Want you taking me over

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 Want you taking me over

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MessageSujet: Want you taking me over   Want you taking me over Icon_minitimeSam 24 Juin - 22:09



Want you taking me over
Ft. Cocoon
La brise de la nuit fraîchement tombée courut avec douceur sur la peau moite de Lily. Elle prit une profonde inspiration qui détendit ses muscles profonds. Enfin, enfin ils sortaient des méandres sous terrains. Ils se trouvaient dans ce qui aurait pu être pris pour l’entrée d’une caverne, à flan de falaise, environ quatre mètres au-dessus du sol. Le décor autour d’eux n’avait plus rien à voir avec les colonnes d’Ebreus.

En bas, une petite clairière entourée d’arbres verdoyants d’une forêt qui semblait prospère. Au loin, des champs gorgés de cultures, certainement dorés sous les soleils, et en tout arrière-plan des reliefs sombres qui évoquaient des collines. Quand elle tendit le cou pour regarder le haut de la falaise où ils se trouvaient, elle réalisa qu’il s’agissait plutôt d’une petite chaîne de montagnes, qui marquait comme une frontière sur plusieurs kilomètres. Lily n’avait aucune idée de l’endroit précis où ils se trouvaient, mais elle se souvint des cartes que Faye lui montrait le soir, avant de dormir, pour lui conter ses nombreux voyages ayant précédé son entrée à Cimmeria.
- On dirait les vastes plaines, souffla-t-elle pour elle-même.

La Yorka tourna la tête vers son immense compagnon. Elle lui adressa un sourire complice, heureuse pour lui de ne plus avoir à trimballer sa carrure impressionnante dans des cavités trop exiguës. Juste avant qu’ils ne trouvent la galerie secrète à l’arrière du temple, il l’avait rapprochée de lui d’une main pressée, tandis qu’une autre avait caressé l’une de ses oreilles de goupil. Il avait compté, dur comme fer, sur ses sens animaux pour qu’elle puisse les sortir de là. Cocoon avait affiché une mine si sérieuse à cet instant que la Yorka avait alors mesuré combien la situation lui pesait. Ce Terran était assurément fort, mais cette apparente robustesse avait fait oublier à Lily que lui aussi avait certainement des peurs, ou des angoisses.

Autour d’eux, tout était calme. Le bruissement du vent dans les feuilles d’arbre se faisait entendre, ainsi que quelques cris d’oiseaux nocturnes. Le bleu foncé du ciel avait quelque chose de réconfortant, parsemé çà et là de quelques étoiles naissantes. Il était difficile d’imaginer qu’une catastrophe tragique s’était produite à des lieues d’ici, quelques heures auparavant. Ils avaient dû parcourir une distance vertigineuse.

Lily prit le parti de rejoindre le plancher des vaches la première, d’un saut périlleux avant parfaitement exécuté. Bien droite sur ses deux jambes, elle flaira l’air de la clairière, mains sur les hanches et cheveux au vent. Elle se sentait particulièrement apaisée.
- Pas fâchée d’avoir trouvé la sort-… ?!

Une fragrance musquée l’assaillit à la gorge. Ce n’était pas l’odeur d’un homme. Elle se tint aussitôt sur ses gardes, scrutant l’obscurité. Jusqu’à ce qu’une masse sombre et ronde, cachée dans les fourrés, n’attire son attention. A peine avait-elle posé son regard sur ce qu’elle avait deviné être une créature qu’un grognement profond se fit entendre. Les branches des végétaux tremblèrent, puis volèrent en tous sens lorsque les griffes d’un Nephilim de très belle taille, au poil blanc hérissé et aux crocs saillants de son immense mâchoire, sortirent de la pénombre.

Il bondit au centre de la clairière, où se trouvait Lily, qui tout juste eu le temps de se transformer en renard pour échapper aux pattes meurtrières du monstre grotesque. Profitant de sa petite taille et de sa vélocité, la jeune Yorka commença à courir autour du corps et des pattes du Nephilim, qui bientôt n’arriva plus à la suivre et montrait des signes d’étourdissement. Les quelques coups de griffe ou de dents qu’il tenta se refermèrent sur du vide, tandis que Lily, elle, faisait mouche, avec ses petites dents et ses petites pattes.

