La Vengeance du Printemps [Quête]

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• Gélovigiens: 3
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• Marins de N.: 4
• Civils: 15

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- Walter cherche de Preux chevaliers.
_ Raël veut des clients.
_ Deirdre a besoin d'employé!

Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 La Vengeance du Printemps [Quête]

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Anonymous Invité
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MessageSujet: La Vengeance du Printemps [Quête]   La Vengeance du Printemps [Quête] Icon_minitimeJeu 24 Avr - 16:41

Arrivé sur les hauteurs de Cimmerium, Aro jeta un regard au loin. De ce promontoire chéri des Sylphides, l'on pouvait voir l'étendu du pays à perte de vue mais aujourd'hui ce délicieux spectacle était recouvert par d'épais nuages carmins. Le Myste n'était pas encore parvenu jusqu'à la Cité de Cimmerium mais cela ne devait être qu'une question de temps avant que le vent ne vienne le porter jusque là, étendant son règne déjà installé au dessus de la Cité d'Elusia. Soupirant face à ce théâtre fatal dont il avait subit les affres durant son séjour à Lokram, le Vagabond plia bagages et continua de déambuler dans les rues pavés jusqu'à trouver l'échoppe de ses désirs. Le soleil était encore haut dans le ciel, prodiguant sa chaleur de Riguéar qui se répercutait vivement sur les blanches bâtisses de la cité. Il n'eu aucun mal à trouver l'enseigne qui donnait pignon sur rue à son vieil ami Beölon. Ou plutôt l'ami de son défunt Maitre qui, aux yeux de l'Orphelin, était comme de la famille pour lui.
La porte était déjà ouverte, laissant entrer l'air frais dans le magasin alourdi par la chaleur de la forge qui se tenait à la cave. Un carillon annonça l'arrivé du visiteur de ce milieu d'après-midi et aussitôt une silhouette familière passa le voile qui couvrait l'arrière du comptoir.


"Bonjour, que puis-je pour v... Oh! Aro!"

La joie sincère remplaça le visage commerçant de Treïla, compagne de Beölon d'aussi loin que la tête blonde se souvienne. Véritable modèle de beauté Sylphide, l'âge semblait glisser sur elle comme une brise insignifiante. Ses traits fins étaient surplombés d'une cascade de cheveux platines noués en queue de cheval inversée concluant sur une magnifique tresse longue. D'elle se dégageait une énergie maternelle et une compassion naturelle qui changeait du caractère habituellement froid et hautain des Sylphides de Cimmerium.

"Cela faisait une éternité que tu n'étais pas venu nous rendre visite! Qu'est-ce qui t'amènes dans notre belle cité en ces temps troublés?"
"Honiel à besoin de se faire une fraicheur, les derniers événements lui ont laissés quelques séquelles." répondit le vagabond avec un sourire doux sur le visage
"Ah! Je vais prévenir Beölon, il est dans la salle d'arme entrain de préparer une commande. Tu es aussi inconscient que Julius avec ton épée, attend toi à l'entendre râler!"

Elle quitta le magasin en un léger rire cristallin qui s'étendit dans le temps pour faire raisonner sa douce mélodie dans la pièce. Empruntant un escalier en colimaçon qui descendait dans les profondeurs de la forge, il ne fallut que quelques minutes pour que son doux visage réapparaisse avec, derrière elle, la carrure impressionnante de son mari.
Beölon n'était pas du tout comme le commun des Sylphides, tant physiquement que mentalement. Il était autrefois Terran et la vie lui amena un esprit éternel avec qui cohabiter. En harmonie avec sa deuxième essence, il avait gardé ses traits bourrus de mercenaire de l'époque. Barbe aux poils drus bien que soignée, cheveux libre lui tombant sur les épaules, muscles d'éphèbes et visage taillé à la serpe, Beölon était une force de la nature. Malgré cela, avec l'âge ses traits sylphides avaient tendance à reprendre le dessus, rajoutant de la douceur à ses traits guerriers, sculptant son apparence à la manière d'un dieu des temps perdus.


"Alors comme ça on abîme mon travail petite vermine?" apostropha t-il en guise de salut "Vient là que je t'apprenne les bonnes manières!"

Il passa de l'autre côté du comptoir pour s'élancer vers Aro qu'il comptait bien coincer sous son bras pour lui frotter le cuir chevelu d'un poing vengeur. Des rires furent échangés mais la fuite fut bien réelle, l'humour du Maitre-Forgeron avait cette fâcheuse tendance à garder sa brutalité d'antan. Ce côté ours paternel avait toujours été présent chez l'homme puissant qu'est Beölon à tel point que, quand il n'était encore qu'enfant, Aro avait souvent eu peur de lui au point de se cacher dans la cape longue de son Maitre. Même si les temps ont changés, les liens unissant le vagabond et le forgeron restent éternels.


Quelques minutes plus tard...



Installés au comptoir du magasin autour d'une tasse de thé aux écorces noires, Treïla, Beölon et Aro conversaient avec un air plus grave sur le visage. Parlementant des événements de ces derniers mois, les amants Sylphides constataient avec douleur la violence du monde actuel.


"Tout est sans dessus-dessous ces derniers temps..." lâcha Beölon d'un ton las "Je ne dis pas qu'a l'époque où Julius et moi combattions côte à côte tout était rose, loin de là, mais cette histoire de Myste est une vraie saloperie. Et je parle pas de la Sarnahora..."

Un silence se fit entre eux, minute de respect pour Julius qui quitta ce monde à cause de la dite Sarnahora. Treïla jeta un regard de compassion à Aro qui lui répondit par un sourire. Son deuil était fait et il savait que rien ne servait à pleurer encore la mort de son Maitre. Il se devait d'aller de l'avant, tel l'était la dernière volonté du Maitre Vagabond.

"Tu te rappel du Sage aux Cerisiers gamin?" demanda soudainement le forgeron en relevant la tête.
"Le Sylphide à l'épée d'argent qui venait souvent te voir? Celui qui aimait te prendre des épées d'entrainement pour faire des passes d'armes avec Maitre Julius?"
"Lui-même. Et bien..."

Un geste de la main de la part de Treïla interrompit le récit que s'apprêtait à entamer Beölon. Le regard toujours interrogateur, Aro scruta ses deux proches échanger une discussion silencieuse. Il se demandait bien ce que le Sage aux Cerisiers venait faire là à vrai dire. Cela faisait des années qu'il n'avait pas entendu parler de lui et il avait rencontré une ou deux fois tout au plus. Un homme au sourire éternel qui semblait heureux de tout ce que la vie lui apportait, un marcheur des terres Ishteriennes comme Julius et Aro l'étaient aussi. Mystérieux et philosophe, il ne connaissait que peu de choses à son sujet. Si ce n'est que le jeune vagabond était fasciné par la beauté de sa lame et la seule phrase du fameux Sage qui restait gravé dans son esprit était "Le bonheur se trouve dans son fourreau". Mais pourquoi parler de lui maintenant?

"Il est mort."
"Beölon..." Treïla agrippa le bras musclé de son mari pour l'intimer à ne pas en dire plus.
"Il à le droit de savoir." lui répondit le forgeron. Puis recentrant son attention vers Aro "Il s'est fait attaquer sur la route reliant Elusia à Cimmerium alors qu'il venait d'aider un chef de Tribu Yorka à faire le passage par les montagnes. Apparemment cette brume rouge est nocive pour nous mais il l'ignorait quand c'est arrivé. Il s'est fait descendre par une bande de bandits qui profitent de ces effets pour abattre Sylphides et Gorgoroths, tout ceux qui sont mal informés et qui prennent le chemin des montagnes tombent dans leurs coupes-gorges. On sais pas si ces connards sont du genre organisés ou si c'est juste des traines-culs qui profitent de la situation mais bon..."

Aro écarquilla des yeux sous le choc de la nouvelle. Même si il ne le connaissait pas plus que ça, Le Sage aux Cerisiers était un semblable de son Maitre. La Sarnahora avait tué un Maitre Vagabond et voila que le Myste Rouge venait de causer la mort d'un autre. Combien de malheur vont encore s'abattre sur le continent, décimant les justes pour laisser leurs carcasses s'enfoncer dans la fange du monde. Il vit une larme couler sur la douce joue de Treïla, elle était très proche du Sage et sa mort devait l'affecter tout particulièrement. Le visage dur de Beölon quant à lui ne quitta pas Aro d'une seconde, ses yeux d'habitudes puissants semblaient demander de l'aide au Jeune Vagabond.
La maitresse de maison se leva pour quitter les deux hommes en passant par le voile qui l'avait fait apparaitre en début de journée. Un silence s'installa dans la pièce puis:


"Sa lame?" demanda Aro avec un sérieux retrouvé
"On a trouvés la dépouille, pour lui faire une inhumation digne de ce nom malgré tout. Mais ses biens ont été pillés comme tu peux t'en douter. Je sais que c'est pas juste gamin, t'as surement d'autres chats à fouetter mais... son épée était un chef d'oeuvre légendaire fabriqué il y à des siècles de ça et..."
"J'irai la chercher."

Le ton de Aro fut sans appel et son visage sembla perdre tout de ses airs légers si caractéristiques. Son coeur s'était serré à l'histoire comptée par Beölon et il voyait, à travers la mort du Sage aux Cerisiers, l'écho de la mort de son propre Maitre. Ce dernier lui avait légué ses biens, Honiel, sa bague et sa fameuse cape atypique qu'il portait aujourd'hui sur ses épaules menues. Mais le Sage lui n'avait personne à qui offrir, personne pour lui succéder, ce fut tout juste si un être chère pus assister à ses dernières paroles. Le tout sans parler de ces hommes qui profitaient des maux du Myste Rouge pour arrondir leurs fins de mois. C'était un affront au monde et un déséquilibre au sein de son harmonie. Justice devait être faite, au nom de tout les Maitres Vagabonds d'Ihsteria.
Aro finit sa tasse de thé d'un trait et se leva d'un même élan. Beölon lui saisit la main et planta ses yeux de jades dans l'azur profond du jeune homme.


"N'en fais pas quelque chose de personnel gamin. Je sais que Julius aurait réagit de la même manière que toi si il avait été là avec nous mais réfléchit bien."
"Je te ramènerais l'épée Beölon, ainsi que ses autres bien pour qu'ils puissent lui être restitués sur sa tombe et l'accompagnés dans l'au-delà. Je ne suis plus le gamin impulsif qui trainait dans la cape de son père, les temps changent et j'ai dut changer avec eux. Fait moi confiance."

Le forgeron inclina son épaisse tête devant la volonté du jeune homme et lui fit un clin d'oeil de son cru. Il ne voulait pas paraitre inquiet pour la vie de Aro qu'il considérait quelque part comme son propre enfant lui aussi.
Saisissant Honiel qui reposait dans son fourreau sur le comptoir de l'échoppe du forgeron, il rattacha son épée dans l'étui de rein qui ceignait sa cambrure. Puis il donna une pichenette dans le carillon Sylphide qui se tenait prêt de la porte.


"Il est temps que j'y aille maintenant. Je reviendrais en temps voulus, portez vous bien. Et si jamais le Myste arrive prêt de Cimmerium pliez bagages, je saurais vous retrouver."

Tournant le dos, Aro s'engagea dans la rue qui l'avait vue venir. Désormais hors de vue de Beölon, ses poing se serrèrent au même titre que ses dents. Il connaissait la région et le chemin des monts reliant Cimmerium à Elusia. Qu'importe si le Myste allait être sur le chemin, ils allaient payer.


Dernière édition par Aro Vanzig le Ven 25 Juil - 19:04, édité 2 fois
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: La Vengeance du Printemps [Quête]   La Vengeance du Printemps [Quête] Icon_minitimeDim 27 Avr - 1:39

Dans sa tunique noir, couvert de sa grande cape chaude de Bor, ne pourtant pas son armure et ses armes, Marcus ressemblait a un autre homme. Loin de ressembler au fière chef de guerre Dolofonos, il ressemblait a un homme normal... Enfin presque mis a par le grand tatouage tribaux qui ornait son bras droit, passant de son poignet jusqu’à son cou et son pectoraux. Ses énormes bras sortant de sa tunique et son visage carrer et sculpter dans la pierre. Il était rare pour un homme telle que lui d'être sans armes et sans son armure, ont pourraient le croire sans défense, désarmé et facile a abattre, mais il ne faut jamais vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Même sans ses armes, ses poings restaient un étau puissant, capable de broyer le crane d'un grand homme et ses coups, aussi violents soit-ils, pourraient fendre la pierre a chaque coup qu'il donne. Mais souvent, ce ne sont qu’exagération de gens effrayées ou d'autres fasciné par la stature du guerrier forgeron. Malgré son allure paisible, Marcus était accompagné de quatre hommes. Casque de bronze noirci, un long panache blanc alors que leurs amures était fait d'acier poli abordant un aigles a ailes ouvertes sur le devant, l'énorme bouclier de bois recouvert de feuilles de métal avec une pointe de lance gravé sur le dessus n'était rien face a la grande lance que ceux-ci portaient sur les épaules.


Dans sa ''parade'' avec sa garde personnelle, Marcus savait très bien qu'il n'avait pas besoin de garde du corps, mais le fait de faire étalé un peu plus ce qu'il a crée de ses mains était des plus envisageable. Dans son rang d’artisan reclus a Dalma, les rares forgerons jaloux qui c'étaient amusés a se moquer de Marcus et de se regrouper pour ainsi déclaré ouvertement que Sir Archéon n'était qu'un montagnard qui ne savait pas travailler. Dans son jeune temps, ces paroles l'aurait mis en colère mais aujourd'hui, il regardait les jaloux d'un autre oeil, le sourire aux lèvres toute en passant devant leurs magasin.

Cette journée la, alors qu'il ce trouvait a Cimmerium pour une affaire avec un vieil ami forgeron, principalement celui qui avait pratiquement tous montrer a Marcus, était tous près. Il était toujours tôt mais beaucoup de gens étaient déja dans les rues, pour Marcus ce n'était que drôle puisque beaucoup de gens se posaient des questions. S'agissait il de la nouvelle armée, s'agissait il d'une attaque ou de la visite d'une personne importante ? Personne ne savait et ceux qui le savait, n'osait rien dire.

-Les gars, vous pouvez disposer. Allez ou vous le souhaitez je vous appellerez le moment venu.

Sans dire un mot de plus, le forgeron poussa la porte du commerce et entra. Treïla s'occupait des fleures tendit qu'elle leva la tête pour voir qui entrait. Gratifiant l'invité d'un sourire, elle déposa le pot et s'approcha.

-Tiens Tiens, regarde qui voila. Comment va tu Marcus ?

-En dehors ce la vague sanglante dans le ciel, je me sens a l'aise. Ton homme est a la forge ?

-Mon... Beölon est en bas... Tu peux aller le voir.

Hochant doucement de la tête, Marcus chercha son chemin du regard et sans un mot il descendit a la forge du Sylphide. Frappant a la seconde porte, Marcus annonçant son arrivé a voix haute, Marcus regarda au tour et tout ce qu'il vue, enfin recu, fut une lourde barre de métal lancé par le forgeron.

-J'ai reconnu ta voix d'ici, comment va tu mon ami ? Le forgeron s'approcha de Marcus et lui donna une bonne bourrade a l'épaule.

-Je vais bien, mais j'ignore comment vont nos chères forgerons jaloux, j'ai entendu dire qu'un d'entre eux avait chuté dans le crime et forgeait pour un groupe de coupe gorge ?

-Justement, tu me parle de sa mais un homme que je connaissais a été tué et dépouiller de ses effet personnelle ...

-Je crois savoir de quoi il s'agit. Laisse moi une semaine et je ramène ce que tu cherche et la tête de celui qui a fait ca.

Au moment ou le forgeron allait répondre, un invité surprise a l'étage força Beölon a monté.

-Patiente ici.

Mais loin de vouloir resté ici, Marcus allait attendre près de la porte, assis dans les marches.


Une fois Aro partie, Marcus sortie de la forge.

-Pourquoi ne pas l'avoir empêcher d'y aller. Je peux m'en charger Beölon.

Ne laissant pas le temps au forgeron de répondre, Marcus quitta l'établissement et chercha Aro des yeux. Sifflant entre ses doigts, le guerrier commença a marcher vers Aro qui se trouvait a une bonne distance devant lui. Durant sa marche, un et puis deux , trois et quatre guerriers rejoignis Marcus, formant a nouveau le carrer protecteur de sa garde personnelle. Une fois près d'Aro, Marcus se plaça côte a côte.

-Laisse moi venir avec toi, je pourrais être utile dans ta chercher et surtout je peux te fournir quelque ressource pour t'aider, seul tu te met en danger. A deux, on pourra compter un sur l'autre.

Et puis il réfléchis, il n'en revenait pas d'être habillé ainsi sans son armure et se pavané avec une ''garde ''.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: La Vengeance du Printemps [Quête]   La Vengeance du Printemps [Quête] Icon_minitimeSam 31 Mai - 14:40

Alors que Aro commençait à déambuler dans les rues lumineuses de Cimmerium, observant au loin les nappes de Mystes qui s'étendaient à travers le ciel sans encore étendre leur règne jusqu'à la ville des Sylphides, il sentit soudainement une présence se glisser auprès de lui. Le pas était assuré et les hommes nombreux, son corps se raidit à cette arrivée en force pour se préparer à une échauffourée au coeur de la ville. Mais à sa plus grande surprise l'homme qui se tenait à ses côtés n'était autre que Marcus Archéon, Commandeur de la Force Ecarlate, qu'il avait déjà rencontré quelques semaines auparavant durant son expédition au sein des terres abandonnées de Lokram.
Au vue des événements il ne pensais pas revoir le guerrier vivant après l'éruption du Volcan, ayant perdu sa trace dés que le chaos fut semé à travers les ruines incandescentes. Mais ce dernier avait visiblement sut tirer son épingle du jeux pour revenir en un morceaux et tirer ses hommes de là par la même occasion. Un certain sentiment de respect s'installa pour l'homme d'arme qui se tenait devant lui et, qui plus est, tenait des propos d'alliance vis-à-vis de cette mystérieuse affaire de coupe jarret sévissant entre Cimmerium et Elusia.


"Marcus Archéon? Mais que faites vous ici? Et surtout comment cela se fait-il que vous soyez au courant de mes agissements?"

Etonné, Aro stoppa net son avancée. Hormis son entretien avec Beölon et Treïla personne n'avait abordé le problème des bandits de grand chemin. Et pourtant voila là un homme d'importance qui venait proposer son aide pour agir de concert avec le Vagabond. Cela sonnait avec beaucoup de mystère aux oreilles entrainées de la tête blonde. Ceci étant dit, de l'aide ne serais pas de refus au vue de la situation qui se présentait devant lui. Il ne savait absolument pas comment aborder le problème ni même où trouver les bandits si ce n'est que leur zone d'action s'étend dans les chemins de montagnes entre les deux cités anciennes. Il hésitait encore à chausser le cuir pour être plus à même de se défendre face à un surnombre vicieux et surement bien armé.
De fait, la présence de Marcus et de ses subordonnés revient à un ajout certain sur sa force de frappe. Mais tout de même qu'elles sont les motivations du guerrier?


"Ce n'est pas que je refuse votre offre mais... Pourquoi venir me proposer votre aide ainsi?" enchaina le Vagabond avec cet air étonné sur le visage.

Comme si le monde entier entrait en réaction avec l'étonnement de Aro, la foule des rues de Cimmerium s'anima avec étonnement elle aussi. Quelques badauds passaient ça et là avec le regard intrigué, hochant la tête de gauche a droite pour tenter de voir l'animation qui se tenait à quelques mètres seulement. Il lui sembla entendre le ton inquisiteur d'un garde de la ville, une voix puissante voulant se faire autorité au milieu de la cohue du peuple. Par les bribes de conversations ambiantes, le Vagabond put entendre quelques mots clés dignes d'intérêts. Insécurité, brigand, nord. Cela ne collait pas du tout avec ses informations, la bande armée dont lui avait parlé Béölon sévissant sur le versant Est de la ville, mais la coïncidence était telle que sa curiosité fut piquée à vif.
Il y avait peu de chance pour que le terrain de chasse des bandits se soient étendu si loin a moins que ces derniers se soient sentis pousser des ailes suite à leurs nombreux succès. Puis quand bien même, étaient-ils si nombreux que ça pour se permettre de telles fantaisies? Sans compter que Cimmerium n'était pas la ville la moins gardée du Royaume, loin de là. Mais cette affluence de dangerosité en temps de crise ne présageait rien de bon. Le Sud d'Ishteria n'as jamais été la zone favorite des coupes-jarrets pour sa pauvreté apparente, les cités anciennes ne détenaient que peu de richesse et les convois se faisaient pauvre à cause des politiques intérieures prônant souvent vers une certaine autarcie. Le seul centre névralgique restait la frontière avec Argyreï, terre neuve pour quiconque voulait se racheter une vie après avoir trop longtemps fricoté avec la mort.
Aro jeta un rapide coup d'oeil vers Marcus a côté duquel il s'était arrêté suite à son arrivée mystérieuse.

"Si vous n'y voyez aucun inconvénients, j'aimerais jeter un coup d'oeil à toute cette agitation."
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Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: La Vengeance du Printemps [Quête]   La Vengeance du Printemps [Quête] Icon_minitimeDim 1 Juin - 19:45

Le temps était plutôt clément pour une telle sortie, cela faisait plaisir au Zélos, voyager par temps de pluie, cela roidissait ses nerfs, et Teneis seule le savait. Cela faisait plus d'un jour qu'il avait quitté sa bibliothèque d'Hespéria, en route pour la Fameuse cité de Cimmerium pour une conférence, une réunion scientifique qui l'intéressait au plus haut point. Il devait aussi y retrouver un ami Syphilde qui y habitait. Le Zélos avait sauté sur l'occasion, une telle réunion était rare tant la cité était un tant soit peu sectaire. Paisiblement, à cheval, il fallait un peu plus d'une journée de route, néanmoins il avait préféré longer un peu le fleuve qui s'écoulait depuis les Gorges de Paramis, afin d'écarter un peu sa route des ruines de Taulmaril. La vue des ruines ne le mettait pas non plus de bonne humeur, voilà pourquoi. C'était un paysage tellement mausade il fallait dire, c'est pourquoi il se contenta de passer au loin, de le regarder un peu, et au mieux de l'ignorer. Son cheval et lui s'étaient arrêtés pour la nuit dans un bosquet pour se reposer.

Le soleil se levait mollement, renaissant d'entre les montagnes qui ceignaient la cité des Immortels. Son halo s'étendait en de fins fils d'or qui, alors qu'ils montaient vers les cieux, se déposaient doucement sur la cime des montagnes. Dans un jeu de ballet d'ombres et de lumières, les ténèbres s'égayaient et laisser les fantômes des arbres s'évaporer avec paresse jusqu'à ce que le paysage ne s'engorge de couleurs, que le haut des pins s'ébranlent sous la brise fraîche et matinale, et que l'herbe verte et humectée de rosée ne frissonne gaiement. Ethraïm regardait ce spectacle avec un œil d'enfant, d'une contemplation sans borne. Il était allongé dans l'herbe, les mains réunies derrière sa tête, songeur. Il ne disait qu'il ne pourrait jamais s'ennuyer d'un tel prodige de la nature quand il entendit des pas non loin, souligné par un léger hennissement de son cheval, lui aussi importuné, le Zélos les ignora royalement, pensant à des voyageurs de passage. Ce n'était pas dans son caractère de faire un brin de causette avec des inconnus, et puis des gens, il en verrait bien assez dans quelques heures quand il sera arrivé à destination, autant ne pas gâcher ce moment de recueillement. Son désir ne fut pas respecté. L'un d'entre eux se chargea de l'interpeler, tandis que les deux autres discutaient, comme s'il s'agissait d'une routine.

« ─ Eh ! Lève-toi, donne nous ta bourse, et aucun mal ne te sera fait ! »

L'interpellé ne répondit pas et ne les regarda même pas. Il resta immobile, à regarder les dernières ombres s'éclipser sous l'apparition complète de l'astre solaire. Les importuns commençaient à s'impatienter et trépigner sur place, quand l'un d'entre eux s'approcha vivement :

« ─ Eh papy ! Tu as entendu ? Tu es sourd ou quoi, vieillard ?!
Déguerpissez » maugréa alors une voix lourde et caverneuse.

Le groupe resta coi quelques secondes d'étonnement, à se regarder les yeux dans les yeux, avant de s'esclaffer de supériorité.

« ─ Tu te fous de nous ou quoi ! On t'a dit de nous filer ta bourse ! Ne nous fais pas perdre notre temps, on a de la route pour rejoindre Elusia ensuite !
Comme vous voudrez. » répondit l'homme qui commençait à se relever en empoignant un bâton pour s'aider de façon assez neutre, alors que le premier se soulageait d'aise.

Le Zélos s'étira un peu, cela faisait un moment qu'il était allongé, tout la nuit à dire vrai. Un fois debout, il épousseta un peu sa tenue tout en jettant quelques coups d'oeil à ses assaillants ; ceux-ci le regardaient avec des yeux en forme de soucoupe, terrorisé par la colosse de plus de deux mètres qui venait d'apparaître devant eux. Les yeux du Zélos les scrutèrent, ses arcanes sourcilières fortes assombrissaient particulièrement ses paupières inférieures. Ses canines quand à elles faisaient leur effet, elles étaient massives et peu accueillantes, remontant jusque la lève supérieure. Il était trois ; deux adultes et un jeune, des terrans a priori. Le jeunot avait l'air terrorisé. Il espéra un instant qu'ils s'enfuient en courant en le voyant, mais ils étaient malheureusement plutôt pétrifiés. Il hésita un instant, pensant qu'il pouvait leur demander de partir encore une fois, mais l'un des adultes prit la parole avant lui :

« ─ Ne nous force pas à répéter ! File nous ce que tu as ! »

Le Zélos empoigna fermement son bâton, le montrant presque à son opposant. Il maugréa quelques mots, sonnant de déplaisir, soupira un bon coup d'un air nonchalant et faucha les côtes de l'homme qui s'était posé devant lui avec une rapidité et une force quasiment brutale : celui-ci fut expulsé sur le côté dans un râle de douleur. Les deux autres se regardèrent brièvement et après avoir dégainé leurs épées, s'élancèrent sur le Zélos qui para leurs coups verticaux avec son fameux soutien. Puis, par un coup de magie, il les expulsa grâce à son bouclier répulsif violemment. Ils s'écrasèrent contre deux arbres distinctifs, étourdis par le choc. Le bibliothécaire s'approcha alors de sa première victime et lui dit d'une voix rauque et stoïque :

« ─ A Elusia hein, ben' t'es pas près d'y aller. T'aurais dû m'écouter, j't'ai pas demandé de déguerpir pour rien. »

☲☲☲☲☲☲☲☲☲

Le Zélos arriva enfin à destination. Tout le monde le regardait sur son passage. Il est vrai que l'on n'avait plus vraiment l'habitude de voir de Zélos en ville, c'était devenu incongru. D'autant plus que'Ethraïm n'était pas très accueillant au premier abord ; à grand'peine pour lui, il faisait pleurer certaines enfants quand ils le voyaient. Mais comble de l'étonnement, ce Zélos tenait par une corde un cheval qui transportait trois personnes sur son dos, saucissonnés comme de vulgaires paquets. Ethraïm leur avait pourtant demandé de marcher, il n'aurait pas voulu fatiguer son destrier, mais ceux-ci y mettaient tellement de mauvaise volonté qu'ils ont essayé de s'échapper à plusieurs reprises, qu'ils marchaient comme des limaces pour retarder leur arrivée, voire qu'ils ont essayé de le soudoyer pour le libérer.

