[Terminer] Recrudescence.

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Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 [Terminer] Recrudescence.

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Duscisio Balibe
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Duscisio Balibe
MessageSujet: [Terminer] Recrudescence.   [Terminer] Recrudescence. Icon_minitimeMar 29 Juil - 14:08

Si vous passez devant la boutique d'un certain albinos vous pouvez forcément remarqué qu'elle était fermé, sans compter qu'aucune bougie n'y était allumé depuis deux ou trois jours. Qui avait de l'empathie pouvait sentir une présence en détresse mais la pancarte n'indiquait rien que c'était le cas. Aucune présence ne voulait entrer dans une boutique fermée depuis trois jours autant était connu Duscisio pour sa présence remarquable auprès des habitants de la ville, et de ses amis qui y habitaient aussi. Quelque chose n'allait pas mais tout le monde était habitué à se qu'il ne donne aucun signe de vie pendant quelques jours pour ses propres travaux alors personne ne réagissait.
Personne ne l'avait vu sortir ni entrée, ni entendu non plus car la clochette de la boutique avait été retiré préalablement, où tout du moins le son de cette dernière avait été atténué pour ne pas attirer l'attention.
La dernière personne à l'avoir vu, signaler à certains voisins qu'il avait retournés la pancarte du côté « ouvert » au côté « fermée » comme il avait l'habitude de faire régulièrement.

La fin du myste était une occasion en or aujourd'hui pour récupérer les plantes fanées, c'est aussi pour cela que l'on entendit comme un cor à l'intérieur puis plus rien. Plus rien depuis trois jours et rien n'était fait pour prendre de ses nouvelles, mit à part un moment ou il s'était montré plutôt fatigué, en pleine nuit caché de toute personne qui pouvait le voir, des traits sortaient de ses vêtements dans la pénombre et il portait une mine affreuse, laissant une lettre sa sa propre boite pour l'envoyer au prochain messager qui lirait l'adresse du Duché de Niveria, il n'y a que quelques heures annonçait toujours qu'il était en vie, mais pour la réalité qui était bien autre quelques choses se tramait dans la boutique et quelques rumeurs commençait à courir en très peu de temps soumis par le messager qui avait signalé des taches de sang sur l'enveloppe, un sang rouge sombre.

L'extérieur était calme comme à son habitude, mais qu'en était t-il de l'intérieur ? C'est en y entrant que l'on pouvait remarquer le début d'une sorte d'apocalypse végétal sortant de la porte menant à l'arrière boutique. Des tiges d'une rose blanche était agrippé au pur au-dessus des étagères maintenant fleurie de la couleur de l’innocence sur quelques mètres et en entrant à l'intérieur était bien pire, tout sur la plupart des affaires semblaient à leur place, se qui changeait avec flagrance était les mêmes roses qui décorait toute la pièce. Le sol, les murs, les étagères, les outils étaient décorée certes  d'une magnifique roserait mais il était préférable de regarder où vous mettez les pieds, car les ronces bougent très lentement et les fleurs écloses une à une. Si une personne entre, la plante se mettra alors en alerte et répondra à toutes sortes d'agression. Prière de ne rien couper où vous aller le payer très cher. Les roses se comptaient par dizaine et les ronces par centaine et dégageait une aura d'agressivité inquiétante. Des restes de ronces qui se comptait bien plus nombreuse restait encore au sol, aucunement le temps de pourrir, les pétales de roses blanches ornait le sol tel un tapis de bienvenue annonçant l'irrépréhensible enfer. Au milieu de la pièce, à l'agonie se trouvait l'albinos recroquevillé sur lui-même depuis apparemment la dernière fois où on l'avait vu posté la lettre. Autant de roses avaient poussé en si peu de temps ? La réponse à ce fléau était bien entendu la Pistilose qui annonçait sa présence tout autour de vous par sa rose blanche. Chacune des fleurs semblaient vous regardez, une pression d'une menace constance tournait autour de vous. Es-ce vraiment une bonne idée de venir ici ?
La question se posait plus ou moins quand on portait attention au corps meurtrie du jeune homme alors qu'il était en train de perdre beaucoup de sang du à la pousse excessive de la plante parasite. Le résultat de son hôte qui avait coupé toutes les tiges pour se libérer de chaînes qui l’empêchait d’appeler une personne de confiance pendant les minutes de calmes que lui laissait la plante de temps à autre. Quand on est à bout de force, on ne résiste pas longtemps à la pression d'une plante qui ne demande qu'à pousser, et celle ci demandant l'essence divine de son hôte, cela le fatiguait énormément. La limite fut poussée à son extrême car la plante elle-même n'avait plus assez de force magique à drainer pour pousser comme elle le voulait.
La petite flaque de sang s'agrandissait depuis, qui coulait de plusieurs plaies goutte à goutte, certaine trace indiquait que certaines gouttes avait séché depuis deux jours, comme celle sur l'enveloppe qu'il avait envoyée.

Duscisio était en train de souffrir atrocement. Pire sans s'en rendre compte il était tout simplement en train de mourir sans pouvoir rien faire, la seul chose qui pouvait semblait-il l'aider était la fiole qu'il protégeait dans ses mains. En plus de l'aide, il lui fallait un médecin ou un soigneur après avoir neutralisé la plante avant qu'il tombe dans un état plus grave que la souffrance qu'il endurait.

[HRP] Vous lecteur, avez remarqué la gravité du sujet. Je ne compte pas faire mourir mon personnage pour autant. x)
Mais il se peut qu'un moment donné, l'appel d'un autre joueur ou PNJ puisse devenir nécessaire.
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Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: [Terminer] Recrudescence.   [Terminer] Recrudescence. Icon_minitimeVen 1 Aoû - 12:54



Recrudescence

Duscisio. Léogan . Irina
La lettre de Duscisio avait fait route avec toutes les autres, cheminant dans la sacoche du messager qui la transportait, pour finalement atterrir tout en bas de la pile de courrier de la duchesse de Nivéria. Occupée à bien d'autres choses, cette dernière n'eut pas immédiatement l'occasion de la parcourir des yeux, et ce ne fut que plusieurs heures plus tard qu'elle prit connaissance de son contenu. Et à vrai dire, lorsque Irina avait défait le sceau et lu la missive qui lui était destinée cette nuit-là, elle n'avait pu s'empêcher de froncer les sourcils, à la fois de curiosité et de scepticisme. L'écriture était chaotique et tremblante, les mots choisis plutôt directs tandis que la formulation lui donnait l'impression d'un message écrit à la va-vite. Néanmoins malheureusement les tâches de sang ne laissaient pas de grandes marges à l'imagination concernant les raisons d'un tel empressement. Étant donné l'expéditeur, une telle urgence ne pouvait présager qu'une rechute dans son traitement contre la Pistilose. Un mal bien étrange, de fait. C'était une drôle de plante parasite qui habitait le corps de l'herboriste, et ayant déjà témoigné une de ces fameuses 'crises', Irina savait plus ou moins à quoi s'en tenir. Oui, plus ou moins car visiblement les potions qu'il prenait ne faisaient plus effet. À moins bien sûr qu'il ait été à cours d'ingrédients, ce qui était possible bien que peu probable. Duscisio connaissait son mal ainsi que les conséquences qui en découlaient, alors il n'aurait pas commis une erreur aussi grossière à moins d'un très grand imprévu. Quoi qu'il en soit il requerrait sa présence à Hespéria, ce qui en vérité la contrariait quelque peu, malgré tout.
Certes elle avait aussi des affaires personnelles à résoudre dans la capitale, néanmoins elle n'avait pas très envie de se déplacer à l'heure actuelle. Pour une fois qu'elle avait un invité dont la compagnie ne lui insupportait pas, c'était bien dommage de s'en priver. La rouquine soupira de lassitude, glissant une œillade discrète vers le brun qui buvait tranquillement son thé, squattant honteusement son canapé préféré, les yeux rivés sur les braises dans la cheminée. Détendu et pensif, il arborait l'air grave et le petit sourire en coin des bons jours. Il semblait même en meilleure santé, ou du moins c'est ce qu'il lui semblait. La journée n'avait en effet pas été de tout repos, et la suivante le serait encore moins à en juger par le voyage qui l'attendait. À contre-cœur elle lut quand même les deux dernières lettres, sachant déjà qu'elle devrait programmer le voyage le plus tôt possible pour le lendemain. Car oui, voyager la nuit n'était pas vraiment une bonne idée, d'autant plus que le myste était toujours dense par endroits, aussi capricieux qu'invisible dans l'air nocturne. Et puis il lui était tout bonnement impossible de quitter Aemyn la nuit, étant donné qu'il devait manger toutes les trois heures. Demandant à son compagnon s'il désirait l'accompagner jusqu'à la ville, elle fut surprise de le voir réfléchir puis acquiescer, en lui disant simplement qu'il en profiterait pour rendre visite à son frère. Le graciant d'un regard de connivence presque soulagé, la demoiselle ferma les yeux un instant. Bien, au moins elle ne serait pas seule, cette fois. Ils convinrent de séparer le temps d'avoir terminé ce qu'ils avaient à faire chacun de leur côté.

Se faisant à l'idée de quitter son manoir le lendemain à l'aube, la prêtresse fit donc mander sa gouvernante Juniel et lui donna des instructions. Ode et Hazard seraient tenus prêts aux premières lueurs, un minimum de provisions pour la route qui heureusement n'était pas bien longue seraient mises à disposition, et surtout, Clypsène serait sur le pied de guerre pour s'occuper du petit Aemyn dès qu'elle serait absente. Mais en attendant... En attendant elle comptait bien profiter des dernières heures de sérénité qu'il lui restait. Piquant la tasse des mains de son hôte, elle y but sans vergogne avant de déposer un baiser sur sa tempe, le toisant d'un air grivois.


« La nuit va être courte... »

***

Conformément à leurs plans, Léogan et Irina quittèrent Nivéria un peu avant l'aube, l'air fatigué mais paradoxalement ressourcé. La chevauchée fut rapide, les deux voyageurs pouvant se déplacer aussi vite que les portaient leurs montures, à l'abri de la chaleur pesante et des routes trop fréquentées. Au final ils arrivèrent à Hespéria alors que les soleils jumeaux se levaient à peine, ce qui leur donnait tout le temps de vaquer à leurs occupations. Une fois arrivés à la maison de service des prêtresses de Cimméria, ils laissèrent leurs chevaux aux écuries, et s'organisèrent pour la suite. Consultant donc une nouvelle fois l'adresse de l'Herboristerie de Lumière, Irina calculait quel serait le chemin le plus rapide. Oui, cette rue ne lui était pas inconnue, il était bien possible qu'elle y soit déjà passée pour un achat ou quelque chose de ce genre, bien qu'elle n'ait jamais mis les pieds dans la boutique de l'albinos auparavant. Cela ne serait pas trop difficile à trouver, au moins. Décidée à rapidement rejoindre celui qui devenait par la force des choses un autre de ses patients, Irina quitta Léogan sur un regard complice et une paire d'autres taquineries.

« Si tout va bien ça ne devrait pas être très long. J'espère qu'il tient le coup, ce serait dommage d'arriver trop tard. » Son ton était intrigué mais calme, et il était évident qu'elle ne laissait pas des bons sentiments obscurcir son jugement. Son détachement par rapport à cette situation aurait au moins le mérite de préserver son sang froid, remarque. Et elle allait probablement en avoir besoin.

« Bon, ben, j'vais vous laisser quelques temps entre grands bienfaiteurs de l'humanité, moi, j'ai une course à faire en ville – je suis pas sûr d'être un très bon spectateur de la charité universelle. J'rappliquerai sûrement, si je trouve que vous lambinez trop longtemps. »

« Excusez-moi d'avoir une conscience professionnelle et ne pas laisser simplement les gens crever. Tout ça parce que vous ne pouvez pas vous passer de moi. Oh les hommes, vraiment. »

Lui décochant un sourire insolent, Irina avait baissé le ton pour qu'il soit le seul à l'entendre. Ensuite elle se détourna sur un bref signe de main, avant de marcher d'un pas rapide et assuré dans les rues longues et étroites, sa capuche abattue sur la tête. Irina prit des vieux raccourcis qu'elle connaissait, heureuse de n'avoir aucune escorte pour la première fois depuis des mois. Oui bon, le groupe qui la protégeait avait protesté encore et encore que ce n'était pas une bonne idée, mais une fois n'est pas coutume, elle avait décidé de n'en faire qu'à sa tête. Après tout personne n'était au courant de sa présence à la capitale, et le cas de Duscisio serait en principe traitable assez rapidement. Apercevant la devanture du magasin au loin, la rouquine s'approcha sans un bruit avec la ferme attention de ne pas attendre qu'on vienne lui ouvrir la porte, conformément aux instructions de la lettre. Jusque là rien de suspect, mais pour une raison qui lui échappait, un mauvais pressentiment l'assaillait. Entrant donc prudemment, une main déjà posée sur la dague suspendue à son avant bras, Irina était prête à se défendre si besoin. Qui a dit paranoïaque ? Oui bon, il vaut mieux parano que mort, vous en conviendrez.
Tendant l'oreille et n'entendant aucun bruit bizarre, elle referma la porte derrière elle, priant pour que personne ne vienne les déranger dans les heures à venir. Il n'y avait rien de plus frustrant que d'être interrompu en pleine consultation. Enfin si... Se voir chatouillé par les tiges d'une plante épineuse et particulièrement agressive dont on ignorait tout. Jurant tout bas, Irina ne put que constater l'état chaotique des lieux, littéralement envahis de ronces d'un vert brillant et tenace. Faisant attention où elle mettait les pieds, elle regretta presque de ne pas avoir demandé à Léogan de l'accompagner. Mourir le cœur transpercé par des épines tout ça pour ne pas avoir prévu d'apporter de l'engrais, ça lui paraissait plutôt moche comme fin. Serrant sa sacoche contre sa poitrine, elle essaya d'avancer sans rien faire tomber. Pourtant le grincement léger des pousses qui se déplaçaient lentement comme pour la jauger lui donnaient la chair de poule. Certes elle ne pouvait pas les craindre, mais cela ne l'empêchait sûrement pas de se sentir mal à l'aise en leur présence. Jurant copieusement au fur et à mesure qu'elle avançait, elle appela Duscisio à plusieurs reprises et annonça qu'elle allait entrer, se demandant si ce dernier était en état de se lever. Dans tous les cas entendre sa voix, même de loin, lui permettrait au moins de le repérer au milieu de ce fouillis de verdure. Car oui, les roses blanches étaient très jolies (et d'après ses souvenirs, nutritives) mais cela n'était pas un bon présage pour autant.


« Allez, sois gentille et reste dans ton coin. Je ne cherche pas à te couper. Tu t'souviens, on s'est déjà rencontrées et je t'ai permis de te nourrir. Alors laisse-moi passer et tout ira bien. »

Parlant à la plante, Irina se fichait pas mal qu'elle puisse comprendre ou non ce qu'elle disait. C'était simplement une façon comme une autre de se rassurer, à défaut d'avoir une réponse de son patient. Ceci étant dit le nombre de pétales tombés à terre et la longueur des roseraies la faisaient craindre ce qu'elle allait bien finir par trouver. Dans quel état se trouvait le corps de Duscisio, s'il était bien la racine de toute cette saloperie piquante ? Il ne lui venait pas à l'esprit d'attaquer cette plante, néanmoins une chose était sûre, il fallait se tenir sur le qui-vive et s'attendre à ce qu'elle l'agresse d'un moment à l'autre, soit dès qu'elle se sentirait menacée. Empruntant plusieurs fioles vides à une étagère, Irina les prit dans sa main gauche, prête à les incendier si besoin était. Car oui, cette pièce avait des allures infernales dont l'accueil laissait à désirer. Et bien qu'il ne soit pas dans ses intentions d'abandonner Duscisio, elle avait un ordre à défendre et un enfant à élever... Donc s'il le fallait elle se fraierait un chemin afin de sortir par la force. Mais que voulez-vous, il y a des priorités, dans la vie.
Retenant son souffle, Irina se faisait l'impression de pénétrer dans une forêt haute et dense, ce qui était particulièrement déroutant. Ce fut là qu'elle vit l'albinos, étendu à terre en position fœtale, dans une détresse profonde qui aurait pu la toucher en d'autres circonstances, si elle avait été moins concentrée et plus empathique. S'accroupissant auprès de lui, elle n'osa pas se décharger de sa sacoche de peur de la voir ravie par cette chose. Prenant son pouls -désespérément faible mais régulier- la demoiselle posa une main sur son épaule pour le secouer tout doucement, espérant qu'il était conscient, ce qui ne sembla pas être le cas. L'appelant par son prénom, elle essayait d'identifier la blessure qui avait causé une telle perte de sang afin de la presser et stopper l'hémorragie, ce qui était pour l'instant la seule chose à faire. N'osant pas trop le déplacer, elle passa quand même un bras derrière sa tête afin de l'installer sur le dos et pouvoir l'examiner en attendant qu'il se réveille.