Évidemment rien qui ne serait fatal à leur nouvel ennemi. Elle lança un regard à Cocoon… qui n’était plus sur la corniche de sortie.
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Cocoon

MessageSujet: Re: Want you taking me over   Want you taking me over Icon_minitimeSam 24 Juin - 23:48


Want you taking me over

Le voyage avait été particulièrement long. Aucun repos ne fut salvateur, ses pieds lui faisaient mal et il crevait la dalle. Sentir ses épaules frotter contre la roche exiguë avait bien faillit le rendre fou d'ailleurs. Mais le paysage qui s'étendait devant lui, lui fit relâcher une pression contenue depuis trop longtemps pour lui. Il soupira et souffla, il s'étira et grogna, puis il prit le temps d'enlever le sable de ses chaussures et de ses vêtements. Très rapidement, il comprit qu'ils étaient au-dessus du vide. Bien contre la paroi, il prit le temps de ne pas affronter ce qu'il pouvait avoir sous ses pieds.

Lily était silencieuse -enfin autant que faire se peu- et elle décida d'explorer la lande en premier ce qui le soulagea. Moins il montrait ses faiblesses, mieux c'était. Son champ de vision réduit par la nuit ne permis par au Lhurgoyf de profiter de la magnifique vue et, de toute manière, on ne pouvait pas dire que Cocoon était très versé dans l'art et l'amour du beau.

Ses doigts terminaient de serrer ses lacets de cuir noir lorsqu'il entendit un cri bestial résonner dans la plaine. Il y avait fort à parier que cela venait d'en bas et, réunissant une partie de son courage, il osa baisser les yeux une fois debout. Aussi, lorsqu'il distingua une boule de poils roux serpenter aux pieds de la fourrure blanche du nouveau monstre, son sang ne fit qu'un tour, l'adrénaline le gagna, et plus rien n'eut réellement d'importance : ni lui, ni les boyaux de roche, ni même le vide.
Lily la renarde s'était transformée sous ses yeux, disparaissant dans ses vêtements pour ressortir entre des griffes dont le moindre coup lui serait fatal. Mais elle s'amusait, gambadait, le mordillait... pour lui faire perdre ses repères, pour l'épuiser, le rendre confus, le fatiguer, l'exaspérer. Et les allers et retours qu'elle faisait, rapprochèrent ce que le basané reconnu comme un Nephilim, de la falaise. Le plan qu'il avait mis alors en place était parfait.

Lorsque la petite bête touffue et douce leva les yeux vers le ciel pour regarder l'endroit où se situait son compagnon, il n'y avait plus âme qui vive. Du moins, jusqu'à ce qu'une ombre découpée par la lune se détacha dans le ciel. Cocoon, en un bond puissant, épée au clair, atterrit sur l'engeance en lui perforant le cuir. Celle-ci émit un hurlement de douleur avant de piétiner en se secouant. Il eut à peine le temps de ressortir sa lame qu'il du sauter pour ne pas se faire éjecter. Du sang putride coula de la plait béante qu'il lui fit.

L'esclave se retrouva face aux deux animaux. La pointe de son arme était pointée, bras tendu, vers son ennemi et le sourire qu'il avait sur son visage ne présentait rien de bon. On pouvait y lire beaucoup trop d'émotion, d'intensité et de bestialité. Sa voix rauque était audible et forte.

- Apprécie les trois dernières minutes de ta vie.

Dans une vrille du poignet, sa claymore tourbillonna non sans que le reflet de l'astre stellaire ne vienne bénir son métal et de ses deux mains sur la garde, il courut vers le Néphilim. La blessure qu'il lui avait fait un peu plus tôt handicapa ce dernier, mais sa capacité à se mouvoir était toujours présente. Ils étaient tous les deux peu véloces, bien que le Lhurgoyf avait une légère supériorité. Lily les devançait de très loin sur ce terrain là, évidemment.

Cocoon se battit comme un lion. Il bloqua, trancha, repoussa et encaissa non sans accuser les coups et l'effort dans des cris étouffés, des râles et des grognements. Il n'avait pas mal, mais il avait un adversaire de taille qu'il ne devait pas sous estimer. Car ce qu'il voulait par dessus tout, c'était que sa renarde reste en vie. Sans elle dans les parages, il prendrait  plus de risques de nécessaire, mais la voir sautiller dans les pattes velues du Néphilim le faisait rester prudent. Cependant, il lui conseilla plusieurs fois de sortir de là, malgré l'efficacité dont elle faisait preuve.

La transpiration imprégnait son front, collant la poussière sur sa peau mais le frais du vent des plaines venaient amoindrir la chaleur ressentit. Au bout d'un moment, après avoir analysé son comportement et ses émotions, Cocoon voulu contourner la bête. Il devait frapper dans un de ses points faibles et l'idéal aurait été entre la patte et le flanc, mais son mouvement enclencha une réaction en chaîne. Se décalant sur le côté, la bestiole se tourna en décollant du sol, projetant sa gueule en avant. Le temps au ralentit, Cocoon comprit immédiatement que Lily se trouvait exactement à l'endroit où l'énorme masse atterrirait, juste entre ses griffes et le sol. Elle n'y survivrait pas.

