Come a little bit closer

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 Come a little bit closer

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MessageSujet: Come a little bit closer   Come a little bit closer Icon_minitimeDim 25 Juin - 21:37


Come a little bit closer

Cocoon jeta les cartes à jouer sur la table. Celles-ci volèrent dans tous les sens avant d'atterrir.

- J'avais perdu de toute façon. dit-il en se levant Je vais me coucher. Demain, je dois partir à la première heure. A la prochaine les gars.

Celui qui battait les cartes le salua en riant et en lui lançant une petite provocation amicale, alors que les deux autres joueurs firent un signe de la main. Le spectateur qui buvait sans jouer l'invita à repasser dans la région quand il voulait.

L'esclave avait changé. En s'allongeant sur le lit, après sa toilette, il regarda la voute étoilée par la fenêtre. Tout était complètement différent, de l'environnement à sa propre personne. Il n'avait pas revu son maître, mais il en avait apprit un peu plus sur sa famille. Il était allé à Phelgra justement et il s'y était sentit chez lui. Là-bas, on appréciait les hommes qui maniaient les armes. Nomade, il n'y était pas resté, la vie l'ayant appelée ailleurs.

Il aurait été complètement faux de dire qu'il n'avait pas repensé à la renarde dans les premiers mois. Comment elle allait et où elle était, étaient des questions qui traversaient son esprit de temps en temps. Il la voyait avec ses grands yeux, son sourire et sa masse de cheveux, gambader un peu partout. Elle avait été d'un grand soutien pour lui et il lui était reconnaissant. Mais il n'avait rien à faire a ses côtés et elle n'avait pas besoin de gardes du corps. Cependant, avec le temps, son souvenir s'en alla et presque quatre ans plus tard, il se rappelait uniquement d'un grand brasier, sans netteté de visage, ni même sa taille exacte. Il ne savait même plus comment elle était habillée. Cependant, il apprit de son aventure : les médecins de Kesha étaient indispensables. Aussi allait-il systématiquement, quand il arrivait dans une ville, se présenter au temple en place pour proposer ses services de factotum. C'était sa façon de la remercier, en perpétrant son ordre de cette manière. Et des villes, il en avait traversé. Entre ses recherches personnelles et son statut de mercenaire, il s'était fait beaucoup beaucoup de contacts. Le métier de chasseur ou tout du moins braconnier, était plutôt en vogue dans l'ombre des cités. Cocoon avait participé à plusieurs chasses à l'homme, récupérant des fugitifs, des meurtriers, des criminels ou juste des pauvres ères n'ayant pas remboursés leurs dettes. Ce qui leur arrivait n'était pas son problème lui, il ne faisait que les ramener à son commanditaire.

C'était un régal. Parfois, il se transformait. Ca l'exitait, le sang affluait dans ses veines, l'adrénaline aussi, et il courrait en traquant sa cible. Il la rabattait, lui faisait peur, la chassait, lui faisait croire qu'elle l'avait semé avant de lui tomber dessus. Et le ce qui était merveilleux, c'était quand il avait en face des "guerriers". Des hommes forts, aguerris, de sa trempe. Il était moins emballé de poursuivre des femmes faibles ou des enfants crapuleux. Mais il le faisait quand même.

Et comme promis, le lendemain, il prit la route pour Phelgra. Non loin de la tour est, aux abords des marais salés, une communauté avait élue domicile. Elle était composée en majorité d'hommes de main et de mercenaire dont certains chasseurs. Il connaissait trois d'entre eux, ceux pour lesquels il faisait justement le voyage. Ils l'avaient fait appelé pour une petite battue entre amis, rien de problématique, mais plutôt barbant. Tous les détails seraient sur place et pour le coup, Cocoon ne fut pas déçu.

- Tu parles ! C'est une criminelle. Clive a failli la chopper, mais elle s'est carapatée.
- J'aimerai bien m'amuser avant de la ramener.

Ah oui, il y avait ça aussi.

- Certainement pas. Elle ère déjà depuis des jours, si tu l'abîme encore plus, la prime sautera.
- Pourquoi Phelgra ? dit-il sévèrement, concentré.
Son accolyte haussa les épaules.
- 'Sais pas. On pense qu'elle a fuit dans un endroit où elle pensait nous semer. Pas de bol, c'est chez nous.
- Elle ne part pas de si loin, elle tourne plutôt en rond. On a réussit à attraper ses petits camarades qui se sont fait pendre haut et court. Sauf un, que Jonas a tué par inadvertance.
- Ils sont combien ?
- Ils étaient trois, il ne nous reste plus que elle.
- Et les races ?
- Terran... Yorka... On n'en sait rien.
- On part quand ?
- Demain a quatre heures. On l'a flairé côté marais. Elle se cache, mais elle va pas pouvoir aller bien loin là-dedans. L'idéal serait de la contourner pour la surprendre.
- Elle est à moins d'une heure ?
- Oui. Cette dinde s'est perdue. Mais on a besoin de toi, à trois on n'arrive pas à l'encercler correctement.
- Où est Jonas ?
- Il se repose pour demain. Tiens des dés.
- J'ai les miens.

Cocoon sortit d'une petite sacoche en cuir deux dés en os mal équilibrés. Les hommes passèrent la soirée à boire de la bière de mauvaise qualité, à parler et à rire. Le démon n'avait définitivement aucune chance aux jeux et il partit se coucher l'âme légère. Aucune femme ici, aucune raison d'être distrait donc.

Le géant fut réveillé avant l'heure. Il se prépara, n'omettant pas sa besace très légère au cas où il se transformerait, puis attrapa de quoi manger. La viande à peine cuite était encore sanguinolente et le liquide carmin coula à la commissure de ses lèvres et entre ses doigts qu'il ne manqua pas de lécher. La bassine d'eau claire de sa tente lui permis de se débarbouiller. Il était fin près.

Ses trois amis et frères d'armes aussi. Jonas le salua chaleureusement. C'était le plus cruel des mercenaires et, sur son visage, on pouvait lire un sourire sadique. Il allait se régaler. Cocoon appréciait les sentiments et les émotions que ça lui apportait mais il n'était pas un tyran. Il avait apprit à abattre proprement un mammifère qui souffrait et ça lui suffisait.

La nuit couvrait leurs pas et leur présence jusqu'aux marais a une demi-heure de marche. Ils mirent tous des tenues légères mêlant tissus et cuir souple, pour ne pas se faire entendre pendant la traque. Le démon sentait ses sens se mettre en alerte. Il huma l'air plusieurs fois. Ce qu'il respirait lui plaisait. Après un bref topo et une révision rapide des sifflements, ils se séparèrent. Le signal retentit chez chacun lorsqu'ils furent en position et enfin, ils avancèrent. Lui, il balayait la zone donnant à l'extérieur, vers la cité d'Umbriel. Il faisait attention où il marchait, il se déplaçait lentement pour ne pas attiser les soupçons et ne pas s'enfoncer non plus dans les tourbières. Sa langue passait plusieurs fois sur ses lèvres alors que son souffle se fit plus chaud et plus lourd. Ses doigts le piquaient, signe qu'il était près à bondir ou courir.

Oh, come on Kitty, show yourself...

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MessageSujet: Re: Come a little bit closer   Come a little bit closer Icon_minitimeDim 25 Juin - 22:44



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- Puce, dans ce métier on n’a pas droit à l’erreur.
- Pourtant Tata Nyusha, tu dis toujours que l’erreur est isthérienne.
- Les erreurs sont ce dont les dieux nous ont affublé pour nous différencier d’eux. Mais Lily, sache que personne, sur Isthéria, n’est jamais prêt à pardonner l’erreur commise par un soignant.

Je sais. Mais cette erreur, ce n’est pas la mienne.

Ce souvenir n’avait jamais crié vrai aux oreilles de la Yorka que depuis ces derniers jours. Une rengaine ironique, qui lui trottait dans la tête quand ses pas rapides battaient le pavé alors que la peur lui ceignait le ventre. Les excuses présentées par cet ahuri qui se prétendait médecin n’avaient rien changé à la situation catastrophique dans laquelle son orgueil sans faille les avait plongés, tous les trois. Lui, une petite assistante inexpérimentée, et elle, dont la voix n’avait pas été entendue. Personne ne l’avait écoutée, de son confrère complaisant jusqu’à la famille de la patiente.

Si elle n’était une fidèle de Kesha, Lily maudirait de toute ses forces le nom du Dr. Giorno. Qu’était devenue la jeune Annalys ? Pourvue que ces hommes sans scrupules qu’on avait envoyés à leurs trousses ne l’aient pas… Quelle horreur, rien que d’y penser. Jamais elle n’aurait dû partir avec ce vieux fou. Ils avaient foncé droit sur la toile du nexus. Cependant la jeune femme ne se faisait pas d’illusion : la famille Vaynes, riche et puissante, ne la laisserait pas s’en sortir à si bon compte. Quand bien même elle avait tant essayé de leur dire, de leur faire comprendre…

J’avais vu. J’avais compris le problème. Kesha, pourquoi ne m’ont-ils pas entendue ? Serait-ce ma foi que tu défies ?

