[Mission] Chasse aux Boréans - Samaléone

La mer une nouvelle fois alors que Samaléone navigue va se teindre de rouge. Les canons tonnent, la fumée se répand dans l’air et les guerriers se lancent des cris de défis. La disposition des navires rend le plan simple pour la capitaine, elle retourne précipitamment à la barre.
Elle colle le flanc de son navire sur celui arrivant en face, ce pari est suicidaire et seul le navire avec l’artillerie la plus efficace peut espérer sans tirer sans trop de dégâts. Alors que les deux bâtiments sont à la même hauteur le temps suspens lentement son vol. Lorsque l’ordre est donné, de timides étincelles apparaissent au cul des canons. La corde se consume lentement entre les cris et les mains qui se plaquent sur les oreilles. Lorsque la dernière ligne de ficelle est dévorée par les flammes une assourdissante détonation se fait entendre.

Une onde de choc se propage à la surface de l’eau. Le Vaisseau Sanglant sous la force de ses cannons se déplace de quelque mètre vers la droite et manque même de basculer. La cible est pulvérisée sous l’impact. Toutes les batteries ont tiré au même moment et à bout portant, rendant caduque toute chance de survie. Le bâtiment ennemi commence déjà à couler. Cette stratégie n’est pas sans risque et le navire de Samaléone est aussi lourdement endommagé. Un gorgoroth n’est pas insensible à une explosion et même des pertes sont à prévoir. Des ordres sont lancés, rapides et précis malgré le chaos ambiant. Les incendies sont éteints ou en passe d’être maîtrisés, les charpentiers s’affairent déjà à leur lourde tâche.

La fumée est encore omniprésente et cache la visibilité. Le second navire ne connaît pas l’issue de cette joute navale, mais lorsque le Vaisseau Sanglant dans une gerbe de feu déchire le rideau fumé comme jaillissant des enfers il ne fait pas de doute que l’équilibre des forces a était rétabli. Sa trajectoire d’ailleurs n’est pas modifiée et il fonce à toute allure pour un éperonage. Le message est clair, le dernier combat se fera de façon plus traditionnelle

Tous les morts vivants qui ne s’occupent pas des canons ou de conserver l’intégrité du navire sont sur le pont. Lorsque le Vaisseau Sanglant mord le second navire dans un déchirement de bois, le signal est lancé. Les corsaires, marins, pirates et ancien marchand passé de vie à trépas se bousculent pour atterrir sur le navire ennemi. Le spectacle est terrifiant, mais l’adversaire est au courant qu’il affronte une vision infernale. La peur ne fait pas partie des armes du jour.
Samaléone abandonne une nouvelle fois la barre et se précipite en avant, elle avance Colère au poing et décharge l’arme infernale dans la masse d’adversaires, 2 coups sur 3 c’est une bonne journée qui continue se dit-elle.

Codage par Libella sur Graphiorum

Le Vaisseau Sanglant a encaissé de lourds dégâts mais est sorti victorieux de son affrontement bord à bord. Cette canonnade mortelle fut brève mais terriblement destructrice. L'équipage se presse d'intervenir pour réparer les dégâts sur la coque du navire alors même que celui-ci se dirige vers un nouvel affrontement.

En face, le second navire ne peut éviter le corps à corps avec vous et votre équipage. La manœuvre l'a surprise et il pensait avoir plus de temps pour ajuster son assaut. Néanmoins, les hommes et femmes à bord de ce bâtiment sont des durs, des purs. Pas de tremblements et une détermination d'acier. L'équipage de mort-vivants qui s'apprêtent à monter à l'abordage de leur vaisseau sera terrifiant, mais il y une chance se disent les plus optimistes.

Ainsi donc, l'abordage s'opère. Les hommes et femmes gorgoroths qui composent l'équipage du Vaisseau Sanglant s'élancent aux côtés de leur fameux Capitaine, la terrible Samaléone.
Ils sont un peu surpris du manque de peur dans le camp d'en face, réaction habituelle à leurs abordages, mais cela n'arrête pas un attaquant déterminé à se venger.
Le corps à corps débute, sanglant, sans pitié. Les défenseurs sont braves et féroces et repoussent plusieurs vagues, contenant l'abordage au minimum.

