Le sang et la sêve

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Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 Le sang et la sêve

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Duscisio Balibe
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Duscisio Balibe
MessageSujet: Le sang et la sêve    Le sang et la sêve  Icon_minitimeVen 3 Sep - 8:29

Il suffit ! Nous vous l'avons déjà dit, c'est non !

La colère se trouvait dans une voix qu'élevait le ton dans l'atelier. À moins que cela ne soit ses quartiers ? Depuis qu'il avait prit quelques affaires pour ses propres recherche il y a deux mois et que rien n'avait changé depuis la découverte du remède contre la fièvre ardente il y a quelques jours, que cela soit un atelier ou une chambre on ne voyait plus vraiment la différence.
De nombreuses fioles se trouvait ça-et-là, de différentes couleurs et différents contenus, allant de simple poudre d'Imalis Cristalin à quelques-unes qui avaient l'air de simple potions ou encore deux ou trois qui étaient remplis d'un liquide d'un jaune dorée dont la provenance était inconnue au premier regard. Les outils d'herboristerie se trouvant sur le bureau accompagné d'un rouleau de bandage usagé, montrait bien que le haut-prêtre de Delil qui est également herboriste travaillait depuis plusieurs jours dans ses quartiers. Mortier, couteau était les derniers outils utilisé en plus de la bande de tissus étonnamment épais qui semblait également entourer son avant-bras gauche dont la raison était encore floue pour les quelques personnes du personnel médical présent sur les lieux.

Mais enfin. C'est idiot. Vous faites partie des immunisés c'est évident. Vous n'avez aucun signe de la fièvre depuis votre arrivée. Votre sang pourrait nous aider.
- Combien de fois, il faut vous le dire, nous ne sommes pas immunisés, mais insensible !
- Insensible, immunisé. Quelle différences ? Une personne de plus augmente un tant soit peu la production du remède pour les malades encore présent.


Duscisio, visiblement très irrité, frappa encore sur le plan de travail soulevant quelques fioles de verre de quelques millimètres.

Notre réponse reste toujours non. Contentez-vous de la poudre d'Imalis Cristalin et des leçons que nous donnons aux mages sylvestre pour en produire en quantité. Vous savez très bien que c'est l'ingrédient le plus difficile à obtenir.
- Nous le savons oui. Malgré les cinq que vous avez fournis durant ses six derniers jours à vous tous seul que vous êtes le plus compétent sur ce point, mais...
Il n'y a pas de « mais » !
Coupa-t-il d'un ton sec en frappant à nouveau sur le bureau. Prenez ses deux-là et sortez ! Prévenez aussi aux mages que nous continuons les leçons cette après-midi...

Visiblement, les médecins qui étaient là pour une nouvelle tentative de prise de sang sur le haut-prêtre avait échoué. Cela devait être leur troisième fois, si ce n'est plus. Le refus était pourtant catégorique à chaque fois. Il refusait de donner de son sang, si on pouvait encore l'appeler ainsi.
Le bandage qui se trouvait sur son avant-bras n'était là que depuis trois jours et était renouvelé chaque soir. Les précédents étant immédiatement brûlé dans un pot en terre cuite à côté. Des cendres de tissus présents dans le contenant qu'il avait omis de fermer quand les médecins sont entrés.

Il resta silencieux un moment après leur départ.
Il repensa au jour de cette découverte. C'était le premier essaie pour soutirer de son sang alors qu'il avait bel et bien précisé qu'il était insensible et qu'il ne pouvait donner de son sang. Peu importe le nombre de fois qu'il disait non, ce groupe persistait à lui demander, il ignore pourquoi.
Autre point qui l'avait marqué était bien entendu l'état d'Othello qui présentait un stade avancé de la maladie. Il lui avait promis une dose dans la journée et espérait qu'elle l'avait prise. Au vu que Catleya avait pris la première dose après le premier malade guérit, il était rassuré déjà de l'état de la petite qui s'était grandement amélioré. Présentant très vite son apparence habituelle sous sa forme lhurgoyf persistante, se présentant toujours comme la petite fille à la peau rouge et à ses cornes qui la présentait comme un petit monstre blotti contre son père adoptif.
Depuis ce jour, il pouvait multiplier la production d'Imalis Cristalin qui se trouva être l'ingrédient clé permettant à la dernière recette de fonctionner efficacement.

Essayant de retrouver son calme, il posa les coudes sur le plan du bureau et les mains sur la tête en soufflant longuement prouvant le ras-le-bol des tentatives du groupe précédent. La bandelette se détacha un peu de son avant-bras, celle-ci pendait devant ses yeux et se retrouva à la fixer rapidement.


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Dernière édition par Duscisio Balibe le Sam 8 Jan - 18:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le sang et la sêve    Le sang et la sêve  Icon_minitimeLun 18 Oct - 23:32

La boisson miraculeuse avait coulé dans sa gorge comme une libération, la main divine qui la libérait des bras de la mort pour la conduire de nouveau vers le monde des vivants. Comme une messe, une cérémonie à part entière, des masses s’étaient amassées pour assister à la guérison de l’Infante de Kesha. Si de prime abord, Othello s’était formellement opposée à ce que l’on sacralise ce moment, à ce que l’on s’empare de son état pour en faire… Un martyr, un exemple ? Elle-même n’avait pas vraiment comprit l’utilité d’une telle démonstration de force. Et pourtant, ses suivants la poussant, ses confrères et consœurs, et les malades qui l’imploraient, elle finit par se soumettre à l’envie collective. En ce matin bênie, devant une petite foule réunie dans la chapelle de Kesha, la Haute-Prêtresse à la peau de feu, aux yeux de cendre, aux pores qui n’étaient plus que cratère et que flamme, fut parmi les premiers à boire le remède qui permettait aux vivants de se libérer de la fièvre.

Presque immédiatement, l’ombre qui la tourmentait disparue, s’évanouissant dans les airs avec un rictus sordide qui déformerait à jamais sa tête sans visage. Devant des crus d’admiration ou de terreur de la part des spectateurs curieux et subjugués, les cendres qui rongeaient sa peau tombèrent au sol en de larges lambeaux noirs et gris, alors que sa peau, sèche et mornes, se révélait sous leurs yeux. Elle lui apparut plus pâle que jamais, presque grise, et recouverte de larges sillons creux là où ses veines brûlaient quelques secondes plus tôt. Pour l’occasion, on l’avait vêtue d’une tunique blanche immaculée, espérant rappeler les vertus de la déesse triomphant sur le mal. Mais à présent que sa peau et ses écailles tristes et mornes réapparaissaient, elle se sentait plus que jamais un cadavre ambulant, se perdant sous ses mèches qui de flamme redevenait crin, gris et sec.
A présent que le remède atteignait son visage, elle sentit la morsure du feu abandonner ses joues, sa bouche pâteuse et désertique, sa langue de charbon. Et quand elle sentit ses yeux redevenir ceux d’un vivant, un cri de douleur s’échappa de sa bouche. La sensation brutale de sècheresse qui lui saisit le regard la brûla presque plus que la maladie elle-même, et elle eu l’envie brusque de pleurer, même si aucune larme ne répondait à son appelle.

Bientôt, elle n’était plus qu’un amas de femme qui tomba lourdement au sol devant ses pairs extatiques qui criaient, priaient, célébraient leur déesse pour avoir défier le sort et libérer son enfant. Rapidement, des dizaines de mains s’abattirent sur elle, s’apposant sur sa peau retrouvée de toute part, lui rappelant brusquement le touché de la peau. Mais tout ce qu’elle voulait, c’était de l’eau. Elle aurait pu en avaler des litres tant elle se sentait vidée. Là était le secret de la fièvre de cendre. La maladie était obscure, sombre ; transformant le sang en cendre, touchant jusqu’à la moindre goutte de liquide pour la changer en feu. La sensation de retrouver un corps de chair était terrifiante, déboussolant. Telle une enfant, sous les chants et les liesses, elle respirait pour la première fois l’air du reste de sa vie.

