Et la lumière fut [Ision Lorindiar]

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 Et la lumière fut [Ision Lorindiar]

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Calixte Telenna
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MessageSujet: Et la lumière fut [Ision Lorindiar]   Et la lumière fut [Ision Lorindiar] Icon_minitimeSam 17 Mar - 18:22

    Cela remontait à deux jours maintenant, deux jours où notre bon vieux médecin avait reçu une lettre dont on pouvait discerner une forme d'angoisse de la part de son auteur, une peur sans nul doute justifiée puisqu'il s'agissait de la possibilité de perdre la vue. Quoi de plus terrifiant que de savoir que l'on passerait le reste de sa vie dans la pénombre, alors que l'on eut connu les joies des couleurs, des formes et de la lumière, que l'on devait dire adieu et faire le deuil de nos yeux qui avaient pu nous permettre de contempler les merveilles du monde... Une pénible épreuve. Mais paradoxalement, ceux qui avaient dû abandonner ce sens sans espoir de le retrouver devenaient plus humble, changeant de philosophie de vie... d'autres au contraire s'abandonnaient à la folie. En tant que médecin, Calixte avait vu bon nombre de cas, certains devant lesquels elle restait impuissante, elle espérait que cela ne serait pas la même situation aujourd'hui.

    Son patient était un certain Lord, Ision Lorindiar. Curieusement, elle n'avait pas cherché à savoir qui était cet homme, à ce renseigner un peu plus sur ce noble... ce qui n'était pas dans ces habitudes. Il fallait dire que la jeune femme vivait une période où elle était énormément quémandée, à droite, à gauche... même pour des affaires sérieuses, elle pouvait servir de légiste quand ces collègues ne pouvaient faire eux-même le travail. A vrai dire, Calixte ne refusait jamais d'aider autrui quand cela impliquait son domaine de compétence... cela aurait sans doute raison de sa personne un jour ou l'autre.

    Tenant alors le message contenant l'adresse de son patient, le docteur Telenna dans son élégant costume s'arrêta alors dans le quartier guindée des personnes aisées. Là, elle se trouva devant une immense porte d'un bois précieux.

    " Mmmmm... c'est ici. Un homme de goût. "

    Frappant alors à la porte, la jeune femme - qui se faisait passer pour un homme rappelons-le - fut accueilli par un domestique qui lui demanda de se présenter. A ce même instant, un grand sourire sur le visage et ôtant son haut-de-forme pour faire preuve de politesse, elle présenta alors la lettre qu'on lui avait envoyé, preuve qu'elle avait été demandé.

    " Je suis le Docteur Telenna. Votre maître m'a fait demandé personnellement. "

    Il n'en fallut pas plus pour que l'on fit rentrer Calixte avec sa petite mallette, tout en lui rendant son courrier qu'elle rangea rapidement dans l'une des poches de son veston. D'une démarche assurée, le médecin pénétra alors dans un grand hall qu'un lustre majestueux illuminait. Le domestique proposa alors immédiatement de prendre les affaires de la sylphide, mais cette dernière refusa aimablement. Elle préférait avoir tout avec elle... ces derniers temps, elle était distraite, elle serait capable de partir sans. Malgré cela, il était inutile de s'inquiéter, elle restait tout à fait impliquée et concentrée dans son travail.

    " Ne perdons pas de temps. Emmenez-moi directement voir votre maître. "

    Bien que la matinée s'était annoncée belle, elle n'en serait pas moins éprouvante pour le patient et même peut-être même pour Calixte selon les causes du mal, alors autant s'y mettre le plus rapidement possible. Ce fut donc qu'ainsi qu'elle fut menée à l'étage dans les quartiers du malade, abandonnée devant la porte de celui qu'elle devait examiner. Tout à fait sereine, elle frappa trois fois à la porte et s'annonça d'elle-même.

    " Monsieur Lorindiar? Je suis le Docteur Telenna. Je suis venu comme convenu. Puis-je entrer? "

    Ses longs cheveux roux attachés, une belle chemise blanche portée sous un veston noir; Calixte avait la réputation d'être certes un bon médecin mais aussi celui qui était capable de rester élégant quelque soit les circonstances, et pour cette raison, un des hommes que les jeunes filles convoitaient... Si elle savait.... Mais n'incarnait-elle pas l'homme parfait? Gentleman, serviable, intelligent, avenant, noble de surcroît et ouvert. Malheureusement, c'était peut-être des détails superficiels que nous pourrait apprécier l'homme à qui elle devait sauver les yeux.
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MessageSujet: Re: Et la lumière fut [Ision Lorindiar]   Et la lumière fut [Ision Lorindiar] Icon_minitimeSam 17 Mar - 19:14

Ision s'était enfermé chez lui depuis la fin de la fête en l'honneur de Chrysallia. Les onguents que Irina lui avait prescrit lui faisait défaut et bien qu'il ne souffre pas, sa condition de sylphide l'aidant en cela, il souffrait de perdre la vue. Même s'il "voyait" grâce à ses visions, il ne pouvait pas perdre de sa crédibilité et encore plus, de sa perfection en ayant un corps abîmé. Le Cimmérium lui avait offert un de ces corps parfait et l'heure n'était pas encore venue pour lui d'en réclamer un autre. Son cycle de renaissance devait durer encore un peu, peut être 100 ou 150, juste le temps nécessaire pour lui de mettre ses affaires en ordre. Il l'avait déjà fait avec Véto, Irina et Esméralde, mais il avait encore tant à accomplir et même si pour sa condition, il ne souffrait pas de la peur de la mort, il ne voulait pas perdre du temps et cette cécité imprévue lui en faisait perdre.

Il avait reçut la lettre de ce médecin, un de ses serviteur lui avait lu... le faire attendre? Mais pour qui se prenait il? Ignorait il qui était Ision ou était il de ces hommes qui ne faisait aucune différence entre un clochard au fond d'un caniveau et un être supérieur comme Ision? Même si en apparence et selon les légendes populaire, le lord faisait passer les pauvres en avant, simple mise en jeu mais qu'il devrait également tenir face à ce médecin.

Il entendit du bruit à sa porte puis une voix, ainsi il était enfin arrivé. La demeure d'Ision était magnifique, à la limite des quartier chics et des pauvres ce qui lui permettait d'avoir un pied dans les deux camps, la propriété était certainement l'une des plus luxueuses de la ville et possédait même un jardin, chose rare en pleine ville. C'était un jardin mieux gardé encore que sa maison derrière laquelle était une immense serre avec des plantes aujourd'hui disparu qu'il avait réussit à conservé. Mais il était le seul à pouvoir y pénétrer, 10 gardes, rien que ça, étaient posté tout autour.
L'intérieur de la demeure était richement décoré mais aussi de manière très classique, à l'image de ces bâtisses aux pierres apparentes à l'intérieur même de la demeure. Calixte avait du prendre l'un des deux escaliers qui donnaient sur l'entrée pour pouvoir se rendre devant la porte à laquelle il avait frappé...

La voix du Lord était encore forte lorsqu'il lui répondit...


"Entrez"

La pièce dans laquelle il se trouvait était plongée dans la pénombre, il n'y avait aucune fenêtre en apparence et aucune autre sortie apriori que cette porte de chêne massif devant laquelle étaient postés deux gardes personnels du lord. A l'intérieur se trouvait simplement un grand lit au fond de la pièce à ôté duquel se trouvait un bureau avec des parchemin, de l'encre et plusieurs ouvrages. Ision était un homme de lettres et de science, un érudit pour qui la vue était cruciale dans la lecture des manuscrit mais aussi leur écriture. La pièce n'était éclairé que par d'étrange pierre phosphorescente qui offraient une lumière dans les ton blanc orangé, ces pierres étaient accrochées un peu partout dans la pièce à la place des habituelles torches ou chandelier. Au dessus du lit était le portrait d'une magnifique femme aux cheveux blanc, l'épouse défunte d'Ision, ce portrait semblait être vieux, très vieux même, le lord l'avait fait faire voilà 4 siècles de cela. Juste en dessous du tableau était l'arme d'Ision, un katana dont d'habitude il ne se séparait pas, mais la fatigue de ces derniers jours l'avait obligé. Dans le coin gauche, en entrant dans la pièce, il y avait une sorte d'appareil chauffant avec une théière dessus, mais tout était froid, le lord avait préféré l'éteindre, sur la petite table en fer forgé juste à côté était deux petites tasses de porcelaine et un pichet avec de l'eau.

Ision lui se tenait droit comme un I, dos tourné à la porte comme s'il regardait par une fenêtre juste à côté du lit alors qu'il n'y avait rien si ce n'est un mur de pierre brute et sombre. Il était habillé de ses habits habituels, superbe tissu bleu cousu de fils d'or, ses cheveux blanc impeccablement plaqué en arrière et sur ses yeux un bandeau sous lequel il avait mit ce qui lui restait des conseils d'Irina. Avant de se soucier de son état il parla...


"Je me demandais ce que cela faisait, de contempler les étoiles en étant aveugle et finalement c'est comme à chaque fois, il n'y a que le noir, ce noir, celui de l'ignorance et de l'obscurantisme, celui là même qui a mené de nombreuses personnes à la guerre durant tant de siècles."

Il se tourna alors vers elle, le tour de ses yeux, même bandé, avait déjà de sévères stigmates noir, comme le sang de tout les sylphides.

"Calixte Telenna, je suis Ision Lorindiar, veuillez me pardonner de ne pas vous proposer une tasse de thé, mais je serai bien incapable de trouver ne serait ce que les tasses. Mais s'il vous fait envie, un de mes domestique s'en chargera. Vous conviendrez qu'ils préfèrent m'éviter en ce moment mais je ne leur en veut pas. Soyez donc le bienvenue dans ma demeure, je suis navré que nous ayons à nous rencontré dans de telles circonstance, mais l'on m'a dit que vous étiez le seul à pouvoir guérir des maux spécifique, ce qui m'amène à une condition que j'aimerai mettre en place, au delà du secret professionnel de votre caste. Quoique vous découvriez ici, cela ne sortira jamais de cette pièce, si vous ne pensez pas que cela soit possible, repartez sinon..."

Ision dénoua le bandeau de ses yeux, le laissant tomber à terre doucement jusqu'à découvrir ses yeux, presque mort, injecté d'un étrange liquide noir, son propre sang...

"Guérissez moi. C'est l'essence divine, le sort de cet incompétent Eclaris, le soin de cette prêtresse de Cimméria, ce n'était que de simples troubles de la vision, mais voilà plusieurs semaines maintenant et désormais je ne vois plus. j'ai besoin de voir Sieur Telenna, besoin de voir ce monde changer."

Il n'était pas suppliant, Ision ne perdait rien de sa superbe même si ses phrases était ponctué par des pauses pour qu'il puisse reprendre son souffle. Mais jamais le lord ne supplierait qui que se soit.
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MessageSujet: Re: Et la lumière fut [Ision Lorindiar]   Et la lumière fut [Ision Lorindiar] Icon_minitimeDim 18 Mar - 0:38

    La voix sèche du Lord Lorindiar retentit alors à son appel, l'invitant à entrer, chose pour laquelle la jeune femme ne se fit pas prier. Souriant aux gardes qui veillait l'entrée par élégance en les saluant au passage avec un mouvement de tête, elle s'engouffra alors dans une pièce où l'ambiance régnante était particulière. Elle n'aurait su dire si le lieu était accueillant ou non... il était juste... étrange. Il n'y avait aucune fenêtre mais des pierres phosphorescentes qui fournissaient une lumière presque tamisée, une belle lumière cependant bien qu'elle manquait de chaleur. D'ailleurs, en parlant de température, la pièce était un peu fraîche mais ce n'était pas comme si la sylphide qu'elle était y était particulièrement sensible. Avec du recul, malgré une maison fort luxueuse, il régnait dans ce lieu précis une certaine austérité.

    Quoiqu'il en fut, Calixte fut accueillie par une étrange constatation, une réponse sans doute à l'attitude de l'hôte qui aurait pu paraître étrange pour quelqu'un qui ne savait pas qu'il était à présent non-voyant. En effet, ce dernier se tenait immobile et droit, face à un mur, visiblement dans ces pensées. Si notre médecin avait été naïve, elle se serait demandée si il savait seulement qu'il parlait... à un mur. La bonne blague.

    " Alors il semblerait qu'il soit de mon devoir d'apporter la lumière à ceux qui sont dans les ténèbres. "

    Bien qu'il était impossible pour son compatriote de la voir sourire, il était facile de noter la légèreté des propos de cette dernière. Sa voix suave et sombre n'en était pas moins chaleureuse, une de ses voix qui pouvait vous rassurer naturellement, un atout certain pour son métier de proximité. Mais si le médecin faisait de l'esprit, ce n'était pas par moquerie. Alors qu'il se tourna vers elle et entama alors un discours entre présentation, excuses sur son manque de politesse pour des raisons évidentes et visiblement un conseil obligatoire qu'elle devrait suivre si elle devenait son médecin, Calixte posa sa sacoche sur une table en fer forgé, et retira son veston par la même occasion.

    " Veuillez m'excuser mais vous n'avez pas à m'imposer la moindre condition. Je suis ici en qualité de médecin, et en tant que médecin je respecterais le secret médical. Si vous aviez des choses à cacher dans cette pièce, vous aviez deux jours pour vous en occuper. Et vous avez de la chance, je ne suis pas une personne qui aime les commérages. "

    Le monde bourgeois avait des choses à cacher? Comme c'était commun. Après tout, Calixte n'était-elle pas de ce milieu également? Quel était son titre déjà? Haaaa oui! Le Vicomte d'Odessa... mais un Vicomte qui avait revendu toutes ces terres et les biens de sa famille pour vivre de façon plus modeste - bien que sa bourse ne l'était pas. C'était un univers hypocrite, superficiel, où le pouvoir n'était pas seulement une question d'argent mais aussi de réputation et de relation. Calixte connaissait du monde, et de tous les milieux qui plus est. Néanmoins, si elle incarnait un docteur chaleureux, elle était aussi une personne de caractère et guère née de la dernière pluie.

    Dans son élan, elle retroussa alors ses manches et se dirigea vers son patient alors qu'il retira les bandages qui recouvraient son regard. Ce ne fut qu'à ce moment là qu'elle se rendit compte qu'elle avait affaire à un compatriote sylphide, toutefois cela ne la freina pas dans son élan. Alors qu'il lui expliqua les raisons de son état, elle posa ses mains sur le visage de ce dernier et s'approcha pour examiner ses yeux injectés de sang, lui tournant délicatement la tête pour ce faire un aperçu global du travail qui l'attendait.