L'Archiviste ne perdit pas de temps, dès qu'il vit un garde dans la ville, il s'avança vers lui et commença à lui expliquer la situation :

« ─ Bonjour. Je serai bref. Je me suis fait attaqué ce matin par ces brigands sur le versant Nord de la ville. Je ne blâmerai pas vos compétences mais le pourtour de la ville grouille d'insécurité aux vues du pactole qu'ils avaient dans leurs poches. D'après ce que j'ai pu comprendre après quelques questions que je n'ai pu me retenir de poser, ils se rendaient à Elusia pour rejoindre une sorte de groupuscule brigand. »

Ethraïm se dépêcha de décharger son cheval de son fardeau, et déposa à terre les blancs-becs qui gesticulaient frénétiquement, espérant encore s'échapper. Il regardait Ethraïm avait un air terrorisé. On pouvait se demander ce qu'il leur avait fait pour obtenir les réponses qu'il voulait. Il n'attendit pas la réponse du garde, ni même s'il avait des formalités administratives à remplir, il en avait assez comme ça dans son établissement. Il voulait s'échapper de la cohue, mais une foule de gens s'était attroupée autour d'eux. Dépassant tout le monde d'une ou deux têtes, il chercha un échappatoire alors que de nombreuses personnes le fixaient, intimidés et surpris par son faciès peu commun de Zélos. Il ne voulait pas rester là une seconde de plus, trop de gens en vue pouvait nuire à son humeur déjà bien amochée pour la journée.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: La Vengeance du Printemps [Quête]   La Vengeance du Printemps [Quête] Icon_minitimeVen 6 Juin - 6:17

L'approche de Marcus envers Aro c'était faite de façon rapide, même brutale. Chaque mots devaient être peser et réfléchis afin d'éviter d’offenser, insulter ou de rendre l'échange morose. Ceci n'était pas le meilleur atout pour le chef de guerre, il était habitué a manier les armes et non les mots, souvent étaient les commandes qui se voyaient annulés par la faute d'un seul mot mal employer envers ses clients, tel était le défaut du vieil homme.

Dans sa monté avec l'organisation de son ordre , l'homme avait changé. Lui même s'en rendait compte tout simplement par l'allure ou il voyageait avec une garde et se pavanait sans arme ni armure. Cheveux tresser parfois huilé, cheveux et barbe bien taillé, son statut lui montait parfois un peu trop a la tête mais bon, le pauvre homme pouvait se le permettre, il avait tant travailler fort... Tant perdu.. Qu'il avait perdu le sens de ce que c'était de vivre. Acharné a fournir le meilleur métal, la lame la plus affûté, l'armure la plus belle mais robuste, les casques ornementés pour un capitaine, un autre pour un général, il avait même forgé et offert un casque a cimier a un roi qui voulait voir de ses propres yeux le travail de l’artisan.

Le savoir de toute une vie, rassemblé d'un coin a l'autre de toute Isthéria, il avait rencontré plus d'un homme forgeron, même quelques femmes ! Pour lui il y'a pas de sexe pour un métier. Une femme peut devenir une talentueuse forgeronne aussi bien qu'un homme. Telle une femme peut même tuer avec plus de précision qu'un homme mais, les femmes ne bénéficiait pas de la force naturel d'un homme alors elle devait travailler encore plus fort jusqu’à se surpasser. Oui, Si un peut devenir ainsi, l'autre peut de même !


-Tu oublis mon principale métier mon garçon. Entre forgeron nous cherchons toujours a nous aider, surtout quand les plus jaloux souhaite faire du tord a l'un de nos frères de fer !

En fait cela n'avait aucun rapport. Il était venu visité le forgeron en toute amitié. En faite cela remontait a plusieurs années que Marcus avait délaisser Beölon pour se concentrer sur Dalma, son foyer de toujours. Chacun c'était perdu de vue mais leurs amitiés ne semblait pas avoir chuté, même que la venu de Marcus chez le forgeron avait ranimé la flamme de cette amitié soudé par les coups de marteaux.

Il se tenait la, devant lui, pour la deuxième fois, sans armure cette fois. La première fois a Lorkram avait été rapide, il avait échanger quelques mots avec le jeune homme mais, était vite repartis auprès de ses hommes dont la situation avait empiré et avait fait deux blesser et réclamé leurs retours au bercail. La situation avait échappé a Marcus et son absence de commandement avait mener a des blesser.


Hector avait été mordu a la cuisse tendit que Akas a failli frôler la mort par une attaque surprise d'un groupe inconnu et une lame lui entailla le cou, passant près de sa jugulaire. Le chef de guerre s'avait maudit durant plusieurs jours, sachant que si Akas aurait périe, cela aurait été de sa faute.

A sa gauche, un hoplite approcha pour lui murmurer quelques chose. Prenant le temps de réfléchir quelques instant, fixant le nuage rouge au loin, le forgeron guerrier balaya de la main le soldat qui disparu aussi-tôt. Cela semblait urgent vue la démarche rapide qu'il prit alors qu'il excusa son passage auprès des passants qui se demandait que faisait un homme en arme de la sorte, un homme du sud même. Il remarquait très vite que sa présence et de sa garde avait ''effrayé'' et alerté presque toute la ville et il ne souhaitait pas resté longtemps. Revenant vers le jeune homme, il sourit et porta ses mains a ses hanches.


-Et bien, je vois la détermination de fer que tu a dans les yeux, j'ai vus la même a Lorkram mais, aller seul la bas est une grosse erreur. Beölon ne me pardonnerait jamais si il apprenait que je t'ais laissé aller la-bas seul. En plus j'ai un compte a régler avec un homme qui voyage avec le groupe que tu cherche.


A peine qu'il eut terminé sa phrase que son homme était de retour. Essouffler il reprit son souffle. Marcus lui ordonna de reprendre son air mais le soldat n'avait pas cette idée en tête. Même qu'il dit a voix haute le message.

-Nous devons partir et immédiatement chef !

Le regard du chef de guerre n'était pas difficile a comprendre. L'envie de démolir le mur devant lui était tout a fait visible mais seul son poing se ferma, faisant craquer ses phalanges alors qu'il porta a nouveau son regard vers Aro.

-Pardonne moi Aro, je dois partir. Prépare bien tes choses, d'ici trois jours je te retrouverais peu importe ou tu sera crois moi.

Tendant la main vers son soldat, celui-ci sortie une dague et la remis a Marcus alors qu'il pris une grande plume noir et blanche et la tendit a Aro.

-Prend ceci et si tu me cherche, tu me trouvera grace a ceci. Maintenant, cette rencontre n'a jamais eux lieu, adieux.

Il se retourna et a peine le dos tourné, les quatre hoplites suivant Marcus en tant que sa ''garde personnelle'' s'écarta l'un de l'autre pour disparaître dans la foule. Seul Marcus était encore visible par sa grande tunique rouge et sa stature impressionnante surpassant tout le monde. Il se surprit même a se retourné pour fixer Aro, sans un mot et disparaître dans la foule.
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MessageSujet: Re: La Vengeance du Printemps [Quête]   La Vengeance du Printemps [Quête] Icon_minitimeDim 15 Juin - 18:42

Bien que la mise de Marcus soit des plus étonnantes, privé de son armure et de ses armes, son caractère quant à lui restait identique à celui qu'il avait croisé lors de son aventure à Lokram. Il rappela fermement son identité de forgeron, vite oubliée au profit de ses prouesses guerrières qui avait fait son mérite à travers le continent, et enchaina avec une détermination qui lui était propre. Ainsi donc l'homme connaissait Beölon lui aussi, rien de bien étonnant en soit au vue de la réputation des deux personnages. Ce qui le surprit fut que son ami Sylphide ait parlé du Sage aux Cerisiers à Marcus et que, de fait, les desseins du jeune Aro soit sut par avance. Peut-être que le sujet n'avait pas été abordé de la même façon et qu'au sein du même problème les deux guerriers avait leurs épingles à tirer du jeux. Toujours est-il qu'un front commun ne s'avérait pas être une mauvaise idée loin de là: bien que l'habilité du Vagabond centenaire ne soit plus à démontrer, les renforts proposés par Marcus et ses hommes relevaient d'une chance à ne pas négliger.
Partagé entre l'agitation qui se tenait derrière eux et la présence inopinée de Marcus, Aro ne sut où donner de la tête pour faire les bons choix au bons moments. Mais une fois de plus Maitre-Destin vint s'interposer et démêla ça de façon fort mystérieuse: l'un des hommes de la Force Ecarlate sonna le rappel de leur chef et il ne leurs fallut que quelques maigres secondes pour plier bagages et se mélanger au coeur de la foule comme une envolée de moineaux. Il avait beau ne pas être de ce monde martial, Aro restait des plus respectueux face à une efficacité si minutieuse et une discipline de fer. Les armées sont le mortier de la guerre mais de telles hommes devaient en valoir une dizaine si ce n'est plus. Il eu tout juste le temps d'accorder un signe positif de la tête envers Marcus avec que ce dernier disparaisse avec la promesse de le retrouver d'ici quelques jours. Voila qui lui laissait bien plus de temps que prévu pour préparer ses affaires à vrai dire. Une seconde visite à Beölon allait devoir s'improviser selon ses repérages futurs. Mais en attendant il était temps de se concentrer sur le présent et sur l'agitation qui tenait lieu au coeur de la place de Cimmerium.

S'approchant de l'attroupement de badauds qui venait tendre le nez vers l'événement animant la fin d'après-midi, Aro tâcha de se frayer un chemin en jouant des coudes ça et là. Sa carrure frêle et ses quelques sourires couronnés de pardons respectueux eurent raison de plusieurs des citoyens mais quelques-uns, plus vindicatifs que d'autres, refusèrent de céder leur place. Malgré tout il put apercevoir la silhouette massive d'un Zelos accompagné de sa monture sur laquelle reposait plusieurs brigands en piteux état. Quelques gardes de la ville étaient positionnés de manière à former un cordon autour du voyageur qui ramenait ses malheureuses prises. Il faut dire que plus d'un courageux se serait cassés les dents à vouloir faucher un Zélos, surtout que de ce qu'il pouvait en voir ce n'était pas là le plus fragile de son peuple. Hochant du chef de droite à gauche pour apercevoir l'intéressé de la scène, Aro resta pantois en découvrant l'identité du dit voyageur: Sir Orkhal de la Bibliothèque des Lumières, un Eclari en résidence à la capitale pour assurer le bon soin des ouvrages du continent au coeur de ce dernier. Il ne le connaissait pas plus que ça et ne se rappelait plus si il avait déjà rencontré ce dernier lors de ses rares visites à la Masure des Erudits à l'époque où il accompagnait son Maitre voir de vieux amis. Par contre il se rappelait sans difficultés du caractère acariâtre du bibliothécaire lors de ses passages à la grande bibliothèque de la capitale. Après tout, l'homme n'était pas à son poste pour sa gentillesse et sa bonté d'esprit, son sens aigüe du travail et sa farouche détermination à sauvegarder le savoir faisait déjà l'unanimité à son sujet. Et de ce qu'il en entendit par les bruits parcourant la foule, la présence du Grand Bibliothécaire Impérial était motivé par une conférence qui se tenait lieux à Cimmerium dans la soirée. Ce premier détail happa son attention. Ce qu'il lui mis d'autant plus la puce à l'oreille fut d'entendre la voix rocailleuse de Sir Orkhal parler d'Elusia alors qu'il traitait des bandits attachés avec le garde chargé de l'opération de récupération. Comme une conviction supplémentaire à ses crédos déjà chargés, Aro se jura qu'il allait devoir s'entretenir avec ces coupes-jarrets ayant choisis la mauvaise cible. Le seul problème persistant étant de savoir comment.

Quelques minutes suffirent aux gardes de la ville pour disperser les passants une fois que l'affaire des brigands fut chose faite. Aro se laissa guider par le flot jusqu'à s'adosser près d'une échoppe qui tenait pignon sur rue: il ne devait pas trop s'éloigner sous peine de perdre son objectif des yeux en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Alors que la garde avançait, escortant le bibliothécaire accompagné de ses proies et de son canasson, le Vagabond franchit la distance qui les séparait par de grands pas hâtés pour se poster au devant de la procession. Seul face à ceux qui faisait régner l'ordre et la sécurité dans les rues de Cimmerium, il ne comptait pas se démonter pour autant.

"Bonsoir Messieurs, je voudr-"
"Hâlte! Qui vas-là!" l'interrompit celui qui semblait le plus gradé en portant sa main à la garde de son épée en premier signe de sommation.
"Aro Vanzig monsieur, un simple citoyen venu demander une faveur." entama calmement le vagabond en ouvrant ses paumes vides devant les gardes "J'aimerais m'entretenir avec les brigands qui vous ont été amenés. De simples questions à poser dés que ces hommes auront repris connaissance au poste de garde."

Un temps d'arrêt marqua le soupir de la scène puis l'officier lâcha la garde son arme pour croiser ses bras autour de son torse puissant, renforçant l'épaisseur de l'armure en gros cuir bouilli qu'il portait. D'autres restaient pantois devant la demande farfelue de cette invité surprise, certains devaient même se demander si cela ne tenait pas de la mauvaises farces jouée par un amuseur de rue. L'air renfrogné du Zélos n'aidait pas non plus à alléger l'ambiance qui devenait pesante au fur et à mesure que les secondes s'égrenaient.

"Ces hommes sont à la charge de la garde de la ville, vous n'avez pas à trainer dans des affaires qui ne vous regarde pas. Nous ne savons rien de vous alors déguerpissez avant de finir dans le même cachot que ces malandrins." lâcha l'officier d'un ton condescendant à l'attention du vagabond, faisant luir sa fierté Sylphide devant ce qui lui semblait être un jeune Terran en mal de sensations fortes.

Aro tiqua intérieurement devant un tel déploiement d'assurance et de complaisance dans la façon d'aborder les choses de l'officier. Il savait que la tâche n'allait pas être des plus aisée mais ne comptait pas en démordre pour autant.

"C'est à dire que je me renseigne sur les brigands cherchant à rejoindre la route vers Elusia et donc-"
"Cette région est sous notre autorité, mêlez vous de ce qui vous regarde et retournez à vos passes-temps de roturier." l'interrompit une nouvelle fois l'officier en concluant le débat d'un même élan, intimant à ses hommes de reprendre l'avancée jusqu'au poste de garde.

La tête blonde dut se faire violence de l'intérieur pour ne pas exploser devant un tel étalage. Il mourrait d'envie de souligner à quel point l'autorité sacré du Guet de la Ville avait coûté la vie à plus d'un voyageur cherchant sa route jusque Elusia ou encore l'étrange coïncidence qui avait amené des bandits à sévir au nord de la Cité Sylphide, chassant la bourse avec autant d'aisance qu'en terrain conquis d'avance. Un sourire crispé s'afficha sur le visage du Lhurgoyfs, faisant luir inconsciemment un éclat sauvage au sein de ses prunelles bleues.

"Bien monsieur, dans l'espoir de vous recroiser en faction lors de la conférence de ce soir monsieur." lâcha t-il d'un ton grinçant en s'écartant pour laisser la voie libre.

Un dernier regard jeté au Bibliothécaire semblait être son dernier recours. L'homme qui avait amené les bandits avec lui devait bien être en mesure de s'entretenir avec eux. Il ne s'attendait à aucune clémence ou autre forme d'indulgence immédiate de la part du Zélos. Du moins pas dans l'immédiat. Mais il comptait bien le retrouver pour faire pencher la balance de son côté. Il ne comptait pas perdre son temps à parcourir les montagnes en espérant, par chance ou malchance, tomber au coeur d'un camp ennemi. Si il voulait faire une repérage efficace et rapide, obtenir la localisation exact de la part des bandits présents s'avérait être le moyen le plus probant. Et au pire des cas, Marcus et ses hommes formeraient ses derniers espoirs avant de sonner l'hallali.
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MessageSujet: Re: La Vengeance du Printemps [Quête]   La Vengeance du Printemps [Quête] Icon_minitimeSam 12 Juil - 17:41

Comme quoi, on avait beau avoir une volonté de fer, et ne pas vouloir suivre la garde pour une prétendue déposition dont le Zélos se fichait éperdument, la foule avait formé une barrière organique devant sa suite, et un garde l'avait prié de le suivre... Par Delil et autres dieux, pourquoi vouloir lui incombrer de la paperasse alors qu'il en signait tout au long de ses journées...

Ethraïm suivit donc le garde, sous les yeux éperdus d'une foule dense et agglomérante qui, paradoxalement, plus on essayait de la dispersait, se compactait; les gardes eux-mêmes avaient du mal à s'en faire obéir. Irrité, quant à lui, le Zélos jouait puissamment des coudes, c'est pourquoi il avançait sans encombre, suivi de son destrier. A noter que les gardes devaient se débrouiller avec leurs prisonniers, c'étaient les leurs à présent, et Ethraïm ne ferait pas l'affront à son cheval de les porter, ne serait-ce qu'un mètre de plus.

Les rues de la ville étaient animées, des tavernes, comme il se le devait dans chaque cité, jonchaient le pan des murs de temps à autre. Après la route, le Zélos étaient bien tenté de s'arrêter à l'une d'entre elle pour boire un coup, aussi malfamée puisse-t-elle être. Les gens avançaient paresseusement, sans grand entrain, d'autres criaient à leur étale sur la qualité de leurs produits, tandis qu'un joueur de musique faisait profiter de ses notes contre monnaie trébuchante. Ethraïm s'était pris à la vie de ces ruelles, ayant presque oublié les gardes qu'il suivait sans aucune motivation, quand soudain un jeune homme s'approcha, blond, avec une certaine assurance, en les hélant d'un bonsoir fort bienvenu. Pourtant l'un des gardes se formalisa d'une phrase qu'Ethraïm ne pouvait plus supporter depuis longtemps, depuis son service militaire à dire vrai : ce fameux « Halte, qui va là ? », était-ce l'endroit pour sortir ces sornettes formelles ; si le jeune homme n'était pas bête, bien sûr qu'il allait se présenter. Décidément, les gardes de Cimmerium, comme tout garde qui se respecte, démontrait la réputation que l'on pouvait leur prêter.

Dans tous les cas, les traits de visage de ce jeune blondinet rappela des souvenirs à l'archiviste, souvenirs que celui-ci s'empressa d'identifier à l'évocation de son nom, Aro Vanzig... Vanzig... Il avait déjà croisé ce minois de nombreuses fois à Amaryl. Suite à sa demande, un vide gênant s'installa, pesamment. Les secondes s'écrasaient et les gardes restaient de guingois devant une telle intervention. Ethraïm ne savait vraiment quoi dire, si ce n'est qu'en tant que garde, il aurait essayé de comprendre les intentions du jeune homme, mais ce ne fut apparemment pas l'avis du peloton. Le garde qui prit la parole avait l'air sûr de lui, parlant d' « affaire », quel grand mot pour une brochette de bandit de basse-volée dont il ignorait tout ; il fallait vraiment prendre son job au sérieux pour ainsi négliger un civil au profit d'une ineptie telle que celle-ci. Tudieu, quelle fierté... Ethraïm abhorrait la fierté, surtout sous des formes aussi vaniteuses, dissimulée sous un garde aussi bas que celui de garde de cité... Aussi, le Zélos avait l'intime conviction que si Aro avait été retenu dans un geôle pour le refroidir, il aurait été l'y en sortir lui-même pour conchier sur exécrable orgueil de ce garde.

D'ailleurs, si le bibliothécaire avait été à la place d'Aro, à son âge, il se demandait comment il aurait réagit, peut-être leur aurait-il foncé dans le lard... C'est pourquoi il nourrit à cet instant un certain respect pour le contrôle du garçon. Le voir ainsi plier l'échine faisait peine à voir. Quand celui-ci s'en alla, le Zélos le salua avec estime, tout en décelant dans son œil une espèce de demande à l'aide qui le fait trembler à l'intérieur. Eh zut, il n'était pas venu chercher des problèmes dans cette ville, à peine y était-il entré qu'il marchait les deux pieds dedans, assez c'était assez.

La  petite troupe continua à descendre au creux de la rue, à quelques centaines de mètres se trouvait le poste de Garde. A peine Ethraïm eut-il franchi la porte qu'il ne pensa qu'au moment où il la traverserait dans l'autre sens. Un garde accompagna le Zélos jusqu'à ce qui semblait être un bureau, tandis que les autres allaient se servir une bière dans un coin tout en revenant nonchalamment, l'un d'eux en proposa une d'un signe de la tête à l'archiviste, mais le regard glacial qu'il lui rendit interrompit toute tentative de cordialité ; boire oui, mais pas ici et en cette compagnie.

« ─ Entrez, nous allons devoir vous poser quelques questions. Je ne vais pas y aller par quatre chemin, votre cas est rare, on nous apporte rarement des bandits sur un plateau ; dans un tel cas, le formulaire de déposition est un peu inutile...» marmonna-t-il avec embarras. « Je vais néanmoins commencé par vous demander votre nom »

Le regard du Zélos ne posa sur lui avec froideur, les questionnaires, ce n'était pas sa tasse de thé, loin de là, et encore moins si ce n'était pas sous le couvert de l'anonymat. Bon, soit.

« ─ Je me nomme Ethraïm Orkhal, et suis le propriétaire de la Bibliothèque des Lumières.  »

Les gardes de derrière qui buvaient tranquillement recrachèrent leur breuvage à l'évocation de ce nom, tandis que l'interrogateur, d'un air des plus gênés, reprit la conversation :

« ─ Aaaah... Monsieur Orkhal... Nous allons faire vite dans ce cas... Vous avez donc été victime de violence physique ? Comment avez-vous réussi à maîtriser ces trois hommes, j'imagine que quelqu'un vous est venu en aide ? »

Le Zélos originaire d'Amaryl leva ses yeux au plafond... Il avait beau avoir un certain âge, il n'était pas grabataire. Derrière le bureau, les autres gardes avaient enfermés les brigands dans une cellule, à les écouter, ceux-ci s'étaient éveillés et ils  commençaient à les cuisiner sur leur appartenance et leurs motivations.  Revenant sur la question qui lui avait été posée, le bibliothécaire se massa les tempes d'une main et répondit nettement, d'une voix rauque :

« ─ Tôt dans la matinée, ces hommes ont voulu me détrousser, et seul, je les ai maîtrisé et assommé, pour enfin les mener ici, où je devais me rendre. »

Le soldat le fixe avec la flamme vacillante de l'hébétude dans les  yeux, on voyait qu'il était curieux de savoir comment le Zélos s'y était pris, âgé qu'il était, pour prendre le dessus sur trois assaillants, la question frissonnait sur ses lèvres mais une certaine réserve craintive l'y retenait. Un cri fort absorba alors ce malaise quand un des prisonniers s'énervait :

« ─ Mais vos gueules ! On ne vous dira rien ! »

Le garde qui posait les questions se retourna vers son invité, si l'on pouvait parler d'invité, et s'apprêta à lui poser une autre question lorsque un brigand répondit vivement à une autre réprimande :

« ─ Ouais tu parles ! Sans cette vieille pute dégarnie on n'en serait pas là ! »

Le sang qui coulait dans les veines du Zélos ne fit qu'un tour avant qu'il ne se lève de sa chaise avec violence. Le garde à l'autre bout du bureau se leva lui-même pour le faire s'asseoir mais sous la force de l'archiviste il ne put que se rasseoir. Le Zélos poussa la grille, les autres gardes s'étaient retirés du passage sous la charge de taureau qu'était son avancée. Toutes dents dehors, ses mains de colosses saisirent les trois hommes par le col, deux de la dextre, un de l'autre, il les souleva avec une telle force que ceux-ci se mirent à crier de surprise. Il les regardait d'un œil obscurci par l'aversion de l'irrespect dont il faisait preuve aussi bien sur l'instant que pour avoir choisi de vivre comme des cloportes. Deux d'entre eux étaient paralysés de peur, mais l'un, davantage sous l'effet de la crainte ne put s'empêcher de l'insulter :

« ─ Lâche nous, vieux porc !»

La poigne du Zélos s'affermit aussitôt sur leurs cols respectifs, il bouscula ses proies violemment contre un mur de la cellule, comme s'il s'agissait de vulgaire fagot de paille. Puis il les secoua avec force pour leur faire perdre contenance comme il aurait ébroué un arbre pour y faire tomber les fruits, en l’occurrence il laissa choir deux glands pour garder seulement d'une poigne ferme celui qui l'avait insulté entre ses doigts de géant.

« ─ Tu veux les voir de près ces dents ? » hurla le Zélos en face de son visage alors qu'il resserrait encore sa poigne sur son cou, qu'il aurait pu briser comme une branche ; sa victime commençait à trembler comme une feuille. Contre toute attente, le bibliothécaire s'enquit d'une question : « Maintenant dis-moi où vous vous rendiez et dans quel but ?

