Décidément c’est hors de prix - Page 2

News & Infos

C'est ici que vous trouverez les dernières infos du moment, les utiles et moins utiles.

Temps actuel

Effectifs

• Eryllis: 3
• Ladrinis: 9
• Eclaris: 5
• Prêtresses: 5
• Cavaliers de S.: 5
• Nérozias: 6
• Gélovigiens: 3
• Ascans: 0
• Marins de N.: 4
• Civils: 15

Lien recherché

- Walter cherche de Preux chevaliers.
_ Raël veut des clients.
_ Deirdre a besoin d'employé!

Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

Code par MV/Shoki - Never Utopia



 
AccueilAccueil  FAQFAQ  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  



Partagez
 

 Décidément c’est hors de prix

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2
AuteurMessage
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Décidément c’est hors de prix   Décidément c’est hors de prix - Page 2 Icon_minitimeSam 19 Juil - 2:16

Notre protagoniste doit se l’avouer que la soirée n’avait pas été tel que prévu initialement. Une série de décisions de sa part ont su influencer le déroulement de celle-ci et créer la situation actuelle qui n’est pour lui nullement typique. Le baroudeur qu’il était possédait une certaine réputation dans son domaine, celle d’un homme qui n’était pas facile à abattre et cette soirée n’allait certainement point faire exception à cette règle. Certes la perte de sang de celui-ci avait causé une certaine faiblesse chez ce dernier, mais il était encore loin d’être le prochain cadavre à tomber sur le sol de la boutique, du moins il refusait de l’être. Peut-être s’agissait-il ici d’une certaine façon d’une question d’orgueil, mais ce soir il était déterminer à ne pas faire face à Kron. Toutefois, cette façon de penser semble être en contradiction avec la plupart des choses qu’il avait fait depuis sa seconde venue sur les lieux, voir avec la vocation choisi par ce dernier. Chasser des têtes ainsi, il faut presque posséder un désir de mourir. Chaque jour, l’ombre blanche semble tenter la mort, s’approchant parfois un peu trop prêt de la ligne entre la vie et l’autre monde. Ce soir ne fait pas exception à ce brin de folie qui semble animer notre protagoniste. À ces côté en cette soirée la chère Elië, une étrangère qu’il a poursuivi un peu plus tôt, fut un peu poussé à suivre le blondinet dans cette folie. Elle n’avait sans doute pas souhaité être dans une telle situation en se réveillant ce matin.

Il est à se demander pourquoi elle est là, pourquoi avait-elle acceptée sa demande ! Certes à l’origine elle était dans sa dette, elle ne souhaitait certainement perdre le magnifique ouvrage qu’elle avait su se procurer un peu plus tôt de façon peu honnête. Il avait là eut droit à une faveur de sa part afin pour sa compréhension, mais voilà qu’avec la situation actuel, plus les choses avançaient, plus c’est notre protagoniste qui lui devait une faveur. Il aurait pu lui demander tant de chose autre que d’être présente en cette soirée, mais pourtant c’est ce qu’il a fait. Il ne s’agissait pas là d’une demande très typique de la part d’Áedh, lui qui a l’habitude de ne rien exiger de personne. Peut-être qu’il y avait eu une voix dans sa tête qui s’avait qu’il aurait besoin de support en cette nuit ? La vie est parfois très étrange, chaque décision prises créer le chemin de demain. Sa rencontre avec cette ravissante enchanteresse était peut-être destiné, les gens croyant au destin diraient sans doute que leur chemin devaient se croisée et que tout ça était déjà écris dans le grand dessein de la vie. Le destin n’était pas une chose en quel croyait le blondinet, mais il doit tout de même avouer que sa décision d’inviter Elië ici ce soir fut sans doute l’une des plus sage, étrange, mais sage.

Elle s’occupait de lui alors qu’il aurait sans doute été plus logique de mettre les voiles au moindre signe de danger. Appuyé contre le mur et observant la séduisante rouquine, il ne put s’empêcher de s’en vouloir de l’avoir entrainé dans une telle situation. Malgré l’aide qu’elle lui apportait en cette nuit, notre protagoniste se disait qu’il aurait été mieux pour la mystérieuse demoiselle de rester chez elle. Enfin il ne pouvait plus rien y changer, elle était là en ce moment. Il l’observa alors se mettre à genoux à nouveau devant sa personne afin de l’aider avec sa blessure. Retirant le pansement improvisé afin de le remplacer avec un morceau de ses propres vêtements. Demeurant silencieux, notre protagoniste observait une attention particulière chaque mouvement, aussi minutieux et discrets qu’ils étaient, que la demoiselle faisait. Il aurait pu faire quelques remarques ici et là sur sa technique, mais il s’était abstenu. Elle l’aidait, il était donc malaisé de critiquer ou trop commenté sur ce qu’elle faisait. Certes il ne s’agissait pas là d’un travail de professionnel, mais que connaissait-il lui de l’art de la médecine ? Avec le temps il avait appris à soigner quelques blessures mineurs, mais pas au niveau d’un bon docteur.

