Comte et Générale

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 Comte et Générale

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Walter Veldar
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Walter Veldar
MessageSujet: Comte et Générale   Comte et Générale Icon_minitimeJeu 5 Déc - 15:17

Walter avançait désormais vers Heldor, capitale du duché de Vanes. Il avait de rencontrer le duc de Vanes pour une visite de courtoisie. Etant en avance par rapport à ses prévisions, il en profita pour louvoyer sur le chemin. De toute façon, il risquait de devoir attendre Naïa Thyssen qui devait le rejoindre à la frontière avec Noathis par la suite. C'est pour cette raison qu'il passa par le duché de Nivéria.
Tandis qu'ils avançaient, ses hommes et lui à leur tête, ils apprirent en discutant avec des locaux qu'une grande activité s'était emparé du camp militaire de l'armée royale d'Eridania dernièrement.
Curieux de savoir ce qu'il se passait, le Comte de Béon dévia de sa route pour aller se présenter au camp. Des opérations militaires en cours ? La venu d'un haut-gradé d'Hespéria ?
Ayant la volonté de rencontrer des représentants de l'armée afin de voir comment le fonctionnement de l'armée se déroulait, il n'avait pas résister à l'envie de se présenter. De plus, malgré le détour que cela représentait, il se rapprochait de sa prochaine destination quand même.

Les hommes de Béon avaient maugréés à l'annonce du changement d'itinéraire, mais quand ils eurent connaissance d'une halte dans un camp militaire, la bonne humeur avait repris ses droits. Partager un repos avec d'autres hommes d'armes était plus exaltant que le confort presque trop important qu'on leur promettait une fois à Heldor, capitale du duché de Vanes. Ces hommes avaient été choisis pour accompagner le nouveau comte de Béon dans son expédition parce qu'ils étaient du genre aventureux et à aimer les conditions d'une troupe en campagne.
Cela convenait également parfaitement à Walter, qui avait passer la majeure partie de sa vie comme chevalier errant sur les routes, dans des conditions bien moins confortables que celles auxquelles il avait accès depuis sa reconnaissance comme comte de Béon quelques mois plus tôt. Cette position était encore neuve pour lui et il avait du mal avec ses nouveaux devoirs les plus formels et administratifs. Néanmoins, pour ce qui était de se faire respecter par ses hommes et les mener dans des expéditions il s'en sortait très bien.

Le vent frais de l'hiver gardait éveillé Walter. Il chevauchait son destrier, l'irascible Grendel. Le paysage du duché de Vanes était beau à regarder et l'on prenait plaisir à le parcourir, malgré les températures peu élevées. Ses pensées s'égarèrent à nouveau à sa situation. Comte. Il y a peu encore il se serait satisfait d'une bourse bien remplie et d'une chambre avec un lit dans un bon établissement. Comme les choses évoluaient vite parfois...
Pour le meilleur et pour le pire, il se retrouvait comte de Béon et devait se comporter comme tel. Il n'avait guère eu l'occasion de nouer des contacts avec ses pairs. Hormis le vieux comte Thyssen et sa nièce, ses relations dans la noblesse se limitait aux résidents de Béon et au Roi.
Oh, bien sûr il avait reçu des lettres de la part de nombreux nobles afin de saluer sa nomination comme comte ou pour traiter de sujets mineurs, mais aucun vrai contact.

La quarantaine de béonais arrivèrent en vue du camp militaire. Ce dernier se trouvait non loin de ce que l'on avait coutume d'appeler la "Grande Désolation", une terre ravagée par les conflits et abandonner des peuples isthériens. La Grande Désolation bordait le duché de Vanes et Nivéria. D'après les informations qu'il possédait, la 11e légion de l'armée d'Eridania était cantonné ici.
Ils furent vite interceptés par des patrouilles. Walter se présenta comme le comte de Béon et annonça sa volonté de de faire halte dans le camp de l'armée avant de reprendre son voyage. Il demanda à être reçu par le commandant militaire de la garnison.
Etant donné l'absence d'intentions hostiles ou belliqueuses des béonais, ils furent autorisés à s'avancer jusqu'au camp de la 11e légion afin d'attendre la décision des officiers supérieurs. Si Walter n'était pas du genre à se formaliser pour un manque de politesse ou de protocole, il serait vraiment ennuyé de ne pas être reçu. De plus, une fin de non recevoir l'empêcherait de comprendre les rumeurs d'agitation entendues sur la route.

- Essayez de faire bonne figure, les gars, dit-il à ses hommes tandis qu'il patientait à l'entrée du camp. Que les soldats de l'armée ne viennent pas à colporter que les hommes du comte de Béon sont des soldats d'opérettes...


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MessageSujet: Re: Comte et Générale   Comte et Générale Icon_minitimeVen 6 Déc - 20:40

Earl & General
Le déploiement des troupes se poursuivit. Sous mon attention sévère et en compagnie de ma meilleure amie Ela et de mon homme de confiance Kennedy, tous les deux dans leurs armures d'officiers, les soldats de l'armée royale d'Eridania installèrent leur campement à côté de celui déjà installé de la 11e Légion. La concentration de soldats augmentait au fur et à mesure de la journée en prévision de la campagne qui s'annonçait. Le périmètre interdit au public autour de la terre militaire avait été élargi sur mon ordre afin de ne pas perturber les opérations en cours par un éventuel transit civil mais nous pouvions être tranquille. Les bandits évitaient soigneusement la zone et très peu de civils passaient par ici, la plupart étant du personnel civil rattaché au fonctionnement du camp de la 11e Légion. J'avais néanmoins fait doubler le nombre de patrouilles autour de la zone afin que le moindre intrus soit repéré et qu'une poignée d'escouades de sentinelles puisse aller à sa rencontre illico pour vite l'intercepter.

La campagne qui se préparait avait été décidé des mois plus tôt dans un pays qui était tout sauf froid. Nos troupes étaient ici pour appuyer les forces d'Elusia qui stationnaient à un peu moins d'un jour de marche de notre position. En effet, leur reine, Hinaya avait lancé une campagne de nettoyage spectrale de la Grande Désolation mais certainement par sous-estimation de l'ennemi ou par mauvaise préparation, son armée était embourbée dans un conflit qu'elle avait peu de chances de remporter seule. Notre intervention était les renforts chargés de les appuyer et les aider à gagner. Mon premier ordre pour les préparatifs avait été de se renseigner sur l'ennemi, ces fameux spectres de la Grande Désolation. Avec mes généraux et en possession des renseignements glanés par les soldats renardiers locaux mais aussi ceux transmis par les Élusiens, dans le secret des réunions d'état-major, divers plans et scénarios furent établis. Il nous parut évident que l'utilisation de magie était obligatoire, chose dont manquait beaucoup nos alliés, assorti à cela un manque de doctrine de combat conventionnelle car se reposant beaucoup trop sur leur essence animale. En d'autres termes, la reine Hinaya s'était lancée dans une guerre avec une armée déjà handicapée d'avance et sans les armes nécessaires pour la gagner. Il allait sans dire qu'il planait une atmosphère de complexe de supériorité pendant les réunions d'état-major où quelques généraux s'étaient laissés aller à quelques commentaires peu gratifiants pour les Yorkas qui composaient les rangs élusiens. Un plan fut néanmoins mis sur pied : Eridaniens et Elusiens combattraient ensemble, les soldats eridaniens dans un rôle essentiellement défensif afin de protéger les mages militaires et engager l'ennemi affaibli aux côtés des Elusiens. Ils devraient se battre sans leur essence animale.

Nous étions légèrement surélevés sur une petite butte de terre, à mi-chemin entre une colline et un gros talus, afin de pouvoir superviser l'installation de la dernière légion arrivée, la fameuse 7e Légion surnommée N7, l'une des plus connues et des plus prestigieuses légions car engagée dans tous les conflits dans lesquels était impliqué Eridania et comptant nombre de vétérans des guerres précédentes. Elle avait la particularité de venir tout droit de Méphrit en appui de la 11e et de la 3e.

Tout le monde est là ?

Affirmatif, Cass. Onn a pu ram'ner l'cul d'tout le monndeuh. Hinaya va pouvoir voir c'que c'est une vraie armée cong.

Hm... Je me méfie toujours autant d'elle. Je ne pense pas qu'elle nous la mettra à l'envers s'agissant de la Grande Désolation mais une fois qu'on aura résolu ce problème... Ce genre de personnage n'accepte jamais rien sans une idée derrière la tête. Peu m'importe si on lui rapporte ces propos mais politiquement, après l'avoir revu, j'espère vraiment que le roi portera ses putains de couilles. Il est à la tête du pays, c'est à lui de nous éviter les emmerdes qu'on ne peut pas résoudre, nous.

Onn se connaît bieng, Cass. Si onn nous ennvoie hé, c'est qu'y a plus rieng d'aut' à faireuh. Mais j'suis d'accord, l'roi est même plus jeuneuh que moi, même pas sûr qu'il y a déjà des poils au petit, couillong.

Je réprimai à grand peine un sourire mais ma belle blonde avait déjà tout compris et je partageai son point de vue. Des feux s'allumaient ici et là dans le campement de la 7e et de la 3e Légion, rien d'anormal à cela, l'autorisation d'allumer des feux avait été donnée et les soldats ne se firent pas prier pour le faire pour se réchauffer malgré le fait qu'il fasse bien jour. L'armée était donc bien là et nous étions prêts à nous déployer. Les jours suivants seraient passés à s'entraîner avant de nous mettre en route pour la frontière où nous devions rejoindre les Élusiens. Je ne resterai pas tout ce temps sous ma tente, j'avais certes une tente d'officière plus confortable et plus chaude que celle des soldats et mes repas étaient personnels ou avec Ela et Kennedy mais je restai au milieu de mes hommes et de mes femmes, je voulais qu'ils sachent tous que j'étais avec eux et que ma présence leur soit assurée. Je marcherai dans le froid avec eux, j'exécuterai les manœuvres et je passerai moi même en revue les soldats et ce, sans monter une seule fois ma jument. D'ailleurs nous étions quasiment tous à pied, j'avais fais réduire au strict minimum les effectifs de cavalerie. J'étais en train de me ressasser le programme des prochains jours prévus pour les soldats lorsqu'un soldat du corps Logistique, justement à cheval, vint vers nous, porteur d'un message. Il venait nous dire que Walter Veldar, comte de Béon demandait à rencontrer le chef de la garnison de la 11e. J'échangeai un regard perplexe avec mes officiers. Nous n'attendions pourtant aucune visite de nobles... Certes notre opération était connue, elle n'était pas clandestine -et d'ailleurs cela aurait été impossible de cacher les mouvements de presque dix mille soldats aux yeux de la population- mais si les détails n'avaient pas filtrés, le royaume savait qu'une campagne militaire se préparait. Le comte de Béon... Un comté que je connaissais pourtant mais dont je n'avais encore jamais rencontré le comte. Il devait sûrement être à la tête du comté depuis peu. Ela haussa les épaules, indifférente et Kennedy fit une moue.

Soldat, rappelez vous que les possessifs n'ont plus cours dans l'armée, vous vous contenterez de dire le grade de votre supérieur avec respect. Retournez-y et dites lui que j'arrive. Et faites descendre tout le monde de cheval, s'ils sont là, ils sont forcément venus à dos de cheval et j'ai pas envie qu'on se retrouve avec une horde de canassons dans le camp, il en traîne déjà assez. Ela, tu fais quoi ? Kennedy ?

Euhhh beng... J'reste là. Vais conntinuer d'superviser avann d'vous rejoinndre sûremeng. T'vas à la tennte, Ken ?

T'es qu'une feignasse, Ela... Ouais j'vai aller à la tente, Générale. Vérifier qu'elle est prête à recevoir un nobliard, au cas où. J'y vais maintenant.

Prenez votre temps, Kennedy. Je vais voir ce que le comte de Béon nous veut, je ne vais pas forcément le recevoir sous ma tente et il a intérêt à avoir une bonne raison s'il veut que je le reçoive ainsi. C'est un campement militaire, pas une retraite pour nobles.

Le soldat messager s'était en effet adressé à moi selon l'ancienne formule en vigueur en disant "mon général" mais sous mon commandement, depuis ma refonte dans l'armée, la pratique du possessif des grades militaires fut abandonnée. Les subalternes s'adressaient à leur supérieur simplement par leur grade et je ne manquai pas de lui faire la remarque. Les habitudes changeaient mais elles étaient aussi tenaces... Je fis un sourire en coin en voyant l'amusant échange entre mes subalternes les plus fidèles puis je laissai partir Kennedy en compagnie d'une bon quart de ma garde personnelle. Un autre quart restait pour protéger Ela tandis que le reste soit un peu plus d'une vingtaine de soldats me suivaient pendant que je marchai vers le visiteur. Étonnant de la part d'un comté voisin que je ne connaissais pas encore son dirigeant. Peut-être avait-il déjà rencontré Daisi et Garan avant moi en arrivant sur son trône... Allez donc savoir...

Mon arrivée n'était pas discrète. Mes soldats d'élite qui me servaient de gardes du corps étaient dans leurs armures et trois d'entre eux portaient les bannières militaires dans l'ordre de préséance de l'armée lorsque des bannières étaient déployées en ma présence : d'abord Eridania, ensuite Méphrit qui représentait aussi les armoiries des Raikes puis enfin la bannière de l'armée d'Eridania, représentant également la bannière de l'état-major royal. Sur mon passage, les soldats me saluèrent ou s'arrêtèrent en marque de respect envers un grade supérieur de l'armée, sous l'œil vigilant de ma garde personnelle. D'aucuns trouveraient arrogants mes gardes mais pour moi, ils faisaient ce que je leur demandais : de la dissuasion. Une unité de gardes intimidante dissuadait le moindre dérangé de venir nous gêner et mes gardes non contents d'avoir été soigneusement sélectionnés, avaient aussi été éprouvés dans l'exercice de ma protection. Être générale en cheffe de l'armée d'Eridania attirait des ennemis et ils étaient nombreux... Dans ma tenue réglementaire noire de générale, une cape de fourrure pour l'hiver sur les épaules qui pouvait faire office de manteau car attachée à mon uniforme et le pommeau de l'épée de ma famille dépassant légèrement à la vue de tous, mes yeux toisèrent de loin l'homme comte de Béon.