« ─ Nous nous rendions à un campement au pied des montagnes du Sud-Ouest d'Elusia, on nous a dit d'y venir, que l'on recrutait pour des missions sur les routes pour profiter de cette histoire de Myste, et que c'était le moment de se faire des couilles en or ! Lâchez-moi à présent ; lâchez-moi ! » acheva-t-il en s'égosillant.

Ethraïm réfléchit posément à ses mots, pensant par la même occasion à Aro, se demandant en même temps pourquoi il s'occupait de cette histoire, il n'avait rien à voir là dedans ; il ne savait pas non plus du tout à quoi celui-ci s'attendait ; c'était somme toute assez banal. La victime essayait de gesticuler pendant ce laps de temps, en vain, quand tout à coup la prise se resserra.

« ─ Ne me traite plus jamais de porc, ou la prochaine fois tu passeras à travers le mur !  » cria-t-il vivement, mimant le geste avec vivacité.

Il le jeta ensuite négligemment par terre, franchissant la grille de la cellule puis la porte du poste de guet en lâchant un non-moins aimable « Bonsoir Messieurs » aux gardes qui le regardaient s'en aller avec ahurissement, sans même tenter de le retenir.

Après une bonne dizaine de minutes de marche, le Zélos déboucha dans un vaste boulevard, avec des maisons assez huppées, tout du long, une enfilade de lampadaire l'éclairait . Il s'arrêta devant une porte dont il examina le numéro, s'avança sur le perron, et frappa.

Quelques instants plus tard, la porte s'ouvrit, laissant un halo de lumière transpercer la pénombre naissante. La figure de Caëlen Terëndil, un ami de longue date l'accueillit avec un sourire des plus affables. Sa femme se tenait près de lui, elle aussi de voir arriver leurs hôtes. Caëlen était lui aussi un Eclaris, c'est dans la masure de la vieille Amaryl qu'ils se sont connus. C'était un Sylphide élancé à l'époque, svelte et à la stature sereine, il n'avait jamais changé depuis ce temps, contrairement à Ethraïm qui souffrait des affres du temps. Son confrère n'avait pas pris de cheveux blancs ni de rides, lui...

Caëlen s'approcha de lui et ils s'adressèrent une accolade amicale :

« ─ Te voilà enfin ! Il est rare quand tu arrives en retard, t'es-t-il arrivé quelque chose sur la route mon ami ? »
« ─ Ah mon bon ami, cela fait plaisir de franchir ton perron ! Il m'est en effet arrivé quelques bricoles, mais rien de grave, tout va bien ! Comment vous-portez vous tous les deux, depuis le temps ? »

Ethraïm n'avait ni l'envie ni la patience d'expliquer les péripéties qui lui étaient tombé sur le coin de la tête ; autant parce qu'il s'en fichait royalement que parce qu'il ne voulait pas inquiéter ses hôtes. Après tout, il ne savait pas, était-ce courant de se faire attaquer en chemin ? Peu importait, il ne risquait pas grand chose...

☲☲☲☲☲☲☲☲☲

Après de brèves retrouvailles avec son ami et la femme de celui-ci, retrouvailles qui lui avaient fait plaisir au plus haut point. Caëlen et Ethraïm se rendirent tous deux sur le site de la conférence, celui-ci se trouvait non-loin, dans des bâtiments somptueux et ancestraux, dont la splendeur et la grandeur rivalisaient avec la magnificence. Le perron, accessibles par de nombreuses marches larges et espacées, étincelait d'un marbre lustré et fin, les balustrades étaient du même acabit., tout comme les  colonnes vénustés qui venaient soutenir l'abri. La beauté du lieu n'aurait pas été tâchée si une brochette de garde n'était pas à son seuil, surveillant les allées et venues des conférenciers et auditeurs. A l'approche du couple d'ami, l'un des gardes pâlit à la vue du l'archiviste, et en effet sa tête lui dit quelque chose, il l'avait vu il y a peu. Avançant dans l'entrée, un homme surmonté sur un tréteau les salua en leur demandant leurs noms pour vérifier leur présence sur le registre, tout était correct. Leur indiquant le chemin pour l'auditorium, les deux Eclaris le suivirent minutieusement ; ils débouchèrent sur une entrée supérieure qui menait au haut du lieu, un nouvel homme leur demanda leurs noms afin de leur signaler leurs places, i se hâta de les retrouver sur la liste pour leur donner les numéros de leurs place respectives. Ethraïm descendit quelques marches et pu admirer la grandeur du lieu, un vaste amphithéâtre dans lequel, déjà, de nombreuses personnes s'étaient amassées ; on pouvait y avoir de toutes les races, sans doute venues de toutes les contrées. Il y avait de nombreux aristocrates, cela se voyait à leurs habits, ils avaient revêtu leurs vêtements d'apparat, souhaitant se montrer sous leur plus beau jour et sous la plus belle facette de leur richesse et réussite sociale. Un sourire sarcastique et carnassier s'esquissa sur les lèvres du bibliothécaire, en tant que propriétaire de la bibliothèque des lumières, il était tenu de représenter sa ville et avait choisi un vêtement en conséquence, mais rien d'aussi rutilant que les aristocrates. Voir un homme avec des broderies en collerettes, des volutes de soies aux manches et arabesques dessinés sur les tissus, c'en était drôle. Si seulement ils étaient aussi raffinés d'esprit qu'ils ne pouvaient exagérément l'être dans leurs costumes.
Une fois assis, il ne fallut que quelques minutes pour que la séance ne commence, il s'agissait en prévision de longues heures de monologues suivies de débats ouverts ou simplement de questions posées aux différents intervenants.

Spoiler:


Dernière édition par Ethraïm Orkhal le Sam 19 Juil - 19:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La Vengeance du Printemps [Quête]   La Vengeance du Printemps [Quête] Icon_minitimeMar 15 Juil - 5:15

La disparition de Marcus avait été que trop rapide. Alerté par l'un de sa garde rapproché, il avait déguerpit sans rien dire, partant chacun de leurs côtés, brisant l'illusion que Marcus avait réussi a crée durant son petit manège au travers de la ville. Dépourvu d'arme et d'armure, l’appelle aux armes fait par son compagnon de guerre avait réveillé en lui son rôle militaire mais surtout sa prudence. Il se trouvait toujours aussi idiot d'avoir adopté cette allure d'homme détracté, bien vêtu et surtout désarmé. En fait il n'était pas tant désarmé puisque son corps était son arme, sa force était ce qui transformait ses doigts en un étau tellement puissant qu'il pouvait briser le crane d'un homme a force de le serrer. Cette démonstration barbare n'était possible que lors d'une extrême rage ou colère émotionnelle très violente.


Une fois a l'extérieur de la ville, les quartes guerriers étaient la, attendant leur chef mais étrangement aucune trace de lui. Il était trop occupé a suivre éloigné dans la foule ou ce dirigeait Aro, le jeune homme rencontré plus tôt, le jeune homme a qui Marcus avait offert son aide logistique et militaire. Il voulait savoir ou allait le jeune aventurier en quête de sensation forte avant de partir pour ainsi s'assurer que celui-ci ne parte pas seul et ne disparaisse. La filature n'était pas son point, loin d'être facile a cacher, il passa principalement dans les ruelles et aussi de rester caché derrière un décor capable de couvrir sa masse de façon le plus normal possible, ne voulant pas alerté la garde pour sa façon très étrange de faire. Croyant avoir perdu sa trace en face d'une allée de pierre, Marcus décida de suivre l'attroupement se rappelant que celle-ci intéressait le jeune Aro.


C'est en riant idiotement qu'il retrouva le jeune homme parmi la foule, un aigle passant au dessus de lui, localisé par la plume que le forgeron lui avait remit peu de temps avant de partir. Prenant le chemin inverse, il avait oublié la menace qui l'avait fait fuir et devant lui trois hommes avec des gourdins et un peu plus petit que Marcus, l'attendait.


-Tiens, on la enfin cloué dans un troue ce petit faiseur de merde.

-Ferme la, il pourrait aussi bien te cloué le bec avec sa tête aussi facilement que son marteau et son enclume, la tête vide il doit rien sentir.

Le rire gras des deux hommes semblait agacé le forgeron qui venait d'entendre le pire mélange d'insulte entendu dans le long de sa carrière d'artisan.

-Bah quoi, la coquille vide a perdu sa langue ?

Le premier poussa le second qui poussa le troisième pour le forcer a aller vers leurs cible mais les trois bandits hésitaient toujours a s'approcher, même trois contre un.

-Il a dit de prendre le moins de risque... Pourquoi il nous a pas laissé l'abattre avec une arc ou une Arbalète lourde, il porte rien !

Les pauvres hommes ignoraient que le forgeron c'était fais glissé un glaive par sa garde lors de la fuite et le spectacle allait être intéressant ! L'approche du premier fut grotesque et tout simplement trop prévisible. Le coup porté par dessus son épaule était lent et dépourvu de force, il frappa comme si il tenait un hachoir en main et le bras musculeux du forgeron stoppa net le mouvement et la lame a double tranchant caché a sa ceinture dans son dos alla trouver la jugulaire du bandit, le réduisant en silence dans un gargouillis de sang s'échappant de sa gorge.

-A qui le tour ?

La voix du forgeron était calme et posé, le glaive couvert de sang et retiré avec force, était désormais placé derrière sa cuisse, en position de combat un peu plus adapté au style de combat a une arme a une main mais surtout, adapté pour riposté contre deux ennemis. Les deux autres hommes restant ne bougeait pas, le troisième en particulier, le visage caché sous une capuche ne semblait même pas avoir sortie d'arme. Le deuxième complètement sur les nerfs sauta sur Marcus en hurlant comme un enragé, aux risques d'attirer la garde tout près déjà, termina sa course sur le sol, la gorge tranché par un mouvement allongé du bras du chef de guerre qui se tenait devant lui. Foncer la tête baissé ainsi était une chose, sauter a découvert, le corps bien exposé a plusieurs coups mortel en était une autre.

-Je ne suis pas votre ennemis alors inutile de rependre plus de sang sur le sol, je ne suivais que par obligation ce groupe d'idiot.

-Alors va et que je ne revois jamais en compagnie d'un groupe du genre ou a vouloir pointer une arme contre moi.

-Cela ne se reproduira jamais. D'autre viendrons, plus compétents mais pas que pour vous, pour le jeune homme a qui vous avez parlé.

Sur cette dernière phrase le soit-disant bandit disparu, encapuchonné et aussi silencieux que la mort elle même. Pouvant entendre les hurlements de passant qui pouvaient voir le sang et les corps, Marcus ne perdit pas de temps et il se dépêcha de sortir de la ville pour rejoindre ses hommes.

-Pourquoi tu a pris tant de temps Marcus, ont doit pas traîner !

-Je sais petit mais j'ai une mission pour toi. Tu sais le jeune homme a qui j'ai parlé ? Je veux que tu le suive a la trace et que rien ne lui arrive, il est impératif qu'il ne te repère pas et que rien ne lui arrive de grave. d'ici trois jours je serais la, allé va !

Le soldat plaça son casque sur sa tête et retourna dans la ville, disparaissant parmi les citoyens présent qui regardaient toujours Marcus et les trois hommes restant avec lui. S'éloignant a cheval de la ville, le petit groupe ce focalisa a monter le camps a un endroit couvert pour ainsi mieux se reposer et se préparer. Pour Marcus, il profita de se repos pour écrire une missive et l'envoyer par un aigle , sa lettre était une demande déploiement et il était impératif qu'elle soit lut le plus rapidement possible.
C'est a se moment qu'il compara le temps de déploiement et il jura dans sa barbe pour l'unique raison que ses hommes allaient arriver quelques jours après et non dans le délais qu'il avait donné a Aro. Le jeune homme allait devoir attendre ou continuer sans lui durant quelques temps.


Ordre de Déploiement a écrit:
Besoin urgent d'un déploiement, le plus rapidement possible avec équipement lourds.
-Trois Myrmidons.
-Quinze Dolofonos Armement lourde. Lance bouclier.
-Les deux plus agile Aquilaés.
-Deux Iliyaé munitions Maximum.
Déploiement doit être envoyé près de Cimmeria en Cerbernia.
Signé-Homme Brisé.


La missive fut envoyé par la voie des airs, ne restait plus qu'a attendre.

(HRP: Le soldat peut être contrôlé par toi Aro, sinon pour ma part mes réponses se ferons silencieuse pour un moment.)
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MessageSujet: Re: La Vengeance du Printemps [Quête]   La Vengeance du Printemps [Quête] Icon_minitimeJeu 17 Juil - 19:00


Laissant quelques mètres d'avance à la garde qui se dirigeait vers le poste, Aro se mélangea à la foule après avoir tirer sa dernière révérence. Il redevint, l'espace d'un instant, badauds parmi les badauds. Mais c'est d'un oeil habile et vif qu'il suivit de loin l'avancée des hommes d'armes escortant les bandits jusqu'à leurs futures geôles. Il ne fallut que quelques virages pour qu'enfin ils arrivent devant un édifice à la hauteur de l'architecture Sylphide. Couronné de rebord aussi épais qu'un pied, le bâtiment de la garde était d'un blanc immaculé reflétant avec force le soleil de la fin de journée. Un toit en ogive surplombait les murs qu'on devinaient épais de l'extérieur, parsemés de fenêtres dont certaines obstruées par d'épais barreaux métalliques. L'endroit s'avérait être un véritable fort et Aro se demanda si sa filature n'allait pas tout simplement le faire rentrer bredouille. Les gardes et leurs prisonniers entrèrent sans même s'annoncer, fort de la présence de l'officier pédant qui menait la marche. Sa seule chance restait de guetter prêt de quelques fenêtres en hauteur en espérant tomber sur la bonne à force de tendre l'oreille. Continuant à marcher au rythme de la foule tardive des rues de Cimmerium, il arriva à l'orée d'une petite ruelle jouxtant le poste de garde et un autre bâtiment qui semblait être un hôtel de luxe. Se glissant dans le couvert de la ruelle, il observa les hauteurs qui lui permettrait de se glisser vers une possible ouverture.
Jurant intérieurement, il ne remarqua aucune possibilité sans qu'il n'ai à avoir recours au Vif-Argent. Si près d'un quartier général de la sorte c'était risqué de se faire prendre par quelques vigies magiques installées ça et là à l'intérieur. D'un pas pressé il s'enquit de faire le tour du pâté de maison pour se fondre à nouveau dans l'ombre d'une ruelle encore plus exigüe que la précédente. Celle-ci offrant un cul de sac qui devait surement être la sortie des cuisines de l'hôtel, l'usage de ses pouvoirs s'avérait moins risqué. Un dernier coup d'oeil autour de lui l'assura qu'aucun oeil indiscret n'était là pour le voir agir, aussi il se laissa glisser dans le Vif-Argent pour s'élever vers les corniches ceignant l'hôtel, semblable à celles du poste de garde et typique de la ville des Sylphides.
Vue la tolérance du peuple blanc envers les autres et leurs manières de clamer une certaine autarcie envers les autres pays, il n'en fallait pas plus pour juger du traitement qu'ils pouvaient réserver à un étranger tentant de grimper sur leurs toits en catimini. Aussi discrètement que possible le vagabond passa sur le toit plat de l'hôtel pour arriver à nouveau prêt du poste de garde. Une fois face au vide séparant les deux édifices, Aro laissa naturellement parler son agilité centenaire pour combler les quelques courts mètres d'un saut félin. Finalement en place, il tendit l'oreille vers la salle qu'offrait la fenêtre la plus proche de lui.

Quelques secondes suffirent pour savoir qu'il se tenait bel et bien devant la bonne fenêtre. L'aubaine était trop belle et les cris des malandrins face à la rage du Zélos nouvellement déployée ne laissait aucun doute sur le sujet. Ayant du mal à tout entendre à cause du brouhaha permanent émanant de la rue, Aro parvint à capter l'essentiel des informations qu'il était venu chercher jusqu'ici. Montagne, Sud-Ouest, Elusia. Ces trois mots clés lui suffirent pour d'avance définir un périmètre de recherches au sein des chemins tortueux séparant la Cité Sylphide de celle des Yorkas. Un sourire satisfait étira le visage juvénile de l'aventurier et il se recroquevilla sur lui-même pour envisager sa sortie le plus discrètement possible.
Mais soudainement un carreau frappa à quelques centimètres de sa cuisse, s'écrasant sur la pierre blanche du poste de garde. Alerté par cette attaque, le regard bleuté du vagabond observa la ruelle en contre-bas où il vit trois hommes encapuchonnés pointant des doigts vindicatifs sur sa personne. Une dernière oreille tendue vers l'intérieur l'assura que la cohue provoquée par le Zélos avait suffit à étouffer le son du coup sur la paroi mais il n'allait pas falloir s'éterniser dans le coin sous peine de finir seul entre deux feux croisés. Un second carreau fut tiré et, instinctivement , Aro déploya son éveil pour s'écarter de quelques centimètre et attraper la flèche en plein vol avant que cette dernière n'aille se ficher dans le bois d'une fenêtre supérieure. Serrant les dents dans l'espoir qu'aucune vigie ne soit de vigueur dans le poste de garde, il n'eu d'autres choix que de se laisser tomber du rebord sur lequel il se tenait, droit sur les trois hommes cherchant visiblement à le tuer. Mais il ne fut en suspension que quelques secondes, suffisamment pour voir les yeux de ses agresseurs s'écarquiller de surprise devant l'apparente idiotie de l'action. Une fraction de seconde après, il se fit emporter par un clignotement argenté qui l'amena sur le toit plat de l'hôtel, au couvert d'une épaisse cheminée commune. Quelques éclats de voix parvinrent en contrebas, manifestant la surprise des trois assassins devant une telle envolée, une voix de garde vint se joindre à la zizanie, émanant quant à elle de la rue. C'est avec le rire aux lèvres que le vagabond entama son retour jusqu'à la ruelle des cuisiniers pour ensuite revenir au sein de la foule comme le tout a chacun.

D'un pas alerte, il retrouva la trace du Zélos à travers les rues sinueuses de Cimmerium. Sa carrure impressionnante était d'une aide précieuse pour le suivre au loin dans la rue et il n'eu aucun mal à le garder à l'oeil jusqu'à voir ce dernier toquer à la porte de ce qui semblait être un ami. Aro s'arrêta en voyant le bibliothécaire entrer d'un pas las, un sourire lui effleura les joues et il profita de cet instant par le biais d'une brise légère venue lui caresser le visage. Sans son intervention musclée dans la salle des gardes, il serait dans de beaux draps actuellement, il allait devoir remercier l'homme comme il se doit. Mais avant tout cela le repos lui était mérité et la tête blonde se voyait mal de toquer à la porte d'un inconnu pour mander à remercier un homme qu'il ne connaissait que de vue. Il l'attendra au petit matin, gardant l'oeil ouvert pour saisir le bon moment.


****************


La nuit désormais tombée, Aro profita de son couvert pour quitter la ville et s'effacer des grands chemins pour couper à travers bois. Des heures durant il avait étudié sa carte pour estimer approximativement la position des bandits avec les informations collectées durant sa fructueuse et dangereuse journée. Tant et si bien étudiée qu'il lui semblait que cette dernière était encore imprimée devant son regard azur au fur et à mesure qu'il écartait les broussailles pour se frayer un chemin vers un point d'eau reculé. Les trois soeurs haut perchées dans le ciel nocturne dispensaient un halo blanchâtre sur sa route. Partagées en quartiers, les lunes lui offraient une lumière idéale pour sa petite virée de reconnaissance; ni trop forte pour ne pas le découvrir devant de possibles rencontres ni trop sombre pour lui permettre une vision excellente en plus de sa nyctalopie. Enfin, sa nyctalopie façon de parler.
Arrivé près d'un petit bassin naturelle formé sur le cours d'une rivière adjacente, le Lhurgoyf déposa sa besace prêt d'un arbre feuillu au tronc creux. Il tira une toile cirée de cette dernière et s'enquit de se déshabiller complètement. Savourant le vent nocturne contre sa peau nue et glabre il s'étira quelques minutes avant de rouler son paquetage dans la toile qu'il cacha ensuite dans l'alcôve que formait le tronc. Et enfin il se laissa porter.

Son corps se raidit, ses muscles bandés semblaient souffrir milles martyr pourtant le visage du vagabond restait impassible malgré les spasmes qui commençaient à l'agiter. L'espace de quelques secondes sa peau devint laiteuse, ses cheveux perdirent leur éclat de blé pour devenir d'un blanc uniforme et ses pupilles bleutées furent animée d'un éclat sauvage qui les rendirent éclatante de violence. Puis ses cheveux passèrent aux noir, s'entremêlant d'eux mêmes pour former d'épaisses plumes qui commençaient déjà à couvrir ses membres. De son crâne sorti des ossements ardoises qui vinrent former une couronne d'épines, un exosquelette semblable à celui qui se répandait sur son torse et qui semblait émaner des pores même de sa peau. Son visage se tordit, mêlant son nez et sa bouche en un bec noir abyssale, ses omoplates semblaient se décoller du reste de son dos pour enfin faire éclater de puissantes et majestueuses ailes derrière lui. De ses doigts il ne restaient que de longues griffes aussi acérées que cent lames de rasoir, sa physionomie entière venait d'être changée pour laisser place à un monstre d'obscurité digne d'un cauchemar d'enfant. L'agréable et juvénile tête blonde qu'était Aro reprenait doucement sa forme primitive.

Soudainement il prit appui sur ses jambes épaisses et puissantes et s'élança dans un vol plané en rase motte jusqu'à un arbre en face de lui. Pour encore quelques centaines de mètres il allait devoir avancer sous couvert de branche en branche, par peur d'éveiller les soupçons des sentinelles de la ville qui veillaient à leurs postes depuis les hautes murailles de Cimmerium. Le monde autour de lui semblait changé, teinté de sauvagerie et d'abandon de toute humanité et pourtant le Lhurgoyf maintenait un plein contrôle sur son entité monstrueuse, ne cédant jamais aux appels sanguins qui lancinaient son cerveau à chaque mouvement dans la foret. Puis enfin il pus prendre de l'altitude et couvrir une distance bien plus grande en moins de temps qu'il n'eu fallu pour le dire.
Il repéra sans difficulté la montagne dont le brigand avait fait référence durant son incartade face au Zélos. Quelques vols circulaires suffirent à dénicher la lumière émise par un feu de camp. Habilement monté pour ne pas produire de fumée, le feux était suffisamment large pour qu'une dizaine d'individus s'installent autour. Aro resta sur un a-pic à observer la scène, laissant son ouïe fine essayer de capter quelques bribes de conversations. Rien n'était bien digne d'intérêt et il comprit très vite en voyant un homme sortir d'un boyaux rocheux derrière le feux que ce petit comité n'était que l'entrée d'une installation plus ample et souterraine. Des rires gras furent échangés au son de chopes s'entrechoquant, la conversation pus reprendre entre les bandits, rythmés par les insultes qu'ils se lançaient comme ayant de mots d'amitiés. Délaissant son observatoire pour examiner plus largement la zone, l'oiseau de malheur déploya ses ailes jusqu'aux arbres avoisinant le campement. De là il pus observer que plusieurs tables étaient montés aux abords de quelques tentes en peau tannées. Jonchées de divers tribus, surement volés aux malheureux des grands chemins, aucune d'elle ne portait l'épée recherchée. Une sommaire palissage en tronçon de bois s'étendait à une dizaine de mètres, doublée par quelques pièges basiques comme des cordons où pendaient des osselets.
Une troupe de quatre hommes passèrent la porte qui ne semblait fermée par aucun système en particulier. Bredouilles de ce qu'il pouvait en voir, les malfrats remontèrent la pente pour allés saluer leurs camarades qui se frottaient les mains devant la chaleur. Il en avait vue assez pour le moment. Une quinzaine d'homme semblaient en faction à l'extérieur et qui sais combien d'autres pouvaient encore se terrer dans les profondeurs. La tâche n'allait pas être facile et Aro était bien loin de penser qu'un tel réseau c'était si vite installé aux abords de deux grandes cités. Il se demanda l'espace d'un instant si les Ladrinis ne trempaient pas dans cette affaire tant l'envergure semblait démesurée pour une simple organisation de coupe-jarret. Qui sais ce qui peut se terrer à l'intérieur de ces grottes.
Le Lhurgoyf fit un détour pour revenir à son point de départ, jugeant ainsi les routes possibles pour parvenir jusqu'aux points observés. Trois d'entres elles étaient praticables sans soucis, une quatrième se résumait à un sentier forestier et la cinquième option restait de couper à travers bois. Cela était autant valable pour l'attaque que pour la défense, les bandits devaient donc ratisser sur un large champ.

Arrivé au point d'eau devant lequel il s'était dénudé une poignée d'heure auparavant, Aro laissa soin à son oiseau de malheur de disparaitre aussi facilement qu'il était venu. Une fois fait il soupira d'aise et roula des mécaniques pour détendre son corps encore ankylosé du voyage. Frissonnant de ne plus avoir ses plumes pour le protéger d'un froid auquel il s'était habitué, il attrapa vite la toile cirée et s'enquit de se rhabiller sans se faire prier plus longtemps. Puis pliant bagage il reprit le chemin inverse de son début de soirée et retourna jusqu'aux paisibles rues de Cimmerium.
L'aurore pointait déjà le bout de son nez. Secouant du chef, inconscient des heures qui venaient de s'écouler durant son repérage, Aro se dirigea vers la maison où devait résider le Bibliothécaire. La fatigue commençait sévèrement à le gagner mais il aurait tout le temps de dormir une fois le Zélos dûment remercié. Il s'acheta une bonbonne d'eau de vie sucrée chez un marchand nocturne qui allait fermer son étale, pratique pour conjurer le sommeil et le frais du matin, puis s'installa devant le perron de la maison repérée. Assis à même le pavage de la rue, il rabattus les pans de sa cape pour se protéger du vent qui commençait à se lever et but une gorgée de ce liquide savoureux qu'il affectait tant. Il ne savait combien d'heures encore il allait devoir patienter mais comptait bien rester éveillé jusqu'à voir l'intéressé pointer le bout de son nez. Du moins, il l'espérait.

