[Terminer] Mission - Récuperer les alliances jumelles

^{Lien de la mission : Retrouver les alliances jumelles Melodie et Lullaby}

Habillé du manteau de Bor, Duscisio observait le temple de Kesha pendant quelques minutes alors qu'il était présent dans cette cité. Cette observation par dû en partie car ce lieu sera bientôt une destination final à ses plans. Ses idées fourmillent et durant ce temps des actions étaient en cours. Les idées gravées à jamais dans sa mémoire, Duscisio était présent pour un tout autre point concernant ses plans, mais aussi un vœu qui était lié à un amour autant que le temple de Kesha dont il en était un fervent croyant.
Le premier visite de ce temple était pour la dite grande prêtresse, où à la place il eut a rencontré pour la première fois Othello, une prêtresse Herboriste qui partageait aujourd'hui son cœur. Il n 'avait jamais vu Elerinna de ses propres yeux mais elle avait du déjà entendre parler de lui. Peu importe.

Il quitta le temple de regard pour reprendre sa route et sa recherche d'un bijou, qu'il devait rechercher pour une femme qui ne voulait se marier sans ses anneaux. Il en savait plus mais quelque chose lui disait que ses anneaux n'étaient pas banals pour ne pas vouloir abandonner l'idée de les posséder. Et puis, deux alliances, une occasion pour lui également d'en prendre pour son propre usage si les possibilités s'offrait à lui. Deux alliances pour lui et sa belle qu'il allait offrir au moment opportun afin d'en assurer la surprise jusqu'au bout. Accepterait t'elle ce cadeau ? Serait t'elle prête à vivre entièrement avec lui ? C'était une question fort pertinente mais Duscisio était convaincu que oui.

Pour se rendre ici avant l'heure il devait s'agir d'un moment supplémentaire avant ses agissements pour libérer Othello de quelques chose qui n'aurait jamais dû avoir lieu. La discutions avec Irina concernant les prêtresses et son accouchement, lui laissait un peu de temps, bien que cette affaire concernant une mission ici n'allait pas lui prendre plus de la journée. Il fallait savoir où chercher. Il fallait finir vite, car Duscisio doit rapidement retourner à son herboristerie pour préparer les éventuelles potions pour aider Irina, sans compter que revoir son amante durant l'instant lui faisait envie plus que tout. La revoir, depuis un mois qu'il ne l'avait pas vu pour plusieurs raisons professionnel et personnel lui paru trop long. Il était temps de mettre un terme à ce manque important dans le cœur du Rosier Blanc.

Dame Grivois avait portée ses actions sur ses anneaux pour se marier, car ses alliances étaient jumelés et donc lier l'une à l'autre. Donner sous le nom de Melodie et Lullaby, elle devait d'après les renseignements qu'elle avait récupérés e transmis à son chercheur blanc devait se trouver dans la cité gelée de Hélas où elles faisaient fureur. Le tout était maintenant de savoir où était le commerçant en question.  Chercher aléatoirement dans la ville était la meilleure option qui s'offrait à lui, de plus l'achat d'une paire supplémentaire lui avait fait prendre une petite sacoche où se trouvait assez de monnaie pour les acheter. Si la récompense – qui devait sûrement combler la dépense d'une paire – était suffisante, il n'aurait que le gain d'en posséder par lui-même. S'il est supérieur, cela lui sera attribué comme un service et une aide à sa propre recherche. Et puis des alliances jumelés était la plus belle chose qu'il pouvait avoir comme anneau.
Maintenant, il fallait savoir si la personne qui étaient censé l'aider dans les négociations, enfin si elle ne l'avait pas oublier. Bien qu'en tant que marchant Duscisio possède quelques spécialités dans le domaine, une aide est toujours la bienvenue pour discuter d'un prix raisonnable, une chose est certaine, il essayera de ne pas aller au-dessus de mille dias pour éviter d'être trop déficitaire.

Passant dans les couloirs de la ville afin de chercher les informations dont il avait besoin Duscisio regarda autour de lui pour la même occasion, entrer dans les boutiques pour y voir un peu plus clair mais aussi se réchauffer un peu malgré la cape chaude qu'il portait sur lui.