Le capitaine du navire est un vieux roublard. Il organise des tactiques spontanément pour isolé et massacré certains ennemis afin d'empêcher un bloc trop puissant de se former. Diviser les attaquants, pour contenir leur puissance. Cela fonctionne bien. Mais le temps joue contre ces pauvres mortels. En face d'eux, la fatigue ne se fait pas sentir de la même façon. Et pour abattre un gorgoroth proprement, il faut bien plus d'efforts que pour abattre l'un d'entre eux.
Finalement, la résistance des défenseurs s'écroule et ils reculent, permettant à un plus grand nombre de gorgoroth du Vaisseau Sanglant de prendre pieds sur le pont principal. La défaite des défenseurs est certaine désormais...
Des groupes de résistance se forme à plusieurs endroits à la proue ou dans les ponts inférieurs, mais cela n'est plus que du désespoir.
La poche la plus dure qu'il faut encore briser est celle de la poupe.

Regroupés autour de leur Capitaine, une douzaine de marins, composé de plusieurs peuples, tiennent bon et crachent leur mépris à la figure de ces gorgoroth. Mais la plupart d'entre eux ont déjà écopé de blessures légères et la fatigue pèse sur leurs bras.

La victoire est à vous, Capitaine Samaléone, mais il faut désormais conclure cette bataille.

Après quelques instants il ne reste plus qu’un seul groupe de combattant. Le capitaine et ses plus proches hommes. Les morts vivants se sont calmés et regroupés. Certains achèvent les blessés ou les balances par-dessus bord en rigolant. D’autres fouille le navire à la recherche d’objets utile.

Les derniers assaillants sont cernés, le temps que la capitaine émerge des entrailles du navire ennemi. Samaléone sort de la cale couverte de sang et prend le temps de réajuster une mèche rebelle collé par des fluides corporels sur son visage. La pirate se tient maintenant devant le capitaine du navire ennemi et toise le dernier groupe de survivant d’un regard inquisiteur. Qui sont-ils ?

Samaléone : « Bien bien bien mes jolies encore une fois, je crois que je n’ai pas usurpé mon titre. Et vous non plus les gars » dit-elle en se tournant vers ses compères.

D’un geste elle demanda un siège et un gorgoroth lui dénicha un tabouret.

Samaléone : « M’en voulez pas je fatigue, ah ah, égorgez tout le monde sauf le capitaine »

L’ordre fut exécuté non sans dernier combat, mais les hommes étaient à bout et lever leurs armes était au-dessus de leur force. Le capitaine fut le plus dur à maîtriser, mais après un dernier sursaut d’énergie il dut se plier à toutes les mains décharnées qui le battaient et chercher à le maintenir en place. Les hommes du Vaisseau Sanglant le mirent à genoux devant leur capitaine. Une gorgoroth lui retira ses habits afin qu’il soit tors nue. Et une autre hors de son champ de vision se posta dans son dos.

Samaléone contempla le capitaine un moment, que pouvait bien penser cet homme à ce moment ? Elle tenta de décrypter les traits de son visage. Puis elle annonça d'une voix ferme.

Samaléone : « 34 »

La gorgoroth derrière le dernier survivant leva son bras et un claquement de fouet se fit entendre, 33 autres suivirent. Après le dernier coup, le dos de l’homme n’était plus qu’un amas de chair sanguinolent.

Samaléone : « En général c’est à ce moment-là que tu me maudis ou que tu me craches au visage et qu’ensuite je t’achève, mais avant j’aimerais savoir qui est-tu ? As-tu agi seul ou par hasard tu aurais eu vent de certaine information venant d’un certain marchand ? »

Codage par Libella sur Graphiorum

Macabre spectacle que tout un équipage accomplissant avec joie sa sanglante besogne. La dernière poche de résistance regroupée autour du capitaine est vaincue malgré un instinct de survie très puissant. Mais l'absence de contingences physiques chez les marins du Vaisseau Sanglant est un avantage trop grand pour qu'il puisse être renversé dans de telles conditions.

Le capitaine, vaillant combattant est fait prisonnier. Complètement défait par l'exécution sommaire offerte à ses hommes, il n'a cure des estafilades qu'il a reçu lors de l'affrontement.
Le regard baissé, il attend le jugement funeste qu'il connait d'avance. Toutefois, le supplice du fouet semble étrangement lui rendre sa vigueur. Semblant s'énerver contre une cruauté inutile, ses épaules se tendent, son regard se fait plus dur et son nez et ses lèvres se retroussent, comme celles d'un fauve blessé.
Les cris de douleurs que les lacérations de sont dos lui arrachent semblent plus rageur à mesure que le décompte monte.