« Duscisio. Vous auriez au moins pu choisir une meilleure paillasse... »

Un peu d'humour ne faisait jamais de mal, même si en l'occurrence il n'aiderait pas des masses non plus. Seulement parler pour deux lui donnait au moins l'illusion de ne pas être totalement inutile et sans réelle idée de ce qu'il fallait faire en de telles circonstances. Sourcils froncés, Irina remarqua alors la fiole qui roula à terre alors quelle retournait Duscisio, toujours recroquevillé et crispé dans sa douleur. La prenant alors dans ses mains, elle fit tourner le contenu de façon régulière, étudiant son épaisseur. Ça avait presque la même texture que de l'eau, même si l'odeur ne correspondait pas vraiment. Rebouchant avec une grimace de dégoût, elle reconnut néanmoins une des fioles que le Gélovigien avait mentionnées il y a de ça plusieurs mois, lors de l'émeute au temple d'Aléa. Était-ce l'antidouleur ? C'était la seule solution, autrement il ne l'aurait jamais gardé sous la main malgré son état lamentable. Insufflant une aura de guérison par imposition des mains, Irina essaya de refermer les plaies. Une fois une paire de minutes passées, elle saisit une potion énergisante dans sa sacoche, et l'aida à se redresser avant de porter la fiole jusqu'à ses lèvres. Il lui faudrait au moins reprendre un peu de forces, s'il voulait combattre la Pistilose. Prenant une grande inspiration, elle l'interrogea concernant la petite bouteille qu'il avait tenu dans ses mains.

« C'est bien votre calmant ? Je vais vous aider à boire, alors s'il vous plaît ne le recrachez pas. Je ne saurai probablement le reproduire suffisamment vite pour vous soulager. »

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Duscisio Balibe
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MessageSujet: Re: [Terminer] Recrudescence.   [Terminer] Recrudescence. Icon_minitimeVen 1 Aoû - 20:47

[Terminer] Recrudescence. 1406918659-recrudessance-avatar-de-la-pistilose
Je suis la Pistilose.

Mon hôte veut me voir disparaître alors il disparaîtra avant moi. Mais des questions se posent : aurai-je une autre occasion d'avoir un hôte comme celui ci ? Il se permettait de me contrôler pendant que je lui offrais protection. Contrairement aux animaux que j'avais jusque-là parasités, cet être humanoïde était la plus belle chance de mon existence déjà presque disparu. Combien de mes sœurs sont mortes pour espérer vivre autant que moi et d'une expérience à envahir un corps dont je n'avais pas l'habitude de posséder.
Mais le prix a payé était toujours le même, mon hôte souffrait à l'idée que je puisse bouger dans ses entrailles. Mon hôte actuel avait trouvé un moyen de supporter la douleur en se nourrissant de mon sang dans un liquide apaisant qui me calmait également pour qu'il puisse profiter de ses moments pour ses propres occupations. Son corps est un palace que j'ai eu le plaisir d'avoir à moi toute seule, au prix de mes propres souffrances quand il était en train d'extraire ma sève.
J'ai essayé une fois de le prévenir de ne pas le faire, mais accompagner d'une autre personne qui le remplaça dans sa démarche, que je pris plaisir à répliquer de mes ronces en utilisant la force divine de mon hôte, celle ci ne voulait rien savoir et pendant un temps elle me tortura.

J'aimais mon hôte, mais celui ci ne pouvait comprendre que je ne voulais plus lui faire autant de mal. Étant impossible il continua de me maltraitée et je ne pouvais faire autrement que de me tordre de douleur en griffant tout se que je pouvais toucher. Alors quand sa force magique ne pouvait plus être utilisé, je m'endormis pour attendre le bon moment et me ressourcer.
C'est alors qu'une occasion en or s'est présenter pour moi. Alors qu'il allait rejoindre une autre pièce ont de multiples sœurs de beaucoup d'autres espèces était rassemblées, il prit une corne d'animal sertir d'une pierre magique pour souffler dedans.
Soudain je sentis une énergie immense me parcourir les racines et les ronces dans son corps, je fus prit d'une envie de pousser sans limite, alors j’utilisai à nouveau la force magique de mon hôte pour en sortir, mais pour cela je devais percer sa carapace molle que les humanoïdes appellent peau. Étant résistante, l'hôte fut averti par des douleurs qui parcourait tout son corps et se prit d'idée de m'endormir à l'air de l'un de ses liquides alors la seule chose que j'avais à faire était de sortir à avant ça.
Je pus perforer cette peau quand il eut tout juste le temps de prendre l'une de ses fioles mais il n'eut le temps de la boire que j'utilisais toutes la force nécessaire pour me manifester de la meilleure manière qu'il soit. Je fis pousser une tige à l'extérieur, puis une autre, puis encore une autre, perforant parfois muscle et veines faisant couler un liquide rouge qui lui était vital, en petite quantité certes, mais depuis le temps qu'il était dans cet état, ce liquide avait atteint une certaine ampleur avec le temps.
Dans des moments d’épuisement, mon hôte eu le temps de bouger, non pas pour boire la potion car il savait que s'il essayait, je répliquerai aussitôt. J'avais déjà poussé dans toute la pièce, la décorant de mes tiges et de mes fleurs blanches.
Il était affaibli mais il prit la force de sa volonté à couper mes tiges. J'hurla silencieusement de douleur pendant qu'il me maintenait immobile de toutes sa magie qui lui restait pour aller dans l'autre pièce, puis d'en revenir. Il eut encore l'idée de prendre cette fiole, je l'en empêcha de manière plus violente...


Cela fait plus d'une demi-journée que plus rien ne bouge. Même si je restais constamment en alerte pendant que mon hôte avait sauvé l'une de ses fioles dans ses mains.
Une présence est entrée dans ce lieu enfermer entre quatre murs. Est t-elle un danger ? Dans le silence total que je pouvais présenter, j'observais de mes ronces se baladant dans les lieux, de mes fleurs blanches comme s'il s'agissait de mes yeux mais aussi en alerte de mes épines plus pointues que jamais. Mon hôte se trouve dans un état tel que je ne pense pas qu'il survive mais, je n'étais plus là pour penser à sa propre survie quand on sait se qu'il ressentait pour moi.
L'autre humanoïde semblait vouloir me parler mais je ne la comprenais pas. D'autres part, cette présence, je l'avais déjà senti par le passé : c'était elle qui avait restauré une partie de la force magique de mon hôte pour me calmer alors que je poussais encore dans son corps. Mais je ne peux que me contenter d'observer. Peut-être qu'elle fera l'erreur d'alimenter mon hôte en magie pour que je puisse la retenir prisonnière... Je sens que je vais pouvoir m'étendre plus que je ne le pensais...

***

Duscisio dans les méandres de la douleur sentait qu'une personne était entré dans la pièce, ne pouvant ouvrir les yeux ni lui parler, il était dans un état catastrophique. Les plaies qui se refermaient n'était pas totalement guérie car les ronces empêchaient toute guérison complète. Le bon côté des choses c'est que la Pistilose ne pouvait agir par manque d'essence divine disponible. Il ne fallait en aucun cas qu'elle lui en donne pour qu'il puisse la faire pourrir. La calmer avec la potion qu'il tenait, spécialement prévu pour un cas qu'il redoutait depuis des jours. Si elle fonctionnait, la plante retournerai à son état de sommeil pendant un moment. Il fallait également empêcher toute utilisation magique en collant une pierre Intras à sa peau. Il en avait quelques fragments à l'étage dans un coffre sceller. Ses pensées étaient summum, mais ses forces étaient en train de l'abandonner, comment lui transmettre cette information ?
La présence qui se savait apaisante, l'installa sur le dos après avoir soigné l'une des plaies dont l'une des tiges avaient été coupées, loin de se douter qu'il y en avait une bonne dizaine d'autres. La fiole roula sur le sol, libérée des mains de l'albinos et donc la possibilité de l'utiliser dans l'immédiat. Prenant soin de soigner l'état empiré de l'herboriste en lui faisant boire une potion revigorante, elle lui porta aux lèvres par la suite la potion tranquillisante qu'il se laissa administrer.
Elle n'eut pas attendu longtemps pour qu'elle fasse effet, car Duscisio commença à toussoter de douleur et d'un semblant d’étranglement après avoir avalé le liquide aussi limpide que l'eau qui ne passait pas forcément bien.
Péniblement il ouvrit les yeux, les plissant au mieux, il regarda la jeune femme. Il eut du mal à reconnaître Irina et pour le peu qu'il l'avait reconnue, il fallait transmettre une information importante.

Intra... Coffre... Scellé... Étage...

Ne pouvant formuler de phrase complète, essayant péniblement de maintenir la Pistilose calme avec l'effet de la fiole pour aide, il finit sa formule par une hâte qu'elle devait avoir rapidement, afin d'aller chercher la pierre d'intra enfermer dans un coffre à l'étage. Si elle avait compris, alors son calvaire allait être rapidement terminer par un repos dont il allait avoir besoin pendant un moment, et qui plus ait, des soins qu'il allait avoir besoin après s'être débarrasser des ronces qui poussait à l'extérieur. Une fois dépourvu de magie, la Pistilose serait hors d'état de nuire sans pour autant laisser Duscisio hors de danger pour les dégâts corporels qu'elle avait provoquée.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: [Terminer] Recrudescence.   [Terminer] Recrudescence. Icon_minitimeMar 12 Aoû - 3:18



Recrudescence

Duscisio . Léogan . Irina

« Vous avez un grand sens dramatique, cela au moins, on peut vous le concéder. »

Irina n'était pas trop sûre de savoir ce qu'elle faisait là, ni même si elle était la plus à même de débloquer cette situation qui était -jeux de mots mis à part- fort épineuse. Et puis en pareilles circonstances, n'était-il pas plus sage de s'en remettre aux talents d'un jardinier ? Oui, cette idée lui apparaissait aussi farfelue qu'elle était tentante, surtout qu'elle avait d'autres chats -éminemment plus intéressants- à fouetter. Et puis pourquoi par les dix dieux, avec tous les nombreux troufions pseudo-altruistes en quête de gloire et de reconnaissance qui peuplaient cette capitale véreuse, avait-il fallu qu'elle soit choisie pour venir jouer les bonnes samaritaines ? C'était à croire que les gens s'évertuaient à croire que sa patience comme sa rancune, était infinie. Non mais sans déconner.
Pourquoi se sentait-il obligé de se pavaner dans sa foutue fierté masculine qui l'empêchait de demander secours à la personne dont il était censé être le plus proche ? Ce n'était pas comme si Othello était étrangère à ses crises étranges, à l'art de la médecine en général, ou à l'emplacement de sa boutique. Les quelques 'messagers' qu'elle avait embauchés pour suivre sa protégée et s'assurer que tout allait bien le lui avaient dit et répété lors de leurs comptes rendus. Se sentait-elle coupable d'avoir indirectement espionnée la yorkas et son amant ? Oh, pas le moins du monde. Son esprit avait des priorités bien plus pressantes que de s'embarrasser de scrupules aussi secondaires.
Serrant toujours sa sacoche contre sa poitrine, la rouquine réfléchissait au moyen le plus efficace de calmer la pistilose. Du peu qu'elle en avait vu, ce bout de salade se nourrissait à travers son hôte, en nutriments comme en énergie. Au final elle n'était qu'un organisme parasite particulièrement tenace et possédant une grande faculté à s'adapter à son milieu, ce qui lui avait permis de survivre malgré les tentatives de l'éradiquer. En cela, il n'était pas bien difficile de comprendre que lui donner ce dont il avait besoin n'était somme toute pas conseillé, surtout pendant que l'albinos était aussi faible. Le calmer était une solution à court terme seulement, et il n'était pas dit que cela ne leur joue pas des tours dans un avenir proche. D'un regard peu rassuré, la prêtresse vit les pousses bouger lentement sans vraie orientation. La plante vivait et semblait être consciente de sa présence, ce qui laissait deviner qu'elle était dotée d'une certaine forme d'intelligence, aussi primitive soit-elle. Dommage qu'elle n'arrive pas à voir ça comme une bonne chose, après tout elle doutait fortement que la pistilose soit disposée à trouver une solution à l'amiable. De plus même si elle quittait son corps d'accueil, il était plus que probable qu'elle tente d'en trouver un autre pour le substituer. Si le rosier en venait à une telle extrémité, il n'y avait nul doute qu'Irina serait une proie de choix, ne fusse que pour une raison pratique: elle était la seule à proximité. Merde. À cette pensée, la concernée réprima un frisson de dégoût, à défaut de pouvoir être secouée par la peur.

Aidant Duscisio à boire les potions, la vipère grimaça. Intervenir dans un cas aussi complexe sans avoir recours à la magie, c'était quand même très frustrant. Néanmoins elle connaissait son métier et n'envisageait pas l'échec un seul instant. Les résultats seraient progressifs et plus lents, mais cela ne changerait pas l'issue. De toute façon depuis l'apparition du myste, l'utilisation de la magie était devenue hasardeuse et peu fiable, ce qui avait forcé les soigneurs de toutes castes à officier dans un retour aux bases. Des bases qu'elle appliquait sans sourciller afin d'aider Duscisio à reprendre ses esprits. Maintenant qu'il avait pris son anti-douleur il devrait bientôt reprendre conscience, ou du moins c'est ce qu'elle espérait. Quelques explications sur ce qui se passait ne seraient pas de refus, et la moindre information pourrait éventuellement lui donner une piste sur la marche à suivre pour détruire définitivement cette fichue plante. Et ce fut effectivement un murmure à peine audible de la part de son patient qui lui indiqua la marche à suivre. Sceptique, Irina le laissa allongé à terre, remarquant avec tristesse que ses vêtements déjà poisseux de sang par endroits, étaient fichus. Quel gâchis.

Se relevant tout en gardant toujours les tiges le plus proches dans son champ de vision, la jeune femme guettait le moindre mouvement suspect. Elle voulait éviter de déclencher l'agressivité de la Pistilose par mégarde, surtout qu'il allait lui falloir se déplacer pour accéder à la demande de Duscisio. Cette perspective ne l'enchantait pas, c'était peu de le dire, seulement quel autre choix avait-elle ? Pour l'instant elle voyait mal quelle utilité pouvait bien avoir un intra dans ce genre de cas, ce qui lui donnait l'impression désagréable de bêtement exécuter un ordre absurde alors qu'elle doutait déjà de sa pertinence. Toutefois il n'y avait pas grand chose à faire de plus étant données les circonstances, alors autant faire ce qu'il suggérait en attendant. Soupirant longuement, Irina se dirigea vers l'étage en progressant prudemment. Heureusement pour l'instant le réseau végétal semblait l'ignorer, et à vrai dire cela lui allait très bien. S'apprêtant à crocheter rapidement la porte en haut des escaliers, elle fut surprise de voir que cette dernière n'était pas fermée à clé. Oui, logique en soi bien que plutôt imprudent.
Et surtout ça lui facilitait la tâche, ce qui n'était pas de refus. Enfin, en soi entrer (presque) par effraction chez quelqu'un, ça lui rappelait de drôles de souvenirs. Si toute cette visite n'était pas aussi sérieuse, elle aurait presque pu rire de cette adrénaline qui déjà grondait dans ses veines, comme au bon vieux temps. Ses yeux papillonnèrent ça et là, repérant au premier coup d’œil objets de valeur et autres bibelots. Bien entendu elle ne comptait pas s'en aller les poches pleines, cependant les vieilles habitudes ont la dent dure, voilà tout. Et puis de toute façon il n'y avait là rien de très intéressant à ses yeux, et la décoration bien que plutôt agréable, n'était pas vraiment le nœud de ce périple. Repérant le dit coffre scellé après avoir brièvement cherché, Irina soupira.


« Bon sang, qu'est-ce qu'il faut pas faire. Bon bah, on m'excusera mais j'ai pas de temps à perdre avec un malheureux coffre. »

Se retrouvant nez à nez avec un coffre dont elle connaissait l'existence sans pouvoir y accéder, la rouquine se fit une raison. Il lui faudrait avoir recours à la manière forte si elle voulait en terminer rapidement. Saisissant quelques minuscules billes de verre dans sa sacoche, elle en investit deux d'énergie cinétique, avant de les glisser dans le trou de serrure. Reculant d'un pas elle le fit exploser, faisant sauter un pan du coffre au passage. Ceci dit comme celui-ci était trop exigu pour qu'elle puisse y passer sa main, elle utilisa sa télékinésie pour bouger le loquet, qui dans un cliquetis, fit enfin bouger la petite porte. Autre soupir exaspéré, autre fouille parmi les biens inintéressants de l'albinos. Enfilant un gant de cuir, elle fouina alors jusqu'à enfin retrouver la petite pierre blanche si inoffensive d'apparence. La prenant dans sa main couverte pour éviter tout contact avec sa peau, elle la recouvrit d'un bout de vieux tissu, puis la serra dans sa paume avant de se remettre en marche vers le rez-de-chaussée. Armée de ce qu'elle était venue chercher, elle dévala les marches et ralentit la cadence une fois en bas. Ce serait bête de courroucer le rosier en lui marchant sur les branches. Par Kesha, il y avait de l'herbicide qui se perdait. Parvenant à nouveau auprès de son patient, toujours sonné, Irina essayait à grande peine de ne pas être blasée par cette situation improbable.

« Bon princesse endormie... euh ma noble dame.... je fais quoi de cet intra ? »

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Duscisio Balibe
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MessageSujet: Re: [Terminer] Recrudescence.   [Terminer] Recrudescence. Icon_minitimeJeu 14 Aoû - 12:39

[Terminer] Recrudescence. 1406918659-recrudessance-avatar-de-la-pistilose
Je suis la Pistilose.