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MessageSujet: Re: La Vengeance du Printemps [Quête]   La Vengeance du Printemps [Quête] Icon_minitimeDim 20 Juil - 20:15

Les conférences avaient toujours intéressé Ethraïm, celles-ci arrivaient constamment en lui à soulever des questions pour quelques jours, questions que des fois il se permettait d'oublier, pour se la poser de nouveau quand l'occasion se présentait , des semaines ou des mois plus tard ; question donc pas toujours très utiles dans ce cas, dirons-nous ; début de sénilité ou non. Caëlen et lui avaient quitté l'amphithéâtre de la conférence dans le calme, on voyait que chacun méditait au sujet, aux objections qu'ils auraient pu répondre sur le laps de temps d'échange mais auxquelles ils n'avaient pas penser à ce moment. Ils en discutèrent sur le chemin du retour, sans vraiment se presser. Sur le chemin du retour, et depuis qu'il avait quitté l'amphitthéâtre, Ethraïm avait cherché une jeune tête blonde dans la foule, on ne savait jamais, qu'il n'ait pas été dans un trou à rat pour rien. Mais non, il ne l'avait pas aperçu, tant pis.

La soirée, d'ailleurs, s'était passée paresseusement, à discuter encore, dans le salon, un verre à la main d'alcool fort local. C'était juste l'une de ces soirées de conversations avec un ami de longue date, qui errait d'un sujet à l'autre, du passé au futur, en passant par le présent, où l'on parlait de tout et de rien, de ce que l'on avait été, de plus rarement de ce qu'on allait devenir. Mais dans le cas d'Ethraïm, il poussait malheureusement l'autre à discuter de lui-même, en évitant de parler de lui, ç'avait toujours été ainsi. Non qu'il avait fait une croix sur son passé, il l'avait passé sous silence, et même avec ses plus proches amis, il n'en parlait que rarement, car sa vie d'aujourd'hui était à des années lumières de ce qu'elle avait pu être dans sa jeunesse, dans sa vie de jeune Zélos, lors de sa longue errance à travers le monde, et de sa fâcheuse sédimentation à Hespéria. Caëlen n'avait jamais eu l'affront d'en discuter avec lui, des fois il arrivait à faire parler Ethraïm au sujet de ses nombreux voyages, quelques fois de son expérience militaire. Ilyan Jézéchaël, plus proche encore de lui n'osait pas davantage. A la rigueur, seul Léogan, son frère, indicible indiscret, racontar invétéré, arrivait à faire sortir le Zélos de ses gonds rouillés. Et que les choses soient dites, cela avait beau l'irriter au plus haut point, ça lui faisait du bien à ce vieux bougon.

Le réveil de la maison s'était fait en douceur, tranquillement. Le Zélos ne dormait guère longtemps, et était toujours éveillé au lever du soleil. Il avait préparé ses affaires nonchalamment, près à repartir pour sa bibliothèque, pour sa joie et son malheur, pour sa tranquillité et ses habitudes... Sur le pas de la porte, à l'intérieur, Ethraïm apostropha son compagnon avec sa franchise habituelle :

« Je te remercie pour ton accueil mon ami. »

Caëlen voulut répondre mais un bruit fort se fit entendre dans la rue , le Zélos ne put s'empêcher d'ouvrir la porte pour voir ce qui s'y tramait. Il y vit quatre hommes, deux hommes qui prononçaient des injures, et un troisième qui s'excitait physiquement en secouant par le col un quatrième qui semblait reprendre ses esprits comme si on venait de le réveiller.

- « Alors comme ça on était un p'vre clodo ivrogne ! Et p'être bien qu'hier, t'étais plein ! C'pour ça qu'on a rien bité à ce que tu marmonnais ! »

Ethraïm se demandait bien ce qui se déroulait sous ses yeux, il s'approcha à pas lents, pour enfin voir que le pauvre gars, qui était suspendu au bras d'un garde et secoué comme un prunier, n'était autre qu'Aro Vanzig, à son manteau, on ne pouvait pas s'y méprendre. Sans hésiter, le Zélos s'avança vers la belle troupe qu'il avait devant lui, et relevant les épaules massives et son menton d'un air menaçant, il s'éclaircit la gorge bruyamment. Les quatre faces se tournèrent vers lui, et trois se mirent à blêmir à la vue du colosse qui s'approchait d'eux. Celui qui tenait Aro, affolé plus qu'autre chose, relacha sa prise sans s'en préoccuper davantage et le laissa tomber à terre.

- « Bonjour Messieurs. » assena le Zélos avec l'une de ses voix les plus rigides comme un ours mal éveillé au matin qui sortait de sa caverne.
- « Bonjour Monsieur... Orkhal » glissa l'un des gardes d'un air mal assuré, comme si de rien n'était. « Bon les gars, on va continuer notre ronde... Bonne journée messieurs. »

Les trois gars s'éclipsèrent à l'angle de la rue en un rien de temps, alors qu'on avait pu entendre un ricanement caverneux et discret du côté du perron. Le Zélos s'était approché du jeune blondinet et lui tendait sa grande paluche afin de l'aider à se relever, mais on pouvait lire dans ses yeux un air interrogateur, tandis qu'il lui demandait :

- « Ca va ? »

A vrai dire il ne s'était pas attendu à le revoir ici.
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MessageSujet: Re: La Vengeance du Printemps [Quête]   La Vengeance du Printemps [Quête] Icon_minitimeVen 25 Juil - 18:54


Il avait essayé. Rester éveillé malgré le froid de la nuit qui s'installait d'heure en heure, se réchauffant par de grande lampées d'eau de vie et s'emmitouflant de plus belle dans les creux confortables de sa cape. Mais à force de boisson, subissant le contre-coup de son escapade nocturne, le corps de Aro réclamait son dut et qu'importe qu'il soit actuellement assis à même le sol, dos à une maison de pierre froide. Le sommeil vint le cueillir sans même qu'il n'ai eu le temps de s'en rendre compte, un sommeil lourd et cotonneux propre à celui qui gagne un homme trop alcoolisé.

Ses songes furent des plus animés. Scène par scène, il revoyait son repérage défiler sous ses yeux, mélangeant les instants sans logique apparente comme un rêve sais si bien le faire. Et au fond de son âme il l'entendait. Il entendait cette soif de sang le tarauder de l'intérieur, battant ses tempes d'un flux incessant et insupportable. Il se voyait projeté dans un passé autre que le sien, un passé où il aurait laissé libre cours à sa pleine puissance. "C'est si simple, regarde" ne cessait de lui répéter une voix rocailleuse et profonde. Ses plumes volèrent en une nuée perçantes qui s'en alla faucher la vie des bandits en transperçant leurs gorges découvertes. Ses bonds prédateurs l'emmenèrent trancher membres et jugulaires comme si de rien n'était. "Si simple, si bon, si naturel, pourquoi refuses-tu ta puissance Aro?" recommençait la voix dans sa tête. Il ne pouvait rien dire, rien répondre. Il savait qu'au-delà de son contrôle, son Oiseau de Malheur avait raison et que face à sa puissance brute et animale les pauvres brigands qu'il avait croisé n'auraient été que de pauvres fétus de paille en face de lui. "Alors pourquoi?". C'est vrai, pourquoi? Après tout il cherchait la vengeance, laver l'affront qui avait été commis à ce qu'il considérait commun grand homme inconnu de ce monde au même titre que son feu-maitre. Pourquoi n'avait-il pas tout simplement cédé pour exécuter ces malfrats. Leur infliger un sort qu'ils méritaient tous. "Non. Ma puissance n'est pas pour la destruction." contra une petite voix timide ressemblant à la sienne durant ce qui semblait être son enfance. L'Oiseau ricana en continuant ses salves d'images violentes, imposant sa raison d'une main de fer dans l'esprit du Vagabond. Il connaissait sa bête, sa violence, son potentiel, sa puissance. Il l'aimait car qu'il le veuille ou non cette bête n'était pas quelqu'un d'autre mais bel et bien lui-même. Il se devait de la respecter, de l'écouter, de l'aimer malgré toute sa vindicte. Une main se posa sur son épaule, émettant un son spongieux à cause du sang recouvrant son corps emplumé. Les boucles châtains clair, le visage aux traits pointus, les pommettes hautes, la barbe du voyageur, des yeux noisettes et aimant, un éternel sourire calme et apaisant. "Julius", la voix de l'Oiseau se teinta de respect, d'une pointe de crainte mais ne cachait pas son agacement pour autant.  La main de son père et maitre le fit se retourner et glissa le long du puissant poitrail du Lhurgoyf libéré. Baissant son regard, Aro au coeur de son songe remarqua qu'il n'était plus transformé mais bel et bien humain et encore habillé. Soudain la pression sur le col de sa chemise ample se fit plus insistante même si l'air calme de son maitre n'avait pas changé. Il lui sembla se faire tirer vers l'avant, subissant cette étreinte comme une poupée de chiffons.

"Tu m'entends quand j'te parle pauv' merde? Hein tu m'entends?"

La voix nasillarde, presque caquetante, de l'homme en face de lui chassa l'inconscient du jeune homme pour le faire retourner à la dure réalité qu'était la sienne. Balloté à bout de bras par un homme qui, au vue de sa tenue, semblait appartenir au corps de garde de Cimmerium, Aro avait un air hagard et embrumé. Il ne pouvait dire si cela était dut à son sommeil ou à la bonbonne d'alcool qui gisait deux tiers vide à côté de lui. Les yeux lourds et mi-ouverts, sa bouche tentait de former des mots incapables de traverser ses lèvres. Un contact froid et humide lui fit remarquer qu'il avait dut se baver dessus durant son sommeil ou que le garde lui avait précédemment craché dessus durant sa démonstration de force face à un homme inconscient. C'était tout juste si il n'avait pas en plus la morve au nez.
Des rires lourdaux venaient ponctuer son impuissance, émanant de deux autres trouffion en retrait qui semblaient fortement s'amuser du spectacle. En cette heure matinale les passants n'étaient pas nombreux et en l'occurrence la rue était presque déserte. Un vent frais amena quelques odeurs de pain sorti du four et de fleurs tout juste arrosée, le tout se mêlant à l'haleine méphitique de l'homme entrain de le malmener de prêt. Malgré ses efforts, le vagabond peinait à suivre les propos du garde qui lui semblait autant incohérent qu'insultant. Il se maudit intérieurement d'avoir encore succombé à ces alcools sucrés dont il était tant friand, tandis que son crâne lancinant lui faisait tourner de l'oeil.

Il ne compris pas très bien la suite des événements mais au fur et à mesure ses esprits revinrent à lui. La voix caquetante se tut. Une autre voix des plus impressionnantes fit son entrée. Et le calme revint. Aro secoua la tête et d'un doigt crochu desserra l'emprise de sa cape autour de son cou. Levant les yeux vers son sauveur inconnu, il saisi la main qui lui était tendu pour s'aider à se relever. Puis après s'être asséné une bonne paire de claques, ses sens s'éveillèrent enfin pour découvrir qu'en face de lui se tenait nul autre que l'homme qu'il avait attendu toute la nuit: Ethraïm Orkhal. Écarquillant les yeux de surprise, Aro commença à balbutier quelques excuses sans queue ni tête en se rendant compte de l'état misérable dans lequel il se présentait face à l'homme qu'il tenait remercier.

"Je, euh, c'est à dire que comment vous dire, je..." un silence s'installa entre les deux hommes, le Zélos ne semblait pas ciller l'ombre d'une seconde devant le frêle et minuscule Lhurgoyf qui ressemblait tant à un Terran au beau milieu de ses vingt ans. "Veuillez m'excuser pour ce... enfin... Je tenais à vous attendre ici pour vous remercier et je me suis... endormi."

Ses yeux furetaient d'un point à l'autre sans jamais se fixer, manifestant une honte lui tenaillant les entrailles. Il remarqua finalement la bonbonne d'alcool à ses pieds et se fit la remarque qu'il devait empester à l'heure où il essayait de s'expliquer tant bien que mal. Devant un tel personnage il aurait aimé se présenter avec une mise plus correcte. Actuellement il n'avait l'air que d'un pauvre mécréant puant l'alcool et tout juste capable de se moucher tout seul.
Voyant que le Zélos ne pipait mot, il enchaina.

"Je vous ai suivi jusqu'au poste de garde hier et grâce à vous j'ai entendu les aveux d'un des brigands que vous aviez ramenés. Ce n'était surement pas volontaire de votre part mais je voulais vous remercier malgré tout. Voila."

Aro ne tint pas à s'épancher sur le sujet, sur le pourquoi du comment il tenait tant à ces renseignements, sur ce qu'il en avait fait durant la nuit et tout ce qui pouvait en découler par la suite. Après tout, le Zélos lui-même n'en avait peut-être absolument rien à faire. Toujours penaud face à la stature colossale de son interlocuteur aussi loquace qu'une pierre, l'attitude seule du jeune vagabond résumait toute les excuses qu'il aurait aimé formuler pour justifier cette scène honteuse. Quelques instants passèrent ainsi, dans l'attente d'une réponse de la part de Sir Orkhal.

Mais cet échange de politesse teinté d'excuses ne fut pas de longue durée. Concentré sur la présence du bibliothécaire et l'esprit encore légèrement vaseux de sa veillée nocturne, Aro n'avait pas remarqué l'ombre approchant à grand pas au beau milieu de la rue. Couvert par de multiples voiles obscures, un homme arrivait vers eux dans le dos de Ethraïm, un fauchon habilement dissimulé sous cape. Le jeune homme assista à la scène au ralentit, impuissant face à la mort qui se précipitait vers lui. Il vit la silhouette se déporter d'un pas agile sur la gauche pour sortir de l'angle du Zélos, le sabre sortir de son fourreau, l'acier luisant par la lumière du crépuscule effacé sous les nuages bleutés du matin, le coup arriver trop tard pour qu'il puisse s'en remettre à l'éveil ou au vif-argent. En temps normal cela aurait été possible mais son corps ne répondait pas à ses ordres, tétanisé et incapable de réagir à temps à cause des restes de l'emprise de l'alcool.
Soudainement un javelot fendit l'air, laissant un son aiguë tracer son sillon meurtrier jusqu'au plexus de l'homme en noir. L'assassin fut emporté de quelques mètres au loin sous la violence de l'impact, impossible pour l'homme de sortir vivant d'une telle attaque.
Les actions venaient de s'enchainer à une vitesse incroyable. Le souffle coupé et les yeux écarquillés, Aro appuya ses mains sur les épaules du Zélos pour le faire fléchir vers le sol en même temps que lui. Le temps reprenait son cours normal.

"Bordel de-"
"Aro! Par ici vite, venez et votre ami aussi!"

Son regard azuré capta immédiatement l'homme qui venait de l'interpeller. Un autre javelot déjà en main, il était recouvert par une cape brune semblable à celle des maraudeurs forestiers de l'Ouest d'Ishteria. Au détail prêt qu'une insigne brodé sur cette dernière ne laissait aucun doute sur l'appartenance du guerrier: La Force Ecarlate. Qu'est-ce qu'un homme de Marcus venait faire ici, apparemment seul qui plus est? Toujours est-il que le bougre venait de lui sauver la vie en beauté. L'adrénaline montant, ses sens redevinrent aussi aiguisés qu'en état de sobriété totale. Un cri perçant retentit à quelques mètres, provenant d'une femme au foyer qui, ayant ouvert ses volets, remarqua le corps gisant de l'assassin au beau milieu de la rue. D'ici quelques minutes les lieux allaient grouiller de garde, ce n'était pas le moment de trainer la patte visiblement.
Lançant un regard d'incompréhension totale au Zélos, Aro laissa déborder un flot de jurons intérieur. Par tout les dieux, ses remerciements auprès de Ethraïm n'auraient pas pus se dérouler le plus simplement du monde non? Qu'allait il advenir du bibliothécaire désormais? Lui aussi allait être mêlé de cette sombre histoire? Il repensa une dernière fois aux trois hommes qui avaient essayés de l'abattre de leurs carreaux d'arbalètes lors de son ascension au poste de garde. Les choses empiraient désormais. D'un dernier souffle, d'un dernier regard adressé au Zélos, il s'élança vers la ruelle en direction du guerrier.

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MessageSujet: Re: La Vengeance du Printemps [Quête]   La Vengeance du Printemps [Quête] Icon_minitimeMar 29 Juil - 0:32


C'est avec un mélange d'étonnement intérieur et de placidité sans faille que le Zélos écouta les balbutiements assez malheureux à entendre d'Aro. Sur le coup, il se dit qu'il fallait mettre cette déplorable abêtissement sur le dos du réveil qu'il avait subi, ou peut-être de la bouteille bien plus qu'entamée qui gisait au sol. Il n'empêche, c'était aussi tristement pitoyable à voir qu'à entendre.

En écoutant les mots du jeune blondinet, Ethraïm arriva à ressentir de la gêne pour lui, et s'il avait pu le stopper dans son élan de bredouillement mal éveillé. Étrangement, sa gêne se poursuivait dans ses veines, comme si, à travers les mots du jeune homme, il présentait qu'à ses yeux Ethraïm était quelqu'un d'important... Cela le troubla qu'un gamin eut pu l'estimer à ce point alors qu'ils ne s'étaient que croisés de vue. Ethraïm croyait qu'Aro était un homme à présent, il l'avait vu grandir après tout, mais aujourd'hui, face à lui, on pouvait le voir suer d'intimidation. Ses yeux se perdaient, à droite, à gauche, cherchaient des points de fuite pour échapper à ses yeux profondément enfoncés dans d'épaisses arcades sourcilières. Mais l'idée d'un jeune gamin ingénu s'envola rapidement quand celui-ci lui avoua l'avoir suivi pour écouter aux portes. Il se remémora alors la scène, et se souvint de l'accès de rage qu'il avait vu naître en lui, c'est avec des yeux éberlués qu'il fixa Aro. Pourquoi devait-il donc être aux prises avec de l'embarras pour de telles broutilles, il se le demanda sérieusement. En se ressaisissant, il était quasiment sur le point de le gronder de ce comportement, lorsqu'il comprit qu'au moins, cette attitude cavalière lui enlevait le poids d'ouvrir la bouche pour lui expliquer ce qu'il avait appris. Soit, cela l'arrangeait.

Soudain, quand le Zélos s'apprêta à lui répondre, le regard d'Aro se pétrifia juste derrière lui, les yeux grands ouverts, il semblait en proie à la plus grande stupeur. Le bibliothécaire se retourna avec intérêt, quand tout à coup un javelot fondit violemment sous ses yeux sur un homme. Un cri aigu d'horreur retentit, c'était la femme de Caëlen qui venait d'assister à la cesse, aux côtés de son mari. L'incompréhension d'Ethraïm était à son comble, que se passait-il, et dans quoi avait-il pu se fourrer. Aro le poussa à s'abaisser, lorsqu'ils entendirent un homme les héler dans la rue, qui les sommait de le rejoindre.

Le blondinet laissa un chapelet d'injures se bousculer à ses lèvres, et après un regard d'incompréhension à son endroit, il alla rejoindre le guerrier au javelot. Avec peine, Ethraïm tourna son visage vers son couple d'ami, leur fit un signe de la main pour les rassurer rapidement, et en quelques enjambées rattrapa Aro. A l'instant même où il le lança à sa suite, il se demandait pourquoi il était en train de le faire, après tout, il ne lui devait rien de plus. Était-ce pour la plate sympathie qu'il avait toujours éprouvé pour lui, à le voir dans ses jupes de son maître ? Était-ce pour s'assurer ainsi qu'il ne lui arriverait rien dans cette histoire violente dans laquelle il venait de débarquer sans y connaître quoi que ce soit ?

Juste à côté d'Aro, et alors qu'il avait rejoint le peltaste au javelot. Ethraïm posa sans le vouloir un regard lourd sur Aro qu'il regretta de suite, et avec une voix caverneuse, mais un peu amusée par le feu de l'action, et avec une familiarité inattendue, presque pour détendre l'atmosphère, il lui annonça d'une traite :

- « Il va falloir m'expliquer en profondeur dans quelle merde tu viens de m’embourber. »

Une fois cela annoncé franchement, les trois hommes continuèrent leur route, suivant le guide aveuglément. Au coin d'une rue, deux figures encapuchonnées apparurent et s'approchèrent vivement d'eux. Il ne faisait pas bonnes augures en tout cas. Ehtraîm, quant à lui, avait repris son flegme légendaire. La tête froide, et même sans savoir pourquoi Aro était ainsi en danger de mort. Il s'arrêta soudainement dans la rue. Saisissant son bâton qui était dans son dos, il argua les deux opposants d'un  sourire carnassier. L'un s'élança vers lui, buste parallèle au sol, aussi rapide que l'éclair, dague en avant, inversée dans le creux de sa main. Le Zélos ne prit pas le temps de réfléchir, son adversaire n'était décidément par un tendre ; pour se prémunir contre toute attaque, Ethraïm ne fit pas dans la dentelle et utilisa son bouclier à l'impact. L'assaillant, ainsi immobilisé et stupéfié, n'eut que le temps de recevoir dans la tête un vif coup de bâton, multiplié par la force du Zélos et sa rapidité naturelle : celui-ci s'écroula au sol sans avoir le temps de ciller. Le second ne perdit pas de temps et s'approcha plus doucement, avec précaution. Quand il fut devant un mur, Ethraïm le projeta avec force contre celui-ci grâce à un simple geste de la main, sautant sur l'occasion pour lui asséner un  coup brutal et oblique dans le ventre. En se servant de sa vitesse de déplacement, il rejoint Aro en quelques poignées de seconde, non sans haleter sous l'effort. Ce n'était plus de son âge ces conneries.

- « Il va falloir m'expliquer en effet... pourquoi des assassins veulent... ta peau. » répéta-t-il de façon sacadée, avec un sourire très discret qui se voulait paternel et rassurant.


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MessageSujet: Re: La Vengeance du Printemps [Quête]   La Vengeance du Printemps [Quête] Icon_minitimeMar 29 Juil - 19:34


Arrivé à hauteur du guerrier qui lui avait sauvé la vie, Aro observa ses traits. C'était bien là un des hommes qu'il avait vue avec Marcus la veille, cela ne faisait aucun doute maintenant. Avant que l'un ou l'autre puisse parler, l'arrivé de Ehtraïm se fit entendre avec une franchise soudaine qui arracha un petit sourire, peut-être malvenu, sur le visage du vagabond. Le peltaste quant à lui ne sembla pas en prendre ombrage et s'adressa à Aro tout en intimant au groupe de s'avancer dans la ruelle.

"L'Homme-Brisé m'as chargé de veiller sur vous Aro. Des assassins ont essayés de l'éliminer et il craignait qu'un sort identique s'abatte sur vous. Craintes justifiées."

Prenant un virage à angle droit dans les dédales de Cimmerium, nos trois compagnons arrivèrent dans une nouvelle ruelle où semblait les attendre deux autres hommes semblables à celui qui avait essayé de tuer Aro auparavant. S'armant d'un javelot pour arrêter les assassins dans leurs courses, le guerrier fut stoppé dans son élan par le Lhurgoyf qui posa une main ferme sur son torse. Ethraïm s'élança seul contre les deux hommes en noir et un regard du vagabond suffit à faire comprendre au guerrier que visiblement le Zélos avait fort besoin de se défouler. Le combat ne fut pas de longue durée et malgré un âge que l'on pouvait croire comme avancé, le bibliothécaire moucha les deux malotrus sans même essuyer une égratignure.

« Il va falloir m'expliquer en effet... pourquoi des assassins veulent... ta peau. » haleta Ethraïm avec un sourire qui tranchait avec son habituel faciès imperturbable.
"Qui est cet homme Aro Vanzig?"
"Ethraïm Orkhal, Bibliothécaire des Lumières à Hesperia." répondit le vagabond avec un sourire au visage.

Aro se détacha du garde qui venait de rengainer son arme et s'approcha du Zélos qui reprenait son souffle. La puissance émanant de lui dans la force de l'âge était tout bonnement impressionnante et d'autant plus respectable. Fier de le voir ainsi en action, la réalité des faits le rattrapa bien vite: Ethraïm n'avait pas a être mêlé dans cette histoire. Mais maintenant que des assassins l'avait vue en compagnie du Lhurgoyf et du guerrier de Marcus, il y avait fort à parier que sa tête figure aussi parmi les cibles potentiels.

"Nous devons avancer jusqu'à quitter la ville. L'Homme-Brisé doit-"
"Pas maintenant non." coupa Aro d'un ton net qui n'admettait pas de discussion. "Nous devons des explications à notre ami avant toute chose."

D'un regard il se retourna pour jauger la réaction du peltaste qui ne chercha pas à aller contre l'inflexion du vagabond. La discipline de ces hommes était aussi remarquable que la fougue du Zélos, Marcus était vraiment entouré de guerrier formés à perfection pour exécuter au doigt et à l'oeil les moindres de ses ordres.

"Je suis navré de vous avoir embarqué là-dedans Ethraïm, vraiment. Ces hommes sont surement envoyés par le groupe que je cherche afin de nous éliminer avant même que nous puissions envisager la moindre action. Ils doivent avoir un réseau étendu à travers la ville entière pour les prévenir de quiconque s'intéresse à eux de trop près. J'ignorais cela, complètement."

Loin de la piètre mine qu'il avait affiché lors des excuses adressées au bibliothécaire, les mots de Aro semblaient plus lourd de sens, plus mûrs et réfléchis. Se maudissant intérieurement d'avoir laissé la situation si longtemps hors de contrôle, son esprit vif cherchait déjà un moyen d'éloigner le Zélos du sillon sanglant qu'il s'apprêtait à emprunter. Ses yeux plantés dans les iris foncées d'Ethraïm, Aro se sentit coupable de la tournure des événements. Il se retourna vers le peltaste et lui adressa un signe de tête pour qu'il se rapproche du duo.

"Mais assez parlés pour le moment, nous devons quitter la ville pour rejoindre le couvert des bois. Ethraïm... Je comprendrais que cela alimente de la rancune envers moi mais je vous promet de trouver un moyen pour vous tenir à l'écart de ces problèmes, vous pourrez retourner à vos occupations après cela mais en attendant je pense qu'il est préférable que l'on reste ensemble. Pour se protéger mutuellement."


Un son de cloche retentit dans les rues adjacentes à la ruelles qu'ils empruntaient et plusieurs grosses voix se firent entendre. La garde de la ville à n'en point douter, il n'avait vraiment pas mis long feux à se rendre sur les lieux de l'agression. Si le trio n'agissait pas vite et bien, l'endroit allait être bouclé en un rien de temps et leurs visages deviendraient ceux des coupables et non des victimes. Jurant de concert avec le guerrier de Marcus, Aro s'élança en tête du groupe pour sortir de la ruelle, couper par une artère de la ville et s'enfoncer dans un nouveau dédale parsemé de plusieurs volées de marches inégales. Les murailles de la ville commençaient à pointer le bout de leur nez à travers les espaces exiguës que l'on pouvait deviner entre les bâtiments. Le plus gros du chemin venait d'être fait et pourtant.