La Yorka les avait déjà sentis, derrière elle. Ils étaient comme une meute de loups affamés, avides de planter leurs crocs dans sa gorge. Rien ne servait d’essayer de leur expliquer, pas plus qu’elle n’était parvenue à les apaiser lorsqu’elle les avait rencontrés pour la première. La raison était simple, effrayante : ils étaient aussi calmes que leur cœur de marbre le leur permettait. Ils exécutaient leur tâche sans attachement autre que le profit qu’elle leur rapporterait. Cela n’avait rien de personnel.

Pour l’heure elle était parvenue à leur échapper grâce à ses prodigieux dons d’agilité. La magie était de son côté, la cruauté du leur. Ce qui les menait tous à une traque qui durait, dans le temps, et le premier qui faiblirait serait celui qui perdrait la partie. Eux étaient plusieurs, elle, était seule.

Et complètement perdue.

Ridolbar. Lily devait à tout prix s’échapper de ce coupe gorge dans lequel elle avait été acculée. Une stratégie de repli qui s’était étendue sur plusieurs jours. Le manque de discernement dont elle avait fait preuve était affligeant. Elle n’avait rien vu venir. Les dieux se riaient d’elle. Dissimulée sous une cape qui n’avait plus rien à voir avec son uniforme de Cimmeria, la jeune femme ne prenait pas le risque de se déplacer en journée. Dans le ventre mou de la nuit, elle se savait vulnérable, surtout dans un endroit qu’elle connaissait mal, mais la lumière des soleils l’aurait immédiatement trahie. Ce soir-là, une brume froide s’était levée dans l’air, si bien qu’elle compta sur elle pour, en partie, la cacher dans sa fuite.

Sur son trajet elle croisa quelques ivrognes effondrés dans leur propre vomi, ainsi que de jeunes bandits qui s’en rentraient chez eux après une dure journée de labeur. Elle évitait les voies principales – si tant est que cette ville infernale en avait – et se hâtait, aussi discrète que possible, vers tout ce qui la ramènerait dans un monde plus lumineux, loin de ceux qui s’étaient juré de l’écorcher vive.

C’était la première fois que son voyage tournait aussi mal et elle n’escomptait pas que ce soit la destination finale. Elle avait encore tant à faire, elle le devait à Faye et à Nyusha.

Une ombre massive fila entre les toits sur sa droite. A peine Lily avait-elle levé les yeux que plus aucun mouvement, ni aucun bruit ne se fit entendre. La peur gagna peu à peu son cœur, et la poussa à emprunter une ruelle tortueuse dont l’éclairage était sérieusement tamisé par le brouillard. Elle se hâta, presque sûre d’entendre un pas lourd et vif, derrière elle.

La jeune femme se mit à courir, et arriva à un carrefour où elle se trouva exposée aux quatre vents.

Un sifflement strident lui glaça le sang. Ils arrivaient. Ils étaient tout proche…

Lily ne réfléchit plus. Courant à perdre haleine, elle adressa une prière à Kesha alors que ses pensées se tournaient vers Nyusha, Faye… et Cocoon, cet étrange Terran qu’elle avait rencontré à l’aube de son voyage. Lui qui, si fort, avait suffisamment de courage pour braver tempêtes et séismes, qui avait reçu une terrible blessure à l’épaule par la faute de la Yorka, et qui ne lui en avait pas voulu. Celui qu’elle avait parfois retrouvé, au coin de ses pensées, lorsqu’elle laissait son esprit vagabonder parmi les étoiles. Cette rencontre était peut-être annonciatrice de ce que serait la fin de son voyage : une traque qu’elle perdrait, chassée comme un criard à abattre.

Elle tourna, vira, chuta plusieurs fois mais se releva toujours, escalada, bondit à son tour de toit en toit, de mur en mur, portée par l’adrénaline, ses pouvoirs et l’instinct viscéral de survie qu’éveillaient les cris derrière elle.

Après de longues minutes de course poursuite, la jeune femme n’entendit plus ses poursuivants. Les avait-elle semé ? Elle poursuivit sa course irréfrénée jusqu’à ce que ses poumons la brûlent. Elle arriva en dehors de la ville, dans un endroit où le sol humide collait lourdement à ses chaussures. Des marécages ? Cela en avait l'odeur.

La fatigue se faisait ressentir. Elle se réceptionna mal alors qu'elle sautait par dessus les vestiges d'un muret qui semblait ne rien à voir à faire dans cet environnement boueux. Sa cheville se tordit, la contraignant à retenir un cri de douleur qui s’annonçait puissant. Lorsqu’elle se releva, elle boîtait légèrement, et fini par trébucher contre des branches qui se trouvaient à ses pieds.

Sa tête heurta une petite roche dans sa chute. Sur le dos, la Yorka contempla le ciel sale de la région maudite où elle s’était trop profondément engouffrée.

Non… Ce n’est pas juste…

Les vertiges la prirent et sa vue se troubla.
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MessageSujet: Re: Come a little bit closer   Come a little bit closer Icon_minitimeDim 25 Juin - 23:45


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Ca ne s'annonçait pas mal. Ca s'annonçait même très bien.

Cocoon avait vu des traces, il avait repéré des branches cassées, puis des pierres retournées. Il avait suivit une sorte de sentier et les sifflements indiquaient que seul Jonas avait une piste également. Clive et le dernier adoptaient la formation où ils devaient s'éloigner un peu plus pour faire le tour. Le Démon, lui, était efficace et il savait qu'en faisant équipe avec le tyran sadique, ils étaient imbattable. Un bruit attira son attention plus loin, puis il comprit que quelque chose avait bondit. Il courrait pour rattraper la gazelle. Enfin !
C'était son moment !
Entre les arbres, à travers la boue, déployant plus d'efforts pour se sortir de là, il se mit à la poursuite de la criminelle. Jonas le suivait en parallèle. C'était si bon, si... galvanisant. Il se léchait les lèvres, s'imaginait tomber dessus, s'imaginait serrer son cou dans sa main, s'imagi...

Il perdit la trace. Le sifflement était plus bas, avec une inflexion. Fausse piste. Pourtant, les pas lui paraissaient frais. Qu'est ce que c'était que ça ? Et puis en quoi pouvait-elle être aussi agile ? C'était une bonne femme esseulé et fuyant le couperet qui allait s'abattre sur elle. Elle ne pouvait pas avoir autant de ressources.

Même en regardant dans les arbres il ne vit rien. Il envoya alors ses frères sur une autre partie de la zone, pour qu'ils ratissent sec. Elle n'avait pas pu sortir, c'était certain mais où était-elle allée ? Ses pas s'accélérèrent, il fallait qu'il la retrouve, ça ne pouvait en être autrement. Plein d'ardeur, il trottina puis couru.

Il passa à côté d'une vieille bâtisse en pierre et surtout en ruines, dont il ne restait que le sol avec de l'herbe et zéro à cinquante centimètres de mur, en fonction des endroits. Aucun indice, il n'y a pas eu de halte, ni de feu de camp ici. Il n'y eut rien qui puisse l'informer que l'on était...
Sous ses yeux, l'empreinte très définie d'une botte. Puis d'une autre, et d'une troisième. Il suivit la direction avant de bondir pour atterrir en contrebas. Dans son champ de vision, éclairé par les premières lueurs vraiment timides des soleils, il vit un corps recroquevillé sur lui-même, sale et aux vêtements déchirés.

C'était une femme vu sa morphologie et il l'enjamba, posa un genou à terre et sans aucun ménagement, attrapa sa capuche avec ce qu'il supposait être des cheveux en dessous. Il la força à se retourner avant de mettre une main sur sa bouche pour éviter qu'elle ne cri. C'était vraiment ce qu'il détestait le plus, que les proies faibles et pleurnichardes se mettent à hurler. Economisez vos forces, vermisseaux.

- Tu nous aura fait courir un moment, chienne. murmura-t-il, la voix dure et rauque.

Il avait un sourire sur les lèvres qui était arrivé au moment où il lui avait sauté dessus. C'était trop facile, mais c'était quand même très satisfaisant. Il claqua des dents comme s'il allait la manger et ce ne fut que quand il termina sa phrase et planta ses yeux dans les siens, que tout son visage s'effondra. Ses sourcils se haussèrent et ses paupières s'ouvrirent. Sa prise se desserra et sa bouche se ferma.

- Par Sharna... Lily...

La renarde était cachée dans un grand vêtement noir et plein de tourbe, elle était couverte de boue et de feuillage et ses yeux bleus n'étaient plus. Ils étaient cerclés de violet dû à l'errance et surtout, ils étaient plein de larmes. Silencieusement, celles-ci coulèrent sur la main du géant.