Arrêtée à quelques mètres du dénommé Walter, je ne répondis pas immédiatement, je voulais enclencher la conversation selon mon envie. Je voyais quelques soldats parmi les miens échanger des poignées de main avec les gardes accompagnant le comte de Béon, voire certains s'étaient même fait des étreintes. Lointains cousins ou membres de la famille ou amis proches, je ne le savais pas mais cela m'importait peu. L'arrivée de la plus haute gradée de l'armée avait figé tout le monde et certains en voyant mon regard avaient reculés comme s'ils avaient fauté. Le silence s'était installé pendant une poignée de secondes avant que je ne regarde enfin fixement le plus haut représentant du comté de Béon. En effet, je ne l'avais encore jamais vu de ma vie. L'accueil lui semblerait peut-être froid mais en ce qui me concernait, il arrivait à l'improviste. Seules les bannières de Béon ainsi que son statut lui permettaient de me voir en personne, il aurait sinon été refoulé. Mes gardes formèrent un attroupement dans un alignement militaire mille fois répété dans mon dos avant que je ne fasse un pas vers l'homme en armure, une main sur mon pommeau, l'autre dans les plis de ma cape à ma ceinture. Je le regardai directement, sans sourciller ou détourner le regard ailleurs.

Comte Veldar... Je suis la Générale Raikes. J'aurai préféré vous rencontrer en d'autres circonstances mais nous n'attendons aucune visite ici et cette zone militaire est interdite. Je vois cependant devant moi un comte d'un domaine voisin au mien et accompagnés d'hommes en armes. Je n'avais pourtant demandé à aucun noble de se joindre à mon armée. Quelle est donc la raison de votre présence ?

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MessageSujet: Re: Comte et Générale   Comte et Générale Icon_minitimeSam 7 Déc - 14:48

L'accueil qui leur fut fait par les soldats qui les virent pénétrer dans le camp militaire fut plutôt chaleureux. A la surprise de Walter, certains soldats vinrent saluer chaudement certains de ses hommes. Il est vrai que certains des chevaliers de Béon avait derrière une longue carrière militaire et devait avoir un sacré nombre de connaissances un peu partout. Cela fit sourire le comte de Béon, qui appréciait ce genre d'ambiance.

Sur ces accueils plutôt positifs, un groupe imposant s'avança vers eux. Les tenues et armures impeccables ainsi que les visages impassibles et dissuadant quiconque de s'interposer ou d'approcher indiquait que ces derniers accompagnaient sans aucun doute un haut gradé.
La cohorte s'arrêta à quelques mètres. Le silence s'installa instantanément. La femme qui guidait les nouveaux arrivants était la dirigeante, celle à qui on obéissait au doigt et à l’œil, de toute évidence.
Comme Walter ignorait qui dirigeait le camp militaire ici, il ne pouvait pas vraiment savoir qui se trouvait en face de lui. Visiblement quelqu'un d'important. En tout cas, quelqu'un ayant assez autorité pour organiser une telle opération militaire.

Le silence se prolongea. La femme le toisait avec froideur. La bonne ambiance de leur accueil semblait n'avoir été qu'une illusion. Pourtant Walter ne se départit pas de son regard avenant et de son sourire engageant. Les gardes de la cheffe étaient parfaitement alignés derrière elle dans une parfaite démonstration de discipline militaire.
Walter, qui avait mis pied à terre avant l'arrivée du groupe, attendait poliment que le femme entame la conversation. Il avait la main gauche posée négligemment sur le pommeau de son épée. Son armure n'était enfilé complètement, essentiellement le plastron. Sa cape bleue marine et le col en fourrure lui enserrait le cou, le protégeant ainsi du froid à ce niveau.

- Comte Veldar... Je suis la Générale Raikes. J'aurai préféré vous rencontrer en d'autres circonstances mais nous n'attendons aucune visite ici et cette zone militaire est interdite. Je vois cependant devant moi un comte d'un domaine voisin au mien et accompagnés d'hommes en armes. Je n'avais pourtant demandé à aucun noble de se joindre à mon armée. Quelle est donc la raison de votre présence ?

Le nom éveilla instantanément quelque chose dans son esprit ! Depuis son intronisation comme comte, il avait dû apprendre le nom et les positions de nombres de gens. Il s'était intéressés particulièrement à l'armée, chose qu'il maitrisait bien plus aisément que les subtilités de la noblesse.
Les informations lui revinrent à grande vitesse sans qu'il n'en montre rien, à part son sourire poli.
Raikes, Méphrit, Cheffe d'Etat-Major... Ce n'était donc pas une simple commandante militaire qui se tenait devant lui. Il avait affaire à l'officier le plus gradé de toute l'armée ne répondant qu'au Roi en personne. Cela attisa sa curiosité sur l'opération en cours, mais il n'insisterait pas. Il n'avait aucunement l'intention de venir les perturber dans leurs mouvements.
Derrière lui, le vent frais hivernal faisait claquer les bannières de Béon, répondant en cela aux claquements des bannières de l'armée et du roi.

- C'est un honneur de vous rencontrer, Générale, commença Walter avec une voix assurée et respectueuse. Ma présence tient au hasard. Mes hommes et moi-même sommes en train de voyager vers le duché de Vanes.

Il marqua une pause avant de reprendre. Il avait hésité à donner la destination finale de son voyage qui était Noathis, mais il souhaitait éviter d'ébruiter cela. Les relations avec Noathis étaient tendues depuis longtemps.

- Les habitants de la région nous ont raconté des rumeurs et des histoires sur une certaine agitation militaire. C'est pourquoi nous sommes venus voir. Par curiosité patriotique... Et surtout pour demander à faire halte dans le camp militaire avant de reprendre notre route.

Il regarda autour de lui en terminant sa phrase. Le camp était impressionnant et cela tenait essentiellement au grand nombre de soldat rassemblés au même endroit.

- C'est une grande armée que vous dirigez, Générale. Nous ne vous gênerons pas dans votre travail. Et puis, il serait intéressant pour moi de me rendre compte plus concrètement du fonctionnement de l'armée en l'observant à l’œuvre. J'ai à cœur de comprendre un tant soit peu la portée des institutions du royaume afin de pouvoir conseiller notre Roi s'il me demandait mon avis.

Il était réellement impressionné par la taille de l'armée. Quand au Roi, il ne l'avait plus vu depuis la Convergence. Ils avaient une relation cordiale tout les deux mais il ne le consultait pas pour les décisions du gouvernement. Néanmoins, Walter prenait à cœur son rôle de comte. Il se devait d'être préparé. De plus, connaitre un peu des gens dans le haut-commandement militaire était important. Si la Générale Raikes ne jugeait pas important de lui fournir des informations ou même de lui offrir l'hospitalité, cela le gênerait bien entendu, mais il n'avait pas l'orgueil pour en prendre véritablement ombrage. Walter Veldar était venu avec de bonnes intentions ici, il n'allait pas faire de caprice ou d'esclandre. Ces soldats avaient des soucis bien plus importants, de toute évidence.
Toutefois, ce n'est pas la quarantaine de béonais qui allait les déranger, surtout que la plupart d'eux étaient des vétérans et des hommes expérimentés.


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MessageSujet: Re: Comte et Générale   Comte et Générale Icon_minitimeLun 9 Déc - 22:04

Earl & General
Faire halte ici hein ? Le duché de Vanes... Il était loin de sa destination. Je ne pensais pas qu'il vienne d'Elusia auquel cas, je l'aurai intercepté plus tôt et les Élusiens m'auraient sûrement averti. Sa présence n'était absolument pas due au hasard, il commençait déjà à me prendre pour un jambon et en plus il osait venir demander l'hospitalité... Ces nobliards ne doutaient vraiment de rien.

Vous êtes dans une zone où pratiquement aucun transit civil ne passe et les bandits ne viennent jamais par ici parce qu'ils savent que la 11e campe ici. J'ai comme un doute que vous êtes là grâce au hasard...

Mes yeux se plissèrent légèrement en voyant ces soldats mais j'avais l'impression d'être mise devant le fait accompli. Je voyais que certains hommes, gardes de Veldar comme mes soldats échangaient des regards perplexes. Peu m'importait ce qu'ils pensaient, je refusais d'avoir une quarantaine de combattants étrangers à l'armée dans mon camp. Si avant les nobles avaient un peu le droit de faire ce qu'ils voulaient dans un campement de l'armée du roi, c'était aujourd'hui terminé. Les règles avaient changé sous mon impulsion et quiconque n'avait aucun rapport officiel avec l'armée n'avait rien à faire ici, noble ou pas. Toutefois, même si je ne rendais des comptes qu'au roi, je me remis à voir la situation d'un point de vue un peu plus pragmatique. Béon était un voisin et je me disais que Daisi verrait d'un mauvais œil le fait que le comte voisin fasse la gueule parce que la générale en cheffe lui avait refusé la halte dans son camp. Ce fut la mention qu'il fit à propos du roi qui me fit légèrement réfléchir. Il connaissait le roi ? Pourtant, pour traîner souvent avec sa seigneurie, je ne me rappelai pas avoir déjà vu la tête de Veldar.

Je vois. Je vous remercie pour votre sollicitude, comte Veldar. Mais vous ne faites ni partie de mon état-major ni de l'armée, vous comprendrez donc que je ne peux vous autoriser à déambuler où bon vous semble dans cette zone, vous et vos gardes. Cependant, je vous autorise à faire halte pour quelques heures parmi nous. Je vois que certains de nos soldats ont l'air de se connaître, je ne vois aucun inconvénient à ce qu'ils partagent un instant de camaraderie et de détente.

Sur mon ordre, d'un simple signe de tête, je fis signe à un de mes lieutenants de ma garde pour qu'il s'avance jusqu'à moi. Je lui donnai l'ordre de superviser l'installation temporaire des soldats béonais en compagnie de deux autres gardes à voix basse, ils avaient le droit de demeurer dans cette zone mais ils n'étaient pas autorisés à aller plus loin, notamment dans la zone où le gros de l'armée campait. Je fis néanmoins confiance à mon officier pour s'assurer que les hommes et les chevaux de Veldar seraient bien traités. Il savait de toute façon ce qu'il risquait s'il y avait le moindre manquement à sa tâche... Mon officier garde me quitta en me saluant d'un signe de tête respectueux avant d'aller héler un groupe d'officiers un peu plus loin. Les soldats quant à eux, quoique de manière un peu moins démonstrative que tout à l'heure, reprirent leur contact avec les hommes de Veldar. Hmm... Je ne voyais aucune femme parmi eux. Elles n'étaient pas autorisés à servir en Béon ? Ma foi, ce n'était pas comme chez nous. D'un simple signe de la main, j'invitai le comte de Béon à me rejoindre. Par ce simple geste, il n'avait rien à craindre de ma garde même s'il restait sous haute surveillance. Je fis à peine mon geste que j'entendis des bruits des pas métalliques s'approcher. Mes gardes s'écartèrent afin de laisser passer... Ela en compagnie d'une douzaine de gardes.

C'est bong Cass. Y a pratiqu'meng plus rieng à faireuh, tout l'monde est bieng innstallé et j'm'emmerdai sur c'te butte à la cong.

L'accent chantant de ma commandante en second fut le premier signe de son approche jusqu'à ce qu'elle nous rejoigne. Il fallait dire, elle faisait un peu tâche dans le tableau qui s'offrait aux yeux de Veldar. Si mes gardes d'élite apparaissaient comme des hautes silhouettes armurées aux couleurs de l'armée et de Méphrit avec leurs bannières claquant au vent, Ela était davantage voyante. Nous portions toutes les deux le même uniforme d'officière mais un œil connaisseur des tenues militaires pouvait assurément voir la distinction entre elle et moi. L'uniforme d'Ela était légèrement plus clair que le mien qui était entièrement noir et il n'y avait pas les mêmes galons sur les bras ni les mêmes distinctions sur l'armure soulignant le grade et l'unité d'appartenance. Ela portait comme moi l'affiliation à l'état-major royal mais les galons sur l'uniforme indiquaient un grade d'officier supérieur, en l'occurrence, Major et comme commandante en second. Et puis d'un point de vue purement physique, la blondeur des cheveux courts et dressés de la guerrière étaient bien voyants à la lumière de ce jour de froideur. À mon instar, Ela ne portait pas de casque. On nous prenaient pour des folles mais pour nous, c'était davantage par praticité et quelque part, aussi un peu par témérité. Bien sûr, aucune de nous deux ne l'admettrait.

Bien ! Je savais bien aussi que tu ne resterai pas là haut longtemps. Ela, voici le comte de Béon, Walter Veldar. Comte Veldar, je vous présente la Major de Artkinson, ma commandante en second.

Et accessoiremeng, pachole à tout faireuh, même quann ça tapeuh. Ennchanntée, commte Veldar. Vous z'êtes v'nus pour vous g'ler les couilleuh 'vec vos hommeuh dann ce coing perdu ?

Ela fit un signe de tête respectueux du moins comme chez nous en Méphrit afin de saluer Veldar. Je laissai les deux nobles dont l'une avec son langage fleuri échanger à ce propos avant qu'Ela ne se taise et me jette un regard sans rien dire. Mon regard sévère croisa les prunelles claires de la blonde avant que je ne croise celui de l'homme en armure devant nous. Je repris alors la main dans la discussion.

Laissez vos hommes ici. Je vous autorise à venir à ma tente, vous pourrez avoir un petit aperçu sur l'armée sur le chemin.

