Une Vipère parmi les Aigles

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• Eryllis: 3
• Ladrinis: 9
• Eclaris: 5
• Prêtresses: 5
• Cavaliers de S.: 5
• Nérozias: 6
• Gélovigiens: 3
• Ascans: 0
• Marins de N.: 4
• Civils: 15

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- Walter cherche de Preux chevaliers.
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_ Deirdre a besoin d'employé!

Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 Une Vipère parmi les Aigles

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MessageSujet: Une Vipère parmi les Aigles   Une Vipère parmi les Aigles Icon_minitimeSam 22 Fév - 1:49

Leurs arrivées au campement des Dolofonos s'étaient suivies, l'écart étant de moins d'une journée. Irina était arrivée à la nuit tombée, le corps et l'esprit épuisés par le voyage ainsi que les événements qui l'avaient précédé. Son expression bien que lasse n'avait rien trahi de l'orage qui se déchaînait dans sa tête, encore plus violent et imprévisible qu'une tempête de sable. La vérité c'est qu'au delà des regrets qu'elle n'avait pas, il lui était impossible de ne pas s'inquiéter de ce qui se passait à Nivéria. Ses gens avaient suffisamment souffert de cette maudite Sarnahroa et de ses conséquences, et voilà que maintenant une horde d'assassins venait frapper à leur porte. Tout cela était de la faute de celle qu'ils appelaient leur Gardienne, et cette dernière en avait conscience. C'était justement parce qu'elle était lucide que tout cela lui pesait, bien qu'elle ait toujours gardé pour résolution de porter ce fardeau seule... Tout comme elle était la seule à pouvoir porter son enfant.
De plus ses pensées allaient également vers Marcus et ses hommes. Ce qu'elle avait prévu être une rencontre froide et purement professionnelle était devenu bien plus que cela. Bien qu'elle soit très communautaire et assez fermée, l'unité de la Force Écarlate inspirait le respect. C'était un sentiment d'autant plus marqué que maintenant elle avait pu se reposer parmi eux. Par pudeur la prêtresse s'était reposée dans la tente qu'on lui avait désignée sans faire d'histoires, mais elle pouvait toujours entendre les conversations autour d'elle. Dans le silence de ces « appartements » sommaires qui lui étaient largement suffisants, elle les avait écoutés vivre. Ces hommes et ses femmes étaient heureux de cette vie difficile dans le désert, et c'était tout ce qui comptait.

Pendant des heures, Irina avait rejoint les autres au coin du feu qui brûlait toujours au milieu du camp. Sans dire mot, elle avait juste été là avec eux. Les écoutant parler et répondant chaque fois qu'on lui adressait la parole. Cependant cette politesse distante n'était pas du mépris, loin de là. L'inquiétude la rongeait plus que n'importe quel autre mal, c'est tout. Si quelque chose arrivait à ces hommes et femmes qui avaient pris sa défense, elle aurait d'autres morts sur la conscience. Peu lui importait qu'ils aient choisi d'être là, cela ne soulageait pas son esprit tourmenté par la culpabilité potentielle. Mangeant sans rechigner le bol de bouillon chaud qu'on lui tendit, elle remercia sincèrement l'homme qui le lui tendit. Elle était loin de chez elle, au milieu d'inconnus. Le ventre rond étirait ses vêtements simples, mais la rouquine se contentait de regarder l'horizon. Le rouge ocre s'étendait à perte de vue, et il gagnait en intensité avec les premières lueurs de l'aurore. Elle n'avait dormi que quelques heures, et ce malgré cette insensée chevauchée depuis le nord.

Perdue dans ses pensées, la dame fut ramenée à la réalité par une clameur généralisée qui se leva tout d'un coup. Le cœur lourd, elle retint son souffle. Voyant que le félin qui l'avait gardée se précipitait vers l'entrée du camp, Irina se leva et posa son bol qu'elle n'avait presque pas touché. C'est alors qu'elle le vit au loin, malgré les gens qui le submergeaient de toutes parts pour le congratuler de son retour. Il était en vie, mais était-il blessé ? Se levant pour marcher en sa direction, Irina avait un visage grave. Le soulagement l'avait envahie, mais ce sentiment ne lui suffisait pas. Avec sérieux, elle attendit que les présents finissent de le saluer avant de s'approcher sans s'imposer. Médecin depuis presque vingt ans, elle savait reconnaître un homme souffrant quand elle en voyait un, même si ce dernier s'efforçait de sourire.


« Pour moi oui, la route s'est déroulée sans encombres grâce à Eralyx. Mais je ne peux pas en dire autant de vous. Venez avec moi, et faites venir tous les Aigles blessés avec vous. Non, je ne veux pas entendre de protestations. Soigner c'est ma vie. Voyez ça comme une maigre façon de rendre ce que vous faites pour moi. »

Elle lui laissa le temps de prévenir les autres, puis l'attira par la main, se moquant éperdument de ce que les autres présents pouvaient en penser. Quelque chose lui disait qu'il allait grommeler et ronchonner, faire le dur bien qu'il soit évident qu'il souffre. Sa tente commença alors à faire office d'infirmerie. Elle prit sa besace dans les bras et accueillit les hommes et femmes blessés les uns après les autres avec simplicité. En dépit de son apparence, elle n'était pas une femme des hautes sphères, que du contraire. Ancienne enfant des rues d'une mère qui avait jadis vendu ses charmes, Irina était de la condition la plus simple qui soit... et cela se sentait. Les Dolofonos semblaient l'avoir compris, ce qui les mettait sans doute plus à l'aise que d'accueillir une noble des hautes cours. Avec une franchise désarmante, la jeune femme les scrutait, bien décidée à ne pas leur laisser le choix de fuir.

« Montrez-moi. »

Elle avait parlé à Marcus cette fois, l'engageant à lui faire voir ses blessures. Quoi que ça puisse bien être, elle guérirait tous les guerriers... Elle s'en fit le serment. Le regardant dans les yeux alors qu'elle l'examinait, sa curiosité prit le dessus.

« Racontez-moi comment ça s'est passé. »
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Une Vipère parmi les Aigles   Une Vipère parmi les Aigles Icon_minitimeSam 22 Fév - 3:13

Enfin chez lui. Parmi les siens, sa seule famille. Un voyage long et ardu mais qui offrait ce qu'il désirait le plus a la fin. Revoir les siens. Sous sa simple allure de forgeron, Marcus se sentait comme un père, un père d'une tête guerrière et d'un leader. Privé de la chance d'être réellement père, le pauvre homme c'était organisé a sa façon, créant lui même sa famille. Faire sonner la corne de Sharna était son moyen de faire sonner son approche. Le hurlements en coeurs des hommes enflammais son coeur et le remplissait de fierté. Sa blessure n'était même plus présente pour lui. Malgré qu'elle était toujours présente, mal nettoyer et surtout encore ouverte sous les pansements. Il avait passé le capte des sensations physique en rapport a la douleur. Pour lui, c'était simplement un chatouillement sur son corps tendit que pour d'autres, ce genre de blessure l'aurait clouée au sol, le laissant mourir lentement. Sa respiration était faible mais il n'allait pas flancher immédiatement, tant de chose a découvrir, tant de gloire a recevoir, mourir sur le champs de bataille, telle était sa devise, entouré de ses hommes/femmes.

Son retour avait été acclamé comme toujours. En chœur, ils avaient hurlées telles le rugissement d'un lion prêt a bondir, attendant leurs chef avec impatience. Avec l'arrivé d'Irina, seule avec la panthère, la tension régnait dans le camps. Les hoplites avaient continué l'entrainement avec acharnement,  laissant cours a leurs rages guerrières qui dans le future, allaient surement rendre de grand service et même sauver des vies dans le plus grand des besoins dans ce monde troublé. D'ou la création de la Force Écarlate.

Entrant dans le camps, Marcus tenait son casque sous son épaule, l'autre main appuyer sur ses côtes. Irina l'invita pour des soins. Pas un mot ne sortie de la bouche du guerrier, il en avait réellement besoin. A peine qu'il c'était installé que les bandages imbibés de sang ce défaisait de rien. Un jolie troue ensanglanté état visible au niveau de ses cotes la ou le carreau l'avait touché. Profond, la blessure avait touché le poumon et rendait la respiration difficile pour Marcus. Ce fut le sang qui tacha sa main alors qu'il toussa gravement, restant fixe sur sa paume couvert de sang. La blessure de son dos était moins grave du faut fait que le carreau avait ricoché sur l'os mais le pire restait ses cotes.

-A peine que je vous avais quitté, mes Sans-Visages étaient en difficulté en nombre. J'ai sous-estimé les arbalétrier et malheureusement, un ma touché dans mon angle mort. Aucun de mes hommes n'ai mort, enfin je crois. Je serais mort si Dilios ne m'aurait pas suivie et gardé vivant le temps que nous arrivions.

Marcus ne bougea pas, il regardait a l'extérieur ses Dolofonos qui s’entraînaient sans relâche. Aucune douleur, aucun pleure et aucune plainte. Ceux sous son regard s’entraînait avec des lances et bouclier en bois. Ils pratiquaient leurs phalanges, leurs postures, la tenu du bouclier et de la lance. Aucun guerrier/res ne devaient être faibles, aucunes ne devaient flancher dans la phalange, sinon il placerait ses frères et soeurs en danger.  L'entrainement était sévère mais efficace. Il faisait le nécessaire pour assurer une force guerrière terreste dévastatrice qui pourrait rivalisé avec les grandes armées d'isthéria.

-Après les soins que vous m'exercer , j'annoncerais le planification de notre retour chez vous. 50 hommes viendrons et votre maison sera un fort vivant.

Marcus observait toujours devant lui, animé par la flamme de la gloire a s'imaginé enfin marcher avec quelque'un de ses troupes.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Une Vipère parmi les Aigles   Une Vipère parmi les Aigles Icon_minitimeLun 24 Fév - 10:52

Irina avait vite compris que les blessures de Marcus étaient sérieuses. Certes il jouait les durs et refusait certainement de faire preuve de faiblesse devant ses hommes, mais cela n'y changeait rien. Le visage fermé, elle l'avait invité à s'allonger afin que ses mouvements n'empirent pas les choses. Le compresses de fortune n'avait pas changé grand chose. Cette blessure n'avait pas été désinfectée, et encore moins soignée d'aucune forme que ce soit. Soupirant d'un air désapprobateur, il était clair qu'elle n'appréciait pas ce genre d'imprudence. Combattre chaque fois comme si le monde allait imploser demain était une chose, mais se laisser aller à ne pas savoir où étaient les limites de son propre corps en était une autre. D'une main poussée par l'habitude, Irina défit les sangles de son armure afin de la lui retirer. Il fallait qu'elle vérifie qu'il n'y avait pas des restes de projectiles dans les plaies, et une fois cela fait, elle pourrait passer aux choses sérieuses.

« Cela ne m'étonne pas. Vous êtes un guerrier aguerri cela se voit, mais vous manquez de prudence. Je sais que vous ne voulez certainement pas d'une leçon de morale, mais pensez-y d'une autre façon. Vos frères et sœurs comptent sur vous. Vous ne pouvez les décevoir en mourant aussi facilement. »

Son ton était calme mais ses mains s'activaient sans trembler. Tâtant le corps masculin et palpant les plaies de son dos, Irina œuvrait avec confiance. Ces gestes elle les avait faits et répétés des centaines de fois. C'était une seconde nature, quelque chose de tellement naturel qu'elle aurait presque pu le faire en dormant. Prenant le pouls de Marcus, elle mesura ses constantes. Sa respiration était faible et saccadée. Ce carreau l'avait plus touché plus sévèrement qu'il ne voulait bien l'admettre. S'en était même étonnant qu'il ait survécu à un si long voyage sans avoir été soigné correctement.
En ce sens le faire parler était un peu cruel, mais c'était aussi une façon détournée de mesurer  les efforts qu'il était capable de fournir, ainsi qu'un moyen efficace de le distraire de la douleur. Ce qu'elle s'apprêtait à faire ne serait certainement pas agréable. L'allongeant sur le dos elle se pencha sur lui et posa les mains sur son torse musclé afin de presser la plaie. De ses petites mains elle comprima la chair endolorie, pesant de tout son corps afin d'arrêter l'hémorragie. D'épais flots de sang jaillirent d'entre ses doigts pendant quelques secondes, avant que tout ne s'arrête. Injectant de l'essence divine au niveau de la plaie, elle réussit à la refermer artificiellement. Ce serait suffisant le temps que les défenses du corps du forgeron prennent le relais. Le tout serait pour lui de rester tranquille le temps nécessaire à la guérison...


« Je suis soulagée que les vôtres n'aient subi aucune perte. Je m'en serais voulu d'avoir quitté le champ de bataille et de laisser des morts derrière moi. »

Elle prit une pause afin de se laver les mains dans une bassine d'eau qu'un Aigle lui avait amenée plus tôt. Ensuite elle fouilla dans sa besace à la recherche d'herbes séchées et autres ingrédients afin de préparer une pommade. Pendant qu'elle écrasait le tout dans son pilon, elle lui intima d'un geste de la main de ne surtout pas bouger. Bougeant avec fluidité en dépit de sa grossesse, la demoiselle était concentrée. Une fois le mélange prêt, elle déposa la mixture dans une boite métallique afin de la laisser reposer quelques minutes. C'était une pâte peu épaisse et verdâtre qui répandit une agréable odeur d'eucalyptus dans la tente. Irina donna alors plusieurs fioles de son cru à des recrues avec des blessures mineures avant de s'en retourner vers Marcus.

« Je sais que vous avez l'amour du travail bien fait et je vous en remercie, mais d'abord il vous faudra vous reposer. Je ferai en sorte de vous remettre sur pieds rapidement, alors reposez-vous avant de penser à faire quoi que ce soit de saugrenu. Dites vous que ce n'est pas donné à tout le monde d'être soigné par le meilleur médecin d'Isthéria... »

C'était une plaisanterie, bien évidemment. Quoi que... ce n'était pas totalement faux, après tout elle était désormais connue dans tous les royaumes comme étant celle qui avait trouvé le remède à la Sarnahroa. Ceci dit elle n'avait pas fait tout cela pour chercher la renommée et la gloire, et cela n'avait pas changé. Irina n'était pas ce genre de personne. Enfin qu'importe, ce n'était pas la question du moment. Souriant à son « patient », la rouquine s'assit à son chevet, la boîte de pommade à la main.
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MessageSujet: Re: Une Vipère parmi les Aigles   Une Vipère parmi les Aigles Icon_minitimeSam 1 Mar - 6:28

Ce n'était pas de l'imprudence. Il avait certe sous-estimé les archers présent mais il en avait eux conscience. Il ne voulait pas crée a nouveau son passé, arriver trop tard et assisté a la mort sous ses yeux. Il ne pourrait pas l'accepter a nouveau. Et dans le risque qu'il avait courut, il s'en était bien tiré pourtant. La blessure était grave mais son esprit n'était pas atteinte.

-Si je suis incapable de protéger mes propres hommes, qu'elle chef je ferais a leurs yeux. Je suis le destin, si je respire et parle avec vous, c'est que ma mort n'était pas inscrit sur le parchemin du destin.

Il respirait encore, parlait encore, mais avec une difficulté très visible. Son regard ne montrait pas la douleur qu'il ressentait. On pourrait le fouetter, lui passer une barre chauffer au rouge sur le bras, la cuisse, le dos. Il ne broncherait pas. Son sang-froid envers la douleur avait dépassé la limite Terran et pour lui, ce n'était qu'une chatouille, un picotement. Une fois sur le dos, le forgeron ferma les yeux. La douleur était peut être presque inexistante pour lui, mais la perte de sang l'affectait comme toute personne normal. La fatigue le prenait et il fut tenté de resté les yeux fermé. Les ouvrant soudainement, il leva lentement la tête pour serrer les dents et admiré un autre talent parmi tant d'autre. Malgré sa grande qualité guerrière, Marcus avait négligé de se procuré des guerriers médecins. Il allait sans doute remédier a cela puisqu'il faudrait des connaisseur pour diagnostiqué une blessure aussi simple soit-elle, qui pourrait devenir fatale si négligé.

-Quand tout sa sera fini... je vous payerais pour former quelque un de mes hommes... a faire ce que vous faite..

Retombant la tête sur le sol, le forgeron souffla un peu, sentent une éponge passer sur son front. Une guerrière était venu pour vérifier son état et en avait profité pour humidifier sa peau avec un peu d'eau.

-Mes Dolofonos sont prêt a mourir pour la cause qu'ils servent... Mes sans-visages connaissent le risque qu'ils prennent en ayant choisi leurs classe... Et je leurs portes mon plus grand respect pour le travail qu'ils me fournissent et surtout la loyauté..

Toujours adossé au sol, Marcus regarda le plafond de la tente et bientôt ce fut autre qu'une éponge qui passa sur son visage mais une langue bien baveuse qui lécha son front. La Panthère était venu se coucher près de lui et comme toujours, elle lui lécha le visage en signe de réprimande pour sa stupidité en raison de sa blessure. Si il y'avait bien quelqu'un qui comprenait et connaissait le forgeron mieux que n'importe qui, c'était bien sa panthère.

-Je vous laisse deux jou...semaines. Après nous partons, je ne désire pas vous faire rester ici dans ce lieu chaud et sec, la ou vie la violence a longueur de journée.

