Esclarme Oneyrha

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• Eryllis: 3
• Ladrinis: 9
• Eclaris: 5
• Prêtresses: 5
• Cavaliers de S.: 5
• Nérozias: 6
• Gélovigiens: 3
• Ascans: 0
• Marins de N.: 4
• Civils: 15

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_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 Esclarme Oneyrha

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AuteurMessage
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Esclarme Oneyrha    Esclarme Oneyrha  Icon_minitimeLun 21 Fév - 22:12


PRESENTATION
Esclarme



    NOM: Oneyrha
    PRÉNOM: Esclarme

    SEXE: Féminin
    AGE: De corps : 23 ans
    Je ne comprend pas : j'ai vingt-trois ans voyons...

    PEUPLE: Sylphide
    Ou avoir tellement de vies que l'on s'en retrouve dénué.
    Du moins pourrait-on le croire.


    CASTE: Civils
    Se fondre dans la masse pour mieux s'en jouer...vous aussi connaissez cela, avouez...


    MÉTIER: Médecin
    C'est... à peu près ça. Mais il semble ...
    ...Et voleuse à ses heures.
    Mieux.


    ARMES PRINCIPALES:

    C'est...comment dire. Restreint.
    Tout d'abord, il y a cette pique de bois clair, longue et effilée qui retient sa lourde chevelure et ne voit guère trop d'inconvénients à terminer sa course dans l'oeil d'un agresseur. Simple et surprenant. Donc efficace. Après tout, n'est ce pas tout ce qu'on lui demande?
    Ensuite, il y a cette dague de jet au manche de cuir nuancé d'acajou patiné par l'usage. Celle la même qui se trouve la majorité du temps plaquée à un de ses mollets dans une botte.
    Il convient cependant de préciser que, si ladite peau a prit des teintes différentes à celles originales, ce n'est guère par assassinats à distance chroniques, mais tout simplement par manque de précision passablement navrant de la part de la jeune femme et nécessité d'une arme à portée malgré tout.


    AUTRES POSSESSIONS:

    Plus intéressant maintenant que cette démonstration d'artillerie lourde: le catalyseur dans son dos, sous la forme d'un tatouage qui ne connait pas l'humilité, s'étalant - indolentes écailles- depuis la naissance de ses épaules, constellant son dos, ses hanches, de pigments jusque dans le creux de ses reins.

    Dans un tout autre contexte, il est possible de citer son petit pied-à-terre aux abords de Dalma. Un petit quelque chose tout à fait spacieux comme lumineux bien que lové au milieu d'arbres. Sans être bien loin de la civilisation, comme le prouve la constante affluence de gens venant trouver la médecin dont ils ont besoin, cette charmante demeure à l'avantage d'être au coeur d'un calme paisible, troublé seulement par quelques oiseaux et par la vie du village.



    COMPAGNON:

    Esclarme Oneyrha  110619020035226849

    “Mes autres vies, je ne m'en souviens pas. Il arrive que j'en rêve, rarement. Elles arrivent alors par de vagues images floues, et, une fois, c'est une libellulle que je vis. Ce brillant petit insecte, sous forme éthérée de fantôme apparaît encore dans cette vie pour ainsi dire très souvent : dès que j'utilise mes dons du rêve. Indépendamment de ma volonté et tel un vulgaire mouchard, cette délicieuse petite bête me sert et me dessert. Elle ne sait point se cacher comme je peux le faire, aussi peut on facilement la repérer et, pour ceux qui me connaissent, deviner ce qu'il se passe dans leurs songes. Mais s'il m'arrive de me perdre, de voir la mort venir ou d'être menacée, alors la libellule me guide (m'expulse!) vers la sortie. Une vraie petite bouée de sauvetage.
    Ainsi, immatérielle dans la vie normale, elle prends forme onirique quand je construit un monde.