Bien que cette idée me soit très inconfortable, je me résolvais à au moins le laisser voir la nouvelle organisation de l'armée sur le chemin menant à ma tente de générale. Pendant mes pas, je me mis à réfléchir en me disant que finalement ce n'était pas une si mauvaise idée. Il colporterait sûrement ce qu'il verrait. Il ne verrait bien sûr pas tout, il n'en verrait même qu'une partie et lui seul mais le peu qu'il verrait lui suffirait sûrement. Il verrait que l'armée d'Eridania avait changé depuis ma prise de commandement et il en parlerait sûrement, d'autant plus s'il voyageait. Ce n'était pas l'anarchie dans l'installation des tentes, elles étaient ordonnées et propres, les dépôts de munitions, d'armes et de matériel était dans le camp de la 11e en sûreté, la zone médicale était l'une des plus protégées avec la zone de commandement. Il y avait beaucoup d'agitation et de soldats qui allaient et venaient mais tout se faisait dans l'ordre, sans cohue ou panique. Certains prirent la peine de s'arrêter pour me saluer ou de simplement ponctuer mon passage d'un "Générale" prononcé distinctement mais je ne pris pas ombrage des soldats qui ne s'arrêtaient ou ne saluaient pas, ils avaient mieux à faire, nous le savions mieux que quiconque. Il y avait très peu de chevaux qui circulaient, pratiquement tout le monde était à pied. Un peu plus loin, un sous-officier faisait faire quelques manœuvres de déplacement à des lanciers. Ailleurs, une unité de mages militaires, reconnaissables à leurs marques distinctives, marcha en bon ordre jusqu'à une tente frappée d'un corbeau noir. De l'autre côté, un des rares soldats à cheval, un soldat du corps Logistique, reconnaissable à la petite caisse cousue sur l'uniforme sur l'épaule échangeait avec un officier avant de repartir avec un message. Passant près de nous, une colonne de soldats épéistes se rendit à un lieu d'entraînement plus loin, saluant mon grade de générale et celui d'Ela.

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Walter Veldar
MessageSujet: Re: Comte et Générale   Comte et Générale Icon_minitimeMar 10 Déc - 17:13

La Générale Raikes était visiblement méfiante et tout à faire contrariée quant à la présence ou aux réponses de Walter. Elle avait sans doute ses raisons. Le comte de Béon resta impassible, hormis son sourire, en l'écoutant. Il inclina la tête en remerciement quand elle lui accorda de rester dans le camp le temps de se reposer, avant de reprendre la route. C'était tout ce qu'il demandait, dans l'absolu.
Une fois la décision prise, il ne fallut que quelques instants et quelques ordres donnés à un lieutenant pour que tout se mette en branle. Les béonais suivirent les instructions donnés par les militaires royaux et commencèrent à s'installer dans la bonne humeur.

Raikes observait avec une attention particulière la petite troupe de béonais qui s'installait. Sans doute évaluait-elle la valeur de ces soldats, se dit Walter. Après tout, elle était une connaisseuse. D'un signe de la main, il fut invité à la rejoindre. Ce qu'il fit avec assurance et entrain.
Et tandis qu'il s'approchait de la Générale et Duchesse, ils furent rejoint par une autre femme en armure. Cette dernière détonnait au milieu de tous les soldats de la garde personnelle de la Générale. Son armure était différente de celle de sa supérieure, bien que très similaire. Les différences étaient d'ordres des motifs gravés et des galons accrochés dessus. Sans doute une commandante ou un major. Walter ne connaissait pas précisément toutes les nuances des grades militaires, mais en tout cas, elle possédait un grade élevé. En tout cas, sa simple façon de parler la distinguait. Son accent était chantant et la rendait immédiatement sympathique aux yeux de Walter, sans autre raison particulière que cela.

Ils furent présentés par la Générale. La nouvelle venue était le Major de Artkinson, la commandante en second de la Générale. Walter avait donc supposé son grade avec justesse.

- C'est un honneur de vous rencontrer, dit-il. Et oui... Mes hommes doivent maudire mes lubies de voyage en plein hiver, mais nous gardons notre moral aussi chaud que nous pouvons. Même si je dois dire que je préférerais être bien confortablement installé dans une bonne auberge avec un grand feu et une bonne bière !

Le Major l'avait saluer d'un signe de tête et lui avait parlé sans retenue. Voilà une manière qu'il appréciait. Depuis qu'il était devenu comte, il avait passé beaucoup de temps avec d'autres nobles ou des fonctionnaires. Tous étaient bizarrement portés sur les convenances et le protocole, même quand la situation n'était pas importante ou d'une formalité quelconque.
Néanmoins, il avait pris garde à ne pas donner la raison de son voyage. Toujours prudent quant à sa destination finale en Noathis. Il voulait éviter de nourrir des suspicions quant à ses intentions. Et si on lui demandait directement, il pouvait répondre honnêtement sans problème. Walter voulait juste éviter d'ébruiter ses faits et gestes.

La Générale l'invita à le suivre jusque sous sa tente en lui proposant de lui donner un aperçu de l'armée en chemin. Le comte de Béon la remercia d'un signe de tête respectueux et, toujours souriant, la suivit.

Le camp était formidablement ordonné. La discipline était très suivie. Tous les hommes étaient au travail ou presque. Les tentes étaient biens ordonnés, la zone médicale était protégé comme il se devait, les dépôts d'armes étaient propres, accessibles et bien surveiller. Des soldats s'entrainaient dans des zones dégagés pour cela.
Il ne s'était pas attendu à autre chose. Néanmoins, c'était impressionnant. Sans doute la présence de la cheffe d'Etat-Major de l'Armée Royale y était pour quelque chose. En discutant avec des nobles, on lui avait raconté que cette dernière était très exigeante sur l'ordre et la discipline militaire et mettait une importance particulière sur l'organisation de l'armée.
Après tout, les actes et comportements des soldats du Roi rejaillissait sur sa personne, il était donc essentiel d'être à la hauteur de l'image royale.

Tout à ses observations et réflexions silencieuses, Walter se fit la remarque qu'il y avait sans doute de quoi améliorer le dispositif militaire. Il n'avait pas eu l'occasion d'avoir des informations précises sur le fonctionnement et les stationnements des différentes légions. Le maintien d'une armée permanente aussi grande devait coûter une fortune à la Couronne, cela dit. D'après ce qu'il savait, les différentes légions étaient stationnés dans des camps retranchés à différents endroits du territoire. D'après ce qu'il voyait, les améliorations devaient déjà toutes être en cours ou en projet. La Générale Raikes avait l'air de quelqu'un de très compétente.

- C'est effectivement une armée impressionnante, dit-il. D'autant plus qu'elle est parfaitement organisée, de toute évidence.

Tellement organisée qu'on ne pouvait que voir qu'il s'agissait d'une armée se préparant à partir en campagne. Walter n'était pas stupide. On ne rassemblait pas autant de troupes pour quelques exercices sans importances. Etant donné l'endroit où ils se trouvaient, il n'y avait pas beaucoup de possibilité quant aux potentiels ennemis du royaume. Sans doute quelque chose en rapport avec la Grande Désolation.

- Je suppose que vos relations ne sont pas toujours facile avec les autorités locales des provinces où les légions sont installés.

Tout en parlant, ils continuaient d'avancer vers les tentes de commandement.

- La neuvième légion est stationné dans mon comté, comme vous le savez sûrement. Je n'ai que peu de contact avec son commandant. C'est un peu dommage. Si on se coordonnait, ou simplement si on communiquait, cela pourrait établir des relations de confiance entre tout le monde et nos actions pour le royaume et la défense de ses frontières n'en serait que plus efficace, à mon avis.

Il marqua une pause. Il se rendit compte que l'on pourrait tout à fait interpréter ses paroles comme un reproche mais ça n'en était pas un. Il avait parlé sur un ton tout à fait cordial, avec toujours un petit sourire aux lèvres.

- A moins que des consignes dont je n'ai pas connaissance interdise de tels coordinations, ajouta-t-il rapidement.

Il se morigéna mentalement. Pour une fois qu'il rencontrait une dignitaire militaire du royaume, secteur qui l'intéressait bien plus que tous le reste des obligations de la noblesse, il risquait de se faire mal voir par sa maladresse. Tout en souriant et observant le camp, il espérait que la Générale Raikes n'interpréterait pas ses paroles comme des reproches.


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MessageSujet: Re: Comte et Générale   Comte et Générale Icon_minitimeJeu 19 Déc - 16:01

Earl & General
Ela qui s'entend bien avec Veldar ? Ma foi, rien de bien surprenant, ma commandante en second s'attirait souvent la sympathie de beaucoup de monde, roturiers comme nobliards. Certains de ses hommes avaient du mal avec elle mais on ne pouvait pas plaire à tout le monde. Entendre les ordres des sous-officiers à leurs soldats, les allées et venues dans le camp militaire, les quelques chants de soldats en train de courir ou encore les saluts envers les grades supérieurs me fit me sentir chez moi. Je ne pouvais même pas vraiment me dire que j'étais dépaysé car chez moi en Méphrit, l'armée, c'était la vie quotidienne. Oh bien sûr nous n'avions pas que des soldats chez nous mais l'armée était tellement implantée dans notre culture et dans notre duché que d'être dans un camp militaire n'était en rien inhabituel. Nous pouvions nous targuer en Méphrit d'être le duché le plus discipliné et puissant militairement qu'il soit en Eridania.

Merci, Comte Veldar.

Déclarai-je sobrement sans me retourner vers l'homme en armure de Béon. Ela marcha à côté de lui non sans toiser le garde le plus proche d'un air narquois. En revanche, lorsque Veldar me fit ses dernières remarques, je m'arrêtai prudemment sur ma route avant de regarder en arrière vers lui. Hmm... Ce n'était pas le genre de questions à aborder ici en plein milieu du campement de la 3e... Seule mon expression naturellement sévère le fixa avant que je ne jette de vifs regards alentours. Autour de nous, rien n'avait changé, le camp fourmillait toujours de son activité habituelle. Je fis à nouveau signe à la troupe de continuer d'avancer avant que je reprenne mon pas. Les informations qu'il m'apportait étaient intéressantes car bien peu de rapports me sont remonté depuis Béon. Mais c'était des questions qu'il convenait d'aborder dans un endroit à l'abri des oreilles indiscrètes comme sous ma tente de commandement. Je fis légèrement presser le pas vers ma tente.

Vous v'nez de Béong c'est ça ? Beng monn cochong, ça fait uneuh trotte couillong. J'vous promet pas les p'tits gâteaux et le thé sous la tennte d'la Général' mais au moinss vous s'rez au chaud. Vous z'enn faites pas si elle est pas trop bavardeuh là, si elle était d'mauvais poil elle vous aurait ennvoyé chier sang vous recevoir.

J'avais entendu mais je fis comme si j'étais momentanément sourde. Je ne pus m'empêcher d'esquisser un sourire discret en entendant les mots puis le rire un peu gras de ma seconde. Elle avait raison, c'était vrai, j'aurai renvoyé sans ménagement Veldar et ses hommes sur la route si j'étais de mauvaise humeur. Mais comme ce n'était pas le cas... J'accueillis mon amie blonde avec ce sourire lorsqu'elle quitta Veldar et qu'elle se posta à côté de moi, marchant ensemble comme si nous étions encore deux cadettes de l'académie d'officiers de l'armée. À mesure que l'on approchait de la zone réservée aux officiers supérieurs voire généraux, l'activité se fit plus calme. Sur notre route, nous avions déjà passé deux barrages de gardes et de ligne de démarcation entre les différents cantonnements de légions différentes et dans le cas d'une seule légion, entre les différentes compagnies de soldats. En effet, la mode méphritienne des camps de l'armée était d'instaurer plusieurs lignes de démarcation entre les unités des soldats, à la fois pour que le soldat sache retrouver rapidement sa tente s'il se perdait ou ne savait plus où il en était mais aussi en cas d'attaque, afin de servir de ligne de défense. Les lignes de démarcation étaient matériellement représentées par des barrières et des petits postes de gardes regroupés autour de tentes repérables. Chaque tente n'était pas entouré d'une barrière mais chaque légion ou chaque compagnie était facilement identifiable et on savait donc d'emblée dans quel camp on se trouvait.

Ici était une zone stratégique du campement. Un peu plus loin, on pouvait voir le fort de la 11e Légion qui se dressait telle une forteresse. J'avais délibérément choisi de poser mon état-major juste devant le camp de la 11e en refusant de prendre la place du commandant de la 11e, j'estimais que ce n'était pas notre rôle d'occulter la chaîne de commandement locale, même si j'étais la plus haute gradée. L'activité était moindre et se résumait à de rares passages des soldats logisticiens à cheval ainsi que des patrouilles des gardes des officiers. Un troisième barrage, cette fois plus important en terme d'effectifs et d'importance fut franchi par un simple geste de ma part. Kennedy m'accueillit en compagnie de deux gardes, le reste étant déjà posté à l'entrée de ma tente, pile au centre de la zone.

La tente est prête, Générale.

Merci, Capitaine. Veillez ce que nous ne soyons pas dérangés. Comte Veldar, je vous présente mon capitaine de la garde, le Capitaine Kennedy, il est chargé de notre sécurité. Kennedy, voici le comte de Béon, Walter Veldar.

Tiens donc, j'ai entendu parler de vous... Enfin je pense que c'est le cas. Vous êtes comte depuis peu pas vrai ? Vous étiez pas un genre de redresseur de torts ou quelque chose dans ce style avant ?

Oh ? Sérieux ? J'ai jamais enntenndu ça. Mais ça existe vraimeng ce gennre de gus ? Ou ça a existé ? J'croyais qu'c'était que des légenndes ou des galéjades pour les pitchounes cong.

Mes seconds interrogèrent le comte mais je fis venir tout le monde sous la tente où en effet, un feu était allumé, il y avait quelques torches pour éclairer d'où la hauteur un peu plus grande de ma tente. La table de commandement avait été rangée sur un côté et trônait au milieu mon bureau, déjà chargé de missives, de parchemins et d'autres papiers. Il y avait un grand siège derrière le bureau et d'autres sièges plus petits et moins confortables devant le bureau et sur les côtés. Dans un coin, il y avait mon lit et de l'autre, non loin de mon bureau, sur un râtelier, mon armure qui venait juste d'être astiquée. Le sol quant à lui, était jonché de peaux et de fourrures tannées afin de pouvoir marcher sur un sol plus agréable que le sol en lui même. Une douce chaleur régnait sous la tente. Je retirai d'un air négligeant ma cape de fourrure en la laissant sur un porte-manteau prévu à cet effet. Vêtue de mon uniforme, je défis une paire de boutons de ma veste, laissant ainsi un léger décolleté mais réglementaire pour le personnel féminin. Ela m'imita tandis que Kennedy posait son casque et garda à l'œil le comte Veldar.

Je vous remercie, Comte Veldar pour vos informations. En effet, je dois souvent traiter avec les nobles dirigeant les domaines mais ils comprennent que la présence de l'armée ainsi que le détachement lupin qui est là pour garder leurs villes, villages et bourgs est nécessaire pour l'ordre public. Je leur impose leur présence mais je discute avec eux des paramètres de la dite présence.