Le bon docteur, il avait l’intention de le retrouver, du moins s’il habitait toujours au même endroit. Les souvenirs d’Áedh concernant le lieu de résidence exacte était plutôt vague, il ne pouvait dire avec précision l’adresse de celui-ci, mais savait où il habitait et s’aurait reconnaitre l’endroit même sous la pénombre de la nuit. Une fois que la mystérieuse demoiselle avait terminée d’appliquer un nouveau pansement improvisé sur le bras de l’ombre blanche, il put observer celle-ci descendre l’antiquaire. Une chose qu’il avait dit qu’il allait faire lui-même. Enfin il ne devait pas ici laisser son égo être blessé par ce geste… bien qu’une partie de lui souhaitait un peu maudire la magnifique Elië pour cela. Les rôles qu’il avait cru voir pour la suite des évènements avaient alors été inversés. Fermant les rideaux et s’assurant que la porte était bien verrouillé, le chasseur de primes blessé retourna ensuite vers la belle. Ce moment de répit avait su aider grandement l’ombre blanche. Il n’avait certes pas ici retrouvé ses forces et il n’allait pas les retrouver avant d’être soigné et de se reposer, mais au moins la dégradation de son état de santé semblait avoir nettement ralentie

La belle s’était à nouveau adressée à notre protagoniste, cette fois-ci avec un peu de plus de douceur. La première question de celle-ci était une chose à laquelle il devait s’attendre suite aux dernières paroles du blondinet, mais la suite était un peu inattendue. Une invitation à venir chez elle, certes cela semblait plutôt charmant comme scénario, quel homme saint d’esprit ne souhaiterait pas être invité dans la résidence d’une si belle demoiselle ? Comment pouvait-il refuser une telle invitation ? Dans d’autres circonstances nettement meilleure que celle du moment il aurait sauté sur l’occasion, mais dans celle du moment malgré les bonnes intentions de la ravissante Elië, il était préférable pour notre protagoniste de d’abord tenter de retrouver le bon docteur. Inévitablement, il était préférable pour Áedh de retrouver un endroit où il pourrait mieux soigner sa blessure et savait que le bon docteur avait tout ce qui était nécessaire à cette fin. En temps normaux, notre protagoniste aurait su mieux soigner cette blessure, mais afin d’y parvenir certaine choses manquaient en ce lieu.

«Je ne connais pas l’adresse, mais je sais où trouver…»

Jetant un regard circulaire sur les environs, s’assurant qu’il pouvait quitter les lieux sans trop de problèmes. Il fit quelques pas dans l’arrière-boutique afin de reprendre sa dague qu’il avait perdue lors du combat avant de se diriger vers la porte. Jetant un regard rapidement avec d’ouvrir la porte, l’ombre blanche notait que plus il la connaissait, plus il avait des questions à propos de cette dernière. En ouvrant la porte, l’air frais de la nuit caressa son visage. Il remit alors sur sa tête sa capuche en sortant de l’établissement. Un regard circulaire afin de rapidement analyser les environs une fois de plus, celui-ci était prêt à quitter. La nuit était calme et imperturbable malgré les évènements qui s’étaient produits à l’intérieur de la boutique. Prit un moment avant se mettre en route afin de retrouver le bon docteur. Un peu plus conscient de son état actuel, il s’avait que s’il ne prenait pas le temps de se soigner que son temps était compté… mais il connaissait aussi son corps. Une voix en lui disait que cette nuit n’était pas la nuit où il allait quitter ce monde…du moins tant qu’il se montre sage face aux décisions à venir.

Il s’agissait ici d’une question de survie et jusqu’à présent il devait en partie celle-ci à Elië. Il serait fort malheureux que les efforts de la belle ait été en vain et que les pauvres décisions de notre protagoniste cause sa perte. Il ne souhaitait nullement que sa mort soit sur la conscience de la belle. À l’extérieur sous les lunes maquées en partie derrières les nuages, l’ombre blanche observa à nouveau rapidement le pansement improvisé qu’avait fait Élië. Plus il y pensait, plus Áedh se disait que maintenant c’était à son tour de lui faire une faveur. Il tentait de mettre tout signe de la facette obscure de celle-ci de côté, sachant que malgré ses tendances cleptomanes… voir plus sombre, qu’elle était sans doute à sa façon une meilleure personne que lui. Il est possible que cette nuit allait faire en sorte que l’ombre blanche possède un regard un peu différent sur le monde qui l’entoure. Certes cette nuit n’allait pas changer les traits profondément établis chez lui, car les racines de son caractères ne peuvent être retiré de sa personne, mais il est possible que suite aux événements de cette soirée que ses décisions à venir seront abordé de façon différente. Ou peut-être que rien de changera… seul l’avenir dictera le tout. En ce moment ce dernier se doit de simplement se souvenir de l’endroit où habite le bon docteur. Il est possible que l’homme ne soit plus à cet endroit…
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Décidément c’est hors de prix   Décidément c’est hors de prix - Page 2 Icon_minitimeSam 19 Juil - 8:57

La bonne nouvelle semblait être que le baroudeur avait mis à profit les quelque minutes de répit pour se requinquer un peu. Elle devait bien dire qu’elle était à peu près sûr de ça, même si les derniers moments, il semblait plus proche de devoir perdre connaissance. Elle aurait aussi aimé pouvoir dire que c’était grâce à ses soins improvisés, mais elle était assez lucide pour savoir que même su l’hémorragie était stoppée elle n’avait rien mis e place pour redonner un peu de vigueur au blessé. Un, il n’y avait rien ici pour le faire, deux et même si cela avait été le cas, elle n’aurait pas su comment faire.

Enfin donc un bon développement de cette soirée ! Car enfin, si elle avait dû en faire le bilan, elle aurait pu se croire en plein cauchemar.

