[TERMINER] Qui facit per alium facit per se

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- Walter cherche de Preux chevaliers.
_ Raël veut des clients.
_ Deirdre a besoin d'employé!

Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 [TERMINER] Qui facit per alium facit per se

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::  Infante de Kesha ::

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MessageSujet: [TERMINER] Qui facit per alium facit per se   [TERMINER] Qui facit per alium facit per se Icon_minitimeMer 25 Sep - 12:58

Dans la pénombre d’un coin de l’établissement, à l’abri d’une alcôve taillée dans le bois, une ombre blanche patientait discrètement à la lueur d’une chandelle vacillante. La bougie, sommairement posée sur une soucoupe usée, n’avait probablement plus qu’une poignée de minutes de vie avant de se noyer péniblement dans un bain de cire brûlante et translucide. Les yeux bruns perdus dans la lumière, Othello admirait sa bravoure. Comme un enfant tenace, elle s’accrochait vainement, continuant de vaciller à la moindre de ses expirations. Un pauvre espoir… Mais elle ne pouvait s’empêcher de la respecter.

De temps à autres, son regard d’ébène balayait la sale du couteau sanglant. Une poignée d’âmes partageaient l’auberge avec elle : deux ou trois ivrognes qu’elle croisait tous les soirs depuis son arrivée, une autre femme à l’opposée d’elle qui surveillait la porte avec attention, et un homme à l’air robuste qui discutait assidument avec une serveuse. Personne n’avait encore croisé son regard, et cela lui allait très bien. Depuis la cinquantaine de jours où elle barbotait dans le port, elle avait appris à se faire discrète, à ne pas parler, à ne plus échanger de mots avec qui que ce soit. Le minimum, et c’était très bien ainsi. Mavro était comme un vieil homme fatigué, et qui ne s’imposait pas de gestes inutiles.

Ses doigts se refermèrent autour de son verre de liqueur qu’elle n’avait pas entamé, et qui remplissait plus une fonction d’apparat qu’elle n’était là pour l’hydrater – ou la noyer dans l’ivresse, selon le point de vue. Elle n’y toucherait probablement pas, mais le contact du verre froid et lisse avait la vertu d’apaiser son attente, et de verser sur sa patience une nappe fraiche et douche.
Brusquement, ses yeux croisèrent ceux d’un employé. Il devait commencer à se poser des questions, et Othello baissa brusquement le regard. Cela devait faire sept jours qu’elle venait et prenait toujours la même place, discrète, à l’abri des jugements et des murmures ; attendant qu’on vienne la trouver. Elle avait fait courir la rumeur qu’elle recherchait un mercenaire pour l’accompagner jusqu’à Hesperia. Et dans cette ville, elle se serait attendue à ce que la rumeur aille plus rapidement. Après tout, les ragots allaient bon train : combien de mots de rue avait-elle entendu depuis son arrivée ?

Son quotidien changé avait donc brusquement changé : après sa tournée habituelle qui l’emmené dans les bas quartiers aux secours des démunis et des marins blessés par la mer, elle avait pris l’habitude de venir s’installer au couteau sanglant, ne serait-ce que pour attendre cette âme à louer qui l’accompagnerait au-delà de cette terre de sel. Et après quelques heures, elle retournait dans la maison qu’elle avait pris l’habitude d’habiter. Avant de recommencer le même ballet : étrange, pour une haute-prêtresse, pourtant elle trouvait dans ce rythme et cet anonymat une forme de rédemption. Un nouveau départ qu’il lui fallait pourtant quitter.

Mais bien qu’elle fasse son possible pour rester discrète et sombre, elle n’en menait pas bien large : son front de neige était noyé par les mèches blanches et grises, les boucles de sa crinière qui coulait devant elle en tombant sur sa poitrine et sur son ventre pour tomber jusqu’au sol, où elles caressaient presque la poussière sur sol de bois usé. Cette barricade sauvage ne laissait passer que ses deux oreilles d’hybrides, ces ersatz de nageoires qui s’élevaient de son crâne.  Sobrement habillée d’une chemise de lin de seconde main sous un corset de cuir, et de grande botte qui montait sur un pantalon de toile, elle avait appris à se camoufler dans le décore et pourrait presque paraître locale – si elle n’avait pas traîner partout un air perdu et absent.

Le ciel dehors s’était depuis longtemps assombri : les nuages de riguéar n’était plus visible que par ses gros nuages sombres et violacés, d’où s’échappaient par grands voils d’épais rideaux de pluie, des averses qu’elle jurerait salés. Othello regarda la porte une dernière fois, se laissant aller à avaler une gorgée de la liqueur qui lui brûla le palais et la gorge. Comme la flamme vacillante, elle s’éteingrait vainement ce soir, il semblait… Dans quelques minutes, elle se résoudrait à partir. Jusqu’au lendemain.

Pourtant, une ombre passa soudain la porte de l’établissement, attirant son attention au-delà de l’alcôve. Ne voulant pourtant se donner trop d’espoir, elle resta silencieuse, espérant doucement que ce soit la fin de son attente.


Dernière édition par Othello Lehoia le Ven 20 Mar - 9:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [TERMINER] Qui facit per alium facit per se   [TERMINER] Qui facit per alium facit per se Icon_minitimeMer 25 Sep - 21:43



Dès qu’il avait fait ce pourquoi il était venu, et excepté pour du repos, Raël ne restait jamais dans une ville pour rien, même s’il s’agissait de la ville où tout se vend et tout s’achète. Il quittait néanmoins Tyrhénium avec le sentiment du travail bien accomplis et de ne pas être venu pour rien. Comme bien souvent, le scorpion parcourait le monde d’est en ouest, de nord en sud et là, il se dirigeait indéniablement vers l’ouest, le bout du monde, Mavro Lamani. Raël était passé par Thémisto mais il n’avait pas trouvé grand travail alors sa halte n’avait durée qu’une petite journée avant qu’il n’arrive enfin à bon port. Au sens propre comme au figuré, cela allait s’en dire.

Le trajet avait été comme d’habitude, mouvementé de temps en temps, mais surtout un peu terne, comme chaque saison de Riguéar ou les plantes ne lui donnait pas entière satisfaction, et donc il avait un peu moins de clients.

Une fois sur place Raël traversa la ville côtière et fit les quartiers malfamés premier, là où traînaient quelques uns de ses précieux informateurs qui lui donnaient des informations sur qui cherchait un mercenaire contre un peu d’argent ou des remèdes. On lui indiquait qu’une femme posée au couteau sanglant cherchait une personne pour la ramener à Hesperia. Il n’avait pas prévu de retourner là-bas de sitôt (enfin, il n’avait pas prévu grand-chose) et décida donc d’aller voir. Il ne connaissait pas tout de Mavro mais « Le couteau sanglant » en faisait parti. Ouvrant la porte, le scorpion ne prit pas la peine d’ôter sa capuche et demanda à une serveuse qui passait.

« La femme qui attend ? » Sa voix n’avait pas été très haute.

Et cette dernière lui pointa en silence une demoiselle assise. S’approchant, il remarqua se différenciait un peu du peuple qui vivait aussi, elle était claire et il remarqua bien vite ce qui devait certainement être des attributs yorkas. Il en avait peu croisé depuis qu’il voyageait sans cesse, alors c’était une surprise, même s’il n’en montra rien. Quant à lui on pouvait voir la couleur de sa peau, un peu mate, ses yeux, ses tatouages ainsi que quelques mèches bleues qui dépassaient de la capuche.

« Es-tu la femme qui cherche quelqu’un pour l’emmener à Hesperia ? Si c’est le cas, je peux te proposer mes services. »

Entrer dans le vif du sujet sans aucune mesure, il n’y avait que cela de vrai… S’il avait plein de défauts, l’on pouvait au moins dire que Raël donnait une bonne opportunité à quiconque de se frotter directement à sa personnalité parfois brute de décoffrage.

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MessageSujet: Re: [TERMINER] Qui facit per alium facit per se   [TERMINER] Qui facit per alium facit per se Icon_minitimeJeu 26 Sep - 19:26

Le verre de liqueur vint retrouver son socle de bois, alors que l’ombre encapuchonnée filait droit jusqu’à elle. Par réflexe animal, ses oreilles se dressèrent sur le côté, révélant leurs membranes luisantes et les fantômes d’écailles qui teintaient ses côtés. Quand elle releva les yeux et croisa les siens, elle comprit brusquement qu’il ne prenait pas sa direction par hasard. Relevant l’échine, Othello se redressa sur son siège, sentant le dossier s’enfoncer sous ses omoplates. Elle s’était imaginée rassurée, apaisée d’avoir enfin un visage face à elle. Mais en réalité, elle trouva en son esprit un mélange d’amertume et de méfiance.

L’homme se pointa devant elle sans manières ni cheval, et énonça brusquement et avec une honnêteté brut les raisons de sa présence. Bien. Elle était fixée. Inspirant profondément, elle balaya doucement une mèche de ses cheveux qui tombait devant son front. Il n’avait pas l’air d’être très bavard, ni de s’embarrasser avec des manières superflues. Quelque part, elle était rassurée. Elle non plus n’apprécier pas les grands discours et les façons hypocrites, préférant de loin s’économiser des paroles plutôt que de devoir raconter des grandes images pour dire bonjour. Un aspect de la vie mondaine qu’elle avait toujours eu en horreur.

Sans grande réaction, Othello s’abrita derrière son visage impassible, une tête de poupée qui ne laissait passer que le froid cimmérien. Il semblait immense. Et bien plus depuis sa chaise : il devait la surplomber de bien plus de trente centimètres, bien que Fenris l’ait habitué à cette sensation étrange d’être minuscule. La pénombre et sa capuche l’empêchait de distinguer tout à fait ses traits, à part un visage assez fins surmontés de mèches bleu nuit, une couleur impressionnante et rare. Ses tatouages, quant à eux, ressortaient incroyablement bien, et les arabesques dessinées lui rappelaient d’anciennes gravures trouvées dans des livres, des fresques du désert dont elle ne pouvait deviner l’origine. De son point de vue, il était impressionnant. Nul doute qu’il devait être un mercenaire, il semblait tailler au combat et au voyage. Mais la sirène ne pouvait encore se prononcer, et cachait son scepticisme par un visage discret.

