L'enfant couard et le vaillant rustre

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 L'enfant couard et le vaillant rustre

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MessageSujet: L'enfant couard et le vaillant rustre   L'enfant couard et le vaillant rustre Icon_minitimeLun 8 Fév - 11:56

Une vapeur timide s'échappait de ma bouche au rythme de ma respiration et de mes pas au travers du village de campagne. Les quelques maisons pouvaient se compter sur les mains et les rares autres bâtiments n'avaient rien de bien glorieux, à l'image de la plupart des constructions au-delà des grandes villes et de la capitale, là où il était certain que l'argent ne coulait pas à flots. La faible lumière des soleils illuminait la rue principale à laquelle se trouvait adjacente l'auberge de la ville, seul lieu visible de chaleur et de vie dans ce petit village inquiétant.

Je ne parvenais pas à déterminer vraiment l'heure de la journée, sans doute l'après-midi avait-elle commençait, y avait-il peu tant mon ventre criait famine. Aussi, je m'avais envisagé de m'arrêter faire une halte pour manger l'une de mes rations au moment de voir à l'horizon les formes géométriques des masures et grandes de ce lieu. Si j'avais l'opportunité de ne pas manger l'une d'entre elle et favoriser un repas sans doute meilleur, autant le faire.

Trois granges servaient d'accueil principal et donnaient le ton au reste du village, délabré à cause d'une utilisation depuis des décennies sans avoir jamais été réparé. Tandis que j'avançais au travers du chemin principal, seul et unique allée dans ce village de moins d'une dizaine de maisons, je pouvais ressentir un froid palpable qui n'avait rien en rapport avec la saison. Non, quelque chose de différent pesait dans cette atmosphère fantomatique. Comme si le village était abandonné. Pourtant, une certaine agitation semblait vivre au sein de l'auberge, bien qu'aussi discrète que maigre et les lueurs se dégageant des fenêtres mi-closes de l'édifice pas bien grand en était une preuve de plus.

Aussi finis-je par en pousser timidement la porte, préférant une entrée balbutiante et incertaine à celle triomphante qu'arborait souvent les héros dans les légendes et les contes. Quelle surprise cela fut à mes yeux horrifiés de voir une dizaine de villageois ligotés et bâillonnés dans un coin de la pièce, forcé de coopérer pour les quelque libres sous la menace de lame brandit par des brigands des grands chemins. Et bien que mon entrée n'avait rien de fracassante, le grincement prolongé de la porte suffit amplement à me faire repérer. Aussitôt, un silence de plomb s'empara de la pièce et tous les regards se tournèrent lentement vers moi jusqu'à ce que je devienne totalement le centre de l'attention. Aussi fou qu'apeurer, mes yeux défilèrent d'une personne à l'autre, scrutant de panique les moindres visages et recoins de la pièce devant moi. Ainsi, je cherchais à la fois le premier endroit dans lequel je pourrais me faufiler pour me planquer, comme si la simple idée de faire demi-tour et déguerpir hors de ce village maudit ne me traversa même pas l'esprit. A la place, une multitude d'idées et de scénarios me traversèrent l'esprit dans une tempête verbale. Durant ce laps de temps qui me parut être une petite éternité, je restais figé sur place, tenant encore la porte d'une main pâle et fébrile tandis que certains des malandrins s'avançaient déjà vers moi, reprenant de leurs côtés fougue après cette surprise impromptue. "Attrapez-le !" Dis l'un des hommes au reste de sa fratrie, aussitôt, deux gaillards s'élancèrent tout poignard en avant pour venir me capturer.

Je pris une profonde inspiration et agis davantage par réflexe qu'une réelle volonté de ma part. Mes assaillants parcouraient la salle à grande vitesse, mais, avant de parvenir à ma hauteur, je commençai à m'exprimer d'une voix forte et intelligible. "Que nos cœurs lourds s'allègent et nos esprits s'apaisent." Une aura de clarté m'illumina tout en arrosant la pièce de sa lueur bienfaitrice. L'instant suivant, les deux gaillards me fonçant droit dessus s'arrêtèrent et se regardèrent, l'air un peu désemparé, plongé dans une étrange confusion sentimentale, tout comme le reste de la bande de malfrats. Bientôt, leurs visages sombres et mesquins laissèrent place à des sourires bienveillants, doté d'une franche camaraderie qui laissa rapidement des éclats de rires et effusions d'amitié éclater, la peur qui instillait le regard de chacun des pauvres paysans se dissipa au même moment pour également laisser place à un esprit plus détendu.

Sans doute, espérais-je que les malfrats ne quittent ce village maintenant qu'ils n'étaient plus empreint d'une terrible vilenie, mais ils n'en firent rien. À la place, ils se rassemblèrent à l'une des grandes tables rondes de l'auberge pour s'y asseoir, s'y installer bien tranquillement et commander au tavernier, l'un de seuls villageois qui n'étaient pas ligotés, divers bières et boisson. Peu sûr de moi, je refermais doucement la porte, sans fracas ni bruit outre le grincement que j'essayai d'apaiser, puis m'avançai de quelques pas dans cette pièce qui me paraissait bien plus grande qu'elle ne l'était réellement. Je n'osai approcher davantage, restant penaud à l'entrée, affichant une sérénité fébrile maintenu par mon don plus que ma vaillance. Les bandits parlèrent, s'esclaffèrent et s'amusèrent, pourtant, ils étaient toujours empreints dans le fond de ces néfastes pensées, ils voulaient voler tous les biens et sans doute faire pire, et même s'ils étaient pour le moment plus détendu et calme, dans le fond, je savais qu'ils ne repartiraient pas avant d'avoir fait ce pourquoi ils étaient venu.