Un cauchemar qui commençait comme un amusement.
Un petit, larcin, un petit marivaudage, une petite diversion pour sentir l’adrénaline monter en elle, voir jusqu’où le baroudeur était capable d’aller dans ses actions, vis-à-vis d’elle aussi, jusqu’où elle-même avait envie de jouer avec lui. Puis tout s’était gâté et emballé avec la blessure du blondinet. Sans elle, les deux partenaires d’un soir se seraient quittés avec un bon souvenir en commun et on n’en parlait plus. Au lieu de cela l’un manquait de se vider de son sang et l’autre prenait des décisions complètement irrationnelles, poussée par elle ne savait pas trop quoi qui ne faisait absolument parti d’elle. Le sentiment d’être quelqu’un d’autre avait grandi en elle, jusqu’à la mettre mal à l’aise et elle n’attendait qu’une chose pouvoir enfin se reconnaître c’est dire retrouver un cadre familier qui pourrait lui dire qu’en effet ce n’avait été qu’un mauvais rêve et que tout allait bien…

Si le destin existait, il n’avait été là que pour lui jouer un bien mauvais tour.
Et puis elle avait horreur de se sentir observée. Regardée, déshabillée, admirée ça oui, mais observée comme si elle passait un test à chaque fois qu’elle entreprenait quelque chose, ça non ! Et ce soir elle se sentait prise entre deux feux. Celui du blondinet qui ne perdait aucun de ses gestes. Elle sentait sur elle son regard pas forcément approbateur malgré quelques remerciements déguisés. Mais le regard qui la gênait le plus était bien le sien. Regard cynique et ironique sur tous ces évènements et sa façon de les affronter. Aucun pour l’aider, pour lui permettre de comprendre, juste des critiques, des incompréhensions, des remarques qui semblaient n’être là que pour la désorienter, comme si elle était en train de se perdre ou de prendre un chemin obscur qu’elle avait toujours refusé d’emprunter jusque-là…

Et pourtant si elle se demandait ce qu’elle changerait dans ses décisions, elle aurait été incapable de le dire. Se passer de son ouvrage tant convoité ? Non, cela serait contraire à son égoïsme forcené. Refuser le rendez-vous du baroudeur. Non plus, outre qu’elle lui devait bien cela, le plaisir de l’action en marge de la moralité avait toujours guidé ses pas. Se porter au secours du baroudeur ? Elle dvait bien admettre qu’à postériori c’était à partir de là que tout avait dérapé… Cependant… Et oui, « Cependant », et c’était là où son esprit se cognait à un mur interne qui devrait bien céder ou qu’elle devrait contourner c’est dire ne plus avoir besoin de répondre à cette question, c’est dire reprendre le cours de sa vie…

Áedh semblait vouloir l’aider à réaliser ce projet. Comme s’il n’avait pas entendu la proposition de la belle, et elle lui en savait gré, il restait focalisé sur son ami qui pourrait le soigner. Elle sentit un immense soulagement et une immense gratitude en direction du blessé. Il l’aidait à ne pas se reprocher plus d’avoir formuler LA proposition qui n’aurait jamais dû franchir le seuil de ses lèvres. Elle se sentit alors beaucoup plus disponible et moins tendu que ces dernières minutes.
Les choses n’étaient pas encore gagnées, mais qu’à cela ne tienne, il lui suffirait de guider le blondinet et de mener ses pas jusqu’à la porte de son « ami » avant de pouvoir tirer un trait sur cette histoire...

Comme une ombre de l’ombre, elle resta sagement au second plan tandis qu’il s’assurait que la nuit ne réservait plus de mauvaises surprises. Une fois qu’ils seraient dehors, elle sentait que tout se passerait bien mieux… Elle accueillit l’air de la nuit comme une amie qui lui montrait un chemin familier. Familier, familier… Mais que faisait-elle donc à suivre le blondinet comme cela ? Il semblait fort bien savoir ce qu’il faisait et où il allait…

*Nous avons appris ce que c’est que de prendre la responsabilité de sauver quelqu’un...
_ Pff ! N’importe quoi ! Nous avons commencé quelque chose n’est-ce pas ? Alors finissons-le !...*


Que rétorquer à cela ? Non seulement en effet, les actions de la belle avaient été complètement inédites et illogiques, en tout cas si on s’en réfère à sa façon de penser, mais elle ne s’imaginait guère les considérer comme nulles et non advenus parce que le blondinet, perdu dans les rues de la cité avait la mauvaise idée de calancher dans le caniveau. Ce serait le comble !

En arrière d’un pas, juste de quoi lui laisser l’initiative de prendre son destin en main mais de façon à le rattraper si jamais la faiblesse le rattrapait elle gardait le silence, observant le dos du chasseur de prime puisqu’il semblait en être un. Il était légèrement arrondi par le faiblesse imposée par sa blessure, mais on devinait une vigueur et une force impressionnante. Son pas déterminé ne pouvait que laisser entrevoir sa force de caractère et sa puissance intérieure, puissance sans doute apte à renverser bien des obstacle et surmonter bien des épreuves Enfin, elle y voyait une certaine droiture, en tout cas c’est ce qu’elle se plaisait à imaginer. Mais, parce qu’il y avait un mais, il était chasseur de prime et ce dernier détail qui allait simplifier la séparation de leurs chemins respectifs. Qu’y avait-il à attendre d’un chasseur de prime vis-à-vis d’un assassin ?
Mais quelle était cette petite voix qui lui murmurait obstinément :

*Dommage !
_ Tu vois…
_ De toute façon…
_ Pas forcément…*


Un petit rire ironique échappa vers le pavé nocturne, dans le dos du baroudeur…
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Décidément c’est hors de prix   Décidément c’est hors de prix - Page 2 Icon_minitimeSam 19 Juil - 18:48

