ABEL THORN, DIT LE JUGE [ TERMINEE]

DON :  Immortalité et insensibilité

SPECIALITES : Art de la guerre, Transe, Investigateur, Révolutionnaire

POUVOIRS :
1er pouvoir =   Traverser la matière ★★★★★✩
Donne la possibilité de traverser une surface avec tout son équipement.
Coût en essence divine moyenne.

2nd pouvoir =  Attaque mentale ★★★✩✩✩
Permet un pouvoir d'empathie inversée, c'est à dire faire comprendre à l'autre un sentiment négatif dont le lancer est animé de force. A ce degrés de savoir  la cible est affectée par l'émotion transmise, de façon transitoire, moins d'une minute en général. La cible ne sera pas affecté en cas de saturation émotionnelle. Cette attaque mentale aura directement un impact léger sur le physique de la cible: si l'émotion est de la peur, par exemple, la cible aura plus de mal à aller vers le combat. L'effet est léger mais notable.  Coût élevé en essence divine.

3ème pouvoir = Télépathie ★★★✩✩✩
Permet avec pas mal d'efforts de tenir une conversation télépathique d'une demi heure environ avec quelqu'un situé jusqu'à une trentaine de mètres de distance, coût en essence divine fort.

4ème pouvoir = Bouclier (version 2) ★★✩✩✩✩
Il s’agit d’une défense magique et invisible qui permet de se protéger en entourant son corps d’un mur d’énergie qui repousse les attaques physiques (petites armes et corps à corps), jusqu’au nombre de cinq attaques d’affilées. Il lui faut une quinzaine de minutes avant de pouvoir le réutiliser et l' utilisateur doit vider son esprit pour parvenir à l’activer.
Coût moyen en essence divine.



- Un sabre long glissé dans un fourreau, attaché au côté droit de son ceinturon.

Spoiler:

- Un poignard à double tranchant, pouvant servir d'arme de jet, dissimulé sous son manteau

Spoiler:

- Une obsidienne d'un noir profond, portée en pendentif.
- Un large bracelet de cuir gravé de symboles Ellendë.
- Un grimoire.

Spoiler:

- Propriétaire du plus grand réseau minier dans la sud du continent.
- Une fortune conséquente.
- Une garde robe luxueuse.




L'homme est grand, environ 1m95, âgé tout au plus d'une trentaine d'années, du moins en apparence. Plutôt bien bâti, élancé, le port altier, il porte les cheveux mi-longs, coiffés en arrière. Il sourit peu et quand il le fait cela marque la commissure de ses lèvres lui donnant un air charmant. De son visage se dégage une sérénité et une froideur, hors du commun. Malgré tout, vous ne pouvez qu'admettre que cet homme est magnifique, pour ne pas dire parfait ,comme le sont tous ceux de son peuple. Car à n'en pas douter il semble appartenir aux Sylphides. Il se dégage de lui un charisme auquel il est bien difficile d'échapper.

Vous vous laissez aller à le détailler plus encore, vos yeux courant sur lui …
L'homme est vêtu d'un long manteau bleu, brodé de fils d'argent, dont les côtés sont largement fendus afin de se déplacer aisément. Chaque manchette du manteau possède cinq bretelles boutonnées d'or. La doublure est tout aussi raffinée, faite de soie. Le vêtement est très bien taillé et suit chacun de ses mouvements à la perfection. Sous le manteau, une lavallière bleu marine nouée autour de son cou et qui pend au-dessus d'un gilet noir sans manches. Un pantalon vert foncé et un ceinturon de cuir à la boucle argentée. Pour finir une paire des bottes brunes ornées de deux bretelles sur le haut à boutons doré.
Vous devez bien avouer qu'il se démarque des autres habitants et qu'il a fière allure dans cette tenue.

Revenant sur terre après cet instant de contemplation vous sentez alors poser sur vous le regard de cet homme qui a perçu votre petit manège...Ami, ennemi vous allez vite le savoir car il s'avance déjà vers vous d'un pas ferme et décidé....