    Une dernière petite chose, qui me tient à coeur. Si, avant que je devienne Esclarme, j'ai déjà frayé avec une libellule, j'ai certainement aussi dû frayer avec un cheval. Et cette relation là s'est probablement très mal terminée dans la vie que j'avais; j'ai depuis une peur panique de devoir monter une de ces bestioles, pour gentille et pratique qu'elle soit. Si rester à côté ne relève que de la gêne, m'imaginer enfourcher ça me fait absolument horreur. Horreur. Que ce soit clair.”


    DON: Immortalité - Insensibilité à la douleur

    POUVOIRS:

    Apnée des sons
    Étouffer les bruits, de la respiration d'une luciole jusqu'au détonnement de la bombarde, est dans les cordes de la jeune femme ainsi que moduler pour faire disparaitre certains sons et laisser filer les autres. Plutôt utile pour éteindre les cris qui risqueraient de la déconcentrer dans ses pérégrinations en corps étranger, comme pour acheter le silence de ses faux pas lorsqu'il s'agit de dérober en personne les possessions d'un autre.

    L'esprit-soin
    Le sentiment de rentrer au sein d'un corps, de farfouiller parmi les viscères encombrés, l'ivresse de se laisser glisser le long des vaisseaux, la concentration de l'énergie à l'endroit où il faut, la satisfaction d'avoir éloigné des nerfs, chassé la douleur d'un homme qui hurlait jusque là dans les oreilles endormies de votre corps qui vous attends là. Juste là, à coté de cet être étranger dans lequel vous êtes. Si proche puisque le contact existe entre ce corps et le votre. Mais si loin au vu des risques que vous prenez.
    Vous connaissez?
    Parce que tel est mon quotidien. Tout. L'ivresse, la concentration, la satisfaction, le soulagement... tout ceci fait partie de chacun de mes jour. Combien en ais-je vu, des incurables désespérés se jeter dans ma demeure, puis, sans toutefois tenter de dissimuler leur incrédulité à mon égard, me supplier de les guérir... Certains m'écœurent, je dois l'avouer, mais quoi qu'il en soit c'est un principe que je suis : tous auront leur chance. ...Et pour le moment, tous s'en sont sortis. ...Sauf un. Mais ceci est une autre histoire. Non, ce qu'il faut savoir, c'est qu'à cause de cette drôle de règle que je suis -oui car en fait, pourquoi s'embêter?-, il y a des risques que je néglige et pousse allègrement sur le bas chemin.
    Le simple fait que je puisse rester coincée dans le corps d'un malade qui meurt par exemple. Ca doit être somme toute assez ennuyeux, voire désagréable ne pensez vous pas? Peut être d'autant plus si votre vrai corps bien à vous se meurt juste à côté à cause de votre trop grande absence, enfin une flopée de petits détail qui ne donne pas vraiment envie de tenter l'expérience. Et pourtant. Les gens qui viennent me trouver sont rarement dénués de risques d'une mort imminente.
    Les joies des paradoxes que voulez vous...
    Il y aurai, en revanche, une explication plausible au fait que je ne refuse personne. Une explication, qui serait liée au reste de ma vie. Car voyez vous la bonté d'âme ne joue pas seule, suffirait certainement, mais est encore plus intéressante “appliquée” de la sorte. En effet, à chaque fois que je soigne un être, je laisse une sorte de marque, l'imprégnant telle de l'encre invisible, que je révèle ensuite à la lumière de mes nuits.
    Insignifiant détail? Qui sait.


    Méandres oniriques
    Capable de rêver sans fautes, d'inventer un monde où emmener les gens, qu'ils le connaissent ou non, et d'y faire ce que bon me semble. Ma foi, c'est le plus grisant des pouvoirs, lorsqu'il s'agit de manipuler les autres, ou tout simplement d'en apprendre plus sur eux. Force m'est cependant de reconnaitre que griller ses heures de sommeil à modeler des mondes pour une personne est passablement épuisant. Labeur à nuancer pourtant, puisque ces traces que je laisse en me glissant dans un patient sont, quand je m'endors, autant de lampions colorés brillant devant ses yeux. Nettement plus facile à saisir ainsi. A la fois plus simple et plus rapide, mais surtout bien plus contrôlable pour moi. Affaire de netteté et de pression.