Sous les regards attentifs des lunes et des étoiles partiellement masquées par les nuages se trouvant dans les cieux, notre baroudeur avait retrouvé le voile obscure de la nuit. Il s’agissait ici d’un terrain familier pour notre protagoniste, les ténèbres il a su connaitre et embrasser. De plus, se retrouver en ce terrain des plus familier était pour lui un des petits plaisirs qu’il auquel il avait eu droit en cette soirée suivant les évènements précédents. Dans les cieux les astres célestes avaient certes poursuivis leur chemin, cependant bien plus lentement que l’aurait cru l’ombre blanche initialement. Le temps avait semblé plus long entre les quatre murs de la boutique, alors qu’il avait cru y passer une éternité une heure à peine avait probablement passé. Le moment de répit et ce retour vers le monde extérieur semblait avoir donné à ce très cher blondinet un second souffle, certaines de ses forces semblait être revenu. Il s’agissait ici peut-être ici du dernier vent avant la fin, qui sait, peut-être que son corps souhaite évacuer toute les ressources de vigueur rapidement afin de mettre un terme aux souffrances ? Ou peut-être qu’il était simplement plus fort qu’il l’avait cru initialement. Il possédait un certain désir de vivre, malgré les décisions qui donnaient l’impression qu’il cherchait à embrasser la mort le plus tôt possible.

Une douce brise venait caresser le visage du chasseur de primes. Alors qu’il quittait les lieux de l’acte, il put noter que derrière sa personne la charmante et mystérieuse Sindarine s’y trouvait toujours. Il ne savait dire ce qui motivait cette dernière à le suivre jusqu’au bout de la nuit malgré tout, ce qui l’avait poussée à demeurer à ses côtés jusqu’à présent. Certes, il ne la regardait point, car cette dernière était demeurée derrière lui. Cependant, il l’observait tout de même à sa façon. Alors que ses prunelles azure balayait les ombres de la nuit, ses oreilles écoutait la demoiselle qui le suivait telle une seconde ombre. La cadence des pas de la belle étaient harmonisés avec ceux d’Áedh. Cependant, alors que notre protagoniste semblait posséder ici un pas un peu plus déterminé, celle de la belle à la crinière de feu semblait un peu plus hésitante comme si elle remettait un peu en question à chaque pas la décision d’avancer. Il s’agissait peut-être ici d’une simple idée qu’il se fait alors qu’il tentait de mieux comprendre pourquoi elle était toujours présente.

Il était évidemment très reconnaissant qu’elle soit toujours de si bonne compagnie, car il est profusément plausible que sans cette dernière le moment présent aurait été bien différent. Cependant avec cette reconnaissance venait un certain sentiment de culpabilité. Elle ne lui avait point donné l’impression d’être une parfaite inconnue aux choses ténébreuses qui se sont produite ce soir, mais cela ne justifiait en aucun cas le trainer avec lui ainsi. Il savait aussi que tôt ou tard les gens de son entourage finissaient toujours par être blessé par sa faute. Certes il ne s’agissait ici d’une femme qui lui était presqu’encore une parfaite étrangère, mais cela ne changeait absolument rien au sentiment qu’il ressentait. Il s’agissait ici d’un sentiment qui allait sans doute un jour compliquer les choses entre les deux personnages du moment. Plus elle demeurait présente à ses côtés, plus son esprit se divisait. Une partie de sa personne souhaitait la connaitre encore plus, il souhaitait la connaître dans un contexte différent de celui-ci, mais une autre partie souhaitait qu’ils se quittent. Avec les observations qu’il avait pu faire des manies et de l’attitude de la belle Elië, une petite voix lui soufflait à l’esprit que leur prochaine rencontre serait encore plus ténébreuse que celle-ci.

C’est la familiarité et l’attitude face aux ténèbres entourant la soirée que possédait cette très chère Elië qui avait fait en sorte qu’il avait su se forger cette idée. Il ne connaissait nullement la profession de celle-ci, il ne connaissait rien d’elle hormis ce qu’elle a mentionnée et ce qu’il a pu observer. Elle ne lui avait pas ici donné l’impression d’être une femme bien ordinaire et si un jour leurs chemins devaient se croiser à nouveau, avec ses observation il est probable qu’elle ne sera pas là partenaire d’une soirée, mais le gibier. Certes, il tentait d’effacer cette idée de son esprit, se disait qu’il était incorrect de penser d’elle ainsi. Une chose est cependant certaine, si par malheur un jour c’était le cas, la relation atypique que possédaient nos deux personnages dans notre scène actuelle allait sans aucun doute compliquer les choses. Serait-il capable de chasser celle qui lui était venu en être en cette soirée ? Il avait par le passé tuer un homme avec qui il avait grandis, donc une femme qu’il ne connaissait que depuis une nuit… pourquoi pas ? Pourquoi pas en effet, il existait la possibilité qu’il en soit capable si requis, mais en même temps la relation qu’il possède avec celle-ci depuis le début de est étrangement meilleure que celle qu’il possédait jadis avec le très cher Castiel. Elië n’avait pas trahis sa confiance jusqu’à présent et avait fait preuve d’une certaine sympathie envers notre baroudeur et pour cela il ne pourrait nullement la chasser. Il lui devait au moins ça… enfin mieux vaut effacer ces songes, son esprit ce doit de se concentrer sur le chemin à prendre.