    " Mmmm... un sort basé sur l'essence divine... je vois... Mais me permettez-vous de vos poser une question avant de vous donner mon diagnostic? Ne serait-il pas plus simple pour vous de demander de changer d'enveloppe corporelle afin de vous assurer de retrouver la vue et de vous épargner quelques angoisses? Où êtes-vous de ces hommes qui aiment les difficultés? Je pense que le Conseil de votre cité n'aurait eu guère de mal à vous accorder cela. "

    Ce fut à ce moment là que le médecin relâcha le visage de son patient mais le saisit par le bras avec douceur pour l'emmener vers son lit. Là, elle lui pria alors de s'asseoir et l'aida dans cet entreprise tout en ayant des gestes qui ne donneraient pas l'impression pour lui de se sentir dévalorisé. C'était là le propre d'un médecin. Le laissant alors quelques instants, elle se dirigea vers ses affaires, prenant sa mallette mais aussi la chaise qui était accordée à la table forgée pour la placer devant Ision.

    " Bien. Nous allons commencer à nettoyer d'abord vos yeux... après, nous allons devoir travailler sur le fond dirons-nous. Je pense que la magie de la personne qui s'est montrée maladroite a perturbé votre propre énergie, votre essence divine. En un sens, vous avez de la chance que seul vos yeux ne soient touchés, cela aurait pu être bien plus grave. Toutefois, je pense que l'on peut sauver votre regard. Mais cela demandera du temps... et à ce niveau là, je ne peux me prononcer par contre. Cela pourra prendre quelques jours voir quelques mois... voir de suite. "

    Calixte récupéra également la cruche d'eau qui se trouvait non loin de là, cela était suffisant pour nettoyer le sang séché. Prenant place, sortant un linge blanc de sa trousse, elle le trempa quelque peu.

    " L'eau est un peu froide... prévenez-moi si je ne me montre pas assez délicat. "

    A cet instant, elle passa le tissu sur le visage de son hôte, l'épongeant avec délicatesse. Calixte nettoya tout autour des yeux. Lorsqu'elle aurait terminé, elle pourrait s'appliquer à son véritable travail. Le guérir.
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MessageSujet: Re: Et la lumière fut [Ision Lorindiar]   Et la lumière fut [Ision Lorindiar] Icon_minitimeDim 18 Mar - 1:49

"Alors puisse les ténèbres être éclairés par votre science, Telenna Calixte."

La simple réponse d'Ision suffisait à faire comprendre que le lord détestait tout ce qui avait à voir avec les ténèbres et pourtant, si il dévoilait ses "passions" ici et maintenant ne le pendrait on pas pour un démon assoiffé de sang? Mais voilà, le Ision de tout les jours était un noble orgueilleux mais qui pouvait se le permettre, un de ces puits de science respecté chez les Eclaris et que certain qualifiaient de lumière tant un science était grande et avait permit de résoudre certain mystère. Son nom était connu dans sa caste, le no de Lorindiar bien évidemment puisque cela faisait déjà plusieurs centaines d'années qu'il en était membre au travers de ces si nombreuses résurrections.

La réaction du médecin sur le secret professionnel, Ision s'y attendait, ils étaient à peu près tous les mêmes, dès que l'on s'attaquait quelque peu à leur sacrosaint crédo. Ision manqua de sourire, après tout, si il n'en faisait qu'à sa tête il suffirait de le faire disparaitre, comme tant d'autre avant lui. C'était une sorte d'avertissement, le lord n'aimait pas être trahit et si cela venait à être le cas il ferait régler la question. Même si ce médecin était aimé du peuple, il suffirait de leur donner un autre héros.
Le Lord s'était évidemment renseigné sur son "sauveur", son titre de Vicomte ne valait plus grand chose si ce n'est d'être encore salué en société. Vendre tout ses biens... quel gachis, un altruisme mal placé qui ne pouvait que resceller de noirs secrets avait pensé le lord. Mais voilà, il était le seul en dehors de Cimmerium à pouvoir soigner son regard de Sylphide.

Ision fut étonné que ni ses yeux ni même son sang de couleur noir ne choc véritablement son interlocuteur. On peut soigner des sylphides mais sans pour autant ne pas être surpris d'en soigner un dans une des patries Terran... . Lorsque les mains de Calixte touchèrent le vision d'Ision ce dernier eut un mouvement de recul, personne n'avait le droit de le toucher, ni même de l'effleurer en temps normal. Il eut même un geste de la main qu'il contint, toucher ainsi sa noble personne de sylphide était un honneur à ses yeux et sa grimace sur son visage le fit sentir. Il fronça simplement les sourcil rouvrant légèrement une des plaies sans qu'il ne s'en rende compte ou qu'il n'en souffre.

Le discours du médecin sur les sylphides le rendit un peu plus suspicieux, mais il le laissa continuer jusqu'à ce qu'il ait terminé sa phrase et relaché son visage.


"Ce sont des informations que peu de gens connaissent ou peuvent aborder sans même sourciller à moins d'être sylphide eux même... . Cependant vous n'avez en rien à connaître les raisons qui me poussent à vouloir garder ce corps, que vous soyez Sylphide ou non; nous dirons simplement que j'ai encore de nombreuses choses à accomplir et qu'il serait délicat pour moi de devoir tout reprendre à zéro. Je suis un scientifique, certes je ne manipule ni les corps et je ne peux nullement les réparer, mais comment expliquer à des Terrans ma condition? Si vous êtes sylphide ou proche de nous, vous pouvez comprendre ma position. Et de toutes façons, Cimmérium est beaucoup trop loin, je n'aurais jamais assez de temps, ironique n'est ce pas?"

Ision laissait entendre à demi mot ses raisons et c'était bien suffisant, Calixte n'avait pas besoin de s'étendre sur ce genre de choses pour le guérir, si cela s'avérait indispensable le lord aviserait alors. Il s'assit sur le lit suivant le mouvement qu'il lui imposait, peu importe son aide pour le moment, Ision était mal en pont, il le savait et il devait guérir, si se faire aider de la sorte accelérait les choses alors pourquoi pas.

"Je suis un homme qui peut se vanter d'avoir l'éternité devant lui pour de nombreuses choses Docteur Telenna; mais je suis ... moins patient lorsqu'il s'agit de mon corps. Pensez vous que si j'arrive à recentrer mon essence divine durant vos soins cela me permettrait d’accélérer le processus? Je n'ai pas quelques mois devant moi, j'ai déjà trop attendu et je ne sais pas à quel moment mon seuil de résistance finira par s'amenuiser totalement."

Ision disait vrai, après tout, son esprit, sa forme éthérée pouvait encore vivre au moins mille ans, mais son corps lui, combien de temps parviendrait il à supporter cette gangrène. Lorsque l'on sait qu'un simple rhume pouvait entamer la pronostic vital d'un Sylphide, Ision avait plus ou moins bien réussit à concentrer son mal, peut être sa maîtrise de l'essence divine ou ces nombreuses années de vie? ou justement sa volonté de ne pas avoir tout accomplit.
Sur la dernière réplique du médecin, Ision se contenta de sourire...


"C'est bien la seule chose face à laquelle je ne pourrais pas vous prévenir..."

Ision ferma ses yeux qui jusque là était resté ouvert montra ses pupilles noires. Désormais ses paupières étaient relâchées et il se laissait faire, il sentit à peine l'eau sur son visage, il ne pouvait dire si elle était chaude ou froide, il sentait simplement les gouttes perler sur son visage, lui offrant de ce fait des larmes noires.

"Quand vous partirez Docteur Telenna, pourriez vous replacer al table et les chaises à leurs places respectives. J'aime quand les choses sont en ordre, rien dans cette pièce n'avait été bougé depuis plusieurs années, j'aimerai que ce cycle ne soit pas trop perturbé."

A vrai dire, depuis que Ision avait aménagé ce manoir il y a 100 ou 200ans, il n'avait jamais bougé un seul meuble, un seul portrait, celui de sa défunte épouse trônait depuis lors au dessus du lit sur lequel il était assit et depuis Esméralde il y a quelques semaines, personne n'avait le droit d'entrer dans cette chambre...


"Une des prêtresses de Cimmeria m'a recommandé cet onguent, je pense qu'il a ralentit la propagation de l'infection et le fait qu'elle se soit arrêtée à mes yeux. Mais dites moi maintenant, pourquoi avoir répondu favorablement à ma demande? Selon ce que l'on m'a dit vous soignez habituellement les nécessiteux et les gens de la plèbe et surtout comment connaissez vous aussi bien ma race?"


Encore un peu d'eau, il ne sentait aucun soulagement car il ne sentait aucune douleur, mais déjà sa plaie semblait plus propre. Étrangement elle partait de l'intérieur de ses yeux vers l'intérieur, suivant les lignes des rides d'expression qu'il aurait déjà dû avoir depuis longtemps s'il avait été Terran.
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MessageSujet: Re: Et la lumière fut [Ision Lorindiar]   Et la lumière fut [Ision Lorindiar] Icon_minitimeDim 18 Mar - 3:27

    Il ne lui fallut pas plus de plusieurs minutes ou même une dizaine de discours pour comprendre le genre d'homme qui se tenait devant elle. Les réponses que ce dernier lui adressait avec une étrange sècheresse ne faisaient que rappeler à la jeune femme ce qui avait tendance à l'irriter chez son peuple, cette condescendance naturelle et l'impression de supériorité que se donnaient les sylphides. Toutefois, il se pouvait qu'elle souffrait également du même mal alors serait-elle capable de sincèrement le juger? Mais son opinion sur les siens n'était pas surfaite, sa rancune non plus... mais elle les avait fui en une façon, fui pour se mêler et devenir l'un de ses êtres que les sylphides considéraient si peu.

    Alors qu'elle s'évertuait de nettoyer le visage de son patient, un petit sourire en coin s'étira lorsqu'il s'étonna que la jeune femme connaissait autant de chose sur la race de ce dernier. Bien qu'elle n'avoua pas immédiatement les raisons de ce savoir, elle n'hésita pas à lui expliquer bien d'autres raisons qui faisaient qu'elle ne pouvait ne pas ignorer certaine chose, des raisons qui au final étaient plutôt évidentes.

    " Vous savez... je suis médecin. J'ai eu l'occasion de rencontrer bien des personnes. De toutes les races, de toutes les sociétés... souffrant de maux bien diverses que vous ne pourriez peut-être imaginer.. alors voyez-vous, je suis rarement surpris par ce qui m'est donné de voir et même si tel avait été le cas, mon respect pour mes patients me vaut de me forcer à ne pas afficher ce genre de sentiment. Je me dois de simplement faire mon travail avec le plus de sang-froid possible. "

    Toujours menant ses soins, Calixte fut néanmoins étonnée de l'empressement d'Ision au sujet de son rétablissement, et autant dire que cela titillait sa curiosité mais, ce n'était pas professionnel. Par contre, ce qu'il était serait sa réponse.

    " Je ne suis pas sûr que de forcer les choses vous serez profitable. Je comprends bien que la situation soit dès plus délicate et frustrante mais... selon comment les soins se passeront, nous pourrons aviser si il est possible de faire les choses... un peu plus vite dirons-nous. "

    En réalité, la précipitation ne plaisait guère au docteur qu'elle était. A trop vouloir les choses rapidement, il n'était pas rare de rendre la situation plus grave, notamment quand il s'agissait de blessures profondes. D'ailleurs, Calixte ne pouvait pas véritablement lui assurer de lui rendre la vue, et même si elle y parvenait, il était fort possible que son acuité visuelle ne soit pas aussi bonne qu'avant l'accident. C'était les aléas de la médecine mais aussi du corps... et quel corps ne serait pas plus mystérieux que celui des sylphides?

    Quoiqu'il en soit, Ision ne tarda pas non plus à lui rappeler de tout mettre en ordre lors de son départ. Pensait-il alors que tout cela serait bouclé aussi rapidement? Quel optimisme. Mais cela démontrait aussi la personnalité autoritaire et obsessionnelle du sujet quant à l'ordre des choses.... typiquement sylphide.

    " Je n'ai pas encore commencé à vous soigner que vous me mettez déjà dehors, Lord? Soyez assurez que je fais mon travail proprement. Je disparaîtrais en tant voulu comme si vous ne m'aviez jamais rencontré. "

    Calixte ne se laissait pas si aisément vexer pour si peu, toutefois... il aurait pu au moins attendre la fin de ses prestations pour lui signifier pareil détail. Quoiqu'il en soit, ce dernier lui confia alors qu'une prêtresse lui avait fait des baumes pour le protéger d'une infection. Ces jeunes femmes étaient réputées pour leur connaissance dans les soins mais aussi de leur altruisme. Peut-être que dans une autre vie, Calixte pourrait se révéler devenir l'une d'entre elles? Curieusement l'idée ne l'avait jamais frappé. Puis aussitôt, le sylphide amena habilement la conversation vers une question qui devait le tarauder depuis l'instant où le bon docteur s'était montré si fin connaisseur sur son peuple. Quelle carte allait-elle alors jouer?

    " Oh! Je n'aurais imaginé que vous étiez un homme qui écoute les "on dit", messires Lorindiar. Toutefois, il est vrai que je n'hésite guère à m'occuper des nécessiteux comme vous le dites si bien... Mais je ne choisis pas mes patients en fonction de leur caste sociale, seulement en fonction de leur mal et de sa gravité. Vous vous doutez bien dans ce cas, qu'une personne de faible revenu et de petite vie se laissera aisément ronger par la maladie jusqu'à les limites de la mort par manque de moyens, alors que les gens les plus nobles ont la chance d'être né sous une étoile qui leur permet d'être aidé à la moindre contrariété. Je me retrouve donc souvent dans les quartiers les plus défavorisés face à des cas graves que ma conscience professionnelle refuse d'abandonner. "

    A cet instant, le docteur Telenna eut finit de nettoyer les yeux de son compatriote, et se releva pour aller reposer la cruche sur la table de fer forgé. Lorsqu'elle revint, elle fouilla dans sa sacoche pour tirer une étrange bourse dans laquelle on pouvait entendre des petits cliquetis, des entre-chocs de pierres.

    " Si je connais bien votre race, au delà de ce qu'exige mon métier dans mes connaissances médicales, c'est parce que je suis une membre des Eclaris. Nous avons de remarquables ouvrages sur le sujet, certains écrits par moi-même d'ailleurs. Pouvez-vous vous allonger s'il vous plaît? Je vais devoir vous appliquer quelques exas sur le visage. "

    Belle feinte... et étranges méthodes. Toutefois, il y avait une explication à tout et Calixte regorgeait de réponse.

    " Vous allez trouver cela ironique mais... je suis médecin mais la nature ne m'as pas offert le pouvoir de soigner le mal d'autrui par la magie. Heureusement pour moi, mes connaissances compensent ce défaut... ainsi que l'existence de ces formidables pierres que sont les exas. J'ai demandé à un collègue de souffler de sa magie dans ces pierres. Je vais vous les appliquer atour des yeux, et le sort de soin qu'elles contiennent vont lentement diffuser jusqu'à l'épuisement. Pendant ce temps, je vais vous préparer un nouveau baume. "

    Retirant alors sa sacoche qu'elle avait déposé sur le lit, elle laissa son patient s'installer à son aise. Ce dernier se devait de se coucher entièrement à l'horizontal et bouger le moins possible... cela ne devait guère être difficile.
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MessageSujet: Re: Et la lumière fut [Ision Lorindiar]   Et la lumière fut [Ision Lorindiar] Icon_minitimeDim 18 Mar - 4:10

"Votre professionnalisme vous honore, il me faudra penser à remercier Aliénor qui m'a adressé à vous"

Ision se doutait que Calixte ne serait pas pour un rétablissement rapide, après tout, la médecine était un art que même les sylphides les plus doués dans ce domaine ne pouvait contrôler. Une maladie avait pour elle d'être une sorte d'organisme propre et semblait parfois avoir sa volonté propre ou peut-être cela dépendait il du porteur... qui sait. Le lord savait pertinemment que s'il pressait les trop les choses il serait obligé de changer de corps et un voyage vers Cimmérium n'était pas prévu dans ses plans avant de longs mois aussi préférait il l'écouter dans la mesure du possible il déléguerait à son personnel de maison les tâches courante. Mais il avait néanmoins besoin de voir, pour lire et signer ses accords commerciaux...