Il ne put s’empêcher de vouloir se lever. Ce penchant sur un coté, Marcus se souleva doucement avec son autre bras, lui permettant de ce lever sans trop forcer de son bassin pour réveiller sa blessure et lui permette de marcher un peu et faire circuler un peu son sang dans ses muscles. Sortant de la tente, les guerriers/guerrières qui s’entraînaient le regardèrent.

-Dilios, prend 50 de nos meilleurs soldats, dans 2 semaines nous partons pour le Duché de Nivéria.

-A quoi devront nous nous attendre chef ?

-Prenez du lourds. Lance,bouclier, casque,plastron et jambière. Hector ! *L'homme sortie du rang, attachant son plastron* Prend 10 de tes plus agiles guerrières aux glaives, prépare les pour dans deux semaines.

L'homme brisé tendit sa corne de Sharna au dénommé Hector. Après avoir soufflé et attiré le regard de tout le monde, il enclencha.

-Ce soir, pas d'entrainement. Ce soir, nous fêterons en l'honneur de notre invitée. Amusé vous, danser, lutter, buver, manger. Je vous permet 3 jours libres de loisir, vous le méritées !

Suite a cela, Marcus disparu dans sa tente, la ou le silence régnait, assis seul sur une chaise a médité au future.

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MessageSujet: Re: Une Vipère parmi les Aigles   Une Vipère parmi les Aigles Icon_minitimeVen 7 Mar - 13:55

Pour Irina sous-estimer son adversaire, et donc surestimer ses propres capacités, c'était l'illustration même de l'imprudence. Se jeter à corps perdu dans une situation où l'on ignorait les exacts risques encourus c'était courir un danger évitable. Elle ne doutait pas du tout de la bravoure de Marcus et de ses hommes, et c'est justement pour cela que toute cette situation était si frustrante. Néanmoins il était évident que débattre sur cette question avec un homme aussi résolu et obstiné serait une perte de temps, ce pourquoi elle changea de sujet assez rapidement.

« Je ne crois pas au destin, mais je comprends ce que vous voulez dire. Enfin... tout ce que je vous demande c'est de ne pas augmenter la probabilité de revenir au camp en tant que cadavre à inhumer dans le sable. Vous avez l'air d'être un bon chef, mais un bon chef est un chef vivant avant tout. »

Irina partageait son point de vue, elle aurait été incapable d'abandonner les prêtresses et de les laisser livrées à leur sort. Seulement parfois la vie forçait les gens à faire des choix. Des choix cornéliens qui forçaient au sacrifice, quelle que soit l'option choisie. Son exil en était un bel exemple. Quitter Hellas n'avait pas été facile et encore aujourd'hui le doute concernant le bien fondé de ce choix la rongeait. Ballottée à l'autre bout du monde, en ces terres désertiques où elle n'avait jamais mis pied avant, elle se posait encore des questions. Enfin... là n'était pas le sujet. S'activant à soigner Marcus en premier, vu qu'il était le blessé le plus grave, elle répondit machinalement.

« Nul besoin de me payer pour ça. J'apprendrai les rudiments de la médecine à ceux d'entre vous qui souhaiteront sincèrement apprendre. »

Il était toujours plus facile d'enseigner à des gens qui en voulaient vraiment plutôt qu'à une ribambelle de personnes qui étaient là par obligation, alors cela suffirait comme critère de sélection. Saisissant la boîte de pommade qu'elle avait préparée à la dernière minute, Irina entreprit d'en passer délicatement sur les plaies de son 'patient'. Ses mains étaient froides et encore humides d'eau fraîche, ce qui elle l'espérait, le soulagerait. Il avait perdu pas mal de sang lors du voyage, alors il lui faudrait du repos, un bon repas chaud, et des soins réguliers de quelqu'un d'aussi têtu que lui. Assez têtu pour lui tenir tête et le forcer à ne pas en faire trop au moins le temps que son corps guérisse un minimum.

« Je sais qu'aucun d'entre vous n'a peur de donner sa vie pour sa cause, ou pour ses semblables. Ce que je veux dire c'est juste que vous êtes un groupe, une famille. Si l'un de ses membres est souffrant, les autres peuvent prendre le relais en attendant. Si un élément de votre phalange est hors combat, ne le protégez-vous pas afin qu'il puisse se replier ? Dans ce cas, c'est la même chose. Ménagez-vous. Tout ce que vous allez gagner à jouer les durs à cuire, c'est d'inquiéter vos frères, et je suis sûre que vous ne voulez pas qu'ils soient distraits par ce genre de pensées quand ils seront en plein combat. »

Eralyx passa signifier son affection de la façon la plus... dégoulinante qui soit, ce qui fit sourire Irina. N'interrompant pas leurs retrouvailles, la rouquine distribua à nouveau quelques fioles à des Dolofonos qui étaient venus dans la tente. Enfin lorsqu'ils furent partis, elle aida Marcus à s'asseoir pour recouvrir les plaies de bandages de lin. C'étaient des bandes de tissu de bonne qualité, et bien que serrés autour de son torse, ils permettaient de bouger plutôt librement. Les paroles du forgeron la firent pourtant rire. Chaud et sec oui... C'est vrai que le climat ici était aux antipodes de ce qu'elle avait l'habitude. Mais concernant le combat et la violence... oh, elle en avait vu plus que de raison. Il n'y avait rien qui puisse l'impressionner de ce côté-là.

« Je suis médecin depuis presque vingt ans. Je pense avoir vu bien plus de cadavres défigurés, d'ignobles blessures et de curieuses maladies que vous. D'ailleurs je n'ai pas toujours été enceinte et j'ai aussi appris à me défendre, en dépit de mon statut de prêtresse. Alors ne vous en faites pas pour moi, j'ai connu bien pire. Disons que je vais passer quelques temps au soleil, ce n'est pas si mal. »

La serpentine le vit se lever, et soupira. Quelle tête de mule, vraiment. Dodelinant de la tête, elle resta à l'intérieur de la tente pour ranger son matériel et préparer quelques potions en plus pour les blessés. Indiquant à la guerrière qui s'était présentée comment désinfecter les blessures en improvisant avec ce qu'elles avaient sur la main, elle lui montra que l'alcool à boire pouvait faire l'affaire en cas d'urgence. De même pour les aiguilles et le fil, ainsi que les autres outils de base et les réflexes qui pouvaient sauver des vies. Ensuite quelques temps plus tard, la nordique quitta sa tente et chercha Marcus. Demandant la direction à un guerrier, elle trouva rapidement. Après s'être annoncée, elle entra, décidée à voir ce que faisait l'homme brisé. Et puis... un peu de compagnie ne serait pas de trop, vu qu'elle ne connaissait personne d'autre que lui, et sa panthère.

« Je ne vous dérangerai pas longtemps. Je... Voulais juste vous remercier pour ce que vous avez fait. Je sais que tout cela fait partie du contrat et je compte bien sûr accomplir ce dont nous avons convenu. Ceci dit je suis contente d'avoir écouté mon instinct en faisant appel à vous. C'est le meilleur choix que j'ai fait depuis un bon moment, croyez-moi. »

Son expression était un peu triste, comme si elle versait dans la mélancolie. Néanmoins elle ne cherchait pas de l'attention ou de la pitié. Dans sa vie on lui avait très rarement accordé de l'aide, quelle soit désintéressée ou non. Alors ce que ces hommes et femmes inconnus avaient fait, cela la touchait de près, qu'elle le veuille ou non. Ils transpiraient des valeurs qui étaient perdues pour la plupart, et qui étaient d'autant plus rares chez un groupe armé. Ils avaient gagné son respect, et ce n'était pas banal du tout, loin de là...
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MessageSujet: Re: Une Vipère parmi les Aigles   Une Vipère parmi les Aigles Icon_minitimeLun 10 Mar - 5:20

Les paroles de la médecin était juste. Sa quête de gloire était pour lui trop présente et malgré cela, il trouverais la mort avant d'avoir réussi son destin. Même borné et têtu, il accepta les reproche d'Irina avec sagesse, il allait les graver telle les écriteaux gravé a jamais dans la roche. Car seul les sages qui acceptes les reproches évoluent. Pour lui, c'était une leçon judicieuse puisqu'il n'avait guère la chance de côtoyer des personnes sage et pensive, ayant aucune peur de dire ce qu'elle avait a dire. Il avait l'habitude aux personnes effrayer, ce demandant comment des hommes et femmes pouvaient avoir l'air a des machines de guerres dans leurs armures et les casques. Réflexion et pensées allaient être rendez vous durant les prochaines nuits.

La solitude, elle avait été sa pire ennemis durant biens des années. Le pauvre homme ce faisait vieux et son existence avait été si mince... Si peu d'accomplis... Aucune gloire a son actif.. Simplement des bouts de métal forgés d'un côté et de l'autre, passé de main en main pour tuer, protéger ou être vendu pour répéter sans fin le cercle vicieux que cela engageait. Et puis, il avait eu Dilios, Hector et pleins d'autres. Rassemblés dans le même but. Une fraternité forte lié par le sang. Pour l'instant, la était sa plus belle merveille. Sa forge restait son art, mais la guerre, elle c'était réveillé en lui. Une soif qui devait être satisfaite.

La tranquillité du forgeron fut interrompu par l'arrivé de sa cliente, sa sauveuse et surtout celle qui ranima une flamme éteinte depuis longtemps. Il ce redressa lentement sur sa chaise, plongeant son regard bleu acier dans ceux de la visiteuse. Touché, le forgeron laissa un rare sourire apparaître sur son visage de pierre.

-Vous dite ne pas croire au destin, mais en réalité, c'est lui qui vous a menez a moi. Nous sommes encore peu connu mais, sachez un chose. Chaque mission que nous acceptons, est une partie de notre histoire et nous souhaitons que notre histoire soit conter de façon héroïque et non comme de vulgaire mercenaire assoiffé d'argent. Je veux que mes hommes reste gravé dans la pierre de ce monde a jamais. Telle les héros de Taulmaril, l'ordre d'Oris ... Tant de chose a surpasser. Nous vivons ensemble, nous mourrons ensemble. Nous allons mourir debout plutôt que de vivre a genoux. Telle est notre force. Si il faut que vous protéger soit notre dernière mission, je sacrifiais chacun de mes hommes au nom de la gloire pour que votre vie reste sur cette terre, ainsi toi Irina Dranis, pourra marcher et vivre ainsi décrire comment nous serons mort et raconté notre histoire, raconté comment nous somme morts. Ça, seul le destin en décidera. Maintenant reposé vous et profité des trois jours libres des Dolofonos pour en apprendre plus sur eux. Bonne soirée a vous ma tendre dame.

Sans rien dire d'autre, Marcus se retourna a son bureau, prenant sa plume pour débuté les réponses de nombreux parchemins. Malgré son rôle de chef au sein de sa force guerrière, des commandes d'armes et armures venaient et partaient d'un côté et de l'autre. Ayant initié certains des siens aux arts de la forge, il avait un peu plus de temps libre. Certes ils n'égalaient point son talent, mais leurs débuts étaient exceptionnelle. Refusant de participé a aux trois journées de festivité, Marcus était resté seul durant, pleurant parfois du au retour de son passé et des pertes qu'il avait toujours gravé dans le coeur soit il dormais et se reposais de sa blessure. Seul Dilios avait été autorisé a entré pour lui porter nourriture et le nécessaire et sa panthère qui allait et venait parfois.

Deux semaine plus tard.

Deux semaines avaient passées. Marcus pour sa part réussissait bien a bouger mais était encore gêner par la douleur. Sa blessure ne saignait plus et était pratiquement fermer mais son souffle était toujours touché mais pour la plus part, son corps réagissait rapidement. Alors qu'il sortie le premier dehors, le soleil était a peine visible qu'il remarqua Dilios et Hector se parler dans une tente plus loin. Allant les voir, il leurs expliqua qu'une semaine de plus allait être de mise pour les préparation et sa blessure, du coup, il allait pouvoir dirigé un peu l'entrainement de ses hommes sans trop être perturbé.

-Hector, va prévenir notre invitée qu'elle peut se reposée encore et que nous partirons dans la semaine prochaine.

Soufflant dans sa corne, L'homme brisé réveilla ses Dolofonos. Comme a l'habitude, chacun enfila leurs armures, pris leurs armes et alla prendre leurs petits déjeuner rapide. Consistant sans pour autant leurs remplir la pense. Durant les deux semaines qui avaient suivi, Marcus avait envoyer 7 aigles qui malgré leurs envies de combats, avait une capacité intellectuel supérieur aux autres et qui énervaient depuis longtemps Marcus de besoin de connaissance médical sur les champs de batailles. Ils les avaient invités a apprendre au près d'Irina, sachant que désormais il allait avoir la paix concernant leurs demandes. Une fois placé en rang, il pris a lui seul une phalange de 15 hommes. Il les regarda aller , conseillant un, aidant un autre et sermonnant un dernier par sa posture négligée. Devant eux, il leurs parla de façon net et forte, un peu gêner par son manque d'air.

-Quesqu'il y a sous vos pieds.

-Du sable.. ? Un soldat nouveau a l'entrainement répondit, alors qu'aucun autres ne répondit, le regard braqué a l'avant.

-Sous vos pieds, ce cache le sol sacrée, arrosé de larme de sang. Vos larme, votre sang. Plus vous suer ici , moins vous saignerez sur le champs de bataille. Retenez bien la leçon mes frères.

Plus tard, c'était l'entrainement le plus brutal de la journée. Divisé en groupe de 4 soldats, trois encerclaient le quatrième. Dans la mêler celui du milieux devait ce défendre contre l'un des trois hommes et aucuns ne retenaient leurs coups. Certains revenait le visage en sang , d'autres le corps couverts de bleus. C'était brutale mais nécessaire pour ainsi forgé de future guerrier, les futures meilleurs guerriers que cette terre n'aura jamais touché.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Une Vipère parmi les Aigles   Une Vipère parmi les Aigles Icon_minitimeJeu 27 Mar - 23:37

Irina était un paradoxe ambulant. Elle était une femme de fortes convictions qui parvenait à allier une sincère piété ainsi que l'esprit objectif et posé d'une scientifique. Bien entendu cela lui causait nombre de soucis et d'incompréhensions, néanmoins jamais il ne lui était venu à l'idée de renoncer à ce en quoi elle croyait. C'était peut-être sa seule inflexibilité : la loyauté à ses principes, aussi étranges puissent-ils paraître. La jeune femme avait regardé Marcus dans les yeux avec franchise, un brin de timidité derrière ce que certains qualifieraient de toupet. S'il croyait au destin elle ne le contredirait pas, bien qu'elle ne soit pas du même avis. Pour elle les hommes étaient libres de leurs choix, et nulle ligne directrice ne pouvait tout décider à l'avance. Ces termes fugaces étaient simplement l'apanage des hommes qui cherchaient à se justifier, et à trouver une raison à leurs frêles existences. Une alternative irréaliste et lâche à l'absurde de la vie... une sorte d'analgésique qui faisait disparaître la douleur, mais qui ne refermait pas la blessure qui la causait. Un simple leurre donc.

« Je sais que vous aspirez à d'avantage que l'appât du gain, je l'ai rapidement compris et je vous en félicite. Par les temps qui courent il est rare de trouver des personnes se vouant à une  vie désintéressée. Ceci dit... » La prêtresse se tut un instant, pensive, cherchant ses mots. « Je préfère autant que vous ne mourriez pas tout de suite. Votre compagnie mérite une fin plus glorieuse que celle procurée par le sauvetage d'une femme enceinte. Et je ferai effectivement en sorte d'en découvrir plus pendant mon séjour ici. Quoi qu'il arrive par le futur, sachez que je n'oublierai pas ce que vous avez fait, vous et vos frères. Si jamais c'est en mon pouvoir, je ferai en sorte de vous rendre votre hospitalité et votre dévouement. Car indépendamment de l'argent que je tiens à vous payer quoi qu'il advienne, je considère que j'ai une dette envers vous. » Elle sourit mais ne lui laissa pas le temps de protester. C'était un don doux et qui n'admettait pas de réplique, sa décision sur le sujet étant déjà prise depuis bien longtemps. « Reposez-vous, vous l'avez mérité. Attendez-vous à ce que je vous rende visite de temps en temps, pour m'assurer que vous ne faites pas l'imbécile. »

Irina le gratifia d'un signe de tête et d'un rapide bonsoir avant de sortir de la tente, le laissant à ses occupations. Marcus n'avait visiblement pas l'air de vouloir être dérangé, et elle pouvait le comprendre. Il avait certainement des milliers de choses à faire, car commander à autant d'hommes était impossible sans un minimum d'organisation. Et qui dit ordre dit paperasse, hélas. C'était un fléau qu'elle connaissait bien, surtout depuis qu'elle cumulait les bureaucraties liées à son poste à l'Ordre, et celui de 'duchesse' de Nivéria. Le pas léger, la rouquine retourna dans ses appartements de bois et de toile, se sentant soudainement gagnée par le sommeil si longtemps réprimé.