Suite à cela, il se mit à toquer avec vigueur à la porte. À chaque coup frappé sur la bois avec le poing de l’ombre blanche, une écho envahissait l’allée. Les songes de notre protagoniste s'étaient à nouveau retourner vers Elië alors qu'il avait cru entendre un rire discret. Est-ce qu'il y avait quelque chose d'amusant ? L'ombre blanche ne savait point ce qui avait pu causer ce petit rire chez elle et avait choisi de ne pas vraiment se pencher sur la question, car lui-même avait des moments où il riait ou souriait alors que la situation ne semblait nullement propice à ce genre de réaction. Bien qu'il ne connaissait nullement la cause de ce rire, cela ne change rien au fait que ce dernier a trouvé celui-ci des plus charmant.Il s'agissait là d'une demoiselle plutôt unique aux yeux du blondinet, avec ces bons et mauvais côtés... qui sait peut-être qu'elle allait demeurer avec lui encore quelque temps en cette nuit.Jusqu'à présent elle ne l'avait pas quitté et selon la façon dont les choses vont tourner, il y a l'option de la rejoindre chez elle apparemment...

Marchant dans la nuit avec la belle en proximité, les prunelles d’Áedh cherchaient la direction à prendre. Tournant dans une rue et puis dans une autre, l’instinct de l’ombre blanche le guidait une fois de plus à travers les rues d’Hesperia. Cela faisait plus de trois ans qu’il n’était pas revenu dans la cité ou avait visité le bon docteur. Certes une visite nocturne ainsi sans avertissement n’était sans doute pas la meilleure façon de venir saluer un vieil ami, mais d’un autre côté cela n’étonnerait sans doute pas le bon docteur. La route entreprise l’avait mené jusqu’à une allée qui est rarement fréquenté même en journée. Il s’agit ici d’un des côtés un peu plus obscurs de la cité. Observant les établissements se trouvant dans l’allée, il était heureux de voir que son instinct avait su le bien le guider. Cela lui prit un moment, mais il sut reconnaitre la maison du bon docteur.

En plein cœur de la nuit, il est probable que certains voisins entendent le bruit que produit l'ombre blanche.Il toquait, trois coups...Attendit un peu avant de cogner à nouveau trois coups.Le bruit avait su réveiller un voisin qui ne semblait nullement enchanté par le boucan que produisait notre protagoniste.Il faut dire qu'à une heure aussi tardive, il y a peu de gens qui seraient heureux de se faire réveiller ainsi.L'homme en question se mit donc à gueuler.

«Non mais vous allez arrêtez ce vacarme, il y a des gens qui essaient de dormir!»

L'ombre blanche leva alors son visage vers le furieux personnage.la pénombre et malgré l'obscurité, les regards des deux hommes se sont croisés.Notre très cher Áedh n'avait alors rien répliqué.Il n'avait nullement eu le temps, car devant lui la porte s'ouvrit légèrement.Le visage du bon vieux docteur qui venait d'être brutalement tiré de son sommeil apparu dans le petit espace entre la porte et le cadre.Il s'agissait d'un visage familier aux yeux de l'ombre blanche, mais puisque le vieil homme venait de se faire réveiller il n'avait pas reconnu le visage d'Áedh immédiatement.

«Que voulez-vous à une heure pareil... ne sache-vous pas que les gens...Áedh ? »

Les yeux de l'homme étaient alors devenus plus grands, à première vue c'est tout comme s'il avait vu un fantôme. Le vieil homme observait d'abord notre protagoniste, puis son regard se jeta vers Elië qui se trouvait non loin.C'est lors de son observation qu'il remarqua malgré le manque de lumière directe, le bras gauche de notre protagoniste.

«Dans quel genre de merde t'es-tu mis cette fois-ci... allez entre...» Dit-il en ouvrant entièrement la porte afin d'y laisser entrer notre protagoniste avant de s'adresse à l'enchanteresse. «Et vous aussi mademoiselle...» Ajout-a-t-il.

L'ombre blanche eut alors franchi le seuil de la porte et fit quelques pas dans la résidence du bon docteur. Rien ne semblait avoir changé en trois ans.Son vieil ami était le même homme qu'il avait connu.Il était heureux de le voir certes, mais il doit se l'avouer, il aurait préféré que cette visite soit une de courtoisie et non pour une urgence médicale.Les prunelles du blondinet s'étaient à nouveau posées sur son vieil ami.

«Je suis navré de te déranger ainsi Malfinnor...

- Je devais m'y attendre que ta prochaine visite allait être ainsi... allez, suivez-moi»

Le Sindarin guida donc le groupe vers une petite pièce et alluma quelques bougies afin de mieux éclairer le tout. Notre protagoniste prit place sur une chaise avant de retirer la lame secrète et la protection en cuire qu'il avait sur le bras gauche.De la protection qui n'avait point été utile avec le coup bien placé de Samil.Ce très cher Malfinnor avait quitté la pièce durant un instant avant de revenir avec un bol rempli d'eau.Le bon docteur approcha alors une bougie afin de mieux voir avant de retirer le pansement improvisé.

«Au moins c'est mieux que la dernière fois...» dit alors le Sindarin doucement à notre ombre blanche avant de s'adresser pour une seconde fois à Elië. «Ne restez pas planté là ma chère demoiselle... prennez un siège...»

Notre ombre blanche demeurait silencieuse alors que le bon docteur débutait les soins requis pour la blessure.Son regard se posa rapidement sur Elië qui était non loin durant un moment avant de retourner sur le travail qu'exécutait ce cher Malfinnor. En principe, la soirée ne pouvait que s'améliorer à partir de ce moment.


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Décidément c’est hors de prix   Décidément c’est hors de prix - Page 2 Icon_minitimeSam 19 Juil - 21:40

Sous les regards attentifs des lunes et des étoiles partiellement masquées par les nuages, la balade fut de courte durée.
Il eut la discrétion de ne pas lui adresser la parole et l’indélicatesse de ne pas se soucier d’elle. Il ne fit rien pour l’attendre, mais n’alla point jusqu’à la semer. Attendait-il encore quelque chose d’elle ? Et elle espérait-elle que le réponse soit affirmative ou pas ?