"Vous devez comprendre Docteur Telenna qu'il est difficile pour un homme d'affaire tel que moi de continuer à faire des profit si je ne peux pas lire l'évolution de mes ventes et je ne délèguerai ce genre de tâche pour rien au monde. Néanmoins je ne compte pas garder de séquelle, aussi infime soit-elles... soit... nous prendrons le temps nécessaire, du moins tant qu'il me sera possible de le prendre."

Le lord préférait orienter le mystère sur le commerce plutôt que sur d'autres intrigues plus politiques et par conséquent plus sensibles. Il n'y avait rien dans cette pièce qui puisse lui être défavorable, il avait bien évidemment fait le tri et protégé les documents les plus précieux dans un endroit que même le plus doué des voleurs peinerait à pénétrer. Mais il se devait de rester courtois...

"Pardonnez mon impolitesse, mais il est rare que quelqu'un pénètre dans cette pièce vous vous en doutez. Même entouré de mes gens de maison je suis un homme bien seul, d'aucun nommerait cela la rançon du succès... après tout... qui sait? Mais de là à vous avoir jamais rencontré, ne croyez pas cela..."


Ision prenait avec sérieux cette phrase, outre ses facultés mentales supérieures à la moyenne qui lui permettait de renforcer son esprit contre les intrusions et de les pratiquer lui même à un degré élevé, il possédait la faculté de retenir tout ce qui se passait, un nom, une odeur, une sensation, une image, un son... une des rançons de cette gloire d'être sylphide et eclaris.
Lorsqu'elle ironisa sur les "on dit", il se contenta d'un léger sourire, les "on dit" d'Ision Lorindiar étaient bien différent de tous les autres, mais inutile de s'étaler sur ce sujet en particulier, il savait que ses informations n'étaient en rien erronées.


"Vous me parlez comme si vous parliez à un noble n'est ce pas? Peut être n'en ais je pas l'air et c'est tant mieux, mais le peuple m'importe plus que vous ne pouvez le penser, car c'est dans la plèbe que se trouve la force et la véritable santé d'un royaume, non dans ses hautes sphères si mince, si réductrices qu'elles en deviennent risibles avec le temps. J'oeuvre pour ce peuple, mais ceux d'en haut préfère oublier ce genre de "détail" comme ils aiment à les appeler. Je trouve votre engagement louable et pouvez compter sur mon soutien lorsque vous en aurez besoin."

Vérité ou mensonge? Difficile à dire quand chez un homme tel que lui les deux se mêlaient aisément. Mais en tout cas chaque lettre prononcée sonnait vraie.

"Ainsi c'est de là que je connais votre nom... il m'a été donné de lire par le passé certains de votre ouvrages car je suis moi même l'un des membres des Eclaris mais je doute que vous trouviez mes ouvrages sur la même étagère que les votre."


Ision eut un petit sourire ironique, décidément le médecin et lui même se ressemblaient beaucoup sans s'être croisé, une étrange sensation le pacouru. Mais il irait vérifier, non pas qu'il faisait partit des eclaris mais si son nom figurait dans les archives là bas à Cimmérium, sa position lui permettait de consulter la majeure des noms et des corps emprunté par les sylphides au cours des siècles. Tout en s'allongeant il continua sa phrase...

"Mais j'ai lu la totalité des ouvrages des Eclaris d'Hespéria, aucun d'eux ne mentionne les corps sylphides. Calixte Telenna auriez vous honte de ce que vous êtes?..."

Il ne lui laissa pas le temps de répondre...

"Pour être honnête avec vous depuis que j'ai perdu peu à peu la vue, je comprend mieux certaines choses, que je peux voir entendre ou ressentir... vous portez un nom noble mais vous oeuvrez pour les démunis, vous êtes médecin mais ne possédez pas de pouvoir de guérison, vous vous refusez sur tous les points à voir ce que vous êtes, la seul chose que vous ne pouvez feindre c'est votre volonté d'aider, seriez vous un chevalier en armure blanche venu défendre le monde contre les ténèbres? néanmoins je ne doute ni de la qualité de vos soins ni de leur précision..."


Il était désormais totalement allongé, au dessus de lui, le portrait, il sentait peu à peu le pouvoir des exa opérer sur lui, diffusant lentement leurs soins. Avant que le médecin n'ait put se relever il lui attrapa son poignet comme s'il avait toujours vu où il se trouvait...

"Pensez vous qu'il existe un endroit pour les gens comme nous docteur Telenna?"


D'étranges parole sur un ton qui ne l'était pas moins...
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MessageSujet: Re: Et la lumière fut [Ision Lorindiar]   Et la lumière fut [Ision Lorindiar] Icon_minitimeDim 18 Mar - 23:33

    La conversation entre ces deux "jeunes" gens étaient plutôt étranges... C'était comme si tout deux cachaient des secrets, ils le savaient, ils le devinaient, mais n'en prononçaient pas mots. Ils se tournaient autour pour se comprendre ou en donner l'illusion. Malgré les mots qu'ils s'échangeaient, il y avait une autre conversation dissimulée, conversation parsemée de pensées invisibles pour des personnes qui n'étaient pas sylphide. Ce fut alors que Calixte comprit que Mademoiselle Aliénor Isil avait parlé d'elle.. La rôdeuse avait vraiment d'étonnantes connaissances, et il faudrait que notre bon docteur pensa à la remercier.

    " Mademoiselle Aliénor? Vraiment? Je me devrais également lui faire preuve de ma gratitude pour me donner une si bonne réputation. "

    Ayant un petit sourire en pensée à l'entrevue qu'elle avait eu avec la jeune fille, elle se rendait compte qu'elle ne l'avait pas revu depuis la dernière fois... et la dernière fois lui semblait être une éternité. Qui aurait cru qu'une connaissance de bibliothèque aurait pu être aussi agréable et passionnante. Mais il était temps pour Calixte de laisser ses songes de côté, et de seulement se concentrer sur ce qu'elle allait faire.

    Alors qu'elle finissait ses nettoyages, ce dernier lui expliqua alors l'importance que représentait son sens de la vue : son travail. Oh! Le Docteur Telenna était tout à fait disposée à le comprendre, et elle? Que serait-elle sans ses yeux dorés et ses mains fines? Une bien piètre médecin... mais elle comprenait aussi que Lord Ision n'était pas un homme disposé à laisser les autres toucher à ses affaires, et encore moins à les déléguer. Alors, il avait effectivement des choses qu'il souhaitait cacher, raison pour laquelle il n'avait pas hésité à ce montrer froid en rappelant son devoir de silence.

    " Je vous remercie Lord Ision. Savoir que je pourrais compter sur le soutien d'un homme de votre statut, c'est un honneur. Mais j'espère ne pas vous avoir froissé en vous répondant tout à l'heure. Je rencontre bien des hommes pourvus de nombreux aprioris et j'ai la fâcheuse tendance à me montrer plutôt franc, qu'importe la personne qui se tient devant moi. "

    Des excuses mutuelles entre gentleman. Mais une autre information intéressante vint alors aux oreilles de Calixte : Ision était aussi un membre des Eclaris. Alors il était bien plus qu'un homme issu du même peuple, mais aussi un compagnon intellectuel. La jeune femme n'aurait jamais cru qu'elle partagerait autant de point commun avec ce dernier lorsqu'elle franchit la porte de sa demeure. Mais était-ce une bonne ou mauvaise nouvelle? Plutôt mauvaise pour sa couverture, à telle point qu'elle devrait sans nul doute avouer sous peu la vérité, si cela tombait sur le tapis.

    " Vraiment? Vous également? Je me devrais alors de rapidement combler mes lacunes et lires vos écrits. Il faut dire que ces derniers temps, je n'ai guère de temps libre pour vaquer à mes loisirs dont la lecture fait partie. "

    Finalement, il n'en fallu pas plus d'une minute pour que la petite angoisse de Calixte prenne forme. Honte de ce qu'elle était? Cette dernière eut un petit rictus.

    " Honte? Non. Mais je dois mes connaissances de mes recherches... avant que cela soit de mon peuple. D'ailleurs à ce propos... vous m'avez demandé de conserver sous silence tout ce que je pourrais apprendre dans cette pièce, j'espère que vous en ferez de même en ce qui me concerne. Je ne suis pas reconnu comme un sylphide, mais comme un homme... terran d'ailleurs. Il semblerait que dans la capitale on se sente bien plus rassurer entre les mains d'un humain que l'on connait du bout des doigts, plutôt qu'une personne issus d'une civilisation qui nous échappe. La seule manière pour moi d'exercer était d'omettre sur ce petit détail afin de gagner la confiance de ceux qui allaient devenir mes patients. "

    Mais alors que notre protagoniste s'apprêtait à continuer ses gestes médicaux avec la pose des pierres d'exas malgré sa petite révélation - petite car elle n'avait pas encore mentionné le fait qu'elle était une femme bien que cela était un détail pour sa race - , elle fut surprise par les propos d'Ision, prise de court littéralement. C'était à la fois par la manière dont il établissait les choses et la façon dont il parlait directement...

    " Je refuse ce que je suis? Vous vous trompez... bien au contraire. Je m'accepte, autant que j'accepte de faire des sacrifices pour ne pas l'imposer à ce qui m'entoure. C'est d'ailleurs une des raisons qui me pousse aujourd'hui à ne pas habiter à Cimmerium. Mes patients, je ne peux les trouver qu'ici. Quant à être un chevalier, je n'ai pas la prétention d'en devenir un... et j'ai bien peur d'avoir bien mauvaise allure en armure. "

    Un petit trait d'humour alors qu'elle posait délicatement les pierres sur le front d'Ision, d'autres sur l'oreiller sous sa tête, ainsi que sur sa poitrine. D'un geste, en passant la main sur les exas, elle les activa un à un, laissant alors le sort de soin se diffuser dans chaque parcelle du corps artificiel du sylphide. Mais alors que le médecin se redressa pour continuer à faire son travail, le Lord la surprit une nouvelle fois par une question étranges, la saisissant par le poignet. Là, Calixte regarda cette main posée sur elle et puis dans un geste qui aurait ne pas convenir pour un docteur, elle posa la sienne sur celle d'Ision.

    " Pour avoir une réponse, il faudrait en premier lieu que nous puissions définir ce que nous sommes. Je pense que nous avons la chance de posséder la capacité de vivre assez longtemps pour le découvrir mais... libre à nous aussi de créer un monde pour nous. N'est-ce pas pour cette raison que nous nous levons chaque matin? "

    Souriante, elle relâcha alors son étreinte et repartit à ses affaires, fouillant dans sa trousse et sortant du matériel qu'elle posa sur la table. Il fallait qu'elle conçoit un nouveau baume pour son patient...
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MessageSujet: Re: Et la lumière fut [Ision Lorindiar]   Et la lumière fut [Ision Lorindiar] Icon_minitimeLun 19 Mar - 13:08

"Je l'ai remarqué en effet, mais après tout, votre franchise se marie parfaitement à votre pouvoir. Après tout, seul un dément se permettrait de contredire un médecin alors que ce dernier est là pour le sauver. Vous exercez bien plus d'autorité que bien des Rois."

Calixte pouvait en effet compter sur Ision, mais c'était un retour mutuel, certes le médecin l'aidait aujourd'hui et en échange le Lord l'aiderait plus tard mais si Calixte voulait compter sur ce soutien, il devrait faire en sorte à ce qu'il n'arrive rien de facheux au Lord tant au niveau politique qu'au niveau économique. C'était cet échange mutuel que Ision cherchait entre toute transaction, même si l'objet de cet échange était sa propre santé.


"C'est avec plaisir et dans d'autres circonstance que je vous retrouverai alors pour échanger nos points de vue sur nos écrits respectif, cela pourrait se faire une fois que je serait rétablis."


Simple formule du politesse, même si Ision se ferait un plaisir de revoir un érudit comme Telenna, cela ne pourrait se faire avant longtemps et tous deux le savait. Mais après tout, n'avaient ils pas l'éternité devant eux? D'autres circonstance, d'autres corps, d'autre identité mais toujours cette même soif d'apprendre et de comprendre. C'était ce qui qualifiait les Eclaris et ce pourquoi Ision faisait partit de leur classe depuis le début de son existence, ils étaient les seuls à chercher des réponses dans les ténèbres de se monde et ne se laissaient pas aveugler par une prétendu lumière, qu'elle vienne du Roi ou du Clergé.
Mais Ision eut enfin l'air satisfait qu'il se voulait d'avoir depuis le début lorsque le médecin lui révéla ce qu'il avait plus ou moins déduit...


"Cette pièce était capable de sceller bien de secrets, docteur Telenna et en tant que Sylphide je ne peux que comprendre votre choix. Les gens du peuples, comme les plus nobles me voit comme un terran également, et je sais ce qu'est pour nous la nécessité de nous cacher et de nous fondre dans la masse pour pouvoir quitter Cimmérium et espérer pouvoir vivre normalement. Mais c'est peut être là la faiblisse des Terra, c'est qu'ils n'ont jamais cherché à comprendre..."


Ision était sincère, même si il avait une intelligence supérieure même pour un sylphide, il ne comprenait pas que les Terran n'aient jamais cherché à comprendre, hormis peut être une petite minorité, mais hormis ceux là... combien n'avaient pas eut envie de tuer du sylphide à vue uniquement à cause de leur ignorance. L'ignorance... un fléau bien plus grave que les guerre, les morts ou tout autre chose...

"Alors je me trompe, mais bien que je ne connaisse pas votre âge je vais me permettre un conseil : Plus vous tenterez de feindre ce que vous n'êtes pas, plus la vérité ressortira éclatante un jour ou l'autre; j'en ai fais l'amer expérience et désormais j'ai fais le choix de rester seul."

Mais les propos d'Ision commençait à perdre légèrement de leur cohérence, il n'avait pas mal mais les pierres de soins mettaient son corps à rude épreuve, l'essence divine en opposition avec la sienne agissait sur son enveloppe charnelle comme un ennemi difficile à déloger. Cependant lorsqu'il entendit la réponse du médecin il eut un air presque surprit...


"Créer un monde pour nous... que voulez vous dire docteur Telenna?"