Plusieurs heures plus tard, la prêtresse avait reprit un peu de force, assez pour marcher seule dans les couloirs. Tout avait une autre couleur : la couleur de la vie. Bien qu’elle l’ait demandé, on l’avait empêché de reprendre le travail, l’éloignant des malades pour lui donner quartiers libres. Voir l’avatar de Kesha délivré du mal avait du bon ; la rumeur s’était répandue comme une traînée de poudre, et déjà, les malades étaient ragaillardis, et les médecins plus encore. Pour fêter cela, on lui avait imposé du repos, qu’Othello avait traduit par du temps libre. Et face à cette réalité qui lui apparaissait alien, elle s’était mise à visiter le Monastère comme si c’était la première fois.

Sillonnant les couloirs, elle était méconnaissable. Dans sa tunique pâle et légère recouverte d’une grande cape verte émeraude, elle semblait minuscule, le corp frêle et fragile n’étant plus qu’un squelette emballé par une peau grise. Ses écailles semblaient ternes, effacées, à peine visible sur son derme qui semblait tiré et desséché. Malgré cela, elle affichait une mine enjouée, paisible. Ni ses joues creuses, ni ses yeux effacés ne pourraient défaire son sentiment de plénitude, de conquête.

Ses pas l’amenèrent machinalement jusqu’au laboratoire, puis jusqu’aux ateliers, d’où elle entendit des éclats de voix sonores et énervés. Un instant, elle s’arrêta, essayant de comprendre ce que pouvaient bien ce dire ces êtres énervés. Mais la distance l’empêchait clairement de distinguer le sens de ces mots. De toute façon, le discours s’arrêta bien avant qu’elle ne puisse essayer de bien comprendre. Elle allait poursuivre sa route quand la porte s’ouvrit en fracas sur un des médecins de sa connaissance qui affichait une mine plutôt furieuse, entre le ressentiment et la résiliation. Il franchit le couloir quatre à quatre et manqua de passer à côté d’elle sans la saluer, quand il la reconnu in extremis et s’empressa de s’incliner dans un geste emporté qui lui donna des airs bien maladroits.

« Ma Dame… Vous allez mieux. C’est… Un vrai miracle. »

« Le miracle fut nos efforts combinés et notre travail acharné. » Lui répondit-elle avec un sourire. « Kesha nous aura sûrement guidé vers l’illumination. » Elle regarda avec curiosité vers l’atelier non loin. « Un dilemme de plus sur votre liste ? »

« Allez donc voir… Il ne veut rien entendre. »

Othello n’était pas certaine de comprendre de quoi le médecin voulait bien parler. Mais il s’était enfui avant qu’elle ne puisse lui poser plus de questions. Piquée au vif, et d’une humeur flânante, la sirène se décida à suivre sa curiosité au-delà des limites de la raison, se retrouvant rapidement devant la porte qu’elle poussa d’une main sans cérémonie.
C’est Duscisio qu’elle découvrit, assis devant une table, le regard sur un point qu’elle discernait difficilement. Il semblait complètement absorbé par ses pensées. Peut-être il y avait-il quelque chose qui agitait ses pensées. Après tout, il s’impliquait énormément dans la logistique et l’enseignement, et il se montrait particulièrement présent pour aider. Se donner autant devait avoir un prix.

« Tu as dû le vexer pour qu’il sorte de l’atelier avec une couleur pareille sur le visage. » Dit-elle avec amusement. Sa voix était asséchée, mais retrouvait une certaine légèreté. « A-t-il essayé de te dérober des ingrédients ? »

Pour ne pas le troubler d’avantage, elle avait essayé d’employer un ton léger, essayant de l’amuser pour ne pas le confronter à des vérités douloureuses. En entrant, elle ne s’était pas annoncée, habituée depuis longtemps à sa présence, et ne se souciant pas qu’il n’était peut-être pas au courant de sa guérison. Il l’avait pressé pour qu’elle prenne à son tour le remède, et elle espérait que sa venue puisse lui redonner des sourires, ou au moins l’inviter à livrer les raisons de cette dispute. La situation avait reveillée de nombreuses tensions au sein du monastère. Trop pour qu’aucune ne fasse éclater la bulle.
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Duscisio Balibe
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Duscisio Balibe
MessageSujet: Re: Le sang et la sêve    Le sang et la sêve  Icon_minitimeMer 20 Oct - 13:36

Entendant que quelqu'un arrivait, il remettait le bandage sur son bras avant de le cacher sous la manche avant que la porte ne s'ouvre. Mais entendre sa voix lui fait un tel effet qu'il releva la tête, muet et surpris.
Depuis combien de temps attendait-il ce jour ? Il ne les comptait pas et se tuait à la tâche pour tuer le temps. Le voilà qu'il ne prit pas la peine de perdre un instant à se lever, contourner le bureau et la serrer dans ses bras. Ne retenant pas ses larmes de joie à l'idée de la revoir en bonne santé.

Par Delil, merci... Merci d'être à nouveau saine et sauve.

Il ne pouvait se retenir cette fois. Si durant les réunions, la voir en état désastreux par la maladie le rendait malade d'inquiétude, il devait ne rien laisser paraître. Si ce n'est lui réservé l'une des premières doses pour la guérir, elle refusa cette offre pour laisser passer un autre malade. Si ce geste était naturel de sa part, Duscisio – bien que neutre sur l'instant – aurait tellement préféré qu'elle fasse preuve d'égoïsme.
Voilà que la femme aimée était à nouveau belle et rayonnante. Ses traits pales des eaux froides, ses longues oreilles semblables à des ouïes, sa chevelure immaculée, son élégance sans pareil.
Rien d'autre ne pouvait le rassurer autant. Il pourrait l'embrasser sur l'instant. Ne voulant la brusquer plus qu'il ne l'avait fait par l'émotion, il desserra son étreinte, bras tendus, laissant ses mains sur ses épaules, les yeux humides. Il resta ainsi durant quelques secondes pour réaliser ce qu'il avait sous les yeux avant d'essuyer ses larmes avec la manche de son bras droit.

Pardon... Mais... Te voir guérie me comble de bonheur...

Il renifla avant de la regarder à nouveau. L'eau embrumait toujours ses yeux tellement sa joie était immense. Oubliant totalement ce qu'elle avait dit en entrant, mais également la querelle précédente.
La lumière de sa vie à nouveau éblouissante, son cœur réchauffé de sa présence eut pour effet de faire éclore quelques fleurs dans tout l'atelier sans qu'il ne s'en rendre compte, donc quelques roses blanches dans sa longue chevelure d'argent.
Posant la main sur sa joue un bref instant, il se réveilla un peu. Peut-être en faisait-il trop ? Pas en son sens. Il était au final temps qu'il se réalise qu'il faut montrer ses propres sentiments.