De prime abord, Abel apparaît comme un être mystérieux. Secret, on ne sait de lui que ce qu'il veut bien en dire, car l'homme est peu loquace. Il est arrogant et méprisant envers ceux qui ne sont pas de son peuple. Cependant il est assez habile pour ne pas le laisser paraître. Petite faille dans la cuirasse dirons-nous, il n'hésite pas à partager ses connaissances avec ceux qu'ils jugent dignes d'intérêt car l'individu est cultivé et intelligent.
Il ne se lie pas aisément avec autrui, mais si vous réussissez à gagner son estime, vous trouverez en lui un ami loyal. Bien qu'il ait une conception bien à lui de l'amitié. Mais cela est une autre histoire....

Sous son air effacé, voire discret se cache un personnage ambitieux, aux projets de grandeur. Oh ! Certes, il n'est pas aussi parfait que son apparence ne le suggère, mais sous ses airs froids se cache un homme généreux qui n'hésite pas à mettre la main à la poche si nécessaire.

Chacun de ces actes ou pensées sont mûrement réfléchis et rien n'est laissé au hasard. Tout est calculé à l'avance, voire des décennies plus tôt, afin qu'il parvienne à ses fins. Abel est patient et les années ne sont que des infimes détails pour lui. De minuscules grains de sable dans le sablier du temps.

Égocentrique, il n'a à cœur que ce qui sert ses propres intérêts et considère son opinion comme la plus importante et cela même s'il a tort, chose qu'il n'admettra jamais. Il a de lui l'image d'un être admirable et se sent l'âme d'un leader. Néanmoins, subtile, il ne le laissera pas voir et œuvrera dans l'ombre l'air de rien. Il possède l'art de manipuler son monde et semble exceller en la matière. Bernant assez aisément qui il veut. N'est-ce pas là, ce qui caractérise un être calculateur et perfide ?




PRENOM : Reckless
RACE : Puma
SEXE :  Masculin
POUVOIR : L'agilité
DESCRIPTION : Une silhouette fine et musclée, un postérieur plus haut que la tête lui permettant de sauter facilement. Une longue queue foncée à son extrémité. Des pattes larges, aux longues griffes pointues et rétractiles. Ainsi pourrait-on le décrire. Seulement l'animal possède une particularité, celle d'être né avec une pierre de Sphène incruster dans la peau, à la base du cou, sur le dos, ce qui en fait un être à part. Grâce à cette dernière, il a accru sa faculté de sauter plus loin et plus haut.

Spoiler:

PRENOM :  Hérumor en Ellendë , appelé aussi Seigneur noir en Terran
SEXE : Masculin
DESCRIPTION : Magnifique étalon à la robe noire, plein de fierté et robuste . Il capable de parcourir de longue distance sans trop se fatiguer. Un animal qui ne tolère nul autre cavalier que son maître et qui est prompt à vous désarçonner ou vous piétiner si vous tentez de le voler, voir les deux. Un caractère tout aussi asocial que son propriétaire.

Spoiler:

D'où venons-nous réellement ? Que sommes-nous ? Nous n'avons ni père, ni mère comme la plupart du commun des mortels. La légende prétend que nous sommes nés de l'essence même de la déesse Ténéis et que cette dernière nous aurait fait don par accident de la connaissance. Est-ce la vérité ou bien tout cela n'est-il pas d'affabulations ? Autant de questions qui pour l'heure demeurent sans réponse.

Tout ce dont je me souvenais c'est d'avoir été un être éthéré, né sous une forme lumineuse, plus ou moins scintillante et colorée, sortit de nulle part. Sitôt dans ce monde, j'avais été irrémédiablement attiré par le temple suspendu de Cimmérium, appelé aussi la cité Céleste. C'est là que j'avais intégré ma première enveloppe artificielle et le souvenir que j'en avais n'est pas plaisant. Une sensation étrange et de douleur, du moins je l'avais associé à cela, de passer d'énergie à un être vivant. Respirer et de se mouvoir restent à ce jour les plus étranges des choses que j'ai pu ressentir.