Le Capitaine Pietro Domergo est un dur et un homme droit sur ses principes. Un pur loup de mer près à se battre. Pirate mais honorable comme il se plait à le dire quand on l'aiguillonne sur le sujet.
Bien entendu, il sait tout ce qu'il faut savoir sur le Vaisseau Sanglant, sa réputation, son équipage et sa Capitaine.
Aussi quand enfin, la fameuse Samaléone daigne venir s'entretenir avec lui avant d'en finir, il la regarde avec un mépris évident. Cette femme damnée aime la violence et la cruauté. Elle se croit au-dessus des autres à distribuer châtiments comme si elle était investi d'une autorité supérieure. Peuh ! Le manque de principe chez elle le dégoute. Pietro est un homme droit dans ses bottes et prêt à assumer ses échecs, mais la cruauté du châtiment qu'on vient de lui infliger est purement gratuite. Entre hommes et femme de la mer, les affrontements sont commun et les marins honorables règlent ça rapidement et sans rancune. La mort fauche bien souvent les vaincus mais Pietro Domergo met un point d'honneur à ne pas traiter ses adversaires avec une violence non-nécessaire.

La Capitaine Samaléone attendait sa réponse. Pour faire bonne mesure, il lui cracha un glaire sanglant en plein sur sa face. Pas dans ces habitudes, mais bon puisque c'est la tradition chez elle, il serait impolis d'y manquer.

- Les fonds marins t'emportent, diablesse ! s'écria-t-il tandis que son dos dégoulinait de sang. Je suis Pietro Domergo et ceci est mon bâtiment, le Vif-Azur.

Il marqua une pause pour reprendre son souffle. Sa volonté était peut-être redevenu ce qu'elle était lors de la séance de torture, mais son corps avait subi des chocs et des dommages énormes.

- Si tu crois, Capitaine Samaléone, que les marins de Mavro ignorent ce qui se passe sur le port et les offres qui sont faites à leurs voisins, tu es dans l'erreur. Si tu crois qu'il existe une vraie camaraderie, tu es naïve. Les temps sont durs et des affaires juteuses comme celle-là offre des possibilités à ceux qui savent saisir leur chance. Nous avons tenté notre chance, nous avons échoué. Finis-en maintenant, j'ai rendez-vous avec Soulen, ne le fais pas attendre !

Le Capitaine Pietro Domergo du Vif-Azur se mua ensuite dans le silence, prêt à recevoir le prix des vaincus.

Samaléone éclata de rire.

Samaléone : « Tu es fort amusant Pietro Domergo, capitaine du Vif Azur. Drapé dans ta dignité tel un corsaire respectable et droit dans ses bottes. Non, figure toi que je n’ignore pas que Mavro est un ramassis de traître et roublard en tout genre. Je ne suis même pas surpris que des idiots aient tenté le coup. À deux contre un ah ah monsieur le capitaine. Tu dois me croire sans principes, mais essaye de mourir une fois et tente de vivre après ça. » Les yeux de la morte vivante étaient remplis d’une haine et d’une colère profondes. « On ne pave pas ta route de fleur et de rire. Mais tu es un homme intéressant et je te l’accorde tu as un certain charisme. Je ne te ferais pas mettre à mort comme les autres. Je ne suis pas le monstre que tu sembles croire. »

La capitaine se leva et tendit à l’homme son propre sabre et elle se posta à sa droite. Les hommes d’équipage se retirèrent sur le navire sanglant. Samaléone récupéra un autre sabre. Le soleil se coucha sur le pont désert, le bois prit une teinte dorée. Uniquement le son des vagues et le claquement des voiles se firent entendre pendant un moment. Le capitaine à genoux devant l’astre roi recommanda son âme à Soulen. Ne sachant pas encore ce qu’il attendait, il laissa la douce chaleur du dernier jour lui apporter un peu de confort.

Les bras croisés Samaléone lui expliqua doucement qu’en naviguant elle avait rencontré des peuples aux diverses coutumes. L’une d’elles permettait au guerrier de partir avec dignité pour l’autre monde. Il n’avait qu’à s’éventrer en partant d’un point précis qu’elle lui indiqua du doigt. Elle le décapiterait instantanément après pour ne pas le laisser agoniser, geste réservé à l’élite et aux guerriers de renoms chez les peuplades d’où elle avait tiré cette coutume.

