Le Jour de la Rose - Heldor

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- Walter cherche de Preux chevaliers.
_ Raël veut des clients.
_ Deirdre a besoin d'employé!

Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 Le Jour de la Rose - Heldor

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:: La Rose d'Eridania ::

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Pandora Vanes
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Pandora Vanes
MessageSujet: Le Jour de la Rose - Heldor   Le Jour de la Rose - Heldor Icon_minitimeDim 3 Mai - 22:51


Les soleils brillent au-dessus de Heldor la Scintillante. La ville ne vole pas ses lettres de noblesses et son surnom étincelant ne saurait être usurpé en cette radieuse journée. Dans les rues blanches on se presse avec entrain. Les heldaris sont conscients du défis qui les attend. Leur belle ville sera bientôt le théâtre d'une affluence peu commune à la cité habituellement calme. Les plus riches habitants se parent de leurs plus beaux atours, après tout, ils sont eux aussi, acteurs de la grande pièce à venir. Partout, on installe en hâte les dernières décorations.

Des guirlandes de fleurs poussent, par magie, le long des piliers blancs et se tendent entre les bâtiments une multitude de lianes trop soigneusement alignées pour être naturelles. Les pétales roses et blanches se perdent parfois dans les légères bourrasques de vent de ce début d'année.

Les marchands s'installent dans les alcôves. On prépare de quoi nourrir la foule, surtout, on installe des paniers garnis de fleurs. Difficile de manquer le thème floral qui recouvre bientôt toute la ville. Le mot a été donné, les moyens aussi, Heldor serait une ville fleurie en cette belle journée de festivités. Les vendeurs de fleurs affluent en avance, aucun vanésien ne saurait sortir de chez lui sans afficher une fleur à sa boutonnière et les étrangers en visite devraient rapidement succomber à cette mode éphémère. Puisqu'il était certain que personne n'ignorait la raison de cet engouement végétal.

En ce jour du 15 Mirios 1306, le duché tout entier célèbrera le dix-huitième anniversaire de la Rose d'Eridania, fille du Lion ailé et bien aimée enfant de Vanes, Pandora Vanes.

La réjouissance est de mise sur tous les visages, nul ne penserait à se plaindre, surtout en présence des Lions de la garde personnelle de la famille ducale patrouillant plus encore que de coutume dans la magnifique cité. Tous les éléments en place, Heldor ouvre ses portes.

Que vous soyez éridanien ou étranger, voilà une chance d'entrer dans la ville et de profiter des festivités. Une fillette en robe blanche vous tend une branche de cerisier couverte de petites fleurs d'un rose pâle, plus loin on installe, entre les décorations végétales, d'étranges guirlandes où pendent des formes de papier, des sortes de lanternes peut-être. Peut-être serez-vous plus attiré par ce marchands de bijoux étincelants sous les rayons solaires ? Ou peut-être entendrez-vous, au travers de la foule, les doux clapotis de l'eau d'une fontaine proche, peut-être enfin un oasis de calme dans cette agitation ? Les robes de soies des plus belles heldarines se froissent sur votre chemin, des gloussements discrets commentent sans doute votre tenue aussi.

Les opportunités sont nombreuses. Profitez de ce temps comme il vous plaira mais n'oubliez pas, les festivités ne font que commencer.

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Duscisio Balibe
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Duscisio Balibe
MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Heldor   Le Jour de la Rose - Heldor Icon_minitimeMer 6 Mai - 11:34

Quelques jours après avoir reçu un message d'un Lion du duché de Vanes, Duscisio se rendit à l'évidence de trois sujets importants : il s'était acquitté de ce bannissement, il était invité à Vanes pour l'anniversaire de la jeune Pandora et le hameau dans lesquels les malades ont été rassemblés, ont augmenté. Trois raisons valables de se déplacer dans la direction d'Heldor.
Comme il se trouvait également en compagnie d'Adriel le jour de la réception de la lettre, le haut-prêtre de Delil parla autant au messager qu'au petit garçon de son intention présente :

Bien, nous nous déplaçons au Duché de Vanes dans les prochains jours.
Je vais prévenir le convoi d'un nouveau départ.
Non... Faites préparer notre charrette uniquement.


Cette fois il allait se déplacer seul, enfin seul est un bien grand mot pour un personnage comme lui. En se déplaçant sans le convoi, il sera moins imposant et surtout plus rapide. Les suivants pour beaucoup était à pied pour arriver jusqu'ici. En s'en dispensant, il pourra avancer à l'allure de ses deux chevaux en compagnie de Tuanio. Il demanda également à ce qu'un certain nombre d'ingrédient soit rassemblé à l'atelier du haut-monastère pour une préparation spéciale.
Le maître herboriste parti le 5 Mirios en direction du Duché de Vanes, une route sans trop d'encombre si ce n'est quelques opportunistes sur la route en sachant qu'un grand bal a lieu à sa destination. Ces derniers avide de richesse feront également l'erreur de s'en prendre à la charrette. Quelques blessures et écorchures furent à déplorer du côté malfrat. Les plantes se trouvant un peu partout autour de la charrette se sont trouvées être de bonne mesure défensive quand cela se trouvait nécessaire. Quelques graines furent lancer en supplément pour attacher de solide végétale les personnes qui ne s'étaient pas enfuis en voyant que leur poisson était beaucoup trop gros. Ils furent laisser là, juste qu'il puisse se défaire d'eux-mêmes de leur lien naturel. La procédure habituelle.

Arrivé la veille dans le milieu de la matinée, les festivités avaient déjà une belle allure sur leur préparation finale et attirait déjà foule. S'il y avait prit de l'avance à cause de son sommeil un peu particulier, il était aussi prévu pour trouver une tenue à sa mesure directement à Heldor, mais avant toute bonne chose, il allait prendre des nouvelles de l'herboristerie dont il avait fait la visite lors de sa première venue. Le propriétaire et son apprentie eurent l'énorme surprise de voir le haut-prêtre de Delil à nouveau dans leur atelier.
À l'évidence, le changement notoire à cette visite était l'apparence même de leur visiteur. Autre le fait qu'il ne portait pas sa robe de son titre, une tenue bien ordinaire tout en restant élégant, de nombreuses roses qui parsemant sa chevelure remplaçaient les bourgeons à peine visible. La couleur blanche des fleurs se mêlant à la couleur argent de ses cheveux et au vert marronné des ronces ici et là. Bien sûr cela attisait la curiosité, à savoir si c'était de vraies roses, surtout celle qui poussait au niveau du col qui pourtant sont en grande partie cachée.

Sa visite se couvrait de courtoisie et de plusieurs faveurs. Celle de l'héberge le temps d'une nuit fut accepté sans hésitation, l'autre furent de prêter leur atelier pour préparer la boisson spéciale dont il avait demandé les ingrédients secs, plus facile pour le transport, le reste fut acheté sur place. Cette boisson allait lui être très utile le soir du bal. Lui qui n'avait pas d'autres choix que de s'informer au crépuscule avait passé plusieurs mois à doser son premier essai de manière à ce qu'elle ne porte pas trop de conséquences, mais également qui lui permettrait de rester plus longtemps éveillé. Ceci allait lui permettre donc de participer au bal de la jeune Vanes. Une grande partie de la journée fut consacrée au remplissage de la gourde en forme de grosse banane, qui allait l'accompagner toute la soirée.
La suite, trouvé la tenue pour la soirée de demain. Si cela ne fut pas une mince à faire, la tenue trouvée sera découverte au grand public en plus de ses particularités.

La journée de la rose fut tout autre, s'il ne savait comment s'occuper seul durant les festivités, il ne passa pas inaperçu. Reconnu dans la ville comme étant le haut-prêtre assez vite durant ses préparatifs, aujourd'hui il fut abordé sur différents sujets, notamment la maladie qui sévit et s'il était au courant de ce qu'il se passait au hameau qui rassemblait les malades.
Faisant par de ses connaissances, il essayait de rassurer ses interlocuteurs en restant cacher sous une cape et sa capuche comme tout albinos qui se respecte, en restant à proximité de son moyen de transport à cause de son contenue qui avait une grande valeur sans compter ses propres biens nécessaire à tout voyage.


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Handicap. Faculté magique grandement réduite.
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Calixte Telenna
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Calixte Telenna
MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Heldor   Le Jour de la Rose - Heldor Icon_minitimeMer 6 Mai - 19:54

« Le monde est un grand bal où chacun est masqué. »

Le jour de la Rose

Le grand bal de la Rose. Depuis que Calixte avait reçu l'officielle invitation, son imagination n'avait fait qu'un tour. Toutefois, pas pour les raisons que l'on croyait. En tant que Vicomte, Calixte n'avait jamais réellement eu de relation avec le duché de Vanes pour la simple raison qu'ils étaient pour beaucoup de grands bourgeois relativement positionnés sur les titres de noblesse. Il était de notoriété publique que la branche des Odessa n'étaient pas de nobles de lignée et parfois cela faisait grincer les dents de certains. De plus, le comté n'était pas bien grand et n'attirait guère l'attention. Il n'y avait jamais rien eu qui justifiasse le rapprochement de ces deux familles, hormis les politesses et les convenances. Cependant, prétendre que Calixte n'était pas intéressée par ce domaine serait faux, mais encore une fois, ce n'était que pour des raisons ethnologiques et sa fascination pour le monde terran, ses coutumes et tout ce qui pouvait y être associé. Alors imaginer un grand anniversaire d'une jeune dame de grande envergure! C'était une occasion rêvée de pouvoir approfondir ses connaissances et surtout sa curiosité. Une journée consacrée à la fête mais aussi un bal. Elle adorait les bals. Elle aimait la musique et elle aimait danser. Calixte était une sylphide qui aimait les fêtes et les rires.

Elle était donc en route pour le duché de Vanes, parcourant son chemin dans un attelage digne du noble Vicomte, avec ses armoiries, ses bagages, son chauffeur mais aussi.... un invité surprise. Bien qu'au départ, Calixte pensait se rendre malheureusement seule aux festivités, la providence fut que Baltor - ou plutôt Helin comme l'appelait - se laissa charmer par l'idée de l'accompagner, en tant qu'ami d'Odessa mais aussi ancien chevalier de l'Ordre d'Oris. Une formidable occasion pour lui de peut-être croiser d'ancien compagnon mais aussi de tenir compagnie à une Calixte qui se serait sentit bien seule - ou trop prompt à faire quelques bêtises par la faute de son engouement. D'ailleurs, ce dernier était hautement palpable dans la voiture qui les emmenait tous les deux.

" Helin! Si tu savais comme je suis contente que tu m'accompagnes! On va pouvoir tellement s'amuser! Il va y avoir du monde partout, des tas de choses à goûter, des tas de choses à découvrir! J'ai toujours tellement aimé les fêtes terranes! "

La jeune femme était assise en face de lui, dans sa tenue d'homme. Elle était bien évidemment impeccablement vêtue, un costume très distingué qui correspondait tout à fait à son titre, une chemise blanche avec quelques broderies dont celui de ses armoiries, un lacet noir noué au niveau du col, un veston ajusté avec en boutonnière une fleur provenant du comté. Il s'agissait d'une "Illuminescia", une de ces fleurs artificielles et luminescentes qui provenaient des jardins d'Odessa. Cela ressemblait un peu à une fleur de lys mais les pétales étaient légèrement bleutés et plus petites. Bien évidemment, elle portait aussi un grand haut de forme pour le côté un peu plus chic. Pour le reste, elle avait noyé tous ces atouts féminins comme elle le pouvait, bien qu'elle se jouait de son androgynie. Pas de maquillage. Une poitrine écrasée sous un étouffant bandage. Des cheveux lissés et maintenus attachés simplement. Un port altier. Une démarche travaillée pour être plus masculine. Un visage plus fermé quand elle "jouait" le comte et moins débordant de joie pour ne pas se trahir - le plus difficile sans aucun doute. Cependant, dans la voiture, c'était inutile face à Baltor qui demeurait l'un des rares dans le secret de sa double vie.

" J'ai tellement déjà hâte d'être à ce soir! Même si je trouve un peu frustrant de ne pas pouvoir danser en tant que femme mais je trouverais bien une dame à inviter! Toi aussi tu danseras, n'est-ce pas? Tu sais danser Helin? Oh pire, je te montrerais en cachette quelque pas! "

Un grand sourire se dessina sur son visage, sourire qu'elle ne pourrait pas arborer d'une telle façon tout le long des festivités devant public. Un maigre prix à payer tant qu'elle pouvait s'amuser. En attendant, elle inonda de questions le pauvre Baltor tout au long du chemin afin de savoir ce qu'il avait pu faire ces derniers temps, car malheureusement, ils n'avaient pas le loisir de se voir souvent. Cependant, le supplice prit fin lorsque le chauffeur leur indiqua d'être arrivé à Heldor.

" Haaaaa! C'est formidable! "

Puis d'un coup, Calixte se redressa et se racla la gorge.

" Maintenant, rentrons dans le personnage. "

La voix de la jeune femme s'était faite subitement un peu plus grave et son visage apparut un peu plus fermé. Elle descendit la première et ses yeux s’illuminèrent à la vue de la ville fleurie.

" Cocher, veuillez amenez toutes nos affaires dans les appartements que nous ont prévu la famille Vanes. Voici la lettre qui confirmera votre identité et les raisons de votre présence au palais. Nous allons nous dégourdir un peu les jambes.  "

La jeune femme tendit un bout de papier au chauffeur et ce dernier repartit immédiatement, laissant les deux invités le loisir de pouvoir parcourir la ville.

" Mmmm.... je me demande ce qu'il y a à manger....  "




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MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Heldor   Le Jour de la Rose - Heldor Icon_minitimeJeu 7 Mai - 15:21

"Le jour de la Rose"





Quitter Cimmérium, voilà quel était l’objectif initial de Baltor en se proposant d’accompagner cette chère Calixte. Cela faisait des mois qu’il n’avait pas mis un pied dehors et le conseil commençait sérieusement à lui donner la migraine. Respirer un autre air lui avait paru une bonne idée et de ce qu’en avait dit son amie, la destination semblait des plus propices à cela.  Il s’agissait de Heldor, l’une des grandes villes de la belle contrée d’Eridinia, située dans le duché de Vanes. Sur place, un grand bal allait prendre place en l’honneur  de l’anniversaire de la fille du duc et la double identité de la noble sylphide se devait d’être présente. Connaissant les mondanités de ce genre d’évènements, l’ancien chevalier n’avait pu que sauter sur l’occasion afin chasser l’ennui à venir.

Par contre, il lui avait fallu être ingénieux pour  s’absenter de la cité céleste. Il ne pouvait pas lâcher ses obligations comme un rien. Avec l’aide de sa consœur, Baltor avait su persuader les membres du conseil du bien fait de les représenter au bal et à toutes autres fêtes à l’avenir. Habituellement peu intéressés, ces derniers n’avaient que rarement daignés répondre aux invitations de l’étranger et ce même au risque de créer des incidences diplomatiques. Pour les conservateurs, tout ceci était insignifiant mais se débarrasser du nouveau conseiller avait paru opportun. Le sylphide avait compté là-dessus et tout c’était imbriqué sans accro.

Hélas, aussi calculateur fût-il. Le plus grand obstacle demeurait devant son nez depuis le début. Pour aller à ces festivités, il lui fallut accompagner le Vicomte, soit passer de longues heures en sa compagnie.  Si jusqu’ici, il n’y avait rien d’alarmant, c’était par omission d’une Calixte extrêmement excitée à l’idée de cette soirée. C’était fort compréhensible, la jeune femme adorait tellement les mortels, plus que cela, ils la fascinaient. Baltor s’arrangea bon gré mal gré de la situation. Cela faisait un peu moins d’un an que les deux sylphides se connaissaient, et aussi épuisante pouvait devenir son amie parfois, son absence s’était toujours fait ressentir. Il s’était habitué à sa présence… La voir en tant que vicomte était assez déroutant par contre. Bien qu’il ait appris dès leur première rencontre qu’elle se travestissait, c’était la première fois qu’il la voyait en homme. Et même habillée ainsi, elle dégageait toujours une aura envoûtante. Tout semblait lui allait.

Baltor, quant à lui, avait dû troquer son armure contre une tenue plus raffinée qu’à l’habitude. Il ne pouvait pas se permettre de faire mauvaise impression, il était l’image de Cimmérium après tout. Pour l’occasion, sa chevelure habituellement tressée tombait en cascade sur ses épaules et ce jusqu’en bas de son dos. Le conseiller avait opté  pour un ensemble sombre et élégamment brodé d’argent et d’émeraude, les couleurs de sa patrie. Pour contraster, il avait choisi une chemise et des gants soyeux aussi blancs que la neige des chaînes de Tental. Et afin de ne pas se sentir totalement nu, il avait emporté avec lui sa fidèle lame qu’il porterait à la taille dans un vieux fourreau de l’ordre, le soleil doré gravé dessus rappelant son appartenance à ce dernier.


« Hmm ? » Emit-il en sortant de sa rêverie passagère à l’annonce de son nom d’usage. « Ça nous changera de la morosité du conseil et puis, tu mérites de te divertir vu la charge de ces derniers temps. Entre les réunions et le comté, j’avais plus de chance de te croiser sur la route que sur ton balcon. »

Bercé par le cahotage de l’attelage et la chaleur des deux astres, Baltor somnolait à moitié. Seule la voix de « Monsieur le vicomte » le tenait encore en éveil.  Du moins, l’écoutait-il d’une oreille alors qu’elle fît mention de son envie de danser en femme. Puis, Calixte lui demanda s’il savait danser.

