Eirwyn

News & Infos

C'est ici que vous trouverez les dernières infos du moment, les utiles et moins utiles.

Temps actuel

Effectifs

• Eryllis: 3
• Ladrinis: 9
• Eclaris: 5
• Prêtresses: 5
• Cavaliers de S.: 5
• Nérozias: 6
• Gélovigiens: 3
• Ascans: 0
• Marins de N.: 4
• Civils: 15

Lien recherché

- Walter cherche de Preux chevaliers.
_ Raël veut des clients.
_ Deirdre a besoin d'employé!

Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

Code par MV/Shoki - Never Utopia



 
AccueilAccueil  FAQFAQ  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  



Partagez
 

 Eirwyn

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Eirwyn    Eirwyn  Icon_minitimeDim 19 Avr - 1:23



Eirwyn
« ... »




IDENTITÉ : Eirwyn

AGE : 202 ans
SEXE : Féminin

PEUPLE : Sindarin
CASTE : Civils
METIER : Herboriste





DON : Les 4 Sens développés
SPÉCIALISTÉS : Herboriste et Soigneuse
POUVOIRS :

  • Les Visions d'Urd : ★★★✩✩✩
    De mes yeux, je peux voir. Vous voir. Toi, l'enfant. Toi, l'adolescent. Et enfin, Toi, l'adulte. Rien n'échappe à mon profond regard. Cette légère égratignure dont tu as versé tes premières larmes. Même cette lame qui te pénétra pendant ce jour de pluie. Je la ressens en moi comme tu l'as ressentie, autre fois... De tes sombres secrets que tu tentes d'oublier jusqu'à la petite dont tu t'amourachas. Mais aussi de votre amour qui fana. Pleures, joies, douleurs... Bien des choses, nous ressentons. Bien des choses, nous vivons. Des choses si intime et propre à chacun d'entre nous, que je ressens avec précision quand je perçois. Perçois ce qui a fait de toi ce que tu es dans le présent qui m'est interdit de voir.

  • Les Grâces de Kesha : ★★★✩✩✩
    Un don bien trop amer, Grande Déesse Kesha. Ne pouvant pas lever la malédiction de mes yeux provenant du dieu informe et querelleur. Des grâces détenues pour être à l'image de votre générosité et non de votre beauté. Les blessés peuvent que vous remercier de ces grâces, mais leurs longs hurlements se font qu'entendre. Par mes pâles et froides mains, à l'image du fleuve des morts. Ils ne connaîtront que le supplice de la douleur. Si tordante, si pénétrante. Ils en trembleront alors que la zone brûlera. Jamais, il pourront connaitre une souffrance si grande. Se sentant aux bords de la mort. Ils ne seront qu'injurieux avant de pâlir quand ils poseront leurs regards d'ors humides sur les blessures disparues. Quant à la maladie, le supplice sera que répétitif avant de la voir disparaître.... Seriez-vous assez courageux, inconnu ?

  • La Prière de Bor : ★★★✩✩✩
    Ô douce flamme sacrée, celle qui me châtia un bien grand nombre de fois.
    Bor, donnez-moi votre bénédiction de créer et contrôler votre feu de joie.
    Bor, laissez-moi devenir votre Borale* pour le conserver à jamais.
    Protectrice de vos flammes, vous me tiendrez bien loin des limbes ténébreuses...
    Inconnu, sentez-vous les lieurs épris par ces flammes éternelles ?




Pour tout vous avouez et comme vous devez vous en douter, je ne manie aucune arme à cause de ma déficience. Mais, je ne suis point sans défense, comme vous pouvez l'imaginer.

Mes dents peuvent vous arracher un morceau de chair. Mes ongles, acérés tel les griffes du lion, peuvent vous défigurer.
Une défense naturelle et animalière. Un tout renforcé par Minas, ours kodiak...

Mais, si je dois continuer dans ma lancée d'honnêteté. Je possède une dague. Une dague décorée par des dessins sindarins et trempé dans un violent poison. Je ne m'en suis jamais servie, mais qui sait, un jour peut-être.
Quant à mon armure... Une simple cotte en maille légère sur le haut de mon corps.