Il s'est clair à présence qu'avait l'aide de se qu'il demandait à la jeune femme, mon hôte voulait absolument me neutraliser pour reprendre conscience et m'endormir par manque de son énergie magique. Il fallait que je l’empêche de partir mais rien ne pouvait y faire. Mon hôte était beaucoup trop faible pour générer de la magie et celle qui était venu à son aide était la seule personne pouvant m'en fournir suffisamment. Mon idée était simple : faire pousser ne serai-ce qu'une tige jusqu'à elle, l’agripper et lui planter mon bras dans le sien afin de faire éclore une fleur à l'intérieur. Comme je l'ai toujours fait pour survivre à travers les âges durant des siècles. Les siècles, à travers les souvenirs de mon hôte, ce terme avait pri comme une signification importante à mes fleurs comme d'une ligne de vie. Je suis immortelle. Se débarrasser de moi n'a jamais été possible à cause du manque d'une intelligence de mes hôtes animales, mais lui il possédait une culture particulière qui avait un double-tranchant. D'une part je pouvais survivre plus facilement, il avait un énorme potentiel magique et pousser en lui avait quelques choses d'aisé. Je pouvais faire pousser mes racines et mes ronces plus souvent. Sans magie il était dûr de bouger, cela se limitait au principe qui se suit de mes sœurs en poussant à travers la lumière et les nutriments de mon lieu de pousse. Les éléments de se que l'hôte avalait n'était pas toujours suffisant, alors je cherche la moindre once de magie pouvant me faire bouger vers cette femme qui semblait être ma dernière chance. Personne n'était entrer ici depuis des jours et mes temps sont compté comme celui de mon hôte si rien n'est fait.
Cette femme semblait avoir compris, elle se méfie de mes mouvements des bras que j'approche d'elle lentement. Mes yeux indiquent la bonne direction mais pas suffisamment de force. Cela n'a pas que des avantages de pousser autant à l'extérieur. J'ai trop épuisé de force, j'ai fait une erreur. Non ne part pas maintenant, j'y suis presque !

Me voilà à nouveau seule avec mon hôte souffrant qui semblait soulager de ses souffrance. Je suis rassurée... Mais pourquoi je serai rassurée, il veut me tuer alors il mérite de mourir aussi. Le voilà qu'il me regarde maintenant, d'un air triste comme s'il savait que je le regardais. Que veux t-il me dire ? Ses lèvres semblent bouger et sa conscience énoncé quelques choses pour moi. Dans un silence, il voulait s’excuser de se qu'il m'attendait maintenant.
Il le sait, il sait se qu'il va se passer en demandant se qu'il demandait à la jeune femme. Non c'est impossible ! Pas après autant d'effort ! J'ai passé des semaines à attendre d'une occasion de pousser aussi libre pour pouvoir m’étendre. Pourquoi maintenant ? Je ne veux pas mourir ! Il faut que je bouge, maintenant. Tempi s'il souffre, il faut que je trouve l'énergie nécessaire à occuper cette femme pour continuer, maintenant... Bouge... Bouge... Bouge !

Non la voilà qu'elle revient avec la pierre. Elle va lui donner ? Il faut que je bouge maintenant, c'est l'occasion ou jamais. Ça y est, j'ai un peu de magie pour moi je vais lui prendre et agrippé cette femme. Ne lui donne pas la pierre !

***

Duscisio qui avait la pierre devant ses yeux, dans la main de la jeune femme ne perdit pas une seule seconde à attirer sa main vers elle pour la prendre de toutes les forces qui lui restait dans son bras. Sa main sur la sienne, il lui ouvrit les doigts nus pour prendre la pierre et la poser sur son poignet en relevant sa manche, ou se trouvait l'une des tiges qui dépassait de sa peau. Des signes de souffrance sur son visage semblait signaler que la Pistilose semblait bouger plus que tout à l'heure et donc se déplacer vers Irina afin d'en prendre possession. Il n'en était pas question qu'une personne souffre à cause de lui.

C'est alors qu'il posa la pierre contre la tige, et comme il la tenait dans ses doigts depuis ce temps, les tiges avait plus de mal à se déplacer mais Duscisio en souffrait de plus en plus. En posant la pierre contre la tige, elle coupa l'utilisation de la magie à la plante. Lentement, celle si vit cette même tige arrête de bouger à l'instant même. Ne donnant plus d’énergie à la Pistilose pour bouger celle ci était réduite au minimum, mais quand la pierre la toucha plus rien ne semblait lui permettre de bouger. Sur la tige, quelques fleurs semblait tombé leur regard vers le sol sans perdre de leur éclat. Petit à petit la plante semblait ne plus pouvoir bouger, une tige après l'autre en commençant pas la graine qui s'était rendormi.
Il appliquait le principe du myste qui lui coupait l'utilisation de la magie grâce à la pierre d'intra. Duscisio expira un long souffle de soulagement quand il ne sentait plus aucune douleur l'envahir, mais il restait entre la vie et la mort et utilisait se qui lui restait pour communiquer sans bouger, continuant de laisser la pierre sur la tige pour qu'elle ne reprenne pas la vigueur qu'elle recherchait. Alors d'une voix infime, il lui fit mine d'approcher pour l'entendre.

Plus de danger... Couper les tiges autour de moi... Puis toutes les fleurs... Pour les mettre dans les braises... Faut les brûler... Fleur donne graine...

Semblant avoir terminé on pouvait se dire qu'il avait donné le nécessaire, mais soufflant un petit sifflement du bout de ses lèvres...

Potion rose clair... Pour me soigner... Sur l'étagère... Petit chaudron.

Il y avait en effet un petit chaudron où se trouvait une petit fiole rose clair que Duscisio voulait, c'était d'ailleurs la seule de toutes la boutique si on regardait tout autour. Bien qu'il mens sur le fait que cela allais le soigner, le vrai but de la potion était de tuer la plante le plus vite possible avant de lui faire prendre les soins dont il avait besoin en urgence. Chaque chose en son temps et sa vie ne semblait guère importante pour le moment. Il ne voulait pas mettre Irina en danger à cause de son erreur, c'était la seule personne en qui il avait entièrement confiance, pour en être le mentor d'Othello...
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MessageSujet: Re: [Terminer] Recrudescence.   [Terminer] Recrudescence. Icon_minitimeLun 18 Aoû - 1:02

Léogan ne connaissait Duscisio Balibe que de très loin et se souvenait plutôt vaguement de lui, d'ailleurs. D'abord, son nom ne lui était pas inconnu – moins pour sa fonction prestigieuse d'herboriste que pour ses tentatives d'incursion arbitraires dans les affaires politiques de Cimméria. Elerinna surveillait ses allées et venues à Hellas, son attachement à Othello Lehoia et à Irina Dranis n'étant pas un secret pour les gens intéressés et bien informés. Léogan qui était en charge des enquêtes au sein du temple et jusque dans les corps d'armées extérieurs, avait tout naturellement trouvé sur son bureau quelques rapports des espions de la grande prêtresse au sujet dudit herboriste. Leur lecture n'avait cependant pas été passionnante : si la volonté n'avait pas l'air de lui manquer, à défaut du bon droit, le bougre n'avait sans doute pas les moyens de nuire aux ennemis d'Irina et de sa tendre Othello. Elerinna avait même pris la peine, sans doute par jeu, de le rencontrer un jour. A son retour, Léo lui avait demandé négligemment ce qu'elle en avait pensé, en levant à peine les yeux de son travail, et elle avait répondu, avec une moue boudeuse et ennuyée de belle aristocrate : « un pauvre petit homme, tout seul, fat, prétentieux, sans d'autre ressource que lui-même, tu parles d'une menace ». Il avait haussé les épaules et avait oublié – il avait bien assez de problèmes pour s'occuper en outre de la vie amoureuse d'une prêtresse et des élans chevaleresques de son minet.
Et puis Léogan avait rencontré à son tour le petit albinos, bien par hasard dans la vallée d'Hillem, quelques mois plus tôt. Le gamin lui avait miraculeusement sauvé la vie – mais qui connaissait Léo savait que les démonstrations d'altruisme ne lui prodiguaient souvent qu'un étonnement passager, avant qu'il ne retrouvât sa nonchalance indifférente. Du reste, il ne se sentait pas particulièrement redevable envers Duscisio Balibe, dont le nom lui revenait même péniblement : il avait survécu grâce à lui, c'était tant mieux, voilà tout. Après tout, le grand bienfaiteur de l'humanité qu'était Duscisio savait certainement qu'un acte altruiste véritable n'était pas accompli dans l'attente d'une reconnaissance éternelle ou des regards admiratifs et chargés de sympathie de ses spectateurs, n'est-ce pas ?

Alors quand Irina lui annonça qu'elle était tenue de quitter Nivéria pour lui venir en aide, Léogan, avachi paresseusement dans le sofa du salon, s'était retourné vers elle, qui travaillait méticuleusement à son bureau, et lui avait lancé un long regard profondément ennuyé, qui signifiait quelque chose comme : « quoi, non, encore ? c'est pas possible... après la sarnahroa, combien de tocards il faudra encore que vous soigniez avant qu'on ait la paix ? »
Cela faisait à peine quelques jours qu'il avait retrouvé Irina, après neuf bons mois de séparation et d'indépendance, pendant lesquels elle avait sillonné Isthéria pour lutter contre l'épidémie et qu'il courait à travers le continent selon les ordres d'Elerinna. Alors, oui, autant dire que la perspective de la quitter à nouveau pour qu'elle allât faire la charité était très loin de l'enchanter, sans compter que cela sonnait le glas de sa désertion provisoire, et qu'il devrait dès lors retrouver ses obligations à Hellas.
Il fut tenté de faire l'enfant, de protester et de râler d'une voix traînante, de plaisanter un peu, enfin, de prendre les choses à la légère, simplement, mais la nouvelle l'alourdit tellement qu'il ne s'en sentit pas capable. Il reconnut l'ombre tremblante qui passait habituellement dans le regard d'Irina lorsqu'elle osait lui demander un service et il lui offrit  un de ses sourires de confiance et de certitude, qui lui étaient aussi rares qu'ils étaient honnêtes, mais qu'il ne put s'empêcher d'esquisser avec un peu d'amertume, cependant. Il acquiesça gravement à sa requête et tâcha de se conforter à voix haute, en évoquant son frère cadet, Ilyan, qui résidait à Hespéria et auprès duquel il avait eu de toute façon l'intention de se rendre en rentrant à Hellas. Il viendrait, évidemment. Il l'aurait même suivie sans invitation.

Il resta songeur et soucieux un instant, cependant, s'imaginant quelles conclusions sauraient tirer leurs alliés et détracteurs, si les mauvaises personnes les apercevaient ensemble à Hespéria alors qu'Irina s'était exilée d'Hellas depuis des mois. Mais il n'eut pas le temps de s'en inquiéter outre mesure, ou d'estimer que cette décision n'était pas prudente et ce caprice lui parut même extrêmement séduisant quand elle s'approcha de lui, s'empara tyranniquement de sa tasse de thé nivérien – que n'avait-elle pas pour l'amadouer, cette femme ? - l'embrassa en exhalant une odeur de jasmin, entre ses mèches rousses, et  qu'elle suggéra subtilement de remplir la nuit d'ébats. Il l'attira contre lui par la main et répondit, avec un sourire de prédateur affamé : « On va faire en sorte que ce sofa se souvienne de nous, alors, et si cette nuit est courte, qu'elle soit au moins mémorable. »

Au matin, cependant, il fallut partir. Il n'aurait jamais imaginé un jour avoir plus de réticence à quitter un canapé pour prendre la route.
Mais il aimait beaucoup chevaucher en compagnie d'Irina – cela lui rappelait quelques souvenirs troublants et faisait signe vers un rêve ou un avenir faits de voyage et de chemins, sans compter que tous deux devenaient enthousiastes et bavards comme des pies, sur leurs montures.
Arrivés à Hespéria, ils se séparèrent comme convenu, et Irina s'était esquivée furtivement avec un simple geste de la main, après avoir décoché une dernière espièglerie, à laquelle Léogan n'eut pas le temps de répondre – et pourtant ce n'était pas faute de ne pas toujours essayer d'avoir le dernier mot. « Y a des gens qui meurent tous les jours, conscience professionnelle ou pas ! » marmonna-t-il, pour lui même, en la regardant disparaître d'un pas vif dans l'angle d'une rue.

« Vous pouvez pas vous passer de moi ! Oh les hommes !, c'est ça, oui, c'est vous qui vous sentez obligée de toujours me fourrer dans vos bagages, j'vous rappelle ! » acheva-t-il, en se détournant et en prenant finalement le chemin de la petite maison d'Ilyan et de sa femme.
Évidemment, ou plutôt comme toujours, les projets de Léogan se trouvèrent rapidement compromis. Il arriva dans le quartier modeste où habitait son petit frère, devant une maison à la façade blanche et propre, qui avait des volets bleus et un air sage, avec une enseigne en bois qui indiquait le lieu d’exercice d’un médecin. Ce fut le médecin en question qui le reçut, une grande femme au teint mat, aux cheveux broussailleux et au regard clair et perçant, enceinte jusqu'aux yeux – Elza, l'épouse d'Ilyan, qui avait l'air exceptionnellement soucieux et qui n'eut pas le temps de saluer son beau-frère.
Derrière elle, Ilyan lui-même apparut, avançant péniblement sur une chaise roulante en bois. Léogan figea son regard sur le visage blême et amaigri de son frère et se paralysa de panique.

« Oh, Léo... murmura Ilyan avec un sourire faible, en secouant ses boucles noires pour dégager ses yeux pers, que la maladie rendait sans éclat.
– Ily', ça va ? s'exclama-t-il, en tentant de pousser un peu Elza pour entrer. Qu'est-ce qui se passe ?
– Retourne dans le lit, Ilyan Jézékaël, ou je me charge de t'étriper moi-même ! rugit Elza, en se retournant vers son mari et en repoussant sèchement Léogan dans la rue.
– Désolé, Léo, lança Ilyan, par dessus l'épaule d'Elza, au milieu d'une quinte de toux. Mais ne t'en fais pas, ce n'est pas grave : rien qu'une petite crise habituelle, j'ai simplement besoin de repos.
– Et de soins intensifs, compléta férocement Elza. Léogan, je t'en prie, laisse-nous. Reviens ce soir, ça ira sans doute mieux.
– Elza, est-ce que tu es vraiment sûre que dans ton état...
Dans mon état... Je suis enceinte, Léogan – pas malade, estropiée ou handicapée ! Tu me fais perdre mon temps. Tout ce que je te demande, c'est de ne pas me rester dans les pattes. Allez, s'il te plaît. Je t'assure, tu m'encombrerais. Et Ilyan ne dormirait pas. »

Il y avait dans le ton d'Elza, malgré son despotisme habituel, quelques notes suppliantes qui eurent raison de la détermination de Léogan. Il cessa de vouloir forcer le passage, adressa un regard triste à son frère et acquiesça. Elza le remercia d'un signe grave de la tête et referma la porte de la petite maison sur lui, en répandant dans le même mouvement un parfum morbide d'herbes médicales, de sueur, de baume et de décoctions. Léogan déglutit péniblement et frissonna.
Elza n'en montrait pas grand chose, mais elle devait être dans un état extrême de nervosité, de de terreur et de fatigue. Son mari, avec qui elle avait tenté le pari de fonder une famille, était atteint d'une maladie quasiment inconnue qui touchait exclusivement les Sindarins, et sur laquelle Elza avait décidé de consacrer ses études et ses efforts. Elle était la plus grande spécialiste d'Isthéria en la matière, mais au moment des crises d'Ilyan, elle avait bien conscience que sa vie ne tenait plus qu'à un fil. Et bien qu'elle ne l'avouerait jamais, l'état avancé de sa grossesse n'arrangeait rien.
Mais Elza restait une femme lucide et pragmatique, et Léogan savait bien, au fond, qu'elle avait des raisons incontestables de le mettre à la porte. Il resta sur le seuil quelques longs instants, terriblement ulcéré, et lorsqu'il décida de rebrousser chemin, pour trouver la maison d'un autre malade, dont s'occupait une autre femme médecin, il s'en sentit effroyablement coupable.

Il suivit les indications que lui avait laissées Irina avec confusion, et déambula chaotiquement dans Hespéria. Il se perdit deux ou trois fois et tomba, un peu par hasard, un peu par chance, devant l'herboristerie de Duscisio Balibe au bout d'une bonne demi-heure d'errance.
Il se présenta machinalement à la porte, l'esprit encore envahi par l'image épouvantable de son frère au bord de l'anémie, et se demanda finalement ce qu'il convenait de faire. Il opta rapidement pour pousser ladite porte sans frapper et sans scrupule, puisqu'il était dit qu'elle serait ouverte, il en profita simplement et entra silencieusement.
Refermant lentement derrière lui, il resta tout bonnement abasourdi devant l'état de la maison. Oh, il avait l'habitude de transformer par magie sa propre habitation en serre ou en jungle, selon les circonstances, mais il fallait avouer qu'en matière de décoration intérieure, des dédales frissonnants de ronces entrelacées, c'était d'un goût particulier. Léogan dégaina Erys, son épée courte, et ferma étroitement son manteau sur son épée bâtarde, en lançant un regard méfiant à la forêt d'épines qui gardait le sommeil du pauvre Duscisio.
Il était sans doute d'une nature moins raisonnée et moins prévenante qu'Irina, puisqu'en considérant l'endroit et les difficultés qu'il rencontrerait pour rejoindre le malade et son médecin, il fit tourner adroitement Erys dans sa main gauche et entreprit sans hésiter de débroussailler férocement l'endroit, avec même un irrépressible soupçon de plaisir – sûrement l'effet de la nervosité et de l'agacement. Il se tailla un chemin à vif dans le réseau de ronces qui encombrait la boutique et parvint finalement dans le laboratoire, où il trouva Irina, penchée sur le corps prostré du petit albinos, qui gémissait de très simples instructions à son éminent docteur.

