Ifan Ta'ora -

DON : Agilité développée // Grande adaptabilité
SPECIALITES : Art de la guerre - Informateur
POUVOIRS :
Œil de Saphir  = ★★★★★★
Lévitation = ★★✩✩✩✩
Royaume des ombres = ★✩✩✩✩✩

Lien Google doc' décrivant les pouvoir :
Descriptif des pouvoirs



Bien qu’étant adepte des armes blanches, Ifan n'en possède que deux dans son attirail.

La première, est une dague très classique, bien qu’elle ne vaille pas grand chose, sa véritable valeur est sentimentale pour le Nerozia. Il réserve l’utilisation de cette dague pour les assassinats en tout genre.
La seconde est un sabre moins commun que sa dague. De meilleures qualités, ce sabre lui sert avant tout lors des combats rapproché qui ne nécessite pas d’être discret.



Quel vagabond ou même assassin irait s’encombrer avec des babioles ? Aucun, et Ifan fait donc de même, préférant transporter avec lui seulement le strict minimum. Ainsi, vous ne retrouverez jamais ou alors que très rarement le Nezoria avec un sac plein à craqué.

L’on peut tout de même observer une petite besace qu’il porte à sa taille, servant à y ranger des objets de petite taille comme un livre, de l’or ou tout simplement son bandeau.
Autre objet notable en sa possession est son catalyseur porté autour du cou comme un collier. D’un bleu étincelant, ce collier dont est serti le catalyseur descend jusqu'à ses pectoraux, cachés sous ses vêtements.




Ifan n’est pas le genre de personne que l’on remarquera au premier regard, à dire vrai, son accoutrement lui permet de passer plutôt inaperçu parmi les foules et surtout dans la nuit. Cependant, à celui qui jettera un peu de son attention sur sa carrure, remarquera dès lors un détail qui sautera aux yeux des plus avertis, cette crinière d’une teinte d’ivoire, d’un blanc immaculé. Mais l’œil encore plus averti lui remarquera ; s'il a la chance de voir Ifan sans son bandeau, que tous les poils ornant son visage possèdent ce coloris si particulier. Ainsi, que ce soit sa chevelure, ses sourcils ou ses cils, tous ont le même teint rendant le visage du Nerozia presque angélique. Cette teinte si particulière, lui-même ne se l’explique pas.

Abordons ensuite la question de son style vestimentaire. Première chose que l’on peut dire, il est bien souvent le même. Habillée d’une veste noire, très simpliste, elle est néanmoins pourvue d’un long col lui permettant de cacher une partie de son visage si le révolutionnaire le souhaite. À l’instar de sa veste, son pantalon esquisse un coloris légèrement nuancé, mais tendant encore vers le noir. Et enfin, la touche finale, son fameux bandeau qu’il porte quasi régulièrement. Cet attirail, fait de tissus n’est pas là pour orner son visage, mais bien par utilité. Ces yeux étant spéciaux et magiques depuis l'apparition de ses pouvoirs, il les cachent donc ainsi afin de calmer sa consommation en essence divine si jamais ses yeux était à l’air libre.

Justement, les yeux du tatoué à la rose lui a valu un surnom peu commun “Le regard de saphir”. Ce sobriquet, il le doit à la couleur d’un bleu éclatant qu’ont ses iris. Pourtant, bien qu’élogieux, Ifan ne supportait pas ce surnom, laissant penser que ses yeux était alors un don, alors que lui le vivait comme un fardeau.

Quant à son anatomie propre, IIfan est doté d’une taille plutôt conséquente si on le compare à un être Terrans lambda, il peut se targuer d’approcher les deux mètres, atteignant précisément le mètre quatre-vingt-dix-huit. Pour une personne n’aimant guère être regardée de haut, son gabarit est pour lui un atout et dispose d’un corps, qui certes, peut se révéler loin d’être égal à celui de gladiateur surentraîné, mais est assez sculpté pour l'exécution de ses arts de combats. Par ailleurs, son corps est parsemé de nombreuses cicatrices, témoignage d'ancien combat et entraînement éprouvant. Par chance, son visage lui est resté vierge de toute balafre. Au milieu de toutes ses cicatrices et blessure de combat, orne au milieu de son dos, posant fièrement, un grand tatouage de rose représentant la Caste à qui il jura allégeance et prospérité.  



