La Tour

Sujet: La Tour Sam 12 Sep - 6:32

La Tour

« Qu'importe si la tour s'effondre et finit par périr,
si les hordes d'alentour parviennent à la détruire,
nous trouverons toujours de quoi la rebâtir. »

SURNOM : La Tour, le faucon d'argent
CASTE : L'ordre d'Oris
METIER : Soldat (Champion d'Hesperia)

SPECIALITES :
► Excellence spécifique en arme (Épée Bâtarde)
► Résistance de fer

POUVOIRS :

Décharge d'énergie:
"Taillade du Léviathan"
L'utilisateur est capable de décupler l'intensité de ses coups en y insufflant une puissante dose d'énergie.
Ses coups de poing peuvent ainsi projeter une onde de choc à 1 mètre devant lui, repoussant tout ennemi ou projectile non perçant.

Mais c'est par sa maitrise de l'épée que le Champion exprime le mieux ce pouvoir.
Combattant chevronné, il est capable d'asséner des coups d'épée précis et fulgurants, déjà redoutables par leur simple exécution ; si fait, lorsqu'il amplifie l'un de ces coups par magie il en résulte une vague d'énergie capable d'entailler ses ennemis jusqu'à 5 mètres de distance. Il peut exécuter des balayages à même de briser des os, ou des coups d'estoc pouvant transpercer le cuir.

C'est de loin son pouvoir le plus redoutable, par la puissance monstrueuse qu'il permet de déployer.

Contrôle de l'air:
"Souffle du Béhémoth"
Lorsqu'elle est sur le qui-vive, ou en situation de combat, La Tour est capable de déployer une aura sensorielle autour d'elle pendant plusieurs minutes.
Elle peut dès lors sentir tout mouvement perturbant l'air au sein de cette zone. Que ce soit un son ou le déplacement d'un corps, elle est capable d'en détecter la provenance grâce aux vibrations qui se répandent dans l'air, comme une araignée au sein de sa toile.

Cette capacité lui permet d'accroitre considérablement ses manoeuvres d'esquives en anticipant des attaques se trouvant hors de son champ de vision. Elle peut percevoir la trajectoire d'une flèche en approche ou déceler l'angle d'une botte offensive, lui donnant suffisamment de temps pour éviter un projectile ou dévier une épée.

Bien qu'insidieuse, c'est cette capacité qui a le plus contribué à sa réputation de Champion infaillible : lui permettant de contrecarrer des attaques de tout côté malgré son casque ou de détecter les mouvements d'un ennemi même dans le noir.

Le rayon d'action et l'acuité de ce sens sont variables, l'individu est de toute façon limité par la capacité de son cerveau à traiter les informations et préférera diminuer au maximum le nombre d'éléments pouvant distraire son attention. Au plus calme il peut détecter les battements d'un coeur à l'autre bout d'une bâtisse, alors qu'au coeur d'un combat il devra se concentrer que sur ses adversaires immédiats, ne sentant un projectile fendre l'air qu'à quatre mètres de distance maximum.

Bouclier Psychique :
"Le rempart d'Iras"
C'est un pouvoir singulier, à l'origine trouble, qui constitue l'ultime rempart défensif de la Tour.
Tout assaut visant son esprit se retrouve immanquablement intercepté par un leurre mental, qui encaissera l'attaque psychique et la subira comme une entité à part entière, épargnant la Tour elle même.
Un manipulateur averti pourra contourner cette protection, de même qu'un utilisateur puissant finira de toute façon par traverser ce leurre pour atteindre la cible initiale. Mais même dans pareil cas, ce dispositif offrira toujours à la Tour un laps de temps suffisant, d'une à trois secondes, pour sentir arriver cette menace inéluctable. Un sursis surement dérisoire, qui permettra pourtant à la Tour de porter une riposte physique avant d'être atteinte spirituellement... pour peu que l'assaillant se trouve à sa portée du moins.

Les résistances du leurre à un assaut (et son taux de régénération avant de pouvoir en retenir un second) sont durs à définir, chaque échange mental étant un cas unique suivant la vigueur des individus impliqués.

Une épée bâtarde et un bouclier rond en bois de chêne, cerclé et renforcé en son centre par de l'acier.

Le Champion ne porte pas l'amure des Chevaliers d'Oris, à la place il porte celles auxquelles il a accès, via son statut de champion de l'armée Hesperianne.

Son heaume
Un catalyseur verdâtre, vide à plus de la moitié.
Un nécessaire d'entretien pour son arme et son armure, complet mais léger, roulé dans un étui en cuir (de quoi graisser, aiguiser, polir, etc.)
Trois couteaux, d'avantage prédestinés aux usages du quotidien plutôt qu'au combat ou au lancé.
Un casque paré de plumes, au sommet finement ouvragé et à la visière semblable au bec d'un rapace.
Une pipe en bois et quelques herbes à fumer basiques, sans grandes propriétés.

Haute d'1m83, La Tour possède une morphologie plutôt modeste, qui n'aide pourtant pas à déterminer sa véritable race.
Le champion pourrait aussi bien être une Zélos chétive qu'un Sindarin aux larges épaules.
La façon dont il se déplace et la forme de ses armures ne trahissent à priori aucune difformité, confortant les rumeurs majoritaires qui le disent Terran.
Cependant il a réussi à défaire beaucoup de chevaliers humains qui avaient une stature beaucoup plus impressionnante que la sienne, sans difficulté, alors certains sont persuadés qu'il tire sa précision et sa vaillance d'une singularité métabolique plus obscure : une affinité animale propre aux Yorkas, la tolérance à la douleur légendaire des Gorgoroths... autant de rumeurs qui expliqueraient son besoin de dissimuler son visage.
Mais pour beaucoup il ne s'agit que d'un prétexte que sortent les autres Terrans pour justifier leurs défaites face à ce "monstre impitoyable".