Ne le faisait-il pas déjà au final ?
Sur les toits du haut-monastère, quand il disait lui donner tout le soutien nécessaire pour affronter la perte de Fenrir.
N'avait-il pas dit qu'il tenait toujours à elle ? Il ne voulait point la mettre en danger par la Pistilose. Il s'y refuse, jusqu'à vouloir garder ses distances pour ne pas la blesser. N'avait-il pas dit de ne jamais cesser de penser à elle ? Se torturant l'esprit et faisant tout pour ne rien laisser paraître ?
Pourtant, dans certains moments de solitudes, il lui arrivait de craquer et verser toute l'eau de son corps pendant des heures... Il fallait combler la mélancolie et c'était une tâche ardue.
Pourtant, leur échange donnait un semblant de compréhension et de sentiments partagés. Ne voulait-il pas l'accompagner au bout du monde ? Qu'il ferait tout pour saisir son coeur ? Qu'il ne vit que pour ça ?
Peu importe ce qu'il arrive, Duscisio avait toujours montré sa profonde affection pour Othello. Affection qui s'est renforcé avec les années passées.
Il attendra le moment venu à la simple pensée que les plus belles fleurs du monde n'attendent que lui.
Ses deux fleurs qui l'aide à affronter cette attente, n'étant que Catleya – sa fille adoptive – et Othello, la plus belle fleur qui ne demande qu'à s'ouvrir à nouveau.

Reprenons-nous, fait-il en relâchant la jeune femme et essuyant ses larmes de joie. Ce n'est pas convenable pour le haut-prêtre de se comporter ainsi...

Son sourire et son maigre rire exprimait bien son allégresse. S'ils avaient un peu plus d'intimité et un peu moins de timidité, peut-être il aurait été propice de partager un peu plus son soulagement.
Se posant sur le bureau pour prendre le temps de se calmer et être un peu plus « convenable », il reprit où il en était avant qu'elle n'arrive.
Son bandage avait été correctement mis et caché, crier et pleurer avait réveillé sa soif insatiable. Sa gourde en main, il en bu quelques gorgées avant d'expirer longuement. Il n'était toujours pas calmé, comment le pouvait-il après tout ?
Revoir la fleur de givre en bonne santé était la meilleure chose qui pouvait lui arriver.


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MessageSujet: Re: Le sang et la sêve    Le sang et la sêve  Icon_minitimeLun 25 Oct - 20:50

En entrant dans l’atelier, elle n’aurait pu imaginer soulever pareilles vagues. Ses premiers pas s’étaient faits discrets, sa voix assez tapie pour être douce, un nuage d’écume sur une mer d’huile. Et pourtant, ses mots eurent l’effet d’une lame de fond, secouant les dunes, et le visage albinos qui se retournait vers elle. Dusiciso avait l’air usé, lui aussi fatigué par des mois de travail acharné encore loin d’être fini. Mais il lui sembla qu’en la découvrant, ses traits se détendaient. Avant même qu’elle ne pu réagir, deux bras l’enlaçaient, et elle se retrouvait contre le Haut-Prêtre qui la serrait comme si elle revenait d’entre les morts. Un sourire amusé éclaira ses lèvres violettes, et avec un soupir de soulagement, elle lui rendit son étreinte avec toute la force dont elle pouvait être capable.

Au bout de quelques secondes pendant lesquelles elle avait senti les gouttes couleur sur ses épaules et sous les étoffes de sa cape, le terran recula un peu, posant ses paumes à plat sur ses épaules osseuses pour la regarder dans ses yeux. Othello priait pour ne pas lui faire peur avec ses airs de cadavre, ses joues creuses, ses cernes violacées et ses yeux vitreux. Un tableau entre deux mondes, mais que Duscisio balaya d’un regard et d’un sourire. Il semblait auréolé d’une joie palpable, et elle ne pouvait qu’en comprendre l’origine.
Après tout, à quelques mètres, sur les toits du bâtiment, loin au-dessus de leurs deux crânes, il lui avait fait ses aveux qu’elle gardé toujours écrits sur son cœur, sous ses côtes de verre et de cendre, et dans son esprit qui rejouait les paroles quand son esprit vagabondait ; quand la fièvre l’avait emporté dans des délires trop brûlants, elle avait parcouru longuement ses souvenirs. Et aujourd’hui encore, même si la cendre ne la surveillait plus par-dessus son épaule, elle avait encore peur que son esprit morcelé ne vienne éclater ses pensées en un millier de souvenirs qui s’alignaient dans le désordre et le chaos, déformant à jamais sa propre compréhension de ses mémoires éparpillées.

En pleine conscience des forts sentiments qu’il éprouvait pour elle, elle comprit immédiatement les yeux humides qui lui firent face, et c’est avec un sourire léger qu’elle lui répondit, lui laissait le temps de s’assurer qu’elle n’avait plus une once de la fièvre en elle, que le mal l’avait définitivement quitté. Elle-même dans une curieuse félicitée qu’elle sentait invincible, elle resta sagement immobile, à regarder dans les prunelles d’or les émotions passer comme des nuages épais sur un ciel bleu, alors qu’autour d’eux, les fleurs commençaient à pousser et s’ouvrir sans que les soleils n’y soient pour rien. Cette force qui vibrait en lui était presque aveuglante, une flamme vive et lumineuse qui était aussi belle que terrifiante. Othello se sentait presque le papillon nocturne téméraire, tournant autour de ce feu sans savoir si elle ne finirait pas par s’y brûler. La puissance des émotions lui échappait encore, bien plus à présent qu’elle avançait loin de la maladie. Comme Duscisio qui se retrouvait visiblement délaissé d’un poids, elle devait apprendre à revivre, à inspirer chaque bouffée d’air comme le prochain du reste de sa vie.

Finalement, l’albinos finit par la relâcher, se tournant en une dérision légère pour reprendre sur lui et tarir ses larmes. Othello dû faire une moue bizarre – si il devait se soucier de la convenance en pareille situation, elle devrait sérieusement considérer le bucher pour son propre état, habillée d’une tunique d’apparat sous son manteau trop grand et sans chaussures. Mais en cet instant, aucune convenance ni aucun dictat n’aurait pu taire sa grande félicité, et elle comptait bien savourer ces quelques heures de répit avant de replonger pleinement dans le bain de ses obligations. Priant une seconde Kesha qu’elle soit debout et vivante, elle remarqua que Duscisio avait le visage absorbait par sa gourde, qu’elle devinait pleine de la potion épaisse qu’il buvait déjà lors du bal de la rose. Sa connexion avec la pistilose semblait renforcée, et, se remémorant de ce qu’elle avait pu voir de longs mois plus tôt, elle se demanda à quel point il avait pu changer depuis.

« Comment te portes-tu ? » Finit-elle par demander, en resserrant les pans de son manteau sur ses épaules, le sérieux de ses pensées lissant ses traits et aplatissant son ton. Il avait enchaîné les gorgés avec une avidité folle, et elle se demandait à présent à quel point il était devenu dépendant de ce breuvage. « Je vois que notre amie commune est rayonnante. »

Ce n’est qu’alors qu’elle indiqua les fleurs blanches qui parsemaient ses cheveux à travers son crâne même. Il lui apparaissait encore étrange à quel point l’homme avait pu se mêler à la plante, et pour éviter à ses pensées trop de nœuds, elle préféra ne pas se poser plus de questions pour le moment. Mais l’état de son confrère l’inquiétait plus qu’elle ne voulait bien le dire.
Depuis plusieurs mois, il travaillait particulièrement dur, et plus encore depuis qu’ils avaient réussi à mettre au point le remède. Sa présence était indispensable pour réussir à assurer la formation des mages, et elle était bien placée pour savoir que le corps n’est pas un puit à essence divine. Elle espérait que le mage d’en face pas trop ; si il se poussait dans ses retranchements, qui sait comment il réagirait – lui comme la plante qu’il habitait.


