La jeune fille au langage secret des fleurs

DON : Transformation complète en leur essence animale pour Runa la chouette.
SPECIALITES : ► Excellence spécifique en arme ► Grande agilité
Ainsi Runa sait contrôler ses lames avec une précision chirurgicale. Lorsqu'elle combat, elle semble être une danseuse en plein spectacle. Petite et souple, elle a su combler son manque de force par une parfaite agilité.
POUVOIRS :
Magie du Sang = ★★★✩✩✩
Capacité à contrôler une certaine quantité de sang en le figeant pour stopper une hémorragie ou former une pièce d'armure de taille moyenne ~ Coût en essence divine moyenne.
Phase = ★★★✩✩✩
Capacité à s'effacer du monde physique en quelques instants, Runa n'est alors pas atteignable et est invisible pour ceux qui ne possèdent pas ce pouvoir. À ce niveau-là, Runa peut se déplacer en marchant uniquement sur de courtes distances, la durée de son pouvoir à l'heure actuelle est d'environ 10 minutes avec une extrême concentration. Idéal pour éviter un coup ou partir en éclaireur ~ Coût d'essence divine moyenne.
Souffle d'Amboise = ★★★✩✩✩
Capacité et réduire ou exacerber un ressenti auprès d'autrui, au niveau de Runa les ressentis ne dure que 10 minutes ainsi une petite envie lubrique ? Une petite somnolence ou une grosse colère ? ~ Coût en énergie divine moyenne.


►hakifolium
Ces deux lames jumelles ont fait un très long voyage en la compagnie de Runa, elle les a en quelques sortes rencontrées lors d'une de ses quêtes sanguinolentes.
Deux lames que Runa aiguise avec une attention toute particulière, toutes deux de tailles moyennes et munies d'une poignée entourée d'une bande de cuir que la jeune femme aura tôt fait d'ajouter pour être sûr d'un bon maintien de ces lames.
Elles ont toutes deux une sorte de pierre incrustée dans la garde d'une douce teinte d'un bleu profond bien particulière qui aura attiré l'attention de la jeune femme malgré la crasse qu'elles arboraient autrefois, sous la garde de leur ancien propriétaire. Attirée par cette douce lumière, Runa aura tôt fait de piquer ces deux lames à un gros marin de Noxis totalement saoul. Ses deux lames, Runa les chérit plus que tout au monde puisque c'est en réalité les deux seules vraies compagnes de la jeune femme.

Autrement Runa porte des habits qui ne coupent pas sa souplesse et qui renforcent ça grâce, une simple tunique sombre qui tombe parfaitement sur son corps aux courbes plus qu’alléchantes, un pantalon et une paire de bottes en cuir souples qui amortissent les bruit de ses pas. En plus, une ceinture où Runa mets ses deux armes.
Possessions.

Autrement Runa porte des habits qui ne coupent pas sa souplesse et qui renforcent ça grâce, une simple tunique sombre qui tombe parfaitement sur son corps aux courbes plus qu’alléchantes, un pantalon et une paire de bottes en cuir souples qui amortissent les bruit de ses pas. En plus, une ceinture où Runa mets ses deux armes.

Un sac de voyage avec plein de poches
Runa doit énormément se déplacer, car on lui demande souvent de ramener une espèce animale rare ou de tuer une personne lointaine, il lui arrive aussi de se déplacer pour aller cherches des ingrédients qui lui sont indispensables pour son métier ce qui explique le nombre saugrenu de poches. Le sac de Runa transporte toute sa vie puisque la jeune femme n'a jamais trouvé d'entrain qu'y lui convient vraiment.

Des vivres
De la viande séchée, des baies de jugnaphier, quelques fruits secs et du fromage. Classique lorsque l'on part pour un voyage, Runa se ravitaille dans les grandes villes qui sont sur sa route.

Une grande bourse
Runa aime les plantes, elle s'en sert pour transmettre des messages, se nourrir et exercer son métier, elle voyage donc souvent pour acquérir de nouvelle forme végétale et il lui faut une bourse où poser ses précieuses récoltes.

Des pansements et autres herbes curatives
Lorsque l'on exerce le métier de Runa, il vaut mieux avoir de quoi se rafistoler et réduire un minimum la douleur.