Tout débute par des simples sacs de voyages : Des choses que je tiens à garder par leurs anciennetés et origines, fabriqué par Ishtar, bien avant ma naissance. Jamais ils me quittent et cela me permet de ranger bien des objets. Entre les boutures des plantes que je stocke dans une boite, les graines dans une autre. Les pierres sphènes trouvaient par « hasard » renfermait dans une petite boite scellée.

Puis on vient à cette bourse. Une bourse rude, pas agréable au toucher, mais contenant ce que mon mari me laissa après sa mort. Des pierres précieuses de milles et une couleur.

Après, on voit cette couronne trônant sur mon visage. Un masque d'un sombre argent qui remplit de multiple fonction. Catalyser pour mes deux dons, mais aussi inhibiteur d'un autre.

Et finalement, il y a cette dague sur le côté de ma hanche. Une belle dague. Une dague qui naitra suite à l'épée de mon époux qui fondra sous le feu de la forge. Précieuse arme regroupant bien des souvenirs et bien des âmes.





D’un corps élancé, fin et athlétique aux formes légères. D’une chair d’ivoire faisant ressortir son masque d’argent finement décoré. D’une claire chevelure ne dissimulant qu’à peine ses oreilles pointues. Un tout trahissant aisément ses origines sindarines.  

Un petit bout de femme mesurant à peine les un mètre soixante, précédée d’un doux parfum aux senteurs d’ambres. Son visage élégant par la finesse de ses traits est doté d’un discret nez droit, d’une bouche ornée par un rosé naturel. Ainsi que de cette longue et épaisse chevelure regroupée par cette tresse en épis de blés, quelque peu négligée par les mèches s’y étant échappées. Des mèches encadrant son minois secret par ses yeux dissimulés sous le masque d’un sombre argent, où est incrusté une majestueuse sélénite. Des yeux en amandes sans pupille, ni iris, seulement une sclérotique bleutée.
Telle une chimère d’antan, peu peuvent se vanter de les avoir aperçus. Synonyme de douleur, de vérité. Aveuglés par sa déficience, elle a vu bien des choses. Secrets et désirs refoulés par votre passé inavoué. Insondables et magnétiques, vous vous laissez trompés.

Une douce apparence, héritage de sa tendre mère qui troubla bien des vivants par leurs frappantes ressemblances, tant que ses yeux restent masqués. Des yeux masqués lui accordant cette mystique aura troublante par la sagesse abyssale de son visage.
Seule sa voix réussirait à vous faire douter de la sérénité de son faciès. Un timbre doux, mélodieux et féminin lui conférant un charme bien envoûtant.

Mais elle ne serait que trop parfaite si des stigmates ne virent pas entacher cette beauté endiablée. Des cicatrices parcourant son dos, courant sur ventre, pour terminer leurs chutent entre ses cuisses. Brûlures, lacérations. Étranges inscriptions du passé. Des amers secrets qu’elle n’hésite pas à couvrir sous les tissus, faisant d’elle une femme bien complexée par son corps. Un corps fin aux formes légères, une fine taille, mais qu’au touchés de cette vulgaire chair demeure une fine musculature. Des détails imperceptibles par l’épaisse cape tombant à ses pieds.
Tandis que sa posture et ses gestes aux mouvements emplis de grâce, de fluidité, pourraient trahir une certaine éducation. Une impression renforcée par son ossature gracile, preuve incontestable de son ancienne condition. Souligné par son port de tête altier, tournée vers un futur empreint par de saisissante surprise.





Autre fois, j’étais une enfant comme tout autre où la joie se lisait à mon sourire et mes quelques dents. Où la malice était lisible à mes iris. Où l’innocence des premiers âges s’entendaient aux doux rire enfantin. Des choses propres à l’enfance qui s’étiola par les affres du temps en laissant place à l’âge de raison et son goût amer.