Restait à savoir si Calixte et Ision s'entendait sur la même définition d'un monde commun, bien sûr que le lord tentait de modeler le monde, il tentait de le faire depuis le début de son existence, un monde à son image, un monde de sylphide. Et à travers ses actes aussi ignobles soient ils ne cherchait il pas tout simplement à exister? A être reconnu comme un être vivant cherchant une place en ce monde.

"Depuis combien de temps vivez vous Docteur Telenna? N'avez vous jamais ressentis le poids des siècles sur vos épaules?"

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MessageSujet: Re: Et la lumière fut [Ision Lorindiar]   Et la lumière fut [Ision Lorindiar] Icon_minitimeLun 19 Mar - 22:13

    Calixte se sentait soulagée de savoir que sa nature serait protégée ici, même si elle n'en montra pas les signes. A vrai dire, le fait que l'on apprenne qu'elle était une sylphide ne serait certainement pas le plus grand scandale la concernant... D'ailleurs, beaucoup s'interrogeait sur elle, peut-être même que certains terrans se doutaient de quelques choses mais n'en disaient mots. Mais comme le disait son compagnon, enfin.. son patient... beaucoup d'entre eux ne cherchaient pas à comprendre ou se voilait la face, au même titre que sa sexualité. Elle ne comptait pas le nombre de fois où entre hommes - quelle ironie n'est-ce pas - au cœur de boudoir fumant taquinait le Docteur Telenna sur son apparence chétive et ses traits féminins, chose à laquelle IL rétorquait que la nature n'avait pas été aussi généreux avec lui qu'il aurait désiré, qu'il avait essayé d'être plus viril mais que cela ne fonctionnait pas et il rajoutait toujours que cela ne l'empêchait guère de plaire à la gente féminine. Si seulement ces hommes condescendant savaient, ils lui couperaient peut-être la tête. Adieu alors son cabinet médical et adieu sa réputation.

    " Il est vrai... mais les terrans restent pour moi un peuple vraiment fascinant. Malgré toutes leurs faiblesses, ils arrivent néanmoins à survivre dans un monde où tout leur est hostile. Peut-être que pour eux, ne pas chercher leur confère une sorte de capacité de préservation. Ils vivent simplement, insouciants... "

    Calixte s'était toujours dite qu'il aurait été peut-être bon pour elle d'être comme eux, qu'elle ne soit pas si obsessionnelle. Si elle était capable de lâcher prise dans son désir de toujours chercher une réponse à tout ce qui ce produisait, alors elle mènerait une vie plus.. heureuse? Pourtant elle estimait se sentir épanouie. C'était un étrange sentiment. Laissant de côté ces interrogations, elle fit face aussi à l'étrange confession d'Ision, des propos curieux de la bouche d'un homme comme lui, mais cela lui fit sourire. Peut-être était-il en train de subir un petit désordre émotionnel à cause de son essence divine perturbée? C'était une chose qu'elle étudierait sans doute pour ces prochains ouvrages.

    " Quelque soit le conseil, ils sont toujours bon à prendre. Libre à nous de les écouter ou non. Mais je me souviendrais de vos paroles... bien qu'ils soient tristes que ce conseil vous est amené à vous condamner à la solitude Lord Ision. "

    Ce fut à cet instant qu'elle leva ses yeux au-dessus du lit, là où prônait le tableau d'une superbe femme. Cet homme, ce sylphide, serait donc tombée sous le charme de cette personne? Calixte connaissait la portée des sentiments, ce qu'ils pouvaient engendrer... mais elle ne l'avait jamais vécu, jamais aimé du moins, d'un amour véritable pour une unique personne.

    Notre bon médecin eut un petit rire lorsqu'elle se rendit compte que sa réponse surprit son patient en mentionnant le terme de "monde pour eux". Il n'y avait pas tellement de propos caché derrière ces paroles.

    " Il n'y a rien de plus à comprendre que ce que j'ai dit cher Lord. Nous pouvons changer le monde par nos actions, si nous pouvons faire cela, alors nous pouvons également le créer à notre façon. Il faut simplement nous en donner les moyens... Mais quand on sait que ceux qui ont le pouvoir de faire évoluer les choses sont trop passifs... tout prend du temps. "

    Lorsqu'elle parlait des puissants, Calixte avait une pensée pour sa vie d'autrefois, quand elle vivait dans sa cité, à Cimmerium. Elle se souvenait dans la violence de la vision qu'elle avait eut, celle de la guerre de Taulmaril et elle se souvenait comment les siens l'avaient empêché d'agir, en l'enfermant... si elle avait pu faire parvenir certaines informations, alors peut-être que les choses n'auraient pas été ce que l'histoire avait retenu.

    " Oh, mon âge? Et bien, je vais bientôt atteindre mon septième siècle... et j'ai l'air d'en avoir à peine vingt-cinq.. années je parle, bien entendu. Quand au poids que cela représente, je pense qu'il est allégé quand on est bien entouré... bien que dans mon cas, je passais mon temps concentré sur mon travail. Une autre façon de ne pas voir les choses passées. "

    On pouvait alors entendre Calixte pilonner des herbes dans ce qui pourraient être un petit bol de pierre, il fallait qu'elle s'occupe de sa tâche, sinon, quel piteux docteur elle serait?
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MessageSujet: Re: Et la lumière fut [Ision Lorindiar]   Et la lumière fut [Ision Lorindiar] Icon_minitimeMer 21 Mar - 13:01

Ision était en accord sur un point avec Calixte, les Terrans étaient fascinants, sinon pourquoi un haut noble du Cimmerium comme lui serait il venu s’empêtrer depuis plusieurs décennies dans une des plus importantes ville Terran du continent. Ision avait fait de ce peuple son dernier sujet d'étude, certainement pour quelques dizaines d'années encore avant de trépasser. Mais une autre chose arrivait à l'évidence aux "yeux" d'Ision, ce médecin était différent des autres, il parlait d'une manière différente, étrange, mais après tout, tout chez lui était étrange et pas sa nature sylphide, le lord s'en moquait bien, il avait juste obtenu ce qu'il voulait comme information. Mais sa manière de parler des terran, de la vie en général, allait au delà de son âge... enfin Ision ne pu s'attarder bien longtemps, les exas sur son visage épuisaient son corps et il parvenait désormais avec difficulté à tenir un discours clair.

"L'insouciance... oui je me suis souvent poser cette question, mais la conclusion à laquelle je suis arrivé va vous déplaire. Les Terran survivent par leur nombre, la plupart des grandes civilisation ont réussit à réduire leur natalité, les terrans eux se reproduisent à un rythme incessant... je sais je sais, je suis un sylphide et j'ignore ce qu'il en est d'un cycle de reproduction normal, je ne vous l'enleverai pas. Mais j'ai étudié... longtemps et comment l'insouciance pourrait elle prémunir des dangers? C'est en contraire en connaissant ce qui peut nous atteindre qu'il nous est possible de le combattre, l'insouciance est l'obscurantisme, l'ignorance qui mène à la déchéance. Mais je vous l'accorde, les Terran sont fascinant et je suis loin d'avoir fini de les étudier, combien de vies me faudra t il encore? Je ne saurai vous le dire..."

C'était une des autres obsessions d'Ision, tout savoir, tout contrôler, pour ne jamais être surpris. Peut être que sa vie manquait de ce que les terran appelait, "les coups du sort", mais ce n'était pas sa priorité, au contraire. Il connaissait sa fragilité, la faiblesse même de son corps et les éléments de surprises menaient indubitablement à exposer ce dernier aux dangers, pour preuve, l'état dans lequel il se trouvait et la situation actuelle, même si, il devait l'avouer, avoir une conversion avec un sylphide, aussi terran soit il avait ses bons côtés. Le fait de devoir se cacher sans cesse et de jouer un double voir un triple ou quadruple jeu n'était pas sans plaire à Ision, mais la lassitude s'installait progressivement, surtout depuis ces dernières semaines.

"Je me suis moi même porté garant de l'un d'eux, un jeune homme sans famille, quelque peu désorienté, j'en ai fais mon fils adoptif, il a désormais un titre et un avenir tout tracé devant lui. Nous verrons bien, si j'ai pris la bonne décision. être sylphide, tel que nous l'avons choisit, hors du Cimmérium, hors du cocon protecteur de notre si neutre Citée, implique d'être seul. Parfois pour préserver les êtres auxquels nous avons pu nous attacher, parfois pour ne plus nous attacher."

Visiblement Calxite était plus terre à terre que Ision dans son raisonnement de monde pour eux. Le Lord avait déjà tellement eut de vision de ce monde, il pensait peut être trouver en Calixte un allier de poids, mais de but en blanc, c'était trop... imprudent et sonder un esprit de sylphide pour le manipuler était trop aléatoire. Après tout ne s'était pas allié avec Esméralde de l'Epine, cette noble et lui avaient partagés beaucoup de chose, trop peut être pensait Ision par moment.


"Je sais ce que vous voulez dire, mais la neutralité du Cimmerium a permit de maintenir en vie notre espèce et pourtant je sais ce qui s'est passé à Taulmaril... j'y étais Calixte, il y a 500ans j'ai vu s'abattre sur la citée les cavaliers et leur colère. Et bien que je n'approuve pas le conseil sur certain points, vous connaissez comme moi notre fragilité, agir pour nous, signifie la plupart du temps mourir (il eut un petit rire) et pourtant nous sommes là, vous comme moi, à Hespéria, tentant de faire changer les choses, chacun à notre manière. Peut être avec le temps pourrions nous trouver un terrain sur lequel nous entendre et collaborer."

C'était une proposition réelle, qui n'attendait pas véritablement de réponse dans l'immédiat. Ision entendait Calxite entrain de préparer son baume, l'odeur des herbes, le bruit du pillon, tout était si calme, si apaisant...


"Le travail... oui, ce doit être cela qui me maintient également en vie. Mais dites moi, je n'entends pas dans vos geste l'adresse d'un homme médecin, auriez vous exercé ce métier par le passé alors que vous aviez le corps d'une femme?"

Ision ne trouvait en rien cela extravagant, lui même par le passé avait jonglé entre une apparence masculine et une autre féminine. Il restait néanmoins allongé là, les exa ne lui procurant pas physiquement un soulagement, mais à l'intérieur même de son essence, il sentait le flux divin revenir.


[HRP : Je proteste! J'ai déjà énormément de mal à mettre ton perso au masculin mais avec un avatar comme celui ci tu me toture xD FIN HRP]
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MessageSujet: Re: Et la lumière fut [Ision Lorindiar]   Et la lumière fut [Ision Lorindiar] Icon_minitimeDim 25 Mar - 22:19

[HRP : Soit pas dégouté j'ai envie de dire!! Mais tu survivras comme d'habitude! Mouhahaha! FIN HRP]

    Calixte sourit face aux remarques de son patient. Ses paroles étaient un peu désordonnées, tout comme ses réflexions mais cela était dû à son traitement. Les pierres agissaient en profondeur et c'était plutôt un bon signe à vrai dire, même si cela faisait paraître Ision sous un jour qui ne lui plairait sans doute pas. Toutefois, s'en rendrait-il seulement compte? Il oublierait bien vite...

    " Une conclusion qui me déplaît? Ce n'est pas une conclusion qui me déplait que vous me dépeignez, seulement des faits établis. Il est vrai que les terrans sont un peuple qui jouissent d'un taux de natalité extraordinaire, mais n'est-ce pas grâce à leur insouciance qu'ils se permettent de profiter autant de la vie pour peupler les terres d'Istheria avec autant de descendance? Beaucoup d'entre eux sont fragiles et si ils connaissaient la plupart des vérités de ce monde, ils dépériraient.. ils n'auraient plus le goût de la chair pour... pour faire ce qu'ils ont à faire. Il n'y a qu'à regarder la plupart des intellectuels humains... ils n'ont aucune vie propre, rarement de familles car ils abandonnent tout pour le savoir. Cela est plutôt ironique. "

    Étranges n'est-ce pas? Mais en attendant, elle se consacrait à ses tâches tout en écoutant les propos de son hôte. Plus elle discutait avec lui, plus elle éprouvait d'étranges sentiments à parlementant avec lui, comme si cela attisait en elle des passions oubliées. Il était rare de pouvoir trouver un individu avec qui discuter librement. Ho! Il ne s'agissait pas de chose de l'ordre de la tendresse ou bien du romantisme! Calixte n'était pas ce genre femme - ou ne l'avait-elle pas découvert encore et ce n'était pas son premier soucis - tout était question d'intellect. Si on pouvait stimuler ses petites cellules grises, alors elle était heureuse et de nos jours, on pouvait certes rencontrer des individus intéressants mais pas forcément stimulants.

    " Ho? Vous avez adopté un terran? Mes félicitations. Il est bien rare de voir un sylphide prendre un humain sous sa coupe de façon aussi familière. Mais je suis sûr que cette personne vous le rendra bien... Bien que j'ai souvent ouïr que les enfants étaient des personnes ingrates envers leurs parents. J'espère que vous serez épargné de ce fléau. Quant à la solitude qui nous incombe, puisque nous sommes immortels, les seuls être que la vie nous permette de côtoyer serait d'autres sylphides. Mais il est tellement difficile de trouver un sylphide qui puisse nous correspondre. "

    La dernière phrase de notre médecin était pointée d'une ironie certaine. Mais cruellement vrai. Si il existait des espèces capables de vivre relativement longtemps, ils leur étaient particulièrement difficile de vivre ensemble. A la fois parce qu'un sylphide ne pourrait offrir tout ce que l'autre désirerait (enfants, vieillir ensemble...) mais également car leur conception de l'existence même différait sur des points cruciaux. Mais au delà de tout cela, leurs points communs faisaient aussi la différence : les sentiments. Le sylphide usait ses émotions en aimant des choses qui disparaîtraient inéluctablement. Alors si un sylphide souhaitait partager la vie d'une personne, la raison voudrait que ce soit quelqu'un de son propre peuple pour palier tous ces problèmes prévisibles. Mais voilà, il y avait des choses qui échappaient à toute raison. Comme ici et un sort de soin qui ôta la vue à Ision. C'était incompréhensible.

    Mais alors que la jeune femme pilait toujours afin de fabriquer une lotion plutôt qu'un baume - cela lui arrivait de changer d'avis au dernier moment - elle se stoppa nette quand le Lord mentionna la neutralité de leur peuple. Elle ne savait que trop pourquoi les siens avaient refusé de prendre part au conflit, mais... ils savaient, ils connaissaient les évènements qui allaient découler...

    " Vous étiez? J'en suis désolé. Moi je l'ai vu... je l'ai vu avant que la guerre ne soit déclarée, avant même que le sang ne coule. J'ai eu la vision du cauchemar qui seraient responsable de tout ces morts mais... nous n'avons rien fait. Je n'en veux pas à la neutralité de notre peuple, j'en veux à notre passivité. Nous aurions pu au moins les informer pour que les innocents soient protégés. Au lieu de cela, on m'a maintenu cloîtré pour m'empêcher d'intervenir. J'ai dû attendre que mes prévisions se produisent sans ne pouvoir le changer. "

    Les paroles de Calixte étaient prononcées avec amertume, mais sans colère. Autrefois, elle le fut... assez pour en venir presque à mépriser les siens. Il semblerait que le temps ait eu raison de sa rancune bien que parfois... elle se le demandait. Ce n'était pas le hasard qui faisait qu'elle choisit de devenir un médecin, au delà de toute la richesse intellectuelle que cela lui apportait. En attendant, elle reprit ses travaux manuels.

