Invitation de marque [Ft Dame de Méruza]

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Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 Invitation de marque [Ft Dame de Méruza]

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MessageSujet: Invitation de marque [Ft Dame de Méruza]   Invitation de marque [Ft Dame de Méruza] Icon_minitimeVen 3 Juin - 19:33

Depuis combien de temps n'avais-je pas franchi les murailles d'Hesperia ? Hum, j'avais l'impression que cela remontait à des lustres alors qu'une année ne s'était même pas écoulée, mais j'avais tant vécu depuis. Les rencontres s'étaient enchaînées et mes premières aventures avec. Comme j'étais heureux de revenir ici à présent, bien plus vaillant et mature que je ne l'étais l'an passé, lorsque j'étais arrivé ici, perdu et sans repère, après la perte de monsieur Simon, perte que je ne comprenais pas encore à cette époque.

Sans doute par chance, ma route avait croisé celle de dame Lehoia et depuis ce jour plus rien n'avait été pareil. Si monsieur Simon avait renforcé mon cœur d'aventurier et m'avait donné le moyen de devenir le plus grand d'entre eux, dame Lehoia m'avait appris à ne plus être aussi naïf face aux autres que je pensais de bon cœur eux aussi. Elle m'avait enseigné comment me montrer noble et vertueux dans mon comportement, elle m'avait expliqué comment parler avec les autres. Ô, comme j'avais grandis en quelques mois à peine, comme maman serait fière de moi, de voir son petit Arthur parcourir les landes en solitaire, sans peur ni tracas, prêt à affronter les dangers qui se dresseraient devant moi. Je rigolais rien qu'à y penser.

Puis d'autres m'avaient également permis de m'améliorer, en m'enseignant l'art de l'épée, même si je n'étais encore qu'un apprenti. On m'avait appris à survivre dans la nature et à y trouver ma route. A reconnaître et aider les plus démunis, mêmes s'ils n'étaient pas vraiment des gentils. . .

Et si la première fois que je m'étais les pieds ici c'était en tant qu'enfant perdu dans ce monde gigantesque, aujourd'hui, j'y mettais les pieds en qualités d'émissaire du duché de Nivéria, en tant qu'aventurier apte et chouchou de ses dames, même si je ne savais pas vraiment ce que cela voulait dire. Si maman devait être fière de moi, je l'étais tout autant, à presque me pavanait dans mon costume officiel d'émissaire, que j'enfilais dès mes premiers pas dans la cité. Ce statut pouvait être dangereux quand on se promenait seul sur les routes, alors je préférais continuer à parcourir les terres en tenue de simple aventurier qui ne payait pas de mine, les bandits me laissaient plus aisément tranquille. Surtout qu'un enfant ne devait pas avoir beaucoup de possession de valeur sur lui, c'est ce que m'avait dit un fieffé filou une fois.

Mes yeux s'illuminaient de mille étoiles alors que je traversais les foules et que les gens m'observaient perplexe face à ma noble allure. Je ne voulais pas vraiment me vanter, au contraire, je n'aimais pas du tout l'arrogance, mais cela m'amusait. Et puis, j'étais surtout heureux de retrouver les étales et échoppes que j'avais visités, toujours présents. Peut-être retrouverais-je monsieur Criok pour découvrir comment se portait ses affaires. À merveille, espérais-je.

Mince, voilà que je m'éparpillais beaucoup trop. Flûte, l'envie de redécouvrir Hespéria était grande, mais une tâche m'incombait et je devais la réaliser avant d'en venir à m'amuser. Dame Lehoia avait entendu dire qu'une noble de Cimmeria était arrivée récemment dans la capitale, et sa Terre-Natale lui manquant, elle avait terriblement envie de converser avec une autre native. Alors voilà qu'elle m'avait proposé ma première mission officielle en tant qu'émissaire. Aussitôt, je lui avais dit oui en bondissant de joie. Comme j'étais content que cet emblème soit autre chose qu'une décoration sur mon torse, mais bien une chose concrète, un poste concret que je voulais honorait comme il se devait. Et puis, de toute façon, jamais je n'aurais pu lui dire non. Alors, sans attendre, je m'étais mis en route pour la capitale, sans réfléchir à ce que je pourrais bien faire une fois sur place. Ce fut durant mon périple que j'y repensai, réalisant que, diantre, je n'avais aucune idée de comment trouver une noble nouvellement arrivée.
Et j'avais eu beau me creuser la tête, je ne pensais pas comme quelqu'un de fortuné et mes plaisirs étaient trop simple pour essayer de m'en rapprocher. Encore que, tout comme moi, dame Lehoia appréciait à manger une bonne glace un après-midi ensoleillé. Peut-être que la Cimmerienne aussi, aimait ça, mais comme le soleil n'était pas de la partie aujourd'hui, c'était inutile d'aller faire un tour aux étales de sucreries. Flûte ! Un plan qui tombe à l'eau. D'ailleurs, une légère brise vint me caresser le visage. Il ne faisait pas très chaud aujourd'hui, mais heureusement, point de gros nuages à l'horizon. Peut-être le soleil se montrerait-il plus clément dans l'après-midi.