Mais, le baroudeur avait semblait-il bonne mémoire et le sens de l’orientation. C’était le moins que l’on pouvait demander à quelqu’un qui court les chemins sans relâche afin de traquer l’un ou l’autre.

L’arrivée devant la maison aurait dû être un soulagement et pourtant cette façade eut le même effet que si on l’avait confronté au fer de la hache du bourreau. Définitif quand elle scelle les destins. Tandis que les poings du blessé tambourinaient à la porte, elle prit le temps de regarder les étoiles. Après tout s’il était bien arrivé devant la maison d’un ami qui pouvait le soigner, même s’il venait à s’effondrer, il serait en de bonnes mains.
En outre, une fois les épreuves passées, chacun doit reprendre son autonomie et arrêter de dépendre de l’autre. Le blondinet n’avait plus besoin d’elle ni pour mener à bien sa mission ni pour sa santé et elle, avait-elle jamais eu besoin de lui ?

En y songeant, elle avait sans doute eu besoin de le rencontrer, elle avait eu envie de l’intéresser, elle avait eu envie d’en savoir plus, elle avait eu besoin de le voir vivre elle avait eu besoin de le savoir en sécurité. Pourquoi ? Peut-être sentait-elle toutes les ressemblances qui les habitaient alors que jusque-là elle ne voyait que les divergences ? La familiarité qu’ils entretenaient avec l’obscurité. Celle de la nuit, mais aussi le côté obscur des âmes et de leurs actes… Elle n’aurait su le dire et c’était déjà beaucoup d’admette tout cela.

Elië se tenait en face d’elle et lui souriait, mais elle avait du mal à interpréter ce sourire. Et pour tout dire elle n’avait pas envie de le faire pour l’instant. La Sindarine fut éconduite d’un battement de paupière laissant la place qui leur revenait aux astres.

Le ciel était pailleté de petits point brillants qui avaient toujours été là en tout cas c’est ce que Elïe lui avait appris un jour, ils étaient d’après elle aussi différents entre eux que les gens dans ce monde. Leurs couleurs n’en étaient qu’un aspect. Celle-ci par exemple avec un bel éclat blanc presque bleu alors que l’autre pas si loin se teintait de rouge. Les étoiles se tiennent à la même distance les unes des autres mais il existe des astres qui errent dans le ciel et vont rencontrer les autres. Ces deux points brillants étaient –ils de ceux-là ? Elle devait avouer qu’elle ne regardait pas suffisamment le ciel de nuit, même si nombre de ses activités étaient nocturnes. Elle se promit d’y faire plus attention.

Les vociférations des voisins réveillés au cœur de la nuit la tirèrent de ses observations, mais se sentit complètement étrangère à cette fureur et se contenta de lever une fraction de seconde ses yeux dans la direction des plaignants avant de se tourner vers la porte. Allait-elle enfin s’ouvrir ? Qu’y avait-il derrière ? Un ami comme le laissait entendre le blondinet ? Un ennemi ? Les choses ont pu très bien changer depuis sa dernière visite… Un passage vers un futur plus sûr ou un portail vers un avenir inquiétant ?
De toute façon, il était des choses incompatibles.

*C’est un chasseur de prime.
_ Il a été cependant très compréhensif.
_ C’est un chasseur de primes
_ Il ne t’a fait aucun mal.
_ C’est un chasseur de prime.
_ Le côté obscur ne lui est pas inconnu tu l’as bien vu
_ C’est un chasseur de prime !*


Cette qualité du baroudeur tournait en permanence dans la tête d’Elië depuis qu’elle avait compris en quoi consistaient ses activités. Déception ? Non pourquoi ? Chacun sa façon de vivre. Contrariété ? Sans aucun doute et tout le monde a compris pourquoi…

*Garde tes secrets c’est tout !
_ Ca de toute façon, c’est indispensable…
_ Il en aura sans doute pour toi.
_ Hum… Celui de mener sa petite enquête sur moi ?
_ Ça peut être drôle…
_ Jusqu’au jour où on se retrouvera face à face. Lequel tuera l’autre ?*


La porte s’ouvrit enfin sur le visage d’un vieux Sindarin. Ce ne pouvait qu’un traitre ou d’un ami remarquable. Sans poser de questions, il avait accueilli la vieille connaissance que semblait être pour lui le baroudeur. Il n’avait rien demandé sur la jeune femme avant de l’inviter à entrer. Son expression stupéfaite fit sourire malgré elle la courtisane. Il n’était cependant pas surpris de trouver le baroudeur blessé une fois de plus semblait-il. Etait-il du genre à courir après les ennuis ? Ce n’était pas vraiment une surprise. Il exerçait une activité qui a souvent ce genre de conséquence.

*Il a l’estime et la confiance de cette personne.
_ Ce n’est donc pas un mauvais bougre.
_ Tu en connais qui réagiraient comme ça pour moi ?
_ En effet.
_ Cela montre bien tout ce qui nous sépare…*


Elle suivit machinalement les deux hommes dans le logis du plus âgé. Une atmosphère de cocon rassurant y régnait. Une atmosphère de confiance…

*Qu’est-ce que je fais ici ?
Qu’est-ce que je fais ici ?
…*


Les deux silhouettes s’éloignaient à contre-jour au bout du couloir, leur parole lui parvenait comme à travers une profondeur d’eau qui croissait de seconde en seconde. Le vieux Sindarin manqua de bousculer un pantin inerte, lorsqu’il s’absenta de la pièce où les eux hommes s’étaient retrouvés. Elle n’entendit pas le compliment sur son pansement ni même l’invitation à s’asseoir.