Les minutes défilaient lorsque je me décidai à enfin m'asseoir, à une table lointaine de la leur. L'un des brigands m'invita à les rejoindre aussi, me relevais-je en acceptant cette offre. Peut-être, je dis bien peut-être, qu'au fil de mes mots j'espérais parvenir à les faire changer, à les faire partir de ce lieu tant que mon don était encore efficace et qu'aucun mal n'avait été causé. Aussi les écoutais-je pour commencer, répondant à leurs questions lorsqu'ils en avaient, bien que je n'étais en rien le centre de leur attention. Ils rigolaient bien plus de leurs anciens banditismes et du calvaire qu'ils infligeaient que du petit garçon qui les avait rejoints.

Mais voilà, je sentais mes forces s'amenuisait au fil des minutes et des heures. Bientôt, je serais incapable de me déplacer tant, je serais affaibli. Telles les braises qui essayaient vainement de redevenir brasier, j'usais de toute mon énergie dans un élan bien futile. Qu'espérais-je si aucune aide extérieur ne venait ? Ces malotrus retrouveraient leurs vils instincts et je ne pourrais lutter contre eux, pas plus que les empêcher d'agir, je ne serais plus qu'une boule au sol, incapable de quoi que ce soit sinon essayait de trouver un repos bien peu mérité. Sans doute, me voleraient-ils, voir me kidnapperaient, comme cela avait déjà était plusieurs fois le cas lorsque je disais être émissaire de Nivéria. Chose que j'avais une fois de plus faite, à mon grand damne. Aussi, il me fallait rapidement trouver un plan, une solution de secours pour sauver ces villageois ou, tout du moins, pour faire quelque chose dans cette situation qui ne tarderait pas à m'échapper. Tant que j'étais encore assez enclin à agir, je devais le faire.

Mes réflexions ne durèrent guère, il n'était guère l'heure de mettre en place un plan d'une tactique imparable, je devais grandement improviser et croiser les doigts pour recevoir l'aide de Kesha. Ainsi, j'échafaudais une bribe de plan, un début bien maigre et balbutiant mais qui me paraissait être une bonne idée. Je quittai sans bruit mon siège et me dirigeai vers le comptoir pour y saisir la nouvelle tournée des malandrins afin de leur apporter. En m'approchant d'eux, et surtout de celui qui semblait être le chef, je fis semblant de trébucher sur quelque chose pour renverser l'intégralité du plateau devant moi, arrosant par la même occasion du liquide houblonné le dirigeant de la bande. Ses instincts agressifs reprirent le dessus sur mon don l'espace d'un instant. Furibond, il se redressa d'un mouvement vif, laissant sa chaise s'écraser derrière lui, et commença à m'enguirlander en pointant du doigt mon incompétence flagrante. Je tentai de m'excuser et, par chance, mon don restait suffisamment puissant pour qu'il ne me violente pas pour autant. Ainsi, je m'approchais davantage de lui, me servant du torchon avec lequel j'avais pris le plateau pour venir l'essuyer autant que faire ce peu. Délicatement, et aussi discrètement que j'en fusse capable, je subtilisais une bourse d'or qui se mit aussitôt à teinter.

Leurs oreilles avares captèrent se doux bruit qu'ils reconnaissaient parfaitement et tous les visages se tournèrent vers moi. Mon plan venait de tomber à l'eau et mon don ne serait pas assez efficace pour me protéger, aussi décidai-je qu'il était temps de détaler. Je comptai bien avoir à le faire tôt ou tard afin de les éloigner du village, mais je ne m'attendais pas à le faire aussi vite. Ni une ni deux, je profitai de la surprise qu'ils éprouvaient encore, et de la confusion que l'arrêt de ma capacité pouvait parfois provoquer face au flot de nouveau sentiment prompt à ressurgir, pour me glisser entre les pâtes de ces vauriens et courir vers la sortie. Laissant toutes mes affaires dans la taverne.

Cette fois, je claquai la porte avec fracas, sans précaution aucune et courrai à toute vitesse dans la rue principale, jetant souvent des regards derrière moi pour voir la progression de mes poursuivants. Ouf, soufflais-je ravis de voir qu'ils me suivaient bel et bien tous, pensant immédiatement à ce que je risquais de subir s'ils me rattrapaient. Je continuai dans la rue principale avant de tourner, sans vraiment regarder devant moi, toujours les yeux en grande partie fixés sur les malfrats. Il ne me fallut pas plus de quelques mètres pour rentrer dans un mur, un mur fait de muscles et de chairs. Un mur au teint halé et aux proportions démentes. Le choc fut si soudain, si terrible que je rebondis en arrière, venant m'écraser sur les fesses à même le sol. Ma tête tournait péniblement et j'avais du mal à reprendre le contrôle de moi-même, entendant les rires des vauriens m'ayant vu tomber ainsi, devenant une proie plus aisée que jamais.