« Il fallait le demander plus tôt, j’aurais choisi le corps d’une femme pour t’accompagner.  Personne n’aurait vu le subterfuge et ça aurait évité de te faire approcher par les jeunes femmes célibataires. »

Ce que l’ancien chevalier ne précisa pas, c’est qu’il leur aurait fallu échanger de corps. L’aurait-elle laissé prendre possession de son enveloppe juste pour le plaisir de danser en tant que femme ? Pour lui, cela n’avait pas d’importance, un corps était un corps. Ce n’était pas ça qui l’aurait tracassé. Pour elle ? Il n’en savait fichtre rien, jusqu’ici Calixte avait toujours balayé les conventions mais elle pouvait toujours le surprendre, une fois de plus.

« … Et pour la danse, J’espère juste ne pas être trop rouillé. Un cours de rattrapage avec Monsieur le Vicomte serait des plus opportuns … Mais ne serait-ce pas cocasse de nous voir ainsi ? » Baltor se tût un instant, que son amie puisse s’imaginer la situation puis proposa une autre solution. « Tant que ce n’est pas une danse trop récente, je devrais me débrouiller. Autrement, il me faudra avoir les bottes d’un véritable danseur pour ne pas te faire top honte. »

Le reste du trajet continua sans encombre, et avec la verve de Calixte le temps passa comme un rien aux yeux du sylphide. Le schéma perpétuel de chacune de leur rencontre. Le cocher finit par les prévenir de leur arrivée imminente à Heldor, ce qui leur valu une explosion de joie de la part de cette dernière. L’ancien chevalier sourit en observant cette dernière changer brutalement d’attitude afin de rentrer dans son rôle. Elle aurait pût faire du théâtre avec cette concentration.

Alors que le vicomte d’Odessa donnait ses instructions au cocher, Baltor demeura silencieux comme à son accoutumée. Ses yeux s’évadèrent en direction des étales et décorations fleuries ornant l’ensemble de l’allée alors qu’il descendit de la calèche. Cette ville avait quelque chose d’enchanteur, Heldor la scintillante, elle portait bien son nom. Les deux amis allaient pourvoir chasser de leur esprit la froide cité céleste, au moins pour une soirée.


« Alors profitons de cette journée pour assouvir tes envies, Monsieur le vicomte. » Répondit le conseiller en riant sous cape. «  Ça m’évitera de te voir t’empiffrer lors du bal de ce soir sous prétexte de tester les délicatesses terranes. Ha ! Ha !»

Suivant ses gestes à sa parole, il prit les devants en s’avançant vers les étales longeant la ville.





Dernière édition par Baltor Greyarch le Dim 10 Mai - 17:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Heldor   Le Jour de la Rose - Heldor Icon_minitimeJeu 7 Mai - 23:54

« Le monde est un grand bal où chacun est masqué. »

Le jour de la Rose

Voyager avec Baltor était un délice pour Calixte, même si ce dernier paraissait absent. Elle avait trouvé un compagnon idéal capable de lui tenir parfois tête mais aussi d'agréables conversations... même si c'était elle qui la menait le plus souvent. Cela faisait maintenant plus d'un an qu'ils se fréquentaient à Cimmerium, et leurs premières bonnes impressions n'étaient pas démentis depuis.

" Oh? Les jeunes célibataires? Ce n'est pas réellement un problème pour moi. Je me retrouve souvent à devoir repousser les propositions de mariage de ceux qui cherchent à placer leurs filles, et les jeunes filles qui cherchent à se placer. Les terrans apportent une si grande importance au rang social, parfois avant leur propre bonheur. Je trouve ça bien dommage. "

Puis ce fut à cet instant que le conseiller sylphide mit le point sur le détail fâcheux de son travestissement. Il aurait été curieux de voir deux hommes danser en public.

" Haha! Tu as raison mais comme je te l'ai dit, on aurait fait ça en cachette! La ville est si grande, on aurait très bien trouver un petit lieu tranquille pour si peu. "

La jeune femme fit un grand sourire. Sur ces bonnes parles, les deux amis arrivèrent à destination, et une fois le pied à terre et le cocher renvoyé, la ville en fête n'attendait plus qu'eux. La première chose qui fit envie au Vicomte fut de trouver de quoi manger ou plutôt de découvrir éventuellement des spécialités locales. Cependant, Baltor ne put s'empêcher de lui lancer une petite boutade et elle se retint de bouder comme une enfant. Ce n'était pas très noble après tout.

" Conseiller Greyarch, tu es un homme vil et cruel! Je me serais parfaitement tenue. J'ai des manières! "

Quand elle voulait... mais est-ce que cela était si éloignée de la vérité? Sans doute que non. La première chose qu'elle aurait fait serait de se rendre au buffet pour découvrir les multiples mets proposés ou goûter à des grands crus pour le plaisir des papilles. Légèrement vexée - et cela ne durerait que quelques secondes - elle pressa son pas et passa devant son camarade en laissant échapper une pensée à voix haute.

" Je comptais aussi danser de toute façon... boire un petit peu aussi... "

Se laissant rapidement regagner par l'enthousiasme, Calixte commença à zieuter un peu partout. Les mains derrières le dos et la démarche plus sereine, elle salua d'un mouvement de tête les élégantes jeunes femmes qui lui adressaient un sourire et qui gloussaient en repartant. Elle saluait aussi ces messieurs qui lui rendaient le bonjour plus solennellement, avant de s'intéresser à ce qu'offrait les marchands.

La première fois, ce fut un vendeur de bijou et elle se fascina pour l'orfèvrerie de certaines pièces. Il y avait de splendides broches en or, certaines serties de pierre d'un bleu turquoise du plus bel effet sur lesquelles elle s'attarda un peu puis continua sa marche... pour atteindre un stand de nourriture. Autant vous dire que là, vous l'aviez définitivement perdu car tout lui faisait envie. Il lui fallut bien dix minutes pour se décider et de prendre une viennoiserie gourmande.

" Est-ce que tu veux quelque chose mon ami? C'est moi qui offre. Après, nous pouvons aller nous promener où tu veux. "

La sylphide se tourna vers Baltor quand ce dernier arriva à sa hauteur. Elle le laissa librement choisir et paierait en conséquence au commerçant avant de reprendre la marche et de commencer son interrogatoire.

" Alors dis-moi, puisque je viens d'apprendre que tu sais danser, à quand remonte la dernière fois? "

Calixte commençait déjà à grignoter ce qu'elle avait acheté et on voyait sur son visage qu'à la première bouchée, elle se régalait déjà. Inutile pour elle de s'exprimer, son regard le disait pour elle.

" C'est diablement délicieux. "

Elle en dévora une nouvelle bouchée.

" Tu es déjà venu à Vanes autrefois? Personnellement, je ne m'y suis rendue que très rarement ou uniquement pour me rendre à Noathis... je préfère passer par Canopée généralement pour m'y rendre mais bon... "

La sylphide leva son visage en direction de son camarade avec un grand sourire.

" Tu te rends compte que cela fait presque un an que l'on se connait? C'est comme si on fêtait un peu l'anniversaire de notre rencontre. Que c'est amusant. "

Un rien ne l'enthousiasmait...



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MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Heldor   Le Jour de la Rose - Heldor Icon_minitimeDim 10 Mai - 2:35

"Le jour de la Rose"





L’atmosphère de cette ville était enivrante. On pouvait voir les habitants préparer la fête ou tenir des stands divers et variés. Le premier où s’arrêtèrent les deux sylphides fût celui d’un orfèvre. Difficile de nier le talent de ce dernier à la vue de ses pièces. Baltor cru même un moment que son amie finirait par craquer sur l’une des broches mais il n’en fût rien. Etait-ce parce qu’elle était là en tant que vicomte ? En tout cas, cela permit au conseiller d’en savoir plus sur les goûts de son amie. Si un jour venait où il lui offrait un bijou, ce style paraissait tout indiqué.

Ensemble, ils continuèrent leur chemin, flânant d’un étalage à l’autre. La vie fourmillant autour d’eux, il était satisfaisant de voir Calixte observait tout avec ses yeux pétillants. L’ancien chevalier n’avait pas souri autant depuis des siècles maintenant. Leur pas les menèrent, ou était-ce la gourmandise de la jeune femme, jusqu’à une petite échoppe aux milles douceurs. Calixte sembla submergée par le choix et prit un certain à choisir une viennoiserie. Faisant preuve de gentillesse, elle invita le conseiller à en faire de même.


«  Merci, c’est très aimable de ta part. Alors pour moi… Ce sera ce sachet de biscuits aux amandes. Comme ça, tu pourras y goûter durant la balade. » Dit Baltor en pointant du doigt le sachet en question.

Une fois les emplettes terminées, ils poursuivirent leur marche en s’engouffrant un peu plus profondément dans la ville. Appréciant tantôt la beauté des lieux, tantôt le clapotis de l’eau des fontaines. Le lieu avait quelque chose de presque angélique.


«  La dernière fois que j’ai dansé … En société j’imagine ? Taulmaril était encore debout, resplendissante et jalousée de tous. J’y ai connu son dernier ball … »

Bien que le temps soit passé, Baltor gardait un sentiment d’impuissance en parlant de Taulmaril. Plus que son dernier ball, il y avait connu sa chute comme nombre de ses contemporains appartenant à l’ordre. C’est aussi à cette époque qu’une grosse fracture s’était créé entre Cimmérium et lui. Il rejetait la faute sur eux pour les décisions d’antan. Et même à ce jour, cela restait l’un des raisons de son dégoût général de son propre peuple.

« Sinon, il m’arrive plus souvent de danser lors de fêtes moins protocolaire ou lorsqu’un barde se produit dans une auberge. » Rajouta-t-il en pensant qu’il était mieux de passer à quelque chose de plus joyeux. « La fête des flanélides par exemple. C’est un festival de deux jours ou l’on porte des masques, un peu comme ce soir. Et il existe plein de petit numéros aussi fascinant les uns que les autres. Le lendemain, il y a même une parade qui traverse toute la cité pour offrir quelques cadeaux. Je suis sûr que ça te plairait beaucoup. »

Tout en discutant, Baltor piocha dans son petit sachet et grignota l’un des biscuits. On ne sentait pas l’amertume des amandes et le sucre était discret… C’était surement du miel après réflexion. En un mot : exquis. Et aux dires de Calixte, ce qu’elle avait choisi lui offrait le même réconfort. Le sylphide opina du chef pour toute réponse à celle-ci quand elle chercha son avis. Il aurait été impoli de parler la bouche pleine et les mots n’étaient pas forcément important à chaque instant entre eux. Du moins, est-ce ainsi que le concevait l’ancien chevalier.

Cela sembla satisfaire la jeune femme qui enchaina directement sur un nouveau sujet : Vanes.  Cette dernière expliqua être déjà venu en de rare occasions, principalement pour rejoindre Noathis.  Lui, malgré ses nombreux voyages, il n’était allé ni à Vanes ni à dans la contrée verdoyante. Du coup, Baltor n’avait rien à raconter ou cacher pour une fois.


« C’est ma première fois à Vanes. Et je suis bien heureux que ce soit en ta compagnie. » Expliqua-t-il avec un grand sourire. « Mes voyages m’ont menés à de nombreux lieux reculés mais l’Est verdoyant me reste inconnu.  Le plus loin que je sois allé fût au sud, c’est à Canopée justement. Et pour ce qui est de ce pays, le duché d’Arganat, la province juste au nord si je ne me trompe pas. »

Cela restait assez logique quand on le connait comme appartement à l’ordre. L’un des raisons principales de leur création était de défendre l’oppression venant des cavaliers de Sharna à l’époque. Il leur fallait être au plus proche du conflit et Tyrhénium avait été désigné comme point stratégique par le roi lui-même. Du coup s’éloigner de cette frontière leur fût tout de même assez rare à l’époque. Il en demeurait l’une des exceptions.

« Déjà un an ? » S’exclama Baltor lorsque Calixte fit mention de leur rencontre.

« Cela passe vite. Je n’ai même pas l’impression que ça fasse plus que quelques mois. Il faut croire qu’on ne s’ennuie pas avec toi. » Répondit-il à son amie en lui décochant un clin d’œil complice. « Alors, il faudra remettre ça chaque année, qu’en dis-tu ? »

« Et toi les fêtes ? Tu as toujours connu ça en tant que vicomte ? » Demanda-t-il innocemment.  « Si c’est le cas, je te le dis, la prochaine fois c’est moi qui t’emmène. »

Au-delà de ses moments d’absence, Baltor montrait qu’il tenait beaucoup à la jeune femme. Ce n’était pas tout le temps aisé à entrevoir, mais lorsqu’il était question de voyager ou de lui faire découvrir des choses, c’est toujours à la réaction de Calixte qu’il pensait en premier. Cette amitié saine avait sur faire ses preuves lors de cette dernière année. Et ce malgré les difficultés de chacun. Rien qu’un petit échange sur le balcon, leur petit coin favori, savait remotiver l’homme d’une mauvaise journée.

Calmement, le sylphide tendit le sachet de douceurs pour en proposer un à son homologue.


« Goûtes. Tu m’en diras des nouvelles. »

Un peu plus loin sur la route, un étrange individu abrité sous sa capuche attirait l’attention comme un bouton au milieu du visage. Baltor observa la situation comme s’il s’agissait d’une curiosité. Se cacher de la sorte lui semblait bizarre, tout le monde était légèrement vêtu aujourd’hui, les soleils dardaient le ciel depuis l’aube après tout. Puis vint le moment où il entendit un groupe de gens parlant de lui comme étant « la voix de Delil », le haut prêtre de la flore et de la vie.

L’ancien chevalier ne connaissait pas cet homme. Sa renommée par contre, dépassait les frontières et son affliction n’était pas des plus communes dans la prêtrise. Le fait qu’il se cache du soleil devenait beaucoup plus sensé. Savoir ce qu’il faisait là, en dehors d’assister au bal, attisa la curiosité de Baltor qui laissa trainer ses oreilles, détachant son attention de son amie pendant quelques secondes. Il faisait mention de l’actualité d’une nouvelle maladie et bien que ses mots étaient rassurant, entendre qu’un hameau avait été désigné inquiéta le conseiller. Pour lui c’était la première fois qu’il entendait parler de la dite fièvre qui affectait Isthéria.


« Tu es au courant de ça, Calixte ? » Demanda-t-il en se retournant vers sa consœur.

Habituellement au courant des faits importants se déroulant en dehors de la cité céleste, cette étrange fièvre n’était pas parvenu jusqu’à ses oreilles. Baltor ne s’inquiétait pas pour leur santé à eux deux. À mémoire de sylphide, aucun n’avait déjà contracté une maladie. Mais ce qui était perturbant est que l’information ne soit pas arrivé jusqu’à lui … Peut être était ce très récent. Autant demander au grand prêtre de plus amples détails.


« Bonjour mon père, veuillez m’excuser. Je me nomme Greyarch, Ambassadeur de Cimmérium. Cette histoire de maladie m’interpelle, pourrais-je emprunter un peu de votre temps pour m’éclairer à ce sujet s’il vous plaît? » Demanda le conseiller en s’avançant vers l’albinos.



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MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Heldor   Le Jour de la Rose - Heldor Icon_minitimeDim 10 Mai - 18:19

« Le monde est un grand bal où chacun est masqué. »

Le jour de la Rose

Rien ne semblait capable d’entacher l'enthousiasme de Calixte : elle était en compagnie d'un ami, elle se régalait avec ce qu'elle dévorait, le ciel était beau, la fête bâtait son plein. Pas l'ombre d'un nuage jusqu'à l'évocation furtive du point noir de sa vie. Taulmaril. Pendant une fraction de seconde, la lumière de ses yeux dorés parut s'éteindre, une pointe de tristesse et de culpabilité. Mais elle noya cela en dévora d'autant plus la viennoiserie qu'elle tenait entre les mains tout en écoutant son camarade. L'heure n'était pas à la peine, et il y avait bien là un sujet qu'elle ne souhaitait pas du tout aborder.

" Les fanélides? Oh! J'en ai entendu parlé mais je ne m'y suis jamais rendue. "

Changer de sujet de conversation était particulièrement aisée pour une femme qui était capable de parler autant qu'elle, mais aussi qui avait la chance de posséder une vaste culture. Détournée l'attention, voilà qui était une chose qu'elle maîtrisait à merveille. En femme ou même travesti en homme.

" J'adorerais pouvoir profiter de ces festivités! On dit que le gouverneur De Lannet a vraiment le sens de la fête. Il doit être un homme fascinant, même si on entend beaucoup de chose à son sujet. Mmmm... le propre des personnes riches. Après tout, je sais également que beaucoup de rumeurs circulent sur moi aussi. La vie de Vicomte est parfois bien difficile. "

Un petit sourire apparut une nouvelle fois sur son visage comme si de rien n'avait été quelques millisecondes avant. Écoutant avec une attention assez soutenue, même si son regard qui balayait les environs et le décor floral de la ville pouvait laisser croire le contraire, elle ponctuait la conversation par des petits "Mmm" et autres bruitages jusqu'à ce que Baltor réalisa qu'ils se connaissaient déjà depuis une année.

" Et oui! Tu te rends comptes? "

Ce fut à cet instant que Baltor lui signifia qu'il devrait fêter cela chaque année qui défilerait. Immédiatement, le Vicomte se stoppa et serra la main du conseiller vivement.

" Marché conclu mon ami. Nous fêterons ça, chaque année! Interdiction de s'y dérober. "

Et il n'y échapperait sans doute pas parce que Calixte se ferait un plaisir certain à lui rappeler sa promesse, et d'ailleurs, il y en avait une autre dont elle se rappelait à l'instant et elle ne put s'empêcher de le regarder avec un œil malicieux alors que son sourire s'étirait... Sa chance fut qu'il questionna le noble qu'elle représentait et elle préféra lui répondre. Elle avait toute la journée de toutes manières pour lui rappeler à son bon souvenir ce qu'il avait évoqué à Castel Astria.

