| | CONCOURS ECRITURE : Bah alors, on est mort? | |
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Bein alors? C'est qui qui a eu la plus belle mort? | Lupen | | 13% | [ 2 ] | Kalendra | | 7% | [ 1 ] | Tekum | | 7% | [ 1 ] | Duscisio | | 0% | [ 0 ] | Vilenya | | 13% | [ 2 ] | Othello | | 33% | [ 5 ] | Brom | | 0% | [ 0 ] | Elië | | 7% | [ 1 ] | Jonas | | 7% | [ 1 ] | Sighild | | 0% | [ 0 ] | Kalysta | | 13% | [ 2 ] | Siliel | | 0% | [ 0 ] |
| Total des votes : 15 | | Sondage clos |
| Auteur | Message |
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|| Informations || Fonction: Pouvoirs, spécialités & Don: Relations & Contacts: :: L'Eryl :: Sighild | Sujet: CONCOURS ECRITURE : Bah alors, on est mort? Mar 23 Fév - 19:58 | |
| Le temps passe, encore et encore... inexorablement. Parfois c'est lui qui cause notre fin, parfois la malchance. Mais n'importe quel héros rêve d'une fin épique! Ou tout simplement la tranquillité après une vie bien remplie. Vous allez devoir écrire comment pourrait mourir votre personnage !La vie sur Istheria est pleine de danger, et il ne faut pas se leurrer, aucune créature sur Istheria n'est vraiment immortelle. Voici l'occasion pour votre personnage de faire une rétrospection de sa propre existence. Mourra-t-il avec des regrets? Vieux? Maintenant ou dans 100 ans? ₪₪₪₪₪₪ BUT DU CONCOURS ₪Il s'agit d'écrire un petit texte, pas trop long, éventuellement de la taille d'un rp, où vous raconterez la mort de votre personnage, comment vous imaginez la chose. Dans un grand combat épique contre votre pire ennemi? Contre un monstre? Par la trahison d'un proche ou tout simplement de vieillisse avec vos petits-enfants autour de vous? A vous de voir, de nous émouvoir ou nous faire rire par une fin absurde? C'est vous qui choisissez! Vous pouvez aussi imaginer comment l'époque à évoluer, si une nouvelle guerre a eu lieu ou d'autres maladies? Imaginez votre boule de cristal et faites votre propre voyance. A vos claviers! ₪₪₪₪₪₪ RECOMPENSE ₪Tous les participants bénéficieront de 10 points d'exp!!! 1er gagnant = > Le médaillon des 3 chances Il s'agit d'un petit médaillon doré, avec un cristal en son centre, et trois anneaux de trois tailles différentes que l'on peut faire tournoyer autour. Lorsque vous voulez un renseignement sur la mort de quelqu'un, vous même ou un proche, tout tout autre individu, penser à cette personne et tourner les anneaux. Lorsque les anneaux ne tourneront plus, vous aurez une sorte de vision qui vous montrera l'avenir de la personne à laquelle vous avez pensé et la manière dont elle va mourir avec détail (vous pourrez ainsi éventuellement intervenir pour l'empêcher). Après cette vision, un des anneaux va se noircir. Vous ne pouvez avoir en tout que trois visions.
2nd gagnant => La bille de l'avenir. Il s'agit d'une petite bille toute ronde et pâle, tenant dans la paume de la main. Comme ça, elle ne paye pas de mine et pourrait très facilement se confondre avec un simple caillou. Seulement, cette bille se met à scintiller lorsqu'elle se trouve à côté d'une personne qui va mourir dans les jours qui viennent. Si la mort est imminente, dans la journée, elle brille uniformément.
3ème => Potion de jeunesse Il s'agit d'une fiole contenant une solution non déterminée mais qui a l'incroyable pouvoir de vous rendre votre jeunesse. Vous retrouverez le corps de vos vingt ans et vous vieillirez normalement. Vos cicatrices disparaîtrons également.₪₪₪₪₪₪ RÈGLE DU CONCOURS ₪
- Vous devez décrire comment va mourir votre personnage.
- Vous n'avez pas de limite au niveau des lignes, mais faites pas trop trop long non plus. lol
- Vous pouvez imaginer librement l'époque à laquelle meurt votre personnage, si c'est dans le futur, vous êtes libre sur comment vous voyez l'avenir d'Istheria.
- Vous avez deux semaines pour participer! Soit jusqu'au 13 mars!!!!
Dernière édition par Sighild le Lun 14 Mar - 18:09, édité 1 fois |
| | | Invité Invité | Sujet: Re: CONCOURS ECRITURE : Bah alors, on est mort? Jeu 25 Fév - 8:12 | |
| Je le met en spoile parce que c'est du Lulu, c'est grivois, au moins légèrement et c'est ... Lupen, quoi ! - Du Lulu:
Pwa encore vous ? Sérieusement ? Vous en avez pas mare de me voir bafouillez dans un coin tel un un vieux crouton neurasthénique ? Faut que je vous raconte la mort de Lupen ? Sincèrement ? Celle qui a le plus de chance d’arrivé alors ?
C’est assez compliquer de choisir entre l’épectase, et le reste, mais je vais commencer par spoiler, pas d’épectase, y’a des gamins aux chastes yeux qui lisent … Oui non ils n’existent pas sur internet, mais dans le doute, on va faire comme pour les licornes, et ne pas juste dire que c’est des rhinocéros qui en ont bavé à la gym et se sont rouler dans des pots de peinture pour trompé la donzelle c’est petit pervers.
Ca se passe un soir comme les autres, le ciel flamboie généreusement par son absence de lumière naturelle remplacer par les torche de ces lieux sympathique et prenant où l’ont croise autant de jeune que de vieux, et Roxane, qui bordel de dieux porte encore cette robe ce soir ! Alors que bon on lui avait dit ! A cette Roxanne. C’est donc au milieu de Roxanne de bonne familles, celle aux lèvres pulpeuses, à la courbe rebondit, au séant gracile et aux arguments sans contradictions que l’ont retrouve notre joyeux luron riche d’être bien placé en Arghanat venu faire du tourisme pour dépenser un peux ses pièces et enrichir cette couche pas toujours très riche de la population. En vérité les bonnes œuvres.
Et les bonnes œuvres se font à Bon Escient ! Et Bon Escient est au lupanard ce qu’un repas avec Brom dans un resto qu’il a choisit est au diné, juste un régale pour les yeux, le cœur, la langue et les petits paillions qu’on a parfois dans le ventre –oui, mais rappelez-vous il y a un public jeune-.
Pourquoi ? Comment ? Quelle suite esbobissante vas-t-il se passé ? Une MST ? Oui non, vous connaissez le Svalbard ? Lulu est un peux au MST ce que le Svalbard est aux semences, une sorte des réserve mondial à peux près saine, ce qui avouons le, n’étais pas gagner d’avance ! Mais alors que peux se passé à Bon Escient ? Des ennemi, oui mais non, Lupen à survécu à la guerre personne ne sais vraiment comment et personne ne le sera probablement jamais, donc ce n’est pas trois pecnots aux bourses trop remplient qui regardent des fesses danser en rythmes qui vont vraiment lui faire peur, non le danger est pire que ça, il est bien plus mortel !
Mais déjà Julia rentre sur scène, Julia, qui est appeler ici Rulia *sifflement, sifflement* est un peux ce que l’ont pourrais appeler le clou du spectacle, sauf que c’est a clou à la courbure habile, à la fesse en poire, et l’échancrure prononcer et au sein rêveur. Le genre de clou qu’on ne laisse sortir dans la rue que sous bonne escorte et qui permet aux pingouins du coin de glisser sur le ventre en pleine rue tellement les gens bave à son passage. Et qui n’as pas rêvé de glisser sur le ventre en pleine rue hein ?
Bien toujours est-il que c’est le moment où, dans un élan de bonté charitable –haha- et dans sa volonté de rependre le bien –tousse- et le bonheur-tousse- par ses bonnes œuvres envers cette couche défavorisé de la société et traité en paria que Lupen se lève fièrement, et vas, celons un rituel hautement sacralisé, glisser dans le pantalon de la demoiselle un papier de reconnaissance de dette –vous avez déjà essayer de glisser une bourse de pièce d’or dans une culotte ?-.
Quelques instants plus tard ils sont dans une chambre, la demoiselle à moitié droguer et Lupen dans un état proche, qui, dans un élan de virilité fatal lui arrache le soutient gorge avec les dents. Sauf que pour des raisons scéniques l’objet, bien que ne résistant pas à la double pression des dents, et des arguments de la demoiselle cèdent rapidement, il est plein de paillettes que le puissant homme respire à pleine bouche et à plein nez sachant que son sang à depuis un moment quitté son cerveau pour se retrouver quelque part d’autre entre des mains expertes.
Nouvelle respiration, et la cordelette qui n’a pas quitter sa bouche vient donc faire un câlin à la luette de l’homme et en tombe violement amoureuse se coinçant et laissant trainer dans une trachée un bout de corde vite rejoint par un tissu. L’obstruction est totale et il s’effondre et il s’effondre, en quelques secondes privé de souffle et de vie.
L’histoire raconte que la demoiselle toute à son occupation ne s’en rendra compte que plus tard, genre le lendemain sortant de son état extatique où l’ont peux parler aux couleurs aussi bien qu’aux mures et que ça n’étonna pas vraiment qui que ce fut … On dit même dans les romans que Lupen eut une belle mort et que l’ont s’occupa de son corps comme il aurait voulut. Ce qui ne fut pas vraiment ce que Julia aurait voulut entendre, mais bon, on est doux et délicat ou on ne l’est pas hein ?!
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| | | Invité Invité | Sujet: Re: CONCOURS ECRITURE : Bah alors, on est mort? Jeu 25 Fév - 23:47 | |
| Ma participation ! ^^ Je la mets en spoiler... Parce que j'ai envie. C'tout. Lupen : On peut pas faire plus absurde comme mort que la tienne uhuh - Le machin:
Les siècles avaient amené avec eux leur lot de péripéties. Oh, comme il s'en était passé des choses depuis qu'elle exerçait sa fonction ! Les colosses, au début de l'ère obscure, avaient jeté le trouble dans les esprits ; les Cieux et tout ses Divins s'étaient rebellés contre ses enfants. Mais ce n'avait été que le commencement d'une série d'études et de recherches, le début d'un éveil des intelligences, simultané à celui de la foi. Les gens avaient pris conscience que la menace n'était pas interne, mais externe, et que tout cela n'avait de sens que dans l'entraide. Quelques années, tout au plus, après ces attaques monstrueuses, fut créée une Union, l'Union de tous les peuples, et de tous les pays, dont les armées, étaient désormais réunies sous une bannière identique. C'était une association unique et inédite, le rassemblement des dirigeants de Cimméria, Phelgra, Argyrei (l'éclari Dim), Eridania, Cebrenia. Seul Noathis n'avait pas de représentant. Pendant un temps, toutes les cultures rayonnèrent de la solidarité prodiguée. Quelle belle force aurait pu être cet accord militaire, s'il n'avait fondu dès la première altercation.