C'était bien mal me connaître de croire que je me laisserais abattre aussi facilement. Où que tu sois, gente dame, je te retrouverais ! Me promis-je à voix basse, interpellant deux passants à mes côtés. Un simple sourire et quelques excuses bafouillaient m'extirpèrent de ce mauvais pas.

De ma manche, je sortais une première carte, sans doute ma plus puissante et efficace. La garde ! Oui, en ayant aidé plusieurs fois des gens de la ville, j'avais eu à faire aux gardes, dont un capitaine qui m'avait gentiment remercié pour ma participation et d'avoir retrouvé des bijoux et pierres précieuses dérobées. En lui parlant de ma soif d'aventure, il m'avait délivré quelques conseils et nous nous étions quittés en bon terme, alors, je croisais les doigts qu'il soit toujours à son rang et qu'il accepte de m'aider. Sans doute, lui, ou certains de ses équipiers, auraient entendu parler de cette nouvelle venue. La capitale était gigantesque certes, mais ce n'était pas tous les jours qu'une Cimmerienne venait, surtout si elle était d'origine noble. En-tout-cas, c'est ce qu'il me semblait d'après ce que dame Lehoia m'avait dit.


Chouette, j'étais rudement avancé dans tout ce fatras. En fait, le sergent n'avait pas entendu parlé d'elle, mais certains de ses camarades si. Enfin, surtout l'un d'entre eux. Alors nous avons discuté quelque peu et je savais à présent où la trouver. Moi qui m'attendais à devoir me rendre dans les quartiers aisés de la ville, il n'en était rien, bien au contraire, c'était légèrement à l'écart de la cité, en dehors de la protection de ses murailles, que la Cimmerienne s'était réfugié avec toute sa troupe de bonshommes.

Ô comme j'étais tout impatient de découvrir une autre représentante de ce pays si lointain et mystérieux, dont je ne connaissais que de trop rares histoires et légendes et dont je rêvais de me rendre un jour ou l'autre. Sans doute m'y rendrais-je durant ma grande épopée. A quoi allait-elle ressembler ? Serait-elle aussi jolie que dame Lehoia, avec cette même douceur et gentillesse ? Ou serait-elle une digne représentante de ces terres gelées avec un ton froid et un regard glacial ? J'étais empli d'excitation et courais presque dans les rues pour m'y rendre le plus vite possible.

Bientôt, je dépassais les murailles dont le garde m'avait parlé, trouvant rapidement l'enceinte du convoi, les nombreuses charrettes se succédant, toutes remplis de bois et d'un millier d'objets qu'il me tardait de découvrir.

Un homme s'avança vers moi, de toute sa stature musculeuse, m'observant d'un air mauvais. Il se montrait peu enclin à la discussion, mais mon rôle me prédestinait à faire front avec ce genre d'individu peu loquace aux premiers abords, mais, avec un peu de chance, au grand cœur. "Ravis de faire votre connaissance, monsieur, je me prénomme Arthur Merk et j'officie en tant qu'émissaire du Duché de Nivéria." Affirmant mes propos, je tapotais du bout d'un doigt l'insigne officiel. "Aussi ai-je une invitation à transmettre à madame la noble venant de Cimmerie, sans doute à la tête de votre convoi. Je vous remercierais infiniment d'accepter de me la présenter."

Même si j'essayai de le camoufler, je me montrais pris de panique dans cette situation, une véritable tension me tendait et ma tête semblait aussi lourde que bouillonnante. Comme j'espérais m'être montré digne de mon titre, à la hauteur des attentes que dame Lehoia pouvait placer en moi. Et, plus que tout, j'espérais que l'homme se montrerait coopératif afin que ma missive n'échoue pas.
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MessageSujet: Re: Invitation de marque [Ft Dame de Méruza]   Invitation de marque [Ft Dame de Méruza] Icon_minitimeSam 4 Juin - 17:01

Invitation de marque
Le 25 Famael 1306


Voici quelques mois que Réhane et son convoi avait gagné la capitale Héspérienne. Très vite, la jeune femme avait apprécié de vivre dans cette cité, en tout point différente de la sombre Thémisto. Certes, sa patrie lui manquait, mais découvrir d'autres horizons et d'autres cultures adoucissait légèrement sa peine. Malgré quelques désagréments rencontrés, elle n'avait eu aucun mal à obtenir des contrats, chose non négligeable. Grâce à son statut et les connaissances de son défunt père, elle s'était fait une place parmi les nobles et était souvent convié à des réceptions et autres divertissements. Elle avait rencontré bon nombre de personnes dont certaines susceptibles de l'amener plus haut dans la société Eridianniene. Se faire des relations étaient primordiales surtout dans un business comme le sien ou la plupart du temps, les hommes dominaient. Avec de la chance, elle serait peut-être conviée au palais avant qu'elle ne rentre chez elle.