Elerinna enfila rapidement son vieux manteau élimé, et recouvrit son visage d’un voile d’ombre. Son cœur battait vite dans sa poitrine ; son visage était chaud. La belle sindarin ouvrit la porte de sa chambre, et s’employa à traverser rapidement le quartier résidentiel qui jouxtait le temple. Elle tâcha de n’être remarquée par personne, et esquiva toutes celles qui aurait pu la reconnaitre. Il ne s’agissait pas de se trahir et de faire capoter la mission.
Rapidement, elle parvint aux portes du temple, et sortit au grand jour. Le soleil rutilait dans le ciel. Des nuages fins naviguaient en chahutant dans le ciel ; des odeurs de bière et de ripaille s’élevaient dans les airs. Il faisait frais.
Bientôt, la belle sindarin descendit les marches du temple. Des pèlerins se recueillaient en psalmodiant des litanies étranges. Des marchands criaient des propos inintelligible. Elerinna les considéra d’un œil amusé, et continua sa route. Elle ne devait pas s’attarder plus que de raison. Il était probable qu’on finisse, à la longue, par remarquer ses fréquentes disparitions du temple ; Cela pourrait lui porter préjudice –de quoi pourrait-on l’accuser, encore !-; Elle désirait par-dessus tout préserver l’ombre qui recouvrait ses actions. C’était la condition lui permettant de préserver sa liberté.
A travers le dédale de ruelles, Elerinna laissa son esprit la porter dans des rêves époustouflants. Elle n’avait pas le cœur à réfléchir ; elle laissait son esprit s’emparer de ce qu’il désirait, et imaginer ce qu’il souhaitait. Elle devenait marchande de tapis, vaillant homme d’arme, ou armateur audacieux. Rien ne lui paraissait trop audacieux. Elle se laissait porter par l’ample courant de sa pensée. Elle devint autre.
Lentement, elle se dirigea vers la joaillerie des quartiers ouest de la cité de Hellas. Une joaillerie de renom, assez cossue, aux épais murs de pierre blanchis à la chaux, et à l’élégante architecture de colonnette, qui dégageait au premier étage, une loggia somptueuse. Elle avait eu vent, par ses informateurs, que certains anneaux de valeurs y étaient désormais en vente. Elle n’en savait pas plus, ou très peu, et désirait acquérir des informations à ce sujet. En effet, des noms avaient été cité, dans l’affaire. Celui d’Irina, sa rivale, était apparu plusieurs fois. Rien que cela avait suffit à titiller l’esprit d’Elerinna. Non qu’elle en voulût spécifiquement à la jeune femme, mais parce qu’elle savait qu’elle nourrissait envers elle une sombre rancœur. Il était nécessaire qu’elle sache la raison de cet intérêt d’Irina pour des anneaux si rares et si précieux.
Elerinna avait donc réussi à se mettre en contact avec un des hommes d’Irina chargé de récupérer les anneaux, et lui avait proposé son aide afin d’acquérir les précieux bijoux. Elle lui avait promis de l’aide pour la vente, et comptait tenir sa promesse, pourvut qu’elle puisse acquérir par la même occasion connaissance des projets de sa rivale.
Elle parvint en un quart d’heure à peine dans le quartier ouest de la cité. C’était un quartier marchand aux élégantes bâtisses, et où flottait de délicates odeurs de pâtisseries et de chocolat chaud. Là, elle chercha activement son mystérieux informateur –qui était, paraîssait-il, l’amant d’othello- qu’elle devait avant tout retrouver, et qui devait certainement être déjà à la tâche depuis longtemps. Elle parcourut pendant une bonne heure les artères principales du quartier, et dut rater l’homme en question plusieurs fois. Elle crut toutefois l’apercevoir dans une boutique quelconque qui vendait des bijoux étrangers et de médiocres factures . Elle s’avança doucement vers lui. Son cœur battait vite dans sa poitrine ; elle espérait ne pas se tromper.
Parvenant près de lui, elle lui toucha l’épaule, et lui murmure à l’oreille :

-Ne vous effrayez pas. Vous cherchez les alliances jumelles ? Je sais où elles se trouvent, et je devais vous aider lors de la vente. Vous souvenez-vous ?

Elle avait voulu sa voix douce et chaude. Un vent froid s’était levé, et arpentait les ruelles étroites de la cité de Hellas ; Elerinna frissonna.

Entrant dans la boutique, Duscisio n'y alla pas par quatre chemins. Allant directement au comptoir pour demander plus amples enseignements. Ses pas s’arrêtait tout de même pour regarder les manufactures entreposées pour voir la qualité de certaines œuvre métallique. Quand le propriétaire voulait savoir se qu'il pouvait pour lui, il répondit d'un ton totalement neutre, dénuer d'expression.

Je cherche une boutique vendant des artefacts magiques portant les noms de Lullaby et Melodie.