La psyché de l'homme aux yeux bandés est loin d'être complexe ou du moins, c'est ce qu'elle laisse transparaître lors des premiers apriori. Son comportement général laisse cette drôle impression d’être face à une personne simple d’esprit bien qu’en réalité, il soit bien plus dur à cerner que ce que sa facette laisse paraître. Aux regards des autres, le Nerozias n’est qu’un grand enfant, turbulent, insouciant et tout plein d’adjectif pouvant être lié à un âge juvénile. Après tout, le bandé, bien âgé de vingt-six ans, ne semble pas avoir quitté l’adolescence de par ces actes.

Un des traits de caractères que l'on associe très souvent à Ifan est d’être un poil trop railleur voir même malicieux, en fait, c’est l’une des principale raison qui font de lui une personne que beaucoup trouve trop turbulente. Pour être plus exact, l’homme aux cheveux immaculé est une personne qui a pour habitude d’être extrêmement taquine, mais surtout sans aucune gêne, et ce, qu’importent la personne et son rang social dans la société. Cette familiarité, poussée à l'excès, est un jeu à ses yeux, lui permettant alors d’effectuer tout un tas de vacherie, coup bas et de railleries pour son petit plaisir égoïste. Il n’est donc pas rare de voir le Nerozias être très familier avec une personne qui juge mériter une certaine forme de respect. De par ses actes, le révolutionnaire va ainsi titiller les nerfs de sa victime qui lorsque cela aboutit, éprouve une immense satisfaction.

Vous l’aurez donc compris, Ifan exècre toute forme de formalité et de procédure un peu trop encadré. Tout cela, il essaye de l’éviter tant bien que mal en réagissant de façon spontanée et arrogante, comme le ferait donc un adolescent. À dire vrai, le révolutionnaire agit par impulsivité pour à peu près tout événement de sa vie et surtout lorsqu’une personne tente de lui imposer quelque chose qui lui déplaît, même un peu.

Ce refus de se conforter dans le code de vie ou de pensée souvent imposé par les nobles ou seigneurs n’est pas juste dicté par un élan d'impétuosité ou d’arrogance semblable à une vulgaire crise d’adolescence. Cette conduite-là, est causée par un seul fait. Ifan est un grand rêveur et si l’on devait utiliser quelques adjectifs pour le décrire, beaucoup commencent par évoquer les mots “Taquin”, “Arrogant” et pourtant ceux le connaissant le plus utiliserons alors un autre terme pour le désigner “Déterminé”. Voici certainement le trait le décrivant le mieux. Quand bien même le plus grand des rois l’enferme dans la plus noire des geôles, quand bien même le plus grand des guerriers lui brise tous les os ou le torture ou qu’on le soumet à l’épreuve de la mort jamais il n'arrêtera de croire en ses idéaux et ce qu’il veut au plus profond de lui. Bien au contraire, cet homme transformera toutes ces douleurs, tous ces échecs en force capable de matérialiser son rêve le plus fou, celle d’un monde sans mal, d’un monde où toutes les races et toutes personnes deviendraient égales qu’importe son rang, sa race et son genre. Une utopie ? Peut-être, mais c’est à cette détermination sans faille qu’il doit ses plus grandes victoires comme défaite.

Et enfin, pour clore cette belle description de sa psyché, il est nécessaire d’aborder ces derniers points. Il est tout à fait compréhensible de voir Ifan comme étant une personne peu recommandable à cause de son égoïsme, son entêtement et ses railleries permanentes. Pourtant, cet homme demeure être de bon cœur, un altruiste sincère. Bien que n’hésitant pas à user de la violence et de combattre le mal par le mal afin de voir éclore son idéal, Ifan n’est point avare en acte généreux quitte à y perdre au change. Cet altruisme lui valut bien souvent des ennuis, mais pour lui et dicté par son comportement insouciant, il agira toujours selon ce qui lui paraît le plus juste à ses yeux. Ce roi compte tuer un innocent ? Au diable sa couronne, il interférera si son acte lui semble légitime, qu’importe les conséquences.