Un sifflement. Il reprit ses esprits et tourna la tête. Cocoon siffla pour indiquer que de son côté, il n'y avait rien, puis reporta son attention sur la Yorka. Qu'elle avait changé... Qu'elle était mignonne...

- Qu'est-ce que tu fais là...?! chuchota-t-il alarmé.

Immédiatement il sonda les environs avec son empathie pour savoir si, à part elle, il y avait quelqu'un d'autre. Ses sentiments par contre, quand il les passa en revu malgré lui, étaient un imbroglio terrible.

Bien sûr, il avait ôté sa main et avait bien remit sa cape sur elle. Il serra ses grand bras autour d'elle, mettant ses lèvres sur sa capuche.

- Ne me dis pas que tu es celle que je dois retrouver.

Car si c'était elle qu'il devait ligoter et ramener à son commanditaire... c'était certain qu'il ne le supporterait pas.

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MessageSujet: Re: Come a little bit closer   Come a little bit closer Icon_minitimeLun 26 Juin - 12:06



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Lily, dont le corps s’enfonçait dans la tourbe, ne parvenait plus à bouger. Elle avait l’étrange sensation de chuter vers l’arrière, dans le vide. Autour d’elle les bruits inquiétants des marais se faisaient de plus en plus lointains, perdus dans l’abîme de pensées qui petit à petit lui échappaient. C’est à peine si elle remarquait encore ses vêtements détrempés, le froid humide qui courait sur sa peau. Le visage couché dans la boue, elle n’avait plus la force de trembler. Le monde était devenu trop lourd.

Le pas d’un homme massif frappa dans un bruit mat les herbes du marais, fauchées par sa course. Il fondait sur sa cible aussi sûrement qu’un rapace nocturne. Le sang de la jeune femme se glaça jusque dans son cœur.
Je ne peux plus bouger...
Rien ne servait d’essayer de lutter. Il ne restait qu’à faire face.

La Yorka sentit qu’un corps immense l’enjamba pour la dominer. Impuissante, elle laissa la main cruelle du bourreau la saisir à la capuche avec brutalité, résignée à un silence de plomb. L’on couvrit sa bouche avec poigne, et les paroles qui suivirent achevèrent de conforter Lily dans la triste idée du sort qui l’attendait. Que Kesha me vienne en aide…

Un œil froid comme les sommets séculaires de Cimmeria, un autre chaleureusement mordoré. Une peau sombre tannée par les soleils du désert, des cheveux faits du même argent que les traînées que laissent les étoiles derrière elles. Et cette grande main, dont elle reconnut tout de suite le toucher, tout comme lui la reconnut dès l’instant où leurs yeux se rencontrèrent.

Cocoon.

Il était encore bien trop tôt pour dire si c’était un miracle, ou l’ironie du sort. Les larmes qui avaient stagné dans les yeux de la jeune femme roulèrent sur ses joues, et les doigts du titan, qui retira sa main passée la surprise de la trouver au creux de son piège. Les sifflements la firent sursauter, effrayée d’être si proche de ceux qui l’avaient prise en chasse. Cependant Cocoon sembla éloigner les autres et replaça correctement la cape souillée sous laquelle elle avait essayé de se dissimuler.

Autant parce qu’elle perdait l’équilibre que parce qu’elle était soulagée – quelle que soit l’issue – de voir un visage familier, Lily s’effondra contre lui pour se nicher dans son grand torse. Il referma ses bras autour d’elle, englobant de toute sa très haute stature la petite Yorka qu’elle était, à côté de lui. Ce qu’il avait changé... Le sentir fermer l’étreinte était la première sensation de chaleur qu’elle éprouvait depuis de longues heures.
- Ne me dis pas que tu es celle que je dois retrouver.
- Alors tu es avec eux...
Lily avait parlé d’une toute petite voix, audible uniquement pour Cocoon, dans la sécurité de leur contact auquel elle se raccrochait avec désespoir. Ses mains crispées crochetaient la chemise du Terran comme pour s’y suspendre. Elle aurait voulu ne jamais quitter ses bras.
- J’en peux plus, sanglota-t-elle dans un souffle, le visage inondé de larmes. Je n’ai plus la force…

Sa voix s’éteignit, laissant place à des sanglots étouffés et douloureux. Secouée de spasmes, Lily enfouit son visage contre ses mains, ses jambes prêtent à se dérober sous elle. Si elle ne prenait pas garde, elle risquait de se transformer en renard, comme chaque fois qu’elle était trop affaiblie. A bout de souffle, tremblante comme une feuille et désespérée, Lily chercha à calmer les battements de son cœur affolé en respirant profondément, le plus silencieusement possible. Mais ses larmes ne s’arrêtèrent pas de couler.
- Fais ce que tu as à faire, murmura-t-elle en levant son regard cerclé de fatigue vers Cocoon. Mais je n’ai pas voulu ça... J’ai essayé de les empêcher, j’avais vu le problème... Cette pauvre jeune femme, j’avais vu que... Ils n’ont pas voulu m’entendre, ils n’ont pas écouté... Et maintenant, elle est...
Le dernier mot resta coincé en travers de son cou. Elle ferma les yeux, les paupières brûlantes, secouée de tremblements de terreur.
- Je te le jure, gémit-elle en plongeant à nouveau contre lui. Il faut que tu me croies, je t’en supplie...
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MessageSujet: Re: Come a little bit closer   Come a little bit closer Icon_minitimeLun 26 Juin - 13:32


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Il était inadmissible qu'on la pende, qu'on la traîne, qu'on l'assomme ou toute autre violence assimilée. Cocoon l'avait enveloppé de ses bras et il finit par la soutenir sans effort. Sans la bousculer, il l'emmena en la laissant s'abandonner à lui, derrière les ruines pour être plus à l'abris visuellement. Elle pleurait, secouée de sanglots incessants. Il voyait, à son visage, qu'elle était arrivée au bout de tout ce qu'elle avait pu donner.

- Aucune inquiétude, je vais faire ce qu'il faut.

Les boucles qui s'échappaient de sa capuche étaient complètement distendues, leur couleur était terne, sa peau était presque fanée et ses yeux éteints. Les traits de son visage étaient tellement ancrés en elle, qu'il lui avait creusé des sillons supplémentaires et tout ce qu'elle était avait perdu sa saveur. Oh Lily... ma douce Lily...
Malgré ce qu'elle disait, elle avait encore la force de parler, de se défendre, de s'accrocher à lui pour lui dire combien elle était désolée mais surtout, qu'elle était innocente.

- Lily, Lily... Il mit sa main, beaucoup plus doucement, sur sa bouche Ecoute moi, regarde moi. dit-il de sa grosse voix qu'il faisait plus basse. Ses yeux dans les siens, embués, il articula en détachant lentement chaque mot On va quitter Phelgra. Ensemble.

Le démon bouillait intérieurement de la voir comme ça, d'autant plus si elle avait été victime d'injustice. Bien sûr qu'il la croyait, elle n'avait même pas besoin de le lui demander. Jamais elle n'aurait tué qui que ce soit, même le plus vil des êtres si elle avait pu l'épargner, elle l'aurait fait. Il ôta sa main quand il estima qu'elle ne geindrait plus, pour poser chacune d'elle sur ses bras, la soutenant toujours. En regardant de plus près, il s'aperçut que, quelque part, elle avait le museau de son renard, le visage un peu pointu vers l'avant, tout fin...

- Ma jolie Lily... A partir de maintenant et jusqu'à ce qu'on sorte du territoire, tu vas m'obéir scrupuleusement, d'accord ? Déjà... Il la lâcha pour attraper une petite gourde dans sa besace Bois.

Ce n'était pas de l'eau. Il y avait un fond d'alcool comme base et le reste était un mélange de plantes redonnant de la vigueur et de l'énergie pour quelques heures. Ca réchauffait un peu et ça revigorait.

- Tu vas te transformer. Je vais récupérer tes vêtements. A deux heures en direction de la tour est au nord-est d'ici, il y a un refuge. C'est une cabane de chasseurs qui n'est pas utilisée à cette période de l'année. Tu t'y enferme dedans. Ne fais pas de feu. Je te rejoindrai en fin de journée, sinon demain. Tu as comprit ?

Les sifflements reprirent et Cocoon ne leur répondit pas.

- Personne ne peut me tuer. Si je ne suis pas là-bas en temps voulu, c'est qu'on m'a simplement ralentit. Attends-moi.

Il commença à ôter la cape de la jeune femme pour gagner du temps. Même dans son pire état elle avait du charme. Mais il y avait plus important.

- Je vais créer une fausse piste pour les faire aller vers le sud, vers Ridolbar. Va-t-en.

Dès qu'elle réduisit sa taille, il fourra ce qu'il pu dans sa besace avant de se remettre en route, sifflant de plus belle. Ce qu'il ne lui avait pas dit, c'était qu'elle n'était pas la seule à errer dans ces marais. En effet, il avait trouvé une autre présence fuyante, quelques instants plus tôt. Il n'aurait qu'à emmener les mecs là bas. Ce ne serait pas très dur.
La chasse reprenait.