Rien n’est immortel. Tout est si fragile… Terran, Yorkas, Sindarin, Lhurgoyfs… Je ne le suis pas. On peut me tuer. Une vérité absolue et viscérale qui m’apparut le jour où j’assistai impuissante à l’éradication des miens, à la mort de Mère. Son souvenir me hante. Je la revoie à cette nuit glaciale me donner à cet homme, se sacrifiant pour ma survie… Tandis que ses dernières paroles se font écho en moi.

« Oublie ton nom, d’où tu viens…. Fuis et survis. »

Élevée dans un milieu avantageux, on a fait de moi une personne égoïste et orgueilleuse en ignorant le monde m’entourant du fait de ma condition et mon éducation. Mais cette nuit changea considérablement la donne.
Mon nombrilisme, narcissisme et ma combativité se sont étiolés au fil des ans passés depuis cette tragédie. Je devins une femme forte emplis par la sagesse qui m’aida dans la maîtrise de mes émois. Beaucoup plus méfiante que mes prédécesseurs. Une méfiance qui s’érigeait en rempart, l’indifférence comme armure, créer pour me protéger. Renforcée par l'expérience des siècles.

Mais même avec cette brutale évolution, certaines séquelles liées au passé restèrent inchangées.
L’isolation. Un concept subis d’abord par le choix familial de s’éloigner de notre cité Mère, Canopée, qui nous coûtât les méprisant regard de notre peuple et le rejet. Mais aussi par mon ancienne condition vaniteuse. Je viens à l’apprécier. Transformant la solitude comme une zone de confort, je m’y plais à m’y enfermer pendant des semaines allant aux mois.
De même que ma rancune tenace et amère, un trait de caractère ne me faisant jamais oublier les animosités me frappant, bien que pardonnées. Une mémoire des actes qui me servit aussi pour me souvenir de la bienveillance qu’on m’offrit, générant cette timide loyauté que je m’efforce de garder malgré mon ascension.

Mais jamais je n'eus l'espoir d'autant me développer. Bien plus que je me le suis imaginé. Calme, à la fois réfléchie. Insensible et observatrice, je sais également me montrer douce et prévenante. Entêtée et raffinée. Discrète et prudente. Néanmoins, je demeure toujours aussi courtoise et honnête.

Cela dit, certains traits prédominent comme ma vivacité d'esprit et ma malice. Des traits qui se sont vu disparaître depuis des années, mais qui tende à présent à revenir.
Cette malice, héritage de mon enfance, qui se pavane tel un survivant d'autres temps. Ce qui s'observe par cette légère discorde naissant dans mon environnement. Un péché mignon, bien qu'agaçant. Rien de bien méchant, même si on me perçoit telle une manipulatrice et calculatrice.

Mais je demeurerai à jamais faible, même avec ma tardive évolution, par les peurs m’habitantes.
L’astraphobie, première que j’eus et connus. Elle ne me quitta jamais telle la malédiction indomptable d’une vile sorcière d’autre fois.
La misophonie, seconde que je connus par les traumatisantes expériences que m'annonçait cette porte grinçante...





PRÉNOM : Minas
RACE : Ours
SEXE : Masculin
POUVOIR : Télépathie
DESCRIPTION :
Un ours kodiak aussi simple que le monde peut concevoir. Assez grand pour sa race, d’un naturel robuste, fort et rapide. C’est pour cela qu’Eirwyn l’utilise comme porteur de multiple sac lors des expéditions ou s'en servir comme monture.
Possédant un catalyseur blanc ornant son collier pour son don de télékinésie. Un don renforçant le mysticisme entourant sa Maîtresse. Il est la vue qu’elle ne possède plus.






Cruel est le temps faisant tomber dans l’oubli bien des noms, bien des morts et bien des empires. Alors que le persistant chant des Mânes*, emportait par le vent frais, se fait entendre qu’aux attentives oreilles. Certaines acclament le pardon, d’autres réclament les remerciements et pour les plus amères d’entre elles, la vengeance. Mais beaucoup se joignent à prier pour ne pas être engloutit dans les affres de l’oubli.