Le temps avait passé et voici que l'hiver s'était installé sur Héspéria avec son lot de neige et de vent glacial. Il lui était à présent impossible de regagner sa patrie. Les routes empruntées à l'allée étaient impraticables. Traverser la chaîne de Vanderoven puis la route du gouffre venteux afin de regagner les territoires de Phelgra serait pure folie. La couche de neige devait être si épaisse qu'un convoi de chariots ne pouvait les emprunter. Réhane devait attendre Enkilil , la saison douce pour retourner chez elle. Avec les rigueurs de l'hiver, Réhane aurait pu faire le choix de se loger plus confortablement, mais elle préférait demeurer près de ses hommes. Elle connaissait leur tempérament rude et sauvage et savait que les querelles viraient rapidement en règlement de compte. Et puis un chef délaissant ses hommes pour son confort personnel étaient du plus mauvais effet, enfin c'était son point de vue.

Dès leur arrivée, Réhane s'était montré très ferme avec ces hommes. Restez discret et évitez tout débordement avec la population, leur avait-elle, commandé. Il ne fallait en aucun cas être démasqué comme étant des Phelgrans. En cela, elle pouvait compter sur Timéhus pour la seconder et gérer tout ce monde d'une poigne de fer. L'homme étant tout aussi intransigeant qu'elle quand il s'agissait de discipline. Tous savaient que la fille De Meruza était redoutable et que les sanctions encourues pouvaient l'être plus encore. Certains avaient essayé, pensant qu'une femme ne serait pas à même de les commander ou même de leur administrer une correction, grossière erreur.


Ce jour, alors qu'un léger vent froid soufflait dans l'enceinte du camp, c'était l'effervescence. Plusieurs hommes s’entraînaient avec rigueur et parmi eux se trouvait Réhane. Cette beauté froide aimait se battre et affronter des personnes dites du sexe fort. Ils ne la ménageaient pas. Chacun usant de stratégie ou fonçant dans le tas tête baissée quitte à mordre la poussière. Les cris d'encouragement s'élevaient bien au-delà du camp et les paris allaient bon train. Vêtue d'une tenue très près du corps, Réhane venait d'en finir avec un combattant qui lui avait donné du fil à retordre. Elle avait très vite remarqué que son adversaire n'était pas endurant. Elle avait donc laissé volontairement traîner le combat en longueur afin de l'avoir à l'usure. L'homme frappait fort et s'avérait rapide, mais il avait tendance à baisser sa garde et cela avait permis à la jolie brune d'avoir quelques ouvertures. Lorsque l'individu avait été vaincu, des rires avaient fusé et des râlements aussi sur les paris qui avaient été pris. Réhane tendait une main au colosse afin de l'aider à se relever.

"Tu t'es bien battu Finn, mais soit plus prudent. Tu as tendance à négliger ta garde."

"Merci. J''aurai jamais cru qu'une personne comme vous sache se battre aussi bien."

Elle parcourait l'assistance du regard.

"Un autre volontaire ?"

"Très peu pour moi, j'ai eu mon compte hier."

"Allez les gars ! On s'échauffe à peine !"

"Ehhh... ça fait près d'une heure qu'on s’entraîne, vous voulez notre mort ?!"

Réhane laissait entendre son rire.

"J'ai compris, c'est tout pour aujourd'hui. On reprendra demain. Disposez !"

Elle s'éloignait, rangeant ses armes. Elle devait s'apprêter pour honorer un rendez-vous d'affaire et elle n'avait nullement envie de s'y rendre. Son interlocuteur étant un vieux vicieux aux mains baladeuses ainsi qu' au regard lubrique. L'homme avait lourdement insisté pour faire affaire avec Réhane. Elle passait entre les chariots lorsque son regard était attiré aux abords du camp par un jeune garçon échangeant avec un de ces sbires. L'homme en question n'était pas des plus avenants et aurait tôt fait d'expédier l'importun, afin qu'il aille voir ailleurs.

"Comment ça, tu veux voir la Dame ?! Parce que tu crois qu'un nabot comme toi vas entrer aussi facilement dans le camp ? Émissaire ou pas, sans ordres, tu passes pas !"

L'homme était bien campé sur ses jambes, le regard mauvais, bras croisés et n'envisageait pas un seul instant de répondre favorablement à la demande de l'adolescent. Monsieur muscles, ne le laisserait pas passer. Si le gamin insistait, il risquait de prendre la plus belle déculottée de sa vie. Contre cette armoire à glace qu'était Tibius, il n'avait aucune chance. Étrangement, l'habit que portait l'adolescent n'était pas inconnu à Réhane et elle eut tôt fait d'en reconnaître les couleurs. Elle s'approchait donc du duo de sa démarche calme et élégante.

"C'est bon Tibius, je m'en occupe !"

La voix avait retenti alors que la large et haute stature de l'homme masquait la Phelgranne totalement. Une voix sensuelle et chaude qui laissait rêveur. Lorsque l'homme de main s'effaçait afin de laisser le champ libre à sa patronne, Arthur découvrait, de ce fait, à quoi ressemblait Réhane. Son visage et ses habits étaient recouverts partiellement de poussière et la fine pellicule de sueur sur son front indiquait qu'elle venait de se battre.

"Je suis celle que vous cherchez. Excusez ma tenue, mais je sors d’entraînement."

Ses prunelles rubis croisaient celle de l'adolescent avant de le détailler plus en détail.

" Un émissaire de Niveria, si je m'attendais."