~

Cocoon avait marché beaucoup plus vite que prévu. Phelgra n'était pas difficile pour lui à arpenter et il était satisfait d'avoir laissé ses compagnons d'armes avec un trophée. Ainsi, il arriva au relais des chasseurs le lendemain en milieu de matinée. Ses sens étaient en alerte : serait-elle partie ? S'était-elle faite attrapée par quelqu'un d'autre ? L'avait-elle attendue ? Si c'était le cas... Ca voulait dire qu'il allait la revoir pour de bon.

La porte était fermée. Il frappa doucement en évoquant sa présence, puis il entendit les serrures se déverrouiller. Lily était là, en face de lui. Elle avait trouvé de quoi se laver et se couvrir. Dès que la porte s'ouvrir il força le passage pour entrer et la refermer aussitôt au cas où il aurait été suivit -mais peu probable-. Il attrapa la renarde pour ne pas qu'elle tombe dans la surprise, avant de la lâcher.

- Lily. prononça-t-il face à elle.

Ils allaient pouvoir manger, se reposer et prendre le temps de repartir. Quel soulagement.


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MessageSujet: Re: Come a little bit closer   Come a little bit closer Icon_minitimeLun 26 Juin - 17:49



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Il aurait pu l’écraser avec son petit doigt. La repousser, l’attrapper par les cheveux, faire ce que ses commanditaires exigeaient de lui, selon les dures lois des terres isthériennes. Celles qui se résumaient aux valeurs de celui qui tenait les cordons de la bourse, ou la gorge des plus faibles entre ses griffes.

Ce Terran immense, colossal, n’en fit rien. Et Lily comprit que l’avoir retrouvé ici, ce soir-là, relevait du miracle.

Il lui accorda immédiatement tout le crédit du monde, sans besoin d’explication complémentaire. Sa voix posée et claire était rassurante. Ils quitteraient Phelgra, ensemble. Il allait faire ce qu’il fallait. En cet instant il lui parut fort, plus inébranlable qu’un demi-dieu. Cocoon lui faisait confiance, inconditionnellement, il avait décidé de l’aider, et elle comprit qu’il irait au bout de ses paroles. Alors Lily n’eut aucun mal à, comme il le lui avait demandé, lui obéir.

Les instructions étaient claires. Malgré son état de fatigue, elle mit tout son cœur à concentrer ce qui lui restait de forces dans leur exécution, portée par l’espoir nouveau que l’apparition de son ami surgi du passé avait fait renaître en elle. Ainsi que, il fallait l’admettre, la gorgée de boisson forte et salvatrice qu’il lui avait proposée.

Cédant à l’appel de sa forme animale, Lily fondit dans ses vêtements. Le canidé des forêts qui en sorti chercha la direction indiquée par Cocoon, et tandis que celui-ci faisait route vers les sifflements qui l’appelaient sans cesse, elle se précipita vers la cachette où il lui avait demandé de se réfugier. Elle sortit du marais discrètement, puis courut, de toute la force de ses quatre pattes, vers le relais indiqué.

Lily arriva à la cabane dans les délais indiqués par Cocoon. Essoufflée, elle n’entra qu’une fois certaine qu’en effet, les lieux étaient bien inoccupés. Elle reprit forme humaine, entra, et verrouilla aussitôt la porte derrière elle, le cœur battant à tout rompre. Contre ses tempes, les palpitations de son sang étaient douloureuses.

La jeune femme, complètement nue, laissa glisser son dos le long de la porte, et resta ainsi, à écouter le silence, pendant de longues minutes. Elle avait besoin de se calmer.

Quand ses yeux s’habituèrent à la pénombre et que sa poitrine cessa ses inquiétants mouvements dignes d’un soufflet de forge en fin de vie, elle pris son pouls. Il était revenu à un rythme bien plus acceptable.
Lily se leva et commença à explorer les lieux, si petits fussent-ils. Elle remarqua que la cabane était faite d’une pièce à vivre dans laquelle se trouvait une table, des chaises, une couche, un âtre (pas de feu, elle se ferait repérer). A côté se trouvait une autre petite pièce qui servait de salle d’eau de fortune.

La Yorka poussa un très profond soupir. Elle était en sécurité. Elle était seule. Marchand jusqu’à la couche, où gisait déjà un couvre-lit rapiécé, Lily se laissa aller sur le matelas de paille, ivre de fatigue et pétrie des douleurs intenses de la journée. Son corps et son esprit sombrèrent dans un profond sommeil sans rêve.

*

Le chant d’un oiseau la réveilla tôt le lendemain matin. Un rai de lumière chaleureux perçait dans le toit de la cabane, paisiblement bercée par le vent. Ses yeux s’ouvrirent grand, signe que son repos avait été salvateur. Elle se redressa sur la couche, à demi-couverte de la petite couverture de fortune qui l’avait tenue au chaud. Cocoon n’était pas encore arrivé.

Il a dit qu’il viendrait. Alors il viendra.

Soudain elle éternua et frissonna. Sur sa peau, de multiples traces de boue que la nuit n’avait évidemment pas fait disparaître comme par magie. Quant à l’état de ses mains et de ses pieds, et les traces de larmes séchées sur son visage. Le parquet craqua sous ses pieds lorsqu’elle se dirigea vers la salle d’eau. Après avoir puisé l’eau à la pompe, elle plongea dans le demi-tonneau qui servait de baignoire. L’eau fraîche lui fit un bien fou, et elle bénit le morceau de savon qui se trouvait là. Une heure de frottements plus tard, Lily était propre comme un sou neuf.

Une fois qu’elle eut trouvé de quoi se couvrir – à savoir avec les plus petits pantalon et chemise de chasseur qui lui tombèrent sous la main – elle s’installa devant un petit morceau de miroir brisé pour arranger l’anarchie qui sévissait dans ses cheveux.

Ma jolie Lily...

La jeune femme sentit ses joues rosir. Cocoon l’avait appelée ainsi avec une telle tendresse... Il avait été incroyable, la nuit passée. Si elle lui était reconnaissante pour ce qui s’était passé dans les colonnes d’Ebreus, que dire de cette course poursuite cauchemardesque dont il l’avait sauvée, la veille ? Toute sa vie serait-elle suffisante pour lui redevoir l’héroïsme dont il avait fait preuve ?

Pourvu qu’il n’ait pas eu d’ennuis...
Quelques coups frappés doucement contre la porte. La seconde d’après, Lily l’avait déverrouillée et le Terran se trouvait dans la pièce. Cet immense Terran, par la taille, mais aussi par l’honneur.
- Cocoon...
La jeune femme lui sauta au cou, soulagée sans commune mesure de le voir là, juste devant elle. Il portait sur lui les stigmates d’une longue nuit de sale besogne. Que lui avait-elle fait faire...
- Merci, souffla-t-elle contre lui. Elle l’embrassa sur la joue, dans un élan irréfléchi. Merci pour tout...

Un peu plus tard, ils étaient assis tous deux devant un petit repas fait principalement de denrées impérissables qui étaient restées dans le relais. Cocoon avait eu le temps de se rafraîchir. Lily leur avait servi deux grandes choppes d’eau fraîche, qui leur fit presque autant de bien que ce que la flasque consommée la veille contenait.

Comme il était de bon aloi qu’elle explique ce qui l’avait menée dans une situation aussi dramatique, Lily conta à Cocoon comment elle en était arrivée à suivre la grossesse difficile de la fille de la famille Vaynes, Terrans fortunés de leur état. Cette jeune femme toute fragile, toute fraîchement mariée et dont c’était le premier enfant. Elle et Lily s’étaient toutes deux très bien entendues, et la prêtresse avait assuré un suivi remarquable de la gestation pendant les mois qui suivirent.

Vint l’heure de l’accouchement. Le père de mademoiselle Vaynes avait absolument tenu que la Cimmerienne, bien sympathique mais fort jeune à son goût, soit assistée d’un Eclaris localement reconnu dans le domaine de la médecine. Le docteur Giorno, qui se vantait d’avoir accouché pas moins de plus de trois cents femmes au cours de sa vie. Il était venu avec une petite assistante, Annalys, qui ne jurait que par ce mentor sans discernement.

Mais lorsque le travail de Dame Vaynes avait commencé, elle avait montré des signes alarmants que Lily avait immédiatement reconnu comme ce que Tata Faye avait un jour décrit comme la plus grande urgence vitale pour toute mère qui donnait la vie.
- J’avais remarqué qu’elle avait les chevilles très gonflées, et que son cœur battait trop vite. Elle se plaignait de maux de tête, et son enfant était petit dans son ventre. Mais quand elle a commencé à délirer, le doute n’était plus permis.
Lily contempla son verre à moitié vide avant de reprendre.
- Une crise de pré-éclampsie. Une urgence vitale, pour la mère et pour l’enfant. Il fallait une opération d’urgence, pour la sauver elle et extraire le bébé de son ventre. Mais Giorno n’a jamais voulu m’écouter. La famille choisit d’entendre celui qui les rassurait le plus. Ils m’ont chassée de la chambre, et je ne devais revenir que pour prodiguer des soins à l’enfant quand il serait né.