« Eh ben, c'est pas un médecin qu'il fallait appeler, s'il suffit de vous donner la becquée et de désherber l'endroit, un jardinier ou une nourrice aurait fait l'affaire. » lança tout à coup Léogan, qui s'épongea le front en guise de salut.

Il rengaina Erys d'un geste fluide et posa son regard sur Irina, qui affichait une mine entre l'inquiétude et l'exaspération – avec une tendance plus prononcée pour l'exaspération – et tenta de lui sourire avec complicité, ce qui n'eut sans doute pas l'effet escompté. L'angoisse lui nouait encore le ventre. Il n'avait personnellement rien contre Duscisio, mais dieux, qu'est-ce que ça pouvait bien lui foutre que celui-là fût à l'agonie au milieu d'une très originale forêt de ronces, quand son petit frère était en danger de mort presque dans la rue d'à côté ?

« Je suis entré, la porte était ouverte. » annonça-t-il, d'une voix qui imitait plus ou moins bien le ton de l'excuse, mais avec un regard qui n'exprimait rien d'autre qu'une extraordinaire platitude.

Il ne s'étendit pas davantage en présentation formelle ou en fausse courtoisie, et se défit plutôt nonchalamment de son manteau et de ses épées, qu'il posa sur une table qui n'avait pas trop souffert de l'invasion végétale. Il repéra la cheminée d'un coup d’œil vif, et un petit tas de bois sec dans une cage en ferraille, et décida de ne pas perdre de temps en tergiversation – et puis il devait absolument s'occuper l'esprit, il fallait qu'il se trouvât une occupation.
Il passa discrètement derrière Irina, posa une main furtive sur son épaule en guise de soutien, et alla s'agenouiller près du foyer, en fouillant dans la poche de son pantalon pour trouver un morceau de fer, une pierre à feu et un petit morceau d'amadou – des outils qu'il traînait toujours avec lui pendant ses voyages.
En fait, il préférait laisser à Irina le soin d'éplucher le pauvre herboriste – elle avait sans doute mille fois plus de doigté que lui. En ce qui le concernait, il allait leur allumer un beau feu de joie et faire cramer toutes ces foutues fleurs, ça n'allait pas traîner.
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MessageSujet: Re: [Terminer] Recrudescence.   [Terminer] Recrudescence. Icon_minitimeSam 30 Aoû - 21:01



Recrudescence

Léogan. Duscisio . Irina

Duscisio semblait savoir quoi faire de la pierre qu'il avait si difficilement le réclamer, cela au moins rassura Irina. Ou presque. Cette dernière la lui avait confiée volontiers, ne désirant nullement voir sa magie à nouveau contrainte à cause d'un contact indésirable. C'est donc avec prudence qu'elle avait reculé d'un pas, remarquant bien sûr qu'il souffrait, mais n'ayant aucun autre moyen de le soulager. Elle lui avait donné les potions qui pouvaient l'aider et dont les effets n'étaient pas nocifs, et n'en ayant pas d'autres sous la main, elle se retrouvait bien impuissante. Impuissante, oui peut-être... Mais pas aveugle. Le crissement léger de la plante qui bougeait lentement, comme pour essayer de se soustraire à son attention lui donnait la chair de poule. Ses poils s'étaient hérissés depuis qu'elle était entrée dans la pièce, avec la ferme conviction que cette chose ne se laisserait pas anéantir sans essayer une dernière manœuvre désespérée. Et à vrai dire bien qu'elle se soit bien passée de cette opposition quasiment inévitable, elle l'attendait de pied ferme. Après tout il n'était pas impossible que la Pistilose l'attaque depuis les pousses environnantes, ou même depuis le corps de Duscisio. Dans un cas comme dans l'autre, cela n'y changerait rien... Elle mourrait, de ses mains si nécessaire. Tandis que l'albinos bataillait intérieurement contre la plante parasite, Irina se tint au centre de la pièce, dressant des murs invisibles entre elle et tout ce qui l'entourait. Les pousses semblaient s'être soudainement affolées, se sentant probablement menacées à la fois par l'effet purificateur de l'intra, mais aussi par la présence hostile de Léogan qui entrait le magasin, et dont elle reconnut la voix.

« Fermez la porte derrière vous, surtout ! »

Ce serait bien dommage que la Pistilose parvienne à se reproduire à l'extérieur, trouvant en un autre malheureux trop faible ou inconscient un nouvel hôte viable. Les bras le long du corps dans une posture qui se voulait le plus stable possible, elle délimita par la magie une surface d'environs un mètre carré autour de son corps ou rien ne pourrait entrer. Du moins pas un organisme aussi agressif et épuisé que le rosier blanc... enfin en principe. Fronçant les sourcils, on peut dire que la rouquine n'était pas disposée à prendre le moindre risque, d'autant plus que Léogan avait comme à son habitude soigné une entrée en grande pompe. Pourquoi fallait-il toujours qu'il joue aux téméraires celui-là, surtout quand il ne savait pas où il mettait les pieds ? Dodelinant de la tête, elle se promit de lui faire savoir sa façon de penser dès qu'elle en aurait l'occasion. Néanmoins elle était inquiète de ce qui pourrait arriver s'il était pris au dépourvu de son côté. Le mettant en garde, elle eut tout juste le temps de de rompre son sort un instant pour brûler une ronce trop aventurière près de la cheville du sindarin. Ensuite elle redressa immédiatement ses murs, grognant à son encontre.

« Si vous ne voulez pas devenir un bout de salade à votre tour, je vous conseille de faire attention où vous mettez les pieds ! »

Regardant quelques tiges s'écraser contre les parois invisibles créées par son esprit, elle dut tendre l'oreille pour entendre ce que lui disait son patient. Néanmoins, parce qu'elle se devait de garder sa concentration et parce qu'elle refusait de baisser ses défenses, elle utilisa à nouveau sa télékinésie afin de faire flotter la potion qu'il avait demandée jusqu'à lui. Le flacon de verre se posa donc en douceur à portée de sa main, roulant doucement en sa direction dans un petit tintement. Son aura magique monopolisait visiblement l'attention de ces trucs alors c'était le mieux qu'elle puisse faire pour l'instant. Après tout l'herboriste était certes mal en point mais le gros de ses hémorragies avaient été stoppées. Oh évidemment elle se demandait bien pourquoi Duscisio mettait plus de foi en sa décoction qu'aux soins qu'elle pouvait lui prodiguer, m'enfin... Certains mystères de l'esprit humain, certains détours interminables de la logique des autres mortels lui échappaient encore. Constatant néanmoins que les tiges semblaient ne plus être animées à force d'être exposées à la pierre, Irina se demanda un instant s'il était possible que ce soit une ruse visant à lui faire baisser sa garde.
Toujours prudemment, elle fit disparaître les barrières magiques, et restant aux aguets put sentir Léogan passer dans son dos en lu effleurant brièvement l'épaule. Soupirant de dépit face à cette situation improbable, Irina se rapprocha à nouveau du malade pour prendre à nouveau son pouls. C'était toujours un peu faible, mais au moins c'était régulier. Bon, une bonne chose. Maintenant il ne restait plus qu'à lui faire boire cette drôle de potion et espérer qu'elle soit aussi performante qu'il semblait le croire. Ceci étant dit, elle partageait le point de vue de Léogan, quoi que son sarcasme lui paraisse un peu trop affiché. Il est vrai que s'il avait simplement besoin de quelqu'un capable de lui apporter ses potions et éventuellement de se défendre le temps nécessaire à la neutralisation de la Pistilose, il aurait pu aisément pu faire appel à quelqu'un d'autre. Quelqu'un de plus proche. Un ami, peut-être ? Ou pourquoi pas simplement Othello ? D'ailleurs elle ne manqua pas de le lui signifier d'un ton calme et mesuré bien que las.

« Je dois dire que je ne comprends toujours pas. Pourquoi ne pas avoir fait signe plus tôt, et surtout à quelqu'un qui aurait pu vous prêter assistance plus rapidement ? Qu'auriez-vous fait si je n'avais pas pu accourir depuis Nivéria, ou même si je n'étais pas là-bas ? Tenez-vous donc si peu à la vie ? Non sérieusement... vous êtes le dernier des imbéciles. Parce que croyez-moi, il faut être vraiment crétin pour faire prévaloir son orgueil masculin à ses chances de survie. »

Voyant du coin de l’œil que Léo s'affairait déjà à allumer un feu dans la cheminée, Irina fut plutôt soulagée d'avoir une paire de bras en plus à disposition. Parce que pour faire brûler tout ça, il allait falloir du courage et de la ténacité, surtout que Duscisio ne pouvait absolument pas participer à l'effort collectif. Laissant donc le soldat débroussailler ce qu'il pouvait de son côté, Irina s'agenouilla au sol pour prendre plusieurs outils dans sa trousse de chirurgie. C'est qu'il allait falloir débarrasser l'albinos de toutes les racines plantées dans son corps. Et à vrai dire vue les plaies horribles que portaient ses bras, Irina n'était pas particulièrement pressée de voir le reste. Imposant ses mains sur les blessures, elle essaya de minimiser le dégâts tout en extrayant minutieusement chaque particule végétale. Échangeant un regard de connivence avec Léo, elle lui fit une grimace et roula les yeux au ciel. Ce que ça pouvait bien vouloir dire ? Oh... bonne question.

« Vous avez d'autres blessures de ce genre ? Si c'est le cas c'est le moment où jamais de me les montrer, sinon il est bien possible qu'un autre graine suffise à faire renaître votre chère amie. Et ce serait plutôt bête de revivre la même chose une fois de plus, pas vrai ? »


Désolée du délai.
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MessageSujet: Re: [Terminer] Recrudescence.   [Terminer] Recrudescence. Icon_minitimeDim 31 Aoû - 17:33

[Terminer] Recrudescence. 1406918659-recrudessance-avatar-de-la-pistilose
Je suis la Pistilose

Depuis que Duscisio m'a endormie avec cette maudite pierre je ne ressens à peine les présences des environs. Une défense quand je suis habituellement endormie pour veiller une occasion de me manifester. Mais là... Je suis carrément immobilisé et la mort me guette. Si le liquide qui a coulé dans son estomac, le prochain pourrait bel et bien me tuer définitivement. Je suis perdue, c'est finie, mon immortalité prend fin aujourd'hui. Des siècles d’existence mais pas sans regret. Il m'a offert une vie aussi agréable qu'utile, à prouver bien des utilisations mais j'étais trop dangereuse pour lui. C'est le premier hôte à prendre autant soin de moi malgré les souffrances qu'il supportait.
Tel une rose blanche tachée de sang – et c'est se que je suis – je fane et pers un à un mes pétales. Je le sens couper mes fleurs une à une et mes ronces tranchées sans sommation avec une lame... Ah tient, il y a une troisième personne dans la boutique. Bah peu importe. Je ne peux plus bouger.

***


Les questions d'Irina semblait toucher Duscisio. Il ne réagissait pas aux premières. Il ne pouvait répondre un premier temps, la douleur encore présente l'empêchait de dire quoi que se soit, juste le temps que ça se calme. La première question semblait évidant puisqu'elle parlait d'Othello, la femme qu'il aimait. C'était justement pour ça, qu'il ne l'avait pas appeler. Dans un premier cas, il voulait la protéger, dans un seconde il ne voulait aucunement qu'elle soit mise encore une fois en danger à cause de lui, et enfin la dernière c'est qu'il ne voulait pas la voir dans un tel état. Il ne savait pas quelle réaction elle allait avoir. Elle l'aurait aidé certes, mais sous un prix beaucoup trop grand et qui pourrait la perdre. Dans un élan d'un souffle de soulagement, il lui répondit au plus simplement possible.

Parce que vous êtes son mentor...

Il grimaça, d'une peur qui restait encore présent dans son cœur. Son mentor, il y avait t-il suffisance pour dire qu'il avait confiance en elle ? Les questions suivantes n'importaient plus du tout.

… Et mon amie. J'ai une confiance aveugle... mais elle est bien présente.  Et je ne peux lui montrer cela...

Il en perdit une perle d'eau le long de sa joue. Il se sentait tellement coupable, minable, honteux, et les adjectifs qui pourrait lui porter dans son esprit à se sentir là sur le sol, perdant son sang et sa vie si rien n'était fait. Sa vie. Quelle importance cela aurait de perdre la vie, cela faisait longtemps qu'il ne voyait plus Othello et ne semblait avoir l'espoir de la revoir que dans l'au-delà d'où il attendrait qu'elle le rejoigne, même si cela était un faux espoir. Le grand Duscisio n'existerait plus, ses clients trouverait un autre herboriste comme lui dans quelques années. Tellement de peur dans son cœur qu'il en était alimenté de désespoir... La seule chose qui pouvait le tuer tant qu'il tenait la pierre était la perte de sang par les sortie des ronces de sa peau blanche. Qui d'ailleurs fur les prochaines question, savoir où elle se trouvait. Se limitant à la parole, se reposant un maximum les muscles, il cita les points ou se trouvait les sorties des ronces responsable de sa souffrance, coupant pas une petite respiration entre chaque.

Trois, arrière de l'épaule,... Deux par hanches,... Une par cheville,... Une à l'autre poignet.

Le compte étant bon, le résultat de la pousse de la plante pouvait en être stupéfiante. Quatorze ronces sortaient de son corps à ses différant endroits.
Continuant les requit pour couper ses tiges. Les poignets et les chevilles il n'allait pas être très difficile de savoir ou se trouvait les ronces, elle les entourait telle des bracelets pour que Duscisio pouvait par le passer utiliser sans à avoir à souffrir inutilement d'une pousse incessante, qu'il faisait apparaître principalement lors qu'il sortait à l'extérieur de la ville et comme moyen de défense, d'où l’intérêt de les cacher parfaitement. Les instructions qu'il donnait était plutôt simple : tirer un pouce la ronce pour couper au niveau de son épiderme et ainsi par « élasticité » disparaître sous la peau pour pouvoir soigner la plaie qui en fut créée. Quand toutes les blessures seront soignées, sauf celle du poignet où était maintenue la pierre d'intra pour couper la possibilité de reprise d'activité de la plante. Après ses instructions, il bût doucement la potion, toujours allonger sur le sol.
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MessageSujet: Re: [Terminer] Recrudescence.   [Terminer] Recrudescence. Icon_minitimeSam 6 Sep - 3:28

« Bien reçu ! lança Léogan, avec légèreté, en s'avançant vers la cheminée d'un pas plus mesuré, avant de tourner un regard pétillant vers la jeune femme, et de préciser d'un ton plus roublard : Dame Irina. »

Non, la perspective de finir en salade composée de ronces et de viande humaine ne l'enchantait pas particulièrement, c'était vrai, et s'il n'avait pas la moindre idée de ce que sa compagne entendait par là, il préféra faire preuve de prudence. Malgré tout, les grondements spirituels d'Irina, qui étaient sa façon habituelle de le saluer et de lui faire savoir qu'elle tolérait sa présence – avec un plaisir débordant de mauvaise foi, cela allait de soi ! – lui mirent le sourire aux lèvres et le fortifièrent un peu dans son angoisse.
Il se mit rapidement au travail. Le feu grandit dans la cheminée et il sortit une petite dague de sa ceinture pour partir reporter sa frustration sur les foutues ronces de leur nouvelle belle au bois dormant. Du courage et de la ténacité pour brûler cette jungle d'un nouveau genre, ce n'était pas dit qu'il en eût, mais de la frustration à défouler, il en avait à revendre, ça, c'était sûr et certain. Il commença donc à mettre au feu toutes ces fleurs avec une certaine énergie, tandis qu'Irina tentait de discuter avec Duscisio, qui dans son état, peinait à aligner deux mots compréhensibles dans une même phrase.

Léogan roula des yeux avec amusement quand la jeune femme releva avec un cynisme bizarrement bienveillant les prérogatives « imbéciles » que Duscisio prêtait à son « orgueil masculin » – le coup classique, évidemment, elle ne pouvait pas s'en empêcher, même dans ces circonstances, elle devait mener croisade contre la conscience exacerbée de la force virile. Il lui décocha un de ses regards doux-acides, chaleureux et sarcastiques, alors qu'elle levait un visage révolté vers Duscisio et fronçait fièrement ses cils. L'herboriste amoureux, qui n'avait déjà pas prêté attention à la remarque narquoise de Léogan ni à son arrivée, ne répondit pas davantage aux reproches de la prêtresse, ce qui les conforta très aisément. Dans son état, il n'était néanmoins pas très étonnant qu'il manquât de combativité – d'autant qu'on en manque vite une fois confronté à une vérité trop embarrassante.
Irina finit par émerger de sa tâche laborieuse et parvint à communiquer son exaspération à son compagnon d'infortune par une moue piquante. Léogan eut seulement une grimace sardonique, haussa des sourcils et ses lèvres formèrent silencieusement les mots « Vous l'avez cherché ! », avant de se fendre d'un sourire amusé. C'était sa faute aussi. Toujours à faire la croix et la bannière à travers Isthéria pour sauver le moindre péquin en détresse. Il ne la changerait pas. Ses yeux rieurs, plongés dans le regard vert venimeux d'Irina, qui se striaient de lumières dorées, s'adoucirent secrètement.