Mon nom oublié porte l’erreur de mes pairs tombaient en disgrâce. Autre fois fortunée, j’échouée dans les terres désolées de la pauvreté.

Il y a bien longtemps, nous sommes parties de Canopée. Cité mère des Sindarins, par notre individualisme, narcissisme et égoïsme. Une chose rarement faite et rarement pardonnée par notre peuple, abandonnant par la même occasion notre religion. Je me souviens avoir contemplé le flot cruel de leurs regards dédaigneux pendant que nous nous éloignâmes de notre ancienne cité. Partant vers une autre terre scellant le cruel destin…
Ce n’est que des années plus tard, en un triste soir que les villageois voulurent nos têtes, notre sang et notre mort. Ils eurent mon père et mes frères, mes oncles et mes tantes, qui combattirent aux armes défavorables. Tandis que Mère se déroba aux abords de ce village, m’emportant avec elle. Mais un rapide choix dû se faire quand ils virent nous enfuir, alors qu’au lointain se trouvait un homme et sa monture. C’est ainsi que nos chemins se séparèrent pour l’éternité quand elle donna sa vie pour sauver la mienne. Un souvenir qui me sera impossible à oublier et dont les derniers mots se font écho en moi.
Emportée par cet homme inconnu, je n’ai pas pu détourner les yeux. Impuissante à cette morbide scène. Ils la tuèrent sans pitié, alors que mes pleures et cris retentirent avec ses derniers soupires.

Cette carnassière soirée était qu’à l’origine un simple bal. Un bal prenant une tournure irrémédiable et dont l’homme inconnu était un invité. Ami de Mère, il en était épris. Par cet amour, il l’aida, mais le temps leurs manqué. Il ne put sauver que sa seule et unique descendante restante après cette triste nuit.
Des jours et des nuits que nous fuîmes. Sans réel repos, nous rejoignîmes avec quelques difficultés rencontrées, là où il résidait. Un bourg si loin de là où je vins et à la population si différente… Il me prit sous son aile, m’adoptant. Seul mon prénom resta, alors que mon nom sombra. Portant le coup de grâce, je scellai son avenir à jamais dans le puits de l’oubli avant que tous oublièrent. Partisans de vérité, trompeurs, meurtriers. Tous sans exception, comme si nous n’avions jamais existé. Effacée de l’histoire, je deviens Eirwyn Narmog.
Un prénom sindarin, un nom terran. Drôle de mélange qui attisa bien des curiosités, dont on répondit que je n’étais qu’une « Bâtarde au sang impur. »
Ainsi, l’éducation de jeune fille de bonne famille s’échangea avec celui de la fille d’un rustre herboriste. Rythmée par de multiple tâche de soutien à ce père de substitution, j’appris bien des choses par cette même occasion. La nourriture pouvait souvent nous, mais le savoir inestimable qu’il m’offrit se fait chérir pour le remercier de toute sa bonté.

