Le temps passe [Pv Hélia]

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_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
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 Le temps passe [Pv Hélia]

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MessageSujet: Le temps passe [Pv Hélia]   Le temps passe [Pv Hélia] Icon_minitimeMar 13 Avr - 12:12

Cela faisait un moment maintenant que Riod et les autres Ascans avaient dû quitter El Bahari. Ils n'avaient plus de chez eux et le Gorgoroth, accompagné de quatre de ses camarades parcourait le continent afin de trouver une nouvelle terre d'accueil. Ainsi, cinq hommes et une poule parcouraient les Vastes Plaines d'Eridania. Riod dirigeait le groupe, étant celui qui connaissait le mieux le continent. En effet, il avait déjà quitté l'île une première fois avant sa "disparition". Malgré cela, trouvé un endroit qui leur convenait n'était pas chose aisée. De plus, ils avaient commencé à s'habituer à leur vie de nomades. En plus, il y avait du monde sur le continent. Lorsqu'ils s'installeraient, ils ne devraient faire en sorte de ne pas entrer en conflit avec les civilisations autour. Ils avaient beau être pacifiques, ce n'était pas dit que leur installation soit perçue d'un bon oeil. L'ancien pirate savait que tous les peuples n'étaient pas forcément bienveillants. Il avait lui-même un passé des plus sombres. Un passé qu'il détestait mais, il ne pouvait hélas pas le changer. De son vivant, il avait pris bien des vies et sans la moindre raison valable. De toute façon, aucune raison ne pouvait justifier le fait de tuer.

Tandis que la nuit approchait, le Gorgoroth fit s'arrêter le groupe. Il allait être temps de monter le camp. Si de son côté, il n'avait pas besoin de dormir, il n'en était pas de même pour ses camarades. Ils commencèrent alors à déplier leur barda et Riod prépara le feu. Ils avaient l'habitude maintenant et le camp fut monté rapidement. Quelques piquets de bois et un long morceau de tissu faisait office de tente. Ils préparèrent à manger et discutèrent un moment. Riod lui ne mangeait pas. Il n'en avait pas besoin et de toute façon, il ne restait pas grand chose de son système digestif. Autrefois, cela le perturbait mais, en plus de 200 ans, il s'y était habitué. Il regrettait juste le fait de ne pas pouvoir prendre de cuites mais bon, s'il était revenu à la vie, ce n'était pas un cadeau des Dieux. Au contraire, il devait racheter ses fautes. En tout cas, c'était ce qu'il pensait. Maintenant qu'il n'avait plus besoin de rien, à quoi lui serviraient les richesses? La vie n'avait plus aucune saveur mais, en aidant les autres, il comblait le vide.

Tandis que ses camarades s'étaient endormis, Riod veillait sur le camp. Toutefois, la nuit dans les Vastes Plaines était calme et il n'avait pas grand chose à surveiller. Aussi, il se perdit dans ses pensées. Pas les plus agréables toutefois. Il se rappelait d'un soir en pleine tempête. Il était encore vivant et ils étaient en mer. Ils attaquaient un autre bateau. Un autre navire pirate s'était joint à la bataille navale. Comme la mer était trop agitée, mieux valait agir de concert avec lui. En temps normal, Riod aurait préféré le couler que s'en faire un allié mais, la colère des eaux l'avait contraint à faire une exception. Quand ils abordèrent le navire, les deux capitaines firent preuve d'autant de cruauté l'un que l'autre, éliminant tous les marins à bord. Ils repartirent ensuite chacun à bord de leur navire respectif avec leur part du butin. Riod qui était encore jeune à l'époque avait finalement apprécié cette courte alliance et les fois où il avait recroisé cet homme aussi sanguinaire que lui, il avait toujours agi de paire. Ils n'étaient pas amis mais, ils n'étaient pas ennemis. Le pirate estimait d'avantage cet homme que son propre équipage. Aujourd'hui, quand il y repensait, il haïssait cet homme et celui qu'il était à cette époque.

Finalement, le jour finit par se lever et le Gorgoroth quitta ses pensée. Il regarda Belette qui s'était levée et qui picorait le sol autour du campement. Il allait doucement être temps de réveiller ses compagnons. Bien qu'ils avançaient au hasard, en ce jour, ils allaient devoir faire le plein de provisions. Aussi, ils avaient demandé à Riod de les réveiller avec le soleil. L'homme s'exécuta donc. Ils plièrent alors le camp et avant de reprendre la route, celui qui était déjà mort sorti de sa poche sa Carte des Ressources. Il la déplia et voyant où ils pourraient trouver de la nourriture, il leur indiqua le chemin. Il saisit ensuite Belette qu'il installa sur son épaule et ils se mirent en route.
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MessageSujet: Re: Le temps passe [Pv Hélia]   Le temps passe [Pv Hélia] Icon_minitimeSam 17 Avr - 19:08

27 du mois de Cobel, saison Langdum

Cela faisait un mois qu’Abel était parti vers ses soi-disant mines de Sphènes. Hélia n’était pas sûre de l’honnêteté de sa lettre, mais la jeune femme se contenta d’accepter cette excuse. Des secrets… Est-ce que ce serait toujours ainsi entre elle et le Conseiller ? Depuis qu’elle avait visité la maison de Vaughan, elle avait le sentiment que la cachotterie n’avait plus tellement sa place dans sa vie. Surtout quand ces secrets renfermaient de sombres passés.

Depuis le départ du Sylphide, Hélia passait énormément de temps dans cette maison, à éplucher les vieux carnets de son mentor, les portraits de ses camarades sanguinaires, les trophées étranges qu’il renfermait. Cette cruauté sans nom qu’il avait été à l’époque. Peut-être aurait-elle dû s’en douter… Après tout, il était un vieil ami d’Hédios. Hédios… Cet homme qui n’était autre que son géniteur. Cela lui donnait la nausée. Était-elle destinée à devenir aussi sanguinaire que ses proches ? Alors qu’elle avait toujours été éduquée pour devenir une femme de justice ? Elle ne savait plus tellement ce qu’elle devait choisir. Elle était perdue. Que devait-elle devenir ? Que voulait-elle devenir ? Quelque part, ses rêves, de refonder l’Ordre d’Oris étaient toujours en elle, mais était-ce sa propre volonté ? Ou bien était-ce des désirs de repentance pour les erreurs passées de ses proches ? La question demeurait en suspens.

Aussi, elle passa un mois enfermée dans cette demeure, faisant le ménage, refusant la compagnie de ses proches. Abel était parti, la laissant à ses questions. Peut-être que le Conseiller avait vraiment une urgence. Où peut-être n’avait-il pas vu qu’elle était en proie au doute. Au final, au bout d’un mois, Swiezy commença par en avoir marre et décida qu’il était temps de quitter la Capitale un temps. Galoper avec Shiral lui permettrait sûrement de s’aérer l’esprit et d’y voir plus clair. Elle passa donc la porte de l’étrange demeure qui était à présent la sienne et tomba nez-à-nez face à Opale.