« On m’a rapporté que la production de poudre avançait sûrement. » Othello laissa flotter les mots, commençant à parcourir l’atelier, attrapant les objets qui lui passaient sous la main comme si elle les manipulait pour la première fois. « La formation des jeunes magiciens ne doit pas être de tout repos. »

De nouveau, son ton était léger, volatile, simple. Elle essayer de reprendre un contact inespéré avec la réalité, consciente que d’ici quelques heures, elle devrait de nouveau entrer sur ce champ de bataille sans savoir quand ils auraient remporté la guerre. Pourtant, ses questions étaient autant une façon de retrouver ses repères que de sonder l’état de son comparse, essayant de repérer des indices sur son propre état de santé. En attendant, elle commençait à retrouver l’odeur de poussière, d’anciens parchemins et de bois usé, de terre fraîche, de plantes exotiques et de fleurs. Une victoire sur Kron, dont la main était toujours glissé dans la sienne.

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MessageSujet: Re: Le sang et la sêve    Le sang et la sêve  Icon_minitimeVen 29 Oct - 13:47

Buvant son eau – oui de l'eau, tout ce qu'il y a de plus normale – à défaut de la potion d'éveil qu'il n'utilise plus depuis le bal jusqu'à qu'il trouve une alternative à la saturation d'essence divine qu'il avait subi la journée suivante. Saturation qui lui a tout de même permis de faire beaucoup plus de dose de calmant ce jour-là.
Il y réfléchissait parfois. Se posant toujours la question s'il garde cette dose ou s'il la diminue, voir la modifier pour une potion « magique » qui lui redonnerait la possibilité d'utiliser ses capacités plus longtemps.
Si la force et l'endurance magique n'était plus à démontrer aujourd'hui, il cherchait toujours à aller plus loin. Il était au sommet de sa force et il cherchait pourtant à décrocher toujours plus haut pour correspondre à un critère bien précis.
En plus de ça, son entraînement régulier lui permet de s'entretenir, prenant une heure ou deux le matin suivant la disponibilité. Entraînement qu'il n'a pu que raccourcir ses derniers jours tant la demande est grande.
Peut-être ira-t-il à l'académie d'Hesperia pour prendre quelques leçons.

Bien mieux...

S'il avait énormément travaillé ses derniers jours, il ne pouvait rien contre le cycle de sommeil que l'osmose lui imposait : du crépuscule à l'aube.

Depuis qu'un petit soleil est entré dans la pièce, nous avons tous les deux meilleures mines.

Il ne pouvait exprimer mieux son ressentie que par des mots les plus rayonnant possible. Les larmes qui se trouvaient toujours sous ses yeux, témoignaient bien de l'émotion ressentie à cette nouvelle.
Ne pouvant que s'épuiser chaque jour en espérant qu'il passe plus vite. Toujours le premier levé, le premier à travailler comme personne, afin d'attendre une bonne nouvelle, à titre personnel.
La guérison d'Othello étant cette nouvelle, il se pourrait même que sa productivité augmente. C'est un fait, son moral joue sur son flux d'essence divine. C'est l'une de ses théories magiques également.
Quant à la formation des jeunes mages.

Il revient toujours difficile la tâche d'expliquer par des mots ce que l'on a nous-même appris seul. Si les quelques jeunes qui se sont manifestés comme bénis de Delil, il revient compliquer qu'il ne s'agit pas forcément de foi, mais également de volonté.

Après tout, Duscisio lui-même a maîtrisé à la perfection qu'au bout de deux ans de pratique et d'entraînement. Sans doute aider par la Pistilose qui le motivait toujours plus. Il se souvient de ses journées qu'il prenait à l'ouvrage par divers exercices qu'il mettait aujourd'hui en pratique avec les jeunes magiciens.
Combiner la production et la formation est encore moins facile, mais il s'est facilement trouvé un moyen de combiner les deux. Son record d'Imalis Cristalin en une journée ? Une douzaine.
En sachant qu'une seule plante suffit à soigner une dizaine de personnes, c'est énorme. L'afflux de malade en état critique ce jour-là l'eut à l'obligation de faire vite... Cela n'a pas été sans conséquence bien sûr, s'il en fait trois à cinq par jour cela est dû à la sauvegarde d'une resserve nécessaire qu'il a besoin pour sa propre santé. Cela n'a pas fait grand bruit, le seul constat étant que le haut-prêtre de Delil avait été retrouvé inconscient dans l'atelier. Passé sous silence pour éviter la panique chez ses suivants et le haut-monastère en lui-même.
Tout le monde dans le monument divin savait à quel point il avait une place vitale pour les malades.

L'ensemble des jeunes mages que nous formons devrait pouvoir nous égaler dans un mois.

Son emploi du temps étant régulé à deux Imalis Cristalin le matin et à deux ou trois plantes pendant et après la formation journalière.

Par contre, nous manquons de donneur. Du coup, on vient souvent nous en demander...

Voilà donc la raison de la venue des médecins qu'Othello avait sûrement croisé en sortant. Ne pouvant leur en donner par une raison évidente, cela ne l'empêchait pas de mener ses propres expériences quand il le peut sur ce fameux sang.

Ils sont épuisant... dit-il à voix basse. Je leur donne une réponse négative chaque fois, et chaque fois ils reviennent...

Il se tourna alors vers Othello, toujours ému.

Et toi ? Qu'es-ce que tu comptes faire maintenant ?


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MessageSujet: Re: Le sang et la sêve    Le sang et la sêve  Icon_minitimeDim 31 Oct - 12:47

Un faible sourire éclaira ses lèvres aux mots bienveillants. Un très petit soleil, se dit elle sans pour autant le formuler, affligée par son état mais néanmoins honorée par le compliment du prêtre. Duscisio semblait effectivement en bien meilleur état, arborant plus de couleur sur une mine plus vive. Cela était particulièrement rassurant, et ne pouvait que lui permettre d’entrevoir un futur plus glorieux. Du moins, pour les jours à venir.
La formation des mages semblait pourtant être un défi pour lui, non pas dans les faits, mais dans les mots. Expliquer ce qui semble naturel est toujours pénible, surtout quand cela relève de l’intuition et non de l’esprit. Othello ne pouvait que comprendre – la médecine étant une science dure, écrite et facile à enseigner, la magie ne relevait malheureusement pas de cela. Mais elle ne doutait curieusement pas que Duscisio parvienne à trouver les bons mots pour inspirer les jeunes recrues. Il se donnait, d’ailleurs, des échéances ambitieuses. Même si la sirène ne le releva pas, elle doutait qu’une telle prouesse fu possible. Mais profondément croyante, elle savait qu’un miracle était toujours possible, et elle acquiesça silencieusement quand il lui fit part de son projet.

Cependant, Duscisio lui fit part d’un problème de donneur. Sans qu’il ne l’évoque à voix haute, Othello devina qu’il parlait des immunisés, ces élus qui étaient naturellement insensible à la fièvre de cendre. La maladie corrompait le sang, une mécanique sournoise, mais qui n’avait aucun effet sur ces élus. Leur sang avait une valeur inestimable, et devait contenir un ingrédient particulier pour permettre cela. Consciente de la pénurie, Othello était particulièrement bien placée pour comprendre qu’il s’agissait d’un autre problème qui ralentissait leur avancée collective. Malgré de larges appels à travers le continent, ils n’étaient pas encore assez nombreux à se présenter, et comme il était hors de question de saigner ces élus au-delà du raisonnable, ils se contentaient de prélèvement ponctuel, sans attenter à la santé de ces généreux donneurs.

Cela condamnait les médecins à faire des excès de zèle, et à regarder les immunisés d’un œil envieux. Jusque là, Duscisio n’avait montré aucune faiblesse face à la fièvre, aussi pouvait on facilement l’identifier aux autres immunisés. Mais Othello avait sa propre théorie à ce sujet. La fièvre transformait le sang ; mais qu’en était-il de la sève ? Le sang de Duscisio n’en était plus depuis longtemps, le rendant insensible, à sa manière, à la maladie. Une raison encore secrète de tous, mais que les prêtres et médecins n’étaient pas en mesure de comprendre. Avec bienveillance, la sirène s’arrêta dans ses allez et venue pour faire face au prêtre.