PRENOM : Moro
RACE : Loup gris
SEXE : Femelle
POUVOIR : Célérité
DESCRIPTION : Moro est une louve plus ou moins atypique. Déjà, visuellement, elle sort des critères classiques de ses autres congénère grâce à son pelage et surtout sa taille. Plus haut d’une dizaine de centimètres qu’un loup “classique”, Moro était jadis, reine de sa tribu de loup. Grâce à son corps plus grand et plus puissant, elle avait le respect de tous. Son pelage aussi lui permettait de se distinguer de ses semblables. D’un noir jais et aux tâches atypiques d’un blanc lacté, sa robe de reine ne laisse personne de marbre lorsque qu’un simple regard croise sa toison. Mais ce n’est pas tout, comme si son pelage et sa taille ne suffisait pas, l’animal s’est vu ancrer une pierre de sphène dans sa patte gauche. D’un bleu étincelant, à l’instar des yeux de son compagnon Ifan, cette pierre, bien que lui permettant sans doute d’être ce qu’elle est, c’est-à-dire, une reine louve, est aussi ce qui lui apporta malheur.

Ifan sauva la vie de la louve lorsqu’il occis les bourreaux de la tribu de loup. Depuis ce jour, elle vue en Ifan non pas un maître, mais un ami et une certaine symbiose naquit entre les deux. Ainsi, ne vous attendez pas à voir de la tendresse entre les deux, ni même à une certaine forme d'asservissement, car vous risquez d’être surpris. Ifan ne considère même pas Moro comme étant son “familier” lui obéissant quand il le souhaite, mais plus comme sa fidèle amie. Chacun veillant sur l’autre. Certes, Moro suit Ifan partout où il va, mais seulement car lui possède encore un but, Moro en étant déchu à la mort de sa famille et cherche donc à appuyer son bienfaiteur, dans la vie comme dans la mort.



Ifan n'utilise aucune monture en particulier, si besoin, il voyage à pied.




Toutes naissances s’accompagnent par la clameur et les pleurs du nouveau-né. Personne n’est indifférent lorsque la vie surgit de l’entrailles d’une femme. Pourtant, ce soir-là, en l’an 1280, la naissance du petit homme Ifan se fit dans une accalmie déconcertante. L’enfant qui venait de naître était d’un calme olympien, aucun pleur, aucun cri, si bien que tous le pensaient alors déjà trépasser. Mais sa faible respiration se ressentait, l’enfant n’était pas mort, bien au contraire, seulement son imperturbabilité et sa crinière d’argent déjà formé lui donnait des airs noble, voir angélique. Et lorsque le bambin ouvrit les yeux, petit à petit, lentement jusqu’à laisser entrevoir des pupilles éclatante de beauté, des yeux d’un bleu ciel, mais surtout, des yeux qui scintillait littéralement, tous vit émergé en eux un sentiment de fascination. “Est-ce des saphirs ?” S'étonnait la femme assistant la naissance à Ifan. Mais ce moment de quiétude toucha très rapidement à sa fin, quand lorsque les yeux ouverts, le petit perdit connaissance et ses forces le quitta soudainement. Il fut bien entendu sauvé, mais le problème n’était pas résolu, car dès lors que l’enfant ouvrait les yeux, un mal obscur le rongeait, épuisant toutes ses forces. Une malédiction, disaient-ils, si triste d’avoir de si beau yeux, mais ne point pouvoir les ouvrir au risque de passer dans l’au-delà. Les guérisseurs expliquèrent le mal qui le hantait très facilement. Les yeux du marmot étaient imprégnés de magie, certes très faible mais suffisante pour épuiser ses forces. On leur proposa l’ablation des yeux, afin d’éviter que le corps juvénile d’Ifan ne supporte plus ces pertes de force fréquente. Mais hors de question pour les parents, leur enfant allait se forger avec ce fardeau.