Voyez-vous, les Gélovigiens et les Eclaris, les premiers, provoquèrent une crise sans précédent. Alors que chacune de ces deux castes conseillaient les dirigeants de l'Union, ceux-ci ne parvinrent pas à trouver un accord satisfaisant. Bientôt, ce ne furent plus seulement ces deux castes qui étaient touchées, mais les contrées toutes entières qui en voulaient en leurs voisins. L'alliance militaire était trop fragile : le premier coup porté à l'Union suffit à la faire voler en éclats. Les pays n'étaient plus tous des alliés : ils étaient tous des ennemis. Mais ne passons les évènements les plus sanglants sous silence ; le réveil du volcan de Lokram couvrit Isthéria de cendres pour des semaines entières, les Cavaliers de Sharna marchèrent sur les ruines d'Hesperia, et les Syliméas profitèrent de ces moments de faiblesse pour faire un retour mémorable. Isthéria eut son lot de guerres pendant l'ère obscure ; et ainsi prit elle tout son sens misérable. Les races se querellèrent, les castes se querellèrent : personne ne fut épargné. Mais une nouvelle Isthéria naquit sur la destruction de l'ancienne : les techniques se sophistiquèrent, le savoir se démocratisa, et la foi revint dans les coeurs. Personne n'avait gagné ; tous avaient perdu. L'inutilité de combattre apparut comme les soleils en plein jour. Aucun conflit n'avait réellement été réglé, tout avait stagné seulement. Le savoir, la bravoure, la foi, le pouvoir, les dias, tout allait et venait, et ça ne changeait rien.
Et alors, après 7 longs siècles de bons et loyaux services à son Dieu, rien, ou presque, n'avait changé pour Kalendra. Elle avait bien reçu cette fâcheuse estafilade à l'oeil droit, et des rides avaient creusé dans ses joues, mais elle avait survécu aux pestes et aux plaies qui s'étaient succédées. Le Temple lui-même n'avait pas vraiment changé : tout au plus avait-il perdu quelques pierres et quelques-unes de ses dalles avaient été purifiées par le sang. Alors, une vieille Dame Dogbar se leva, frêle dans un lit de chaudes couvertures. Saisissant une lampe à huile de sa main droite, elle se mit à tâtonner dans la lumière de l'aurore. La vieillesse l'avait cueillie telle une fleur d'Enkilil, avec lenteur et beauté. La Sindarin avait le visage fripé des sages, mais un port de tête toujours aussi noble. Descendant les marches du Temple peu à peu, elle atteignit les berges du Lac Gelé au petit jour. Elle s'approchait, silencieuse, de ce morceau d'eau, de ce bout de mer enclavée. Alors qu'elle s'approchait, s'approchait toujours plus... Une plaque de glace la fit trébucher, offrant son crâne au sol (oui, globalement, elle s'est cassée la gueule) et couvrant la neige de sang. Faites gaffe la prochaine fois, aux abords du Lac Gelé : le verglas, c'est mortel.
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| | | Invité Invité | Sujet: Re: CONCOURS ECRITURE : Bah alors, on est mort? Sam 27 Fév - 10:21 | |
| Cela vas être complexe de faire pire Lulu... Mais comme chaque année n'est que de peu de foi celui qui n'essaye. Alors voyons lequel de nous deux est le plus ridicule mon ami. - Ma participation:
Dans le silence d’une nuit de lune, La nitescence d’un rêve de dune, Pose le pied sur le sol froid, D’un Duc rêver de bons alois.
Les vers s’enlisent et puis dérapent, Des mains se posent sur l’invisible, La danse n’est plus car on l’arrape, La peau s’expose inaccessible,
Dans la chaleur toute nivéale, La flavescence est n’est plus qu’une hâle, Car c’est la peur qui fait marcher, Le sens perdu d’une vie bâclé.
Car elle s’échappe entre ses doigts, La thébaïde ici le bas, Et le silence qui s’y murmure, Ne laisse pas d’orbe entre les murs.
On messoit trop la solitude, Elle ne cohobe la vie, (mais) l’élude, Et dans une danse au vol des ombres, Sans la magie le monde s’effondre,
Il court et vole dans une passe, Sa même savoir si elle s’efface, Son appui comme le temps glisse, Et dans le noir son cœur s’écuisse.
Sur le sol un simple plat, D’or est de d’argent mais laisser là, Par une peur absurde d’une dame de foi, Et un tesson qui explosa,
Sur le sol dans le lieu vide, Du sang du vin et un être ivre, Ivre d’une vie qui lui échappe, Au nom de rien, mais le temps l’happe.
La caresse feinte d’une couverture, Le bruit de verre d’un temps qui dure, Tout devient clair dans l’esprit torve, L’esprit turbide se tourne en tore …
La vie s’efface, Que sang et vin, sur sol froid Souffle la mort.
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|| Informations || Fonction: Pouvoirs, spécialités & Don: Relations & Contacts: :: L'argenté Voyageur :: Duscisio Balibe | Sujet: Re: CONCOURS ECRITURE : Bah alors, on est mort? Sam 27 Fév - 18:10 | |
| Bon j'ai réussis à écrire un peu, au plus simple. - La déprime:
Au prix de tous ses efforts, le voici donc sur un brancard. Trois flèches l'avaient traversé de part en part. La jambe, l'épaule puis la poitrine non loin du cœur. Même s'il avait ses blessures sous les bandages il ne tiendra pas longtemps.
Jusqu'au bout il a tenu à ses principes. En se dressant contre l'armée hesperiènne pour défendre Samhach en pleine évacuation, il avait fait preuve d'une combativité impressionnante. L'utilisation excessive d'essence divine en pourfendant d'innombrables soldats à lui seul lui portait préjudice en lâchant sa garde et donc fut une cible de plus en plus facile aux fils du temps. Toribrioé et ses répliques firent de lui une cible prioritaire avec Sighild qui s'en était sortie plus facilement. Le duo était devenu ennemis public numéro 1 sur le champ de bataille.
Transporté par deux Eryllis, Duscisio restait immobile. Le visage grimaçant légèrement au prix d'une douleur qui s'atténuait petit à petit. L'étincelle de vie qui l'animait s'éteignit lentement. Les multiples encouragements pour qu'il tienne avant de lui donner des soins plus efficaces n'y faisait rien. Ses yeux jaunie par l'osmose avec la Pistilose regardait la végétation de la forêt de Noathis qui cachait le ciel. Elle qui était verte, laissait l'état de la plante parasite pour mourante. Comme son hôte, elle mourait avec lui, les ronces se flétrit, les roses blanches noircissent et fanent en faisant tomber un à un ses pétales.
La nuit tombée, la seconde depuis qu'il avait été blessé allait être la dernière. Il n'avait plus la force de tenir ce soir. Alors, il demanda à parler avec la lhurgoyf la personne en qui il avait le plus confiance ici à quelques jours de marches de la cité perdue. Quand le campement fut installé, la jeune femme arrivait comme prévu. Son regard se fit peiner à l'idée qu'un homme aussi robuste que lui perde la vie. Lui prenant la main pour l'aider à tenir une fois de plus, une magie régénération qu'il ne pouvait plus utiliser aujourd'hui. Épuisé, mourant, Duscisio tourna la tête vers la cheffe des Eryllis. Afin de prononcer ses derniers mots.
Écoutez-moi... Sighild.
Bien sûr qu'elle ne voulait y croire, mais elle ne pouvait réagir à cela. Comment pouvait-elle ? Alors que Duscisio prononçait lentement ses dernières volontés. Il prononça le nom d'une femme qui devait être absolument au courant de la mort de son protecteur. Ses vœux concernaient ses biens. Le moment de parler de ce qu'il allait devenir fut prononcé, il voulait qu'il soit amené au Haut-monastère. C'était important. Othello sera la seule à décider où il allait être enterré. Sa propriété et tout ce qui lui appartenait lui revenait, son épée aussi. Donner son arme lui donnait la certitude que son pouvoir de protection lui serait grandement utile. Il cessa alors de parler quelque instant alors que des larmes perlaient sur son visage. Il pleurait et souriait également, un sourire triste. La pistilose ne paraissait plus autour de lui comme d'une plante déjà morte. Les yeux tournés une dernière fois vers Sighild, inspirant difficilement pour prononcer une dernière phrase d'une seule traite.
Dites lui que je suis terriblement désolé.
Au dernier mot prononcé, il laissait sa main lâche prise et tomba sur le brancard, ses yeux encore ouverts en larme.
Maintenant si vous permettez, je vais sauter du seul pont du village. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Handicap. Faculté magique grandement réduite. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] |
| | | Invité Invité | Sujet: Re: CONCOURS ECRITURE : Bah alors, on est mort? Lun 29 Fév - 18:27 | |
| Bon... Pour une fois que je participe à un concours, j'ai décidé de faire les choses bien et en grand pour Vi. Je vois que tout le monde est passé par le spoiler pour l'écriture mais j'ai décidé de ne pas le faire. Pourquoi ? Comme ça xD. Voilà comment j'imagine la mort du Poing d'Hesperia. Le monde que je connaissais n'était plus. Ou du moins avait-il changé. Mais pas en bon. Foutue connerie… Engoncée dans un vêtement renforcé qu'on essayait de faire passer pour une armure légère et qui laissait voir mes formes, assise sur un banc de bois, je fermais les yeux, les mains jointes sur mon front et plongea dans mes pensées dans l'humidité et la moiteure de ma geôle.
A un moment j'avais cru comprendre que nous étions dans une espèce d'alliance et qu'il fallait plus ou moins considérer tout nos voisins comme des amis. Conneries ! Pour moi ce n'était que fumisterie. Cette alliance, comme je le pensais, a très vite explosée en mille morceaux et on s'est retrouvé en guerre contre tout le monde. Plus d'alliance désormais, c'était chacun pour soi. L'état de guerre permanent, toutes les troupes ont été mobilisées et moi envoyée au front avec mes gars. La guerre qui s'en est ensuivi n'était qu'une succession de boucheries, j'avais eu mon compte de morts pour les 100 prochaines vies à venir. Tous y sont passés, les gars de Cimmeria, ceux de Sharna, les Sindarins de Cebrenia, même les Eryllis sont venus se joindre au carnage… Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai vomi sur le champ de bataille après chaque bataille qui dépassait à chaque fois ce que je croyais possible en terme de barbarie. Nous résistions, nous nous battions mais nos ennemis, bien qu'ils se battaient aussi entre eux gagnaient sur nous. La prise d'Hesperia par les enfoirés de Sharna signa la fin du royaume d'Eridania. Mais nous, les survivants de l'armée, nous refusions de capituler comme l'avait fait Thimothée et ses sbires et nous entrâmes en mouvement de résistance qui dura plusieurs années.