« Et combien demandez-vous pour cela?  » Dit-elle simplement, sa voix trahissant son accent du nord. Elle ne s'embarrasserait pas de plus de cérémonie, ou de plus de manière. Son hôte ne semblait pas du genre à tourner autour du pot, et cela tombait bien. Elle non plus.

Du bout du pied, elle poussa la chaise face à elle devant lui, lui indiquant tacitement que s’il le désirait, il pouvait s’assoir. L’épine du prix hors de son pied, elle serait plus à même de découvrir cet individu, et si elle pouvait lui confier leur trajet jusqu’à la capitale eridanienne. A première vue, il ressemblait à un ladrinis, en tout point... Mais le naturel est tenace: Othello n'était pas de celles qui puissent faire confiance facilement, et surtout pour sa protection... Ou celle d'autrui. Ce jeune homme semblait entouré de mystères, et elle préférait aborder les choses en sautant les deux pieds dans le vide. Quand elle aurait attrapé le taureau par les cornes, il ne lui resterait qu'à tenter de comprendre le mystère caché sous cette capuche.
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MessageSujet: Re: [TERMINER] Qui facit per alium facit per se   [TERMINER] Qui facit per alium facit per se Icon_minitimeJeu 26 Sep - 22:07

 


Il n’y avait pas beaucoup de ses clients qui s’offusquaient de son manque de savoir vivre. En général, ils savaient à qui ils avaient à faire et puis ses clients n’étaient pas des gens bien en très grande majorité alors de la politesse n’était aussi pour eux comme pour Raël, des fioritures et une perte de temps. Il se sentit observé mais c’était tout naturel, lui en faisait de même pour essayer de deviner à qui il avait affaire.

Sans aucun bonjour elle lui répondait directement en lui demandant son prix – malgré un vouvoiement qu’il ne s’expliquai pas toujours-. Bien, Raël aimait quand les conversations, si l’on pouvait appeler cela ainsi, allaient droit au but, sans détour.

« Je demande 500 dias. » Un petit blanc de quelques secondes et il continua « En sachant que la nourriture est comprise et que je ne modifierai pas le prix si le voyage est plus long que prévu ou s’il y a des imprévus. »

C’était en soit plutôt une bonne affaire, le scorpion ne s’encombrait pas des prix à la journée, au service, 500 tout compris lui irait très bien. Ce n’était pas comme s’il désirait s’enrichir outre mesure.

Lorsqu’elle poussa la chaise de son pied, il décida de s’y asseoir. Celle-ci était assez grande pour accueillir son métasome sur le côté, autrement il n’aurait certainement pas posé ses fesses. Dans le même temp, il ôta sa capuche, dévoilant ainsi son visage et sa chevelure. Quand l’on voulait simplement lui acheter quelque chose ou lui demander un service discret (du genre, un petit meurtre des familles), il ne se montrait pas, cependant, dans le cas d’une protection sur plusieurs jours il savait que pour mettre en confiance il fallait un peu se montrer. Au sens propre, du moins, pour lui.

« As-tu des demandes particulières ? Comme des chemins que tu souhaites emprunter ou non ? »

Montrer que l’on savait ce qu’on faisait était aussi important. Dans sa tête se dessinait déjà le chemin vers Hesperia, schéma qui se modifierait en fonction des dires de la demoiselle si toutefois, elle l’engageait.


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MessageSujet: Re: [TERMINER] Qui facit per alium facit per se   [TERMINER] Qui facit per alium facit per se Icon_minitimeVen 27 Sep - 18:49

Les doigts d’Othello se refermèrent autour de son verre, et elle sentit en dessous le froid du liquide à travers la surface transparente. Alors qu’il lui annonçait son prix, elle détailla doucement le jeune homme de sa place, se sentant de plus en plus petite à mesure que les secondes passaient. Il ne s’était pas étonné de son ton direct, et elle jugea qu’il devait être un peu comme elle. Le sens du contact lui échappait trop souvent, et elle n’avait jamais excellé dans l’art de la communication. Là où d’autres sont de fins politiques, parviennent à endormir avec leur mot ou à réveiller les foules, elle ne pouvait que les admirer, et tenter péniblement de les imiter. Mais avec un autre qui ne semblait pas s’embellir de fausses manières, elle dû reconnaître qu’elle pouvait un peu plus se détendre.

500 dias… C’était une demande très honnête. Après tout, elle demandait un long voyage, une vingtaine de jours de voyage jusqu’à Hesperia, la capitale de la nation Eridanienne. De plus, il était le premier à se présenter devant elle depuis les quelques jours où elle attendait au Couteau Sanglant. Elle ne savait pas encore si il s’agissait d’une marque d’avidité ou de professionnalisme, mais elle aimait à croire qu’elle l’apprendrait rapidement. Le reste de son argument était somme toute convaincant, et semblait sous-entendre qu’il préférait se contenter de peu plutôt que de demander plus. Une âme d’ascète, de raison ? Le mystère s’épaississait autour de l’individu dont elle ne connaissait encore le nom. Othello attrapa finalement son verre et en aspira encore quelques gorgées. Jusqu’ici, il faisait de bonnes preuves.


« - Je vous en donnerai 250 maintenant, et le reste dés notre arrivée, si cela vous va. » C’était une bonne façon de garantir qu’ils parviennent au bout du voyage, se dit-elle, et d’être sûr qu’il n’allait pas disparaître une fois le voyage débuté. Le tout était de savoir si elle pouvait lui faire confiance…

Sans grande façon, l’homme s’installa face à elle, et découvrit son crâne qui se révéla d’un intense bleu nuit. Mais ce ne fut pas ce qui lui sauta immédiatement aux yeux, un autre détail retint brusquement toute son attention. Derrière lui, un long appendice se détachait, une forme de présence animal qui lui rappelait un animal nommé scorpion, bien qu’elle n’ait jamais pu en voir. C’est alors qu’elle réalisa à qui elle faisait face : un autre yorka. La pensée la rassura brusquement. Il n’était pas rare d’en croiser, mais l’idée d’avoir face à elle un autre membre de son peuple était rassurante. Ils avaient toujours été classé à part, une population à mainte reprise réduite en esclavage et victime de préjugés méprisants et réducteurs. Elle était souvent mise face à sa nature animale, comme face à un problème ou une tare que sa race n’était pas. Avoir face à elle un autre membre de ce peuple finit par éclairer son visage d’un peu de douceur, d’apaiser ses traits froids pour les rendre presque accessibles.

Brusquement ses tatouages et son air imposant lui parurent moins froids, et moins visibles. Elle avala encore un peu du liquide qui brûlait sa gorge, et l’écouta avec une certaine attention. Il semblait sérieux dans son intention, et ses désires de planification de pouvait qu’être de bonne augure. Othello répondit rapidement, toujours sans s’embarrasser de manières superflues.


« - Tant que nous ne passons pas par les grandes routes, je vous suivrai. Mais ce sont bien mes seules doléances. » Elle n’ignorait pas que les bandits préféraient souvent attaquer les caravanes de marchands et les grands convois sur les voies principales, et que deux individus n’attireraient probablement pas l’attention. Mais elle transportait objet trop dangereux pour se permettre de croiser le fer dans la foule… Et son visage n’était pas toujours synonyme de paix, plus pour une partie des fidèles. Brusquement, Othello releva le visage, plongeant un peu plus dans le vif du sujet. « Mais puis-je d’abord savoir à qui j’ai affaire ?» Son ton n’était ni sournois ni effrayant, et d’un calme cristallin. Un pas après l’autre, elle saurait si elle pouvait lui faire confiance… Ou non.
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MessageSujet: Re: [TERMINER] Qui facit per alium facit per se   [TERMINER] Qui facit per alium facit per se Icon_minitimeVen 27 Sep - 20:07

 


Dès qu’il eut précisé son prix, la demoiselle lui proposait de lui en payer la moitié maintenant – si toutefois elle l’acceptait, puis le reste à la fin. A cela Raël ne voyait aucun inconvénient, il fonctionnait habituellement de cette façon et cela marchait plutôt bien, il n’avait qu’une fois eu des problèmes. Un homme qu’il avait protégé avait voulu s’enfuir sans lu donner le reste de son argent et ce brigand avait vite compris que l’on ne plaisantait pas avec Raël.

« Ta proposition me convient. »

S’installant sur la chaise, le scorpion se laissait observer. Une yorka ne devrait certainement pas grimacer, et, en effet, cela ne se produisit pas, grand bien lui fit… Si d’habitude son corps pouvait être parfois effrayant, le côté positif était qu’il soit taillé pour ce travail, Raël faisait bonne impression à ceux ou celles qui souhaitaient sa protection. Le regard de la femme semblait s’être éclairé et il en déduit qu’il ne s’était pas pris trop mal. La situation était certainement bien partie.

Sa question eut rapidement une réponse : ne pas passer par les grandes routes. Une habitude personnelle qu’il avait de toute façon, et un risque en moins car sans doute voulait-elle éviter les voleurs en tout genre.

« Je connais toutes sortes de route, cela ne posera aucun problème. Aussi, j’ai l’habitude de voyager entre 20 heures et 14 heures, cependant, si ces heures ne te conviennent pas, je les changerai. »

Si elle connaissait un tant soit peu les scorpions et leur rythme de vie, la dame devait bien se douter que la nature yorka de son interlocuteur faisait que son rythme de vie était différent des animaux diurnes. Néanmoins Raël était habitué à modifier son comportement lorsqu’il servait de protecteur.