Nydea et Finn. Les noms des géniteurs de notre protagoniste. Nydea la mère, fille d’un riche marchand d’Argyrei et Finn, fils d’un forgeron lui aussi d’Argyrei. Lorsque les deux se marièrent, ils décidaient de créer leur propre entreprise comptoir, mais leur terre natale ne suffirait pas. Ainsi, leur destination était la terre Eridanienne et sa capitale, Hesperia. Dans cette grande ville, leur ambition était de créer un comptoir permettant de relier Hesperia à des villes comme Amaryl ou autre endroit riche de culture d'Argyrei. Il n’est pas faux de dire que leur implantation dans la capitale permit d’y voir arriver bien plus de bien venant de leur terre natale. Bijoux, poterie, textile et tout autre joyeuseté était fièrement vendu dans leur bazar en partenariat avec nombre caravane venant des plaine désertique. En peu de temps, ils bâtirent un petit empire marchand et surtout, prospère. L’un des avantages à avoir bâti une telle entreprise se basant sur le savoir faire Argyrei, est d’avoir accès à des pierres de sphène de bonne qualité, utile pour faciliter la vie du petit Ifan.

Ainsi, grâce à leur relation, un “remède” à la magie contraignante d’Ifan était trouvé. Les yeux bandés en temps normal afin d’éviter les pertes de consciences fréquente, Ifan était maintenant tout le temps, doté d’une pierre de sphène qu’il portait en pendentif. Ces pierres relativement cher et peu commune étaient “facilement” obtenable grâce à leur lien avec les caravanes marchande d'Argyrei, après tout, cette région est une terre connue pour ses tailleurs de pierres. Avec cette méthode, Ifan avait pu avoir une existence presque normale. Dans la vie de tous les jours, ses yeux étaient recouvert d’un bandeau couleur argile, mais lors des phases d'apprentissage, des lettres par exemple, de combat ou pour maîtriser sa magie le jeune homme utilisait alors ses yeux. Cependant, bien que les pierres lui permissent un peu de répit, son don, ou fardeau selon la vision des choses, restait contraignant.

Alors qu’on peut aisément désigner Ifan comment étant handicapé par sa propre magie, beaucoup l’aurait peut-être abandonné à son sort dans la rues impitoyable à Hesperia, mais Nydea et Finn n’en firent rien. Le jeune Ifan grandit dans un nid d’amour et de bienveillance. En fait, cette sensibilité était l’une des forces de cette famille. La famille Ta’ora devenait une famille influente dans les hautes strates de la capitale d'Eridania, grâce à leur prospérité engendré par leur entreprise, mais aussi pour leurs idées politiques qui pourrait en surprendre plus d’un. Bien que riche, la famille vivait de façon modeste. Le seul signe de richesse apparent chez eux était le grand manoir qu’ils utilisaient comme lieu d’habitation, leur ample domaine, entourant totalement le manoir, servait quant à lui à accueillir le bazar où se rejoignent toutes les caravanes d’Argyrei. Ils utilisaient donc leur propre propriété comme lieu de travail. Bien que cela peut sembler “noble” cela ne fait après tout, pas d’eux des gens modestes est-on en droit de se dire. Mais ce n’est pas dans cela que leur altruisme se manifestait. Avec cet argent durement gagné par le labeur, les Ta’ora avaient participé à la construction d’école et d'orphelinat. Beaucoup de leur employé venaient directement de la rue, sans un sou et sans défense, ils avaient pu se relever grâce au travail très bien rémunéré des géniteur à Ifan. Cet argent, utilisé à des fins généreuses et leur forte conviction, leur donna une place dans le haut du panier d’Hesperia, mais cela n'enchante pas tout le monde. Ces principes recherchant plus d’égalité à travers, les classes sociales gênaient nombre de puissants. De plus, leur prospère commerce était envié par beaucoup… Ou détesté par leur concurrent.