« Je comprends ton embarras. Je ferais demander qu’on ne te réclame plus de prélèvements, et si on insiste, j’interviendrai personnellement. » A la tête de l’Eglise de Kesha, les soignants dépendaient d’elle, et relevaient de son autorité, comme les médecins étrangers qu’elle avait convoqués. Sans trahir le secret de Duscisio, elle pourrait facilement leur imposer de ne plus l’importuner.

Pourtant, dans la lumière d’une longue vitre, Othello se fit silence, plongeant brusquement dans ses pensées. Ce mystère que Duscisio développait autour de lui durait depuis de nombreuses années, et bien qu’il commence à écailler, petit à petit, la peinture qu’il avait répandue sur lui comme un vaste bouclier, elle ne concevait toujours pas pourquoi il se maintenait ainsi dans le non-dit, lui qui était l’élu vivant de Delil, Dieu de la vie. Le monde était encore une terre d’incompréhension, de ténèbres qu’ils essayaient tous les jours d’illuminé avec l’esprit et la foi. Pourtant, l’albinos était un miracle, la preuve qu’il était encore des sources de mystère et de surprise dans le monde. Et que le fléau qu’on appelait la pistilose n’était plus, et ouvrait la voie à une nouvelle ère de tolérance.


« Ne penses-tu pas que… Le moment est propice pour te révéler ? » Othello était emprunte d’un profond sérieux, en trouvant une assise sur un coin de table usé. Il était difficile de désigner directement la pistilose à travers lui, tant ils n’étaient maintenant qu’ils n’étaient plus qu’un seul et même être. « Que le monde puisse enfin savoir qui est réellement le Haut-Prêtre de Delil, et qui il abrite en son sein ? »

Après la fièvre de cendre, elle était persuadée qu’Istheria était prêt à savoir qu’une telle prouesse était possible. Que la symbiose d’une telle plante dans le corps d’un terran était une volonté divine, et non un blasphème. Même si la nouvelle serait peut-être difficile à présenter au début, et qu’elle lui vaudrait probablement quelques détracteurs, le monde serait bien forcé de le voir. Et après tout, qui n’avait pas d’ennemi ?
Cette pensée lui rappela l’accident pénible qui avait conduit l’armé à prendre ombrage. Duscisio ne pouvait l’ignorer, mais un tel accès de colère avait cruellement dégradé les relations qui les unissaient à la couronne Eridanienne qu’elle s’était pourtant impliquée à rallier, non seulement leur hôte, mais une des plus éminente puissance de ce monde. Il lui faudrait aborder ce sujet avec lui, tôt ou tard. Mais le moment n’était pas bien choisi, et elle se sentait de trop bonne humeur pour se jeter les pieds dans le plat dans pareille joute. Et pourtant, elle savait cette discussion inévitable.


« Tu as montré qu’avec patience et bienveillance, la pistilose pouvait ne pas être une ennemie. » Elle se releva, et continua son petit tour de l’atelier. « Et même si cela te rend différent ; qui ne l’est pas ? N’est-ce pas représenter Delil que de montrer au monde ton véritable visage… Ta véritable nature ? »

Même si elle avait la sensation de marcher sur des chardons, et que la plante de ses pieds était percée de ces aiguilles, elle avait persisté, et se sentait soulager d’avoir enfin pu lui poser la question. C’était une interrogation qui lui pesait depuis de longs mois, et elle se satisfaisait assez d’avoir enfin eu le courage de lui opposer ses propres pensées.
Quand Duscisio lui retourna la question, et lui demanda ce qu’elle comptait faire, Othello se fit brusquement plus sombre. Maintenant que la fièvre avait son remède, un nouveau champ de bataille se dessinait devant eux, plus sombre et plus dangereux que le premier. Les ennemis seraient bien différents, et comme un navire solitaire, les gélovigiens devraient fendre les eaux de cette mer agitée s’ils voulaient s’en sortir grandis.


« Dans l’immédiate, je dois prévenir nos confrères et nos consœurs de l’avancée de nos recherches, m’assurer de tenir informé le roi et sa court, et nos sœurs en Cimmeria. » Cela n’était que la partie immergée de l’iceberg, mais elle tâchait de ne pas encore y penser. « Produire assez de remède sera suffisamment pénible ; je vais m’assurer que tous les mages et tous les soignants connaissent les méthodes et les techniques plus que leur propre vie. Heureusement, leur moral s’est largement amélioré maintenant que nous savons ce que compose le remède. Mais il faut s’assurer que tant qu’il reste un malade dans le Monastère, la quarantaine reste stricte et respectée. »

Elle savait qu’elle ne pourrait plus travailler au contact des malades, mais elle retrouverait sa place au sommet des équipes pour les superviser au mieux, et permettre au Monastère de retrouver une organisation normale. Une liste de tâche s’imposait à elle, avec, sur l’horizon, l’ombre de Cimmeria et du temple de Kesha qui se dessinait. Pourtant, à côté de lui, une autre ombre se dessinait déjà, une ombre proche de son cœur. Après tant de mois passés au Monastère, l’idée qu’elle se faisait de son avenir avait été grandement bouleversé, d’abord contraint à la mort, et accueilli par le renouveau. Ces prochains jours seraient sûrement consacrés à de nouvelles introspections.


« Mes sœurs devront attendre, je ne me rendrais à Cimmeria qu’une fois la situation maîtrisée. » Dés le lendemain, elle se remettrait pleinement au travail, et avait déjà prévu de célébrer une messe à l’occasion. « Je suis persuadée que la formule actuelle peut-être simplifiée pour nous permettre d’économiser les ingrédients. Il va falloir tirer tout cela au clair. »
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MessageSujet: Re: Le sang et la sêve    Le sang et la sêve  Icon_minitimeMar 2 Nov - 12:53

Cela fait quatre années que le haut-prêtre de Delil possède la Pistilose et seulement un an qui la cette fonction au sein des Gelovigien. Si Othello est la personne en laquelle il a le plus confiance, il a toujours omit ce qui l'effraie le plus : une nouvelle épidémie.
Sur ce qu'il sait, ce n'est pas le regard des autres qui lui fait le plus peur, mais que cela lui retombe dessus. Il y a également quelques points qui se discutent et qui ont été discutés. Au vu qu'il n'a revue la jeune femme qu'après son retour au haut-monastère pour prévenir la nouvelle épidémie qu'était la fièvre, il y a tout juste huit mois.
Le temps passe vite, rien ne dit qu'il pourra prévenir une propagation de Pistilose sur le continent au vu qu'il n'aura pas le contrôle dessus, comme il l'a sur celle qu'il possède. L'un contrôle l'autre, le changement d'habitude qui peut être très lourd à porter comme il le fait avec son sang et son bandage bien caché sous sa manche. Deux vérités dont le regard des autres lui font peur malgré la foi.
Elle se chargera que l'on ne lui demande plus de son « sang » et d'un autre côté la yorka lui demande ce qui est pour lui invraisemblable.

Se révéler ?...

C'est une question qui relève de la foi. Question qui a déjà été en partie faite et qui pourtant qui continue de rejeter malgré tout.
Quand il a pris ses fonctions, avant la convergence, il n'a jamais dit que les suivants qui l'avaient aidé à son déménagement d'Hesperia à Noathis, était déjà au courant pour la Pistilose et l'avait accueillis comme un signe donné à Delil. Exactement comme Othello le dit.
Autre point également, certains de ses suivants ont même demandé s'il était possible d'avoir cette même particularité. Cette idée lui a fait froid dans le dos ce jour-là.