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Comme à son habitude, Irina se levait toujours aux aurores. Et comme chaque jour depuis qu'elle était arrivée au camp, elle avait formé des Aigles aux arts de la médecine. Ces derniers avaient alors vite compris que ces cours improvisés avaient plutôt l'air de mises en situation permanentes, à cause de la brute exigence de leurs entraînements quotidiens. D'ailleurs Irina était aussi intransigeante dans son domaine que Marcus, et n'hésitait nullement à désigner leur manque de sérieux occasionnel avec sa cruelle répartie. Il en ressortait que ses apprentis se donnaient à fond en tout instant, non seulement par envie mais aussi par fierté, ce qui les rendait d'autant plus assidus. Les choses avaient très vite été mises au clair, et dès les premiers jours Irina avait congédié 2 des Aigles désignés, l'un par manque de compétences intellectuelles, et l'autre par manque de régularité.

Au début une part des volontaires l'avait prise à la légère, s'attendant probablement à prendre un peu de repos par rapport à leurs habitudes martiales. Ils se détrompèrent bien vite. Être debout toute la journée du lever au coucher du soleil ce n'était pas si évident, surtout lorsqu'on n'avait pas le luxe de baisser sa garde ou perdre sa concentration. Les nerfs d'acier nécessaires à gérer le poids de la responsabilité de tenir une vie entre ses mains avait de quoi rendre nerveux beaucoup de guerriers aguerris. Cela, la prêtresse l'avait laissé bien clair. Elle n'avait pas de temps à perdre avec des gens qui manquaient d'attention et ignoraient ses conseils avisés. Après tout une fois qu'elle serait partie ils seraient en charge de soigner, guérir et surveiller leurs frères blessés. Ils seraient alors mis devant le fait accompli, et ils auraient tout le temps de déplorer l'absence de quelqu'un de vraiment compétent. La pensée de se retrouver inutiles devant la souffrance de leurs frères finit par faire son petit effet, et depuis à peu près tout le monde écoutait les explications d'Irina comme parole divine.

Avec calme et maîtrise la jeune femme se tenait au centre du groupe, leur montrant comment fabriquer un antidote efficace contre la plupart des poisons présents dans le désert. Tenant un scorpion particulièrement agressif entre ses mains, elle leur expliqua comment le tenir afin de ne le neutraliser sans se faire piquer. Ensuite elle lui brisa la tête d'une incision nette de sa dague, extirpant le poison secrété par sa queue dans un petit récipient. Bien qu'enceinte jusqu'au cou Irina se mouvait avec aisance, parlant clairement et sans hésitations de telle façon que personne n'osait l'interrompre sans une bonne raison. S'improvisant enseignante patiente, la nordique répondait à toutes les questions, pour peu qu'elles soient pertinentes. Cependant malgré sa démonstration assez impressionnante, elle gardait un œil sur le dur entraînement qui avait lieu un peu plus loin.

Le bruit de l’entre-choc des lames et des boucliers leur parvenait distinctement, en une mélodie étrange qui était toutefois insuffisante à troubler leur assemblée. Cependant lorsque les lances et les coups se turent, Irina mit fin à leur 'cours'. Il y aurait sans nul doute des blessés qui auraient bientôt besoin de soins, et en vérité cela ferait un bel exercice pratique. Non qu'elle se réjouisse de voir des gens saigner et se faire mal, ceci dit les blessures étaient inévitables pour des guerriers, et les convaincre du contraire serait une pure perte de temps. Et puis quitte à être là, autant se rendre utile, cela aidait à faire passer le temps ainsi qu'à contenir son énergie débordante. Accueillant un premier guerrier qui avait le visage en sang et une épaule déboîtée, elle le fit s'asseoir avec un soupir et termina ce qu'elle faisait avant de se laver les mains.
Déjà un de ses élèves avait été chercher le peu de matériel dont ils disposaient, alors que sans un seul changement d'expression elle remit en place la dite épaule, arrachant un grognement de douleur au malheureux qui ne s'y attendait pas. Oui, Irina avait des méthodes... aussi expéditives et radicales que le combat sans pitié qui venait de précéder. Les Dolofonos ne s'encombraient pas de courbettes et de sentiments dégoulinants, et en réalité ça lui allait parfaitement. En d'autres circonstances, elle se serait parfaitement vue au sein d'une telle communauté. Oui, quelque chose lui disait qu'elle aurait pu aisément s'y adapter sans efforts. Souriant mystérieusement, elle leva les yeux vers Marcus qui marchait dans leur direction.


« Je vois qu'aujourd'hui encore, vous n'y allez pas de main morte. Et votre blessure, comment va-t-elle ? Vous avez quelques minutes à m'accorder, afin que je vérifie moi-même son état ? »

L'observant alors qu'il se rapprochait, Irina avait troqué sa robe de lourd velours pour des vêtements de lin blanc, plus adaptés à la chaleur assommante. À vrai dire si on faisait abstraction de son ventre rond, on aurait pu aisément la prendre pour l'un des leurs, autant en apparence qu'en attitude. Après tout l'ancienne assassin n'avait rien de la femme geignarde à laquelle s'étaient attendus les plus réticents...
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MessageSujet: Re: Une Vipère parmi les Aigles   Une Vipère parmi les Aigles Icon_minitimeVen 4 Avr - 2:21

L'air aride du désert était des plus irritable aujourd'hui. Souvent la gorge sèche, le puis creusé pour le campement était régulièrement utilisé. Au plus profond des terres d'Isthéria, les Colonnes d'Ébreus, endroit de chaleur et de danger permanents, avait fournis a un homme touts ce qu'il avait besoin. Survolant le désert, un aigle poussa un cris. De ses yeux puissant, l'oiseau de proie visualisa le camp, a la recherche d'une proie pour son dîner. Sous le bruit du métal qui s'entrechoquaient, un serpent, contourna le camp en rampant au travers des pierres brûlante. Le reptile, a la langue baladeuse, analysait a son tour l'air qui l'entourait, balayant de sa langue de droite a gauche avant de disparaître entre les griffes de l'oiseau qui, depuis plusieurs minutes l'avait repérer et pris en chasse sans même que le reptile ne s'en ai rendu compte. En moins de 3 secondes, il ce retrouva sans-vie, coincé de façon inanimé entre les serres d'un puissant oiseau. Ce même oiseau que Marcus choisi pour représenter ses hommes, ses frères, ses fières guerrier.
Depuis l'armurerie, les boucliers de bois recouvert de métal étaient gratifier d'un signe. Délicatement et patiemment décoré par leur concepteur, les objets de protection abordaient un aigle aux ailes déployer. Il était indispensable que chaque ennemis qui entreraient en contact avec les Dolofonos, saches immédiatement de qui ils allaient s'agirent.
Les heurs passées a confectionner les boucliers mais aussi les armes et armures de ses hommes, fut indéterminable. Certain ce demandaient si le forgeron,leur chef et leurs ''grand'' Frère, ne c'était pas tué a la tâche.  Mais quand ils l'avait vue revenir au camp avec un lourd chargement, tiré par lui même et quelques chevaux, les guerriers étaient resté éblouis par la splendeur de leurs arsenal. L'homme brisé y avait mis tous son coeur, son esprit et sa patiente. Ils n'étaient qu'une poignée pour le moment mais, peu importe le nombre, leur chef ne voulais offrir que le meilleur a ses hommes.
Leurs plastrons, fait d'acier blanc, ressemblant a de l'argent pure, brillaient de mille feux sous le soleil puissant au dessus d'eux. Leurs casque, ressemblant a celui de Marcus, ne portant pas de Panache, excepter les officiers, ressemblait a de l'or finement travaillé tendit que d'autres, hâter par l'envie, étaient déjà sur les caisses d'armes, ouvrant les caisses de bois.
Les têtes de lances, longues et pointus, affilé telle un rasoir prêt a perforé les corps ennemis. Les glaives, aussi tranchant que la plus affilé des lames d'Isthéria ! Léger et long, les glaives allaient faire des ravages dans les danses corps a corps des Dolofonos. Marcus se rappelait exactement ce qu'il avait dit ce jour la.

-Les lances et les glaives seront les extensions de vos bras. Les boucliers et vos armures seront la seconde peau Vous devrez mérité le droit de porté cette attirail. Sinon mon cœur sera brisé de devoir servir le produit de mon sang et de mon cœur a un autre guerrier.

Il y avait de cela plusieurs semaines.

***

L'air aride alla directement s'infiltré dans les poumons de Marcus, le faisant toussé a la sortie de sa tente. Se cachant les yeux de sa main pour cause de la force du soleil, le guerrier forgeron porta une main a ses côtes et l'autre resta devant son regard.  Son visage semblait vieillir tendit que les cernes ornaient le bas de ses yeux. On pourrait facilement lui donné dans la soixantaine alors qu'il atteignait que la quarantaine. De plus en plus de filet gris arpentait ses cheveux redevenu noir alors que la fameuse teinture argenté qu'il avait adopté dans sa jeunesse avait disparu suite au rasage de ses cheveux pour adopté une coupe plus ..guerrière. Une crête au milieu de son crane, cours avec une longue tresse qui descendait dans son cou, a l'arrière de sa tête. Sa barbe qui s'allongeait de plus en plus, devenant de plus en plus longue a mesure que le temps passait. La couleur qui avait passé du noir au poivre et sel ornais ses cheveux et sa barbe, démontrant le passage du temps sur lui, tous autant que les rides sur les coins de son visage. Bon dieu qu'il jura contre le temps. Il ce rappelait sans cesse son jeune temps, il y'a une dizaine d'année ou il brandissait son arme avec grâce, vitesse et force ! Mais ca, c'était le bon vieux temps... et le temps passait trop vite pour lui.

À peine a sa sortie qu'il alla directement a la jarre d'eau. Sa toux lui racla la gorge et il avait grandement besoin de boire quelque chose. A peine qu'il eu pris la première gorgé qu'il s'adossa a un poteau de bois qui soutenait l'une des tentes, qu'il maudissait l'effet du temps. Une autre journée qui commençait, un autre entrainement qui débutait et la fin de la semaine approchait, leurs départ n'allaient pas tarder. Un petit vent chaud passa devant lui et Marcus ferma les yeux avant de plongé le petit gobelet de grès dans la jarre, portant le tous a sa bouche pour en rafraîchir sa gorge. Que la sensation était délicieuse. Perdu dans ses pensés, le forgeron guerrier se remémora la journée précédente. Suite a a voir animé lui même un entrainement, Marcus c'était dirigé vers Irina. Sa présence était apaisante mais surtout vivifiante. Ayant passé beaucoup de temps avec ses hommes, il ne c'était pas retrouvé depuis un moment la présence d'une personne de l'extérieur et cela lui remontait le moral car depuis un moment, ses cauchemars étaient de retour. Il n'était pas rare qu'il se réveil en sueur, les larmes aux yeux, attristé par des souvenirs douloureux.
Il c'était laissé examiné par Irina sans bronché. Sa blessure récupérait lentement. Tout semblait bon mais il ignora que sa toux était relié a cette blessure et non du a la poussière et sécheresse de l'endroit.

A peine qu'il eux terminé son gobelet d'eau, Dilios approcha et le salua d'une bonne bourrade a l'épaule. Manquant s’étouffer avec sa gorgée, Marcus toussa a nouveau, passant sa main sur sa bouche. Son coeur s'emballa a voir une ligné de sang dans sa paume. Faisant disparaître sa main derrière son dos, le guerrier fixa son frère d'arme et ce força a sourire.

-Doucement mon ami, cette blessure me fait encore défaut. Il força un sourire pour dissimulé la douleur.

-Et bien voyons, ou est passé Marcus l'homme de pierre qui ne ressentait aucune douleur ?

-Je me fait vieux mon ami... mais je n'ai pas le temps de discuté..Tu a es hommes a entraîné.

Mais...

-Sur le champs Dilios !

Marcus se fit sèchement entendre. Son humeur venait de chuté suite a la découverte de sa toux et Dilios remarqua le ton de sa voix. Il était rare de voir Marcus dans cet état. Lui qui était le premier a rire même dans sa discipline de fer mais dans l'immédiat, il ne semblait pas dans son état normal. Sa panthère, qui sortie lentement de la tente, sa queue fouettant l'air de facon régulière, s'approcha doucement de son maître et passa entre ses jambes. Elle le fixa de ses deux pupilles de couleur or, ressentant que son maître n'allait pas bien.

-Ce n'est rien mon amie... Merci de te soucier de moi. Il sourit et gratifia la bête d'une douce caresse entre ses oreilles. La panthère lâcha un puissant rugissement

La journée passa, l'air était de plus en plus sec et étouffante, tellement que Marcus du retourné a sa tente pour dissimulé sa toux devenu de plus en plus grave. Il avait pris un lingue qu'il portait sur lui a chaque moment ou sa toux faisait rage et a la fin de la journée, le tissus avant blanc, était maintenant maculé de rouge... de son sang. L'un des Dolofonos sous la tutelle d'Irina entra au moment même ou une crise de toux toucha Marcus. Voyant le tissus couvert de sang, l'homme resta figé.

-Va..cherché *Toux grave* Irina ! L'homme se retourna et disparu aussi vite qu'il était apparu.

La toux ce fit de plus en plus grave et Marcus du prendre de grande respiration pour calmé son coeur qui battait a s'en rompe la poitrine. Sa gorge lui brûla et il du vidé un pichet au complet d'eau pour calmé les flammes qui anima sa gorge. Il ne se rendit pas compte que dans sa toux, du sang commençait a maculé sa tunique au niveau de ses côtes de sang... Tendit qu'il chercha a se lever, Marcus fut pris d'étourdissement et s'écroula dans un fort fracas de métal. Son armure qui percuta la roche mais aussi le plateau de métal qui contenait quelques gâteaux au miel chuta bruyamment au sol. Marcus sombra dans l'inconscience et dans ses cauchemar tortueux de son passé.
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MessageSujet: Re: Une Vipère parmi les Aigles   Une Vipère parmi les Aigles Icon_minitimeDim 27 Avr - 20:11

L'examen de la blessure de Marcus avait été aussi bref qu'il avait été superficiel. Peu enclin à laisser savoir que ce qui lui était arrivé était loin d'être anodin ou banal, cet homme bourru tenait à toujours se montrer sous son meilleur jour devant ses hommes, ce qui témoignait d'un grand esprit d'équipe, mais aussi d'une énorme obstination. Bien qu'elle n'en montre rien, Irina n'était pas rassurée, loin de là. Elle savait que le forgeron n'était pas homme à montrer ses faiblesses, sauf que malheureusement cela ne pouvait faire disparaître ces dernières. De plus, elle ne pouvait le forcer à se faire raisonnable contre son gré, bien que sa vie et ses capacités de guerrier puissent être en jeu. D'ailleurs les deux avaient probablement la même valeur aux yeux de l'intéressé. Non, en fait il préférait sûrement mourir à être incapable de prendre les armes. Soupirant avec une résignation frustrée qui était la sienne, Irina avait finalement regagné la fraîcheur relative de ses appartements pour se reposer un peu.

Ses pensées avaient alors dérivé sur l'étrange cours des choses. Son départ impromptu de Nivéria, la fin imminente de sa grossesse, sa reconversion temporaire en femme du désert et en professeur de médecine, enfin toutes ces choses qui lui auraient paru improbables il y a à peine quelques semaines. Assise sur sa couche la demoiselle feuilletait un livre aux pages jaunies d'un air distrait, l'air de quelqu'un qui n'est là que physiquement. Une main posée sur son ventre arrondi, Irina profitait de sa solitude pour enfin pondérer l'avenir qui tout doucement se profilait à l'horizon en même temps que le soleil couchant. À quoi ressemblerait sa vie une fois que son enfant verrait le jour ? Comment pourrait-elle le protéger et accomplir son devoir en simultané, et plus précisément, quel genre de vie allait-elle bien pouvoir lui offrir ? Quelle éducation lui donnerait-elle alors que de son côté elle n'en avait reçu aucune ? Pourrait-elle devenir une mère aimante et dévouée, contrairement à sa propre génitrice ? Les yeux teintés de doute et de tristesse, la vipère avait momentanément laissé tomber sa carapace.

« Tu faiblis, femme. Cet enfant t'a changé, décidément... Et j'en suis le premier étonné. »

La voix caverneuse et traînante résonnait dans la tête d'Irina, de telle façon qu'elle était la seule à pouvoir l'entendre. Exanimis soignait toujours ses entrées, quand bien même son public était plus que restreint. Une vieille habitude sans doute. Jurant intérieurement dans une litanie qui n'avait rien de religieux, elle l'entendit rire dans sa tête. Frustrée, elle essaya de couper le contact qui les unissait, mais comme toutes les autres fois, ce fut un cinglant échec. Même s'il n'avait plus de forme physique, Exanimis restait un ancien Dieu, et il n'était pas du genre à se laisser ébranler aussi facilement, d'autant plus que cette situation l'amusait énormément. À défaut de pouvoir torturer et malmener le monde entier, il déchargeait ses pulsions sur son hôte.
Ou du moins c'est ce qu'il fit jusqu'à ce que l'entrée non annoncée d'un des Dolofonos sous s tutelle ne l'arrache à ses divagations intérieures. Si son humeur n'était pas très propice à ce manque de politesse, la réplique acide qu'elle lui avait réservée fut endiguée par l'expression d'urgence sur le visage du soldat. Elle se contint donc le temps d'écouter ce qu'il avait à dire, et au final la gravité de ce qu'il lui avait annoncé lui fit oublier les règles de bienséance. Se précipitant à sa suite vers la tente de Marcus, Irina courrait aussi rapidement que le lui permettait sa condition. Faisant irruption avec la délicatesse d'un éléphant dans un magasin de porcelaine, elle grogna à l'encontre de tous les gens présents, les invitant à débarrasser le plancher sans sommations.