Cherchant dans sa mémoire, le vendeur le fit attendre quelques minutes afin qu'il se rende dans l'arrière boutique, des voix de font y sortait dont les noms des anneaux furent cité grossièrement. Revenant à la charge, une boite à bijou dans la main ou se trouvait plusieurs œuvres in-exposé à la lumière du jour. Impossible de savoir s'il allait trouver se qu'il cherche et pour tout avouer, il ne pensait pas à les trouver aussi facilement. Quand il ouvrit la boite pour lui proposer l'un de ses bijoux à la place – le vendeur espérant faire affaire – afin de lui en vendre à bon prix en lui mentant un peu sur les dires que deux de ses bijoux étaient se qu'il recherchait. L'albinos n'était pas dupe. Il connaissait parfaitement la description des anneaux et aucun ne semblait être en argent avec une pierre de sphène bleu.
Il leva la main pour signaler qu'il n'avait aucunement se qu'il voulait, lui donnant le détail de la pierre bleue. N'allant pas plus loin il se retourna du comptoir saluant le marchand d'un geste de la main. Sortant de la boutique, il fut interpellé par une main sur son épaule. Dans un premier temps sa main se mit sur son pommeau d'épée pensant que c'était un bandit qui voulait son or. Son regard fin prêt à dégainer afin de se défendre de la manière la plus simple qui soit, et donc sans utiliser de magies se qui serait complètement stupide pour un brigand.
La première phrase ne l'effrayez pas, il se méfiait même. La méfiance ne disparut pas totalement quand il entendit que la personne qui lui parlait savait qu'il recherchait les alliances jumelles. Un client qui l'avait entendu dans ses questionnements dans l'une des boutiques peut-être. Laissant sa main sur le pommeau de son épée, il se retourna lentement mais ne montra aucun signe agressif. Son regard inexpressif sur le coup, le laissa écouter de ses deux oreilles. La petite voix lui avait cité qu'elle savait ou se trouvait les artefacts. S'éloignant d'un pas pour lui répondre, toujours méfiant :

C'est en effet le cas. Qui êtes-vous ?

Restant à regard croisé, les angles de vues lui permettait de savoir à quel personnage il répondait. Une femme, parfaitement cacher comme si elle était recherché. Lui répondre dans la foule par sa véritable identité ne semblait pas de bonne mesure, il ne s'y attendait donc pas. Si cette femme voulait se cacher se n'était contre par outre mesure. Son titre peut-être ou une fausse réponse comme répondre par prêtresse ne l'étonnerai guère.
Le vent s'engouffrant dans la ruelle ne s'était pas fait sentir par l'albinos qui portait une cape suffisamment chaude.
Il était à Hellas après tout, la cité de glace et demeure de la divinité de la féminité.

Duscisio ne parut pas surprit le moins du monde. Méfiant, tout au plus, et la chose était fort malaisée à discerner dans la pénombre du magasin. Elerinna sourit sous cape. Elle trouvait cela fort touchant de sa part, de feindre l’inexpressivité, et de faire montre d’autant de froideur. Quel idiot ! Comme si elle ne devinait pas qu’il était parfois effrayant de se faire surprendre à l’improviste lorsque l’on recherchait des objets précieux !

- Qu’est-ce que cela vous apporterait de le savoir ? Vous ne seriez pas plus en sécurité, quoiqu’il arrive. Vous n’en sauriez pas plus sur mes intentions, ni si je suis absolument fiable. Ce serait une perte de temps, et la chose me rapporterait un grand bénéfice, si vous passiez outre. Sommes nous-d’accord ?

La belle sindarin le regardait d’un air amusé. Dans la rue, des badauds s’arrêtaient pour regarder à l’intérieur des vitrines en jacassant, ou en échangeant des regards complices. Personne ne faisait vraiment attention à eux. Elerinna s’en félicita, car elle espérait préserver son identité, et éviter les désagréments d’une confrontation peu enviable avec le jeune homme qu’elle savait dévoué à Othello, la jeune prêtresse, et à Irina, cette sotte qui se figurait être sa rivale pour une noble cause.

-Allons, lui dit-elle d’une voix douce, mais ferme, ne devrions-nous pas y aller ? Suivez-moi plutôt, et n’ayez crainte. Je n’ai nullement la volonté de vous nuire.