Les premières années de ma vie se résumaient à résider à la cité Céleste et à emmagasiner un maximum de connaissances, notamment sur les Sylphides. Pourtant bien vite, je m'étais intéressé à beaucoup plus. J'avais acquis tout ce qu'il y a à savoir sur les autres peuples vivants sur Istheria. Leurs cultures, leurs mœurs et leurs religions. Chose que j'avais eu du mal à appréhender. Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi la plupart de ces êtres se vouaient à un ou plusieurs cultes. Aujourd'hui encore cela me dépasse.

Je ne m'accordais que peu de loisirs et préférais de loin rester seul que d'avoir la compagnie de mes semblables. Très vite, mes frères et sœurs, si je peux les appelés ainsi, m'avaient regardé d'un tout autre regard, mais je m'en moquais, obnubilé par ma soif d'apprendre, encore et toujours .

Quelques décennies plus tard, je ne saurai vous dire exactement combien, ceux qui m'avaient servi de précepteurs, me jugeant prêt, n'autorisaient à quitter le temple. J'avais alors choisi une nouvelle enveloppe, soigneusement façonnée par mes soins. Un nouveau monde s'ouvrait à moi et j'allais l'explorer comme bon me semblait.....


Ainsi je découvrais le monde d'Istheria et ceux qui le peuplaient. Si au début j'errais, curieux de tout, il me fallait bien vite trouver un sens à ma vie.
Flânant de bibliothèque en bibliothèque, j'avais vite appris que l'ère dans laquelle je me trouvais était en plein changement. Ainsi au détour d'une échoppe, j'entendais parler de la cité d'Umbriel qui avait été transformée en ville prison où tous les criminels d' Istheria seraient enfermés. J'estimais que vu la personne que j'étais, que ce lieu n'était pas pour moi et que je n'y séjournerais pas.
Lors de mon périple, je rencontrai des personnes ayant fui Argyrei où de graves maladies se rependaient. Bientôt cette contrée était nommée le pays maudit. Qui aurait pensé que quelques années plus tard, cela deviendrait ma patrie si l'on peut dire....

Je continuais pendant quelques années à sillonner des lieux de savoir et un soir alors que je lisais un ouvrage sur la magie, je me faisais aborder par un homme. Ce dernier avait remarqué depuis quelques jours que je passais des journées entières à parcourir des livres de sciences. Très vite, il avait décelé en moi des capacités susceptibles de servir sa caste. C'est là que j'entendais pour la première fois parler des Eclaris. Il me parlait longuement de son ordre et m'apprenait que ce dernier avait été créé par des gens de mon peuple. Je descellais dans cette affirmation, un lieu susceptible de me convenir, où je pourrais avoir de longues discussions sur divers sujets. C'est ainsi qu'après ce qu'ils appelaient un rituel de passage, résidant dans des épreuves d'intelligence, j'entrais dans la caste des Eclaris. Nous étions alors en 957. Je me voyais approcher par le grand maître Saeros et par deux de ces conseillers avec qui j'entretenais des relations privilégiées qui me permettaient d'étendre mon réseau. Bien vite, j'avais dans mes connaissances des hommes de pouvoirs et de poids.

Nous n'avions d'autre but que d'approfondir toujours en encore notre savoir, nous concentrant sur des recherches, les sciences et tout ce qui s'y rapportait. On nous traitait de fous ou d'illuminés, ce qui aurait pu être vrai , car parmi nous, certains rêvaient de percer tous les secrets d' Istheria.