La Lhurgoyf tenait entre ses mains un repas encore fumant tout en adressant un sourire gêné à Hélia.


“Tu daignes enfin te montrer ? On se faisait du souci pour toi à la maison de jeu. Tu ne passes même plus tes nuits dans ta chambre. Messire Thorn pourrait être mécontent si on te laissait dépérir !
-Opale, comme tu vois, je suis bien vivante. Je vais juste galoper un peu avec Shiral.
-Tu rentres ce soir ?”

Swiezy resta silencieuse. Est-ce qu’elle reviendrait tout de suite ? Sans Abel dans la demeure, elle avait le sentiment de tourner en rond. D’un autre côté, elle ne savait pas non plus où se rendre. Rechercher Vaughan ? Là aussi, elle ne savait plus tellement si c’était une bonne idée. Elle soupira, posa sa main sur l’épaule de son amie et lui répondit :

“Je pense que je vais dormir un peu à la belle étoile pendant quelques jours. Ne t’en fais pas pour moi, je rentrerai quand je me serai lassé des routes.
-Est-ce vraiment prudent ?”

Hélia haussa les épaules et fit un petit sourire amusée avant de lui souffler : “Je reste une lurghoyf. Je pense qu’il ne serait surtout pas prudent de rester sur mon passage.”

Cela fit frémir Opale qui se mit à renchérir :

“Ne dis pas de bêtise. Je comprends que tu puisses être chamboulée mais tu ne dois pas pour autant te détourner de tes ambitions. On devient un monstre que par sa propre volonté. On ne peut pas l’être naturellement.”

La jeune femme hocha difficilement de la tête et continua son chemin, sans pour autant répondre à Opale.


***
1er du mois Cicium, saison Langdum


Cela faisait maintenant quelques jours que la mercenaire parcourait les vastes plaines. La jeune femme semblait de meilleure humeur, loin des intrigues de la ville. La nature lui offrait une certaine sérénité et jusqu’à présent, elle n’avait pas croisé grand monde sur les routes. La dernière fois qu’elle était passée dans les environs, elle y avait rencontré un petit aventurier répondant au nom d’Arthur… Elle se mit également à se souvenir de cette nuit… La nuit où le monstre s'était éveillé et c’était repu du sang de ses victimes. Elle se souvenait aussi du regard effrayé du jeune garçon. À ces pensées, elle se mordit la lèvre inférieure. Le regret était là. Même si ces hommes étaient des bandits et qu’ils avaient osé s’en prendre à Vaughan puis à elle, ils n’avaient certainement pas mérité la mort. Toutefois, le mal était fait et Hélia n’avait plus que le remords en guise d’excuse.

Elle avait réussi à consoler et rassurer Arthur, mais pour la jeune Lhurgoyf c'était une autre histoire. Elle avait finit par se craindre elle-même.


On devient un monstre que par sa propre volonté.”

Cette phrase d’Opale résonnait en elle. Depuis quand le monstre était-il aussi présent ? Il y a encore un an ou deux de cela, elle parvenait à le maîtriser. Avec quelques difficultés, mais c’était quand même bien mieux qu’aujourd’hui. Alors… Pourquoi maintenant la créature cherchait-elle à sortir ? Pourquoi Hélia l’entendait-elle grogner à l’intérieur d’elle-même, comme une colère prête à exploser ?

La jeune femme aux cheveux de cendres soupira. Vaughan aurait certainement des réponses, mais il n’était pas là. Devrait-elle en parler à Hédios ? Non ! Non, c’était une très mauvaise idée. Il pourrait la pousser à devenir aussi sanguinaire que lui.

Finalement, quelque chose la fit sortir de ses pensées. Un groupe d’hommes… Qui étaient-ils ? Encore des bandits ? Doucement, elle attrapa sa lance et s’approcha du groupe sans pour autant se montrer hostile. Ils pouvaient tout aussi bien être un groupe de voyageurs.

Peut-être. Mais l’un d’eux attira son attention. Un homme. Plutôt grand, cheveux brun et lisse. Quelque chose se dégageait de lui… Ne serait-ce que sa pâleur cadavérique. Était-il humain ? La bête lui grognait d’être prudente, la poussant à serrer un peu plus sa lance dans la paume de sa main. Hélia a déjà vu son visage. Ne faisait-il pas partie des portraits de Vaughan ? D’autant plus qu’il avait une tenue des plus atypique, aspirant à d’autant plus de méfiance.

La jeune Swiezy fronça les sourcils. Ils étaient cinq. Facile pour une Lhurgoyf… Elle n’aurait peut-être même pas besoin de se transformer. Avec prudence, elle descendit de Shiral et toisa, malgré le fait qu’elle était plus petite, du regard l’étranger.


“Pardonnez-moi, votre visage ne m’est pas étranger. On se connait ? Puis-je connaître votre destination ? Je peux peut-être vous guider.”

Serrant un peu plus sa lance, prête à se défendre au besoin, une question demeurait entre ses lèvres. Une question qui ne tarda pas à sortir :


“Est-ce que vous ne connaîtriez pas un certain Hédios ? Hédios et Vaughan ?”

Qu’avait-elle dit là ? Était-ce bien prudent ? La suite nous le dira.


Quand les mots les plus cinglants voudront m'abattre, j'enverrai un déluge qui les noiera.
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MessageSujet: Re: Le temps passe [Pv Hélia]   Le temps passe [Pv Hélia] Icon_minitimeMar 20 Avr - 15:43

Une jeune femme vint dans leur direction. Elle ne semblait pas hostile mais, elle tenait une lance en main. Riod s'assurait de se tenir entre elle et ses compagnons afin de ne pas la laisser s'en prendre à eux. Il la regardait fixement. Elle disait que son visage et était familier et lui demanda s'il se connaissaient. Riod allait lui répondre par la flatterie, disant que ce n'était pas le cas mais, qu'il aurait bien aimé lorsqu'une autre question suivit. En même temps qu'elle l'avait posée, elle semblait avoir d'avantage empoigné sa lance. Riod comprenait pourquoi. Toutefois, il se demandait comment elle avait pu établir un lien entre lui et les deux hommes. Une pulsion de colère le parcourut. Pas contre la jeune femme. Contre Hédios, Vaughan et lui-même. Bien qu'il ne savait pas comment la jeune femme savait qu'il les connaissait, il jeta son sabre à ses pieds et leva les bras afin de montrer qu'il ne souhaitait pas se battre. Il répondit alors:

"Je me nomme Riod Percelan et ces hommes sont mes compagnons de voyage. Je ne pense pas que tu puisses nous guider puisque nous voyageons là où le vent nous porte. Maintenant, je crois qu'il est temps que je réponde à ta dernière question. Toutefois, j'aimerais savoir ce qui t'a amenée à me la poser."