Puis, elle s’en fut, à travers la foule dense et frémissante qui s’agitait sans discontinuer, très lentement, sans effort. Des odeurs inénarrables s’exhalait des antiques demeures. Un froid glacial giflait le visage d’Elerinna qui se fraya rapidement un passage à travers les groupes de passants, d’esclaves et de marchands. Souvent, elle jetait derrière elle un coup d’œil avertie, afin d’être certaine qu’elle était bien suivie par Duscisio. Elle eut été fort dommage qu’elle le perdît en chemin ; le retrouver eut été fort difficile, et le temps lui manquait.
Quoiqu’il en soi, le trajet s’effectua sans incident, bien qu’il eut été étrange qu’il se passât quoique ce fut dans un espace aussi court. Bientôt, Elerinna parvint près de la joaillerie dans laquelle se trouvaient les deux anneaux tant convoités. Un jeune couple en examinait la vitrine ; des ombres en peuplaient l’intérieur. La belle sindarin se pencha vers son compagnon, et lui souffla à l’oreille :

-C’est ici que se trouve le bien que vous recherchez. Entrez en premier, et demandez aux marchands les conditions requises pour l’achat de son bien. Etes-vous d’accord ?

Elle espérait que celui-ci acquiescerait sans rechigner. Elle respira une grande bouffée d’air. Un adolescent blond, aux teints pâles et aux membres secs et noueux la percuta de plein fouet et la renversa. Son capuchon se dénoua légèrement et dévoila à moitié son visage.

Quand il fut – parait-il – surpris, le manque d'expression de l'albinos de vint pas à marquer quoi que se soit, ni tromper la surprise qu'il aurait dû avoir en se faisait surprendre ainsi. Le fait qu'elle lui chuchotait à l'oreille se qu'il devait entendre sur les alliances jumelles pour garder sa voix portée uniquement à son interlocuteur, comme si elle était recherchée ou se cachait de quelque chose. En général, ce sont les bandits, voleurs ou personne importante qui agissent ainsi. Trop peu d'information pour savoir se qu'elle comptait avoir en l'aidant, le rosier blanc n'avait pas grand choix, la suivre ou perdre du temps à chercher dans divers magasins de la ville. Par contre, il savait parfaitement qu'un truc clochait. Pour lui parler ainsi, elle devait sûrement le connaître de quelque part, pourtant l'intéressé n'avait aucun trait visible sous cette capuche qui la cachait presque parfaitement. Autre ses formes féminines et la douce voix qu'elle utilisait comme pour essayer de le charmer n'avait aucun effet dans ses yeux rouges-sang dessiné par un iris noir fendu verticalement.
La chose lui apporterait un grand bénéfice, en clair elle allait pouvoir acquérir quelque chose d'intéressant en l'aidant. Ne connaissant que très peu de personne sur Hellas, il n'était qu'à quelque personne pouvant lui parler comme s'ils se connaissaient de longues dates ou par des personnes ayant fait vent de sa venue, plus de la moitiés se trouvant être des prêtresses du temple. Ce n'était pas son amante, elle ne serait pas caché, ni Irina qui avait le ventre assez rond pour qu'on la reconnaisse de loin. Cela pouvait être un client mais il ne se cacherait pas ainsi, il ne restait que peu de possibilités.
Voulant se rendre à la boutique le plus rapidement possible. L'empressement de la jeune femme semblait le surprendre sans qu'il ne le montre. Qu'avait t'elle a être si presser ? Lui confirmant qu'elle n'avait aucune intention de lui nuire, Duscisio se mit à montrer un sourire en coin et se qu'il avait put voir, jugeait peut-être un peu hâtivement.

Je ne vois pas comment vous pourriez.

La suivant comme demander à travers les rues de la villes bondée de nombreuses et diverses personnes habiller naturellement de vêtement chaud pour supporter le climat des environs. Avec la cape de Bor, l'albinos n'avait pas froid non plus, il faut dire que cet artefact avec quelques choses de pratique quand il sait que la première fois qu'il était venu dans cette ville, se les gelait le bout des doigts lors de sa livraison de plante qui avait lieu dans le temple de Kesha, la première fois qu'il rencontra Othello pour remplacer Elerinna dans cette affaire.
De rapide coup d'oeil de cette mystérieuse femme pour voir s'il la suivait toujours, son pas hâtif le questionnant grandement au point de lui poser la question de savoir pourquoi elle semblait si pressée. Il n'en fit rien, après tout il n'était pas censé poser de question sur autre chose que la requête que l'on lui avait demandée.
Arrivés devant la joaillerie où était censé se trouver les deux anneaux, peuple d'un monde qui était sûrement intéresser par la même chose. Il y avait tant d'alliance que ça ? Le plus grave serait qu'il n'en reste moins de deux paires. Se serait presque une catastrophe pour lui qui les désirait également.
La jeune femme lui demanda d'entrer en premier. Ne répondant pas, elle prit une grande inspiration pendant qu'il se retournait. Dans un acte de maladresse un jeune homme la bouscula et la renversa. Son capuchon se dénouant, la moitié de son visage découvert, Duscisio ne put que s’arrêter pour l'aider à se relever en lui tendant une main généreuse. Il regarda le visage de la jeune femme mi-découvert. Son regard figé un instant, il la releva de la seule force de son bras.