    SPÉCIALITÉS:
    Trompeur : Capacité de tromper n'importe qui, menteur d'exception.
    Parce qu'il n'y a pas à dire, s'amuser, c'est Bien.
    Force Mentale : Capacité à résister aux tortures psychologiques.
    Parce que survivre, c'est intéressant aussi.


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Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Esclarme Oneyrha    Esclarme Oneyrha  Icon_minitimeVen 24 Juin - 1:01

    [Alors alors... a) désolée pour la lenteur b) désolée pour la longueur c) les passages en italique correspondent à des rêves d) les titres en jaune/doré correspondent aux quatre saisons de Vivaldi, les mélodies épousent assez bien le rythme du texte si l'idée vous tente et e) pour les pinailleurs ;) Esclarme enfant à droit a du blanc, l'adulte à du bleu c'est comme ça! Ah et...je promet que je ne ferais plus jamais aussi long ici!...sauf si c'est un challenge bien sûr..]

    HISTOIRE:

    ”L'estate”

    Quel âge avais-je, à l'époque? Je ne sais plus. J'étais jeune.
    Je ne suis depuis qu'une chose cassée, un pauvre mécanisme boiteux maquillé d'un visage recomposé.. d'une vie, recomposée. Je fonctionne, bien sûr, on ne se rend compte de rien, et pourtant il suffirait d'un simple effleurement sur cette histoire...
    Voler en morceau? C'est à peu près ça.

    Le professeur Gelegen est celui qui fit mon père dans la vie que je poursuit en ce moment même, celle d'Esclarme, soignant des vies, explorant des rêves, s'amusant de précieux riens... Lui, à l'époque, était cet homme fermé et taciturne qui arpentait sans relâche les terres de ce monde, souvent absent mais toujours passionné par ses recherches. C'est cet homme dont les yeux sourient de milles feux dès qu'ils se posent sur un objet cher à son coeur. Mon père.
    Il plaisait aux gens, mon père. On le tout aussi bon qu'il était bourru. Simplement bon. Même à notre époque ce n'est pas facile à croiser ces choses là. Et pourtant. Quand il revenait de ses longues balades, il me montrait alors certains de ses splendides dessins décrivant, arabesques de courbes oblongues et de légers dérapages, montagnes et cités, mers et frontières... C'était par centaines que des cartes faites de sa main et par ses yeux s'étalaient dans notre bibliothèque en ce temps là.
    Le peu que j'en ai sauvé aujourd'hui, je le laisse caché, s'il pouvait disparaître de certaines mémoires, sait on jamais..

    Le vent pesait fort sur le visage de la fillette, comme autant de mains invisibles souhaitant la freiner. Elle dévale la pente qui mène chez elle à grandes enjambées d'un contrôle approximatif, avant de se laisser lourdement tomber dans le dos d'une des personnes arrêtée devant la demeure. Les joues rougies par le froid, le cheveu fou et les yeux pétillants, la gamine pointe la foule de son menton de grande conquérante.

    Que se passe t-il? Vous êtes tous invités chez moi?

    Son regard cherche un instant, puis croise celui qu'elle venait de bousculer avec allégresse. Un brave villageois qui, comme la plupart des gens vivant alentours, la connait depuis toujours. Aussi lui fut il encore plus ardu de devoir lui répondre. Non, ils n'étaient pas invités, son père n'allait juste pas.. pas très bien. Ils l'avaient vu s'écrouler en pleine rue, comme ça, tout d'un coup! et s'étaient portés à son secours. Le sourire de l'enfant disparut, elle se rua à l'intérieur sans autre forme de procès.

    Un curieux bourdonnement emplissait la chambre, attrapant tantôt une idée au vol.. la réduisant en pièce. Il n'y avait là que des ignorant. Gentils, certes. Pleins de bonne volonté, assurément. Mais profondément incapables. La fillette se tint un moment dans l'embrasure, le regard soucieux vissé sur l'homme gisant dans son lit, faible et livide, luttant parfois pour récupérer ses facultés, sombrant le reste du temps. Il ne s'agissait en fait même pas d'une agonie, mais de pire encore car ce mal, qui l'avait prit, cette chose faisait son oeuvre dans son corps, tissait sa toile aiguisée de douleur dans chacun de ses membres... et laissait intact son esprit, prisonnier de sa propre chair, condamné à se regarder mourir sans rien pouvoir faire.