Il soupira et reprit:

"En effet, je les connais. Ou du moins, je les ai connus. Des ordures de premier ordre si tu veux mon avis. Mais, en ces temps anciens, je ne valais pas mieux qu'eux. J'ignore même s'ils sont encore vivants mais, si c'est le cas, tu ferais mieux de rester loin d'eux. Ces types sont d'une cruauté sans égale. Autrefois, je rivalisais avec eux mais, cela remonte à deux siècles maintenant. Je n'ai plus rien à voir avec ces monstres!"

Riod espérait de tout coeur ne jamais recroiser leur chemin. Ces types n'avaient aucune pitié et s'ils avaient autrefois été amis, les changements dont Riod avait fait preuve changeraient sûrement la donne. Le Gorgoroth avait conservé son sabre mais, il ne s'en servait guère que pour indiquer la direction à ses compagnons. Toutefois, ces derniers auraient bien aimé que leur leader le garde à sa portée. En effet, une parfaite inconnue les pointait avec une lance et la seule arme qu'ils possédaient reposaient à ses pieds. Riod avait encore un poignard à l'arrière de sa ceinture mais, ce dernier était tout juste bon à servir à couper de la nourriture. Contradictoire pour un homme qui n'avait pas besoin de manger.

Riod adressa un sourire à la jeune femme et lui dit alors:

"Allons, la seule arme digne de ce nom que nous possédons est à vos pieds. Peut-être pourriez-vous baisser votre lance? Je suis aujourd'hui un fervent défenseur de la paix et de l'amour, ni plus ni moins. Notre tâche à mes compagnons et moi-même est de trouver une terre d'accueil pour notre peuple. Nous n'avons nulle intention hostile. Peut-être aussi pourriez-vous vous présenter à votre tour et me dire ce que vous voulez à ces deux ordures que sont Hédios et Vaughan?"

Toujours les mains levées, il tourna afin de se tenir dos à elle et ajouta:

"Voyez, la seule autre arme que nous possédons est ce poignard et je puis vous assurer qu'il a perdu de son tranchant mais, si vous craignez que je tente quelque fourberie avec, je vous laisse vous en emparer en guise de bonne foi."
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MessageSujet: Re: Le temps passe [Pv Hélia]   Le temps passe [Pv Hélia] Icon_minitimeVen 30 Avr - 12:36

Swiezy n’avait pas vraiment envie de se battre mais s’il fallait le faire, elle n’hésiterait pas. Du moins, si jamais il venait à l’attaquer. Simple légitime défense ? La lhurgoyf voyait bien dans les yeux de son interlocuteur une colère naître. Était-il en colère d’être reconnu ? Allait-il s’en prendre à elle. Le monstre grognait, voulant sortir pour mettre en pièce toute menace. La jeune femme contenait la créature et regardait en fronçant légèrement les sourcils.

Contre toute attente, ce dernier ne l'attaque pas. Il fit même quelque chose de plutôt insensé. Il jeta son sabre à ses pieds et leva les bras comme en signe de rémission. La jeune femme recula légèrement surprise. Elle ne s’attendait pas à ce genre de décision. Surtout après ce qu’elle avait cru lire dans les notes de Vaughan.

L’étranger se présente sous le nom de Riod Percelan. Ce nom lui disait quelque chose, sûrement à cause des notes trouvées. Il ajouta qu’elle ne pouvait les aider puisqu’ils voyagent au gré du vent. Ca tombait bien, elle aussi. Ce fut après ces brèves présentations qu’il répondit à la question essentielle. Il les avait connus.


“Des ordures de premier ordre si tu veux mon avis [...] Ces types sont d’une cruauté sans égale. [...] Je n’ai plus rien à voir avec ces monstres !”


A chacune de ses paroles, son cœur semblait se resserrer. Est-ce qu’il les traitait de monstre à cause de la nature du Lhurgoyf ? Si c’est cela, Hélia n’était guère en sécurité. Mais pouvait-elle lui en vouloir de traiter son espèce de la sorte ? Pas vraiment. Il n’était pas le premier à dire cela de son espèce et s’il avait vraiment fréquenté ne serait-ce qu’Hédios, il était certain que n’importe qui aurait la nausée en pensant à lui. Tous les Lhurgoyfs n'étaient pas foncièrement mauvais. Ellusie, sa chère et tendre amante d’un temps, en était la preuve. Mais pouvait-elle défendre cette cause alors qu’elle était elle-même le fruit d’une union entre Hédios et une humaine. Elle était la fille d’un homme dont la soif de sang l’avait elle-même terrorisée. Hélia était l’enfant d’un monstre. Et élevée par ce qui fut, jadis, un monstre également. Elle restait muette à ces propos. Que pouvait-elle répondre ?

Certes, il disait avoir été aussi effrayant qu’eux mais il semblait s’être repentis. Que faire. Hélia était troublée et c’était probablement visible par son interlocuteur qui lui adressa un sourire avant d’ajouter qu’il aimerait qu’elle baisse sa lance.


“Je suis aujourd’hui un fervent défenseur de la paix et de l’amour, ni plus ni moins.”

Ces propos étaient nobles. Mais dans un monde aussi cruel, est-ce que ça avait sa place ? Elle qui souhaitait rejoindre l’Ordre d’Oris, elle n’avait plus aucune idée de ce qu’elle pouvait ou voulait faire. Même si elle semblait décidée à poursuivre son ambition concernant l’Ordre, elle n’était plus aussi sûre que cela était une bonne idée. Surtout quand on était la descendance  d’un homme avide de sang. Il lui tourna ensuite le dos, ce qui était risqué puisque cela revenait à baisser sa garde. Il présenta une dernière arme: un petit poignard dont Riod assurait qu’il avait perdu de son tranchant.

Tranchant ou pas, cela restait une arme et même un simple couteau à beurre pouvait faire des dégâts. Moindre ou pas il fallait être prudent. D’autant plus qu’une fièvre parcourait le continent. Avec prudence, elle retira le poignard, ramassa le sabre et l’éloigna un peu du groupe. Elle rangea ensuite sa lance mais resta à une bonne distance de son épée. Riod voulait qu’elle se présente et qu’elle explique ce qu’elle souhaite à ces deux ordures d’Hédios et Vaughan.

Devait-elle dire qu’elle était la fille de l’un et que l’autre l’avait éduqué ? Il valait peut-être mieux jouer la prudence.


“Je me nomme Hélia Zirhealia. Je sillonne les routes et j’offre mes services au besoin. Je n’ai pas vraiment de destination pour le moment. Je voyage car j’étouffais de vivre à la capitale. La nature me semble bien plus honnête dans sa cruauté que la plupart des hommes en ville. Mais je m’égare. Cela ne vous intéresse probablement pas.”

C’est vrai, pourquoi disait-elle une telle chose ? Il était vrai que les manœuvres politiques avaient fini par la fatiguer. D’autant plus quand une femme avait tenté de la tuer tout ça parce qu’elle était trop proche du Conseiller Royal. Ils n’avaient même pas officialisé leur relation que les attentats se préparaient déjà. C’était fatiguant et la jeune Swiezy savait qu’elle n’aurait pas la patience de rester de marbre comme son compagnon. Peut-être avait-elle tout simplement besoin de l’exprimer à quelqu’un et qui de mieux qu’un étranger.