Son unique bijou
Un anneau qu'elle porte à l'oreille qui est sertit d'une pierre de sphène d'environ trois centimètres et qui coûte particulièrement cher.

Ses trouvailles
Souvent Runa trouve toutes sortes de choses de façon plus ou moins légale qu'elle les range dans son grand sac.

Une petite statuette d'une chouette hulotte
Souvenir que conserve tendrement Runa, fabriquée par son Papita


Runa est en quelque sorte un piège à elle toute seule, d'un père Yorkas et d'une mère Terranne dont elle garde une énorme part d'humanité. Elle a donc la physionomie d'un petit bout de femme de 1m51 qui semble gracile et fragile avec un handicap majeur ; l'albinisme.
Runa a une peau de porcelaine qui semble vouloir se déchirer dès qu'elle fait un faux mouvement, on y voit ses veines bleutées, ses bleus et cicatrises dû à son mode de vie quelque peu agité. Elle est dotée d'une longue chevelure blanche aux maigres reflets argent de par sa nature Yorkas. Malgré son manque de mélanine, elle est dotée d'yeux d'un bleu profond avec seulement quelques touches de bleu pale dû sans doute à son côté albinos. Elle a des oreilles peut-être plus pointue que la moyenne et des ongles plus longs et résistants de par son côté Yorkas.
Malheureusement pour Runa, ce n'est pas ses seules particularités hybrides, la jeune fille a des pupilles d'un rayon beaucoup plus grand que la normale, dû à son côté animal, plus précisément de son côté chouette, ce qui ne passe pas vraiment inaperçue. Dans l'intimité, on peut voir un tatouage dans le creux de ses reins, le symbole des Ladrinis fait directement son intégration certifiée, rares sont ceux qui connaissent cette trace sur le corps de la jeune femme, mais il paraîtrait que ça a bien plus à ceux-ci.

Runa peut grâce à son don se transformer en chouette hulotte, un merveilleux volatil légèrement plus grand que la moyenne avec la même particularité que son côté humain : l'albinisme. Elle arbore donc un plumage d'un blanc neige et d'immenses pupilles rouges.


Lorsque l'on vient de tuer notre centième client, il est vrai que l'on peut se dire que notre moral a aussi été tuée, disparu tel un papillon qu'on aiderait à échapper d'une pièce. On peut même se demander si on en à un jour eut une.
En réalité Runa ne s'est jamais posée la question, pour elle tout n'est qu'une question de survie, au jour le jour. On peut penser d'un tueur que celui-ci n'a pas de sentiments, qu'il n'a aucun cœur et que donc c'est facile pour lui d'ôter la vie. Le père, la mère ou encore l'enfant d'une famille autrefois heureuse. Cette théorie ne peut s'appliquer à Runa puisque, comme elle se dit souvent, elle est maudite. En effet, ce petit bout de tueuse est hyper sensible, une horrible boule de sentiments exacerbés la suit où qu'elle aille, tuant la jeune femme à petit feu.

Runa est hyper sensible, autrement dit, elle est tenaillée entre ses propres sentiments qui sont dix fois plus fort que la normale et les sentiments des autres qu'elle ressent comme une menace extérieure puisqu'ils peuvent influencer ses propres sentiments.
Ainsi, si elle se promène dans une ruelle en étant particulièrement heureuse et qu'elle se retrouve en présence d'un homme énervé alors l'énervement ou tout autres sentiments atteindra Runa et la compressera comme si la jeune femme était dans une pièce exiguë chargée en énergie négative.

En réalité Runa porte la lourde de charge de deux visages: le jour, elle vit parmi les autres, effacée, douce et fragile, un horrible masque qu'elle retire à la nuit tombée, sa nature autant forte que monstrueuse pointe alors le bout de son nez. Cette nature que Runa déteste et que pourtant elle ne peut maîtriser, une nature qu'elle a su contenir pour en faire son métier, une nature qui l'aide malgré tout à ne pas devenir totalement folle.

- Qui est tu Yorkas ?

Qui est-elle ? Runa elle-même ne le sais pas, parfois elle se sent enfant perdu et la minute suivante guerrière imbattable et meurtrière.
La nature première de Runa est sens doute la douceur d'une paysanne et la joie toute naturelle de la vie, peut-être que si Runa n'avait pas vécu autant d'expériences désastreuses durant sa vie elle serait devenue la femme de ses rêves d'enfant, mais le passé étant ce qu'il est Runa est une meurtrière qui fait resurgir en elle toute la rage et l'amertume présente dans une enfant d'à peine cinq ans, lorsque Runa combat, Runa danse. Oui, mais contre qui ? Son combattant ou ses démons ?