J'y réfléchirai... Dit-il avec une pointe de rejet.

Dans ses traits qui inspiraient pourtant l'émotion vive de la guérison de sa raison de vivre, la réponse qui pour lui était évidente, demande pourtant réflexion. Mais la peur est le principal motif de son silence.
Sa véritable nature. Etait-il toujours terran malgré tout ?
Il se trouvait être maintenant l'habitat idéal pour la Pistilose, son contrôle des plantes étant une aide très appréciée pour pouvoir la contrôler correctement, il ne s'est jamais posé la question de « et s'il n'avait pas cette capacité ? ».
Il ne pouvait donc pas penser une seule seconde à se révéler ni à partager cette particularité.

Othello avait maintenant le chemin à venir de son confrère, la question réciproque s'avère donc très vite poser et il était convenu qu'ils étaient tous les deux très occupés. Chacun avec des projets bien particuliers et retarder par les derniers événements. Jusqu'à quand allaient-ils attendre de pouvoir réaliser leur rêve ?

Ce n'est qu'une question de quelques jours pour les nombres de malade restant. Nous allons pouvoir commencer bientôt à se consacrer aux régions les plus touchées comme les plus isolées.
Les principaux ralentissement sont le nombre de donneurs et l'Imalis Cristalin, plus précisément les mages capables d'en produire.


D'où le fait que Duscisio s'en occupe pour le second point à défaut d'avoir mieux sous la main à l'heure actuelle. Une aide extérieure compétente serait la bienvenue pour accélérer le processus, mais avant de pouvoir amener cette aide, encore faut-il permettre au Haut-monastère de se dispenser du haut-prêtre de Delil. Chose qui ne se fait pas comme ça. Il s'est donné un mois, deux peut-être. Pas plus. Pour pouvoir former ses mages à pouvoir se débrouiller suffisamment. Leur niveau collectif devrait être suffisant dans deux ou trois semaines.
Et puis il y a aussi la possibilité de simplifier la solution curative.

Pour le sang, je ne sais pas… Mais pour le moment, pouvoir augmenter le nombre de personne par plante, le doublé serait l'idéal à l'heure actuelle, ce qui permettrait de passer de douze à plus de vingt par Imalis Cristalin.
La plante en elle-même est très concentrée, mais je ne fais que la produire. Pas la mélanger avec les autres ingrédients.


Il fit une pause pensive face à l'urgence.

Je pense pouvoir également doubler... voir tripler le nombre de plantes par jour. J'aurai juste besoin d'une pierre de sphène pure.

Demander une pierre de sphène. S'il peut naturellement s'en passer, en avoir une sous la main lui serait d'une grande aide. Et il précisait bien une pierre « pure ». Une pierre que l'on ne trouve que très rarement. Qui dit rare dit également extrêmement cher.


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MessageSujet: Re: Le sang et la sêve    Le sang et la sêve  Icon_minitimeMer 17 Nov - 20:12

Silencieuse et attentive, comme la créature des abysses, prédatrice et implacable, Othello observait calmement la réaction de Duscisio, se doutant que sa question pourrait bien soulever des tempêtes. Malgré des années à se connaître, à se côtoyer dans les situations des plus calmes aux plus extrêmes, la sirène avait toujours eu le plus grand mal à anticiper les réactions du terran. Elle-même évoluant dans un spectre distant, entrevoir ses futures expressions lui était particulièrement compliqué. Pénible ? Se renfermant dans une expression de cire, son visage absent de toute émotion et de la lueur d’une présence, elle scrutait, aucun détail n’échappant à son œil de terre et d’argile.
A peine la question eut-elle franchit ses lèvres qu’il lui sembla déceler de l’hostilité dans son interlocuteur. Il laissa même échapper par écho et surprise une reprise de ses propres mots, comme si il essayait de concevoir ce qu’elle pouvait bien vouloir dire.

Othello n’avait besoin d’en écouté nullement plus, tant sa réaction immédiate était criante de simplicité et d’honnêteté. Il n’était pas prêt, ni peut-être envieux, de vouloir partager avec le monde le mystère et la merveille de son état. Elle cessa alors de l’observer, ayant eu la réponse qu’elle souhaitait en ce simple retour de flamme. Même si pour elle, ce n’était qu’un pas en avant, peut-être que pour lui, cela relevait d’un saut dans le vide. La vérité était un gouffre à la profondeur variable, tantôt une marche inoffensive, tantôt un puit sans fond. Elle n’avait aucune idée de l’abysse qu’il pouvait bien contempler, et ne se prétendait pas omnisciente ; s’il n’imaginait pas cela possible, alors elle n’avait aucun droit de le pousser ou de lui en parler davantage.

Rapidement, son regard se perdit par les fenêtres de l’atelier sur les grandes plaines qui entouraient de toute part le Monastère, comme une mer d’or et de sable. Les céréales avaient depuis longtemps atteint leur maturation, mais avec la fièvre, n’avaient trouvé aucune main pour les faucher, restant braves et droites jusqu’à la saison des pluies où l’humidité et les moussons feraient leur affaire et les rendraient à la terre. De grandes vagues ocres balayaient ces champs sous la brise chaudes de la saison morte, sous un ciel orageux et sombre. Pendant un instant, Othello se demanda si elle n’était pas semblable à ces gerbes sèches, attendant la main qui viendrait soit la plonger sous l’abîme, soit la tirer vers le ciel. Au fond, n’était-ce pas ce qu’eux, gélovigiens, attendaient tous ?

La discussion revint rapidement à la fièvre de cendre, encore et toujours, comme la capitale d’une vaste nation de feu et de braise où toutes les routes menaient au même spectre sans visage. Duscisio se montrait particulièrement enthousiasme par rapport à leur délais ; et Othello, bien que pensive, ne pouvait s’empêcher d’être moins optimiste. Le nombre des masses encore touchées était scandaleusement élevé, et arriver à mettre fin à leur calvaire en quelque jour lui paraissait relever encore du miracle. Si ils parvenaient à produire assez de remède d’ici un moins pour libérer les masses du monastère, cela serait déjà un accomplissement spectaculaire. Ne pouvant tuer l’espoir de son comparse dans l’œuf, elle se contenta de réagir avec prudence.


« Nous devrions peut-être nous laisser le temps de produire en nombre ; si en Nivéria le Monastère est purgé de la dernière trace de fièvre, nous pourrons nous considérer victorieux. »

Cela lui semblait un délai tout à fait raisonnable, en prenant en compte que les malades arrivaient encore, jour après jour, accompagné des notables et des curieux qui cherchaient la recette du remède comme un graal précieux.
Le manque de capacité pour se fournir en ingrédient était effectivement un frein à considérer, tout comme le sang qui demeurait une denrée rare ; heureusement, dans un cas comme dans l’autre, la matière première était renouvelable. Et pourtant, malgré son éternel respect pour l’œuvre des Dix, elle se retrouvait encore à maudire, parfois, leur incapacité à aller plus rapidement que ce rythme si lent auquel leur corps était cantonné.

« Pour ce qui est du mélange, nous aurons rapidement fini les formations de nos apprentis et de nos prêtres soigneurs. Ce n’est qu’une question de temps, après cela, l’assemblage ne prendra guère plus qu’une poignée de minutes. » Othello s’était prononcée avec une assurance vibrante. Plus les jours passaient, et plus elle développait pour ses confrères une confiance renforcée, et le sentiment que les gélovigiens étaient tout sauf un groupe morcelé. Ils formaient un roc, la roche sur laquelle le Monastère était bâti. Ils pourraient compter sur eux quand le besoin d’en ferait sentir, la fourmilière s’étant déjà engagée dans ce progrès.