Elle se tenait légèrement déhanchée, affichant un visage avenant.

" Suivez-moi. L'hospitalité de ma tente est sommaire, mais nous y seront à l'abri du froid."

Sans même attendre une réponse d'Arthur, elle se dirigeait vers cette dernière. Une fois à l'intérieur, le jeune homme découvrait un certain confort. En son centre, un brasero distillait une douce chaleur et tout autour était disposé des tapis et des coussins moelleux. Dans le fond, une couchette recouverte de peaux de bêtes. On était à mille lieux du confort des nobles de la riche capitale. La plupart d'entre eux refuseraient de vivre dans de telles conditions. Ce n'était visiblement pas le cas de Réhane. Elle se dirigeait vers un broc et versait un peu d'eau dans une cuvette afin de se débarbouiller le visage. Il fallait se monter un rien présentable tout de même. Une fois cela fait, elle se tournait vers l'adolescent qui attendait droit comme un i.

"Installez-vous et dites-moi un peu ce qui vous amène ?"

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MessageSujet: Re: Invitation de marque [Ft Dame de Méruza]   Invitation de marque [Ft Dame de Méruza] Icon_minitimeLun 6 Juin - 18:07

Diantre, comme je m'y attendais à subir un tel refus. Et, par un pur instinct incontrôlé, je me renfrognais face à la stupidité de ce vile malandrin ! Obtenir l'autorisation de passer, ou l'ordre comme il en parlait, c'était bien ce que j'étais en train de lui demander, mais non, voilà qu'il se sentait obligé de me réduire à ma simple présence enfantine ! Triple flûte que je n'aimais pas ce genre de personnalité, si médisante alors qu'elle ne devait sans doute pas être bien mieux.

Bien loin de moi l'idée de lui donner une bonne leçon, je n'en serrais pas moins mon seul poing valide de colère et de frustration. Sans doute plus que je ne l'aurais voulu, une petite veine devait avoir surgit sur mon front. Néanmoins, j'étais très loin d'avoir envie d'en venir au mains, en premier lieu car une telle solution n'aurait rien de très diplomatique et surtout parce que je n'avais diablement aucune chance de parvenir à l'emporter. Quand bien même j'étais prompt à me montrer courageux, je savais certains affrontement perdu d'avance.

Pourtant, je ne rétorquais encore rien, cherchant avant tout à retrouver mon calme et les phraser qui me servirait à obtenir l'avale de la noble Cimmerienne.

Une voix salvatrice s'éleva de derrière ce réfractaire à ma présence. Une voix amicale qui me laissait imaginer une dame aussi douce que dame Lehoia. Alors quelle ne fut pas ma surprise lorsque cette gente demoiselle se dévoila dans sa tenue martiale, qui ne semblait guère être uniquement de l'esbroufe. Oui, j'étais persuadé qu'elle savait se battre et venait d'ailleurs de le faire. Ce qu'elle me confirma en reprenant la parole, d'une voix presque enchanteresse, qui réchauffait le cœur en cette froide journée.

A mon grand désarroi, je restais penaud face à elle, incapable de trouver des mots justes pourtant maintes fois répétés. Enchanté, aurais-je dû répondre immédiatement, suivit par une courte présentation de mon poste ainsi que la raison de ma venue. Mais dès lors qu'elle avait posé son regard de braise dans le miens, je perdais pied en ce monde, envouté par une déconcertante étrangeté. Ses iris étaient d'un rouge profond, déstabilisant, que je n'avais encore jamais vu chez personne. Quand bien-même avais-je rencontrés moults individus, voilà une singularité à laquelle je faisais face pour la première fois. Et, associé aux restes de son corps aux allures d'idyllique statue, cela créait un ensemble qui me déboussolait.

Aussi, je gardais un long silence sans vraiment le remarquer, tandis que mes yeux restait fixé sur les siens, ne s'en décrochant que pour regarder le reste de son allure avant de se perdre à nouveau dans ses pierres précieuses.

Puis, elle m'invita à la rejoindre dans sa tente et, dès lors qu'elle tourna le dos pour s'y rendre, cette hypnose que je subissait s'estompa et je recouvrais mes esprits. "Enchanté. . . " Eu-je à peine le temps de dire alors qu'est s'éloignait déjà.
Perplexe, je décrochais un regard confus à l'homme qui était prêt à me violenter quelques instants plus tôt, maintenant devenu indifférent à ma présence dans le camp. L'air un peu moqueur, je lui tirais la langue d'avoir le droit de suivre sa cheffe alors qu'il l'avait refusé et qu'à présent, il devait bien être embêté. Mais avant qu'il ne puisse rétorquer ou même lever un poing, je m'enfuyais en trottinant pour rattraper la noble de Cimmerie.

Je ne pris guère le temps de m'installer sur la chaise qu'elle me présentait, restant debout devant elle. M'inclinant avec moult politesse et bienséance, je commençais ma tirade. "Enchanté de vous rencontrer, noble dame. Je me nommes Arthur Merk et je me présente à vous en ma qualité d'émissaire du Duché de Nivéria. La duchesse, dame Lehoia, souhaiterait faire votre connaissance. Originaire également des terres Cimmériennes, elle apprécierait rencontrer l'une de ses consœurs en l'invitant dans son palais. Ainsi, si le cœur vous en dit, je pourrais vous y guider avant que les grosses neiges ne tombent, où vous et vos hommes y seront accueillis avec bienveillance jusqu'à la belle saison prochaine."