C'était les Cavaliers de Sharna qui régnaient désormais sur ce qui était autrefois le royaume d'Eridania et ils se délectaient de capturer des résistants d'Eridania. J'en avais fais les frais y a moins d'un an, capturée dans une embuscade. Normalement, j'aurais dû être passée à tabac et violée par mes tortionnaires mais étonnamment ils me laissaient tranquille et je fus bien traitée car ils avaient des projets pour moi. Je pensais servir d'esclave mais en réalité, j'allais les divertir autrement. Ce que je pensais n'être qu'une rumeur s'avéra être vrai : ces attardés rassemblaient leurs prisonniers dans des arènes et les faisaient combattre entre eux pour se divertir et divertir une foule de fanatiques. Ceux qui étaient autrefois les habitants d'Hesperia sont réduits à faire les fous dans une arène afin de rester en vie. Et ils voulaient me faire combattre dans cette arène. Voilà où j'en suis maintenant.
Un garde en armure vint ouvrir la porte de ma cellule et m'escorta jusqu'à une grande double porte, le bruit de la foule grandissant à mesure que j'approchais. Mais l'annonce de mon arrivée avait dû faire son effet car j'entendis la foule se calmer de l'autre côté. Les portes s'ouvrirent, la lumière du jour m'aveuglant pendant quelques secondes puis la vue d'un grand stade s'offrit à moi, une foule de certainement 50 000 ou 60 000 personnes accueillait mon arrivée en m'acclamant. Je voyais plus loin une douzaine de combattants en armes, presque aussi peu vêtus que moi, leurs muscles luisant sous la lumière du soleil. Je vérifiais mes gantelets puis me mis à marcher d'un air déterminé vers mes opposants qui me fixaient tous sans bouger. Le bruit de la foule était assourdissant mais je n'y faisais plus attention. En effet j'avais déjà combattu dans cette arène mais jamais contre autant d'ennemis. J'avais compris le message, j'allais mourir ici même.
Le combat qui s'ensuivit fut âpre, inégal, féroce, mes adversaires ayant réussi à m'atteindre à de multiples reprises mais je tins bon et tua mes ennemis de mes mains les uns après les autres, rendant la foule d'autant plus hystérique et des acclamations retentirent à chaque tué. Il n'y eut bientôt plus que moi de debout, la foule s'étant tue comme une seule personne lorsque j'écrasais le visage de mon dernier ennemi d'un coup de mes gantelets maculés de sang alors que celui-ci venait de m'enfoncer une dague en plein ventre. Je levais la tête, empoignant la dague et la retirant brutalement, m'arrachant un cri de douleur puis, le visage déformé par la fureur et la douleur, je me mis à hurler à la foule de la force qu'il me restait. N'ÊTES VOUS PAS RASSASIÉS ?? NE VOUS ÊTES VOUS PAS ASSEZ DIVERTIS ? N'ÊTES VOUS PAS LA POUR ÇA ??? Je regardais ensuite la tribune TIP, Très Importantes Personnes, là où les dirigeants créchaient pendant le combat et leur adressa un doigt d'honneur avant de cracher ensuite à terre tout en jetant la dague vers leur tribune. POUR ERIDANIA, SALOPES ! Je fis quelques pas avant de sentir une douleur lancinante me parcourir tout le corps m'arrêtant net sur le coup. Je tombais à genoux, puis bientôt à terre, un cri de douleur s'échappant de mes lèvres avant de laisser un filer de sang couler, agonisante. La foule autour de moi explosa soudain en cris et en acclamations, des " ERIDANIA, ERIDANIA " furent criés à pleins poumons, la vie s'échappant peu à peu de mon corps meurtri et ensanglanté. Mes oreilles étaient assourdies par le vacarme produit par les spectateurs et ceux-ci envahirent le terrain. Je vis des visages qui se penchaient vers moi et qui voulaient me sauver mais il était trop tard. Je mourus alors que des mains me portèrent au dessus-des têtes et qu'ils criaient " VI, MARTYR D'ERIDANIA ! " |
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|| Informations || Fonction: Pouvoirs, spécialités & Don: Relations & Contacts: :: Infante de Kesha :: Othello Lehoia | Sujet: Re: CONCOURS ECRITURE : Bah alors, on est mort? Mar 1 Mar - 23:01 | |
| C'est une très belle mort, Vi! Enfin... Si on peut parler de belle mort! x) Et ne t'inquiète pas Duscisio, le message est passé :) Voilà ma petite pierre au tombeau. C'est idiot, mais cette idée m'avait déjà plusieurs fois traversé l'esprit, du coup j'avais déjà le sujet en tête. Bon, c'est un peu (beaucoup...) mélodramatique... Et sombre... Enfin, une mort quoi @.@ - Spoiler:
L’ombre des troncs dansaient, projeté par les ondulations lascives des flammes qui dévoraient leurs écorces pour ne laisser d’une couche rougeoyante de charbon embrasé. La ronde de ténèbres tournoyait, grandissant ou s’évanouissant dans l’air chargé de cendres. On ne respirait plus... On ne voyait plus qu’à quelques mètres, à peine, là où les anges danseurs rongeaient les branches et engouffraient les rayons du soleil dans leurs ailes de fumée. La terre de Noathis autrefois chargées de vie était aujourd’hui happée, rongée, dévorée par les flammes vengeresses des hérétiques et des athées. Les temps étaient sombres. Aussi sombres que le bois couvert de suie. Dans cette valse obscurs courraient une ombre blanche, poursuivit par des mains imaginaires qui voulaient la brûler. Ses doigts étaient rouges, brûlés. Ses cloques purulentes s’étaient déjà ouvertes, et supputaient d’un liquide jadis blanchâtre, à présent aussi limpide que l’eau, nettoyant le bout de ses doigts noircies. Elle suffoqua quelques instants : sa course était extrême pour échapper aux flammes. Mais à chaque pas, ses poumons s’emplissaient un peu plus de fumée. La douleur l’obligea à s’arrêter, une nouvelle fois. Sa main s’abattit violemment sur un boulot non loin d’elle, dont le tronc incandescent tenait plus du manteau de magma que de l’écorce chatoyante.
Elle toussa. Des minutes, des heures. Sa gorge lui faisait mal, à en pleurer des larmes imaginaires, alors que toutes sa peau s’embrasa dans un éclair commun qui la poussa à s’envelopper de ses bras dénudés dans l’espoir idiot qu’elle tombe et la laisse libérée. Ses longs cheveux étaient noirs de fumées, leur pâleur opaline rendue dans une dernière vague aux lunes. C’était ainsi, la prude, la chaste Othello allait périr brûler vive en martyr dans une forêt, sur l’autel d’une cause qui valait toutes les souffrances.
Cela faisait des jours qu’ils croupissaient là, tapis comme des bêtes dans le temple de Delil, dans la forêt de Sphène. Tous les Haut-Prêtres, et une poigner de leurs fidèles qui avaient su traverser cette crise avec eux, et leur été resté loyal malgré la haine du peuple. C’était arrivé comme une vague, une bougie que l’on éteint. Dans un souffle. La main du destin s’était abattue sur les croyances, comme si elle voulut écraser un insecte... Un vulgaire nuisible qui contaminait le monde. Cela avait commencé par des voix, des murmures disparates de quelques septiques. Puis les voix étaient devenus des foules, qui s’étaient massés en peuples... Des nuées d’êtres perdus, abandonnés, qui ne trouvaient plus la lumière. Les Haut-Prêtres s’étaient entrevus, concertés, retrouvés, soutenus... Ils avaient vainement essayé, s’étaient battus pour avoir une réponse, un signe. Mais les Dieux restaient aveugles à leur prière, muets à leurs appels. Ils avaient disparus. Et face au silence, les hordes répondirent par la violence et la barbarie...
Ils avaient tenus bons pendant un temps. Loin d’être le lieu le plus sûr et le mieux protégé en cas de siège, le temple de Delil était avant tout un symbole qui avait déjà connu de nombreux sièges sans ployer. Ils avaient d’abord priés pendant de longues heures, de longs jours. Et le temps passant, l’espoir s’était tari, et il ne leur resta plus que l’acceptation... Ou la lutte. Malgré la peur constante et la paranoïa, l’ondine se battit pour conserver son calme, sa quiétude... Sa froideur. Mais un groupe de fanatique sanguinaire vint les débusquer, les traquer... Elle ne sait guère ce qu’il advint des autres, seulement que beaucoup se battirent, comme Duscisio qui lui offrit sa chance pour s’échapper à travers la forêt. Seulement, sur le passage du spectre blanc, on sema les braises qui devinrent des flammes, et qui bientôt devinrent des torchèrent.
Et à présent, la voilà. Pliée en deux dans une forêt en flamme, à s’étouffer dans un mucus visqueux qui coulait de ses poumons meurtris. Un rugissement retentit brutalement à côté d’elle, puis un bruit sourd, celui d’un poids tomber au sol. Le beau Drasha éructait brutalement, son gros poitrail de tigre se contorsionnant dans une courbe anarchique pour chercher de l’air pur, les yeux cherchant son amie pâle, un dernier rempart avant la fin. La sirène sourit, les lèvres craquelées, recouvertes d’une salive épaisse. Doucement, elle vint se coucher tout contre son félin, attrapant sa tête massive sur ses genoux brûlants, passant une dernière fois ses doigts faméliques, osseux de faim, dans ses poils visqueux, abîmés. Par endroit, il lui manquait sa fourrure, comme des lambeux de peaux arrachés par les flammes. Il fut si beau, si vaillant. Le plus beau cadeau qu’elle eut reçu de sa Déesse. La sirène se tut. Le tigre se calma. Tous les deux savaient que bientôt, on les retrouverait ensembles, quand la forêt sera tombée aux champs d’honneur, que le vent aurait soufflé les dernières braises. Ils seraient à jamais figés dans cette sombre positions, des statues d’onyx, dont les silhouettes conteraient à jamais l’histoire.