    Cependant, elle fut surprise à ce moment là par les déductions étranges de son hôte. Des gestes féminins? Peut-être avait-elle baissé sa garde en étant ici et assurée que rien ne sortirait de cette pièce. Mais ce n'était que détails qui avaient si peu d'importance à leurs yeux. Il fallait être d'un esprit avisé pour remarquer pareils détails.

    " Auriez-vous donc fréquenter et observer autant de femmes que cela pour l'avoir remarqué, Lord Ision? Je ne vous imaginais pas être ce type d'hommes. "

    Calixte se mit à rire, mais répondit toutefois à la question principale tout aussi rapidement.

    " Mais il n'est pas question de seulement de passé... aujourd'hui encore je suis une femme. Mais voyez-vous, la misogynie des terrans et leurs craintes d'être soigné par une femme m'a forcé à me travestir en hommes afin de gagner quelques patients. J'espère que vous ne me tiendrez pas rigueur de mon petit mensonge. "
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MessageSujet: Re: Et la lumière fut [Ision Lorindiar]   Et la lumière fut [Ision Lorindiar] Icon_minitimeLun 26 Mar - 16:28

Des faits... bien entendu. Mais Ision avait tellement prit cette habitude terran, celle de toujours mesurer ses propos avant de les prononcer pour ne pas choquer, du moins, quand il n'en ressentait pas le besoin, il semblerait que l'esprit mondain et la bourgeoisie l'ai plus atteint qu'il ne le désirait ou peut être que les soins apportés par Calixte aient été plus corrosifs sur l'esprit du Lord qu'il ne voulait bien l'admettre. Mais soit, peu importe, cela n'apportait en rien des dommages à son image ou sa prestance, surtout qu'en cette salle, rien ne sortait si ce n'était pas le désir d'Ision.

Mais les paroles de Calixtes étaient sensés, voir même hérétique pour un être non sylphide qui aurait pu se trouver dans cette pièce. Même si Ision ne partageait qu'à moitié cette vision des choses...


"Vous la dépeignez comme des faits établis, mais combien de personnes nous aurait déjà cloué à porte d'un temple en tant qu'hérétique pour de telles paroles. Peut être avez vous raison Calixte, mais à ce moment, pourquoi ne pas nous poser la question suivante : Faut il un monde peuplé d'innombrables êtres incapable pour la plupart de comprendre son fonctionnement ou alors d'un nombre limité de créatures suffisamment intelligente pour pouvoir créer un monde meilleur? Après... j'ai côtoyé de nombreux savant qui, perdu dans leur science avaient oubliés les simples notions et les valeurs de leur peuple, mais malheureusement je ne crois pas en un juste milieux..."

La liberté... c'est ce que ressentait Ision en parlant à Calixte, cette même liberté qu'il avait ressentit lorsqu'il avait mit Esméralde de son côté. Cela n'avait pas été sans concession mais il avait réussit. Cependant, le médecin à côté de lui était différent d'Esméralde, là où la Dame de L'Epine était dans la noblesse et la royauté, Calixte était dans le peuple et la plèbe. Mais Ision se mit à rêver... à eux trois, ils pourraient détenir la majorité des pouvoirs dans les trois castes d'Hespéria, sans que le pouvoir sylphide lui même puisse aller à leur encontre.
Mais au delà de ça, Calixte était un homme de science à l'instar d'Ision même si, cela ne faisait aucune doute, ils n'avaient pas les même manières d'opérer ou de considérer la science. Là où le lord n'avait pas de limite le médecin pouvait peut être avoir une certaine compassion. Un sentiment rare mais pas impossible chez les sylphides.

"L'ingratitude ne s'opère que lorsque le parent possède des limites qui ne lui permette plus de répondre à l'attente de son enfant. Mais que se passerait il si le parent pouvait tout offrir tout le temps? Je l'ai pris sous ma coupe car il me semblait suffisamment fiable pour me succéder... j'ai construit un empire et le temps que je revienne, je ne souhaite pas le voir disparaitre. Mais peu importe ce sont des affaires d'héritage et de succession qui ne doivent pas intéresser un médecin tel que vous qui avez renoncé à tout. Trouver un sylphide qui nous corresponde disiez vous...? Tout dépend dans quel sens vous souhaitez cela, mais soyons honnête, pour ceux qui n'ont jamais quitté Cimmérium il est bien rare qu'il trouve meilleur compagnon que leur propre personne, un soucis d'égo probablement..."

Ision savait parfaitement que ce n'était pas uniquement cela, mais le lord avait une vision particulière de ses pairs. Même si il avait une grande révérence envers le conseil dont il faisait partit, il s'était opposé à lui lors de l'ouverture d la citée aux marchands étrangers et jugeait que la plupart des habitants n'était pas plus éveillé que les terrans, cette idée l'agassait d'autant plus que les Terrans avaient une excuse, celle de ne pas vivre assez longtemps ou de ne pas pouvoir englober la situation du monde... mais les sylphides avaient tout, peut être trop.

Ision ne savait que trop ce qu'était d'avoir des sentiments comme l'amour ou la tendresse, du moins pensait il le savoir... pendant longtemps il s'était posé la question de savoir si avec son épouse, il n'avait fait que copier les sentiments qu'elle avait pour lui, tel un doppleganger incapable de ressentir par lui même. Parfois l'interrogation qui n'avait jamais trouvé de réponse lui revenait en pleine face, comme aujourd'hui avec Calxite. Bien qu'entre deux sylphides lorsqu'ils "ressentaient" l'un envers l'autre il était impossible de parler de mimétisme, mais après tout, Ision l'avait expérimenté avec Esméralde, c'était sur un autre plan, presque divin, que deux sylphides pouvaient se trouver mais ils créaient alors un lien indéfectible.

Lorsque le lord prit conscience de ce que Calixte lui rapportait, cette vision... il n'eut pas le moindre sourire, ni même une once de compassion, déjà parce qu'il en était incapable et parce qu'il ne pouvait comprendre à cette époque, il était encore bien trop jeune... il arrêta le médecin dans son geste en essayant d'attraper son poignet.

"Depuis quand les notre connaissent la définition de l'innocence? Le conseil n'abordera jamais ce thème, il en est bien incapable et même moi qui vit parmis les terran ne saurait convenablement définir ce terme. Peut être le pouvez vous Calixte, car vous avez cherchez à le comprendre. Mais les notre n'ont vu aucun innocent à Taulmaril, ils ont vu une guerre à laquelle ils ne voulaient pas participer et dans laquelle ils n'avaient aucun intérêt. Taulmaril disparue, Cimmérium restait la plus magnifique des citée encore existante et soyons lucide, Docteur Telenna, les sylphides n'aiment pas avoir de la concurrence... . Le conseil a laissé mourir tout le monde ce jour là... même les siens. Je n'ai pas réussis à m'enfuir ce jour là, je n'avais que l'apparence d'un enfant, à peine pubère, je pensais traverser les lignes ennemis mais c'est leur lames qui ont fait de mon premier corps, l'un des cadavres de la citée de lumière... "

Il hésita un instant...

"Tout ceci... reste entre nous, docteur Telenna."


Ce n'était pas une question, mais une réalité, les propos d'Ision sur le conseil étaient durs, il pouvait se les permettre simplement parce qu'il en était membre, mais sa liberté d'action était plus mince que si il possédait le poste de grand maître, un jour peut être, mais il devrait jouer sur d'autres tableaux encore et ceux d'Hespéria étaient encore trop incomplets pour être laissé à l'abandon.

Lorsque Calixte se mit à rire, Ision leva un sourcil, manquant de faire tomber l'exa sur l'un de ses yeux. Il... enfin elle, était une femme? La maladie l'avait elle atteint à ce point pour qu'il ne se rende pas compte d'une telle évidence.
Et c'est alors que pour l'une des rares fois de sa très longue vie, Ision lui aussi fit entendre un rire, sincère semblait il. Il riait d'une voix grave mais plus encore, voilà peut être deux siècles que cette chambre n'avait pas entendu pareil son, à tel point que l'un des gardes frappa à la porte...


"Monseigneur, tout se passe t il bien?"

Ision stoppa alors son rire et répondit...

"Si j'ai besoin d'un diagnostic, il me semble avoir un médecin suffisamment compétent à mes côtés ne trouvez vous pas?"

"B... Bien Altesse, pardonnez moi."

On entendit plus rien jusqu'à ce que Ision, toujours frappé de cécité répondit à Calxite...

"Je suis un scientifique docteur Telenna, et j'ai étudié assez de femme pour en connaitre les comportements, ou peut être est ce parce que moi même, j'ai par le passé prit l'une de leur apparence. Mais je ne vous tient pas rigueur de ce mensonge, après tout, ne vivons nous pas en permanence avec un masque et finalement ce lieu et cette rencontre ne sont ils pas les plus à même de pouvoir être nous même... mais... laissez moi être ravi de vous rencontrer Ma Dame, croyez moi je ne sais que trop bien quel est l'opinion des hommes à l'égard des femmes... une nouvelle preuve de l'obscurantisme."

Ision avait de nombreux défaut, mais la misogynie, n'en faisait pas partit, il avait vécu trop longtemps et vu trop de choses pour juger une femme plus incompétente qu'un homme uniquement parce qu'elle était une femme. Tout comme il ne baissait jamais sa défense, même en présence de ses pairs, c'était peut être dans ces instants, que sa défense psychique était la plus forte.
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MessageSujet: Re: Et la lumière fut [Ision Lorindiar]   Et la lumière fut [Ision Lorindiar] Icon_minitimeLun 9 Avr - 3:13

    Les propos de son patient donnaient aisément à réfléchir et à philosopher. Le plus surprenant serait sans nul doute qu'elle n'avait pas le moins du monde prévu de parler autant avec une personne dont elle devait apporter seulement des soins - pour cause, en général, elle s'en tenait toujours aux civilités. Mais curieusement, Calixte n'était pas gênée, au contraire, elle prenait plaisir à pouvoir discuter ainsi si librement sans se soucier de savoir si elle dépassait la moindre limite des convenances ou même si elle ne trahissait pas son rôle et sa condition. Non. Avec ce compagnon là, elle jouissait tout simplement de l'instant présent, de telles manières que la réalité la rattrapa, lui rappelant qu'elle avait tourné le dos aux sylphides qui furent ces plus proches camarades il y a fort longtemps. Elle en avait presque oublié le plaisir de la libre expression qu'elle possédait lorsqu'elle n'avait rien à dissimuler. Mais elle en avait accepté le sacrifice.

    Ce petit brin de mélancolie, elle le cacha aisément mais son enthousiasme trahissait naturellement le fait qu'elle n'avait pu prendre plaisir à débattre de cette façon depuis longtemps. D'ailleurs, c'était peut-être ce petit relâchement qui lui fit oublié les gestes virils et masculins qu'elle aurait dû posséder pendant son travail. Qu'importait, ici, les secrets resteraient comme dans une tombe.

    " Voilà une très bonne question, mais ne nous faudrait-elle pas non plus d'être mal perçu en ayant seulement osé penser à cela? Toutefois, pour y répondre de toutes les façons, il nous faudrait cerner et définir ce que nous devons considérer comme étant intelligent ou non. Pouvons-nous seulement sincèrement le faire en nous montrant complètement objectif? Le doute serait toujours présent. La plupart des peuples se pense à tord ou à raison supérieur aux autres alors comment être sûr de qui est dans son bon droit. Nous mêmes sommes considérer comme des êtres condescendants, nous sommes sans doute à notre façon tout aussi vaniteux qu'autrui. Je suppose que l'intelligence se doit être reconnu par tous et sans exception, mais cela serait plutôt difficile. En tout cas, il me paraît plutôt évident que seuls des individus éclairés pourraient faire avancer les choses mais... comment les reconnaître si il n'y avait pas des personnes plus simples pour en mesurer le degré? "

    C'était quelque part une évidence. La plupart des choses de l'univers allait souvent de paire : le bien et le mal, le prédateur et la proie, l'imbécile et l'intelligent, le bavard et le muet, la haine et l'amour... Si il n'existait pas l’opposé, l'autre était indéfinissable. Comment savoir si l'on aime si nous ne savions pas ce que représente haïr? Comment se savoir en paix si on ne connaissait la colère?

    En attendant, notre médecin était tout à fait attentive à l'histoire de Lord Ision. Il était vrai que les histoires d'héritage n'avaient en soit que peu d'intérêt pour elle, mais elle en connaissait les rudiments tout comme la complexité. Cela l'amusait en une façon de voir un sylphide se perdre dans de telle rouage, bien qu'elle aurait pu en faire tout autant. Mais voilà, elle n'avait jamais vraiment été guidé par l'instinct maternel aussi fascinant soit-il. Néanmoins, quelque part, elle se disait que sa dévotion envers ses patients devait être un sentiment proche de ce qu'elle ressentait lorsqu'elle désirait à tout prix soigner une personne.

    " Rassurez-vous Lord Ision. Je m'intéresse à tous les sujets, même ceux qui ne sont guère proche de moi. Ma curiosité n'a pas de limite... mais je vous avouerais n'avoir jamais expérimenté cet aspect de la vie humaine.... comme bien d'autres d'ailleurs en y repensant. "

    Contrairement à Ision, elle n'avait jamais été mariée, dans aucune de ces vies. Elle ne s'était pas risquée à essayer de savoir ce que cela signifiait de partager une vie simple avec une personne du sexe opposée, de prendre soin d'elle, de dormir dans le même lit chaque soir, de revoir toujours le même visage. Peut-être que cela lui viendrait un jour. Par curiosité. Ou par amour? Cela lui paraissait si peu probable mais comme rien n'était jamais écrit...

    " Le sylphide est son égo... Il nous est déjà tellement difficile de reconnaître qu'un individu puisse être ne serait-ce que de façon infime notre égal... à Cimmerium ou ailleurs dans le monde. Mais peut-être suis-je naïf ou trop optimiste, voir tellement curieux de pouvoir expérimenté cela un jour, que j'ose me montrer rêveur en refusant l'impossibilité de la chose. Ne serait-il pas fantastique de trouver un individu avec qui partager tant de chose? Je trouve le concept formidable. "

    La conversation entre les deux sylphides finit cependant par prendre un ton peut-être moins léger, et Calixte fut surprise de voir Ision lui saisir le poignet à nouveau. Pour une raison qui lui échappait, elle se disait que cette homme pourtant si froid, lui qui n'avait plus ces yeux à cet instant, possédait néanmoins l'envie de contact véritable, comme si il cherchait à apporter une once de réalité à la situation. Où n'était-ce dû peut-être qu'à son état légèrement fébrile? Une forme d'inquiétude qui le trahissait?