- LILY NON ! hurla-t-il.

Dans un réflexe in extremis, il jeta sa claymore de toutes ses forces sur les articulations de son opposant velu alors que, celui-ci, tendait sa tête infâme vers le démon. Une patte se coupa au même moment où un croc se planta. Le corps massif vola plusieurs mètres plus loin, totalement inanimé sur le sol et le Néphilim tomba sur le côté, laissant le loisir au petit écureuil de prendre le large.

Cocoon accusa le choc dans un cri. Sur le dos, le regard dans les étoiles, il n'était pas inconscient, mais son bras était inutilisable et, ceint par la douleur, il ne bougea pas. Le râle d'agonie qu'il entendit une dizaine de mètres plus loin lui fit se dire que le coup de grâce ne serait pas pour maintenant.
Dans un geste qui lui couta, sa main valide vint toucher sa chair. Il sentit ses muscles à vif sous ses doigts et énormément de sang brûlant. Ses souffles étaient lourds, sa respiration saccadée, il ne ferait pas long feu dans cet état. Dans un dernier geste, il arracha les lambeaux du haut déjà amoché qu'il avait, pour éviter qu'avec le vent ils ne viennent se mêler à la plait. Cette horreur avait-elle ouvert sa cicatrice ? Non... Non il ne le pensait pas car ça lui ferait bien plus mal. Xurgath devait bien rire de là où il était.

Quand il reconnecta avec les environs il n'y avait plus de bête et Lily était au-dessus de lui. Encore. Ses doigts rouges vinrent marquer le visage de la jeune femme dans un geste qui se voulait rassurant. Elle était vivante. Il s'accrocha à sa nuque, comme tout à l'heure, mais il n'y avait absolument plus rien de menaçant.

- Pourquoi t'es pas partie ? Pourquoi t'es allée te mettre la dessous ?

Parler le faisait tousser et tousser lui arrachait des cris de douleur. Si seulement elle s'était mise ailleurs... Tant pis, il avait fait ce qu'il fallait faire. Et il allait en mourir.

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MessageSujet: Re: Want you taking me over   Want you taking me over Icon_minitimeDim 25 Juin - 0:56



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Ft. Cocoon
Cela avait été sanglant. Par Kesha, comme cela avait été sanglant.  

Regarder Cocoon suffisait à comprendre qu’il était un redoutable combattant, puissant et agile, pugnace et intrépide. Cependant jamais Lily n’avait encore vu un homme déchaîner une telle rage meurtrière, miroir de celle qu’un monstre employait pour le menacer. Cette bestialité lui avait permis de parler le même langage que son ennemi, et par là-même, de remporter la victoire.

Mais à quel prix ?

Effondré sur le sol, Cocoon stagnait dans un épanchement de sang qui ne cessait de croître à mesure que les secondes s’égrainaient. Lily s’était aussitôt retransformée, et couverte de son manteau de prêtresse, elle s’était précipitée aux côtés du jeune homme. Encore sous le choc d’un combat qu’elle n’avait pas vu venir et tremblait légèrement, penchée au-dessus de lui. Elle sentit le bout de son nez la piquer quand elle découvrit, horrifiée, l’ampleur de la blessure de Cocoon. Il porta une de ses grandes mains, ensanglantée, sur la joue pâle de la jeune femme, puis enroba sa nuque dans un geste protecteur qui la fit frissonner.
- Pourquoi t'es pas partie ? Pourquoi t'es allée te mettre là-dessous ?
- Ne parle pas, lui intima-t-elle en s’emparant de son poignet levé.
Son pouls était rapide. Cela lui ferait perdre du sang encore plus vite. Fichue adrenaline. Il n’y avait aucun temps à perdre.

Lily bondit sur ses pieds pour aller chercher sa besace qu’elle renversa à côté du malade. Des fioles s’entrechoquèrent dans un bruit clair et une trousse chuta dans un bruit mat sur l’herbe de la clairière. La Yorka l’ouvrit pour sortir des compresses, dont les premières servirent essentiellement à éponger le sang qui s’écoulait de la plaie du Terran. Quand elle y vit plus clair, elle appliqua sur la blessure un onguent qu’elle prenait soin de toujours avoir sur elle : un baume antiseptique et coagulant – assez piquant mais redoutablement efficace. La soigneuse avait beau se dépêcher, chacun de ses gestes était décidé, net et précis.

Et elle interdisait à ses mains de trembler.