Pendant qu’elle caressa le tigre, ses pensées volèrent, s’élevant vers les êtres qui l’avait toujours guidé. Kesha d’abord. Irina, Léo... La Cimméria, touchée par cette crise, n’avait permis à l’ordre de prospérer. Mais le colonel avait réussi à organiser leur fuite jusqu’à un lieux incertain. Duscisio, qui lui fut fidèle jusqu’au bout, et qui fut son pilier même dans les temps les plus sombres. Malona et sa flamboyante tignasse, Fenris, épris de liberté, à voguer à travers le globe sans chaînes ni menotte, Veto, Kalendra, Shiva... Jehyel. Les larmes s’étaient noyées. La douleur n’avait plus corps. Il ne resta plus qu’une paix insouciante, et la douce attente d’enfin quitter ce monde. Les flammes dansaient à présent frénétiquement autour d’eux dans un quadrille irrespirable. Tout se confondait, bombardé d’un orange de crépuscule et d’un ocre sanglant. Ses poumons se remplirent petit à petit, sa peau tombait en morceau. « Merci mon ami. » Pensa-t-elle tout bas, sa main se crispant une dernière fois dans la crinière de Drasha. « Au revoir Othello » crut-elle entendre dans l'ultime râle du tigre.
Et la forêt brûla.
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| | | Invité Invité | Sujet: Re: CONCOURS ECRITURE : Bah alors, on est mort? Ven 4 Mar - 12:39 | |
| - Ma participation:
La mort, l’instant final d’une finalité abstraite qui laisse de marbre ou de sang goutant doucement les vies dépassées. Comment Brom est mort ? Voilà une grande question, une question du futur, et ce futur n’est qu’inconnu, qu’espoir désuet et impie lâchant sur leur passage des tréfonds alcoolique balbutiants qui disent qu’il est. Alors que seul est le passé, est ce dont d’un instant, de cette espace murmurant entre le futur indécis vers lequel on veille à s’aiguillé du mieux dans cette nuit sans étoiles le bateau de la vie, et le passé. Ce dont que l’on nomme présent.
Mais comment est mort Brom Ode’Bahalmarche ? Qui a bien put le tuer ? Qui aurait bien put ? Un colonel d’une armée dans le temple avec une rapière ? Une rose assassine aux épines aussi pointues que magnifique, quelque part dans les étendus, avec une dague ? Qui le sais, mais il est des histoires, des histoires de morts qui s’accordent avec ce qu’est vraiment Brom Ode’Bahalmarche, des histoires du futur lointain où il marcherait encore mais où il aurait dût se lever à nouveau comme il l’a fait par le passé.
Il est midi, le soleil nuit, le sang couvre le sol des derniers brins d’herbe qui jouissent dans la rosé vermeille que la terre n’arrive plus à boire. La quelque part dans le néant de l’existence où tout n’est plus que mort, au milieu des cadavres et des êtres qui ont perdu le gout de la vie des hommes se lèvent ensembles, ils sont les monstres aux visages d’hommes. Car sous la couche crouter de sang rubicond quand on traverse ces crocs qui dévorent les cœurs dès qu’ils ont un instant de répit, là, perdu dans la haine que le monde que leur voue, on retrouve les hommes voué à la guerre qu’ils ont toujours été. Ils sont nombreux mais ils savent que jamais plus ils ne verront la lumière d’un jour neuf, leur maitre est la cible, alors ils n’ont pas cessé de voyager, reprenant le pas comme l’avaient fait les premiers Arghanniens, pillards et barbares, brutes sans merci sans pitié et sans vie si ce n’est celles qu’ils prennent, volant les âmes et laissant derrière eux une marque de sang interrompu par la fin des raides qu’ont leur lance…
Mais celui-ci est le dernier, l’armé les as rattrapé, pourtant, comme les autres, couverts de fluide et d’excrément sorti de la pense crever d’ennemis éventrer il ne rompe pas les rangs, même si en face de lui l’armée le regarde et prépare ses sorts, alors tout le monde sourit, et l’ont est déjà mort, alors ont mourra dignement. Ils se redressent, ils ne sont qu’un sans jamais être autre chose que mort, quelque part, là, au centre l’autre existe, la volonté qui a été perdu, la mort, mais ils sont, et ils chasseront jusqu’aux dernier les imbéciles aveugles qui ont crue pouvoir mettre fin à la vie de quelque chose de si grand. Ils savent que derrières, loin, là où se cache ceux qui décide, rode une lame, une âme, une larme, une lâme ; Noire. Alors ils sont en paix.
Il inspire, son épaule droite à été démise par un coup de canon intercepter, le boulet ricoche et décolle vers les cieux dans une gerbe de sang et de cries, d’injures et de hontes, les ennemis n’ont plus d’honneurs, ils respirent avec haines et tire comme des lapins le petit groupe qui charge. Aucun champion, aucun respect, alors ils les traiteront de la même façon. La douleur n’est rien, son armure est brisé à de nombreux endroits, le métal à couler sous la magie cautérisant sa plaie qui pulse encore au rythme de son cœur sur l’intérieur de sa jambe, il inspire et frappe à nouveau de sa marteau, sa main gauche emportant quatre hommes dont le crane explose, son bras droit à sauter au troisième coup de canon, il gis sur le sol au loin sur les traces de la charge et seul un moignon brulant regarde ses ennemis avec rage. Il inspire avec difficulté, encore une fois, une fois de plus gonfler le torse parsemer d’épines de sang, gonfler ces poumons couvert de caillots, gonfler sa haine. Il inspire, essaye une nouvelle fois alors qu’il entendant plus qu’il ne sang l’épée percer son torse, enfin, enfin une arme qui passe sa peau, comme une délivrance il lève ses yeux charbons et enserre contre lui son assassin, là son bras se bloque et il le figue, il lui sourit, autour de lui personne n’ose approcher, ils sont seuls, seul au milieu d’un champs de cadavre, cent contre un, c’est l’honneur des MangeCoeurs, et ils se sont fait honneur, quelques troupiers sont encore là, dans le silence de la mort, regardant la montagne à genoux, posé dans une gloire, un trait d’esprit, une note d’humour des Dieux qui le regardent enfin, ou encore, qui le regarde sourire. Il n’inspirera plus. Sauf au silence. Celui de la mort.
Il ferme les yeux et dans un craquement sinistre remercie son assassin d’un accolade trop amical.
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| | | Invité Invité | Sujet: Re: CONCOURS ECRITURE : Bah alors, on est mort? Dim 6 Mar - 9:42 | |
| Mon humble participation. - Kron a écrit:
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Un temple Enkilil 1372 Elle écarquilla les yeux et sourit. C’était mieux ainsi.
Alors que qu’une larme quittait ses yeux qui se voilaient, un demi-siècle défila devant ses yeux. Une vie telle qu’elle avait voulu la sculpter. Entre intrigues et quêtes personnelles, elle était passée à travers maints tressautements de l’histoire auxquels elle s’était trouvée mêlées, la plupart du temps à son corps défendant. Depuis l’époque des colosses qui avaient semé la désolation aux quatre coins d’Isthéria jusqu’à la grande guerre de Sharna en passant par l’ascension du Duc et la guerre des pègres. Elle avait toujours su garder son indépendance et une liberté qui lui avait demandé quelques sacrifices mais qu’elle avait su préserver contre vent et marée. Même lorsque ses congénères Syliméas étaient sortis de l’anonymat, pour mener leur guerre contre les Sylphides et leurs alliés, elle était parvenue à rester en marge. Un filet de sang coula de la commissure de ses lèvres encore rouges que le froid commençait déjà à bleuir. Elle étira la pointe de sa langue et goûta son sang noir.
« Je suis Sindarine et j’ai les yeux… »
Mais il y a peu son monde avait commencé à se lézarder. Elle ne pouvait accuser ni le destin, ni autrui Elle récoltait seulement les fruits de ce qu’elle avait semé avec son incorrigible curiosité et de son goût du jeu, avec le feu de préférence. Jeu qui la menait toujours aux limites de ce qu’elle pouvait surmonter mais qui lui injectait invariablement sa dose d’adrénaline.
Il la posa doucement sur la vaste table de chêne. A quels souvenirs confus pouvait-elle se fier à mesure que l’ombre gigantesque la couvrait et que le voile noir du néant les enveloppait ? Elle avait, c’était une certitude, passé son temps à jouir des moindres plaisirs de la vie, au mépris des conventions et des lois qui semblaient régir le monde. Elle parvenait, parfois sans que cela soit prémédité à susciter les amitiés les plus improbables et parfois inconciliables. Le mot amitié, elle avait mis des années et des années à lui construire un sens tout comme à ce que les couples nomment amour. Egocentrique invétérée, le monde se devait de tourner autour d’elle et elle, refusait toutes les chaines dont ces deux mots la menaçaient. Toujours étonnée mais ravie que les autres puissent se sacrifier pour elle alors qu’elle avait toujours eu du mal à l’envisager, elle se contentait de cueillir et de croquer. Tout ce qu’elle faisait n’était que jeu, plaisir et présent à sa chère liberté. Son premier amant avait laissé la vie pour lui permettre de réaliser un projet futile. Elle n’avait pas hésité à abandonner une autre de ses connaissances qui n’avait toujours eu que de bonnes intentions à son égard. A son grand étonnement, certaines relations perduraient pourtant. Elle se sentait plus sensible au respect et à l’admiration qu’elle vouait à certains personnages hors du commun qui eux-mêmes, ne prononçaient que peu le mot d’amitié. Peut-être qu’ici la symétrie de la relation ébauchait alors quelque chose de plus convenable que l’amitié, plus proche sans doute qu’elle n’aurait pu l’admettre.
Une de celles-ci l’avait menée au temple aujourd’hui. Et c’était une main élue qui lui fermait maintenant les yeux. Elle n’avait voulu sacrifier aucun possible ni aucune envie et elle avait réussi à ménager tout ce qui lui semblait important. Pour le sexe, pour l’amour de l’art pour être la meilleure… Les Ladrinis n’avaient jamais trop compté sur elle, de même qu’elle ne leur avait jamais vraiment demandé grand-chose hormis une fois peut-être. Rien ne l’obligeait à rien et surtout pas à affubler sa peau diaphane du tatouage qui marquait ses membres. Elle pouvait le faire fleurir comme bon lui semblait grâce à son don de Syliméa et s’en débarrasser lorsqu’il était inutile. Aussi, les liens avec sa caste étaient-ils très distendus. Cela lui avait laissé toute latitude pour fréquenter ou pas des personnes de tous horizons et de toutes allégeances. Sans qu’elle s’en rende compte, elle avait étendu une sorte de réseau à travers tout le continent.