    Rapidement, on fit venir un homme qui se réclamait médecin. Pas bien vieux -la trentaine à quelques poussières près-, l'air terriblement sérieux et concentré, il fendit le petit attroupement avec morgue. Il regarda son malade quelques instants puis parla doctement. La gamine, puisqu'il s'agissait de sa fille, pourrait se charger de donner à son père les plantes qui le guériraient; ce n'était pas bien grave ce qui arrivait là. Rassurés, les villageois se dispersèrent, retournant à leurs activités. Se penchant à peine, il tendit à la fillette un petit pot de terre cuite dans lequel semblaient macérer un ensemble de feuilles et de baies noires mélangées. L'odeur lui fit vite refermer tout ça. Elle leva les yeux vers lui, sondant son regard en quête d'une étincelle de confiance à laquelle se raccrocher, même toute petite... N'en trouva pas. Il lui intima de donner le plus possible du remède à son père, contre son gré s'il le fallait en insistant bien sur ses vertus curatives, puis s'en repartit comme si de rien n'était. Laissant derrière lui une gamine prendre soin de son père.
    Et quels soins..

    Il avait suffit d'une fois, juste après le départ du docteur. Les yeux du professeur s'étaient affolés, les pupilles s'élargissant comme si elles avaient décidé de noircir d'encre son regard en entier. Elles se cognaient, repartaient en tous sens tandis que de sa bouche tentaient de s'échapper des borborygmes plaintifs et épouvantés. Il semblait voir des choses infernales dans le vide, hallucinant à en perdre pied. La petite hésitait, lui parlant constamment, essayant tant bien que mal de se convaincre qu'il fallait en passer par là, que ça irait mieux après.. peu de choses y faisaient. A ceci près, qu'une fois les trois quart du pot ingérés, elle eut l'idée de tenter sur son père ce qu'elle avait déjà expérimenté sur quelques chats et chiens : entrer en lui. Peut être comprendrait elle ce qui n'allait pas, et peut être pourrait elle l'aider...

    La fillette n'avait jusqu'alors jamais osé faire ça sur quelqu'un, mais elle ne perdait sûrement rien à tenter. Elle déposa le remède plus loin, et plaça une main sur le bras de l'alité. ..Et fut comme aspirée à l'intérieur. Aussitôt, il lui fallut maîtriser le coeur qui s'emballait, battant comme un oiseau en cage, les poumons qui, au contraire, étaient d'une immobilité alarmante, la chaleur étouffante qui bouillait contre elle.. Submergée par toutes ces urgences, qu'elle ne pouvait gérer que séparément, elle avait l'impression de se faire écarteler vive. Puis, dans un formidable réflexe, l'enfant se rejeta en arrière, s'échappant du corps de son père alors que la mort le prenait. Elle avait juste eu le temps de sentir une vague toute puissante l'effleurer de ses doigts glacés. Ce sont eux qui l'ont fait se sauver à temps...

    Esclarme sursauta.


    ”L'autunno”


    La jeune femme tira ses draps soyeux vers le haut de son corps, les yeux dans le vague, encore plongés dans la réalité de son cauchemar de souvenirs. Car c'est bel et bien ainsi qu'est mort le professeur Gelegen.
    Empoisonné.