Avant de définir sa décision, la yorka désirait connaître son interlocuteur. C’était un peu plus embêtant. Parce qu’il ne savait pas vraiment ce qu’elle attendait. Bon, déjà, commençons par le minimum.

« Je suis Raël, je viens d’Argyrei. Je voyage en proposant mes services depuis plus de 10 ans. »

C’était en tout et pour tout ce qu’il acceptait de divulguer à ses clients. Il ne parlerait pas de ses autres « services » à moins qu’on le lui demande et ses talents d’herboriste étaient rapidement remarqués pendant les voyages. Il ne posa pas non plus la réciproque car déjà, ce n’était pas son genre, et ensuite, il apprendrait d’elle pendant le voyage, si elle l’engageait, autrement, il n’avait aucunement besoin d’être curieux. Même son prénom, elle lui dévoilerait si elle le voulait, et ce n’était pas obligé d’être le vrai.


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MessageSujet: Re: [TERMINER] Qui facit per alium facit per se   [TERMINER] Qui facit per alium facit per se Icon_minitimeMer 2 Oct - 13:26

Le jeune homme céda à sa demande sans réelles surprises, et Othello abaissa légèrement le menton en signe d’accord. C’était pourtant la base de nombreux accords, et il n’était pas surprenant qu’il y accède – et c’était également signe qu’il connaissait le travail, assez pour en savoir les usages et n’être pas téméraire pour la négociation. Othello appréciait le travail bien fait, et les accords faciles. Les longs discours et les tentatives longues pour grapiller quelques dias n’avaient jamais été son fort, et elle préférait y céder tout de suite plutôt que de se lancer dans une vaste conversation. Cet homme paraissait connaître le métier plutôt bien, et elle apprécier son apparente désinvolture – à ce stade, elle commençait à croire qu’elle n’était pas seulement qu’apparente.

Quand il lui annonça ses heures d’activité, néanmoins, la sirène ne put s’empêcher de se sentir plus sceptique. Entre vingt et quatorze heures… Un voyage presque entièrement nocturne, hormis les quelques heures du jour qui seraient donc, ultimement, employées à préparer un bivouac. Cela risquerait probablement de décaler son entière routine, et elle devait admettre faire partie de la ligne diurne des créatures du globe. Bien que son double animal soit lui-même nocturne, la part humaine de son être avait depuis longtemps pris le pas sur sa part animal, lui imposant un rythme de vie commun, bien que très matinal. Mais il semblait aussi sérieux et immuable qu’une montagne, et elle ne s’imaginait pas remettre en question son rythme de vie. Après tout, il prenait les risques pour la conduire jusqu’à Hesperia, et si cela impliquait de voyager pendant la nuit, elle pourrait bien apprendre.


« - Cela ne me dérange pas. Je n’ai pas l’habitude d’être active la nuit, mais je peux bien apprendre. » Elle haussa les épaules, et pris alors conscience de son cruel manque de jugement sur le sujet. « Si vos… Tes yeux sont dignes de confiance pendant que les lunes sont de sorties, je te suivrai. »

Bien qu’elle ait parcouru les mers du globe pendant la nuit des années durant, ses yeux n’en étaient pas moins normaux : dans l’obscurité, elle n’était pas exemplaire. Mais elle s’accoutumerait bien au manque de lumière. Un pincement dans son ventre la projeta quelques années en arrière : on dirait bien qu’elle allait retrouver les nuits.
Il finit par se présenter, et ne dit de lui que le nécessaire. Il avait l’air d’être de ceux qui vont droit au but sans s’encombrer de fioriture, et elle apprit seulement son nom, ses origines, et son expérience. Dix ans… Elle n’était rien encore, il y a dix ans ce cela, une hybride étrange qui sillait dans l’onde bleu des mers du nord. Aussi elle comprit qu’il devait avoir assez de connaissance pour connaître ce travail : après tout, il était toujours en vie. C’était assez pour témoigner de son savoir-faire.


« - Merci beaucoup, Raël. Nous pouvons partir dés demain, si cela t’est possible. Je t’apporterai le premier versement à ce moment là : mais je me réserve le droit de mettre un terme à cette mission à chaque instant. Est-ce que cela te convient ?» Elle lui tendit la main pour sceller leur accord. « Je suis Léo. » Dit-elle finalement après plusieurs secondes d’hésitations.
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MessageSujet: Re: [TERMINER] Qui facit per alium facit per se   [TERMINER] Qui facit per alium facit per se Icon_minitimeMer 2 Oct - 20:04

 


Raël avait préféré aborder en amont son rythme de vie pour ne pas mettre la cliente devant l’évidence. Peu de gens osaient lui demander de changer sa façon de vivre, mais cela était de temps en temps arrivé qu’il la modifie de lui-même pour mieux convenir au client, en trouvant un entre deux qui pourraient les satisfaire tous les deux. C’était l’un des seuls moments où il se permettait d’être un peu égoïste. En effet, un protecteur pas en forme ou fatigué et la tuile pouvait vite arriver.

« Dans ce cas, nous ferons un essai et nous aviserons ensuite. »

Pour autant ses yeux n’étaient en rien digne de confiance, au contraire, c’était certainement sa plus grande faiblesse mais la cliente n’avait aucun besoin d’être au courant, bien qu’elle pourrait l’apprendre au cours du voyage.

La présentation qu’il fit de lui avait l’air de lui convenir car la jeune femme semblait un peu rassurée et lui tendait même la main, lui proposant de partir dès le lendemain et lui apprenant son nom. Prenant sa main -un contact, pour une fois-, il la serra et ajouta :

« Cela me convient. Tu n’auras qu’à me rejoindre entre dix neuf heures et vingt heures à la sortie de la ville, en direction de l’est, à deux kilomètres, je serai à côté du premier arbre que tu trouveras. »

Il lâcha sa main et se releva. Maintenant qu’il avait un travail il n’avait pas à rester en pleine ville. Il avait des préparatifs à faire, une sieste et l’aventure retour vers Hesperia serait lancée.

« Je m’en vais faire les préparatifs. »

Remettant sa capuche, il lui adressa simplement un regard avant de s’en aller. Il profita de ce temps pour acheter de la viande séchée, aller remplir ses gourdes d’eau mais aussi pour prendre des fruits aux quelques arbres qui en donnaient encore. Cela pourrait les aider s’il n’y avait pas d’animal à proximité ou un problème quelconque. Ayant du temps, il fit même un petit nettoyage de printemps. Allant ensuite s’installer sous l’arbre qu’il avait indiqué, le scorpion apprécia le sommeil reposant qu’il avait pu trouver.

~ ~ ~


Le lendemain, en plein crépuscule, posé près de l’arbre, sa cape était accrochée à une branche, finissant de sécher, laissant ainsi la quasi totalité de son corps et ses tatouages en évidence, excepté le bas. Raël affûtait son poignard et faisait les dernières vérifications. Sa cliente, si elle n’avait pas changé d’avis, il devrait bientôt l’apercevoir.


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Othello Lehoia
MessageSujet: Re: [TERMINER] Qui facit per alium facit per se   [TERMINER] Qui facit per alium facit per se Icon_minitimeJeu 3 Oct - 19:13

Les soleils descendaient petit à petit vers l’horizon au-dessus de la ville, et Othello jeta un dernier regard en arrière sur cet étrange ville, descendante et montante comme la marée, aux murs rongés depuis longtemps par le sel. Un vieil homme édenté, un sourire indélébile qui resterait à jamais gravé dans sa mémoire. La lumière dorée grignotait les toitures, et donnait presque l’impression que la ville était en feu. Quelque part, elle resterait toujours Léo, le médecin itinérant qui soigne son prochain pour quelques sous. Mais aujourd’hui, on avait plus besoin de la tête du temple de Kesha que d’un énième samaritain le long des chemins. Elle aurait aimé cette vie.

Sa main se resserra sur la petite besace de cuir qu’elle avait à sa ceinture, et elle l’accrocha sommairement à la salle de Mïraj, son étalon alezan qui l’avait suivi dans ce périple. Le cheval n’était pas particulièrement chargé, et il ne restait sur lui que le minimum, quelques vivres, et l’essentiel des plantes dont elle se servait pour élaborer ses remèdes. La plupart des réserves qu’elle tenait de Cimmeria étaient arrivés à leurs limites, mais elle avait pu en récupérer quelques-unes au marché de Mavro Limani, lui ouvrant la voie vers de nouvelles recettes – sans compter les algues et poissons qu’elle avait pu pêcher dans les criques, le long des côtes. Ses vêtements se comptaient sur les doigts d’une main, rangés dans la besace. Hormis cela, une longue forme emballée dans un linge trônait le long du flanc de l’animal, son trident. Et la place reine, dans son dos et sous sa crinière laissée libre, était occupé par une longue silhouette noire, et sombre, mat : la lance de Kron. Cet objet maudit devait rester avec elle, à tout prix.

Avant de partir, elle fit une liste intérieure de ce qu’elle avait bien pu oublier, puis ferma derrière elle la porte de sa petite maison sans donner le moindre tour de clef. Fenris lui avait toujours expliqué que la demeure était un lieu de passage pour une poignée d’amis : on y venait, on en partait, et elle restait toujours la même, sans propriétaire, à accueillir ceux qui en faisaient la demande. Un regard nostalgique remonta vers la façade à moitié dévoré par l’aurore ; sans dire un mot, et sans un autre regard, elle escalada sur sa monture et prit la direction de la sortie de la ville.

Remonter le long de la grande voie aux côtés des nombreuses caravanes marchandes lui prit un temps supérieur à ses estimations, et quand elle arriva à niveau des rampart, elle s’inquiéta brusquement que Raël ait cru qu’elle s’était dérobée à leur accord. Après tout, le ciel devenait cruellement sombre, et le dernier soleil n’était plus qu’une larme d’or brûlant intensément à l’horizon. Mieux valait le trouver rapidement avant qu’elle ne puisse plus rien voir, et que son cheval ne perde la notion de sa forme. Il leur faudrait sûrement un peu de temps pour s’adapter à ce nouveau rythme, à tous les deux.