Finalement, les étoiles qui m'entouraient s'estompèrent et je parvins à observer le géant dans lequel j'étais rentré. Perplexe et profondément désolé de cette rencontre, je m'apprêtai à ouvrir la bouche pour demander pardon mais aucun mot n'en sortit. Non, à la place, mes poursuivants venaient de me rattraper.
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MessageSujet: Re: L'enfant couard et le vaillant rustre   L'enfant couard et le vaillant rustre Icon_minitimeSam 27 Fév - 22:12



Raël venait de déposer la jeune Enkara à Hesperia. Sa dernière rencontre en ces lieux ne s’était pas forcément bien passée, alors, pour le moment, il avait décidé de ne pas rentrer en ville. C’était bien la première fois qu’il recrutait quelqu’un pour les Ladrinis. Alors qu’ils devaient faire le chemin du retour ensemble, Raël préférait se séparer. Le scorpion avait un certain besoin de se retrouver seul avec lui-même, c’était plutôt difficile pour lui d’être sans cesse en compagnie de quelqu’un, surtout de quelqu’un de bavard et d’un peu bizarre. Le froid était encore présent mais ce n’était pas pour cela qu’il en était dérangé, il marchait toujours pieds-nus.

Seul, il allait bien plus vite dans sa traversée, il n’était pas obligé d’avoir le même rythme que l’autre personne, voire, il pouvait même courir quand il le souhaitait s’il voulait se défouler un peu et se laisser aller à ses instincts sauvages qu’il ne préférait pas dévoiler. Les jours passèrent et il fallait dire qu’il ne se passait pas grand-chose. Il pu récolter quelques plantes, à cet effet il avait d’ailleurs fait un petit détour, il y avait peu d’animaux, qu’ils soient inoffensifs ou dangereux, beaucoup d’entre eux finissaient leur sommeil d’hiver.

C’est alors que le scorpion manquait un petit peu de provision, ou du moins, qu’il ne pensait pas finir le voyage sans avoir à chasser des animaux difficiles à trouver qu’il souhaitait se rendre dans un petit hameau dont il apercevait les toitures au loin. Avec le temps, même si sa vision était floue, il avait appris à discerner les objets, les maisonnettes dans les prairies. Il ne pouvait cependant jamais être sûr de l’état du village. De toute façon, il ne pensait pas avoir quelque chose à craindre, excepté des regards ou des gardes un peu trop…. Ennuyeux.

Néanmoins, alors qu’il arrivait dans le village, il fut pris d’une étrange impression. Pas âme qui vive. Pas de commerce ? Souvent il y avait monde dans la taverne, et il y avait forcément une taverne dans le coin. Encore fallait-il la trouver, il n’avait pas encore fait de halte ici. Il n’était pas non plus pressé ni inquiet. Moins il y avait de gens, plus cela l’arrangeait. Quoi que. Même s’il n’aimait pas les gens se fondre dans la masse était parfois plus facile qu’être étrange dans un groupe de quelques personnes.

Derrière lui, le scorpion pouvait entendre des bruits de pas et il pouvait sentir les vibrations de l’air devenir plus fortes, se rapprocher de lui. Instinctivement, il posa la main sur la poignée de son poignard avant de se retourner et de se faire percuter par un petit être qui en tomba au sol. Raël haussa un sourcil et lâcha un grognement. Pas de mal. Pour lui en tout cas. Il posa les yeux à terre pour regarder celui qui lui était entré dedans. Il avait une taille d’enfant. Et il en avait la tête. Il devait être jeune. Pour autant le scorpion ne relâcha pas son attention, dans ce monde, même un enfant pouvait être dangereux.

Entendant d’autres bruits de pas Raël releva la tête. Il semblait poursuivi. Et pas par n’importe qui, vu la qualité rudimentaire des armes, la tenue et même le langage, certainement des brigands. Plusieurs scénarios se dessinaient dans la tête du scorpion mais aucun ne trouva satisfaction. Il y avait trop de zones d’ombre. Et puis, ça ne l’intéressait pas vraiment. A vrai dire, il aurait fait un pas sur le côté et serait peut-être parti si…

« Hé les gars c’est quoi ça ?! »

Raël n’aimait pas trop être traité de « ça », alors il fronça les sourcils. Ce qui lui permettait, et de manifester son mécontentement, mais aussi de les voir plus distinctement.

« Dégage de là, ici c’est notre territoire, et le gamin il est à nous ! »

Raël faisait aussi un peu brigand, du moins, au moins un air patibulaire alors il pouvait bien être un rival. Il dégaina son poignard. Ces gars ne le laisseraient pas partir.

« Bouge. » Fit-il à l’enfant. Il le gênerait s’il restait devant lui, hébété comme il était.

Dire qu’il voulait juste de la nourriture.

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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: L'enfant couard et le vaillant rustre   L'enfant couard et le vaillant rustre Icon_minitimeDim 28 Fév - 11:23

Sans même prendre le temps de relever, je me poussais hors de la route du colosse dont le poignard était déjà sorti sur son simple mot qui sonnait tel un ordre. Sa voix aussi rauque que grave, tout aussi caverneuse, me fit frémir et bien que ce Bouge n'en soit pas un, il était apparu à mon esprit tel un ultimatum entre vie et mort. Son regard ne se portait pourtant même pas sur moi, sur l'enfant et l'être chétif que j'étais, mais bel et bien sûr mes vils poursuivants. Était-il un guerrier aguerri ? Un protecteur de la veuve et l'orphelin qui n'en avait juste pas l'apparence ? Son corps était taillé pour. Sa musculature, plus que développé était affiché au grand jour, sans gêne ni honte, servant sans doute à impressionner ses futurs adversaires. Aussitôt, il me rappelait l'un des aventuriers dont la légende m'avait était conté, un être solitaire, aussi fier qu'intrépide malgré son aspect taciturne et stoïque. Un homme dont le fond n'était ni bon ni mauvais, poursuivant simplement une quête personnel de puissance et de richesse futile. Et bien que je ne désirais guère être ce genre d'aventurier, préférant suivre la voie du bien et de la justice, je ne pouvais renier être émerveillé devant un tel être, devant la puissante aura qu'il dégageait.

