait en lui adressant un magnifique sourire. Ses yeux se plantèrent dans les siens et elle lui adressa un doux sourire :


“Vous m’honorez messire. J’ai peur de ne pas être à la hauteur de vos attentes...

-Cesse donc de t’abaisser mon enfant, fit Claudel d’un air calme, si tu parviens à séduire le peuple de ton chant, tu peux bien séduire au moins un vieil homme comme moi.”

La jeune Sindarine regardait toujours Walter et commençait de nouveau à penser à ce contact qu’elle avait eu quelques minutes plus tôt… La chaleur de sa main. Comme c’était étrange. C’était l’alcool qui faisait ça ? Sûrement. En silence, elle se leva de sa chaise pour récupérer son instrument qui reposait non loin. Elle se posa au coin du feu et Claudel décida de se lever pour se poser dans un des sièges pour admirer le spectacle. Il invita Walter à en faire de même. Même le chambellan se rapprocha discrètement pour ne pas louper un morceau de ce moment inédit.

Laissant le temps à son oncle et à Walter de se resservir à boire et de prendre place, la jeune femme accorda son instrument… Elle caressa ensuite du bout des doigts une inscription qui reposait derrière le manche de l’instrument. Bientôt, le monde qui vivait autour d’elle n’était plus… Elle gratta les cordes du luth et une musique douce commença à résonner dans la pièce. Puis tout en restant dans la douceur, quelque chose de plus rapide commença à naître. Naïa ne regardait pas ses convives comme si elle était ailleurs, visionnant le spectacle qu’elle s’apprêtait à chanter. Sa voix était douce, sans artifice et faisant à son tour voyager les spectateurs.

Le chant contait l’histoire d’un homme qui se promener dans la forêt quand il entendit alors une jeune fille chanter. Attiré par sa douce voix, il la trouva reposant en haut d’un saule. Charmé par sa beauté, il lui demanda de quitter cet endroit pour le suivre… Mais la belle refusait sa demande. Chaque jour, l’homme venait avec des cadeaux plus somptueux les uns que les autres, mais sans cesse la belle le rejetait avec douceur. Pensant à un maléfice, il arriva avec une hache et coupa le saule où elle reposait pour l’y faire descendre.


“...Maintenant, votre saule est tombé maintenant, tu m'appartiens.
Pleurant, elle accompagna l’homme dans la forêt.
Ses pieds n’avaient marché qu’à une certaine distance.
de la terre verdoyante de sa naissance.
Qu’elle s’effondra sur le sol, loin de son saule.
Dans une lumière, elle disparut laissant place à la plus belle des roses.
Mais l’homme ne pouvait s’y résoudre.
Il ne pouvait pas prendre de la forêt, ce qui n'a jamais été destiné à
partir”


Quelques notes résonnèrent comme pour ramener doucement les spectateurs à la réalité… Naïa resta quelques secondes assise, son luth entre ses mains. La tristesse de la chanson lui rappelait bien des souvenirs. Chaque chose de ce qu’elle racontait était une part d’elle. Où une part d’une personne ayant vécu. Le silence régnait dans la pièce. Claudel semblait comme charmé par cette bien triste histoire et semblait avoir du mal à retourner à la réalité. Il était bien obligé pourtant. Face à ce silence, ce fut Naïa qui osa la première rompre le calme :


“Étais-je si mauvaise joueuse ? Dois-je m’inquiéter ?”

Un rire nerveux sortit alors de sa gorge et elle adressa le premier regard à Walter.


"Le premier pas pour avoir ce que vous voulez, c'est d'avoir le courage de quitter ce que vous ne voulez plus."


Pour moi la vie de chaque individu est une pile de bonnes choses, et de mauvaises choses. Les bons moments ne te font pas forcément oublier les moments difficiles mais, dis-toi bien que les mauvaises expériences, ne gâchent pas forcément les bonnes expériences.
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MessageSujet: Re: Passage à Ditham   Passage à Ditham Icon_minitimeVen 8 Nov - 10:33

Naïa Thyssen était une personne qui rougissait aisément ce qui permettait à ses interlocuteurs de deviner facilement ses pensées et réactions. Et ce soir-là, Walter Veldar pensait comprendre que la belle jeune femme n'était pas insensible à son charme. Cela le fit sourire et balaya ses quelques craintes de commettre un impair.
Quand il demanda à l'héritière de Ditham de faire la démonstration de ses talents musicaux, le comte Claudel vient l'appuyer dans sa demande, arguant que lui-même n'avait jamais eu l'occasion de l'entendre depuis son retour.
Nouveau rougissement de la jolie blonde. C'était charmant et inattendu pour Walter qui avait imaginé toutes les filles de hautes familles comme des dames contrôlant parfaitement leurs émotions et le protocole. La surprise provoqué par Naia Thyssen atténuait la barrière existant entre la haute noblesse éridanienne et lui, du fait de sa naissance illégitime. Le vieux comte Claudel balaya ses inquiétudes et sa timidité pour l'encourager à se lancer.