Avec toute la grâce que je possédais, je me redressais enfin, fier de n'avoir bégayer ou chercher mes mots à aucun moment tout en ayant gardé une bonne diction. Comme j'étais heureux de ma performance et comme j'aurais aimé que dame Lehoia soit à mes côtés pour me voir en pleine action. De longues semaines, elle m'avait enseigné comment faire, mais c'était la première fois que je le faisais de manière officielle, sans sa présence réconfortante pour me soutenir. Oh, comme j'espérais de tout mon cœur que cette gente dame accepte cette proposition pour revenir triomphant au duché.

Sans doute avais-je d'autres cartes à jouer, si elle se refusait à cette invitation, mais en l'observant à présent, je sentais qu'une fois qu'elle prenait une décision, c'était pour ne plus revenir dessus. Etrangement, sans doute à cause de l'intense pression que je ressentais, cette Cimmerienne pourtant charmante avait comme des airs de diablesse que j'avais pu voir dans des peintures. Flûte ! Quelle hideux garçon étais-je de penser ça ! Une terrible envie de secouer la tête pour chasser ces viles idées monta en moi, mais je n'en fit rien, restant aussi immobile que possible pour ne pas briser mon image. Néanmoins, me rappelant des paroles de ma tutrice, je parvenais à recouvrer mon calme et me vider l'esprit.

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MessageSujet: Re: Invitation de marque [Ft Dame de Méruza]   Invitation de marque [Ft Dame de Méruza] Icon_minitimeMar 7 Juin - 21:10

Invitation de marque
Le 25 Famael 1306  

Tibius était une forte tête qui avait donné bien du mal à Réhane tout au long de leur périple, mais il était d'une loyauté sans égale et lorsqu'un ordre était donné, il s'y conformait comme maintenant. Ne laissez personne entrer dans le camp sans que Timéhus ou elle-même n'en donne l'ordre.
Bien sûr, l'intervention de la Phelgranne avait tiré un mauvais rictus sur le visage du colosse, il aurait tant aimé réduire cet avorton en bouillie. Méfiant il ne lâchait pas le gamin des yeux, après tout il se pouvait fort bien que ce soit une personne envoyée pour s'en prendre à sa patronne.

L'arrivée de Réhane laissait le petit sans voix et ce détail ne lui échappait pas. Il restait là, les bras ballant à la regarder, comme si elle était une apparition divine. Elle avait parfaitement conscience que cette tenue mettait en valeur ses formes féminines, alors rien d'étonnant à ce que la jeune garçon en perde ses moyens. Il était déstabilisé comme la plupart de ceux qu'elle avait pu rencontrer jusqu'à présent. Mais tout n'était pas dû à son apparence, la couleur de ses yeux y était aussi pour quelque chose. Cela dérangeait et captivait à la fois, rendant la demoiselle particulière et cela attisait la curiosité. Et cet émissaire, comme tout autre membre de la gent masculine, en faisait l'étrange l'expérience.

Tout en se rendant vers sa tente, elle entendait un faible son sortir des lèvres du gamin. Un enchanté qui la faisait sourire. Sans suivi, une fois seuls et au chaud, un discours bien rodé de la part de l'envoyé de Niveria. Il s'appelait Arthur Merk et était porteur d'une invitation de sa maîtresse pour la noble Dame.
Noble Dame, à ces mots Réhane avait envie de rire, mais se retenait. Noble, elle l'était , il est vrai, mais le mot sonnait d'une tout autre façon dans la bouche du garçon. Il se faisait représentatif de ces dames de cours bien sous tout rapport et bien loin de ce que représentait la Phelgranne. Certes, les manières mondaines n'avaient rien de secret pour elle, on l'avait éduqué en ce sens. Cependant, elle ne ressemblait pas aux femmes de la capitale. Préférant de loin les armes, les chevaux et les duels, aux chiffons et autres niaiseries du genre.
À présent débarbouillée, Réhane s'avançait vers l'adolescent tout en dénouant ses cheveux de jais qui cascadait dans son dos.


" Puis-je vous offrir à boire et une collation ? Un thé ou quelque chose de plus fort ?"

Elle invitait l'émissaire à prendre place sur les coussins qui jonchaient le sol de sa tente.

" Vous me voyez enchantée de l'invitation de votre Maîtresse et la remercierez comme il se doit. Il est flatteur que la Duchesse veuille me rencontrer, mais je me vois contrainte de décliner son offre, si généreuse soit-elle. Je suis ici pour affaires et descendre plus au sud en direction de Nivéria ne ferait que m'éloigner davantage de Cimméria et de ma terre natale Lindholm.
Certains de mes clients me sont redevables que milliers de Dias. Si je partais maintenant, je risquerais de ne jamais voir la couleur de leur argent. Un contrat est un contrat et j'entends bien à ce qu'il soit respecté. Je suis avant tout une femme d'affaire et certaines choses ne peuvent être déléguées, le comprenez-vous.
Si j'acceptais l'offre de Dame Lehoia, et venait à vous suivre avec l'ensemble du convoi, cela serait prendre un grand risque. Je ne remets pas en doute vos compétences en tant que guide, mais je ne peux me permettre de perdre mes hommes et mon chargement.
Nous avons durement travaillé et le voyage fut éprouvant, aussi je préfère que nous passions l'hiver sous un climat moins rude, même si je sais que mes hommes ne reverront pas leur famille avant des mois."