Première face ( bouquet de fleurs  d'anthurium blanc, d'asphodèle , de quelques branches fleuries d'aubépine , de belle de Nuit  et de quelques coquelicots  : apaisement, ardeur timide ou inconstance, fuite, espoir prudent, regret du passé, timidité) :
Runa est d'une nature gentille, douce, attentionnée et délicate. Elle est attentive en société, facilement débordée par toutes les émotions qui l'entourent, souvent apeurée lorsqu'elle fait du mal à quelqu'un et ressent ses sentiments multipliés par 10. Généralement, la jeune femme est adorable dans son attitude à vouloir disparaître.

Seconde face ( Un bouquet de quelques fleurs d'aristoloche, de buglosse, de chardon, de cytise,  d'hélénie et de beaucoups d'hélianthes : apparences trompeuses, larmes, cœur brisé, abandon, vengeance, mensonge, fausseté, tyrannie) :
Lorsque son ombre prend possession de Runa la jeune femme est perverse, hargneuse et colérique, cruelle et égoïste. Elle cache bien son jeu en faisant ressentir son dégoût d'elle-même qu'elle projette sur les autres. Sa seconde face est comme une ombre qui tourne en elle, qui n'attend qu'un geste pour sortir.  



- Mais enfin qui est tu Yorkas ?

Un mélange de plumes et de chairs ensanglantées voilà qui j’étais, une petite boule de nerfs entrains d'exploser. On m'avait abandonnée et maintenant j’étais toute seule, je ne le savais pas encore, là dans mon coin, au pied d'un grand  Ramar que je le serais toujours. Une jeune Yorkas orpheline, d'un père mort d'une chasse anti-Yorkas et d'une mère morte après avoir donné vie à cette étrange boule qui malgré son jeune âge avait déjà juré d'un jour venger son père. Pauvre homme chassé pour sa fourrure, en effet le père de Runa était un Yorkas renard albinos, gène qu'il a malgré lui transmit à sa chère fille. Il était parti loin d'Elusia et avait rencontré Lune, la mère de Runa, une jeune Terrane qui était tombée amoureuse du jeune homme au caractère si libre et vivant. Aussi douce que lui était joyeux le couple avait vécu une idylle jusqu’à ce que la jeune femme tombe enceinte et décède sous le poids de la vie de Runa, une vie contre une autre. Le père de Runa n'avait plus été le même après cela, il veillait pourtant amoureusement sur Runa, la protégeant contre vent et marée, jouant les héros. Mais comme tout héros la mort l'a emporté loin de l'enfant. Une simple chasse, un simple racisme et une famille détruite.

-Apa ! Elle le regardait terrifiée tandis qu'une fleur rougeâtre s’étalait sur la poitrine de l'homme.
-Reste là Nana tout va bien.. Reste cachée juste là..
"Puis il était parti.
Ce n’était qu’après la mort du dernier rire cruel qui se répercutait entre les cimes des arbres que la jeune chouette était sorti de son trou et que Runa était tombée sur les restes de son père."

Trouvée par une paysanne au cœur de la vallée de Hillem, la fillette s'était transformée instinctivement en chouette lorsque les braconniers étaient arrivés. Choquée, elle était restée presque deux semaines sous sa forme animale. Les paysans ont étaient éberlués de retrouver leur chouette qu'ils avaient soignée, métamorphosée en une jeune fillette.
Ils ont pourtant pris soin d'elle en lui enseignant toutes les bonnes choses à savoir. Mamita et Papita voilà comment elle les appelait, Mamita était bonne est douce, une passionnée du langage des fleurs.

Je n'étais pas plus haute que trois pommes que déjà, j'oubliais les précautions et j'arrachais une pleine poignée de marguerites avant de courir vers ma Mamita le sourire aux lèvres malgré ma respiration haletante qui secouait mon petit corps d'enfant, "Ce sont des marguerites mon enfant, signe de pureté et d'innocence nonobstant mon interdiction de toucher aux plantes".