La sindarine se leva et s'empara de son instrument, elle ne quittait pas du regard Walter qui lui rendait avec un plaisir non dissimulé ce regard. Il savait quand une femme était attiré par lui (et quand elle ne l'était pas) et les regards et rougissements de Naia tendait à le rendre très confiant si jamais il avait la possibilité d'aller plus avant dans la relation qu'il venait de nouer en se rencontrant le jour même.
Les deux comtes se resservirent en vin et allèrent s'installer confortablement pour écouter la jeune femme.

Cette dernière se lança. Sa voix était pure et les notes de musique s'harmonisèrent rapidement avec le chant. Les paroles contaient l'histoire tragique d'un amour impossible. La belle et son arbre face au bûcheron et son entêtement. Une histoire assez belle, même si Walter ne pouvait s'empêcher de penser que l'homme était un rustre. Le comte de Béon avait été plus habitué à des chants moins raffinés ou plus guerrier. Mais la démonstration faite par la nièce du comte de Ditham le ravit. Elle exécuta sa performance avec un talent indéniable et réussit à captiver son petit auditoire sans faire d'effort apparent. La tristesse de la chanson réussit à ramener des souvenirs tristes. Il les repoussa dans un coin de sa mémoire et applaudit avec enthousiasme à la performance.

Ces applaudissements étaient une réponse à la timidité et au manque d'assurance de la sindarine. Elle attendait la confirmation ou non de la réussite de sa démonstration.

- Vraiment, ma dame, vous avez du talent ! Je comprends votre vocation. Il évident à vous entendre jouer et chanter que vous disposez du petit quelque chose en plus par rapport à la majorité des bardes !

Il ne cacha pas son enthousiasme et son admiration. Il n'avait jamais été capable de chanter autre chose que des chants de tavernes où chacun entonnait ensemble les paroles, après plusieurs chopes descendues.

- Je suppose qu'après avoir voyagé comme vous l'avez fait, vous disposez d'un nombre de chansons à votre disposition important. Vous devriez songer à en fait un recueil et à le publier. Avec votre nom ou le soutien de votre oncle, vous pourriez y arriver facilement.

Il avait lâché cette supposition sans trop y penser et était déjà passé à autre chose, tout en finissant son verre de vin. Il se leva pour aller poser son verre sur la table. Il avait déjà plus qu'assez bu pour la soirée. Et le vin commençait à faire dériver son esprit vers des pensées moins séantes à une réunion de nobles.

- Dame Naïa, sachez que si vous souhaitez voyager et explorer des contrées lointaines, je serais ravi de vous accueillir dans ma troupe lors de mon voyage à Noathis. Je suis sûre que vous pourriez en ramener de nombreuses histoires et chants locaux.


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MessageSujet: Re: Passage à Ditham   Passage à Ditham Icon_minitimeVen 8 Nov - 23:29

Passage à Ditham
Naïa & Walter


Il était évidemment difficile d’être insensible aux charmes du Comte de Béon. Et si ces yeux y étaient pour quelques choses, il était évident que ce qui plaisait réellement à Naïa était le fait que, tout comme elle, il n’avait guère l’habitude des convenances aristocratiques et, tout comme elle, aspirait aux voyages.

Naïa n’était pas une dame de la haute. Elle était née avec le titre, mais elle était surtout une femme du peuple. Du moins, c’est ce qu’elle voulait être. Le protocole était pour elle quelque chose qui l’empêchait d’être elle-même. Quant au fait qu’elle ne contrôlait pas très bien ses émotions, c’était un problème qu’elle avait toujours connu et difficilement contrôlé. La jeune Sindarine avait également le sentiment que Walter n’était pas insensible à son charme. Où était-ce l’alcool ?

Alors qu’elle attendait en silence une réponse face aux bouches-bée de ses spectateurs, Walter se décida enfin à réagir. Il applaudissait et bientôt Claudel se mit à applaudir avec le même entrain. Cela rassura la jeune femme. Elle avait toujours eu un franc succès devant le peuple, mais elle avait cette angoisse que la haute noblesse ne partagerait pas le même engouement. Il en fut que si, c’était également aux goûts des riches. Claudel se leva de son fauteuil comme pour déposer un baiser sur la joue de sa nièce en signe d’encouragement. Une forme de tendresse presque paternel qui fit rougir Naïa de plus belle. D’autant plus que Walter était là. Ce dernier semblait terriblement enthousiaste face à son talent. Il l’élevait au-dessus de tous les autres bardes et cette pensée la fit rougir. Elle n’avait pas cette confiance pour affirmer de telles choses. Mais l’entendre de la bouche de Walter lui faisait un petit quelques choses de chaleureux dans la poitrine.


"Je suis ravie que cela vous plaise. Je craignais de vous ennuyer."

Claudel éclata d’un petit rire léger :


“Comment peux-tu penser une telle chose ? Ton histoire était magnifique. Triste mais belle avec une bonne leçon de morale.


-Merci mon oncle.”


À ce même moment, Walter continua les louanges en se demandant si elle avait d’autres chansons à disposition. Il l’invitait même à faire un recueil pour le publier. À ces mots, Naïa sentit la panique l’envelopper. Non. Personne ne devait savoir que Dame Elaï et Naïa Thyssen était une seule et même personne. Elle avait peur que ce qu’elle fuyait finirait par la retrouver, il était évident qu’il ne fallait pas lui faciliter la tâche. Peut-être devrait-elle en parler à messire Veldar le moment venu. Et sans Claudel. Le vieil homme se douterait de quelque chose et la barde ne souhaitait nullement l’inquiéter.