« J'ai besoin d'espace pour travailler donc foutez le camp. Trouvez-vous un truc à faire, si vous voulez qu'il s'en remette. Argus, reste avec moi j'aurai besoin de quelqu'un pour m'assister. »

La rouquine se mit alors à nouveau au travail après avoir fait allonger Marcus sur sa paillasse. Une nouvelle fois elle déplora son obstination tandis qu'elle épongeait rapidement son front avec de l'eau froide. La fièvre n'allait pas tarder à monter, d'autant plus qu'elle avait déjà une idée du mal qui le rongeait. Le découvrant donc de son armure et de ses vêtements, elle libéra à nouveau la plaie à l'air libre. Cette dernière était propre mais se rouvrait petit à petit, à cause de l'excès d'activité physique. Le corps du trentenaire était fatigué et incapable de se guérir seul, ce qui indiquait une faiblesse de l'organisme. Or il était un homme vigoureux et doté d'une carrure impressionnante. Il lui semblait donc évident qu'une infection interne le rongeait, c'était d'ailleurs la seule explication. À moins que... à moins que des éléments infectieux extérieurs n'en soient la cause, ce qui serait d'autant plus compliqué à traiter.
Cependant étant donné que cette plaie avait été causée par un projectile sûrement rouillé, le tout paraissait malheureusement plausible. Désinfectant donc ses outils, Irina inspecta la plaie une nouvelle fois, bien plus minutieusement cette fois. Le tissus de chair étaient certes ensanglantés et rougis, mais ils n'étaient pas pas nécrosés. Il n'y avait ni ecchymoses ni tâches suspectes, alors elle pourrait peut-être le soigner en lui injectant un cocktail de poisons de sa composition. En réalité cela revenait plus ou moins à combattre le mal par le mal... lui faire absorber une substance avec des effets semblables à ce qui causait sa faiblesse. C'était une méthode radicale et dangereuse, mais c'était également le seul moyen de le guérir définitivement. Autrement il deviendrait dépendant de médicaments et autres antalgiques pour la moindre activité trop physique, ce qui serait sûrement un handicap pour lui. De plus le temps pressait et dans quelques heures il serait trop brûlant pour pouvoir garder conscience. Il lui fallait prendre sa décision maintenant. Résolue, Irina omit volontairement de parler des conséquences possibles aux autres soldats. Ils savaient déjà que c'était grave, inutile de les alarmer encore plus, car ils tenteraient sûrement de la dissuader d'utiliser un traitement aussi dangereux.


« J'espère que vous me pardonnerez... Mais je ne peux que vous donner les bonnes armes. Cette bataille, vous devrez la livrer seul, Marcus. »

Soupirant pour se donner du courage, Irina finit rapidement de préparer la solution qu'elle allait lui injecter via un canule de métal. À défaut d'avoir des seringues, elle ferait avait quelque chose de plus archaïque, mais qui fonctionnait tout aussi bien. Soupirant donc pour garder son sang froid, la nordique chercha les veines de Marcus de ses doigts fins, et y injecta le poison qui forcerait son corps à combattre la maladie en même temps que ce corps étranger. Si tout allait bien, il serait non seulement guéri en quelques jours, mais il s'immuniserait contre cette forme de tétanos. Pour cela il faudrait toutefois qu'il se batte... qu'il lutte pour s'accrocher à la vie comme il ne l'avait jamais fait auparavant.
Restant à ses côtés le temps nécessaire, Irina demanda à Argus de préparer deux plateaux repas. La nuit allait être longue. Prenant la main de Marcus dans la sienne, Irina utilisait son pouvoir sur les peurs pour calmer le guerrier qui s'agitait à cause de ce qui semblaient être d'horribles cauchemars. Effleurant parfois son visage du bout des doigts, la prêtresse combattait son angoisse et son impuissance, en lui offrant un peu de la douceur qui faisait défaut dans ce désert.
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MessageSujet: Re: Une Vipère parmi les Aigles   Une Vipère parmi les Aigles Icon_minitimeMer 7 Mai - 4:01

Perdu dans l'obscurité, l'immense ombre marchait en ligne droite. Aucun vent, aucun bruit, simplement le battement dans sa poitrine semblait résonné sur ce qui semblait être une parois rocheuse alors que ses lourdes bottes ne semblaient crée aucun son.
Perdu dans un monde inconnu, Marcus alla devant lui, droit dans son destin ou comme certain dirait ''Le bout du tunnel.'' Aucune lumière blanche n'était au bout de se tunnel malheureusement ...

Les doigts du guerrier alla dans son dos, a la recherche du manche de son arme mais son coeur s'affala alors que ses doigts ne touchaient que le vide. Aussitôt, il paniqua et cessa de bouger. Les jambes légèrement fléchit il regarda au tour de lui, ne scrutant que les ténèbres. Prenant une respiration de plus en plus lente, le guerrier calma ses battements cardiaques pour mieux ainsi se concentré sur le vide au tour de lui et non sur son coeur qui bat. Décidant d'entamer a nouveau la marche, il resta les mains a la hauteur de son torse, a quelque centimètre de son plastron froid prêt a asséner un brutal coup de poing a tous ce qui viendraient devant lui. Mais rapidement, son attention fut attirée par l'étrange bruit de martèlement au loin devant lui. Ne pouvant faire qu'avancer, il se dirigea de façon lente vers l'origine du bruit.  


Débouchant sur une pièce circulaire, le guerrier remarqua un homme, portant une longue cape blanche ensanglanté entrain de frapper une pièce d'acier rougis avec un marteau. Complètement perdu, Marcus s'approcha toujours en jurant de ne pas avoir son épée. Mais sans s'en rendre compte, celle-ci apparu dans son dos.

-Tu a perdu la seule chose que je t'avais demandé de garder de notre famille. Tu est indigne de t'appeler Archéon. L'homme se retourna, la gorge arraché et les yeux crevés.

Marcus qui trembla d'une main, ne bougea pas de la vue devant lui. La bouche ouverte sans qu'un mot ne s'échappe, il resta ainsi durant deux longues minutes jusqu'a l'homme laissa tomber le marteau sur l'enclume, sortant Marcus de sa torpeur.

-Papa... J'ai toujours la broche... Marcus porta la main a son épaule mais aucune cape et aucune broche n'étaient présente.

-Tu parle de ceci ? Pauvre idiot que je suis de t'avoir laissé l'héritage de notre ligné entre tes petits doigts indigne. L'homme fit passer la broche en obsidienne entre ses doigts et éclata de rire en la broyant d'un coup.

Sans un mot, le visage de Marcus changea net et dans un habitude et un reflex casi-inhumain, il saisi son épée apparu quelques minutes plutôt et il trancha l'esprit zombie de son père d'un coup aussi rapide que fluide, relâchant un crie de rage a s'en broyer les cordes vocales. Tombant a genoux, lâchant l'arme ensanglanté près du corps tranché en deux, le guerrier regarda les mille morceaux de la broche de sa famille et la tête du cadavre se tourna d'elle même vers Marcus.

-Tu n'a même pas réussi a protéger ta femme, pauvre incompétent. La tête éclata d'un rire morbide.

Cessant littéralement de bouger et de respirer, quelques larmes tomba du menton de Marcus et sans aucun autre son, les yeux de Marcus se ferma et il fut transporté devant sa maison, le corps de sa femme dans l'embrasure de la porte, ses yeux dépourvu de vie. Devant lui une dizaine d'hommes en armes et enragés s'approchaient de lui. Relevant la tête, il remarqua le manche d'une épée dans son torse et ne sentant aucune douleur il la retira net en relâchant un rugissement inhumain tendit que la plaie se referma. Dans son monde de son subconscient, les apaisement d'Irina était une arme. Une arme qui lui permettait d'affronté son passé mais de se relever plus fort.

Debout sur ses deux pieds, la parole ingrate de son ''Père'' le rendit presque Berzek. Relâchant un nouveau rugissement de guerre, il brandit son arme couvert de son propre sang vers la marrée qui approchait. Sans rien attendre, il balaya devant lui, tenant le manche a deux mains. Une estafilade sur son épaule, une autre sur son dos, une flèche dans son flanc mais les blessures semblait disparaître a chaque fois et rien ne pouvait abattre le géant enragé dans son propre monde.


Entouré de corps ressemblant a des ombres sur le point de disparaître, Marcus lâcha l'arme et s'approcha du corps inanimé de sa femme. Caressant les cheveux de celle-ci, il ferma les yeux et il chuta dans l'inconscience. Traversant un labyrinthe infini de souvenir, douloureux, agréable ou tortueux, il fini par en sortir et revenir a la réalité quatre jours plus tard.

Ses yeux ouvert, couché sur le dos. Sa gorge aussi sèche que le désert ou il résidait avec ses hommes et Argus qui était resté avec Irina se tenait avec une cruche et Marcus ouvrit la bouche faiblement pour accueillir l'eau dans sa bouche comme une cascade d'eau sur son corps après un long combat. Mais même avec cette gorgée, il n'arrivait pas a dire quelque chose. Ses tentative ressemblait a d'étrange grognement et son regard semblait vide et que son corps ne bougeait pas d'un centimètre. Il réclamait sa panthère mais sa voix n'était pas assez forte pour qu'elle entende l'appel ou que d'autre comprenne ce qu'il voulait. Il restait ainsi couché, ses yeux perdu dans le vide, se rappelant parfaitement des épreuves mental que ses souvenirs récurent avaient provoqué mais pire encore son bras droit tremblait a y repenser.  Son corps n'allait plus souffrir mais son esprit allait souffrir durant un bon moment encore.
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MessageSujet: Re: Une Vipère parmi les Aigles   Une Vipère parmi les Aigles Icon_minitimeDim 25 Mai - 15:13

Les heures étaient passées, creuses et vides, monotones et lentes. Irina avait essayé d'infiltrer le sommeil de Marcus afin de l'apaiser, mais le succès de son entreprise était tout relatif. En réalité sa psyché était tellement instable et hantée par des visions confuses, qu'Irina ne pouvait pas les calmer sans se mettre en danger. Car à ce stade l'esprit de Marcus était si chaotique et troublé par les effets du traitement qu'elle ne pouvait être sûre de ne pas rester prisonnière de ses sinueux méandres. Par conséquent ses possibilités étaient assez limitées. Argus était resté à ses côtés, lui apportant même un plateau repas qu'elle avait à peine touché.
Irina était trop inquiète pour manger, trop soucieuse de ne rien rater des possibles symptômes de son patient. Scrutant chaque changement d'expression, elle était restée à ses côtés en toutes circonstances, surveillant les constantes de ses signes vitaux avec une certaine angoisse. Elle n'aimait pas se sentir aussi impuissante, sachant pertinemment que la destinée de cet homme reposait entre ses mains. C'était à lui et à lui seul de s'extirper de ses cauchemars, de combattre le poison -paradoxalement salvateur- qui consumait son corps. Ce ne fut d'ailleurs qu'après moult angoisse, et moult prières à Kesha qu'il rouvrit enfin les yeux.

Irina soupira. Le plus dur était passé, même s'il était encore loin d'être tiré d'affaire. Se rapprochant de lui, la prêtresse s'approcha en effleurant le visage du forgeron du bout des doigts. Argus lui donna alors à boire, ce qui ne sembla pas le soulager pour autant. Son corps à bout de forces semblait incapable de bouger, probablement par manque d'énergie. Lui parlant calmement pour le raisonner et surtout de le dissuader d'essayer de faire quoi que ce soit d'insensé, la nordique essayait de comprendre ce qu'il semblait essayer de leur dire. Elle n'y parvint malheureusement pas, car le chef de la force écarlate était incapable de parler. S'asseyant à ses côtés afin de reposer ses jambes engourdies, elle lui prit simplement la main en espérant qu'en lui apportant son soutien il finirait par trouver la paix.


« Il lui faut rester auprès d'une figure apaisante et familière, et j'ai bien peur de ne pas pouvoir remplir ce rôle. »

Elle discutait avec Argus tout en restant non loin. C'était sans doute hasardeux, mais elle était persuadée que dans ce cas-ci le facteur psychologique était ce qui pouvait faire la différence. Oui, lorsque la médecine avait écoulé toutes les possibilités à sa disposition, il ne restait alors plus que l'humain... dans sa force et sa fragilité. Regardant autour d'elle, la rouquine réfléchissait. Les liens qui unissaient son patient et ses hommes étaient forts, mais quelque chose lui disait que ce n'était ce qu'il lui fallait. D'autre part, la présence de son arme pourrait peut-être calmer le guerrier, mais ce serait trop dangereux de la lui montrer maintenant. Ne sachant pas grand chose à son sujet, c'était compliqué de savoir vers où se tourner. Il lui fallait un garde-fou, une lumière pour le sortir des épaisses ténèbres qui l'enveloppaient. Un guide. Un éclair visionnaire l'assaillit. Eralyx l'avait sortie de Nivéria et lui avait montré le chemin jusqu'au camp... Elle était non seulement un animal intelligent mais aussi dévoué à son maître. Si cette dernière ne pouvait pas ramener Marcus à lui, alors personne ne le pouvait.

« Eralyx... Où est-elle ? Il a besoin de sa présence ! »

Irina ne tarda pas à échanger un regard avec le félin qui s'était approché si silencieusement qu'elle ne l'avait pas entendue arriver. Ses prunelles émeraude se plongèrent dans les yeux dorés de la panthère qui semblait l'observer et voir à travers son âme. Néanmoins comme si elle avait compris sa détresse et l'urgence de la situation, Eralyx s'approcha de son maître et s'assit à son chevet, avec un légèr grognement.


[Désolée, c'est vraiment nul >< Je me rattraperai. J'ai fait agir Eralyx pour faire avancer l'intrigue, si ça ne va pas, hésite pas à me MP ^^]
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MessageSujet: Re: Une Vipère parmi les Aigles   Une Vipère parmi les Aigles Icon_minitimeLun 26 Mai - 21:49

Les jours passaient, les nuits se suivaient et rien ne se produit. Le même regard vide, aucune paroles et encore moins de mouvement de la part du chef de guerre. Durant les trois jours qui suivit, il resta assis,aidé par Argus, parfois porté jusqu'au soleil a l'extérieur, sous le regard inquiet de ses frères qui ne retenaient aucunement leurs vigueurs durant leurs entraînements, cherchant a faire réagir leur chef dans son état casi-végétatif.

*C'est comme si je suis piéger dans mon propre corps, je vois mes hommes s'entraîner, en trois jours j'ai vue leurs améliorations, leurs fautes, leurs faiblesses...Je les regardaient sans pouvoir rien faire, coincé dans une enveloppe charnel qui refusait de m'obéir.*

Toujours a ses pieds, Eralyx suivait Marcus partout ou il allait, enfin les quelques endroits ou il se trouvait. Parfois il baissa les yeux vers elle, ne disant rien, parfois il regardait Irina qui se reposait et qui ne mangeait rien.

Parfois c'était Argus qu'il fixait, Argus lui parlait mais il ne répondait rien, mangeant ce que celui-ci guidait a sa bouche et buvait quand il portait la cruche a ses lèvres. C'était une expérience aussi terrifiante que désagréable de ne rien pouvoir faire alors qu'il avait une mission... Un simple mission.

Au quatrième jours, Argus apporta la cape de Marcus. Son habituelle cape rouge orné de sa broche en obsidienne, dernier vestige de sa famille disparu il y'a longtemps dans sa jeunesse. A la simple vue de sa broche, le coeur de Marcus accéléra en flèche. Son regard était focalisé que sur l'objet et sa main sembla bouger.

Argus ne remarqua pas les mouvements et sortie immédiatement par la suite. La cape de tissus posé sur la table près du lit était si près ! Mais hors de porté pour le blessé... Toute tentative de mouvement était un échec et une fois de plus il abandonna et se laissa aller dans un nouveau sommeil accablant telle les 3 jours précédent.

La nuit était tombé et Marcus n'arrivait pas a dormir. Son esprit trop bouleversé,mélangé et même dérangé a un certain point qu'il ne pouvait fermer l’œil sans revoir les atrocités qu'il avait vue dans son coma du a l'infection. Près de lui Argus dormais a point fermé sur la chaise et Irina se reposait un peu plus loin elle aussi, toujours près pour surveiller Marcus et évité d'autre incident. Eralyx semblait absente, étrangement elle avait du avoir une envie de se dégourdir les pattes après tout elle passait tout sont temps aux pieds de son maître.

Alors que le sommeil commençait a prendre Marcus lentement, il entendit une voix. Une voix non familière et surtout étrange a l'accent de ses hommes.

-Je crois que c'est ici, vite.

-Tu a raison, c'est bien sa tente, en plus la femme est dans le fond, super.

-On nous avaient pas mentis, il est bien amoché ce gros gorille, ta bien visé avec ton arbalète !

-Silence abrutis ! Tu veux alerté tout le camps.