Mais le temps non arrêtable fit défiler un bien grand nombre d’année avant de m’apercevoir qu’Ishtar vieillissait. Des années synonymes de douceur, félicité, bonté… Jusqu’en ce matin d’hiver. Un hiver si froid qui emporta bien des individus de ce bourg, alors que les autres devinrent malade. Je n’avais que quarante-cinq ans et jamais je n’avais aperçu, ni même discuté avec cet homme, le second herboriste du village. Un homme vaniteux et envieux qui se faisait petit à petit remplacer par Ishtar et moi. Et telle la prêtresse de Cimmeria menant à la perte sa famille, il se fraya un doux chemin dans les précipices de la mort quand il rencontra mon regard turquoise.
Possédé par la folie, furieux et dont la jalousie transpira de ses pores à voir que j’administrai des soins curatifs à une de ses clientes. Il me brûla les yeux par sa magie incontrôlable sous la fureur de ses émois.
Jamais. Jamais, je connus une douleur si tordante. Effroyable, elle prenait possession de mon corps tremblant sous son effet. Impossible, je ne pouvais me débattre par cette souffrance si grande. Inoubliable, je me souviens encore du souffle court, de l’amer goût métallique de mon sang dans ma bouche et des battements délirant de mon cœur… De la dilatation du temps… Mais surtout par ce cri strident que jamais je ne pus refaire. Un cri perçant. Si perçant qu’il brisa la mélodie des vivants n’osant pas entrer dans le lieu du crime où la cliente resta par la peur qui l’immobilisa. Témoin de la scène, elle ne se fera que discrète et apeurée, priant son dieu pour être oubliée par criminel fou.
Seul Ishtar, revenant d’un long périple au même moment, brisa la porte entre-ouverte par les yeux tentant de percevoir. Prit par la haine, tel l’homme proclamant appartenir à une race oubliée et anéantit, il tua mon bourreau dans sa fureur. Ainsi sonna la mort d’un homme dans le bourg, mais aussi la venue de tous ces guérisseurs. Procédant par la magie, engagé par Ishtar pour me guérir de ce malheur. Aucun ne réussirent, tous échouèrent. Sauf cet inconnu qui ne demanda aucune récompense restant mystère…
Mon regard put s’ouvrir et les cicatrices sont disparues, mais la vue jamais ne me revint. Aucune pupille, ni iris, seul un corps vitreux d’une couleur bleutée.  Un heureux événement pour nous, même s’il était impossible de me guérir de cette déficience qui attira la jalousie de certains et déteindra sur l’égaux d’autres laissant place aux rumeurs. Des rumeurs qui parlèrent de malédiction de sang et dont les villageois vinrent à croire par leurs ignorances… De moins en moins de clients. De moins en moins d’argent… Nous partîmes.

L’errance sonna, bien forte et téméraire par les vingt ans de traversée.
Un bandeau couvrant mes yeux, je connus bien des peuples par les rencontres. Bien des paysages et cités par les descriptions d’Ishtar me fit pour les imaginer.… Elles ont l’air si belle, si lumineuse et douce… J’aurais tellement voulu revoir Canopée de mes propres yeux, voir les visages de mon peuple ne me reconnaissant pas.
Ah… Que des souvenirs de mon enfance remontent quand je parle de cette ville. Certains sont si loin et flou, qu’ils ne font que m’effleurer par des sentiments anciennement éprouvés. D’autres, vibrent toujours par les images nettes et figées. Souvent, je me laisse à vagabonder, jonchant entre les pensées et les souvenirs agités. J’essaye de trouver ceux trop proches du gouffre de l’oubli afin de les sauver et ne point oublier.
Ce voyage n’était que doux et paisible au point de me faire oublier ce qui me fut arrivé et la cruauté de ce monde qui me fit croire en sa beauté… Mais la vérité, bien vite, me rattrapa.

Ishtar vieillissait d’année en années. Il n’était plus tout jeune et nous dûmes achetés une carriole pour pouvoir se mouvoir. Un achat dont on se serait passé, si nous savions ce qui nous attendait quelques jours plus tard.
Nous étions sur une route marchande très peu utilisé par les malfrats qui tuaient et volaient. Stupide nous étions, mais nous voulions gagner du temps… Ironique, car c’est dans cette même journée que nous les avons rencontrés.
Ils me séparèrent de Ishtar tentant de nous défendre… Mais il était si vieux qui ne pouvait qu’à peine tenir debout quelques secondes sans sa canne. Puis j’entendis les bruits… Si atroce, je ne voyais plus, mais pourtant… Je l’entendais mourir. Si cruel, si déchirant. Des larmes de couleur carmin coulaient sur mes joues… Et je pensais qu’ils allaient faire de même avec moi, mais ce n’était qu’une idiote idée.
Je fus emmenée dans la forêt, dans leurs camps… Dans une cage d’après ce que j’ai pu toucher. Enchaînée à ces barreaux par la chaîne entourant mon cou. Et je perdis la notion du temps. Pendant près de quarante ans… Je subis leurs acharnements des nuits et des jours… Vêtements arrachés. Cheveux sales. Le corps tâché par la saleté qui couvrait les ecchymoses. Lacérations, brûlures… Je vécus bien des choses dans cette cage dont ils se donnèrent joie.
Au début, je me débattais comme toutes personnes auraient pu faire. Mais leurs persistances fut tellement forte que je me résignai à ce destin. La solitude et la peur s’étiolèrent aux fils des mois.
Tel le soleil qui s’éteint en laissant la terre dans l’effroi, je devins une médiocre coquille vide. Je sentis même le dernier tressaillement de mes muscles, celui de la dernière lutte avant de sombrer face à leurs acharnements.