“Je voudrais savoir, est-ce que vous avez une haine contre les Lhurgoyfs à cause de deux personnes ?”


Suite à cette réponse, elle dévoilerait sa véritable identité ou non. Rien n’était joué, la prudence était certainement plus envisageable que de dire à tout va qu’elle était la fille d’un homme cruel.

“Je vais tout de même répondre en partie à votre question. Je suis à la recherche de Vaughan. J'ai perdu sa trace il y a quelques mois et comme le monde est vaste, je suis à la recherche d’un indice qui me mènerait à lui. Il y a peu, j’ai découvert qu’il possède une demeure. Je m’y suis donc rendu et j’ai trouvé des carnets de notes. Et un de ces carnets parlait de vous. Il y avait également un portrait très détaillé. Vous comprenez donc ma méfiance en vous voyant. Même si on ne m’a pas payé pour vous capturer mort ou vif, je me devais de m’assurer que vous ne ferez aucun mal aux alentours.”

Elle s’inclina en guise de respect.


“Jouons la carte de l’honnêteté Monsieur Percelan. Faisons route ensemble pour un temps et peut-être que vous pourriez m’en apprendre plus. En retour, je peux peut-être vous être utile sur les routes. Je n’ai pas vraiment de destination précise. Qu’en pensez-vous ?”


Il n’y avait plus qu’à attendre ses réponses, elle agirait en fonction de tout ceci par la suite.



Quand les mots les plus cinglants voudront m'abattre, j'enverrai un déluge qui les noiera.
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MessageSujet: Re: Le temps passe [Pv Hélia]   Le temps passe [Pv Hélia] Icon_minitimeJeu 13 Mai - 21:38

La jeune femme, en tout cas en apparence, semblait méfiante. Malgré que Riod cède ses armes de lui-même, elle préféra s'en emparer. Si cela ne rassurait pas ses compagnons, le Gorgoroth s'en moquait éperdument. Même muni de son arme, il n'aurait pas attaqué et en cas d'attaque, il pouvait sacrifier un bras pour protéger ses compagnons. Même si celui-ci ne repousserait pas, il pourrait le faire recoudre. Et puis, si la tension montait, il se servirait de son pouvoir. Au fond, si lui et ses camarades ne représentaient absolument aucun danger, il ne se sentait pas non plus menacé par son interlocutrice. Elle semblait d'avantage sur la défensive que dans l'agressivité.

Elle se présenta à son tour et parla de la cruauté de la nature. Elle pensait que cela n'intéresserait pas Riod mais, au contraire, il répondit:

"Et bien, très chère Hélia, détrompez vous! Ce dont vous me parlez là est une chose fort intéressante. En effet, si je ne suis guère fier de mon passé, j'en ai toutefois retenu une chose, il n'y a pas d'endroit moins sûr que la ville. Même la mer qui se montre parfois cruelle, ce ne sont que les tempêtes et il n'y a nulle perfidie. En ville, la dernière personne qui vous aura prêter allégeance pourrait très bien, quelques secondes plus tard, être armée d'un poignard qui vous ai destiné. Et ici, hormis les brigands et la nature n'en est pas responsable, quelle cruauté risque-t-on? Une bête sauvage pourrait vouloir nous dévorer? Ne chassez-vous pas vous même pour vous nourrir? Est-ce de la cruauté? Cette bête ne pensait pas à mal. La ville est cruelle. La nature est rude mais, ce n'est que l'ordre des choses. En tout cas, soyez en certaine, ce sujet ne m'importune pas et je ne vous envierais point vos séjours en ville."

Le Gorgoroth sourit alors. Un sourire un peu gêné. Ce n'était pas ses propos ni la situation qui le gênaient. Enfin d'une certaine manière, c'était lié à la situation. Entendre parler de Vaughan et Hédios... Maudits soient-ils! Vivants ou morts, ils avaient décidés de revenir le hanter. Il avait tenus des propos violents à leur encontre et cela avait amené à un quiproquo chez son interlocutrice. Il repris aussitôt la parole afin d'y remédier.

"Un problème avec les Lhurgoyfs? Pourquoi aurais-je un problème avec les Lhurgoyfs? Ah oui, c'est vrai qu'ils en étaient tous les deux. Ah non, ça aurait aussi bien pu être des poules... désolé Belette... que ça aurait été pareil. C'est leurs actions qui me font les qualifier de monstres. Et à l'époque, je ne valais pas mieux qu'eux. Le plus ironique dans tout cela c'est qu'à l'époque, ceux qui ne me connaissaient pas n'avaient aucun jugement à mon égard alors que j'étais un être abject. Aujourd'hui, alors que je ne suis que paix et amours, je suis jugé comme un monstre dès que les gens apprennent ma vraie nature."

Bien qu'il restait évasif, Riod faisait allusion au fait qu'il était un Gorgoroth. Si les Ascans le vivaient bien, il n'avait pas eu cette chance partout. De plus, même chez les Ascans, certains devaient être révulsés mais, ils ne disaient rien car Riod était proche des dirigeants. De plus, il était l'un des plus anciens et l'un des rares à avoir quitter El Bahari avant le problème du Colosse. Il était aujourd'hui le plus à même de leur trouver une terre d'accueil. Enfin, il ne le serait peut-être bientôt plus. Bien qu'immortel, si cette Hélia décidait de le couper en dés, il ne pourrait plus guider grand monde. Malgré cela, il restait serein. Elle ne semblait pas agressive et l'échange allait dans le bon sens. Belette, sa poule, toujours sur son épaule s'était mise à jacasser lorsque l'homme avait prononcé son non et il lui mit une petite tape sur la tête pour la faire taire et pouvoir entendre la jeune femme. L'effet fut instantané. Elle fit un dernier cot, picora le crâne de son maître puis se tut.

Là, Hélia évoqua un portrait de Riod trouvé chez Vaughan. A ce moment, Riod ne put s'empêcher de rire. Il n'y avait rien de drôle en soi mais, c'était nerveux. Aujourd'hui, il n'en voulait pas à Vaughan pour cela car après ce qu'il avait commis par le passé, il méritait de payer pour ses crimes et bien que ce soit un lourd fardeau, il avait lui même choisi de porter le poids de ses péchés. Mais, n'ayant pas oublié son passé, il savait que s'il avait découvert que son comparse dressait un portrait de lui à l'époque, il lui l'aurait fait brûler sur le champ. Il était donc heureux de ne pas l'avoir su. Bien sûr, ce tableau ne devait pas être glorieux mais, c'était le prix à payer et même s'il n'était plus le même, c'était tout de même lui qui avait commis ces abominations. Il cessa de rire. Il se devait de donner une réponse sérieuse. Il ne souriait même plus et dit:

"Un portrait de moi? J'ignorais que cet homme avait un coeur et qu'il m'y portait. Je ne vous connais pas et mes paroles ne sauraient sans doute pas vous retenir car vous semblez déterminée. Bien qu'autrefois nous étions amis, aujourd'hui je ne cautionne plus ses agissements mais, pour votre bien, j'espère que si vous le chercher, c'est car vous êtes une amie. Je ne vous souhaite nul malheur et si cet homme est votre ennemi, je vous recommanderai de vous en tenir loin car il est très dangereux. Hélas, cela fait plus de deux cents ans que je ne l'ai pas vu et je ne pourrai donc pas vous aider beaucoup à mon avis. Mais, pour ma part, je n'ai pas hâte de le revoir. Enfin, s'il est toujours vivant, il a pu changer. S'il est devenu un homme bon, je pense que je saurais tailler le bout de gras avec lui."