Mamita vivait de ses poèmes, à chaque marché, elle vendait des fleurs, elle était devenue la plus recherchée lorsqu'un jeune homme voulait énoncer sa flamme ou encore annoncer une rupture. Papita lui vivait du bois qu'il sculptait aux bonnes grâces de son imagination. Encore aujourd'hui, il arrive à Runa de repenser à ses année douces de son enfance, mais comme énoncé plus tôt Runa est seule, c'est l'une de ses malédiction ainsi lors d'un hiver particulièrement rude qui l'avait poussé à partir chercher des provisions dans la cité la plus proche l'incident avait eu lieu. Ce chemin Runa le connaissait par cœur, mainte fois emprunté par elle et son grand-père, qu'elle suppliait chaque fois pour partir avec lui, tant partir à l'aventure lui plaisait.
Elle se souvient encore de son rêve d'enfant, ses rêves innocents.

- Je veux faire comme toi Mamita, je serais vendeuse de poèmes plus tard, tu verras !

Ow douce chimère d'enfant, mais souviens toi de ton retour à la maison ce jour là, de ta solitude et de ton cri. Ce n'en était presque plus un, juste un hurlement de douleur et de rage, de la douleur d'une enfant une nouvelle fois abandonné trop tôt.
Un nouveau carnage. Lorsque la jeune femme alors, âgée de seize ans, était rentrée dans leur petit cottage, la porte étais ouverte et les meubles renversés, même le fauteuil sacré dans lequel se mettait Papita pour lui raconter des histoires était sans dessus dessous et, au milieu de ce foutoir gisaient ses parents adoptifs tout deux noyés dans une mare de sang le ventre entrouvert de la gorge jusqu'à l'entrejambe avec en supplément un doux mot contenant simplement la race de Runa. Pas de douceur, pas de rapidité, juste un carnage qui la séparait une nouvelle fois de l'amour d'une famille.
Runa ne se souvient plus trop de la suite des événements pourtant quelques jours plus tard elle était au cœur d'une forêt, un lieu qui la rassurait plus que tout, elle avais hurlé jusqu’à plus voix ça elle s'en souvient puis elle était devenu muette. Seule, elle était restée des mois entiers dans cette forêt se servant de son apprentissage pour se nourrir de plantes juste assez pour survivre, des mois entiers sans parler à quiconque. A la fin elle ne se souvenait presque plus du son de sa propre voix, seules restaient les images du petit cottage détruit par la fourberie des hommes et leurs incapacités à accepter la différence.
Toute l'innocence qui envahissait les lieux, tous ces rires et ce sentiment de plénitude, tout détruit.
La jeune fille était choquée, elle s'était sentie trahie par les douces fleurs du jardin et la maison qui n'indiquaient en rien qu'un carnage avait eu lieu, comme si tout allait bien. Mais non, tout n'allait pas bien, jamais plus rien n'irait, désormais Runa ne pouvait plus vivre dans l'innocence.
On l'avait sortie de sa grotte et elle devait affronter le soleil, la vérité sur le monde et la réalité de sa noirceur.
Évidemment, Runa savait que les Yorkas n'étaient pas appréciés et que chaque fois que Papita allait en ville seul, il se faisait injurier par quelques bouffons incapables de différencier leurs attributs de leurs cervelles, mais jamais on ne s'en était pris au vieil homme.

Chaque jour Runa marchait souvent jusqu’à ce qu'elle ne sente plus ses jambes ou qu'elle trouve un bon endroit où passer la nuit, mainte fois elle à eu des soucis vis-à-vis de créatures particulièrement téméraires, mais Runa n'avait aucun problème à les chasser. Alors armée d'un poignard, cadeau de son grand-père, la jeune femme a appris à se servir d'une armes, petit à petit elle allait jusqu'à chasser d'elle même les animaux autant pour s’entraîner que pour s'endurcir et oublier un tant sois peu sa douleur. Elle s'orientait droit vers l'Ouest mettant autant de distance que possible avec son ancienne maison, lorsque enfin elle est arrivée aux abords du fleuve Oléra elle savait ce qu'elle ferait de sa vie.