Le refus était net et argumenté. Réhane notait comme une légère déception dans les yeux de l’adolescent.

"Je sais que ma réponse vous déçois, mais peut-être que votre maîtresse pourrait venir à ma rencontre. Elle doit sans doute posséder un pied à terre à la capitale comme bon nombre de nobles de haut rang. Je ne peux la recevoir ici, vous vous en doutez et je n'ai pas de logement en ville. Un jour,peut-être. " 

Soudain, à l'entrée de la tente, une ombre massive se matérialisait à contre-jour.

"Patronne, l'homme avec qui vous aviez rendez-vous pour affaire est là ! Il souhaite être reçu sur le champ."

Réhane fronçait les sourcils et élevait légèrement la voix, contrariée.

" Comment ça, il est là ?! Je n'ai pas le temps de le recevoir ! Dis-lui que je le retrouverai comme convenu en ville et à leur prévue !"

 "Il va pas apprécier."  

" Peu m'importe Timéhus ! On ne dispose pas de moi comme on dispose d'une catin ! Renvoie-le et s'il proteste dit lui que j'annule le contrat à venir. Il y réfléchira à deux fois !"

L'homme devait au bas mot mesurer près de deux mètres de haut, arborait une chevelure brune et une large cicatrice barrait son visage. Il acquiesçait aux paroles de Réhane, et s'apprêtait à disposer quand elle le retenait.

"Timéhus ! J'aimerais que tu te rendes à la scierie pour relancer notre associé, il nous doit encore quelques Dias. Et dans la foulée, passe voir les autres. Je n'aime pas les mauvais payeurs. Ils veulent du bois, ils payent !"

Le double-mètre faisait craquer ses phalanges  et quittait les lieux.

"Navrez de cette interruption, mais certaines choses ne peuvent pas être remises au lendemain. Où en étions-nous ? Ah oui, je vous proposais à boire. Cela vous tente-t-il ?"

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MessageSujet: Re: Invitation de marque [Ft Dame de Méruza]   Invitation de marque [Ft Dame de Méruza] Icon_minitimeMer 8 Juin - 19:38

Fier devant elle, je bouillonnais d'impatience d'entendre sa réponse. Des mots qui ne vinrent pas aussi vite que je l'aurais souhaités car, dans un premier temps, elle m'offrait le spectacle de sa longue chevelure se dérobant d'un chignon pour venir entourer son visage. Ce qui ne faisait que la rendre plus belle encore, mais aussi plus intimidante. Puis elle me répondit enfin, mais ses mots me déconcertèrent plus qu'ils n'auraient dû. Me proposer à boire était quelque chose de normal, une pure politesse, pourtant, mon esprit était tant fixé sur l'envie de son accord que cela m'agaçait presque. "J'accepterais avec plaisir." Répondis-je quand même, charmé tout de même à l'idée de me désaltérer d'un bon thé. Et à son geste m'indiquant les coussins, je m'y pliais par bienséance et m'asseyait en tailleur sur l'un d'entre eux.

Dans un premier temps, un large sourire se dessina sur mon visage. Le début de son monologue commençait à merveille et je pressentais son acceptation, mais mon enthousiasme retomba aussi vite qu'un soufflet raté quand elle déclina finalement. Je comprenais parfaitement ses raisons, et j'étais sûr que dame Lehoia en ferait de même, mais cela me chiffonnait tout de même. Ainsi, mon sourire péri pour me laisser une mine déconfite et je l'écoutais continuer à enfoncer le clou du refus à grand coup de marteau. Comme je m'y attendais en voyant sa stature, cette décision était sans équivoque et je savais qu'aucun de mes mots ne pourraient la faire changer d'avis, ce qui me chagrinait d'autant plus. Quel incompétence dont je faisais preuve. . .  Diantre, la frustration m'emplissait à présent et je cherchais malgré tout quelques choses à dire pour la faire changer d'avis, sans y parvenir.

Aussi restais-je silencieux jusqu'à ce qu'elle termine, même lorsqu'elle proposa que dame Lehoia rejoigne la capitale afin de se rencontrer. Je doutais que cela soit possible, la duchesse avait tant à faire dans son domaine qu'elle ne pourrait sans doute pas le quitter de si tôt, surtout pour l'intégralité de l'hiver arrivant. Je me triturais les méninges pour essayer de trouver un compromis, une solution qui permettrait cette rencontre, sous-pesant d'innombrables éventualités sans qu'aucune ne fasse mouche ne serait-ce que dans mes pensées.