Sachant cela, nombre de mercenaires étaient stationné dans le domaine Ta’ora pour assurer la sécurité non pas exclusive aux maîtres des lieux, mais pour tous ceux présent en ce lieu. Des tentatives d'assassinat, il y en a eu nombre, tous déjoué. Alors qu’ils auraient pu tomber dans une certaine paranoïa, la gentillesse de Nydea et Finn n’en démordait pas. Alors agé d’une dizaine d’années, Ifan était intrigué par leur mœurs, il leur posa cette question. “Mère, Père. Pourquoi continuez-vous à vous comporter ainsi, à être si gentil avec les autres tandis qu’on tente de vous faire du mal ?” La réponse à cette intrigante question allait altérer la nature même du futur Nerozias, définissant ce qu’il allait être. Avec un large sourire, sa mère prit son enfant dans ses bras dans un élan d’amour incommensurable avant de lui répondre.


Cet échange qui pourrait paraître anodin, changea la vision du monde qu’avait Ifan. Mais un autre événement allait lui aussi changer une partie de sa vision.

Parmi tous les mercenaires employé par les Ta’ora, un de ceux-là avait une mission plus spécifique. La protection de l’unique enfant de Nydea et Finn ainsi que sa préparation physique, qui comprenait les entraînements musculaire et de combat. Quant au enseignement des lettres, les parents d’Ifan s’en occupaient eux même. Nommé Yasan, mais toujours appelé Monsieur par Ifan, il est un homme atteignant facilement le mètre quatre-vingt-quinze et à la peau mat, ainsi que des yeux ambre. Aux premiers abords, Yasan paraît très froid, certain même pensait qu’il n’était qu’un Gorgoroth. Il était certes austère, mais il est en réalité quelqu’un de très attentionné et empli de bonté. Mais au fond de cet être, une certaine forme d’animosité pouvait se ressentir, il n’était pas naïf comme pouvait l’être les parents d’Ifan, il semblait connaître les sombres desseins des gens et leur capacité à être cruel. Pourtant, jamais le futur Nerozias ne semblait avoir peur de lui, car il instaure à ses côtés, un sentiment d’apaisement profond. Yasan, ancien soldat de la milice d’Argyrei, baptisé les “Crocs du désert” est ce qu’on appelle un génie de la guerre et du combat, sa réputation était connu de beaucoup. C’est par cette réputation qu’il fut engagé suite à son départ de la milice. Les raisons de son départ et le pourquoi de l'acceptation de sa mission restent obscur, mais il était un poids de taille et les Ta’ora lui vouaient une confiance aveugle.


C’est durant un soir qu’un drame se produisit. En cette année 1295, Ifan alors âgé d’une quinzaine d’années, sortie de sa torpeur lorsqu’une étrange odeur de brûlé lui avait titillé les narines. À son réveil, il relevait le bandeau qu’il lui cachait les yeux et aperçut par sa fenêtre une étrange lueur orange qui faiblissait et reprenait de l’ampleur, comme-ci cette lueur semblait vivante. Venant tout juste de sortir de son sommeil, Ifan distinguait et surtout, avait du mal à réaliser ce qui était face à lui, mais lorsqu’il entendit des râle d’agonie et de l’agitement tout autours du manoir il compris alors très vite, la place marchande des Ta’ora brûlait. Brutalement, Yasan entrait dans la chambre de son protégé, terrifié. “Ifan ?! Tu es bien là ! Suis-moi sans poser de question, le domaine est attaqué et je dois te mettre à l’abri.” Enfilant son bandeau et quelques vêtements à la hâte, il suivait d’un pas de course son mentor. “Mais… Monsieur ! Que se passe-t-il ?!”. Yasan tentait de lui expliquer rapidement la situation. En pleine nuit, une armée de criminel, bandit ou autre avait décidé d’attaquer avec ardeur le comptoir marchand pour on ne sait quel but. Étrangement, si leurs desseins étaient de voler les biens, ils n’y auraient jamais mis le feu. La milice engagée par les parents s’occupait non sans mal des envahisseurs, mais Yasan semblait tourmenté, comme-ci une plus sombre intention se profilait à travers cette subite attaque et les doutes du protecteur s'affirmait.