La Yorka prit une grande inspiration pour la suite. Elle eut tous les maux du monde à retenir ses larmes, et d’ailleurs, n’y parvint pas.
- Dame Vaynes a commencé à convulser quelques minutes plus tard. Giorno et son assistante ont tenté de garder la face. Il était trop tard. J’ai essayé de la sauver mais...
Lily essuya rageusement ses pleurs. Ses pleurs imbéciles, qui ne changeraient plus rien à la tragédie qui s’était produite.
- Ce n’est pas beau à voir une éclampsie. En plus des convulsions, la mère s’étouffe. L’hypertension provoque une hémorragie cérébrale, dont il est impossible de réchapper. L’enfant dans le ventre subit des dégâts irréversibles et fatals.

Elle poussa un soupir contenu.
- Une fois la crise d’éclampsie déclarée il n’y a plus rien à faire. Mère et enfant sont condamnés. Et tout ça est arrivé parce qu’un soignant du beau monde s’est paresseusement reposé sur son expérience. Si nous avions agi en temps utiles, tous deux seraient vivants.

La suite, Cocoon la connaissait. Le mari et la famille, bouleversés de tristesse, n’avaient pu accepter ce qui était arrivé à leur épouse et fille chérie. La chasse à l’homme s’était ouverte. Lily, qui se doutait ce qui était arrivé à Giorno et Annalys, pria Kesha pour que leur mort n’ait été trop cruelle.

Lily vida son verre d’un trait. Son sentiment d’échec était déchirant. Si elle avait accouché à Cimmeria, rien de tout cela ne serait arrivé. Pourquoi, oh par Kesha, pourquoi n’avait-on pas écouté ce qu’elle avait dit ?

Dans ses oreilles de Yorka résonnaient encore les hurlements de douleurs de la pauvre Dame Vaynes.

Lily secoua la tête. Elle leva son regard, encore un peu humide vers Cocoon, en quête de réponses.
- Que s’est-il passé après ton départ ? Est-ce que tu as eu des ennuis par ma faute ?
Elle se sentit rougir.
- Je... Encore une fois, merci Cocoon. C’est un miracle que tu aies été là. Je...

Elle n’arrivait même pas à exprimer correctement la reconnaissance qui lui étreignait le cœur.

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MessageSujet: Re: Come a little bit closer   Come a little bit closer Icon_minitimeLun 26 Juin - 18:55


Come a little bit closer

Éclampalaquoi ?
Le visage de Cocoon resta neutre quand Lily parla. Ses sourcils n'oscillèrent pas lorsqu'elle prononçait des mots ampoulés pour le démon, ni quand elle expliqua la mort lente et douloureuse de l'innocente mère, jeune et pleine de vie. Il observa les chanceuses larmes qui roulaient sur ses joues rondes et roses. Il détailla ses cheveux d'où pointait ses oreilles dans une position basse, et il s'en voulu de ne pas se rappeler de la douceur de cette fourrure qu'il eut l'aubaine de toucher une fois. Quand elle lui avait sauté au cou, il l'avait attrapé dans ses grands bras. Elle lui embrassa la joue et quand il la posa sur le sol, il déposa un baiser sur son front.
Il luttait au nom de Sharna, il semait la terreur pour lui, il était fier de lui rendre hommage en bataillant, mais une chose était sûre : il protègerait toute sa vie les filles de Kesha. Et Lily était LA fille pour qui il se mettrait à nouveau en danger s'il le fallait.  

Tout ce qu'il voyait d'elle, dans des vêtements sinistres, à l'image du continent sombre, lui plaisait. Il ne retrouvait pas les angles et autres platitudes du corps qu'il avait croisé il y a quatre ans. Ses cheveux ne l'ensevelissaient plus et sa frimousse avait grandit par ses traits. Assit nonchalamment sur la chaise la plus grande qu'il trouva, il avait ses énormes jambes tendues et écartées devant lui. Au centre se trouvait Lily, petite sur le meuble en bois mité, recroquevillée dans sa honte et son sentiment d'injustice.

Il avait envie de les détruire, de brûler chaque parcelle de terre appartenant à ces incompétents notoires, même pas dignes d'être offert en sacrifice au dieu de la guerre. Cocoon savait qu'il devait se calmer, ne pas fulminer, ne pas de laisser dépasser. Un de ses poings était serré, et il l'ouvrit et le referma lentement pour contrôler et canaliser ses émotions.

Le démon, au lieu de se transformer, se concentra sur la femme au regard baissé. Ce que s'en était INSUPPORTABLE.

- Lève la tête. la coupa-t-il sèchement.

Il se pencha, mettant les coudes sur ses genoux qu'il ramena pour les plier et de ses doigts, il souleva lentement la petite tête pleines de flammes tristes.

- Je t'interdis de baisser les yeux face aux riches incapables qui nous gouvernent. Continue.

D'un geste, il attrapa la chaise pour la ramener un peu plus vers lui. Cocoon s'appuya à nouveau au dossier de son assise et croisa ses bras nus. Il la toisait, comme une menace pour lui dire de ne pas fléchir, de continuer de le regarder, de ne pas se sentir coupable et nulle. Parce que nulle elle ne l'était pas. Lily finit par soupirer, terminant son histoire.

Un silence s'installa entre eux mais pas pour longtemps. Sa verbe habituelle -qui n'avait rien à voir avec celle qu'il avait connu- brisa la tension palpable. Cocoon se calma quand elle s'occupa de lui et qu'elle le remercia. Un sourire sardonique vit le jour sur ses traits et la malice embua ses yeux. Il se redressa vivement.

- "Merci" hein... Il ricana Je suis désolé de te le dire... C'était faux, il ne l'était pas. ...mais ta vie m'appartient vraiment, désormais.

Un silence plana dans les airs et puis il se mit à rire. Ce n'était pas un éclat de rire, il ne s'esclaffa pas non plus. Son rire était discret, profond, inquiétant, inhabituel, mystérieux... Est-ce... une plaisanterie ? Ceux qui ne le connaissaient pas n'étaient pas forcément à l'aise lorsqu'il était comme ça. Et il en jouait. Il était démoniaque sur bien des aspects : difforme, grand, repoussant, malaisant... A part les quelques frères d'armes auprès de qui il avait fait ses preuves et s'était montré indispensable sinon personne n'aimait rester en sa compagnie. Sauf Lily. Cette si jolie fleur qui sentait bon...

- Après que tu sois partie, j'ai emmené les chasseurs vers la ville, plus au sud. T'étais pas toute seule dans ces marécages, il y avait une autre personne. Une femme. Elle a payé pour toi.

Il attrapa son menton d'une main.

- Stop. Vu ses vêtements, c'était une fugitive depuis bien longtemps.

Interdiction de s'en vouloir.

- Le vieux type Jonas, un des frères de Sharna, l'a tué par inadvertance. Je pense que c'était bien volontaire le connaissant. Il haussa les épaules, peu touché. Ann...alise ? La fille, c'est Clive qui l'a attrapé peu de temps après le vieux. Clive est difficile à gérer, il n'y a que quand je suis là qu'il se retient. Jester est arrivé trop tard, il était déjà en train de la violer. Jonas et lui ont du l'assommer pour qu'il arrête et ils ramené la fille à la famille et ils l'ont pendu.

Il n'avait pas détourné le regard du rayon de soleil qui reprenait péniblement vie et substance en face de lui.

- Toi, c'est moi qui t'ai trouvé. Et je comprends mieux pourquoi ils ont du m'appeler en renfort. Ils sont trop stupides. Jamais ils t'auraient eu, même enlisée dans la tourbe comme t'étais, ils auraient été capables de te manquer.

Rien que le fait d'imaginer qu'elle pourrait lui être redevable ou qu'elle pourrait être à lui ou lui appartenir d'une quelconque manière, le faisait se sentir comme dans un étau, petit à petit, au niveau de sa ceinture. Impassible il rajouta.

- Parce que Kesha te protège.

Et ça, c'était pas rien.

Il se leva et alla vers sa besace. D'où il en sortir des vêtements, dont ceux boueux que Lily avait la veille.

- On va devoir éviter la tour est. On partira après demain d'ici. A partir de maintenant on peut faire un feu et il n'y a que moi qui ouvrira la porte si quelqu'un cherche un refuge. Je ne sais pas combien de temps durera notre voyage, peut-être une semaine peut-être plus. On va faire chambre commune dans toutes les auberges qu'on croisera et tu as interdiction d'enlever ta cape et ta capuche quand on est à l'extérieur.