Je fis le tour de mon bureau et m'assit sur mon siège. Ela prit place sur un siège à droite du bureau et fit face à notre interlocuteur tandis que Kennedy sortit de la tente en croisant mon regard. Puis, je fis signe à Veldar qu'il pouvait s'asseoir.

Ela, fais venir des boissons chaudes s'il te plait. Il fait bon mais il peut faire meilleur et j'ai envie de quelque chose de chaud.

Ela opina et se leva pour aller faire quérir les dites boissons avant de revenir s'asseoir. Je croisai les mains sur le bureau, légèrement penchée sur celui ci pour reprendre ma discussion avec Veldar. Il était donc question de la 9e Légion.

Croyez bien que je suis désolée du manque de coopération de mon subordonné en Béon. Les consignes que vous ne pensez pas connaître étaient de justement se mettre en relation et de travailler étroitement avec les chefs des domaines où ils sont en garnison. Je constate donc que le général en Béon n'a pas obéi à mes ordres. Il y aura des conséquences... Mais ne vous inquiétez pas, je vais m'assurer que désormais chaque camp travaille avec le ou la dirigeant(e) du domaine où il est en garnison.

Un de mes soldats aides de camp fit son entrée sous la tente en nous apportant des boissons chaudes avant de repartir sans dire un mot avec un simple salut.

Où allez vous avec vos hommes, Comte ? Si vous espérez passer en Elusia, la route est fermée jusqu'à nouvel ordre et sur plusieurs dizaines de kilomètres à la ronde, la zone est interdite à tout transit. La curiosité doit être grande pour venir jusqu'ici, je ne connais pas grand monde qui est prêt à se détourner de sa route pour aller voir un camp militaire.

1 Famael, Saison Nivéria, 1305 Ère Obscure
Codage par Libella sur Graphiorum


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MessageSujet: Re: Comte et Générale   Comte et Générale Icon_minitimeDim 22 Déc - 18:48

Le commandant en second de la Générale Raikes était plutôt sympathique et Walter appréciait l'accent chantant qui la caractérisait. Lorsqu'elle l'interrogea sur son voyage depuis le Béon, il haussa les épaules en répondant :

- Que voulez-vous, j'ai l'âme d'un aventurier et le froid ne m'effraie pas !

Néanmoins, la proposition de boisson chaude sous la tente de la Générale lui fait plaisir. Ne jamais refuser un peu de confort quand il se présente. On ne sait jamais de quoi le futur sera fait.
Quant à Raikes, Walter estimait que l'apparente mauvaise humeur ou air soucieux, voire sévère, était sans doute une déformation professionnelle. Lui même adoptait cet air de temps en temps depuis son accession au titre de Comte. Les positions d'autorité ne pousse pas souvent à la camaraderie et à la franche rigolade. De plus, sans doute voulait-elle discuter de ce genre de sujet ailleurs qu'au milieu du camp, au vu de ses regards inquisiteurs autour d'eux après les remarques qu'il avait faites.

Ils continuèrent à pénétrer plus avant dans le camp militaire. Le groupe passa plusieurs points de contrôle et de démarcation entre des zones occupées par différents régiments ou différentes compagnie. L'organisation semblait millimétrée et la discipline se sentait à tous les niveaux. Walter apprécia cette démonstration d'esprit martial. Il avait beau avoir grandi dans une ambiance moins militaire, il n'en restait pas moins héritier d'une éducation de combattant et de soldat. Si la vie lui avait permis plus de souplesse, il avait appris la discipline.
Toutefois, il repensa aux quelques troupes militaires ou mercenaires qu'il avait eu l'occasion d'accompagner au cours de ses années comme chevalier errant. Certains avaient fière allure avant de partir en campagne, avec une grande discipline et organisation. Mais une fois les marches forcées entamées, les combats débutés, les amis tombés au combat, la pluie et la gadoue installées et le harcèlement incessant des ennemis mis en œuvre, c'était là qu'on voyait les vrais soldats. Ceux qui n'oubliaient pas tout esprit de discipline et ne se laissait pas aller.

Ils arrivèrent à la tente de la Générale dans une zone particulièrement protégée, au cœur du camp. Mais pas dans le fort de la Légion locale. On pouvait voir l'infrastructure plus loin avec la bannière de l'armée royale et de la légion installée ici en-dessous de la bannière du Roi. Intéressant. Walter n'aurait pas eu de scrupules à s'installer dans le fort, au moins pour le commandement. Raikes aimait partager le même sort que ses troupes, visiblement, et c'était tout à son honneur.

Un autre officier les accueillit à l'entrée de la tente. La Générale le présenta comme était le Capitaine Kennedy, en charge de la sécurité. Le Comte de Béon s'inclina respectueusement pour le saluer. Ce dernier avait entendu parler de lui, visiblement, puisqu'il croyait savoir que Walter avait été un redresseur de tort par le passé, ce qui déclencha une remarque aussi enthousiaste qu'interrogatrice de la part de la commandante en second.

- Je suppose que c'est une façon de voir les choses, fit Walter en souriant. En général, je me présentais comme un chevalier errant... Même s'il est difficile de se plier à des principes, j'ai fait de mon mieux. Parfois, les aventures que l'on vit ressemble un peu aux contes pour enfants, mais finissent toujours par diverger vers un sens moins féérique.

Il fit une pause, observant la tente, somme toute assez simple de la cheffe d'Etat-Major de l'armée d'Eridania.

- Quant à l'errance... Il vient un temps où on préfère tous se poser et profiter d'un confort. Surtout quand des opportunités exceptionnelles se présentent à vous.

La succession au comté de Béon avait été épineuse et quelque peu hasardeuse pour Walter. Il n'avait jamais cherché à identifier son père. Abandonné avant même sa naissance, il ne disposait que d'un document officiel reconnaissant la paternité, avec des armoiries. Ces armoiries, il les avait utilisées pour lui sans les identifier. Il avait bien sûr vu à plusieurs reprises de telles armoiries mais avait toujours choisi le chemin inverse. C'était le Roi en personne qui avait reconnu le blason de la famille comtale du Béon. Sans doute avait-il saisi l'occasion d'apaiser les tensions de l'aristocratie béonaise en avançant et soutenant le bâtard du dernier comte pour la succession. Le père et les demi-frères de Walter avaient péri lors d'une épidémie virulente, laissant la famille Veldar sans héritier direct. L'existence de Walter avait été une aubaine pour la politique royale. Pour Walter aussi cela avait été une aubaine même s'il devait rattraper un retard et un vide important de son éducation.
Heureusement, malgré ce désavantage, le vieux chambellan de Béon l'avait soutenu et faisait son éducation de comte au fur et à mesure. De plus, il avait su se faire respecter des hommes de la forteresse et des aristocrates locaux, moins sophistiqués que ceux vivant à Hespéria.

- Et puis la forteresse de Béon est du genre à me convenir comme maison, conclut Walter avec un petit rire.

Ils furent invités à entrer dans la tente, où crépitait un agréable feu réchauffant le lieu. L'intérieur était simple mais à la mesure d'une cheffe militaire. Un bureau de travail trônait au centre de la tente et le lit de la générale était installé dans un coin. De l'autre côté, se trouvait le râtelier soutenant l'armure de Raikes, poli récemment de toute évidence. La tableau de commandement, servant aux réunions stratégiques avait été rangés sur un côté, laissant la place au bureau.

La Générale s'assit sur un siège imposant derrière ce dernier. Elle se mit à l'aise avant de s'asseoir, imité par sa commandante en second tandis que Kennedy se tenait derrière Walter, le tenant à l’œil.
C'est alors que la Générale et Duchesse de Méphrit se décida à répondre aux remarques que Walter avait formulé un peu plus tôt.

D'un ton respectueux et poli mais respirant l'autorité, elle confirma la nécessaire coordination avec les nobles locaux de l'armée, tout en rappelant les missions assurées par celle-ci. Protection des villes et villages et sauvegarde de l'ordre public. Le Comte de Béon sourit en y pensant. La ville de Béon restait sujette à un certain privilège au bénéfice du Comte. La milice municipale répondait aux ordres du Comte de Béon. Cette dernière assurait la protection et l'ordre public dans la ville. En théorie cela donnait une influence importante au Comte, mais dans les faits, le vide du pouvoir installé par la crise de succession avait permis au Capitaine de la milice de s'installer confortablement et de se construire un réseau de soutiens. Il était notoire qu'il était corrompu, mais Walter n'avait aucune preuve pour le déloger de sa charge. En plus, il maintenant l'ordre, parfois brutalement, mais tout de même efficacement.

Raikes demanda les boissons chaudes tant promises afin de se réchauffer un peu plus. Walter était resté silencieux, visiblement Raikes n'avait pas fini et il ne souhaitait pas l'interrompre.

Elle reprit sur le sujet de la Neuvième Légion, basé dans le comté de Béon. Apparemment, le général de la 9e n'avait pas respecté les consignes demandant d'établir un contact avancé avec les autorités locales. Sa contrariété était perceptible et Walter craignit d'avoir mis le général de la 9e dans une mauvaise situation. Il l'aurait bien défendu, mettant en avant qu'il n'y avait pas eu de comte pendant un moment, mais l'autorité était assuré par le chambellan et les autres conseillers comtaux. Le contact aurait dû être établie quand Walter avait pris possession de son titre.

- Je vous remercie de votre compréhension, Générale, se contenta de répondre Walter.

Walter était surpris qu'il n'y ait pas eu de remarques contredisant ses affirmations. Généralement, les institutions militaires essayaient de garder une certaine solidarité. Mais étant donné la situation politique tendue dans le royaume entre le pouvoir royal se centralisant toujours plus et les provinces mécontentes de ce phénomène, on pouvait comprendre la nécessité d'établir des relations de confiance entre les légions et les nobles locaux.

Une fois cette mise au point effectué, la Générale Raikes entreprit d'interroger le Comte de Béon. Elle demanda la destination de Walter et de ses hommes. Indiquant que la route d'Elusia était coupée et ironisant sur la curiosité qui avait poussé Walter à venir voir le camp militaire. Il comprenait parfaitement la position de la Générale.

- Je me dirige vers la frontière avec Noathis, dit Walter. J'ai pour projet d'aller au Temple de Delil.

Il se tut un moment pour laisser à son interlocutrice le temps de digérer cette information. Il avait choisi d'être honnête avec elle. Il n'avait rien à se reprocher et rien à cacher. Et surtout, Walter repensait aux discussions qu'ils avaient eu avec son chambellan. Il était isolé politiquement, sans vrai allié. Ses compétences protocolaires et diplomatiques étaient au mieux basique. Mais il était compétent sur la chose martiale. Il décida donc d'essayer d'établir de bonnes relations avec la puissante Duchesse de Méphrit, à la tête de l'armée du Roi.

- Ma route est loin d'être directe, je vous le concède. Mais j'ai rencontré quelqu'un durant ma traversée du comté de Ditham qui doit me rejoindre à la frontière et traverser la forêt de Sphènes avec moi. Ayant des choses à conclure avant cela, elle ne pouvait se joindre à moi immédiatement. Pour éviter d'avoir à trop attendre sa venue, j'ai pris la décision de prendre une route moins directe. C'est là que j'ai entendu les histoires des gens sur de grands mouvements de troupes dans la région.

Il sourit un instant.

[i]- On ne dissimule pas aisément une aussi grande armée... Même si ces rumeurs sont bien vague sur ces fameux mouvements militaires. Bref, sur ces entrefaites j'ai décidé de venir voir s'il y avait lieu de s'inquiéter et glaner des informations sur la situation à la frontière avec Noathis. Mais puisque vous me dites que c'est la route d'Elusia qui est bloquée et non celle de Noathis, cela m'arrange. Et oui, je suis du genre à me détourné de ma route quand j'entends ce genre d'histoires. Déformation professionnelle de chevalier errant, je suppose...[/i]

Son chambellan lui avait quasiment ordonné de se rendre à Heldor, visité le Duc de Vanes, mais il n'était pas sûr de s'y rendre. Certes, il était riche et puissant et le snobber alors qu'il traverserait son territoire serait une grave insulte mais Walter n'aimait pas trop les mondanités.


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MessageSujet: Re: Comte et Générale   Comte et Générale Icon_minitimeDim 29 Déc - 18:21

Earl & General
Lorsque Veldar nous donna sa destination, immédiatement, comme deux sœurs, nous échangeâmes un regard avec Ela. Pendant une fraction de seconde, je fixai les prunelles claires de ma seconde sans rien dire. Nous n'avions pas besoin de parler, nous savions ce qui se passait entre nous en ayant atteinte toutes les deux un niveau de compréhension alors encore rarement égalé.

Putaing, le temmple de Delil ? ... Ah ouais... Dites j'voudrai pas la ram'ner Commte mais... C'pas vraimeng à côté couillong. Z'êtes au courang qu'la route est pas super sûreuh ?

Nous sommes quasiment certaines qu'une présence des Eryllis est à prévoir dans la zone où vous passerez une fois entrés en Noathis. Je comprends quelque part l'importance de votre escorte... Mais méfiez vous, ces femmes sont redoutables.

Je pris une gorgée de mon breuvage chaud et en apprécia la chaleur qui se répandit en moi. Étant officière, j'avais droit à une meilleure boisson que mes soldats et pour le coup, je ne voulus pas m'en priver. À ma droite, Ela m'imita peu après en tenant la tasse comme je le faisais. Détail étonnant s'il en était... Bref. Je me doutais bien quelque part qu'on avait déjà dû prévenir le comte sur la dangerosité éventuelle de sa route mais je ne me permis pas de lui demander pourquoi. Il avait ses propres raisons d'y aller, sans doute religieuses et par tradition dans l'armée, personne ne questionnait sur les convictions religieuses, les origines ou l'orientation sexuelle. Je restai muette avant que Kennedy ne revienne.

Générale, le Général Agésilas est arrivé. Il y a un parchemin scellé avec.