" Et bien pas tant que cela, vois-tu. J'ai bien évidemment déjà organisé des fêtes à Odessa, des festivals pour permettre aux divers savants et ingénieurs de se rencontrer mais... des fêtes de cet ordre, je dirais que cela n'a jamais été dans les moyens de mon Comté. Et si je ne gère pas les affaires du Comté, je suis bien souvent appelée ailleurs. "

Tout en finissant sa phrase, la jeune femme piocha avec avidité dans le petit paquet de biscuits tendus - elle venait de finir sa viennoiserie - et son visage trahit son péché de gourmandise. Toutefois, en cours de route, les oreilles indiscrètes du conseiller sylphide entendit parler de l'étrange maladie qui s'étendait sur le continent, et alors qu'elle se permettait de piocher dans le petit paquet de gâteaux une nouvelle fois, elle le regarda avec des grands yeux avant de répondre en croquant sa gourmandise.

" Bien sûr que je suis au courant, je suis médecin. On m'a déjà contacté à ce sujet. J'ai même rencontré un confrère sindarin pour étudier l'affaire. "

Est-ce qu'elle lui répondait sur un ton le plus naturel du monde? Oui. Elle n'avait jamais imaginé que cela aurait pu l'intéresser, surtout qu'elle n'avait rien de véritablement concret ou de vérifié. D'ailleurs, elle travaillait toujours sur le dossier comme elle le dirait. Visiblement, l'histoire paraissait intéresser son ami au point d'interrompre un jeune homme afin de faire la conversation, un prêtre qu'elle regarda avec un air curieux. Il avait appelé mon Père? Le monde des terrans étaient vraiment fascinants...




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MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Heldor   Le Jour de la Rose - Heldor Icon_minitimeLun 11 Mai - 8:08

Depuis sa sortie de la forêt, la voix de Delil avait effectivement fait parler de lui. Les rumeurs courent toujours aussi vite que le vent. En prenant la route vers le haut-monastère, sa première escale, ici dans la cité étincelante, avait fait grand bruit. En particulier le fait pour s'être mis la duchesse d'Heldor à dos.
A ce que l'on voyait, il semblerait que l'affaire soit réglée, sinon sa présence ici aurait été compromise assez rapidement au vu de la foule qu'il rassemble autant par sa faute autorité que les actions menées dans la ville il y a quelques mois seulement.
Si aucun malade n'était présent dans la capitale du duché, c'était en partie de sa part. Il n'en oubliait pas non plus qu'il ne s'attribuait aucun mérite, car l'intéressée principale se trouvait être la première et unique fille du Duc de Vanes. Comme tout invité, il se trouvait ici pour le bal, il n'en oublie néanmoins pas son rôle principal qui consiste à répondre au curieux et soigner les malades.

Qui dit curieux, dit question et qui dit question, dit qu'on l'interpelle de plusieurs manières. S'il avait pris l'habitude de l'appellation « monseigneur » , celui de « mon père » le faisait encore bizarre, si bien qu'il détourna le regard vers une seule personne au détriment de la foule qui ne lui posait que des questions sur sa présence ici ou encore des invitations à les accompagner pour la fête. Refusant le dernier appel, il rassembla le regard sur le dernier à l'avoir interpeller, sur cette ... homme ?
Peu importe comment il le regardait, il ne savait s'il s'agissait d'un homme ou d'une femme, cette personne qui se présentait sous le nom de Greyvarch et la personne qui l'accompagnait qui présentait le même doute sur le genre.

L'apparence de ses deux personnes avaient quelque chose de très féminiser, ou bien ce sont ses sens qui lui jouent des tours. Néanmoins, il ne peut nier l'élégance de la seconde personne. Sa voix portait beaucoup, il put entendre donc qu'il s'agissait d'un médecin qui en savait également un peu sur le sujet dont il avait été interpeller.

Appelez-nous Duscisio, ambassadeur Greyvarch.

S'il réagissait en premier temps sur le fait de ne pas l'appeler comme il l'avait commencé, portant toute son attention sur lui qui se faisait imposant. Le haut-prêtre restant caché sous la capuche, plus pas nécessité que par politesse.

Suivant ce que sait votre... ami médecin, oui nous pouvons répondre à vos questions. Dans la limite de nos connaissances actuelles.

Dans l'élan de la question et de la pause pouvant lui permettre de souffler quelques secondes, il en chercha une des gourde en sa possession sur la charrette pour en boire une bonne quantité. Il ne faisait pas si chaud pourtant.
De ses yeux d'or, il garda ses observations sur le dit ambassadeur et qui dit Cimmerium dit Sylphide, qui pourrait expliquer le fait qu'il le trouve quelque peu féminisé.
Plutôt que d'attendre une éventuelle question supplémentaire, il répondit par ce qu'il se savait publiquement.

Cette maladie est apparue il y a quelques mois seulement. Les symptômes sont une fièvre tenace que nous, nous et nos confrères, n'avons trouvé pour le moment aucun remède viable. Nous pouvons que la calmer de manière temporaire.
Un calmant à base de plantes et de... comment dire, d'une mise au frais du patient. Un bain froid par exemple semble le plus efficace si vous n'avez pas de magie pouvant modifier la température ambiante.
Nos connaissances s'arrêtent malheureusement là.


Restant à présent silencieux, ouvert si le sylphide présentait d'autres questions.
Bien sûr, il ne disait pas tout, le nom des plantes par peur que des herboristes en herbe n'essaie de faire n'importe quoi et sur la propagation de la maladie dont il n'avait que des suppositions via la lettre que lui avait envoyé la fille de Vanes dont c'est la fête d'anniversaire aujourd'hui comme l'énonce les festivités à chaque coin de rue.


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MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Heldor   Le Jour de la Rose - Heldor Icon_minitimeLun 11 Mai - 17:19



L'ambiance festive gagne chaque recoin de la grande cité blanche, plus encore, tout Vanes semble se réjouir. Les larges avenues se remplissent peu à peu d'habitants et d'étrangers, mêlant aux mélodies festives jouées par quelques groupes de musiciens disséminés dans la ville, les sonorités exotiques de langages et d'accents venus d'ailleurs. Les marchands heldaris redoublent d'ingéniosité pour faire venir les visiteurs à leurs étals. Les vendeurs de fleurs connaissent un véritable engouement, chacun veut afficher qui dans sa chevelure, qui à sa boutonnière, une rose fraiche et colorée ou une fleur plus exotique, plus extravagante ou inattendue. Des petites troupes de théâtre, des animateurs de foule, se mêlent peu à peu aux festivités, égayant les passants de leurs jeux et devinettes.

Nul ne saurait se morfondre en cette joyeuse journée, pourtant l'apparition d'un certain homme, relance quelques conversations bien moins festives. Reconnu principalement par les herboristes, seuls vanésiens qui aient vraiment eu le temps d'observer le visage du Haut-Prêtre lors de son très rapide mais remarqué passage à Heldor deux mois plus tôt, la voix de Delil est questionné sur la maladie. Si les questions sont toujours nombreuses et les curieux tout autant, le ton est plus professionnel qu'inquiet. Les herboristes ne semblent guère angoissés. La maladie était étrange, la fièvre tenace mais, jusque là elle était aussi relativement bénigne. De plus, contrairement à beaucoup d'autres régions, Vanes avait réagis rapidement à la situation. Si le Haut-Prêtre de Delil avait davantage fait parlé de lui pour s'être attiré, en un temps record, les foudres de la Duchesse de Vanes que pour le message qu'il était venu livré, il n'en restait pas moins que les malades avaient été pris en charge.

C'est donc avec un relatif calme que les questions étaient posées, tournant naturellement autour de ce fameux remède que tous attendaient pour enfin tourner la page de cette étrange grippe tenace. Lorsque le prêtre décida de répondre plus en détail à un certain homme, les regards se tournèrent vers lui et son compagnon. Comment avait-il dit s'appeler ? Greyarch, un ambassadeur de Cimmérium. Les murmures vont dors et déjà bon train. Un sylphide, peut-être deux, sortis de leur tour de cristal pour le bal de la Rose. Les heldaris semblent tout à la fois surpris et rassurés dans leur orgueil, si des sylphides venaient jusque là, il était certain qu'ils admettaient dès lors la qualité de leur cité. Une question restait un instant en suspend; avaient-ils été invité par la jeune Vanes ? L'idée que la demoiselle Vanes puisse avoir de l'influence jusqu'à la lointaine et souvent décrite comme hautaine cité de Cimmérium, passa rapidement d'un esprit à un autre. La rumeur était aussi surprenante que peu étayée de faits mais, elle était très communicative.  

- Qu'avons-nous là ?! Messieurs, Mesdames, oui vous là. Ah non, non, Madame vous êtes charmante mais ces messieurs, rustres qu'ils sont, volent la vedette à votre minois délicieux.

Derrière vous une femme richement vêtue se pousse de quelques pas, laissant un couloir s'ouvrir dans la foule entre vous et un homme, monté sur une estrade provisoire qui vous à visiblement repéré.

- Ah, voilà nos fieffés coquins ! Attifés avec majesté certes, certes, il hoche la tête et la foule l'imite avec amusement, mais, sauront-ils répondre à nos questions ? Les voilà se pavanant comme coqs et paons, attirant vos regards amourachés mesdemoiselles, vous volant toutes à moi votre bon samaritain mais, connaissent-ils seulement la ville dont ils foulent le pavé avec tant de panache ?

Sa voix est forte et claire, ses mimiques surjouées font rire l'assemblée. Vous n'avez certes jamais rencontré l'homme pourtant vous le reconnaissez, c'est un artiste, un ménestrel, haut en couleur l'homme est là pour amuser la foule, que cela soit à vos dépends ou non, dépendra sans doute de votre participation. Il ponctue ses phrases de notes de mandoline.

- Première question, quelques notes s'envolent, les bavardages se font plus bas, les oreilles deviennent attentives, êtes-vous célibataires ?

Sur un nouvelle note les éclats de rire se libèrent face au visage déconfis de l'orateur.

- Ah pardonnez-moi messieurs, vous êtes si beaux que quelques jupons ici et là me tromperaient ! Et la réponse intéresse ces demoiselles, je ne suis qu'un cupidon désarçonné !

Les rires se poursuivent jusqu'à la note de musique suivante. L'homme s'éclaircit la gorge et, à nouveau, vous interroge.

- Savez-vous messieurs, quel est l'animal qui vous guète partout où vos pas vous mènerons dans notre charmante cité, il est devant vous, derrière vous, partout, mais vous ne l'entendrez rugir que si vous faites un mauvais pas. Saurez-vous, messieurs, me dire ce qu'il rugit ?

De nouvelles notes, mystérieuses, portant sur le devant de la scène un suspense que chacun serre fébrilement contre lui, retenant la réponse qui semble tout à fait évidente pour les habitants du duché.

~✿~
Partie HRP



Vous voilà soumis à un interrogatoire d'un autre genre. Pour pimenter un peu le rp, je vous propose de lancer les dés ! Vous pouvez lancer les dés dans le topic prévu à cet effet : ici .

Étape 1 - Premier lancé de dé (pour tout le monde):

Baltor, Calixte et Duscisio : vous pouvez lancer le dé "Pile ou Face", suivant votre résultat 1 ou 2, vous pourrez ouvrir le spoiler ci-dessous vous indiquant ce que vous pouvez répondre à la question. (Je compte évidemment sur vous pour ne pas tricher et n'ouvrir que le spoiler dédié à votre résultat au dé !)

Votre résultat est "1":
Votre résultat est "2":

Étape 2 - Deuxième lancé de dé (seulement si votre résultat au premier lancé de dé est "2") :

Baltor, Calixte et Duscisio : si le résultat de votre premier lancé de dé est "1", vous n'avez rien de plus à connaître, toutes les cartes sont entre vos mains ! Pas de deuxième lancé de dé pour vous.

Baltor, Calixte et Duscisio : si le résultat de votre premier lancé de dé est "2", vous pouvez relancer un dé "Pile ou Face", cela n'annule pas votre précédent résultat, cela vous donnera juste le droit à un élément supplémentaire.

Votre résultat est "1":
Votre résultat est "2":

Bien entendu, rien de tout cela n'est obligatoire, vous pouvez ne pas lancer les dés si cela ne vous intéresse pas.


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Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Heldor   Le Jour de la Rose - Heldor Icon_minitimeVen 22 Mai - 1:15

"Le jour de la Rose"





Faire de leur rencontre un anniversaire était un bon prétexte pour passer du temps avec la sylphide. Baltor, en grand pragmatique, avait su mettre la curiosité de Calixte à son avantage par sa proposition. Cette dernière avait accepté avec la retenue du Vicomte, toutefois ses yeux dorés pétillaient d’une joie perceptible.  Le conseiller sourit simplement à son amie et lui serra la main. Un geste anodin vu de l’extérieur mais qui l’avait toujours laissé perplexe. Pour lui, c’était quelque chose qu’il réservait à des marchés d’ordres plus professionnels qu’une promesse entre amis.

L’ancien chevalier écouta attentivement son amie lorsqu’elle lui répondit aux sujets des fêtes et si elle n’avait connu ça qu’en tant que Vicomte. Apparemment, c’était tristement le cas mais par chance ils y remédieraient grâce à leur promesse. Il tiqua aussi en l’entendant dire que son propre comté n’avait pas les moyens pour ce faste et remarqua n’avoir jamais demandé jusqu’ici comment cela se passait pour elle dans son domaine. Lui demandait sur le moment lui brûla les lèvres mais Baltor demeura silencieux, ce n’était pas un sujet très joyeux par une si belle journée.

Et alors que le sylphide avait su garder pour lui ses questions, entendre parler de cette nouvelle maladie l’avait fait changer d’avis. C’était plus important qu’une journée d’insouciance à ses yeux. Les mots de la doctoresse surent le rassurer quelques peu à la manière dont elle aborda le sujet. Calixte semblait déjà penché sur le sujet et le fait de ne pas en avoir fait mention jusqu’ici signifiait que le danger était soit minime soit encore inconnu. Cette fois ci, c’est lui qui céda à la curiosité et interpella le grand prêtre de Delil. Celui-ci se présenta sous le nom de Duscisio d’une manière représentant bien l’importance de sa fonction.


« Je vous en remercie, Duscisio. Appelez-moi simplement Greyarch alors, notre rencontre n’a rien d’officielle après tout. » Précisa-t-il sans pointer du doigt l’écorchage de son nom de manière trop directe. Il se devait de faire bonne figure surtout avec une personne telle que la voix de Delil.

« Une fièvre tenace … Voilà qui semble bien anodin et à la fois contraignant.  C’est quelque chose d’étranger pour mon peuple, les maladies non jamais eu de réelle emprise sur nous à ma connaissance, mais ce n’est pas moi le médecin. Je ne suis pas sûr de comprendre la gravité de cette fièvre mais si c’est utile peut-être devrais-je en informer Cimmérium pour leur demander de l’aide. Qu’en penses-tu, Calixte ? Est-ce nécessaire d’après vous, Duscisio ? » Répondit Baltor tout en intégrant son amie dans la conversation.

« Veuillez excusez ma maladresse, je vous présente le vicomte d’Odessa. Un ami de longue date et médecin passionné. » Se confondit-il en excuse

C’est à cet instant, qu’un évènement inattendu détourna l’attention du conseiller. Mettant halte par la même occasion à leur discussion. Un ménestrel avait fait son apparition dans la rue et les avait pris pour cible de son spectacle au grès de maintes frasques pour amuser le public. Bien qu’il puisse apprécier ce genre de manège habituellement, Greyarch paru plus ennuyé qu’autre chose d’être mis en avant avec ses compères.  Il soupira lascivement et roula des yeux un instant…

« Voilà ce que j’aime le moins… » Murmura Baltor de manière à ce que cela ne soit audible que de Duscisio ou Calixte.

Attirer l’attention était vraiment quelque chose qui lui déplaisait quand il ne s’agissait pas d’une nécessité absolue. Par pur reflexe, il porta son regard vers son amie, lui demandant de manière inaudible : qu’est-ce qu’on fait maintenant ? Puis le sylphide se ravisa en se disant que Calixte pourrait apprécier ce genre de divertissement. S’il occulta la question sur le célibat, la trouvant inintéressante, cela fût différent quand l’artiste mentionna son énigme, malgré qu’elle soit des plus enfantines. L’animal dont il faisait allusion était assurément un lion ailé, à l’image de l’armoirie des Vanes. Et c’était ce même lion qui patrouillait et assurer la sécurité du duché.

Le conseiller avait fait ses devoirs et s’était renseigné un minimum sur l’histoire du duché et son actualité. Cela demeurait toujours utile dans les soirées mondaines afin de créer une discussion ou afin de montrer de l’intérêt pour la culture locale. Toutefois, ce que rugissait ce lion demeurait inconnu de Baltor. Cela ne faisait pas parti des choses importantes à retenir et n’y avait porté que peu d’attention. Il se trouvait là devant une impasse.


« Si la renommée des lions de Vanes est connue même de la cité céleste, je crains de ne pas en connaitre leur devise. Peut-être quelqu’un saura me venir en aide pour palier à mes lacunes. » Demanda l’ambassadeur en dévisageant tantôt le grand prêtre, tantôt le vicomte. Il espérait que l'un d'eux puisse en connaitre le fin mot dans l'espoir que les projecteurs ne soient plus braqués sur eux.