Enfin, pour ce qui était de tailler le bout de gras, il le regarderait manger car pour lui ce n'était plus nécessaire et n'ayant plus de système digestif, c'était fort désagréable. Sentir la nourriture se balader dans son ventre... Bien qu'il ne ressente plus grand chose, cette sensation était tellement étrange qu'il la ressentait plus que n'importe quelle autre et la détestait.

Là, elle s'inclina. Sans doute une marque de respect mais, Riod avait d'abord vécu comme le pire des rustres. Aujourd'hui, il avait appris le minimum du bien vivre mais, il n'en avait que les rudiments, ayant vécu très simplement. Elle lui proposa alors qu'ils fassent un bout de route ensemble. Il sourit et répondit:

"Tout d'abord, pas de monsieur, ensuite, oubliez Percelan et appelez moi Riod. Et puis, Dame Zirhealia, je ne suis qu'un vagabond alors, je ne pense pas que le vous soit nécessaire. Pour ce qui est de faire la route ensemble, je n'y vois nulle objection. Vous souhaitez des réponses à vos questions. Mes amis et moi devons reprendre la route. Ainsi, ni vous ni moi ne perdons au change. En route alors!"

Comme à son habitude, Riod porta la main à sa ceinture pour sortir son sabre et indiquer la direction mais, il se rendit compte qu'il ne l'avait pas. Bah, aucune importance. Il regarda Hélia et lui demanda:

"Vous pouvez indiquer cette direction avec mon sabre?"

Il aurait pu l'indiquer avec le bras mais, quand on prend une habitude, il est difficile de s'en défaire.
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MessageSujet: Re: Le temps passe [Pv Hélia]   Le temps passe [Pv Hélia] Icon_minitimeLun 24 Mai - 14:18

Si au début Hélia pensait ennuyer son interlocuteur, elle fut bien surprise du contraire. D’ailleurs il répondait à son tour par un monologue fort intéressant. Etait-ce pour mieux l’amadouer ? La jeune femme ne comptait pas baisser sa garde pour autant. D’ailleurs, en parlant de personne qui poignarde… Hélia posa doucement sa main sur sa vieille blessure d’il y a quelques mois. Elle commençait à bien cicatriser mais une marque allait probablement y demeurer. Cette femme… Qu’était-elle devenue ? Et sa famille ? Abel était terriblement en colère à ce moment-là. Pourtant, c’était pour lui qu’on l’avait attaqué. Parce qu’il était bel homme et avait une situation fort avantageuse. Situation dont Hélia se serait pourtant bien passée.

Il fallait qu’elle choisisse toujours la complexité dans ses rencontres. Ellusie dont leur amour avait dû se terminer bien malgré elle. Arthur, terriblement candide qui vomit à la vue du sang malgré ses envies de devenir chevalier. Les trois brigands qui avaient enfermé Arthur, avait malmené la jeune femme avant de finir en charpie. Abel, un conseiller royal qui fait tourner la tête à plus d’une femme. En plus d’être un monstre dans l’ombre (enfin ça, notre jeune protagoniste l’ignore). Et maintenant Riod qui était un ancien camarade de tuerie de son père et de son mentor.

Le hasard faisait vraiment mal les choses par moment. Elle soupira intérieurement en se disant que les Dieux, s’ils existent, devaient probablement se jouer d’elle.


“Au moins nous sommes d’accord sur ce point. L’homme est mauvais en société. Peut-être serait-il mieux qu’ils retournent tous à la nature pour y découvrir le sens de la vie et qu’il ne faut pas perdre de temps en intrigues politiques aussi futiles soient-elles.”


Est-ce qu’on ressentait de la colère dans sa voix ? Naturellement. Hélia avait vu suffisamment d’intrigues visant à tuer où évincer pour que cela lui donne la nausée. Bien qu’elle haïssait sa condition de monstre, elle n’aurait jamais envié la place de tous ces comtes, duc et autres personnes de haut-rang. Pourtant, si elle restait aux côtés d’Abel, devrait-elle finir par gravir la société ? Elle répondrait à cette question plus tard. Là n’était pas le lieu. Ni le moment.


Très vite, Riod chassa le quiproquo qui s'était installé entre eux. Il n’avait rien contre sa nature de Lhurgoyf. Au moins, Hélia pouvait s’en sentir soulagée. Bien que la créature au fond d’elle lui soufflait de se méfier quand même. Elle luttait contre sa propre conscience. Elle scindait sa personnalité en deux. Il y avait Hélia, celle qui rêvait de justice et d’un avenir radieux. Et il y avait son monstre. Celui qui était fatigué qu’on le retienne et qui attendait d’assouvir ses pulsions meurtrières. Attention ! Swiezy n’avait pas de dédoublement de la personnalité mais c’était sa façon à elle de se différencier de cette forme monstrueuse qu’elle haïssait plus que tout.

Dans ces propos, Riod expliquait qu’il était à présent haï maintenant qu’il avait changé. C’était le lot de chaque “monstre”. Il fallait un temps pour se faire un nom de terreur. Encore plus quand il s’agissait de le changer.

Enfin, elle disait cela pourtant elle n’avait aucun souvenir qu’on avait traité Vaughan de monstre. Sauf cette fois-là… La fois où elle l’avait vu tomber de la falaise après qu’un étranger les avait attaqué en les traitant ainsi.


“Vous êtes en droit de haïr cette race. Certains font honte à leurs conditions mais en même temps, n’ont-ils pas une forme monstrueuse pour ça ? Pour ma part, chaque être vivant sur cette terre agit de son propre chef, il est donc injuste pour ma part de juger trop vite en fonction de la race. Il me faut d’abord voir comment la personne parle ou agit."


Peut-être que Riod penserait qu’Hélia avait deviné le fait qu’il était un mort-vivant. En réalité, la demoiselle n’en savait rien. Il avait certes, une pâleur cadavérique mais le reste ne l’avait pas plus dérangé que ça. Et puis, même si elle avait pu deviner, rien n’aurait changé. Ce qui l’effrayait, c’était le fait qu’il puisse être un meurtrier.