De la même façon, quasiment tout le monde est certain qu'il s'agit d'un homme. Il est vrai qu'il serait beaucoup plus humiliant pour les participants d'avoir perdu contre une femme, donc ils préfèrent écarter cette possibilité.

Mais sur ce point précis la rumeur est probablement vraie : sa voix plutôt grave est très certainement celle d'un homme. Même si elle ne parait pas aussi caverneuse que la majorité d'entre eux, le casque laisse suffisamment sortir les sons de sa bouche pour ne pas laisser de doute possible sur ce point.

Malgré son maintient militaire et son calme apparent, il sait faire preuve d'une grande agilité et même d'une certaine nonchalance lorsqu'il se déplace. La fluidité de ses gestes prouve à quel point il est habitué à porter l'armure, il est même très surprenant de voir comme il peut être précis et conscient de son environnement... comme si le port du casque ne gênait en rien sa vision. Particulièrement lorsqu'il combat et que ses ennemis cherchent pourtant à atteindre ses angles morts.

Son casque fétiche possède une large ouverte, qui offre une vision périphérique confortable au porteur, cependant cette ouverture n'est pas assez haute pour permettre aux passants d'apercevoir ses yeux. Ses interlocuteurs directs auront surement plus de chance de croiser son regard qu'un simple badaud.

Il privilégie très souvent la mobilité plutôt que la résistance, pour accroitre sa fulgurance au combat, se contentant parfois de porter une côte de maille et des gantelets en acier (pour dévier les coups plutôt que les encaisser).
Pourtant, malgré sa maitrise déroutante des combats éclairs, le Champion remettra régulièrement une armure complète pour satisfaire à sa fonction d'escorte royale et faire bonne figure au milieu des autres Chevaliers, au détriment de son confort personnel.
Ses armures se composent donc souvent d'un plastron décoré, d'épaulières à lamelles et de renforts d'acier aux avant-bras, aux cuisses et tibias.
Ces points de vulnérabilité lui sont normalement faciles à protéger en combat, grâce à ses pouvoirs et à sa lecture rigoureuse des mouvements ennemis. Il peut se maintenir hors de danger avec assurance.

La Tour est rigoureuse. Elle a toujours réussi à maintenir son anonymat malgré sa récente célébrité et continue de s'entraîner avec un acharnement singulier. Beaucoup s'attendaient à voir le champion se relâcher une fois la victoire obtenue, profitant de ses privilèges ; pourtant il semble toujours imprégné de la même animosité, cette même hargne qui l'a propulsé à ce rang.

La grande majorité des soldats en a peur, faute de le comprendre, ne voyant qu'une armure vide et impitoyable. Mais les officiers l'idolâtrent, car ils peuvent l'approcher assez longtemps pour profiter de ses prouesses au maniement de l'épée et profiter également de sa sage détermination lors des réunions tactiques.

Le champion d'Eridania n'est pas connu pour sa patience ni pour son éducation et pourtant il fait preuve d'une force de caractère qui ne peut qu'inspirer la confiance et le respect. Ceux qui ont la chance de pouvoir discuter avec lui sont catégoriques : malgré son besoin compulsif d'intimité et le sérieux que demande son poste, le champion sait faire preuve d'un humour agréablement surprenant, qui compense son indigeste neutralité physique.

Son attitude exaspère les nobles de la cour. Ils trouvent La Tour parfaitement grotesque : un chevalier dans sa position, qui cache son visage de façon aussi catégorique, ne devrait pas faire preuve de familiarité aussi souvent.

Les Herses, qui sont dans le secret de sa réelle identité, ne ratent jamais une occasion de défendre sa légitimité, dissipant autant que possible la méfiance qui gravite autour de leur Champion.
"La Tour fait des efforts pour mériter son poste, sans jamais abuser de son titre à outrance. Elle est dévouée au Roi, sincère et prête à mourir pour servir le royaume.
Bref, tout l'inverse des nobles."

Bien au delà de son affinité pour les combats, c'est un désir d'intégrité qui anime la Tour et la maintient droite.
Un désir que le champion exprime sans retenue, à chaque fois que le sujet se présente : pour lui il faut faire ce qui est juste, ce qu'on estime juste.
Il faut se donner les moyens d'agir comme on le veut et en assumer les conséquences, toutes les conséquences, sans jamais plier.

PRENOM : Khamaat
SEXE : Féminin
DESCRIPTION : C'est une jument robuste et plutôt grande, à la robe marron foncée, surmontée d'une crinière noire. Elle est manifestement issue d'une race bâtarde aux performances quelconques, mais par son maintient on devine qu'elle à pourtant bénéficier d'un dressage appliqué.
C'est la monture que La Tour possédait déjà avant de se présenter au tournoi et elle l'a conservée malgré tous les pur-sangs qui lui ont été proposés en cadeau, après sa victoire. Son sentimentalisme a donné la lourde tâche aux palefreniers de devoir parfaire l'éducation de l'animal aux exigences de l'armée, malgré son âge avancé et ses sales habitudes. On tente régulièrement de la lui remplacer par un destrier exclusivement dressé au combat, en vain.

La Légende

Mon histoire est sans intérêt... Je ne me cache pas par honte, ni par pudeur ; je ne me cache pas par arrogance, ni par égoïsme. Je suis juste honnête : mon histoire importe peu.

Si vous voulez vous divertir écoutez les histoires des conquérants, les histoires des héros. Écoutez les aventures fabuleuses qu'on prend la peine de graver sur le papier, les anecdotes hors normes qui voyagent d'une taverne à l'autre, celles qui restent dans les esprits et qui s'élèvent autour du feu.