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MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Heldor   Le Jour de la Rose - Heldor Icon_minitimeLun 1 Juin - 1:11

« Le monde est un grand bal où chacun est masqué. »

Le jour de la Rose

La naturelle décontraction de Calixte était toujours ce qui dominait sa personnalité, qu'importait la gravité de l'instant - hormis étrangement des broutilles qui pouvaient la conduire à s'agiter inutilement. C'était un peu l'esprit du Comte à l'instant où l'échange entre le prêtre et le conseiller se fit. En effet, elle ne porta pas son regard sur les deux hommes mais plutôt sur tout ce qui se déroulait autour d'elle. Toutefois, malgré son apparent égarement, ses oreilles demeuraient à l'affût de ce qui était dit. Ce qui l'intrigua en premier lieu était que le gélovigien parlait de lui à la première personne du pluriel, dénotant ainsi une curieuse façon de se présenter comme s'il eut été multiple. Calixte la conseillère lui aurait sans doute demandé pourquoi. Le Vicomte se devait de demeurer silencieux.... jusqu'à ce que Baltor l'intégra dans la conversation.

Là, la jeune femme ôta légèrement son haut de forme pour saluer le prêtre avant de sourire.

" Bonjour, monsieur. Je suis ravi de rencontrer un homme de votre envergure. Un haut-prêtre et un amoureux des plantes. Cela me ravit. Toutefois, je suis étonné qu'un homme de foi prenne part à ce genre de festivité. J'ai bien peur d'en avoir toujours eu une vision assez austère. J'espère que vous ne m'en voudrait pas. "

Le sourire de Calixte s'étira sur son visage alors qu'elle cherchait à entrapercevoir les yeux dissimulés de ce dernier. Mais sa curiosité fut bien rapidement interrompue, lui empêchant par la même occasion toute réflexion supplémentaire sur la maladie étrange sur laquelle ils dialoguaient. Voilà qu'un amuseur public se présenta soudainement en plein milieu de la foule et mit en lumière les trois "hommes" qu'étaient le prêtre, le conseiller et le comte.

Ils les prient subitement à partie, clamant haut et fort que ces messieurs lui volaient la vedette, chose qui amusa beaucoup la sylphide. Toujours dans son rôle, elle afficha un sourire gracile et se tenait droite, impérieuse comme le noble qu'elle incarnait, sans sourciller un seul instant. Elle comptait bien évidemment jouer le jeu.... et voler le rôle de beau parleur à ce coquin qui la défiait! Elle avait sa fierté... d'homme.

Lorsqu'il commença à demander la situation maritale de ces derniers, Baltor dénigra la question... mais pas Calixte. Élégante, elle ôta son chapeau et fit un salut élégant aux dames présentes.

" Voilà une question à laquelle il m'est aisé de répondre. Je suis le Vicomte d'Odessa et je suis au regret de devoir avouer que je n'ai pas encore trouvé l'élu de mon cœur. Mais j'ose espérer qu'un jour le maléfice de l'amour parviendra à me toucher avec votre flèche Cupidon ménestrel. "

Calixte se redressa et replaça son chapeau comme si elle ne l'avait jamais quitté, avant d'adresser de petites sourires aux jeunes femmes qui l'entouraient. Et dire qu'elle aurait aimé ne pas devoir briser quelques cœurs de jouvencelle, voilà qu'elle se mettait dans un sacré bourbier. Toutefois, la situation du Vicomte et de son célibat n'était pas inconnu du monde de la noblesse alors au point où elle en était... Dans le pire des cas, elle devrait écrire plus de lettre de refus de proposition de mariage qu'elle ne l'aurait voulu.

Satisfaite néanmoins de son petit discours, voilà qu'une nouvelle énigme tomba et cela concernait la cité de leur hôte. Aussi étonnant que cela puisse paraître, cela réclama au Vicomte un peu de réflexion. A vrai dire, Calixte ne s'était intéressée qu'à ce lieu que pour des choses relativement superficielles et si elle ne doutait en rien d'avoir deviné quel était l'emblème du Duché, elle se révéla coincée en ce qui concernait la devise.

Avec une petite moue, elle se tourna vers son ami Baltor. Il paraissait être au même point qu'elle. Les lions. Une évidence. La devise? Si elle avait de l'humour, elle se mettrait simplement à pousser un petit rugissement pour amuser la galerie mais elle était le Vicomte... et ne se le permit pas.

" Me voilà bien dans une fâcheuse position. J'étais persuadé de le savoir. Il me semble que la devise reprend le terme de lion... Mmmm... les lions pour... pour quelque chose... une devise dans ce goût-là. Zut. C'est bien la première fois que ma mémoire me fera défaut. Cela me contrarie. "

Ce fut à cet instant que Calixte se tourna vers le prêtre. Il était le seul qui pouvait sauver leurs honneurs.



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MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Heldor   Le Jour de la Rose - Heldor Icon_minitimeMar 2 Juin - 17:44

Bien, Greyarch. Cependant...

Le fait de rencontrer un Sylphide avait l'air d'une bonne coïncidence. Au haut-monastère, aucun savant ne sut lui répondre à ses questions concernant les syliméas, mais d'après ce qui lui avait été dit, le peuple éternel était le mieux placer pour lui donner des informations s'il le voulait bien, en particulier les hauts responsables de ce peuple dit supérieur. Par eux ou les autres, cela n'a aucune influence sur son propre avis.

...Nous allons avoir besoin de vous pour notre quête d'information.

Omis le détail de cette quête d'information, le fait d'en savoir un peu plus sur cette maladie était naturelle. La crainte, la peur, ou la simple recherche de s'en protéger. Duscisio étant en première ligne pour en avoir trouvé un calmant, amélioré au Haut-monastère avec la haut-prêtresse de Kesha, grâce à la magie du froid et tout ce qui est lié.
Les maladies n'ont pas beaucoup d'influence sur les sylphides, néanmoins concernant Duscisio c'est la même chose. Beaucoup moins touché par la maladie – surtout quand on sait soigner tout et n'importe quoi à partir de mélange d'herbes – encore moins depuis qu'il est en osmose avec la rose blanche.
A ce moment-là, il présenta le dénommé Calixte, qui semblait fortement apprécier les amoureux des plantes autre sa surprise de voir une personne de son importance ici.
Duscisio répondit de sa présentation par une inclinaison de sa tête vers l'avant.

Nous sommes en osmose avec elles. Concernant notre présence ici, nous avons été invités, comme beaucoup de mondes, mais ce n'est pas la seule raison.

La lettre reçue il y a quelques semaines, concernait en effet le bal. Il restait néanmoins les informations sur la maladie et les observations des médecins du duché sur celle-ci qui lui ont été partagées suite à sa visite à Heldor. Afin de le constater par lui-même, il faisait donc deux déplacements en un seul. Et puis voir à nouveau la petite princesse rose est une satisfaction en soi.

Pour la maladie, nous avons pu découvrir avec une amie herboriste elle aussi, un calmant de notre composition que l'on a pu améliorer avec le froid. Nous n'en savons pas plus. Du coup, nous sommes en attente de toute information pouvant faire avancer la recherche pour un remède.

La discussion des plus professionnelles en cette ambiance festive fut soudainement interrompue par un ménestrel aux allures de fou du roi. Les clochettes de son chapeau résonnait en même temps que les rires de ceux qui leur prêtaient leur oreille.
Par l'ambiance, le suivi des habitants à proximité du trio en tout point étranger au duché avait attiré l'attention de beaucoup de monde. Jeunes femmes et hommes semblaient curieux, qui plus ai le ménestrel se servit de cette assemblée pour intervenir et divertir.
On l'entendait naturellement bien, montrant ses capacités à attirer l'attention d'une voix forte et enjouée en commençant par une question qui semblait intéressée beaucoup de jeunes femme dès qu'elle fut prononcée. L'ambassadeur refusa la question et sa compagnie satisfaite par une réponse visiblement des plus honnêtes.

Duscisio se fit attendre, comme s'il n'était pas concerné par la question. Au vu des regards qui se portaient sur lui, il fut bien à même de répondre. Jeune femme posant le regard sur l'homme encapuchonné qu'il était pour se protéger des étoiles du jour, il fit mine de réfléchir quelques secondes avant de répondre le plus naturellement possible.
En attente depuis toujours de la jeune femme qui pourrait semer cette graine qui nous lieront par ce sentiment qui fait naître la vie.

En attente depuis toujours de la jeune femme qui pourrait semer cette graine qui nous lieront par ce sentiment qui fait naître la vie.

A l'espoir de se faire comprendre par cette phrase totalement improvisé, pour en lier la flore à la vie, paraissait légèrement neutre. Bien que le sentiment de gène restait bien trop caché par la capuche qui faisait l'ombre sur son visage.
Fort heureusement l'attention fut nommée par une énigme que Duscisio semblait ne pas avoir compris jusqu'à que Baltor énonça que cela concernait la devise des lions, garde d'élite du duché. Si elle était évidente pour les habitants elle l'était moins pour les trois personnes interrogées. Ni l'un, ni l'autre ne put répondre, par contre cette fois-ci Duscisio réfléchissait, levant ses yeux d'or vers le ciel autant qu'il le pouvait sans être ébloui.

La devise des lions.

Il l'avait déjà entendu lors de sa première visite, la rose d'Hesperia l'avait fait énoncer par un petit garçon. Il n'avait que des bribes de cette phrase qui semblait d'une langue qui lui était totalement étrangère.
Il fut néanmoins aidé. Une fois fluette avait prononcé la fameuse devise, mais trop fluette pour pouvoir entendre la phrase en entier. Quelques syllabes étaient parvenues à ses oreilles. Cherchant l'origine de cette voix, son regard croisa celle d'une jeune femme qui semblait lui faire les yeux doux. Ne pouvant en voir davantage il répéta à voix basse ce qu'il avait put entendre malgré tout.

Ion... port...la... anch...

Certaines syllabes lui disaient quelque chose, sans compter que le mot Lion semblait y être incorporé. Mais d'un souvenir approximatif il essayait malgré tout de prononcer cette devise donc il ne se souvenait que très mal, d'une voix un peu plus forte.

Un Lion doux beurre en charob...

Certes l'expression, devise de la garde qu'était « An leon do bheir an chraobh ! » fut très mal prononcé, autant l'excuse de ne l'avoir entendu qu'une seule fois il y a quelques mois restait bien suffisante, quitte à provoquer l'hilarité du public.


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Handicap. Faculté magique grandement réduite.
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MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Heldor   Le Jour de la Rose - Heldor Icon_minitimeVen 5 Juin - 18:44

On entendait parler des Lions de Vanes jusqu'à la cité céleste. De petits murmures glissent dans la foule, les têtes hochent, acquiescent avec une pointe de vanité sans doute. L'émissaire Sylphide se doute d'une devise derrière l’énigme du troubadour mais ne la connait pas. Personne ne lui en voudra, en brossant les vanésiens dans leur orgueil, il s'était attiré la sympathie de l'assemblée. Pourtant l'attention de la foule se détourne rapidement du sylphide pour se tourner vers le fantasque Comte d'Odessa qui invitant à lui les flèches de cupidon, devenait la cible de regards amourachés. Pourtant lui aussi, peine à trouver la réponse à la dernière question du ménestrel qui se trouve obligé de faire signe à la foule de tenir sa langue.

Pourtant, dans l’attroupement produit, une âme charitable, ou peut-être conquise, essaie d'aider ces sympathiques étrangers. Hélas sa voix sera trop fluette pour atteindre parfaitement les oreilles du jeune prêtre de Délil. Il se lance alors, improvisant avec des morceaux éparses d'une réponse qu'il a déjà entendu mais, il y a plusieurs mois de cela. Un silence gêné suit sa prise de parole. Les vanésiens pourraient être offensés d'une telle réponse. Qu'est-ce que cela voulait bien dire ? Un lion dans du beurre ? Essayait-il de les insulter ?

C'est un petit rire innocent qu'on a sans doute trop cherché à retenir qui finit par briser cette seconde d'expectation.


- Oh ? As-tu entendu ça, Anna ?

- Je crois bien, Annie. Il me semble que notre soeur s'est trahie.

Entre les deux jeunes femmes, soeurs, jumelles peut-être même, difficile en tout cas de les différencier, en plus d'être habillée de la même manière, toutes deux arboraient des cheveux lilas. Ou plutôt, toutes trois, entre elles, une plus jeune fille, aux cheveux tout aussi roses, était vraisemblablement coupable de ce petit rire.

- Je.. essaie timidement d'articuler la toute jeune fille entre ses deux soeurs trop bavardes.

- Crois-tu qu'elle aurait cherché à aider ces jeunes hommes ?

- Oh.. je crois bien l'avoir entendu murmurer des choses..
Le Jour de la Rose - Heldor 00mz
Quelques rires, échos de celui de la jeune fille, tout autant que du dialogue des deux jeunes femmes entourant leur soeur de plus en plus embarrassée, commencèrent à égailler la petite foule. Finalement, les vanésiens prenaient la maladresse du Haut-Prêtre comme une pitrerie de plus dans ce tableau chamarré.

À bien y regarder, il n'y a pas que ces trois soeurs complices qui portent des cheveux rosés. Maintenant que ce détail vous trouble, vous voyez dans toute l'assemblée des dizaines de chevelure parme, fuchsia, lila, cerise, magenta.

- La langue de nos ancêtres n'est certes pas aisée à apprendre. C'était au moins une tentative honnête.

C'est la voix douce mais puissante d'un homme qui finalement vient à votre secours. La foule s'écarte respectueusement pour laisser place à ce qui semble être un terran, quand bien même vous l'auriez sans doute soupçonner d'être sindarin, aucune oreille pointue ne dépassait de sa longue chevelure, rose, elle aussi.

- Voilà un autre charmant damoiseau mesdemoiselles, messieurs, le conseiller ducal sir Liam Ulster vole au secours de nos exotiques et non moins sympathiques visiteurs. Je vois qu'il n'est pas le seul à avoir revêtu les couleurs de notre petite princesse.  

On incline légèrement le menton pour saluer le conseiller, habillé à la mode traditionnelle heldarinne, il dégage un charme paisible, tout en bienveillance. Pourtant, quelque chose dans ses yeux rubis pourrait vous déranger.

- Ne faisons pas l'affront au conseiller de nous donner la solution. Entonnons donc cette glorieuse devise tous ensemble.

Le ménestrel s'improvise chef d'orchestre et pointe ses doigts en l'air avant de donner la mesure d'une chorale enthousiaste, tous connaissaient la partition. Un éclatant « An leon do bheir an chraobh ! » s'éleva dans le ciel bleu de la scintillante Heldor.

Les marchands alentours, qui ont pu suivre tout l'échange, applaudissent en riant. Certains vous feront signe de venir à leurs échoppes si d'aventure vous leur prêtez attention. Ils vous feront sans doute des prix intéressants.

~✿~
Partie HRP


Merci d'avoir tous joué le jeu des lancés de dés ! Vous avez été plutôt chanceux sur les lancés. Mes excuses pour la devise, je me suis rendu compte trop tard qu'elle n'apparaissait pas dans la description détaillée du duché ! Une erreur corrigée.

Pas de lancés de dé pour cette fois mais je vous donne tout de même quelques informations complémentaires !

• Sir Liam Ulster, conseiller ducal, peut être interrogé, si vous le souhaitez (je vous ferais parvenir ses réponses par mp).

• Le ménestrel et la foule vous laisserons désormais tranquille (même si vous risquez d'avoir quelques œillades de la gente féminine et masculine).

• Les marchands ayant suivi vos déboires vous ferons des prix intéressants sur leurs articles. Les étals/boutiques disponibles sont :
- un étal de douceurs sucrés (dont tu as pu déjà goûté quelques denrées Calixte),
- un étal de lanternes de papier et de verres (il y a déjà quelques personnes pressées devant cette étale, visiblement, les lanternes trouvent très rapidement preneurs)
- et un magasin de vêtements (la couture est une spécialité de Vanes, vous y trouverez des vêtements d'une très bonne qualité, la plupart dans la mode heldarinne mais, en cherchant un peu, vous trouverez ce qui vous fera plaisir).

• Vous pouvez aussi interagir avec Annie, Anna, ou leur petite soeur, de la même manière qu'avec le conseiller, je vous donnerai leurs réponses/réactions en MP.

• Évidemment, vous n'êtes en rien obligé de converser avec ces PNJ, vous pouvez totalement les ignorer. Ils sont ici pour la trame de fonds et pour vous aider si vous en avez besoin, rien ne vous oblige à les intégrer à vos rps si vous préférez vous en passer.

Si vous avez la moindre question, je suis évidemment toujours à votre disposition ! N'hésitez pas aussi à consulter le post HRP (le lien est ci-dessous).



Le Jour de la Rose - Heldor Yi9y
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MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Heldor   Le Jour de la Rose - Heldor Icon_minitimeLun 8 Juin - 22:35

Walter retrouva l'extérieur de la taverne du village avec un certain soulagement, l'après-midi avait beau être plutôt chaude, l'air circulait et lui faisait du bien.
Il marchait devant Othello et la laissa se porter à sa hauteur quand ils se dirigèrent vers l'écurie où ils avaient laissés leurs montures plus tôt dans la journée. La parade commençait à s'organiser et le départ ne tarderait plus désormais. S'ils voulaient éviter d'être pris dans le tumulte de la foule joyeuse, il leur faudrait se dépêcher...

Toutefois, le chevalier ne pressa pas le pas, préférant profiter de cette petite marche aux côtés de la prêtresse. Après toute l'agitation paniquée de l'incendie, l'agitation festive était presque relaxante. Si son mal de tête avait reparu, il était encore supportable. Aussi prit-il sur lui, et réafficha son sourire habituel.