“Messire… C’est la musique qui transporte. Tout retranscrire en un recueil ne risquerait-il pas de faire perdre la beauté de l’histoire ?”

Mais le chevalier n’y pensait déjà plus. Naïa commençait à percevoir que l’alcool faisait des ravages dans l’esprit de l’invité. Et si Naïa le voyait, Claudel devait le voir aussi. Mais le vieil homme semblait être amusé par la situation. Il fut un temps où lui-même était un jeune homme qui profitait de l’ivresse et peut-être des jolies filles. Voir Walter dans cet état lui rappelais le passé. Toutefois, il craignait que l’homme ne soit trop entreprenant avec sa nièce et finisse par lui briser le cœur. Et sa crainte commençait à s’agrandir quand ce dernier invita Naïa à le suivre pour Noathis.

La jeune femme écarquilla les yeux face à cette proposition. Souhaitait-il qu’elle l’accompagne ? Cette idée la fit rougir de plus belle et se leva, posant son instrument en lieu sûr. Vhenanra se leva aussi. L’ivresse de la pièce inquiétait la bête qui avait malheureusement fréquentait trop de tavernes avec sa jeune maîtresse. Naïa caressa la tête du loup, ne sachant trop quoi répondre. Étais-ce vraiment une invitation ? Claudel voyait l’hésitation de la jeune femme. Intérieurement, c’était peut-être idéal pour que les jeunes gens apprennent à se connaître et il espérait que Walter serait un homme sérieux envers sa nièce. Il lui semblait en apparence.

La jeune femme adressa un sourire vers Walter et s’approcha de lui tout en gardant tout de même une distance raisonnable.


“Votre proposition me plaît beaucoup messire. Mais accordez-moi un temps de réflexion, je vous prie.”


***


Le repas c’était ensuite merveilleusement bien passé. Naïa c’était même surprise à rire de bon cœur au cours des différentes conversations qu’il avait pu avoir. Jamais elle n’avait était aussi radieuse et sereine que ce soir-là. Elle n’avait pas ces craintes habituelles et Walter était d’excellente compagnie tout comme son oncle. Mais ce dernier décida toutefois de laisser les jeunes gens, déclarant qu’un homme de son âge devrait déjà être occupé de dormir. Il souhaita une bonne nuit à sa nièce en l’embrassant sur le front et un signe plus protocolaire à Walter.

Naïa se leva alors et retourna près de la fenêtre pour regarder la nuit dehors. Elle repensait à la proposition de Walter pour le suivre en Noathis. Elle adressa alors un sourire tendre à son invité. Noathis… Cela faisait très longtemps qu’elle n’y était pas allée. À vrai dire, la dernière fois, c’était… Dans un état tellement lamentable. Elle repensa à ce jour où elle avait erré dans les marais brumeux. Elle se souvenait de cette fatigue, de la douleur dans tout son corps et de l’aide miraculeuse de Raël. Devait-elle en faire part à Walter ? Elle estima qu’ils n’étaient pas assez proches pour se confier de tout cela. À vrai dire, c’était-elle déjà confiée réellement à quelqu’un de tout ça ? L’inquiétude commençait à se lire dans ses yeux et elle détourna très rapidement le regard pour ne pas trahir ses sombres pensées.


“Messire Veldar… J’ai réfléchi. Et si vous n’avez pas changé d’avis, je serai ravie de découvrir Noathis en votre compagnie. Et puis une barde pour les soirées froides serait peut-être bon pour le moral de vos hommes ?”


Elle lui adressa un sourire sincère avant de baisser la tête :


“Mais je dois vous avouer que je ne peux partir tout de suite avec vous. Pensez-vous qu’il serait possible de se retrouver sur la route pour démarrer cette nouvelle aventure ?”

Naïa sentait qu’elle avait trop bu. Encore un peu et peut-être qu’elle allait perdre son sens moral. C’était déclencheur pour elle d’arrêter définitivement. Pourtant, même alcoolisée, elle restait droite et gracieuse dans ces gestes.

"Le premier pas pour avoir ce que vous voulez, c'est d'avoir le courage de quitter ce que vous ne voulez plus."


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MessageSujet: Re: Passage à Ditham   Passage à Ditham Icon_minitimeSam 9 Nov - 0:25

Naia répondit qu'elle avait besoin de réfléchir avant de se lancer dans une telle entreprise. C'était bien compréhensible. Un tel voyage ne s'entreprenait pas à la légère. Lui-même avait longtemps hésité avant de se risquer à nouveau à repartir vers Noathis. Le pays était sauvage et dangereux. Les eryllis veille au grain sur la frontière et les étrangers qui traverseraient le territoire.

- Walter, Kaly. Retrouvons-nous au temple de Delil, nous devons...

Quand il se concentrait, Walter pouvait encore entendre la voix de maitre Balibe dans la forêt qui envahirai Canopée des milliers d'années après le jour où il se trouvait. Il avait parcouru un monde futur pendant quelques heures et ce qu'il avait vu ne l'avait pas enchanté. Le prêtre avait été un compagnon de confiance durant la convergence et il ne pouvait pas décemment mettre de côté ce qu'il avait vu. Aussi avait-il pris la décision d'aller au Temple de Delil voir ce qu'il pourrait en tirer pour ne pas avoir de regrets.