Quand Duscisio répondit finalement aux questions de son médecin en révélant qu'il la considérait comme son amie, le Sindarin interrompit subitement son jardinage et leva la tête avec surprise.
Il y eut quelques instants d'un silence pesant et étonné, où Léogan observait la femme médecin et son patient avec une incrédulité qu'il ne parvenait pas à dissimuler. Il haussa un sourcil interrogateur en croisant le regard d'Irina et il finit par tousser fortement pour briser le silence gênant et exprimer un peu sa pensée.
Sérieusement ? Léogan connaissait d'assez près la prêtresse pour savoir qu'elle vivait seule au point de jalouser jusqu'à sa rivale politique d'être si bien entourée, au point de se cloîtrer dans un château bardé de gardes au fin fond d'Eridania quand elle avait besoin d'un refuge ou encore de nouer une relation avec un militaire dont elle aurait dû se méfier comme de la peste. Il l'avait entendu dire de sa bouche, il l'avait entendue dire aussi qu'elle n'avait rien d'autre au monde qu'Hellas, il savait mieux que personne qu'elle n'avait que sa vie professionnelle et que ses amis n'étaient rien d'autre que des alliés.
Que connaissait Duscisio d'Irina ? Il l'avait vu à deux ou trois reprises, peut-être, elle avait dû lui faire la charité comme maintenant, et il en avait conclu qu'elle s'était entichée de sa compagnie ? Oh, oui, à la limite, il était son ami, ça se tenait, mais en quel honneur jugeait-il qu'elle était son amie ? Qu'avait-il fait pour le mériter ?
En vérité, Léogan ne savait pas grand chose de la relation qu'entretenait Duscisio avec Irina. Ce qu'il savait, c'est que la plupart des rapports humains de la prêtresse étaient à sens unique et qu'il y avait trop de clampins sur le continent pour prétendre être dans ses petits papiers sans avoir jamais levé le petit doigt pour elle. Et ça, ça avait tendance à lui taper sur le système.

Mais Irina était une grande fille. Il ferma sa mouille et la laissa réagir elle-même à l'aveu touchant de son patient, non sans penser avec amertume qu'elle avait beau avoir une langue acérée, un sale caractère et une armure de meneuse en acier trempé, elle était souvent bien trop généreuse avec des gens qui étaient loin de le mériter et qui surtout la blesseraient avec une négligence aveugle et égoïste.
Il reprit son ouvrage, un sourire narquois aux lèvres, et jeta une bonne poignée de fleurs blanches dans le feu qui ronronna de contentement en enflammant le conduit de la cheminée. Il soupira de lassitude devant ce spectacle, puis retourna à la cueillette sans grand entrain – ce qui cependant devait être une scène assez cocasse à observer.
Il ne leva qu'un autre regard ombrageux, accompagné d'un sourcil sceptique, quand le petit albinos préconisa à Irina d'inciser les pousses du rosier jusqu'à ses hanches, ce qui impliquait plus ou moins de le dessaper – mais bon, ce n'étaient que les pratiques de la médecine, pas vrai ? Elle devait en avoir vu de toutes les couleurs, des croupes masculines, alors ce n'étaient sûrement pas les miches toutes blanches d'un jouvenceau qui allaient la faire tourner de l’œil – ni se le rincer, d'ailleurs.

Cette petite distraction passée, les pensées de Léogan, encore parfaitement hermétiques à toute forme de compassion, s'en retournèrent à son frère cadet et il sentit ses entrailles se nouer plus étroitement au fond de son ventre. Il continuait de jeter des pelletées de fleurs au feu qui jetait des étincelles étranges et féroces, tout en profitant de l'inertie de la plante pour couper le plus gros des ronces et dégager un peu d'espace dans la pièce. Il avait fort à faire d'éviter la morsure des flammes, mais à cette exception, il fallait bien reconnaître que l'opération, originale, certes, mais fastidieuse au demeurant, n'avait pas grand chose de difficile ou de périlleux, ce qui n'aidait pas à le détourner de son inquiétude. Au bout de quelques minutes mornes de silence, où Irina et lui s'occupaient machinalement à défaut d'agoniser par terre, il finit par se sentir incapable de garder son angoisse pour lui-même.

« Je ne sais pas où nous dormirons ce soir, lança-t-il d'une voix sourde à la jeune femme, les yeux rivés sur le foyer qui crépitait et renvoyait l'éclat de ses braises dans ses yeux noirs. A la base, je pensais que nous le ferions chez mon frère – ça aurait eu l'avantage de la discrétion, et vous auriez fait plus amplement connaissance, mais il ne va pas très bien, conclut-il, en serrant ses lèvres sèches. Et j'ai pas l'impression que ce soit l'idée du siècle, de loger vous et moi à la maison de service. Qu'est-ce que vous en pensez ? »

Il lui jeta un coup d’œil soucieux par-dessus son épaule, en espérant avoir été suffisamment vague pour n'être compris que d'elle, ou que Duscisio fût assez absorbé par son mal pour faire peu de cas des relations douteuses de son amie – à la condition qu'il sût, évidemment, que Léo était l'âme damnée d'Elerinna, quoi qu'il n'y eût après tout pas de doute possible à ce propos s'il était aussi impliqué qu'il l'avait prétendu à Irina dans les affaires de Cimméria.
En attendant, Léogan comptait beaucoup sur ses spéculations d'insouciance épidémique parmi les amis de la prêtresse pour faire passer son message sans trop de soupçon. Car ils en revenaient encore à cette agaçante rengaine, qui leur répétait sans trêve que leur liberté avait pour survivre la condition du secret – il n'y avait pas de commandement, non, pas pour eux, pas tant qu'ils menaient une double vie, et surtout, pas tant qu'elle serait cachée.
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MessageSujet: Re: [Terminer] Recrudescence.   [Terminer] Recrudescence. Icon_minitimeDim 21 Sep - 23:53


Recrudescence

Duscisio . Léogan . Irina



Irina avait sincèrement du mal à comprendre ce qui poussait toutes les âmes en perdition à se tourner vers elle, avec la ferme conviction qu'elle était la réponse à toutes leurs prières. Cela faisait longtemps qu'elle était persuadée que jouer franc jeu suffirait à leur ouvrir les yeux. Qu'elle pensait avoir éclaté les illusions colorées de leurs attentes idéalistes et incohérentes, qui flottaient dans les airs avec la même légèreté fragile que de bulles de savon. Et pourtant en des jours comme ça, elle se surprenait encore à constater à quel point les gens continuaient de se méprendre à son sujet, faisant toujours le même foutu amalgame. Est-ce que sa condition de prêtresse devait forcément la rendre tolérante à la connerie humaine, et à tous ces genres de dérives pathétiques et plus répétitives que les vieilles sarabandes ? Non, mais franchement. Ce n'était pas parce qu'elle était servante de Kesha qu'elle se laisserait traîner dans des histoires qui ne la concernaient pas, et à vrai dire la relation entre Othello et Duscisio en faisait partie.
Seulement prétendre qu'elle ne voyait rien ni ne comprenait ce qui se passait était d'une hypocrisie hors du commun. L'issue de leur couple -ou non couple- n'était pas de son ressort, néanmoins elle avait depuis longtemps prévenu de sa position et de son opinion, ce qui n'était sûrement pas près de changer. Othello était son apprentie et sa protégée et si elle venait à être blessée, à tort ou non, Irina n'éprouverait pas le moindre scrupule à verser dans des représailles radicales, jusqu'à finalement se lasser du bruit sec des insectes agonisant sous ses bottes. C'était là sa façon de se placer, et la probabilité pour qu'elle ne vienne à changer d'avis frôlait le néant. En ce sens se montrer tolérante et affaiblie par la fatigue morale et physique lui avait sans doute fait montrer un visage moins dur. La grossesse l'avait obligée à composer avec les imprévus et les pulsions glauques d'ennemis inconnus comme cette Verna Luxis.

Elle concédait volontiers que sa condition l'avait rendue plus abordable et fragile, la faisant plier sous le poids des contraintes et de la solitude. Mais Irina était un roseau fin et tenace qui pliait jusqu'à ses limites sans jamais rompre... Et il ne fallait pas interpréter l'absence de secondes intentions comme de la bonté gratuite. Il ne fallait pas confondre la conscience professionnelle et l'attachement émotionnel, deux choses très différentes et presque incompatibles. À vrai dire souvent elle préférait largement se débrouiller seule quitte à se mettre dans des situations compliquées, plutôt que de se reposer sur des gens à qui elle ne faisait pas confiance. Se prétendre son proche ou son ami, c'était tout simplement espérer une estime qui ne viendrait sûrement jamais. Elle n'était pas femme à perdre son temps à simuler un intérêt inexistant, voilà tout. Les gens pouvaient bien la qualifier d'ordure, de sans cœur ou de mégère, cela lui était bien égal. C'est sans doute pour cette raison qu'elle se montrait aussi 'dure' avec Duscisio malgré son état précaire, et ce sans le moindre état d'âme. Souffrant ou non, un idiot restait un idiot.

« Oh ? »

À ses paroles hésitantes et entrecoupées par une respiration difficile, Irina ne pipa mot, ne sachant pas trop quoi répondre. Son regard se fit fuyant, trouvant un soudain intérêt dans l'homogénéité presque poétique du plafond, d'un attrait presque magnétique. Son amie, vraiment ? Son sourcil roula puis se souleva dans un air dubitatif qu'elle ne chercha même pas à cacher. Décidément, elle en apprenait des belles tous les jours. Son scepticisme dut se lire dans son regard comme dans son expression entière, car il lui sembla surprendre un regard intrigué de la part de Léogan. En tout cas la prêtresse soupira profondément, tapotant légèrement l'épaule de l'albinos, roulant les yeux vers le ciel. Bon certes être transformé en terreau sur pattes ce n'était pas très glorieux, mais dramatiser n'allait pas non plus arranger les choses. Et puis c'était le moment de s'accrocher à la vie, pas de geindre en regrettant ce qu'il n'avait pas encore entrepris. S'il avait encore plein de choses à faire, et bien c'était le moment de se retrousser les manches ! Maintenant qu'il avait été secouru et qu'il allait être débarrassé de la Pistilose, c'était le moment de se bouger !

« D'après ce que je sais, Othello est déjà au courant de ce qui vous ronge, donc je ne vois pas vraiment ce que ça pourrait changer qu'elle vous voie maintenant. Votre point de vue est aussi obstiné qu'il n'est égoïste. Si la situation était inversée, auriez-vous bien pris qu'elle choisisse de s'isoler au risque de mourir seule, tout ça pour épargner sa fierté de femme indépendante ? J'en ai entendues des conneries, mais alors celle-là, elle est gratinée. »

Dodelinant de la tête, elle continua d'extraire les tiges visibles avec la délicatesse précise de ses mains de chirurgienne, se demandant si tous les hommes avaient le même vide entre les deux oreilles dès qu'il était question de leur orgueil. D'un autre côté elle jaugea silencieusement Duscisio. Pour en arriver à l'extrême non seulement de faire appel à une personne comme elle, mais en plus de la considérer comme une amie, il devait vraiment être désespéré. Parce qu'en gardant un point de vue purement objectif, ce n'était pas bien difficile d'arriver à la conclusion qu'elle n'avait jamais été le choix premier de qui que ce soit, pour des raisons évidentes. En vérité ils étaient sûrement aussi solitaires l'un que l'autre, ce qui était en fait assez inquiétant. Se mordillant la lèvre inférieure dans une moue pensive, Irina battit plusieurs fois des cils. Si elle n'appréciait pas tant sa tranquillité, elle aurait éventuellement essayé d'y remédier, question d'honneur.
Une fois qu'elle dégagea le poignet lacéré de l'herboriste, elle l'écouta faire état des différents points d'entrée à traiter, ce qui la fit passablement grimacer. En soi un corps était un corps, qu'il soit chaud ou froid, vivant ou mort. Elle pourrait bien entendu traiter n'importe qui sans le moindre problème, bien qu'elle n'ait que rarement soigné des races plus rares comme les Sylphides et les Zélos. Seulement une problématique se profilait à l'horizon et étant données les circonstances elle préférait ne pas s'avancer de trop. Un peu hésitante, elle fronçait les sourcils tandis qu'elle interrogea son patient.

« S'il y en a au niveau des hanches, il va falloir vous découvrir afin que je puisse y avoir accès. Enfin... je ne sais pas comment vous voulez procéder. Je veux bien m'en occuper en personne, néanmoins si vous êtes gêné à l'idée de vous déshabiller en ma présence, notre camarade ici présent peut se charger de les extraire. Ce n'est pas très compliqué de procéder à l'extraction vu que la plante a déjà créé des incisions pour sortir de votre corps, donc il peut s'en charger. Il est moins maladroit qu'il n'en a l'air. Et ne pensez même pas à vous en charger vous-même... vous êtes trop faible, Duscisio. »

Lui laissant le temps de réfléchir à ce qu'il voulait faire, Irina se redressa le temps de nettoyer quelques ustensiles, tout en considérant les commentaires de Léo. Elle n'était pas sûre de comprendre ce qu'il voulait dire, ou plutôt l'étendue de ce qu'il voulait dire, mais bon... Se tuer les neurones à ce sujet était sûrement peu raisonnable. Ceci dit la mention de son frère eut le don de réveiller sa curiosité. Léogan lui avait déjà vaguement évoqué son benjamin et son mal incurable, ce qui en soi aurait sûrement été suffisant à retenir son attention.

« Oh, nous trouverons bien un endroit où rester, je ne m'en fais pas pour ça. Pour ce qui est de votre frère, ce serait plaisant de faire sa rencontre. Et puis qui sait, peut-être que mon avis de médecin peut aider un peu ? »

Elle n'avait pas la prétention de pouvoir débloquer une situation aussi complexe en un coup de baguette magique, néanmoins il n'était pas impossible qu'elle puisse trouver quelque chose pour le soulager au moins à court terme. Et puis ce genre de cas exceptionnels, c'était exactement ce pourquoi elle était connue comme une spécialiste à travers Isthéria... échangeant un regard lourd de sens avec le sindarin, elle essaya de lui transmettre une certaine forme de soutien. Ce n’était jamais évident de vivre avec le sentiment d'impuissance qui accompagnait ce genre de cas, et il lui était impossible de l'ignorer. Après tout comment réagirait-elle si demain Alix ou son fils étaient rongés par un mal mortel et inconnu ? Il valait mieux ne même pas l'imaginer. Soupirant d'un haussement d'épaules, Irina agita quelques boucles ardentes pour se forcer à revenir à la réalité.
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MessageSujet: Re: [Terminer] Recrudescence.   [Terminer] Recrudescence. Icon_minitimeLun 22 Sep - 13:16

Alors que les airs de pitié faisait peine à voir, l'albinos n'avait aucune raison de vouloir en répondre à certaine de ses questions. Pourquoi Irina ? Pourquoi pas Othello ?
Par commencer le cas d'Irina est certes particulier, il ne connaît pas grand-chose d'elle si se n'est qu'elle était mentor d'Othelo, et d'un échange au niveau de la Grande Prêtresse Elerinna pour essayer de comprendre se qu'elle faisait aux prêtresses de Cimmeria à travers les paroles et plus tard dans le monastère par des visions où qui plus exactement par ses peurs. En y réfléchissant bien es-ce qu'elle avait montré les bonnes choses où montrer simplement se qu'elle voulait qu'il voie pour le mettre de son côté.
Pour y être franc il ne savait plus où donner de la tête. Une rencontre dans la cité d'Hellas d'une grande prêtresse qui voulait absolument rester cacher de l'albinos et/ou de la population, tout en l'aidant dans une démarche d'une petite requête d'un couple qui demandait de lui retrouver des alliances jumelle qu'il recherchait également pour en offrir une à Othello pour prouver qu'il tenait à elle. Ce moment-là, malgré tout, il ne pense pas à la voir comme une méchante personne... Elle voulait juste, le pouvoir mais de la mauvaise manière.

De peur que cette rencontre et le réseau sûrement florissant d'information que recevait Elerinna aurai pu mettre en danger la jeune femme aimée au point d'en n'avoir aucune nouvelle depuis plus de douze longs mois. Entre son propre travail et son problème du mois actuelle concernant la plante parasite et sa recrudescence actuellement stopper net au prix d'une énorme douleur, comment aurait t-il pu prendre nouvelle d'elle avec la peur de la mettre en danger.
Pour se qui est du choix de Duscisio à avoir appelé Irina et non quelqu'un d'autre était sûrement la distance qui les séparait. Entre son duché et la capitale, Irina était la connaissance la plus proche et qui avait connaissance de la Pistilose. Mais forcement il n'y avait pas que ça.