Toutefois, il semblait réellement sincère dans ses propos au point d’en faire douter la jeune femme.


"Un portrait de moi? J'ignorais que cet homme avait un cœur et qu'il m'y portait.”

Si c’était réellement le cas, Hélia l’ignorait aussi. Jamais Vaughan n’avait parlé de Riod. A vrai dire, il n’avait jamais rien dit sur son passé. Il était toujours resté vague. Non… Tout ce qu’elle savait c’est que Vaughan portait dans son cœur Hédios. Comment avait-il fait ? Comment pouvait-il aimer un homme qui avait tué des millions de gens et qui, en plus, avait abandonné son enfant. Comment pouvait-il ? Hélia lui avait posé la question un bon paquet de fois. Il s'était juste contenté de répondre qu’Hédios était comme un frère pour lui. Et concernant l’abandon de l’enfant… C’est aussi parce que les Lhurgoyf n’ont jamais été très doué pour la famille. Cela lui échappait complètement. Lui, il s'était bien occupé d’elle alors qu’il était aussi un Lhurgoyf ! L’argument n’était pas valide ! Mais bon… Le mystère était toujours entier. Et avec tout ça… Elle avait appris que Vaughan était aussi un meurtrier.


“Tu m’étonnes qu’il considère Hédios comme son frère.” pensait amèrement Hélia.

Riod continuait sur le fait de se tenir loin de Vaughan car il pouvait être très dangereux. Sauf s’il avait changé, à ce moment-là, il n’y aurait aucun souci pour échanger un bon repas entre eux. Pourquoi faire ? Parler du “bon vieux temps” ? Cela fit frémir légèrement Hélia. Elle pouvait parfois avoir de drôles de pensées.

“Honnêtement, répondit la jeune Lhurgoyf d’une voix très basse, je ne sais plus vraiment qui est Vaughan… Ce carnet a remis toutes mes connaissances en question.”

"Tout d'abord, pas de monsieur, ensuite, oubliez Percelan et appelez moi Riod. Et puis, Dame Zirhealia, je ne suis qu'un vagabond alors, je ne pense pas que le vous soit nécessaire. Pour ce qui est de faire la route ensemble, je n'y vois nulle objection. Vous souhaitez des réponses à vos questions. Mes amis et moi devons reprendre la route. Ainsi, ni vous ni moi ne perdons au change. En route alors!"

Hélia lui adressa un fin sourire.


“Très bien Percelan. Évitez les Dames avec moi, je n’en suis point une. Je pense même faire frémir plus d’un noble avec mes manières un peu rustres. Appelez-moi Hélia.”

Au même moment, Alaïs grimpa sur l’épaule de sa jeune maîtresse et siffla comme pour exprimer son mécontentement. Aussitôt, la jeune femme caressa la tête de l’hermine blanche et ajouta:

“Pardon. J’ai oublié de vous présenter Alaïs. Et l’étalon noir se prénome Shiral.”

Bien. Maintenant que les présentations sont faites. Il fallait se mettre en route. C’est ce qu’elle allait faire quand soudain, Riod lui demanda de prendre son sabre pour indiquer une direction. Voilà qui était étrange comme méthode. Surtout qu’ils n’étaient pas bien nombreux… Une vieille manie de capitaine sans doute. Hélia se dirigea vers le sabre en question, le ramassa et le tendit prudemment à Riod:


"Faites-le donc. Bien que j’accepte de vous faire confiance, je n’hésiterai pas à tuer si vous la trahissez.”

Une menace qu’elle n’aimait pas tellement faire. Mais c’était sans doute plus prudent. D’autant qu’elle semblait encore faible à cause de sa vieille blessure qui restait très sensible. Peut-être n’aurait-elle jamais dû faire autant d’effort ces derniers jours.

“Racontez-moi votre histoire dans ce cas messire Riod. Ainsi que votre rencontre avec Vaughan et Hédios. Je suis curieuse d’en savoir plus.”


Quand les mots les plus cinglants voudront m'abattre, j'enverrai un déluge qui les noiera.
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MessageSujet: Re: Le temps passe [Pv Hélia]   Le temps passe [Pv Hélia] Icon_minitimeJeu 10 Juin - 14:20

Riod n'était pas inquiet. Il était désarmé mais, Hélia semblait d'avantage vouloir se protéger que les attaquer. Toutefois, il observait le moindre de ses mouvements afin d'être sûr qu'elle ne s'en prendrait pas à ses amis. Ainsi, il la vit porter sa main sur elle-même. Sans doute venait-elle de couvrir une blessure car elle avait été très précautionneuse. Le Gorgoroth ne le releva pas. Il n'était pas expert en médecine et puis, si des soins avaient été nécessaires, il l'aurait sans doute remarqué avant. Il devait s'agir d'une ancienne blessure. Lui aussi, au début, il touchait sans arrêt la cicatrice sur son torse. Mais bon, en plus de deux cents ans, il s'y était habitué.

Hélia en vint à s'accorder avec les propos de Riod. Bien qu'il n'avait pas mentionner la politique, c'était la première chose à laquelle il avait pensé lorsqu'il avait parlé de la ville. Aussi quand son interlocutrice la cita, il opina du chef. Au ton de sa voix, elle semblait détester cela et Riod en conclut qu'elle avait été liée à une histoire de ce genre. Malgré cela, la politique l'intéressait bien trop peu pour qu'il pose la moindre question à ce sujet.

Riod n'était pas idiot sans être un génie pour autant. Toutefois, lorsqu'il avait parlé de Vaughan et Hédios comme des monstres, Hélia lui avait demandé s'il avait un problème avec les Lhurgoyfs. Ce n'était pas le cas et il lui l'avait exprimé. Il pensait d'autant plus qu'elle apprécierait car en l'observant, il en avait conclu qu'elle avait posé la question car elle devait en être une. Pourtant, ce qu'elle lui répondit le surpris. Alors même qu'il disait n'éprouver aucune haine, elle répondit qu'il était en droit de le faire. Malgré cela, il rétorqua:

"Moi qui pensais que ma réponse vous conviendrait... Je ne l'ai toutefois pas donnée dans le but de vous satisfaire et je ne reviendrai pas dessus. Je n'ai point de haine contre les Lhurgoyfs ni contre qui que ce soit. Même Hédios et Vaughan que j'ai qualifié de monstres, je ne les déteste pas. C'est leur comportement que je méprise. J'ai moi-même, par le passé commis des actes ignobles et j'éprouve un fort regret de cette période. Toutefois, je ne veux point ressentir de haine envers qui que ce soit. Des actes répréhensible ne doivent pas y amener. Je préfère croire qu'on peut changer ceux qui les commettent."

Riod en était d'ailleurs la preuve vivante. Enfin vivante, pas vraiment mais, il n'était pas vraiment mort non plus. Enfin bon, depuis qu'il était devenu un Gorgoroth, il avait décidé de changer du tout au tout. C'était sa rencontre avec les Ascans qui l'y avait poussé. Pour ce qui était de ne pas généraliser sur une race, le voyageur était du même avis que son interlocutrice. Juste, même un individu ne devait pas être haï. C'était sa façon d'agir qui devait être remise en cause. L'être en lui-même pouvait changer et c'était ce qu'il fallait essayer plutôt que de l'éliminer.