C’est effectivement près du premier arbre sur le sillage qu’elle distingua sa silhouette imposante, qui se découpait sur l’horizon par son envergure virile et massive. Il était curieusement peu habillé, et ce n’est que quand Othello aperçu sa cape en train de sécher qu’elle comprit que cet apparente nudité n’était que – heureusement – temporaire. Ce n’est qu’ainsi qu’elle ne pu découvrir, en même temps, l’ampleur de l’encre qui recouvrait sa peau. De vaste arabesques rouges couraient comme des rivières carmins le long de son ventre, de ses bras, et lui faisait pensé à des peintures sanguinaires. Une antique tradition argyréenne, un symbole de ses crimes ? La liste de ses suppositions était longue, et aurait pu s’allonger de minutes en minutes si elle n’était pas arrivée trop près pour ne plus être perçue.


« Pardonne-moi pour mon retard. » Dit-elle simplement, ne désirant pas particulièrement l’arracher à son occupation d’aiguisage intensive d’un couteau qu’il avait dans les mains.

Elle descendit alors de sa monture en gardant fébrilement l’arme dans le dos, mais en laissant ses doigts fins et sybillins défaire une petite bourse des quelques sachets qui pendaient le long des flancs du cheval. Elle contempla une seconde son contenu, s’assurant au passage de l’exactitude du montant, et le tendit sans manière au Scorpion du désert.


« Comme convenu, la première moitié de ton salaire. » Elle le laissa regarder, si il le désirait, avant de poser une main rassurante sur Mïraj. « Nous pouvons partir dés que ce sera possible, je suis prête. » Elle n’était pas réellement sûre de ce qu’elle disait, ni de ce qu’elle faisait… Ni d’avoir vraiment confiance dans ce jeune homme. Mais le temps le lui dirait : c’était le début d’un long voyage.
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MessageSujet: Re: [TERMINER] Qui facit per alium facit per se   [TERMINER] Qui facit per alium facit per se Icon_minitimeJeu 3 Oct - 21:14




Alors que les vingt heures étaient dépassées, aiguisant son arme, le scorpion pu apercevoir une silhouette au loin, venir à cheval vers lui. Il se leva donc. Cela ne pouvait être que sa cliente ne, qui une fois proche de lui s’excusa de ce retard et descendait de cheval. Il haussa simplement les épaules. Raël n’était pas à cheval sur l’heure, à vrai dire il n’y faisait que peu attention, qu’elle soit en retard ou en avance n’avait aucune incidence pour lui, tant qu’elle était bien là et qu’elle ne lui posait pas de lapin.

Comme promis, elle lui tendit une bourse avec la somme due. Raël la vérifia succinctement, n’allant pas jusqu’à compter les dias. Il faisait néanmoins pour de l’argent et non par charité alors il vérifiait un minimum sans, encore une fois, être à cheval.

« Dans ce cas, nous pouvons y aller. Tu peux monter ton cheval, je suivrais le rythme. »

Tant qu’elle ne le mettait pas au galop, cela irait. Il s’étira légèrement et son dos craqua avant de reprendre sa cape et de la mettre comme lorsqu’il était entré dans le bar, la capuche sur la tête, fermée au niveau du col. Il vérifia que son arme et ses fioles étaient bien accrochée et pris ensuite son sac sur le dos.

« Nous prendrons la direction du nord pendant quelques kilomètres puis nous irons par l’est, et nous traverserons le fleuve qui rejoint Themisto. Nous passerons par les plaines, et, à ton choix, soit nous passerons par la frontière entre Thyrrenium et le duché de Mephrit, soit par l’un des deux. Le duché de Méphrit est cependant militarisé et sa géographie montagneuse, ce qui ralentirait le voyage de plusieurs jours. Nous rejoindrons ensuite Hesperia par la forêt. »

Pour autant il laissait le choix à sa cliente en lui énonçant les possibilités qu’il avait pu entrevoir et aussi les voyages qu’il avait l’habitude de faire. Peut-être serait-elle rassurée par une zone plus militarisée, ou au contraire, voulait-elle l'éviter, c'est ce qu'il cherchait à définir. Il avait en même temps commencé à marcher, car de toute façon il fallait un peu se rendre vers le nord dans tous les cas de figure, pouvant ainsi commencer à s’adapter au rythme de Leo et à surveiller les environs.



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MessageSujet: Re: [TERMINER] Qui facit per alium facit per se   [TERMINER] Qui facit per alium facit per se Icon_minitimeMer 6 Nov - 18:33

Silencieusement, elle l’observa compter les pièces dorées du coin de l’oeil. Ce n’était pas surprenant, considérant la somme en jeu. Après tout, il n’allait probablement pas faire l’impasse sur le paiement, et c’était assez rassurant de rencontrer quelqu’un qui semblait dénuer de toute hypocrisie. Simple, direct, et méticuleux. Quoique, considérant le contexte et l’heure tardive, elle ne s’attendait pas à ce qu’il compte pièce par pièce non plus. Et à vrai dire, elle aurait probablement considéré cela comme un peu déplacé. Le laissant prendre son temps, elle avisa du bout de l’oeil sur ses possessions, et sur l’ampleur de leurs affaires.
Ni lui ni elle ne semblaient très chargés, ce qui n’était pas pour la rassurer beaucoup. Il avait assuré pouvoir se charger de la nourriture, et elle se savait capable de travailler avec la nature alentours pour leur prodiguer soins et autre nourriture. Mais ils n’avaient ni armures lourdes, ni autres outils de défense – et elle espéra alors que sa large stature soit aussi synonyme de souplesse.

Le point très positif était qu’ils étaient tous les deux bien armés. Le scorpion n’avait pas manqué d’affûter sa lame avant son arrivée, et pour lui prodiguer autant de soin désinvolte, elle devinait qu’il savait la manipuler plus que convenablement. Sa propre maîtrise des lances et tridents n’était plus à prouver, quoiqu’elle souffrait d’un flagrant manque de pratique. Elle se savait rouillée, et une attaque de bandit la contraindrait à devoir se refaire la main rapidement si le jeune homme ne parvenait pas à les tirer de là seul. Et elle l’espérait sincèrement, consciente de ce que serait la lance de Kron une fois sortie sur le champs de bataille.

Quand il eut fini son décompte, il l’invita à regagner sa monture – ce qui fut d’abord surprenant. Mais Othello comprit qu’il devait savoir qu’il pourrait accompagner une bête pure sang de près. De plus, elle ne risquerait pas de tenter de se libérer de sa compagnie. Après tout, elle ne connaissait ni les chemins, ni les sentiers, et encore moins de nuit. Si il devait il y avoir quelqu’un apeurée de suivre l’autre, c’était bien elle. Joignant le geste à la parole, elle accepta poliment son invitation et grimpa sur le dos de l’animal. L’étalon ronfla bruyamment par les naseaux.
Leur guide lui fit alors état de la route, et Othello fit mine d’acquiescer sans vraiment tout comprendre. Il aurait très bien pu lui parler une autre langue, le problème aurait été le même : elle ne visualisait qu’à peine ce qu’il lui proposait. Mais il l’avait dit avec aplomb et certitude, et elle devinait qu’il savait très bien de quoi il parlait, assez pour que la sirène ne questionne en rien son dessein.


« Je te suis jusque là. » Dit-elle en fin de phrase, prenant une seconde pour se décider. « Je connais déjà Thyrénium, et je ne vois pas d’inconvénient si nous passons pas là. Le plus tôt nous sommes arrivés, le mieux ce sera. »

Il avait pris les devants, et elle lui emboîta le pas, guidée par les pas majestueux du cheval. Bientôt, la lumière devint si faible qu’elle ne distinguait pas à plus de quelques mètres devant elle, rendant ces premières minutes de voyage assez déroutantes. Dans quelques minutes, elle serait probablement complètement aveuglée par l’obscurité ambiante, quoique le poisson en elle lui permette de distinguer au moins le contour des choses sans grandes difficulté. Du moins, elle l’espérait grandement… Entre l’humain et l’animal, il y avait un gouffre dont elle percevait péniblement les contours.


« Tu voyages de nuit par habitude ? » Finit-elle par demander machinalement, rendue curieuse par l’exercice. Elle ne comptait pas faire la conversation très longtemps, mais au moins elle répondrait à cette question là. Guidant le cheval du bout des rennes, elle attendit une hypothétique réponse.
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MessageSujet: Re: [TERMINER] Qui facit per alium facit per se   [TERMINER] Qui facit per alium facit per se Icon_minitimeSam 9 Nov - 19:32



Une fois que les préparatifs étaient terminés, que l’argent était rangé, tous les deux purent partir de la périphérie de la ville. Il en profita pour expliquer le trajet à sa cliente et lui donner le choix entre un trajet plus long mais un peu plus sécurisé, et un trajet plus court et moins militarisé. Ce qui l’arrangeait lui-même, et il n’avait pas très envie de recroiser la dame qui avait le seau de Mephrit sur sa bague, même si c’était de toute façon possible en allant à la capitale, il n’avait qu’à, comme d’habitude, éviter les lieux huppés… Vu sa cliente, il doutait qu’elle doive se rendre dans ce genre de lieu, mais il pouvait toujours se tromper…

Il hocha donc la tête et marchait tout en surveillant les environs, aidé par la lumière de la Lune pour trouver son chemin entre les arbres, mais aussi et surtout des différents bruits de la nature et de ses sens de scorpion, des poils qui se hérissaient sur son corps et qui aidaient grandement. Et puis, il était passé par là la veille, il lui était encore plus facile de se souvenir du chemin qu’il avait emprunté.