Lily essuya l’excédant de baume d’une compresse propre. Le sang ne s’écoulerait plus pendant quelques instants, mais sa tâche n’était pas terminée. Elle fouilla dans la petite trousse de cuir et en sortit une aiguille chirurgicale ainsi que du fil, qu’elle coinça entre ses dents pour s’assurer qu’il ne s’emmêle pas. La Yorka commença à recoudre la peau de Cocoon, qui ne crachait plus de sang, mais qui recommencerait si elle n’allait pas au bout de ses soins.

Elle était une jeune femme désinvolte et rêveuse, qui aimait vagabonder sur les toits au plus près des nuages, là où l’on n’entendait que les oiseaux chanter leurs mélodies connues d’eux seuls. Les pieds sur terre, elle ne les avait que lorsqu’elle en avait fini de cabrioler partout, et les moments où elle était calme correspondaient généralement à ses nuits.

Mais quand elle endossait son rôle de médecienne, plus rien d’autre ne comptait pour Lily. Son regard bleu se faisait plus vif, ses oreilles ne papillonnaient plus en tous sens, et sa bouche ne s’ouvrait que pour lui permettre de respirer. Et ses doigts ne se faisaient alors jamais maladroits.

Il était désagréable d’être recousu sans anesthésie, cependant Lily n’avait pas le temps d’aller chercher des plantes analgésiques – sauf à ce que l’on veuille atténuer un mal à l’imminence de la mort, mais elle se refusait à ce que Cocoon subisse un sort aussi tragique. Pas aujourd’hui. Pas par sa faute.
Une minute plus tard, la plaie était recousue plus nettement que la peau avait été tranchée. Alors la jeune femme apposa ses paumes sur le corps lésé de son compagnon, se concentra, et laissa la lumière dont Kesha lui avait fait don jaillir de ses mains. Un halo blanc s’éveilla bientôt sous ses doigts, diffusant ses larmes chaudes contre les tissus et les fibres musculaires qui devaient, à terme, se ressouder les unes aux autres. Lily resta en position pendant de longues minutes, alors que des gouttes de sueurs perlaient sur son front. Elle ne perdit rien de sa concentration, jusqu’à ce qu’elle sente que la plaie, sous ses mains, avait laissé place à une cicatrice violacée. Elle éloigna ses mains et constata que la blessure était refermée, sous une peau fragilisée, mais bel et bien couvrante.

La Yorka se redressa, laissa tomber ses bras le long de son corps, et poussa un énorme soupir de soulagement. Elle n’avait même plus la force de trembler. A bout de souffle, elle projeta son visage vers le ciel, piqué de milliers d’étoiles désormais. Sous elle, Cocoon, maculé d’un sang qui avait commencé à sécher sur sa peau.
- … Pardon.
C’est tout ce que Lily put dire.
Il avait raison. Si elle n’avait traîné dans les pattes de cette saleté de Nephilim… Il n’aurait jamais fini dans cet état. Elle l’avait sauvé à son tour, mais c’était… le moins qu’elle ait pu faire, pas même pour compenser l’héroïsme dont il avait fait preuve. C’était bien de cela dont il s’agissait, puisqu’il aurait tout aussi bien l’abandonner à son sort.

Lily humidifia une compresse dans la rosée du soir et entreprit de nettoyer les traces de sang qui souillaient Cocoon, sans prêter attention à la tache qui se trouvait sur son propre visage. Elle se trouva incapable de dire quoi que ce soit, et ne ressentit rien d’autre, après son soulagement, qu’une honte immense.  
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MessageSujet: Re: Want you taking me over   Want you taking me over Icon_minitimeDim 25 Juin - 2:03


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Il se souvint le douce chaleur qui avait parcouru tout son corps. Il se souvint du contact doux et fragile de mains aimantes autour de son poignet et de son bras. Il se souvint de la douleur de la blessure et de celle, amoindri, de la suture. Il se souvint d'avoir fermé les yeux sur les étoiles, soulagé de la tension qui subsistait dans son être.

Cocoon était incapable de dire combien de secondes, de minutes ou d'heures passèrent. Il ne se rappela même pas que dans un effort surhumain et même ultime, il avait bougé sa carcasse pour laisser le libre champ à la renarde de monter un semblant de camps et de pouvoir le veiller correctement. La chaleur des astres sur sa peau mat lui fit du bien. Il sentit de l'eau dans des cheveux et sur son front et des petits doigts sur son épaule.

Ses yeux vairons étaient plus clairs que d'habitude et il mit du temps à pouvoir regarder le ciel correctement. Il n'entendit rien si ce n'était le bruit du vent, celui d'un cour d'eau très loin et de sa propre respiration très très lourde. L'anxiété le gagna et sa voix, pétrie d'apréhension, prononça douloureusement :

- ...ly. Lily... Li...ly...Lily...