Sans le savoir, j’entendis les charnières grincer de ma cage s’ouvrant pour l’ultime fois de ma vie. Au lieu de recevoir les mains froides qui m’ont molestées pendant ces années, je sentis cette étoffe douce et chaude sur moi avant que la douleur des chaînes retirées à mon cou se firent. Puis, je sentis des bras et enfin, l’air frais. Une chose dont la sensation s’est fit oublier et que je découvris de nouveaux.
Cet air fut pour moi la délivrance de mes supplices. Une délivrance à la fois psychologique et physique qui me rendu inconsciente avant même de pouvoir entendre la voix de mon sauveur.


Les dieux avait-il entendu mes prières ?


Une question que je me posai mainte fois, après mon sevrage…
L’homme qui me sauva était un mercenaire envoyé en mission répondant au prénom : « O’Atlan ».
Cet homme dont je ne connus rien prit soin de moi comme si j’appartenais à une des siennes. Chaque année, par sa force, je redevenais moi-même. Retrouvant mon corps que j’avais abandonné. Un corps marqué à vie par les stigmates le couvrant. Mes yeux étaient devenus aussi gris que les nuits d’hivers sans étoiles avant de reprendre leur couleur bleuté. Premier signe de guérison que le médecin vu quand il fit ces visites.
Cela me prit dix années de ma vie avant que les larmes ne soient versées.
Que d’amertume ressentit, de colère et de rage rentrées. « Tout cela pourquoi ? Pour m’apercevoir que sans cette mission, ma vie se serait poursuivie sur la même lancée » me disais-je à répétition. Quel gâchis… J’en voulais à la terre entière. À ma famille anéantis par l’oublis. Aux dieux pour leurs manigances sur mon destin remplis de nid de serpent. Mais surtout à moi. De ne pas avoir pu être plus sage, intelligente, plus réfléchis. De ne pas avoir été capable de me battre jusqu’à m’en tuer.


Peut-être était-ce la punition que les dieux m’avaient réservées pour les péchés de ma lignée ?


C’est par tous ces reproches que ma fureur de vivre vit le jour. Une fureur révélant un maudit don.
L’élément qui m’avait retiré la vue, l’élément qui me blessa pendant ces quarante ans... Le feu. Le don de la pyrokinésie. Mon pire ennemi qui se révéla le jours où je fis ma première crise après ma renaissance, à la suite à la période de ma remise en question. Je brûlai la chambre que m’avait offert mon sauveur qui faillit être blessé par ma faute.
Mais les années, bonnes amies soient-elles, réussirent à étioler ma rancune si tenace. Ma hargne… Je changeai du tout pour le tout. Dure, mais nécessaire. Jamais je n’oublierai ces mois de pure douleur d’accepter un passé regorgeant du bon comme du mauvais.