Roulant-boulant sur le côté, toujours dans la poussière du sol terreux un peu honteux d'agir ainsi devant une personne que je considérais déjà avec énormément de respect et d'admiration, je l'observai s'avancer nonchalamment vers ceux qu'il avait décidé être des menaces à sa juste valeur.

Profitant de l'affrontement qui se mettait en place, je me redressai sans grande fierté, les vêtements recouverts d'une poussière qui me faisait me sentir pathétique face aux menaces de la vie et je reculai progressivement, sans m'enfuir en courant pour ne point attirer l'attention sur moi. Fuyant ainsi, tel un pleutre incapable de se battre, mais rêvant pourtant de le faire, j'allai me mettre derrière le couvert de plusieurs caisses entassées les unes sur les autres à la va-vite.

L'envie de fuir aussi loin était présente, prendre mes jambes à mon coup et courir aussi loin que mon souffle me porte. D'une autre part, je restai fasciné par la danse martiale qui se jouait devant moi, admirant le colosse guerroyer, prendre le dessus sans peine sur ses adversaires que je trouvais maintenant bien médiocre. L'aura néfaste et terrifiante que ces malandrins possédaient s'était étiolé jusqu'à finir par se rompre sous l'implacable efficacité du dénudé jusqu'au point de les ridiculiser dans une bataille qu'ils avaient eux même choisis de lancer.

Un léger rire narquois, emplit d'une certaine perfidie à l'idée de les voir piéger à leurs propres jeux, sortit de ma bouche sans que je m'en rende compte. Et bien que personne n'a pu l'entendre tant il restait faiblard, je me sentis aussi mal à l'aise que d'avoir ainsi réagi. Cela n'était guère digne d'un vaillant héros que de prendre plaisir à voir des bandits se faire battre et souffrir. Il n'y avait rien d'amusant dans le fait de blesser son prochain et de nombreux remords pointaient déjà le bout de leurs nez. Me pointant du doigt et scandant à quel point, une fois de plus, je me montrais indigne.

C'était indécent !

Sans doute, était-ce pour retrouver un peu de mon amour-propre que j'agis de la sorte, quittant ma cachette pour m'avancer de quelques timides pas en direction de la mêlée que l'étranger dominait. Puis, d'une voix bien trop faiblarde et hésitante pour qu'elle puisse réellement être entendue, je tentais de calmer les esprits. "A... Arrêtez de vous battre... C'est... C'est mal..."

Était-ce ce profond désir de voir ces bandits souffrir qui m'empêchait de parler plus fort ou bien l'épuisement que je ressentais à avoir longuement utilisé mon don ? Je ne savais pas vraiment bien que j'espérais que ce soit la deuxième idée la responsable.

La danse ne s'arrêta guère sous mon pitoyable commandement, pis encore, dans une série de nouveau moulinée, le sang de l'un des bandits gicla et fut projeté dans ma direction. Le liquide carmin fila à travers les airs pour finir sa course sur mon visage et mes vêtements. Je frémissais. Les poils de mon échine dorsale se tendirent et je restais là, debout, comme tétanisé. Ce n'était pas la première fois que je voyais du sang, ni la première fois que j'en étais aspergé. Alors pourquoi réagissais-je ainsi ? Était-ce à cause de la violence des assauts ? Oui... Oui, sans nul doute.

L'issue de la lutte mortelle avait été décidé par les dieux bien avant cette rencontre, et c'était un funeste destin qui attendait ces brigands s'ils ne fuyaient pas rapidement...

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MessageSujet: Re: L'enfant couard et le vaillant rustre   L'enfant couard et le vaillant rustre Icon_minitimeDim 28 Fév - 22:19



Raël pouvait au moins penser que l’enfant avait de bons réflexes. Il n’avait pas plus tardé que cela pour se pousser de son chemin, en faisant une petite roulade de côté. Et heureusement, parce que si le grand dadais pouvait patienter, ce n’était pas le cas des autres brigands. Pour plus de simplicité, avant de s’élancer, le scorpion de délesta de sa cape et de son sac qui tombèrent simplement au sol. Rien de fragile dans ses affaires. Le scorpion s’élança donc de tout son corps avec son poignard. C’était tuer ou être tué. Pas très vaillants à l’épée ou aux autres armes blanches, les bandits étaient néanmoins en supériorité numérique et le ladrini n’hésita donc pas à induire son arme courbée de poison pour lui faciliter la vie.

D’un geste ample et contrôlé il en étala un simplement en lui ouvrant le ventre. Il s’écroula à terre en hurlant. Pas besoin de l’achever. D’un coup de pied habile il écarta un autre homme qui manquait de lui asséner un coup par derrière. Il était moins agile sans avoir enlevé le lourd tissu qui empêchait son métasome qu’être vu, son bras fut marqué d’une légère estafilade avant qu’il ne l’assomme. Cela en faisait déjà deux de moins.

La parole du jeune homme passa complètement inaperçue, Raël ne l’avait pas entendu, il était bien trop concentré sur le combat. Il pouvait sentir dans leur jeu que ces gars étaient bien loin d’être des bandits de grand chemin. Ils étaient juste des gars qui s’attaquaient constamment à des personnes plus faibles et qui, par conséquent, ne progressaient jamais et se pensaient au-dessus de tous. La gorge d’un troisième fut tranchée et le corps envoyé dans le décor à travers un crochet du gauche. Il ne pouvait être gêné par un corps au sol et être déstabilisé.