Le feu s’était aussi déclenché dans le manoir, le grand hall au rez-de-chaussée semblait en être le foyer. Précipitant le pas, en emportant avec lui le fils des Ta’ora, Yasan se dirigeait vers la grande salle qui servait de lieu d'entraînement au jeune Ta’ora, c’est ici qu’il avait demandé aux deux géniteurs de l’y retrouver afin qu’il puisse les mettre ensuite en sécurité. Mais lorsqu’il y entrait, Ifan et Yasan y voyait non pas Nydea et Finn les attendre, mais une troisième personne se tenant debout face à eux. Yasan, sans attendre une seule seconde, dégaina son sabre courbe et le brandissait vers l’inconnu. Finn, le père, gisait à terre dans une flaque de sang, la mère quant à elle s'était agenouillé face à l’inconnu, mais lorsqu’elle posa les yeux sur Ifan, on pouvait voir un sentiment de soulagement là traverser. Ifan n’y voyait pas grand chose à cause du bandeau qui lui couvrait les yeux, mais même sans voir, il pouvait comprendre la scène avec la tension palpable qui émanait dans l’air. Retirant son bandeau afin d’y voir plus clair bien qu’il se doutait de ce qu’il allait voir, il en fut pris de panique et de peur. Criant et épargnant Yasan de sauver sa mère, son protecteur gelé d’effroi n’y fit rien, il ne pouvait qu’attendre. L'assassin coupait la gorge de Nydea devant son fils et son protecteur tout deux impuissant “Hm… Étrange, je pensais qu’il n’y avait pas d’autre gardien autre que ceux dehors… Serait-ce une information oublié par le client ?” Avec ces mots, il ne faisait plus aucun doute sur le but de cet homme, il était un assassin de la caste des Ladrinis embauché pour occire les Ta’ora.

Agonisante, Nydea regardait son fils avec un sourire qui transpire l’amour avant de tomber ventre contre terre. Hurlant de désespoir, Ifan tenta de courir vers l'assassin de ses parents, mais Yasan empêchait cette idiotie. “IFAN ! Ressaisis toi ! Reste près de moi ce n’est pas le moment de perdre la raison !” Tentait-il de le raisonner. L'assassin s’arrêta net lorsqu’il aperçut les yeux luisant du jeune homme. Étonné, il en tira quelques mots. “C’est donc lui, l’enfant avec des yeux magiques ? Que c’est triste, devoir vivre les yeux bandés, mais condamné à voir mourir sa famille.” Après ces quelques mots, il tira son couteau vers le rejeton des Tabora, mais la dague rebondissait sur un éléments quasi-invisible. Une barrière magique avait été dressée par Yasan.

Durant leur conversation, le manoir était de plus en proie aux flammes, le temps était donc compté. “Je vais m’en tenir à ça, je laisse donc le petit tranquille. Je manque de temps après tout et tu as l’air déterminé à le protéger au péril de ta vie. Le risque est trop grand.” Disait-il avant de s’éclipser à travers la fumée noire devenant de plus en plus épaisse. Ifan accourait vers les corps inerte de ses parents, tombant en sanglot. Mais il n'y avait pas de temps pour pleurer et encore moins pour s’apitoyer. Yasan récupéra sur le corps de Nydea, une étrange bague et emportait le fils loin des flammes, loin du manoir qui allait totalement brûler. La milice d'Hesperia intervenait peut après, chassant les bandits et tentant d'éteindre le feu. Mais il ne restait plus rien du manoir, même les fondations semblait être partie en cendre. Ainsi, l’empire des Ta’ora était parti en fumée et les orphelinats qu’il finançait allaient sûrement connaître le même sort. Entre temps, Yasan avait emmené à dos de cheval son protégé loin de la ville, atteignant un petit baraquement dans une des forêts d’Eridania.