Après cet intermède musical, le repas leur fut servit et ils mangèrent tous à leur faim. Walter profita pleinement de ce festin, sachant pertinemment que même avec sa troupe et la possibilité de faire halte dans les meilleurs relais des routes éridaniennes, l'hiver le frapperait de plein fouet pendant ce voyage. Les deux comtes et l'héritière discutèrent de tout et de rien et passèrent un moment plaisant. Walter avait ralentit le vin, ayant senti que l'alcool lui montait à la tête.
Quand le vieux Claudel s'éclipsa pour aller se mettre au lit, cela sonna la fin de la soirée. Naia se leva de table et contempla par la fenêtre la nuit hivernale de Ditham. Elle semblait soucieuse, mais Walter ne lui demanda pas ce qui lui traversait l'esprit. Chacun avait ses problèmes. Si elle souhaitait lui en faire part ou lui demander de l'aide, elle saurait lui poser la question.

Alors que le silence se prolongeait, il pensait déjà à la reprise de son périple et aux détails à régler, notamment l'itinéraire précis. Il pourrait couper en longeant la Grande Désolation malgré les risques que cela pouvait entrainer... Oui, ses hommes étaient sans doute capable de surmonter toutes difficultés pouvant surgir de cette région. Surtout qu'ils ne s'attarderaient pas.

Rompant alors le silence, la jeune femme se retourna vers lui pour lui annoncer qu'elle acceptait sa proposition mais qu'elle ne pourrait pas partir avec lui dans l'immédiat. Elle exprima l'idée de se retrouver sur la route plus tard.
Walter la regarda dans les yeux avec le regard qu'il avait quand il évaluait un autre combattant. C'est-à-dire sévère et avec du détachement. Une combinaison déroutante pour l'observé, et qu'il avait mis du temps à maitriser. Il détailla la jeune femme, essayant d'estimer si c'était une bonne idée finalement que de l'emmener avec lui. Ne trouvant rien à redire, il haussa les épaules.

- Cela sera sans aucun doute possible. Il existe des relais, ou poste frontière à la frontière avec Noathis. Je m'y suis arrêté la dernière fois que j'y suis allé. C'était presque un village et il y avait des bains, assez sommaires néanmoins... Je suis sûr que vous saurez trouver l'endroit, il ne doit pas y avoir beaucoup d'endroit avec des bains dans cette région... Retrouvons-nous là-bas. Si jamais ma troupe arrivait avant vous, nous vous attendrions quelques jours mais je ne puis retarder mon expédition trop longtemps.

Il marqua une pause, hésitant sur la nécessité d'exprimer ses prochaines paroles. Dans le doute, il le fit quand même.

- Malgré toute la sympathie que je vous porte, et l'admiration pour vos talents de barde, ce ne sera pas une expédition de tout repos. Nous avancerons au pas de course pour atteindre le Temple de Delil au plus vite. Je ne voudrais pas vous mettre dans une situation trop éprouvante pour vous... Cela étant dit, je ne vois pas de raison de refuser votre présence parmi nous.

Il ponctua son discours d'un sourire engageant pour atténuer la sévérité de ses propos. Le comte de Béon savait qu'il avait été un peu cavalier de l'inviter à se joindre à son voyage. Il ne le regrettait pas cependant. Mais ilétait conscient de son changement de ton, mais il ne s'agissait plus d'une conversation entre noble dans un chateau bien chauffé, mais d'une expédition importante et quasi-militaire vu les hommes qui l'accompagnaient. Il voulait être sûr qu'elle en soit consciente.
Il se leva de sa chaise doucement.

- Si vous n'avez pas d'autres questions, je vais rejoindre ma chambre, la fatigue est le pire ennemi d'un guerrier. Et je voudrais profiter du formidable lit que vous avez mis à ma disposition.


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MessageSujet: Re: Passage à Ditham   Passage à Ditham Icon_minitimeSam 9 Nov - 11:19

Passage à Ditham
Naïa & Walter


Naïa aussi avait eu le droit à sa dose de convergence. Elle se souvenait que trop bien de ce qu’elle avait vu. D’Othello et de cette autre personne dont elle ne se souvenait plus de l’identité. Elle n’avait pas songé à se donner rendez-vous. Naïa n’avait pas très bien compris qu’elles avaient probablement fait un bon dans le temps. Du moins, elle ne l’avait compris que trop tard.

Des hérétiques… On avait dit d’elle et des deux autres personnes qu’elles étaient des hérétiques. Mais pourquoi ? Et pourquoi l’air était-il devenu irrespirable ? Naïa se disait qu’elle n’aurait jamais de réponse à toutes ses questions. Mais elle se souvenait que c’est ce qui l’avait poussée à rentrer à Ditham. Revoir Claudel et s’assurer qu’il était encore vivant. L’idée de le perdre sans un dernier au revoir aurait était une déchirure pour la jeune femme. Heureusement, l’homme semblait encore bien se porter et aussitôt Naïa avait soif de voyage. En soi, elle n’aimait pas non plus rester trop longtemps au même endroit de peur de se faire attraper d’un moment à l’autre par son ancien tortionnaire.