Le scorpion, comme l’on s’en était douté, n’était pas homme qui faisait la conversation, même avec des clients il ne se forçait pas et ne leur posait que des questions d’utilité. Pour autant il n’était pas vraiment dérangé si eux désiraient parler un peu, tant que ce n’était pas trop pour lui, cela passerait. Là, la curiosité de la cliente s’était arrêtée sur ses voyages de nuit, ce qui attirait en effet de temps en temps des interrogations.

« Je vis la nuit, alors je voyage de nuit aussi. »

La réponse était simple et sans ambiguïté. Sa nature yorka jouait un rôle là-dedans, et tout comme son travail, comme si les deux avaient une sorte de lien.

~~~


Cela faisait déjà plusieurs heures qu’ils marchaient, quelques petites pauses avaient été faites pour la monture, mais sans plus. C’est lorsque le jour était réellement levé qu’il décida qu’il était temps de s’arrêter. Il fallait préparer à manger, et bien évidemment, se reposer. Raël avait trouvé un endroit un peu ombragé, des arbres. Au loin on pouvait apercevoir la forêt qu’ils traverseraient d’ici quelques jours avant d’arriver à la rivière.

Posant son sac le scorpion sorti quelques fruits.

« Tu peux te servir, je vais chasser, je n’en ai pas pour longtemps et je ne vais pas loin. Si tu n’as plus d’eau, j’ai deux gourdes, mais ne touche pas aux fioles. »

C’était logique de ne pas fouiller dans les affaires des autres mais il préférait mettre en garde, certains liquides étaient des poisons et il ne valait mieux pas s’y frotter.

Raël partait donc non loin, à l’affût de toute bête dont ils pourraient se nourrir. Il avait de la viande séchée mais elle n’était que réservée au cas ou ils ne trouvaient rien, ce qui pouvait parfois arriver. Une quinzaine de minute plus tard, il eut repéré un lièvre qui ferait très bien l’affaire. Il était habitué à tuer les animaux pour se nourrir mais ne les faisait jamais souffrir eux non plus, tout comme les cibles qu’on lui confiait.

C’est donc vingt minutes plus tard que le scorpion revint avec sa proie, il ne s’était pas éloigné de plus de cinq cent ou six cent mètres pour entendre, et heureusement aucun bruit suspect… Il se préparait à faire un feu et à s’occuper de l’animal qu’ils mangeraient. Bien se nourrir était conseillé pour voyager… Surtout lorsqu’on avait sa stature.


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MessageSujet: Re: [TERMINER] Qui facit per alium facit per se   [TERMINER] Qui facit per alium facit per se Icon_minitimeLun 2 Déc - 20:34

Ils avaient avancé toute la nuit, et Othello avait fini par se perdre dans l’obscurité ambiante. La tentation de céder aux flammes de Kesha pour éclairer son chemin était vive, mais elle craignait fortement que faire ceci risquerait de ternir la vision de Raël. Et si ils perdaient en rythme, leur avancée était compromise : elle se retint, et laissa faire le scorpion, comptant plus sur sa foi envers sa déesse que sur la confiance maigre qu’elle portait à son guide.

Quand le jour se leva en colorant les arbres en rouge, la sirène eut peine à en croire ses yeux. Elle luttait violement contre la fatigue qui pesait déjà lourd sur le bout de ses paupières, et ses yeux sombres brûlaient de sécheresse et de sommeil. Ces premières lueurs étaient pour elle symbole d’une libération prochaine, et elle sentait au bout des rennes que Miräj était dans le même état. C’est tremblante qu’elle poursuivit pourtant sa marche sans broncher, espérant à chaque seconde que Raël les libère de leur marche. Il finit par le faire de longues minutes plus tard, alors que les soleils étaient déjà suffisament hauts pour éclairer les alentours.

Il arrêta le petit groupe dans une clairière ombragée, abritée par une canopée peu fournie. L’odeur des feuilles jaunissant caressa doucement les narines de la sirène qui glissa, pesante, du cuir de sa selle pour manquer de s’écrouler sur le sol, ses cuisses ne répondant plus à l’appelle et ses jambes se dérobant sous son poids. Maladroitement elle tomba sur ses genoux, lâchant in extremis les rennes, ses cheveux s’écroulant à sa suite comme une cape et tout autour d’elle. Le sol était encore heureux suffisament tendre pour ne pas l’écorcher, et en relevant ses yeux vers le lointain, elle aperçu les troncs épais d’une vaste forêt dont elle devinait à peine la masse, et qui ne laissait guère passer la lumière. La suite de leur voyage, certainement.

Quand elle eut reprit un peu se esprits, elle observa le jeune homme poser sa besace et en sortir quelques fruits qu’il lui proposa. Ils étaient la bienvenue, et Othello ne se gêna pas pour en attraper un, non sans le remercier au passage. Il allait chasser ? La naïade acquiesça du visage, admirative de ce mode de vie animal et primitif. Si elle y avait renoncé pour de nombreuses raisons toutes inhérentes à ses fonctions, elle se rappelait toujours de la liberté étouffante que l’on ressentait d’être livré à soi-même, indépendant et fort de sa personne.


« Tu peux y aller, je n’y toucherai pas. » Dit-elle simplement, certaine qu’elle n’aurait pas pu le retenir quoiqu’elle eût dit. Et après tout, elle ne craignait pas grand-chose : les bois semblaient sûrs ; et il n’y avait pas la trace d’autrui à l’horizon.

Il disparu alors, et la sirène attendit d’être complètement seule pour se laisser glisser le long d’un tronc et trouver une place confortable dans les nœuds de ses racines. Une fatigue immense l’alourdit brusquement, et elle échangea un regard avec son cheval qui finit par faire de même. Du bout des doigts, elle attrapa une des deux gourdes, qu’elle glissa vers elle avec ses menues forces encore présentes. Hm… Chacun ses secrets, mais elle ne pouvait s’empêcher de se demander ce que le scorpion pouvait bien garder pour lui de si dangereux dans cette besace. Par petites gorgées, elle avala son eau, regardant le sac du bout des yeux en s’interrogeant sur son contenu. Des armes, des documents compromettants, des souvenirs anciens ? Elle avait bien la possibilité de s’abandonner à la curiosité. Et en même temps, elle ne voulait pas aller à l’encontre de ses conseils. Si il ne voulait pas qu’elle en sache plus, ainsi soit-il.

C’est avec cette ferme attention de ne pas en savoir plus que la fatigue eut raison d’elle. Quand Raël reviendrait sur leur campement, Othello s’était assoupie contre son tronc d’arbre, la gourde dormant paisiblement encore dans sa main.

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MessageSujet: Re: [TERMINER] Qui facit per alium facit per se   [TERMINER] Qui facit per alium facit per se Icon_minitimeLun 2 Déc - 22:21



Raël avait remarqué la fatigue de sa cliente mais il avait préféré ne pas s’arrêter, ils seraient mieux en sécurité dans cette petite clairière qu’il connaissait depuis longtemps que directement dans les bois qui donnaient plus de facilité aux créatures pour les attraper. En échange, ils étaient un peu plus à découvert mais rien d’alarmant. Ce n’était pas trop, il y avait quelques arbres qui pouvait les cacher du soleil facilement, et aussi de quelques prédateurs. Il observa Leo prendre les fruits qu’il lui tendait et le remercier. Elle n’était pas obligée mais l’intention était présente, alors c’était toujours appréciable.

Avant de partir chasser, il lui avait simplement dit de ne pas toucher à ses fioles et elle l’avait assuré tout de suite qu’elle ne le ferait pas. De toute façon, il se rendrait facilement compte si ce n’était pas le cas… Car il faisait des nœuds bien à lui pour protéger les poisons et les remèdes. Une fois rentré, butin en main, la yorka dormait déjà. Il faisait donc attention à être discret pour ne pas la réveiller. De toute façon, on l’avait remarqué, il était loin d’être expansif…

Démarrant un petit feu, suffisamment fort pour cuire la nourriture mais pas assez pour faire trop de fumée dans le ciel. Il dépeça ensuite l’animal et enleva ce qui n’était pas consommable. Il utilisa ensuite un grand bol en fer qu’il trimballait avec lui pour y mettre des herbes, quelques baies un peu acides et légèrement sucrées qui se marieraient bien avec le lapin. Il fit cuire l’animal à la broche avant de l’ajouter, pour faire une sorte de ragoût. Les odeurs étaient plutôt appétissantes, et même si c’était loin d’être un plat gastronomique, le scorpion se débrouillait bien pour faire à manger. Il laissa bien évidemment une part pour la demoiselle qui serait certainement affamée au réveil.

Le scorpion lui s’éloigna un peu du feu, dont il laissait quelques braises auxquelles il suffirait de redonner du combustible pour réchauffer le plat. Il s’assit contre un arbre, légèrement penché, posant sa tête contre le tronc, fermant ses yeux. Sans conteste, il était bien moins fatigué que sa cliente et, pour elle, il ne marcherait pas autant le lendemain. Enfin, du moins, « son lendemain », qui était le même jour pour la dame.

Il se réveilla plusieurs heures avant la tombée de la nuit, et pour aider sa cliente qui se réveillait à se sentir mieux et moins fatiguée et fatigable, il préparait une mixture à base de tenace.

« Tu devrais boire ça, ça te fera du bien. »

Bonjour, ça va ? Bien dormi ? Pas trop fatiguée ? Des questions qu’il ne savait pas poser.


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MessageSujet: Re: [TERMINER] Qui facit per alium facit per se   [TERMINER] Qui facit per alium facit per se Icon_minitimeJeu 5 Déc - 14:16