- Vous dansez plutôt bien également, fit Walter, répondant au compliment qu'Othello lui avait fait juste avant qu'ils ne découvrent l'incendie qui s'était déclenché dans la grange.

Souriant joyeusement en lui retournant le compliment, il espérait pouvoir reprendre le cours normal de cette journée de fête. Agitant un bras devant lui pour évoquer les moments à venir, il continua.

- J'espère faire aussi bonne figure ce soir avec les danses plus protocolaires où je suis bien moins habile.

Arrivant près de l'écurie, ils demandèrent au palefrenier de sortir les chevaux, Miräj et Grendel. L'homme s'exécuta en faisant la conversation tout seul, allant de ses commentaires sur l'incendie et l'apparence de la parade, tantôt critique sur la gestion de la grange, tantôt élogieux. Il semblait se satisfaire principalement d'avoir quelqu'un pour l'écouter, aussi Walter le laissa discourir.

Une fois Grendel prêt à être monté, Walter fouilla les sacoches de sa selle et en sorti une petite fiole avec le calmant amélioré concocté au Haut-Monastère par Othello et Duscisio. Il ne lui en restait pas beaucoup, mais il but quand même, espérant calmer la fièvre. Malgré cela, la douleur ne disparaitrait pas instantanément. Avant de grimper sur sa monture, il appuya son front sur la selle comme pour souffler un coup.

- Allons-y, lança-t-il à Othello avant qu'ils ne s'avancent côte à côte sur leurs chevaux sur la route retournant vers Heldor.

Le chemin était toujours aussi agréable et décoré pour l'occasion du Bal de la Rose. La chevauchée du comte et de la duchesse fut simple et agréable. Walter lança quelques plaisanteries durant le trajet et fit quelques remarques sur les pierres utilisées dans la construction d'Heldor qui lui donnait cet effet de scintillement à l'origine du surnom de la ville.

Ils entrèrent dans la capitale du duché par la porte d'où ils étaient sortis au matin. La foule était déjà plus compacte et des festivités avaient déjà lieu un peu partout. Les marchands en tout genre alpaguaient les passants pour vendre leurs produits. Les odeurs de nourritures, de boisson et de fleurs s'entrechoquaient un peu partout. Walter remarqua que parmi la foule beaucoup arboraient des cheveux teints en rose. Sans doute était-ce là une marque d'hommage pour Pandora Vanes.

S'arrêtant sur son cheval pour décider de la direction, Walter se tourna vers Othello, souriant.

- Et bien, on se croirait dans le village mais multiplié par cent ! Cela promet d'être une sacré fête ! Que souhaites-tu faire ? J'irais bien aller voir les festivités et manger un morceau avant de devoir nous préparer pour la réception au palais. Je pense que nous pouvons déposer nos chevaux à l'entrée du bâtiments où nous sommes logés...

Il la regarda avec une lueur joyeuse dans le regard. La chevauchée et la découverte de l'ambiance des rues d'Heldor lui avait redonné de l'énergie et bien que le mal de tête n'aie pas été calmer complétement par le peu de la potion calmante qu'il avait bu, il se découvrait encore prêt à explorer la ville en compagnie d'Othello.

HRP:


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MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Heldor   Le Jour de la Rose - Heldor Icon_minitimeVen 12 Juin - 20:19

Le bucolique petit village de campagne s’était évanoui sur un horizon mouvant, devenu un lointain point coloré dont s’écoulait en une petite procession fleurie le cortège et ses chars. Les plaines environnantes semblaient vibrer d’une allégresse parfumée, couverte du feu de la fin de journée qui teinté les quelques arbres et les cultures d’un orange safrané, donnant l’impression que leurs propres montures étaient teintées de cuivre. Othello avait tenté un regard par-dessus son épaule, chassant une boucle grise pour apercevoir le lieu qu’ils venaient de quitter, se souvenant avec amusement des déblatérations un peu poussives du palefrenier, et ses explications un peu bancales sur les us et coutumes des petits relais de campagne, et la gestion plus ou moins désastreuse des incendies en milieu rural.

Walter cavalcadait en tête, libéré des effets de la fièvre par le calmant qu’il portait sur sa selle. A chaque coup de sabot sur le sol poussiéreux, ils se rapprochaient des remparts brillants d’Heldor, dont le nom prenait tout son sens, encore plus dans l’or du crépuscule naissant. Non loin derrière, la sirène profitait de chaque brise pour s’en gorger, recouvrant définitivement tous ses esprits après le malencontreux incendie. Comme de retour après une maladie handicapante, son dégrisement éclair avait redoublé sa bonne volonté de profiter de la fin de la journée, ragaillardie par le second souffle festif qu’eu le comte sur leur chemin hors du village. Il lui avait semblé qu’il avait lui-même pu se remettre de ses dernières émotions, et qu’il redoublait d’effort pour rendre chaque seconde mémorable. Sa voix couvant les bruits des galops, il lui expliquait la provenance de la pierre scintillante, s’attirant l’entière attention de la yorka.

Mais sur le chemin de la grande porte qui les avait conduits sur les sentiers de campagne, la foule redoublait d’instant en instant, tant et si bien qu’à leur entrée ils furent rapidement englués dans la masse, les chevaux brisant rapidement de leur rythme effréné pour se retrouver condamné au pas. Jouant de la stature de l’équidé, Othello pu le glisser aux côtés de Grendel, persuadée qu’à deux étalons, il serait plus facile de se frayer un chemin. Les bruits de hués lui parvenaient de toutes parts, entremêlés de rires joyeux et de discussions mondaines. Un terrain de jeu bien différent des simplicités du village, et autrement plus impressionnant. Resserrant de ses mains le bout des bribes en cuir, une amère sensation de vertige lui creusa l’estomac. Elle appréciait encore l’anonymat des fêtes de campagne, des gigues dans la boue et la poussière. Mais un regard vers eux, couverts des suies de l’incendie et des salissures de la terre battue, aurait pu tromper n’importe qui : cette apparente désuétude la rassura un peu, et elle comprit qu’il n’était pas encore l’heure de se jeter dans le grand bain.

En glissant sur le côté de la voie, Walter arrêta son étalon, lui demandant un sourire au lèvre quel chemin ils devraient suivre. L’idée d’un encas lui était particulièrement alléchante, son ivresse passagère lui ayant ouvert l’appétit plus que de mesure. Et les souvenirs de la matinée encore vifs et de la petite place en fête finirent par la convaincre.

« C’est assez impressionnant, d’ailleurs… » avoua-t-elle simplement, ne s’embarrassant plus des convenances pour cacher ses craintes. « Mais la petite place face à notre bâtiment avait l’air charmante et animée. Et je suis sûre que nous pourrons trouver quelque chose à nous mettre sous la dent là-bas. »

Quelque chose lui disait aussi que les chevaux seraient certainement mieux traités dans leur logement qu’à écouter les élucubrations d’un solitaire. Prenant la tête de leur petite procession, elle retrouva assez facilement le chemin qui les reconduisait à la case départ, jusqu’à leur écurie. Ils furent accueillis par un jeune page, dont les cheveux rosis trahissaient l’allégeance à la maison de Vanes, qui les accueillit avec de grands yeux écarquillés face à l’apparente détresse dans laquelle ils avaient plongés leurs habits. Mais la sirène ne comptait pas se défaire de cette simplicité apparente de ci-tôt ; elle leur serait encore utile pour se fondre dans la masse avec plus de facilité. Elle fit signe au jeune homme que tout allait bien, n’allant pas jusqu’à leur raconter leurs aventures au village. Les pages et garçons de maison pouvaient se montrer trop précautionneux, et elle ne tenait pas à ce qu’un excès de zèle ne vienne ternir la fête.

Une fois qu’ils eurent laissés les chevaux entre de bonnes mains, la sirène les mena jusqu’à la place où s’entrechoquaient des corps déjà plus ou moins joyeux, pour beaucoup échauffés par une journée de fête et de déambulations. Les marchands s’en donnaient à cœur joie, alors que des danseuses argyréennes ondulaient sous de grands voiles transparents et colorés. Elle reconnu du coin de l’œil le cracheur de flamme de la matinée, les traits tirés par une journée d’exercices périlleux, mais n’ayant visiblement pas perdu le sens du spectacle et des dias. On tenait les mêmes lanternes que celles qu’elle avait vu au village et que Walter tenait plus tôt, et le jeu des lumières et de la musique invitait à la rêverie et aux flâneries. Fascinée, Othello commença à s’approcher des acrobates et des jongleurs, mais s’arrêta un instant à côté du comte.


« - J’aurai volontiers admiré le cracheur de feu, mais je crois que nous en avons eu assez pour la journée. » Elle s’écarta du saltimbanque en guidant Walter vers une rangée de tables d’où les marchands vendaient à la crier des parterres de douceurs, de thé et de pâtisseries locales. Tout autour d'eux, les festivaliers arboraient de magnifiques chevelures rosés, laissant les deux nobles curieusement terne à côté de ces facéties. « Peut-être aurions-nous dû opter pour le rose également...» Son visage s'éclaira d'un sourire amusé, imaginant les cheveux blonds et téméraires du comte teint de la couleur en vogue.

D’entêtantes odeurs d’épices s’imposèrent à eux avec une force saisissante, mêlé au fumet des feuilletés forés qui s’offraient à leurs yeux. La prêtresse ne pouvait s’empêcher de dévorer des prunelles toutes les spécialités allongées devant eux, mais elle ne parvenait pas à imaginer les goûts et les textures des mets proposés. Même si ses papilles étaient encore usées à la cuisine Cimmérienne, le goût plus prononcé et élaboré des plats Eridaniens se forgeait encore une identité sur son palais, même si sa complexité ne lui permettait pas encore de se faire des idées claires.

« - Décidément, la gastronomie Vanésienne a tout pour briller. Tout a l’air délicieux… Que choisirais-tu ? »
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MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Heldor   Le Jour de la Rose - Heldor Icon_minitimeJeu 18 Juin - 22:59

Après avoir laisser leurs montures à l'écurie, sous le regard étonné des palefreniers et autres pages face à leur allure, ils se dirigèrent vers la petite place non loin de là. La fête battait son plein dans les rues de la ville depuis maintenant plusieurs heures et on sentait l'allégresse et l'ivresse monter peu à peu. Walter s'étonna en silence du nombre de personne s'étant teint les cheveux en rose. Ce drôle d'hommage était vraiment une bien belle preuve d'affection du peuple envers la cadette des Vanes.

Walter suivait Othello, le regard attirés par toutes les attractions et décorations installés sur le chemin. La cacophonie joyeuse qui résonnait dans les rues était entrainante, bien qu'un peu effrayante quand on y pensait. Il y avait là la quasi totalité de la population de la ville en train de célébrer la vie. Au final, l'anniversaire de la noble fille de la maison ducale n'était pour eux qu'un prétexte à la fête.
Dans un coin, l'on pouvait croiser des danseuses venues d'Argyrei qui se mouvaient gracieusement avec leurs voiles à l'allure éthérés. Peu après, une toute autre ambiance tout aussi joyeuse répondait avec une intensité égale. Un cracheur de flammes arrachait des cris de surprises et de peur à ses spectateurs avant de recevoir une volée d'applaudissements mérités.

Tout autour d'eux, les citoyens tenaient dans leurs mains ou au bout d'un bâton les fameuses lanternes en forme de fleur. Walter avait distraitement laissé la sienne dans une sacoche de sa selle. En vérité, cela l'arrangeait plutôt, car ses deux mains restaient libres. Tandis que les différentes musiques venaient liés tous ces gens, qu'ils soient marchands, artistes ou simples passants, Walter se concentra sur Othello. La mélodie invitait à se laisser porter par l'atmosphère enivrante des festivités. Certains y avaient déjà goûtés un peu trop, mais cela restait encore bon enfant. Nulle doute qu'au plus fort de la nuit, la garde de la ville auraient à calmer nombre de personnes ayant trop abusé de la bouteille. Cette mélodie apaisait bizarrement Walter. Comme si cela avait un effet calmant sur sa fièvre.

La haute prêtresse fit remarquer qu'ils avaient tous les deux donnés avec les flammes aujourd'hui et Walter acquiesça en gloussant. Cela n'était que trop vrai et ses propres vêtements en portaient encore les stigmates.
Ils continuèrent leur balade au milieu des heldoriens. Il devint évident qu'une mode s'était répandue comme une trainée de poudre parmi la population. La teinte des cheveux en rose avait connu un grand succès et ils croisèrent de plus en plus de monde ayant adopté la couleur éphémère pour la journée et la nuit de fête dans la cité scintillante.

- Malheureusement, je ne crois pas que la couleur m'irait vraiment, répondit Walter souriant. Peut-être cela serait-il plus efficace chez toi... Encore que... Je trouve tes cheveux très jolies comme ça.

Il ne se rendit compte de ses paroles qu'une fois qu'elles furent dites. Cela lui était venu naturellement, sans qu'il ait à y réfléchir. Le rouge monta rapidement aux joues du chevalier. Gêné par le compliment qu'il venait de lancer, il n'en n'était pas moins sincère. Sa crainte était d'embarrassé Othello. La timidité dont il faisait preuve était quelque chose de nouveau pour lui. Toute sa vie, il l'avait passé au gré de ses aventures sur les routes et jamais il n'avait vraiment eu à se soucier de ce genre de paroles envers des femmes qui lui importait. En matière de femme, son expérience était loin d'être romantique malheureusement. Aussi se retrouvait-il comme un jeune adulte ne sachant pas trop ce qu'il était convenable de dire.

Ils continuèrent à déambuler au gré des étals et des spectacles festifs jusqu'à se retrouver devant l'oeuvre culinaire d'un pâtissier qui savait y faire. Les odeurs suffiraient à ouvrir l'appétit à n'importe qui. Othello était visiblement intéressée par ces mets. Mais elle savait pas trop quoi choisir et lui demanda son avis. Walter n'était pas un fin connaisseur en gastronomie, ni en pâtisserie.
Ses yeux parcoururent la grande assemblée gourmande réunit sur l'étal. Il fut surpris de ne pas connaitre le nom de toutes les gourmandises et se retrouva bien vite démuni face à ce choix.

- Il nous prendre une décision stratégique, très chère, annonça-t-il avec un ton faussement pompeux et sérieux. Nous allons au devant d'un champ de bataille où les événements ne pourront se dérouler que deux deux manières différentes in fine.

Il avait levé deux doigts pour souligner son propos, caricaturant des intellectuels ou nobles s'aimant parler. C'était quelque chose qu'il faisait depuis tout jeune. Cette attitude n'empêchait pas de dire des choses sensées mais il valait mieux être dans la pantomime que dans la réalité quand on discourait ainsi. Et si l'on pouvait le faire avec humour, alors Walter était comblé.

- Lorsque notre combat terrible de ce soir sera engagé, continua-t-il. Soit le terrain nous sera favorable et nous aurons alors bien assez pour nous restaurer à notre aise. Soit, les manœuvres d'une complexité si ennuyeuse ne nous laisseront pas le temps de manger comme nous le voudrons. Aussi, il est primordial de bien manger avant pour pouvoir être préparé au pire ! Je suggère donc que nous prenions à ce brave homme un peu de tout et qu'il nous fasse un plat où nous pourrions gouter à tout.

Il souligna son discours de mouvements parodiant la gestuelle militaire qu'il connaissait si bien. Il avait réussi à garder son sérieux pendant son petit numéro mais il ne put tenir bien plus longtemps, et le rire fit éclater le personnage.

- Et si tu ne te sens pas de manger énormément, je te suggère ces espèces de beignets, ils m'ont l'air délicieux ! conclut-il plus naturellement.

La bonne humeur qu'il ressentait à pouvoir se lancer dans ce genre de discours un peu moqueur et parodique le rendait extrêmement heureux. Il n'avait guère l'occasion de se prêter à ce genre de jeu quand il revêtait pleinement son rôle de comte. Et la présence d'Othello le rendait un peu euphorique sans qu'il ne s'en rende vraiment compte.


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MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Heldor   Le Jour de la Rose - Heldor Icon_minitimeMar 23 Juin - 18:07


Ils semblent si petits, vu d'ici. Des centaines, des milliers même, de corps qui se pressent dans les avenues de la belle Heldor. Leurs rires s'envolaient jusqu'à elle, de joyeux oiseaux qui venaient danser entre les colonnades du cloître qu'elle parcourrait avec lenteur. Elle ne voulait pas presser le pas, elle qui pourtant avait rendez-vous avez les Dieux, ne se hâtait guère. Les Lions qui l'encadrent gardent un respectueux mètre de distance. Leurs armures flamboyantes doivent leur sembler bien lourdes à cette allure. Leur jeune maîtresse se perdait en contemplation des festivités qui se déroulaient en contre bas, ils pouvaient bien lui laisser cela, elle qui n'y prendra pas part.

Du haut d'un couloir aérien, la demoiselle dont c'était le dix-huitième anniversaire, observait bien sagement les gens de son peuple célébrer ce jour en son honneur. Ils étaient si beaux, si colorés, si plein de vie, Pandora se réjouissait profondément de cette bonne santé. Elle qui se rendait chaque jour depuis deux semaines à la chapelle prier Kesha pour le rétablissement rapide de tous les malades réunis à Deux Moulins, ne pouvait que voir en cette vitalité populaire, un signe divin. Aujourd'hui donc, comme les précédents, elle traversait le palais pour rejoindre la chapelle privée.

- Mademoiselle.

Les Lions s'inclinent légèrement en avant, par formalité, alors que leur maîtresse se trouve devant la porte de la chapelle palatine. Elle leur adresse un simple sourire et des mots habituels.