D'après se que savait Irina – et cela était juste – Othello était déjà au courant de son état et de ses situations dans laquelle il pouvait se retrouver, mais c'est aussi à cause de cela qu'il voulait éviter. Par deux fois elle avait subis malgré lui lacération des ronces.
La première aux ruines de Lockram pour y rechercher la fleur des cendres, la Pistilose attendait déjà l'une des séquences de pousse irrégulière. Quand ils quittèrent le temple, Duscisio avait tout fait pour retenir magiquement la plante pour montrer ce visage qu'il n'aurait jamais dû apercevoir, celui d'une souffrance sans nom et des hurlements incessant d'un homme qui souffrait de tout son corps pour y avoir accueilli une plante unique mais aussi dangereuse.
Après l'avoir assommé, pendant qu'il parlait avec Kesha, Baria et Limiria dans une rêve fantasmagorique, tel une vérité réelle qu'Othello était en train de combattre toute seul la rose blanche contre les ronces qui était sortie déjà de ses poignets. Il s'en voulait encore aujourd'hui de ce moment de lui avoir fait subit cela et ceux depuis la seconde fois.
La seconde, où la nécessité d'une aide de sa part à extraire la sève de la plante pendant une heure, en écrasant les tiges qu'il avait fais pousser hors de son corps et qui lui procurait une souffrance telle que l'extraction était encore plus difficile tout seul, mais ici il y avait impliqué Othello. Par une seconde fois il l'avait fait souffrir. Comment ne pas s'en vouloir ?

Ne pouvant répondre à Irina de qui avait été fait, autant pas sa faiblesse que sa culpabilité à lui montrer quelques chose qui pourrait la faire souffrir. Son visage le montrait déjà bien assez. Il ne voulait l'impliquer cette fois-ci et ceux avant qu'il n'est trouver le moyen de se débarrasser de ce fléau endormi qui avait envahi la pièce. Cette dernière totalement devenue inerte à la consommation par le feu des fleurs qu'elle avait fais pousser contre le gré de son hôte. Ce signe là signifiait déjà que la potion qu'il avait but et la pierre contre la ronce était efficace.
Puis, il y eut la version d'Irina sur le fait qu'Othello aurait pu être dans la même situation. Il n'y avait pas pensé. Comment aurait pu t-il y penser ? Elle avait entièrement raison. Dans ce cas là il aurait tout fait pour l'aider. La stupidité s'y mêlait maintenant comme d'une maladie qui s'ajoute à une autre pour aggraver son état.

Alors qu'elle demandait de dévêtir ses hanches, Duscisio fit un non de la tête. Ce n'était pas nécessaire soufflait-il silencieusement alors que sa propre main la plus mobile descendit vers le lieu où l'une des ronces sortait, c'était l'une des premières à pousser, mais aussi la plus douloureuse car la plante s'était aidé de l'os de la hanche pour en trouver plus facilement la sortie, une viande molle n'est pas forcément la plus facile à percer, alors que la boursouflure était beaucoup plus visible, comme un bouton dont une plante sortait au centre, ici la blessure était quelque peu infectée, noire, la peau s'était étiré pour que la ronce puisse sortir et ce n'était pas vraiment agréable ni à sentir la souffrance qu'elle a dû donner ni à regarder. C'était donc la première blessure à soigner en sachant que les deux côtés étaient touché de la même manière.
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MessageSujet: Re: [Terminer] Recrudescence.   [Terminer] Recrudescence. Icon_minitimeVen 3 Oct - 3:34

Si Léogan était plus habitué à voir Irina exprimer bien franchement son opinion, parfois avec haine et violence, il fallait avouer qu'elle savait rendre son venin plus subtil selon les circonstances. La simple monosyllabe qu'elle adressa à Duscisio et qui s'envola sur des tons d'innocence étonnée dans le laboratoire de l'herboriste répandit un parfum de fiel entre eux et empoisonna leur maigre conversation jusqu'au cœur. Le petit albinos se mura dans le silence.
Léogan ne put se retenir d'esquisser un sourire goguenard, accompagné d'un mouvement de sourcil hautain et désabusé. Duscisio n'avait pas même relevé un seul des mots très suspects qu'il avait lui-même adressés à Irina, pour rien au monde il ne s'en était inquiété, il n'avait même pas cherché à comprendre ce qui se jouait devant ses yeux. Oh, tant mieux. Mais c'était tristement prévisible. Pourtant Léogan pouvait être un infâme manipulateur aux ordres d'Elerinna. Il pouvait avoir séduit Irina et faire d'elle tout ce que sa maîtresse en voulait. Il avait pu se rapprocher d'elle habilement, un masque sur le visage, comme un loup trompeur, devenir son intime, assez pour la trahir au moment où elle s'y attendait le moins, assez pour l'anéantir aussi sûrement qu'en plongeant un couteau dans sa gorge. Elle ne pouvait être sauvée que par de bons amis à elle comme Duscisio qui auraient eu assez d'esprit et de cœur pour se méfier de Léogan, pour le surveiller et le démasquer.
Mais les amis d'Irina étaient trop stupides.
Trop stupides.
Elle n'avait pas d'amis et cela lui coûterait cher.

Léogan sourit en regardant le feu qui grandissait dans l'âtre, à peu près affranchi de ses tâches de jardinage. Bon évidemment, des ronces traînaient encore partout, mais il n'avait pas non plus l'intention de faire le ménage – ça va bien. S'il en croyait les dires de l'herboriste, le danger venait des fleurs et elles étaient toutes en train de se consumer dans la cheminée.
Finalement, Irina fit allusion à lui au détour d'une phrase adressée à Duscisio et il tourna un visage neutre vers elle, avant de prendre un air surpris. Oh, ça, c'était le coup classique. Il roula des yeux avec amusement au « moins maladroit qu'il en a l'air » – qu'il devait sûrement prendre pour un compliment – et finit par s'approcher d'un pas nonchalant du corps étendu du malade, les mains enterrées au fond de ses poches. Pour la première fois, il l'évalua d'un regard minutieux, quoi que fondamentalement désintéressé, et se livra à quelques conclusions.
Il observa la façon dont Irina avait traité les plaies et se trouva à réfléchir un peu hasardeusement sur la manière dont cette plante venait à pousser dans un corps humain sans lui causer de lésions ou d'hémorragies internes mortelles. Il se retint de poser la question, parce que tout cela dépassait ses maigres qualifications, n'est-ce pas, et qu'il était loin d'avoir assez de lumières pour comprendre une situation aussi complexe. D'autant que cette maladie semblait plus d'ordre magique que biologique, et qu'il n'y avait sûrement rien à y comprendre – à se demander d'ailleurs si Duscisio était lui-même au courant de la façon dont cette plante grandissait et progressait sous sa peau sans lui causer de dommages qui semblaient pourtant inévitables. Il n'était pas médecin, mais ce fut à cet instant qu'il comprit pourquoi Irina s'était intéressée à son cas – outre par charité – et il pensa même dans un coin de son esprit qu'elle en avait sûrement écorché vif pour moins que ça, par pure nécessité expérimentale, même si ce n'était sûrement pas légal de pratiquer une autopsie sur quelqu'un de vivant.
Il la regarda tandis qu'elle nettoyait minutieusement ses ustensiles de travail et la contempla pensivement. Ses cheveux rouges tirés en arrière dégageaient la pureté de son visage, où ses yeux verts, venimeux, perçaient un abysse de noirceur secrète. Nonchalante, un peu ennuyée, elle essuyait un scalpel tout en commençant à répondre à Léogan – qui se fascinait de sa beauté effrayante sans l'écouter tout à fait.

Et puis tout à coup, elle tourna vers lui un regard plein d'une compassion contrite qui effaça toute l'étrangeté de ses pensées et le fit sourire vaguement – il était toujours très surprenant d'être l'objet de cette compréhension sincère qu'elle lui offrait spontanément et qui la transfigurait subitement, comme un rayon de lumière qui glissait sur ses traits et faisait briller dans ses yeux une sensibilité insoupçonnable. Il comprit ce qu'elle lui avait dit un peu à rebours, stupidement ralenti par le charme qu'elle exerçait sur lui.
Avait-il peur d'être avec elle ? Non. Non, et oui à la fois. Cette femme avait deux visages. Un pour le monde, et l'autre qu'elle découvrait dans le privé. A lui, elle avait montré les deux. Elle était imprévisible.

Il avait toujours l'impression de s'inquiéter davantage qu'elle d'être vu en sa compagnie. Peut-être qu'il avait plus à perdre dans cette affaire qu'elle. Si elle était assurée de trouver un refuge pour la nuit, Léogan était loin d'en être convaincu. Plus le temps passait, plus ils renouaient avec le monde et les hommes, plus il avait l'impression de s'éloigner d'elle. Demain, dans un jour ou deux peut-être, ils se quitteraient pour longtemps.
Il hocha la tête gravement à la proposition une fois de plus désintéressée qu'elle avait faite pour son frère et se sentit un peu gêné de sa générosité immédiate, au milieu de l'inquiétude sourde qui le tenaillait.

« C'est possible, oui... murmura-t-il sombrement. Je ne crois plus vraiment aux miracles. Même si depuis la sarnahroa, il paraît que vous vous en êtes fait une spécialité. Je regrette seulement que vous ne puissiez le rencontrer en de meilleures circonstances – c'est un homme brillant et ses crises le diminuent malheureusement.
Mais je ne doute pas qu'il trouvera la force de jacasser avec vous d'un paquet de préoccupations destinées aux gens d'esprit. »
acheva-t-il, en tentant d'évacuer son ombrage d'un trait enjoué.

Il s'étonnait toujours d'avoir côtoyé dans sa vie autant d'hommes et de femmes dotés de si lumineuses intelligences – parmi lesquels Irina était loin d'avoir à rougir en vérité – alors qu'il n'avait jamais eu beaucoup de patience pour les discussions érudites, où il avait  l'impression de ne parvenir qu'à garder péniblement la tête hors de l'eau. Mais l'idée de voir bientôt Irina et Ilyan converser avec animation de théories savantes auxquelles il ne comprendrait rien et des affaires du monde, dont ils tireraient des conclusions exceptionnellement neuves et sensées, lui inspirait un enthousiasme étrange.
Ilyan avait une façon bien à lui de passer outre les faiblesses de son cœur, les quintes de toux qui le secouaient et la respiration qui lui manquait parfois – il avait un talent certain pour faire avec son entourage comme si de rien n'était, avec une tranquillité désarmante, et de tenir malgré la fatigue des discours enjoués et curieux. Il ne pourrait pas s'empêcher de discuter avec Irina, ce soir-là, ne serait-ce parce qu'il était la seule personne à qui Léogan avait parlé de leur relation, sans parler de la réputation qui précédait la jeune femme médecin dans les milieux intellectuels.

Toutefois, les murmures oppressés de Duscisio, étendu par terre, ramenèrent Léogan à l'instant présent. Le jeune homme repoussait les prescriptions de son médecin, comme on refuse poliment une tasse de thé, ce qui à l'évidence, ne le mènerait pas loin. D'un seul coup d’œil à la hanche que le malade découvrait malhabilement, Léogan sut qu'il ne serait pas possible de traiter une plaie pareille sans avoir davantage d'espace pour manœuvrer. Elle n'allait pas soigner une infection entre les plis de son pantalon, c'était ridicule.
Et puis en fait, cette histoire commençait à l'agacer pour de bon. D'abord devoir venir le soigner jusqu'ici alors qu'il avait manifestement d'autres ressources plus appropriées que de faire appel à Irina, ensuite devoir l'écouter déballer son mélodrame, pleurer comme un gosse, puis empêcher la bonne marche des soins par excès de pudibonderie, ça commençait à mettre sa patience à rude épreuve ! Il n'avait pas envie de se figurer qu'il faudrait jouer aux garde-malades jusqu'au petit matin, il fallait en finir.
Il posa un genou par terre et tendit une main à Irina pour lui demander implicitement ses instruments chirurgicaux, tandis qu'il posait un regard noir et froid sur Duscisio, plein d'une menace sourde et urgente qui palpitait derrière sa fatigue apparente.

« Alors une question, une seule, commença-t-il sèchement. Vous préférez qu'on vous laisse crever la bouche ouverte ou vous décidez d'arrêter de jouer la mijaurée ? J'voudrais pas vous contrarier, mon petit bonhomme, mais vu la sale tronche de vos écorchures, vous feriez mieux d'écouter la dame et de faire place nette. Essuyez vous le nez, serrez les dents et baissez votre pantalon, on n'a pas toute la journée. Y a un moment dans la vie, où les petits garçons doivent arrêter de pleurer, se laisser pousser des couilles et faire ce qu'il y a à faire. Si pour vous c'est pas aujourd'hui, croyez-moi ça viendra jamais. »


Dernière édition par Léogan Jézékaël le Dim 15 Fév - 22:22, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: [Terminer] Recrudescence.   [Terminer] Recrudescence. Icon_minitimeDim 12 Oct - 3:22


Recrudescence

Duscisio . Léogan . Irina

L'expression désolée et grimaçante de Duscisio l'intriguait sincèrement. Plus le temps passait, plus elle se faisait l'impression d'avoir fait le déplacement pour rien. Mais ce n'était pas seulement le déplacement qui avait été vain, toute cette conversation ne valait pas mieux. En fait la tentative de sauvetage avait été sabordée par le silence presque méprisant de l'albinos, qui même dans cette situation extrême ayant failli lui coûter la vie, persistait à jouer les paons à la roue de fierté. Son comportement était à la fois suffisant et égoïste, et même son peu d'explications lui paraissait creux. Il réclamait de l'aide, et une fois celle-ci obtenue il se murait à nouveau dans la distance. Ce n'était là qu'un ballet futile et stérile, une oscillation entre l'égard et l'intérêt qu'elle ne connaissait que trop bien.
Ce n'était là qu'une autre occasion parmi tant d'autres où quelqu'un tirait parti de ses capacités et de sa disposition à aider sans rien réclamer, pour au final n'avoir qu'une épaule froide qu'on lui tournait dès que le sale boulot était bouclé. À croire que même des explications sur ce qui se passait, c'était trop demander. Il se prétendait son ami... Ce qui était plutôt absurde en vue de ses choix. L'amitié ce n'était pas un simple vêtement à la mode, un bijou élégant de brillance et de modernité dont on se pare pour les grandes occasions. Ce n'était pas non plus un sentiment pratique à adopter en fonction des situations les plus arrangeantes, c'était bien plus que ça. Elle était une catastrophe ambulante en terme de relations humaines, mais cela au moins, lui paraissait évident.

Ses yeux se firent plus pâles et plus effacés au fur et à mesure que ses mains travaillaient délicatement les plaies de Duscisio. Avec maîtrise et efficacité elle continua d'extraire les bout de plante, mais son expression s'était complètement refermée. Son regard quand à lui était teinté de déception et de mélancolie. Oui, bien entendu qu'elle n'avait pas nourri la moindre attente, bien sûr qu'elle n'avait pas espéré quoi que ce soit de positif depuis le départ, après tout elle ne fréquentait pas les gens en réfléchissant à ce qu'elle pourrait tirer d'eux. Seulement constater qu'une fois encore les choses ne changeaient pas portait toujours un coup au moral, qui de ce côté là, n'avait jamais volé bien haut. Duscisio était comme tous les autres, ni plus ni moins. Mais n'était-ce pas là le propre de l'humain, qu'il soit Terran, Sindarin ou même Sylphide ? Ce n'était pas une question de race, ce n'était pas une question de lignée ou de noblesse. C'était une question de nature du vivant.

L’opportunisme et les faux-semblants étaient tellement ancrés qu'on avait souvent tendance à les juger naturels. Seulement ce n'était pas son cas, malheureusement. Ce genre d'attitudes étaient la raison même pour laquelle elle ne se laissait jamais aller à faire confiance à autrui. Elles étaient l'illustration même du motif de sa misanthropie profonde, et de son désaveu constant de la société. Il lui paraissait bien trop facile de couvrir sa lâcheté par des éclats de culpabilité subite, surtout quand elle surgissait toujours au moment le plus opportun. Étrange coïncidence, pas vrai ? Ou pas. Fuir pouvait parfois être une preuve de bon sens, mais rarement de courage. Hors la lâcheté avait le don de lui débecter à peu près autant que les plaies les plus purulentes.
Dodelinant de la tête, Irina n'osa pas lever les yeux vers les deux hommes dans la pièce, par ressentiment pour l'un, et par peur d'être percée à jour par l'autre. Elle brûlait d'exploser ici-même, à tort ou à raison, et de partir en claquant la porte. Leur tourner le dos et les laisser se débrouiller avec leurs élans farouches et orgueilleux de mâles hautains, quitte à ce qu'ils crèvent la bouche en cœur, pour garder leur moue parfaite jusque dans le trépas. Qu'ils s'obstinent donc à jouer les chevaliers irréprochables, les serviteurs exemplaires, les princes des contes de fées qui n'existaient que dans les livres. Elle ne voulait pas de ce genre de personnes dans son entourage, de ce genre de figures iconiques, fantaisistes et hypocrites qui n'avaient pas leur place dans le monde réel. Elle ne voulait pas de pseudo paladins à la vertu altruiste, qui en fait n'attendaient que la reconnaissance populaire du monde entier. Elle se refusait à croire que rendre son nom célèbre était forcément synonyme de moralité, de philanthropie ou d'exemplarité. Non. Mille fois non.