C'est à cette époque que j'entreprenais de monnayer mes connaissances contre de menus services, qui par la suite devenaient plus importants , voire permanents. Un Terran répondant au nom de Trenan Octus, homme âgé , bourru et peu enclin aux sentiments venait à faire appel à moi afin de vérifier ses livres de comptes. L'homme aimait peu les gens comme moi, doté d'une longévité exceptionnelle, mais une de ses connaissances n'avait chaudement recommandé, très satisfaite de mes services. Au début, nos relations étaient tendues et je me cantonnais à ce pour quoi on me payait. J'étudiais donc avec minutie les livres de comptes de la mine et constatais rapidement certaines incohérences entre ce que l'extraction des pierres de Sphene devait rapporter et ce qu'il en était vraiment. De toute évidence certaines personnes détournaient du minerai à leur profit et s'enrichissaient sur le dos de Trenan en toute illégalité.
Sur de mon fait, je lui faisais part de mes soupçons. Il m'envoyait paître, clamant haut et fort que c'était impossible, que son comptable en chef aurait remarqué la supercherie. J'avais alors un petit sourire en coin et lui affichait sous le nez, les irrégularités que j'avais soigneusement notées. Les chiffres parlaient d'eux même, mais malgré ça il avait encore des doutes. Je lui montrais alors un chiffre, le montant exacte de sa perte financière due à ces détournements et il manquait de s'étouffer avec sa bière.
Je lui suggérai d'engager quelques espions, afin de faire surveiller le personnel de la mine qui avait des postes importants car nul doute que les coupables se trouvaient parmi eux. Quelques semaines plus tard, l'enquête révélait que trois chefs de secteur minier et deux comptables trempaient dans la combine. Ils étaient alors renvoyés sur-le-champ. L'affaire close, mes relations avec Trenan Octus changeaient du tout au tout et il m'accueillait à bras ouverts à chaque fois qu'il avait besoin de mes compétences. Une chose en amenant une autre, il me proposait un beau jour , le poste de comptable en chef des mines. Poste que j'acceptais sans la moindre hésitation. Au fil des mois, je lui suggérai de manière subtile s'améliorer les conditions d'hébergement des mineurs, allant même jusqu'à lui dire que certains ne mangeaient pas à leur faim. Bien sûr, il refusait tout net, ne voulant pas dépenser son argent, mais quand je lui soufflais que mieux logé et mieux nourrit les hommes seraient plus productif et donc qu'il s'enrichirait d'autant plus, il revissait sa position. Car quoi de mieux que le gain d'argent pour le persuader. La mine prospérait donc tant en équipements, qu'en main d'oeuvres.

Trenan Octus mourut un soir d'hiver et un matin alors que j'étais fidèle à mon poste, attendant un éventuel repreneur pour la mine, voici qu'un homme de loi arrivait et me tendait divers manuscrits. Je pensais qu'il s'agissait de papiers administratifs comme j'en signais beaucoup, mais pas du tout. Le vieil homme sentant sa fin proche et n'ayant pas de famille avait fait de moi son unique héritier. Il me léguait par la présente tous ses biens. C'est ainsi que je me retrouvais à la tête de la plus grosse exploitation minière du sud d'Istheria et d'une fortune colossale.
Je faisais alors le choix de créer une compagnie minière du nom de « ATS & Associés » nommant un régisseur à la tête de mon empire qui s'occuperait du bon fonctionnement des mines en mon nom. Je préférais rester dans l'ombre ne souhaitant pas m'afficher au grand jour comme étant le nouveau propriétaire des mines. Je voyais ainsi , ma fortune s'accroître à vue d’œil, sans que personne ne soupçonne que j'étais le propriétaire des mines, continuant en parallèle mes recherches chez les Eclaris, l'air de rien. Ne changeant rien à mes habitudes.....

Les deux seuls documents où figure mon nom sont en ma possession et bien cachés. Ainsi quiconque souhaitant se renseigner sur le propriétaire de la mine, ne trouverait dans les documents officiels en tout et pour tout que certains noms, un mystérieux ATS possédant la majorité des parts et ses associés qui n'étaient autre que les nombreux régisseurs qui se succédaient les uns après les autres. Aujourd'hui encore cela perdure.