    Le “docteur” avait ainsi pu subtiliser quelques dessins de lui, non pas pour le plaisir de regarder de jolis paysages, mais pour les sources et ressources peintes sur ces cartes, d'une valeur ainsi rendue quasi inestimable. Un imbécile avait ses cartes, elle n'avait plus son père... Et c'est la propre main d'Esclarme qui avait servit d'outil à ce répugnant. Même à ce moment, dans le creux de son lit et du silence ensommeillé entourant le hameau, flottait dans l'air comme une âcre odeur d'amertume. Peut être celle qui s'était échappée des flammes lorsque, dégoûtée mais pleinement consciente de ses actes, la fillette incendia la demeure du professeur. A cette pensée lui revinrent des images de feu léchant les planches, le bruit du long craquement de l'étage qui s'effondre... Et là, étrangement, elle se revit petite fille devant un brasier infernal, doucement bercée par la nuit jusqu'à ce que revienne le calme. On ne voyait rien. On n'entendait rien. Et cependant quelque chose était là et rayonnait en silence.
    Tout dans le village se savait, on la comprennait, et l'on sanglotait avec elle. Mais désormais, Esclarme était libre. Libre de se venger.

    ”L'inverno”


    Des oncles et des tantes jusque là inconnus la recueillirent avec tendresse, se chargeant de son éducation comme ils l'auraient fait à leurs propres enfants s'ils avaient seulement pu en avoir. Aisés et plutôt à tendance aristocratique, ils mirent un point d'honneur à la chérir et à en faire “leur” fille. Réaction pleine d'amour mais un brin étouffante pour la gamine empreinte de courses folles dans le vent et habituée à de longues périodes d'autonomie qu'elle était. Là, dans les confins de son nid, éducateurs et cours se suivaient et se poursuivaient, d'intérêts variés. Mais Esclarme n'avait qu'une idée en tête, elle la camouflait à merveille et savait qu'elle n'avait qu'à tranquillement tisser sa toile et attendre son heure. Elle réaliserait son ambition.

    Il était passé. Elle l'avait vu, confit dans sa vie de luxe avec au bras une agréable créature qui ne semblait pas voir la panse de son compagnon précéder leurs pas mais plutôt sa bourse pleine cliqueter lourdement à ses cotés. Il avait bien changé, cet esbrouffeur de bas étage, médecin-empoisonneur à ses heures, énorme, gigantesque propriétaire terrien par vocation.
    La respiration de la jeune fille s'arrêta net lorsqu'il tourna brusquement le regard vers elle. Puis reprit.. Il ne l'avait pas reconnue! Ne jaugeant visiblement les courbes prometteuses de son corps, il ne voyait pas plus profond, dans la haine et la rancoeur froide qui lui était destinée, là, juste là. Dans cette poitrine, dans ce coeur qui crie vengeance à chaque battement.
    Oh il ne fut guère difficile de résister à la tentation de se jeter sur lui en pleine rue; il y a des choses qui ne se font pas tout de même. Nous ne sommes pas des barbares n'est ce pas? Se dit brièvement la jeune femme en souriant d'avance.

    [...]

    L'homme atterrit violemment sur le sol dur d'une pièce si sombre que l'existence même du soleil semblait histoire racontée aux enfants. L'humidité pénétrant dans ses vêtements semblait déjà s'attacher à lui ronger les os un par un alors même qu'il venait d'y être jeté. Quelque part dans un coin l'on entendait un grondement sourd retenu par quelques cliquetis de chaîne remuant furieusement... là! Était ce l'éclat d'un croc démesuré ou bien d'un maillon? Son coeur faisait du mille à l'heure, menace vertigineuse d'arrêter tout simplement de battre et de laisser son propriétaire tout seul se débrouiller dans cette affreuse galère pour voir. Soudain une main surgit de l'obscurité? Celle de son geôlier? De son Sauveur? Pitié?
    Ce fut une gamine qui parut devant lui. Une jolie frimousse qu'il lui semblait déjà avoir rencont.. Le visage de la petite fille se tordit d'un rictus cruel.


    Maintenant...amusez moi!

    [Il semble ici approprié de placer un charmant reportage sur la langouste, illustrant longuement vie et mœurs de cet animal hors du commun, ce palidurinae à la chair tendre et à la probité méconnue et pourtant ô combien remarquable. La langouste, disions-nous, affecte...]

    La carcasse pâle de l'homme traînait dans un angle, les os littéralement liquéfiés et quelques organes éparpillés de ci de là comme autant de pâquerettes écloses dans un champ printanier.