Irina s'interrompit dans ses gestes, de dos aux deux présents, et ferma les yeux pour prendre une grande inspiration. Il fallait qu'elle se calme. Il fallait qu'elle se calme où ça allait mal tourner. Tendue comme la corde d'un arc, la prêtresse se tenait immobile. Les poils de sa nuque semblaient s'être hérissés comme ceux d'un félin avant de passer à l'attaque, et c'est avec des gestes mécaniques et calculés qu'elle posa ses instruments avec un calme artificiel. La voix de Léogan lui parvint alors, exigeant de Duscisio une maturité dont il semblait faire défaut. Que la Déesse soit louée, quelqu'un dans cette pièce semblait faire preuve de bon sens... Parce par moments elle en venait à se demander si Duscisio n'était pas encore plus limité et bouché que la Pistilose qui l'avait pris pour hôte. Furieuse d'être traitée comme un vulgaire voisin venu chercher le courrier, Irina commençait à fulminer de tous les côtés, à tel point que même l'expression dépressive de l'albinos ne pourrait la calmer. Au contraire, ça allait même sûrement mettre de l'huile sur le feu.

« Je crois que tout est dit. Si vous vous considérez effectivement comme mon ami, vous avez une drôle de façon de me le faire savoir, à faire des secrets à tout va alors que j'essaie désespérément d'être gentille. On ne se souvient pas seulement de ses 'amis' quand on a besoin d'eux, et même si c'est le cas, vous auriez pu au moins avoir la décence de faire mieux semblant. Parce que me faire traiter comme un larbin à coup de 'Va me chercher ma potion' pour finalement ne même pas pouvoir vous soigner correctement, parce que vous refusez de retirer vos frusques, c'est incroyable ! Je ne vais quand même pas vous violer ! Et non, de toute façon je ne vous toucherais pas de cette façon, même si on me payait. Je suis mère, vous l'avez oublié ? Nan, mais sans déconner. » Elle claqua son bistouri sur la table dans un bruit métallique presque aussi sec que sa voix. « Concernant Othello je vais le dire comme je le pense. Tant que vous ne lui faites pas de mal, j'en ai rien à secouer de savoir si ça évolue ou non entre vous. Tentez votre chance ou ne le faites pas, fiancez-vous, mariez-vous et faites un régiment entier de mioches, ça ne me regarde pas. Sachez seulement que comme je vous l'ai déjà dit, si vous la blessez de quelque façon que ce soit, je vous arracherai les valseuses et vous les ferai porter autour du cou, c'est clair ?! » Elle rugit et se tourna enfin vers eux, serrant les poings pour s'abstenir de faire une folie.

« Othello est une jeune femme volontaire et raisonnable, elle saura faire ce qu'il faut et agir en son âme et conscience, quoi que vous fassiez. C'est donc à vous d'agir en homme et de prendre les devants, si vous voulez des réponses à vos questions. Je peux comprendre l'hésitation là dessus, par contre vous entendre couiner constamment, et rabâcher votre destin malheureux alors que vous ne faites rien pour changer les choses, ça commence à me gonfler. Visiblement vous auriez pu chercher conseil médical pour la pistilose avant que ça ne prenne ces proportions, donc oui... on peut dire que ça me met hors de moi. Le pire étant que même aux portes de la mort, vous trouvez encore le moyen de refuser de coopérer. Ce sera la dernière fois que je poserai la question, avant de juger que vous préférez vous soigner tout seul et de quitter ce magasin pour de bon. Alors, vous voulez de mon aide, oui ou merde ? »
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MessageSujet: Re: [Terminer] Recrudescence.   [Terminer] Recrudescence. Icon_minitimeLun 13 Oct - 23:24

À agir par pudeur dans une telle situation était d'un ridicule que Duscisio acceptait totalement les réprimandes de Léogan. Baissant les yeux plus qu'il ne les avait déjà baissés, non pas par manque de force mais par l'acceptation de son sort qui avait de grande chance d'être funeste si rien n'était fait pour soigner les plaies encore ouverte par les ronces qui sortaient de sa peau à divers endroits. Le ridicule avait de grand chance de le tuer. Il ne pouvait le nier. Faire la diva comme il était en train de faire en ne montrant que la plaie de la hanche. Il devait accepter de se montrer pour se sauver, il n'avait pas le choix.
Lâchant totalement prise, Irina se permit à son tour de lui faire la morale sur le trait de l'amitié que Duscisio connaît très mal. Être ami était sans doute un peu fort, lui faire confiance également. Faut-il être désespéré à ce point ? Appeler une tierce personne aurait été tout aussi lucratif bien que moins compétente. Mais le fait qu'il avait passé des mois à étudier la Pistilose, attendant des nouvelles, attendant une chance, attendant une opportunité. Durant une dizaine de mois, il passa son temps comme une personne seule au monde alors autant se permettre de considérer n'importe qui comme une amie. Accueillant les paroles qui en était l'antidote au poison de son propre orgueil, les yeux rouges de l'albinos prit la forme d'une pupille de serpent quand la parenthèse sur Othello prit forme dans ses oreilles. Entre le futur plutôt obstrue qu'ils pouvaient avoir ensemble et la souffrance qu'il pourrait lui apporter... Il continuait de faire silence comme si rien ne pouvait être dit.
Comment pouvait-il savoir également si quelque chose allait se montrer entre eux. Cela faisais douze mois qu'aucun contact n'avait été fait. Plusieurs personnes lui ont déjà fait leur morale ou montrer leur opinion du comportement de l'albinos encore jeune et immature comparer à se que l'on pourrait penser de lui.

Othello. Il était certain pour lui qu'il n'avait aucune intention de lui faire du mal. Mais comment être certain de ses actions qu'on ne contrôle pas soi-même une simple plante magique dont il en est l’hôte. Le souvenir de lui avait fait du mal par elle le crispait et montrait bien que même involontairement, cela avait déjà été fait, par deux fois même. Alors autant ne plus s'approcher d'elle tant qu'il aurait cette choses en lui. En sachant rien que cela, Irina aurait toutes les raisons de lui faire porter les couilles au cou. N'ayant pas l'intention de lui faire profiter de ce geste, il se tût. La chose la plus sûre qu'il puisse avoir dans son cœur dans ce moment là c'est qu'il était le seule responsable.
L'instant présent allait donc détermine s'il allait oui ou non continuer de vivre avec ou sans Othello suivant les actions qui allait suivre.

Matane. Aïda-mi...
Pardon. Aider-moi...


Commençant de lui-même à essayer de retirer le tissus qui gênait à le soigner correctement, il laissa de côté sa pudeur afin que sa vie lui soit sauver. Il y allait de lui-même, refusant de mourir inutilement afin de revoir Othello et lui présenter ses excuses personnellement. À Irina également, dans de meilleur condition. Lui faisant perdre son temps sur des jérémiades, il essaya de lui-même malgré tout de rattraper le retard prit sur sa stupidité.
Prenant garde à ne pas lâcher la pierre sur la ronce, retirer le tout d'une seule main n'était pas chose aisé, la mine qu'il gardait en plus de son orgueil était ajouté à celle de la faiblesse de l'albinos dût à la perte de sang.
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MessageSujet: Re: [Terminer] Recrudescence.   [Terminer] Recrudescence. Icon_minitimeJeu 27 Nov - 21:38

Jusque là, Léogan n'avait pas porté beaucoup d'intérêt à ce se passait ici. Il n'était venu à l'Herboristerie de Lumière que pour accompagner Irina, le reste – tout ce mélodrame de pistilose et d'histoire d'amour contrarié – ne revêtait aucune importance à ses yeux. Oh, il ne fallait pas le prendre mal, ça n'avait rien de personnel : il était difficile de trouver sur terre une chose qui ne laisserait pas de marbre ou qui ne lui inspirerait pas l'envie de se moquer. A la rigueur, s'il ne s'était pas tout simplement appuyé contre un mur pour regarder par la fenêtre en se tournant les pouces, c'était au motif principal de gagner du temps et de soutenir la jeune femme dans sa tâche. Mais la colère qu'il entendait sourdre dans la voix de la prêtresse, malgré ses efforts évidents pour fuir son regard, commençait à lui retourner l'estomac à lui aussi. Était-ce qu'il était plus proche que personne d'Irina pour entendre l'éclat de détresse et de désespoir percer dans ses grondements de chat furieux, ou était-ce que Duscisio était particulièrement dur à la détente ?
Quand elle évoqua l'arrachage de valseuses qui de toute évidence devait constituer pour elle un sport à part entière, Léogan se retint difficilement de lâcher un sarcasme bien senti pour ponctuer cette menace improbable – quelles valseuses, hein ? – et se contenta d'un haussement de sourcil amusé. Cela ne l'empêchait pas néanmoins de regarder la jeune femme perdre tout à fait son sang-froid avec souci. Ce n'était pas franchement dans ses habitudes, de fulminer et de s'exprimer aussi ouvertement sur ce qu'elle avait au fond du cœur. Et si, quand elle acheva avec hargne, Duscisio n'exprima aucune inquiétude amicale à ce sujet, cela laissa Léogan particulièrement songeur.
Il reposa son regard sur le malade d'un air grave, un peu ailleurs, avant de remarquer qu'il commençait à se tortiller maladroitement sur le sol. Il resta quelques secondes sans comprendre ce que l'albinos cherchait à faire et finalement, celui-ci baragouina deux ou trois mots dans un langage qui était inconnu à Léogan, et qui le laissa franchement indécis. Il papillonna des paupières avec incompréhension et quelque chose se bloqua tout à coup au milieu de sa gorge.
Oh bien sûr, Duscisio était agonisant. Bien sûr, il devait avoir quelques difficultés à aligner trois phrases dans une syntaxe correcte et explicite pour tous. Bien sûr il était trop faible pour enlever jusqu'à son pantalon tout seul. Mais Léogan était incapable, à cet instant, d'éprouver à son égard une quelconque compassion tant ce spectacle pathétique lui inspirait de dégoût. Voilà un vermisseau qui se tortille dans tous les sens en espérant capter la bienveillance de quelqu'un, sans qu'on puisse comprendre évidemment ce qu'il racontait, alors qu'il avait toutes les raisons du monde de fournir une réponse substantielle à Irina. Léogan était sans doute très mal placé pour soutenir qu'on devait toujours chercher pour soi le respect d'autrui, mais jamais dans sa vie de salopard méprisable il n'avait voulu de la pitié de qui que ce soit. Ce genre de comportement lui donnait simplement envie de vomir.

« ...j'ai déjà vu des clodos faire preuve de plus de dignité. »

Sa voix avait claqué sèchement dans le laboratoire. Il s'était relevé avec une moue de dégoût, et puis sa figure avait retrouvé sa froideur insondable. Il fixa l'albinos de longues secondes, la mâchoire un peu crispée, puis l'expression de fatigue et de fureur qui fronçait le visage triste d'Irina, avec une compréhension pénible.

« Bon, ça suffit. » dit-il enfin.

Il avança d'un pas décidé vers la jeune femme et lui prit le bras doucement, mais d'une poigne chaude et ferme. Il la sentit encore frémir de rage près de lui – la colère et la frustration, c'était manifestement tout ce qu'elle récolterait à jouer ici aux infirmières fidèles à leur poste, et ses sentiments commençaient à influencer également Léogan. A cet instant précis, il était pleinement résolu à entraîner Irina derrière lui pour quitter cette stupide boutique et laisser l'herboriste crever au milieu de ses roses en pleurnichant sur son sort comme un nourrisson séparé trop tôt du giron maternel. Le regard lourd qu'il adressa à sa compagne ne laissa d'ailleurs pas de doute sur ses intentions. Quelque part, c'était ce qu'il avait toujours voulu faire avec elle, quelques soient les circonstances, se tirer, claquer la porte et laisser tout ce beau monde se tirer d'affaire par leurs propres moyens. Mais Irina avait encore trop de principes pour faire ce genre de choses – elle avait énoncé ses conditions, Duscisio les avait acceptées, elle devait le soigner – une logique exaspérante qui servait si parfaitement de prison aux gens de bien comme elle. Il s'apprêtait à la tirer derrière lui pour vider les lieux, mais il distingua au fond de ses yeux verts une étincelle d'indignation qui l'arrêta dans son élan. Il relâcha doucement son bras et frôla sa main d'un air sincèrement ennuyé. Son regard glissa sur la fenêtre qui donnait sur la rue et il soupira profondément.
S'il ne réussissait même pas à l'enlever à ses obligations professionnelles dans des circonstances aussi ridicules, ce n'était pas demain la veille qu'il parviendrait à lui faire quitter Hellas avec lui...

« Écoutez, Erynn, murmura-t-il, d'un ton las, que l'énervement rendait sec par endroit, je comprends bien que ça vous fasse chier de le laisser en plan par terre au milieu de sa baraque, mais une fois que vous aurez fini de l'éplucher, on s'en va. J'en ai assez vu et assez entendu. Vous en avez assez fait. Et, je sais pas ce qu'il représente pour vous, mais lui s'est assez foutu de votre gueule comme ça. Ça suffit. » répéta-t-il, en appuyant ses mots d'un regard noir et soucieux.

Elle devait bien réaliser que dans ces paroles résonnaient l'écho d'une perspective plus vaste, dont ils avaient déjà discuté il y avait quelque temps maintenant, ce qui n'avait pas été franchement à l'avantage de Léo. Jusqu'à quand devrait-il laisser le monde se servir d'elle avant qu'elle accepte de vivre pour elle et non pour des principes qui la tuaient à petit feu ?
Il secoua la tête de dépit et revint vers Duscisio qu'il attrapa sans ménagement par le bras pour le relever et le soutenir sur son épaule. Bien, s'il ne pouvait pas faire en sorte de se barrer tout de suite de cette boutique, il leur garantirait au moins un départ rapide dans un délai aussi court que possible – et surtout, puisqu'il n'était pas possible de gagner contre les principes de cette tête de pioche qu'était Irina, il essaierait de faire comprendre son point de vue à l'herboriste...

« Je vais le mettre sur un lit pour faciliter les choses. » lâcha-t-il, à l'adresse de la prêtresse rousse.

Il avisa rapidement l'escalier qui devait monter à la chambre du petit commerçant et n'attendit pas de la voir rassembler ses instruments de travail pour commencer à monter les marches en portant à demi le malade et en la laissant en plan au rez-de-chaussée. Il n'était pas certain qu'elle apprécierait ce qu'il allait faire.
Arrivé en haut des escaliers, il attrapa sèchement Duscisio par l'épaule – agonisant ou non, cela n'avait plus d'importance, il était presque sauvé après tout – et le plaqua sans bruit contre un mur, aussi bien pour le maintenir en équilibre que pour donner un peu de poids à sa menace. Ses yeux sans âme se fichèrent brutalement sur le jeune homme, opaques et noirs comme deux onyx acérés.

« Vous, ouvrez grand vos esgourdes, sombre imbécile, je le répéterai pas, murmura-t-il, dans un grondement sourd. Je veux plus qu'Irina entende parler de vous. Elle n'est venue ici que parce que vous ne lui avez pas laissé le choix. Vous vous rendez compte de l'épreuve qu'elle subit entre les tentatives d'assassinat de ses ennemis et son accouchement qui a eu lieu il y a à peine trois semaines ? Vous parlez d'un homme de médecine, tiens, qui l'oblige à mettre sa santé en jeu pendant un long voyage à cheval. »

Un rictus sardonique glissa sur son visage. Rien dans la pâleur maladive de ce gamin, dans sa moue de victime incomprise ou dans l'éclat trop faible de ses yeux n'instilla de remords dans la férocité trop calme de Léogan, qui le regardait en face sans ciller.

« 'Rappliquez vite fait ou je vais crever, dame Irina, s'il vous plaît, et ne dites rien à Othello, merci.' Ha, se moqua-t-il, dans un rire étouffé. Non mais en fait, vous êtes un putain de précurseur, j'avais jamais rencontré d'mendigot bouffi d'importance comme ça, parole. Vous êtes une contradiction ambulante, mon p'tit pote. Ou alors on dira p'têt simplement qu'à vos yeux, y a que vous qui comptiez au monde. Je sais même pas pourquoi je vous déblatère tout ça, vous en avez sûrement rien à branler... »

Il le relâcha tout à coup en laissant échapper un soupir lourd de mépris, et le rattrapa néanmoins par le bras avant qu'il ne s'effondre pathétiquement sur son plancher. Il le tira sans plus d'égard vers sa chambre, tandis qu'il entendait le pas de la jeune femme dans les escaliers, y entra et le hissa sur sa couche sans cacher son exaspération.

« Restez loin d'Irina, ça s'arrête là. » conclut-il froidement.

C'était tout ce qui comptait. S'il n'était pas capable de se sortir de son nombrilisme nauséabond, c'était son affaire, qu'il en infeste Irina, c'en était une autre. La rouquine entra à son tour dans la pièce et Léogan lui sourit avec satisfaction.

« Allez, dit-il, en commençant à déboucler la ceinture du gamin. Et ne vous excitez pas pour autant. » acheva-t-il, du ton léger qui convenait à ce genre de blague douteuse.


Dernière édition par Léogan Jézékaël le Mer 22 Avr - 16:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Terminer] Recrudescence.   [Terminer] Recrudescence. Icon_minitimeDim 7 Déc - 23:58

[Terminer] Recrudescence. 1406918659-recrudessance-avatar-de-la-pistilose
Je suis la pistilose.