Je fronçai légèrement les sourcils en accueillant mon capitaine de la garde et celui-ci vint auprès de moi, fit le tour du bureau pour me donner le dit parchemin qui portait le sceau royal. Je le défis et à part les armoiries du roi ainsi que le symbole de l'armée d'Eridania en entête, il y avait un texte écrit de la main du roi, nous souhaitant bonne chance pour la campagne à venir, qu'il ne rêvait mieux comme officier pour diriger l'armée, blablabla... les civilités habituelles. Néanmoins, une phrase retint tout mon attention au milieu du texte, le roi parlait d'un "colis royal". Je ne doutais pas que Guisor soit venu les mains chargées mais cette expression était ici un code pour désigner un document de la plus haute importance jusqu'au sommet même de l'État. Néanmoins, j'étais certaine que Veldar ne savait pas du tout de quoi il était question, la véritable signification du "colis royal" n'ayant même pas été révélée au sein de l'état-major royal. Seuls le roi, moi et le ministre en charge de la guerre savaient de quoi il était question. En effet, en l'occurrence, le code désigné ici était pour le document amnistiant et dépénalisant les Eryllis. Guisor ne savait donc pas ce qu'il avait prit dans ses bagages et c'était mieux ainsi.

Dites à vos hommes de lui montrer ses quartiers, j'irai le voir dès que j'en aurai fini avec le Comte Veldar. Restez ici, Kennedy.

Mon capitaine de la garde obéit, non sans avoir oublié d'avertir les gardes à l'entrée puis il vint se poster debout à côté d'Ela dans une posture un peu plus relâchée mais faisant néanmoins office de garde. Je ne lui en tins pas rigueur, il était sous ma tente, je l'y autorisai à souffler un coup aussi, il était sur le pont depuis ce matin. Ela lui tendit sa tasse chaude et l'homme en prit une bonne gorgée, s'attirant un regard noir de la part de la blonde avant de lui chiper à nouveau la tasse. Pour ma part, je ne préoccupai pas du chambrage entre mes deux subordonnés et je focalisai à nouveau ici mon attention sur le comte Veldar.

Donc vous êtes ici par simple curiosité. En vous détournant de votre route et sur la base de rumeurs... Sa Majesté a autorisé d'informer ses sujets à propos de ce que nous faisons, peut-être qu'aucune dépêche ne vous est parvenue. Ce n'est pas une opération secrète, les sujets ont le droit de savoir ce que fait son armée. Nous sommes après tout l'armée au service de ce pays et non d'une horde de nobliards.

Je ne manquai pas de ranger soigneusement mon parchemin dans mon bureau sans le montrer à qui que ce soit. J'étais un brin agacée par la justification de cet homme de se détourner ainsi de sa route pour venir voir comment ça se passait. Il faisait typiquement une chose que je détestai chez les nobles qui avaient un rôle dans l'armée, il faisait une sorte d'ingérence. Sans forcément m'en rendre compte, j'avais pris l'air arrogant et typique des Raikes lorsqu'il était question de choses importantes. En d'autres termes, j'avais l'impression qu'il venait de faire irruption sur mon terrain de jeu et que ça m'irritait. D'ailleurs, ma dernière phrase, surtout sur la fin avait été prononcé avec une pointe de mépris, peu importe si j'étais une noble moi même. À la différence de beaucoup d'autres, je me considérai comme seule légitime pour parler au nom de l'armée et en faire ce que bon me semble.

Hm si c'qu'a dit Ken est vrai et que z'étiez bieng chevalier errang, ça peut se commprenndre. Redresseur de torts, j'imagine que quang t'ennteng que quelqu'ung est dann la merdeuh, ben t'y écoutes et t'y va. Bong après, j'y connais rieng, moi j'pennsai qu'les chevaliers errangs c'était que d'la légenndeuh pour les pitchounes. Quoique y a mes frannging qui me disaient que c'était plutôt des charognards qui chassent des primeuh pour des banndits et qui allaient piller et massacrer quang y avait pas assez de fraîcheuh, devenang aussi des banndits.

Je ne dis rien après les mots de ma commandante en second, laissant le comte parler sûrement pour défendre son ancienne profession. Les mots en apparence innocents de ce dernier me gênèrent beaucoup, je ne comprenais pas comment on pouvait détourner de sa route ainsi, en plus avec quarante soldats pour aller vérifier une rumeur qui de toute façon aurait été éclaircie s'il s'était arrêté dans une ville ou même un village sur sa route et je ne le croyais pas vraiment. Peut-être étais-je devenue parano... Je ne pouvais en tout cas déroger à mes règles.

J'espère votre curiosité satisfaite, Comte. J'espère aussi que vous comprenez que je ne peux vous offrir davantage que cette boisson et ce feu non loin pour vous réchauffer. Encore une fois, vous ne faites ni partie de mon état-major ni du personnel de l'armée, je ne peux donc vous autoriser à voir davantage de nos installations, ni de vous en dire plus sur ce qui se passe.

Le ton était sec, j'avais prise le ton de l'officière militaire qui ne tolérait pas la moindre insubordination. Mes deux subordonnés se turent pour de bon lorsqu'ils écoutèrent ma voix. Je voulus amener notre conversation sur un autre terrain, j'en avais assez de devoir parler de quelque chose que je n'avais pas le droit d'en dire davantage. Veldar pouvait bien penser ce qui lui chantait, je ne pouvais pas non plus le virer comme un pestiféré maintenant qu'il était là. C'était peut-être l'occasion d'en savoir davantage sur lui et son domaine, c'était déjà plus intéressant. De l'autre côté, s'il insistait encore sur le pourquoi du comment à propos de notre présence, j'avais un prétexte suffisant pour lui montrer la sortie en le faisant raccompagner. Je n'avais pas de comptes à lui rendre, il fallait le lui faire comprendre d'une manière plus conciliante. Je bus une autre réchauffante gorgée.

Le roi cherche souvent votre conseil ? Il vous a nommé Comte, vous devez plutôt bien le connaître... ?

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MessageSujet: Re: Comte et Générale   Comte et Générale Icon_minitimeMar 31 Déc - 1:21

La mention du Temple de Delil et de Noathis avait déclenché une réaction simultanée chez les deux officières. La Générale resta silencieuse quand la commandante en second eut une réaction plus sonore, dans un langage fleuri.
Raikes précisa qu'elles étaient presque sûres de la présence d'Eryllis sur la route. Walter retint une réponse sarcastique devant cet enfonçage de porte ouverte. Bien sûr qu'il y rencontrerait des Eryllis en traversant Noathis. Evidemment, traiter avec elles serait quelque chose de coton, mais en montrant des intentions pacifiques, il y avait moyen de négocier. Du moins, si tout le monde gardait son calme.

- La route est longue, pour sûr, mais je l'ai déjà pratiquée en partie. De plus, il y a bien quelques pèlerins qui font le chemin jusqu'au Temple, même s'ils ne sont pas nombreux à oser braver la forêt de Sphènes. Et puis... je suis relativement confiant étant donné que je m'y rends sur invitation personnel d'un des prêtres du Temple.

Il s'apprêtait à aborder sa rencontre avec Maitre Balibe lors des événements troublants survenus lors de la Convergence mais il fut interrompu par le retour de Kennedy. Il apportait un message important à la Générale Raikes apportés par le Général Agésilas. Le nom remémora au tout nouveau comte de Béon quelque chose. S'il ne se trompait pas, Agésilas était le nom d'un des généraux les plus proches du Roi.
Walter resta muet le temps que son hôte s'empare du message en fronçant les sourcils et en prenne connaissance. Il se contenta de siroter la boisson chaude qu'on lui avait servit. Tout dans sa façon de tenir sa tasse et la façon dont il buvait indiquait son éducation sur les routes et non dans une demeure de noble. Bien sûr, il faisait de son mieux pour bien paraitre en bonne société, mais il restait qui il était...

Après avoir fait dire à son homologue - ou subordonné ? - qu'elle le verrait plus tard, elle se recentra sur la conversation qu'elle tenait avec Walter.

Visiblement, la démarche de Walter qui, il faut bien l'avouer, était plutôt cavalière l'agaçait. Elle lui signifia que l'opération n'avait rien de secret, façon de lui dire qu'il aurait mieux fait de s'informer ailleurs. Ce qui n'était pas entièrement faux, se dit Walter. Elle ponctua par une phrase dans laquelle elle mit beaucoup de mépris et qu'elle prononça avec une morgue et une arrogance très visible.
Cela irrita Walter, mais il n'en montra rien, si ce n'est son sourire qui s'affaissa. Au cours de sa vie de chevalier errant, il avait été amené à être engagé, reçu ou à traiter avec nombre de personnes riches, nobles ou haut-placés. Beaucoup affichait ce même air suffisant et méprisant envers ce qu'il considérait comme au mieux un outil, au pire un déchet. Combien de fois avait-il rêvé de leur faire ravaler leur aristocratique arrogance ? Fort heureusement, il avait toujours réussi à se maitriser... Ou à trouver un moyen de leur faire payer sans risquer de lourdes conséquences pour lui.
Mais la situation était quelque peu différente ici. La Générale était sans doute dérangée par sa présence imprévue. Et Walter n'avait pas envie de s'en faire une ennemie pour une simple remarque qui lui avait rappelé de mauvais souvenirs. Toutefois, il ne put s'empêcher de faire une remarque provocatrice, sur un ton néanmoins amical.

- Vous avez tout à fait raison, madame la Duchesse.

Elle semblait mépriser les "nobliards", mais elle en était une tout autant. Il la regardait droit dans les yeux, sans arrogance mais avec une volonté et une détermination qui l'avait toujours suivie. Malgré le petit ton méprisant qu'elle avait pris sur cette phrase, il se rendit compte qu'il appréciait la Générale. Depuis son intronisation comme Comte, il avait rencontré bien pire et peu de meilleur.

Les remarques de la Major de Artkinson sur les chevaliers errants firent sourire Walter. Il les avait entendues à maintes reprises au cours de sa vie.

- Bah... Vous savez, il n'y a pas de Guilde des Chevaliers errants vérifiant les pratiques de tout ceux qui prétendre en être. Pour ma part, on m'a pris comme écuyer tout jeune, enseigné les armes et la chose militaire, essayer de m'inculquer un code moral, adoubé, donné une armure, une épée et une destrier. Après, chacun fait ses choix en conscience. Je ne nierai pas que ces histoires sont toutes plus ou moins vraies en fonction des chevaliers errants. J'ai fait de mon mieux pour tenir mon rang...

Il était plutôt fier de ses actions passées. Mais il avait dû parfois faire face à des dilemmes moraux. Certains l'avait conduit à des actions discutables, qui tenait plus du chasseur de primes que du chevalier errants. Mais quand il faut manger, la morale s'érode. Nécessité fait loi avait dit un vieillard dans une auberge, il y a des années...

Raikes lui fit savoir sur un ton d'autorité qu'elle ne pouvait lui montrer plus des opérations militaires en cours. Walter comprenait parfaitement. Il n'était pas là pour gêner qui que ce soit d'ailleurs. Il avait pu voir l'armée et même rencontrer la cheffe d'Etat-Major. C'était plus qu'il n'espérait en venant ici.
Elle décida de changer de sujet et l'interrogea sur sa relation avec le Roi.

- Le Roi Thimothée semble bien m'apprécier d'après ce que j'en sais. Il a effectivement soutenu mes droits à la succession du comté de Béon. J'en fus assez surpris mais je compte bien faire honneur à la confiance qu'il m'a témoignée. Nous discutons régulièrement de la situation du mon comté, par lettres, le plus souvent.

Il prit le temps de réfléchir avant de reprendre.

- Mais il ne me demande pas vraiment mon avis sur des affaires politiques, il s'appuie beaucoup sur ses conseillers royaux pour ce genre de chose. Je dois avouer avoir du mal à vraiment cerner sa personnalité. Sans doute sa position de monarque lui a appris à dissimuler beaucoup de chose.

Il ne voulait pas en dire plus, il s'aventurait sur un terrain glissant. Donner son avis sur le Roi, surtout s'il n'était pas entièrement positif, pouvait être mal perçu. Malgré les réserves que Walter avait sur le souverain de l'Eridania, il lui était fidèle et restait persuadé qu'il s'agissait d'un homme bien, méritant la loyauté qu'il demandait à ses sujets.

- Il semble également vous faire confiance pour le commandement de son armée, Générale. C'est là une tâche cruciale pour la stabilité de son royaume qu'il vous a confié. C'est qu'il doit grandement estimer vos compétences et vos conseils.


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MessageSujet: Re: Comte et Générale   Comte et Générale Icon_minitimeDim 5 Jan - 14:30

Earl & General
Sa petite pique en nommant ouvertement mon titre de duchesse faillit me faire sourire. Il avait bien saisi la contradiction de mes propos mais pour moi, j'étais encore cohérente. Je pouvais très bien faire partie de la noblesse et mépriser mes homologues. Peut-être que ma définition de noblesse n'avait rien à voir avec la définition qu'ont les autres. Certes, j'étais de bonne naissance, j'avais une bonne position et des privilèges et j'en profitai mais je trouvai bien que j'étais l'une des rares nobles à trouver aussi que la majorité des autres membres de ma caste n'avaient pas grand chose à voir avec ma définition du mot "noblesse". Veldar n'était qu'un nouvel arrivant et il devait encore apprendre comment survivre dans ce milieu. Être bombardé comte en partant de chevalier errant était une décision que seul le roi aurait prise me disait-je toujours avec cette pointe de mépris intérieur... Je voyais bien à sa manière de boire que je n'étais pas en présence de quelqu'un qui jouait dans la même cour que moi, Kennedy était dans le même cas. Veldar avait cette aura que seuls les gens fraichement débarqués dans un nouveau milieu social avaient. Ce devait être difficile pour lui mais c'était à lui de trouver ses marques et s'imposer dans le milieu. S'il voulait des tuyaux, peut-être lui en donnerai-je mais ce ne sera pas gratuit. Je fouillai dans ma mémoire les informations que je connaissais sur le comté de Béon mais rien de marquant ne me venait. Daisi en savait sûrement plus.

Lorsqu'il répondit à mon autre question, je vis qu'il devint plus circonspect, réfléchissant à ses mots. Au final, il était comme beaucoup de nobles du pays, ils correspondaient avec le palais royal. Le roi n'écrivait que rarement directement à ses sujets mais il dictait pour beaucoup ses réponses donc assurément, les mots écrits par Veldar avaient été lus au roi et interprétés par ce dernier. Seuls une poignée de privilégiés voyaient le roi souvent voire quotidiennement et je n'étais pas peu fière d'en faire partie. Bien que je ne voyais pas le roi tous les jours, je le voyais aussi souvent que possible car toutes les questions militaires du roi étaient portés à ma connaissance, étant la plus haute gradée. Le changement de sujet actif, je pris un air plus neutre, un petit peu moins sévère, il n'y avait plus cette condescendance de tout à l'heure. Ela continuait de boire encore dans sa boisson.