En soi, elle était contente de la proposition de Walter pour Noathis. Bien que cette région lui rappelait de mauvais souvenirs. Elle ne s’attendait pas qu’au moment où elle accepterait son invitation, le chevalier changerait de comportement. Il la regardait avec distance. Ces beaux yeux étaient à présent d’une grande froideur et la jeune femme commençait subitement à se sentir mal à l’aise.

Finalement, il expliqua qu’il y aurait bien un endroit à la frontière où les deux jeunes gens pourraient se retrouver. Il parla d’un village avec des bains, précisant que ce serait bien loin du confort de Ditham. La jeune héritière hocha de la tête. Le confort n’était guère un problème pour celle qui avait déjà dormi à même le sol à la belle étoile, c’était déjà lavé dans une rivière au besoin… Un bain restait toujours agréable même s’il n’y avait rien de grandiose. Et il fallait être honnête, la Sindarine aimait la simplicité plutôt que le luxe. Il ajouta également qu’il l’attendrait avec ses troupes uniquement quelques jours. Après, il ne pourrait attendre plus longtemps. Naïa se demandait bien ce qui le poussait à vouloir se rendre en Noathis au plus vite. Toutefois, elle estima que les réponses à ses interrogations viendraient en temps voulu.

Walter marqua une pause dans ses paroles… Et Naïa avait le sentiment que le chevalier n’était plus le même. Il y avait une certaine froideur déroutante. Face à ce changement, son sourire avait disparu et son regard se retourna de nouveau vers la fenêtre tout en écoutant Walter expliquer à quel point la route serait difficile. Naïa avait envie de légèrement rire. Des choses difficiles, elle en avait vécu et elle avait survécu, il y a de cela trois ans, aux marais brumeux de la région. Certes, c’était grâce à un homme, mais elle savait que sans lui, elle avait quand même tenu un temps indéfini seule alors qu’elle était au plus mal. Elle se décida tout de même à répondre. Sa voix était douce, presque inaudible comme si elle ne voulait pas réveiller ceux qui s’étaient endormis bien avant eux.


“Soyez rassurés mon seigneur. Je ne serais pas un poids pour vous.”

À ce moment-là, le comte lui adressa un sourire. Naïa commençait à comprendre ce changement soudain. Ce ne serait pas une partie de plaisir, mais elle connaissait que trop bien la fatigue de la route, l’inconfort et le danger que tout ceci présenté. Elle se retourna vers lui, s’avança pour se mettre face à son invité et lui rendit son sourire avant de se diriger vers Vhenanra qui dormait paisiblement.


“Lève-toi ma belle, il est temps de rejoindre nos quartiers.”


Au même moment, Walter lui indiqua qu’il allait également se coucher pour profiter d’une bonne nuit bien chaude avant d’affronter la rudesse de l’hiver. La bête s’étira et se leva pour se diriger aussi vers la porte d’un pas las. Naïa s’inclina avec délicatesse envers le chevalier avant de planter ses yeux dans les siens et de répondre dans un sourire :


“Faîtes. Je pensais également me retirer.”

Elle passa à côté de lui, ouvrant la porte du salon pour accéder au couloir.


“Je vous souhaite une bonne nuit messire Veldar.”


[/i]
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MessageSujet: Re: Passage à Ditham   Passage à Ditham Icon_minitimeSam 9 Nov - 17:03

Une fois que Naia eut assuré qu'elle ne serait pas un poids, ils se séparèrent pour aller dormir. Elle partit avec son énorme chien tandis qu'il retournait à sa chambre. Il s'en voulait un peu d'avoir utiliser un ton aussi sévère, il n'avait pas fait attention. La fatigue, le vin et l'importance de ce voyage l'avait poussé à adopter une posture sérieuse. Il ne regrettait pas d'avoir inviter l'héritière des Thyssen à se joindre à son expédition, mais après avoir lancé cette idée, il s'était dit que le voyage ne conviendrait peut-être pas à Naia.
L'avait-il offensé sans le vouloir ? Si cela avait été le cas, Walter ne doutait pas qu'elle lui en aurait fait part. Il soupira et repoussa ses interrogations dans un coin de sa tête. Ce n'était pas si grave, il aurait l'occasion de se montrer plus amical dans le futur.