Il fallut qu'elle arrive sur lui pour que son bras valide vienne l'enserrer, l'obligeant à venir sur lui en partie pour qu'il puisse, juste un instant, se réfugier sur sa peau et dans ses cheveux. Cocoon était persuadé en plus d'être agonisant, d'avoir été abandonné mais non. Elle n'avait pas bougé. Elle était restée là...

En fin d'après midi il réussit à bouger assez pour s'asseoir. Il avait chaud, il transpirait sous les gestes mais il apprécia tout ce qu'elle lui donna à manger, peu importe ce que c'était. Il ne parla pas, resta concentré pour ne pas se sentir plus mal qu'il ne l'était déjà, et maitrisa ses sens pour ne pas, en prime, avoir la nausée.

Autour d'eux il n'y avait pas grand chose mais, au moins, ils n'étaient pas dans la chaleur écrasante du désert. Nul ne doutait qu'en Argyrei, il serait mort. Cocoon baissa la tête et toucha sa grande cicatrice intacte. Il la longea et sentit la fin de cette dernière avant de distinguer les soins que lui avait prodigué sa partenaire de fortune. Heureusement son torse ne fut pas touché plus que cela. L'horreur qui barrait son torse était pourtant guérit et même plutôt nette, mais il gardait une crainte. Ce qui était totalement justifiable.

- Il faut... que je dorme... hn... On pourra partir demain...

L'estomac un peu plus plein, il n'eut qu'à se rallonger doucement dans l'herbe maintenant bien écrasée et aplatie, pour retrouver sa position originale. Il s'endormit immédiatement jusqu'au lendemain matin.  

Sa plaie allait beaucoup mieux et sa douleur également. Il n'avait plus de fièvre et pu bouger bien plus aisément. Il lui était peu possible de bouger entièrement le bras, mais il retrouvait tout de même un peu de mobilité sans forcer. Les soleils s'étaient déjà levés lorsque Cocoon se réveilla. Et Lily était toujours. Elle était de dos, il voyait sa tête, ses cheveux de feu et ses oreilles.
Il avait la volonté de se mettre debout mais jamais il ne prendrait l'initiative de s'appuyer sur plus frêle que lui. Et puis il avait juste mal à l'épaule, pas aux jambes donc il pouvait encore marcher.

- Tu sais où aller depuis ici pour rattraper une ville ?

Cocoon était totalement néophyte ! C'était la première fois qu'il voyait un paysage comme celui-ci et c'était complètement différent. Laconique, comme à son habitude, il fit volte-face et marcha lentement, une main sur son poitrail, vers la petite rivière. Il allait falloir qu'il change de vêtements mais, hélas, pas immédiatement.
Une fois non loin de la rive, le démon ôta ses chaussures, et ce qu'il lui restait de vêtements pour s'enfoncer sans tarder dans l'eau froide. Il étouffa un grognement et certainement un juron avant de se frictionner vigoureusement le corps comme il pouvait. Sa peau s'était rétractée et ses muscles s'étaient bandés pour la plupart. Il avait du mal à déplier son bras mobile et sous l'eau, ses cuisses sculptaient toutes les formes sous sa peau. Il se sentait bien très sale et était un peu répugné de devoir porter à nouveau ces vêtements.

- LILY ! l'appela-t-il. Il poursuivit à voix haute, enroué J'ai besoin de vêtements.

Elle avait dit venir de... de par là, elle devait forcément savoir où en chercher pour le lui donner, non ?

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MessageSujet: Re: Want you taking me over   Want you taking me over Icon_minitimeDim 25 Juin - 14:14



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Ft. Cocoon
Cette nuit-là il lui fut impossible de dormir. Comme il gémissait parfois dans son sommeil, Lily préféra le veiller au cas où il soit pris de vomissements qui auraient pu, dans son état, l’étouffer. Elle prit garde à ce qu’il ne remue pas trop pour ne pas fragiliser davantage la cicatrice qui barrait son torse. Elle était aussi épaisse que l’ongle du pouce de la Yorka. Il lui fallut s’assurer que la fièvre ne le prit pas, aussi lui épongea-t-elle le front avec des linges qu’elle avait trempés, préalablement, dans un petit ruisseau pas très loin d’eux. Rafraîchi, il n’eut bientôt plus aucune trace de sang sur lui, et elle demeura assise à ses côtés.

Une voix faible appela son prénom dans le matin qui naissait tout juste. Sortie de sa torpeur, Lily se pencha vers lui, qui l’attrapa à la taille, d’un geste pataud, alors qu’il stagnait encore dans la demi-conscience. Déséquilibrée, elle se retrouva au-dessus de lui, qui respira, pendant quelques secondes, sa présence pour se rassurer. Passée la surprise, la médecienne posa une main sur le front de son patient, puis s’en alla chercher son pouls au niveau de la carotide. Son accès de tachycardie s’était calmé. Il reprit une respiration apaisée et sombra à nouveau.