Moi je ne suis qu'un serviteur du Roi. Et si vraiment je dois vous narrer un périple, un qui mérite d'être raconté, ce serait celui de mon visage.
Celui que j'arbore tous les jours, pour qui je sacrifie mon identité, sans hésiter, car c'est lui qui m'a mené ici, il mérite d'être présenté et d'habiller la Tour.

Ce casque, c'est un objet de légende, sujet d'histoires intemporelles :

D'où je viens, on raconte que ce casque existe depuis des centaines d'années, abritant la volonté d'un guerrier séculaire, immortel. Il traverse les âges, inébranlable, survivant à des empires, traversant les frontières il aurait fait face à quasiment toutes les guerres sans jamais faiblir.
Le guerrier se distinguerait d'une génération à l'autre par des actes toujours plus incroyables les uns que les autres et chaque plume est censée représenter une de ces situations illustres qu'il a réussi à surmonter : un monstre titanesque abattu, une civilisation sauvée, un roi conquérant vaincu, ... .

On raconte que ce sont les dieux eux même qui mettent chacun leur tour une épreuve sur la route du guerrier, qu'il a voulu les défier et doit affronter leurs créations à travers les siècles.

Il y a bien d'autres légendes, des moins présomptueuses, qui décrivent ce casque comme maudit : un sorcier vicieux aurait enfermé son esprit à l'intérieur du casque, pour pouvoir voler le corps de ceux qui le coifferaient et vivre éternellement à travers eux.

Mais moi qui suis là, je peux vous le dire : tout ça c'est des conneries... ce casque n'a rien de divin ou de magique.

Par contre ce qui est certains c'est qu'il a réellement un très long passé et il y a des rumeurs à son propos dans de nombreux territoires. J'ai pu réunir des dizaines de récits qui se rejoignent, des descriptions, des représentations. Plusieurs fois, le même symbole en guise de visière qui se distingue par des hauts faits incroyables.
Et chaque fois, dans différentes régions, on trouve une version propre à son origine.

Pour beaucoup de voyageurs et bardes itinérants, c'est la même histoire qui revient toujours :
le porteur serait un Lhurgoyf redoutable. Privé de volonté et de dessein à cause son désir irrépressible de combattre, il parcourt simplement le temps et l'espace à la recherche de batailles toujours plus glorieuses.
Cherchant des duellistes à sa mesure, afin de donner un sens à sa vie.. ou à défaut de trouver un adversaire qui y mettra fin.

Une autre histoire -qui tourne beaucoup dans les cuisines du palais- parle d'une jeune fille Terran :
la plus belle de son village, qui fût violée un jour en toute impunité par le seigneur des terres qui estimait avoir droit à tout ce qu'il voyait sur son fief.
Sans espoir de pouvoir réclamer justice, la victime se suicide plutôt que devoir affronté la douleur de sa honte.
Traumatisés, les villageois se sont révoltés et ont assassiné le noble indigne, juste avant d'être tous massacrés par les gardes.
Le porteur du casque serait donc une enfant issue de ce village, la soeur cadette de la victime, qui fut le témoin éloigné et discret de l'épopée. Elle parcourt aujourd'hui les terres sous ce casque.
Portée par la tragédie qu'à vécue sa soeur, elle rend un hommage incessant à ce sacrifice fait au nom de la dignité humaine, face à l'abus de pouvoir.
Parangon de vaillance et de décence à travers un monde de devoirs corrupteurs écrasants, plus courageuse que n'importe quel homme.

Pour les conteurs de l'est :
il s'agit d'un noble Sindarin qui se cache pour prouver qu'il peut réussir sans jouer de sa beauté, ou de son titre.
Il ne veut plus voir ses adversaires feindre la défaite pour le flatter et encore moins entendre le public exagérer ses victoires.
Il ne veut se distinguer que par sa maitrise du combat, afin qu'aucun ne doute plus jamais de ses capacités.

Du côté de Phelgra, les gens sont plus sceptiques :
on pense que le casque pourrait cacher un esclave Yorkas. Dénigré à cause de sa nature, il cherche gloire et reconnaissance sans risquer d'être moqué ou chassé. Il trouve, sous l'anonymat du casque, le courage nécessaire à l'assouvissement de son rêve et devient un soldat influent et entraîné. Suffisamment pour retourner ses forces contre ses anciens maitres, et les assassiner. Il continue sa route, caché, prêt à châtier ceux qu'il juge indignes de leur pouvoir ou de leur position.

La plupart des gens ne sont pas emballé par ces théories. Selon eux "c'est que des histoires bidons pour faire rêver"... A leur yeux le porteur ne serait rien d'autre qu'un brigand Zelos reconvertit, cherchant à se faire pardonner ses crimes. En quête de rédemption, il refuse de révéler son visage et les méfaits qui le suivent, pour voir si il peut compenser le mal qu'il a infligé. Mais il sera tôt ou tard démasqué et jugé pour ce qu'il a fait.