Il arriva dans sa chambre en silence. La pièce était réchauffé par un feu de cheminée et ses affaires se trouvait là où il les avait laissé avant de partir dîner avec le comte de Ditham et sa belle nièce. Tout l'ameublement était luxueux et confortable, digne d'une demeure de noble important du royaume. L'ancien chevalier errant ne s'y habituait pas. Au moins, dans la forteresse des comtes de Béon, une certaine rigueur martiale persistait. Mais à Hespéria ou ici, il y avait une part de richesse agréable mais néanmoins dérangeante pour lui.
Les innombrables nuits où il avait dormi à la belle étoile avec son écuyère, ou quand il était écuyer lui-même. Les fois où il n'avait presque rien à manger et rien pour en acheter... Aujourd'hui, il n'avait plus de soucis à se faire de ce côté. Il était soulagé. La nostalgie passagère qui le prenait parfois n'était absolument pas dirigée vers la pauvreté de sa vie passé, mais vers les moments de liberté, en dehors des convenances, du protocole. La présence de la jeune Mary, qui lui avait servi d'écuyère pendant tant d'années lui manquait également. Et puis... Encore plus loin dans son passé, il avait connu tant de gens importants pour lui et qu'il n'avait jamais revu par la suite.
Il retira ses bottes et sa tenue plus formelle qu'il avait mise pour la soirée avant de se coucher, sa tête pleine de souvenirs. Parmi les nombreux souvenirs qui lui revenaient se mêlaient des images de la belle Naia Thyssen et de sa capacité à rougir à tout moment. Les paroles de sa chanson revenaient dans le désordre. Un amour triste et impossible, destiné à finir en pleurs. Pourquoi avait-elle choisi ce chant ? Sa voix avait résonné d'une émotion vraie, concrète. Walter se doutait que la chanson évoquait des choses de la vie de Naia.

Le comte de Béon avait bien vu les regards du vieux comte de Ditham. Ce dernier les avait observé comme un patriarche content de voir son enfant se lier avec un bon parti. Claudel Thyssen n'avait que sa nièce pour héritière. Cette dernière était une sindarine sans conjoint, ni enfant. Sans doute devait-il sonder tous les nobles possibles pour trouver un parti qui assurerait que personne ne s'opposerait à Naia lors de la succession. Walter sourit à cette pensée. Voilà donc les problèmes de la noblesse... Mariages, alliances, successions, descendance...
Lui aussi était confronté à ce soucis. Dernier de la lignée des Veldar et des comtes de Béon, il n'avait plus aucun parent en vie du côté de son père - le côté noble - et était célibataire.
Domrick Verwon ne cessait de lui rappeler depuis son intronisation comme Comte de Béon, qu'il fallait prendre une épouse d'un bon parti pour assurer sa position et établir une descendance. Walter avait beau y réfléchir, il n'avait pas assez de connaissances dans la noblesse. A son retour de Noathis, il lui faudrait autoriser son chambellan à sonder les différents partis disponibles pour lui.
Cela le déprimait, mais il n'avait pas le choix. C'était le chemin qu'il avait choisi en assumant l'identité de son père.

Naia Thyssen serait-elle considéré comme un bon parti par ses conseillers ? Assurément, elle avait des atouts à faire parler. Un nom ancien et prestigieux, un héritage important et était la future comtesse de Ditham. Malgré cela, il entendait déjà le vieux chambellan bougonner sur les vagabondages de Naia Thyssen, sa non-apparition dans aucune Cour que ce soit et sa qualité de Sindarine. Verwon était un noble attaché aux principes dynastiques et à la descendance. L'union d'un terran et d'une sindarine le dérangerait sans aucune doute.
La chevelure blonde de la barde s'imposa à lui, ainsi que sa beauté, son corps, sa voix et ses yeux...
Il s'endormit finalement en pensant au vent hivernal...

***

Le lendemain matin était aussi froid qu'une matinée de début d'hiver pouvait l'être. Walter se leva, effectua sa toilette, enfila ses vêtements de voyage, pris son épée et attacha son fourreau à sa ceinture. Il déjeunerait rapidement avant de quitter Ditham. Il lui fallait faire ses adieux au comte et à sa nièce, bien évidemment. L'accueil qu'il avait reçu avait été très chaleureux et plaisant, il ne pouvait pas les insulter en quittant le château sans les saluer une dernière fois.

Il prit son petit-déjeuner en compagnie de ses hommes. Ils avaient pu dormir au sec et au chaud, boire à leur soif et manger à leur faim. Tous était frais et dispos. Walter plaisanta avec certains vieux chevaliers et aboya sur des écuyers encore à moitié-endormi. Il visita son étalon, le terrible Grendel, qui ne se montrait docile qu'avec lui.
Une fois les préparatifs en bonne voie, il retourna à l'intérieur du château et alla voir le comte Claudel.
Ce dernier s'attendait visiblement à voir Walter ce matin.

- Seigneur Claudel, votre hospitalité m'a fait chaud au coeur et j'ai apprécié dîner en votre compagnie. Votre générosité et votre sympathie ne seront pas oubliés. Vous pouvez compter Béon dans vos amis, soyez-en assuré.

Ils se quittèrent sur de cordiales salutations. Ensuite, Walter tomba rapidement sur celle qu'il cherchait en priorité. Naia Thyssen. Toujours aussi belle et séduisante.

- Ma dame, la salua-t-il. Je m'apprête à partir. Je vous remercie de votre accueil et de l'amitié que vous m'avez témoigné. J'attends avec impatience que vous rejoigniez ma troupe pour voyager en Noathis. Je voudrais également m'excuser pour la dureté de mes propos lors de notre conversation, il n'y avait aucune malveillance, je vous assure.

Il espérait que ces excuses ne soit pas déplacées. De toute façon, il n'avait plus trop le temps de s'en soucier. Il avait parler sincèrement et honnêtement, sans honte à afficher.

- Comme convenu nous vous attendrons à la frontière.