Des vapeurs entêtantes d’épices et d’herbes bouillies la tirèrent petit à petit de sa torpeur pour la ramener parmi le monde des conscients. Péniblement, elle ouvrit à moitié un œil pour être confrontée à la même vision sylvestre, aux troncs d’arbres rongés par la lumière décroissante du jour en déclin. Elle avait visiblement dormie plusieurs heures, mais sa position était restée inchangée, ce qui lui faisait penser qu’ils n’avaient pas été attaqués. Doucement, elle s’étira et finit par retrouver une position assise, reprenant doucement contact avec la réalité.
Un petit feu crépitait discrètement non loin, et elle aperçut d’abord les braises rougeoyantes, puis la silhouette imposante de son compagnon de route. Il était affairé au dessus de quelque chose qu’elle ne distinguait pas encore, mais qu’elle comprit rapidement comme étant une infusion.

Au vu de la lumière, elle avait dû dormir plusieurs heures, assez pour rattraper un peu le sommeil de la veille. Othello soupira doucement, et se leva en titubant un peu. Ce n’était que le début des hostilités, et elle savait très bien que les premiers jours risqueraient d’être les plus difficiles. Le temps de changer son rythme de vie pour copier celui du scorpion, et celui de son propre animal. Mais elle ne doutait pas que ça ne prendrait pas plus de quelques nuits, et jours à dormir.
Avant de prendre place près du feu, la naïade s’approcha des fourrés et récupéra pendant quelques secondes assez de plantes et d’herbe pour nourrir le cheval. Il n’était pas plus éveillé qu’elle, mais il méritait bien de manger un peu. Elle attrapa parmi ses propres effets quelques pommes qu’elle lui offrit également, et s’en alla ensuite prendre place à côté des braises, surprise par la chaleur douce qui se dégageait du feu.

Raël lui présenta alors un breuvage qu’elle devina de sa propre facture, et elle apprécia secrètement le geste, le remerciant poliment au passage. Comme une grande connaisseuse, elle tourna la mixture dans le petit bol qui dirigea les vapeurs jusque dans ses narines. L’odeur âpre et herbacée des plantes infusées la replongea dans de sauvages souvenirs, et dans les murs de son herboristerie cimmerienne où elle avait longtemps officié.


« - De la tenace, non ? » Elle releva ses yeux sombre vers lui, brusquement curieuse d’en savoir plus sur ses capacités. Elle se sentait déjà renaître simplement grâce à l’odeur piquante, et elle savait déjà qu’elle serait réveillée en quelques gorgées. « Tu es herboriste ? »

Si c’était bien le cas, le hasard ferait bien les choses. Quels auraient pu être les chances pour qu’elle rencontre ainsi un autre yorka de sa propre formation ? Pouvoir discuter avec un confrère était un de ses plaisirs ouverts, et elle espérait secrètement pouvoir apprendre de lui.
D’une main, elle tira vers elle le petit plat de gibier qu’il lui avait été réservé. Il sentait remarquablement bon, bien que le temps ait happé la chaleur et qu’il ne dégage plus aucun fumet. Mais le lapin semblait parfaitement bien cuit, et assaisonné plus que correctement, ouvrant finalement l’appétit de la jeune femme. Elle avala une gorgée de la boisson, sentant au même instant une chaleur revigorante descendre le long de sa gorge. Elle commença à manger sans cérémonie – c’était délicieux.

« - C’est très bon, merci. » Elle n’en était pas encore à la moitié du bol, mais il ne lui en fallait pas plus pour le remercier de ce plat. C’était encore plus surprenant qu’il ait été préparé ainsi, au milieu d’une clairière, et plus encore qu’il se soit donné la peine de cuisiner ainsi. « Tu as pu dormir ? » Il ne semblait pas très locace, aussi Othello décida d’en savoir plus, ne serait-ce que pour être sûre qu’il ait pu reprendre des forces pour repartir. « Qu’allons nous faire, pour la suite ? »
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MessageSujet: Re: [TERMINER] Qui facit per alium facit per se   [TERMINER] Qui facit per alium facit per se Icon_minitimeVen 6 Déc - 18:04



La demoiselle n’avait pas l’air offusquée par son manque de politesse, ou pour lui, son practicisme…Au contraire, elle le remerciait de l’attention. Ce qui n’était pas pour lui déplaire. Il n’était pas toujours agréable que l’on vous fasse des remarques sur votre personnalité. L’infusion semblait la rendre curieuse, ou bien méfiante mais elle n’avait pas ce regard. Elle avait plutôt les gestes de quelqu’un qui s’y connaissait. Elle trouva la plante du breuvage sans aucun mal. Il hocha donc simplement la tête quand elle lui demandait si c’était de la tenace. Elle en devina sans grand souci son métier.

« Je le suis. »

Spécialisé dans les poisons, ses remèdes et différentes autres herbes. Mais ça bien sûr il se gardait bien de le dire. De toute façon n’importe quel herboriste digne de ce nom devait s’y connaître en poisons. Du moins, c’était son avis.

Raël la laissait donc simplement avaler l’infusion puis réchauffer et manger le plat, dont elle semblait contente de ce dernier et le lui verbalisa, le remerciant pour la deuxième fois en peu de temps. A nouveau il n’en dit rien. Il n’avait pas l’habitude de réagir à ce genre de compliment… Ni même aux compliments de manière générale… Cela arrivait rarement. En effet, il ne trouvait pas énormément de mission de protection, cela arrivait de temps en temps et il avait eu affaire à des personnalités bien différentes. Un jour il avait même eu un enfant comme client. Mais il ne l’avait pas fait payer. Il avait tout de même un peu de décence.

« Oui, j’ai pu me reposer. J’ai assez dormi. Et toi, comment te sens-tu ? »

Elle avait l’air bien mieux mais parfois les apparences étaient trompeuses, il en savait quelque chose…

« Nous passeront par la forêt en direction de l’est jusqu’à atteindre le fleuve. Ensuite, nous prendront légèrement au nord est pour atteindre Tyrhénium. Atteindre le fleuve devrait nous prendre 4 jours de marche. »

Il valait mieux donner les étapes petit à petit au risque d’embrouiller la cliente. Elle avait l’air un peu perdue niveau géographie, ce qui était bien normal quand on n’y passait pas sa vie… et ses relations sociales, n’est-ce pas Raël ?

« Si tu as besoin de faire plus de pauses, n’hésite pas à me le dire. Et nous marcheront moins aujourd’hui. »

Il ne voulait pas arriver avec une cliente cassée… et ils repartiraient dès qu'elle aurait fini.


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MessageSujet: Re: [TERMINER] Qui facit per alium facit per se   [TERMINER] Qui facit per alium facit per se Icon_minitimeJeu 23 Jan - 14:24

Assise dans l’herbe humide, elle sirotait, gorgée après gorgée, la décoction tout en écoutant e scorpion parler. Rassurée qu’il ait pu se reposer également, elle lui répondit à son tour en acquiesçant seulement du visage. A vrai dire, elle n’avait pas vraiment l’impression d’être réveillée, seulement de n’avoir pas quitté son rêve. Et elle ne doutait pas non plus qu’il ait pu trouver le repos. Il semblait bien plus usé à ce rythme de vie qu’elle ne l’était.

Traverser jusqu’au fleuve… Elle croisa ses souvenirs des cartes de la région avec les troncs alignés sous ses yeux qu’elle voyait dans la semi-lumière. Quoiqu’elle tente, sa connaissance de la région était trop limitée, et elle ne parvenait pas à voir la sortie au bout de cette infinie forêt. Elle avait pu emprunter les grandes routes à l’aller grâce à la présence de Fenris, mais après sa disparition, et les possibles implications de celles-ci, elle ne pouvait plus prendre le risque de s’aventurer sur les grands chemins. Brusquement, devant ses yeux sombre, l’intégralité de la route se dessina à travers les méandres et les croisements des branches, une route qui dépendait entièrement de son guide. Elle se leva, et lui tendit son bol, vide.


« - Nous pouvons y aller. »

Trois jours s’étaient passés depuis. Othello était perché sur son étalon, et tenait sur la rêne une main gantée, et une autre enflammée à moitié tendue devant elle. La lueur blanche de la flamme de Kesha était était sagement mesurée de façon à n’éclairer que les alentours proches, d’abord pour permettre au cheval de distinguer son chemin, et pour l’apaiser. Il n’avait pas l’habitude de voyager de nuit, et ses yeux ne le lui permettait pas. Lui offrir ce peu de lumière le calmait beaucoup, tout comme les propriétés de cette magie. Les bois les encadraient toujours, comme un manteau épais.

Piégée dans ses pensées, et sous son épaisse crinière pâle, la naïade commençait à s’habituer à ce rythme de vie nocturne. Ironiquement, son instinct animal s’éveillait lui aussi un peu plus chaque soir, reprenant de plus en plus sa place sous son front opalin. A présent, elle comprenait mieux Raël et le choix de vie qu’il avait fait. Il faisait corps avec sa dualité, tout comme avec le dard qui trônait dans son dos. Elle avait pu l’observer pendant ces longues nuits de route. Il était discret, mais méticuleux, et cela devait être un atout important dans son travail. Peut-être était-ce le destin, mais sa carrure et son passé semblait l’avoir destiné à cette vie sur les routes et au service d’autrui. Othello se renfrogna un peu plus, à demi consciente de l’idée qui germait dans son esprit. Peut-être bien que…

Le point du jour était proche, et la démarche du cheval l’endormait un peu, quand un craquement sourd la tira de sa somnolence. Ses oreilles marines se dressèrent le long de son crâne avec une fulgurance incroyable, et elle examina les alentours en les balayant du regard, avant de se tourner vers le scorpion. Si il avait entendu la même chose qu’elle, elle le saurait rapidement. Par réflexe, elle tira sur les rênes, et coupa la flamme de Kesha. Ce bruit, au fond de son oreille, c’était…


