Ursus Gazan

DON : Transformation complète en Grizzly
Caractéristiques inhérentes à son essence animale :
* Costaud, il a une carrure imposante qui lui permet d’intimider et d’encaisser les coups.
* Des bras puissants qui lui permettent de manipuler des objets lourds.
* Odorat surdéveloppé.
* Velu, ce qui ne plaît pas à tout le monde (surtout quand il transpire).
* Sommeil lourd, il dort longtemps surtout en saison ou en zone froide.
* Gourmand, il adore le miel sous toutes ses formes (sa kryptonite). Il est aussi friand de saumon.

SPECIALITES :
* Charisme (capacité à se faire écouter naturellement de tous)
* Résistance de fer (capacité à résister à la douleur, dépassement de soi )

POUVOIRS : Trois pouvoirs (sauf pour Prédef.) + degrés de maîtrise (vous avez droit de remplir 9 étoiles ★)
L’Antre du Djinn  = ★★✩✩✩✩
Régénération = ★★★✩✩✩
Main de l'Artisan = ★★★★✩✩


« Rien de tel qu’un bon coup de marteau pour faire taire un type dont la tronche ne vous revient pas. Parce qu’il n’y a pas à tortiller, qu’il soit un outil de travail ou une arme de guerre, le marteau est une valeur sûre quand il s’agit de briser des doigts ou d’assommer son adversaire.
Sinon un bon coutelas c’est utile aussi. On peut tailler des steaks sur une carcasse ou trancher la main d’un malandrin. Mais ce que je préfère c’est découper des filets de saumon. Simplement cuits sur une pierre chaude c’est délicieux. »


« Alors je vous le dis franchement : on ne va jamais loin sans une bonne trousse à outils. Un petit marteau, des tournevis, un jeu de clés hexagonales, des pinces… Mais vous l’aurez compris, ça a toujours son utilité. Tiens, pas plus tard que la semaine dernière je me suis assis sur une chaise branlante. En deux temps trois mouvements j’ai fabriqué une cale. Mais il n’y a pas que les outils, attention! Un véritable prêtre ne sort jamais sans ses missels ou un symbole de son dieu. C’est la base.»




« Comment je me décrirais? C’est quoi cette question? C’est pour le registre du temple? Bon, bah dans ce cas…

Je suis du genre gaillard, solide et bien portant. Je ne suis pas un type que l’on renverse facilement. Je suis grand. Un mètre quatre vingt dix si vous voulez savoir.

Hum, quoi d’autre… Hein ? Quoi mes poils ? Non monsieur le Sindarin, je ne suis pas velu comme un animal ! Je suis viril. C’est le mot exact. Et non, je refuse de me faire épiler la soi-disante toison que j’ai sur le torse, ça n’a rien de disgracieux ! Au lieu de vous focaliser sur ce détail, vous devriez parler de ma belle barbe. Je l’entretiens quotidiennement : taillée, lavée pour un poil sain et doux. C’est un peu ma botte secrète pour charmer les filles parce que je ne peux pas compter sur mon minois. Comme on dit, j’ai pas un physique de jeune premier : j’ai le visage d’un travailleur, d’un gars qui transpire pour aider ses concitoyens ou qui traîne près des forges.

Des traits burinés ? Si vous le dites… Le nez cassé ? Un accident de marteau quand j’étais apprenti. Qu’est-ce que vous écrivez ? Des sourcils broussailleux sous lesquels sont enchâssés des yeux vifs dont le regard brun se pose avec curiosité sur ce qui l’entoure… Eh bien, vous seriez pas un peu poète des fois ?

Ah oui, euh, j’allais oublier… J’ai un léger soucis, mais il n’est pas bien important. Hum… Il m’arrive de me transformer en grizzly. Pas en ourson mais en une grosse masse de muscles avec une bonne mâchoire pleine de dents acérées, de griffes qui déchirent les chairs et fouissent la terre. Maintenant vous êtes au courant. Si vous venez m’embêter sous cette forme, ce sera à vos risques et périls. » 




« Ma piskologie? C’est quoi donc? Ho là! Pas la peine de soupirer, je plaisante. Ce n’est pas parce que je m’habille et que je parle comme un homme du peuple que je suis un paysan mal dégrossi. J’ai fait des études, même si j’ai pas le physique du rat de bibliothèque. La littérature? Non, la poésie et les romans c’est pas mon truc. Je ne suis pas du genre fleur bleue. Les traités de théologie ? Oui, hum, un peu, à petites doses. Je préfère les biographies des hommes célèbres. Pour moi les actes sont plus significatifs que les mots ; ils révèlent la véritable personnalité des gens derrière les faux-semblants. Entre ce que les gens disent et ce qu’ils font, il y a parfois un énorme fossé.