Pietro n’hésita pas un seul instant ni Samaléone.

Codage par Libella sur Graphiorum

Victoire ! L'équipage du Vaisseau Sanglant sort victorieux de ce sanglant affrontement. Toutefois, avec votre équipage réduit suite aux pertes durant le combat contre le boréan et les nagas, vous retrouvez en en léger sous effectif, car certains de vos marins sont encaissés des coups endommageant leurs corps durant ce dernier combat.

C'est donc après avoir jeté les cadavres des combattants malheureux à la mer, et fait en sorte que leur navire les suive jusque dans les abîmes, que vous reprenez votre route. Le Vaisseau Sanglant semble avoir éliminer toutes les menaces sur son chemin. Il a été lourdement balloté par les vents et les marées mais il n'a pas été submergé.
Votre cargaison est en sécurité, notamment la partie que l'on vous a missionné de récolter sur un magnifique spécimen de boréan. Votre commanditaire, Lencan d'Amaryl, devrait être satisfait.

Les vents sont plutôt calmes pour votre retour vers le port. Mavro Limani n'attends pas spécialement votre retour, mais ses marchands vous accueilleront à bras ouvert, si tant est que vous avez de quoi faire fonctionner leur commerce avec monnaie sonnante et trébuchante !

Après plusieurs jours de voyage de retour, sans vous presser outre mesure, car plus aucun poursuivants n'a été repéré, et parce que votre mission est accomplie, vous apercevez au loin Mavro Limani. Des bâteaux de pêcheurs sont de plus en plus nombreux. Les pauvres marins pêcheurs évitent de vous croiser de trop près, cependant. La réputation sanglante de votre équipage vous précède.

Sortant du port, vous apercevez les bâtiments de plusieurs de vos collègues Capitaines. Des vrais Capitaines, comptant parmi les Marins de Noxis. Plus inquiétant, vous remarquez à quai un lourd vaisseau arborant le pavillon de la Compagnie des Eaux Dorées. Sombre présage que ce bâtiment imposant. La Compagnie a toujours méprisé et lutté contre les pirates, dont beaucoup font escale à Mavro Limani.

En accostant, nombre d'intéressés viennent aux nouvelles et vos marins commencent à négocier et à recevoir des nouvelles de leurs amis.
Parmi les rumeurs, vous apprenez la mort du Gouverneur. Le Vieux Swab a cassé sa pipe. Le redoutable Swab n'est plus là.
C'est au détour des conversations de vos hommes et femmes d'équipages que le nom de Winifred Cooper est évoqué comme celui de la nouvelle Gouverneure de la Ville.

Au bas de la passerelle, Lencan d'Amaryl attends impatiemment de pouvoir vous parler. Il a fini depuis longtemps ses affaires en ville et espère pouvoir obtenir ce qu'il vous a commandé afin de repartir dans son pays natal avec le fruit de ses commerces.

- Capitaine Samaléone ! s'exclama-t-il en vous apercevant en bas de la passerelle. J'espère que votre chasse a été bonne et que vous me rapportez l'objet de mes désirs. Votre récompense est prête à vous être versé, si tel est le cas !

Samaléone souleva dans ses bras le marchand

Samaléone : « Mais oui mon gros nounours je l’ai-on morceau d’os. Par contre va falloir allonger la monnaie et la récompense je crains qu’on est eu quelques mésaventures en cours de route. Jim va se faire un plaisir de vous expliquer tous cela ».

Jim se tenait derrière la capitaine avec une liste et il commençait à énumérer les frais supplémentaires avec un regard carnassier tandis que le visage du marchand changé de couleur. La note finale était de 2457 dias. Jim était redoutable quand il s’agissait de manier les chiffres et de traiter avec certains marchands.

Les marchandises débarquées et la prime empochée l’équipage se dirigea vers le « Goéland Putride », la taverne favorite de Samaléone. Alors qu’ils débarquèrent nombreux le tenancier ne put s’empêcher de sourire. Visiblement la terrible capitaine avait réussi une fois de plus sa mission et elle et sa bande de soiffards aller encore faire du bien à sa trésorerie. La fête battit son plein jusqu’à tard dans la nuit. Et des quartiers libres furent donnés à tout le monde le temps de repartir sur d’autres aventures.

Encore une aventure accomplis par l’équipage du Vaisseau Sanglant.

Codage par Libella sur Graphiorum