Hélia semblait être pensive et lorsqu'elle évoqua Vaughan de nouveau, Riod en conclut qu'elle devait le connaître personnellement. En effet, la façon dont elle en parlait ne le présentait pas comme une cible à abattre. Riod semblait l'avoir fait douter. Ce n'était pas le but et il dit alors:

"Je vais également être honnête avec vous, lorsque je vous parle de lui, cela remonte à plus de deux cent ans. Même si nous parlons du même homme, il est fort probable que je l'ai connu différemment de vous. Deux siècles peuvent apporter de gros changements. Aussi, le fait que mon récit ne le dépeigne pas tel que vous le connaissez ne veut pas dire qu'il n'est pas tel que vous le voyez. S'il vous parlait de moi, vous n'auriez pas l'impression qu'il mentionne l'homme qui se tient devant vous."

Riod soupira alors. De toute façon, il allait devoir l'avouer en répondant aux questions de la jeune femme. Et puis, il n'avait pas l'intention de cacher son passé. Il n'était pas excusable et il devait en porter le poids. Toutefois, il eut un peu de répit lorsqu'une hermine fit son apparition sur l'épaule d'Hélia. Elle la présenta et en fit de même avec son cheval. Riod sourit puis, il désigna la poule sur son épaule et dit:

"Bien, s'il faut présenter tout le monde, voici Belette. Et eux ce sont mes compagnons de voyage, Thorgal, Bachir, Finn et Droll."

Hélia rendit son sabre à Riod et lui dit d'indiquer lui-même la direction. Elle le mit toutefois en garde s'il tentait de s'en servir de manière agressive. Il lui adressa alors un sourire bienveillant et dit:

"Je comprends tout à fait et je ne vous en tiendrai pas rigueur. Pour être franc, je ne trahirai pas votre confiance. La dernière fois que cette lame a blessé quelqu'un c'était il y a plus de deux siècles. Et j'espère bien que cela ne se reproduira jamais."

Riod pointa alors son sabre vers l'Est. Ses compagnons le laissèrent passer devant ainsi qu'Hélia. Riod était prêt à se mettre en marche mais, il s'assura d'abord que son interlocutrice lui emboîte le pas. Elle lui demanda alors qu'il lui raconte son histoire ainsi que sa rencontre avec Vaughan et Hédios. Il soupira et se mit à narrer:

"Bien, j'allais directement en venir à la période qui vous intéressait mais, si vous voulez en savoir d'avantage à mon sujet, allons-y... De mon vivant, je n'ai pas franchement été le meilleur des hommes. Lorsque j'étais enfant, j'ai conduis ma mère à la mort. Elle était victime des coups de mon père et quand elle a voulu fuir, j'ai prévenu ce dernier. Je pourrais le regretter de tout mon être que ça ne la ramènera pas. Ensuite, j'ai rejoint un équipage de pirates duquel j'ai fini par prendre la tête en tuant le capitaine et tous ceux qui s'y opposaient. A partir de là, j'ai commencé à enchaîner les pillages et autres actions répréhensibles au plus haut point. C'est lors d'un pillage que j'ai rencontré nos "amis communs". Nous avions pris pour cible le même bateau. Au départ, nous étions dans l'idée de nous éliminer mais, au final nous avons joint nos forces car la cible était plus puissante que ce à quoi nous nous attendions. Nous avons alors chacun repris nos routes mais, nous nous sommes par la suite revu de nombreuses fois. Une sorte d'amitié était née et nous avons causé de nombreux troubles ensemble. J'ose espérer que comme moi, ils se sont assagis depuis. Pour Hédios, j'aurais peine à le croire mais, Vaughan peut-être. Il réfléchissait d'avantage alors, qui sait... Le pire des hommes peut devenir bon s'il cogite de la bonne manière. Si Hédios n'aspirait qu'à faire tomber les têtes de ses ennemis, Vaughan voyait plus loin. Voilà dans les grandes lignes mais, peut-être as-tu des questions précises. Là, je ne pense pas que je t'apprenne grand chose."

Riod soupira puis, il ajouta:

"J'aurais aimé ne jamais faire tout cela mais, on ne peut pas réécrire le passé. Toutefois, on m'a donné l'éternité pour me racheter et payer pour les crimes horribles que j'ai commis de mon vivant."
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MessageSujet: Re: Le temps passe [Pv Hélia]   Le temps passe [Pv Hélia] Icon_minitimeDim 22 Aoû - 14:41

Plus Riod parlait, plus Hélia finissait par baisser sa garde. En soi, cela semblait clair que l’homme était à présent repentit et qu’il ne porter à présent que le poids du regret.

Hélia aussi en avait, des regrets. Elle se souvenait de son escapade avec le conseiller. Escapade qui s'est finalement soldée par son réveil avec du sang plein les bras. Si à ce moment précis elle ne s'était pas plus souciée que ça, aujourd’hui elle se posait la question. A quoi appartenait tout ce sang ? Ou… A qui ? Elle espérait sincèrement que ce n’était que du bétail qui avait repu la bête… Mais en même temps, Hédios était également dans les parages. Il faut savoir que son géniteur n’est jamais là au hasard. Traquait-il quelqu’un pour assouvir ses besoins ? Elle frémissait de plus belle à la pensée qu’elle lui avait volontairement facilité la tâche. Mais en même temps, elle se souvenait d’une parole d’Hédios: “Disons que tu m’en dois une à présent.”

Que pourrait-il lui demander ? Devrait-elle le tuer pour ne pas accomplir les desseins de cet homme cruel ? Si elle ne l’avait jamais fait, c’était par respect pour Vaughan. Et aussi parce qu’il était sa famille bien qu’elle le rejetait. Riod parlait justement du fait que les gens pouvaient changer d’où le pourquoi il ne fallait pas commettre l’impardonnable. Certes, mais est-ce que le Lhurgoyfs pouvait réellement être un repenti ? La jeune femme n’en était  pas certaine. Elle était même catégorique: il ne changerait jamais.

“Je pense tout de même que certains cas sont désespérés."

Est-ce que Riod devinerait qu’elle parlait d’Hédios ? Probablement. Hédios est quand même très spécial. Néanmoins, à écouter le capitaine, Vaughan semblait aussi être un cas perdu à l’époque. Bien que la Lhurgoyf avait lu des témoignages du vieil homme, elle n’arrivait pas à s’y faire. Vaughan ? Un homme sanguinaire ? Aujourd’hui il était médecin et ne pensait qu’à créer le bien autour de lui. Comment tout ceci avait pu changer drastiquement ? Quelle était la véritable solution dans ce cas-là ? Et est-ce qu’Hélia ne finirait pas par changer également ? Devenir un monstre à part entière ? Cela l’effrayait.