Elle était déjà dans la rue. Le vent balayait ses cheveux. Elle avançait les bras écartés, leva la tête vers les cieux et sourit aux deux étoiles qui n’avaient pas bougé depuis tout à l’heure et prit le galop en direction de son cocon à elle, son havre de lumière au milieu de la nuit et de tout ce qu’elle pouvait se reprocher.

Une larme roula jusqu’à son sourire.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Décidément c’est hors de prix   Décidément c’est hors de prix - Page 2 Icon_minitimeDim 20 Juil - 23:21

La route avait mené le duo jusqu’à la résidence du bon docteur, cependant notre protagoniste ne se doutait nullement que cet instant allait être le dernier qu’il allait passer en compagnie de l’enchanteresse en cette soirée. Sous les regards des astres célestes il avait su se frayer un chemin dans la nuit en sa compagnie jusqu’à la résidence de son vieil ami. Le Sindarin, bien qu’endormi, ne semblait nullement surpris de revoir notre ombre blanche dans de telles circonstance. Sans trop poser de question, ce très cher Malfinnor lui avait à nouveau ouvert sa porte, laissant entrée notre baroudeur dans sa maison tout comme il s’agissait là d’une visite des plus normale. Il faut dire que leur première rencontre avait mis le standard en ce qui concerne les attentes de Malfinnor concernant notre cher blondinet. Il avait de cela trois ans retrouvé notre cher protagoniste assis dans le coin sombre d’une allée dans un état donnant l’impression que notre protagoniste est actuellement en très bonne santé. Son corps était alors recouvert de sang, mais le bon docteur n’avait pas posé trop de questions. En voyant qu’il était toujours bel et bien vivant, celui-ci c’était tout simplement contenter de le ramener chez lui afin de lui venir en aide. Il s’agissait là d’une âme charitable…

Dans ce lieu réconfortant, le blondinet s’était dirigé dans une autre pièce où il allait être en mesure de recevoir les soins nécessaires afin d’assurer une bonne guérison de sa blessure. Certes ses propres premiers soins et puis ceux d’Elië avait su faire en sorte que ce très cher baroudeur avait pu se rendre jusqu’ici sans trop de difficulté. Il y avait eu des hauts et des bas lors des évènements de la soirée, mais un des hauts points était sans doute la présence de l’enchanteresse. Il ne savait exactement pourquoi il avait tant désirer qu’elle soit présente afin de distraire l’antiquaire, car il sait très bien qu’avec une stratégie révisée il aurait sans aucun doute pu faire sans elle. Cette question est loin d’être une des grandes questions existentielles comme le sens que possède la vie, mais cela tracassait tout de même notre blondinet. Les seuls moments où celui-ci demandait de l’aide était lorsque c’était absolument nécessaire, une question de vie ou de mort… littéralement.

Depuis les évènements concernant Castiel et la confrérie, notre ombre blanche avait eu de la difficulté à faire confiance à qui que ce soit, de laisser les gens s’approcher de sa personne d’une façon intime et personnelle. Il y avait le bon docteur qui avait vu par le passé un moment sombre de notre protagoniste… et puis ce bon vieux Yusuf, mais pourquoi s’était-il permis de laisser entrer Elië dans sa vie ainsi ? Pourquoi lui avait-il demandé de le rejoindre ? Si elle devait lui demander la question, car elle avait droit à une explication, il doit avouer qu’il ne saurait croit véritablement répondre. Dirait-il qu’il avait besoin d’un pion de plus dans son jeu d’échec ? Ce ne serait pas la première fois qu’Áedh utilise un peu les gens en sa faveur. Mentir et tromper font autant parti de son arsenal que séduire et brutaliser, les plus grandes armes que possède notre protagoniste ne sont pas toujours visibles. Toutefois, s’il donnerait cela comme explication à sa chère enchanteresse ce dernier n’aurait pas été tout à fait honnête avec elle. C’est son étrange fascination pour cette dernière qui l’avait poussé à souhaiter la revoir, à pousser les limites.

Les limites ils les avaient sans aucun doute poussé, mais n’avait pas encore découvert jusqu’à où elles pouvaient aller. Passant de la tendresse à la furie, il avait vu certaines facettes de l’enchanteresse en cette soirée, mais avec chaque découverte, le mystère devenait de plus en plus fascinant. D’ailleurs c’est sans dû à la demande de cette dernière que notre protagoniste s’était retrouver chez le bon docteur, elle qui semblait exiger que celui-ci prenne soin de sa blessure. Sans cette demande il est possible qu’il ait joué au dur à cuire et travailler malgré la douleur et les faiblesses reliées à la perte de sang.

Assit dans la petite pièce à la lumière des bougies, notre ombre blanche avait entendu l’assistance de son vieil ami. Le Sindarin, maintenant de retour avec le nécessaire afin de mieux soigner la blessure c’était alors adressé à l’enchanteresse. Ce n’est qu’à ce moment, alors qu’aucune réponse ne suivit que notre protagoniste remarquât qu’elle ne l’avait pas suivi jusque dans la pièce. Les prunelles de l’ombre blanche scrutaient les ombres à la recherche de la rouquine, mais n’arrivait pas à la trouver. N’était-elle pas entrée elle aussi dans la maison de Malfinnor? Il était certains d’avoir entendu le bon docteur invité cette dernière à les rejoindre. Remarquant cela, la première réaction de notre protagoniste fut de tenter de se lever, mais rapidement le Sindarin le remit en place. Plançant sa main contre le torse d’Áedh, Malfinnor força le chasseur de prime à demeurer assit.