Sortir de sa solitude comme ça n'avait d'abord pas était facile, sur le chemin dehors, Runa était livrée à elle-même et passer autant de temps dans la foret lui avait fait oublier tout sentiment, sentiments qui sont revenu d'un coup lorsqu'elle est rentrée dans l'enceinte de la ville, l'a noyant et l'a faisant presque suffoquer. Mais arrivée à la belle citée d'Hespéria, Runa brigande pour survivre, elle vole et elle disparaît. Et sans vraiment le savoir elle s’entraîne pour son futur métier, bien sûr elle se fait au début prendre la main dans le sac, mais adroite avec ses mouvements, elle réussit toujours à partir avant que la garde n’accoure. Sa tête est pourtant vite mise à prix, ce qui la force a être d'autant plus vigilante et a trouver des solutions pour se créer plusieurs identités, tantôt paysanne puis l'instant d’après, grande bourgeoise. Lorsque se cacher devient compliqué, il lui suffit de faire appel à sa part animale pour disparaître du regard des autres. Le manège continue pour Runa pendant quelques temps avant que la jeune femme ne se fasse soudain prendre par un sous-officier du corps d'armée Lupin, un jeune homme qui aura eu la mal chance de croiser la route de Runa.

-Hey vous là !

-Merde..Calme toi et respire.. Souviens-toi, tu sais faire, fais confiance en ton corps..
"Prise la mains dans la sac la jeune femme se retourne brusquement vers l'homme maigrelet qui ne devais pas avoir un ou deux ans de plus qu'elle et qui visiblement venait tout juste d’intégrer l'armée, le malheureux n'avait même pas pris le temps d’alarmer son corps d'armée, l'idiot c'est tout simplement précipité vers Runa pensant sans doute qu'elle ne réagirait pas, hélas pour lui la jeune fille entraînée par son séjour dans la forêt a été plus rapide en lui décochant un bon cou de genoux dans les parties et un coude dans le nez avant de disparaître avec ce qui semblait être une pièce unique d'un bijoutier hors de prix"

Depuis cet épisode Runa porte fièrement un anneau d'oreille sertit d'un pierre de sphène d'environs trois centimètres, taillé en forme de cristaux. Malgré tout, Runa a appris à se servir de son pouvoir Souffle d'Ambroise pour faire ressentir un sentiment qui pèse sur les personnes touchées, en leur faisant croire qu'ils ont rêvé juste le temps suffisant pour Runa de sortir de leurs chants de visions et de disparaître à nouveau dans les ténèbres. La jeune femme use aussi d'un autre de ses pouvoirs ; Phase, qui lui permet de facilement sortir d'une ruelle en étant totalement invisible, de passer à coté d'un stand et de chiper quelques objets avant de retourner dans la ruelle pour réapparaître et observer ses trouvailles. Lorsqu'elle fait cela les objets qu'elle prend sont visibles mais bon qui se soucierait d'une minuscule chaîne qui s’élève dans les airs et qui malgré sa petite taille vaut gros ? Personne.
Malgré sa vie pleine d'aventure, Runa est seule, sa solitude lui pèse, tel une vieille amie elle l'entoure et parfois la jeune femme s'abandonne dans la noirceur de la nuit à repenser à son passé et à imaginer son futur. Pourtant, elle ne se laisse pas aller, elle continue à récolter toutes sortes de choses précieuses qu'elle cache dans un grand sac qu'elle a chipé auprès d'un voyageur dans un bar lors d'un concert organisé par la basse branche des habitants. Le pauvre bougre avait une cape noire et usée, parfaite pour que Runa puisse enfin avoir des déplacements plus grands et faciles. Avec le temps, elle repère les endroits moins fréquentables à la nuit tombée, endroits que Runa fréquentera en usant de son dernier pouvoir: la magie du Sang. Puisque dans certains de ses bars douteux se produisent à la nuit tombée des combats inter-espèce rémunérés pour les combattants, évidemment Runa a besoin d'argent et avec le temps elle parvient à se forger une petite réputation dans les combats puisque malgré sa taille, lorsque Runa combat, Runa danse. D'un jeu de jambes redoutable et d'une maîtrise parfaite de ses deux lames hakifolium, elle n'a pas peur de faire face à des kilos de muscles souvent lents et maladroits. Et c'est ainsi qu'elle développe sa magie du Sang, se blesser n’effraie pas Runa puisque de toute façon la seule règle lors de ces tournois et de ne pas tuer son adversaire.