Quand il se réveilla en fin d’après-midi, Lily avait eu le temps de s’en aller trouver une route après s’être assurée que leur campement de fortune, fait essentiellement de branchages, protégerait suffisamment Cocoon des rayons des soleils. Il lui était impossible de partir longtemps, ou loin, car elle ne voulait pas laisser son patient seul plus que nécessaire. Par chance elle croisa un groupe de marchands qui s’en allait au marché d’une petite ville située à quatre lieues au nord, et contre quelques deniers, elle put repartir avec quelques aliments plus consistants que ce que la forêt lui avait offert jusqu’à présent.

Cocoon put s’alimenter en fin d’après-midi, moyennant quelque assistance. Lorsqu’il se reposa à nouveau, Lily s’en alla faire une cueillette autour d’eux, dans la mesure où elle avait remarqué la présence de quelques herbes qui lui seraient tout à fait utiles pour concocter un décontractant musculaire qui aiderait l’épaule à retrouver en mobilité.

Assise dans l’herbe entourée de fioles et des petits fagots de sa récolte, elle occupa le temps de sommeil de son patient à la préparation de la pilule molle qu’elle lui ferait avaler au réveil. La pâte était verdâtre, pas très appétissante, mais pour citer Nyusha, ce n’était pas ce qu’on lui demandait. Quand elle eut terminé, Lily étira ses bras vers le ciel, faisait rouler sa tête de droite et de gauche pour détendre sa nuque. Ses paupières se faisaient lourdes, dans la mesure où elle s’était refusée à dormir pendant tout ce temps. N’importait ses poches sous les yeux ou la bataille qui se jouait dans ses cheveux, du moment que Cocoon se réveillait en parfaite santé.

Et il se réveilla.
Lily sursauta. Sa voix profonde l’interrogea, sans qu’elle ait entendu au préalable une respiration, un gémissement, quelque chose qui lui aurait indiqué qu’il sortait de son repos. Il se tenait déjà debout, s’en allant marcher, lentement, vers la rivière qu’il devait avoir repérée. Elle bondit sur ses pieds à son tour et se précipita pour le suivre.  

Quand elle arriva à la rivière, Cocoon était immergé dans l’eau. Il avait des difficultés à bouger, ce qui n’était pas étonnant à ce stade, sachant que l’eau froide ne l’y aiderait certainement pas. Elle prit soin de ne pas trop s’approcher pour lui laisser l’intimité qui s’imposait. Il la héla à nouveau, de sa voix enrouée.

- LILY ! J'ai besoin de vêtements.
- Il y a une petite ville un peu plus au nord d’ici, répondit la jeune femme depuis le tronc d’arbre derrière lequel elle se tenait pudiquement. On devrait t’en trouver là-bas.

En attendant il était plus qu’évident que le Terran n’allait pas se promener nu quand son bain serait terminé. Elle remarqua les vêtements souillés qu’il avait jeté le long de la rive. Elle les ramassa, s’agenouilla sur une berge où elle se tiendrait dos à lui, et entreprit de laver le linge à la main. Bien sûr, les taches incrustées ne disparaîtraient pas, mais l’excès de sang, la poussière, le sable et la sueur disparurent en laissant des traînées dans les flots. Lily trempa, frotta, secoua, retrempa et refrotta autant de fois que nécessaire, jusqu’à ce que les vêtements reprennent un aspect aussi civilisé que possible.
Une fois le paquet de vêtements bien essoré, elle le prit sous le bras. Avant de s’en retourner vers le campement, elle posa sur la berge le châle épais qu’elle portait sous son manteau lorsqu’elle arpentait encore les routes voisines de la cité de Hellas, dans ses contrées glacières natales.
- Tiens, pour te couvrir quand tu sortiras. Cette écharpe ne me sert à rien, loin du froid de Cimmeria.

D’un pas peu pressé, elle s’en retourna au campement où elle suspendit, sur une branche ensoleillée, les vêtements de Cocoon. Le vent et la chaleur les ferait vite sécher.

Elle regarda par-dessus son épaule. Personne ne revenait, pour le moment. Lily attendit quelques instants, avant de s’en retourner à la rivière à son tour, mais sans emprunter exactement le même chemin que le jeune homme, afin de s’éloigner un peu. Sur la rive, de ce qu’elle en savait déserte, elle retira ses vêtements et plongea tête la première dans les eaux. Elle resta quelques instants sous la surface, la peau agréablement piquée par la fraîcheur de l’eau. Les yeux clos, elle se laissa bercer par le silence.