Il lui tendit le paquet d'habits. Il y avait l'écharpe qu'elle lui avait donné quelques années plus tôt. Elle était usée mais pas élimée; preuve qu'il s'en était beaucoup servit.

- Demain matin, j'irai débourrer un étalon et tu vas m'accompagner.

Si Cocoon le blessait, elle pourrait alors soigner l'animal.

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MessageSujet: Re: Come a little bit closer   Come a little bit closer Icon_minitimeLun 26 Juin - 22:14



Come a little bit closer
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Ils partirent dès le lendemain matin comme l’avait décidé Cocoon. C’était lui le Guerrier du chaos connaisseur de ces terres, où il évoluait tel un seigneur qui parcourrait son fief. Lily ne traîna pas la patte au moment du lever – bien qu’elle ait passé une très mauvaise nuit, hantée par le récit terrifiant que lui avait fait son ami. Avant de partir, elle s’était passé en revue les consignes prodiguées la veille. Une fois tout parfaitement en place, ils laissèrent le relais de chasseur derrière eux et s’en allèrent en quête de l’étalon qui serait bientôt leur monture.

Lorsqu’ils rencontrèrent un troupeau qui errait à l’état sauvage, Lily demeura à l’écart tandis que le Terran se mettait à l’œuvre. Armé d’une lanière de cuir et débarrassé d’une chemise qui le gênait, la jeune femme détailla l’homme qu’il était devenu. Elle l’avait trouvé massif lors de leur dernière – et première – rencontre, désormais il était proche de l’état de colosse. Son dos et son torse recelaient des muscles si finement détaillés qu’il en aurait rendu jaloux une encyclopédie de médecine. La veille, elle avait remarqué combien ses bras étaient lourds, ses mains puissantes, ses jambes imposantes, trop grandes pour l’assise où il se trouvait installé.

La jeune femme avait senti peser sur ses épaules toute son autorité, tout son charisme, lorsque par deux fois il l’avait incité à ne pas baisser les yeux. Il avait le discours de ceux que la vie a forcé à aller de l’avant, quoi qu’il en coûte. Peut-être se trompait-elle, mais Lily avait le sentiment qu’il refusait de la voir s’effondrer sur elle-même. Digérer ce qui était arrivé à la pauvre fugitive qui avait payé pour elle ainsi qu’à Annalys lui serait difficile. Tout comme, au fond, elle n’avait pas souhaité que Giorno connaisse un sort aussi funeste.

Cocoon se tenait devant elle, vigoureux, déterminé, prêt à braver les dangers de tout un continent pour la sortir de ce mauvais pas. Alors le moins qu’elle lui devait, il était vrai, était de lever la tête.

A le voir se diriger vers l’étalon, elle comprit que l’animal n’aurait aucune chance. Cet homme était ainsi. Il avait dû follement être foulé au pied, dans sa vie, pour qu’il vive de cette façon, dominante et robuste. Les cris bestiaux qui sortaient de ses poumons couvrirent toutes les protestations de l’animal, qui en se cabrant risquait davantage de se casser le dos que de désarçonner le Terran. Bientôt, ce dernier l’emporta, et ils prirent la route jusqu’à la première ville de leur périple.

Adossée contre lui, la tête couverte par sa capuche et le visage au vent, Lily n’aurait su dire combien elle se sentait rassurée de le sentir là, juste derrière elle, ni à quel point elle se réjouissait de l’avoir à nouveau comme compagnon de voyage.
- Il ne suffira jamais de ma seule vie pour te revaloir tout ça Cocoon, lui avait-elle confié en route, en songeant à ce qu’il lui avait dit dans le relais, une malice étrange accrochée au visage. Je vais devoir m’en débrouiller même après ma mort.

Au cours du voyage, Cocoon n’eut pas à se plaindre une seule fois de l’application de ses ordres par Lily. Tout au contraire, elle avait fait de ses paroles l’égal des commandements de Kesha le temps de leur passage sur les terres de Phelgra. On ne nommait pas cet endroit le Continent Maudit pour rien. La Cimmerienne ne connaissait des lieux que ce qu’on avait bien voulu lui en dire au Temple. Si c’était suffisant pour comprendre qu’on n’y partait pas en villégiature, visiter les lieux en pratique était une toute autre affaire.

La première nuit, dans la petite chambre qu’ils partagèrent dans une auberge miteuse, la Yorka fit de nombreux cauchemars où la morte et la fugitive sacrifiée lui parlaient, où elle était attrapée, où comble de l’horreur, celui qui lui portait le coup de grâce était son sauveur. Elle s’était réveillée affolée, tremblante comme une feuille, apaisée uniquement par le contact des bras de Cocoon qui s’étaient enroulés autour d’elle.
Il était là. Il ne partait pas. Et il ne partirait pas, tant que ce voyage durerait…

Au bout de cinq jours, ils arrivèrent dans une nouvelle ville. Plus grande, cette fois, garantissant plus d’anonymat. Le genre de cité relais que l’on trouvait à la frontière de chaque territoire, comme un trait d’union entre chaque terre, par lequel passaient des milliers de gens, tous les jours. Lily formula alors, pour la toute première fois depuis leur départ, une requête à son sauveur.
- Il faut que j’aille acheter des vêtements. Ceux-là seront bientôt en loque.
La course-poursuite qui s’était terminée dans la tourbe avait achevé d’abîmer la cape, désormais trouée, ainsi que les chausses et le chemisier qui baillait d’avoir été malmené à force de fuite, de chutes et de sueurs froides. Le seul élément qui n’était proche du lambeau était le châle de Cimmeria que Cocoon lui avait rendu. Dire qu’il l’avait gardé près de lui pendant tout ce temps… La Yorka ne se serait pas soucier de sa tenue, si elle n’avait commencé à attirer quelques regard parmi les passants. Elle dénotait à côté de Cocoon – bien que non vêtu comme un gentilhomme – mais puisque leur but était la discrétion, mieux valait trouver des éléments neufs. Les tenues de prêtresse attendraient.

Même dans cette ville immense, rien n’avait l’air recommandable. Le tailleur qui l’accueillit refusa de lui vendre la moindre robe qui couvrait sa gorge et qui ne la serrait pas à la taille. « Ce serait un immense gâchis » lui avait-il dit, une lueur équivoque dans le regard. Sans chercher à lutter contre le libidineux individu plus longtemps que nécessaire – il ne lâchait pas le morceau, l’animal – Lily recouvrit sa dignité en se dotant d’une cape qui remplissait merveilleusement son rôle de dissimulation.
Quand ils furent de retour à l’auberge, Lily passa une main lasse dans ses cheveux. Cimmeria ne lui avait pas appris ces comportements masculins des plus… étranges. Elle ne savait jamais où se mettre lorsque cela arrivait. Surtout de la part d’un type qui avait l’âge d’être deux fois grand-père. Échaudée par leur pas rapide, elle se débarrassa de la cape, offrant à la vue de Cocoon ses épaules en partie découvertes, et surtout, le décolleté dont le tailleur avait tenu à l’affubler.  

La médecienne se laissa choir dans un fauteuil de leur petite chambre, heureuse de pouvoir se laisser aller. Le Terran avait l’air un peu las, lui aussi. Après un silence, elle se redressa et lui demanda, le plus sérieusement du monde :
- Qu’est-ce qui t’est arrivé pendant tout ce temps ? Depuis le tremblement de terre, je veux dire. Est-ce que… j’ai le droit de savoir ?  
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MessageSujet: Re: Come a little bit closer   Come a little bit closer Icon_minitimeMar 27 Juin - 0:42


Come a little bit closer

Cocoon entama ce voyage en forme et le presque-termina un peu fatigué. Il n'était pas quelqu'un que l'on recherchait activement et fuir n'était pas dans ses habitudes. Depuis son affranchissement, il menait une vie très active, libre de contraintes. Alors le rythme soutenu qu'il tint pour faire évacuer la prêtresse était épuisant nerveusement. Ils devaient se cacher, jouer des rôles, ne jamais traverser les villes, se rabattre quand il y avait des gens et, surtout, ne pas sembler louches. L'avantage de l'apparence de Cocoon était qu'il faisait taire les gens avant même qu'ils n'ouvrent la bouche.

Pendant les cinq jours, il se raccrocha à la présence douce de Lily. Bien qu'il soit là pour, ou à cause d'elle, la revoir elle lui octroyait un sentiment de calme et de bien être. Il n'aimait pas quand elle s'éloignait et il s'était demandé, plusieurs fois, s'il avait été une bonne idée de la laisser partir, seule, à travers la lande après leur première rencontre. Il était inexpérimenté, il n'aurait pas su la protéger correctement, donc oui, c'était la meilleure des solutions.