Runa avait malgré tout, une curieuse habitude. Après chaque combat elle offrait une fleur à son adversaire. Elle n'avait pas perdu l'amour de sa grand-mère pour le langage des fleurs et ainsi elle répétait la tradition en délivrant un mot pour chaque combattant.
Mais Runa est devenu tueuse par la suite, qui dit tueuse, dit premier mort. La jeune femme se souviens de cette nuit là, elle sortait tout juste d'un combat particulièrement intéressant contre un jeune Yorkas léopard qui lui avait fait une bonne entaille au niveau de la taille, lui laissant à vie la marque de ses griffes, la jeune femme aura tout le même réussi à vaincre son adversaire en entourant sa gueule de sa cape et en imposant tout son poids sur le flan de la bête, une lame contre sa gorge pour la forcer à reprendre sa forme humaine et ainsi déclarer sa retraite, elle avait d’ailleurs offert une fleur d'angélique qui signifiais que l'homme avait inspiré la jeune femme.

"Je me souviens, je sortais du bar après avoir soigné mes plaies et il m’était tombé dessus, ce gros lard n'avait pas supporté la défaite contre une petite femme, je lui avais offert un tournesol dû à l'orgueil du combattant qui m'avait presque craché dessus à la fin du combat. Mon dernier combat remontais au jour devant et j'avais dû affronter un Terrans particulièrement dédaigneux, mais était-ce ma faute si l'homme s'était présenté totalement ivre ? Oui possible, mais il n'y avait rien qui interdisait de soûler un adversaire après tout. Et maintenant il était là, devant moi et en groupe qui plus est, j'ai tout de suite remarqué pourtant que le groupe de soutien servait plus à impressionner. Les personnes restaient en arrière du sylphide et j'aurais parié qu'ils ne voulaient pas de problèmes, décidément cet homme me rebutait au plus haut point et mince mon ombre voulait surgir pour lui régler son compte. Ainsi, lorsque le bougre m'a attrapé le groupe ne l'aida pas, et j'ai aisément pu mettre fin à ce cirque d'un coup de lame bien placé.
Je venais de tuer quelqu'un, mais cela ne m'affectait pas, je ne visais que la survie et je n'avais fait que me défendre en libérant mon ombre par la même occasion"

C'est lors d'un de ces soirs de combats que Runa fit la connaissance d'une personne qui changera à jamais le sens de la vie de la jeune femme.

-Bonsoir petite tueuse je peux m’asseoir ? Bien. Je ne me présenterais pas, mais sache juste petite tueuse que tu m'as surpris.

"Elle avait beau chercher, où qu'elle regarde l'homme n’était qu'ombres autant physiquement que sentimentalement, elle se souvenait qu'elle avait apprécié cela, elle l'avais donc acceptée à sa table; curieuse et légèrement impressionnée."

-Vraiment ? Je suis flattée, que me vaut le plaisir étranger ?

-Bienvenu.


Runa se souvenait de ses douces larmes qui caressaient ses tendres joues sous les paroles de l’étranger, il lui avait parlé d'un endroit, d'une famille qui ne la jugerait pas et qui l'aiderait à s’élever dans un métier. Elle n'avait pas pleuré par espoir d'une famille non, simplement l'idée d'avoir un futur lui plaisait. Elle ne s'était que rarement autorisée à penser à cela en réalité, car pour elle, toute sa vie était basée au jour le jour.
L'ombre lui parla d'une caste bien particulière d'assassins et de voleurs, des gens comme elles, tous reliés par une guilde. Que cela se passait à Tyrhénium et que si elle le voulait, elle avait les capacités à passer l’épreuve d’intégration. Il avait même dévoilé que l'impressionner était compliqué et que Runa devait continuer ainsi, a jouer avec son apparence de jeune fille sans défenses.

Runa avait senti que l'homme était désarçonné par ses larmes, mais elle s'en foutait sachant qu'il connaissait sa vraie nature, dangereuse et vicieuse, ainsi elle se permit de pleurer devant cet étranger. Après que la jeune femme ai offert une scrofulaire qui signifiait directement "Je trouverais grâce à vos yeux" l'ombre partie ou plutôt, disparue tout simplement.