«Non mais où crois-tu aller comme ça!» lui dit-il d’un ton brusque «T’es venu me voir pour de l’aide… alors reste assit»

Notre protagoniste posa ensuite son regard sur le bon docteur pour ensuite lui offrir une réplique.

«J’allais voir si…
-Si quoi… si elle nous avait suivis ? Elle n’est pas là… elle est peut-être à l’extérieur… peu importe tu la prendras en chasse une fois que je vais avoir fini»

Habituellement le blondinet aurait difficilement toléré une telle réponse, mais il s’agissait là du bon docteur. Il était là afin de faire son travail et se foutait sans doute un peu de savoir où la petite dame que le chasseur de primes avait ramené avait bien pu s’en aller. Il ne peut pas aussi vraiment rien dire, car après tout le blondinet avait réveillé celui-ci alors qu’il dormait sans doute confortablement. Avoir l’enchanteresse avec lui était sans doute rien de plus qu’un de ses caprices du moment. Un caprice qu’il ne comprend toujours pas. Il demeura donc en place, laissant le Sindarin nettoyer la plaie avec de la coudre. L’aiguille passait à travers la peau du chasseur de primes. Malgré le fait qu’il ne s’agissait pas ici de la première fois qu’il devait être recousu, cette sensation ne devenait pas plus plaisante que la première fois.

Le silence avait retrouvé les deux hommes, malgré la douleur notre protagoniste ne semblait point se plaindre. Sur son visage on pouvait certes y voir un certains déconfort, mais il n’émettait aucun son démontrant la douleur. Bien que concentré sur son travail, le bon docteur fut le premier à briser le silence.

«Tu t’es encore mis dans la merde et cette fois-ci t’as décidé d’entrainer des gens avec toi? Ce n’est pas dans tes habitudes tout ça…
-En effet… je ne sais pourquoi d’ailleurs…
-C’est qui cette rouquine, une de tes conquêtes?» dit alors Malfinnor en souriant légèrement à notre baroudeur qui lui rendit la pareille avant de répondre.
«Je ne crois pas que c’est le terme exacte… c’est Elië… je ne sais pas qui elle est pour être honnête avec toi…
-Tu ne sais pas c’est qui et tu l’as apporté ici avec toi en plein cœur de la nuit… t’es pas le même homme qu’il y a de cela trois ans..
-On change tous… sauf toi apparemment…
-Tu sais à mon âge, ça ne change plus…»

Finissant son travail et nettoyant une dernière fois la plaie maintenant recousue, le Sindarin plaça le chiffon humide et couvert de sang sur une table à proximité. Suite à cela Áedh regarda son bras à nouveau avant de reprendre le morceau d’armure de cuire et sa lame secrète qu’il avait mis de côté. Replaçant le tout sur son bras comme si la blessure n’existait plus, il se leva enfin.

«Je te remercie…
-Si tu veux vraiment me remercier, essai de ne pas revenir en plein milieu de la nuit la prochaine fois… ce pansement, c’était pas un des tiens…
-Non, c’est elle qui l’a fait… le premier a dû être changé…
-J’en doute pas, c’était profond, te connaissant ça me surprend que t’es venu me voir, habituellement tu aurais soigné rapidement et puis t’aurais reparti faire je ne sais quoi…
-Apparemment cette fois j’ai trainé avec moi quelqu’un capable de me ramener à la réalité…
-Eh bien… retourne à la réalité, tu repasseras tard…»

L’ombre blanche remercia rapidement son vieil ami avant de quitter la maison de celui-ci. De retour à l’extérieur, celui-ci balaya la rue sans être en mesure de percevoir le moindre signe de la demoiselle. Avait-il poussé un peu trop loin en l’apportant ici? De toutes les choses qu’il avait faites avec elle en cette soirée, il est étrange qu’elle ait simplement quitté l’ombre blanche ainsi sans rien dire. Peut-être que la réalité de la situation l’avait enfin frappé. Une chose est certaine, avant de tenter de la retrouver, il devait aller nettoyer ce qu’il avait laissé derrière lui chez l’antiquaire. Oui, il avait le désir de la retrouver… peut-être cherchait-il une explication pour son départ si soudain, mais après tout ce qui c’était produit, elle n’avait nullement besoin de justifier son départ. Elle aurait dû le quitter il y a de cela bien longtemps, ils auraient dû se quitter dès son départ initial de la boutique suivant leur rencontre…. Il n’aurait jamais dû la poursuivre… enfin ce qui est fait ne peut être changé. Quittant la maison de Malfinnor, il se dirigea vers l’auberge afin d’y chercher Jyry, l’étalon allait être en mesure d’aider notre chasseur de primes. La soirée était loin d’être terminée, il avait une tête à rapporter aux autorités.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

MessageSujet: Re: Décidément c’est hors de prix   Décidément c’est hors de prix - Page 2 Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Décidément c’est hors de prix
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2
 Sujets similaires
-
» Theos, un ladrini hors du commun.[Finie, ENFIN.]
» Prix des remèdes
» Prix indicatifs
» Le prix de la miséricorde
» Listing et prix des potions

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Istheria, le monde oublié :: La Communauté & ses échangesTitre :: • Corbeille :: • Les vieilles aventures-
Sauter vers:  

(c) ISTHERIA LE MONDE OUBLIE | Reproduction Interdite !