Il n'avait, cependant, pas détourner son regard d'elle. Il l'avait emmené, porté, protégé, il l'avait faite dormir dans ses bras, il avait découvert la texture de sa peau et l'odeur de ses cheveux, il avait vu ses yeux se cercler et ses mains trembler, mais il n'avait jamais plié pour que toujours, elle puisse se retenir à lui. Il ne lui laissa pas le loisir de glisser du cheval et quand ils eurent une scelle, il la faisait monter et il la faisait descendre. Il empêchait les gens de la toucher, il la relevait quand elle trébuchait et il s'assurait qu'elle ne manque de rien.
Cocoon ne pouvait pas la considérer autrement qu'une précieuse personne et elle devait être traitée telle quelle. Il était brutal, bourru, peu avenant, parfois inquiétant, mais il donnait le meilleur de lui même pour atteindre l'objectif qu'il leur avait fixé. Et ça commença par le tour de force dont il fit preuve pour dompter l'étalon.

Dans leur chambre, il avait concédé à ce qu'elle sorte. Ils étaient bientôt arrivés et elle avait vraiment besoin de vêtements. Le démon n'avait nullement fait attention à son accoutrement, sa cape cachant toujours ses habits, mais il était vrai qu'elle avait besoin de décence et de confort.
La bourgade où ils atterrirent était de taille moyenne et fournie en commerce. Lily passerait inaperçue, ça irait. Alors il s'assit sur le seul fauteuil qui avait une assez grande assise pour l'accueillir et étendit ses jambes sur un tabouret. Il n'avait pas de chemise, pas de chausse, seulement un pantalon dont il avait remonté les jambes jusqu'aux genoux. Il sortit un livre de sa besace, très abîmé, corné, avec quelques pages volantes qu'il du remettre comme il put. Sa tête était appuyée contre son poing donc le coude était posé sur l'accoudoir. Il oscillait entre éveil et sommeil. Parfois, il fermait juste les yeux sans changer de position.

Les pas dans le couloir lui firent ouvrir les paupières et Cocoon vit entrer une Lily très énervée. Un peu plus réactif, il se redressa et lui dit :

- Qu'est ce qu...

Mais il n'eut pas le loisir de terminer sa phrase. Les vêtements qu'elle avait trouvé étaient... incroyables. Il ne bougea pas, détaillant sa tenue avant de remonter vers son visage. Apparemment elle n'avait pas du avoir son mot à dire. Elle partie s'asseoir non loin de lui sur un autre fauteuil quasiment en face et quand elle se laissa tomber, la physique et la gravité entrèrent en jeu. Le mouvement de ses cheveux, le roulement de ses hanches, le fuselage de ses jambes et la rondeur de sa poitrine laissa le démon sans voix. Il du rapidement se reprendre pour éviter de l'agacer d'avantage. Pas de compliment. Elle lui raconterait si elle en avait envie.
Il ferma plusieurs fois la main, faisant fonctionner ses souvenirs : avait-elle une taille si marquée ? Il l'avait agrippé plusieurs fois pourtant et... Il se maudit d'avoir la mémoire qui lui faisait défaut mais la voix fatiguée de la Yorka le ramena un peu sur terre. Elle n'avait pas vu son regard si saillant. Tant mieux.  

- Tu as tous les droits. Et si tu ne les as pas, prends les avant qu'on ne te les prenne.

Il se frotta le menton en regardant le plafond.

- J'ai vécu toute ma vie en Argyrei mais ma famille est originaire de Phelgra. Dans mon périple jusqu'à la sombre terre, j'ai rencontré... des mercenaires qui m'ont été utiles et a qui j'ai été utiles. Des chasseurs, comme moi.

Ses doigts vinrent se croiser sur son torse, alors qu'il s'enfonça un peu plus dans le fauteuil.

- J'ai rencontré un... ordre. Militaire. A Phelgra. Je me suis bien entendu avec eux, j'ai appris des choses, je me suis renforcé, je me suis fais des contacts, je leur ai plut mais je ne m'y suis pas retrouvé dedans et puis... j'ai besoin d'être libre. Je ne veux pas appartenir à une hiérarchie quelconque. J'ai découvert Sharna. Et les choses ont... changé. J'ai changé.

Physiquement d'abord puis moralement. Il réfléchit. Lily faisait des cauchemars à cause du meurtre d'une fugitive et du viol d'une autre, Cocoon n'était pas bien sûr qu'elle encaisse ce qu'il avait à dire.

- Impossible de retrouver des traces de ma famille. Et j'avais besoin de revoir le désert. Même si cet ordre m'a fait comprendre qu'il m'accueillait les bras ouverts et que je pouvais revenir à tout moment... j'ai préféré continuer ma route. Et comme je me suis fait un nom ici on m'a appelé pour te trouver.

Il avait éludé énormément de parties de son histoire. Il ne prononça jamais les cavaliers de Sharna, comme il n'expliqua pas qu'il s'est fait grassement rémunéré pour ses chasses à l'homme. Il éluda le fait qu'il s'adonnait à ses transformations avec un plaisir malsain et qu'il avait grossi en signe d'un stigmate de son don monstrueux. Comme si à chaque fois il ne redevenait pas totalement lui-même.
Quand il lui posa la question elle lui parla de Kesha, de ses pèlerinages et de sa vie excessivement remplie de bonté. Il aimait l'entendre et l'écouter, surtout quand elle n'était pas surexcité. Il était fatigué, il n'aurait pas supporté. Puis il finit par lui dire, après leur échange.

- T'as pas envie que je reste ? Je pourrai t'être utile. Notamment en empêchant une histoire comme celle de Ridolbar, se produire à nouveau.

Cocoon ne voulait pas dire à une femme assez indépendante qu'il pouvait la protéger. Ou même la sauver, elle pourrait mal le prendre. Ca l'arrangeait si elle lui disait oui : il avait besoin de visiter le monde, il n'avait pas fini et, en plus, il avait pas vraiment envie de la laisser partir. Elle était là... il l'avait récupérer dans cette tourbe fangeuse... tout portait à croire qu'il la voulait à ses côtés pour l'éternité.

Cocoon posa ses pieds au sol et ses coudes sur ses genoux. Il se pencha vers la belle rousse endimanchée et prononça d'une voix rauque et sourde.

- Dis moi Lily... t'es pas bête... tu vois comment les gens me parlent, comment ils me regardent. Ils tournent la tête, ils baissent les yeux, ils fuient et les plus courageux osent répondre à mes questions. Mais toi Lily...

Il se leva complètement et lui prit le poignet pour la mettre debout. Sa grande main se cala dans son dos et il n'eut qu'à initier une impulsion pour sentir le corps de la prêtresse contre le sien.
Quel régal. Cette femme était aphrodisiaque.
Ne baissant que la tête pour la regarder de son visage toujours aussi fermé et sévère, il termina :

- ...pourquoi t'as jamais eu peur de moi ?

Bordel, il avait failli devenir un cavalier de Sharna ! C'était pas rien !

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MessageSujet: Re: Come a little bit closer   Come a little bit closer Icon_minitimeMar 27 Juin - 22:15



Come a little bit closer
Ft. Cocoon
Prendre tous les droits si elle ne les avait pas ? Lily sourit de ce qui dans la bouche de Cocoon sonnait comme un proverbe. Ce genre d’idée lui ressemblait. Les oreilles dressées vers le Terran, la jeune femme avait compris qu’il avait parcouru beaucoup de route depuis leur dernière rencontre. Elle se fit très attentive à son récit.

La révélation quant à ses origines eut le mérite d’éclairer Lily sur l’aise totale qu’il avait à se mouvoir au cœur de ces terres maudites. C’était ici qu’il avait ses marques, qu’il avait été le plus à même de mener à bien sa quête de vérité. Désolée d’apprendre qu’il n’avait pu revoir sa famille, elle trouva logique qu’un homme de la trempe de Cocoon se soit tourné vers des milieux mercenaires. Même s’il n’évoqua pas un seul instant leur nom, la Yorka reconnut, au fil de son récit, les stigmates des Cavaliers de Sharna.

Un frisson parcourut son échine. Ce qu’elle savait d’eux relevait des leçons qu’elle avait reçues à Cimmeria, ainsi que des contes de Faye juste avant de dormir. Ces redoutables disciples du dieu belliqueux, capables de provoquer des conflits sanguinaires avec les plus simples des mots. Ils étaient presque aussi effrayants que les Lhurgoyfs.

- C’est incroyable, dit Lily fascinée, quand il eut terminé de lui conter ses aventures. On dirait que tu as déjà vécu plusieurs vies.

Sur la question de Cocoon, elle lui raconta son propre pèlerinage, dont le récit bouclait comme le trajet qu’elle avait inlassablement emprunté. Elle allait dans les régions pauvres quand sonnaient les premières heures de Nivéria, dans celles reculées lorsqu’arrivaient les premières gouttes de Langdum. Et le reste du temps, tout au long de la route tracée entre les différentes principales étapes, elle s’arrêtait là où l’on avait besoin d’une prêtresse. Si elle avait accouché des femmes, Lily avait aussi et surtout soigné de nombreux enfants, issus de familles aimantes comme des rues qui les recrachaient comme des déchets. Jamais la Yorka n’avait tourné le dos à qui que ce fut tant que son aide n’était plus requise.