C’était décidé, Runa savait ce qu'elle ferait de sa vie, Runa avait maintenant un but et Runa comptait bien s’offrir cette vie. Ainsi la jeune femme partie le lendemain vers la grande capital de l’économie à dos d'un cheval qu'elle avait volé la nuit précédente, elle avait treize jour de chevauché à faire, treize jours pour changer d'avis si l'envie lui en prenait, après tout elle suivait les parole d'un inconnu chose que Runa ne ferait jamais en temps normal. Elle avait secrètement aimé l'homme et peut-être qu'au fond elle espérait que lui aussi avait apprécié la combattante.
Le soir, elle s’arrêtait et partait à la chasse d’animaux qu'elle dégustait ensuite tranquillement en essayant d'oublier les douleurs au niveau de ses jambes et de son fessiers puis une fois son festin fini elle se permettait une à deux heures d'entraînement pour améliorer son agilité et sa grâce puis ensuite ses déplacements et son maniement d'arme, ce n’était qu'une fois totalement en sueur et courbaturé de partout que Runa se permettait un peu de repos avant de poursuivre sa route.
Elle avait oublié ce que c'était que de ne plus se sentir agressée par tous les sentiments alentour et elle se sentait baignée dans une douce torpeur jour après jour.
En réalité, la jeune femme se doutait de quelque chose, chaque jour elle s’épuisait davantage, elle perdait l’appétit et surtout elle somnolait de plus en plus, à tel point parfois qu'elle devait s’arrêter en plein journée au risque de tomber de son cheval endormi. Elle ne comprenait pas ce qui se passait, l'enfant qu'elle était resté était apeuré de la disparitions de ses capacités et Runa avait recours à certaines méthodes pour continuer malgré tout son chemin. Elle s'était entaillée la cuisse à l'aide d'une de ses lames et chaque fois qu'elle se sentait sombrer, elle appuyait sur la plaie. Elle se forçait à manger malgré les vomissements qui avaient fais leurs apparitions après sept jours de route.

Un jour, deux jours, trois jour...Treize jours

"Runa vivait, elle le savais qu'elle vivait, elle le sentais, tout comme elle sentais les liens qui l’empêchaient de bouger son corps convenablement, elle n'arrivait pas encore à ouvrir ses yeux mais elle pouvait sentir sous ses doigts la rugosité des cordes autour de ses poignets et au loin elle entendait un écoulement d'eau, elle percevait dans l'air un relent d’urine et de peur ainsi que plus proche, celui d'un parfum entêtant qui lui emplissait à l'instant ses poumons et qui lui donnait une atroce migraine puis soudain elle entendit, une respiration proche d'elle, lente et calme. Runa se força à ouvrir les yeux et a ne pas vaciller sous la lumière vive face à elle. Une horrible personne lui faisait face et empiétait pleinement sur son espace personnel, un homme visiblement grassouillet, couvert de toutes sortes de richesses et qui déjà dégoûtait profondément la jeune femme."
Elle se souvenait encore de cette horrible odeur qui émanait de lui lorsqu'il avait commencé à parler, elle avait eu envie de vomir autant par l’étrange maladie que par le manque d’aliment en elle, il avait osé lui dire qu'elle lui appartenait désormais et qu'elle ferait qu'il lui dirait. Runa aurait ri si elle n’avait pas été aussi mal en point, puis elle avait entendu, l'homme l'avait acheté à un prix trop élevé pour qu'elle résiste ; qu'on lui avait vendu une femme obéissante et vierge pour la modique somme de six cents dias. La jeune fille avait failli rugir, mais un bayons l'en avait empêché.
On avait estimé ça vie à six cent dias, l'horreur avais parcouru la jeune femme à cette idée. Elle avait été prisonnière, esclave d'un monstre et visiblement en très mauvais état physiquement sur l'instant. Elle s’était sentie foutue.

On l'avait forcé à revêtir une robe de courtisane et on l'avait placé dans la cuisine en lui donnant par la suite toutes sortes de consignes, mais après quatre heures à rester debout la jeune femme s’était affaissée pour enfin sombrer. On lui avait amené un herboriste qui avait remis en forme Runa en lui donnant un contrepoison efficace et hélas vraiment cher, l'homme qui se pensait maître de la jeune femme à ce moment là avait été furieux. Il avait hurlé au vol sans trop faire attention à Runa qui avait pris un immense couteau et qui s’apprêtait à trancher la gorge de son geôlier.
C’était le deuxième mort de Runa, deuxième d'une longue lignée elle le sait à présent. Hélas, il avait manqué à Runa ses affaires et elle s’était refusé à partir sans, elle c’était donc infiltrée dans l’habitation, fouillant chaque pièces et recoins. Parfois des domestiques effrayés par la rage fixée dans le regard de Runa s'enfuyaient, elle avait trouvée ses affaires dans une immense malle et bien vite, c'était changée pour disparaître loin de cette bourgeoisie perverse et c’était ainsi qu'elle avait pu constater.
Elle était à Tyrhénium.
Et on l'avait empoisonnée.