« -Des chevaux, au galop… Au moins deux. » Elle sentit tous ses muscles se tendre, et pria pour que ça ne soit qu’un autre groupe de voyageurs, et pas des ladrinis de grands chemins. Même si le bruit semblait se rapprocher cruellement d’eux…


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MessageSujet: Re: [TERMINER] Qui facit per alium facit per se   [TERMINER] Qui facit per alium facit per se Icon_minitimeDim 26 Jan - 10:44



Les jours qui passaient se ressemblaient sans vraiment être similaires. Ils marchaient, Raël était attentif, parfois Leo lui disait quelque chose et il lui répondait, sans vraiment dialoguer. La forêt s’étendait à perte de vue mais d’ici le lendemain, ils l’auraient quitté pour rejoindre les plaines et le fleuve. Raël préférait la forêt, ils étaient moins à découvert qu’en plaine, mais c’était les aléas du voyage et il avait appris à faire avec. Mieux, il aimait finalement cela, si le voyage était toujours calme et tranquille alors il s’ennuierait certainement à mourir. C’était bien pour cela qu’il n’était pas qu’un simple herboriste qui proposait ses services.

Très légèrement, on pouvait voir quelques fins rayons de soleil commencer à sortir, d’ici deux à trois heures, il ferait bien jour. Dès qu’il entendit un craquement le scorpion ralentit. Cela pouvait être n’importe quoi et n’importe qui. Il préférait savoir avant de reprendre un rythme de marche normal – ou non-. De toute évidence, ce n’était pas qu’un chevreuil ou qu’un renard car les pas semblaient s’accélérer et être bien rythmés, trahissant la présence de plusieurs cavaliers.

Raël doutait fortement que cela soit de simples voyageurs. En général, les gens fréquentables ne voyageaient pas la nuit, du moins, pas au galop, à moins qu’ils n’essayent de fuir quelqu’un ou quelque chose. Ceci était une possibilité. L’autre, était qu’il s’agissait de bandits qui attendaient des passants. Bien peu discrets, d’ailleurs. Enfin, ce n’est pas le scorpion qui ferait une leçon de discrétion mais tout de même…

« Si nous devions être séparés, suis la direction de l’Ouest jusqu’à l’orée de la forêt. »

Enfin, cela ne devrait pas arriver, mais, dans le doute, Raël préférait être pragmatique bien qu’il n’ait jamais perdu aucun voyageur. Enlevant sa capuche, défaisant légèrement sa cape, le scorpion prit par précaution son arme en main. Il n’était pas du genre à fuir ou à jouer à cache-cache. Et pas du genre non plus à s’inquiéter outre mesure. S’ils étaient dangereux, il s’en occuperait, s’ils ne faisaient que passer, grand bien leur fasse.

Au final, ce fût trois chevaux qui les encerclaient, des hommes avec des torches, armés qui avaient l’air d’avoir trouvés deux proies. Immédiatement, Raël utilisa ses pouvoirs pour synthétiser du poison qui s’infiltra dans sa dague.

« J’y crois pas, il y a vraiment des idiots qui voyagent la nuit !
- Ha, une femme, y’a une femme ! Pas si mauvaise pêche que ça !
- En plus, elle a l’air vendable. Occupons-nous du type. On en a pas besoin. »

Les trois types descendirent de leurs chevaux, plutôt contents, ricanant, comme si la victoire était déjà acquise. Ils n’étaient pas bien protégés. Raël haussa un sourcil. Qui étaient les idiots à s’extasier de la présence de la gent féminine ? Même lui trouvait cela navrant. Défaisant entièrement sa cape et la laissant retomber Raël n’hésita pas un instant à attaquer le premier l’homme le plus proche. Aucun avertissement, aucune tentative de désarmer le conflit. On tente de l’attaquer, il réplique, point. D’un habile mouvement, il entailla le ventre du premier avant de le pousser contre un arbre, dont une partie de l’estomac se répandit parterre dans un bruit plutôt caractéristique, restant attentif à Leo.


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MessageSujet: Re: [TERMINER] Qui facit per alium facit per se   [TERMINER] Qui facit per alium facit per se Icon_minitimeVen 7 Fév - 11:03

Raël avait senti la même chose. Ce n’était guère surprenant, mais cela confirma néanmoins l’instinct de crainte qui rongeait ses viscères. Finalement, elle tira sur les rênes : il était plus qu’improbable de rencontrer d’autres voyageurs, surtout au milieu des bois et des arbres, quelque part loin des routes. Plus les secondes défilaient, plus il apparaissait clair qu’ils allaient faire une mauvaise rencontre. Miraj s’arrêta brusquement, et elle observa le scorpion commencer à défaire sa cape. Elle le gênerait dans ses mouvements… Il n’était pas déterminé à parlementer, apparemment. Au bord de la faille, Othello se retrouva face à un cruel dilemme : prendre part à l’hostilité, ou rester témoin. Elle regarda sa main gauche, gantée, qu’elle ne révélait jamais. Elle avait déjà du sang sur les mains, de toute façon. Elle glissa ses doigts sous le cuir, et les enroula autour de la lance de Kron.

Les trois chevaux les encerclèrent. Sur eux, trois ladrinis, visiblement noyés sous l’allégresse et la vanité, l’envie de butins et de rentabilité. Elle pouvait sentir les dias irradier d’eux. La réaction de Raël ne se fit pas prier. A l’ouest. Othello se mordit la lèvre, prête à tout éventualité.
Les trois cavaliers ronronnaient, avides, en les contemplant comme deux proies chétives et galeuses déjà abattues. Et à sa vue, comme si elle n’avait pas valu plus qu’un lièvre, les trois ladrinis se gaussèrent royalement. Et tout cela, sous prétexte qu’elle fut une femme ? Son instinct lui criait d’attaquer – à moins qu’il eut s’agit des prémices de la rage enfermée dans la lance qui lui impose cette envie douloureuse de les voir tous saigner. Raël semblait aussi tendu qu’elle : Othello le gardait dans un coin de son regard, soucieuse de ce qu’il allait faire. Elle-même ne comptait pas laisser leurs agresseurs s’en tirer en si bon compte, ne serait-ce que pour prouver qu’une femme n’était pas une marchandise, mais une bénédiction.

Sans sommation ni aucune autre tentative pour parlementer, le scorpion mis à terre un premier homme, l’éviscérant sans plus de cérémonie dans un bruit lourd et humide, celui des organes qui se déversent au sol. Ils n’en restaient que deux, à se tenir debout comme des singes, le dos vouté et les yeux ronds. Elle était encore à cheval… D’un coup de rennes, elle pouvait pousser Miraj a la fuite et espérer qu’un des deux larrons la prenne en chasse – étrangement, elle ne craignait pas que Raël s’en sorte avec un seul assaillant. Mais elle n’avait pas la garantie qu’il ne la poursuive. Pourtant… Pourtant, elle n’avait guère d’autres solutions. Dans un geste sec, et un bruit de fouet, elle tira sur la lanière de cuir, en lançant simplement à Raël une dernière indication.


« - A la lisière de la forêt. » Avant de foncer à travers les bois, là où le cheval pu s’engouffrer.

Elle avait vu juste : rapidement, un second bruit de galop talonna les siens, lui prouvant bien qu’un des deux hommes était remonté à cheval pour prendre sa suite. Après tout, elle semblait avoir seule de la valeur à leurs yeux, et il était logique qu’on la prenne en chasse, laissant à son garde le loisir d’en finir avec le troisième homme. Un coup d’œil au dessus de son épaule lui renvoya l’image ébété d’un homme gras d’une quarantaine d’année, le front en sueur sous une calvitie bien entamée. Sa main relâcha la lance : elle voulait l’éloigner suffisamment pour tenir Raël à l’abri, et après quoi…
Après quelques minutes silencieuses rythmés par les galops, une clairière se dessina devant elle sous les lueurs de l’aurore. Le cheval s’y enfila, et presque aussitôt elle tira sur les rennes, le figeant presque immédiatement, lui imposant par mouvement de force de tomber vers l’avant. En même temps, elle attrapa non pas la lance de Kron, mais sa gourde : d’un coup de dent, elle fit sauter le bouchon de cuir qui tomba à terre en même temps qu’elle. Sa main s’illumina : elle jeta vers le cheval qui arrivait sur elle le liquide, et ferma le poing.
Des gouttelettes d’eau, ce furent trois lances de glace qui transpercèrent l’animal sur sa patte avant, mais sans toucher le cavalier qui descendit à son tour. Son cœur battait si vite, elle percevait ses battements soulever son cou. L’homme s’approcha : il avait été touché à l’avant-bras qu’il gardait près de lui, couvrant son torse de sang ;Othello tendit la main, attrapa la lance qu’elle tendit devant elle avec la vitesse d’un reptile : les lames noires empalèrent le ladrinis sans plus de cérémonie, et il tomba au sol. Elle ouvrit ses mains, laissant la lance tomber mollement à son tour.

Derrière son étalon, la jeune femme se laissa glisser à terre, et elle resta à regarder le visage déformé par la mort de son agresseur pendant quelques minutes. La clairière circulaire fut bientôt éclairé par les soleils. A l’ouest… Quand elle eut reprit son souffle, elle se leva, et parti dans la direction opposé des astres : si elle allait vite, elle espérait retrouver Raël dans l’heure.
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MessageSujet: Re: [TERMINER] Qui facit per alium facit per se   [TERMINER] Qui facit per alium facit per se Icon_minitimeVen 7 Fév - 22:35



A quoi bon parlementer après tout ? Si ces hommes avaient à ce point expliqué ce qu’ils allaient faire, ce n’était pas pour reculer si on leur disait passez votre chemin ou vous êtes morts au contraire, cela ne ferait que les énerver encore plus. Il n’y a rien de plus grognon qu’un mercenaire qui n’obtient pas l’objet de sa convoitise. En l’occurrence, une demoiselle « vendable ». C’est pour cela qu’il avait éventré sans rien dire un de leurs acolyte visiblement un peu trop pressé d’aller vers le butin, sans prendre garde à la dangerosité du scorpion. Le mot « amateur » était inscrit sur leur front, c’était d’une évidence même. Si Raël avait un peu plus d’humour, peut-être se serait-il contenté de leur rire au nez. Mais ce n’était pas le genre.