- Merci, je prierais sans doute jusqu'au crépuscule, qu'on ne me dérange pas.  

Elle se retourne un peu rapidement, ne prend pas le temps de hocher de la tête comme elle le fait habituellement, elle s'engouffre derrière la porte et la referme. Son coeur cogne avec vigueur contre sa poitrine alors que les vitraux saints projettent sur la pieuse maligne toutes les couleurs de son mensonge. La demoiselle se pensait bien mieux préparée. Mentir devant des Lions, ses Lions, était bien plus difficile que de mentir à un noble en quête de flatteries. Puis.. Ses yeux roses s'élevèrent, comme ceux d'une enfant vers le visage sévère de ses parents, elles trouveront les visages délicats, cléments, des dieux rayonnants. Pardonnaient-ils à leur enfant ? La jeune fille se tourna vers le portrait de Kesha. Les cristaux azurés qui composaient ses yeux, la toisaient sans animosité, figés dans une éternelle bienveillance.

-  Me pardonnerez-vous Dame de mansuétude, d'user de votre immense bonté ? Je vous en prie, ne tenez grief de mes errances, ma dévotion est entière..  

Ses frêles mains se joignent alors qu'elle clôt les joyaux parme de son regard. Auréolée de mille et une couleurs, sa fine silhouette se fait angélique alors qu'elle confesse sans chercher d'excuse, aux Dieux qui la contemplent de haut.

- Mon désir est trop grand, ô déesses, ô dieux. L'ardeur habite mon coeur, un souffle comme un ouragan, que je ne sais domestiquer. Je l'ai tu, étouffé, travesti, j'ai essayé d'en détourner mon attention mais..

Les longs et pâles cils s'ouvrent à nouveau, sur des prunelles roses qui ne sauraient cacher aux Dieux, la profondeur et la sincérité de l'âme qui se présentait à eux.

- .. je crois qu'il me faut le libérer.

Ouvrir la cage et laisser partir l'oiseau qui chantait à son oreille une mélodie entêtante. Les mots une fois posés sur ce qui troublait son âme, son péché déposé entre les bras aimants des dieux, Pandora se sentit soudain bien mieux. Les vanésiens n'avaient pourtant pas pour habitude de se reposer sur les dieux mais Pandora avait aujourd'hui besoin de leurs épaules. Oh elle était coupable de bien des torts, nombre étaient encore à venir mais, ce qu'elle avait à faire lui semblait bien plus simple désormais. Elle l'avait dit et peut-être n'y croyait-elle vraiment que maintenant que les mots avaient quitté le cocon de son esprit. Vulnérables face aux dieux, ils résonnaient en elle avec une force nouvelle.

La jeune rose prit une grande et lente inspiration, remplit ses poumons des soupirs des dieux, puis se dirigea vers le fond de la petite chapelle. De sous un banc de prière, Pandora tira un coffre dont le contenu la fit sourire. Elle avait bien fait, finalement. Remerciant silencieusement sa loyale couturière et, elle l'espérait, sa sincère amie, la jeune femme sortit du coffre une magnifique robe. Le tissu était doux et léger, il glissait entre ses doigts comme un rêve devenu réalité. Acquiesçant pour elle-même, elle se changea rapidement, laissant derrière elle, sagement pliée, la robe qu'elle devrait retrouver avant que les soleils ne se couchent.

Après un dernier regard vers la chapelle et ses vitraux, Pandora se dirigea vers ce qui semblait être un placard. Une large armoire, vide. La jeune fille se dit qu'il faudrait tout de même penser à la remplir si l'astuce ne devait pas être évidente. Sans hésitation, elle s'engouffra dans le meuble, refermant derrière elle les deux battants. Elle disparaissait pour arpenter un autre monde.

Le fond de l'armoire se déplaça sans trop de résistance, s'ouvrant sur un petit escalier de pierre plongeant dans l'obscurité. Cependant, une lampe à huile accompagnée du nécessaire pour l'allumer attendait là, contre le mur. Pandora s'était excusée auprès des dieux mais voilà déjà un moment qu'elle préparait cette évasion. Ils devraient pardonner cette longue préméditation alors que la rose pressait désormais le pas, se hâtant dans des escaliers bien trop raides. Elle manqua deux fois de trébucher, les marches se dérobant sous ses pieds mais, elle ne pouvait ralentir. Il lui fallait respecter un timing très strict. Sa seule connaissance de l'architecture du palais ne suffirait pas pour le quitter. Il faudrait aussi déjouer la vigilance des gardes et échapper aux patrouilles des serviteurs allants et venants, se pressant pour terminer à temps les préparatifs du bal.

Elle devrait sans doute s'excuser auprès d'eux aussi.. Heureusement pour elle, les Lions étaient plus inquiets de voir un intrus entrer que quelqu'un sortir du Palais ducal. Puis, certains passages n'étaient connus que de la famille ducale. Cela étant, la plupart de ces passages étaient à sens unique, ils permettaient de sortir du palais, pas d'y entrer. Il lui faudrait donc trouver un autre moyen pour revenir dans la chapelle. Cette problématique ne semblait pas l'inquiéter alors que ses souliers foulaient à petits pas pressés le long balcon du premier étage. Elle devait faire vite. Si ses calculs étaient exacts, elle avait encore une poignée de minutes avant le retour de la ronde des gardes par ici. Avant cela, elle devrait sauter.

Fébrile, la jeune femme enjambe la rambarde de pierre. Elle se tient encore une fois passé de l'autre côté, sur le mince rebord. Si ses yeux se perdent en contrebas, ce n'est pas le vertige qui s'empare des battements de son coeur mais l'exaltation d'un point de non-retour. Elle y était. À ce point précis, à cet instant exact, elle se tenait sur la brèche qui séparait son monde et celui qu'elle désirait si ardemment découvrir. Une bourrasque de vent ébouriffa ses cheveux, emportant avec elle, les dernières bribes d'hésitations de la sage et discrète enfant de Vanes, le regard désormais rivé sur le toit des écuries légèrement en contre bas.

Le problème n'était pas tant dans la différence de hauteur que dans l'espace entre les deux bâtiments. Elle ne pourrait pas prendre d'élan et si elle avisait mal son saut, elle n'irait pas assez loin et tomberait sur presque trois mètres de plus. Elle aurait pu faire une corde, l'idée lui avait évidemment effleurer l'esprit mais, elle n'avait aucune idée de comment descendre à une corde et cela lui aurait sans doute pris trop de temps, les rondes autour du palais étaient bien plus fréquentes qu'à l'intérieur. Il faudrait sauter. Prendre le risque de se briser la cheville.. ou la jambe ? Pandora préférait ne pas trop y penser. Elle ne pouvait simplement pas échouer ici. Des bruits de conversation l'alertèrent soudain, les gardes se rapprochaient bien plus tôt que prévu, à moins qu'elle ait passé trop de temps à tergiverser en pensées inutiles.. Il n'était plus l'heure de réfléchir.

Une dernière respiration, plus paniquée que voulu et la pression de ses doigts qui blanchissent contre la pierre lisse de la rambarde dans son dos. Une impulsion, la seule qu'elle aurait et tout l'espace du ciel qui s'offrait à elle. Elle eut cru à un instant suspendu, où les secondes seraient soudain plus longues mais, Pandora ne profita guère de sa courte envolée. En un clignement de paupière elle su qu'elle n'atteindrait pas le toit en face, pour quelques centimètres seulement, elle avait mal calculer son saut.. Elle se sentait déjà basculer en arrière, pourtant elle n'osait pas regarder le sol, ni abandonner la volonté qui l'avait fait sauter. Elle ne pouvait se résigner, si près du but. Un fourmillement glissa le long de sa colonne vertébrale, extension de sa résolution aveugle. C'est une tape dans le dos qui la sauva de l'attraction terrestre. Une poussée inattendue qui l'arracha à la gravité pour combler ces quelques centimètres d'écart. Ses pieds se posaient, comme par miracle, sur le toit des écuries, laissant Pandora un moment hébétée.

Les dieux avaient-ils entendu la prière de son âme en quête de liberté ? Pardonnaient-ils cette errance d'un jour ? Ils lui offraient des ailes, des ailes magnifiques et invisibles, à leur image. Si la jeune femme joignit ses mains et adressa un silencieux remerciement aux déités, elle n'avait guère le temps de palabrer. Se glissant de l'autre côté du toit, elle rejoignit le sol sans difficulté et dans l'ombre se protégea des regards, filant vers les escaliers qui descendaient vers la ville si animée et colorée qu'elle se fondrait sans mal dans la foule.

L'oiseau s'échappait de sa cage dorée, paré d'ailes célestes, il volait déjà si près du soleil.


Le Jour de la Rose - Heldor Yi9y
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MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Heldor   Le Jour de la Rose - Heldor Icon_minitimeMar 23 Juin - 18:42

A sa grande joie, Walter ne semblait pas avoir perdu de sa gaieté et de son enthousiasme quand ils quittèrent les écuries. Malgré son entêtement à choisir le parcours, il n’avait pas bronché, et l’avait suivi à travers les masses joyeuses et gaies qui célébraient joyeusement. La cité s’était parée d’une belle couleur ambrée, laissant deviner que la fin de la journée n’était pas loin, et que les portes de la nuit s’ouvriraient prochainement, montrant un nouveau visage d’Heldor et de ses citoyens. Les quelques pavés rongés par une ombre téméraires rougissaient sous les lumières des lanternes, et Othello eut la net sensation que l’air se rafraichissait un peu. Un sentiment agréable après les flammes dévorantes qui avait manqué de faire tomber la grange. Ils ne purent guère en profiter, car les flammes indécentes qui s’échappaient de la bouche du cracheur venaient les réchauffer jusque devant l’étale.

Malgré les joies de la fête, la prêtresse ne manquait pas de surveiller son comparse, et la fièvre qui couvait sous son front. A sa grande joie, il avait accueilli sa remarque sur la fantaisie capillaire avec un sourire joviale, rassurant la jeune femme qui s’imaginait déjà avoir commis un nouvel affront. Dans l’enthousiasme et la fête, les lignes blanches entre l’acceptable et l’indigne devenaient floues, et elle ignorait encore sur quel pied danser. Mais à sa grande surprise, Walter l’éclaira d’un compliment sincère et spontané, coulant jusque dans ses oreilles comme une eau claire. Immédiatement, le comte se teinta discrètement de pourpre, son regard azure troublé mais fier, peignant par touche un portrait plus complexe encore que celui qu'on voulait bien donner de lui.


« - Merci beaucoup, Walter. » Plutôt que de le regarder de face, la sirène détourna timidement le regard vers ses souliers maculés de terre et de boue séché, abritant discrètement le feu secret qui naissait sous ses joues par une mèche grise et bouclée.

C’était étrange comme elle oubliait parfois la sensation d’être quelqu’un, et qu’il y avait sous ces titres et ces statuts une créature vivante et consciente. Comme si leurs personnes étaient tissés d’or, qu’ils échappaient à la norme, séparés d’autrui par une barrière infranchissable, obligeant le reste du monde à les traiter normalement. Même si elle s’appliquait à respecter l’étiquette, Othello se battait de plus en plus pour échapper à ce traitement de faveur qu’elle trouvait injuste, de part ses origines, mais aussi par ses propres principes. Ils n’étaient pas des Dieux ou des objets raffinés à manipuler avec des pincettes, même si ils étaient parfois la voix de l’un d’entre eux. Walter semblait partager ceci avec elle, dans son parcours teinté de poussière de sentiers et d’esprit de villages. Elle avait la sensation qu’ils partageaient plus que des titres et allégeances, et que la route qui les avait rapproché avait permis de mettre en lumière ces ressemblances silencieuses. Et dans l’anonymat de la foule, sous couvert des rires et des musiques entraînantes, ce compliment lui allait droit au cœur.

Mais les silhouettes alignées et gourmandes des douceurs chassèrent les timidités en une brise sucrée, sous l’œil des marchands et des autres convives. Et alors qu’Othello attendait les noms élaborés et doucement choisis de l’une de ces patisseries, Walter l’installa brusquement autour d’une table de guerre, installant l’ambiance d’une bataille toute proche avec un aplomb tout martial. Sa voix se colora de grandes envolées lyriques, alors qu’il la mettait face à leur plan secret pour conquérir leur appétit, le bal, et pourquoi pas tout le royaume. Ne pouvant contenir un éclat de rire sincère, elle se laissa entraînée sur ce terrain de jeu sans difficulté, son regard brillant d’une lueur allègre face à ce faux, mais pourtant bien vrai, jeu de dupe.


« - C’est une tactique avisée, mon Seigneur. » Se penchant vers les délicatesses avec un faux regard expert, elle entreprit de cacher le sérieux naturel de ses traits par des sourcils aussi froncés que ceux d’un érudit en pleine transe de savoir. Néanmoins, à son ton calme et serein, il était difficile de savoir où commençait l’amusement et où s’arrêtait le naturel. « La bataille ne sera pas aisée, et il est facile de prédire que devant les de Vanes, nous devrons redoubler d’agilité et de courtoisie pour ne pas décevoir… »

En même temps qu’elle débattait faussement avec Walter de la marche à suivre et de l’état préoccupant de leurs estomacs creux, le marchand les couvait du regard avec un œil amusé. Alors qu’il s’était montré particulièrement entreprenant avec le reste de la plèbe, cette fois-ci il se faisait plus discret. Certainement avait-il compris que pour eux, il était inutile de sortir un discours pour vanter les valeurs gustatives de tels chaussons ou tels soufflés. Son œil brillait d’une lueur enthousiaste, et pour ne pas défaire leurs propres arguments, plutôt vendeurs sous couvert d’être ironiques, il les laissait faire à leur guide, à la grande joie de la prêtresse qui appréciait tant l’exercice de style que la compagnie.

Celle-ci ne remarqua pas immédiatement non plus qu’une petite troupe s’était réuni derrière le noble pour écouter, en même temps qu’elle, le résultat de son discours. Othello lui prêtait une oreille toute ouverte, tout en jaugeant du bout des yeux des différentes douceurs. Il avait l’esprit agile et les propositions alléchantes, et semblait maîtriser tout à fait la stratégie à adopter. Finalement, face à ces deux chemins, la sirène ne su exactement quel chemin prendre, mais réagit avec aplomb.


« - C’est, ma foi, un choix cornélien que tu m’offres. Mais même si je suis sûre que nos hôtes auront tout prévu, l’idée que nous entrions sur le champ de bataille l’estomac vide m’est déjà douloureuse. Et je ne voudrais pas que nous échappions aux délices de ces contrées. » Elle se retourna alors vers le vendeur, sûre de son choix et des conseils de son comparse. « Monsieur, nous allons vous prendre une douceur de chaque. » Elle échangea avec complicité un regard avec le comte incognito, mais rayonnant tout de même des couleurs de son blason. « Si il y en a trop, vous pourrez vous vanter d’avoir régalé toute la place. »

Elle tendit au vendeur son dû, alors qu’il préparait un plateau remplit de merveilles qu’ils pourraient enfin découvrir. Si jamais leur trésor s’avérait trop pour eux deux, elle ne doutait pas que Walter acquiescerait à partager avec le reste des festivaliers leur précieux butin. Ce n’est qu’en se retournant qu’elle sentit le feu brûlant du cracheur tout contre eux, comme si le saltimbanque s’amusait de leur fuite passée. La prêtresse se retourna alors vivement, et croisa le regard du malicieux. Peut-être était-elle grisée par la fête et la bonne compagnie, mais cette fois-ci, Othello ne comptait plus simplement rester enveloppée de discrétion, et voulu apporter sa pierre à la joie environnante. Lançant à Walter un regard complice, avant de réunir ses doigts devant ses lèvres pâles à la façon de l’acrobate : une longue gerbe blanche et vive s’en échappa, le feu blanc de Kesha, indolore et apaisant, qui dévora l’ombre d’un instant le ciel d’aurore et de fête, espérant faire honneur à leurs hôtes.
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MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Heldor   Le Jour de la Rose - Heldor Icon_minitimeDim 5 Juil - 13:57

Othello entra dans son petit jeu avec une aisance enjouée. Walter l'écouta attentivement avec l'air concerné d'un chef de guerre réfléchissant au prochain coup tactique tout en gardant une lueur ironique dans le regard. Le marchand n'intervint pas dans leur discussion, se contentant de les regarder avec patience. La probabilité qu'il fasse une vente était certaine et il s'amusa de regarder le couple débattre de ce qu'ils voulaient prendre.

Le comte et la duchesse qui étaient loin d'être reconnaissable par la population en l'état actuel continuèrent leur débat parodiant les réunions militaires à grand assaut de métaphores guerrières et de termes se voulant stratégiques. Si bien que des passants s'arrêtèrent pour écouter ce qui passait désormais comme une animation.

Finalement, Othello se retourna vers le marchand pour lui commander un exemplaire de chacune de ses pâtisseries, sous-entendant qu'en cas de surplus, les passants pourraient en profiter. Cela déclencha des remerciements épars et des sourires ainsi que des hochements de tête approbateurs.
Walter observa la haute-prêtresse avec admiration. Elle se comportait admirablement sans même s'en rendre compte. Elle était d'un naturel généreux, et son intelligence ainsi que son humanité rejaillissaient comme une aura lumineuse tout autour d'elle. Son sourire était au beau fixe et son regard figé sur elle.

- Excellente initiative, Othello, fit Walter d'un ton tout à fait sincère.