Par chance dans cet intense réflexion, l'un de ses hommes entra dans la tente, me laissant un instant de répit avant que je ne doive répondre. Quittant les méandres de mon esprit, je me tournais légèrement pour observer le colosse ainsi que l'échange qui s'opérait devant moi, essayant de rester aussi discret qu'une sourie afin de ne pas les déranger dans une conversation qui ne me regardait pas. Néanmoins, je ne pus retenir un petit rire lorsqu'elle parla de ne pas être aussi accessible qu'une catin. Aussitôt, ma main valide vint se plaquer contre ma bouche, cachant ce sourire insouciant qui s'y affichait. Quelle manque d'élégance et de maturité pour un émissaire. Voyons, je devais me reprendre avant de fauter davantage.

Finalement, l'homme quitta la tente tel un furibond, prêt à en découdre avec les mauvais payeurs, comme avait dit la noble. Et, tandis que la toile retombait fermant ainsi la tente, deux choses venaient à me surprendre. La première était à quel point cette dame parvenait à s'imposer face à des hommes pourtant bien plus costaud qu'elle, qui semblaient lui obéir au doigt et à l'oeil. Quelle merveilleuse influence et caractère détenait-elle. La deuxième était à quel point la Cimmérienne qui me faisait face était différente de dame Lehoia. Aussi sympathique était-elle, je ne retrouvais nullement la douceur et la bienveillance de la duchesse de Nivéria et cela me perturbait. Bien sûr, ce n'était pas la première fois que je rencontrais des personnes influentes dotés d'un tel caractère, mais moi qui m'imaginais peut-être rencontrer une deuxième dame Lehoia, me voilà bien à côté.

Ces grâce à ses mots qu'elle m'adressa que je repris pied en ce lieu. "J'accepterais avec plaisir un thé chaud, c'est qu'il fait déjà rudement froid et cela ne va pas s'arranger avec la saison arrivant." Répondis-je simplement, me souvenant encore parfaitement le précédent hiver où l'horizon était devenu champ de coton. Et comme je regrettais déjà de ne pas avoir pris plus chaude tenue pour voyager, moi qui avais espéré que le froid ne s'instaurerai que dans deux ou trois semaines. Peut-être un mois avec de la chance.

Lorsqu'elle se tourna vers moi, nos yeux se croisèrent à nouveau et cela me foudroya, faisant remonter aussitôt son précédent refus que je pouvais encore y lire. Aucune idée vraiment bonne pour la convaincre ne m'était venu à l'esprit, aussi la frustration revint au galop ainsi que la déception. Néanmoins, je tachais de garder une face neutre, amicale si je voulais vraiment être dans la bienséance. "Vous en voyez la duchesse bien désolée que vous ne puissiez accepter. Cependant, je suis sûr qu'elle comprendra parfaitement vos raisons et sa demande n'avait rien d'aussi pressante que le bon maintien de vos affaires. Malheureusement, dame Lehoia sera dans l'incapacité de retrouver ses quartiers au sein d'Hesperia, le duché nécessitant toute son attention pour le moment." J'hésitais à parler des quelques coups durs qui s'y étaient abattus ces derniers mois, mais cela n'aurait fait que la mettre dans une position de faiblesse inutile. "Néanmoins, je suis persuadé que vous serez toujours la bienvenue en son domaine, lorsque la saison sera plus clémente et que vous en aurez l'occasion."

Je me redressais pour attraper le thé qu'elle me tendait, avant de retrouver ma position assise. Humant les arômes du thé pour essayer d'en déterminer le goût, sans grand succès. Je le posai au sol devant moi, encore trop chaud pour y tremper mes lèvres. C'est en me redressant qu'une idée me vint pour pousser dame De Méruza à s'y rendre dès les beaux-temps revenant. "Le duché de Nivéria produit énormément d'un bois aussi solide qu'épais, peut-être que vous pourriez ajouter les arbres Nivériens à votre sélection de produit ? Je suis certains que la duchesse s'en verrait ravie de commercer avec l'une de ses consœurs à bon prix... " Je laissais ce dernier mot en suspens, essayant de mes médiocres compétences d'orateur, d'attirer l'âme négociante de mon interlocutrice. Sans doute avais-je omis la subtilité nécessaire dans ce genre de conversation, mais ces mots avaient été éjecté de ma bouche aussitôt que l'idée m'était venu, sans prendre le temps de chercher à les formuler de meilleur façon. Aussi chevaleresque que possible, j'affichais un franc sourire plein d'une assurance que je n'étais pas sûr d'avoir.

Si cette fois-ci elle ne se montrait guère plus intéressé, alors je ne saurais vraiment que faire pour que dame Lehoia soit satisfaite de cette rencontre. Diablerie comme l'impatience refaisait surface !
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MessageSujet: Re: Invitation de marque [Ft Dame de Méruza]   Invitation de marque [Ft Dame de Méruza] Icon_minitimeDim 19 Juin - 7:41

Invitation de marque
Le25 Famael 1306  


Réhane savait pertinemment que son refus était une déconvenue pour le jeune homme, mais elle ne pouvait se permettre d'entreprendre un tel voyage avec son convoi, même au début de l'hiver. Le temps était incertain et cela l'était d'autant plus dans les montagnes. Perdre des hommes ou même de la marchandise n'était pas envisageable et cela, le gamin venait de le comprendre amèrement.
C'est pourquoi, la Phelgranne avait tout naturellement proposé à Arthur que sa maîtresse la rejoigne à la capitale, bien qu'elle doutait que cela soit possible. La dame en question avait sans doute bien mieux à faire.