Le scorpion avait une manière particulière de combattre car il ne comptait pas sur ses yeux, cela le désavantageait. Devant la moitié des forces de leurs effectifs décimée et au vu du peu de dégâts infligés aux scorpions, et des blessures brulantes qui devaient assaillir leur chair, le reste des idiots, après que leur boss ait été touché au bras, s’en allèrent sans demander leur reste et sans se préoccuper des corps de leurs compagnons.

Voilà une bonne chose de faite.
Enfin, ça ne l’arrangeait pas il n’était pas venu ici pour ça.
Il avait parfois l’impression que c’était son lot pour être une personne hors norme.

Le scorpion nettoya son poignard sur le vêtement d’un des hommes avant de le ranger dans son étui et de se diriger vers ses affaires. Heureusement, le petiot ne les lui avait pas volées pour s’enfuir ensuite. Il pouvait être sûr qu’il aurait été poursuivi par quelqu’un de beaucoup plus efficace que les gars qu’il venait de combattre.

Ayant un peu de sang sur son corps, Raël préféra remettre simplement sa cape sur son épaule pour ne pas la salir et repris son sac.

Il devait trouver un point d’eau. Heureusement, il en avait aperçu un tout à l’heure.

Il regarda le gamin, s’approcha pour voir s’il n’avait pas de blessure, le fixa un instant et tourna les talons sans un mot. Il devait nettoyer ses blessures. La vie était impitoyable avec ceux qui ne le faisaient pas.


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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: L'enfant couard et le vaillant rustre   L'enfant couard et le vaillant rustre Icon_minitimeMer 3 Mar - 18:39

Un large frisson parcouru l'intégralité de mon corps, dressant sur son passage toute la faible pilosité dont je disposai, des poils bruns ci et là durcirent à m'en faire mal. Tel était l'effet que ce carnage spectaculaire me provoquait. Pour la première fois de ma jeune vie j'assistai à un tel massacre, une danse martiale pratiqué avec une aisance si déconcertante par le géant solitaire que j'en devenais livide, comme si Kron lui-même s'apprêtait à me faucher après en avoir fini des bandits.

Sous mes yeux figés, les malandrins finirent d'ailleurs par détaler tel les vauriens qu'ils étaient, soulevant des gerbes de poussière sur leurs talons tandis que leurs guibolles tremblaient à les faire chanceler, peut-être même l'un d'entre eux s'était-il uriné dessus face à la frayeur que représentait le colosse au teint hâlé. Par chance pour eux, ce dernier ne semblait pas vouloir les poursuivre, préférant à la place nettoyer son instrument de mort.

Puis, comme si lutter ainsi et tuer faisaient partie de son quotidien, il rebroussait chemin pour retrouver l'épaisse veste dont il était affublé quelques minutes plus tôt. D'un regard qui ne me semblait guère vraiment intéressé, il posa ensuite ses yeux sur le petit être chétif que j'étais avant de, sans un mot, tourner les talons et partir à son tour, avec un calme naturel bien plus grand que les bandits. Tandis que je restai sur place, toujours l'immobile statue de pierre que j'étais devenu, bien incapable de me déplacer, de bouger la moindre parcelle de mon corps. Étais-je devenu un simple spectateur qui ne pouvait participer ? Déjà que je me sentais bien faiblard et pitoyable à ne rien avoir fait d'autres que fuir et me cacher, voilà que je devais impressionner cet héroïque gaillard par la tétanisant terreur que je ressentais.

J'aurais tant aimé le rencontrer, lui parler. . . M'excuser de lui être rentré dedans tel un malpoli puis écouter les trépidantes aventures qu'il avait dû vivre durant sa vie de baroudeur solitaire, arpentant les terres Ishteriennes sans connaître la peur. Entendre ses conquêtes et ses gloires, les monstres qu'il avait terrassé tout comme les bandits qu'il avait châtié, les villages qu'il avait pu sauver même contre son grès, tout simplement parce qu'il était là au moment opportun et qu'il se dressait face à des menaces qu'il ne comptait pourtant pas affronter à l'origine. Peut-être était-ce mon imagination débordante qui me laisser le voir ainsi, jugeant de par son physique et son talent l'homme qu'il devait être. Mais j'espérais qu'il en soit ainsi, il ne pouvait en être autrement et mes yeux brillés de milliers d'étoiles à sa simple vue. Pourtant, le géant continuait sa route sans que je n'arrive à l'interpeller, il quittait le carrefour où tout s'était déroulé pour disparaître derrière les bâtisses et je me retrouvais seul. Face aux cadavres encore chaud et sanguinolent des brigands.

Non, je devais me ressaisir, il m'était impossible de rater tant de récits et sans doute tant de choses que je ne soupçonnais même pas pouvoir apprendre. Aussi, lentement, je me concentrai comme dame Lehoia me l'avait souvent appris à le faire, respirant plus lentement, repensant à des choses précises et joyeuses, des souvenirs rassurants, sa présence à mes côtés, son sourire et son regard si bienveillant. Un doigt frémit. Il bougeait ! Et aussitôt, je retrouvai le contrôle de mon corps, manquant de tomber au sol une fois de plus alors que je chancelai. Dans une douleur supportable, je ressentais le moindre de mes muscles criaient de rage après être resté tendu tout ce temps, mais cela n'avait guère d'importance. À mon tour, je me mettais à courir mais contrairement au voleur, ce n'était pas pour échapper au solitaire mais bien pour le retrouver.