Et alors qu'ils s'apprêtaient pour repartir chargés de quoi manger pour s'assurer de ne pas crier famine ce soir, une chaleur soudaine vint souffler sur eux deux. Le saltimbanque s'étaient approchés d'eux pour venir les provoquer gentiment et surtout pour profiter de la petite foule amassés autour d'eux.
Le chevalier avait eu un léger recul de surprise en apercevant les flammes mais il rigola de bon cœur au tour que venait de leur jouer le cracheur de feu.
Une flamme tout aussi déterminée et joueuse s'empara du regard de la compagne de Walter. Cette dernière se décida à répondre au saltimbanque avec un tour tout aussi impressionnant. Le regard complice qu'elle lançant à Walter lui fit comprendre ce qu'elle allait faire. Le comte resta muet et attendit de revoir les flammes blanches de la Haute-Prêtresse de Kesha. C'était un spectacle fascinant.
Quand la gerbe blanche jaillit au-dessus d'eux, elle illumina d'un lueur pure toute la place et fit oublier la nuit naissante qui s'installait doucement. Le cracheur de feu resta interdit pendant un moment. Comme tous, il était happé par la lumière des flammes de Kesha. Des sourires d'admiration et des regards plein de fascination étaient fixés sur le feu blanc.
Walter fixa les flammes un moment, puis reporta ses yeux sur le visage de la duchesse, puis sur la foule.

Il fut interrompu par le marchand qui lui donna ce qu'ils avaient commandés. Cela faisait beaucoup à manger, se rendit compte Walter. Ce dernier se désintéressa bien vite de son client lorsque ses yeux remarquèrent la lumière inhabituelle.
Emporter par la bonne humeur, Walter réserva de quoi manger pour Othello et lui, et fit passer les douceurs dans la foule sans prévenir. Les gens se partagèrent les victuailles tout en gardant un oeil sur le spectacle magnifique que leur offrait la femme qui était Haute Prêtresse de Kesha mais dont ils ignoraient l'identité.

La fête dans les rues d'Heldor prenait une ambiance si particulière que des inconnus, grands ou petits, frayaient ensemble sans se poser de question. Walter, désormais comte de Béon, avait du mal à se définir comme un "grand" en ce monde, mais il se rendit compte de l'exceptionnalité du moment qu'ils vivaient en ce jour.

Le cracheur de feu se reprit, par orgueil professionnel sans doute, et revint à la charge avec une trainée de flamme impressionnante qui se mêla plutôt bien avec les flammes blanches d'Othello. Toutefois, il avait le regard d'un homme défié sur son propre terrain alors que la duchesse était dans un moment de joie et de générosité pure.
Le comte laissa se moment se continuer jusqu'à ce que les participants se lasse. C'était exactement son objectif du jour : permettre à la Haute-Prêtresse de sortir de sa mission éreintante du soin des malades et de la recherche d'un traitement à la fièvre qui se répandait. Il semblait avoir réussi à ce moment précis.


Le Jour de la Rose - Heldor 1550329792-ai8hbr85iqh01
Image tiré des artworks de Kingdom Come Deliverance
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MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Heldor   Le Jour de la Rose - Heldor Icon_minitimeLun 6 Juil - 17:15

Dans sa tentative, il pouvait bien remarquer la confusion de l'assembler à la suite de sa prononciation, non très convaincante si ce n'était pas catastrophique. La pâle imitation de la langue locale prononcer dans l'isthar, tout ce qu'il y a de plus banal.
Certains se regardaient pour savoir ce qu'ils avaient compris, d'autres le regardaient de leurs yeux si rond qu'on ne pouvait savoir si cela était de la surprise ou de l'incompréhension.
À cet essai, quelques petits rires dont l'innocence même de jeune fille se trouvant dans l'assemblée parvint à ses oreilles, se fut à Duscisio d'être surpris. Si de multiples regards s'étaient croisés au sien ne lui attirait la moindre connexion, celle de trois jeunes filles qui s'étaient mises à discuter entre elles de la maladresse du haut-prêtre et celle de sa sœur qui visiblement était la voix qu'il avait entendue pour lui donner cet indice.

Par les dix, la princesse Vane s'est multipliée! Commença-t-il en regardant les jumelles puis, la jeune sœur qui les accompagnent. Ah non, celle-ci à rétrécit.

Si le ton de la parole avait le don d'être assez amusante, la voix de Delil détourna le regard pour remarquer que les trois sœurs n'étaient pas les seules. Plusieurs roses habillaient la ville tel une nouvelle tendance sans doute lié à ce jour de festivité dont le thème restait justement la petite princesse rose qui fêtait son anniversaire aujourd'hui.
Rien qu'en y pensant, le fait d'être à ce soir se faisait ressentir. Cela fait longtemps, qu'il n'a pas pu participer à un événement. Pour ainsi dire, jamais. Être invité à une fête d'anniversaire cela était une occasion de se familiariser avec un monde qu'il ne connaît que très peu.

Visiblement, une personne importante s'était manifestée. Une voix prestante et généreuse. Un sindarin ? Ses traits semblaient le confondre avec ce peuple dont la grâce égalaient les fées dans les contes pour enfant et pourtant... Non c'était bel et bien un terran particulièrement élégant dont ses oreilles avaient trahi son appartenance raciale.
L'honnêteté de Duscisio sur son essai bien qu'il paraisse gêné que sa prononciation catastrophique fut finalement montré comme d'une maladresse. Malgré le fait qu'il ait appris une langue bien plus complexe que ça, ne pas connaître un langage dont les lettres se mélangeaient sans ordre logique pour quiconque l'entendait. Des consonnes se succédaient parfois dans une prononciation presque impossible. S'il connaissait également l'ichtar et le terrania par obligation, ses petites notions d'alfari et d'une autre sans pour autant se souvenir. Les diverses langues qu'il a pu entendre dans sa vie d'herboriste était un trésor. Apprendre les langues auraient été un loisir de plus dans ses heures creuses, occupé par la lecture de divers ouvrages, principalement d'herboristerie.

Cette nouvelle personne qui se présentait à eux était conseiller, une personne au chevet de la duchesse Vanes. Voilà donc ce que représentait la tenue aussi prestigieuse que la sienne. Le haut-prêtre de Delil observait et écouta la remarque du nouvel arrivant, inclinant légèrement la tête pour le saluer en guise de politesse. Son absence aurait été une erreur. Il en a bien conscience à présent.
Aussitôt après que le ménestrel présenta Sieur Ulter et enfin la devise des lions, d'une seule voie avec les habitants qui partageaient l'ambiance festive. Intérieurement il répéta cette fameuse devise.

Merci de votre compassion, Conseiller. Nous espérons tout de même, ne pas avoir trop massacré un patrimoine centenaire.

Un petit moment de silence perdura. C'est en se rappelant de sa présence ici autre que le bal, il interpella encore une fois le conseiller pour une demande particulière.

Conseiller Ulter ! Serait-il possible de rencontrer la famille ducale dans l'heure ? Nous devons nous entretenir sur un sujet délicat.

Cette raison – qu'il ne pouvait énoncer ici, au grand public – se trouvait dans la lettre de la petite princesse qui avait officialisé la nouvelle de l'invitation au bal, mais aussi l'avancement de la maladie dans le hameau où se trouvait les malades. La mauvaise nouvelle de la lettre se présentait comme d'une urgence afin de savoir que fait dans les prochains jours. Avec les nouvelles informations qu'il possédait à présent, il serait plus facile de traiter les infectés afin de les soulager du mal qui les affaiblissent, même temporairement.


Le Jour de la Rose - Heldor Htp8
Handicap. Faculté magique grandement réduite.
Le Jour de la Rose - Heldor Ogp4
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MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Heldor   Le Jour de la Rose - Heldor Icon_minitimeLun 6 Juil - 19:39


Un roulement sourd, comme le grondement lointain d'un orage ou le roulis des vagues en haute mer, vient titiller vos oreilles. Visiblement vous n'êtes pas seul à être à l'écoute de cette étrange rumeur. Le bruit des conversations semble même descendre d'un cran quand vous commencez à percevoir une pulsation, un rythme, dans cette vague qui approche. Vous pouvez bientôt les voir, des danseurs, des musiciens et une foule compacte et colorée qui remonte les larges boulevards.

Le grondement devient percussions entrainantes, l'orage se fait festif, les vagues ne sont plus que de belles ondulations dans les voilages des danseuses virevoltantes. On claque dans les mains avec entrain, sur le passage de cette joyeuse parade. Des chariots sur lesquels ils sont grimpés, les enfants jettent des fleurs et des pétales sur les passants.

Sur leurs balcons, des heldaris et heldarines, richement vêtus, contemplent de haut ce déferlement. Ils regardent de haut les petites gens qui composent en majorité ce chatoyant convoi. Si certains regards vous semblent sceptiques, la plupart de ces visages représentant l'élite bourgeoise de Vanes sont souriants. Les nobles s'amusent-ils de la liesse ou la partagent-ils avec un peu plus de flegme ? Cela vous sera difficile à dire. Si vous connaissez un peu Vanes vous comprendrez cependant que voir ainsi réunis nobles et gens du peuple, à Heldor, tient à l'exception. Un tableau inédit qui pourrait porter bien des fruits, des effets qui pourraient être fort différents suivant le déroulement des prochaines heures.

La foule s'étire jusqu'aux marches menant au palais ducal, là elle s'arrête, certains quitte la procession pour aller visiter la ville ou faire des emplettes. Beaucoup, vous le voyez sans mal, achètent des lampions de papier. Il ne fait pas encore assez sombre pour les allumer pourtant. Un attroupement conséquent reste aux marches du palais, comme s'ils attendaient quelque chose. À mieux y regarder, pour ceux qui se trouvent proche du palais, vous remarquez de l'agitation en haut des marches.

Le conseiller Ulster adresse un léger signe de tête à tes premiers mots Duscisio, pardonnant sans mal ta maladresse. Il semble cependant très surpris par ta demande.

- Je ne connais pas votre nom, monsieur, ni votre fonction mais, je crains que la famille ducale soit, comme vous vous en doutez, fort occupée aujourd'hui. À moins d'être porteur d'un sceau royal, je crains que vous n'atteignez pas les portes du palais. Cela étant, vous pouvez me confier votre affaire, je la porterai au duc durant le bal, si elle est réellement importante.

Ta requête ne semble pas pouvoir aboutir pour l'heure, tu peux cependant décider de confier ou non ton message au conseiller. Il pourrait être un allié de poids, de part son statu de Conseiller tu peux supposer qu'il pourrait avoir l'oreille du duc mais, c'est aussi un homme politique. La décision te reviens.

~✿~
Partie HRP

Il reste une paire d'heures avant que le soleil n'atteigne l'horizon. Le temps pour tous de faire vos dernières emplettes et pour certains de se préparer au bal.

- Les achats, de tenues, masques, lampions, etc, ne seront réellement "crédités" que si vous le souhaitez, sinon, vous pouvez acheter ce que vous voulez sans dépenser le moindre dias de votre compte en banque. Le principal étant que vous vous amusiez sans vous restreindre.

Comme cela fait longtemps.. Je vous laisse, pour ceux qui le souhaite, lancer un dé Pile ou Face dans le topic prévu à cet effet : ici.

Comme d'habitude, vous pouvez ouvrir le spoiler 1 ou 2, en fonction de votre résultat au lancé de dé !

Votre résultat est "1":

Votre résultat est "2":

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Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Heldor   Le Jour de la Rose - Heldor Icon_minitimeMar 7 Juil - 0:20

"Le jour de la Rose"





Après neuf cent ans d’existence, difficile d’être pris au dépourvu par une quelconque situation.  Et l’arrivée de ce ménestrel ne dérogea pas à la règle ce jour-là.  Si l’Ambassadeur de Cimmérium n’avait pas la réponse à l’énigme proposée par ce dernier, il demeurait apte à tourner à son avantage une telle lacune. Habitué des prises de parole durant des siècles au service de l’Ordre, manipuler les masses se suffisait de quelques mots et ce fût chose faite en flattant l’orgueil des habitants de Vanes. Le lion représentait bien une certaine forme de fierté.

Si en se tournant vers « La voix de Delil » et le « Comte d’Odessa », Baltor avait espéré qu’ils connaissent la tirade du Lion, un léger embarras s’empara de lui quand il croisa le regard de Calixte. La jeune femme gardait l’éloquence du personnage qu’elle incarnait toutefois, ses yeux dorés laissaient transparaître le doute et la frustration de ne pas pouvoir répondre à l’énigme. Bien qu’érudite, elle ne pouvait pas être omnisciente non plus. Il lui sourit maladroitement en retour pour exprimer son incapacité de lui venir en aide.

Leur dernière chance demeurait donc en la personne du Haut prêtre. Si un être si illustre était invité à un bal anniversaire, il devait certainement posséder quelques liens avec le duché. Avec un peu de chance, le dénommé Duscisio saurait remédier à la situation. L’homme prononça quelques mots d’une voix un peu plus portante que lors de leur échange privé. Des mots demeurant cryptiques à l’oreille du sylphide pourtant féru de verbes. Un lion doux beurre en charob… Qu’est-ce que cela pouvait bien vouloir dire ?  

Un regard vers l’assistance suffit à Baltor pour comprendre qu’il ne s’agissait pas exactement la réponse escomptée. Fort heureusement, la tentative de l’albinos n’avait pas été perçue comme un affront. Elle fût plutôt accueillie par le bon cœur des vanésiens au grand soulagement de l’ambassadeur.

Soudain l’attention se détourna d’eux pour se diriger vers une sommité régionale. Tous s’écartèrent sur son passage alors qu’il venait de prendre la parole pour les trois invités. Le sylphide porta son attention sur celui-ci jusqu’à ce que le ménestrel se donne la peine de l’annoncer comme étant Sir Liam Ulster. L’apparence singulière du conseiller ducal ne dit rien à l’envoyé de Cimmérium mais son nom restait connu de leurs services. Baltor s’inclina légèrement par respect mais préféra demeurer en retrait alors que les festivités reprenaient au travers de la devise du lion entonnait par les habitants.

Dans ces moments-là, l’ancien membre de l’ordre d’Oris aurait toujours cherché à disparaître. Il n’avait jamais aimé la foule et ce n’est pas son statut actuel qui allait changer cela. Seul le fait d’être venu avec Calixte, l’empêcha d’agir ainsi ou de faire usage de son don d’évanescence de l’esprit. Il aurait peut-être pu simplement attraper par la main la jeune femme mais sous l’apparence du comte… Cela se serait fait remarqué… Voir laissé traîner des rumeurs sur leur amitié. Il lui fallait renoncer à cette éventualité et simplement suivre son amie.

Le moment n’était pas non plus à reprendre la discussion avec Duscisio, cela allait être difficile au milieu de tous ces gens et avec l’arrivée d’une illustre personne comme le conseiller de Vanes. Peut-être auraient-ils plus de temps pour approfondir le sujet ultérieurement. De plus, ce dernier demanda à rencontrer la famille royale au conseiller, laissant présager qu’il avait des choses plus importantes à faire que discuter avec eux dans l’immédiat.

Calmement, Baltor se retourna vers Calixte afin de demander silencieusement ce qu’elle voulait faire à présent alors qu'au loin on pouvait entendre une fanfare assourdissante s'approcher.


Spoiler:



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Pandora Vanes
MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Heldor   Le Jour de la Rose - Heldor Icon_minitimeMar 7 Juil - 11:34


Jamais l'enfant chéri de Vanes n'avait vu sa ville natale aussi vivante. Jamais non plus, n'avait-elle pris pareil bain de foule. Elle avait pourtant hésité, dans l'ombre du palais, à se jeter vers tous ces regards prêts à la démasquer. Il s'avérait en réalité que personne ne prêta attention à cette tête rose de plus au milieu de la masse. La jeune Vanes souriait à chaque fois qu'elle croisait une jeune femme ou un homme, affublé de sa couleur fétiche. Chaque rencontre confortant son choix d'avoir fait confiance à sa nouvelle couturière. Plus si nouvelle d'ailleurs après deux mois de services. Ses doigts délicats caressaient par intermittence le tissu si léger et doux de sa robe, un silencieux remerciement pour cette bien belle cape d'invisibilité.

Le ciel dégagé se teintait lentement de couleurs chaudes, cependant, l'obscurité n'avait pas encore gagné la voute. Les rayons solaires caressaient la peau dénudée de ses épaules et de son dos, sans y laisser la moindre impression de morsure. Sans doute devrait-elle remercier le Haut-Prêtre pour la bénédiction involontaire qu'il avait apporté à cette évasion. Le baume ne pouvait cependant pas protéger ses yeux aussi devait-elle tout de même faire attention à ne pas se perdre en contemplation.

- Mademoiselle ?

Son coeur manque un battement alors que la question semble l'accuser. Elle ne tourne pas la tête, cherche à disparaitre dans la foule. En vain. Une main fraiche se pose sur son avant-bras, l'arrêtant de fait.

- Arrêtez-vous bon sang !

Pandora tourne finalement son regard vers la vieille femme qui l'interpelait. Elle fait bien pâle figure face au regard courroucé de la dame accompagnée par ce qui semble être ses petits-enfants. Ces derniers, distrais par une étale de friandises, ne prêtent guère attention.

- Vous vous êtes frotté à un buisson ou quoi ?

La petite princesse reste coite, elle ne reconnait pas le visage parcheminé qui lui fait face. Avait-elle été reconnue ? Pourquoi cette question sur les buissons.. Sans répondre à ces questions muettes, la vieille dame attrape un bout de tissu à sa ceinture et de sa poigne de mère de famille force Pandora à se tourner. Elle frotte le tissu contre le dos dénudé tout en riant.

- Ah les jeunots.. Vous pourrez quand même dire à votre amant de trouver un endroit plus confortable, voilà une belle robe qu'il ne faudrait pas ruiner !