Et puis les années passèrent et les guerres finirent. Enfin, celles que l’on voit celles qui brûlent les récoltes et violent les filles devant leur maison en flamme et les corps de leur parents dépecés au portail du village. Elle avait pris doucement une autre forme au travers des pègres de tous ordres qui se vendaient au plus offrants. Pour une fois le monde semblait devenir plus juste. Ce n’était plus le paysan enrôlé de force qui tombait au champ d’honneur, mais bien les dirigeants de ce monde qui faisaient de plus en plus les frais des complots visant à faire et défaire les alliances, les royaumes et les castes. Fatalement, un beau jour elle fut pressentie pour le genre de mission que vous ne pouvez pas mener à bien. Non parce que la chose est impossible, mais parce qu’elle allume des conflits internes à vos souvenirs. Parce que, même si vous en avez rêvé, ce n’est pas si simple de tuer son père, son maître, son ami, son amant. Elle se croyait inaccessible à ce genre de considération mais ce jour-là, le défi ne ressemblait plus à un jeu aussi amusant qu’il aurait pu l’être il y avait encore quelques mois. Elle n’avait donc pas donné suite.
Alors les évènements s’étaient emballés.
Sans qu’elle s’en rende compte, de guet-apens en embuscade, de traques en échappatoires, elle était devenue une cible. On aurait dit que tous les malfrats, tous les assassins et exécuteurs du continent s’étaient donné le mot pour la faire passer de vie à trépas. Cette inversion des rôles lui devint insupportable et elle décida de reprendre la main en même temps que la joie de voir le sang des chasseurs s’écouler emplissait son esprit de cinabre. Une rage contre ceux qui avaient commandité sa mort était soudainement montée. Chaque fois que possible, elle faisait des prisonniers et malheur à celui qui n’avait pas les moyens de mettre lui-même fin à ses jours! Elle prenait tout le plaisir qu’elle pouvait à lui arracher les informations qui m’amèneraient à remonter le plus haut possible vers les commanditaires de sa disparition. Sans exception ni discernement, elle passait tous ceux qui lui étaient connus au fil de sa lame. Elle savait, la difficulté de remonter jusqu’à la tête de ce complot, mais les deux Elië étaient maintenant dominées par la haine de leur rôle de proie. Elles se liguaient dans un ballet exterminateur dans lequel elles se perdaient toute deux. Cela dura des semaines durant lesquelles la Syliméa goûta à la plus grande des goûta au sang de chacune de ses victimes. Elle n’avait même pas dans l’idée de décourager ainsi les éventuels successeurs de ses victimes. A chaque hallali, ce n’était que l’ivresse de la tuerie et du vermeil qui primait. Parfois, non apaisée par le dernier carnage, elle trainait dans les cités en quête d’un amant d’un jour pour un ultime sacrifice orgasmique. Cela faisait bien longtemps maintenant qu’elle n’était plus rentrée chez elle lorsque la folie lui laissa un moment de répit. Elle se sentit anéantie et sans envie de poursuivre cette fuite en avant qu’elle savait inexorable. Elle ne voulait pourtant pas perdre dans cette lutte malgré le jour qui approchait où un plus habile ou un plus fourbe lui ferait rendre son dernier souffle. Peu s’en fallut qu’elle ne jette ses armes dans le fleuve mais une voix lui interdisait de donner la satisfaction de sa mort au premier spadassin venu. Alors elle entama son dernier voyage. Il la mena à travers les plaines et la montagne laissant une marque sanglante au long de son errance. Un seul lieu pouvait convenir au dernier chapitre. Quand elle arriva, elle dépensa ses derniers Dias à s’apprêter pour sa fin. En robe de fiancée, elle honora ses armes les lustra et rejoignit son maître. Ses grands yeux avaient pour la première fois depuis longtemps retrouvé leur jade. Tristes joyaux, ils croisèrent le regard de braise mais le sourire était serein. Elle déposa doucement ses armes aux pieds d’airain et se recula. Et puis ses traits disparurent sous ceux d’un visage de naguère, elle tendit les bras aux griffes de braises, ultime présent avant Kron. |
| | | Invité Invité | Sujet: Re: CONCOURS ECRITURE : Bah alors, on est mort? Mar 8 Mar - 15:38 | |
| - Sharna a soufflé et Kron a écrit:
J’aurais finalement vu ce continent s’unifier. Le nouveau rêve de la rose qui se réalise enfin. Ou presque, car nous ne sommes qu’à l’origine de cet idylle. Et comme toutes les Idylles, elle est vouée à la corruption. Comme tout en ce monde. Je le sais maintenant, notre œuvre était destinée à l’échec depuis le début. Mais je n’avais rien d’autre à quoi me raccrocher. « Mesdames et Messieurs ! Pour vous, ce soir… »
Cette société est devenue abjecte, bien que nous ayons gagné. L’unisson n’était pas la solution. J’en ai la preuve désormais. Des paysans qui fraternisent avec des marchands, des marchands qui tapent dans le dos d’artisans… Et aucun noble pour superviser tout ça ? Bouffonnerie !
C’était couru d’avance. Nous ne sommes pas prêts pour cela. Nous ne l’avons jamais été et je doute que nous ne le soyons jamais. Je les regarde ce soir et j’en suis plus que jamais convaincu. Les voir tous ici réunis et pourtant séparés. Les classes sociales ont été abolies, les gens ont été mélangés et pourtant, même après tous ces siècles de modification des mœurs, à la première occasion, ils se regroupent par rapport au regard des autres… Les styles vestimentaires se ressemblent par tâches, les manières diffèrent selon leur hauteur dans les gradins, leur accent et leur vocabulaire n’est pas le même selon le quart de gradin dans lequel on se trouve.
Les gens ne sont pas prêts à être tous différents et encore moins tous identiques. Pourtant, il n’y a que dans l’un de ces extrêmes que l’égalité totale pourra se faire. J’en suis convaincu.
Mais aujourd’hui, également, plus que conscient de notre échec, je suis conscient de mes doutes. « …Le plus incroyable ! Le plus terrifiant ! Une étrange créature sortie tout droit de vos pires cauchemars ou de vos rêves les plus dérangés ! »
Je suis ici, en ce lieu qui pousse mon corps à fuir de toute part et pourtant, je ne peux me résoudre à partir. Je ne me souviens plus pourquoi je suis venu mais je suis ici. Et j’observe. Je vois que le plus grand facteur rassembleur de nos peuples, c’est la bêtise. Quoi que l’on fasse, on ne peut pas les en empêcher : ils referont toujours les mêmes erreurs. Combien de fois cette scène s’est-elle déjà produite. « Mesdames et Messieurs… Je vous demanderais de ne pas crier car ce numéro n’est pas sans risque… »
Combien sont déjà morts pour le plaisir des yeux ? Pour la folie des autres ? Pour les rêves de certains ? « Nous avons pris le maximum de précaution mais il n’en reste pas moins un monstre ! »
La fosse est en contrebas des gradins mais personne n’en manquera une miette. La poussière et le sable saute à chaque pas. Les chaines tintent et crissent en trainant dans le sillage laissé depuis l’entrée dans l’arène. La lourde porte en bois ferrée se referme lentement, laissant la place aux chaînes pour être tiré en arrière et tenter d’immobiliser la bête. Les spectateurs s’intriguent, murmurent et lance des regards inquiets aux grilles devant eux ou suspicieux vers le clou du spectacle plus bas. Ils n’ont pas payé pour qu’on les spolie. Ils ont demandé du grandiose, de l’inattendu et de l’effroi et ce qu’ils voient n’est pas du tout impressionnant. Mais lentement, la drogue fait effet et les yeux se révulsent, le sol tourne et c’est la chute dans le sable. Immédiatement, les murmurent s’intensifie et le brouhaha commence. Mais le présentateur sait ce qu’il fait et sa voix tonitruante retenti à nouveau.
« Mesdames et Messieurs, petits et grands, nous vous présentons ce soir… L’UN DES DERNIERS LHURGOYFS ! »
Le corps se cambre et le cri immonde s’extirpe d’une gorge déjà en train d’évoluer. Le corps roule sur le côté, les pieds nus se tordent comme les mains. Les doigts et les orteils se tortillent dans tous les sens et reflètent bien la douleur que les craquements des os et des chaires inspirent à l’assemblée. Le son remonte de la fosse dans le silence de mort laissée par l’annonce, seulement accompagné par les gémissements de plus en plus inhumain de l’attraction.
Les gens sont ainsi faits. Montrez-leur de la douleur ou de l’horreur, du spectacle drôle ou affligeant, de la joie ou de l’humour. Tout ce qui importe, c’est qu’ils ne pensent à rien d’autre l’espace d’un moment, qu’ils ne s’inquiètent pas de leur condition, qu’ils ne regrettent pas leurs choix, qu’ils oublient leurs soucis. Faites que le spectacle soit impressionnant et marquant pour qu’ils y repensent longtemps et que cela impacte leur quotidien. Et faite de leur quotidien ce qui vous arrange. Après tout, ils vous payent pour que ça. Les guenilles se déchirent alors que les os et les chaires s’élancent hors de ce corps, formant des ailes. Des ailes sans plume, d’une membrane noir et glabre. Les pieds disparaissent, les doigts s’allongent, les membres s’étirent et la peau se noircit de poils. La créature apparait, sous une fourrure noir comme la nuit, elle hurle toujours alors que son visage devient immonde et que des cornes lui poussent.
Ils vous payent pour que vous fassiez de leur vie quelque chose d’acceptable et qu’ils puissent avoir encore envie de gagner de l’argent pour pouvoir à nouveau vous payer. « Le Lhurgoyf ! Le monstre caché ! Une créature qui ne craint ni les bêtes… » Les chiens sortent des trappes autour de l’arène et se ruent vers le monstre encore à terre. Tous se font exterminés et les grognements disparaissent avec le dernier jappement. Mais les exclamations dans le public grossissent.
Et ici, cette mascarade est organisée par ceux auprès de qui ils gagnent l’argent. « …ni les hommes ! » Deux guerriers vêtus de manière ridicule entre sur le sable tâché de sang et y perdent la vie aussitôt. Et maintenant le public crie. On pleure, on jure et on crie encore !
Nous avions abolis les différences et ils se sont réorganisés pour que les riches donnent aux pauvres qui le leur rendent… « Fut un temps où ils peuplaient nos terres, rôdant, dévorant tous ceux qui croisaient leur route, attirant les femmes et les enfants grâce à leur forme rassurante. » Le satyre ailé au buste de femme hurle et ouvre grandes ses ailes. La drogue le rend fou. Il veut fuir ce lieu où les gens commencent à réclamer sa mise à mort. Mais les chaines se tendent et le sol tourne à nouveau. Le sable et la poussière glissent sous le corps qui est trainé jusqu’à la porte. Le présentateur entre dans la fosse à son tour et marche d’un pas calme et décidé. « Mais je vous parle d’un temps révolu depuis des siècles, mesdames et messieurs ! D’un temps où la technologie ne nous avait pas encore sauvés de tous les dangers autrefois présent sur cette terre ! » Il lève le bras avec un sourire pour l’assistance. Le calme a commencé à revenir et il n’y a plus que quelques spectateurs qui réclament presque timidement la mise à mort du monstre et le monstre qui grogne et s’énerve sur ses chaînes. « Aujourd’hui, grâce à nous, vous n’avez plus rien à craindre, mesdames et messieurs. » La bête repère enfin le monstre qui la pointe du bras et de son étrange objet et qui lui sourit simplement. Elle se lance sur lui et s’écroule, renvoyée contre la porte dans un éclair de lumière, sans un bruit, sans combat et sans honneur.