Marcus entendait des voix mais il ne voyait personnes. Il devenait inquiet, il n'avait pas complètement compris ce que les deux hommes avaient dit mais son instinc ne lui disait rien de bon.

-Nous allons enfin pouvoir achever notre mission et nous débarrasser de ce fauteur de trouble. Commençons par celui-ci.

Au même moment, une lame tenu par une main invisible apparu sous la gorge d'Argus et en moins d'une seconde, la lame était recouverte de son sang, sa jugulaire tranché. Le poing de Marcus se ferma sur le coup et il serra la couverture entre ses doigts avant d'entendre le déclic qui allait réveiller la bête en lui.

-Maintenant au tour a la rouquine héhé.

-Ferme la et dépêche toi, j'entend du bruit !

La vue du couteau ensanglanté s'approcher d'Irina fit réagir l'esprit et le corps de Marcus sur le coup. L’acolyte de l'assassin posté a la porte compris trop tard qu'il aurait du commencé par le chef de guerre...
La couverture vola et dans une colère sublime mêler a une rage d’inaction depuis quatre jours, Marcus plongea avec incertitude vers l'homme invisible se fiant au couteau pour le localisé. Percutant la masse, il frappa le point et une faible onde de choc révéla les deux assassins invisibles dans les deux mètres avec son aura d'anti-magie et puis il commença a frapper l'assassin.

-NON ! Marcus frappa le crane de l'homme avec son poing, éclatant le crane de celui-ci dans un gerbe de sang et d'éclat d'os de son crane.

-JAMAIS PAS UNE TROISIÈME FOIS ![/b] Les hurlements de Marcus donna l'alerte et en a peine 10 secondes la tente était entouré par les patrouilleurs et les plus rapides des guerriers qui c'était réveiller.

Restant quelques instants au dessus du corps sans vie, le visage en miette, Marcus se leva, ses cheveux lui tombant son visage maculé de sang et il fixa le deuxième assassins, coincé par un cercle de lance. Son regard se porta vers Irina.

-Pas un troisième fois... Protéger... ce qui m'est chère..

Il se tourna vers son lit pour s'assoir et regarder ses deux mains couverte de sang, pour une fois ce n'était pas le sang d'une personne qui lui était chère.[/b]


(Ne t'inquiète pas avec ca ;P )
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MessageSujet: Re: Une Vipère parmi les Aigles   Une Vipère parmi les Aigles Icon_minitimeLun 9 Juin - 10:23

Les jours passaient, et rien ne changeait. Les yeux de Marcus étaient toujours aussi vides, et si son état stationnaire était une bonne chose, Irina avait du mal à s'en contenter. Il était léthargique et apathique, sans réaction envers les stimuli extérieurs. Bien que conscient il ne parlait pas, était incapable de se déplacer seul et ne manifestait pas l'envie de manger ou de dormir. C'était comme si son enveloppe avait très lentement commencé à retrouver la forme, mais que son esprit, lui, en était incapable. Cette situation inquiétait beaucoup Irina, qui se sentait de plus en plus coupable de son état. Malgré toute la dureté profonde dont elle faisait preuve, et la mine neutre qu'elle s'efforçait d'afficher en toutes circonstances, elle n'était pas indifférente à ce qui se passait.
Dans sa vie on avait très peu souvent fait des choses pour elle. Très tôt elle avait appris que pour survivre il ne fallait compter que sur soi-même, et c'était un raisonnement qu'elle avait respecté depuis toujours. Cela lui avait évité pas mal de mésaventures, car son esprit acéré lui permettait d'avoir toujours plusieurs plans de secours juste au cas où. Cette solitude et cette indépendance étaient pourtant ce qui la rendait sensible aux gestes désintéressés d'autrui. Ils étaient assez rares pour avoir beaucoup d'importance à ses yeux, peu importe à quel point l'aide obtenue était infime. D'ailleurs il n'était même pas question de l'évaluer selon la réussite ou l'échec, car tout cela était secondaire. Par conséquent à ce même titre, l'aide de la Force Écarlate comptait pour elle. Marcus en tant que leur visage le plus manifeste ne faisait donc pas exception, et le voir aussi fantomatique lui faisait mal au cœur, la consumant d'une impuissance qu'elle supportait mal.

C'est donc blasée et très fatiguée par la veille qu'elle ne confiait à personne qu'elle s'était assise au chevet du forgeron, avant de piquer du nez après environs deux heures à lutter contre la fatigue. Les yeux ainsi fermés la rouquine semblait dépourvue du linceul de sévérité qui lui donnait des airs de forteresse imprenable. Ainsi assise les mains sur le ventre, la tête mollement penchée sur le côté, elle avait juste l'air d'une femme ordinaire, fragile dans sa petitesse de future maman. Une vipère endormie, profondément happée par des songes agités qui faisaient parfois apparaître des expressions fugaces sur son visage légèrement crispé. C'est sans doute à cause des rêves tumultueux qui engourdissaient son esprit que sa réaction fut si lente... à moins que ce ne soit l'impression de sécurité et de routine qui s'était installée depuis son arrivée au camp. Quoi qu'il en soit il fallut un moment à Irina pour réaliser que des intrus s'étaient introduis au camp. Un moment bien trop long pour sa propre survie.
Ce furent les gargouillis étranglés d'un Argus agonisant qui extirpèrent brusquement Irina de son sommeil. Ses yeux de chats se plissèrent dans le noir, et ne tardèrent pas à identifier au moins deux agresseurs dans la tente. Ne bougeant pas d'un poil, elle les laissa croire qu'elle dormait encore. Tout doucement, elle porta une main à sa cuisse afin de la poser sur le fourreau de sa dague. Heureusement qu'elle n'avait pas perdu les bonnes habitudes, et qu'elle avait toujours plusieurs armes sur elle. Ce ne serait sans doute pas des plus efficaces face à ce genre d'opposants, mais c'était mieux que rien. Déjà la demoiselle cimentait divers plans d'attaque afin de se protéger le temps que l'alerte soit donnée... Mais ce fut Marcus plongeant subitement à travers la pièce qui donna l'assaut en premier.

« Et merde. »

Étant donnée sa grossesse on ne pouvait pas dire que son corps soit au meilleur de sa forme, son corps alourdi ne pouvant suivre le rythme de ses réflexes bien trop rapides. Néanmoins même lestée de cette vingtaine de kilos au niveau du ventre, elle était sûrement plus apte à se donner à fond que Marcus, à peine sorti de la maladie qui le rongeait. Irina avait du mal à croire ce qu'elle voyait... ne sachant pas dire ce qui était le plus improbable : quelqu'un qui avait une force brute suffisamment forte pour éclater un crâne à mains nues, la stupidité de leurs assaillants trop sûrs de leur fait, ou bien l'inconscience de cet homme qui fonçait tête baissée malgré une santé défaillante. Quoi qu'il en soit la surprise pouvait attendre, car ils avaient des vies à défendre.

Se concentrant pour ne pas se mettre en danger ou gêner son maladif garde du corps, Irina utilisa sa télékinésie pour désarmer les deux assassins révélés par l'aura anti-magie. Leurs lames courtes quittèrent ainsi leurs mains malgré leurs efforts pour les retenir, flottant dans l'air sous leurs yeux incrédules. Profitant de ce moment d'inattention, Irina lança sa dague en  direction du premier assaillant, transperçant sa poitrine. Ce dernier se plia alors dans un cri de douleur, avant que les armes flottantes ne les traversent également. Les lames plantées dans la gorge de chacun des deux assassins, Irina les regarda s'écrouler dans un dernier râle plaintif. Son indifférence avait de quoi faire froid dans le dos, néanmoins l'arrivée des autres Aigles avec un autre ennemi pris en flagrant la fit redescendre sur terre. Sa moue était emplie de dégoût et une profonde envie de leur faire endurer ce qu'ils avaient fait au pauvre Argus. Oui, cet homme qu'ils avaient capturé allait le payer cher, elle se le promit sur le cadavre encore chaud de celui qui l'avait assistée. Voyant que les Aigles attendaient des ordres d'un Marcus trop bouleversé, elle prit le relais.

« Mettez-le aux fers, nous déciderons ce qu'il deviendra plus tard. Je sais que l'envie de justice vous brûle autant qu'à moi, mais gardez-le entier pour l'instant. J'ai d'autres choses plus importantes à régler pour le moment, donc laissez-nous et vérifiez qu'il n'y en a pas d'autres comme lui. Tuez chacun d'entre eux à vue, à moins qu'ils ne se proposent de nous donner des informations intéressantes. »

Récupérant sa dague en posant nonchalamment sa botte sur le torse de l'assassin qu'elle avait tué, Irina nettoya la lame avant de la ranger à nouveau. Ensuite elle se rapprocha de Marcus, à qui elle prit gentiment les mains. S'accroupissant en face de lui, elle le regardait dans les yeux. Ce dernier murmurait quelque chose qu'elle ne comprenait pas vraiment, et semblait encore en état de choc. Soupirant, la prêtresse était lasse. Lasse de se battre, de se faire poursuivre, et surtout de mêler d'autres gens à ses histoires personnelles.

« Je vais bien. Ils sont morts. Je... Je devrais vous passer un savon pour avoir été aussi irréfléchi, mais je vous dois aussi des remerciements. Sans vous je serais mor... Nous serions morts tous les deux, mon enfant et moi. »
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MessageSujet: Re: Une Vipère parmi les Aigles   Une Vipère parmi les Aigles Icon_minitimeLun 9 Juin - 11:09

Il se tenait assis sur son lit, les mains couverte de sang, son visage basaner laissait entrevoir quelques gouttes de sang perlé sur le bout de son menton et de son nez. La mort du malchanceux tombé entre les poings de Marcus avait quitté se monde avec une brutalité hors norme. La rage bouillonnante d'un homme brisé mentalement, son douloureux passé le hantant a chaque nuit tendit que dans cette même douleur, l'apparition des spectres de chaque homme qu'il a tué, le rendait encore plus agressif et violent.
Les longs jours passé a revoir en boucle les pires moments de sa vie passait sur du ruban a longueur de temps et hélas c'était la seule chose qu'il voyait de son regard vide et son silence mortel. Il avait souvent été impuissant face a des situations pourtant si simple.
Telle les contes de fée, la princesse était en danger mais le valeureux chevalier gravissait la colline sur son cheval blanc, sa belle armure argenté et sa grande épée qui fendait le soleil. Pour Marcus, cela avait été le contraire. Assisté au pire sans ne pouvoir rien faire, cloué sur une croix et sentir le fer d'une lance lui transpercé la poitrine d'un coup sec.

Le sol de la tente était maculer de sang. Le corps sans vie au visage littéralement explosé était loin d'être agréable a regarder mais pire encore était le bruit lorsque les poings du chef de guerre percutait la peau et la boite crânienne du malheureux. Pour lui rien d'autre n'existait que la mort absolu de celui qui cherchais a lui prendre le peu de trésor qu'il possédait sur cette terre. On ne lui refaisait pas encore ce coup, ce vicieux coup qui pouvait brisé le plus dure des hommes. Mais cette fois, que ce soit les dieux, la force implanté magiquement par un autre ou simplement le réveil total de son esprit, Marcus n'était pas resté la sans rien faire, spectacle d'un nouveau massacre. Même dans sa réaction, un était mort sous ses yeux, un homme qui lui faisait confiance est qui est mort pour lui tendit qu'il cherchais qu'a aider.

Ses yeux semblait rêver, il voyait des lames, deux lames, flotter devant lui. Il croyait être fou mais en réalité, il n'était pas le seul a vouloir se défendre contre cette tentative vaine d'assassina.
Ses yeux n'était pas resté longtemps sur le spectacle qu'offrait les deux lames flottantes se planter dans le corps d'un des assassins, a vrai dire il avait envie de vomir. Déjà l'homme qu'il avait fait exploser la tête lui laissait un effet de nausée et le coeur lui remontait a chaque fois qu'il regardait le corps sans vie. Un nouveau spectre a ajouté a ses cauchemars.

Les ordres données par Irina étaient claire. Le silence de Marcus la poussa a parler a sa place et son choix avait été judicieux et bon. Dans cette tentative, le camp entier était réveiller et chacun des soldats s'acharnaient attentivement a trouver d'autres espions ou assassins ennemis dans le camps et aux alentours. Si d'autres étaient encore présent, ils devaient tenter de s'enfuir avec le même pouvoir que les malheureux sinon ils seraient aussi-tôt trouvé et exécuter sans préavis. Fixant un point vide au sol, Marcus était assis sur son lit, les cheveux tombant alors qu'il fixait le vide, les mains tremblante et couverte de sang.
Sa main droite cessa de trembler au contacte de celle d'Irina sur la sienne. Il tourna la tête vers elle, ses yeux évasif durant quelques instant, allèrent rencontré les siens tendit qu'un sourire forcé apparu sur son visage a l'écoute des paroles de la rouquine.



-Je vous ai promis de vous....Protéger, c'est ce que je dois faire..Malgré tout les barrière posé devant moi.



Le regard du chef de guerre disparu vers le plafond de la tente et il se mordilla la lèvre alors que son visage signalait une détresse.



-Je voie leurs visages dans mon sommeille... Chaque homme que j'ai tué... Ils me regardent et me reproche d'avoir causer leurs pertes mais aussi... a leurs familles. Prochainement... j'aurais l'expression effrayer de cet homme au sol, durant mon sommeille qui me fixera alors que je...



Sa voix devenait de plus en plus faible, l'homme était près du sanglot et ses deux mains recouvrit son visage, étalant le sang sur son front et ses joues.
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MessageSujet: Re: Une Vipère parmi les Aigles   Une Vipère parmi les Aigles Icon_minitimeJeu 26 Juin - 17:51

Sur le visage d’Irina ne se lisait rien d’autre que la résolue volonté de vivre, la rage d’aller de l’avant, le seul sentiment véritable qu’il lui restait en des moments pareils. Devant la violence inouïe de ce combat imprévu, son esprit semblait se réfugier derrière l’instinct qui prenait aisément le dessus. De son côté il n’y avait donc pas de questionnements métaphysique, pas de doutes sur sa philosophie de vie… Il n’y avait qu’un amas de chair se dressant entre sa liberté et elle, un obstacle agressif qui la séparait de son avenir… Ces hommes qu’elle n’avait jamais vus étaient ses ennemis et ils devaient être éliminés, tout simplement. Par conséquent les moyens employés lui importaient peu, elle se fichait pas mal du bruit de leurs os, de l’odeur de leurs cadavres, ou bien de leurs familles éplorées. Aucun regret et aucun remords ne teintait sa détermination, alors c’est avec un calme presque inhumain qu’elle avait pris la situation en main, en femme de poigne qu’elle était.
Ce n’est d’ailleurs que lorsque les autres Aigles se mirent à enfin réagir qu’Irina sembla se détendre un peu. Elle avait vu ce de quoi ils étaient capables de très près pendant son séjour, ce qui la poussait à exceptionnellement leur faire confiance. Bien entendu comme dans tout groupe il y avait quelques maillons faibles, mais dans l’ensemble ils étaient très compétents et faisaient preuve d’une unité remarquable. On pouvait donc dire qu’elle était entre de bonnes mains, en tout cas aussi bonnes qu’il était présentement possible. Cependant son inquiétude était essentiellement centrée sur Marcus, qui paraissait toujours aussi apathique malgré qu’il se soit extirpé à son état de ‘stase’. Dévisageant le forgeron de ses yeux perçants, la rouquine était calme bien qu’un peu confuse.


« J’apprécie, mais vous devriez aussi penser à vous. »

Les sourcils froncés et l’air grave, Irina sentait bien la détresse intense qui se dégageait du soldat, bien qu’elle se retrouve bien démunie quant à la façon de la contrer. On ne peut pas vraiment dire qu’elle soit un exemple en termes de relations humaines. Elle n’était pas du genre particulièrement compatissant ni empathique. À vrai dire elle avait déjà bien du mal à s’ouvrir aux rares gens qui faisaient partie de son entourage, alors communiquer avec un homme qu’elle connaissait à peine, cela relevait de l’exploit. Oui, bien entendu qu’elle avait envie d’essayer, mais essayait n’était pas suffisant à ses yeux. Elle qui était depuis toujours obsédée par l’efficacité se retrouvait sans cesse confrontée à ses lacunes… sans pour autant avoir la moindre idée d’un moyen d’y pallier. Irina soupira lourdement, cherchant ses mots. Trébuchant et manquant de perdre l’équilibre de ses derniers, elle semblait penaude tandis qu’elle s’assit à côté de Marcus. Finalement elle se résolut à parler froidement, avec la même solidité acide qui était la sienne.