"Ah, les voila..."

Au coeur d'une petite cour intérieure baignée par la tranquillité d'un lavoir de fortune se tenait cinq hommes. Deux d'entres eux bloquaient un passage, un troisième bien plus grand et costaud que les autres s'occupait d'obstruer la seconde option, le troisième adossé à un mur porta de suite la main à sa dague et le cinquième qui semblait diriger les opérations resta assis au bord du lavoir.

"Un guignol de la Force Ecarlate et un blondinet, ma foi ça me semble bien être c'qu'on cherche."
continua l'homme assis sur le lavoir.
"Le Zélos était pas dans la liste."
"Un d'plus un d'moins, on n'est plus à ça prêt Yör." conclu t-il en se levant et en crachant une épaisse chique jaunâtre à même le sol.

Nos trois hommes quant à eux restaient sur la défensive. Encerclés et surpassés en nombre, leurs attitudes ne traduisaient aucune tension malgré tout. La seule sortie restait le chemin d'où ils venaient d'arriver mais il y avait fort à parier que d'autres assassins devaient déjà se glisser sur leurs pas. Ce qui ne présageait rien de bon à devoir s'éterniser dans le coin. L'ambiance était lourde, personne ne bougeait si ce n'est le type qui s'était levé du lavoir. Au-delà de la cour, dans les rues de Cimmerium, l'action battait son plein comme il se doit en pleine journée, bien loin de se rendre compte qu'a quelques mètres des marchands et badauds se tenait un coupe-gorge coeur de la ville.

"A qui ai-je l'honneur de m'adresser?" demanda Aro en s'avançant d'un pas. Le peltaste derrière lui tiqua devant une telle démonstration de nonchalance qui, selon lui, devait frôler l'inconscience.
"Oh oh! Voila une grande gueule en plus, si c'est pas beau ça!" apostropha le dénommé Yör au reste du groupe, ce qui fit grassement rire deux d'entres eux.
"Ferme-là Yör, on n'est pas là pour discuter." coupa net l'homme à la chique "Ecoute gamin, t'as fourré ta sale petite gueule dans c'qui t'regarde pas pigé. Et nous on aime pas les fouinards dans ton genre et encore moins quand ça ramène ses copines en jupette de Dalma. Sans parler du vieux débris verdâtre qui vient de rejoindre le lot."
"Alors taisez-vous et essayez de faire votre boulot."

L'insolence du jeune vagabond prit de court le brigand qui fut prit d'une quinte de toux sous le choc. C'est ça aussi de mâcher sa chique en pensant être le roi du monde, avaler de travers est si vite arrivé. D'un geste sec et précis Aro détacha l'un de ses crocs de lune et l'envoya en direction des deux hommes qui gardaient la ruelle en face d'eux. Un javelot du peltaste dépassa son croc et transperça l'homme de gauche tandis que le croc attrapa le second à la gorge.
Ils auraient pus s'enfuir d'un même élan mais le combat était lancé et il était hors de question de quitter la ville en laissant derrière eux des survivants à leur passage. Sans compter que ce serais plus simple pour effacer Ethraïm des registres après coup, les assassins ne semblaient pas encore au fait même de sa présence parmi le groupe.

Le dénommé Yör tenta de se ruer sur Aro mais fut stoppé net par le glaive dressé du guerrier de la Force Ecarlate qui semblait avoir mal vécu la métaphore de la jupette. Le dernier gros bras imposant se rua sur eux en dégainant une matraque de bois noué dans une main et un ceste dans l'autre. Quant au meneur il extirpa un impressionnant fauchon du fourreau qui pendait à sa ceinture et cracha pour de bon la chique qui lui baignait en bouche. L'avantage du nombre étant perdu et la surprise à l'avantage du trio, la situation devenait déjà plus équitable.

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MessageSujet: Re: La Vengeance du Printemps [Quête]   La Vengeance du Printemps [Quête] Icon_minitimeDim 3 Aoû - 0:42


Suite à sa petite cavalcade en solitaire pour couvrir ses arrières, le peltaste demanda froidement qui était le Zélos qui avait rejoint leur groupe ; Aro le présenta de but en blanc comme le « Bibliothécaire des Lumières » ; Ethraïm n'y avait jamais vraiment prêté attention, à ses yeux il s'agissait juste un travail, mais dans la bouche d'Aro, cela lui avait sembler sonné à ses oreilles comme un titre honorifique, un poste de choix auquel peu de gens pouvait s'enorgueillir de postuler. Il ne sut quel frisson d'hébétude grisante et joyeuse le traversa de part en part, mais cela déclencha quelque chose en lui, quelque chose de profond.

Sa rapide altercation avait raidit ses muscles, et c'est en écoutant le militaire qu'il massa ses massifs bras pour les échauffer de manière convenable, il ne manquait plus qu'il se les froisse ; il avait déjà du mal à accepter son âge, si c'était pour que son corps le lui rappelle juste pour deux petites passes, ce n'était pas la peine. De plus que dans le feu de l'action, Ethraïm pourtant si réfléchi et méticuleux à son habitude, avait oublié la conséquence de ses gestes en pleine action, comme s'il avait retrouvé sa fougue d’antan, quand il était jeune ou avait servi dans l'armée.

Le Zélos écouta avec attention les explications d'Aro sur la situation. Il lui était tout d'abord reconnaissant de le lui expliquer de suite, malgré la gravité imminente de celle-ci. Ses explications furent brèves, et manquant de détails sans doute, mais un autre moment était propice aux détails. Quant aux recommandations et simili-excuses que prononça le blondinet, le Zélos voulut y répondre, mais une cloche d'alarme retentit non-loin de là. Ils se mirent à sillonner les ruelles étroites jusqu'à débarquer dans un interstice qui menait sur une petite place où un groupe armé les y attendait à l'évidence. A l'écoute du premier homme qui osa ouvrir la bouche, oui, ils étaient recherchés. Cependant, la réponse que celui-ci fit à son acolyte réussit à froisser un peu Ethraïm, non, ils ne devaient pas être à cela prêt, un Zélos n'était pas non plus une broutille que l'on pouvait souffler en un instant pour s'en débarrasser comme on achève une vieille souche morte d'un coup de pied qui la transperce de part en part car le bois est complètement vicié par le temps. Cet homme là sembla bien téméraire, surtout en voyant arriver un Zélos qui dépasse les deux mètres de haut, avec un faciès aussi fermé et nonchalant. Le silence s'était installé, on pouvait entendre le vie prendre son cours dans les rues adjacentes, rien d'anormal, si ce n'est qu'on entendait aussi des gardes quadriller la zone plus loin. Ethraïm adressa alors une pensée aux deux encapuchonnés qu'il avait semés au beau milieu de la route, une trace bien fraîche pour les mener jusqu'à eux, assurément.

Néanmoins, le jeune Vanzig brisa le silence avec témérité ; Ethraïm l'aurait plutôt enjoint à la prudence sarcastique, les provoquer n'allait pas mener à grand chose de positif... Jusqu'à ce que l'homme à la chique ne finisse sa phrase en parlant d'un vieux débris verdâtre... Le Zélos tiqua de suite, un épais sourcil noir se leva pour dévoiler un œil sombre de déconvenue qui tardait de blanc-bec avec insistance. Alors celui-là, ils n'allaient décidément pas être amis. La réponse sarcastique d'Aro ne put que plaire à Ethraïm sous le coup de la fureur intérieur qui l'habitait ; et puis zut, on ne badine pas avec des rebuts de cette espèce.

La rapidité de réaction d'Aro et du lanceur de javelot étonna le vieux débris, mais il s'en réjouit. Un des hommes, le plus imposant, s'était élancé maladroitement vers le trio, vers Aro notamment juste après qu'il y lancé son arme de jet ; aussitôt, pour défendre son jeune ami, Ethraïm ne manqua pas de lui glisser son bâton dans les jambes pour que celui-ci s'affale pesamment tête la première au pieds du blondinet. Le regard noir du Zélos passa d'Aro à l'homme à la chique, l'homme au « vieux débris verdâtre »... C'est à pas mesurés que le colosse d'Amaryl s'avança vers son adversaire, sa musculature imposante gonfla sous la forme inspiration qu'il prit pour se préparer à la lutte. L'homme à la chique semblait plus sensé que celui qui s'était écrasé au sol, il n'attaqua pas sans réfléchir, il fit un pas de côté pour jauger son adversaire qu'il ne prit plus à la légère une fois en face de lui ; il se crut indispensable de lever un peu la tête pour combler la différence de taille qui les séparait.

Le Zélos n'était pas du genre à attaquer en premier, bien que sa force physique l'eut certainement avantagé, il préférait utiliser la force de l'adversaire pour la retourner contre lui-même, de façon subtile, sans forcer le moins du monde. Mais pour le coup, il se contenta de commencer le conflit par un feinte avec son fameux bâton ouvragé, son adversaire esquiva un coup qui ne vint pas. Pourtant, l'ombre d'un sourire mauvais jouait sur ses lèvres.

« - On était venu pour un blondinet et quelques gars de la Force Ecarlate, au mieux, et on tombe sur un vieux Zélos, mais tu sors d'où toi, le vieux? » lança-t-il soudainement.

Le Zélos ne prit pas la peine de répondre à cette provocation, il se demandait pourquoi il avait l'air si sûr de lui concernant l'issu de ce combat. Quand soudain l'eau du lavoir s'éleva dans les airs pour se jeter sur le Zélos, celui-ci forme un bouclier invisible qui éparpilla l'eau à l'impact ; l'hydromancien fut étonné ce pouvoir auquel il ne s'attendait pas ; pour ne pas perdre de temps, le Zélos s'avança à toute vitesse vers son ennemi pour lui asséner un violent coup de poing droit, mais un mur de glace s'érigea comme défense ; le mur explosa sous la violence du coup mais laissa à l'homme le temps de se reculer. Ethraïm le suivit et lui asséna cette fois-ci un coup de bâton au niveau du flanc, l'homme l'encaissa difficilement jusqu'à ce qu'un flot aqueux ne se forme sur le bâton jusqu'au bras d'Ethraïm qui le tenait. Le bras ainsi soudé à son arme, l'assaillant tenta un coup sur le flanc sous le bras ainsi entravé, mais Ethraïm le repoussa violemment grâce à son bouclier répulsif ; sonné sans comprendre pourquoi, le bandit se retrouva contre le bord du lavoir tandis que le Zélos claqua son bâton contre un pavé avec force pour le déloger de sa prison de glace et par la même occasion libéra son bras. Sans perdre de temps, usant de sa vitesse et de sa force surhumaine, il porta un coup direct sur la tête de son adversaire qui s'immobilisa et tomba dans le lavoir comme une masse inerte.

Pendant ce temps, Aro et le Peltaste s'étaient occupés des autres a priori, et c'est avec hâte qu'ils se louvèrent dans les ombres hautes des murs de la ville... Quand Ethraïm s'arrêta soudain et d'un geste attira l'attention de ses deux compères et leur dit à voix basse

« - « A mon avis les portes de la ville seront gardées. Suivez-moi, je sais comment sortir sans trop d'encombres. »

Ethraïm se dirigea dans une rue perpendiculaire à celle qu'ils avaient emprunté, remonta une voie jouxtant un marché matinal puis s'engouffra dans une petite ruelle sombre au creux d'un forum, à l’abri des regards indiscrets. Le Zélos pénétra dans une alcôve obscure, au franc d'un mur, qui s'enfonçait sous terre. Il s'agissait de l'embouchure des égouts de la ville. Une odeur humide et pesante s'en échappait, mais cela ferait bien l'affaire pour sortir. Le Zélos examina les épais barreaux qui la protégeaient de toute intrusion ; les saisissant de ses poings massifs, il les écarta sans difficulté aucune. Il fut rapidement suivi de ses deux acolytes qui le suivirent à travers les barreaux qu'il referma sans dire un mot, et il s'avança enfin dans le tunnel sombre auquel ses yeux s'étaient habitués. Pour une fois, et malgré l'air étouffant du lieu, ils n'avaient pas à courir, ils marchaient simplement d'un pas soutenu. Quelques minutes plus tard, il arrivèrent à l'embouchure extérieur Est qui passait sous la haute muraille de la ville ; jetant un coup d’œil à travers les barreaux, et s'assurant de la sûreté du lieu, il réitéra l'ouverture des barreaux pour y faire passer ses comparses.

Ils étaient enfin dehors, les égouts les avaient menés plus loin que la simple muraille, ils étaient sûrement tranquilles, pour le moment. Le soleil brillait, la journée s'annonçait belle, pour le moment aussi.
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MessageSujet: Re: La Vengeance du Printemps [Quête]   La Vengeance du Printemps [Quête] Icon_minitimeMar 12 Aoû - 18:50

Le combat lancé, chacun s'occupa de son adversaire respectif. L'homme de Marcus menait un combat à couteau tiré contre Yör le rachitique, brigand vif maniant une dague crantée faite pour déchirer la chair dans d'atroces souffrances. Ethraïm quant à lui s'élança sur le meneur qui semblait afficher un air sur de lui face au Zélos. Quant à Aro, il se retourna vers son adversaire qui gisait déjà sur le sol suite au coup de bâton qui lui avait asséné le bibliothécaire.
Le vagabond rechignait à s'attaquer aux hommes à terre mais ils n'étaient pas en mesure de faire le difficile. Des renforts pouvaient arriver à tout moment pour couper toute éventuelle retraite. Dégainant un croc de lune de son baudrier, il le fit tourner dans sa dextre pour l'armer en prise inversée afin de perforer la jugulaire du colosse s'étendant devant lui. Mais contre toute attente ce dernier se retourna et, fronçant des sourcils, envoya une onde de force qui désarma notre jeune tête blonde. Surpris par l'attaque fantôme, Aro recula d'un bond pour esquiver le coup de matraque dirigé vers ses hanches, laissant suffisamment de temps à son adversaire pour se relever.

Un petit sourire se dessina sur son visage, heureux de trouver un adversaire qui semblait plus fin que ce qu'il ne laissait paraitre. Honiel dans son fourreau, encore quatre croc de lune sur lui, il avait encore quelques ressources pour mettre a bas plus d'un gars de ce genre. Poussant un grognement animal, le géant attaqua de front en fauchant l'air de son arme. Optant pour la simplicité de son art, Aro se laissa bercer au coeur de l'Eveil pour sentir les mouvements de son ennemi, ce qui lui permit d'esquiver la volée de coup avec un naturel déconcertant. Il ne ripostait pas pour autant, laissant le temps à son adversaire de se fatiguer face à la défense dansante du Lhurgoyf. Il attendait. Le ceste vint frapper le mur derrière lui suite à une déviation du coup, créant un impact digne de ce nom qui laissait deviner un pouvoir de force. Aro se laissa couler sur la droite de son adversaire, attrapa le bras armé de la matraque et exécuta une torsion pour l'envoyer valser vers le lavoir. L'homme ne broncha pas et se fit juste déporter de quelques mètres au lieu d'être propulsé, puis reprenant ses appuis il se rua de plus belle contre le freluquet qui osait lui tenir tête de façon agaçante. Tournant ses appuis au sol vers l'intérieur, Aro se lova sous les bras puissants de son ennemi pour lui asséner un violent coup de coude dans les côtes suivit d'une frappe de la paume au niveau du menton. Puis il s'éloigna dans le dos de son ennemi en évitant une nouvelle fois le bout de bois qui se dirigeait droit vers sa tempe droite.
Soudainement il aperçu le front du colosse se tendre à nouveau et ses yeux s'animèrent d'un éclat violacé. C'est à ce moment que le vagabond entreprit une fente pour placer sa senestre contre la joue de l'ennemi et, exerçant une simple pression, détourna le regard du colosse vers son coéquipier Yör. L'onde magique détonna plus violemment que la première, propulsant Yör contre un mur dans un concert de juron. Le peltaste ne se fit pas prier et asséna le coup de grâce en saisissant sa chance. Choqué par la fluidité du contre et par la tournure des événements, le géant perdit ses moyens et sembla perdu quelques secondes.

"C'est ça que j'attendais, intéressant comme truc." provoqua Aro qui était presque collé à son adversaire.

Beuglant de rage, l'homme tenta de ceindre le blondinet dans une étreinte mortelle. Mais faisant un crochet de ses doigts Aro le frappa sèchement au niveau du plexus solaire pour lui couper la respiration et ainsi briser son élan. De la tranche de sa senestre il frappa le larynx de son adversaire puis pivota sur le côté pour se saisir de son bras. Appliquant une vrille aux prises précises, l'ennemi s'étala sur le sol dans un craquement sinistre qui lui arracha un cri de douleur tonitruant. Un cri qui fut malgré tout de courte durée car Aro passa vite fait au-dessus du souffrant pour attraper sa tête et effectuer la torsion fatale qui conclu par lui briser la nuque. Avec son bras et sa tête disloqués, le spectacle n'était pas spécialement beau à voir.
Jetant un coup d'oeil vers Ethraïm et le peltaste, il fut soulagé quant à la finalité des combats. D'un commun accord silencieux les trois compères reprirent leur course là où ils s'étaient arrêtés, cheminant vers la sortie de la ville. Le Zélos sonna une halte impromptue pour faire part d'une de ses fines observations. L'homme de la Force Ecarlate jeta un regard vers Aro comme si c'était à lui de prendre la décision finale.

"Allons-y je vous fait confiance."

C'est ainsi que les trois hommes s'engouffrèrent vers les égouts de la ville. Un chemin sombre, sale et particulièrement difficile que déjoua le Zélos grâce à sa force surhumaine. L'avancée fut plus calme, laissant le temps à tout le monde de reprendre son souffle et de retourner à des idées plus claires. Quelques minutes plus tard, notre compagnie d'infortune pus enfin déboucher à l'air libre. Jetant un coup d'oeil autour de lui, Aro plissa des yeux à cause du soleil mais pus remarquer qu'ils se situaient à plusieurs lieux de la ville. Cette voie de fuite était un véritable cadeau du ciel. Sifflant d'appréciation, il brisa le silence qui s'était instauré entre eux depuis les égouts.

"Et bien! Je ne vous demanderais pas comment vous connaissez une telle voie de replis mais je vous avoue que je suis surpris!"

Main sur le front pour se protéger de la morsure du soleil, le Lhurgoyf regarda les bois autour d'eux sans trouver trace d'un chemin défini. Ils étaient bel et bien en pleine nature et surement à quelques mètres des grands axes. Le point d'eau où il s'était préparé avant son excursion nocturne devait se trouver au sud d'eux. Après sa courte analyse, Aro alla s'installer sur une vieille souche avec un air calme au visage. Le peltaste de son côté essuyait le sang qui maculait ses armes et ses vêtements.

"Bon, nous voila sortis d'un mauvais pas mais la question reste à savoir jusqu'à quand. Ces bandits ont l'air bien décidés de nous retrouver pour nous faire la peau mais le fait est que je sais où ils se terrent et que je compte bien m'occuper d'eux avant qu'il ne me mette le grappin dessus." annonça t-il d'un air serein malgré la situation. Il laissa un silence puis "Ethraïm... Je pense que vous n'avez rien à faire de mes petites histoires et je suis désolé de vous avoir impliqué vous et vos amis de Cimmerium. Si vous voulez notre ami de la Force Ecarlate peut surement vous raccompagner jusqu'à une zone plus calme pour que vous puissiez quitter ce coupe-gorge."

"Ma mission est de veiller sur vous Aro Vanzig, je ne peux pas déroger aux ordres de l'Homme-Brisé" intervint le guerrier avant même que le Zélos n'ai eu son mot à dire.

"Et je le remercie bien mais je n'ai pas besoin d'un chaperon même si je vous doit la vie mon ami. Nous nous retrouverons quand Marcus et ses hommes arriverons dans tout les cas" rétorqua Aro en gardant son calme "Nous sommes tout aussi redevables à Ethraïm et si son choix est de partir, ce qui serais compréhensible, nous nous devons de lui assurer une sécurité à la hauteur des ennuis qu'on lui a apportés. Qu'en pensez vous?"

Sa dernière question était adressé au bibliothécaire qui affichait, contre toute attente, une mine plus sereine que ce qu'il n'avait eu l'habitude de voir. A croire que ces petites péripéties avaient réveillés en lui d'ancien instinct depuis trop longtemps oublié. Ou peut-être n'était-ce que le calme avant la tempête.
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MessageSujet: Re: La Vengeance du Printemps [Quête]   La Vengeance du Printemps [Quête] Icon_minitimeMer 27 Aoû - 18:43


« - Eh, j'ai été jeune moi aussi, et sortir de la ville par là, eh bien ça m'est déjà arrivé  » conclut-il avec une certaine nostalgie dans la voix, comme si cette époque avait été le bon vieux temps.

Une fois dehors, enfin, et n'ayant plus besoin de courir pour échapper à d'éventuels poursuivants, Ethraïm s'étira, déployant ses larges épaules et ses bras en soupirant d'aise. La soleil venait caresser le groupe à travers les branches et feuilles qui frémissaient au vent. Ça faisait du bien, un moment de répit. La nature autour d'eux était luxuriante, c'était reposant, la journée était belle et aurait pu bien commencer s'il n'avait pas eu, très tôt au petit jour, des assassins à ses trousses ; il avait beau y penser, cette situation ne lui était jamais arrivée en plusieurs siècles d'existence.

Le jeune blondinet s'assit sur une vieille souche, Ethraïm voulut en profiter pour le questionner, mais celui-ci le devança.

« - Donc a priori vous m'avez dit que vous recherchiez un groupe, j'aurais aimé savoir pourquoi, et surtout pourquoi ils veulent vous liquider, ce serait un bon début, pour que je me fasse une idée de la situation. Quant à mes amis, je pense qu'ils sont en sécurité dans la ville ; puis ils n'ont rien à avoir avec ça ; comme moi cela dit... acheva-t-il en soufflant. « - Si vous pensez que je peux encore vous aider, je vous suis, après tout, » déclara-t-il avait une détermination cachée.

Ethraïm, zélos qui n'aimait pas du tout les problèmes, et n'en cherchait surtout pas, ne s'expliquait sans doute pas son attitude sur l'instant. Après tout, Aro était grand à présent, il volait de ses propres ailes, avait ses propres emmerdes, d'assez conséquentes à première vue. Conséquentes était le mot ; enfin, Ethraïm l'ignorait, peut-être, était-ce aussi la vie quotidienne d'Aro à présent de courir après des coupe-jarrets qui lui courent eux aussi après ; il n'avait pas la notion de la vie d'aventures, ou plus d'ailleurs. Sur le moment, il se dit qu'il devait rester auprès d'Aro jusqu'à ce que la situation revienne à la normale, probablement en pensant à ce cher Julius ; Aro n'était plus un gamin, mais enfin bon. Et puis après tout, fallait-il une raison pour l'aider.

« - Après tout, j'ai toujours pensé que l'attaque était la meilleure des défenses. ajouta le Zélos après le bref silence qui avait laissé placé au chant de la nature.

C'était ironique de la part de quelqu'un qui possède des boucliers invisibles, bien sûr.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: La Vengeance du Printemps [Quête]   La Vengeance du Printemps [Quête] Icon_minitimeVen 29 Aoû - 13:13

Le départ de Marcus l'avait fait littéralement disparaître après le court combat contre les brigands qui cherchait sa mort. Il se rendit compte que sa venu ici n'avait pas été secrète et que son plan avait été percé a jour. Ce vieux borgne n'était pas aussi idiot qu'il le croyait. Il ne cessait de se dire que laisser un Ilyaé avec Aro avait été une bonne idée mais çà, il allait le savoir uniquement lors de le retrouvaille quand ses hommes allaient arriver. Marcus était partie de son côté et son message avait été envoyé avec succès, il ne restait qu'a attendre. Bientôt il allait revoir ses frères.

***

-Ok les gars, vous savez ce que vous avez a faire. Il y'a un camp de bandits plus hauts et notre mission est de nettoyer cet endroit pour qu'une personne puisse venir en sécurité. Je lui ai promis mon aide et vous connaissez mon acharnement. Je n'ai qu'une parole et je ne fais pas les choses a moitié.

Marcus pris une pose, s'approchant d'Hector et de Dilios. Ce dernier avait son maniaque sourire qui faisait de lui un pur cinglé. Même dans sa plus grande colère il souriait, c'était Marcus qui l'avait nommé le dément pour son côté bestiale sur le champ de bataille mais aussi dans ses plus grande colère envers les recrus. Les vétérans qui subissait la colère de Dilios étaient souvent pris de fou rire car ils ne pouvaient resté sérieux face au sourire maniaque mélangé au fort ton de l'instructeur. Même Marcus ne pouvait se retenir face a cette image comique de son frère d'arme.

-Souvenez vous pourquoi vous est ici. Rappelez vous que plus haut, une noble vie est peut-être prisonnier de ces ordures. Montrer moi ce pourquoi je suis fière de vous, le pourquoi j'ai pris le temps de forger vos armes et armure avec coeur et vaillance, le pourquoi je vous ai accepté au sein de ma famille. Montrer moi que vous portez le nom de Dolofonos avec honneur !

Prenant a nouveau une pose, les quinze Dolofonos ce plaça en trois rang tendit qu'un Ilyaé ce plaça au extrémité des deuxième rang et que les deux Aquilaés eux ce placa au extrémité du premier rang. Les trois Myrmidons eux, l’étendard accrocher a l'épaule ce tenait près de Marcus. La discipline et l'honneur de ses hommes le rendait fière, il avait investie le reste de sa vie dans cette famille, cette fraternité... C'était le chef d'oeuvre qu'il attendait.

-Savez vous ce qui vous attend a ce combat, derrière cette Colline ? L'immortalité ! Vous est des lions, saisissez la ! C'est la votre mes frères !

Ses hommes Galvanisé, Marcus eux le sourire aux lèvres a voir les pointes de lances s'élever haut dans le ciel et les hurlements de ses hommes résonner comme le tonnerre mêler a un tremblement de terre par le battement de leurs pieds. Levant son arme a deux mains, l'éclat du soleil refléta de mille flammes sur l'acier polie de son arme et de son armure, l'attaque allait bientôt se dérouler.