Je suis un quelqu’un de sympathique mais qu’il ne faut pas trop embêter. J’aime bien ma tranquillité. J’ai bon fond mais je n’apprécie pas qu’on me prenne pour un crétin ou qu’on m’entourloupe. Soupe au lait? Bah… Je préfère le miel, c’est plus sain. Mauvais caractère? Parfois. Grande gueule ? Si vous le dites. Bourru ? Souvent. Ça dépend quand et avec qui. J’aime bien les gens comme moi: honnêtes, francs et sans chichis. Je fréquente la plèbe, pas les hautes sphères.

Ce que j’aime faire? Après une bonne journée de travail je rentre chez moi, dans ma tanière comme je l’appelle. Comme ça je suis au calme pour m’intéresser à des projets personnels et surtout dormir après un bon repas. Parce que bosser ça épuise ; je ne sais pas pourquoi mais j’ai toujours eu le sommeil lourd. Mes projets personnels? Conquérir le monde bien entendu! Ah! Ah! En fait j'essaie d'être créatif. J'imagine des machines. Enfin rien n'a vraiment abouti, on verra plus tard quand j'aurai plus de temps et de moyens. Dans ma jeunesse j'aimais aller pêcher mais je suis trop débordé pour folâtrer une journée entière.

Comment je vis ma foi ? Eh bien je suis pragmatique, je préfère une spiritualité qui se vit que de m’isoler dans une tour d’ivoire à m’adonner à des spéculations théologiques. Bor est un dieu de création très proche des petites gens. Il règne sur un monde changeant, laborieux, à la fois à la pointe de l’innovation et foisonnant de traditions. En plus de mes activités religieuses j’apporte mon soutien aux ouvriers blessés, je donne un coup de main aux artisans pauvres, il m’arrive même de placer des apprentis prometteurs chez de bons maîtres qui les traiteront bien. Vous voyez c’est un véritable sacerdoce. Je suis si occupé que je rentre souvent tard le soir.

Est-ce que j’ai besoin de me sentir utile? Mais c’est quoi cette question?! Évidemment! Je ne suis pas du genre à me tourner les pouces ou à me complaire dans la paresse. Vous imaginez si tout le monde était comme ça? Plus rien à manger, plus de toits sur nos têtes, plus de société… Allons bon, ne parlez pas de malheur. »



PRENOM : -
RACE : -
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POUVOIR : -
DESCRIPTION : Le plus grand rêve de notre prêtre velu est de posséder un compagnon mécanique autonome.


PRENOM : -
SEXE : -
DESCRIPTION : Après le fiasco des chaussures à roulettes qui l’ont envoyé tout droit dans un chariot de navets, Ursus planche en secret sur une adaptation de la draisienne dotée d’un mécanisme simple à base de roues à dents, de pédales et d’une chaîne. La machine serait actionnée par la force des jambes. Ce projet fou n’est pas encore finalisé puisqu’il n’a pas encore trouvé comment adapter un système de freinage.



« Je suis né à Elusia il y a plus d'une trentaine d’années. Comme vous vous en doutez, je viens d’une famille de Yorkas : maman était du genre souris. Vous imaginez ce que ça a été d’accoucher d’un gros bébé comme moi? La pauvre, j’ai bien failli la tuer en venant au monde. Mon père était plutôt canin, style chien de chasse. D’ailleurs il avait réussi à décrocher un emploi qui lui convenait parfaitement : chasseur de prime. Grâce à son flair il était l’éclaireur de son équipe. Naturellement il était souvent absent ; c’est ma petite maman qui nous a élevés, ma fratrie et moi. Je n’ai jamais eu à me plaindre de mon enfance : elle a été heureuse. Si au début on se moquait de mes transformations en ourson, je suis rapidement devenu le gros bras prêt à défendre mes amis grâce à ma robuste constitution. Naturellement mes parents n’ont pas du tout apprécié que je devienne la petite frappe du quartier. Je me suis fait rudement sermonner, mais rien n’y a fait. Alors papa m’a envoyé chez un maître forgeron. Quitte à cogner, autant battre le fer plutôt que mes camarades. J’ai rapidement compris que maître Radek était un habile joueur de marteau. Dès que je faisais un pas de travers, dès qu’il était de méchante humeur ou saoul comme un cochon je me prenais un coup. Je rentrais à la maison penaud, je cachais mes bosses comme je le pouvais jusqu’au jour ou le forgeron me péta le nez. Maman a beaucoup crié contre lui et je n’y suis jamais retourné. Je suis donc resté à Elusia. Je faisais des petits boulots : maçon, peintre, coursier… Bref de quoi ramener un peu d’argent pour payer des leçons auprès d’un ancien élève du Grand Collège de Palantil. J’ai abordé vaguement les sciences mais il insistait pour que j’apprenne par cœur des poésies. Je me suis ennuyé, mais ça faisait plaisir à maman, donc je subissais en silence : Radek m’avait appris la discipline.