« Cet homme voulait notre mort. Il n’était qu’une lame sans nom, brandie sans cause ni raison. Il a sûrement arraché bien des vies, et il n’a pas fait la même chose avec les nôtres uniquement parce qu’il n’en a pas eu la force. Ce genre de personne ne doit pas être pleurée, ni regrettée. C’est à cause de gens comme lui que ce monde est ce qu’il est… Un monde où seuls importent l’argent et le pouvoir, les spiritueux qui enivrent les ivrognes les plus fidèles qui soient, jusqu’à ce qu’ils tombent et emportent les autres avec eux. En bref chacun pleure les siens et c’est déjà bien assez. » Sa voix était presque traînante et basse, bien qu’elle soit toujours audible. « Il est inutile de s’encombrer de ce genre de sentiments, pas pour eux. C’est plutôt les nôtres que nous devrions pleurer. Argus a donné sa vie pour que je puisse vivre. Croyez-moi, j’ai bien plus de raisons d’être hantée dans mon sommeil que vous. »

Son ton se fit sarcastique et profondément triste. Bien entendu elle n’était pas insensible à l’émotion qui émanait du vétéran, seulement pleurer n’était pas dans sa nature et n’aurait de toute façon pas arrangé les choses. Sa façon de gérer et digérer ce genre d’événements était très différente, sûrement parce qu’elle avait déjà eu sa dose de drame pour une vie entière. Posant donc simplement sa main sur l’épaule masculine, elle ignorait quoi faire d’autre que montrer qu’il n’était pas seul dans cette épreuve. D’ailleurs elle aurait volontiers cédé sa place à un de ses frères d’armes qui aurait sans doute mieux tenu ce rôle, mais quelque chose lui disait que Marcus préférait se laisser mourir que de montrer ce côté plus vulnérable à ses hommes. Soupirant à nouveau, elle essaya d’en revenir à des détails plus terre-à-terre… les seules choses qui lui permettaient de ne pas perdre pied dans ce genre d’épreuves.
Cela paraissait sans doute insensible de sa part et Irina s’était déjà préparée à ce qu’il confonde volonté et indifférence. Néanmoins il n’était pas dans son état normal et une réaction disproportionnée n’était jamais vraiment hors de propos. Ceci dit ce qui ne pouvait la surprendre ne pouvait pas non plus la désarçonner, alors autant ne pas reporter l’inévitable plus longtemps. Marcus était tombé dans le gouffre sans fond qui manquait de l’aspirer définitivement, alors elle n’avait pour l’instant d’autre choix que de le remonter de son propre chef, seule s’il le fallait. Serrant doucement son épaule comme pour le réconforter et attirer son attention en même temps, Irina était inquiète. Saisissant un linge propre, elle l’humidifia et entreprit de laver le visage -toujours souillé- du forgeron.

« Dans tous les cas son corps a été transporté dans une autre tente. Plus tard je m’occuperai de le rendre présentable afin que vous et vos frères puissiez organiser ses rites funéraires comme vous le souhaitez. Si vous voulez, je peux organiser une cérémonie au nom de Kesha afin qu’il parte en paix. »
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MessageSujet: Re: Une Vipère parmi les Aigles   Une Vipère parmi les Aigles Icon_minitimeMar 1 Juil - 2:39

C'était quand la dernière fois que cet armoire a glace avait versé une larme devant quelqu'un. Même au plus profond d'Isthéria les rares qui avaient assistés aux rites funéraire de l'ancienne femme du forgerons devaient être disparu ou mort. Mais aujourd'hui cela était du a une torture mentale et non a une perte émotionnelle. Les hommes tués par sa mains, bandits, voleurs, assassins. La plus part étaient des hommes mauvais et méritaient la mort. Un fleuve séparait leur tueurs et le nombres incalculable de victimes.

Fixant l'homme de leurs regards spectrale attendant le jour ou celui-ci allait les rejoindre. Entendre les râles et lamentation était surtout un fardeau, même si la plus part méritait la mort comme disait Irina, ils étaient nombreux  a hanter le sommeille du chef de guerre. Bien sure il ressemblait comme toujours a la grosse brute épaisse qui ne ressentait pas d'émotion, le coeur de pierre et le visage dure, toujours a se moquer des blessures et avancé en gueulant comme un cinglé. Mais a vrai dire,Chaque hommes, chaque femmes et frères d'armes qui on combattu a ses côtés et qui ont souvent même voyagé, se sont rendu compte que cet homme, Marcus Archéon, ne vivait que pour les autres. Que se soi Eralyx, Dilios, Hector ou même Gahrr, ce Zélos qu'il aide de bon coeur a retrouvé sa soeur et a l'avoir libéré de ses chaines d'esclave.

Seul certains d'entre eux on saisi l'opportunité d’apercevoir une étincelle de l'âme de cet homme. Peut-etre que plus tard, l'un des Myrmidons prendra sa place, lorsque ses os ne seront que poussière, que son nom soit oublié de tous que même son ordre ai disparu, personne ne se rappellera de lui. La gloire et l'honneur qui le motive, le pousse a aller toujours plus de l'avant pour cherché défis a sa taille. Combattre encore plus, protéger au périple de sa vie, le simple fait de savoir un homme avec lui, un homme qui ne cherche qu'a apprendre, enflamme son coeur comme un brasier sur une plage, un brasier qui motive chacun de ses gestes et qui le pousse a toujours continuer malgré les années rendant le pauvre homme de plus en plus lent et de moins en moins fort. C'est par amour pour les autres qu'il se tien assis sur son lit, les mains recouvert de sang et une femme passant un linge sur son visage complètement bouleversé..A la recherche de la gloire ultime qui poussera son nom a jamais dans la roche. Malgré tout, il ne pouvait rester assis a ne rien faire. Les événements fraîchement passé, les paroles d'Irina, il ne pouvait resté assis alors qu'un de ses frères venait d'être assassiné comme du gibier.


-Sa.. Mission dans cette vie est terminé. Il ne sert a rien de le pleurer, il connaissait les risques quand il a accepté la marque de la fraternité. Quand je le verrais dans mes rêves, je pourrais le remercier d'avoir accomplis sa mission.


Repoussa délicatement la main de la femme, il se leva lentement et avec difficulté, c'est un Dolofonos qui approcha lentement et qui lui tendit sa lance pour l'aider a s'appuyer et marcher. Près de lui, l'immense panthère ne pouvait cesser de bouger. Prenant dans sa gueule la grande cape rouge de son maître, elle le suivit, emportant la cape avec elle, traversant en premier la grande allée d'hommes en armes disposé sur deux rangé pour frayer un long chemin a leur chef, leur frère et même pour certains, leur père. Ses dernière paroles adresser a Irina avant de quitter la tente était mêler a l'air chaud et l'odeur du sang.


-Nous avons un rite spécifique pour nos frères, libre a vous d'y assisté, pour ma part, je reprend du service.


Le chef de guerre était toujours dans un état critique mais resté encore couché durant plusieurs jours n'allaient pas l'aidé pour autant.

L'aube montrait déjà le bout de son nez que le bûché fait uniquement de pierre plate et de galet attendait déjà le corps froid du jeune Argus. De son côté, Marcus c'était réfugier un peu hors du camp, seul avec un contenant d'eau, désirant se nettoyer un peu mais principalement marcher. Le simple fait de sentir l'eau froide sur son torse lui rappelais bien des souvenirs. Il n'oublia jamais l'énorme cicatrice au centre de son torse, la ou une lame avait failli le tuer, cette même lame tenu par le père de sa femme qui n'avait pris aucun remord a tuer sa fille devant ses yeux. C'est dans ce genre de moment qu'il se demande pourquoi il vivait toujours et pourquoi il était devenu ce qu'il est aujourd'hui et c'est avec la même réponse qu'il prononça a voix haute.


-Le destin...Et non les dieux.. déjà faudrait-il qu'ils existes.


Jetant le tissus dans l'eau, l'homme s'appuya sur la lance pour se préparer a retourné au campement mais le seul bruit qu'il entendit était le grognement sourd de sa panthère qui approchait. Étrangement, Marcus cessa immédiatement de bouger et il simula un toux modéré pour s'appuyer sur un rocher devant lui. Serrant le bois de la perche de la lance, il frappa deux fois le bout de métal sur le sol et il sentit l'aura d'annulation entouré son corps meurtrie. La bien mauvaise surprise de l'homme invisible près de Marcus fut immédiate. Le simple fait de se savoir en vue l'avait pétrifier et il se retrouvait désormais vulnérable devant un colosse de près de deux mètres très impressionnant malgré son état critique. L'homme souhaitait parler mais pourquoi ? Il faisait partie de ceux qui venait de brisé l'atmosphère parfaite que régnais dans son campement et les bégaiement qui s'échappait démontrait sa frayeur. Une frayeur qui cessa net quand la pointe de la lance du blessé perfora de bord en bord le corps de l'homme au niveau du coeur. Plus aucun risque n'allait être pris.

A son retour au camp, les hommes l'avertis que le rite était prêt. Habitué de ne pas poser de questions, Marcus ne fit que hocher la tête et suivre les hommes jusqu'au regroupement de tout la Force présente devant le rite.


-Se soir, des hommes son venu s'en prendre a notre invitée. Des hommes comme vous connaissez qui tuent que pour l'argent. Qui se fiche de savoir a qui ils s'en prennent et se soir, ils ont commis l'irréparable. Souhaitant le mort de notre invitée, ils ont aggravé leurs cas et viennent désormais de creuser leurs propres tombes. C'est pour ça, que vous vous tenez devant moi aujourd'hui. Côte a côte je vous ai vue progresser, vous aider et entraîner. Vous est la nouvelle protection que se monde a besoin, une protections contre les bandits, assassins ou autres malfrats qui cherche a détruire des vies mais aussi ils sont la cause de tout ce chaos... Argus est mort pour nous, honoré le. Il a rejoint l'immortalité, ce qu'un jour nous rencontrerons tous. Frères d'armes.


Levant la main, Hector second des Myrmidons s'approcha avec une torche pour lentement enflammé le bois morts entourant le corps d'Argus.


-N'oubliez jamais pourquoi est mort votre Frère, n'oubliez jamais que vous est des lions et que votre vie est de la donner a votre prochain. Vous est autant mes fils que mes frères, maintenant honoré notre frère tombé.


Le fracas des épées sur les boucliers commença. Le chant des Myrmidons mêler a ceux des Aquilaé montait progressivement. C'est en descendant le monticule de pierre que Marcus alla rejoindre les siens.
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MessageSujet: Re: Une Vipère parmi les Aigles   Une Vipère parmi les Aigles Icon_minitimeVen 4 Juil - 20:00

Consoler l’entourage traversant la perte d’un de ses proches cela n’avait jamais été le fort d’Irina. Depuis quasiment vingt ans de métier, cela avait toujours été une lacune qu’elle avait échoué à combler… en grosse partie parce qu’elle n’avait jamais vraiment cherché à le faire. D’ordinaire elle se contentait de faire de son mieux pour sauver son patient, restant toujours objective face à la vague d’émotion qui se soulevait généralement suite à un décès. Elle avait toujours dû garder cette réserve et ce sang froid nécessaires à la mise en pratique de ses capacités… Et puis il fallait bien l’admettre, elle n’avait jamais vraiment pris la peine de se lester d’une empathie qui la ferait couler petit à petit. Garder ses distances c’était un moyen de survivre, une philosophie de vie, une décision instinctive et naturelle. Pourtant son visage tendu n’était pas indifférent à la peine de Marcus, même si ses réactions maladroites et hésitantes laissaient à désirer. Ses traits étaient trop rigides pour être naturels, et ses sourcils froncés laissaient voir son souci. Néanmoins elle faisait de son mieux pour faire sentir sa présence à Marcus sans pour autant l’étouffer, car c’était sûrement la dernière chose dont il avait besoin.

Baissant les yeux, Irina avait du mal à contenir les remords. Argus avait partagé son quotidien depuis son arrivée, et il avait toujours été courtois. Comme tous les autres il avait certes pris un engagement en toute connaissance de cause, mais ça ne voulait pas dire que cela avait moins de valeur à ses yeux. Il était un total inconnu jusqu’à il y a quelques semaines, et voilà qu’il n’était plus qu’un corps froid, un tas de chair que le désert finirait par dévorer petit à petit. Dans quelques années il ne serait plus que poussière, des cendres sombres charriées par le vent. Les vivants finiraient alors par oublier les traits de son visage, ses habitudes et ses défauts, s’attachant seulement à des souvenirs épars destinés à s’évaporer toujours plus.
Bien entendu tous les Aigles lui diraient qu’Argus avait agi comme il l’avait fait par envie et par conviction. Ils lui répèteraient sans doute qu’il ne fallait pas plaindre quelqu’un qui avait pu partir dans l’autre monde sans regrets… Mais tout cela ne suffirait pas à lever le poids désagréable qui pesait sur ses épaules. Voyant finalement que Marcus se levait en repoussant sa main et ses soins, Irina serra les dents. Elle comprenait bien son sentiment, car elle était aussi à la tête d’un grand groupe, à sa façon. Par conséquent elle avait déjà ressenti l’amertume provoquée par une perte, elle avait déjà officié à des funérailles pour des gens trop jeunes pour mourir. Irina acquiesça simplement aux paroles du forgeron, ne sentant pas le besoin de vocaliser davantage. Elle assisterait à la cérémonie sans nécessairement y participer. Rester en retrait et réfléchir c’était sa seule réelle envie à l’heure actuelle. Faire acte de présence serait une tâche pénible de laquelle elle s’acquitterait le cœur lourd, simplement par respect pour cet homme qui était mort en la protégeant. Le fait qu’il le soit pour avoir relâché son attention était secondaire, aujourd’hui elle n’avait pas envie de s’attarder sur des faits aussi mesquins… Surtout que ça aurait dû être elle.

L’expression sombre, elle regarda Marcus quitter la tente, et finit par faire de même après plusieurs minutes. Se rendant alors là où la dépouille avait été déposée, la prêtresse se consacra à la préparation du corps. Nettoyant le corps et le parant de l’armure et des armes qui lui étaient propres, Irina eut un peu de temps devant elle pour prêter ses derniers hommages à Argus sans être dérangée. Ce faisant elle psalmodia une prière à Kesha avant de murmurer un chant ancien qui visait à guider les âmes des défunts vers l’au-delà. Une fois sa tâche terminée, la nordique quitta les lieux sans demander son reste, non sans jeter un dernier regard peiné vers le visage figé de son bienfaiteur. Il avait veillé sur son sommeil… Désormais c’était à elle de veiller sur le sien. C’était à elle de lui assurer qu’il ne serait jamais dérangé, qu’il trouverait enfin le repos et surtout que sa mort ne serait pas vaine.
Sachant qu’elle n’avait pas l’encens ou les biens nécessaires à un rituel complet, Irina se contenta de la bénédiction et de la prière qui accompagnerait Argus jusque dans le bûcher que lui avaient préparé ses frères. Respectant les rites qu’ils avaient décidé de lui offrir, Irina les laissa faire sans intervenir. S’imposer en pareilles circonstances était la dernière chose qu’elle chercherait à faire, surtout qu’elle soupçonnait quand même quelques présents de lui en vouloir… à raison. Parfois lorsqu’elle avait le dos tourné elle pouvait presque sentir leurs regards pesants darder sa nuque comme un millier de poignards. Ils ne le disaient peut-être pas mais il était clair que le chagrin trop récent obscurcissait leur jugement. Impossible pourtant de leur en vouloir, car leur tristesse comme leur rancune étaient justifiés. Restant donc à part du groupe, Irina écouta Marcus parler sans vraiment l’entendre. Son corps se dressa simplement là le temps qu’il fallait, avant que les cris et le choc métallique des armes et des boucliers ne prenne le pas sur la voix forte du leader. Alors enfin ses pieds se mirent en route, la charriant silencieusement loin des regards.
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MessageSujet: Re: Une Vipère parmi les Aigles   Une Vipère parmi les Aigles Icon_minitimeDim 20 Juil - 9:06

Le rite venait de prendre fin pour lui. La fin de sa parole était la dernière chose qu'il avait a faire et maintenant, il pouvait laisser partir Argus dans l'immortalité qu'il a mérité, rejoignant ceux déjà tombés ou qui tomberons dans le future. Maintenant quelque chose l'attendait, une mission, un sauvetage ou simplement le contrat qu'il avait accepté en personne il y'a plusieurs semaines. Ce simple contrat de protection semblable a pleins d'autres avait crée plus qu'il ne l'avait crut. Ses hommes aussi l'avaient senti et personne pouvait le cacher, cette femme c'était intégré au groupe, enseignant a ceux qui le voulait tendit que sa condition ne lui permettait pas de faire grand chose. Combative et active, elle ne souhaitait pas resté la a rien faire dans ce genre de moment et sa, Marcus l'avait bien vue. Mais dans l'immédiat, il avait quelque chose a faire. Quelque chose qui leurs permettrais de gagner du temps sur leurs ennemis qui ne cherchais uniquement une maille faible dans le filet pour si glisser comme une ombre. Il avait remarqué l'absence dans le regard d'Irina, il aurait bien voulu aller la voir pour s'assurer de son état, après tout, elle c'était bien occupée de lui durant son état de stase mental, il pouvait bien lui rendre l'appareil. Se dirigeant vers la tente d'Akas, celui-ci était assis, regardant le sol le regard vide, un gobelet de grès en morceau près du siège . Son bouclier, sa lance et son glaive était bien rangé près de son lit et le soldat était en armure.

-Je me demande quand je rejoindrais mon frère.

-Ne dit pas sa Akas, ton frère n'était pas le plus habile guerrier mais devenait un de plus dévoué medecin sous la tutelle d'Irina.

-C'est a cause d'elle qu'il est mort ! Cette femme nous cause du tord et tu l'abrite ici comme c'était ta fille, ta femme ou je sais pas quoi.