Je vois.

Fut ma seule réaction lorsque Veldar me répondit sur sa relation avec le roi. Évidemment qu'il ne le sollicitait pas pour la politique, qu'aurait-il à faire de l'avis d'un comte à propos de la construction de la nouvelle route vers Tyrhénium par exemple ? Ou encore de s'il fallait nommer un tel ou un tel pour le duché d'Arghanat ? Comme je me le disais plus tôt, Veldar avait encore beaucoup à apprendre pour gouverner et avoir de l'influence dans la politique du pays. Lorsque ensuite le comte de Béon se lança dans la flatterie à propos de ma propre fonction, je ne réagis pas immédiatement. Veldar me tendit une perche que j'allais m'empresser de saisir pour lui répondre. J'en avais déjà une idée mais je voulais voir derrière cette déclaration. J'échangeai un regard avec Ela qui haussa les épaules l'air de dire "c'est pour toi ça" avant que je ne me lève de mon siège, l'air préoccupée et que je ne marche jusqu'à une carte d'Eridania placardée à hauteur d'homme sur un panneau de bois reposant sur deux pieds juste à côté de la table de commandement mise sur le côté pour l'occasion. La carte d'Eridania montrait des flèches partant de Méphrit et d'Hesperia pour rejoindre un point dans le duché de Nivéria. Les mouvements de nos troupes pour rallier le lieu de rassemblement.

Je suis également à une position que beaucoup convoitent ne serait-ce que parmi les membres de mon état-major. Ils savent que la moindre erreur de ma part va être immédiatement exploitée et qu'on ne me la pardonnera pas. J'ai donc dû faire un peu de ménage parmi mes subordonnés pour être efficace dans mon commandement. Le clientélisme, la corruption et les petits arrangements n'ont pas leur place dans une institution aussi cruciale pour la nation que l'armée.

Faut dire que... quang la Généraleuh a pris ses fonctiong, l'état-major hé, c'était les poteuh, c'était les copineuh et vas-y que j'te fais croquer, t'y a unn tas de pèseuh et ung rapport d'près ou de loing 'vec l'armée, t'y pouvais renntrer comme si t'y renntrais dann ung club de jeux d'cartes. Y enn a onn se d'mandait c'qu'ils foutaient là cong. Ah y avait des mecs qui connaissaient l'boulot et qui commandaient bieng hé, la Générale a pas viré tout le monde mais putaing, y enn avait pas beaucoup.

Je continuai de regarder la carte avant d'en détourner les yeux et de faire volte-face, les bras croisés sous ma poitrine, rendant leur regard aux 3 autres présents.

Ma commandante en second l'exprime à sa manière mais elle est dans le vrai. Beaucoup de mes décisions ont fait grincer des dents voire ont provoqués des protestations mais je n'ai que faire des jérémiades d'une bande de privilégiés ni des querelles futiles pour un poste à l'état-major. J’ai des tâches bien plus importantes à accomplir et rien ne m’importe plus que préserver ce pays et ses frontières. Le boulot du roi et de ses politicards est de "penser à demain" comme ils le disent. Moi mon boulot, c’est de faire en sorte qu’il y ait effectivement un "demain".

Me rapprochant du bureau, je m’appuyais contre ce dernier, mes fesses posées sur le bord du meuble, un peu plus proche de Veldar. À le regarder, il semblerait que je venais de lui faire des reproches or il n’en était rien. Je savais qu’il voulait me complimenter sur ma place, j'entendais bien cela, il ne devait pas se méprendre.

J’ai la confiance du roi pour commander l’armée et je fais de mon mieux pour la lui rendre tous les jours. Quand je suis arrivée à la tête de l’état-major, nous étions loin de la situation actuelle et je devais de plus faire face à la défiance de mes subalternes. Je me dois d’être irréprochable. Parce que je suis une femme. Et vous devez le savoir aussi bien que moi, il y a difficilement plus machiste comme milieu que l’armée.

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MessageSujet: Re: Comte et Générale   Comte et Générale Icon_minitimeJeu 9 Jan - 18:13

Raikes se leva après mes dernières paroles. Elle s'arrêta devant une carte d'Eridania accrochée à un panneau de bois. Des indications qui semblaient indiquer des mouvements de troupes étaient inscrites sur le document.

La Générale expliqua que sa position était certes importantes mais par voie de conséquence également très convoitée par tout un tas de gens. Que cela soit des officiers ambitieux ou des proches du Roi cherchant à gravir les échelons, il y avait en effet pléthore de genre qui pouvait aspirer à prendre le commandement de l'armée royale. Walter sourit en y pensant. Il n'aurait pas aimé être à sa place, à devoir se méfier de chaque ambitieux qui pointait le bout de son nez.
Cette réflexion lui fit voir son arrivée dans le camp militaire sous un jour différent. Il comprit un peu mieux l'attitude de la Générale.

Elle continuait à parler en expliquant que ses actions étaient scrutés à la loupe et que l'échec n'était pas une possibilité pour elle, sous peine de perdre ses prérogatives. C'est pour ça, expliqua-t-elle, qu'elle avait dégagé un grand nombre d'officier des postes clés dans l'armée afin de stopper la corruption et le clientélisme qui avait eu cours auparavant.
Voilà un problème qui trottait dans l'esprit de Walter depuis qu'il était devenu comte. Quelques jours avait suffit pour qu'il comprenne que le capitaine de la milice municipal était pourri jusqu'à la moelle. Il avait établi tout un réseau de débiteurs parmi les plus riches béonais, ce qui lui assurait une certaine protection. En plus, il était assez futé pour ne pas laisser de preuves l'incriminant, empêchant le Comte et son chambellan de prendre des mesures contre lui.
Cela dit, malgré cette corruption et des arrangements avec des criminels quasi-certains, l'ordre était maintenu dans la ville. Mais la situation ne convenait pas à Walter. Tôt ou tard, la situation s'envenimerait. Quand il rentrerait à Béon, il s'attaquerait sérieusement à ce problème.

Le Major de Artkinson surenchérit sur les propos de sa supérieure en expliquant que leurs prédécesseurs étaient une bande de bras cassé qu'il avait fallu viré à coup pied dans le cul. Walter acquiesça même s'il restait dubitatif. L'armée royale, même si les récentes réformes centralisatrices du royaume la renforçant étaient récentes, avait toujours été d'une grande force et efficacité. Peut-être les dernières années avant la prise de fonction de la Générale Raikes avaient vu la qualité de ses commandants s'estomper. Walter ne connaissait pas assez d'officier haut-gradés pour pouvoir juger. Et puis, cela n'avait plus d'importance. L'armée du Roi avait bien pu être un repaire de tire-au-flanc, aujourd'hui ça n'était plus le cas et c'était la seule chose qui comptait.

La Générale continua en affirmant n'avoir rien à faire des privilèges des uns et des autres ou des querelles propres à la noblesse. Elle se concentrait sur sa mission et rien ne devait l'entraver dans sa marche. Et bien, le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle devait se faire beaucoup d'amis parmi ses pairs. Sa méfiance et sa crainte d'être privée de son commandement en cas d'échec pouvait être justifiée.
Elle explicita sa mission, son "boulot" comme elle disait. Son mépris de la politique était palpable. Elle ne semblait pas accorder d'importance au fait de "penser à demain", mais seulement sur le fait de s'assurer qu'il y ait un demain.
Walter ne dit rien. Il pensa qu'il était bien que d'autres pense au lendemain. Car à quoi bon se battre pour survivre un jour de plus, si l'on n'essaie pas de faire en sorte que le futur pour lequel on se bat soit meilleur.

Walter laissa ces pensées dans un coin de sa tête. La philosophie était toujours une discussion sans fin, de toute façon.

Raikes revint à son bureau, l'air sévère. A bien y regarder, on aurait presque pu penser qu'elle sermonnait un officier de son armée, mais tel n'était pas le cas. Pour Walter, il n'y avait aucun reproche, ni aucune animosité dans la discussion qu'ils avaient pu avoir. C'était juste un échange franc et le plus honnête possible en deux guerriers. Cela lui convenait parfaitement.

Elle aborda le fait que le milieu militaire était d'autant plus impitoyable pour elle qu'il était machiste. Un milieu d'hommes. Walter ne put qu'acquiescer. Traditionnellement, la plupart des armées ou contingent guerrier se composait en majorité de mâle. Il n'y avait qu'à voir son escorte ! Seuls des hommes béonais l'accompagnaient, aucune femme. Il n'avait aucun problème avec le fait d'avoir des femmes combattantes, bien au contraire. Mais les choses étaient ce qu'elles étaient en Béon. Terre très traditionnelle sur ce point. Malgré cela, les femmes n'étaient pas de simples ornements dans son comté. Beaucoup d'entre elles possédaient richesses et pouvoir en propre. Il pensa à la Vieille Ida, comme on la surnommait. Elle dirigeait la Guilde des Forgerons de Béon. Son influence égalait presque celle du Comte sur la ville. Elle était surtout incontournable pour agir à l'intérieur de la cité. Surtout que la totalité des forgerons et artisans de Béon, c'est à dire le cœur de l'économie béonaise, la suivait sans sourciller. Heureusement pour Walter, c'était une femme d'honneur.

- Je ne vous contredirais pas sur ce point, Générale, dit Walter. J'ai souvent dû faire face à des regards étranges quand je présentait mon ancienne écuyère. Mais je suis sûr que la réussite de votre campagne actuelle fera changer les esprits, au moins en partie...

Walter marqua une pause.

- Quand à ce qui est de penser à demain, il se trouve que j'y pense de plus en plus... Surtout depuis les événements déroutants qui se sont déroulés pendant la Convergence.

Walter hésita un court instant.

- Je pense même essayer de former un genre de confrérie ou d'ordre. Un rassemblement de chevalier, si vous voulez... Et les femmes seront acceptés, ne vous inquiétez pas ! Il me semble important d'agir en dehors des institutions royales. Ne vous méprenez pas, il ne s'agit pas d'agir contre le Roi, mais en complément. J'ai toujours regretté la disparition de l'Ordre d'Oris. Et ma nouvelle position me donne l'opportunité de bâtir quelque chose qui pourrait protéger le peuple contre des menaces futures.

Les informations obtenues lors de la Convergence, dans milliers d'années dans le futur pour lui, le hantaient toujours. Une grande guerre... Les syliméas... Les Cavaliers dans une machine volante inspirant effroi à l'homme qu'ils avaient rencontrés...
Il finit la boisson qu'on lui avait servit pour se redonner une contenance. Ses souvenirs lui avaient fait perdre son sourire.

- Quant à la situation de l'armée, sachez que je soutiens entièrement le Roi, et donc je vous soutiens vous. Si jamais vous avez besoin d'aide un jour, je serais ravi de voir ce que je peux faire. Même si je me doute que vous avez déjà tout un tas de personnes avec mes compétences.


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MessageSujet: Re: Comte et Générale   Comte et Générale Icon_minitimeMer 15 Jan - 19:23

Earl & General
Je dois être chanceuse car voici un homme en armure et combattant qui disait ainsi du bien des femmes qui prenaient les armes. Mis à part Kennedy, il était bien en présence de deux femmes éprouvées et entraînées pour le combat. Il voyait clairement un de mes buts principaux de cette campagne aux côtés des Élusiens : faire changer les mentalités à propos des femmes en uniforme et en armure. Depuis que je suis devenue officière, j'étais fière d'avoir été comme un catalyseur pour les vocations de commandement des femmes dans l'armée, d'avoir été comme l'une des pionnières de la nouvelle importance des femmes dans l'armée. Ma lieutenante et ma meilleure amie blonde était de celles là, l'une des premières à me suivre afin de pouvoir réaliser son rêve militaire et être à la tête d'unités entières de l'armée. J'étais également pas peu fière de lui avoir servi d'exemple et aujourd'hui elle me servait et les choses avaient changées dans l'armée. L'armée d'Eridania possédait un fort taux de féminisation du personnel militaire par rapport à d'autres nations et les femmes pouvaient se battre, comme les hommes, en première ligne. Bien sûr, les hommes étaient encore la majorité des effectifs mais il y avait une voire deux femmes ici et là. Je trouvais que cela était digne d'Eridania, nation cosmopolite et multiculturelle. Même à la face de nos ennemis et de nos alliés, j'étais fière de montrer l'inclusion dans l'armée et les changements qui en découlaient. Bien sûr, toutes les femmes militaires n'étaient pas dans les rôles de combat mais en comparaison à l'armée avant ma prise de commandement, c'était sans précédent. J'avais alors l'impression que Veldar l'avait compris et c'était une bonne chose, comte ou non.

Je l'espère. Que cela marque au moins le début d'un changement des mentalités et je ne doute pas une seconde de notre réussite.

Lorsque Veldar commença à parler de la Convergence, j'échangeai un regard avec Ela. Nous avions entendu parler de cet évènement, nous avions reçu des rapports mais nous n'y avions pas été nous mêmes directement confrontées. Recevoir un témoignage direct même d'un inconnu était intéressant à entendre. Apparemment, Veldar avait été le témoin de quelque chose qui lui avait fait froid dans le dos, l'air avec lequel il l'avait dit ne trompait personne présente. J'échangeai également un regard avec mon homme de confiance et mon capitaine de la garde était perplexe, le sourcil arqué. J'aurai voulu que Veldar nous en dise plus sur ce qu'il avait vu pendant cette Convergence. La curiosité était plus forte. J'écoutai à peine son soutien affiché à mon égard, ce n'était pas le propos le plus important. Ce qu'il avait dit à propos de reformer un nouvel ordre d'Oris m'avait interpellé tout comme son frisson qui lui avait sûrement parcouru l'échine lorsqu'il avait parlé de la Convergence. M'emparant de me tasse, je bus à nouveau une bonne gorgée de boisson chaude avant de la tendre ici à Kennedy, l'autorisant désormais à la finir.