Il aurait été faux d’affirmer que c’était tous les jours facile. Elle ne chercha d’ailleurs pas à dissimuler cette réalité à Cocoon.

A l’issue de leur conversation, chacun se connaissait un peu mieux qu’en début de journée. L’agacement de Lily, complètement évanoui, avait laissé place à tout l’intérêt qu’elle portait à son ami. Son gigantesque et puissant ami, qui se fit plus sérieux qu’il ne l’était déjà. La tête penchée de côté, elle l’écouta avec attention.
- Tu veux… rester avec moi ?
Les yeux écarquillés, Lily était si surprise qu’elle ne put rien faire d’autre que de répéter sottement ce que le Terran lui avait très distinctement proposé.

Cependant, avant qu’elle ne puisse aller au bout d’une pensée cohérente qui lui aurait permis de formuler une réponse, Cocoon se pencha vers elle de toute sa masse. Cet homme avait un charisme indompté.
Il disait vrai. Quiconque croisait leur route évitait savamment le regard de Cocoon. La plupart des gens sursautaient lorsqu’il leur adressait la parole, et bien peu de voix ne vibraient d’angoisse lorsque d’aucuns osaient lui répondre. Le pas des passants se faisait plus vif lorsqu’il était dans les parages, et personne n’aimait à marcher devant, ou derrière lui. Il n’y avait qu’elle, qui restait à ses côtés, spectatrice de ces attitudes auxquelles elle n’avait prêté attention qu’après le premier jour de leur périple. Quand elle avait remarqué que, non, ce n’était les habitants de la région qu’ils venaient de quitter qui étaient étranges.

Le monde entier semblait se terrer de savoir Cocoon dans les parages.

Sauf elle.

Lorsque le Terran lui attrapa le poignet, elle s’en vint valser contre lui, sa grande main plaquée contre son dos cintré par ses vêtements. Elle se sentit rosir légèrement d’être si proche de lui, mais son expression sérieuse au-dessus d’elle la dissuada de laisser ses pensées vagabonder n’importe où. Sa question était légitime, elle la comprenait. Elle la comprit.

Mais Lily eut un sourire doux.
- Est-ce que l’on a peur de celui qui nous sauve ?
Elle posa une de ses mains blanches sur son torse, mimant son emprise sur elle. Sa peau nue, brune, chaude comme une pierre aux soleils, lui procura un frisson inattendu.
- Les gens qui te regardent Cocoon ne peuvent que s’arrêter à leur première impression. Celle d’un guerrier de très grande taille, plus fort qu’ils ne le seront jamais de toute leur vie. Un combattant qui pourrait les écraser dans la paume de sa main sans que cela ne lui demande le moindre effort. Et comme tu souris peu, ils ne se figurent pas un tempérament doux ou gentil.
Son regard bleu glissa, un tout petit instant, sur le bras de Cocoon, qui était volontiers aussi épais que l’une de ses jambes.
- Mais moi la première fois que je t’ai vu, tu as fendu une foule paniquée en plein tremblement de terre pour me sortir de gravas qui m’avaient prise au piège. Pas même la tempête de sable ne t’a arrêté. Et tu ne me connaissais même pas.
La main que Cocoon tenait au poignet se débina pour venir mêler ses doigts aux siens. Au creux de sa paume, Lily sentit qu’elle se réchauffait. Gênée par l’aveu qu’elle lui faisait, elle sentit ses pommettes perdre de leur pâleur.
- C’est ça ma première impression de toi. Et puis, je t’ai côtoyé quelques jours, dans des circonstances inhabituelles, mais… tu ne m’as pas donné de raison de penser autrement.

Son corps contre le sien lui faisait l’effet de s’être approchée d’un grand feu. C’était aussi réconfortant que désarmant. Prise d’un vertige jusqu’alors inconnu, Lily s’éloigna de l’étreinte de Cocoon, ses oreilles trahissant son émoi.
- Je n’ai pas peur de toi car j’ai du mal à te voir autrement que comme un héros.
C’était ainsi qu’il s’était comporté avec elle. Plusieurs fois, après quelques heures de rencontre seulement. Dès lors, il avait beau être le type le plus inquiétant du monde, la jeune femme lui faisait confiance, et c'était ainsi. Lily sentait son cœur battre à tout rompre, mais elle était soulagée d'être enfin parvenue à mettre des mots sur le fond de sa pensée.

Une grande inspiration plus tard, elle recouvrit suffisamment de courage pour enchaîner.
- Pour te répondre, je serais… très heureuse que tu sois à mes côtés pendant mon pèlerinage. La solitude me pèse dans les moments où je m’y attends le moins.
Sous la pluie et le vent, quand les tempêtes faisaient rage. Quand elle croisait une petite famille a l’air heureux. Des amis qui festoyaient. La veille de ses départs, lorsque ceux qui l’accueillaient lui souhaitaient bonne nuit et bonne route, en sachant qu’elle partirait avant que l’aube ne blanchisse les fleurs.
- Oui, je serais ravie, Cocoon. Si tu penses avoir la force de me supporter pendant tout ce temps.

Elle ponctua sa phrase d’un rire léger.

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MessageSujet: Re: Come a little bit closer   Come a little bit closer Icon_minitimeMer 28 Juin - 9:24


Come a little bit closer

Lily s'étonna d'à peu près tout ce qu'il se passa, de la proposition jusqu'à son contact. Elle était si jolie, son visage était tellement expressif, il se satisfaisait de lire l'étonnement, la gêne, la peur, la joie, la tristesse, et toute autre émotion. Lui n'avait connu que rage et souffrance et Lily lui offrait tout un panel de sentiments complètement différent.

Pendant qu'elle lui expliquait pourquoi sa vision était différente des autres, il ne la lâcha pas du regard. Il se sentit obsédé par ses lèvres, la façon dont elles bougeaient et par la voix qui sortait de cette bouche. Son oreille écoutait, de manière distraite, la Yorka bien qu'il reprit pied dans la réalité grâce à quelques mots clés bien placés. Mais le contact qu'elle initia fini de le statufier. Il sentit ses doigts fins et agiles venir écarter les siens pour coller leur paume alors qu'au même moment sa petite main fraîche et fine se posa sur son torse. Son sang afflua, son cœur se mis à battre non pas plus vite mais plus fort et il s'empêcha de passer sa langue sur ses propres lèvres.

Tout ce qu'elle lui disait le flattait. Elle lui racontait des choses qu'il prenait plaisir à entendre. Cocoon eut du mal à la laisser partir quand elle se dégagea de là et ses souvenirs s'arrêtèrent sur le mot héros. Non... Non vraiment, il en était aux antipodes. Si il n'était pas aussi égoïste, nul doute qu'il l'aurait prévenu de ne pas l'écouter et de ne pas rester avec lui, pour sa propre sécurité. Mais là, il fit tout le contraire en lui proposant gratuitement ses services.

Physiquement, Cocoon était bouillant, chauffé à blanc. Autant il aimait les femmes de caractère, autant la renarde se battait avec de fort belles armes sans s'en rendre compte.

Il avait envie de la dévorer, dans les deux sens du terme. Il entendit les dents de son alter ego monstrueux claquer en essayant de se fermer plusieurs fois. S'il lui arrachait ses vêtements dans l'immédiat, il pourrait déjà s'occuper d'elle sous cette forme là et après...

- Un héros... murmura-t-il comme pour lui même.

C'était certain que viendrait le jour où elle sera déçue de lui. Le moment où cette bonté et cette générosité s'arrêteront car refusant d'en supporter plus et elle aurait raison. Mais il voulait briller pour elle et pas la détruire.

On verra le jour où elle sera témoin de sa vraie nature si elle le verrait toujours comme un héros.

- Parfait. Je vais chercher des vivres, attends moi ici. dit-il en ramassant un sac en cuir.

Il allait surtout faire en sorte de se rasséréner pour ne pas perdre le contrôle car s'il sombrait, plus rien ne pourrait l'arrêter.
Qu'avait-il fait ? Ca allait être de la torture. Tout était en train de devenir efforts surhumains pour ne pas écouter ses pulsions et la moindre de ses envies. Ses yeux criaient si fort, qu'il ne pouvait dissimuler ce qu'il attendait d'elle. Et il ne voulait pas prendre le risque qu'elle puisse y lire dedans.

Son corps s'était tendu, il avait produit une intense chaleur et son regard s'était transformé. Autant de mimiques ineffables qui traduisaient un émois certain lorsqu'on savait lire en lui ou, tout du moins, entre les lignes. L'ambiance chargée qu'ils avaient installé, plus ou moins consciemment, n'aidait en rien le mal être du démon. Et pour la première fois de sa vie libre, il prit la fuite.

Cocoon©


I protect those who stand behind me;
I fight with those who stand beside me;
I defeat those who stand in front of me.
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