Le village n'était pas bien grand et il ne me fallut pas plus d'une minute pour finir à l'apercevoir, au bord d'un puis tirant sur une corde pour en faire remonter un seau emplit à ras-bord. Aussitôt, je ralentissais et tentais vainement de calmer mon enthousiasme, réfléchissant à la meilleure manière d'ouvrir le dialogue. S'il était bien comme je l'imaginai, tel l'aventurier solitaire flirtant avec le hors-la-loi, je ne voyais pas comment un simple bonjour ou même des excuses serviraient à quoi que ce soit. Cependant, tandis que je m'avançai plus lentement dans sa direction, je remarquai qu'il saignait légèrement. À quel moment avait-il été touché ? Je n'en avais aucune idée et l'avais cru imblessable, pourtant, voilà que Kesha m'offrait une opportunité.

"Je. . . Je sais comment guérir rapidement des blessures." Dis-je d'une voix qui commença faiblarde mais gagna rapidement en assurance. Puis, tout en sortant une sacoche de sous mon manteau en m'avançant d'autant plus dans sa direction, je continuai. "J'ai même de quoi faire des baumes et des onguents là-dedans, si vous voulez monsieur. Vous m'avez sauvé. . ." Ma voix perdit en intensité sur ces derniers mots jusqu'à devenir un murmure. Cependant, j'étais maintenant à ses côtés et n'attendais plus que sa réponse.

Je ne l'imaginai répondre que de deux manières, peut-être me trompais-je, sans doute même, mais s'il était tel je le pensais être, il accepterait mon aide sans grande envie ou me frapperait pour l'avoir dérangé. En tout cas, c'était ainsi que réagirai l'aventurier dont je connaissais les récits et que je fantasmai rencontrer, peut-être même suivre durant l'une de ses aventures si je me montrai plus ambitieux. Mais pour l'heure, j'attendais avec une impatience visible qu'il accepte ou non mon aide. Ne parvenant pas plus à dissimuler les étoiles qui illuminaient mes yeux de le voir d'aussi prêt.
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MessageSujet: Re: L'enfant couard et le vaillant rustre   L'enfant couard et le vaillant rustre Icon_minitimeSam 6 Mar - 20:31



Raël s’était dirigé vers le puît qu’il avait vu précédemment. Cette eau claire était plus appropriée que l’eau de certaines étendues qui pouvait être plus sale que sa blessure. Sans se gêner il fit donc remonter le seau après avoir posé sa cape sur le rebord du puit. Quelques mouvements de bras suffirent amplement à faire remonter l’eau. Il prit versa ainsi un peu d’eau sur ses plaies en remplissant auparavant sa gourde pour ne pas trop se tremper inutilement.

Il pouvait sentir des petits pas derrière lui. Il n’eut pas besoin de se retourner pour savoir que c’était le gamin de tout à l’heure qui le suivait. Il ne déplaçait pas suffisamment d’air pour être un adulte ou un animal. Que lui voulait-il ? Il était certain que c’était la première fois qu’il voyait ce genre de scène. Il aurait presque pu entendre son cœur battre à tout rompre pendant la bataille. Enfin, les gens avaient tendance à le coller un peu quand par concours de circonstances, il venait en aide à quelqu’un.

Sans autre mot, le petit être lui proposa de guérir ses blessures. Il avait apparemment de quoi faire des baumes et onguents. Si son vis-à-vis n’avait pas été herboriste, cela aurait pu peut-être bien tomber. Et encore. La méfiance l’aurait encouragée à ne pas accepter.

« C’est inutile.

Le scorpion de son sac des onguents. Pas besoin d’en prendre des particulièrement puissant et anti-douleur, mais il devait au moins protéger un peu ses blessures. Il les appliqua donc sur sa peau avant de mettre du tissu dessus et de serrer, pas trop. Il avait toujours des tissus propres dans son sac pour ce genre d’occasion. Après tout, il se blessait de temps en temps.

« Et je n’ai pas cherché à te sauver. Ils me bloquaient juste la route. »

Selon son attitude, le scorpion en avait déduit qu’il désirait le remercier. Ce n’était pas la première fois que cela arrivait. Et en effet, on ne pouvait pas dire qu’il avait cherché à sauver le gamin. Cela dit, et il pouvait bien le cacher, il avait tout de même vérifié qu’il n’était pas blessé. Il se demandait comment un enfant si chétif et surtout, si naïf pouvait avoir survécu jusque là sans avoir à se salir les mains ou à voir ce genre de scène. Enfin, ce n’était pas son problème.

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MessageSujet: Re: L'enfant couard et le vaillant rustre   L'enfant couard et le vaillant rustre Icon_minitimeSam 6 Mar - 23:40

Pour sûr, mon charme naturel tout comme mon aisance habituel semblait me faire défaut face à ce colosse qui me laissait bien penaud. Même si je m'y attendais un peu, cela me déconcertai qu'il refuse mon aide et je me voyais bien embêté, pris d'un nouveau dilemme d'éthique comme j'avais l'habitude d'en connaître. Sa répartie était aussi froide que les banquises de Cimmeria, pourtant, il n'avait pas l'air hostile ni foncièrement méchant, au contraire, je le voyais davantage comme quelqu'un qui pouvait se montrer sympathique en parvenant à attirer son attention. A mon grand dépit, je devais bien avouer que cela n'était pas mon cas. Et puisqu'il n'avait point besoin de moi pour guérir ça plaie, je me trouvai dans une délicate posture ne me laissant guère de nombreuses possibilités.