Moi, l'histoire que je préfère, c'est l'une des moins rependues.
J'ai trouvé aucun écrit à ce propos, juste un vieux forgeron qui m'a raconté ça, en grognant par dessus son enclume, comme si il avait peur que je me moque de lui. Il m'a raconté que le guerrier serait un Gorgoroths issu de l'ancien temps.. il se serait relevé au milieu d'une unité de lanciers, décimée après une charge de flanc de la cavalerie ennemie, qu'ils auraient entièrement stoppée :
Sans bouger, ni fléchir, sans avoir montré le moindre tressaillement d'hésitation ils seraient restés droits et fières face à la cavalcade menaçante.
Ils sont tous morts lors de cet assaut, piétinés jusqu'au dernier d'entre eux, mais emportant en même temps tous les cavaliers dans la mort, lors de leur ultime souffle.
Leur sacrifice face à cette vague fracassante aurait sauvé le reste de l'infanterie de la charge inattendue, assurant ainsi la victoire complète de leur armée.
L'un d'eux se serait redressé, en tant que mort-vivant.
Il arpente le sol depuis, cachant son visage décomposé sous un casque, avec en lui le souvenir impérissable de ses camarades inflexibles.
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Personnellement j'ai envie de penser qu'ils ont tous porté le casque, à un moment ou à un autre de la vie du heaume...Qu'il n'est en rien un objet magique, ni un guerrier immortel, mais simplement un symbole. L'expression d'une ambition commune, qui saute d'une génération à l'autre au gré du hasard.

Suffit juste de le laver correctement avant de l'enfiler m'est avis...

J'ignore exactement tout ce qui peut être vrai ou faux dans ces légendes éparpillées et diffuses, pourtant je m'identifie un peu à chacune d'entre elles, comme si c'était des bouts de ma propre histoire à chaque fois.

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L'ordre d'Oris.

On vint me chercher dans ma cellule. J'ignore combien de temps s'est écoulé, la durée des délibérations... Plusieurs heures pour sûr, mais combien? Toute une nuit c'est certain.

Je pénètre dans le Hall. Je ne suis pas persuadé que l'endroit soit le lieu officiel des délibérations du conseil, mais l'assemblée -debout devant moi- était sans conteste des plus solennelles. Des cinq conseillers, il n'y en eut qu'un pour parler.
Ils avaient pourtant pas l'air du genre à garder leur langue dans la poche, mais c'est vrai qu'ils avaient eu bien assez de temps pour exposer leurs arguments entre eux. Tout devait être dans le compte-rendu que le conseiller du milieu s'apprêtait à donner :

"Nous sommes tombés d'accord : ta venue ici est une preuve de ta bonne volonté.
Tu t'es soumis à notre regard et qu'on croient ou non à ton histoire tu es prêt à en assumer les conséquences. C'est définitivement un acte de confiance, au nom de la Justice.

Toutefois... ton passé trouble dérange la cause. Qu'on te nomme Chevalier, au même titre que tous les autres, qu'on te donne une mission comme à eux : tu cours le risque d'être un jour démasqué par tes ennemis, et tes problèmes ressurgirons sur autrui.
Ce serait mettre en danger les innocents que tu es censé protéger et on ne peux pas décemment nommer un Chevalier qui apporte autant de problèmes qu'il en résout.
Les Chevaliers de notre Ordre sont des êtres droits et honnêtes, sans secrets ni spectres reliés.
Personne ne ferait suffisamment confiance à un Chevalier tel que toi... j'en suis désolé.

Pourtant, il y a peut-être une solution pour toi de nous servir. Une tâche spécifique, que tu pourrais accomplir en notre nom, à la gloire de l'Ordre. Tu serais assigné, loin de ton passé, dans un milieu de toute façon déjà troublé :
Nous pouvons te nommer comme émissaire de l'Ordre, au service du Roi d'Eridania.

Ce conseil a toujours mit un poing d'honneur à conserver son indépendance vis à vis des dirigeants de tout horizons, et pourtant ça ne veux pas dire pour autant que nous voulons complètement fermer nos voies diplomatiques. Nous somme prêts à ouvrir le dialogue, et si tu nous jure allégeance, tu seras autorisé à parler en notre nom auprès du Roi et de ses nobles. Si lui aussi t'acceptes, si il te lave de ton passé, tu t'engages à nous faire des rapports régulièrement : pour nous exposer la situation du royaume, pour nous transmettre les messages du roi à notre intention.
Et surtout : tu devras veiller à sa sécurité !

La politique n'est pas de notre ressort, mais c'est un Roi et la stabilité d'Ishteria est notre priorité. Si il venait à mourir de la main de ses ennemis, cela plongerait tout son royaume dans le chaos. Et il ne peut y avoir de Justice sans paix. Ainsi, tu seras la contribution de l'Ordre à sa sécurité, notre voix pure et neutre après de lui."

Les quatre hommes à ses côtés se dispersent sans un mot, me laissant là sans même chercher à prendre mes questions. Après quoi, l'homme qui venait de me faire le compte rendu s'approche de moi, le visage beaucoup moins cérémonieux qu'il y a quelques secondes :

"Un conseil : la cour du roi c'est un vrai nid à serpent, si tu veux te faire accepter il faudra te distinguer un minimum sans quoi t'auras jamais aucun poids pour tenir là-bas. Donne au moins une bonne raison au roi de passer outre tes... déboires.
Si t'es prêt à renoncer à ton nom comme tu le prétends et si il est prêt à aller de l'avant comme il le dit, alors tout ira bien. Une occasion pour tout le monde de faire ses preuves on dirait, hein."

Il me regarde longuement, comme pour s'assurer que j'avais tout enregistré.
Je le fixais également, intensément, tout en me demandant à quel point il pouvait être sincère.
Est-ce que ses intentions étaient vraiment aussi pures et droites qu'il le prônait ? Parce que franchement : plus j'y réfléchissais et plus je me disais que leur mission avait un vague relent d'espionnage.