Ils se séparèrent rapidement. Un peu trop au goût de Walter qui avait dû écourter la conversation, car il ne voulait pas perdre de temps sur la matinée. Le soleil se couche tôt en hiver. Il grimpa sur son destrier qui rua vicieusement sur un palefrenier de Ditham. Ce dernier réussit à esquiver le coup de sabot mais s'effondra dans du purin. Walter reprit fermement en main sa monture en lui faisant faire un tour sur elle-même, puis lança au palefrenier.

- Méfiez-vous, la bête n'apprécie guère que son propriétaire.

Ses hommes se mirent en marche et sortir de la cour du château de Ditham. Walter se retourna une dernière fois vers Naia Thyssen qui observait la cohorte quitter la demeure de sa famille. Il lui fit un signe de tête et partit au trot prendre la tête de la compagnie.


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Image tiré des artworks de Kingdom Come Deliverance
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Naïa Thyssen
MessageSujet: Re: Passage à Ditham   Passage à Ditham Icon_minitimeLun 11 Nov - 20:55

Passage à Ditham
Naïa & Walter


Elle marchait à présent dans les allées du château. Rêvassant à la soirée qui venait de se passer, Naïa allait où bon lui semblait. Elle-même préférait la simplicité d’une bonne taverne à des demeures luxueuses. Toutefois, Ditham était sa maison. La maison qui l’a vu, pendant un temps, grandir. Aussi, elle avait une vision particulière sur l’endroit qui ne la mettait pas à l’aise. Ailleurs, elle n’aurait pas pu être aussi bien. Peut-être était-ce la raison du pourquoi on ne la voyait jamais dans les bals, à la Cour du Roi, aux banquets… Toutefois, elle était bien consciente qu’en qualité d’héritière, elle se devait de rencontrer Thimothée Magnus pour un échange protocolaire. Cette idée l’effrayait.

Les couloirs du château se faisaient de plus en plus sombre, mais la jeune femme connaissait les lieux et avançait sans hésitation. Jusqu’à ce qu’elle se retrouve à nouveau devant ce fameux escalier qui dorénavant lui faisait peur. Elle se souvenait que trop bien de ce cauchemar, comme la plupart des autres d’ailleurs. Ils revenaient tous en boucle, la menaçant elle et ceux qu’elle aime. Naïa resta longtemps devant l’escalier, cherchant son courage. Mais tout ce qui lui revint était des paroles de son geôlier… Elle soupira de défaite et caressa la tête de sa chienne.

La jeune barde recommença sa route jusqu’à sa chambre. La cheminée était allumée et une bonne odeur se propageait dans la pièce. À côté de sa commode, se trouvait femme de chambre d’un certain âge, tout sourire. Naïa lui adressa un sourire en rougissant. Elle était persuadée qu’elle serait seule à cette heure-ci pourtant…


“Pourquoi n’es-tu pas couchée ? Il est tard.

-Mes excuses ma Dame, je voulais vous aider à vous débarrasser de vos affaires. Ce n’est pas tous les jours que j’ai l’occasion de m’occuper de vous.”

Naïa fit une moue gênée. Elle n’aimait pas ça. C’était peut-être une des nombreuses qui la poussaient à ne pas aimer la noblesse. La Sindarine se voulait débrouillarde et à ses yeux, elle n’avait guère besoin d’aide pour se changer. Mais d’un autre côté, elle connaissait depuis toujours la vieille femme et sa volonté de bien faire.“Pourquoi n’es-tu pas couchée ? La femme de chambre vint alors près d’elle et commença à l’aider à retirer ses bijoux, ses vêtements pour l’aider à mettre quelque chose de plus confortable pour la nuit. Tout ceci se faisait dans un silence que la Sindarine savourait après une soirée plus ou moins mondaine. Néanmoins la curiosité de la terran vint à briser le calme :


“Vous semblez plaire au Comte de Béon. N’est-il pas bel homme ?”


Naïa ne savait pas quoi répondre. Elle repensa alors au chevalier et à la soirée. Et se surprit alors à rougir en pensant à lui et secoua légèrement la tête :

“C’était un repas de courtoisie. Mon oncle s'est assuré qu’il n’était guère question de me présenter un possible prétendant.


-Certes. J’oubliais que tout ceci ne vous intéresse pas.”


La Sindarine soupira. Non, épouser un homme pour ses richesses ne l’intéressait aucunement. Au fond d’elle, la jeune femme savait que tout ceci ne durerait pas. Claudel aimerait la voir prendre un bon partie pour assurer que sa nièce ne soit pas seule plus tard. Mais Naïa restait une incorrigible romantique. Elle voulait se marier par amour et non par intérêt. Toutefois, la vision du Comte revint dans son esprit et à cette simple pensée, elle sentit ses joues rougir à nouveau. Même ses oreilles pointues virées à l’écarlate. Est-ce que Walter l’avait vu tout ceci ? Si c’était le cas, Naïa rougissait encore plus de gêne. Elle devait vraiment apprendre à contrôler ses émotions. Et à mentir quand elle est hors du domaine aussi, pour sa propre sécurité. Elle se rappelait des commentaires agréables du chevalier, de son histoire alors qu’elle l’accompagnait à sa chambre, de ses magnifiques yeux… Aucun doute, elle sentait qu’il ne la laissait pas indifférente quand même. Elle secoua la tête. On ne pouvait connaître un homme en une soirée. Elle verrait réellement quel genre d’homme il pouvait être une fois hors de ses murs et dans le fond, Naïa espérait sincèrement qu’elle ne c’était pas trompé dans son premier jugement. Elle baissa les yeux pour avouer à voix basse à sa servante :


“Il m’a proposé de l’accompagner à Noathis. Et j’ai dis oui.