    La prochaine fois, on inverse : on fait tout fondre, sauf les os!
    Lança t-elle en clignant un oeil, le regard pourtant toujours aussi dur vissé sur sa victime.

    Il s'éveilla comme un noyé sortant brusquement la tête hors de l'eau. Il était tôt encore... Pourtant il ne voulait plus entendre reparler de dormir. L'enfant pouvait revenir à nouveau.
    Il tint ainsi trois jours. A partir de ce moment le sommeil reprit ses droits. Esclarme reprenait ses droits. Puis il évita de nouveau tant que possible de fermer l'oeil...
    Il mourut la semaine qui suivit.

    On l'avait dit successivement dit bizarre, fou, dangereux, et c'est finalement avec un soupir de soulagement que la ville accueillit sa mort. Personne ne remarqua l'absence de certains biens dans sa demeure, des cartes et titres de propriété par exemple, et de toute façon personne ne voulait se risquer à pénétrer en ces lieux, ce mal horrible, ces délires au sujet d'on ne savait quelle petite fille, cette folie furieuse pouvait s'avérer contagieuse, qui sait.
    Quelques temps plus tard, c'est l'esprit en paix qu'Esclarme choisit de prendre congé de ses tuteurs, préférant revenir à Dalma pour s'y faire construire un cabinet et pouvoir enfin exercer son art si particulier de soigner. ...Et de plonger quelques orteils dans l'océan de malhonnêteté qui baigne le monde, accessoirement ♥

    "La primavera"

    Il s'agit maintenant de laisser libre cours à mes envies, jouer avec les cobay...gens que je rencontre. Oh pas tous, juste certains, ceux qui agacent plus que d'autres, ceux qui se croient les être les plus parfaits que le monde ait vu naître...Toute cette petite foule là. Gentiment bien sûr, nous vous garantissons qu'aucun des animaux n'a été blessé pendant le tournage, vraiment vraiment.
    Voici les faits.
    Commençons par lui, voyez cet homme non loin...Un garde exemplaire, au sens de la justice proéminent, tout de même surmonté d'un collet de suffisance. Personne n'est parfait. Je le connais de vue, vaguement. De réputation, bien assez pour avoir envie de m'en amuser.
    Par le plus grand, oh le plus immense des hasard -coïncidence coïncidence-, il m'a vue hier soir dans son rêve, et ce qu'il a vu précisément (ce que j'ai fait exprès de lui montrer donc), c'est que je dérobais une torque d'une valeur incomparable car crée par un ancien mage plus que doué, toute de fils d'or et de pierres précieuses entrelacées. L'homme à qui je la volais? Un marchand éminemment prospère, mais aussi éminemment mort à l'heure qu'il est, et depuis peu.* Toujours est il que personne ne sait comment cet objet a disparu après la mort de son propriétaire... Sauf ce brave garde, maintenant. Du moins le pense t-il maintenant.

    L'humeur gaie, je met de l'eau à chauffer pour le thé. Gageons qu'il s'invite chez moi dans l'heure?

    Spoiler:






Dernière édition par Esclarme Oneyrha le Ven 24 Juin - 1:10, édité 1 fois
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Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Esclarme Oneyrha    Esclarme Oneyrha  Icon_minitimeVen 24 Juin - 1:03


    PHYSIQUE:
    “N'importe qui sait proférer des paroles menteuses ; les mensonges du corps exigent une autre science.”

    Il était venu. La voir, l'interroger, la cerner. Trancher, tout simplement. Elle lui avait ouvert, et l'avait invité poliment à l'intérieur tout aussi simplement. Ils avaient naturellement prit place, l'un sur le fauteuil de velours fatigué qu'elle réservait à ses patients, l'autre sur la chaise, son regard déroutant prenant tranquillement ses aises dans les yeux de son vis à vis. Puis il se mit à parler, mine concentrée, sans toutefois trop oser la regarder. Il lâchait un assortiment bigarré de questions, impudente nuée qui ricochait sans un reflet sur le visage aux traits fins. Mis à part peut être ce léger plis creusant quelques fossettes, souriant pour elle.