    En tout cas, Calixte apprit par ce petit dialogue qu'elle devait être plus âgées que son patient, mais elle était aussi peinée du sort qui fut le sien, même si pour un sylphide la mort n'était qu'un autre chemin pour une nouvelle existence. L'idée d'imaginer un enfant périr sous la violence des armées de Phelgra la touchait. Il était rare qu'un sylphide soit aussi sensible, elle en convenait parfaitement. Parfois, elle se l'expliquait par le biais de son don, de ses visions. Elle les vivait. Lorsqu'elle rêva de Taulmaril sous le sang, elle en ressentait la douleur, les larmes, la rage... Peut-être que cette dureté restait imprimée au fond d'elle, ainsi que des brides d'émotions. Quoiqu'il en fut, elle posa une main amicale sur la sienne, presque compréhensive.

    " Je l'ai vu et vous vous l'avez vécu. Croyez-le ou non mais, je souhaitais vraiment me battre pour que ceux que j'appelle les innocents, les personnes qui furent dans votre situation, ne connaissent pas ce malheur. Cela peut paraître étrange pour des êtres comme nous. Quelque part, je suppose que je cherche à comprendre... bien que je pense que ces sentiments soient liés à mes dons de prescience. Ils sont rares mais violents. "

    Pour elle aussi, il était évident que cette conversation ne devrait rester qu'entre eux seuls. Laissant alors quelques instants Ision, elle tâcha de finir sa lotion qui prenait à présent une mine plutôt correcte. Elle avait l'air un peu grâce et bien liquide. C'était presque parfait. De plus, sa tâche était parsemée d'un rire qui eut pour effet de détendre l'atmosphère, elle, tout comme son patient. C'était plaisir de le voir moins grave que dans ces propos antérieurs, cela le rendait plus vivant... presque plus... humain. Mais entendant, ce phénomène devait être si rare que cela interpella un des garde que Ision remit rapidement à sa place, une autorité qui fit sourire Calixte de plus belle.

    " Je suis heureuse de noter que ce détails ne nuira pas à ma vision que vous aurez de moi. Maintenant, espérons que mes soins soient bons pour que votre opinion soit encore meilleure. "

    Ce fut à cet instant que la jeune femme se rapprocha de lui, et ôta délicatement les pierres une à une. Ces dernières venaient tout juste cesser de luire, signe que les exas s'étaient vidés de leur sort.

    " Bien. Essayons de voir où nous en sommes. Je pense que vous devriez être capable de distinguer ne serait-ce que de la lumière, ou même des formes. Si vous voyez troubles, alors ça sera un bien meilleur présage et je pourrais vous féliciter de vos capacités de guérison. Asseyez vous et ouvrer lentement les yeux. Ne vous alarmez pas si vous vous retrouvez encore dans l'obscurité, il me reste d'autres pierres pour prolonger le processus. "

    Calixte aida alors Ision à s'asseoir en face d'elle, elle qui s'assit sur une chose et porta alors une bougie devant lui. Là, elle mouvait cette dernière devant ces yeux... elle pourrait aussi ainsi vérifier la réactivité de ces derniers... Si cela marchait, elle serait alors le premier visage qu'il percevrait à nouveau.
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MessageSujet: Re: Et la lumière fut [Ision Lorindiar]   Et la lumière fut [Ision Lorindiar] Icon_minitimeLun 9 Avr - 13:06

Calixte soulevait une interrogation à laquelle avait souvent réfléchit Ision, comment prouver que quelque chose est d'une certaine manière si l'on a rien à lui opposer. Il eut un petit sourire, selon ses propres études, l'on pouvait définir les choses à la simple manière dont elles appréhendaient la science. Pas cette grande science stupide et incolore, celle qui se veut de toutes les cultures et de toutes les nations... il n'y a que les imbéciles au comportement primaire qui pouvaient faire référence à cette science, non le lord se réferait à autre chose de moins globale...

"Peut-être, peut-être avez vous raison, mais ce monde Calixte, combien de temps tiendra-t-il encore? Là où les anciens Sylphides n'ont pas agis pourquoi ne pourrions nous pas le faire, Docteur à nous deux n'avons nous pas vu le pire et le meilleur de ces terrans qui vous sont cher ? Le mal, le bien... de simple concept mis en œuvre pour nous voiler la véritable vision de ce monde, il n'est ni noir, ni blanc car les opposés existent en chaque être, qu'il soit Sylphide ou non. Mais les individus éclairés, n'oublient ils pas eux aussi des choses Docteur Telena dont seul le peuple a conscience sans véritablement s'en rendre compte ? Mais je vous l'ai dis, le juste milieu n'existe pas, la paix sur Isthéria n'est que relative, elle durera et plus elle durera, plus l'hiver qui suivra cet été sera terrible."

Ision savait, du moins il avait vu beaucoup de choses et continuait d'en voir, parfois à une date, une époque précise, parfois dans un flou artistique qu'il ne saurait pas décrire lui même. Son pouvoir était grand, il maîtrisait parfaitement les visions arrivant à la seconde pour lui prédire un avenir instantané ou presque, bref tout ce qui lui avait sauvé la vie de si nombreuses fois. Bien entendu Ision voyait l'avenir lointain, mais plus le temps était loin, plus les personnes et les actes étaient incertain, il mettait ce dysfonctionnement comme ayant pour cause ce que les terrans nommaient le libre arbitre, celui des choix et de la conscience qui pouvait vous faire reculer ou avancer jusqu'au dernier instant. Oui le Lord voyait l'avenir, mais il tentait aussi de le plier à sa volonté.

"Croyez moi Calixte, même si vous l'expérimentiez un jour vous vous demandriez chaque matin qui suivrait cette expérience si ce n'était pas un rêve. Ne vous êtes vous jamais dis Docteur, que nous autre Sylphide, incapable de ressentir des sentiments ne ferions en quelque sorte que copier ce que nous avons en face de nous... l'amour, la joie, la haine, la compassion... comment pouvons nous être sûr que nous les ressentons pour nous même? Ou peut être n’ai je pas assez aimé, désiré, détesté... et toutes les autres nuances que peuvent avoir les terran pour pouvoir véritablement faire une analyse d'une telle situation..."

Depuis longtemps Ision se demandait si toute la relation qu'il avait eut avec sa femme n'avait pas été feinte et si ce qu'il avait ressentit était bel et bien l'amour au sens propre tel que l'entendent les terran. Bien entendu, si il le décrivait à ces gens là ces derniers lui répondraient que c'est effectivement cela l'amour mais pourquoi le dirait il hormis le superbe jeu d'acteur du lord? Alors autant se demander si feindre l'amour est ce véritablement aimer?


"J'ignore ce que vous êtes Calixte car je ne connais que la définition de ces concepts... mais une chose est certaine, vous usez du masculin sans même y pendre garde, à ce moment dois je le mettre sur une déformation professionnelle, une habitude, ou votre égo sylphide qui cherche à s'accrocher à ce rôle? Vous comprenez certainement où je souhaite en venir..."


Les sylphides étaient ils finalement autre chose que des esprits purs dénué de sentiment justement pour pouvoir avoir un avis objectif de la situation... quoiqu'il en soit, le comportement du lord avait radicalement changé lorsqu'il avait prit le poignet de la jeune femme.

"Je peux le croire Calixte, mais je ne peux le comprendre. Je n'ai pas cette... faculté. Les dons de visions sont un fardeau que nous devons porter, un héritage précieux. Vous m'avez aidez en ce jour, laissez moi vous remerciez à mon tour. Si vous le désirez, je vous apprendrez à maîtriser ces visions pour que la prochaine fois, l'oracle soit entendue de tous. J'en ai le pouvoir, ma main s'étend bien au delà de la citée d'Hespéria ou des frontières de l'esprit. Ce serait avec intérêt que je vous porterez mon aide, si cela peut vous semblez utile."

Il était rare que le lord propose une telle chose sans contrepartie, pourtant il n'en n'avait pas fait mention, seulement une aide pure et simple envers sa consœur. Etrange peut être pour ceux qui connaissaient Ision avec son masque de noble, mais en tant que sylphide, il entendait l'histoire de Calixte et croyez le ou non, elle l'avait intéressée, bien plus que si elle n'était qu'un simple sujet d'expérience.
Il lui laissa ôter les pierres et l'aider à s'asseoir, bien que dans ce geste, il eut ce regain de fierté de décliner son invitation, il était patient, pas impotent, il savait où se trouvait chaque chose à chaque instant et ce qu'elle allait devenir, l'instant d'après.


Ision n'appréhendait pas cet instant, il ouvrit simplement ses yeux, débarrassé de la noirceur de leur sang ils laissaient désormais voir les yeux d'Ision, magnifique, envoutant de leur bleu saphir, le même bleu que ses vêtements. Il mit sa main en avant pour sentir la flamme devant lui...

"Puis je vous dire que je vois alors que je peux vous dire si le feu est chaud ou froid? Néanmoins..."

Il prolongea son geste, passant sur le côté de la flamme, ses doigts allèrent jusqu'à touchées le visage de sa médecin, tout en la décryptant, de son front jusqu'au menton il continuait de parler, son regard toujours dans le vague...

"Nous ignorons pourquoi et comment nos propre pairs, plus anciens, plus sage peut être sont arrivé en ce monde. Mais je suis persuadé que nous dénaturons le rôle qu'ils s'étaient fixé, en ouvrant Cimmérium aux étrangers par exemple et pourtant, d'après ce que j'ai pu observé, si nous ne sommes que des esprits, capable de prendre corps pour ressembler au commun des mortels mais sans aucun sentiment, n'est ce pas pour démontrer notre neutralité, envoyé dans ce monde pour pouvoir le bouger, non pas à notre image mais de la manière dont il devrait être, sans intervention de ce que les terrans nomment sentiments et compassion, ainsi nous serions ici en tant qu'arbitre, rôle suprême fait pour tuer et créer et ainsi équilibrer le rythme de vie de tout Isthéria. Mais voilà, les temps ont changé, notre race elle même s'est pervertie dans un complexe égocentrique et à ce moment là, ne serions nous pas nous même les instigateurs de la chute de ce monde?"


Puis enfin il s'immobilisa sur elle, ses yeux bleu dans les siens, la main du sylphide, que l'on aurait pu prendre pour de la tendresse, mais lui même n'était pas certain de connaitre le véritablement sens profond de ce mot. Il rajouta en ôtant sa main des traits de sa consœur...


"Vos cheveux sont comme le sang des terrans et vos yeux brillent comme l'ambre de Taulmaril... je ne distingue pas les formes et j'aimerai que vous usiez d'autres exas pour que notre conversation s'étende encore plus mais... il semblerait que vous puissiez vous féliciter de ce début de cure. En tant que confrère j'aimerai que vous ne vous arrêtiez pas là, je veux voir et si pour cela je dois faire d'une de mes pièces votre chambre il en sera ainsi. Mais avant tout cela hasardons nous à faire un peu plus de lumière..."

Ision fit vibrer son essence divine et les pierres qui éclairaient jusqu'à présent la pièce se mirent à briller comme si la pièce était ouverte sur les quatre mur au soleil, mais sans la chaleur, juste une lumière pure bleutée.
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MessageSujet: Re: Et la lumière fut [Ision Lorindiar]   Et la lumière fut [Ision Lorindiar] Icon_minitimeLun 21 Mai - 0:32

    Ision était un homme de harangue et de charisme, à ne pas en douter. Si elle n'était pas une sylphide, sans nul doute se ferait-elle facilement charmer par ses belles paroles. Mais voilà, elle était de la même engeance que ce dernier et même issu de la même caste, deux points communs qui pouvaient les rendre alors bien similaire... toutefois, ils étaient aussi si différent que l'était la lune et le soleil. Débattant alors sur des questions bien étranges pour tout autre créature qu'eux, Calixte s'étonna d'entendre Ision parler de mimétisme dans les sentiments. Il était évident qu'il parlait avec pragmatisme et en homme de logique, de sciences... mais seulement manquait tellement... de cœur. Peut-être qu'un jour, ce serait cela qui perdrait la jeune femme mais en attendant, c'était ce qui lui permettait aussi de mieux comprendre au quotidien ceux qu'elle s'évertuait à soigner.

    " Les sentiments humains sont, il est vrai, plutôt complexes. Même eux qui les expérimentent chaque jour ont bien du mal à en distinguer leurs limites et ne savent guère toujours leur donner une définition. Je pense que nous sommes aussi capable de ressentir des émotions et des sentiments Lord... mais à la manière sylphide. Mais voyez-vous... si nous nous fondons aisément dans la société sans que nous trahissons notre nature sylphide, je ne pense pas que cela soit dû simplement grâce aux faits que nous soyons capable de mimer leurs sentiments. Si nous donnons aussi aisément le change, c'est qu'inconsciemment, nous sommes aussi capable de ressentir tout cela. Peut-être que nous ne le comprenons simplement pas de la même façon que les terrans. "

    La conversation allant de ci de là, il vint alors sur le tapis la terrible tragédie de Taulmaril. Voilà bien une époque malheureuse que la jeune femme aurait sans nul doute préféré de ne pas vivre.... mais en serait-elle là aujourd'hui si cela n'avait pas été le cas? Elle pouvait y songer... mais ne le faisait que rarement. Quant à ses dons de visions, elle s'en sentait l'esclave... mais cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas été piégée par eux.

    " Il est bien aimable à vous cher Lord de me proposer une telle aide. Mais je pense que moi comme vous serions bien trop occupé de chacun de notre côté, pour venir perdre du temps à maîtriser l'insaisissable.... et ce n'est pas comme si je désirais connaître le passé ou le futur non plus. "

    Cela pouvait paraître étonnant pour une jeune femme aussi curieuse de nature que Calixte, mais même dotée d'un tel défaut - ou qualité tout dépendait les points de vue - elle était assez sage pour savoir qu'il y avait certaine chose qu'il ne fallait pas bousculer.

    Oubliant alors leur égarement, Calixte s'évertua à se concentrer sur les soins qu'elle prodiguait, guettant alors la réponse et le verdict de ces procédés médicaux. Même si cela n'était pas visible sur son visage, elle espérait fortement que tout cela fut positif. Portant alors une bougie devant le regard azur du noble sylphide, elle eut une petite seconde d'angoisse lorsqu'il prit la parole jusqu'à ce que le tout s'évapora avec un petit sourire. Il voyait. Certes, pas encore clairement mais il voyait. Sachant cela, notre médecin savait que tout n'était plus qu'une question de temps pour que tout redevienne comme avant et que cette mésaventure ne soit derrière son patient.

    Calixte avait laissé Ision promener ses mains négligemment sur son visage, sans rien dire, ni faire quoique ce soit pour l'arrêter. Elle l'écoutait alors simplement comme une élève devant son professeur. Était-elle d'accord avec son discours? Elle ne saurait le dire mais elle avait toujours préféré de ne briller d'aucune prétention que celle de sa connaissance dans la médecine. Ce fut d'ailleurs peut-être pour cela qu'elle ne préféra ne rien dire.