Vous feriez mieux de faire attention à la foule... Il y a beaucoup de coup bas quand quelqu'un vous bouscule ainsi...

Il n'affichait aucune attention, un simple avertissement sur se qu'elle savait déjà. Il y avait beaucoup de meurtriers qui bousculait les personnes pour leur planter une arme de leur cœur tout en volant leur bien d'un simple geste. Mais, détourant le regard il entra juste après pour commencer à aller voir le marchand d'un pas nonchalant au comptoir et lui parler directement des alliances Melodie et Lullaby. Il en profita pour lui préciser se qu'il voulait.

Je viens de la part de monsieur et madame Grivois. J'en profite donc pour en prendre une autre paire pour moi-même.

Oui, oui. Je reviens vous cherchez ça de suite. C'est qu'elles partent vite depuis peu.

Repartant quelques minutes en se frottant les mains il revint à la charge avec une boite plus ornée que le précédant marchand, ouvrant la boite et sachant à quoi elles ressemblaient, le jeune homme afficha un regard satisfait en les découvrant. N’attendant que le prix du vendeur pour les deux paires qu'il désirait acheter.

Quel prétentieux ! Lui parler ainsi, si sûr de sa force et avec tant d’aplomb, qu’il était culotté ! Il suffisait à Elerinna de s’approcher subrepticement derrière lui, sans qu’il le remarquât, et de lui planter furieusement un poignard dans le dos. Ce serait facile et d’une redoutable efficacité. Ses sens de Sindarin lui permettraient d’être imperceptible et de se glisser sans bruit derrière lui. La lame effilée pénétrerait sans difficulté dans la chair nue et frissonnante, et sa vie s’enfuirait rapidement de la blessure mortelle. Ce serait simple, si simple ! Qu’il était prétentieux.
Néanmoins, Elerinna se tut. Il était inutile qu’elle se lançât dans des diatribes extraordinaires, ou des débats oiseux sur la force, l’habileté, et les compétences que doivent posséder un assassin. Non seulement cela eut été stérile, mais elle eut en outre risquée d’être reconnue, et la chose serait catastrophique : Duscisio ne portait pas la Grande-Prêtresse dans son cœur –l’expression était un euphémisme- et il était probable qu’il tentât de de s’en prendre à elle, d’une façon ou d’une autre s’il apprenait qu’elle se trouvait en face de lui, à bavasser de meurtres et de techniques de combats. Elle se hâta donc de le guider à travers les méandres de ruelles de Hellas, tâchant de n’être pas séparé de lui dans les remous de la foule, et d’arriver à bon port sans encombre.
Il ne lui fallut que quelques minutes pour parvenir à la joaillerie tant recherchée, édifice au large porche surmonté d’un fronton dont le tympan représentait une scène mythologique, et flanqué d’une série de double pilastre à feuilles d’acanthes qui rythmaient harmonieusement la façade. Elle en admira une nouvelle fois les formes pures, et caressa du regard les délicates moulures qui serpentaient sur l’entablement.
Et, alors qu’elle détachait son regard de la joaillerie afin de chercher des yeux son compagnon, Elerinna aperçut au dernier moment un coursier qui courrait droit sur elle, les yeux obstinément perdus dans le vague d’une pensée incongrue. Elle tenta de l’arrêta en poussant un petit cri d’alerte ; puis, elle voulut l’esquiver, et voulut se jeter sur le côté. Hélas, elle n’y parvint pas. Tétanisée, elle se laissa renversé par l’individu, qui maugréa beaucoup, jura un peu, et s’excusa à peine.
Elerinna se releva tant bien que mal, et sa hâta de rabattre le capuchon obscur de son manteau sur son visage afin de dissimuler ses traits dans l’ombre. Elle craignit que Duscisio ne l’ait reconnu, et élança son esprit vers le sien. Il ne savait vraisemblablement rien sur son identité. Soulagée, elle lui répondit, penaude :

- Pardonnez mon inattention. Je ferai plus attention la prochaine fois.