    - Bien sûr, je songe sérieusement à faire rénover cette maison, on a l'impression qu'elle n'attend que le poids d'un oiseau pour s'écrouler sur nous.

    Il releva brusquement la tête, passablement désarçonné. Il n'avait jamais mentionné ce sujet...

    - D'ailleurs bon nombre de mes patients s'accordent à ce sujet, il manque une certaine dose de professionnalisme dans l'aménagement. Je ne dis pas que ça sera tout à fait possible, mais enfin...


    Venu sur sa propre initiative pour un interrogatoire en règle, il voulait des aveux, non des projets de travaux. Il allait visiblement devoir durcir le ton. Mais il y avait...il y avait maintenant qu'il... Cet éclat turquoise à peine décelable, ployant sous ces longs cils aux alliciantes ombres... Déglutir. Reprendre. Voilà. Il était crucial qu'il mène cette discussion, si elle fautait...

    - Oh, vous faites bien d'en parler, tenez en ce moment j'ai moi même des cauchemars absolument atroces... si vous saviez.

    Ces yeux brillaient d'une intensité...Il les aurai presque accusé de vouloir brûler ses propres rétines. ...Les en accusait. Détourner le regard, chercher un autre point, moins dangereux. Soudain au détour d'un mouvement apparaît la douce pâleur d'un mollet, forme longue et fragile à la courbe parfaite, tantôt disparu à nouveau sous le voile de l'étoffe. Oh, elle n'avait que croisé les jambes, voyons. Et....Ciel. L'avait elle frôlé?! Le cœur colibri et les bras hérissés, il tenta un nouvelle approche, tant qu'il le pouvait encore.

    - Bien entendu, que ce sont les cauchemars de Messires et dames tout le monde, je ne me targuerai pas de rêves extraordinaires, d'ailleurs vous seriez étonné du réalisme ennuyeux de ces songes, à faire fuir toute chimère intéressée qui se respecte. J'ai beau le déplorer, ça a toujours...

    Tandis qu'elle parlait, ses mains voletaient de ses lèvres amarantes jusqu'à la délicieuse courbe de ses poignets, suivant sans y songer -paraissait il- le contour des doigts, s'amusant de ces...

    - Vous m'écoutez?

    Le gracieux ballet cessa aussitôt. Agacée de cet auditoire pour le moins distrait, elle passa la main derrière sa nuque, rajustant un peu la cascade de cheveux sombres ondoyant dans son dos, dégageant ses épaules. Puis elle regarda à nouveau dans la direction de ce garde, une légère moue déçue flottant sur le visage.

    - Bien, si vous le voulez bien je vais reprendre mes activités, il ne s'agirait pas de laisser mourir quelqu'un devant ma porte avec notre petite causerie, tout agréable qu'elle soit. Et j'ai tellement à faire.

    Que ce soit le cas, l'homme n'en doutait pas, il suffisait de longer un peu le bord de ses yeux sur ces traces bleutée laissée par des nuits probablement trop courtes. ...Justement!!
    Elle se levait déjà après un ravissant mais fugitif sourire, parcourant d'un pas léger la distance qui la séparait de la porte d'entrée pour l'ouvrir à son hôte. Elle qui avait, et pour toujours, le despotisme des plus troublantes sensations...



    - Halte? Comment ça « halte »?


    Il serra les poings, le terme lui avait échappé.


    PERSONNALITÉ:
    “La vie n'est qu'un long rire, le reste n'est qu'apparence et tromperie.”


    Expression éphémère sur le charmant visage. Heureusement était elle de dos. Juste le temps de recomposer un masque parfait d'innocence frivole, de laisser discrètement retomber la tension de ses épaules, et voici l'impassibilité de joueur de poker retrouvée.

    - Que vous arrive t-il ? Ais-je fait quelque geste qui vous aurait incommodé?