Mais les intrépides années, jamais ne cesse de s’écouler. Elles me réservèrent un futur empreint par la surprise que jamais je ne pus concevoir.
O’Atlan, un homme doux, tendre et agréable devint un ami, puis un confident, pour finalement devenir mon mari. Nous étions de deux races différentes. Sindarines et Lhurgoyfs. Drôle de mélange qui vint à me faire questionner : « Serait-ce la bénédiction des dieux pour me mener à ma rédemption ? ». Cette question me traversa qu’un court instant avant de l’oublier à jamais pour vivre cet amour improbable
Mais mon second don se révéla… Jamais je me suis pardonnée de m’être immiscé dans son esprit pour avoir vu et ressentis toutes ces choses qu’il connut. Un lieu aussi intime… Un don si incontrôlable. Une chose qu’il sut si rapidement… J’aurai pensé qu’il se mettra en colère, mais il ne fit rien. Au contraire, prévenant, il me fit cet étonnant cadeau. Mon masque d’argent couronnant mon visage… Raffinée par la sélénite l'ornant. Une délicate attention pour m’empêcher de voir certaines choses que je ne souhaite aucunement connaitre. Un masque servant par la même occasion un catalyseur pour m’aider à contrôler le feu me consommant.

Nous vivrons ensemble pendant quatre-vingts années avant que la mort vienne l’enlacer dans ses bras. Une maladie me le prit et ce n'est quand ces derniers instant qu'il m'offrit Minas.
Je le découvris au petit matin... Le visage meurtris par la douleur de cette fatidique nuit... Impossible à oublier. Graver dans ma mémoire. Un deuil si long, un enterrement dont je ne me résignai pas... Pourquoi lui ?... Triste question qui releva le cycle de la vie. Nous naissons, mourrons. Personne n'est éternel. Tout est si fragile, si délicat...
Ainsi, je restai dans sa demeure pendant quelques mois après sa mort, mais elle finira par devenir cendre après ce feu. Un feu déclenchait par mes soins, synonyme de mon départ. Un départ fatidique après avoir contempler le brasier par les descriptions de Minas. Tournant ainsi les dernières pages d’un livre et qu’il me serait impossible d’y revenir à l’avenir.

Jamais l’herbe ne sera plus verte ailleurs…





*:


Dernière édition par Eirwyn le Mar 21 Avr - 21:15, édité 43 fois
Revenir en haut Aller en bas
::  Infante de Kesha ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Othello Lehoia
:: Infante de Kesha ::
Othello Lehoia
MessageSujet: Re: Eirwyn    Eirwyn  Icon_minitimeDim 19 Avr - 9:51

Bonjour, et bienvenue parmi nous!

Un personnage envoûtant et une histoire qui semble teintée d'obscurité, j'ai hâte de découvrir la suite!

Je crois que tu as déjà fait tes premiers pas sur le discord, mais si tu as d'autres questions surtout n'hésites pas :). Dés que tout sera fini, nous passerons ta valider! Bon courage pour la rédaction, et à très bientôt!
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Eirwyn    Eirwyn  Icon_minitimeDim 19 Avr - 11:16

Coucou ! Comment vous allez ? (Pour toi, mais aussi les autres qui lirons la fiche et les messages, haha)

Merci du compliment ! Cela me va droit au cœur.
Oui, je suis sur le discord et oui, je viendrais poser des questions si il faut ! Merci d'être aussi prévenante !

A bientôt, j'espère !
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Eirwyn    Eirwyn  Icon_minitimeMar 21 Avr - 15:04

Coucou !

Ma présentation est enfin terminée ! Par contre, je tiens à m'excuser des possibles fautes qui sont restés après mes re-lectures !
Revenir en haut Aller en bas
::  Infante de Kesha ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Othello Lehoia
:: Infante de Kesha ::
Othello Lehoia
MessageSujet: Re: Eirwyn    Eirwyn  Icon_minitimeMar 21 Avr - 18:46

Bonjour jeune herboriste!

Et bien, tout est parfait! Deux petites choses cependant:

- Pour le pouvoir des familiers, il est impossible, malheureusement, de choisir un pouvoir "original". Il faut que ce soit une extension de lui-même (endurance, vitesse, télépathie ou encore gigantisme). Il est tout à fait possible qu'il y ait incompréhension de ma part, surtout après avoir lu l'histoire. Mais pour moi, la télékinésie est la capacité à déplacer divers objets par l'esprit. Donc il faudra simplement choisir quelque chose d'autre :) (peut-être la télépathie, plutôt?).