La salle se vide. Les enfants pleurent ou s’extasient. On rit nerveusement lorsqu’on se rend compte que le danger est passé et qu’on sèche des larmes d’une inquiétude injustifiée. On commente ou s’insurge. Mais à la prochaine représentation, la salle sera à nouveau comble. Car c’est pour ça qu’ils travaillent : pour se divertir.
Et moi, je suis là. Je suis ici à chaque représentation, incapable de savoir comment nous en sommes arrivés là. Je ne sais plus quand je suis mort. Je sais simplement que ça s’est passé comme ça. Qu’on ne m’a pas laissé la moindre chance et que je ne serai pas le dernier. Aujourd’hui je suis là, et je regarde un corps dont la vie s’évade lentement. Chaque fois que j’assiste à ce spectacle, je ne peux m’empêcher de superposer le peu de souvenir que j’ai à la scène. Mais aujourd’hui, il n’y a plus de Lhurgoyf. Est-ce que j’ai réellement été le dernier ? Je n’en sais rien. Aujourd’hui, ils injectent un produit à des clochards et voilà ce que cela donne. Un être difforme sans aucune structure particulière. Ils appellent ça des mutants en coulisse. Moi j’appelle ça une insulte que de nous comparer à ce tas de chair et d’os. Mais le mourant me regarde. Plus personne ne voit les experentis depuis des siècles maintenant, mais leurs cobayes me voient toujours avant de mourir. Et après que leur regard se soit éteint complètement, je lève toujours le mien vers la porte.
Je regarde la rose peinte sur les battants et je continue de me demander comment on a pu en arriver à ça. |
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|| Informations || Fonction: Pouvoirs, spécialités & Don: Relations & Contacts: :: L'Eryl :: Sighild | Sujet: Re: CONCOURS ECRITURE : Bah alors, on est mort? Mer 9 Mar - 20:39 | |
| On est toujours dans les clous, donc je tente un truc! Je fais néanmoins dans le classique! XD - Spoiler:
Le passé de la lhurgoyf l'avait toujours rattrapé, alors que le temps semblait ne pas avoir d'emprise sur elle. Elle avait atteint un âge que peu de lhurgoyf pouvait se vanter d'avoir et pourtant son visage ne la trahissait pas. Oh, bien évidemment, elle avait vieilli, quelques ridules se dessinaient au coin de ses yeux. Son corps était aussi le vestige de multiples combats, même si les cicatrices ne se voyaient pas. Son cœur s'était flétri, et ses yeux avaient perdu de leur éclat. Elle avait tant perdu, même ce qu'elle aurait pu appeler autrefois du courage. Elle ne vivait que de regrets et de souvenirs. Pourtant, elle se refusait à mourir sans combattre, même si elle était lasse.
Elle n'était plus qu'un spectre du passé car le monde dans lequel elle vagabondait n'avait plus rien avoir avec ce qu'elle avait connu. La civilisation avait choisi une voie qui lui échappait, qui n'avait plus rien de naturel, mais sans nul doute était-ce leur faute à tous? Depuis que l'essence divine avait disparu, beaucoup avait oublié ce qui dormait dans leur chair. Cela faisait des siècles que les jeunes générations n'avait plus accès à la magie et que cette dernière était devenue une légende. L'ère de la science et de la mécanique était née, mais elle laissait tous ceux qui ne s'adaptaient pas en arrière. Sighild en faisait partie. Sans ses pouvoirs, elle était devenue sourde à la nature et n'avait pu continuer à devenir l'une de ses meilleures gardiennes. Noathis avait perdu de sa superbe pour devenir le jardin du monde, quelconque et superficiel. La plupart de sa faune s'était même éteinte. On ne vivait plus que dans de grandes cités champignons, immenses, éclairées par des machines électriques. On voyageait principalement en aéronef alimentés par des voiles à énergie solaire. Tout était différent.
Néanmoins, elle aurait pu apprendre à vivre avec ce temps là, comme elle avait toujours fait. Plus jeune, elle aurait sans doute voulu combattre face à ces évolutions que l'on imposait à tous. Aujourd'hui, sa bataille était plus intime, plus personnelle. Déambulant dans les rues d'Hypérion, cité construite à la frontière de ce qui était autrefois Noathis, elle semblait pensive. Elle portait toujours sur elle l'arme qui ne l'avait jamais quitté, Azazel, sa faux dont le métal avait lui-même terni. C'était peut-être la seule chose qui n'avait pas trop changé dans ce monde, les armes. On y voyait de tout, mais on était toujours libre d'en posséder pour se défendre. Certes, de nouvelles lois étaient nés mais on avait concédé cette liberté à chacun. Par contre, les lames n'étaient plus faites par des forgerons mais des machines. Elle ne possédait plus d'âme. Elles étaient personnalisables, gadgétisées, rétractables, plus légères et moins encombrantes. Sighild faisait office de réactionnaire. Les armes comme la sienne étaient devenues des objets de collection. Pourtant, elle l’arborait toujours avec fierté, elle était sa compagne. En cette nuit là, elle devait toutes deux mener un dernier combat, sans nul doute le plus difficile de tous.
La vieille guerrière se rendait à un rendez-vous, dans un grand parc où même le parfum des fleurs étaient faux. Elle aurait tellement préféré quelque chose de plus... sain. Qu'importait. Minuit était déjà passé et plus personne ne trainait vraiment dans les rues. Il existait des couvre-feu mais les seuls qui les enfreignaient étaient généralement des personnes ayant quelques affaires troubles à régler. C'était son cas. Ce fut alors que de l'ombre apparut un homme au cheveux d'argent. Il semblait jeune, bel homme et élégant. Il avait un regard vif mais qui semblait animé par la haine.
" Pile à l'heure. Je ne m'attendais pas à autre chose de ta part Sighild. Oups. Jézabel. Évitons de conserver les vieilles habitudes. C'est plutôt ridicules de nos jours. "
" Appelle-moi comme tu veux. Je n'en ai que faire. "
L'homme se mit à sourire, une esquisse de carnassier, près à en découdre.
" Nous allons enfin pouvoir régler nos comptes. Je commençais à en avoir marre à te courir après. Je suis même plutôt étonné que tu es bien daigné à te montrer, et aussi facilement. "
" Je commençais à en avoir assez de t'entendre aboyer derrière moi. Que l'on en finisse une bonne fois pour tout. "
" Parfait. Pour te faire honneur, je me suis permis de prendre l'arme de mon père, mais tu dois déjà la connaître, cette épée. Après tout, c'est toi qui l'a assassiné!! "
Sur ces mots, l'homme attaqua directement l'ancienne Eryllis, qui comme on pouvait s'y attendre, esquiva sans trop de mal. Malgré son âge, elle possédait toujours de bons réflexes et sa vivacité était toujours bel et bien là. Certes, elle savait que sur la durée, elle ne pourrait tenir comme autrefois, mais en réalité, elle ne cherchait pas à gagner.
" Je suis vraiment désolée de ce que tu es devenu. Toute cette rage, cette colère... j'aurais préféré que tu ne la connaisses pas. Si seulement j'avais pu éviter cela. "
" Je n'en ai rien à faire! Tu parles dans le vide vieille femme! Tu radotes! "
Le jeune homme s'acharnait, encore et encore, faisant reculer Sighild. Il avait beaucoup de force, d'énergie. Cela la faisait sourire. Mais plus son esquisse s'étendait sur son visage, plus cela énervait son adversaire.
" Je te ferais perdre ce sourire! Meurtrière! "
Il continuait, frappait... mais la guerrière ne faisait qu'esquiver, elle n'attaquait jamais pour l'atteindre véritablement.
" Arrête de fuir bon sang! Bats-toi! Sois digne! "
En guise de réponse, elle repoussa violemment ce dernier puis elle sortit de sa poche une vieillerie dont on avait oublié les propriétés, et elle brillait. Une petite pierre, blanche, comme du cristal, qui émettait une légère lumière. Son adversaire resta quelques instants choqués à cette vision.
" Une pierre de sphène!!! Mais comment! C'est impossible!! Il n'y a plus d'essence divine, comment peut-elle briller!!! "
" Tu ignores tellement de chose... mais je vais enfin te délivrer des mensonges qui ont bercés ton existence. "
" Cause toujours! "
Le jeune homme se mit à courir arme à la main en direction de la guerrière, mais elle lâcha sa faux et serra dans son point la pierre de sphène. Comme on aurait pu s'y attendre, la lame de son adversaire la traversa de part en part. Quant à elle, elle apposa sa main contre son front.
" Que les souvenirs que l'on t'a volé te soit enfin rendu. "
La pierre de sphène s'éteignit alors que le jeune homme se mit à pousser un cri violent, lâchant son arme et se prenant le visage entre les mains. Sighild tomba alors à genoux, affichant alors un sourire satisfait. Le jeune homme regarda alors cette dernière, les yeux en larme et avec une étrange expression sur le visage. La colère avait disparu, mais l'incompréhension la plus totale l'animait.
" Qu'es-ce.... ces souvenirs... mais... tu... pourquoi!!! "
Le souffle de la guerrière commençait à ralentir, et son corps semblait l'abandonner. Alors qu'elle allait s'écrouler, le jeune homme la rattrapa.
" Qu'est-ce que j'ai fait!! Qu'est-ce que j'ai fait!!! Tu... tu ne peux pas mourir maintenant! Pas après... pourquoi!!! Pourquoi la vérité... pourquoi!!! "
Sighild posa alors sa main sur la joue de ce dernier, et lui sourit simplement.
" Je ne pouvais te dire les choses d'une autre manière... Seule la magie aurait pu te rendre tes souvenirs... Tu ne m'aurais jamais cru autrement. "
" Je t'ai tué! Je... "
" Tu me libères... J'ai accompli ce qu'il me restait à faire. Tu devras continuer car le responsable demeure toujours... je suis désolée de te léguer ce fardeau. Mais nous sommes une famille maudite... mon fils. "
" Mère... "
" La magie existe toujours. A toi de révéler la vérité aujourd'hui... "
Elle plaça alors la pierre de sphène vidée de son essence divine dans les mains du jeune homme, et se laissa mourir dans les bras de celui qu'elle avait mis au monde. La boucle était ainsi bouclée, et elle allait enfin pouvoir trouver le repos, rejoignant ses sœurs, et toutes les personnes qu'elle avait pu perdre au fil des années, et sa chère Noathis... sauf si...