À l aube de mes deux années d'existence sur Istheria, une femme Sindarin fit parler d'elle. Elle répondait au nom d' Yndreth Telemar. Son nom était sur toutes les lèvres, que cela soit au cœur des rumeurs les plus folles, des ragots ou bien au sein de débats très sérieux. Plus son nom raisonnait à mes oreilles et plus j'avais envie de la rencontrer. Il fallait dire que son projet a quelque chose de fou. De par mon statut d' Eclaris, j'étais amené à me déplacer beaucoup sur Istheria et cela me permit de me lancer à sa recherche en parallèle.
Après des mois, un soir d'orage, je trouvais refuge dans une auberge qui ressemblait plus à un coupe-gorge qu'autre chose. C'est là que je croisais sa route. Au cours de mon périple, j'avais recueilli suffisamment d'informations pour savoir à quoi elle ressemblait. Je m'approchais d'elle, me présentais et lui demandait de me parler de son rêve.
Tandis que nous dînions, elle me l'exposait. Elle souhaitait créer un ordre nouveau sans conflit et où régnerait l'harmonie pour toutes les races. Cela pouvait sembler utopiste, pour ne pas dire fou, mais l'idée d'un tel endroit finit par trouver sa voix dans mon esprit et très vite j'eus envie de participer à ce projet.
Au fil des mois qui suivirent, j'apprenais à connaître Yndreth et plus encore, ce qu'elle voulait de ce nouvel ordre. Une chose en amenant une autre, un jour elle me proposait d'être un de ceux qui fonderaient cette caste, qu'elle nommerait Nérozias. C'est à cette période que je rencontrai les trois premières personnes qu'elle avait déjà recrutées pour être les fondateurs de la caste. Deux Sindarin, un homme et une femme et un Lhughorf, qui plus tard deviendrait le chef de département des assassinats. Après quelques mois, nous étions treize fondateurs appartenant à diverses races et la caste voyait le jour.
Bien que les ayant rejoint pour leur idéologie et m'impliquant pleinement dans l'organisation, je préférai rester en retrait. J'allais même jusqu'à investir une partie de ma fortune dans la construction d'un lieu où nous pourrions vivre en paix. Je menais donc une double vie durant des années, une secrète au sein des Nérozias et une autre en pleine lumière chez les Eclaris où je poursuivais ma carrière en tant que chercheur sur l'essence divine et la magie.

Les années passant cela m’amenaient à fréquenter la cour d' Hespéria, certains de ces conseillers et courtisans. Très vite mes connaissances de la magie et de l'essence Divine les intéressèrent et je me fis rapidement une place à la cour, me créant ainsi un réseau d'informateurs et de gens influents des plus conséquents. Après tout, cela pourrait me servir un jour.
Pendant ce laps de temps, ma fortune ne cessait de s'accroître et les mines me rapportaient de plus en plus. Chose non négligeable quand on sait qu'une grande partie de mes revenus était engloutis dans et pour la Caste des Nérozias. Nous prospérions, notre Caste trouvant de plus en plus de partisans. Cela durait près de 300 ans.

Ces siècles voyaient la chute des Rois d' Hespéria et celle qu'on appelait la capitale serait au bord de la ruine. Thuramium la cité frontière, devait un grand pôle économique entre les plus grandes villes d' Istheria. La cité d'Elusia était lentement abandonnée par sa population et laissée à la nature. Amaryl quant à elle, était dévastée et sa population abandonnait la ville avant que cette dernière ne soit mise en quarantaine. Ce n'étaient là que les grands tournants de l'histoire car pendant ce temps les prémices d'un avenir plus sombre pour les Nérozias se profilaient peu à peu.


En l'an 1200 à quelques années près, les nuages de la discorde naissaient au sein de notre caste à cause d' un conflit externe qui éclatait entre un général des armées d' Hespéria et un de nos membres . Cette querelle scellait notre destin et amenait la mort d'un des nôtres. Avant même que nous ne réagissions et sans doute par peur de représailles, une partie de l'armée d' Hespéria fondait sur nous, commandée par ce général dont le nom m'échappe. Ce fut un massacre car nous n'étions pas prêts à recevoir un tel assaut. Assaut, durant lequel je perdais la vie. Néanmoins les nôtres étaient parvenus à les repousser, mais  Hespéria avait obtenu ce qu'elle voulait, la dissolution de notre castre.

Mon âme tourmentée et torturée, retournait donc à Cimmérium où je prenais une autre apparence. Celle sous laquelle vous me connaissez aujourd'hui. J'étais rempli de rancœur et de colère et je jurai de me venger. À un tel point que s'en était devenue une réelle obsession. Cela me prendrait du temps et je mourrai sans doute mainte fois avant d'arriver à mes fins, mais peu importe, car j'aurai ma vengeance tôt ou tard. C'était à cette période que j'avais pris la décisions de quitter les Eclaris.