Voilà plusieurs jours que le duo s’était réfugié dans cette petite ferme abandonnée dans la forêt. La nature avait commencé à reprendre ses droits sur cet endroit, nombre de lierres s’agrippait et remontait petit à petit jusqu’aux charpentes du bâtiments principal, octroyant un charme certain. Tandis que Yasan effectuait quelques tâches afin d’aménager l’endroit. Ifan lui, s’apitoyait dans un coin sombre, recroquevillé sur lui-même, la tête posée sur ses bras et sur ses genoux. Pouvait-on vraiment lui en vouloir ? Ce qu’il venait de vivre, personne au monde à son âge ne pouvait en ressortir indemne. Pendant près de deux jours, le jeune rescapé du massacre était resté dans cet état quasi-léthargique. Yasan lui avait laissé du temps, mais il ne pouvait laisser Ifan comme ça plus longtemps. L’attrapant par le col de force, il secoua l’adolescent de toutes ses forces avant de le jeter dehors. "Assez Ifan, je t’ai laissé du temps pour faire ton deuil, mais maintenant, il est temps de passer à autre chose." Des paroles qui pouvait sembler dur, mais avait-il le luxe de se permettre de le contraire ? “C’est ainsi que tu souhaites rester ? Inerte ? Ce n’est pas ce que tes parents auraient souhaité ”. Ifan, qui était encore au sol après la projection de son mentor, serrait les dents de rage.


Les larmes du futur Nerozias s’étaient calmées, mais pas ses sanglots. Yasan restait près de lui, apposant sa main chaleureuse sur sa tête pour un semblant de réconfort. Cette brève conversation avait permis à Ifan de reprendre ses esprits et il aida par la suite à la reconstruction de cette petite ferme afin d’y faire un foyer modeste ou vivre un peu de temps. Plusieurs jours après, quand toute cette histoire s’était enfin tassé, Yasan posa une question à son apprenti. “ Et maintenant ? Que comptes-tu faire Ifan ? Retourner chez toi ?”. Pendant de longues secondes, l’adolescent s’était tu, cherchant la réponse au fond de soi. Après de tels événements, il se sentait encore confus, ne sachant pas réellement quoi faire, tous ses repères étaient détruit. “Retourner chez moi ? À Hesperia ? Mon chez-moi, ce n’est pas Hesperia, c’est ma famille. Si je retourne maintenant à Hesperia, je ne verrai que l’absence de mes parents. À vrai dire, je ne sais pas où aller. Mais je sais ce que je compte faire. Je veux perpétuer l’héritage de mon père et de ma mère. Mais je veux aussi me venger…”. Yasan souriait, au moins, cette mésaventure avait permis au petit Ifan de grandir. Le mentor tendait depuis sa main, une étrange chevalière dorée, ornant une rose gravé. “Ceci, est la chevalière de ta mère, preuve de son appartenance à la caste des Nerozias”. Ifan en était troublé, il avait entendu quelque histoire à propos de cette caste, qui était vu par beaucoup de nobles, comme étant de simple terroriste.


Ainsi, Ifan avait donc maintenant un objectif. Déjà, devenir plus fort, mais avait aussi un ennemi bien défini. Peut-être qu’au cours de son aventure, il trouvera le coupable de ce massacre, il l’espérait au fond de lui. Mais pour l’heure, il devait avant tout tenter de rejoindre cette caste dont sa mère appartenait. Cependant, Yasan ne lui donna pas la chevalière, estimant qu’il n’était pas encore apte à la recevoir. Son mental s’était peut-être renforcée, mais ses capacités était encore moindre, Ifan était faible et dans cet état, il ne servirait a rien de l'emmener au cœur de l’action aux côtés des Nerozias, car il en mourrait sûrement. Et c’est pourquoi les deux hommes entreprirent un long voyage à travers tout Istheria. Yasan comptait bien faire de lui un meilleur homme, cela était aussi la volonté d’Ifan, à tel point qui lui demandait non pas de juste le faire devenir plus aguerri au combat, mais aussi d’apprendre à tuer. “C’est ce que tu souhaites Ifan ? L’art de se battre et l’art de tuer sont deux choses totalement différentes. Je peux te l’apprendre, cet art qui permet d'assassiner froidement des gens ou encore de les affaiblir à vie en guise de représailles. Cet art est loin d’être noble, mais il a le mérite d’être plus expéditif.” Pour autant, Ifan semblait bien déterminé à apprendre cette discipline.