    " Il semblerait que votre vue ne soit pas perdu Lord Ision. Je suis heureuse de constater que vous distinguez les couleurs. Je ne m'attendais pas à des résultats aussi concluant, bien que je le désirais secrètement bien entendu. Toutefois, ne me félicitait pas seulement moi. Votre corps est aussi plus robuste que je ne l'imaginais. "

    Souriant alors, elle posa sa bougie tout près de là, et récupéra son sac dans lequel elle on pouvait l'entendre chercher quelque chose. Là, elle tira une petite bourse où il y avait de nouveaux exas, chargés et près à renouveler l'opération.

    " Je pense que je peux combler votre empressement. Si cette séance nous a fourni de tel résultat, je crois qu'une seconde pourrait vous faire distinguer enfin les formes qui manquent à vos yeux. Je serais alors vraisemblablement le premier visage que pour percevrez à nouveau. "

    Lui indiquant alors qu'il était nécessaire de se coucher, elle attendit que ce dernier s'installa à nouveau et lui appliqua les pierres qui agirent exactement comme la première fois... et faire de ce qui semblait être une prison pour Ision, une libération.
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MessageSujet: Re: Et la lumière fut [Ision Lorindiar]   Et la lumière fut [Ision Lorindiar] Icon_minitimeSam 26 Mai - 15:23

"Mes recherches sur le sujet n'ont jamais prouvé quoique se soit, pourtant cela fait longtemps que je m'y atèle... les hypothèse sont toutes infructueuse mais sachez que j'intégrerai mes propos dans mes variables, ainsi nous verrons si l'un d'entre nous a raison"

Le Lord était un homme de science, pour lui tout devait se rationaliser, s'expliquer, que cela concerne les sylphide ou non. Il avait écrit de nombreux traités et parchemin sur beaucoup de sujet, cependant celui des sylphides ne serait jamais publié, il ne voulait pas causer de tort à son peuple, il voulait simplement comprendre, peu importe le coût que cela impliquerai. Pour le moment le noble ne s'était jamais intéressé à démontrer l'absurdité des Dieux et ne le ferai certainement pas dans cette vie, pourquoi? Simple question de bon sens, les Dieux permettaient de contrôler aisément les terran et de leur faire croire bon nombres de choses, non les Dieux étaient un élément essentiel de l'équation et des plans d'Ision.

Lorindiar ne comprit pas le refus de Calixte, apprendre à maîtriser ses pouvoirs était ce que lui avait essayé de faire toujours avant toute autre chose.


"Vous ne le désirez pas, mais ce n'est pas en le refusant que vous parviendrez à le contrôler. Laissez moi vous aider, je ne vous demande rien en échange. Quand vous maîtriserez ce pouvoir, vous pourrez alors décider de l'ignorer ou non, mais tant que ce ne sera pas le cas, il sera tel une bête, monstrueuse, reclus au fond de votre esprit attendant le moindre moment de faiblesse pour vous sauter dessus et vous dévorer..."

Le lord était convaincant, sa voix envoutante et son charme certain, d'autant plus que ces paroles sonnaient d'une emprunte de vérité toute différente des autres. Oui Ision avait vécu cela par le passé et peut être que la douleur de ses yeux le rendait plus humain que d'habitude ou moins apte à cacher le peu de sentiment qu'il avait.

Ision refusa de s'allonger une nouvelle fois pour se faire appliquer les pierres, il avait eut un petit sourire lorsqu'elle avait parlé de son corps plus robuste qu'un autre, Ision était vieux et surtout il avait une volonté et une envie de vivre terrible. Il la stoppa et se leva du lit encore quelque peu hésitant. Il claqua des doigts et le garde entra dans la pièce en se précipitant et le saluant...


"Le Docteur Telenna sera notre invité, veillez à ce qu'il soit traité comme tel, deux couverts seront disposés à ma table ce soi et une chambre lui sera réservé dans cette aile de la résidence."


"Bien monseigneur"

Le garde fit signe de la tête et s'en alla en refermant la porte derrière lui.

"Comme promis vous serez mon invitée pour cette nuit, je peux faire envoyer l'un de mes médecin terran à votre dispensaire si cela peut vous convaincre d'accepter mon invitation."

Le Lord retourna vers le lit, mais avant caressa les livres sur son bureau du bout des doigts...

"Vous devez me guérir Calixte... que deviendrais je sans mes yeux? Sans pouvoir livre et comprendre... il n'y a pas pire prison que celle de l'obscurantisme, je ne veux pas devenir comme la plupart de ceux à CImmérium. Des imbécile dans une tour d'ivoire ne connaissant même pas la valeur du monde qui les entoure."

Ision n'était pas plus délicat avec ses paires sylphides plutôt qu'avec les terran. Et il pensait ce qu'il venait de déclarer, sauf qu'en découvrant ce monde Ision n'avait eut qu'une envie, en faire le terrain de jeu des sylphides et avec lui au sommet de la pyramide pourquoi pas, qu'est ce qui pourrait l'en empêcher.

Il se rallongea sur son lit, Calixte à ses côtés pour lui appliquer les pierres, il était encore très faible mais il se battait...

"Mon corps Calixte n'est pas plus résistant qu'un autre, je connais la faiblesse que nous avons sans pouvoir la ressentir, mais ma volonté, nul ne peut la briser, montrez moi votre visage, faite que je puisse contempler vos traits... mais aussi dites moi, ce que vous attendrez de moi en échange de ma guérison?"

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MessageSujet: Re: Et la lumière fut [Ision Lorindiar]   Et la lumière fut [Ision Lorindiar] Icon_minitimeVen 3 Aoû - 12:24

    Si il existait une énigme par delà tout Istheria, c'était bien celle des dons, des pouvoirs qui acculaient chaque être parcourant ces terres. Jusque là, aucun Homme de sciences n'était parvenu à expliquer pourquoi, telle ou telle personne se voyait doter d'une telle force ou d'une autre. Quel était l'élément qui entrait en compte dans le schéma de l'existence ce chacun? Qu'est-ce qui ferait qu'une femme pouvait être doter d'un contrôle élémentaire alors qu'un autre en serait dépourvu? Pourquoi un membre d'une même famille ne se transmettait pas leur don magique mais au contraire, était capable d'en développer des nouveaux ou des identiques à un étranger? Il y avait bien longtemps, les peuples d'Istheria avait compris que la chose était liée à l'essence divine mais jusqu'à quel degrés? Jusqu'où cette magie pouvait aller? Et pourquoi les êtres vivants en étaient dotés? Pourquoi les Hommes et non les bêtes? Pourquoi si peu de créatures?

    Lorsque Ision tenta de convaincre Calixte d'accepter son aide mais aussi son pouvoir, la jeune femme se mit à sourire, très légèrement cependant. La conviction que mettait son hôte dans ses paroles la touchait car elle y sentait quelque chose de vrai, d'honnête et de sincère. Il semblait vraiment désireux que sa congère puisse se libérer de l'épée de Damoclès qu'était ses visions. Soupirante, elle répondit néanmoins avec toute la délicatesse qui était la sienne, de sa voix qui se voulait chaleureuse, comme d'habitude.

    " Je ne nie pas mon pouvoir... mais... mais peut-être que je crains ce que je désire vraiment. Si je parvenais à contrôler ce don de prescience, je serais capable de voir des choses.. des choses que je ne possèdent le droit de voir. Un tel pouvoir peut-être la perte de bien des hommes et je ne souhaite pas me laisser tenter, d'en prendre le risque. Je préfère de loin faire front à ce qui me sautera dessus... et croyez-le ou non, je ne suis pas prête à me laisser dévorer. Pas encore. "

    Tel était le désir de Calixte. Toutefois, elle savait que si elle venait à changer d'avis, elle pourrait toujours se tourner vers son confrère en cas de besoin. Du moins, c'était ce qu'elle pensait. Préférant alors se préoccuper de ses actes médicaux, la sylphide fut étonnée de noter le refus soudain de son hôte de continuer. Ce n'était guère embêtant pour elle mais elle pensait qu'il désirait continuer présentement. Visiblement, elle s'était fourvoyée. Le suivant alors du regard, elle vit Ision se dresser et le garde de l'entrée débouler dans la pièce.

    Sans qu'elle n'eut véritablement le choix, notre bon docteur se voyait invitée à la table du Lord Lorindiar, mais aussi être une invitée pour la nuit. Laissant échapper un nouveau soupir - qui n'avait cependant rien d'insultant mais plutôt une sorte de résignation face au désir de son hôte - une nouvelle esquisse timide apparut sur le visage pâle de la jeune femme.

    " Je vois, Lord, que vous êtes un homme à qui l'on ne peut rien refuser. Il serait plutôt malvenue de ma part, maintenant que vous venez de prendre de telle disposition, de refuser de rester. Me voilà donc prisonnière pour une nuit, obliger à fort bien être nourrie et logée. "

    Le sourire de la jeune femme s'élargit. Il était certains, elle serait sans doute très bien traitée. Cela lui changerait de la vie modeste qu'elle s'était choisie de vivre, malgré son statut de Vicomte. Qu'importait si on la jugeait d'excentrique, elle qui se refusait à suivre les dogmes convenables de son peuple et des autres. Il n'y avait guère de mal à l'originalité et au non conformisme, juste une autre manière d'évaluer les choses et de les entrevoir.

    Écoutant son patient avec attention, Calixte ne se permit pas d'intervenir ou de le couper dans ces paroles, pas avant qu'il est reprit ses aises et qu'il se soit convenablement recouché. Elle comprenait son angoisse et d'un autre côté, elle s'en étonnait. Se rendait-il compte qui lui dévoilait alors bien plus de sentiments humains qu'il ne devait s'en percevoir lui-même? Certes, il pouvait perdre la vue et ne jamais la retrouver, une angoisse terrible que de finir sa vie dans des ténèbres impénétrables, mais cela n'était qu'avec ce corps. Y était-il tant attaché? Chérissait-il tant ce bien? Pourquoi? Ne pourrait-il tout simplement pas faire part au conseil du besoin nécessaire de se reforger une nouvelle enveloppe aux traits identiques? Cela faisait sans nul doute partie du mystère qui entourait son congénère, mystère qui l'intriguait à l'évidence et allez savoir... mystère qu'un jour, elle pourrait connaître.

    " Mais chers Lord... je pense que vous ne pourrez jamais être autre que ce que vous êtes aujourd'hui. Il m'est bien difficile à vous imaginez stupide. Et bien que cela se vous serait pas d'un grand réconfort, si vous venez à être incapable de voir avec vos yeux, je vous sais assez intelligent pour le faire d'une autre façon. Néanmoins, je pense ne pas vous en donner l'occasion, car je suis bel et bien ici pour vous rendre ce qui vous a été enlevé. "

    Aussitôt dit, aussitôt fait. Calixte plongea sa main fine dans sa petite bourse et tira de nouvelles pierres d'exas qu'elle appliqua de la même manière que la première fois sur le visage d'Ision. Mais alors qu'elle avait mis tout en place comme il se devait, la jeune femme laissa échapper un petit éclat de rire.

    " Même si je ne peux vous en faire la promesse, vous pourrez bientôt me contempler dans mes traits les plus nobles... du moins je l'espère. Quant à ce que je réclame pour mes services, ils sont les mêmes que je demande à n'importe quel autre patient. Cela ne dépassera pas 50 dias. Que de bonnes nouvelles n'est-ce pas? "

    Il ne restait plus qu'à attendre que les pierres se vident de leur soin jusqu'au verdict final...
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MessageSujet: Re: Et la lumière fut [Ision Lorindiar]   Et la lumière fut [Ision Lorindiar] Icon_minitimeLun 13 Aoû - 19:22

« La crainte du désir, n'est ce pas la voix la plus prompt à vous mener vers ce que vous désirez tellement éviter? C'est à vous de décider ce que vous avez le droit de voir... à personne d'autre. Ce sont vos propres limites qui vous entrainerons vers les ténèbres... »

C'était ce que Ision pensait sincèrement. Lui même avait vaincu un à un les démons qui l'entouraient, il avait lui même choisit sa voie et son destin pour manipuler jusqu'à son destin lui même pour le déjouer. Les dons de prédictions dont il était doté avait une portée impressionnante, peut être parce qu'il se moquait des massacres, peut être parce qu'il avait décidé que seule sa propre personne comptait et qu'arrêter les catastrophes n'était pas de son ressort et surtout qu'il avait mieux à faire ailleurs. Il n'était pas altruiste et ne comptait pas le devenir un jour, surtout pas pour ceux qui n'étaient pas sylphide. A travers la maîtrise de ses dons et de ses pouvoirs il pensait pouvoir accéder à un autre état de conscience. Il en avait fait l'expérience avec Esméralde... quel dommage qu'elle ait disparue, elle était pourtant une alliée nécessaire mais bon comme chaque chose elle était remplaçable et le lord n'avait pas encore perdue la pièce maîtresse de son plan.

« Mais je respecte votre choix, sachez simplement qu'en tant que sylphide, je vous aiderai, si jamais le besoin s'en faisait sentir. »

Sincère? Oui il l'était, chose assez rare chez Ision, tout comme il était rare qu'il se voit refuser l'une des rares mains qu'il tendait. Mais elle était l'une des sœurs sylphide, l'une d'elle qui aurait droit de se partager le monde lorsqu'ils seront enfin reconnus par tous. Ision aimait ses pouvoirs, il aimait sentir l'essence divine couler en lui et lui procurer autant de force. Mais il savait également que sans elle, il pouvait se débrouiller, il avait suffisamment affuter son esprit pour que sans pouvoir, il ne soit pas réduit à l'état de pantin articulé.

Il eut un sourire lorsqu'elle mentionna le fait qu'elle était prisonnière... oh ces murs en avait connu des captifs, mais pas de cette manière. Il ne vit pas le sourire de la jeune femme, mais il entendit à son timbre qu'elle n'avait pas peur de cette captivité, après tout, le lord n'avait rien prévu pour elle hormis un dîner et une confortable chambre, oh il se doutait bien qu'une femme offrant sa vie pour les bas quartier pour soigner les terrans ne serait pas éblouie par le luxe et la demeure d'Ision. Cependant c'était le minimum qu'il puisse fait pour une de ses pairs, qu'on le veuille ou non, le lord ne traitait pas les sylphides de la même manière que le reste du monde, Esméralde en avait fait l'expérience.

« Prisonnière? Hum dois je donc faire mettre des barreaux à votre fenêtre?...Comment pourrais je me résoudre à enfermer une femme telle que vous? »

Il eut un demi sourire sincère, certes le lord était charmeur, mais au delà de ça, car ce n'était pas ce qui importait un sylphide, les histoire de chaires étaient bonnes pour les simples terran. Mais implicitement il reconnaissait le talent de Calixte ainsi que son statut de sylphide bien qu'il ne comprenne pas pourquoi elle vivait cette vie de pauvresse.

Alors qu'elle lui répondait et qu'il se laissait appliquer les pierres sur les yeux, sentant déjà leur effet curateur qui refermait ses plaies et emprisonnait le mal loin de son corps, il cru bon d'ajouter...