Sujet: Re: La Tour Sam 12 Sep - 6:32

The man Behind the mask
(Description de sa réelle identité, sous balises "hide")

Thanor Arwald

« Je le ferai à ma façon, peu importe les conséquences. »

IDENTITE : Thanor Arwald
PEUPLE : Terran (il abrite l'esprit d'un Sylphide, avec lequel il a fusionné, mais demeurt résolument Terran)
SURNOM : La Tour
Les Sylphides au courant de sa possession le surnomment : Le sans-visage, l'âme errante, Le corrompu ou Le traître.
AGE : 28 ans | SEXE : Masculin
CASTE : L'ordre d'Oris
METIER : Mercenaire dans le passé, actuellement soldat dans l'armée d'Hesperia.

DON : Agilité développée
SPECIALITES :
► Excellence spécifique en arme (Épée Bâtarde)
► Résistance de fer
POUVOIRS :
►Décharge d'énergie
►Contrôle de l'air
►Bouclier Psychique

Épée bâtarde et bouclier.
3 armures auxquelles il a accès en tant que Champion.

Son heaume
Un catalyseur verdâtre, vide à plus de la moitié.
Un nécessaire d'entretien pour son arme et son armure, complet mais léger, roulé dans un étui en cuir (de quoi graisser, aiguiser, polir, etc.)
Trois couteaux, d'avantage prédestinés aux usages du quotidien plutôt qu'au combat ou au lancé.
Une pipe en bois et quelques herbes à fumer basiques, sans grandes propriétés.

Thanor a des cheveux raides et sombres qui s'habillent de quelques reflets bruns pour peu qu'il les laisse pousser.
Son visage plutôt sévère est quelque peu adoucit par un regard mélancolique. Il lui arrivera d'avoir l'air surpris, voire curieux, mais cette innocence lui est vite retirée sitôt qu'il fronce les sourcils, lui donnant alors juste des airs suspicieux.

Ses traits si durs lui donnent un air sombre dont il a parfois du mal à se défaire tant son regard noir peut sembler peiné lorsqu'il reste stoïque :
si il est calme, il aura l'air taciturne ; qu'il soit pensif et on l'imaginera soucieux.

Quand il est détendu et jovial, il n'affiche souvent qu'un faciès sardonique.
Il a beau distribuer des larges et francs sourires à ses amis, son rictus sarcastique (diffusant quelques remarques acerbes) marquera plus facilement les esprits de ceux qui l'ont cotoyé, qui se rappeleront plus souvent de son ironie que de sa bonne humeur.

Il porte normalement la barbe et les cheveux long, mais il a rasé la première et coupé les seconds très court pour ressembler le moins possible à son propre avis de recherche.

Malgré sa musculature plutôt modeste, c'est un puissant combattant. Simplement : il mise sur la rapidité et la souplesse plutôt que la force, persuadé que l'angle parfait suffit à percer n'importe quelle protection, sans avoir besoin de pulvériser tout ce qu'il y a autour.
Il demeure redoutable, capable de fêler les os de n'importe quel opposant d'un seul coup lorsque sa rage l'emporte sur sa concentration. De fait il préfèrera toujours porter une épée plutôt que des dagues.

C'est quelqu'un de franc et direct. Il a vécu quasiment toute sa vie en tant que nomade et a donc appris les dures lois de la nature, raison pour laquel il peut se montrer si rigide et strict dans ses décisions. Il sait que c'est le prix à payer parfois pour survivre. Mais malgré tout, lorsque les épreuves sont passées, il sait profiter des rares moments de répit. Relâcher la pression, se féliciter, faire des réserves pour la suite.
Il a vécu selon se crédo pendant plus de 25 ans, fière et fidèle de ses origines.

Malheureusement les récents évènements l'ont changé en fugitif. Obligé de se cacher il trouve de moins en moins d'occasions de se laisser aller, s'enfermant parfois un peu trop dans ce rôle implacable de "Tour" qu'il s'est construit. Il peut se montrer parfois trop silencieux ou être carrément caustique envers ses interlocuteurs.

Malgré tout, Thanor n'est pas seul. Il a rencontré et acceuilli l'esprit d'Iras Algor : un Sylphide de 237 ans qui a préféré bafouer les lois de son peuple en pénétrant le corps d'un être vivant, plutôt que de repartir dans le cycle des corps artificiels et fades des Créateurs.
C'est Iras qui lui rappel sans cesse à quel point doit chérir sa vie, profiter des sentiments qui le traversent et de sa condition d'être humain de chair et de sang, et grâce à lui il ne sombre jamais très longtemps dans ses mornes pensées et arrive à regagner de l'enthousiasme, même face à l'isolement de son anonymat de Champion.

Iras a fusionné avec l'esprit de Thanor. Ils possèdent encore les deux leur propre conscience et communiquent parfois l'un avec l'autre, d'un point de vue qui peut différer.
Mais Iras reste énormément en retrait, laissant toujours les décisions à Thanor, il se pose simplement en tant que conscience profonde, parfois guère plus qu'un support pour les propres introspections de son âme soeur.
Il lui arrive même carrément de parfois oublier qui il était vraiment et il pense alors qu'il a toujours été Terran.
Quand il a quitté son enveloppe charnelles artificielles pour rejoindre le corps du jeune homme il s'est reposé sur les éléments qu'ils avaient en commun pour s'intégrer à l'esprit de son hôte, plutôt que de devoir imposer son esprit rigide en dominant.
Il veut simplement pouvoir vivre à travers une autre créature : ressentir ses états d'âmes et ses sentiments ; ses douleurs et ses angoisse. Se sentir vivant, plus qu'il ne l'aurait jamais été à travers les carapaces artificielles et engourdies des Sylphides.

Cette présence au sein du Terran agit comme un véritable tampon mental : le moindre assaut psychique à son encontre et d'abord encaissé par le Sylphide. C'est pourtant une sécurité dont Thanor se passerait bien : si elle est si efficace c'est parce que Iras est effectivement victime du maléfice. Car bien que leurs esprits soient intiement liés, il n'en reste pas moins que la créature subit l'assaut comme un individu bien distinct. Il est incapable de dire si Iras s'interpose sciemment ou non, mais il payerait cher pour ne pas avoir à laisser son compagnon souffrir à sa place dans pareil situation.