A ces mots, l'attitude de Marcus ce fit plus sévère.

-Tu oublis a qui tu parle jeune homme. Reprend toi immédiatement et lève toi ! Sa voix devenait aussi forte que ses battements cardiaque. Mais attend, tu a bus ?

-Oui et alors ? Sa ne tes jamais arrivé de perdre quelqu'un qui t'était chère, hein chef !?

-J'ai autres choses a faire mais je ne t'oublis pas.

Sortant de façon colérique de la tente, Marcus refréna son envie de gifler le soldat pour son attitude. C'est a pas rapide qu'il se dirigea vers Hector, l'un de ses plus fidèles guerriers mais littéralement l'un de ses deux plus proche frère d'arme. Durant se temps, Dilios, le second frère d'arme de Marcus alla rendre une petite visite a Akas.

-Tu sais que tu viens de te placer dans une situation grave avec lui. Il avait l'intention de te faire monter en grade d'ici quelques semaines quand tout aurait été calmé mais la... Tu risque le châtiment au second degré.

-Jm'en fou, il a jamais connu sa !

-La est ton erreur mon frère...Ce que tu a connu, ce que nous avons tous connus, Marcus la connu de façon tragique. Il cherche a ce que sa ne se reproduise jamais et surtout Pense a dormir. Quittant tristement la tente, Dilios pouvais déjà penser a la punition qu'il recevra pour son état et les paroles dites se soir car c'est lui qui allait exercé la sentence.

Aiguisant l'un de ses glaives, Hector le maître d'arme de la Force, sifflait a bon coeur malgré le moment difficile et inspectait le tranchant de son arme de façon tellement passionné que tout le monde rigolaient a son sujet en rapport a cela. Sursautant par l'entrée brusque de Marcus, le maître d'arme se coupa le pouce sur le tranchant rasoir de son glaive et se leva immédiatement.

-Marcus ? L'homme pouvait déjà percevoir l'état de son chef mais il ne chercha pas aller plus loin voyant aucune réponse de celui-ci.

-Je veux que tu envois quatre chevaux, encapuchonné et équipé léger. Nous sommes surveillés et j'ai besoin de cette ruse pour que moi et Irina aient la chance de partir sans avoir nos ennemis sur le dos pour un petit moment. Si j'arrive a quitter les colonnes en paix, les Sans-Visages pourront nous couvrir de façons ordonné.

-Je comprend. Risqué mais faisable et efficace. Je vais envoyé deux recrus et deux Myrmidons pour évité les problèmes, il est sure qu'ils vont être attaqués.

-Bonne idée. Prend Akas, il était en armure il y'a peu. Il a but et sa punition pour son arrogance sera sa.

Hochant de la tête Hector sortie de la tente, cessant immédiatement ce qu'il faisait, laissant Marcus seul. Pouvant entendre les soldats reprendre leurs lits, le rite terminé, le chef de guerre s'attarda dans la tente d'un de ses plus proches frères d'armes. Il pouvait voir les trophées de celui-ci, les babioles mais surtout les lettres qu'il écrivait souvent a sa mère avec qui il avait repris contacte il y'a peu. Si seulement Marcus pouvait faire de même, il pourrait être heureux pour quelque temps mais hélas, c'était impossible pour lui car on lui avait arraché ceux qu'il aimait tout au long de sa vie. Quittant a pas lent la tente, Marcus fixa la lune. Il n'avait pas demandé a être ici, dirigé et instruire eux qui le suive mais le destin avait fait en sorte que chaque obstacle, erreur ou désastre crée l'homme qu'il est aujourd'hui.

De retour dans sa tente, le guerrier fit quelque étirement simple, cherchant a bien s'étirer et craquer son vieux dos qui le faisait souffrir. Il sa massa les épaules et le bas du dos, grognant de douleurs mais aussi ses côtes, la ou la blessure avait causé tant de problème. En se tournant pour regarder quelque chose, il resta immobile a fixer son armure. Sur son présentoir, le casque, plastron, brassard et jambière étaient présent. Son plastron perforé et usée n'était plus neuf. L'une des ailes présente sur le devant était écrasé, une épaulette ne tenait presque plus par ses attaches de cuire et les sangles d'attaches étaient presque sectionné. Malgré l'était, il ne voulait pas s'en débarrasser, c'était un objet de valeur. Son casque éprouvait le même état. Le métal était légèrement cabosser a différent endroit, une long entaille sur le protège joue gauche avait fendu le métal mais le panache noir restait toujours aussi beau. Marcus passa sa main sur le crin de cheval qui servait de panache au casque et il ne pouvait s’empêcher de repenser aux bon vieux temps , le temps ou il était jeune. S'écroulant dans son lit, épuiser et fatigué, Marcus sombra dans le monde des rêves.




Le début de la journée semblait être ensoleillé mais la tête fatigué de Marcus ne semblait pas adoré la force et la chaleur du soleil qui plomba son visage. Ce fut Hector qui alla a sa rencontre.

-Vos chevaux sont prêts Marcus, aucune message de l'équipe envoyé cette nuit.

-Bien, va me chercher Irina et qu'elle prenne son temps pour se préparer, envois nous deux Aquilaés au cas ou.

Retournant dans sa tente, Marcus se rinça le visage avec de l'eau apporté il y'a peu et se planta devant son armure. Passant ses doigts sur l'épaulette d'acier, il ferma les yeux et se concentra. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas utilisé sa manipulation sur le métal et il tenta de reformer quelque partie de son armure pour qu'elle tienne le coup jusqu’à il la répare de façon convenable avec un peu de temps. Pouvant sentir le temps sans utilisé ce pouvoir, Marcus senti la sueur envahir son front et il cessa immédiatement. A la place il enfila l'armure au complet et il pris le casque dans ses mains, le fixant un moment avant de bien l'écraser sur son crane. Il était temps de partir.
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MessageSujet: Re: Une Vipère parmi les Aigles   Une Vipère parmi les Aigles Icon_minitimeLun 4 Aoû - 14:27



Une Vipère parmi les Aigles

Marcus . Irina
Qu'est-ce qu'elle foutait là, dans un camp mercenaire à l'entrée du désert, entourée d'hommes et femmes qui clairement ne la connaissaient pas ? Irina ne cessait de se le demander, encore et encore. Oui ceux qui l'entouraient étaient en majorité des gens de bien, mais cela ne voulait pas dire qu'ils étaient nécessairement dignes de confiance. Après tout combien d'entre eux allaient être capables de garder leur sang froid et leur lucidité après la perte d'un de leurs frères ? Irina savait bien qu'Argus ne devait pas avoir de regrets, autrement il n'aurait pas donné sa vie pour la protéger. Peut-être n'était-ce là qu'une façon détournée de justifier ses propres choix et de se donner belle conscience... mais peut-être avait-elle simplement la capacité de penser avec sa tête et non avec son cœur. Néanmoins même si quelque part leur réaction était ingrate et hypocrite, Irina n'arrivait pas à décemment leur en vouloir.
Ils avaient perdu un ami et un frère tout ça parce qu'il avait décidé de la protéger. Elle qui ne baissait jamais sa garde avait failli, avait cédé à la faiblesse et la fatigue qui avaient eu raison de sa détermination. Et avec tout ça elle ne savait pas si elle devait s'en vouloir pour avoir laissé un homme mourir, ou s'enfermer derrière les murs impénétrables de sa prétendue indifférence. Elle avait sans doute sauvé Marcus de son étrange stase, mais cela ne ramènerait pas Argus, cela ne lui rendrait pas les années qu'il avait devant lui, ni la lueur dans ses yeux figés, ni son amour naissant pour la médecine, ni son sourire gêné chaque fois qu'elle le réprimandait. Il était parti définitivement. Il était mort... Et il fallait qu'elle accepte cette idée. La prêtresse avait déjà constaté ce fait de ses propres yeux lorsqu'elle avait préparé le corps, elle avait eu tout le temps de contempler sa dépouille immobile avec l'incompréhension dans le regard. Avec cette surprise amère qui tord les entrailles et emmêle l'esprit, le faisant bourgeonner d'autant de souvenirs indésirables et pénibles.

Ce n'était qu'un homme. Un soldat parmi tant d'autres. Une carcasse de chair et d'os, une enveloppe désormais vide qui ne serait plus que cendres dans quelques heures, lorsque le bûcher se serait consumé entièrement. Il ne serait plus qu'un nom foulant occasionnellement les lèvres, une souvenance effacée et lointaine qui disparaîtrait petit à petit. Il ne serait bientôt plus personne. Seuls les vivants comptaient, les morts n'avaient au moins plus à supporter les affres de la vie et de toutes ses abjectes adversités. Encore fallait-il s'en convaincre. Irina baissa la tête, assise sur sa paillasse le regard hagard braqué sur le vide comme si ce dernier pouvait lui répondre. Il n'y avait pourtant que lourd silence, ainsi qu'une opaque et pénétrante obscurité qui lui volait jusqu'à sa silhouette. Elle non plus, n'était plus personne. Une ombre parmi d'autres, une marionnette désarticulée des dieux qui se complaisaient de leur existence éloignée des hommes, où qu'ils puissent bien être. Et un jour elle brûlerait aussi, lentement dévorée par des flammes de culpabilité, de mensonge et de vengeance.
Les mains posées sur son ventre rond, le visage calme mais grave, Irina était à la fois absorbée par ses pensées et douloureusement consciente de ce qui se passait autour d'elle. C'était comme si son corps tout entier refusait de commettre à nouveau la même erreur. Aux aguets, ses oreilles remplaçaient ses yeux absents, et ne manquaient pas de repérer plusieurs discussions à l'extérieur. À vrai dire elle n'avait même pas cherché à surprendre les diverses remarques et autres insultes qui pavaient de nombreuses conversations. Non en fait même si elle l'avait voulu, elle n'aurait pu les ignorer, à moins d'être sourde. Les tentes n'étaient pas vraiment des structures réputées pour leur intimité, et les Dolofonos n'étaient pas sans le savoir... Ce qui lui faisait dire que ce comportement était volontaire. Sans doute était-ce là une façon indirecte pour ces guerriers de la châtier pour sa faute, de la punir pour avoir mené un des leurs à sa perte. Et ils avaient probablement raison. Lorsqu'une voix venue de l'extérieur brisa finalement le silence, Irina haussa un sourcil. Elle avait bien entendu le bruit de pas, mais cette annonce soudaine l'avait surprise. Enfin presque.


« Préparez-vous à partir. »

C'était bref et sec, aussi concis qu'incisif. L'ombre disparut alors sans dire quoi que ce soit d'autre sans lui donner le temps de répondre, pour enfin la laisser à ses réflexions. Elle n'avait même pas reconnu celui qui était venu la prévenir, et à vrai dire elle s'en fichait pas mal. Qu'est-ce que ça pouvait bien changer ? Les Aigles l'avaient accueilli un temps mais ils avaient tous pu constater rapidement qu'un reptile n'y était pas à sa place. Il était logique qu'il veuillent retrouver la stabilité tranquille de leur vie dans le désert, et à ce titre Irina ne comptait pas contester. En fait cette décision lui convenait pleinement. Elle avait une irrépressible envie de partir loin de là, et à vrai dire elle aurait sûrement déjà quitté le campement si sa condition l'avait permis. Néanmoins enceinte ou non le désert exigeait trop de son corps. Si on ajoutait à cela la pression morale qui n'allait pas tarder à venir suite à la mort d'Argus, le tout donnait une immense poudrière sur laquelle on lui demandait de dormir à poings fermés. Non, hors de question.
Se levant d'un bond, Irina rassembla ses maigres possessions, soit une robe de rechange et principalement des outils médicaux. Néanmoins elle laissa là quasiment tout le superflu, des fioles diverses qu'elle avait en trop aux outils médicaux les plus sophistiqués. Elle ne cherchait absolument pas à se faire pardonner, et ce n'était donc pas pour se racheter qu'elle cédait tout cela. Par ailleurs elle vouait un intérêt sincère pour ceux qui avaient décidé de suivre son bref enseignement, et savait pertinemment que ces derniers avaient sans cesse recours à des moyens très rudimentaire. Exercer dans ces conditions était déjà un défi en soi, alors il n'y avait pas besoin d'en rajouter. Ces quelques objets ne révolutionneraient sans doute pas leur vie, mais au moins elle partirait avec la satisfaction de savoir que ses biens seraient utilisés à bon escient.

Une fois sa sacoche prête, elle sortit de la tente sans demander son reste, ignorant comme elle pouvait les regards meurtriers pleins de ressentiment. Marchant d'un pas rapide, Irina se faisait violence pour ne pas exploser et tous les inviter à faire un séjour prolongé aux Enfers. Soufflant pour garder un calme tout relatif -d'une mine contrite trahie par sa mâchoire crispée- la prêtresse se força à garder la tête haute tandis qu'elle traversait le campement en direction des écuries, afin de se donner au moins l'illusion de ne pas se laisser écraser par le poids de la faute. Une fois arrivée à hauteur de Hazard, elle lui flatta gentiment l'encolure et tapota ses flancs, trouvant en lui la seule source de réconfort à des kilomètres à la ronde. Prenant une grande inspiration, elle rabattit la cape sur ses épaules, bien contente qu'ils soient sur le point de partir la nuit. Au moins elle pourrait échapper à la chaleur étouffante qui l'assommerait en journée, ce qui était une victoire non négligeable. Restait maintenant à réussir à occuper son esprit en attendant d'être rejointe par celui ou ceux qui l'accompagneraient, et surtout à combattre l'envie de partir sans demander son reste. Après tout qu'allait-elle bien pouvoir dire à Marcus suite à ce qui était arrivé ? Oui, ça c'était une bonne question. Dommage que la panoplie de réponses à sa disposition soit aussi déserte que ces plaines arides à perte de vue.

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MessageSujet: Re: Une Vipère parmi les Aigles   Une Vipère parmi les Aigles Icon_minitimeMer 13 Aoû - 6:59

L'homme brisé avait a nouveau fière allure sur son cheval. Le visage serein, ne dévoilant presqu'aucune émotion ou distinction par son large casque de style corinthien, laissant que sa bouche et ses deux pupilles bleus acier éclairant l'obscurité de l'intérieur du casque surmonté d'un magnifique panache noir. Son plastron, réparé,polie et lustré, faisait virevolté de tout les côtés les rayons rougeâtre du soleil qui déclinait rapidement sur les colonnes. La paire d'ailes d'aigles sur le dessus du plastron en acier ne faisait que rendre la pièce de protection encore plus magnifique et surtout, s'accordait bien avec les deux long manches qui dépassaient de chaque trapèze du dos de Marcus.
Sa fidèle épée a deux mains, manche en ivoire et lame forgé a partir de celle qui l'avait abandonner la nuit de la mort de sa femme a Dalma et l'épée de Doroma, gagné lors du tournois qui remonte a bien longtemps. Étrangement, Marcus ressentait moins la blessure qui l'avait tant fait souffrir via le resserrement de son plastron sur ses côtes. Peut-etre cela faisait il l'effet d'un support pour son corps mais cela l'avantageait plus qu'autre chose puisqu'il allait pouvoir bouger et exercer ses ordres et mouvement comme bon lui semblait.

L'humeur de Marcus était pour le moins enjoué. Il allait ramené la femme chez elle, un endroit meilleur et plus sure pour une femme enceinte. Plus sure.... Cela dépendait de l'engeance du mal qui ne cessait de vouloir arracher la vie a cette femme qui ne voulait qu'a son tour, le bien de son peuple. Ces a ce moment qu'il ressenti le lourd fardeau qu'elle avait tenté de dissimulé derrière ses pas rapide.
Chassant ses pensés, il posa son regard sur Irina, qui justement approchait de pas rapide voir pressant. Les quelques chevales qu'il avait demandé pour les suivre ce tenaient derrière lui. Le hennissement des bêtes était fréquent et difficile a manquer et surtout que l'air frais de la nuit approchait, ce qui serait favorable pour les bêtes et leurs cavaliers. Marcus n'avait pas négligé les valeureuse bêtes qui accompagnait ses hommes. Durant longtemps il n'avait négligé aucun détail.
Arme, armure, bête et autres articles.
Il souhaitait offrir que le meilleur a ses hommes et lui même, pour évité qu'un incident aussi stupide soit-il se produise, comme le bris d'une lame, qui pourrait éviter le sauvetage in extremis d'un frère. Ce souvenir aussi dure le hantait toujours.

A l'arrière Marcus pouvait entendre du mouvement. Du matériel que l'on déplaçait de droite a gauche, une arme tiré d'un fourreau et vise versa. Ne prêtant guère attention a ce barda, il croyait simplement que certains hommes s’entraînait tardivement et a vrai dire il ne pouvait contredire ses hommes et leurs discipline. Leurs survies dépendaient de leurs entrainement et ils ne pouvaient la négliger. Durant que son regarde se porte sur la jeune femme enceinte, il tira les rennes de son cheval pour s'approcher d'elle.

-Est vous prête a retrouver les votre ma chère dame ? Je crois que certains doivent avoir hâte de retrouvé vos bon soins.