***

Le camps était grand, très grand. Les bandits étaient très bien organisé et leurs chef n'avait lésiné sur le nombre dans son entreprise. Le soleil déclina lentement, donnant l'avantage de la surprise future pour la troupe de choc Dolofonos. Profitant encore des rares rayons de lumière, Marcus partie en éclaireur avec Dilios pour faire le compte, localisé les sentinelle et examiner l'armement ennemis. La stratégie de Marcus était sa Panthère noire. Il n'aimait pas ce qu'il envisageait mais il savait que sa panthère était rapide et agile. Voyant que les bandits faisaient cuire leurs repas sur une broche au-dessus du feu, il envoya sa panthère surgir de nul part pour qu'elle aille subtilisé la viande qui cuisait sur le feu pour faire bouger un peu les bandits et compter le nombre. Croyant a un animal affamé, ils allaient être effrayer et le mouvement des bandits allaient révéler les sentinelles cacher et posté un peu partout.

Le saut de la panthère surpris énormément de bandits qui croyaient avoir trop bue. Le rugissement fit hurler plus d'un et les rires de certains étaient encore plus forts quand ils remarqua que l'animal était disparu avec la viande cuite sur le feu. Marcus failli éclaté lui même de rire a voir qu'un affrontement failli éclaté entre bandits pour simple raison de la moquerie de certains envers ceux qui c'était littéralement pissé dessus. Dans cette altercation, Marcus avait eux ce qu'il voulait. Les gardes postés dans des arbres avaient bougé, révélant leurs positions aux yeux du chef de guerre et maintenant, il allait pouvoir donné des cibles a ses deux tireur d'élites armé de Javelots.

La nuit tombé, Marcus entrepris d'envoyer ses hommes a l'attaque. Il divisa ses quinze Dolofonos en trois. Cinq hoplites allaient suivre un Myrmidons alors que les Ilyaés allaient se posté a un endroit ou leurs Javelots pourraient trouver le coeur des sentinelles. Les deux Aquilaés eux allaient aller en premier pour utilisé leurs vitesses et agilité pour glissé leurs lames sur la gorges de plus d'ennemis possibles avant l'assaut des Myrmidons. L'assaut allait être coordonné de façon magistral venant de trois front ce qui allait surprendre les bandits dans une passoire mortelle.

(HRP: Un petit poste tranquille, je lance l'attaque bientôt)
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MessageSujet: Re: La Vengeance du Printemps [Quête]   La Vengeance du Printemps [Quête] Icon_minitimeMar 2 Sep - 10:45


Aro s'était attendu à tout de la part du bibliothécaire, à tout sauf à la réaction que ce dernier venait d'avoir. Après toutes les péripéties qu'ils venaient de vivre, après s'être fait embarquer sans réel choix, avoir failli se faire trouer le cuir par de sombres inconnus, le Zélos affichait une volonté de rester avec le Lhurgoyf et ses plans foireux. Il ne cacha pas sa surprise, affichant des yeux comme deux soucoupes en se retournant vers l'Eclari. Le guerrier de la Force Ecarlate quant à lui ne broncha pas d'un cil, semblant vouer à la scène un profond désintérêt. Après tout, comme il venait de l'annoncer, sa mission n'était autre que de protéger Aro en attendant les renforts. Le reste n'était surement que futilité pour lui même si il devait lui tarder de retrouver ses compagnons d'arme et leur meneur.

"Bien... bien, bien, bien... Je ne m'attendais pas du tout à vous voir rester parmi nous à vrai dire, c'est une bonne surprise!... et vous êtes le bienvenu cela vas de soit." déclara Aro sans feindre sa surprise qui lui avait fait perdre ses mots. "Du coup je vous doit effectivement quelques explications supplémentaires."

Il se leva de sa souche en se frottant le postérieur pour dégager les copeaux de bois et autres toiles d'araignées qui s'étaient fixés à lui. Puis s'étirant à nouveau, ce qui fit craquer les articulations de son bassin, il s'avança de quelques pas en scrutant les bois qui s'étendaient devant eux. Son regard était partagé entre la dure réalité du fond de l'histoire d'un côté et les faits et ce que cela pouvait engendrer de l'autre. Il ne savait pas sur quel pied danser mais dans tout les cas il ne comptait pas céder à ses sentiments profonds maintenant. Pas si prêt du but, quitte à devoir arrondir les angles pour servir une version édulcoré à ses compagnons d'armes. Il sentit en lui la présence de son oiseau de malheur entrain de ricaner mais il moucha ces ondes négatives d'un revers mental bien commun. Ce n'était pas facile de faire la part des choses au vue de la situation cataclysmique dans laquelle ils se trouvaient actuellement. Juste trois hommes, puissants certes mais surement insuffisant pour mener à bien sa revanche. Il savait que Marcus allait lui apporter le soutient nécessaire mais "quand", telle était la question. En attendant, il avait d'autres chats à fouetter et il devait s'expliquer auprès d'Ethraïm. Un petit sourire s'étendit sur son visage d'ange et ses yeux retrouvèrent leur jeun éclat habituel.

"Donc! Nous recherchons effectivement un groupe de bandits, ceux-là même qui ont essayés de nous tuer à Cimmerium. Les faits sont que ces bandits ont profité du Myste Rouge qui s'est abattu sur la région pour détrousser les voyageurs atteints par le mal. Les Sylphides et le Gorgoroth notamment, subissaient de lourds effets secondaires suite à une exposition au Myste." commença Aro en se retournant vers Ethraïm "Le soucis c'est que ces gars là ont tués un... ami à moi on vas dire. Et surtout ils lui ont volés un objet précieux qui n'as rien à faire entre leurs mains. J'ai donc décidé d'allé le rechercher par mes propres moyens."

Qu'on se le dise c'était un peu léger pour le moment et surtout très bateau pour justifier un tel bordel. Mais Aro ne savait pas vraiment quoi dire sans trop en dire. Il ne tenait pas à parler du Sage aux Cerisiers, de sa relation avec ce dernier et de l'histoire qu'il y à tout autour. Dans le fond cela ne devait pas intéresser Ethraïm le moins du monde. Aussi, il continua en la parole de Marcus.

"Quant à nos soutient de la Force Ecarlate... Marcus, le chef du groupuscule, a eu vent qu'un de ses rivals fournissait des armes aux dits-bandits et il compte corriger cela. C'est donc un intérêt commun qui nous à rassemblés, rien de bien sorcier. Pour les attaques dans la ville, ce n'est que le témoignage que le réseau de bandit est plus étendu que prévu. Par exemple les trois péons qui vous ont attaquer lors de votre arrivée à Cimmerium étaient visiblement en route pour rejoindre la fine équipe qu'on s'apprête à chasser." puis Aro claqua des mains en les joignant avec un petit sourire aux lèvres, comme si il venait de terminer un exposé de débutant devant une assemblée d'expert.

Bon, il tenta bien de biaiser le sujet et ses explications par-ci par-là, ajoutant entre autre qu'il avait déjà fait le tour du coin pour repérer où se situe le coin, sans manquer de préciser qu'il s'agissait de la veille du moment où le Zélos le retrouva saoul comme un pot devant le perron de son ami le lendemain matin. Un détail aussi cocasse qu'inutile qui ne manqua pas malgré tout de lui faire hausser les épaules d'un gaussement idiot. Il rapporta la dizaine -voir quinzaine- d'homme qu'il avait pus entrevoir ainsi que les remparts dressés à la vas-vite mais qui ne semblaient pas moins solides pour autant. Par moment il lui arrivait de se rasseoir sans véritables raisons que trouver quelque chose à faire pendant qu'ils parlaient, il se relevait comme un ressort pour finalement ajouter encore quelques vagues informations, les pièges par exemple. Le tout était, pour ainsi dire, aussi brouillon que l'homme en lui-même et on sentait chez lui un sens de l'organisation qui laissait fortement à désirer. Mais qu'on se le dise, Aro était pris d'un sentiment bien difficile à expliquer: celui d'avoir les choses clairement en tête mais de ne pas être fichu de les expliquer aussi clairement aux autres. Un phénomène récurent chez le jeune homme qui était réputé pour son éternel tête en l'air malgré un intellect tout à fait remarquable.
Au final la discussion dura bien une bonne heure, c'est en tout cas l'impression qu'en eu le vagabond tellement il eu du mal à trouver le début de la fin de ses histoires. Le guerrier quant à lui ne pipa mot durant l'échange, carpe en armure légère qui suivait les déambulations hasardeuses de son protégé qu'il devait regretter au fil des minutes.

"Voila, je pense avoir fait le tour là." assura Aro, ce qui aurait eu l'air d'autant plus vrai si ce n'était pas la troisième fois de la discussion qu'il sortait une pareille conclusion "Je pense que maintenant on peut se mettre en mouvement si tout le monde est prêt?"

Finalement le guerrier prit la parole pour demander en quoi consistait le plan. Et si il existait bien une question qu'il ne fallait pas poser à ce moment là, c'était bien celle-là. Arrêté net dans son élan de ramassage d'affaires, Aro tenta une cabriole pour évader la question, clamant qu'ils y réfléchiraient en route. Fort de son intuition, cela ne se passa pas du tout comme prévu et les trois hommes commencèrent à échanger divers avis sur comment opérer. Attendre le couvert de la nuit semblait le plus opportun au vue de leur petit nombre mais avant toute choses, rajouta le Lhurgoyf, ils devaient se rendre sur place plutôt que de rester plantés comme des piquets entrain de discutailler tels trois grands tacticien devant une table de guerre. Encore une fois contre toute attente, Ethraïm n'affichait pas un air renfrogné qui aurait d'ailleurs pus se muer en début de déprime face au vagabond à l'organisation désireuse. Au contraire le Zélos écoutait plutôt attentivement et se montrait riche de remarque pertinentes qui venaient souvent parfaitement équilibrer les propos bancals du blondinet. Mais jamais son ton ne se montra condescendant ou supérieur, tout restait correct, cordial et façonné par une profonde envie de bien faire. Le jeune centenaire se demanda comment il avait pus percevoir l'Eclari dans sa jeunesse comme un "vieux Zélos grincheux et grabataire" et autres appellations tout aussi flatteuses qui lui valurent une palanquées de coup de pied au cul par son Maitre. Car aujourd'hui, avec plus de recul et un contact plus direct que par le passé où ça ne se limitait qu'a quelques regards échangés, le Zélos apparaissait clairement comme un homme de savoir et de confiance; bien qu'il ne rechignait pas à se masquer derrière un masque de rictus lorsqu'on le surprenait à mettre trop de coeur à l'ouvrage. Il semblait prendre un certain plaisir à l'échafaudage du plan qui se montait.
Puis soudainement:

"J'ai une idée."

Cela sonna comme un carillon divin, comme une telle surprise inattendue qu'il aurait été bon à croire qu'en temps normal le vagabond n'était qu'un parfait abruti incapable d'aligner trois mots sans mourir étouffé par trop de vocabulaire. Il laissa un temps avant d'expliquer son idée qui semblait tombée du ciel, laissant les engrenages s'assembler clairement pour lui avant de dévoiler le tout. Au final il n'en fut rien de tout ça: Aro se leva et intima les autres à en faire de même. Il expliqua, tout en ceignant ses armes pour ensuite recouvrir le tout de sa cape, qu'ils devaient agir vite et avant la tombée de la nuit. Et que pour être tout à fait franc, la chance de leurs rencontres allait y être pour beaucoup. Dans son dos les deux compagnons d'infortune du "supposé petit génie" durent se regarder en chien de faïence pendant quelques instants, se demandant franchement dans quelle galère allait les embarquer ce futur aventurier marin. Mais l'éclat de malice, l'air assuré, le sourire enjoué, durent suffire à les convaincre qu'en chemin ils allaient découvrir plus que soupçonné.

*******************


Cela faisait maintenant une bonne heure et demi que nos trois comparses voyageaient à travers bois. Par moment ils récupéraient les chemins principaux qui s'étiraient entre Cimmerium et Elusia mais quelques mètres suffisaient avant qu'un virage soudain ne les décident à couper par le sauvage des broussailles. Aro marchait en tête à quelques pas de ses deux compagnons qui, depuis le départ, affichaient une moue mécontente de la tournure des événements. Le plan ne plaisait pas mais ne trouvant rien à redire sur le fond de l'idée, ils avaient certainement dut se convaincre de le suivre. Avançant à visage découvert, le jeune vagabond s'était munit d'un bâton pour aider ses pas et déceler au passage si quelques pièges se trouvaient sur son chemin. Aucun d'entres eux n'était caché et ils ne prenaient même pas la précaution d'avancer sournoisement alors que chacun de leurs pas les amenaient à chaque fois plus prêt du campement des bandits. Puis enfin vint le moment tant attendu.
S'étirant tel un pacha au milieu de la foret, Aro donna ainsi le signal à ses deux confrères que les choses allaient se corser sous peu. Cela faisait maintenant un moment qu'il avançait avec son éveil développé autour de lui en large spectre; certes les effets étaient moins puissant que son utilisation plus classique mais cela permettait de ressentir les présences autour de lui sous forme d'informations viscérales. L'instant d'après plusieurs carreaux fusèrent vers eux, émanant l'intention claire et net de donner la mort sans plus de cérémonie. Sautant au sol, Zélos, Lhurgoyf et Terran évitèrent l'assaut sans plus de difficultés puis ils restèrent ainsi durant de longues secondes, jusqu'à entendre une voix claironner à quelques mètres d'eux.

Ils perçurent les bruit d'un homme s'approchant puis de deux, trois, quatre, jusqu'à six d'entres eux étaient présent et ils n'étaient pas impossible que d'autres soient encore au couvert des arbres. Aro aurait pus aisément en éliminer deux d'un seul geste en utilisant ses crocs de lunes, vite fait suivit par le peltaste de la Force Ecarlate tandis que Ethraïm pouvait les couvrir de ses boucliers mystiques. La formation aurait pus être excellente mais au lieu de ça le vagabond faucha le premier malheureux de son bâton, un second fut fauché par Ethraïm et quant au dernier -plus malchanceux- il poussa son dernier soupir tandis que la courte lance du guerrier lui perforait la trachée. D'un bond nos trois comparses de relevèrent et se mirent dos à dos en formant un triangle serré tandis que des cris perçaient ça et là du côté des bandits, réorganisant les rang tant bien que mal. Les carreaux prévisibles furent négociés sans difficultés par le revêche bibliothécaire tandis qu'autour d'eux s'installait une sorte de cercle de chasse censé couper toute éventuelle retraite.

"Alors les p'tit gars, on joue aux malins visiblement." s'exclama celui qui fut fauché par Ethraïm en essuyant le sang qui lui coulait encore de la commissure des lèvres "Oh! On a décrochés le gros lot, on vas pouvoir se faire rincer par le patron!"

Des rires gras vinrent ponctuer son annonce victorieuse tandis que les arbalétriers se remettaient en position dans les arbres, négligeant ouvertement leurs couverts pour bénéficier ainsi d'un angle plus propice à l'abattage. L'un d'eux demanda si ils devaient ramener les cibles mortes ou vives, un autre tonna que quelques coups de pieds ne seraient pas de refus dans l'un ou l'autre des cas, remarque qui sembla ravir l'intérêt général de la bande. A sa droite, Aro entendait le Zélos grogner intérieurement. Il se demanda si cette rage contenue était à son attention ou destinée aux ennemis qui se tenaient en face d'eux. Toujours est-il que le dit grognement ne manqua pas d'en faire sursauter plus d'un qui, soudainement, mirent la main à la garde leurs armes pour se préparer à une contre-attaque. Mais rien ne vint.
Tournant sur eux-mêmes à la manières d'animaux acculés après une battue de plusieurs heures, les trois cibles jaugeaient -chacun de leur manière- la bande de bras-cassés qui venait de leur mettre la main dessus. Aro ne pouvait s'empêcher de sourire et il dut redoubler d'effort pour retenir son rire lorsqu'il entendit un bandit s'esclaffer à leur sujet, traitant ainsi les trois hommes d'incapables. Il se demanda d'ailleurs si le coup de coude qui s'en suivit de la part d'Ethraïm était juste un faux-pas ou pleinement délibéré pour lui faire perdre son air d'imbécile heureux.

"Ecklir les veux vivant." Perché à quelques mètres au-dessus d'eux sur un talus, un homme aux long cheveux sombres et au teint cadavérique fit son entrée. Son regard et son ton puaient la condescendance et le mépris de toutes vie "Il compte en faire un exemple et puis il faut nourrir les bêtes. Capturez les et évitez de trop les amocher."  

Sa mise était différente de tout ce qu'ils avaient pus voir jusque maintenant et, à en juger par l'autorité qu'il venait d'asseoir sur le groupe de traqueur, il y avait fort à parier que ce mystérieux personnage siégeait non loin du dit Ecklir. Un sourire se dessina sur le visage du blondinet, presque narquois et moqueur à l'adresse du dégingandé qui venait de donner les directives. Etriqué dans une longue redingote qui semblait ne faire qu'un avec les lignes plates de son corps fin, l'homme fut pris d'un rictus dédaigneux et tourna le dos en passant une main nonchalante dans ses cheveux filasse.
Les traqueurs s'approchèrent, à grand renfort de "fait gaffe" ou encore "je te laisse la peau-verte". Plus d'un avait affiché un air joyeux devant la capture des trois scélérats mais malgré tout ils n'en menaient pas large et le bibliothécaire semblait décourager les plus hardis d'entres eux. Aro cogna son bois contre celui d'Ethraïm et les hostilités purent s'enclencher.

Se jetant sur celui qui était à sa portée, le jeune Lhurgoyf lui frappa la tempe droite de son bâton de fortune, séchant le pauvre homme qui s'étala contre un tronc. Le guerrier quant à lui feinta de sa lance pour ouvrir la panse de son adversaire d'un habile revers de son glaive jusque là dissimulé. Ethraïm assura la défense jusqu'à dispersion complète, réussissant même à éliminer un arbalétrier avec l'un de ses propres carreau retourné à l'envoyeur.
Il avait beau être plus habile à l'épée, le bâton avait été son premier compagnon lors de son apprentissage du combat armé. Aro jouait de cercles défensifs supplanté de fente qui, peu à peu, décimaient l'assurance farouche précédemment  exprimée par les bandits. Brisant une rotule pour ensuite faire plonger son propre genoux dans la mâchoire d'un infortuné, il en envoya un second au tapis. Puis tout à coup le peltaste se fendit dans son dos pour égorger son troisième adversaire, suite de quoi il partit à toute jambe par le brèche qu'ils venaient de créer.

"Attend!"

Tentant vainement d'attraper la cape flottant dans son sillon, le vagabond perdit l'équilibre en s'emmêlant dans une racine qui dépassait du sol. Il se rattrapa tant bien que mal, esquiva un coup de gourdin dirigé vers l'arrière de sa tête et dut reprendre le combat en accusant le coup par une flopée de jurons. Un rire moqueur se manifesta dans son dos, vantant les mérites du courage de son compagnon qui venait de prendre ses jambes à son cou. Aro se retourna, trop tardivement.
Ses souvenirs devinrent floue à partir de ce moment exact. Un coup lui fut porté derrière le crâne, matraque sèche qui claqua furieusement en le sonnant tout de bon. L'homme à qui il faisait face jaugea bon de parfaire le mouvement en lui assénant un violent coup de botte dans l'estomac qui manqua de peu de lui casser une côte. D'autres voulurent se joindre aux festivités mais les cris du Zélos arrêtèrent les affrontement alors qu'il venait de défaire un adversaire supplémentaire. Laissant choir son arme et montrant ses paumes vides, il annonça qu'ils se rendaient.


*******************


Aro ne pouvait dire combien d'heures venaient de s'écouler jusqu'à ce qu'il reprenne ses esprits. Il se releva clopin-clopant au beau milieu d'une cellule de fortune qu'il partageait visiblement avec Ethraïm. Endormi à quelques mètres de lui, le Zélos se réveilla en entendant le jeune blondinet grogner en rigolant car, sourire aux lèvres et rire en bouche, chaque secousse lui arrachait une pointe de douleur à l'estomac. Sa tête le lançait terriblement, son épaule gauche semblait avoir été démise puis remise et de sa main il se ceignait le ventre pour maintenir une pression limitant la douleur. Malgré cela, il continua à rire, faisant fit du sang coagulé qui noircissait ses lèvres.

"Et bien nous y voila, ça a été tout seul!"

Ils n'avaient pas leurs armes mais ils n'avaient pas de menotte non plus, juste des chaines qui liaient l'une de leur jambes à une épaisse attache en ferraille à même le mur. Fidèle à ses prédictions, rien n'étais muni d'intra, matériel bien trop couteux pour une bande de bandits, aussi organisés qu'ils soient. D'une main joueuse il toqua contre l'un des barreaux de sa geôle pour juger le mauvais acier qui les entourait, fixé contre la roche d'un boyaux de montagne. Quelques torches trônaient sur les murs du couloirs, suffisamment pour prodiguer un éclairage sommaire propre à chasser les ombres qui dansent. A l'odeur on pouvait deviner un feux au loin, charrié par les courants d'airs frais qui provenaient de l'extérieur.
Aro finit par s'asseoir contre le mur en face de son compagnon Zélos. Lui aussi semblait gratifié de quelques ecchymoses, moindre comparées aux siennes. Après tout c'était les risques du plan, il y avait peu de chance pour qu'il s'en sorte indemne. Un silence s'installa entre eux.

"Il ne reste plus qu'à espérer que Marcus arrive bientôt. En attendant reposons-nous."

Avancer à découvert. Faire semblant de se faire surprendre par l'ennemi. Limiter les morts pour ne pas attiser la vengeance. Se laisser capturer. Tout était prévu. Aro devait se laissé submerger par ses adversaires afin de servir de martyr jusqu'à la rédemption finale qui serait soumise par Ethraïm. Pourquoi lui? Parceque le Zélos possédait un pouvoir de soin capable de les remettre sur pied après coup donc il fallait éviter de trop l'incapacité pour la suite des événements. Quant au guerrier de la Force Ecarlate, même sa fuite était prévue, simulée par les piètre talent d'acteur du Lhurgoyf mais suffisamment jouée pour les imbéciles autour d'eux. Son rôle était de tout simplement retrouver l'Homme-Brisé pour le mettre au courant du plan saugrenue tout droit sorti de l'esprit du jeune Vanzig. Ainsi les renforts n'auraient qu'a sonner l'assaut, écrasant sans difficultés les premiers remparts pour ensuite s'engouffrer dans le gros du camp. Et de leur côté, Aro et Ethraïm seraient déjà à l'intérieur, prêt à intervenir. Comme si les pauvres chaines et autres barreaux allaient pouvoir arrêter un puissant Zélos et un agile Lhurgoyf.
Un dernier sourire s'esquissa sur le visage du vagabond. Le suite reposait sur Marcus.
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MessageSujet: Re: La Vengeance du Printemps [Quête]   La Vengeance du Printemps [Quête] Icon_minitimeMer 3 Sep - 5:28

Les pierres frottés sur les fer de lance produisait de grande étincelles. La petite escouade de choc ce tenait prête, aiguisant leurs armes, vérifiant leurs armures et s'assurant qu'aucun d'eux ne manque de rien sur le champs de bataille, ce qui pourrait produire la mort de l'eux des leurs. Les hoplites s'occupaient principalement de leurs plastrons. Fait d'acier noir forgé par Marcus, l'armure des Hoplites de l'ordre protégeait le haut du torse, laissant le bassin libre de bouger pour ainsi exécuté une manœuvre de retournement ou de changement de position sans problème. Leurs brassards étaient l'outils parfais pour dévier ou bloque une lame de faible force tendit que leurs jambières protégeaient leurs jambes lors de la phalange. La dernière pièce distincte était leurs casque. Semblable a celui de Marcus, il était fait d'acier portant une couleur d'or et bronze mais était dépourvu de Panache, seul les gradés pouvaient ce se dire honoré de porté un panache sur leurs casque. Les 15 hoplites avaient fière allure aligné en une grande rangé bouclier dressés et lance pointant le ciel et ce fut sous l'inspection de Marcus lui même que les Dolofonos eux le feu vert pour signifié qu'ils étaient prêt pour le combat. Les deux Myrmidons eux c'étaient préparer pour un combat d'une rare violence. L'un fut un Zelos récupérer de la même façon que Gahrr, libéré de l'esclavage et le second un Yorka d'une soif de sang légendaire, il avait bien choisi ses frères pour l'un des rares assauts réel de son Ordre.

-Mes frères ! Se soir vous allez la chance de pouvoir participé a l'un des rares combats ouvert que notre famille a la chance de participer. Saignez notre ennemis qui on choisi le côté sombre ! Si le destin le veux la gloire sera dans votre coeur sinon rejoignez ceux déja tombé l'arme a la main, en vrai guerrier !

Levant son épée, Marcus créa une réaction en chaîne. Un par un les boucliers s’éleva et les lances suivit dans un rugissement guerrier des plus effrayant.
Les Aquilaé et Ilyaés avaient fini de se préparer que la marche commença. Déployer en trois groupe, chaque groupuscule reçu un Aquilaé et un Ilyaés assurant une avancé et un léger support d’artillerie. Posté a l'arrière les tireurs d'élites gardaient un grand nombre de javelots attachés a leurs dos et plusieurs sorte d'arme de jet pour toujours s'assurer que leurs frères reçoivent de l'aide en permanence. Avançant en même temps que la phalange, ils reprenaient parfois des munitions sur les cadavres et s'assurait qu'aucuns d'entres eux ne se relève dans leurs dos. Les Aquilaés de leurs cotés étaient comme une flèche qui ne cessait jamais d'avancer. Principalement armée de sabre ou de glaive ils avançaient sans s'arrêté, tranchant tout ceux sur leurs chemins usant d'agilité hors du commun et d'une habileté de leurs lames qui leurs étaient propres. Leurs avancés dans la sombre forêt s'exécutait sans problème, jusqu'a l'arrivé d'un invité surprise.

-Marcus, un frère approche. Il reconnu son armure.

-Mais... Que fais tu ici je t'avais demandé de.... Il n'eut pas la chance de terminé sa phrase.

-Je sais.... Ils ont .. été capturé .. par les bandits.