Comme si Riod lisait dans ses pensées, il s’efforça de la rassurer. Le temps avait fait son œuvre et le marin en était la preuve vivante que les gens pouvaient changer. C’était à la fois rassurant mais tout aussi effrayant. S’il avait pu changer dans le bon sens, est-ce que cela voulait dire qu’Hélia pourrait devenir assoiffée de sang comme son géniteur ? Elle resta muette à cette affirmation. Elle se contenta simplement d’hocher la tête avec un faible sourire qui pouvait en dire long.

L’ambiance devint plus légère lors des présentations et Hélia salua chaque compagnon de Riod d’un simple hochement de tête. Peut-être que les quatres hommes n’appréciaient guère cette étrangère qui avait menacé le capitaine. Elle s’en fichait un peu. Si elle l’avait fait, c’était par simple prévention. Même si elle l’avait menacé de ne pas commettre d’impair.

“La dernière fois que cette lame a blessé quelqu'un c'était il y a plus de deux siècles. Et j'espère bien que cela ne se reproduira jamais."

Bon… C’était probablement rassurant et encore une fois très inquiétant d’entendre ça. Comment faisaient-ils pour se défendre dans ce cas ? Enfin, si en deux cents ans il n’avait jamais blessé quiconque, c’est qu’il avait bien des méthodes. Par conséquent, Hélia décida qu’il était inutile de s’en inquiéter.

Ils marchaient à présent tous deux côte-à-côte sur la route et Hélia l’écoutait parler. Son passé avec Hédios et Vaughan ne faisait que confirmer les écrits qu’elle avait lus et cela lui déchira un peu plus le cœur à cette idée que Vaughan n’était autre qu’un criminel.

“Il ne m’a jamais parlé de tout ça…” soufflait-elle avec un air désolé.

De nouveau, elle se sentait trahie. Quel autre sombre secret ces proches pouvaient donc lui cacher. Même Abel avait fini par lui faire du mal et aujourd’hui encore, elle ne savait qu’en penser de tout ceci.

J'ose espérer que comme moi, ils se sont assagis depuis. Pour Hédios, j'aurais peine à le croire mais, Vaughan peut-être. Il réfléchissait davantage alors, qui sait... Le pire des hommes peut devenir bon s'il cogite de la bonne manière. Si Hédios n'aspirait qu'à faire tomber les têtes de ses ennemis, Vaughan voyait plus loin.”

L’homme exprima ensuite ses regrets et Hélia compatissait à cela. Elle-même voulait s’excuser des crimes d’Hédios depuis très longtemps. Maintenant, elle se sentait également responsable des crimes de Vaughan. Pourtant, elle n’avait rien à voir avec ce passé. Mais cette histoire faisait partie de sa famille et elle devait en porter le fardeau pour les nombreuses années qu’elle vivrait.

“Je vois, soufflait-elle avec dépit, je reconnais que je n’ai pas plus de question. Je suis tout simplement perdue. Mais pour répondre à votre question, Vaughan m’a élevé depuis que je suis née. Il s’est occupé de moi comme un père l’aurait fait et m’a appris bien des choses sur comment faire le bien autour de moi, me défendre et défendre les autres.”

Elle souriait tendrement à cette simple pensée pendant qu’Alaïs se frottait contre la joue de la Sindarine.

“Ce n’est pas évident de contenir le monstre qui sommeille en moi. Peut-être n’ai-je pas les mêmes capacités que Vaughan à être quelqu’un de bien. Hédios est aussi sanguinaire que par le passé de ce que j’ai compris. J’ai voulu m’en prendre à lui un nombre incalculable de fois… Je ne l’ai pas fait parce que la première raison est qu’il reste un ami proche de Vaughan. Mais je pense que la petite fille au fond de moi espérait justement qu’il change.”

Elle avança de quelques pas en soupirant et regarda d’un air désolée:

“Hédios est mon véritable père. Du moins, il n’en a que le nom. Il m’a abandonné bien avant ma naissance. Même si aujourd’hui il m’appelle comme étant “sa fille”, j’ai le sentiment qu’il le fait exprès pour me blesser. Me rappeler que notre espèce n'a pas le temps de jouer dans les sentiments. Qu’on se doit de tuer et de s’en amuser. Une sorte de rituel générationnel sûrement. Mais je ne veux pas de cette vie-là.”

Elle éclata doucement d’un rire un peu triste tout en regardant son arme en main puis son épée qui était accrochée à la selle de Shiral.

“En cent-vingt-cinq ans, j’ai déjà tué un nombre incalculable de personnes. Par simple moyen de défense. Et peut-être aussi quand je me faisais submerger par mes émotions. Mais ça, je ne m’en rappelle pas et Vaughan à toujours veillé à me protéger jusqu’à ce que nous soyons séparés. Il ne m’a jamais parlé de son passé et aujourd’hui je le cherche sans aucun moyen de trouver sa trace.”

Elle venait de vider son sac. Elle en avait besoin et ça lui faisait du bien. Elle aurait pu continuer encore des heures. Mais par crainte d’ennuyer son interlocuteur, elle demeura silencieuse. Allait-il la juger où bien la consoler ? La dernière option n’était probablement pas envisageable puisqu’ils ne se connaissaient pas. Mais alors qu’elle s’apprêtait à changer de sujet,un homme se dressa sur leurs route, bientôt, dix hommes de mains le rejoignirent et chacun avait une arme en main. Qui étaient-ils ? Hélia ne les connaissait pas et pourtant, cela ne présageait rien de bon… La suite allait le dire:

“Eh bien. Qu’entends-je ? Hédios à une fille ? Absolument mignonne la p’tite.”

L’homme souriait d’un air mauvais et Hélia serra un peu plus sa lance. C’était décidé, s’ils existaient réellement des Dieux sur ces terres, ils se jouaient vraiment d’elle.

“Et en plus elle est en compagnie de cette ordure de première espèce ! C’est mon jour de chance, on dirait que la vengeance à sonné.

-Qui êtes-vous ?”

Bientôt, ils commencèrent à être encerclés par le groupe. Hélia regardait Riod dans l’espoir qu’il lui donne des infos vu quil semblait être “l’ordure”. Qui était donc ce personnage qui connaissait également Hédios ?

“Allons Riod, on ne me présente pas à la demoiselle ? Il s’inclina rapidement avec grossièreté en ajoutant: je suis Xeivar Aesrevo. Une vieille connaissance à votre père et à ce débris de capitaine Percelan. Si j’étais toi, mignonne, je baisserai les armes. Vous êtes cernés et de ce que j’ai entendu, ce vieux loup de mer n’est plus aussi apte à prendre une vie qu’auparavant.”

Il adressa un regard à Riod:

“Ai-je raison ? Ne conseille-tu pas à ta nouvelle amie de se rendre ?”


Quand les mots les plus cinglants voudront m'abattre, j'enverrai un déluge qui les noiera.
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