Comte Veldar, je vous remercie pour votre soutien mais je suis davantage préoccupée par ce que vous venez de me dire. En ce qui me concerne, la Convergence a été un évènement qui ne m'a pas impacté et c'est aussi le cas de toutes les autres personnes ici présentes mis à part vous. Nous avons reçu des rapports épars et que les soldats renardiers ont dû recouper avec d'autres renseignements mais c'est à peu près tout. C'était comme apprendre qu'une guerre se déroulerait à l'extrême ouest de Phelgra à Mavro Limani qui en serait l'épicentre.

Je me relevai du bureau pour faire quelque pas, j'en fis le tour mais je ne m'assis pas, je me tenais debout juste à côté du bureau, m'appuyant des bras sur ce dernier mais fixant Veldar comme s'il avait quelque chose d'important à me dire.

Je dois vous avouer qu'en ce qui me concerne, l'Ordre d'Oris a toujours été une énigme. Si je ne m'étais pas investie autant dans l'armée, assurément j'aurai voulu rentrer chez eux. Je connaissais leurs idéaux et leurs enjeux mais je n'ai jamais rien su de clair sur leurs actions, même en ayant accès à beaucoup d'informations en tant que Générale de l'armée. Leur dissolution est tout aussi mystérieuse à mes yeux car c'était un groupe qui avait l'air de bien fonctionner, ils manquaient surtout d'objectifs et de moyens et aussi peut-être accessoirement de reconnaissance et que l'opinion publique se soucie d'eux. Ils auraient pu se dresser contre la faction de Phelgra, les Cavaliers de Sharna et ainsi être une force d'appui mais aujourd'hui, seule l'armée d'Eridania est la force étant la plus à même de les stopper s'ils nous attaquaient.

Je me redressai et croisai les bras sous ma poitrine en la rehaussant légèrement.

Qu'a été la Convergence pour vous, qu'avez vous vu ? Qu'est ce qui vous a motivé à ce point pour vouloir ressusciter un ordre militaire et religieux comme l'Ordre d'Oris ? Je comprends que vos intentions sont nobles mais si vous vous lancez, je dois savoir à quoi m'attendre. De prime à bord, je pense n'avoir rien à craindre d'un nouvel Ordre d'Oris émergent mais votre volonté à devoir agir en dehors de la juridiction royale n'est pas pour me rassurer, même si vous me certifiez que vous souhaitez être en complément de l'action armée du roi, c'est à dire la mienne.

Nullement une intention de marquer une supériorité sur Veldar mais dans mes paroles, je voulais lui faire passer le message qu'il s'adressait à la seule personne capable de mettre en branle des armées à la moindre menace avérée. Le roi pouvait ordonner et demander à ce que l'armée se mette en marche mais je considérai être la seule à pouvoir déterminer si une intervention militaire était pertinente ou non, à fortiori en ayant l'état-major de l'armée et sa force de frappe dans la main. Rien ne me ferait plus plaisir de savoir qu'un ordre aussi vertueux que celui d'Oris renaisse de ses cendres et épaule l'armée dans la défense du pays mais savoir que c'était pour le moment un inconnu qui en serait à la tête ne me rassurait pas. Qu'il m'en dise davantage sur ce qu'il avait vu et voulait faire et je serai davantage en mesure de le comprendre voire de l'aider si c'était nécessaire.

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MessageSujet: Re: Comte et Générale   Comte et Générale Icon_minitimeSam 18 Jan - 16:27

De manière visible, le sujet de la Convergence intéressait les militaires présents dans la tente de commandement. Rien de plus normal après tout. Un tel événement, brisant toutes les règles et frontières physiques ne pouvait que fasciner... ou horrifier. Walter ne manqua pas les froncements de sourcils et les regards entre la Générale et ses lieutenants.
La Générale Raikes reprit la parole aussitôt avait-il fini de parler. Elle se disait préoccupée par les informations qu'il pouvait lui fournir concernant la Convergence. En apprenant qu'ils n'avait pas été impacté par la Convergence, Walter fronça les sourcils.
Alors, ils ignoraient tout de ce phénomène ? Voilà qui était intéressant. Jusque ici le Comte de Béon avait supposé que tous les habitants d'Isthéria avait été affecté par le phénomène.

Sans lui laisser le temps de répondre, Raikes se leva et fit quelques pas autour de son bureau. Debout, les bras appuyés sur le bureau, elle fixait Walter avec un regard d'une grande intensité.
Reprenant sur le sujet de l'ordre d'Oris, elle expliqua son respect pour l'ancien ordre de chevalerie désormais dissout. Se redressant en croisant ses bras sur sa poitrine, elle demanda directement des informations sur la Convergence et sur le projet de Walter concernant l'Ordre d'Oris. Tout en demandant des explications plus précises à son invité, elle exprima des inquiétudes ou un scepticisme à ce qu'elle considérait comme un illustre inconnu se retrouve à la tête d'un Ordre d'Oris reformé. Ce qui retenait son attention était le fait qu'un tel ordre agirait en dehors de toute juridiction royale.
Walter eut un sourire. On y était. C'était sans doute inconscient, mais la volonté de contrôle s'exprimait chez tous ceux se retrouvait à des postes de pouvoir. Dans l'esprit de la cheffe d'Etat Major de l'armée royale du royaume, nouvellement formé dans un mouvement centralisateur des institutions autour du Roi, voir une potentielle force échapper à ce contrôle n'était sans doute pas aisément imaginable.

- Vous savez, de son histoire, l'Ordre d'Oris n'a jamais agi sous les ordres d'aucun pays ou monarque. Certes, il a toujours entretenu de bonnes relations avec Eridania, mais son siège était à Tyrhénium. L'ordre tenait particulièrement à son indépendance...

Il fit une pause avant de reprendre.

- Quand à ce que la Convergence est pour moi... Disons que - croyez-le ou non - elle m'a projeté 3000 années dans le futur où j'ai pu rencontrer un habitant qui m'a appris plusieurs choses inquiétantes.

Il marqua une nouvelle pause, pour laisser le temps de digérer une information aussi incroyable.

- La destruction de Canopée dans une guerre opposant les Sylphides à des créatures sensées ne pas exister, les Syliméas. Ou encore la disparition de l'essence divine avec toutes les conséquences que cela impliquent... Ou même des calamités dévastatrices. Bref, ce genre de chose qui ne laissent rien présager de bon.

Il prit le temps d'observer ses interlocuteurs. Il avait décidé d'être franc avec ces informations, quitte à passer pour un illuminé.

- De plus, avant que j'ai pu en apprendre plus sur les détails de ces événements futurs, j'ai été attaqué par une espèce de machine volante destructrice aux mains d'un groupe qui nous a été désignés comme "les cavaliers". Le lien est évident.

Il avait résumé à grands traits ce qu'il avait appris de la Convergence. Depuis qu'il était revenu sur la grande place d'Hespéria juste avant d'être attraper par ce que le vieil ermite avait appelé un "aeronav", il n'avait cessé de se questionner sur le sens de ce qu'il avait vu. Cela n'avait pas été une illusion ou un rêve. Il avait bien du fuir et combattre pour sa vie. Les témoignages de nombre d'autres gens avait fait état de plusieurs époques. Tout le monde n'avait pas échoué dans le futur que Walter avait vu. Certains dans un futur moins lointain, d'autres peut être même dans le passé.
Il avait conclu que ce qu'il avait vu devait être réel, personnellement. Ne pouvant que se forger des hypothèses, Walter pensait que des calamités importantes et de grandes guerres allaient éclater. Et que les royaumes existants ne survivraient pas tous. C'était là que l'idée de refonder l'Ordre d'Oris, ou même fonder un tout nouvel ordre c'était imposée dans son esprit.

- J'ai rencontré d'autres victimes de la Convergence dans ce futur. L'un d'eux était un prêtre au Temple de Delil qui m'a demandé de le rejoindre une fois de retour à notre époque. C'est la véritable raison de mon voyage : essayer de tirer au clair cette histoire de Convergence.

S'il avait voulu se faire discret sur la raison principale de son voyage, il s'était tout de même décidé à faire preuve d'honnêteté. Il sentait au fond de lui que Raikes n'était pas la première venue et qu'il était important qu'elle soit consciente des dangers que Walter avait entrevue.
Il se leva à son tour, se tourna vers l'entrée de la tente de la générale et observant l'extérieur, son regard perdu dans le lointain.

- J'ai l'intuition et même la certitude que des ennemis avancent masqués et qu'un groupe de chevalier cherchant à les débusquer où qu'ils se trouvent ne sera pas de trop pour lutter contre eux. Un groupe non pris au piège pas les entraves de la politique et des administrations.


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MessageSujet: Re: Comte et Générale   Comte et Générale Icon_minitimeMar 28 Jan - 18:46

Earl & General
Nous étions attentifs tous les trois au récit que nous donnait Veldar quant à la Convergence. Personne ne l'interrompit, si incongru son récit soit-il. Je m'assis sur le bord de mon bureau, les bras à nouveau croisés sous ma poitrine tout en le regardant. Mon regard se plissa un peu plus lorsque j'appris la véritable raison de son voyage en Noathis. Je n'étais pas une fine connaisseuse de la géographie de la région mais je savais qu'il avait encore beaucoup de route à faire avant le temple de Delil. J'échangeai un regard préoccupé avec ma commandante en second et mon capitaine de la garde tous les deux dans la confidence de la réunion. Lorsque le comte débita sa dernière phrase, nous trois sans exception le fusillèrent du regard mais fidèle à une certaine discipline militaire, aucun de mes subordonnés n'ouvrit la bouche. Dans l'armée, on attendait toujours que le plus gradé présent l'ouvre d'abord avant de surenchérir derrière. En l'occurrence, c'était moi mais je n'avais pas attendu ni laissé une seconde de silence pour répliqur d'un ton irrité, ma voix d'officière claquant comme un fouet.

Des entraves à laquelle vous aussi en tant que comte et en tant que chef de cet ordre s'il venait un jour à renaître serez confronté, sous une tutelle ou non, que vous alliez vous terrer à Tyrhénium ou non et que vous le vouliez ou non. L'ordre tenait peut-être à son indépendance mais c'est le dehors qui a fini par certainement le conduire à sa dissolution.

Je me levai de ma chaise, ordonnant du regard à Ela et Kennedy de rester à leurs places et je franchis les quelques pas qui nous séparaient de Veldar. À l'entrée de la tente, il avait vu devant lui la présence imposante de mes deux gardes militaires et je croisai son regard. Plutôt furieuse mais pas hors de moi, je croisai à nouveau mes bras sous ma poitrine, me tenant alors bien droite devant l'homme en armure.

Comte, ne vous méprenez pas, je ne suis pas en train de vous dire de renoncer à votre projet, je n'ai pas changé d'avis sur ce que vous êtes en train de faire mais méfiez-vous. Vous avez peut-être une noble mission à accomplir mais tout le monde ne le verra pas du même œil et ne sous-estimez surtout pas l'armée du pays auquel votre comté appartient. Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, je ne me complais pas dans la putain de bureaucratie militaire ni dans les jeux ridicules politiques de toute la putain de communauté nobiliaire de ce pays. Depuis que je suis en charge, j'ai tâché de réduire au maximum l'administratif dans toute cette putain d'armée et vous savez désormais ce qu'il est advenu des officiers davantage intéressés par leur putain de petite place et leur titre que servir l'armée et se battre pour défendre sa nation. Vous n'aviez pas idée du pachyderme massif qu'était l'armée de ce pays avant que je n'arrive aux commandes et je dois lutter chaque putain de jour que les dieux font pour en faire un destrier militaire. Alors ne venez pas me donner des leçons de gestion, de déploiement de troupes et de luttes en coulisses contre des ennemis qui avancent dans l'ombre.

Ela et Kennedy quittèrent leur place et me rejoignirent, bien que je ne leur avais pas donné d'ordre. Seulement, mes deux subalternes restaient à deux bons mètres, Kennedy gardait son casque sous le bras et se gratta légèrement sa barbe naissante tandis qu'Ela avait les mains sur les hanches. Par réflexe dans cette position, la nordoise de Méphrit faisait de son mieux pour se tenir droite en mettant légèrement sa poitrine en avant. Il fallait un coup d'œil et un léger mouvement du menton de ma part pour lui redonner une posture un peu plus normale. Je fis signe à Veldar de s'éloigner de l'entrée de la tente avant qu'il ne prenne un coup de manche de la part d'un garde et je le fis revenir au beau milieu de la tente, sans le faire rasseoir car j'estimai qu'il avait pris assez de mon temps.

Quant à ce que vous venez de nous apprendre pour la Convergence... Les rapports que l'on a reçu de notre renseignement nous ont appris des choses au moins aussi étranges que celles que vous venez de dire.

Je fis signe à Ela qu'elle pouvait intervenir, ce dont elle ne se priva pas vraiment.

J'enn ai enntenndu des craques d'puis que j'suis dann l'armée mais des celles là onn m'l'a enncoreuh jamais faites cong. Jusqu'à ce qu'onn tommbeuh sur les rapports qu'les renardeaux nous ong filé sur ord' d'Cass. Y enn a uneuh chiée. Des geng qui sont allé dann l'futur commeuh vous, ou enncore même dann l'passé. Quelqu'ung a mêmeuh vu Taulmaril quang onn pouvait enncore viv' là bas.

Et puis y a pire aussi. Je ne me souviens pas que quelqu'un ai fait mention de machine volante comme vient de nous le décrire le comte si gentiment mais plusieurs rapports, notamment de soldats dans le futur font mention de grosses machines qui ressemblent à des monstres d'acier. Je n'sais pas vous mais ça m'inquiète tout autant.

Et puis qu'est ce qu'ong foutrait d'ung putainn d'monnstre d'acier cong ? À part pour le faireuh fonndre et s'faire uneuh volée d'armures ou d'épées... À moins que... Pour fonncer dann l'tas ? Ah c'est pas cong ça...

Kennedy donna un coup de coude à Ela pour la tirer de sa réflexion et nous laisser continuer la discussion. Ela se redressa à nouveau, les mains jointes dans le dos.