Toujours cette satanée suffisance, et ces conseils évidents ! Elerinna pesta en elle-même après Duscisio, mais le laissa entrer seul dans la boutique. Elle attendit quelques instants, à l’abri d’un porche alentour, puis poussa à son tour le battant de métal sculpté de la joaillerie. Elle déboucha dans un vestibule qu’elle franchit rapidement, et se retrouva dans une vaste pièce rectangulaire qu’un parfum capiteux remplissait et décoré de boiseries sculptées et de plantes exotiques aux couleurs extravagantes. Duscisio discutait déjà avec le propriétaire de l’établissement, qui lui montrait les anneaux et lui en expliquait le raffinement.
Et en effet, c’était de vraies merveilles. Des anneaux d’une pureté indicible, et ornés de diamants rares. Elerinna en eut le souffle coupée.
Lorsque le joaillier en annonça le prix, la belle sindarin faillit s’étouffer de rage, et jura en silence. Diable ! Ces alliances étaient excessivement chères ! Il était peu probable que Duscisio possédât la somme nécessaire ; elle s’approcha donc du joaillier et dit d’une voix douce :

-Si vous acceptez mon aide, mon ami, je vous les offre de bon cœur. Qu’en dites-vous ?

Un frisson parcourut l’échine glacée d’Elerinna. Son regard capta brièvement la lumière que renvoyait le cristal ; elle s’obligea à rester calme.

Quand le marchand revint avec une boite contenant les deux paires de bijoux qu'il recherchait, son prix fut des plus exorbitants. Tellement haut que l'on n'en pensait pas moins de la valeur de ses artefacts n'était pas hors de prix. Non, cela n'étonnait guère Duscisio qui par le bon hasard vint à prendre de sa sacoche une bourse, sacrément bien remplie, arrêtant son geste quand Elerinna proposa son aide. Il vint à répondre directement son refus radical.

Ce n'est pas nécessaire. Je compte bien prendre ses deux anneaux de moi-même...

Il en sortit la bourse la posant sur le comptoir dont les pièces d'or s'entrechoquaient. La somme indiquée par le marchand, monter à mille dias la paire semblait ne pas lui faire peur. On peut dire que Madame Grivois avait tout fait pour avoir ces bagues. La première bourse était celle de la dame par qui il était envoyé. Il sortit une seconde bourde qui était la sienne cette fois, reconnaissable à sa couleur d'un cuir blanc, presque aussi grosse que la première. Détail important, celle qu'il voulait pour lui devait être dans une boite assez spéciale et vu le commerce qu'il menait, lui furent offerte. Deux boites dont une qu'il allait pouvoir livrer. Un beau prix pour de telles bagues quand on sait quoi en faire cela n'a pas de prix. Négocier ? Inutile. Duscisio n'en avait pas vraiment l'intention, un simple indicateur comme l'avait été cette femme avait été suffisant. On peut même dire qu'il pouvait la remercier, mais c'était pas vraiment le moment, le marchand lui expliqua l'utilité de ses bagues...

Pour qu'elle prenne effet, il faut les porter au doigt. Leur pierre prenne la couleur en fonction de l'état de santé du porteur ou de la porteuse de l'autre alliance jumelle. On peut également s'en servir pour savoir où elle se trouve à courte distance.

Bien que Duscisio savait déjà tout cela, il en écouta les moindres détails. Madame Grivois lui en avait parlé mais sous forme de résumer en citant simplement que les deux anneaux étaient liée magiquement.
La jeune femme devait attendre derrière que l'entretien soit terminée. L'albinos ne savait guère se qu'elle faisait et cela ne semblait pas l'intéresser. Bien que malgré tout, il se tourna vers elle après avoir rangé les deux boites dans sa sacoche , en même temps que le reste des dias qu'il possédait dans la bourse blanche.

Veuillez me pardonner pour mon impolitesse, mademoiselle... Mais j'étais assez presser d'avoir ses artefacts.

Duscisio semblait avoir carrément changer. Il n'était plus l'homme arrogant de tout à l'heure. Par contre une fois ses alliances acquises il était déjà presser de partir pour rentrer chez lui.

Prenez ses deux cents dias pour l'aide. Je pense que se sera amplement suffisant.

Il donna la bourde sans discuter avant de sortir de la boutique et disparaître dans la foule qui entrait dans celle ci pour espérer faire affaire...