Quand mon père m’a jugé suffisamment prêt je l’ai accompagné dans son équipe de chasseurs de prime. Ils étaient trois : mon père faisait le pisteur et ses deux compères étaient des combattants. J’ai bien aimé voyager et vivre au grand air. Ça a sûrement plu à mon côté bestial. Mais traquer et la violence, j’ai beaucoup moins apprécié. Il faut dire que je n’adhérais pas à certains principes. Certes, il faut attraper des criminels. C’est le bon côté des choses, on se sent important, on devient une sort de justicier. Mais quand les justiciables en question sont des pauvres hères et pas des brigands, c’est plus difficile à accepter pour moi. C’est devenu de plus en plus houleux avec mon père : j’ai un semblant de morale et je n’avais plus envie de poursuivre des femmes battues par leur mari qui s’étaient enfuies. Un jour nous avons capturé les deux fils d’un forgeron voués à l’esclavage parce que leur père décédé n’avait pas réglé quelques mois de loyer à son bailleur. J’ai profité de mon tour de garde pour partir avec eux, direction la première ville venue. Là nous avons eu la chance de rencontrer un prêtre de Bor : j’ai expliqué la situation, tempêté un peu parce que le prêtre ne voulait pas s’occuper de cette histoire. J'ai ameuté du monde avec mes beuglements et j'avais le soutien des artisans qui compatissaient au sort des deux enfants. Là dessus mon père est arrivé et les choses se sont envenimées. Les gosses ont été sauvés mais c’est à ce moment là que mes relations avec mon paternel se sont dégradées sérieusement. Très en colère il m’a abandonné sur place et m’a dit de trouver ma voie seul. Il ne voulait plus rien avoir à faire avec moi. Plus tard j’ai réussi à avoir des nouvelles de la famille grâce à maman. Elle me comprenait et adhérait totalement à ma décision.

Mais retournons à mon récit : je n’avais plus de boulot et j’étais seul, paumé en rase campagne. Le prêtre de Bor, Sirno, a eu pitié de moi. Enfin il a eu la gentillesse de prétendre que j’étais un type avec un profil intéressant. Je ne sais pas s’il parlait de mon physique ou de mon caractère mais il a su me convaincre de rejoindre le clergé. Avant je ne m’intéressais pas vraiment à la religion. Évidemment les Yorkas prient les dieux en lien avec la nature, mais je ne me sentais pas particulièrement attiré par l’une ou l’autre de ces divinités. Je me rendais au temple par tradition. Pour Bor, ce fut différent. Je le vénérais peu car je ne suis pas issu d’une famille d’artisans. Grâce à Sirno j’ai découvert les artefacts merveilleux créés par les forgerons et tout un pan de la mythologie que j’ignorais. Et puis il y a cette philosophie de l’effort et du travail bien fait. Ça me correspond bien. C’est à ce moment aussi que j’ai commencé à bricoler, à avoir des idées de machines, à m’intéresser à l’interaction entre magie et objets. Bref, comme disait ma mère, j’ai vécu une sorte d’illumination. J’ai donc rejoint les Géloviens.

Les années qui suivirent ne furent pas de tout repos : j’ai dû retourner en cours. Moi qui ne suis pas un grand lecteur j’ai dû déchiffrer je ne sais combien de traités de théologie. Rien que d’y repenser j’ai mal au crâne. J’ai aussi appris à utiliser ma magie. Ça m’a été bien utile : beaucoup d’artisans se blessent au travail, et devinez qui on appelle pour les soigner ? Dans le mille, c’est bibi ! Une fois la prêtrise acquise, j’ai été affecté dans différentes villes. J’ai beaucoup aimé voyager, j’adore voir du pays. Il paraît même que ça forge la jeunesse.

Mais dernièrement le monde a été frappé par tout un tas de malheurs, à commencer par la Grande Épidémie. Ce fut la panique partout mais surtout chez les Geloviens : comment empêcher la maladie de se propager, comment la soigner et comment maîtriser les foules paniquées ? Hélas j’ai perdu bon nombre de mes amis et coreligionnaires. Mais le pire fut la mort de maman. Peu à peu elle s’est transformée en statue. J’ai appris sa maladie trop tard, elle était déjà morte quand j’ai poussé la porte de la maison. J’ai trouvé mon père prostré par terre, tenant ce qu’il restait de maman contre lui : une pierre de sphène. Quand j’ai voulu prier pour l’âme de ma mère il s’est mis à délirer qu’elle n’était pas morte, qu’elle était toujours parmi nous. Il est parti parcourir les routes pour tenir la promesse qu’il lui avait faite le jour de leur mariage : lui montrer les plus belles contrées du monde. Je crois qu’il a basculé définitivement dans la folie mais qu’il n’est pas dangereux. Je lui ai fourni une lettre afin qu’il puisse trouver refuge dans n’importe quel temple de Bor.

Mais les calamités ne s’arrêtaient pas là et des créatures monstrueuses sont apparues, détruisant tout sur leur pasage. Pour moi les choses sont claires : les dieux sont en colère. Pourquoi ? C’est une grande énigme. Je pressens que d’autres malheurs vont s’abattre sur les populations déjà bien éprouvées. Quand est-ce que cette terrible situation prendra fin ? En tout cas j’essaie de ne pas céder à la peur et d’être un roc pour les fidèles angoissés. Si les guides spirituels doutent, c’est le chaos assuré. »