Quoi qu'il en soit, si vous pensez que vous fondre dans un ordre militaire et religieux vous garantira une liberté d'action sans en subir les conséquences, vous vous fourrez le doigt de l'œil donc faites attention. Je vous soutiens dans votre quête et dans votre tâche à titre personnel mais soyez prudent et agissez avec parcimonie. Ne refaites pas les mêmes erreurs que le précédent ordre, veillez-y. Ah et sachez aussi tenir votre langue, conseil de duchesse. Vous êtes noble, que vous le vouliez ou non, il faudra vous y tenir car un comté dépend de vous.

Ahhhh j'l'attenndais celleuh là ! Passe que j'suis p'tet une 'tite nobliarde y aurait que moi z'auriez manngé unn paing d'puis toutà l'heure cong et onn aurait pu lui dire "Ahhhh on y bienn baisé la gueuleuh" !

C'est pour ça que c'est la Générale est pas toi qu'est en charge, El. Même si je suis d'accord, parce que merde avec tout le respect qu'on vous doit c'était assez gonflé de dire ça, quand je vois d'où on est parti...

Je continuai de regarder, impassible, le comte Veldar devant nous. La discussion avait été... animée c'est le cas de le dire mais très instructive. Pour la première fois, j'avais eu un témoignage direct de cette Convergence et de ses répercussions dans notre époque. Je ne savais pas ce que Veldar en pensait mais les renseignements qu'il m'avait donné m'importaient davantage que lui. En tous les cas, je voulais continuer de suivre de près le déroulé de son affaire lorsque cette campagne sera terminé et que je pourrai retourner en Méphrit. La renaissance de l'ordre d'Oris... Voilà qui promettait d'être intéressant... Et puis j'aimais bien Veldar. Peut-être une bouche qui avait du mal à se tenir à cause de son manque d'éducation à l'étiquette nobiliaire mais un homme qui parlait honnêtement et sans ambages. S'il voulait nous mentir sur la Convergence, je me disais qu'il aurait inventé quelque chose de plus plausible que ce voyage de plusieurs millénaires dans le futur. Il faudrait simplement qu'il apprenne davantage. Mais savoir que cet homme serait le voisin de mon duché me fit bonne impression. Même avec notre discussion houleuse, je comptai bien revoir cet homme dans le futur. Peut-être en lui disant de rendre visite en Méphrit lorsque je serai de retour ? Je poursuivis.

Nous vous remercions pour votre visite, Comte Veldar. Vous devez donc vous rendre au temple de Delil, vous avez encore une longue route. Je ne vais pas vous retenir plus longtemps. Vous avez une dernière chose à ajouter avant que je ne vous fasse raccompagner ?

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MessageSujet: Re: Comte et Générale   Comte et Générale Icon_minitimeVen 31 Jan - 18:59

Il sentit le regard des trois officiers militaires le fixer durement. Etant donné ce qu'il venait de dire, Walter était presque sûr que ce qui les énervait était la volonté d'indépendance de l'ordre de chevalerie que Walter avait en projet. Cela était bien compréhensible de la part de membres éminents de l'armée royale et serviteurs loyaux du souverain. Toute chose qui n'était pas objectivement rallié à leur camp d'une manière ou d'une autre apparaissait suspecte ou dangereuse.
Ou peut-être était-ce la phrase sur les entraves... C'était un fait, que cela leur plaise ou non.

D'ailleurs la Générale Raikes répondit à peine avait-il fini de parler. Rappelant que ces entraves s'appliquaient également au Comte de Béon. Ce n'était pas totalement faux. En tant que vassal du Roi, il devait loyauté et fidélité à Thimothée Mannus. A vrai dire, il y avait déjà réfléchi. Si certains n'hésiterait pas à contester sa position, il ne pensait que cela gênerait fondamentalement à la constitution d'un tel ordre.
De toute façon, ce projet n'avait pas encore de contours très définis. Les détails de l'organisation du nouvel ordre d'Oris étaient loin d'être écrits.

S'il ne dit rien, Walter pensa tout de même qu'un ordre de chevalerie indépendant, rallié à aucun pays aurait beaucoup moins d'entraves que l'armée royale éridanienne. Après tout, l'armée pouvait difficilement manoeuvrer en dehors de ses frontières, sauf déclenchement d'une guerre, sur l'ordre du Roi. Si elle envoyait sans doute des espions, leurs marges de manoeuvre était limitée pour éviter de déclencher un conflit par accident.
Dans son esprit, l'ordre de chevalerie indépendant qu'il voulait mettre sur pied aurait la possibilité d'agir dans n'importe quel pays, avec tous les risques que cela comportait.
Bien sûr, il y aurait des risques, surtout si d'autres groupes ignorant frontières et gouvernements décidaient de répliquer ou des les combattre.

La Générale se leva et vient lui faire face, un air belliqueux sur le visage. Un peu étonné de ce pic d'agressivité survenu tout à coup, Walter resta impassible.
Elle lui lança un avertissement sur les ennemis qu'il risquait de se faire, rappelant la valeur de l'armée qu'elle commandait pour le Roi. Un petit sourire apparut sur le visage de Walter à cette évocation. Il ne contestait la puissance d'aucune armée, il souhaitait juste agir à un niveau différent, avec des méthodes différentes.
La duchesse de Méphrit rappela à nouveau tous les efforts qu'elle avait dû faire pour épurer l'armée royale des pistonnés et corrompus et améliorer le fonctionnement de l'institution militaire. Sans doute avait-elle mal pris les paroles de Walter, les prenant pour un reproche. Elle lui dit de ne pas lui faire la leçon sur la gestion et le déploiement des troupes.

Toujours impassible, un petit sourire aux lèvres, Walter laissa dire. D'après ce qu'on lui avait dit, jusqu'à très récemment, l'armée royale n'avait pas le monopole militaire, les grands seigneurs ayant encore de larges prérogatives féodales pour lever des troupes. Pas étonnant que l'armée royale ait compté son lot d'opportuniste dans ces conditions. L'action de Raikes était nécessaire afin que la désormais seule armée du royaume soit aussi efficace que possible.
Néanmoins, il doutait que le clientélisme et les "réseaux d'influence" aient totalement disparu. Certains duchés tenaient fièrement à leur autonomie et avait déjà dû établir des liens poussés avec les états-majors des légions installés chez eux.
C'était dans l'ordre des choses, se dit Walter. Il est impossible d'empêcher les individus d'établir des liens entre eux. L'important était que ça ne gêne pas l'action de l'armée.

Une fois la mise au point effectué par la Générale Raikes, le sujet repartit sur la Convergence et les révélations que Walter avait faites. Cette dernière confirma que des récits tout aussi extraordinaire leur était parvenus. La Major de Atkinson surenchérit en racontant des rapports sur des gens propulsés dans le futur ou le passé, voir même quand Taulmaril était encore debout.
Le capitaine Kennedy confirma les récits de monstres d'acier volant, avouant son incrédulité face à une telle chose. La discussion continua.

- Je me suis beaucoup torturé l'esprit pour chercher les raisons de l'existence d'un tel engin... J'ai finis par abandonner... Qui sais ce qui dictera les armements des soldats vivant plusieurs siècles voire millénaires dans le futur... Surtout s'il n'y a plus de possibilité de recourir à la magie par l'essence divine.

Raikes écouta cette discussion avant de relancer le sujet de l'Ordre d'Oris. Cette fois le ton, bien que martial, était moins belliqueux. Il s'agissait toujours d'avertir Walter de ce qui l'attendait. Notamment que la potentielle liberté d'action d'un tel ordre n'empêchera pas de faire face aux conséquences de ces actions. Walter était parfaitement conscient de cela.
Cela ayant été dit, Cassandra Raikes, Duchesse de Méphrit et Commandante en chef de l'armée royale, lui affirma son soutien dans un tel projet.
Elle termina en lui rappelant ses devoirs de nobles et en lui conseillant d'apprendre à tenir sa langue.

Tandis que les officiers de Raikes discutait, le Comte et la Générale se regardaient droit dans les yeux. Chacun semblait possédait une forte volonté. Cette discussion avait plu à Walter. Il était heureux d'avoir enfin eu un vraie discussion avec une représentante des hautes sphères éridaniennes. Enfin, il se sentait à l'aise. Sa vie passée et son éducation l'avait bien plus préparé à ce genre de joute verbale.
Raikes semblait le genre de personne qui devait diriger une armée et surtout le genre de personne à ne pas abandonner ses alliés, ce qui la plaçait haut dans l'estime du Comte de Béon.

La conversation mourut peu à peu et la Générale le remercia finalement de sa visite. Lui proposant de le faire raccompagner, elle lui demanda s'il avait autre chose à ajouter.
Il hésita. Rien de particulier ne lui venait à l'esprit, sauf une chose. Mais n'était-ce pas elle qui lui avait conseiller de tenir sa langue ? Finalement, il se dit qu'il fallait bien en parler à quelqu'un.

- Veillez sur le Roi. Il a la carrure d'un grand souverain, mais les événements ne lui en donne pas l'occasion. J'ai peur que s'il arrivait malheur au Roi, Eridania ne plonge dans le chaos.


Ce qu'il voulait dire, c'était que le Roi, bien qu'il apparaissent solide était presque un point faible dans le royaume éridanien. Sans héritier clair, sa politique contesté par une partie de la noblesse, il arrivait tant bien que mal à maintenir l'unité du pays. Mais sa position était précaire et fragile. Il n'explicita pas sa pensée, certain que la duchesse de Méphrit en savait plus que lui sur ce sujet.
Il se leva après ces paroles, salua d'un signe de tête la Générale et ses officiers puis quitta la tente de commandement pour retourner auprès de ses hommes. Ils partiraient à l'aube.


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MessageSujet: Re: Comte et Générale   Comte et Générale Icon_minitimeMer 5 Fév - 20:34

Earl & General
La dernière réplique de Veldar me confirma le bien que je pensais de cet homme. Il avait déjà vu le roi et il savait ce qui n'allait pas avec lui. Il comprenait que la jeunesse du souverain d'Eridania était un obstacle pour la bonne marche du royaume, d'autant plus que même si le roi avait une belle gueule, de mon point de vue il n'avait pas l'envergure, le charisme ni le leadership pour être le roi incontesté du pays le plus puissant d'Istheria. En même temps, à quoi pouvait-on s'attendre d'autre à bombarder un gamin dans la vingtaine sur le trône du pays le plus difficile à diriger ? Je fronçai légèrement les sourcils, enfin davantage marquant ma réaction à sa phrase. De l'autre côté, si le roi peinait à contrôler le pays, il n'était pas aussi bien secondé que ça, du moins d'un point de vue politique car étant en charge de toute l'armée d'Eridania, j'étais certaine de moi que les militaires étaient en de bonnes mains et le roi pouvait être certain d'avoir l'armée à la hauteur du nom d'Eridania. Je lui répondis l'air un peu sinistre.

Le roi a déjà tout un corps d'armée pour lui tout seul qui le protège. Mais je m'assurerai qu'il puisse toujours disposer d'une armée opérationnelle et que sa personne soit en sécurité. Aussi longtemps que je commanderai l'armée, j'empêcherai le pays de sombrer dans le chaos. S'il arrive malheur au roi, le pays aura besoin d'une armée forte.

D'un geste je l'invitai à se retirer avant de faire un signe de tête à Ela qui serait l'officier qui raccompagnerait le béonais. Celle-ci renâcla en silence mais s'exécuta et elle s'éloigna en compagnie de quelques soldats de ma garde personnelle et de Veldar. Je sortis de la tente en compagnie de Kennedy qui avait remis son casque, à côté de moi. Songeuse, je les regardai partir avant de disparaître parmi l'activité du camp militaire. Je ne dis toujours rien avant de regarder mon capitaine garde.

Kennedy. Ce Veldar.

Pas un mauvais bougre. S'il était dans l'armée, j'aurai pu bien m'entendre avec lui. Je ne connais pas ses capacités de commandement cela dit mais je pense que comme pour gouverner il a encore à apprendre. Il est comme une bleusaille qui sort de l'école d'officiers, il doit faire ses armes. C'est comme un peigne-cul mais avec des galons.

C'est à dire ?

Cela se voit qu'il est en charge depuis peu de temps. Il reste proche de ses hommes, leur parle comme s'il était encore l'un des leurs. Les vieilles habitudes je suppose... Je subodore aussi qu'il doit encore apprendre à gérer un domaine en me basant sur ce que j'ai vu sur sa manière de commander sa garde. Mais... Je ne me fais pas trop de soucis pour lui. Je pense qu'il est loin d'être bête et qu'il apprendra, peu importe si cela lui fait mal ou non. On apprend en faisant des conneries mais il vaut mieux apprendre vite sinon ceux qui sont sous vos ordres vous le font payer.

Je pense comme toi. Il a encore à apprendre mais je pense qu'il est sur la bonne voie. Il a déjà vu ce qui clochait avec le roi et ne se voile pas la face. Il a de la chance d'être en charge car s'il n'était qu'un bas-du-front, ce genre de gueule ne fait pas long feu dans l'armée. Il a fait comme nous tous quand on prenait en charge des unités au début. À la différence près que j'ai instauré immédiatement la distance et le professionnalisme nécessaire entre une supérieure et son subordonné dès que j'étais lieutenante. Merci de ton point de vue, Kennedy.

M-mais... Gé... Générale ?

Ça fait des années que tu me sers, moins que pour Ela mais ça doit bien faire quelque chose comme un peu plus de douze ans et je n'ai jamais été déçue... T'as gagné le droit de me tutoyer, Kennedy. N'abuse pas de ce privilège quand même.

Je devinai la mine surprise de mon soldat et je gloussai légèrement, bien amusée.

On se ressaisit, Capitaine. Fais dire à Guisor que je l'attends sous ma tente pour lui donner ses premiers ordres et son colis et va t'assurer qu'Ela ne foute pas un pain à Veldar et donne lui les mêmes ordres que pour Guisor. Ela a aussi des ordres à prendre.

Kennedy, passé la surprise était encore éberlué par la marque de confiance que je venais de lui donner mais me salua prestement et partit d'un bon pas vers un de ses officiers subalternes pour prévenir Guisor. En ce qui me concernait, je donnais l'ordre à mes ordonnances non loin de remettre en place la table de commandement ainsi que le tableau afin de pouvoir donner les ordres à Guisor et Ela puis je rentrai. Il valait mieux être totalement clair sur les ordres quitte à les contrôler encore et encore que de laisser des ordres flous à ses subordonnés.

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