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|| Informations || Fonction: Pouvoirs, spécialités & Don: Relations & Contacts: :: Esprit Libre :: Kalysta Elyomar | Sujet: Re: CONCOURS ECRITURE : Bah alors, on est mort? Jeu 10 Mar - 18:56 | |
| La vache, tous vos textes sont supers... Moi j'ai beau avoir essayé, c'est tout moche (faut dire que j'ai du me forcer à pas écrire en java aussi ><) - Spoiler:
« Il faut bien mourir un jour »... C'était une phrase qu'elle avait entendu plus d'une fois, surtout dans la bouche des plus âgés. Sur le coup, elle n'avait pas vraiment comprit le sens de ces paroles, les trouvant plus agaçantes qu'autre chose. Franchement, quand on était un survivant, on accordait un certain prix à la vie et de voir les gens la balancer ainsi avec nonchalance avait le don d'énerver. Cela dit... Une fois face au mur de sa propre mortalité, il valait mieux relativiser. C'était toujours mieux que de se laisser aller au désespoir ou à une colère contre-productive...
« Il faut bien mourir un jour »... Kalysta ne s'était jamais bercée d'illusions, elle n'allait certainement pas mourir de vieillesse, confortablement emmitouflée dans un duvet, au fond d'un lit douillet. Entre sa race, son métier, sa caste, ses fréquentations et le climat politique actuel, cela relevait clairement de l'utopie. Cela dit elle avait tout de même espéré gratter encore quelques années histoire de profiter au maximum de ce que le monde avait à lui offrir. Visiblement, plus grand chose, si elle restait objective.
« Il faut bien mourir un jour »... Car, après tout, n'était-ce pas là la dernière grande aventure une fois que tout était dit et fait ? Certes, on pouvait honnêtement se demander si c'était bel et bien le cas à son âge, même si elle avait absorbé les expériences d'un humain bien plus âgé qu'elle, mais elle avait déjà bien roulé sa bosse. Elle avait eu la chance de croiser des gens formidables, se liant même d'amitié avec eux. Elle avait pu voyager aux quatre coins de ce monde, découvrant des lieux parfois magnifiques. Toutes choses considérées, on pouvait dire qu'elle avait eu une vie bien remplie...
« Il faut bien mourir un jour »... Et quoi de mieux qu'une belle mort, l'arme à la main, entourée de ses frères et sœurs nérozias, se battant pour une juste cause. En défendant le droit des opprimés. En cherchant à rendre le monde un peu meilleur. Se sacrifier pour des idéaux certainement plus importants que son insignifiante petite existence. Ils n'étaient plus qu'une poignée, acculés dans une pièce, au fin fond de leur forteresse qui n'était plus qu'un simple piège. Ils étaient tous blessés, épuisés et bien conscients que leur prochain coup d'éclat serait le dernier.
« Il faut bien mourir un jour »... Ils n'attendirent pas que la porte cède. Dans un dernier élan, héroïque de leur point de vue, probablement pathétique pour les autres, ils chargèrent droit sur eux, un cri de guerre sur les lèvres. Le crissement du métal contre le métal, les cris et les râles ne tardèrent pas à envahir les couloirs. Tout comme les combattants. Et les corps.
« Il faut bien mourir un jour »... Le corps brisé, Kalysta avait dépassé le stade de la douleur, ce qui était plutôt mauvais signe. Elle sentait sa conscience peu à peu la quitter tout comme les sensations qu'elle avait pu avoir. Elle ne savait même pas si elle tenait encore son épée en main. D'un autre coté elle se demandait si ce n'était pas son bras qui se trouvait à quelques mètres de là. La syliméa avait au moins la satisfaction d'avoir emporté quelques ennemis avec elle. Une goutte d'eau dans un océan mais tout de même... Cela méritait bien de mourir un sourire ensanglanté aux lèvres.
« Il faut bien mourir un jour »... Alors qu'elle accueillait la mort, venue la faucher dans cette journée bien chargée, elles tombèrent d'accord sur un point. C'était vraiment un adage à la con...
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| | | Invité Invité | Sujet: Re: CONCOURS ECRITURE : Bah alors, on est mort? Sam 12 Mar - 23:28 | |
| Comme Kalysta je trouve vos textes sont géniaux. Durant longtemps je n'ai pas eu l'inspiration (feuille blanche et curseur qui clignote) puis j'ai écrit ça ce soir, ce n'est pas folichon mais c'est mieux que rien. - Spoiler:
Son verre rempli d'un cru à la robe grenat d'un prix indécent, celui qui fut autrefois connu sous le nom de Siliel Cemaën contemplait sa réussite assis dans le jardin de sa villa. Sacrifiant sa vie personnelle -et quelques rivaux aussi discrètement que possible- il n'avait pas ménagé ses efforts pour en arriver là. Aucune nostalgie ne se lisait dans son regard car il ne s'était jamais embarrassé de regrets. Comme tout à chacun il avait bien entendu commis quelques erreurs par le passé dont il avait su tirer des leçons profitables.
Timide aux premiers jours de sa vie, il avait poursuivi une carrière d'avocat reconnu pour sa droiture à Hespéria. Les ans avaient passé et peu à peu il s'ennuyait de cette existence sans surprises. Son esprit avait besoin de se frotter à des affaires bien plus complexes que des contrats commerciaux ou des successions. Il s'était alors dirigé vers Thyrénium où il s'était inventé une nouvelle identité. Un brin d'intelligence, un peu de discrétion et beaucoup de flagornerie l'avait mené jusqu'au faîte du pouvoir. Devenu l'éminence grise du régent, il gouverne désormais la ville à travers lui. Ce dirigeant est imbu de lui-même, falot, sans culture et sans beauté. L'alcool, la chasse et trousser les servantes sont ses plus grandes passions. Siliel lui fournit en abondance de quoi se divertir afin d'avoir les mains libres.
La politique fut tout d'abord un jeu récréatif auquel Siliel s'adonna de plus en plus sérieusement. Désormais il ne peut survivre une journée sans consulter les multiples dossiers qui jonchent son bureau. Autour de lui bourdonne une nuée de scribes et secrétaires qui exécutent chacun de ses décrets -ou du moins ceux du prétendu régent-.
Mais cette passion pour le pouvoir a un prix : à se croire indispensable le Syliméa se fatigua à vouloir s'occuper de tout. Après les insomnies, les crises d'angoisses firent leur apparition ; ce furent ensuite les désordres de nerfs et physiques de plus en plus inquiétants. Siliel rejeta les appels au repos des guérisseurs. Il leur ordonna de lui préparer des drogues de plus en plus puissantes pour soigner les symptômes de son mal. Son ambition l'avait vieilli prématurément et il se savait condamné par les limites de son corps qu'il aurait bientôt atteintes. Il ne lui restait que quelques mois à vivre, un an tout au plus.
Si l'on se souvient du nom des rois qu'ils soient brillants ou médiocres, celui des hommes d’État sombre dans l'oubli. C'est pour laisser sa trace dans l'histoire du monde que Siliel avait décidé de rédiger ses mémoires. Tous les après-midis à l'heure la plus chaude de la journée il prenait le frais dans son jardin un verre à la main tout en dictant ses réflexions à un scribe. Sa pseudo biographie n'avait rien d'authentique : il enjolivait le caractère du régent, il se présentait comme un serviteur zélé totalement désintéressé et décrivait ses ennemis comme des créatures cupides dont l'ambition était de précipiter la ville de Thyrénium dans le chaos d'une guerre civile en renversant le régent.
Or ce n'était pas cet individu influençable qui était visé, mais Siliel lui-même. Un arriviste nageant en eau trouble au milieu des requins dont les familles sont établies depuis des siècles dans la ville portuaire n'a que peu de chance de se faire des amis. Entre alliances de circonstances et trahisons de bon aloi la vie du Syliméa fut menacée. Cela faisait d'ailleurs quelques semaines qu'une famille influente avait juré sa perte. Il sourit, pensant aux gardes patibulaires qu'il payait grassement pour protéger l'épave qui lui servait de corps. Quelle ironie ! Si l'on apprenait qu'il était déjà mourant, personne ne se presserait pour le précipiter au bas de son piédestal. L'idée n'était pas mauvaise, il ferait en sorte d'en informer ce clan. Ainsi il passerait ses derniers jours sans regarder par-dessus son épaule et terminerait sa vie dans la chaleur rassurante de son lit.
Son regard glissa sur la silhouette de l'échanson qui avait rempli son verre. Avec étonnement il le regarda se saisir du goulot de la bouteille et l'avaler d'un trait. Siliel eut un cri étranglé lorsqu'il comprit qu'il avait été trahi. L'homme se tordait déjà de douleur, les yeux fous roulant dans ses orbites tandis qu'il vomissait ce qui devait être un mélange de sang et de vin empoisonné. Bientôt ses spasmes cessèrent et les gardes se ruèrent trop tard sur le corps sans vie.
Avec un étrange détachement scientifique Siliel toucha le bout de ses index avec ses pouces. Il ne ressentit aucune chaleur et remuer ses phalanges lui demandait un effort certain, ce qui confirma ses doutes. En avalant une bouteille entière l'assassin avait ingurgité une telle dose de poison que sa mort avait été spectaculaire. Celle de Siliel serait sûrement plus douce mais non moins cruelle. Durant les prochaines heures tous ses organes seraient paralysés un à un, son agonie sera lente et débilitante. A son chevet se succéderont tous les courtisans, même les commanditaires de l'assassinat se presseront autour de son lit de mort afin de se repaître du pathétique spectacle en guise de dernier adieu à un ami tant estimé.
Siliel eut un dernier mouvement de fierté à cette pensée. Puisque ses ennemis l'avaient déjà condamné, il entendant choisir lui même la façon dont il voulait partir. De son air froid et autoritaire il réclama son verre dont il n'avait bu qu'une gorgée. Tous ses serviteurs reculèrent ; ce fut le capitaine de sa garde, un reître au passé tumultueux qui lui tendit la coupe avec un hochement de tête. Le Syliméa comprit que homme qui a déjà soulagé un mourant et si le breuvage ne faisait pas effet assez vite l'aventurier n'hésiterait pas à se servir de sa miséricorde pour obéir aux dernières volontés de son maître.