-Messire Thyssen est-il au courant ?

-Je lui annoncerais la nouvelle demain, après le départ de Walter. Je compte sur toi pour que ça reste entre nous pour le moment.”

La bonne hocha d’un signe de tête avec un sourire en coin puis, après avoir fini de s’être occupé de sa maîtresse, quitta la pièce.

Naïa s’allongea dans son lit, réfléchissant à tout ce qui l’attendait. Certes, Claudel risquerait de ne pas être ravi par ce départ qui va arriver plus tôt que prévu. Mais la belle Sindarine savait qu’il ne l’empêcherait pas. Surtout qu’elle serait en bonne compagnie. De nouveau, elle pensa au chevalier une dernière fois.
Néanmoins, ses songes partirent de nouveau vers ses cauchemars habituels.

***


Elle marchait dans les couloirs du château avec un léger sourire en coin. Bien que sa nuit fut, était épuisante à cause de ses mauvais rêves, elle repensait à la soirée d’hier encore. Elle était consciente que Walter allait bientôt partir. Même si elle n’était pas encore comtesse, elle n’allait tout de même pas laisser le chevalier partir sans lui dire au revoir… Alors qu’elle s’approchait du salon, elle entendait justement le chevalier et son oncle échanger :


“Seigneur Claudel, votre hospitalité m'a fait chaud au cœur et j'ai apprécié dîner en votre compagnie. Votre générosité et votre sympathie ne seront pas oubliés. Vous pouvez compter Béon dans vos amis, soyez-en assuré.


-Ce fut un véritable plaisir de vous recevoir Seigneur Veldar. Le dîner en fut de même, cela faisait très longtemps que je n’avais pas passé une telle soirée ! Vous pouvez également nous compter parmi vos amis fidèles. Puisse nos deux maisons s’entraider pour des siècles à venir.”

Et alors que le chevalier s’apprêtait à quitter la pièce, Naïa entendit autre chose :

“Avant que vous partiez, j’ai eu vent que Naïa acceptait votre proposition pour Noathis. S’il-vous-plaît, c’est un vieil homme qui tient à sa nièce qui vous le demande : prenez soin d’elle.”

Naïa se mordit la lèvre à ces mots. La bonne n’avait finalement pas su tenir sa langue. Où peut-être Claudel l’avait-il justement envoyé pour jauger s’il pouvait y avoir un possible parti entre les deux famille ? À ce moment-là, la Sindarine retomba nez-à-nez devant le chevalier. D’une délicatesse sans faille, elle fit la révérence :

“Messire Veldar…

-Ma dame. Je m’apprête à partir. Je vous remercie pour votre accueil et de l’amitié que vous m’avez témoigné. J’attends avec impatience que vous rejoigniez ma troupe pour voyager en Noathis. Je voudrais également m’excuser pour la dureté de mes propos lors de notre conversation, il n’y avait aucune malveillance, je vous assure.”

Naïa lui adressa un doux sourire. Il c’était donc inquiété de ses propos… C’était touchant à ses yeux. Aussi, elle baissa les yeux, le sourire aux lèvres :


“Ne vous en faites pas. Il est évident que Noathis est une région dangereuse. Il est sage de votre part de m’en avoir fait part. Je vous remercie de votre visite, vous serez toujours la bienvenue à Ditham. Il me tarde de vous retrouver et rejoindre votre troupe pour le voyage. D’ici là, soyez prudent sur la route.”

Elle s’inclina à nouveau, le laissant partir vers l’extérieur pour rejoindre ses hommes. Elle resta là, devant son oncle, ne sachant trop quoi faire où quoi dire. Ce fut même Claudel qui lui souffla :


“Va donc le rejoindre.”


Un sourire en guise de réponse et elle se lança d’un pas rapide vers l’extérieur. À peine dehors, elle sentit la bise hivernale caresser sa joue. Elle regardait au loin la troupe du Béon quitter la ville. Walter lui adressa un signe de tête qu’elle répondit en faisant de même.

À ce moment-là, Claudel rejoignit sa nièce qui regardait encore l’horizon. L’inquiétude se lisait dans son regard, mais Naïa n’en voyait rien. Il posa doucement sa main sur l’épaule de la Sindarine :


“Et si on parlait de ce qui c’est passé quand tu avais subitement disparue ? Je pense qu’il est peut-être temps que je le sache.”


FIN
"Le premier pas pour avoir ce que vous voulez, c'est d'avoir le courage de quitter ce que vous ne voulez plus."


Pour moi la vie de chaque individu est une pile de bonnes choses, et de mauvaises choses. Les bons moments ne te font pas forcément oublier les moments difficiles mais, dis-toi bien que les mauvaises expériences, ne gâchent pas forcément les bonnes expériences.
Je voyagerai n’importe où pour répondre à votre demande...
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