Pandora finalement autorisée à se retourner, voyant sur le bout de tissu des traces rouges aisément identifiables, comprend que son nouveau pouvoir a un coût. Cependant, ce n'est visiblement pas ce qui la choque le plus.

- Ne me faites pas ses yeux d'Oimi ! Filez avant qu'il se trouve une autre rose !

Ponctuant cette injonction d'un claquement de son mouchoir sur les fesses de la jeune fille, la vieille dame se remit à rire de l'expression décontenancée de la demoiselle avant de devoir rattraper un de ces bambins qui tentait une échappée sous l'étale de friandises. Il fallut quelques secondes supplémentaires à Pandora avant de réagir, se laissant porter par le mouvement de la foule pour poursuivre sa route. Son visage de porcelaine aux traits toujours si étudiés se trouvait fort compromis alors que le rouge teintait ses pommettes et que ses yeux ronds peinaient à cligner.

Cette expérience bien incongrue finit par faire naître un rire solitaire. En réalité elle regrettait simplement de ne pas avoir remercier cette dame pour ses soins. Visiblement elle n'avait pas été reconnue et n'aurait pas due être aussi choquée d'être traitée comme une jeune fille normale.. Bien que, la question s'imposait désormais à Pandora, est-ce qu'une fille "normale" allait vraiment fricoter dans des buissons ? L'interrogation dérangeait un peu la petite princesse qui n'avait guère de l'amour qu'une vision soit romantique, soit politique. C'est l'odeur alléchante d'une pâtisserie sucrée qui finit de tirer son esprit de ces réflexions inappropriées.

On venait de lui tendre, sans plus de formalité, une petite boule de pâte cuite sur laquelle brillaient des cristaux de sucre. La main tendue était celle d'un jeune garçon aux cheveux roux, il appuyait son geste d'un clin d'oeil.

- Vas-y c'les riches là-bas qui offrent.

Les dextres délicates s'emparent du chou alors que d'autres mignardises circulent dans la foule. Pandora porte la gourmandise à sa bouche, pour en prendre un morceau. La crème qui se trouvait à l'intérieur menaçait désormais de couler hors de sa coquille. Surprise et un brin paniquée à l'idée de salir sa jolie robe, Pandora prit une décision hâtive et qui fit beaucoup rire le jeune garçon à côté d'elle. Ses joues gonflées devaient lui donner un air de bébé joufflu. Le petit chou tout entier dans la bouche, elle peinait à mâcher d'autant plus que le rire du rouquin la faisait sourire à son tour.

Elle finissait péniblement mais joyeusement sa pâtisserie quand des flammes blanches s'élevèrent haut dans le ciel. Se mêlant bientôt à celles rouges orangées d'un cracheur de flamme plus orthodoxe, c'était un spectacle de toute beauté pourtant Pandora dut rapidement baisser les yeux. Portant une main sur ses prunelles douloureuses, elle s'écartait du spectacle qui attirait tous les regards. Elle cherchait un mur sur lequel se reposer le temps que la sensibilité de ses yeux pâles cessent de souffrir de l'exposition aux lumineuses joutes de flammes. Alors qu'elle cherchait un endroit un peu au calme, une étrange mélodie caressait ses oreilles. Impossible d'en discerner la provenance cependant. Les tambourins et les castagnettes des danseurs et danseuses du cortège à peine visible derrière la barrière de la foule, eurent tôt fait de supplanter l'inaudible comptine.


Le Jour de la Rose - Heldor Yi9y
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MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Heldor   Le Jour de la Rose - Heldor Icon_minitimeMar 7 Juil - 18:12

En engageant une conversation avec le conseiller concernant un problème épineux, les festivités passaient d'un seul coup pour un événement mineur.
En effet, la situation actuelle si on oubliait l'anniversaire de la rose d'Heldor était bien plus sévère qu'on ne pouvait le penser. Le fait de concentrer tous les malades dans un hameau dont le nom échappait toujours à l'herboriste, fut simplement une fausse bonne idée. Loin de rejeter celle-ci à la jeune Vanes de vouloir bien faire trop vite, traiter cette situation dans le Duché de Vanes était la priorité de son passage ici. Les festivités étant une bonne occasion de revenir sur ses terres en plus de pouvoir travailler sérieusement.
Sans compter que la haute-prêtresse de Kesha se trouvera également dans les parages, son travail combiner au sien devrait grandement aidé les malades avec le nouveau calmant qu'il avait mis au point il y a quelques semaines. Les ingrédients se trouvant en grande partie dans sa charrette et – qui plus est – quelques fioles avaient déjà été concocter pour traiter les cas les plus urgents immédiatement à son arrivée.
L'arrivée de la fanfare l'alertait donc de deux choses : la première étant l'arrivée du soir, un moment assez délicat pour sa personne due à quelque chose qui restera caché aux yeux de tous, la seconde étant de prendre la route vers le tailleur qui lui préparait sa tenue pour le bal de ce soir.

C'est à cet instant qu'il interpella le conseiller des Vanes.
S'il faisait encore l'erreur de ne pas se présenter à l'instant présent, au moment où Ulster vint à lui répondre, Duscisio semblait chercher quelques choses dans sa sacoche se trouvant sur le banc de conduite de son moyen de transport.
Un parchemin enroulé d'un sceau officiel dans la main, le symbole encore trop loin pour son destinataire pour qu'il puisse le voir, Tuanio fut sollicité quelques instants pour lui porter le dit message en main propre.
C'est ainsi qu'il put officialiser son identité. La rose sculptée dans la cire de couleur verte, symbole même du haut-prêtre de Delil actuel, se trouvait sur le parchemin. Un sceau que l'on ne pouvait que voir la similitude sur la robe de Duscisio. Une rose blanche, sur fond vert, multiplié encore et encore sur tout l'habit tel un buisson de roses.

Cela ne fait rien. Dite simplement, que le Haut-prêtre de Delil et Herboriste leur remets ce message et nos salutations et respects les plus sincères.

Le parchemin était composé d'un message mettant au courant d'une autre solution provisoire plus efficace au premier calmant. Plus efficace, plus durable, sans pour autant régler définitivement le problème hélas.
Sa présence ici était donc pour apporter de bonne nouvelle sans pour autant donner de solutions parfaites. Néanmoins, il allait – avec leur permission – demander de s'occuper lui-même des malades regroupés dans le petit village à l'écart des grandes villes.
Il était donc maintenu dans la lettre d'une demande d'audience afin d'en discuter, de manière tout à faire officiel et comme il l'avait énoncé dans une lettre d'excuse, les présenter personnellement en répétant plus ou moins la lettre écrite. Il tenait à le faire de lui-même pour prouver sa sincérité.
Il se tourna aussi vers Baltor, auquel il n'ajouta que très peu de mots.

Nous vous tiendrons au courant de notre prochaine demande. Officiel cette fois-ci.

Une fois ceci déchargé. Il salua à nouveau le conseiller afin de pouvoir prendre congé. En effet, le son des tambours et l'alignement actuel des soleils ne lui laissait que deux petites heures si ce n'est moins pour terminer ce qui était prévu dans la journée.
Il se tourna naturellement vers le propriétaire de l'herboristerie et de son apprentie. Les deux personnes avaient déjà été mises au courant du nouveau remède, ce qui allait facilité la tâche de la transmission le lendemain aux autres herboristes et médecins volontaires.
La charrette fut laissée à la gestion de l'herboriste local, les affaires les plus importantes déjà à l'intérieur, pourtant il commença tout de suite à prendre une grande gourde à la forme proche de la banane dont le contenant était assez important et au vu du bruit qu'elle faisait, était relativement pleine. Usant d'astuces et de jeu de main, il l'accrocha sous la robe afin qu'elle se face discrète. Descendant par l'arrière du véhicule de bois, il prit le chemin vers les magasins. Le tailleur étant dans cette direction, il allait pouvoir apporter les modifications nécessaires pour son confort. Il fera également la commande d'une nouvelle tenue, car il faut bien l'avouer. La tradition vestimentaire Heldorienne lui plait beaucoup.
La marche bien avancée, il plia les bras afin de se couvrir de la capuche afin de le protéger des rayons solaires rasant et des regards indiscret.


Le Jour de la Rose - Heldor Htp8
Handicap. Faculté magique grandement réduite.
Le Jour de la Rose - Heldor Ogp4
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MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Heldor   Le Jour de la Rose - Heldor Icon_minitimeMer 8 Juil - 12:19

De feu à feu, de gerbes à gerbes, la prêtresse s’était finalement lancée bien malgré elle dans une joute flamboyante avec un nouveau rival, bien plus acharné et revanchard qu’elle ne l’avait imaginé. L’air piqué à vif sous sa peau doré, le danseur avait voulu surenchérir rapidement, prenant la jeune femme au dépourvue face à une petite foule éparse mais enthousiaste face à la terrible bataille. Ils leurs lancèrent rapidement, entre éclat de rire et timides applaudissements, des encouragements et des apostrophes enjouées. Le feu d’or et de pourpre finit par se consumer plus longtemps, emportant avec lui le blanc de la flamme de Kesha, et Othello regarda avec une douce amertume les crépitements d’argent vaciller sous la force et l’entêtement, admirant secrètement la ténacité du saltimbanque. Dans une autre vie, il aura probablement été guerrier ou chevalier, un être d’estime et de volonté qu’elle n’aura réussi à défaire.

La foule s’était un peu dissipée, lassée et amusée du spectacle, et la sirène décida d’accepter avec fierté et joie sa défaite. Elle n’aurait pu rêver de meilleur adversaire pour tirer sa révérence, ce qu’elle fit, en joignant le geste à la pensée. Tout n’était qu’étrange découverte, un nouveau monde merveilleux et terrifiant pour elle qui n’avait connu que les profonds abysses et la prêtrise. Comme une comédienne devant un parterre, Othello savourait une ultime fois les yeux pétillants, les sourires enjoués et rieurs, les visages amusés de jeunes, âgés, gens du peuple et de l’espoir, bien différent des fidèles et des messes. Discrètement, elle s’inclina, n’en menant réellement pas bien large devant ces quelques passants. Alors que sa crinière de suie basculait vers l’avant, il lui tardait de retrouver le chevalier aux cheveux de blé qu’elle avait trop longtemps injustement boudé au profit de la scène.

Et elle fut rassurée de le retrouver non loin, un plateau en main, s’entretenant avec quelques quidams et distribuant secrètement le résultat de leur affaire. Et dans la même chaine de regard et de bonne humeur, la naïade pu rapidement constater qu’enfants et badauds savouraient déjà quelques friandises. Une bien belle victoire pour le duo fraîchement arrivé à la conquête de la ville. Pressant le pas, elle se retrouva face à lui, désolée, tout de même, de l’avoir laissé là.


« Je suis navrée de t’avoir fait attendre, j’espère ne pas t’avoir trop ennuyé. » Heureusement, le comte ne semblait pas ombragé par cette joute infantile, même si elle n’en avait pas la plus solide des certitudes. Mais à la vue des délicieuses pâtisseries qu’il restait dans ses mains, un sourire amusé se dessina de nouveaux sur ses lèvres. « C’est un bien beau butin, un trésor de guerre, même. Peut-être est-ce un signe annonciateur de la prochaine fortune martiale du Béon ? »

Même si elle avait l’impression d’avancer à tâton sur un chemin ardant, l’ivresse de la fête et de la musique lui faisait facilement oublier les frontières entre la noblesse et le peuple, et entre les nobles entre eux. Elle appréciait ne plus avoir à s’embarrasser avec des gestes amples et des politesses hypocrites et y prenait facilement goût, même si elle n’ignorait pas à qui elle s’adressait. Walter était un homme de grandes valeurs, rare et noble, un allier de poids en même temps qu’une excellente compagnie. A chaque instant, elle priait pour ne pas le froisser, et pourtant elle s’oubliait instant après instant au profit de l’anonymat et du secret, consciente qu’à cet instant, ils n’étaient personnes.
L’idée de retrouver un cadre plus formel l’inquiétait, autant que l’intriguait. Mais elle appréciait de ne pas se jeter dans l’arène seule : à deux, il serait plus aisé de s’imposer, d’exister au sein de cette vaste cour. Même si, pour la sirène, sa priorité était avant tout de profiter de cet instant volé, et de découvrir un peu plus qui se cachait sous le titre de comte. Il s’était montré, jusqu’ici, irréprochable, tant une épaule bienveillante et protectrice qu’un preux chevalier.

Mais bientôt, son attention fut aspirée par le plateau finement rempli, dégageant autour d’eux un parfum de sucre et de miel. Laissant Walter choisir, elle finit par jeter son dévolu sur une génoise meringuée à la jolie couleur lavande. Faisant de son mieux pour l’attraper avec délicatesse, la prêtresse finit comme tout le monde, les doigts couverts de sucre, les joues rondes, surprise pendant quelques secondes du goût prononcé de rose qui recouvrit ses papilles enchantées. Ses yeux pétillèrent de délice, et elle demanda à son comparse si sa douceur était du même acabit.
Mais alors qu’elle allait s’émerveiller du délicieux savoir-faire en matière de douceur de la gastronomie ducale, un vrombissement discret et secret raisonna dans ses oreilles, ces appendices d’écailles et de membranes qui se dressèrent le long de son visage comme ceux d’un loup. Le bruit s’affina rapidement pour devenir un rythme, fruit de percussion toujours plus proche, et brusquement, c’est tout un cortège, une procession musicale, qui se déversa dans les rues de la ville comme le sang coule à flot dans des artères battantes. Des hommes portants de grands tambours ouvraient le pas à d’élégantes danseuses, tandis que de simples passants se mêlaient à eux, munis de flûtes, de lanternes éteintes et pour certains de pâtisseries.

« C’est sûrement la parade que nous avons laissé au village, ils ont dû arriver peu après nous. » En anticipant leur départ, ils avaient gagnés de longues et précieuses minutes sur la joyeuse procession. Même si, à la vue des danseurs et des musiciens, il était difficile de dire si ils avaient vraiment sous les yeux les habitants de la campagne vanésienne. Captivée par les ondulations de cette foule qui avançait d’un seul corps, la sirène les observa longuement avancer dans la rue comme un long fleuve, loin d’être tranquille, pour se diriger vers le palais ducal. « Nous devrions peut-être les suivre ? »

Elle leva vers Walter de doux yeux bruns, se demandant si il préférait peut-être s’éloigner du palais le temps qu’il leur restait. Les festivaliers semblaient se presser jusqu’à la maison des de Vanes, comme si cet El Dorado était la terre promise qu’ils attendaient depuis tout une vie. Instinctivement, la prêtresse avança de quelques pas, se retrouvant rapidement bloquée par des dos massifs qui avaient décider de suivre le même élan, arrêtés à leur tours par d’autres dos. Levant les yeux vers le fleuve humain, elle fut alors intriguée par un éclat, un reflet provenant des fenêtres en hauteur des bâtiments voisins. C’était celui d’un verre rempli de vin, frappé par la lumière des soleils vacillants. Il était tenu par une fort élégante dame, les cheveux splendidement attachés, tout en elle inspirant la richesse et la noblesse. En la regardant, Othello s’aperçu de son accolyte, tout aussi noblement vêtu, puis du second, et de l’autre, et encore d’une autre : c’était tout un monde qui se pressait contre les fenêtres, observant depuis les étages les petites gens en bas.

« Nous sommes surveillés. » Ses yeux ne pouvaient se détacher de cette élite haut placée qui les dévisageait des hauteurs, amusés d’une part, sceptiques d’une autre, les mêmes yeux que ceux des blaireaux qui surveillent les fourmis. La sirène s’en trouvait partagée, dubitative : elle qui n’avait connu que l’unité et la masse, être ainsi face à une telle fracture la faisait presque frémir. « Quel curieux spectacle… Nous sommes des acteurs bien malgré nous, Walter. »

Cette élite semblait intouchable, dorée face à ce parterre de gens simples et festifs. C’était une bien douloureuse vue ; Othello avait la vision de Nivéria, où l’on ne pouvait séparer les notables des gardes forestiers, des bourgeois et des éleveurs de porcs. Tout n’était que découverte, tantôt merveilleuse, tantôt amère.
La musique s’invita de nouveau dans son oreille pour chasser, néanmoins, tous ces mauvais esprits, y plaçant à la place un besoin d’allégresse et de jeux. Ils étaient au sein même de la fête, après tout, dans le cœur battant d’Heldor, de sa musique et de ses danseurs. Cela aurait été dommage de s’assombrir pour si peu, et de ternir une fête superbe et une atmosphère aussi festive. Abritant tout cela sous un sourire conquis, elle se retourna vers le comte, ne sachant où le vent allait les mener. Les tambours et les mandolines charmaient son esprit de tant de mélodie qu’elle en avait presque le tournis, une ivresse élégante qu’elle accueillait volontiers. Où qu’ils aillent, elle comptait bien profiter de la fête jusqu’au bout en la compagnie de Walter, oubliant presque le bal à venir. Peut-être était-ce encore l’heure de profiter des étales et des marchands ? Après tout, le duché était également connu pour ses étoffes, et la duchesse comptait bien revenir à Nivéria les mains pleines, Ursa et sa suite ayant bien mérité quelques présents.

Mais au milieu des fleurs, des mélodies et des sourires, la sirène s’interrogeait tout de même sur la raison de cette soudaine précipitation jusqu’à la maison ducale, comme si il allait s’y passer quelque chose – qu’elle devinait exceptionnelle. Restant dans le dos du comte, elle s’amusait de voir les chevelures roses et poudrées, les odeurs de lavandes et de jasmins, dans l’ignorance qu’à quelques pas seulement, une rose bien plus rare et bien plus belle poussait doucement à l’abri de la lumière.
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