Je revenais donc à Phelgra sous le même nom et retrouvais Yndreth Telemar qui avait échappé au carnage. Nous avions reconstruit notre caste dans le plus grand secret, qui prenait un nouveau tournant. Nous nous étions mis en tête de faire tomber toutes les institutions corrompues d' Istheria. Nous étions restés dans l'ombre des années durant , œuvrant pour notre cause.
Années durant lesquelles je faisais jouer mes nombreuses relations qui me permettaient d'ancrer à jamais ceux que j'appelais « ma famille » à Phelgra. Je ne reculais devant rien, je n'avais aucun scrupule à m'enrichir sur le dos d'autrui, chose que je fais encore de nos jours. C'est au cours de cette période plus sombre, alors Millena Délanielle succédait à Yndreth Telemar à la tête des Nérozias, que je faisais la connaissance de Mila Swolf, dit le Scorpion. Son nom ne m'était pas inconnu car elle avait participé à de nombreuses batailles. Ce qui me plaisait chez elle, c'était son impulsivité et sa façon qu'elle avait de garder son sang-froid la majorité du temps. En apprenant à la connaître, je remarquais très vite qu'elle était une fine tacticienne. Ce qui en faisait un atout majeur pour notre castre. Elle avait su prouver sa valeur et ses capacités militaires lui avaient permise de monter très vite en grade parmi nous. Elle était devenue l'un de nos conseillers et s'était liée d'amitié avec Millena Délanielle.

En l'an 1302, une terrible maladie ravageait Istheria, la Shanahroa connue aussi sous le nom de la maladie de pierre. Mila Swolf durant cette période, tentait de trouver des remèdes performant pour notre groupe et c'est Shana Galor qui l'aidait en cela. Peu après Shana rejoignait notre ordre.
Cette même année Millena Délanielle que je considérai comme une sœur succombait à la maladie ce qui m'affectait, bien que je sois, comme il se dit, un être insensible. Je trouvais alors en Mila Swolf une personne avec qui je développais des liens amicaux et sincères.
Il nous fallait alors ordonner un autre chef et après maintes délibérations et contestations Dolan Kane était nommé. Il était amateur de livres anciens, mais aussi un être arrogant que je n'estimais pas. C'est à ce moment qu'une rumeur courant sur ma personne commençait à se rependre. J'avais gagné les faveurs de la belle Shana Galor ce qui m'amenait à avoir toujours un point d'ancrage dans les hautes sphères de notre organisation, sans pour autant être reconnu officiellement. Vrai ? faux ? Je ne me prononçais pas la dessus.
Alors que Dolan Kane dirigeait notre ordre, de mon côté je faisais mon petit bonhomme de chemin en Hespéria, me rapprochant du pouvoir jour après jour .

Durant cette période, je résidais le plus clair de mon temps à Hespéria, tout en veillant de sur ce qui se passait au sein des Nérézias par le biais de rapports que me faisait parvenir Mila. J'avais ouvert après maintes formalités administratives et pots-de-vin, une maison de jeu luxueuse ayant pignon sur rue, où toutes la noblesse Hespérienne se pressait. La demeure était située sur la plus grande artère du quartier résidentiel et ne manquait pas d'attirer les regards. A son entrée, des portiers en livrée rouge et or vous invitaient à entrer. Une fois la lourde porte franchie, il s'offrait à votre vue, un hall d'entrée fastueux agrémenté de larges tentures aux broderies raffinées, où des serviteurs vous délestaient de vos capes ou autres manteaux. Une fois cela fait, des hôtesses vous accompagnaient alors vers les différentes salles de jeux. Certaines communes à tous et d'autres privées.
L'établissement offrait d'autres services, comme des filles de joie ou des prêts sur gages. Il se murmurait même que certains paris clandestins se pratiquaient. Quelques mois s'écoulaient, l'argent passait de main en main, l'alcool coulait à flot, et mon établissement prospérait comme il se devait.