« La lumière Calixte, le savoir, il ne doit pas être jalousement gardé. Il viendra un jour où ce monde sortira de sa torpeur, où le savoir et la science prendront le dessus sur les dieux et sur l'ignorance. Nous pouvons être cette lumière qui viendra éclairer le monde... »

Nous? Les sylphides? Les Eclari? Calixte et Ision? Autre chose? Tout était possible dans ce nous et rien n'était défini, mais pourtant le lord pensait sincèrement que la rédemption des peuples se trouvait dans le savoir et dans la science, quelque soit le prix à payer pour le leur apporter. Le rire de Calixte faisait du bien à Ision, peut être que inconsciemment il restait désireux d'entendre à nouveau une femme rire à ses côtés, comme il y a bien des siècles, avant qu'il ne devienne... le Ision d'aujourd'hui, froid, manipulateur, haineux des autres espèces. Il y avait cette époque où il chérissait autrui et où la science ne servirait pas à asservir les autres. Mais ce temps était mort et révolu.

« Vous devez me trouver bien terran de m'accrocher à ce corps et à de telles idées? Vous aurez vos 50 dias si tel est le prix de ma cure, en échange, permettez moi de garder les exas que vous m'avez appliqué. Dites moi Calixte, avant que je ne retrouve la vue et que je ne vois la femme qui se cache derrière tant de mystère... pourquoi avoir choisit cette vie? Pourquoi ne pas soigner les vôtres à Cimmerium et vivre ainsi, parmi les terrans? Est ce que vous nous haïssez? »

Au moment où il fini de poser la question, les exas venaient de tomber d'eux même de ses yeux, comme pour signaler que le traitement était fini, étrangement il n'ouvrit pas les yeux, il voulait attendre la réponse, pouvoir s'imaginer ce qui viendrai à l'esprit... pourquoi venait il de voir Taulmaril en flammes?...

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MessageSujet: Re: Et la lumière fut [Ision Lorindiar]   Et la lumière fut [Ision Lorindiar] Icon_minitimeMar 23 Oct - 1:50

    Un petit sourire, un léger rire qui s'échappait. Calixte ne pouvait nier la véracité des propos de son congénère. L'histoire - et certaine légendes - prouvait qu'en fuyant son destin, on ne faisait que se précipiter vers lui. Plus on tentait de prendre des routes détournées, plus on y allait directement. Ironique situation.

    " Vous parlez avec sagesse Lord Ision. Mais j'espère à ne jamais plonger dans l'obscurité. Que l'on m'en préserve. "

    Calixte se sentait touchée par l'attention que lui accordait son camarade. Cela faisait bien longtemps que l'un de ses pairs ne la jugeait pas.... cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas fréquenté l'un d'eux à vrai dire. Elle ne retournait que très peu dans sa cité, et il ne s'agissait que des aller-retours plutôt brefs. Les vieux démons avaient la dent dure.

    Souriante face à l'humour de son malade, elle était heureuse de voir que ce dernier prenait les choses avec légèreté, du moins, pour ce seul instant qui rendait les choses moins pesantes. Calixte était habituée à discuter avec ses patients, pour ne pas qu'il fasse attention à ses manœuvres, pour rendre les choses moins pénibles, faire oublier la douleur... mais ici, cela n'était pas de cette nature.

    " Je ne vous imaginais pas si flatteur, Ision. Mais je suis heureuse de savoir que vous me considérez en si haute opinion. J'espère que je ne vous décevrais pas. "

    S’affairant alors à son métier, le dialogue que lui tenait alors son camarade l'étonna. Non pas par cette aspiration étonnante que le savoir serait la clef du salut du monde, mais de sa volonté de s'impliquer dans cette tâche. Ouvrir les yeux de l'univers, de ses habitants... c'était une douce utopie qui dans la bouche du sylphide semblait presque possible.

    S'oubliant quelque peu, elle laissa échapper alors des rires sincères, cela faisait bien longtemps que la jeune femme n'avait pu profiter de pareille conversation. Cela lui changeait un peu... mais en attendant, elle ne put que sourire face à son sous-entendu.

    " Vous trouvez terran? Que devrais-je dire de moi qui les fréquente constamment. Mais je pense qu'il ne nous est pas interdit de faire preuve d'un peu de fétichisme. Et puis, ce corps vous va bien. Il n'y a donc pas à rougir d'y tenir. Pour les pierres, vous pouvez les conserver... néanmoins, sachez qu'une fois vidée, elles ne vous seront d'aucune utilité mais je suppose que vous le savez déjà. "

    Lorsque la conversation tourna autour d'une question plus personnelle, Calixte fut subitement gênée, pourtant, curieusement, elle n'hésita pas à se dévoiler. La jeune femme n'avait pas honte de ces choix, ni de ces décisions aussi graves furent telles sur son existence. Ceux qui pouvaient savoir sur sa nature posaient généralement cette question. Cela faisait des siècles maintenant qu'elle exerçait au travers le monde pour les terrans, et quand on connaissait un peu les sylphides, il était toujours troublant d'imaginer que l'un d'eux pouvait se consacrer à ce qui était à l'opposé de leur peuple.

    Soupirante alors lascivement, la jeune femme tenta de sourire tout en essayant d'apporter une explication claire à son camarade, et sans se laisser envahir par l'émotion que cela suscitait encore chez elle, malgré le temps qui était passé.

    " Mmmm.... je ne... je ne hais pas les nôtres, mais je pense que j'ai du mal à leur pardonner. Vous savez... avant que la guerre n'éclate, la guerre qui a causé la fin de Taulmaril... je l'avais vu, j'avais vu sa fin et sa destruction avant tout le monde, avant que tout ne se mette en place. J'ai ressenti l'horreur, j'ai frémi comme si j'y avais été. J'ai vu les morts, le sang, les combats... J'ai éprouvé tout ce qu'il s'y était produit. Lorsque j'ai compris ce qui allait arriver, j'ai alerté mes proches qui ont tenté de me dissuader de faire quoique se soit, car cela ne nous concernait pas. J'ai tenté de prévenir le conseil, le Grand Maître mais... ils ont choisi de ne rien faire! Rien. Ils auraient pu, mais ils ont fermé les yeux et ils se sont contentés d'attendre que les choses se passent. Voyant cela, je souhaitais m'engager par moi-même auprès de la cité terrane, mais les nôtres ont décidé de m'arrêter. Ils ont fermé leurs portes et les miens, mes proches ont choisi de m'enfermer pour m'empêcher de fuir. J'ai été prisonnière de mes visions, prisonnières du fait de connaître une détresse que je savais inévitable. Et après cela, l'estime que j'avais pour notre peuple s'est vu ébranlé. Je ne pouvais plus rester entre ces murs. Je suppose qu'en m'engageant auprès des générations terranes futures, je cherchais en une façon de nous repentir pour notre passivité. Même si cela peut être jugée ridicule, je le conçois. "

    La jeune femme eut finalement un petit sourire sur le visage....
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MessageSujet: Re: Et la lumière fut [Ision Lorindiar]   Et la lumière fut [Ision Lorindiar] Icon_minitimeSam 24 Nov - 21:44

"Parfois c'est au plus profond de l'obscurité que l'on peut apercevoir la vérité sur ce monde..."

Ision avait plongé au plus profond des ténèbres, c'était en partit pour cela qu'il avait perdu la vue, pour cela qu'il aimait les ténèbres et les chérissait. Lui, être de lumière il se demandait de plus en plus si finalement ce n'était pas dans l'obscurité que s'étaient écrite les plus grande vérités de son temps. Sur sa race, son peuple, mais également le monde entier. Le Lord avait toujours été un chercheur et il était prêt à de nombreux sacrifices au nom de la recherche, même si cela l'obligeait à flirtait avec les notions de vie et de mort comme d'autres jonglaient avec des poignard, mais étrangement peut être, il ne s'était jamais coupé, peut être parce qu'il savait où se situaient ses limites, ou au contraire, parce qu'il n'en avait aucune.

"Me décevoir? Auriez vous également pour moi une estime que j'ignorais jusqu'à présent?"


Après tout, on ne peut décevoir que ceux que l'on cherche à charmer. C'était une question qui n'attendait pas forcément de réponse, simplement de quoi continuer leur conversation flatteuse et surtout pleine de charme qui n'était pas pour déplaire au Lord, bien au contraire. Voilà longtemps qu'il n'avait pas eut le loisir de converser si ouvertement avec une femme de son peuple, peut-être était ce parce qu'ils n'étaient pas si différent qu'ils le pensaient.

Fétichisme? Cette notion fit sourire Ision, il l'était peut-être, mais ce n'était pas parce qu'il tenait à ce corps qu'il voulait le guérir, tout simplement parce que les desseins du Lord devaient se faire grâce à ce corps, il n'avait ni le temps ni d'intérêt à le changer. Les terrans s'étaient habitué au Ision que Calixte avait entre les mains.


"Ce corps me va bien, vraiment? Alors dites moi Calixte, quel est donc le corps dans lequel vous ne me verriez pas?"

Il lui sourit, sincèrement. Tout simplement parce qu'il n'avait jamais imaginé les choses sous cet angle, il voyait les corps comme des choses jetables et bien qu'il prenne soin de son apparence, il le faisait pour pouvoir évoluer dans un monde qui ne voudrait pas de lui sous sa forme originelle, tous ces muscles, ces os, cette peau, ce sang... tout cela n'était qu'un immense masque pour que ce monde l'accepte. La notion de Calixte était intéressante... "ce corps vous va bien"... Ision retiendrai cette phrase lorsqu'il devrait le changer... était ce pour cela que Kenian n'avait jamais changé le sien?

"Vous, Calixte, avez vous déjà eu un corps différent de celui ci?..."

Le Lord écouta silencieusement le monologue de sa consœur, sur les sylphides et la manière dont elle les voyait. Par le passé, il avait lu cette histoire conservé dans la bibliothèque réservé au conseil, sur les décisions de ce dernier et les événements de Taulmaril.

"Ridicule?! Non... . Venez... ce sont des choses que je ne peux plus dire avec des mots."

Il s'approcha d'elle, gardant les yeux fermé, il lui tendait ses mains et s'approcha d'elle, espérant qu'elle se laisse faire, il fit vibrer son essence divine pour la lier à celle de Calixte, il l'avait déjà fait par le passé avec Esméralde, lui donnant une puissance infinie. Mais aujourd'hui il cherchait autre chose, il voulait lier pendant quelques secondes son pouvoir de vision à celui de sa consoeur, il lui faisait confiance au moins pour cela...

Lorsque son front toucha celui de Calixte, que leurs souffles se mirent en harmonie, qu'il entendit les cœurs battre à l'unisson, quand leurs passés ne firent qu'un... elle pu voir alors Taulmaril.
Ils étaient au dessus de la citée, comme des Dieux surplombant le mal de ce monde, ils étaient dans l'esprit d'Ision, le sylphide regardait l'arrivée des cavaliers, ce que Calixte, elle, avait vu par sa vision, le lord lui, l'avait vécu. Il n'avait plus ce corps de sylphide, à côté d'elle se tenait le sylphide sous sa forme plus ou moins éthérée, un corps de lumière pure sans la moindre trace de ténèbres, ses yeux eux-même étaient d'un blanc lumineux, cet être pointa du doigt un petit garçon qui cherchait son chemin entre les cadavres et le sang que répandait les cavaliers. Ce garçon, c'était Ision lors de sa première vie. Les cavaliers ne laissaient aucun survivants, partout des cris de la douleur, de la haine, de la tristesse et au milieu de tout cela, le lord, miniature, innocent, incapable de comprendre pourquoi les hommes s'adonnaient à de tels procédés guerriers. Il tenait dans sa main une lettre, la réponse de Kenian lorsque Ision lui avait demandé s'il devait ou non fuir la citée ne comprenant pas ce que ses visions lui avait montré. Le Grand Maître lui avait alors répondu qu'il était trop tard, que Cimmerium avait fermé ses portes et qu'il ne restait désormais plus au jeune lord que l'espoir... mais voilà, la scène continua et l'enfant fut sauvé par l'intervention d'un homme qui avait sacrifié sa vie. Ision lui avait alors demandé la portée de son geste, l'homme répondait et bien qu'ils furent haut dans les cieux de l'esprit du Lord, sa voix fut distincte..."car l'important c'est de vivre jeune lord, même quelques secondes de plus". Ision n'avait alors pas comprit l'importance de ces paroles et pourtant en même tant que l'homme, la forme éthérée du lord répétait ces mots qui allaient devenir les fondements de sa seconde existence.
Il avait presque atteint la sortie de la cité lorsqu'il fut transpercé... la lame d'un homme pénétrant ce corps si frêle d'enfant, le sang noir des sylphides s'écoulant sur sa robe blanche d'eclari, il ne souffrait pas, ne ressentait rien, mais dans ses yeux on pouvait encore lire toute l'incompréhension de l'enfance et l'innocence dont disposait Ision à l'époque, une innocence désormais perdu dans les méandres du temps et de l'espace.

La forme éthérée vit la réaction de Calixte et lui parla, sa voix, habituellement grave, résonnait comme si elle provenait du plus profond de l'univers...


"Ce qui est arrivé n'est pas votre faute, le conseil vous a privé du droit de tout sylphide à la liberté au nom du plus grand nombre. Mais quel mal auriez vous pût faire. Cependant, le Grand Maître avait peut-être comprit que votre intervention aurait été inutile, aujourd'hui encore nous ignorons ses desseins. Venez avec moi Calixte, et ensemble nous pourrons sauver ce monde, la passivité de notre peuple, n'est pas la nôtre, vous réparez des erreurs qui ne furent pas les vôtres, vous sacrifiez votre vie au nom de ceux qui n'ont pas voulu risquer la leur... fermez les yeux Calixte..."

Ision sous forme éthérée l'attira à lui comme un protecteur, comme pour lui dire qu'elle pouvait compter sur lui, qu'il était prêt, si elle le désirait, à lier son âme à la sienne, un acte très loin d'être anodin chez les sylphides. Lorsque Calixte l'entendit lui dire d'ouvrir à nouveau les yeux, ils étaient là, dans la chambre du lord, toujours leurs front collés l'un à l'autre, Ision avait ouvert les yeux, ses yeux bleu magnifique et complétement guéris, elle avait réussis. Il ne se retira pas, restant là à l'observer, comprenant une chose que eux seuls pouvaient comprendre. La puissance de l'essence divine du lord s'apaisa peu à peu, la maîtrise psychique dont il avait fait preuve était parfaite sur tout les points et il dépassait même en cela bien des sylphides plus âgés que lui.

"Ne soyez plus jamais prisonnière Calixte, allions nous et ensemble nous seront capable de changer ce monde pour le guider vers la lumière que nos aînés se sont refusés de leur offrir..."

Dans la bouche de n'importe qui d'autre cela aurait été une aberration, mais les mots d'Ision étaient sincère et plein d'une puissance suffisante pour en prouver sa conviction. Ision pouvait réussir ce qu'il lui promettait.
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