Leur voyage commençait donc, durant quasiment dix années, ils voyagèrent à travers Istheria. Le but de son mentor était ici de lui montrer comment était la vie ailleurs que dans un manoir et coconner par une famille riche. Leur première destination fut Phelgra. Il n’y avait pas de meilleurs exemples pour matérialiser la violence en cette terre. Ils s’y installèrent quelque temps, en premier pour commencer l’enseignement que souhaitait Ifan, mais aussi pour travailler. Chasseur de prime, en plus d’engranger de l’argent, cela permettait aussi à Ifan d’apprendre à se battre et à tuer s’il cela était nécessaire. Leur seconde destination fut Cimmeria, le royaume de glace. Ici, le but était surtout philosophique, Yasan souhaitait surtout montrer à Ifan comment était un pays sans réelle classe sociale distinct. C’est en Cimmeria que les deux compères passèrent le moins de temps. Très vite, leur voyage repris vers Noathis, mais Yasan avait prévenu son élève, Noathis était à ses yeux, la région la plus dangereuse. La faune et la fores étant déjà non-hospitalière, la caste des Eryllis ne rendait pas la zone plus sûre envers les étrangers qu’ils sont, il le mettait alors en garde. Ne pas s’approcher des zone de vie des Eryllis, ne pas s’en prendre à la forêt ou aux pierres de sphène et surtout, ne pas causer du tort à la caste des femmes de la forêt.

C’est dans cette région qu’Ifan sauva une louve alors en proie à une bande de bandits, la raison ? Elle était ornée d’une pierre de sphène d’un bleu étincelant. Malheureusement, Ifan et Yasan étaient arrivés bien trop tard, toute la meute dont cette louve en était la cheffe, avait péri des mains de ces criminels. Sauvé puis soigné par les deux aventuriers, c’est surtout Ifan qui s’occupa plus personnellement des soins et de la remise à pied de cette louve. Après cette épreuve, la louve repartait en pleine forme et une sorte de connexion s’était établie entre cet animal et celui qui était maintenant un jeune adulte de 24 ans, en cette année 1304. Sans jamais rien demander, la louve apportait du gibiers, mais juste assez pour un, Yasan lui ne méritait certainement pas l’aide de ce prestigieux animal. Quelques semaines après, Yasan décidait de quitter son apprenti devenu ami, Ifan. Selon lui, il n’avait plus rien à lui apprendre et il était temps pour lui, de rejoindre sa terre natale, Argyrei. Il l’invita à le rejoindre dans un an, à Almaryl.


Ifan éprouvait un profond sentiment de reconnaissance envers son mentor et plus précieux ami. Yasan avant de partir, lui adressait quelques mots.


Ifan esquissait un sourire narquois. “Bah alors le vieux, on se la joue sentimental ?”


C’est sur ces airs graves que Yasan quitta Ifan. Bien qu’il semblait aux premiers abords imperméable aux dires de son ami, au fond, cela avait éveillé une certaine conscience. Pour lui, la façon de faire de sa mère était bonne, mais elle avait aussi causé sa propre perte. Même avec toute la détermination du monde, même avec toute la gentillesse du monde, certains côtés trop sombres ne pouvait être vaincu sans l’utiliser en retour. Voilà la mentalité de cet homme, Ifan, dispenser le bonheur autour de soi comme sa mère le faisait, mais déversant sa colère à ceux qui la méritait.

Il resta en Noathis plusieurs mois, traquant les bandits et s'exerçant aux contrôles de sa magie. Durant ce long voyage, il avait réussi à s’approprier la magie de ses yeux, ils pouvaient toujours devenir un fardeau, mais l’utiliser était devenu bien moins fatigant. Après une autre année passé sur cette terre, il rejoint avec Moro, le nom qu’il donna à la louve, Argyrei et devint sur ces terres, un vrai Nerozias, récupérant par la suite, la chevalière de sa mère et arborant l'armoiries de la caste sur son dos, une énorme rose noir tatoué fièrement.