La nuit devenue trop épaisse força finalement les voyageurs à s'arrêter. Le ciel qui surplombait les Colonnes d'Ebreus était dégagé, mais la lueur de la lune ne suffisait nullement à protéger de tout les dangers sauvages qui jonchaient le sol aride de cette zone. Les prédateurs rodaient et les pièges de sable des fourmillions géants devenaient impossible à déceler.

Les trois chasseurs de prime firent donc un arrêt dans l'un de leurs repaires. C'était une grotte naturelle à l'origine, mais sa forme ovale spatieuse et ses parois quasiment rectilignes trahissaient un travail important fait de main d'homme pour l'aménager. A en juger par les nombreuses traces de feu de camp, cette caverne servait souvent de relais aux itinérants de la région. Suffisemment large pour acceuillir un atelage et ses chevaux, il est vrai qu'elle représentait un abris que trop rare dans cette zone désertique.

Ils avaient disposé le chariot en travers de l'entrée pour gêner au maximum les intrusions, et leurs deux prisonniers étaient entreposés au fond d'une alcôve, attachés à un anneau métallique solidement enfoncé dans le sol.

Le maitre mot était bien sûr de voyager avec dilligence, afin de livrer leur gibier en ville le plus rapidement possible, mais ces professionnels de la traque savaient à quel point il était périlleux de voyager de nuit. Alors malgré la valeur des figitifs capturés, il vallait mieux ne pas sauter d'étape.
Puisque la nuit les forçait à l'arrêt, autant en profiter un maximum : ils débalèrent couvertures et charcuterie, bien assez disciplinés pour tout avoir rangé et être prêts avant que l'aube n'arrive.
Dans leur nonchalance ils laissèrent leurs captifs avec l'intimité de leurs liens, les laissant tailler le bout de gras sans les punir. De toute façon ils se tenaient entre eux et la sortie, deux arbalètes chargées à portée de main. Il serait surprenant de les voir détaller .

Thanor avait les mains liées à celles de sa camarade d'infortune, dos à dos. Elle était coiffée d'un casque, orné de plumes, elle le portait déjà quand il avait été capturé par les chasseurs de prime et qu'il avait été ajouté comme bagage dans le chariot. Il ignorait pourquoi les ravisseurs ne lui avait pas retiré, mais ceux-ci semblaient beaucoup s'en amuser, l'appelant "la sans-visage" tout en tapotant au sommet du heaume.

-Je me plaignais de me faire balloter dans ce chariot de merde, mais maintenant qu'on y est plus je me demande si c'était quand même pas mieux que devoir se casser le cul sur un putain de sol de pierre....Hey, t'as un nom, sans-visage?
-....
-.. écoute chui désolé de pas avoir été super "avenant" pendant le trajet, mais ils m'ont frappé tellement fort en me capturant que j'ai eu un peu de mal à reprendre mes esprits... j'aurais dû porter un casque, comme toi, ça m'aurait évité de rester pendant 3 heures à baver sur le plancher de la calèche à cause d'une semi-commotion. Mais ça va mieux maintenant, alors causons, ça fera passer le temps.
-.... Tu es un criminel. Je n'ai rien à te dire.
-Oh! Ben désolé que ma compagnie te dérange, Dame sans-visage...
- Laisse-moi tranquille!
-... mais j'avais supposé que vue notre situation on aurait quand même pu se trouver des points communs.
-Je n'ai rien en commun avec toi, rien à faire ici, je ne suis que la cible d'une vendetta brusque et injuste, une impulsive petite mise à prix née d'un égo déformé. Ce n'est en rien une décision Juste qui m'a désignée comme cible.
-Ben dis toi que c'est pareil pour moi.
-Je ne peux le croire.
-J'ai rien fait, rien ! On m'a juste catalogué complice, sans raison.... Mon père et mon oncle ont été accusés de vol et de trafique illégal.... accusés de complot même. Ils ont été exécutés et maintenant ils veulent m'intérroger pour en savoir plus sur leurs prétendues activités.
- Ce sont tes proches, les liens du sang vous sont très importants, très profonds. C'est très probable que tu les aies aidés à fomenter...
-...D'la merde ! Ils ont rien fait !
-Tu es probablement resté ignorant de leurs actes... mais c'est un crime également de ne pas avoir épaulé tes patriarches dans leurs décisions de vie.

Thanor donne un coup d'épaule à sa voisine au maximum de sa mobilité, tout deux grognants de la bousculade. Pendant ce temps les chasseurs continuaient d'agencer leur bivouac à plusieurs mètres d'eux : renforçant l'essieu, briquant leur matériel, ils continuaient de surveiller leurs deux captifs du coin de l'oeil sans s'émouvoir le moins du monde pour leurs chamailleries.

-Tu peux te la jouer condescendante autant que tu veux.. mais tu sais pas à quel point t'es à côté de la plaque. On est des nomades, on arpentait le désert ensemble... notre nom, notre sang, c'est tout ce qu'on a, le seul bien qu'on conserve. Je les ai accompagnés jour après jour, sans jamais faillir, je l'ai fait avec fierté. Alors tu peux me croire quand je te dis qu'ils ont absolument rien fait, j'en suis certain. Et moi non plus.
Ça doit flatter ton estime de croire que t'es la seule personne honorable ici, mais tu te gourres. Si t'as pu terminer ficelée ici injustement, dis-toi bien que ça a pu arriver à d'autres.
-... .