Replongeant dans ses pensées, la sirène allait retrouver le confort de ses songes quand Duscisio la rappela brusquement avec une parole bien impie, qui pourrait faire retourner les oreilles des plus puristes d’entre eux. Avec précaution, Othello se retourna, vérifiant discrètement que la porte était bien fermée et que nul autre bruit que les leurs ne pouvaient être entendu dans la réclusion de l’atelier où ils discutaient jusqu’alors.


« Tu n’as pas peur des oreilles indiscrètes… » Lui fit-elle remarquer une fois qu’elle savait la voie libre. Parler ouvertement de l’obtention d’une nouvelle pierre de Sphène, pure, de surcroît, risquerait presque de lui attirer les foudres de ses disciples. Elle ne put s’empêcher de retenir un sourire amusé, pourtant captif de son inquiétude. « L’avis de nos confrères à ce propos est pourtant tranché, et demander une pierre de sphène pourrait paraître un acte hérétique. »

Son amusement s’était petit à petit évanoui. Elle ne savait que penser de cette décision prise par d’autres papes, d’autres haut-prêtres, et tenu pour bible depuis bien des années. Elle avait déjà utilisé pareille pierre, et en gardait une discrètement sertie dans son collier. Pour elle, la présence des ces roches n’entrait guère en collision avec la volonté des Dix, et elle percevait difficilement le blasphème dans l’utilisation de ces pierres, surtout en pareille urgence. Regardant une nouvelle fois la porte, elle se retourna vers Duscisio avec un sérieux plus appuyé.


« Noathis possède des mines de pierres, si on en croit les dires des voyageurs qui en viennent. Peut-être est-ce là ta meilleure chance ? » Sous ces mots, il y avait une autre vérité qu’elle essayait le plus possible de faire ressortir ; tant que l’omerta et l’interdiction des pierres de sphène parmis leur groupe n’était pas levée, elle trouverait inconcevable qu’il use de son titre pour s’en procurer une… La seule solution étant d’autre voies, que certains jugeraient moins pieuses, peut-être. Mais bien plus efficace.
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MessageSujet: Re: Le sang et la sêve    Le sang et la sêve  Icon_minitimeDim 21 Nov - 14:01

Le fait qu'il y réfléchisse dépend de cette donnée là. Peu importe ce qu'il pense, peu importe ce qu'il dit. Tout peut se retourner contre lui et qu'on le voit comme une menace. Après tout, il est la preuve vivante qu'il n'y a aucun remède possible à la Pistilose. Sans compter qu'il a fait le choix de la posséder, ce qui ne va pas être l'avis de tout le monde.
La Pistilose sous sa forme primaire est gourmande en essence divine si elle n'est pas contrôlée, ce qui a mené à une bien plus grande épidémie que celle d'aujourd'hui.
D'un autre côté, il pense à ses prêtres résidant au temple de Delil qui lui ont demandé de la posséder il y a quelques mois. S'il n'est pas tout seul dans ce cas et que les autres sont également en danger, alors il pourra peut-être se montrer.

Quand il dit qu'il y réfléchirait, il le fait dès maintenant. C'est le genre de personne à penser à plusieurs choses à la fois, trié les plus importantes sans oublier les moins urgentes.
Si cette réflexion passe la première, c'est qu'il s'agit de sa propre vie.
S'il devait avoir un ordre sur ses priorités, l'ordre irait à Catleya, puis lui, puis Othello. On pourrait ajouter la pistilose, mais en sachant qu'elle est liée à sa propre vie elle passe également en deuxième.
Partager cette connaissance de la Pistilose autant que sa possession était d'une dangerosité sans nom en ce qui le concernait. Pour lui qui était le seul à l'avoir, le seul à la contrôler. Le seul responsable si une nouvelle épidémie de ce qui était autrefois considéré comme une maladie. Sans compter l'aide qu'il va devoir apporter pour l'éradication de cette maladie, chose qui est bien entendue à sa portée... à peu de choses près... la plante dont ils auraient besoin est aussi rare que la Pistilose elle-même et se trouve en territoire carnéa...
En voyant le résultat de l'épidémie de la fièvre des cendres, il serait bien plus amer de traiter celle-ci. Cela relève de l'impossible...
En voyant le résultat de l'épidémie de la fièvre des cendres, il serait bien plus amer de traiter celle-ci. Cela relève de l'impossible...
Après, comme déjà dit, il était seul dans ce cas-là... Et si ce n'était pas le cas ?

Le fait de retenir à la fièvre chassa l'idée de sa tête l'espace d'un temps.
Le but premier était que la quarantaine du haut-monastère se termine. Ainsi, lui-même aurait la possibilité de souffler un peu, de retourner au temple de Delil avec Catleya comme elle l'attendait aussi impatiemment que lui.
Pourrait-il aussi passer la main au mage qu'il est en train de former également ? Hesperia est la ville la plus touchée de par sa population très concentrée, sans oublier les zones les plus éloignées.
Purgé de la fièvre avant Niveria... cela semble si loin, sans compter qu'il s'agit de la saison la moins agréable pour l'albinos…

Espérons que cela soit réglé avant... Nous détestons cette saison...

Nous, dans le sens de la Pistilose et lui... Journée courte, nuit longue, température en baisse. Tout ce qu'il y a de plus détestables quand il y a tant à faire.
Avec les mages et médecin qualifié ou en cours de qualification, Othello avait raison sur ce point sur la fin de formation. Ne trouvant rien à redire, il se passa de commentaire.
Puis se fut autour des pierres qui la fassent réagir instantanément. Cherchant à savoir si personne ne les écoutait afin de lui poser un commentaire alors qu'elle semblait moins évanouie. Sur ce point, en sachant parfaitement de quoi elle parlait, semblait le prendre très mal.

Ils n'ont pas besoin de savoir que nous utilisons des pierres...
Si je suis considéré comme un hérétique parce que je privilégie la vie à l'usage de la foi à quoi bon être haut-prêtre ?
Je ne suis pas fait pour ce rôle, je ne l'ai jamais été...


Duscisio semblait énervé. Pas contre Othello, loin de là. Mais son regard profond n'était pas une chose que l'on pouvait voir habituellement sur le visage du jeune homme. Sans compter cette aura qu'il dégageait, sa propre magie se dégageait sans l'émotion comme ses propres empreinte d'une vérité bien dur à entendre.
Son seul souhait était de protéger la vie. Rien d'autre.
Puis il se calma soudainement, comme s'il était possédé par quelqu'un. De la même manière lorsqu'il a vu que sa fille était menacée. On aurait dit quelqu'un d'autres. Jamais auparavant, il se serait énervé comme ça. Qu'est ce qu'il fait qu'il change à ce point ? Ne se rendant pas compte que du fait qu'il déploie un peu trop d'essence divine dans la pièce – quelques plantes en ont profité pour pousser autour de lui – il s'excusa.

Pardon...

Il cessa toute activité et respira profondément.
Heureusement, elle passa rapidement sur Noathis pour se procurer une nouvelle pierre.

Oui je peux trouver une telle pierre à Noathis. Mais à la pureté désirée…
Le mieux c'est que je retourne dans la grotte que nous avions découverte avec Catleya. Grotte où l'Imalis Cristalin a été trouvé... quitte à le préciser.