Il ne me fallut qu'un court instant de réflexion, l'espace d'une simple brise rafraichissante pour parvenir à me contrôler et me tenir tel que je devais le faire. C'est ainsi qu'avec toute la bienveillance et la politesse qui m'était habituelle j'exécutai une légère courbette, la même que j'avais tant répété lors des rencontres avec la noblesse, et tandis que j'exprimai d'une simple gestuelle le respect qui était dû à ce loup solitaire, je le remerciai une dernière fois. "D'accord monsieur, je vous remercie malgré tout et ne souhaite pas vous déranger plus longtemps. Avant de partir, je pense que si vous souhaitez un bon repas ainsi qu'une nuit de sommeil, les villageois seraient ravis de vous l'offrir à l'auberge locale. Désolé de vous avoir dérangé..." A bien des égards, dame Lehoia aurait été fier de ma façon d'agir, de ma bonne diction ainsi que des mots employés et je ne pouvais que la remercier de me les avoir enseigné, tout comme l'art de soigner les autres ou d'user de mon charisme.

Mais pour l'heure, je quittai le colosse tout de muscle à ses propres occupations. Un peu déçu, je devais bien l'admettre, de n'avoir su comment ouvrir une conversation avec ce dernier et donc, irrémédiablement, de ne point pouvoir entendre toutes les trépidantes histoires qu'il avait dû vivre. Cependant, il me restait toujours une lueur d'espoir au fond de mon cœur pour que cette invitation à rejoindre la taverne ne fusse entendu et que d'ici une heure ou deux, voir une dizaine de minute avec de la chance, le héros dont j'ignorais toujours le nom finirait par s'y rendre. Là-bas, point d'accueil triomphale à son égard car je ne l'imaginai guère appréciait une telle chose, au contraire, je conterai sa vaillance aux villageois tout en leur expliquant qu'il ne voudrait surement pas en entendre parler, aussi sombre et mystérieux pouvait-il être. Au contraire, il préférerait surement qu'on lui offre de la tranquillité avec un bon plat chaud.

C'est d'ailleurs ce que je fis, en retrouvant les prisonniers des bandits encore apeuré et attaché dans un coin de la pièce. Les uns après les autres, je les libérai de leurs liens en expliquant l'entière vérité de ce qui s'était déroulé à l'extérieur. L'arrivé de l'aventurier et sa lutte sanglante avec les brigands qui, pour les plus chanceux, étaient parvenu à s'enfuir loin de ce village pour sans doute ne plus jamais y revenir. Ils furent des plus content de l'apprendre et voulurent chaudement remercier le sauveur de la journée mais comprirent à mes dire que cela ne servirait à rien, il ne serait pas genre d'homme à l'accepter. Néanmoins, cela ne les empêcha pas de préparer son arrivé à grande pompes car ils ne s'imaginaient pas, tout comme moi, ne pas le voir débarquer d'un instant à l'autre par la porte.
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MessageSujet: Re: L'enfant couard et le vaillant rustre   L'enfant couard et le vaillant rustre Icon_minitimeLun 8 Mar - 23:27



Le petit avait l’air plutôt « bien » éduqué. Du moins, il ne manquait pas de manière, en plus de lui donner du « Monsieur », voilà qu’il lui faisait une petite courbette sans insister pour ne pas le déranger. Eh bien, s’il n’aimait pas les mondanités il ne pouvait que remonter dans son estime à le laisser tranquille ainsi alors qu’il le demandait. Il lui proposait même de manger quelque chose et de dormir une nuit. Il parti ensuite sans plus le déranger. Bon Raël ne dormait pas la nuit, mais allait-il venir pour prendre un repas ? Cela le changerait de ses repas. Néanmoins, il avait du mal à se dire qu’il devait être remercié, pour lui ce n’était pas le cas. Cela lui ferait économiser une nuit de chasse et lui permettrait de se reposer, ne serait-ce qu’un peu pour prendre plus de temps pour ses herbes.

Enfin, d’abord, il finit de s’occuper de bander ses légères blessures et il nettoya brièvement quelques taches sur ses vêtements. Contrairement à ce que sa carrure laissait penser, il n’aimait pas le sang. Et il ne voulait pas avoir à racheter des capes car elles étaient imbibées de cette odeur. Il n’appréciait pas et en plus de cela, les animaux le remarqueraient sans doute plus facilement.

En tout cas Raël avait prit sa décision. Il allait prendre un repas, avec pour première intention de le payer. Il retournait donc vers le centre du village, trouvant la petite taverne auberge sans trop de mal. Il y avait un peu plus de gens dans les rues et contrairement à d’habitude il ne semblait pas trop être dévisagé. Mais il se faisait peut-être des idées. En tout cas il poussa la porte de la taverne. Il était incapable de dire bonjour ou de dire « je viens chercher le repas ». Il se contenta donc de s’installer. L’endroit avait l’air d’avoir un peu souffert. Il n’avait aucune idée de ce qu’il s’était passé mais il se doutait que les brigands avaient certainement été embêtés ces villageois, et que par son acte purement égoïste et protecteur envers son unique personne, il leur avait rendu service.