Reprenant son souffle l'Ilyaé n'eux guère le temps puisque Marcus avait repris la marche encore plus déterminé que jamais. Leurs avancés ce fut de plus en plus discrète, pouvant entendre les rires et les cris des bandits au loin. La lueur de leurs feux n'étaient pas difficile a raté et l'avancé des trois groupes formant un cône progressait rapidement. Une fois en position, un sifflement dissimulé sous un sifflement d'oiseau signifia l'arrêt. A genoux, Marcus pouvait sentir la respiration de ses hommes derrière lui, le souffle contre sa nuque alors qu'il savait pertinemment qu'il pourrait ne plus jamais le sentir si une erreur était commis. Marquant chacun des bandits qu'il voyait, il remarqua rapidement qu'ils étaient nombreux mais certains étaient soit saouls ou casi-endormis. Laissant les trois Ilyaés prendre places, il ordonna d'un mouvement de main a la phalange de se placer lentement en formation et quand le signale retentit, le coeur de Marcus failli s'arrêter, l'assaut était lancé.

Trois lances surgis de l'obscurité venaient d'arracher la vie a trois bandits disposé au tour du camps et leurs morts ne passa pas inaperçue et les hurlements de surprise commencèrent déja a résonner dans le campement. Debout, Marcus leva son arme et hurla l'ordre d'avancer.

-EN MARCHE !

Les trois groupes de cinq hommes entamèrent leurs marches, boucliers et lance dressés. La surprise était visible dans les yeux des bandits qui ignorait complètement comment réagir a l'une des craintes qu'ils redoutaient le plus. Les plus intrépides c'étaient élancés vers l'un des murs de boucliers pour simplement finir embroché tendit que l'Aquilaé, resté derrière eux couvrait leurs flancs de sa seule présence.

-LES ENCULÉS DE LA FORCE PUTAINS !

Le cris d'un des bandits fit apparaître un grand sourire sur le visage de Marcus. Tenant son arme a deux mains, il s'écarta de la phalange central et il alla seul de son côté, toujours aussi intrépide. Voyant un homme approché, la vulgaire hache qu'il brandit virevolta des mètres plus loin sous le puissant coup d'épée a deux mains du colosse Écarlate. De leurs côtés la phalange continuait d'avancer et de contenir les bandit dans un entonnoir de lance et d'acier, se rapprochant l'un de l'autre pour bientôt formé qu'un seul mur. Les tireurs d'élites se chargeaient des cibles isolés, voulant éviter que les trois phalange puissent être frappé de dos malgré la présence du bretteur derrière eux.

-ILS SONT PEU NOMBREUX TUEZ LES BORDELS D'INCAPABLE !

Mais principalement terrorisé par le colosse en armure mais par les lances invisibles qui surgissaient du noir et des hoplites qui fondaient sur eux, les plus braves présent avaient été les premiers a chuter tendit que les fuyards prit leurs jambes a leurs cou.

-Aucun survivant, AUCUNE PITIÉ !

Marcus hurla un second ordre et les phalanges c'étaient écarté pour pourchasser les fuyards de leurs lances ou dans un corps a corps mortels. Fuyants vers le nord, des hurlements de peur retentit a nouveau alors que les fuyards revenaient sur leurs pas sous l'approche de deux guerrier dans une rage bestial que leurs doubles glaives démontrait. Les tentes étaient vidé une par une mais Marcus ne découvrit qu'un forgeron effrayer, tenu en joue par des lances.

-Ou est le chef Bandit pauvre idiot.

-Je... Je .. Il a fuit quand les premiers cris on retentis... Je ne voulais pas te crée de problème... tu.. est un homme respecté...

-Trop tard pauvre bougre, ta folie a causé bien des tords dont a un ami.

La lame de Marcus s'éleva dans la lueur de la lune pour s'abattre d'un coup sur le cou du misérable escroc, envoyant sa tête valsé plus loin, près des cadavres de Bandits.

-Nettoyer l'endroit, trouvé ce qui pourrait être utiles. Arme, armure, vivre ! Chercher un Zélos et un jeune Terran, se son nos amis.

L'homme brisé se pencha sur le corps pour nettoyer sa lame couverte de sang impure et souillé par la lâcheté.
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MessageSujet: Re: La Vengeance du Printemps [Quête]   La Vengeance du Printemps [Quête] Icon_minitimeSam 6 Sep - 19:00


C'était rare quand il se le demandait, mais à présent il se le demandait, pourquoi avait-il des moments de tête brûlée, pourquoi avait-il accepté de finir dans une geôle puante ? Aro avait bien pu le convaincre au début quand il avait raconté longuement son histoire, ses péripéties, la quête d'une arme injustement dérobée ; c'était bien beau ; mais quand celui-ci eut l'idée saugrenu de se faire prendre pour pénétrer dans le camps... Bon, certes, c'était une méthode comme une autre, mais qu'est ce que ça pouvait être humiliant sur le coup ! S'il l'avait voulu, Ethraïm aurait fracasser la tête de tous ces vauriens en un rien de temps !

Hormis cela, il fallait bien avouer qu'Ethraïm n'avait pas ressenti autant d'adrénaline depuis longtemps, être entouré par ce groupe de brigands... Certes, il s'agissait d'une comédie rondement menée à la perte de conscience d'Aro. Bon, certains guerriers survoltés en avait profité sur l'instant pour foutre un coup de tatane au blondinet, mais ceux-ci s'était exposé à un excès de rage de la part d'Ethraïm, un râle rauque et unanime, prêt à dissuader quiconque s'en serait pris de nouveau à lui ; et pour s'en assurer, et après avoir clairement dit qu'il se rendait, il avait pris Aro dans ses bras pour le mener jusqu'à la geôle où tous deux avaient été enfermés ; cela n'avait pas dérangé les brigands, c'était un poids en moins à traîner, surtout que pour un Zélos, ce n'était rien du tout de porter un corps tel que celui d'Aro.

Après avoir installé Aro dans sa cellule, et se laisser arracher à ces liens de fortune, quelques brindilles auraient fait aussi bien à son sens, m'enfin. Voyant que les brigands se pensaient tranquilles à présent, l'ennemi étant neutralisé ceux-ci ne se préoccupèrent plus davantage de leurs prisonniers. C'est pourquoi Ethraïm en profita tant bien que mal attaché pour soigner les blessures et lésions de son nouveau protégé pendant que celui-ci dormait. Une fois cela fait, il s'autorisa de fermer les yeux, jusqu'à ce que celui-ci se réveille.

Cela fut chose faite quelques heures plus tard. Ethraïm s'était finalement assoupi, mais l'éveil d'Aro avait conduit au sien par la même occasion. Il semblait heureux de lui, peut-être heureux des blessures qui le lançaient et qu'ils découvraient les uns après les autres en bougeant chacun de ses membres. A sa première remarque, Ethraïm ne put que fusiller des yeux le plafond caverneux en roulant ceux-ci, il décocha tout de même un sourire amusé ; cette remarque était digne de Léo Jézékaël, toujours prêt à s'amuser malgré toutes les galères qu'il avait pu engendrer par lui-même.

Enfin, Aro avait raison, il ne restait plus qu'à attendre que ce fameux Marcus n'arrive dans le campement ; la chose ne se fit pas attendre, puisque presque une heure après, on entendait des cris à l'extérieur. Tous les brigands qui étaient dans le boyaux des geôles s'en extirpèrent, laissant les deux prisonniers livrés à eux-mêmes, à leur plus grand soulagement. Ethraïm n'attendit pas une seconde de plus et d'un coup de pied sec fracassa la chaîne qui le retenait au mur, il libéra Aro dans la foulée et s'avança vers les barreaux de la mauvaise grille de ferraille qu'il n'eut aucun mal à faire ployer pour s'y immiscer.  Le Zélos ne chercha pas à se joindre à la bataille qui se déroulait dehors, à la sortie du boyaux, il rechercha son bâton qu'il retrouva aisément, entassé avec une épée et des lames qui appartenaient à Aro ; en les ramassant, il les tendit vers celui-ci en silence, avant de regarder les dégâts qui se déroulaient dehors, c'était la débâcle la plus totale, et en quelques instants, tout était fini. Ce spectacle ne fit ni chaud ni froid au Zélos, ça avait été une pure boucherie, ni plus ni moins ; et de là à rechercher des armes, des armures, et des vivres, c'était quasiment un pillage ; pillage qui n'avait aucun intérêt dans la situation ; autant s'occuper des blessés. Pour cela, Ethraïm ne regrettait pas d'avoir quitté l'armée, il y a fort longtemps.

Malgré tout, l'ancien habitant d'Argyrei pointa du doigt un soldat qui passait pour lui faire signe d'approcher, celui-ci hésita mais suivit l'invitation. Ce dernier avait un profonde entaille dans l'avant-bras, Ethraïm, sans un mot, nettoya la plaie avec un chiffon, malpropre qu'il était, aussi bien qu'il le put, et appliqua sa main dessus ; un halo blanc et doucereux envahit le bras ; la plaie se refermait doucement. Le guerrier ne broncha pas sous la douleur, il avait l'air d'avoir l'habitude d'en recevoir après tout, mais bon, c'était ça de pris, cela évitait plusieurs semaines de ménagement pour éviter que la plaie ne s'ouvre à nouveau. Le soldat le gratifia d'un hochement franc de la tête avant de repartir, tandis qu'Ethraïm se retourna vers Aro :

« - De quoi il s'agit comme objet précieux ? Sait-on jamais, si je tombe dessus dans ce trou à rat. »
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MessageSujet: Re: La Vengeance du Printemps [Quête]   La Vengeance du Printemps [Quête] Icon_minitimeMar 9 Sep - 12:48

L'attente ne fut pas longue avant que l'assaut de Marcus soit lancé et, fidèle à ses prédictions, le meneur de la Force Ecarlate venait bien de sonner la mort des bandits une fois la nuit tombée. Aro accueilli les cris de souffrance des bandits avec un petit sourire enjoué qui en raconta long à lui seul. Il n'allait tout de même pas se mettre à pleurer la mort des trouffions qui l'avaient avidement savater quelques heures auparavant! S'échangeant un signe de tête avec Ethraïm, le Zélos les libéra sans l'ombre d'une difficulté et fit sortir le joyeux duo de leur geôle de fortune. L'heure était désormais venue à retrouver Marcus pour le féliciter et le remercier de son soutient. Laissant Ethraïm à ses premiers soins qu'il tenait à prodiguer aux soldats, Aro se prépara à se frayer un chemin à travers les boyaux de la grotte.

"Une épée, tu pourras pas la rater. Blanche comme de l'ivoire, même le fourreau. Je vais tenter de retrouver Marcus avant de commencer à chercher." lâcha t-il à l'attention du Zélos en observant ses soins méticuleux qui tranchait avec son air grognon "Encore merci pour ton aide Ethraïm."

Et sur ces mots il s'élança dans les grottes, croisant quelques soldats ça et là, à qui il demanda son chemin afin de ne pas se perdre à nouveau. Puis au détour d'un virage à angle droit, le Lhurgoyf déboucha sur ce qui semblait être une salle de garde au même titre qu'une salle commune. Deux grandes tables s'étendaient au milieu de la pièce, plusieurs chaises sommairement placées autour et le tout éclairé par deux âtres jumelles qui se faisaient face. Les feux en leurs seins semblaient presque éteints, amas de braises laissées pour mortes avec ceux qui devaient s'en charger. Au milieu de la salle de repos se trouvait Marcus encadré par une demi-douzaine d'hommes de son cru, puissants guerriers en armure d'acier noir et affichant encore les traces luisantes du sang ennemi sur leur peau. L'odeur de viande fumée qui s'échappait du cellier voisin et la lumière tamisée des torches murales tranchait avec le climat de guerre installé par les hommes de la Force Ecarlate.
Aro s'avança en souriant, reconnaissant parmi les guerriers présent l'homme qui lui avait sauvé la vie à Cimmerium et dont il ignorait toujours le nom. L'un des gardes manqua de peu de dégainer son épée à l'approche d'un inconnu vers leur chef de troupe mais l'Homme-Brisé arrêta ce mouvement d'une simple main levée. Son autorité suprême était presque palpable et aucun mot n'était nécessaire pour que l'obéissance de ses hommes soit flagrante.

"Marcus! C'est bon de te revoir!" salua le blondinet en ouvrant des bras accueillants "Ton assaut a été un franc succès, je n'en attendais pas autant de ta part quand j'ai accepté ton aide tu sais. Je ne peux t'offrir que des remerciements mais ça fait presque pâle figure face à un tel développement de force hahaha!"

Le guerrier ne semblait presque pas blessé, le seul sang qui maculait son armure devait être ceux des malheureux qui avaient croisés sa route. Sa carrure déjà impressionnante était renforcée par l'équipement qu'il portait, lui donnant un air de dieu de la guerre personnifié. Sa renommé n'était pas usurpée, le vagabond pouvait affirmer cela avec juste un regard vers l'Homme-Brisé. Un guerrier parmi les guerrier, menant d'une main de fer forgée par la justice une troupe d'homme inexorables. La Force Ecarlate ne brillait pas par sa quantité mais bel et bien par la qualité de ceux qui la formait. Loin du joug de toutes armées rattachée aux grand états Ishtériens, ce groupuscule en marge obéissait à ses propres règles. Une maxime qui venait de se vérifier en cette nuit sanglante, dépassant sans difficulté un groupe installé de bandits qui se riait du Guet de Cimmerium, au nez et à la barbe des citoyens de la Cité Sylphide.
Aro adressa à chaque guerrier un signe de gratitude et des remerciements allant de paire. Il se sentait particulièrement fluet parmi tout ces gros bras qui, globalement, le dépassait tous d'une bonne demi-tête voir plus. Plus d'un d'entres-eux devait se demander ce que faisait un tel gringalet dans le fond de cette histoire. Dressant un rapide résumé de ses misères passés depuis l'arrivée de l'homme de Marcus à ses côtés, il fit un état des lieux de la situation et du peu qu'il leur restait a achevé, précisant qu'il laissait la gloire et les lieux à la bonne charge de la Force Ecarlate. Mais riant dans sa barbe, Maitre-Destin haut placé se gaussait d'avance d'une telle assurance quant à la suite des événements.

Une lueur verte et ophidienne se faufila à travers les couloirs tortueux du repaire des bandits, s'évadant jusqu'à l'extérieur à la plus grande surprise de quiconque la croisa. Telle une nuée de serpent construit d'essence divine, un contact froid se créait au moindre contact, frôlant doucereusement le mollet des guerriers et aventuriers présents. Mais aucun effet supplémentaire ne fut à déploré. Jusqu'au premier cri.
Provenant de l'intérieur profond de la grotte, il fut rapidement suivit d'un second puis d'un troisième de l'extérieur. De partout, les morts se relevaient les uns après les autres, animés par une volontés perdue qui ne se résumait qu'au combat et à la destruction. De l'huile fut renversée dans une aile de la grotte, répandant un incendie qui gagna du terrain à une vitesse folle. Dehors, les corps inanimés des bandits prenaient vie les uns après les autres, poignardant plusieurs hommes de la Force Ecarlate dans le dos en profitant de l'effet de surprise. Les guerriers mirent un temps avant de reprendre le dessus de ce retournement de situation. Puis une voix tonitruante résonna à travers la roche, une voix sournoise et souriante, grave et rocailleuse.

"Vous pensiez vraiment qu'une telle démonstration de force allait être suffisante?" demanda t-elle en sachant d'avance les tenants et les aboutissants de cette question. Puis d'un cri impérieux "Lâchez les bêtes!"

Des grondements à faire glacer le sang des plus courageux se firent entendre des tréfonds du repaire. Plusieurs cris d'effroi et autres bruits de combats s'en suivirent, entre-coupés d'ordres de formations donnés à la vas vite.
Aro échangea un regard étonné avec Marcus, tous sur le qui-vive de la moindre attaque fantôme. Le Lhurgoyf pensa au Zélos qu'il avait laissé derrière entrain de soigner les guerrier qu'il croisait. Mais un grognement animal l'arracha de ses pensées et le fit se retourner, juste à temps pour se jeter au sol avant que la bête qui venait d'apparaitre ne vienne à s'élancer vers lui. L'un des guerriers de Marcus empala l'animal de son glaive en plein vol et, d'un feux coup de poing, s'arrangea de le dénuquer en lui brisant la mâchoire par la même occasion. Un autre guerrier apparut derrière eux, annonçant au chef de guerre que les morts se relevaient et que les hommes se reformaient pour faire face à cette magie impie.
Campés sur ses appuis, Aro se releva au milieu des cris, des grondements et des affres du combat qui reprenait de plus belle. Le désavantage était désormais pour eux, pris en tenaille depuis l'intérieur et profitant de la division des forces présentes. Le visage du vagabond affichait de la surprise et de l'effroi mélangés, yeux grands ouverts et traits tirés.

"Marcus! Je vais retrouver un ami laissé derrière, rejoint-nous dés que tu peux!"

Puis sans attendre la réponse du guerrier, il prit le chemin inverse pour tenter de retrouver la trace du bibliothécaire, priant les dieux pour que ce dernier soit encore vivant au milieu de cette nouvelle barbarie. Par Soulen, ces enfants de salauds ne reculaient décidément devant rien pour anéantir quiconque osait se mettre au milieu de leur route. L'organisation était bien plus puissantes que prévue, il aurait dut s'en douter avec l'apparition de l'autre dégingandé en redingote qu'ils avaient croisés dans la foret. Il n'avait rien d'un enfant de choeur celui-là et, à son faciès creusé, il pouvait même penser que le nécromancien n'était autre que lui.
Arrivé à hauteur de leur geôle, le jeune homme entreprit de chercher à vue la présence de son compagnon à la peau verte. L'érudit était bien là, à quelques mètres devant lui mais au bout du couloir qui lui faisait face il pouvait aussi deviner la présence d'un molosse et peut-être même bien d'un second dans l'ombre, a moins qu'il s'agisse d'un soldat réanimé. Son regard azuré se plongea dans les yeux de l'animal, analysant la menace avec plus de mesures que précédemment. Mesurant prêt d'un mètre, les bêtes qu'ils avaient devant eux ressemblaient à d'épais chien de chasse à la musculature sur-développée. Leurs yeux semblaient injectés de sang et de leurs gueules s'écoulait de long filets de baves, montre de leur désir de déchiqueter la chair au plus vite. Affichant d'impressionnantes pattes juchées de griffes plus longues que la normale, ces animaux n'avait rien de classique et semblait presque aussi dangereux que des Carnarys d'Argyreï, si ce n'est plus encore. L'heure n'était plus à la contemplation, le combat allait à nouveau résonner au coeur de la montagne.


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MessageSujet: Re: La Vengeance du Printemps [Quête]   La Vengeance du Printemps [Quête] Icon_minitimeSam 13 Sep - 8:57

L'assaut sur les bandits avait très rapide. Quoi dire quand un groupe militaire serte peu nombreux mais efficace attaquait un groupe de bandit qui avait l'habitude de s'attaquer a des gens sans défense et ne sachant pas ce battre. Les lances et les glaives avaient tranchés leurs jugements et ils avaient déclarés la morts a tout les bandits présents, sans exception. Cela n'était loin d'une boucherie, les hoplites avançaient sans s'arrêter, tuant proprement tout ennemis qui, arrêter par n'importe qu'elle armées, auraient fini soit prisonniers ou jouets de torture. Marcus s'assurait que chaque bandits perdes la vie dans leurs combats malgré tous inutiles, mais de façon a ce qu'ils meurt directement au lieu de finir dans une prison et pourrir et souffrir. Le sang n'avait coulé que du côté bandit, la force de frappe Dolofonos avait agis en toute rapidité et avec coordination, telle qu'ils l'avaient appris. Frappant, bougeant et frappant a nouveaux, ils ne laissaient aucune chance a l'ennemis de riposté que se soit par les javelots qui volaient d'un côté ou le mur de bouclier qui avançait sur eux. Quoi dire lorsque Marcus c'était lui même joins au combat. Sa grande épée a deux mains dont la large lame en acier polie ce frayait un chemin parmi les bandits alors que de l'autre côté sa phalange faisait le reste. Entre la peur et la surprise, les bandits n'avait eux aucune chance.

La mort des bandits bien assuré, Marcus avait ordonné a ce que les fournitures utiles du camps soient récupérer. Loin du pillage, la nourriture risqueraient de pourrir sur place ce qui serait du gâchis totale et les armes laissés ici allaient soient pourrir par le temps ou simplement jamais utilisé ou prise par des fouinards qui passeraient par la. Dans tout les cas, le matériel présent ici pourraient être utile soit niveau monétaire ou utilité et l'abandonner serait complètement idiot, surtout pour un groupe militaire indépendant en expansion.

Marchant dans le campement désert, Marcus gratifia ses hommes d'un bonne tape a l'épaule. Leurs frappes avaient été parfaite et excepté quelques coupures, les hommes étaient toujours en état de se battre et aucune perte n'avaient été recensé. C'était sur la qualité du nombre que le Myrmidon avait bâtît son ordre guerrière, une unité d'élite prête a ce battre aussi bien en sous nombre mais avec encore plus de férocité que dans une phalange de 5 rangs d'hommes. Ils devaient être aussi capable de tenir sur la défensive que d'être capable d'appliquer une pression considérable sur l'attaque. A chaque jours qui passaient, Marcus trouvait de nouveau guerriers prêt a rejoindre la grande famille.

L'homme brisé passa près d'un troupeau de ses hommes, ils se tenaient près d'un rassemblement de corps et les soldats discutaient entre eux sur quoi faire des corps. Il s'approcha pour mieux entendre la discutions jusqu’à l'un des soldats se retourna et pointa sa lance vers un nouvel arrivant. Se retournant instinctivement, Marcus repoussa la lance du bout de la main en remarquant le petit homme Aro qui s'adressa au chef Myrmidon.

-Je suis heureux de te voir en sécurité mon cher ami. Je vois qu'Akas a bien remplis son travail, j'avais confiance en lui et ce fut la raison pourquoi je l'ai laissé a tes côté. S'approchant d'Aro, Marcus serrant l'avant bras de façon modérer pour ne pas écrasé le bras du jeune Vanzig et lui offrit un grand sourire a la mention de son apparition. Je ne fais pas les choses a moitié mon ami, ne l'oublis pas. Je t'offre du support, du support tu reçois. De plus il y'a pas mal de chose a récupérer des bandits. L'argents trouvé sera sans doute offert aux fermiers du coins qui semble avoir souffert des attaques de ces scélérats.

L'apparition de la lueur verte fut un signe d'alarme pour Marcus. La couleur verte n'était jamais bon signe, surtout si elle était mêler a de l'essence divine. Les nerfs de Marcus se refroidit d'un coup, lui glaçant le sang d'un fouet, laissant le guerrier muet durant quelques instant, incapable d'hurler quoi que se soit, et puis les corps ce releva un par un, sous les yeux de Marcus, mêlant hurlements de surprise a ceux de douleurs, ses hommes étaient en périls. Voyant un corps se relever derrière Aro, Marcus eux le reflex d'exercé son bouclier magique derrière celui-ci, lui épargnant un jolie coup d'épée droit au niveau du cou. Le choc du bouclier mélangé a l'effet de légère explosion propulsa le mort-vivant au sol, laissant un temps de réaction au jeune homme près de lui. Le bruit de l'acier retentis a nouveau, mélanger a l'étrange voix qui surgit de nul part.

-Marcus ! Derrière toi !

Se retournant d'un coup, le guerrier leva ses deux bras, se servant de ses brassards en acier comme protection pour le coup d'épée qui s'abatti sur lui. La force de gravité percuta les deux protection croisé sans pour autant resté en place, la pointe de la lame continua son chemin, traçant une grande fente sur le casque de Marcus, touchant son oeil droit, lui arrachant un hurlement de douleur des plus bestiale. Sentent du sang couler de sa blessure mais aussi une giclé arrosé son visage, un fer de lance passa bord en bord de la tête du mort, ce qui permis a Marcus de reprendre ses esprits malgré la douleur mis de côté. Mains au visage, le guerrier avait perdu son casque sous le coup et il pressa sa main sur son visage meurtrie.

-EN FORMATION LES GARS ! BRÛLÉ MOI CES FOUTU ENFOIRÉ ! FORMATION TORTUE !

Il se retourna rapidement vers Aro qui semblait pressé.

-Surveille tes arrière mon ami ! Je te rejoins bientôt !

Voyant que quelque un de ses hommes perdaient du sang, il déduit rapidement qu'ils avaient du être frappé par la surprise. Ayant crée lui même l'entrainement auquel ils étaient soumis, il savait très bien qu'une simple coupure n'allait pas arrêté cette troupe de choc, sans compté que leurs armures avaient du protéger sans problème les endroits vitales du corps telle elle étaient crées. Un bruit sur la droite attira son attention et avec une rage bestiales que le guerrier c'était saisi de ses deux poignards attachés a sa ceinture dans son dos et qu'il plongea sur le corps réanimé, frappant sa tête sans relâche des deux petites lames affûté.

-Ont se replis les gars ! On se replace au fond du tunnel, formé moi une phalange et personne ne passe !

Se relevant avec difficulté, l'un de ses hommes s'approcha pour lui offrir son appuis mais le guerrier refusa avant d'empoigner son épée.

-J'ignore qui se cache la bas mais je vais lui arracher son oeil !

Le replis des hoplites vers un endroit plus restreins s'effectuait lentement. L'assaut des morts vivants semblait féroce mais loin d'être extrême. Le seul problème était qu'ils ne sentaient pas la douleur, ce qui forçaient les hommes a obligatoirement viser la tête pour achevé un mort-vivant. Le fait qu'un simple blessure pouvait causé bien des soucis n'arrangeait pas les choses Marcus premier. Sa blessure saignait terriblement et il craignait d'avoir perdu l'usage de la vue sur cet oeil. La seule chose qu'il pouvait faire était de garder une pression et d'attendre un moment calme pour tenter de pansé la blessure et puis il repensa a son casque. La protection en acier était tombé quelque part au sol après le coup mais Marcus ne sembla pas retrouvé le casque et surtout il n'avait pas le moment pour chercher. Suivant les derniers hoplites qui reculaient, Marcus rejoignis le groupes dont Aro était présent, accompagné d'un Zélos de bonne taille, il devait être l'ami de qui il parlait.

-Aro tout va bien ?

La main toujours au visage, le vieillard porta son attention sur l'immense Zélos.