Le silence retomba sur leur petit duo.
Thanor abandonna l'espoir de retrouver un peu de réconfort dans une conversation avec sa concubine de cordes. Il s'efforçait maintenant de ruminer consciencieusement sa misère, dans le noir et la solitude. Mais sortie de l'ombre, comme une piqure, la voix de la sans-visage reprit vie. Elle se lança dans une longue tirade, une déclaration inattendue qui contrastait tellement avec son laconisme précédent que le Terran s'en offusqua presque. Comme si elle violait une loi d'inimitié entre eux, après l'avoir elle même dressée.

-Je ne suis en rien honorable. Je ne suis en rien sans-visage.
Mon nom est Iras Algor. Nos bourreaux m'affublent d'un surnom car ce casque est le seul visage que j'ai toujours porté. Je suis Sylphide et toute ma vie je n'ai jamais eu d'identité propre. A chaque fois : un corps qu'on m'offre -qu'on me tend- on le dit mien, mais jamais je n'ai vraiment pu le posséder, évoluant sans arrêt avec un faciès différent.
Ce casque.. c'est la seule identité que j'ai pu garder, de toute ma vie... non... de toutes mes vies, c'est le seul lien avec ce monde que j'ai. Mon seul bien. Mon casque, mon seul souvenir, je le chercher et le récupère à chaque résurrection, une nouvelle plume pour chaque nouveau corps que je range sous ce casque.
Je ne suis pas sans-visage, c'est mon visage, ma fierté !

Sa voix n'a jamais cessée d'être froide et monocorde jusqu'alors, ce n'est que sur cette dernière déclaration qu'on senti pour la première fois une bribe d'émotion dans la voix féminine de la créature.
La Sylphide lui donne à son tour un coup d'épaule. Thanor pousse un hoquet de surprise mais entend malgré tout un craquement venant de derrière lui, suivi d'un bruit aqueux répété, dur à identifier... et pourtant sinistre.

La voix artificielle de l'être continuait sa litanie. Elle était moins forte qu'avant. Presque un murmure, maintenu loin des oreilles à l'entrée de la grotte, et pourtant -même aussi ténue- la voix était nimbée d'un détermination perçante qu'il avait du mal à attribuer à sa soeur fugitive. Jusqu'ici elle avait été si sobre, si neutre.
Elle ne l'était plus tant que ça à présent.

-J'ai servi toute ma vie la volonté d'un aristocrate influent qui me disait quoi faire, à moi et aux autres.... nous étions sans nom, sans visage en effet. Sa garde personnelle, ses conseillers, ses messagers, ses sbires, ses espions.
J'en ai eu marre et je me suis enfuie, pour échapper à ses ordres durs, ses ordres froids, si froids... Il est comme les Créateurs, qui réclament sans jamais autoriser. D'un corps à l'autre, d'une mission à l'autre.
La seule fois où je dis non, il me fait chasser comme une criminelle.
-Euh, écoute calme toi, moi je disais juste...
-Je suis calme, si calme, si tu savais... je sais la rage en moi, je parle de colère car je cultive mes griefs depuis longtemps, mais je ne la ressens jamais.
Ces corps ne ressentent jamais, comme congelés ils ne laissent jamais vraiment nos émotions atteindre nos membres. Elles tournent dans nos crânes sans s'exprimer vraiment. Je veux me sentir comme vous. Comme toi : énervé, agacé, passionné. Mais jamais. Toujours les ordres froids, dans ces corps froids, ces corps artificiels frêles.
Je suis faible.
C'est pour cela que tu vas devoir le faire.
-Hein, quoi?
-Alors que nous parlions j'ai pu briser mon pouce, disloquer mon poignet et le tordre. Je vais l'extirper des liens et ça devrait donner assez de mou à la corde pour nous dégager. Même ça je ne le ressens presque pas, la douleur est si faible, si insignifiante. Stupide corps.
-Hey hey hey attends voir, non, arrêtes.
-Tu as peur c'est ça? Ça aussi j'aimerais tant le ressentir comme vous le ressentez. Me sentir vrai.
-Putain mais qu'est ce que tu racontes, ils sont trois, merde, bouge surtout pas ils vont nous buter.
-Je suis faible, mais je peux te protéger avec cette enveloppe, je te protégerai des tirs, j'en occuperais un des trois même si je le peux, mais ce sera à toi de les incapaciter. Si tu es si fort, si fière, si en colère alors fais le, pour tes ancêtres. Et pour nous.

________

Thanor crachait ses poumons au sortir de la grotte. Son bras était mouillé, du sang surement, mais malgré tout il essayait de soutenir le poids d'Iras. En vain, ils chutèrent tout deux.
La créature Sylphide était mal en point, leur corps artificiel était aussi frêle qu'on le disait, mais il avait rempli son rôle comme promis : un carreau était enfoncé dans sa cuisse, l'autre dans son flanc. Quant à son abdomen il était largement ouvert sous l'effet d'un coup de couteau dont il avait hérité pendant sa lutte vaine pour contrôler le combat.

Ça avait été l'un de ces moments paradoxales, quand le temps semble s'arrêter mais où finalement tout se déroule en même temps. C'était le pouvoir de l'adrénaline, qui lui avait permis de défaire ses ravisseurs mais qui le laissait à présent à bout de souffle, étendu au sol.
Le sang de l'être à ses côté était incroyablement sombre et poisseux. Il retira son casque à Iras dans un réflèxe absurde de faciliter sa respiration.