L'interruption et l'échange verbal entre Réhane et Timéhus eut le mérite d'amener un léger rire dans la gorge du gamin. Rire qui n'échappait pas à la femme d'affaire qui fronçait légèrement le sourcil devant cette impolitesse. Se moquait-il ou bien était-ce dû à autre chose ? Quoi qu'il en soit, elle jetait un bref regard sur l'émissaire avant de conclure sa discussion avec son homme de main.
Une fois cela fait, elle accordait donc toute son attention sur le jeune homme alors que ce dernier acceptait volontiers une tasse de thé. La dame préparait ensuite la décoction, non sans avoir envie d'y jeter une préparation de son cru afin de la tester, mais se retint.

Cela faisait quelques jours, maintenant, que la jolie brune était revenue à ses premières amours, la création de poisons. Et qui dit poisons, dit cobayes pour en tester les effets. Alors certes, elle en avait utilisé sur des animaux, mais l'effet escompté ne l'avait pas satisfaite. Ces derniers avaient mis trop de temps à mourir. Aussi en avait-elle peaufiné le dosage et les effets.
Elle voulait que cela soit fulgurant. Qui plus est, un animal n'avait pas la stature d'un Terran ou d'une autre race. À Thémisto ou à Ridolbar, elle testait ses produits sur des esclaves. Après tout, un esclave n'avait que peu de valeur et personne ne s'inquiéterait de sa disparition. Ici, c'était tout autre, il fallait bien choisir sa proie et faire en sorte qu'elle ne manque à quiconque. Quelques miséreux ou orphelins devraient faire l'affaire. Plus tard, elle s'emploierait à envoyer quelques hommes quérir un ou deux spécimens, juste ce dont elle avait besoin.
Pour le moment, elle devait se montrer prudente. Elle avait remarqué que depuis leur arriver quelques soldats Héspériens avaient été assignés à la surveillance le camp, lorsque que certains de ses hommes avaient causé quelques ennuis. Oh ! Bien sûr, depuis tout était rentré dans l'ordre et pas un seul débordement n'avait eu lieu, mais les soldats étaient toujours là. D'ici à quelques semaines, si tout se passait comme elle l'entendait, ils seraient réaffectés ailleurs et elle serait libre de mener ses expériences comme elle l'entendait.
Une fois le thé prêt, elle tendit un gobelet à Arthur tant qu'elle prenait place sur les cousins.


" Vous m'excuserez, mais je n'ai hélas pas de vaisselle raffinée pour vous offrir ce breuvage. Il serait bien difficile de la garder en parfait état durant le périple qui fut le nôtre. "

La discussion se poursuivait et comme Réhane l'avait supposé un peu plus tôt, Dame Lehoia ne pouvait quitter Nivéria visiblement très accaparés par des affaires au sein de son Duché. La Phelgranne ne le comprenait que trop, rencontrant les mêmes difficultés à gérer ses domaines. Lorsque l'on est une femme de pouvoir, les loups guettent dans l'ordre le moindre de nos faux pas afin de nous ravir ce qui nous revient de droit. Il faut lutter encore et encore et jamais ne montrer de faiblesses. Une simple petite faille et on risque de tout perdre. Et ça, il en était hors de question.

"Vous me voyez désoler d'apprendre que la Duchesse ne pourra faire le déplacement, mais je doute pouvoir lui rendre visite lorsque l'hiver touchera à sa fin. Mes hommes seront impatients de rentrer ceux eux, tout comme moi. Cependant, je garderai en mémoire cette charmante invitation et si l'occasion venait à présenter, je serai ravie de m'y rendre."

Le gamin abordait soudain un sujet bien plus intéressant qu'une invitation. Il semblait d'après ces dires que le Duché possédait des bois solides et épais, restait à en déterminer les essences afin de savoir si oui ou non, cela pouvait éventuellement déboucher sur un accord commercial.  

"Oh, je vois, il serait peut-être utile que je me rende compte par moins même de la valeur de ce bois. Quant à son prix, il n'est souvent intéressant que pour l'un des deux partis, rarement pour les deux. Chacun voulant en tirer les meilleurs bénéfices. Vous savez quoi, lorsque je voudrai voir ce fameux bois, je ferai porter une missive à la Duchesse afin de solliciter une rencontre. Cela pourrait-il vous convenir, jeune homme, et atténuer la mine déconfite que vous affichez depuis mon refus ?"

Il paraissait évident que le petit faisait tout son possible pour que Réhane accepte cette invitation et se rendre en Nivéria. Il se donnait du mal pour satisfaire sa maîtresse, ce qui était touchant, mais les sentiments et Réhane cela faisait deux. Elle ne possédait pas une once de sensibilité ni de compassion. Elle se contentait de jouer la comédie et était devenue une experte dans ce genre de subterfuge au fil des années.

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