    Il la coupa. Ce n'était pas ça, à l'évidence. Il fallait l'excuser, un réflexe... Les yeux à l'exquis souris turquoise vinrent à sa rencontre, cherchant, comme à tâtons, quelque trace, quelque indice d'une indisposition – et, ô délice, comme il y en avait!- pour pouvoir accorder foi à ses paroles. Esclarme convint de montrer qu'elle n'avait rien vu, et la discussion reprit. A défaut de piste intéressante avec les rêves, il allait faire plus général, et plus ciblé à la fois.

    - Moi? Oh je suis simple vous savez, j'apprécie la musique, les gens d'esprit, les jeux de la vie...Certes pas les jeux d'argent ; ne mélangeons pas le professionel et le privé, bien que pour moi souvent les deux se rejoignent et se retrouvent plus étroitement enlacés que nombre d'autres...Le métier de médecin que voulez vous.

    L'hypocrisie et les sous entendus n'avaient pas de place dans ce fin sourire, dans cette élégante fraîcheur. C'était tout bonnement impossible.

    - Que vous dire de plus... je viens de me rendre compte mais vous me pardonnerez je n'en doute pas, de ce petit détail. Les gens d'esprit sur le même ton que la musique, que voulez vous, je m'ennuie tellement : ça distrait et puis c'est reposant. De ce que je peux en voir ça doit vous chagriner. Mais vous savez, les vrais esprits sont ceux qui jamais ne voudront se définir comme tel. Sauf de rares exceptions bien entendu, ne vous en faîtes donc pas.

    L'envie de se tenir la tête à deux mains crépitait furieusement dans son esprit. Elle s'égarait en langoureuses banalités, tout en laissant en lui ce furieux sentiment de déja-vu. Enfin il n'était pas le dernier des sots tout de même, tout concordait jusqu'au moindre détail. Tout! Elle tout d'abord, Esclarme Oneyrha, sa demeure, sa gestuelle...la moindre de ses intonations! Ne manquait plus que...

    - Je vous prie de cesser ceci immédiatement. ...Mais enfin qu'est ce que...

    La main alla brusquement dégager l'échancrure de sa robe claire, dévoilant une peau d'albâtre et...nue? Nue. N'était il pas censé s'y trouver la torque de Cernunnos volée? Un doute atroce le gagna. Et si son rêve n'avait...
    L'acier froid d'un poignard contre sa gorge vint encourager sa retraite hâtive.

    - Puis je savoir, garde, ce qui vous permet de croire que vous pouvez agir de la sorte?

    Esclarme esquissa un sourire, qui aurait pu être charmant s'il n'avait été aussi acéré. Tranchant sans vergogne les pitoyables bafouilles sonnant le glas du jeu de son adversaire. Voici celui qui se croyait puissant devenir proie, en un claquement de doigts. En un effleurement pour être précis. Il n'avait pas la torque, elle n'avait même pas eu à prétendre qu'elle ignorait quoi que ce fut à son sujet, et il avait glissé dans le piège sans la moindre incartade. Intérieurement, la jeune femme déplorait presque le fait d'avoir gagné aussi facilement.

    Que pouvait il faire après tout? Il était dans une maison de notable, Esclarme jouissait d'une bonne réputation, tant par ses soins que par sa gentillesse envers les gens...Commencer à prendre les choses en mains et fouiller la demeure sans se préoccuper du reste ne pourrait que le faire descendre plus encore.

    Echec et mat.



    Spoiler:



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MessageSujet: Re: Esclarme Oneyrha    Esclarme Oneyrha  Icon_minitimeVen 24 Juin - 19:14

Bonjour et bienvenue sur Istheria

Et je suis ravie, enfiiiiiiiiin, de pouvoir te dire :

Fiche validée!!!


Tout me semble correct, tu as respecté le peu qui est demandé et tu as même été généreuse sur la quantité! XD Cela se lit très facilement donc rien à dire là dessus!!


Tu vas pouvoir à partir de maintenant, faire une demande de rang personnalisé dans la zone évènementielle, ouvrir un compte en banque.... bref tous les petits accotés. ^^


Bon rp!!
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MessageSujet: Re: Esclarme Oneyrha    Esclarme Oneyrha  Icon_minitime

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