Un soir d'été, je voyais mon établissement gratifié de la visite du Prince Héritier, accompagné d'une partie de sa cour.
Je me présentais au futur Roi en tant qu'homme d'affaires, propriétaire des lieux, ayant fait fortune dans le commerce des pierres de Sphène, ce qui n'était pas entièrement faux à vrai dire. Bien vite, le prince devint un habitué des lieux ce qui m'amena à tisser des liens privilégiés avec lui. Parfois, il me rendait visite en privé parce qu'il avait en face de lui une oreille attentive et de bons conseils.
De fil en aiguille, au gré de nos conversations nous devenions des amis. Il me confiait avoir été marié à une femme qu'il n'aimait pas et m'avouait aimer mon établissement et les services qui étaient proposés. Ce qui ne manquait pas de me satisfaire. Aussi quand il me proposait d'organiser une soirée de jeu dans l'enceinte même du palais, j'accédais bien volontiers à sa demande. La soirée était un tel succès que même le Roi participait et que par la suite d'autres avaient lieu. C'est ainsi que je faisais mon entrée à la cour. J'étais de toutes les soirées et invité chez des personnes influentes, ce qui me permettait de m'ouvrir bien des portes qui jusqu'à lors m'étaient fermées. Je me créais par la même occasion un réseau de relations bien fourni, allant du simple coursier au plus haut dignitaire de la cité.

Lorsque le Roi mourait, Thimothée Prince héritier montait alors sur le trône succédant à son père. Tragédie du sort, dans le même temps son épouse tombait enceinte et mourait en couches avec l'enfant. Dès lors le Prince devenait comme fou et cédait à la boisson et aux filles de mauvaises vies. Il passait le plus clair de son temps dans mon établissement. Durant cette partie peu glorieuse de sa vie, je restais son ami le plus fidèle, alors que la plupart lui avait tourné le dos, tentant de lui faire entendre raisons.
Il avait fallu la mort de Dreak et le jugement de Torenheim pour qu'il retrouve la raison, changeant du tout au tout, reprenant sa vie en main et par la même occasion sa place de Roi. De nouveaux conseillers étaient alors nommés et je me voyais promouvoir au poste de Conseiller du Roi. Juste récompense de mon dur labeur. La place rêvée pour le Nérozias que j'étais.

Le roi condamnait tous les hors-la-loi dont les Erillys, les Ladrinis et les Nérozias, qui entre-temps étaient réapparus dans le paysage d' Istheria et faisaient parlé d'eux en ayant assassiné des personnes de haut rang.
Ironie du sort quand on pensait que j'étais l'un d'eux, que j'étais dans la confidence de ces meurtres et que je ne serais jamais inquiété, étant toujours resté dans l'ombre de cette caste, bien que je sois l'un des fondateurs. Je poursuivais donc mes petites activités en toute impunité tout en étant dans les bonnes grâces du Roi.
Au fil des années nous étions devenus des amis proches, comme disent les Terran. Mais pour moi, il n'était rien d'autre qu'un pion sur mon échiquier, qui tôt ou tard servirait mes projets.


Cela faisait trois années que je siégeais près du Roi et à l'aube de 1306 les Nérozias étaient plus forts et plus puissants que jamais. Nous étions craint de tous et la simple évocation de la Rose en faisait trembler plus d'un. Seulement voilà, cela ne me convenait pas.

La disparition soudaine de Dolan Kane n'arrangeait en rien les choses, ni la lourde attaque que nous venions de subir et qui avait décimé la plupart de nos chefs. J'avais survécu à cette attaque ainsi que Shana Galor et aujourd'hui nous tentions de faire la lumière sur cet événement pour retrouver les coupables. Coupables que je soupçonnais fortement d'être Ladrini. Quand était-il exactement ? Etait-ce bien les Landrini les coupables ou quelqu'un d'autre ? Chose plus étrange encore, je venais d'être nommé Leader des Nérozias. Moi, l'homme de l'ombre, je me voyais propulsé en pleine lumière au sein de notre Caste. Cela ne devait pas plaire à tout le monde....