La créature possédait le visage d'une femme, la fine perfection mystique de ses traits ne pouvait avoir aucune équivalence Terran. Elle avait la peau lisse et harmonieuse d'une magnifique adolescente, mais la sophistication raffinée d'une sublime femme mûre, ses pommettes saillantes surmontées de deux yeux d'une assurance sans faille. Elle semblait infiniment lasse et pourtant prête à surmonter l'impossible, armée d'un regard que l'on voudrait réussir à soutenir, que l'on voudrait accompagner, mais qui intimiderait inévitablement le plus arrogant des hommes.

-Ça a marché, tu sais.
-A quel prix. Je suis tellement désolé, ton corps est ravagé, tu perds trop de sang.
-Qu'importe! Je te l'ai dit, à aucun moment je n'ai eu mal. Je ne suis rien.
-Est-ce que...
-Je ne veux pas y retourner! Je ne veux pas. Ils vont me coller dans une autre prison, me demander des comptes, pour ma désobéissance, savoir pourquoi je ne pense plus comme eux. J'ai mal servi mon dernier maître j'ai fait du tord à notre race, je ne me sens plus comme eux. Je ne veux pas retourner au Temple suspendu, je ne veux plus, pas cette fois. Jamais plus.
-J'comprends rien. J'comprends rien à tout ça ! Tu vas mourir c'est ça?
-Non, pire. Je ne veux vraiment pas y retourner.
-Mais je peux rien faire t'es vraiment dans un sale état, même avec du matériel et de l'aide j'pourrais rien faire... Absolument rien.
-Je sais pourquoi tu pleures.
Moi aussi j'ai déjà ressenti de la détresse auparavant. Mais pas assez fort pour pouvoir la pleurer réellement. Ressentir dans ces corps c'est aussi frustrant que d'écouter à travers un mur toute sa vie. Et si je retourne là-bas je devrais revivre tout ça, encore et encore...
-Qu'est ce qui va se passer?
-J'aimerais tant ressentir, comme vous. Sentir les émotions jallir. Combattre un semblable avec un corps animé de rage, de vie. Ressentir comme toi. Pouvoir t'accompagner et vivre dans ce monde en le sentant réellement, plutôt que devoir remonter et vous regarder de haut. J'aimerais tant être pareil que toi.

J'aimerais tellement être comme toi. Être exactement comme toi ! Être avec toi.

Le corps artificiel de la Sylphide venait de disparaitre, balayé avec la poussière du désert. C'est comme si il n'avait jamais été là et qu'aucune volonté ne l'avait jamais habité.

_______

Thanor se relève tant bien que mal, son bras encore endolori. Il part récupérer un cheval dans la tanière des chasseurs de prime, pour fuir le plus rapidement possible. Car bientôt d'autre chasseurs suivrons les avis de recherches et ils viendront les chasser à leur tour pour les emprisonner à nouveau.

Le Terran ramasse son casque posé au sol. Vérifiant que toutes les plumes sont encore présentent, il l'enfile avec précaution.

-En effet.. il va falloir le faire rajuster dès qu'on en aura l'occasion, il ne me va pas aussi bien qu'à toi. Allez, mettons-nous en route.

Sujet: Re: La Tour Mer 16 Sep - 21:10

Bonjour!!!

Pardonne moi du retard de réponse! On passe directement à l'analyse de ta fiche car il y a quelques points à corriger.

_ Contrôle de l'air => Il faudra faire attention à la puissance que tu estimes avoir avec l'air. Il faut rester raisonnable.

_ Sens développés => Je pense qu'il va falloir légèrement le revoir. Si tu souhaites avoir tous les sens développés, je peux te l'accorder uniquement si nous nous entendons bien sur le fait qu'ils ne seront jamais aiguisés que ceux des sindarins pour qui, ils s'agit d'un don, et chacun dans leur individualité ne seront pas aussi puissant que les membres ayant choisi un unique sens développé. Ou sinon, comme indiqué juste avant, je te conseillerais de prendre uniquement un seul sens très développé. Mais tu sembles vouloir partir sur des réflexes en lisant la description et on les sens à proprement parlé. Tu devrais plus partir sur des réflexes plus aiguisés que les 5 sens.

_ Le corps artificiel => Dans l'histoire réel du personnage, je sais qu'il n'y a pas de mention à ce sujet, mais c'est juste pour rappeler que dès qu'un esprit sylphide quitte un corps artificiel, ce dernier se désagrège dans la foulée.

Voilou. Ce sont les seuls très légers soucis que j'ai noté.

Une fois corrigé, je te valide.

Sujet: Re: La Tour Mer 16 Sep - 22:33

J'ai tenté de remanier les sorts au mieux, qu'ils soient plus liés avec le genre de magie qui les anime.
Si ça convient vraiment toujours pas je peux changer les pouvoirs en quelque chose de plus "simple", une bonne fois pour toute. Histoire de vraiment être cohérent avec l'univers et conserver une puissance acceptable, c'est pas ce qui me tiens le plus à coeur, c'est simplement une façon de concrétiser sa force au combat.

J'ai changé l'histoire du corps, à la base j'avais juste lu dans l'histoire des sylphides : "leur corps artificiel se désagrège rapidement si ils ne sont pas "habités" au bout de quelques heures."
Mais ça devait être dans le cas des corps jamais habités, pas de ceux qui sont abandonnés.

Sujet: Re: La Tour Mer 16 Sep - 22:52

Pour les pouvoirs, cela me semble bon.

Pour les corps artificiels, tu avais bien lu, en quelques heures. Pour moi, c'est rapide! C'est pour comparer cela à une décomposition normale. lool Les corps se désagrègent vites pour éviter qu'on ne puisse les étudier en fait.

Fiche validée!!

Tu vas pouvoir ouvrir ton compte en banque, ton journal, ton inventaire, ta boîte aux lettres. Mais aussi te recenser dans la zone évènementielle et faire la demande de rang personnalisé.