- Ce deuxième point est simplement à but informatif, rien de grave:

Eirwyn a écrit:

Un prénom sindarin, un nom Yorkas. Drôle de mélange qui attisa bien des curiosités, dont on répondit que je n’étais qu’une « Bâtarde au sang impur. »

Note bien que sur Istheria, il est impossible pour deux races de procréer sauf dans le cas d'une mère terranne avec un père d'une autre espèce. La mère mourra alors systématiquement en couche. Donc il est très improbable que les autres villageoises puissent croire que notre belle herboriste est d'un mélange sindarin/yorka, peut-être simplement sindarin/terran :).

Pour le reste, tout est splendide, et j'ai vraiment hâte de voir tes premiers pas parmi nous. Tu tombes à point nommé: avec l'event en cours, tu vas avoir du pain sur la planche!
Tu seras validé dés que la modification sera faite!
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Eirwyn    Eirwyn  Icon_minitimeMar 21 Avr - 21:23

Re-Bonjour Prêtesse de Cimméria !

Alors, déjà... J'ai bien ris ! En faite, je me suis totalement embrouillée avec une des idées que j'avais eu de pouvoir pour mon perso avant de choisir sa déficience et du pouvoir de son compagnon qui était télépathie. J'ai écris par inattention télékinésie, alors que dans mon esprit, c'étais télépathie. Et quand j'ai lu "télékinésie" j'étais en mode "wut j'ai écris ça moi ?" et j'ai ris en voyant la preuve de ce qu'était mon inattention x)

Sinon, en ce qui concerne le second point, je l'ai modifié comme le premier. Donc.... Fiche terminée ~

Mais, une question demeure par rapport à l'event, justement. Est-ce que mon mari décédé pourrait être un fil conducteur à l'event, sachant qu'il est mort par une maladie inconnue ?


Sinon, je e suis assez contente que mon personnage puisse te plaire, merci ! Au plaisir de rp avec toi, Dame Yorka !

Revenir en haut Aller en bas
::  Infante de Kesha ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Othello Lehoia
:: Infante de Kesha ::
Othello Lehoia
MessageSujet: Re: Eirwyn    Eirwyn  Icon_minitimeMar 21 Avr - 22:41


Ahah, je m'en suis doutée! Avec les yeux de cette belle demoiselle, la télépathie c'est mieux!
Tout va bien, tout est parfait, donc sans hésiter:

Fiche validée!


Tu vas pouvoir dès à présent te rendre dans la " GESTION DES AFFAIRES " afin d'ouvrir ton compte en banque, ton journal, ton inventaire et proposer ton évolution dans le comptoir à pouvoir.

Tu pourras également faire une demande de rang personnalisé JUSTE ICI.

Une fois tout cela accompli, il te faudra renseigner tes pouvoirs et leur déclinaison dans le "comptoir des pouvoirs" ICI afin que cela serve de bibliothèque et que l'on puisse donner des limites bien précises à chacun de nos pouvoirs (tu pourras rp même si nous n'avons pas validé ton compte-rendu).

Concernant feu ton mari et l'event en cours, oui, c'est possible sur le fond. Sur la forme, la maladie n'est apparue en Istheria qu'il n'y a un mois, voir un mois et demie (voir même un peu plus si on tire sur la corde). Je trouve l'idée vraiment très intéressante, et pour tout t'avouer ce serait vraiment cool, mais il faudrait d'abord que nous en discutions avec le staff pour te valider ça. Dans tous les cas, tu sauras très vite.

Et ce serait un grand plaisir de croiser la route de ton intriguante sindarine! Si le coeur t'en dis, ma porte t'es ouverte :). On te rajoutera tes couleurs bientôt, bienvenue parmi nous!  

Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

MessageSujet: Re: Eirwyn    Eirwyn  Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Eirwyn
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Les Sorcelleries d'Eirwyn

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Istheria, le monde oublié :: Gestion des PersonnagesTitre :: • Création de votre Personnage :: • Inscription & Présentation :: • Cimetière-
Sauter vers:  

(c) ISTHERIA LE MONDE OUBLIE | Reproduction Interdite !