Sa voix tendre et et sincère. Il pouvait comprendre ce qu'elle avait enduré pour avoir quitté son chez elle et surtout d'avoir du faire appelle a une force extérieur pour éviter le pire. A la fin de ce contrat, elle pourrait le haïr, le détesté, vouloir sa mort mais, elle aurait le droit de le déclarer une fois cette mission terminé.
Soupirant, il tira a nouveau sur les rennes pour dirigé le cheval vers la sortie du camp alors qu'une sonnerie de la corne de Sharna se fit retentir. La main du chef de guerre Myrmidon se posa sur la lance lassé a la scelle croyant a une attaque sournoise mais a son grande étonnement il ne voyait rien, rien devant lui.

-Nous avons une mission ! Protéger Irina Dranis quelle en soit le coût !

La voix synchronisé des 50 Hoplites aligné en formation, lance dressé vers le ciel, résonna dans le camp comme un coup de tonnerre lancé par les dieux. Surprit, Marcus se retourna a la hâte, passant près de se casser le dos tellement il cherchait a se retourner rapidement. N'ayant donné aucun ordre a ses hommes, il compris alors la provenant du bruit qu'il entendait derrière, dans le secteur des tentes.

-A qui je dois cet honneurs frères ?

Dilios, Hector, Akas est les principales capitaines et commandant de la Force s'avancèrent.

-Tu croyait vraiment que tu allais nous laissez ici a attendre ? Hector pris la parole.

Akas, bien droit le regard figé a celui de son frère mais aussi son chef, ne dit rien. A vrai dire il n'avait besoin de rien dire, sa présence ici et non a cheval au loin prouvait bien des choses. Ne pouvant retenir son rire bien réel, Marcus posa son regard sur Irina.

-Je vous ai promis l'assistance de la Force Écarlate en entier, ils ne sont pas tous bien discipliné mais la grande majorité de mes hommes ont la discipline qu'il faut pour ne pas jeter la faute de la mort d'un de leurs frère sur une personne. Ils m'ont bien surpris mais je reconnais la les hommes et femmes que j'ai pris sous mon aile. Allez, nous avons du chemin a faire !

L'expression de Marcus était sincère et le sourire sur ses lèvres dévoilait la fierté qu'il vouait a ses hommes. Un véritable Leader.
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MessageSujet: Re: Une Vipère parmi les Aigles   Une Vipère parmi les Aigles Icon_minitimeMar 19 Aoû - 6:12


Une Vipère parmi les Aigles

Marcus . Irina


Marcus était à nouveau l'incarnation du général de guerre fringuant et plein de confiance, un guerrier fier et un homme neuf, loin de la maladie qui continuait encore de le ronger, bien qu'elle soit sur le point de disparaître. En tout cas il semblait avoir tourné la page avec une facilité déconcertante, comme s'il était plein de certitudes et dénué de tout regret. À le voir, Irina se prit à espérer que cet état d'esprit se ferait contagieux, d'une façon d'une autre. Car pour une raison qui lui échappait il semblait avoir hérité en excès de tout ce qu'il lui manquait. Pourtant Argus était pour lui un ami proche et un homme loyal, à défaut d'avoir fait preuve de la capacité martiale qu'il lui avait exigée de son vivant. En toute logique, il n'y avait donc pas marge à discuter qui devait être le plus touché et ébranlé par ce décès malheureux. Et pourtant, à le regarder en coin tandis qu'ils prenaient place sur leurs montures respectives, Irina se posait des questions. Oh elle ne doutait pas que Marcus ait été affecté, en soi. C'est juste qu'elle en concluait qu'il était rudement doué pour se reprendre en un temps record, que ce soit physiquement ou émotionnellement. Peut-être devrait-elle s'en inspirer, afin de parvenir à enfin chasser le vide pesant qui s'était installé dans sa poitrine.

« Je suis prête. »

Cela n'avait été qu'un bref murmure accompagné d'un bref signe de tête. C'était faible mais au moins ça sonnait résolu... alors ce n'était pas trop mal. Continuant de se faire discrète, la jeune femme laissa au forgeron le loisir de tout organiser selon son bon vouloir. Elle prendrait sûrement le relais une fois qu'ils seraient en terres d'Eridania, car elle connaissait sûrement mieux la région ainsi que les chemins les plus sûrs pour les faire parvenir au domaine sans effrayer la moitié de la population, qui serait paniquée à la vue d'une telle force armée, à n'en pas douter. Et autant dire que c'était loupé pour une arrivée en toute discrétion, s'ils étaient tous groupés à l'arrivée. Mais ce n'était sans doute pas plus mal. Irina préférait encore qu'on l'accuse de vouloir impressionner les paysans et autres cultivateurs, plutôt que de les avoir abandonnés à leur sort. Et puis Leto avait sans doute pris les commandes en son absence, ce qui lui éviterait un chaos majeur... ou du moins c'est ce qu'elle espérait.
D'un geste routinier, elle rabattit le tissu de sa robe sur le bas de ses jambes fines et nues, regrettant de ne pas avoir de pantalon -usé ou non- à sa taille pour pouvoir chevaucher plus confortablement. Levant les yeux vers le ciel aussi vaste qu'un gouffre infini, elle s'encouragea. Bientôt ce serait fini. C'était pour bientôt. Mais pour combien de temps ? Le répit qui l'attendait serait temporaire, si tant est qu'il ait bel et bien lieu. Ses yeux bas et pensifs se figèrent sur le pelage luisant de Hazard, qui hennit d'excitation en voyant qu'il allait enfin pouvoir se dégourdir un peu. Tapotant son cou pour le calmer, Irina n'osait pas regarder en arrière de peur que les souvenirs des nombreux cours improvisés ne l'assaillent à nouveau. Elle ne regrettait pas ce qu'elle avait fait, ni le temps passé dans ce cas au beau milieu du désert, néanmoins il était trop tôt pour parvenir à relativiser, et la plaie de ses erreurs ainsi que la perte étaient douloureusement fraîches. Trop récentes pour être ignorées.

La vipère réfléchissait déjà à ce qui l'attendait à Nivéria, elle imaginait déjà la réaction des habitants en la voyant revenir après cette absence imprévue, qui s'était amorcée suite à un bon nombre de cadavres étendus dans leurs rues. Dans cette communauté plutôt paisible, ils n'étaient pas habitués à tant de violence gratuite en si peu de temps, et sincèrement Irina se demandait s'ils allaient eux aussi lui en tenir rigueur. Quoi qu'il en soit elle avait fait la seule chose à faire, elle était partie plutôt que de leur causer encore plus de soucis... et désormais elle comptait bien rentrer avec des bras armés capables de les défendre et éviter que des épisodes tels que celui-là ne se répètent. Enfin, ce serait le cas lorsqu'un certain nombre d'hommes les rejoindrait... en attendant et bien... Hein, ce son ? Intriguée, la prêtresse reconnut l'appel tonitruant de la corne de Sharna, et ne put qu'imposer un demi-tour à son cheval pour comprendre ce qui se passait. La clameur se leva alors parmi les Aigles, qui se portaient apparemment volontaires. La demoiselle cligna plusieurs fois des yeux, son cerveau refusant d'intégrer ce qu'elle voyait et entendait.

Un groupe armé et prêt à partir se dressait devant eux, lances tournées vers les cieux et l'allure fière de soldats qui partaient à la guerre. Et si toute cette posture rigide lui paraissait presque disproportionnée, tout s'effaçait devant la symbolique du geste. Un choix qu'honnêtement elle ne comprenait pas. Si une prêtresse venait à mourir au cours de l'exercice de ses fonctions, à cause de l'erreur d'un tiers... Aurait-elle été capable de passer outre, de pardonner, d'oublier ? Probablement pas. Abasourdie mais résolue à ne pas montrer le moindre signe de faiblesse, Irina regarda ces hommes et ses femmes dans les yeux, un par un, tandis que ces derniers discutaient avec Marcus, qui apparemment n'avait pas été mis au courant de ce qui semblait être une initiative qui leur était propre. Ce qui ne faisait que la rendre plus confuse encore. Leur dévouement était admirable... mais dangereux. Lorsque la rouquine fut invitée à prendre la parole, elle répondit à Marcus d'un ton calme mais ferme, assez distinct pour que tous puissent l'entendre.

« Je ne pense pas que garder ressentiment ou non soit une question de discipline ou de volonté. On ne choisit pas ce qu'on pense ou ce qu'on ressent. Aussi je n'ai aucune excuse pour ce qui s'est passé, et les présents sont en droit de m'en garder rancune s'ils le jugent juste. Simplement j'aimerais que ceux qui ne se sentent pas de sincèrement nous défendre les miens et moi, comme il se doit et peu importent les raisons, se gardent de nous accompagner. »

C'était dit... là sans fioritures ou préambules, cartes sur table et sans détour, afin que tout soit mis au clair. S'ils avaient quelque chose à dire, c'était le moment, autrement elle passerait enfin à autre chose, comme elle l'avait toujours fait, avec la certitude qu'il y aurait toujours des gens pour la détester, et à raison dans la plupart des cas. Et puis si vraiment certains d'entre eux en arrivaient à la considérer comme une ennemie plutôt qu'une alliée, alors ils n'auraient qu'à faire la queue comme tous les autres de sa longue liste. D'ailleurs il y avait de fortes chances qu'ils finissent par se lasser avant que vienne leur tour.
En outre, Marcus était décidé à ce qu'ils se mettent en route, ce qui l'arrangeait également. Cette discussion ne devait pas s'éterniser, ne fusse que parce qu'une légion de choses à faire l'attendait au duché. Laissant Hazard emboîter le pas sur le cheval de Marcus, Irina se fit à nouveau silencieuse, raide comme un piquet dans un effort pour ignorer le mal de dos qui lui vrillait la colonne vertébrale. La naissance serait pour bientôt, et elle tenait à regagner le confort douillet de son foyer avant qu'elle n'ait lieu. D'ici-là, elle serrerait les dents comme elle l'avait toujours fait, ayant recours à une potion antalgique si nécessaire.

*-*-*-*-*

Leur trajet de deux jours et deux nuits se fit sans encombres, autant qu'il avait été possible. Les paysages ocres et arides s'étaient doucement mués en plateaux mornes et gris jusqu'à ce qu'ils aient dépassé Ridolbar et sa noirceur. Ensuite étaient enfin venus les vastes plaines d'Eridania, laissant enfin place aux champs et à la verdure qui poussait abondamment sur ces terres si fertiles. C'est avec soulagement mais aussi une certaine nostalgie qu'Irina observait ce décor qu'elle retrouvait tout doucement, comme s'il lui fallait un certain temps pour perdre les réflexes qu'elle avait développés aux Colonnes. Ses paupières étaient encore semi-closes pour protéger ses prunelles de la lumière trop vive même si elle n'était plus aussi agressive. Son corps tout entier était toujours aux aguets envers les dangers extérieurs, et c'est d'ailleurs non sans une certaine tension qu'elle avait pris les devants pour leur indiquer le chemin le plus sûr. Une nervosité lancinante et diffuse se mit à courir dans ses veines, distillant de l'appréhension dans tout son corps. À quel point les choses pouvaient-elles avoir changé pendant son absence ? Irina se présenta devant les gardes des portes, et celles-ci s'ouvrirent peu après, dans un murmure entendu entre les militaires. Ils ne s'attendaient sûrement pas à ça.
Les soleils se levaient à peine, et l'aube pointait doucement son nez, en même temps que les habitants les plus matinaux mettaient un premier pied dehors. Heureusement en cette période de la journée le plus gros des locaux dormait encore... car Irina ne tenait pas à leur face immédiatement. Demandant donc aux Aigles de limiter le bruit de leurs déplacements, elle fut un peu désabusée qu'une demande aussi simple ait des contours de mission impossible. Leurs armures, leurs armes et leur équipement faisaient un bruit tel qu'elle avait l'impression qu'il se répercutait sur les rues pavées de la ville, et lui revenait encore plus fort. Un joli tintamarre désorganisé, en somme. Néanmoins aussi surprenant que ce soit, ils ne récoltèrent pas davantage que quelques visages curieux épiant aux fenêtres, étonnés mais finalement rassurés par la présence d'Irina qui chevauchait à leur tête.

Dans tous les cas après cette pérégrination ils avaient bien mérité un bon repos, ainsi que de quoi manger correctement. Oui parce que ce n'était pas tout de se faire aux mœurs du désert, mais manger quelques bons produits frais ça avait aussi son charme, surtout qu'ils étaient cultivés sur ses terres. Une fois parvenus au manoir, une grande maison de campagne à deux étages avec des façades de marbre travaillé, Irina vit que les nouvelles de son arrivée n'avaient pas tardé à parvenir à ses servants. Leto, le chef des quelques gardes qui opéraient, ainsi que Juniel sa gouvernante et Jill son maître d'écurie étaient présents, les attendant postés sur le chemin de gravier avec un air franchement solennel. Ceci dit elle pria Jill de s'occuper de Hazard et de réveiller les autres garçons pour qu'ils prennent soin de tous les chevaux. Bien entendu leurs écuries n'étaient pas assez spacieuses pour tous les accueillir, mais au moins une bonne moitié aurait un box. Les autres et bien... ils trouveraient sûrement place à l'une des auberges, bien qu'ils puissent rester dehors pour l'instant. Le temps était beau, de toute façon.
Irina s'engagea alors dans quelques conversations pressées qui consistaient essentiellement à l'incrédulité soulagée de son personnel, bien content de retrouver leur 'duchesse' en bonne santé, et le ventre plus rond que jamais. Juniel en particulier avait tenu à la prendre effusivement dans ses bras, avec un naturel tel qu'Irina bien que peu tactile, n'eut pas le courage de la repousser. Rassurant comme elle pouvait la jeune blonde qui ne cessait de tâter son visage et ses épaules avec les larmes aux yeux, comme pour s'assurer qu'il ne s'agissait pas d'un rêve, la rouquine leva les yeux au ciel. Elle cachait comme elle pouvait le plaisir que lui causait cette inquiétude sincère et manifeste derrière une attitude détachée et légèrement condescendante. Lui répétant plusieurs fois qu'elle allait bien, elle répondit à quelques questions de Leto.

« Ma dame, nous étions morts d'inquiétude, vous auriez pu au moins nous laisser un message plus explicite que cette simple lettre sur votre bureau. Nous nous sommes demandés ce que vous étiez devenue, et même si j'ai réussi à faire disparaître ces cadavres, j'ai un instant eu la hantise d'y retrouver le votre, et puis ce n'était pas raisonnab... »

« Oui, capitaine Leto. Oui, je sais, pas besoin de me répéter la même chose encore une fois. C'est insuffisant j'en suis consciente, mais je vous présente à tous des excuses. J'ai simplement dû m'adapter à la situation et partir comme je pouvais pour éviter de donner lieu à un autre bain de sang, provoqué par ma seule présence. Quoi qu'il en soit je suis de retour à présent, et j'ai amené des alliés avec moi. Nivéria ne sera plus sans défense. »

Elle présenta alors Marcus et ses hommes au colosse blond en armure qui dirigeait le petit corps de gardes présents, tous soit des anciens soldats ou bien des volontaires qui savaient relativement se battre. Leto était néanmoins l'un des rares à briller pour ses compétences hors du commun, que ce soit en combat singulier avec son épée à deux mains, ou bien par son sens stratégique on ne peut plus méthodique. Les médisants noteraient sa paranoïa de la sécurité, son obsession pour l'honneur, et les valeurs morales. D'aucuns disaient qu'il était un ancien officier d'Hespéria, une haute patente ayant démissionné parce qu'il n'approuvait pas l'ascension forcée de Timothée sur le trône, mais Irina n'y avait pas vraiment prêté crédit. Tant qu'il se montrait efficace et loyal au blason qu'il avait juré de défendre, son passé lui importait peu. Et en parlant d'allégeance, il y avait bien des choses dont elle devait encore discuter avec Marcus ? Encourageant Juniel à aller préparer un repas pour tout ce beau monde, en attendant qu'on leur fasse une place dans la caserne, Irina invita Marcus à entrer pour qu'ils puissent parler en toute quiétude. Une fois qu'ils furent installés, confortablement assis dans des fauteuils devant une cheminée où crépitaient quelques braises, elle s'adossa en soupirant de contentement. Cela faisait du bien d'être chez soi.

« Faites comme chez vous. C'est à mon tour de faire preuve d'hospitalité. Néanmoins je dois dire qu'une chose m'intrigue. J'avais pensé pouvoir engager une partie de la Force pour m'aider... Hors vous avez mis à ma disposition presque l'entièreté de vos effectifs. Dois-je en déduire que vous faites partie du groupe, et que vous allez donc rester ici pour un temps indéterminé ? »

Non que l'idée la dérange en soi, après tout ce serait plutôt bien d'avoir le forgeron à proximité, car coordonner des hommes aussi peu habitués à la civilisation pouvait s'avérer assez épineux. Cependant sa question était d'une curiosité légitime, étant donnée qu'il faudrait mobiliser pas mal de moyens pour entretenir ce corps armé d'ordinaire si indépendant. Et puis bien entendu il y avait encore toutes ces modalités de paiement dont ils avaient à peine eu le temps de discuter à leur première rencontre. Le moment semblait donc plutôt bien choisi pour tout mettre au clair, le temps que leurs rafraîchissements soient mis à disposition...

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MessageSujet: Re: Une Vipère parmi les Aigles   Une Vipère parmi les Aigles Icon_minitimeMar 26 Aoû - 9:36

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