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MessageSujet: Re: L'enfant couard et le vaillant rustre   L'enfant couard et le vaillant rustre Icon_minitimeVen 12 Mar - 8:57

Mes doigts tapotaient l'un après l'autre le bois vieilli de la table qui me faisait face. Assis sur un simple tabouret qui n'avait rien de bien confortable, loin de tout ce que j'avais pu connaître en compagnie de dame Lehoia, j'attendais patiemment que les minutes défilent les unes après les autres dans l'espoir de voir la porte s'ouvrir et que cette fois ci, ce ne soit pas l'un des locaux qui quittaient l'auberge heureux d'avoir été sauvé mais bel et bien le héros solitaire venant chercher de quoi se sustenter et s'abreuver, peut-être même fêter cette victoire dans les bras d'une demoiselle.

Mais pour l'heure, il ne semblait guère accepter cette simple invitation et l'attente prenait un léger goût de désespoir lorsque, finalement, la porte grinça à l'entrée du géant, le laissant prendre place au sein de l'auberge puis à l'une des nombreuses tables vides. L'endroit s'était bien vidé depuis mon arrivé, les villageois avaient bien compris mes indications aussi une grande partie était retourné à ses tâches quotidiennes trop longtemps interrompus par l'arrivé des brigands. L'homme s'installa dans le silence, un mutisme qui semblait être une habitude pour cette individu avare en parole mais je l'acceptai, espérant parvenir à briser cette barrière qu'il érigeait entre lui et le reste du monde. Je devais, en premier lieu, parvenir à contenir mon contentement tant j'étais heureux de le voir ici, même s'il ne disait toujours rien, et il m'avait même fallu prendre énormément sur moi pour ne point sauter de joie et rester installé sur mon siège. Je m'obligeai même à me tourner légèrement pour faire davantage face au comptoir qu'au colosse guerrier et ainsi pouvoir cesser de l'épier d'un regard aussi admiratif qu'intrigué.

Cela ne m'empêchai pourtant pas de jeter des regards dans sa direction, incapable de me retenir et de garder un total contrôle de moi et pourtant bien trop timide et respectueux pour directement venir le déranger, attendant avec impatience qu'il ne montre les premiers prémices d'une envie de discuter avec quelqu'un, prêt à sauter sur la moindre occasion d'ouvrir un dialogue en sa compagnie mais pour l'instant ne voyant guère comment le faire. Aussi, je l'observai tandis que le tavernier venait lui proposer à boire ou à manger, un lambeaux de tissu qu'il utilisait pour nettoyer sa vaisselle sur l'épaule. Cela ne dura guère longtemps, un simple échange de quelques mots que j'enviais presque à ce tavernier bien chanceux.

Aussi je ne faisais plus qu'attendre, me concentrant sans discrétion sur l'étranger dont j'ignorais tout et que je ne pouvais faire que des suppositions peut-être grotesque.
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MessageSujet: Re: L'enfant couard et le vaillant rustre   L'enfant couard et le vaillant rustre Icon_minitimeMer 21 Avr - 0:23



Il ne fallut pas plus d’une ou deux minutes pour que le tavernier vint directement le voir. Il le remercia mais Raël ne répondit pas. Il n’avait pas fait cela dans le but de les aider, par conséquent, il ne méritait aucun remerciement. L’homme lui présenta boisson et nourriture. Il choisi une simple boisson à base de plante, dénuée d’alcool mais qu’il savait avoir bon goût et un plat de gibier en sauce qui le changerait un peu de ce qu’il pouvait manger au quotidien, même s’il mangeait très bien. Comme d’habitude il avait l’impression de décontenancer les personnes avec qui il parlait mais il n’y faisait pas plus attention que cela. L’homme quitta ensuite son champ de vision pour aller s’affairer.

Raël se sentait observé et il avait remarqué le petit être à qui il avait aussi, finalement, rendu service tout à l’heure. Il n’en avait que faire de se faire dévisager, observer, c’était un quotidien pour lui. Il ne pouvait qu’imaginer et faire marcher son instinct car ses yeux ne voyant pas d’aussi loin il ne pouvait pas croiser un regard, ou bien de façon fortuite ou imaginaire pour la personne en face. Ses yeux s’étaient baladés çà et là. Il n’avait parlé à personne et, fort heureusement, pour le moment, personne n’avait cherché à prendre contact avec lui. Excepté pour lui ramener son repas. Le scorpion voulu d’ailleurs le payer. Il ne dépensait pas souvent son argent mais il était suffisamment honnête pour ne pas faire des délits de grivèlerie.

« C’est offert, Monsieur, c’est offert ! En remerciement ! Gardez votre argent je vous prie. »

Le scorpion haussa les épaules. Il n’allait pas insister pour payer si on lui offrait le repas et la boisson. Le bleuté mangea donc tranquillement. Contrairement à ce que son aspect sauvage pouvait laisser penser, il savait parfaitement se servir de couverts et il ne mangeait pas avec les mains. Tout être des bois, il tenait particulièrement à son hygiène. Raël savait manger doucement. Aussi doucement qu’un homme qui n’était pas dérangé pas aucune palabre. C’était comme ça qu’il appréciait ses repas.

Une fois qu’il eu fini le géant se leva simplement. Le tavernier lui proposa une chambre mais il refusa. Non pas qu’il refusait de l’hospitalité, néanmoins le scorpion était un animal de nuit. C’était durant ces moments qu’il voyageait et par conséquent il ne désirait pas décaler son rythme de sommeil déjà assez chaotique. Et puis, même s’il l’avait dit et qu’on lui avait proposé une chambre de jour, les bruits des activités quotidiennes des villageois aurait dérangé son sommeil. Et il aurait perdu une nuit de marche.

Le ladrini sortit donc de la taverne dans le but de reprendre son périple.


HRP : soit tu le suis soit notre rp s'arrête ici je pense :)
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