Mon hôte a fini par lâcher la pierre alors que l'homme l'attrapa par l'épaule avec violence. Monté à l'étage, très faible, Duscisio ne pouvait se permettre de réagir qu'à la souffrance qu'il subissait déjà à cause de moi. À cause de moi ? Quel est cette pensée soudainement qui envahi mon esprit sylvestre ? À cause de moi ? Mon hôte a voulu se débarrasser de moi à n'importe quel prix en aucun cas cela n'est à cause de moi. Dans la détresse, j'ai utilisé toutes les forces que je pouvais pour me propager. Dans le final, j'ai sentis la présence d'une personne, puis d'une seconde un peu plus odieuse en coupant sèchement mes multiples bras dans cet espace clos. Un espace beaucoup plus grand que je ne le pensais, dans les deux pièces je me suis propagé en peu de temps et voilà le résultat. Je me retrouve avec aucune possibilité de pousser ailleurs et mon hôte qui souffre grandement. Moi aussi finalement, je peux faire le mauvais choix. Dois-je me sentir coupable peut être pas.

Par contre, une chose impensable à l'instant présent s’envahit à l'esprit de Duscisio : il m'appelle.
L'homme le prit par l'épaule malgré que mon maître lui faisait signe que sa souffrance. Entre deux phrases, il essayait de lui dire qu'il avait mal, il lui tenait le bras également pour lui qu'il le lâche. Arrivant en tout point à la limite du supportable, Duscisio gigote autant qu'il le peut et appuyait avec toutes la force qu'il pauvait mais rien n'y faisait. Je ne pouvait pas non plus agir. Si je le fais, cela le tuera et le fait qu'il m’appelle pouvait être un changement d'avis qui pourrait me décider à rester avec lui pour le restant de ses jours...

– – – – –

Lâchez-moi... J'ai mal !

Duscisio avait beau essayer de lui dire d’arrêter, Léogan ne semblait vouloir que prendre sa stupidité dans le vif du sujet. Oui cela était ridicule mais qu'espérer d'un homme désespérer. Comme Léogan protégeant Irina, Duscisio ne voulait aucun mal à qui que se soit. Si la Pistilose cherchait à se propager avec Irina cela n'était pas entièrement de sa faute. Certes, il l'avait appelé. Mais à ses yeux, se n'était pas une raison pour juger des paroles complètement dépourvus de logique d'un semblant d'homme qui cherchait à vivre. S'il ne voulait rien dire à Othello, c'était pour la protéger.
C'est alors qu'il ne pouffais que ses propres pensées sur se que Léogan lui avait dit.

Oui. Je suis pathétique... Irresponsable.... Mais comme vous... j'ai quelqu'un à protéger. Maintenant lâchez-moi.

Duscisio fut lâcher, puis aussitôt rattraper par le bras avant qu'il ne touche le sol, sans aucune pitié le traîna dans la chambre. La dernière chose qu'il avait à lui dire, c'était de rester loin d'Irina. La pierre d'intra tomber de la main de l'herboriste était resté sur le pas de la porte. Rien ne scellait la magie de Duscisio mais pourtant rien ne se passait concernant la plante parasite. A force d'être secouer, l'albinos fini par perdre connaissance après avoir été hisser sur le lit.
Ne pouvant savoir se qu'il se passait ensuite, sa vue fut totalement dans le noir alors que finalement, il ne sente plus rien jusqu'à qu'il se réveille. En vie ou encore à l'agonie, seul les actions des « invités » allait le déterminer...

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MessageSujet: Re: [Terminer] Recrudescence.   [Terminer] Recrudescence. Icon_minitimeLun 8 Déc - 2:25


Recrudesnce

Duscisio . Léogan . Irina

Irina était lasse. Toute cette situation avait de quoi mettre sa patience à l'épreuve, et à vrai dire elle aurait tout donné pour céder sa place à quelqu'un d'autre. D'une part parce qu'elle n'était pas la personne la plus diplomate qui soit, et encore moins une femme de bon conseil ou une bonne épaule pour pleurer. Ce n'était pas son genre, et depuis le temps elle avait espéré que les gens finissent par le remarquer. Et pourtant, elle se retrouvait encore assez régulièrement confrontée à ce genre de dilemmes dépassant de loin le cadre de l'aide médicale. Faire son travail c'était une chose, exiger d'elle qu'elle sache s'y prendre avec les gens en était une autre très différente. Alors pourquoi était-ce si dur à comprendre ? C'était toujours la même rengaine, et cela avait de quoi user la plus motivée des guérisseuses. Quoi qu'il en soit Duscisio avait finalement fait son choix, et prononcé quelques paroles dont elle ne saisit pas le sens. À croire qu'en plus du reste elle était censée deviner ce que ça voulait dire. M'enfin bref, étant donné le ton il n'y avait pas trop de marge à se tromper. Il n'avait en tout cas pas répondu à une seule de ses questions, il n'avait pas donné une seule explication, même partielle, à ses remarques. Étrangement elle ne fut pas vraiment surprise, ce qui ne lui évita pas pour autant une certaine déception. Une grande impression de déjà-vu rampa sur sa peau comme un insecte répugnant. Fuir était une tactique qui devenait de plus en plus à la mode, à son grand désespoir. À croire que c'était infectieux.

Néanmoins, l'albinos à la mine suppliante voulait apparemment se rattraper de ses impairs, et maladroitement avait commencé à retirer ses vêtements. La rouquine acquiesça donc sobrement, résolue à terminer de lui prodiguer les meilleurs soins à sa portée. Elle ne pourrait rester là pendant des jours, mais il lui était certainement possible de faire de son mieux dans le temps qui lui était imparti. Continuant de méticuleusement enlever toute trace de la Pistilose, Irina gardait une expression neutre et ne sentait pas le besoin de dire quoi que ce soit. D'un regard rapide, elle vérifia que l'intra qu'elle était allée chercher était toujours à sa place, contre la peau de son patient. Rassurée, elle jaugea les paroles de Léogan avec une réprimande certaine. Ce n'était pas en étant d'une honnêteté aussi désagréable qu'ils allaient en finir plus vite. Ce n'était pas tant qu'elle lui donne tort, seulement elle avait des priorités plus prenantes que d'énoncer le fond de sa pensée. Après tout elle venait de le faire quelques minutes plus tôt, et Duscisio ne semblait pas du tout s'en préoccuper. Le fait qu'il n'ait pas non plus cherché à se défendre pour revendiquer son amitié la laissait particulièrement blasée et agacée. Irina avait cru que cela représentait plus d'importance à ses yeux que cela. Mais qu'importe, au moins maintenant les choses étaient claires, et il n'y avait plus marge à se tromper. À moitié pensive, elle fut surprise quand Léo s'approcha pour la prendre à part quelques minutes. Où plutôt échanger avec elle un regard où couvait l'envie de partir et tourner une épaule indifférente sur cette situation improbable. Lui faisant face elle plaqua ses prunelles dans les siennes et lui fit comprendre qu'il n'obtiendrait pas gain de cause avant qu'elle ait terminé ce qu'elle avait commencé.

Cela serait terriblement frustrant d'avoir fait le déplacement, d'avoir fait un si long voyage pour finalement laisser le travail inachevé. Quitte à être là, autant faire les choses bien. Oui, elle était une grande perfectionniste, et ce n'était sans doute pas un secret. Ce n'était pas son genre d'abandonner, et encore moins avant que le combat ne soit décidé. Toutefois, les mots firent écho dans son esprit, comme pour lui confirmer ce qu'au fond elle savait déjà, une réalité bien souvent répétée et dont Duscisio n'était qu'un exemple parmi d'autres. '...mais lui s'est assez foutu de votre gueule comme ça.' Il fallait bien admettre qu'il avait raison, malheureusement. Irina baissa les yeux et soupira, vaincue.
« Je sais, je sais. Je fais ce que j'ai à faire et on s'en va. »

Touchée par le bref effleurement de sa main, elle lui sourit légèrement, comme pour le rassurer. Puis elle leur tourna le dos, et se remit à furieusement fouiller dans sa sacoche, rangeant tous ses instruments afin de les transporter à l'étage sans danger. De plus elle réfléchissait à une pommade qu'elle pourrait appliquer sur les plaies afin d'accélérer la cicatrisation. Distraite, elle laissa les deux hommes partir devant, bien contente de ne pas devoir se charger de la partie la plus physique de l'opération. Car soulever un homme incapable de marcher et le porter à l'étage, ce n'était pas vraiment de tout repos pour une femme de son gabarit. Et puis ce serait un peu du gâchis d'utiliser la télékinésie pour ça, quand même.

« D'accord, j'arrive dès que j'ai fini. » Jetant un dernier regard vigilant à la ronde, Irina se donna pour satisfaite en ne notant rien de suspect. Emballant ses affaires, elle prit sa sacoche sous le bras et remonta les escaliers. Elle avait bien entendu un semblant de conversation et un bruit de léger choc contre le bois, mais ses déductions lui indiquèrent que ça ne devait être que Léogan qui s'était cogné en portant le malade. Ce n'était pas bien bruyant donc ça ne devait pas être grave. Remontant donc à leur suite, elle nota la pierre d'intra tombée à terre et la ramassa au passage. L'essuyant contre sa manche, la prêtresse s'approcha à nouveau de l'albinos et la posa à son endroit initial, contre sa peau. Il dormait, visiblement évanoui une nouvelle fois.

« Décidément, rester éveillé est plus compliqué que je ne le pensais. » Dodelinant de la tête elle tira un bout de bandage de ses réserves et entoura l'intra sur son poignet afin qu'il y soit solidement pressé. C'était assez serré pour ne pas bouger et juste assez large pour ne pas lui couper la circulation. C'était le mieux qu'elle puisse faire. Profitant donc du fait qu'elle avait enfin accès aux parties du corps jadis dissimulées par les vêtements, elle inspecta les jambes et la taille de l'herboriste, constatant avec soulagement qu'à part les endroits qu'il avait mentionnés, il n'y avait nulle trace d'autre point de bourgeon. Prenant une bonne demi heure pour tout retirer et désinfecter, elle pansa chaque blessure après avoir passé sa meilleure pommade cicatrisante. Une fois cela terminé, Irina regarda le jeune homme dormir, intriguée.

Certaines choses ne trouveraient sans doute jamais explication, et les intentions de la personne en face d'elle n'étaient pas exception. Quoi qu'il en soit, elle se jura d'en discuter avec Othello, ne fusse que pour prendre de ses nouvelles et en savoir plus sur cette pseudo relation dont elle n'avait au final jamais eu confirmation. Dans l'absolu cela ne la regardait pas, mais étant donnée la façon dont les choses progressaient, il n'était pas dit que cela reste éternellement le cas. Et puis quitte à devoir jouer les anges gardiens et autres psychologues, elle avait au moins le droit de savoir. Calmement elle s'assit brièvement sur le lit, informant Duscisio de son départ. Bon, il n'entendait sûrement rien, mais ça ne coûtait rien d'essayer.
« Je vais m'en aller et vous laisser vous reposer. Je vous laisse deux potions vitalisantes sur votre table de nuit. Vous devriez en profiter pour vous reposer autant que possible. Dans deux heures une personne de confiance viendra veiller sur vous et vous faire manger. C'est une prêtresse, alors vous n'avez pas à vous inquiéter, elle ne dira rien. Mina vérifiera comment vous allez et sera là autant de jours que nécessaire. Les soins seront gratuits, donc vous n'avez pas à vous soucier de ça. Je vais y aller, Aemyn m'attend. Ne faites pas l'imbécile et soignez-vous bien. »

Nouveau soupir, tandis qu'elle glissait la bandoulière de son sac autour de sa nuque, et allumait la lampe à huile sur la table de nuit. Ensuite sans un bruit elle traqua Léo du regard, marchant dans la semi pénombre avec prudence. D'un signe de tête elle le défia alors avec une teinte d'humour, espérant que cette péripétie imprévue n'allait pas gâcher leur retrouvailles trop longtemps repoussées. Ainsi elle lui prit très naturellement la main, le traînant impitoyablement dans la descente des escaliers qui les mènerait jusqu'à la liberté du dehors. Il lui restait encore des choses à faire et des ordres à donner, mais maintenant que sa conscience professionnelle avait accompli son devoir, elle se sentait bien plus légère.

[HRP: Terminé pour moi.]
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MessageSujet: Re: [Terminer] Recrudescence.   [Terminer] Recrudescence. Icon_minitimeLun 22 Déc - 0:46

Désespoir, souffrance, solitude, peine, culpabilité, peur.
Le temps du sommeil ses sentiments furent disparu pour mieux reposer son esprit fatigué. AU bon soin d'une prêtresse qui agissait par professionnalisme ? Par bonne conscience ?
L'idée était que dès son réveil, il fut prit d'une fatigue toujours aussi pesante. Se levant de son lit, parfaitement couvert ; la marque sur les draps de quelqu'un qui s'était assit là. Son regard se posa alors sur la table de nuit où se trouvait deux potions. Comme d'un flash, il semblait avoir le souvenir de quelqu'un qui lui parlait. Des bribes de paroles lointaines dont la compréhension lui échappait. « Potion Revitalisante », « Une personne de confiance viendra », « Aemyn m'attend » et « Soignez-vous bien » semblait être les seules chose qu'il semblait avoir entendu plus ou moins correctement.
Combien de temps avait t-il dormi ? Alors qu'il essayait de prendre l'une des potions sur la table de nuit, de la peine à se mouvoir il vit alors qu'un bandage se trouvait au niveau de son poignet. Pliant son bras pour voir de plus prêt, la pierre d'intra brute qu'il avait demandée beaucoup plus tôt s'y trouvait fixer, scellant ainsi son essence divine et empêcher que la Pistilose ne puise dans ses réserves magiques.
Une femme entra alors qu'il essayait encore une fois d'attraper l'une des fioles qui roula après une vaine tentative. Il n'eut temps de poser la question alors que ses yeux ne s'était pas encore fait à la lumière de la lampe, que la jeune femme s'approcha de la table de nuit pour redresser la fiole et se présenter.

Je me nomme Mina, prêtresse de Kesha. Je viens de la part d'Irina pour vous aider à vous remettre sur pied.

Bien qu'il voulait lui répondre, qu'il voulait lui dire qu'il ne voulait aucune aide. Aucune voix ne sortie de sa bouche. Muet et doucement repousser au fond du lit par la jeune femme qui peu après, lui donna la première fiole à boire.
Le breuvage au goût neutre n'eut aucunement l'effet immédiat. De plus, il venait à peine de se réveiller, la fatigue était bel et bien présente. La prêtresse semblait avoir reçu quelques consignes autant que de conseils ou d'information le concernant. Alors que le reste de la journée passait très lentement, l'albinos semblait se souvenir de quelques choses de très amer. Comme s'il était au courant de la totalité des actions de la Pistilose il en eut un haut-le-cœur. Sur le point de déglutir, à s'en dégoutter lui-même, il vint à réaliser qu'il venait de participer à une chose dont il n'a jamais voulu. Comment se pardonner une seule chose ? Comment pouvait-il avoir eu la bonne conscience de demander de l'aide avec le risque que cela provoquait, à Irina en premier lieu.
Un monstre, la seule chose comparaison qu'il avait en tête était celui d'un monstre. Oui c'était bel et bien un monstre pour avoir fait une chose pareille. Il hurla en se tenant la tête comme d'une crise d'angoisse sans égal, la prêtresse arrivant sur l'eau qui vive, se demanda se qu'il se passait, le plaqua contre le lit tout en lui répétant plusieurs fois de se calmer. Après quelques dizaines de minutes il en vint à s'être rendormi, ou à s'évanouir encore une fois. Durant plusieurs jours, il dût se culpabiliser et recommencer à crier sans arrêt. Jusqu'à que finalement, il ne vint à plus rien dire du tout. Ne mangeant plus, ne dormant plus, ne parlant plus durant plusieurs jours, la culpabilité vint à le plonger totalement dans le néant de ses pensées.

Comment allait-il se faire pardonner par une telle faute ? Comment pouvait-il se montrer après une telle irresponsabilité ? Comment pouvait-il revoir quelqu'un après tout se qu'il avait fait ? Il avait nui à une personne dont il avait confiance et le voilà qu'il s'en résout en plus de leçons de vie, de réprimandes et d'avertissements. Encore une fois, il se referma sur lui-même, et alors quand la prêtresse revenu encore une fois, ce fut la dernière. Le jeune homme lui fit mine de partir de la maison, de le laisser seul. Refusant un premier temps, le propriétaire de la demeure vint à hurler dans sa langue natale qu'elle devait partir, larmes aux yeux.

Prenez vos affaire et laissez-moi seul. Je ne peux supporter de recevoir l'aide d'une personne que j'ai mise en danger... Laissez-moi...

Ne la laissant parler, elle vint par partir en voyant qu'il ne pouvait croiser son regard. Le sien emplit de larmes. Les jours à venir allait être pour lui un long moment à se remettre en question. Durant plusieurs jours il ne sortit ni ne mangea.
Tout du moins jusqu'à qu'il se réveille et ne change, réfléchissant à ses prochaines actions pour que ceux-ci ne se reproduisent plus. Alors des projets se mirent en place, le premier étant de trouver un aspect simple pour remplacer ce bandage de tissus qui tenait la pierre d'intra...

[HRP] Voila pour la fin de mon côté.
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