- Pardon, vous allez bien tout les deux ? Et puis ces quoi ce foutoir, c'était quoi cette lueur verte qui relève les corps ?

Le guerrier n'avait jamais assisté a de la nécromancie, pour être franc il avait entendu que dans les histoires les plus folles mais, il fallait le voire pour le croire. prenant le temps de faire le décompte, Marcus remarqua qu'il manquait une personne,un Illyaé. Son coeur se serra et l'expression de son visage trahissait sa tristesse et sa colère.
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MessageSujet: Re: La Vengeance du Printemps [Quête]   La Vengeance du Printemps [Quête] Icon_minitimeMer 15 Oct - 19:04

La nuit était plus que tombée. En dépit de la fureur dont elle avait fait preuve, la lune la teintait tant bien que mal d'une aura terne.

Dehors, sous le teint d'albâtre de la lune, Ethraïm procurait quelques soins à quelques hommes qui étaient restés dehors pour monter la garde ; la majorité d'entre eux était rentrée à l'intérieur des grottes. Heureusement, les blessures étaient superficielles et le Zélos n'avaient pas besoin de sortir la grosse artillerie de soin.

Néanmoins, une vapeur verdâtre s'échappait de l'ouverture béante de la grotte, et se glissant telle un serpent entre les roches sèches du sol, elle ressemblait à une brume froide qui s'élevait tranquillement, dans un silence des plus mortels. Les quelques hommes qui discutaient entre eux à l'instant s'étaient tus et partageaient à présent des regards d'incompréhension voire d'effarement. Et c'est d'entre la fumée glaciale que les premiers mouvements furent perceptibles, au début, intriguants, n'éveillant qu'une certaine curiosité chez certains, mais qui n'éveilla chez Ethraïm qu'une inquiétude sur les événements qui allaient suivre ces phénomènes lugubres. Mais ce qui survint en premier ne fut pas un corps en mouvement, sorti d'entre les brumes smaragdines, mais un cri effroyable, à la fois de surprise et de déchirement. Le Zélos se dressa de suite, roide comme un monolithe ; ce cri provenait de l'intérieur de la grotte ; un second le rejoignit rapidement, et tous tournés vers les grottes, un troisième résonna dans leur dos.

Ethraïm se retourna alors pour appréhender ce qu'il leur était tombé sur le coin du nez. Et d'entre les ombres ophidiennes se relevaient les morts. Plusieurs guerriers furent exécuté avant qu'ils n’eurent pu comprendre ce qui leur arrivait.

Le Zélos d'Argyrei se saisit alors de son bâton qu'il avait laissé sur un pan de roche, et le serra dans sa paume avec irritation. Que pouvait-il faire contre des morts ; était-il possible de tuer des morts. Il en doutait. C'est pourquoi il cria d'une voix grave à tous les hommes présents :

«  - Rassemblez-vous vers la grotte, la montagne protégera vos arrières ! Jouez surtout la défense, maintenez-les à distance ou découpez-les en morceau, sinon, ils se reléveront sans cesse.  »

Et sans hésiter, il s'enfonça dans le boyaux caverneux pour retrouver Aro, en espérant que les morts ne causaient pas plus de soucis à l'intérieur qu'à l'extérieur. C'est sur le chemin qu'il le croisa, au niveau des geôles, mais au bout du couloir, un grondement frénétique et sourd attira son attention. La lueur des flambeaux accrochés à même la roche se reflétaient dans deux paires d'yeux globuleux et injectés de sang. De la compagnie. La compagnie en question ressemblait à des chiens, bien grand que nature, d'un garrot d'au moins un mètre. Cependant leur masse musculaire avait décuplé, ils ressemblaient davantage à des loups, des molosses retournés à l'état de pure sauvagerie.

Ethraïm n'eut pas le temps de réfléchir plus longtemps à la situation, les deux s'élancèrent vers leurs proies respectives à une vitesse folle, aboyant à la mort. Le Zélos ne trouva pas d'autres parades que d'utiliser son bouclier que les deux bêtes vinrent frapper de plein fouet dans une vocifération commune de douleur. Ethraïm se saisit alors d'une épée qui traînait dans le tas d'arme et d'une poigne ferme l'asséna dans la gorge de la bête et dans un enchaînement des plus véloces la logea dans le flanc de la seconde. C'est là qu'il réalisa que ça faisait des lustres qu'il n'avait pas touché à une arme effilée ; il avait remplacé cela depuis longtemps par son bâton. Et avoir de nouveau les mains puantes de sang le répugna et le glaça d'effroi quelques secondes.

Il se tourna alors vers Aro, et c'est à ce moment qu'arriva un homme qu'il n'avait jamais vu, mais qu'Aro semblait connaître ; à la vue de la situation, il estima qu'il s'agissait de Marcus, l'homme qui leur avait permis de sortir de ce trou, du moins en occupant vaillamment les gardes grâce à son assaut fracassant. Quoiqu'il en soit, et quelque fut le sang-froid de cet homme, toute une partie de son visage était empourprée de sang. Sans cérémonie, le Zélos s'approcha de lui en s'essuyant les mains sur un morceau de drap qui devait recouvrir  les étales d'armes de l'endroit. De manière univoque par sa gestuel, il fit comprendre qu'il voulait regarder la blessure, il prit quelques secondes pour l'examiner, et posa sa grande paume de Zélos sur celle-ci, absorbé dans sa tâche, il resta dans cette position quelques temps, mais avait commencé à discuter avec Marcus et Aro pendant qu'il procurait les soins.

«  - A l'évidence, c'est l’œuvre d'un nécromancien qu'il va falloir dénicher au plus vite. On ne peut lutter contre les morts. finit-il par dire sobrement. Mais il reprit : Aro, je pense qu'il va falloir retrouver l'homme que l'on a vu dans la forêt, et surtout dénicher ce fameux Ecklir. Peut-être le nécromancien n'est autre que l'un de ces deux-là ; en espérant qu'il n'y en ait pas des dizaines d'autres non plus.
Spoiler:
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MessageSujet: Re: La Vengeance du Printemps [Quête]   La Vengeance du Printemps [Quête] Icon_minitimeSam 15 Nov - 15:41


Alors que tout semblait se dérouler pour le mieux jusque-là, la situation prenait un tournant fatal pour nos trois compères accompagnés de la puissante Force Ecarlate. Ça et là les morts se relevaient par dizaine pour poignarder les guerriers dans le dos, profitant de ces quelques moments de surprises pour récupérer un avantage perdu depuis l'assaut. Et pour couronner la vengeance des propriétaires de cette mystérieuse grotte perdue, des bêtes aux allures diaboliques surgissaient des boyaux de roche pour attraper à la gorge les premiers malheureux à leur portée. Mais fort heureusement pour nos hommes, ils n'étaient pas là de simples roturiers armés de fourches et pioches mais bel et bien des guerriers entrainés et parés à des situations aussi extrême. Quand bien même quelques pertes se firent sentir au sein de la Force Ecarlate, ces sournoiseries n'eurent comme résultat nul autre que d'attiser l'esprit combatif des survivants. Jurants vengeance pour leurs camarades tombés, les guerriers de Marcus redoublèrent de vaillance et réorganisèrent leurs rang avec une vitesse et une fougue renouvelée, obéissant aux grondements de leur commandant.

Aro retrouva Ethraïm après quelques embranchements et se fit rejoindre par Marcus tout juste quelques secondes après. Le colosse de la Force Ecarlate semblait accuser un coup violent au niveau du visage mais il n'en perdait pas pour autant sa superbe et sa férocité. Alors que le Zelos exprimait son point de vue, les premiers soins furent prodigués à l'oeil blessé de Marcus. Les arcanes de soins étaient une véritables bénédiction en ces instants de troubles et Aro remercia intérieurement la présence du Grand Bibliothécaire parmi eux. Sans son aide, passée ou actuelle, la situation aurait surement déjà viré au cauchemar.

"Les bêtes semblent aussi animées par une magie particulière, au même titre que les morts." lâcha le vagabond en scrutant les corps des molosses qui semblaient s'atrophier à chaque seconde depuis leur mort "Si nous obligeons leurs maitres à s'engager dans un combat direct ils seront obligés de rompre leurs sorts, ce qui permettra aux hommes de Marcus de reprendre l'avantage et de minimiser les pertes. Nous n'avons pas une seconde à perdre."

L'oeil du commandant semblait déjà presque guérit ou tout du moins le saignement s'était arrêté et la contusion n'affichait plus de rougeur alarmante. Aro ne doutait point du fait que même blessé de la sorte, Marcus ne démentirait pas de sa grande réputation au combat. Remis sur pied, le trio s'élança dans les couloirs tortueux de la grotte des bandits à la recherche de la source des magies. Au vue de la situation, il y avait fort à parier que les instigateur de cette rébellion d'outre-tombe s'étaient réfugiés ensemble dans une salle reculée, ils ne pouvaient pas s'offrir le luxe de diviser le peu de force qui leur restait et malgré l'air assuré qu'avait pris cette voix à travers la roche quelques instants plus tôt, la contre-action menée ressemblait plus à un baroud d'honneur qu'a un renversement absolu.
Arrivés à un croisement, nos trois hommes s'arrêtèrent pour évaluer la situation. La brume verdâtre envahissait le sol de toute part, impossible à première vue de déterminer la bonne direction à emprunter pour trouver l'auteur de la magie sombre.

"Je ne suis pas un aussi grand guerrier que vous mais la ruse est ma lame préférée."

Le Vagabond posa hâtivement sa dextre sur le sol et intima à ses compères de se reculer de quelques pas. Une vive étincelle blanchâtre sembla provenir de la paume de sa main et l'onde de choc dégagé par l'impulsion de foudre se répercuta sur le sol pour faire voler et ondoyer la fumée du diable autour d'eux. Quelques secondes suffirent pour remarquer que les fluctuations verdâtres provenaient du boyaux à leur droite.
S'engageants dans cette voie avec un pas rythmée, le trio scrutait les moindres recoins pour se prévenir de la moindre attaque surprise. En chemin ils rencontrèrent plusieurs bêtes mais aucune d'entres elles ne réussit à venir à bout de l'alliance des trois hommes présents. Aro plongé dans l'éveil au moindre signe d'alerte tâchait d'éviter le plongeon féroce et de dévier la trajectoire assassine de l'animal ensorcelé, Ethraïm, avec une vivacité insoupçonné pour son âge avancé, cueillait les malheureux en plein vol avec de violents coups de bâtons dans la mâchoire et, pour conclure le sort peu enviable des molosses, Marcus parachevait le tout de coups mortels. Ils faisaient en sorte d'utiliser leurs magies le moins possible, évitant ainsi d'épuiser leurs réserves avant de trouver les responsables de tout leurs malheurs. Derrière eux les cris de souffrance se répercutaient de moins en moins fréquemment et se faisaient remplacer par le bruit sourd de violents combats qui semblaient repousser au fur et à mesure la force obscure qu'animait leurs détracteurs.
Parfois sombres, parfois éclairés, le dédale rocheux semblait de plus en plus primaire au fur et à mesure qu'ils avançaient, comme si la marque de l'homme n'était pas encore allé aussi loin, du moins pas aussi nettement qu'a l'orée de la grotte. Une odeur cadavérique emplissait les lieux, attisant férocement l'odorat développé du Lhurgoyf. Mais la sensation la plus désagréable restait celle de se sentir observé par une présence sinistre au moindre mouvement, comme si les murs suintant d'humidité étaient pourvus d'yeux et de mâchoire prêt à les dévorer eux aussi.

Les conseils stratégiques de Marcus accompagné par les remarques sages d'Ethraïm formaient une parfaite alliance pour avancer prudemment et avec la plus grande des efficacité. Mais malgré les forces évidentes en présence, la fatigue commençait à se faire ressentir et l'usure imposée par leurs ennemis commençait à porter leurs fruits. Aro accusa le coup d'une vilaine griffure au bras gauche qui fut rapidement soigné par son camarade Zelos. Favorisant un bandage rudimentaire au profit de l'usage inconsidéré des soins d'Ethraïm, ils reprirent leur avancée sans plus de cérémonie.
Puis soudainement ils débouchèrent dans une salle bien plus grande, après avoir traversé un long couloir parsemé de porte bringuebalantes donnant sur des réserves. Un molosse s'élança sur eux mais une puissante inflexion le fit s'arrêter sur place. Nos trois amis étaient déjà en position défensive et, l'espace de quelques secondes, un temps de suspend se marqua. Des applaudissements résonnèrent dans l'antre, provenant du fond de la salle, d'un homme assis sur un trône rudimentaire. Tout à coup la terre sembla se liquéfier sous les pieds d'Aro et se referma sur ses mollets avant de durcir à nouveau, le privant de tout mouvement ou possibles échappatoire. Un rapide coup d'oeil autour de lui lui permit de remarquer qu'il en était de même de ses deux compagnons. Alors qu'une contre-attaque pouvait être opérée de but en blanc, Aro intima à ses camarades de ne pas agir en levant sa main droite en signe d'attente. Avant de combattre il voulait savoir.

"Je suis impressionné que vous osiez venir ici malgré tout. La folie mérite d'être applaudie." entama leur mystérieux hôte.

De lui émanait une présence dérangeante qui semblait entrer en résonance avec les lieux. Pourtant haute de plafond, chichement éclairée et affichant plusieurs tas de butins éparpillés aux quatre coin, la caverne qui semblait être le coeur de la grotte n'était pas de taille médiocre. Et a lui seul, cet homme semblait la remplir de sa puissance. Au centre du lieux trônait une sorte de puits fait en pierre plus noble, blanche et nervurées d'argent, comme un autel trop longtemps oublié.
A leur gauche, un sifflement strident se fit entendre et la bête qui se tenait devant eux recula tout en continuant de montrer les crocs. Elle alla se ranger au côté d'une autre d'entres-elles, au pied d'un autre homme qui lui accueillait le trio d'un large rictus vorace. A n'en point douter, il s'agissait là du Maitre des Bêtes, son visage et son être restaient cachés dans l'ombre d'une tenture mais la violence qui émanait de sa personne était presque palpable

"Il s'agit bien de ceux que nous avons interceptés dans la foret." commenta une nouvelle voix, familière pour Aro et Ethraïm.

L'homme qu'ils avaient rencontrés dans les sous-bois de Cimmerium sortit de derrière le trône. Toujours avec cet air de dédain et de supériorité sur le visage, ses longs cheveux noirs étaient noués en catogan et retombait sur sa redingote de cuir foncé qui était dorénavant ouverte. Il semblait bien moins pincé que lors de leur première entrevue. De ses manches émanaient la fumée verte qu'ils étaient venus chercher.
Un sourire anima celui qui devait être Ecklir, présidant la rencontre depuis son trône de bois. Portant sa main à sa barbe de quelques jours, un rire lui secoua les épaules. Il se leva finalement et se tint face au trio depuis son promontoire. Equipé d'une armure hétéroclite faites en acier grisé et marquée par le temps, il avait tout l'air d'un mercenaire ou d'un vétéran de l'armée à la retraite. Le cuir et la fourrure rembourraient malhabilement les coins entaillés et abîmés, lui octroyant un air tout à fait populaire malgré la grandeur qu'inspirait son regard de jade pétillant. Ses cheveux mi-longs aux nobles ondulations tombaient mi-longs sur ses épaules où trônaient deux attaches d'une cape longue en cuir clair. Mais le détail qui happa le jeune vagabond fut la nature de ces cheveux. D'un blanc à la fois salit et encore presque éclatant, accusant plusieurs reflets argentés, cela pouvait être dut à la vieillesse mais les traits encore alerte du roi des lieux démentaient cette supposition. Se pourrait-il que...

"Lhurgoyf..."

Aro brisa sa position défensive en plongeant son attention sur celle d'Ecklir, le visage froncé d'une perplexe hésitation. En guise de réponse, le guerrier lui offrit un grand sourire, partagé entre l'enchantement et un inéluctable instinct carnassier.

"Et ce sera là ta dernière découverte gamin. Tuez les." coupa Ecklir alors que Aro s'apprêtait à poser une nouvelle question
"Les morts tomberont si je me combat monsieur. La Force Ecarlate aura tôt fait de..."

Un claquement de doigt de la part d'Ecklir moucha les observations de l'homme au teint morbide qui semblait être son second. Le troisième quant à lui restait toujours sous couvert de sa tenture ouverte et ne bougeait pas d'un pouce, tout juste identifiable. Soudainement un tremblement tonitruant se fit entendre derrière eux, du couloir par lequel Aro, Ethraïm et Marcus étaient arrivés quelques instants plus tôt. Le sol trembla, au même titre que les murs et la grotte entière semblait crier de douleur. Un épais rideau de poussière surgit de l'unique sortie de l'antre d'Ecklir et vint envahir la caverne l'espace de quelques secondes.

"La Force Ecarlate n'arrivera jamais jusque ici et une fois privé de sa tête ce ne seront plus que des moucherons à écraser..."

Sous couvert de la fumée, Aro sentit ses pieds quitter la roche qui l'avait jusque là bloqué. Marcus? Ethraïm? Qui était à l'origine de cette libération inopinée? Il pouvait tout juste discerner les contours de ses camarades de fortune mais tout trois semblaient libérés.

"... donc maintenant, tuez les."

D'une impulsion magique, la poussière se dissipa avec violence pour laisser place au théâtre du trio désormais libéré. L'homme cadavérique tiqua de mécontentement, le dénommé Ecklir afficha un sourire amusé d'une aussi vaine tentative et l'homme encore dissimulé dans les ombres fut prit d'un lugubre gloussement. Si ils pensaient que la partie était gagnée d'avance, c'était là leur plus grande erreur jusqu'à maintenant.


Dernière édition par Aro Vanzig le Mer 19 Nov - 1:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La Vengeance du Printemps [Quête]   La Vengeance du Printemps [Quête] Icon_minitimeMar 18 Nov - 12:02

La douleur était comme un stimulant, pouvoir sentir son propre sang couler était comme une aiguille ardente appliqué contre la peau d'un guerrier blesser pour refermer une plaie. L'armure de Marcus était désormais couverte de sang, son sang. Les ailes déployé sur le plastron laissait places a des ailes de sang alors que la tête d'aigle au centre était méconnaissable. Son visage couvert de sang et de terre rendait le guerrier différent... Plus sauvage ? Un air de vétéran ? Non, il ressemblait d'un guerrier en manque de sang. Cette blessure venait de réveiller la partie enfouis de l'ancienne vie du capitaine, une vie de sang et de combat, une vie qu'il ne voulait plus revoir dans son esprit et que malgré lui, venait de refaire surface. La main du Zélos avait refermer la blessure, stoppant le saignement, mais la vision du guerrier était réduite par la perte d'un oeil. Il pouvait déja entendre les mots réconfortant de ses hommes.

*Ce n'est qu'un oeil, les dieux ont fait bon de nous en donner deux.*

Mais pour Marcus les dieux n'étaient rien qu'un titre, un nom donné a des hommes et femmes. Les dieux n’existaient pas et étaient encore moins des êtres spectaculaire pourvu de pouvoir si puissant qu'ils pourraient tuer tout les êtres vivants. Non, pour Marcus la perte de son oeil le rendait vulnérable voire faible puisque son champ de vision était devenu plus court. Les yeux habituellement bleu de Marcus, avaient pris une nouvelle teinte. D'origine bleu acier, la pupilles survivante du guerrier avait pris une nouvelle teinte. Son oeil était devenu rouge sang, laissant une lueur écarlate suivre son regard et une fois la main du Zélos écarté de son visage et l'arrivé d'Aro, Marcus s'exclama d'une voix forte, même agressive.

-Dolor ! Double Rangé de bouclier ! Lance abaissé vous resté en défense, je ne veux plus voir un seul de mes gars couché au sol se relever c'est bien clair ! Si vous mourrez, je reviendrais moi même vous achever et ce sans me gêner c'est bien compris Dolofonos !

Le hurlement des survivants se suivit en même temps, telle que Marcus l'adorait. Il avait construit sa petite armée sur la discipline et l'efficacité militaire, n'ayant pas simplement crée de petit soldat de plomb sans cervelle mais bien une famille soudée et unis. Chacun des soldats côte a côte se protégeaient mutuellement, ne laissant aucun de leurs frères sans défense et quand l'un d'entre eux mourrait sur le champs de bataille, ils redoublaient d'ardeur pour éviter qu'un autre frère chute dans la mort.  Dans le crie de ralliement, un seul ne c'était pas joins au groupe. Dolor. La seule chose qu'il dit ce fut '' Mon Commandant'' Suivit du casque a panache noir de Marcus. Il lança la protection a son commandant que celui-ci attrapa de sa grosse main pour le replacer lentement sur sa tête. Seul son oeil restant rougeoyant était visible dans l'obscurité du casque, laissant quelque frissons aux soldats qui se replaçait avec leurs bouclier.

-Tenez la position.

Marcus se retourna sans dire un mot, saisissant un large bouclier d'un de ses hommes mort au sol. Équipé de sa splendide épée a deux mains qu'il tenait a une main et d'un bouclier a son autre bras, Marcus suivit le groupe dans la grande allée. Les rencontres avec les étranges molosses n'étaient pas une surprise, avec les grognements et bruits venant du fond du couloir rocheux, il n'était pas difficile de comprendre que le trio allait rencontrer d'autre sorte de monstre sortie du troue a rat que leur maître était caché. Le regard de Marcus se posa sur le Zelos, croisant son regard, hochant lentement de la tête en guise de remerciement pour les soins fait a son oeil blessé mais l'immobilisation surprise suivit de la voix étrange de celui assis au fond de la salle ramena le regard furieux de Marcus droit devant lui telle une flèche. Les jambes du guerrier étaient maintenant retenu dans une étrange fixation au sol. Marcus poussa un rire moqueur face a cette utilisation si simple a neutraliser.

-La folie... Sait tu ce que ces la folie au moins ?

Marcus s'adressait sans gêne a celui qui venait de parler, assis dans son trône, entouré de trésors, résultat des nombreux pillages des derniers jours. Mais ce qui frappa Marcus le plus, c'était l'identité de celui assis et qui semblait s'amuser a rire. Ecklir, personne rechercher mais pratiquement introuvable, la raison était maintenant dévoilé, caché au fond d'une grotte entouré de voleurs et bandits.

-Voila ou tu te cachais, mes hommes ont reçu beaucoup de demande de la part de différente citée mais ta lâcheté te rendait introuvable, on dirait que je vais pouvoir me garnir les poches avec ta prime.

Le rire accompagnant ses paroles laissait place a la provocation, Marcus avait en effet reçu plusieurs demande de traque concernant un dénommé Ecklir et la description pour l'armure était parfaite. N'arrivant pas a le dénicher dans ses nombreuses tentatives, même ses Sans-Visages n'avaient jamais réussi a le débusquer, il fallait avouer qu'il c'était bien planqué.

Et la il parlait de vouloir la mort du groupe. Il fallait aussi avouer qu'il était direct aussi mais trop être confiant allait le mener a sa perte.

-Je prend l'enflure sur son trône.

Ce fut a ce moment que l'entré derrière eux disparu dans un long tremblement. Le bruit et tremblement permis a Marcus de se libérer lui et ses compagnons de l'entrave a leurs pieds d'une simple pensé, son aura d'anti-Magie écarta la fumé a leurs pieds pour libérer les aventuriers et guerriers d'un coup. Marcus avança le premier, dérangé par les dires du chef concernant sa tête.

-Tu veux ma tête ? Vient la chercher petit homme.

L'éclat du regard d'Ecklir concernant la libération surprise de Marcus semblait l'amuser asser pour qu'il se lève de son trône. Marcus se tenait désormais devant Aro et Ethraim, il leva son bouclier pour couvrir la vue a ses deux compagnons et leva son arme au dessus de lui. La lumière refléter sur l'acier de son arme s'intensifia d'un coup laissant entendre le guerrier respirer de plus en plus fortement tendit que leurs ennemis avaient sans doute été aveuglé par l'éclat de lumière.

-Amusons nous maintenant.

Marcus se dirigea lentement vers Ecklir, tenant son arme a une main et son bouclier dans l'autre. Le bandit accueilli Marcus d'un solide coup d'estoc directement sur le bouclier, suivit d'une frappe de son rondache vers le bas ventre du guerrier. Bloquant l'estoc, Marcus pencha son bouclier pour faire glisser la pointe de l'arme et littéralement tourné sur lui même pour laisser le tranchant du rondache passer près de lui. Les deux combattants se tournaient autour comme deux prédateurs qui cherchaient la faiblesse de l'autres, attendant que l'un fasse une erreur. Le commandant passa a l'attaque, frappant de haut en bas en diagonal mais il sentit bien rapidement le choc du métal avec son arme et le bandit riposta avec un second coup d'estoc droit dans son plastron. Le large bouclier Dolofonos alla a la rencontre de l'arme, la faisant dévier laissant un grand trait par la pointe sur son plastron couvert de sang sécher mais Marcus ne resta pas sans rien faire. Son arme toujours sur le rondache du bandit, il fit glisser la lame sur le rebord de la protection et lorsque la lame ne toucha plus le métal, il tira d'un coup sec pour retirer son arme mais arracher une belle coupure sur le poignet tenant le rondache. Le grognement du bandit laissa un sourire d'amusement pour Marcus mais sa riposte ne tarda pas, les coups consécutives pleuvaient contre le commandant, bloquant autant de son arme que de son bouclier. Une entaille sur son plastron, son biceps, son casque ou son bouclier. Les coups s'échangeait et les entailles se donnaient des deux côtés. Marcus ne pouvait pas se battre a son plein potentiel, la fatigue a la maintenant de son aura anti-magie lui dévorait son énergie en plus de la perte de sang a sa blessure n'aidait pas. Il jouait sur la défense, laissant Ecklir approcher pour bloquer et riposter mais le commandant en avait assez. Profitant d'une feinte, il lâcha son aura pour porter un coup d'épée d'une puissance surhumaine, le coup surpris le bandit qui écarta les yeux fasse a une force qu'il n'avait surement que vue chez son compagnons molosse sauvage. L'épée de Marcus frappa avec une terrible violence le rondache du bandit, le faisant tomber au sol, fendant le métal de celui-ci.

-Assez joué, tu commence a m'ennuyer !

Marcus se tenait toujours debout, son épée pointé vers Ecklir qui au sol, tenait la sienne contre Marcus.
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