Elle s’était directement dirigé vers une auberge indiquée par l'ombre lors de leur rencontre, elle avait prononcé les bons mots au maître tavernier et celui-ci l'avais amené tout droit dans la gueule des loups.
Lorsqu'elle était arrivée au bazar condamné elle avait hurlée de toutes ses forces, elle se rappelle de toutes les têtes qui c’étaient tournée vers elle.

-Ombre ! Ombre montre toi petit rat !

Et il s’était montré avec un sourire apparent malgré ça noirceur, il avait osé sourire après avoir empoisonné Runa, sur le coup ça l'avait révolté et elle lui avait balancé une droite bien placée de quelque centimètres mais n'avait rien touché, l'ombre avait bougée si vite que la jeune femme n'avait pu l'atteindre et emportée par sa propre force elle s’était retrouvé au sol. On lui avait alors tendu la main et plus tard, on lui avait appris qu'elle avait passé la première étape pour être accueilli parmi les Ladrinis, qu'elle avait semblé si forte pour l'ombre qu'il avait voulu pimenté le tout en lui mettant cette contrainte. Runa se souvient de la joie que lui avais procuré cette information.
Le lendemain, on l’informa de ça dernière mission ; elle allait devoir traquer, découper pour ensuite ramener une dent de Nexus, monstrueuse arachnide qui malgré tout hiberne en hiver.
Où trouver cette dernière pièce du puzzle ? Sa dernière barrière contre son futur, Runa était déterminée et dès qu'elle reçu sa mission elle se mit en quête du savoir. Ce n'est qu'après huit jours de recherches qu'enfin elle dégota un vieux marin qui savait où logeait une créature comme celle que la jeune femme devait dépouiller, le vieillard lui compta alors une histoire.

"Tout commence par un jeu d'enfants, un simple jeu dans un jardin puis des enfants terrifiés par une grosse créature à six yeux et quatre pattes velues. Cours, cours petit jeunot ou la créature te mangera, et même ta couronne ne te protégera pas"

Les jardins royaux, là était sa mission, ainsi Runa parvint à s'y introduire s'octroyant la nuit comme alliée, là dans les bois elle se faufila et trouva la monstrueuse araignée endormie presque morte sous le dur froid de l'hiver. La pauvre bête semblait presque inoffensive si on faisait abstraction de son immense taille et de ses longues pattes qui donneraient des frissons à n'importe qui.
Tuer et découper la créature s’avéra facile et Runa tacha de récolter toutes les pièces du Nexus qui lui semblaient importantes puiqu'elle ne comptait pas se retrouver de sitôt une nouvelle fois face à une bête comme celle-la.
En réalité lorsqu'elle avait trouvée la planque de l'araignée elle avais grandement hésite à rentrer dans son terrier, il faut l'avouer Runa n’était pas la plus vaillante face  à une bête à six pattes, elle avait était chanceuse de se trouver lors d'un hiver froid qui avait presque statufiée la créature autrement elle aurait faire face à celle ci et n'aurais pas particulièrement apprécié ces instants.
En sortant de la forêt, il faisait presque jour, Runa avait passé sa nuit entière à la recherche d'une dent, dent qu'elle avait bravement apporté à l'ombre la nuit d’après.
Elle faisait à présent parti des Ladrinis et elle arborait fièrement un tatouage aux creux des reins le symbole des Ladrinis qu'elle c'était de suite fais tatouer au bazar condamné.
Runa survie, maintenant libre et pourtant, encore et toujours torturée par ses démons qui on fait d'une petite fille passionnée des plantes, une tueuse.
Mais Runa survie encore et toujours, peut être un jour trouvera-t-elle sa vraie voie qui la libérera de tout cela ?
Enfin, pour le moment, elle se fait payer pour commettre vole, meurtre, chasse et bien d'autres, du moment qu'une somme est en jeu Runa peut tout faire.