Elle refit surface en prenant une grande inspiration, ses longs cheveux roux plaqués en arrière. Elle aussi avait eu besoin de se laver, et surtout, de se désengourdir alors qu’elle sentait la fatigue l’étreindre petit à petit. Le contrecoup de l’agitation de ces deux derniers jours, mais Lily s’interdit de se plaindre. Tout était arrivé par sa faute, et il était normal qu’elle prenne ses responsabilités de fautive.
La Yorka sortit de l’eau, se sécha brièvement et enfila sa robe de prêtresse et s’en revint au campement, les cheveux encore humides.
- Tu devrais manger ça, dit Lily en pointant la pillule tendre faite de pâte verdâtre préparée plus tôt. C’est un décontractant musculaire. Mais je te préviens, ça a un goût atroce.
Elle évita encore son regard. La honte n'était pas passée.
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MessageSujet: Re: Want you taking me over   Want you taking me over Icon_minitimeDim 25 Juin - 17:53


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Lily s'était démenée pour lui garder la vie sauve et le soigner. Elle avait monté un camp de fortune, elle l'avait veillé au détriment de son propre sommeil, elle avait œuvré pour qu'il puisse se sentir à l'aise et qu'il ait à manger... elle avait été parfaite.

Cocoon tenait à nouveau debout, même si ses mouvements étaient limités. Il savait que grâce à sa magie bienfaitrice, il pourrait à nouveau utiliser son épaule correctement dans un ou deux jours. L'eau vivifiante lui remis les idées en place, enleva toute nausée qu'il pu avoir et lui fit repenser au combat. Elle n'était pas morte, c'était tout ce qui comptait.

La renarde délaissa un grand châle que le géant noua à sa ceinture. Il tenta de jauger entre la longueur et la largeur pour que ça lui couvre juste ce qu'il fallait sans trainer par terre pour autant. Ses hanches étaient visibles et une grande partie de son aine aussi. Il avait des poils blancs au niveau du ventre qui s'étoffaient en descendant au centre de son corps, point culminant dissimulé par le voile épais. La chaleur sur sa peau lui fit du bien et il resta debout un moment, faisant de léger mouvement de son bras.

Depuis un fourré, Lily sortie, le corps encore humide et les cheveux mouillés. Il la toisa un moment. Elle était jolie, même quand le feu était éteint par l'eau, sa couleur était toujours vibrante. Cocoon ne savait pas regarder les gens, il les observait, les détaillait, sans une once de respecte parfois. En arrière plan, il vit ses affaires lavées et suspendues.

- Merci pour les soins.

Il resta tranquille, obéissant à la prêtresse. Effectivement, les plantes n'étaient vraiment pas fameuses mais l'eau froide et potable lui permis d'en faire partir immédiatement le goût.

- Tu es une prêtresse de talent. Pourquoi es-tu partie de chez toi ? Tu dois manquer aux tiens.

Avec un don pareil, elle était une denrée précieuse et il n'était pas sûr que rester en sa compagnie était très... rentable pour la jeune femme. D'autant plus qu'elle avait l'air de savoir très bien se débrouiller seule. Il se rapprocha dangereusement d'elle et leva une main. Bien que son geste fut vif, il n'abattit pas sa grande paume au contraire, ses doigts vinrent ôter deux petites brindilles qu'elle avait capturé de ses frisettes.

Ses yeux avaient changé. Ils n'étaient pas pétillants, plein de joie et de malice. Le démon tenta d'y lire à l'intérieur et il n'eut pas grand effort à faire pour comprendre le sentiment qu'elle ressentait. La culpabilité l'étreignait. Pourquoi ? C'était impossible à savoir. Et il ne contrôlait pas assez bien son pouvoir pour arriver à l'apaiser. De plus, il ne savait pas comment faire déjà avec les mots alors avec la magie...

Sa paume se posa sur sa tête entre ses oreilles, avant de doucement glisser sur sa joue.

- L'important Lily, c'est qu'on soit en vie.

Il ne pu rester dans cette position indéfiniment et fini par remettre les bras le long de son corps.

- Mangeons. Nous verrons après quand nous partirons.

L'esclave fit volte-face pour se rapprocher des quelques vivres qu'elle avait préparé. Il serait aller chasser avec plaisir mais il n'avait plus d'arc et son épaule était encore fragile. Donc tout ce qu'il y avait là suffirait bien pour eux deux.