Raël ne s’attendait pas à ce que Leo s’en aille, essayant certainement d’en attirer un, ce qui fonctionna d’ailleurs. Il aurait pu la protéger en combattant ces deux hommes, il en était sûr, avantagé comme il l’était dans le noir. Pour autant elle avait l’air de savoir relativement ce qu’elle faisait, alors il ne s’inquiéta pas plus que cela. Elle avait bien compris le lieu de rendez-vous, alors, c’était parfait.

Le yorka était donc avec un dernier adversaire qui était descendu de son cheval. Ce dernier avait l’air un peu plus habile que l’autre, moins gauche et moins téméraire, ainsi il ne s’approcha pas trop. Il le visa avec un arc, ce qui blessa légèrement le bras du scorpion, la flèche s’était plantée dans celui-ci, sans le traverser, avant qu’il ne puisse s’approcher pour lui donner un coup de poing en pleine face de la main droite. Il bloqua le coup qui vint ensuite, et ils s’échangèrent quelques frappes avant que le bleuté ne lui saisisse la nuque et la lui fracasse. Mort instantanée.

Avec un grognement, il retira la flèche de son bras et déchira un bout du vêtement de son assaillant (il n’en avait de toute façon plus besoin) pour faire un bandage légèrement compressif pour stopper le saignement, s’aidant de ses dents et de sa main. Il ramassa sa cape et la mis simplement sur l’épaule.

Maintenant, il devait retrouver sa cliente.

A pied, bien plus rapidement qu’au rythme de marche qu’il avait avec sa cliente, Raël se dirigeait vers la clairière. Il était inutile de courir, après plusieurs dizaines de minutes de marche, il pouvait apercevoir le corps du troisième bandit. Elle était donc bien vivante, et certainement débrouillarde. Resserrant son bandage de fortune, le scorpion continuait la marche pendant encore quelques dizaines de minutes, jusqu’à apercevoir le bout de la forêt, l’animal et… Certainement sans aucun doute, sa cliente. Arrivant enfin à sa hauteur, il demanda simplement.

« Est-ce que tu es blessée ? »

Enfin, lui, il l’était, mais n’y donnait pas d’importance pour le moment, la cliente était la priorité, surtout quand il n’avait qu’une égratignure. Le sang avait un peu coulé sur sa cape.


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MessageSujet: Re: [TERMINER] Qui facit per alium facit per se   [TERMINER] Qui facit per alium facit per se Icon_minitimeMer 18 Mar - 14:20

Encore secouée, Othello s’était rapidement retrouvée en direction de la lisière, essayant tant bien que mal de retrouver ses pas dans la pénombre du petit matin. Le mélange d’adrénaline et de fatigue la rendait chose, étrange : elle ne semblait plus n’être qu’une coquille vide, l’essence d’elle-même encore assise dans la clairière.
Après plusieurs minutes, elle avait trouvé la force de se relever, enfouissant la lance de Kron sous son linge usé. Elle ne l’avait pas assez manipulé pour commencer à ressentir la malédiction qu’elle portait. Miräj n’avait pas l’air d’avoir souffert : il était encore sous le choc, mais n’était pas blessé, contrairement à la monture de son adversaire. L’animal gisait au sol, soulevant par accoup son fier visage pour contempler sa patte ouverte. La douleur devait le rendre fou… La prêtresse s’approcha doucement, la flamme de Kesha au bout des doigts. Il fallait d’abord l’apaiser avant de soigner sa blessure. Une fois le calme revenu, elle pu enfin le soigner.

Son pouvoir de soin était, dans ces cas, une bénédiction. Pourvu maintenant que son guide aille bien. Vu ses capacités, elle ne doutait pas un instant qu’il puisse n’avoir pas survécu. Il semblait être taillé au combat, et s’était défait du premier assaillant sans aucune difficulté. Mais elle n’avait rien pu voir… Récupérant les brides du cheval, elle entreprit de se mettre en route et de faire demi-tour.

Mais heureusement, le scorpion la trouva avant elle. Quand il arriva à sa hauteur, la première chose qu’elle découvrit fut les bords de sa cape, la tirant de sa rêverie avec la force rouge et cristallisée du liquide carmin. Avant même de répondre à sa question, elle regarda avec attention le reste de son être : sur son bras, sous un bandage de fortune. Un estoc, un coup d’épée ?

« - Qu’est-ce que c’est ? » Elle leva la main en sa direction, ne lui laissant pas le temps de réagir. « Je suis médecin. N’ai crainte. Si tu en as besoin, je peux soigner ta blessure ».

Tout dépendrait de sa réponse : cela faciliterai probablement la fin du voyage.

***
Heureusement pour eux, le reste de la route se fit sans accrocs. Un peu plus vite que prévus, ils parvinrent à passer la frontière. Bientôt, la ville état était en vue, avec les promesses d’une nouvelle aventure. Arrivée aux abords de la ville, Othello, maintenant habituée à son nouveau mode de vie, envisageait péniblement le retour à une vie plus citadine. La grande route était à vue, déjà chargée de marchands et de caravanes venant du sud.

« - C’est ici que nos chemins se séparent. » Elle lui tendit le reste de son salaire, qu’elle avait préparé en amont. « Tu as été remarquable, et tu as parfaitement accomplis ta mission. Merci beaucoup. »

Du coin de l’œil, elle observa les remparts de Thyrénium au loin. Elle pourrait rapidement retrouver une délégation gélovigienne dans la ville princière, et ce n’était plus qu’une question de jours avant qu’elle ne retourne à Hesperia. Elles reprendraient ses fonctions sous peu : le retour à une vie dictée par l’étiquette, et les responsabilités. Une forme de prison comparée à la vie que Raël menait. Mais elle n’avait pas de regrets pour autant, cette escapade avait été telle une bouffée d’air frais, une plongée dans une mer froide et immense emplie de liberté. L’ombre d’un instant, elle se fit plus songeuse, et se retourna brusquement vers le scorpion. Une idée germée dans son esprit avait pris le temps de pousser, de s’élever comme une fleure épanouie.


«- Si je suis venue jusqu’ici, c’est parce que je suis amenée à devenir la nouvelle Duchesse de Nivéria. C’est un duché unique en son genre : une terre d’exilés, d’émigrés. Tu es un combattant d’exception et un excellent herboriste. Si jamais tu le souhaites, sache que tu serais le bienvenu. Nous avons toujours besoin de gardes et de protecteurs. » Elle sourit, refermant sa main sur les brides de son cheval. « Ta vie est des chemins, mais si tu veux faire une pause… »

Sans plus mots dire, elle se retourna et repartit, sa dette payée. Peut-être que leurs chemins se croiseraient de nouveau un jour ; d’ici là, elle reprendrait son nom et ses responsabilités.
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MessageSujet: Re: [TERMINER] Qui facit per alium facit per se   [TERMINER] Qui facit per alium facit per se Icon_minitimeJeu 19 Mar - 22:22



Sa cliente ne se donna pas la peine de répondre à sa question dès qu’elle aperçut sa blessure elle se dirigea vers lui, l’observa et lui demandait ce que c’était. Raël n’y accordait que peu d’importance et il lui aurait certainement dit que ce n’était rien si elle n’avait pas spécifié après qu’elle était médecin et qu’en plus, elle pouvait soigner sa blessure. Le scorpion mit quelques minutes avant de faire un choix. Il enleva simplement son bandage de fortune : c’était mieux d’être soigné immédiatement que de risquer une infection, même s’il savait faire attention.

« Ce n’était qu’une flèche, mais si tu le veux, tu peux la guérir. »

La douleur ne l’intéressait pas, il voulait simplement rester efficace. Après un examen visuel il comprit qu’elle n’était pas blessée et se laissa donc soigner sans trop de méfiance. Une fois guérit, ils pouvaient reprendre la route.

***


La ville s’était dessinée à l’horizon depuis plusieurs heures maintenant. Ils arrivèrent en hauteur d’une colline. Le voyage était bientôt terminé et avait duré moins longtemps que prévu. Sans autre contre-temps. C’est à ce moment que sa cliente désirait qu’ils arrêtent de voyager ensemble. Au compliment qu’elle lui fit, Raël hocha simplement la tête. C’était toujours plaisant à entendre d’une certaine façon, mais ce n’était pas pour autant qu’il savait quoi y répondre. Il prit donc les pièces et les rangea tranquillement mais prestement, on ne sait jamais par qui on est observé.

Alors qu’il s’attendait à ce qu’elle reparte simplement sans rien lui dire d’autre, Leo lui avoua qu’elle suivait un but tout particulier : elle allait devenir duchesse. C’était donc avec une noble qu’il avait voyagé ? Cette constatation le surpris et cela se vit un peu sur son visage. Ce qui était plus surprenant c’était qu’elle l’invitait à venir, autant en tant que citoyen ou que protecteur. Elle avait pourtant déjà compris que ce n’était pas du tout son mode de vie. Pour autant il garda le nom du duché en mémoire. Elle ne le connaissait que par ses actes présents, mais sans nul doute que quand elle saurait, elle ne voudrait pas de quelqu’un qui pouvait tuer, d’un assassin, dans ses rangs.

« Comme tu t’en doutes déjà, ma façon de vivre est bien différente de celle de la plupart des gens. Mais je garde ce lieu en tête. »

Attentif, Raël la regardait repartir, dans les derniers instants de son travail, il veillait à ce que personne ne la prenne en chasse. Une fois que ceci fut fait, il put retourner dans la forêt. Une sieste en solitaire serait aussi une belle récompense.



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