Siliel avala le vin lentement ; il avait toujours adoré cette boisson tel un passionné qui s'ingénie à collectionner tous les cépages dans sa cave. C'était sa dernière dégustation et cela serait le dernier goût qu'il aurait en bouche avant que ce sens ne disparaisse. Ses guérisseurs arrivèrent ensuite. Le Syliméa les vit pousser de hauts cris quand le capitaine de ses gardes leur expliqua la situation. Ils le palpèrent frénétiquement en échangeant leurs avis sur son cas dans un langage obscur. Mais tous étaient d'accord pour dire que la situation de leur client était désespérée. Cette comédie grotesque dura quelques minutes. Siliel aurait bien ri de la situation s'il avait pu bouger ses lèvres engourdies.
Jusqu'à maintenant les choses s'étaient plutôt bien passées : aucune gêne, aucune douleur. Le Syliméa sentait la vie le quitter doucement, son cerveau s'engourdissant peu à peu. Ce fut lorsque ses poumons refusèrent de s'emplir d'air qu'il ressentit véritablement de la terreur. Il allait mourir. Il avait toujours renié sa maladie et joué avec les remèdes pour éloigner le spectre du néant. Avec panique il réalisait qu'il allait réellement disparaître, ce n'était plus une lointaine hypothèse mais un fait tangible, immédiat, implacable. Deux bras musclés agrippèrent ses épaules pour le maintenir au fond de son siège de velours. Ce faisant le reître empêchait les mouvements erratiques dus aux tremblements de son corps qui cherchait désespérément de l'air. L'homme se pencha sur lui, ses noires prunelles fixes et froides cherchant dans les yeux du mourant l'instant où la vie se quitterait. Si ce regard aurait semblé terrifiant à toute personne remplie de vie, Siliel trouva ce geste rassurant : il n'était pas seul. L'homme prenait soin de lui dans sa vie -ce dont il était grassement payé- mais l'accompagnait aussi dans la mort. C'est avec cette impression réconfortante que le Syliméa sombra dans l'inconscience puis dans la mort quelques minutes plus tard.
Il n'eut pas le loisir de voir son loyal serviteur subtiliser ses bagues sur son corps encore chaud en guise de paiement pour bons et loyaux services après avoir annoncé à toute la domesticité réunie dans la cour que leur maître était, selon ses dires, raide comme une planche de cercueil et refroidi comme un serpent.
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|| Informations || Fonction: Pouvoirs, spécialités & Don: Relations & Contacts: :: L'Eryl :: Sighild | Sujet: Re: CONCOURS ECRITURE : Bah alors, on est mort? Lun 14 Mar - 18:10 | |
| Si Sean Bean avait pu être là, il vous aurait remis l'oscar de la plus belle mort dans notre film de fin de vie istherienne, car après être mort autant de fois dans ces films, il en connaît un rayon.
Mais pas de bol, c'est à nous de choisir, sans paillette ni starlette!
A vos clics pour choisir la plus belle mort!! |
| | | Invité Invité | Sujet: Re: CONCOURS ECRITURE : Bah alors, on est mort? Sam 19 Mar - 14:43 | |
| A voté,
Très belles participation en tout cas ! |
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|| Informations || Fonction: Pouvoirs, spécialités & Don: Relations & Contacts: :: L'Eryl :: Sighild | Sujet: Re: CONCOURS ECRITURE : Bah alors, on est mort? Jeu 31 Mar - 21:26 | |
| Oyez oyez!!!
Nous avons pas mal d'ex aquo!!! Ceci est relativement problématique! XD
Que ceux qui n'ont pas encore voté viennent départager nos participants!!! Allez!!! Un peu de lecture ne fait pas de mal! XD
Merci à vous!!! |
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|| Informations || Fonction: Pouvoirs, spécialités & Don: Relations & Contacts: :: L'argenté Voyageur :: Duscisio Balibe | Sujet: Re: CONCOURS ECRITURE : Bah alors, on est mort? Ven 1 Avr - 8:58 | |
| Je savais bien que j'oubliais quelque chose ses derniers temps et je manque en plus à tout mes devoirs. Je me suis promis de lire toute les créations et comme certains choses se sont passé j'ai totalement zapé. Je m'en occupe sous peu. (Et interdit de me soudoyez comme le dis Sissi) [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Handicap. Faculté magique grandement réduite. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] |
| | | Invité Invité | Sujet: Re: CONCOURS ECRITURE : Bah alors, on est mort? Mar 12 Avr - 8:11 | |
| J'ai voté en mon âme et conscience et voilà que, sans l'avoir fait exprès, j'ai enfin désigné un vainqueur ! Peut-être que les votant suivant remettront les égalités au goût du jour mais en attendant, nous avons une gagnante !^^ |
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|| Informations || Fonction: Pouvoirs, spécialités & Don: Relations & Contacts: :: L'Eryl :: Sighild | Sujet: Re: CONCOURS ECRITURE : Bah alors, on est mort? Mar 12 Avr - 18:51 | |
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FÉLICITATIONS AUX PARTICIPANTS
Nous pouvons enfin clore ce concours mais avec quand même quelques égalités! Mais comme tu l'as dit Veto, on a au moins une gagnante et unique! XD Pour une fois! looool
Voici les gagnants et leurs lots :
1er gagnant = > Othello Le médaillon des 3 chances Il s'agit d'un petit médaillon doré, avec un cristal en son centre, et trois anneaux de trois tailles différentes que l'on peut faire tournoyer autour. Lorsque vous voulez un renseignement sur la mort de quelqu'un, vous même ou un proche, tout tout autre individu, penser à cette personne et tourner les anneaux. Lorsque les anneaux ne tourneront plus, vous aurez une sorte de vision qui vous montrera l'avenir de la personne à laquelle vous avez pensé et la manière dont elle va mourir avec détail (vous pourrez ainsi éventuellement intervenir pour l'empêcher). Après cette vision, un des anneaux va se noircir. Vous ne pouvez avoir en tout que trois visions.
2nd gagnant => Lupen & Vilenya & Kalysta La bille de l'avenir. Il s'agit d'une petite bille toute ronde et pâle, tenant dans la paume de la main. Comme ça, elle ne paye pas de mine et pourrait très facilement se confondre avec un simple caillou. Seulement, cette bille se met à scintiller lorsqu'elle se trouve à côté d'une personne qui va mourir dans les jours qui viennent. Si la mort est imminente, dans la journée, elle brille uniformément.
3ème => Kalendra & Tekum & Elïe & Jonas Potion de jeunesse Il s'agit d'une fiole contenant une solution non déterminée mais qui a l'incroyable pouvoir de vous rendre votre jeunesse. Vous retrouverez le corps de vos vingt ans et vous vieillirez normalement. Vos cicatrices disparaîtrons également.
Tous les participants vont recevoir 10 points d'exp. Je m'en vais de ce pas vous les remettre.
Merci à tous d'avoir joué le jeu et d'avoir écrit de belles morts! lol
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|| Informations || Fonction: Pouvoirs, spécialités & Don: Relations & Contacts: :: Esprit Libre :: Kalysta Elyomar | Sujet: Re: CONCOURS ECRITURE : Bah alors, on est mort? Mar 12 Avr - 18:55 | |
| Merci !!
Et bravo à tous, vos textes étaient géniaux !! Si vous voulez une réponse rapide à un MP, veuillez mettre un titre de plus de 12 caractères, merci ! Kit par Sighild Impossibilité de RP: |
| | | Invité Invité | Sujet: Re: CONCOURS ECRITURE : Bah alors, on est mort? Mer 13 Avr - 5:35 | |
| Oui ! C'était une joyeuse et jolie hécatombe !^^
Merci Sighild de nous avoir offert l'opportunité de rédiger ce qu'on ne rédige pas souvent pour nos personnages : une mort de notre main et sans conséquence !
Cependant... J'ai deux questions... La première est : cette potion peut retirer les cicatrices, soit, mais fait-elle repousser ce qui a été perdu ? Tekum et moi avons perdu certaines choses. Je ne crois pas que Tekum fut aveugle de naissance mais je suis sûr que mon Jonas n'a pas toujours été borgne et manchot ! Est-ce que finalement, ainsi se clôt ma période de lamentation ?^^
Et la deuxième... Dudu ! Je suis curieux : pourquoi ils ont attaqué Noathis tes Eridaniens ? |
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|| Informations || Fonction: Pouvoirs, spécialités & Don: Relations & Contacts: :: L'argenté Voyageur :: Duscisio Balibe | Sujet: Re: CONCOURS ECRITURE : Bah alors, on est mort? Mer 13 Avr - 13:14 | |
| - Citation :
- Et la deuxième... Dudu ! Je suis curieux : pourquoi ils ont attaqué Noathis tes Eridaniens ?
Si elle veux bien, Siguild pourrait t'expliquer ce qu'elle pourrait prévoir. Moi je ne spoile personne. x) [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Handicap. Faculté magique grandement réduite. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] |
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|| Informations || Fonction: Pouvoirs, spécialités & Don: Relations & Contacts: :: L'Eryl :: Sighild | Sujet: Re: CONCOURS ECRITURE : Bah alors, on est mort? Mer 13 Avr - 18:32 | |
| Pour te répondre Veto, je dirais que tout dépend de la période où tu as perdu tes attributs physiques! XD
Ici, tu ne redeviens pas un enfant, mais tu retrouves ton corps de jeune homme. Si tu as perdu ton bras dans cet intervalle, cette potion agira comme une machine à remonter le temps, et tu pourrais récupérer ton bras. Par contre, si tu es devenu borgne pendant ton adolescence, tu ne récupères pas ton œil. C'est subtil. lol
Si tu veux vraiment récupérer plus que ça, et redevenir bien plus jeune, Sighild vend une potion à cet effet au marché noir. XD (Oui, je fais ma commerciale! lol) |
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|| Informations || Fonction: Pouvoirs, spécialités & Don: Relations & Contacts: :: Infante de Kesha :: Othello Lehoia | Sujet: Re: CONCOURS ECRITURE : Bah alors, on est mort? Jeu 14 Avr - 0:01 | |
| Merci beaucoup!! Vous aurez une place de choix pour mon enterrement Et félicitations à tous pour toutes ces belles participations!! :D |
| | | Invité Invité | Sujet: Re: CONCOURS ECRITURE : Bah alors, on est mort? Jeu 14 Avr - 8:45 | |
| *fait la danse du "J'ai battu Tekum"*
Bravo à tous, surtout à moi ! Plus sincèrement, bravo pour ces grandes et belles productions : Que le grand colosse vous épargne ! Mourrez bien, mourrez bellement, mais faites comme Othello mourrez en silence ! |
| | | Contenu sponsorisé | Sujet: Re: CONCOURS ECRITURE : Bah alors, on est mort? | |
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