~

Ils ne prirent la route que le lendemain. Cocoon avait réussi à nouer, comme une sorte de poncho, le châle de la prêtresse sur son torse de manière à cacher ses cicatrices et il avait remis ses chausses et son pantalon. La route terreuse était un vraie boulevard pour eux, par rapport à tout ce qu'ils avaient vécu. Les souvenirs de cette cité enfouie resteraient à jamais dans son esprit et s'il avait été un peu lettré, il se serait renseigné sur cette civilisation perdue.

- J'ai hâte d'arriver dans une auberge. Tu partiras où après ça ?

Tant de monde avait besoin d'elle, tous les continents devaient clairement attendre des personnes comme elle. Il imaginait Lily comme une personne estimée et convoitée et non comme une anonyme itinérante. Pour sa part, il devait aller vers Phelgras. Mais où, il ne savait pas encore. Peut-être s'arrêterait-il en chemin peut-être pas, seul l'avenir le dira...


Cocoon©


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I fight with those who stand beside me;
I defeat those who stand in front of me.
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MessageSujet: Re: Want you taking me over   Want you taking me over Icon_minitimeDim 25 Juin - 18:46



Want you taking me over
Ft. Cocoon
Cocoon était sur pieds, un bon éclat de santé dans le regard. Il la remercia pour les soins. Elle hocha la tête, haussa les épaules, un sourire pincé sur le visage et le regard perdu dans l’herbe qui frissonnait sous le vent. Si la Yorka n’osait soutenir son regard, c’était aussi parce qu’il n’était vêtu que du châle qu’elle lui avait prêté, en guise de pagne, qui couvrait tout juste ce qu’il fallait. Elle avait beau être médecienne et avoir l’habitude des corps isthériens, elle ne voulait prendre le risque d’outrager la pudeur de celui qui se trouvait dans cette tenue non par choix, mais par nécessité.

Le compliment qui suivit la cueillit sur place. Lily adressa à son compagnon un regard étonné, accompagné d’un sourire timide.
- Eh bien je suis partie parce que… En fait…
Aucun mot de plus ne put sortir de sa bouche. Si elle avait agi en prêtresse digne de ce nom, jamais elle ne l’aurait mis en position d’être aussi gravement blessé. Par cette négligence, elle avait très certainement offensé Kesha, et déshonoré la caste Cimmerienne. Que diraient Nyusha et Faye, si elles l’avaient vu si imprudente ?

La tempête sous son crâne s’apaisa lorsque la grande main de Cocoon se posa, avec douceur, entre ses deux oreilles de goupil par trop affaissées depuis le début de cette journée. Elle glissa le long de sa joue, dans un geste presque tendre qui étonna la prêtresse. Ses paroles, sages et raisonnables, firent naître une légère rougeur sur le visage de la Yorka. Il avait raison. Ils étaient en vie. C’était tout ce qui importait.

***

Sur le chemin de la ville, la route tracée sous leurs pieds fit à Lily l’effet d’un tapis de mousse plus que confortable à pratiquer. Autour d’eux, une superbe campagne, aérée et prospère, qui respirait sous un vent printanier. Rhabillé, Cocoon marchait à ses côtés d’un bon pas, et sans doute de bonne humeur puisqu’il eut l’initiative de la conversation. Une auberge, un bon repas et des vêtements propres, c’était un programme tout ce qu’il y avait de plus merveilleux, après la mésaventure qui leur était arrivée.
- Je ne te laisserai tranquille que lorsque je me serai assurée que ta blessure ne te fait plus courir le moindre risque ! En ville je trouverai facilement de matériel pour parfaire les premiers soins. Et il te faut un pansement digne de ce nom.

Quand ils arrivèrent dans la petite ville où s’était plus tôt dirigés les marchands, Lily n’eut aucun mal à leur obtenir chacun deux chambres dans l’auberge, se présentant comme le patient et sa soigneuse. La soirée n’était pas encore tombée qu’elle s’était assurée que Cocoon aurait, à sa disposition, tout un choix de vêtements neufs, propres, et pratiques pour la suite de son périple. Après un tour chez l’apothicaire local, elle s’empressa de prodiguer à son compagnon toute la panoplie de soins qu’elle aurait pratiquée s’ils s’étaient trouvé au complexe hospitalier de Cimmeria. Par la même occasion, elle renfloua tous les stocks de son cabinet itinérant.
- Apparemment, une maladie frappe les enfants d’un village voisin, lui dit-elle un soir autour d’un verre qu’ils partageaient à la taverne. Je vais aller leur proposer mes services. Ensuite, j’irai où le vent me portera.
Elle leva sa choppe et trinqua avec Cocoon, toute sa gaieté et sa bonne humeur retrouvée.
- Je te souhaite bonne route, l’ami. Et j’espère qu’un de ces jours, nos chemins se recroiseront !

~Fin du RP~
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