Il s'agit d'une grotte bien caché, pas si loin du temple que Duscisio ne veut révéler. D'autre nombreuse plante comme l'Imalis s'y trouve. Il n'était pas question que des humains mettent la main dessus.
Sans compter que les cristaux de sphène qui s'y trouve sont de très bonne taille et de bonne forme. Beaucoup ressemble à des cristaux longs d'une transparence et d'une couleur incroyable. Pour sûr, le premier spécimen d'Imalis Cristalin saisit était sur l'un d'eux et l'était toujours dans ses appartements au temple. Même la panacée à cinq pétales, qui a servi d'ingrédient contre la maladie de pierre, était moins rare.
Le fait que le monde entier puisse avoir l'Imalis comme ingrédient était en unique partie grâce à Duscisio qui a démultiplié la quantité et qui l'apprend aux autres mages.
D'un point de vue médical, ce serai une erreur de refuser l'acquisition et de l'utilisation d'une pierre de sphène pure par le haut-prêtre de Delil.


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MessageSujet: Re: Le sang et la sêve    Le sang et la sêve  Icon_minitimeDim 5 Déc - 16:55

Sans surprise, Duscisio lui rappela que la saison de Nivéria n’était pas son moment de l’année préféré, et la sirène, attentive, ne put lui répondre que par un sourire compatissant. L’herboriste était devenu si proche de son sujet d’étude qu’il était difficile de séparer l’homme de la plante. Aussi n’était-ce guère étonnant qu’il n’aime pas la neige, le froid mordant et les matins de givre. Les plantes sous le gèle deviennent ternes et fragiles, et ne peuvent attendre que les rayons du soleil et le redoux pour s’épanouir à nouveau. Peut-être que l’albinos avait déjà le regard rivé sur la prochaine saison douce, plutôt que d’imaginer les jours froids qui arrivaient bientôt. Curieux quand Othello attendait la neige avec une expectative folle, et un désire ardent.

Mais, alors qu’il avait jeté un pavé dans la marre en parlant ouvertement des pierres de sphène, le jeune terran s’emporta brusquement en haussant radicalement la voix. Surprise, la sirène, dans un réflexe animal, se tendit de tous ses muscles. Ses oreilles se dressèrent le long de son crâne dans un angle plein, alors que sa peau se couvrait de frissons. Comme si elle était directement menacée, elle sentit l’électricité de l’essence divine lui chatouiller tout le derme, prête à protéger sa vie de toute sa propre magie. Duscisio se montra brusque et rude, et cracha ses paroles comme si elle venait de l’insulter avec sa mise en garde justifiée. En retour, Othello se refroidit et recula de plusieurs pas, se retrouvant cantonner à un coin de la pièce, et proche de la porte.
Pourtant, il reprit son sang-froid aussi rapidement qu’il le perdit ; et la yorka, incrédule, le regarda se transformer en un modèle de détachement en quelques souffles. Etait-ce là le visage qu’il avait présenté à l’armée, la colère qu’il avait déployé quand il avait cru à tort qu’on menaçait son enfant ? Othello était impassible, mais sous son front se déchaînaient des tempêtes. Il semblait déformer cruellement l’image qu’il avait de son rang, et maudire son titre autant que la tâche qu’il lui incombait à présent. Autant de supposition qu’elle passa sous silence pour mieux préparer ses mots. Elle ne comptait pas le confronter de but en blanc au risque d’attiser la colère, causée par une plaie béante qu’il n’arrivait visiblement pas à fermer.

Visiblement, elle avait vu juste en lui parlant de Noathis. Il sembla profiter de ce sujet pour se calmer davantage. Mais forte de son propre sang-froid, elle ne parvenait pas à poursuivre avec le même détachement. Il lui expliqua alors pouvoir trouver des pierres de sphène de la qualité qu’il souhaitait là où il avait pu trouver l’immalis. Elle acquiesça silencieusement, en le regardant doucement depuis son observatoire.

« Je te souhaite de pouvoir en trouver une qui te permettra d’accomplir ce que tu souhaites. » Son ton était calme, mais pourtant trahissait une certaine distance. Néanmoins, elle lui souhaitait sincèrement de réussir dans son entreprise, quand il pourrait de nouveau retourner en Noathis.

Son visage était celui d’une poupée, lisse et distant. Othello retournait doucement dans ses pensées, nageant dans les abysses de ses songes avec une force brutale. Elle manquait presque de s’y noyer tant les questions se bousculaient dans son crâne. Toutes concernaient l’herboriste, et les ressentiments qu’il semblait connaître face à leur ordre. Ne comprenait-il pas qu’ils n’étaient plus des individualités, qu’ils faisaient partis d’un tout ? Ils semblaient tous les deux avoir des visions différentes de ce qu’était leur Eglise, le fait d’être aujourd’hui un gélovigien. Et qu’elle n’était en rien son ennemi. Sa sensibilité venait peut-être ternir son jugement, tandis qu’elle tissée de raison et de distance, ne se contentait que d’observer en tenant sous laisse toutes ses émotions et des craintes.
De même, si il ne se sentait pas légitime pour épouser sa fonction, il pouvait tout à fait choisir de le quitter. Othello le regardait maintenant avec intensité et avec profondeur, détaillant silencieusement son visage et ses burgeons. Son but était noble, son désire vertueux. Mais elle ne comprenait pas pourquoi il l’opposait vivement à sa fonction, comme si elle avait commis un crime envers sa cause. Être Haut-Prêtre et vouloir protéger la vie n’était pas incompatible ; et qu’en pensait-elle, infante de Kesha ? La médecine n’était-elle pas la panache d’une telle cause ? Après plusieurs minutes de silence, elle finit par délier sa langue, pour le confronter avec patience et douceur.


« Tu as été élu à cette fonction, Duscisio, comme nous tous. Mais si tu ne pense pas être fait pour ce rôle, Delil n’aurait probablement pas la volonté de t’y enfermer. » Shiva elle-même s’était libérée de ce fardeau avant lui. Elle sembla réfléchir avec plus d’intensité, à présent. « Nous avons un rôle particulier, à la fois flambeau et juge, décideur. Nous sommes un phare pour nos croyants, tout comme nous épousons sans forcément le vouloir la responsabilité de supporter nos temples. Pourtant, je suis intimement persuadée que les Dieux ne nous ont pas choisis par hasard. Ils n’auraient pas tourné leurs yeux vers nous si ils savaient que nous n’avions pas les épaules. »

Ses mots étaient mesurés, mais son message vibrant. Elle espérait sincèrement qu’il pourrait trouver Duscisio dans son cœur, et qu’il ne le perçoive pas comme une menace, car là n’était pas son intention. Avec calme, elle poursuivit.

« Cela nous impose d’être mesurés, et de travailler ensemble. Le sujet des pierres de Sphène ne fait pas l’unanimité mais… » Elle s’arrêta, réfléchissant un peu. « Je ne suis pas plus que ton égale pour aborder ce sujet. Ce n’est pas à moi de trancher ; la seule chose que je peux faire c’est de t’avertir. » Dit-elle calmement. « C’est un sujet que nous devons collectivement aborder, à moins que… » Elle mâcha le bout de sa langue, tant les mots qu’elle voulait prononcer lui semblait immenses pour sa bouche encore jeune.

Elle ignorait si elle pouvait lui confier ce qu’elle couvait dans son cœur depuis quelques semaines. Cette conviction de plus en plus ardente qui poussait en elle depuis qu’elle travaillait avec acharnement aux côtés de ses consœurs, de ses confrères, des prêtres et prêtresses de tous les temples réunis. Autant d’âmes qu’elle voulait protéger, et honorer à tout prix. Finalement, elle espéra pouvoir se confier, et transmettre à Duscisio ce qu’elle voyait maintenant comme une évidence.


« Je compte me présenter au rôle de Pape. Pouvoir offrir ma vie aux Gélovigiens, et à nous autres, haut-prêtres. Que nous puissions enfin opérer ensemble, et statuer sur des questions comme les pierres de Sphène qui aujourd’hui nous divise. » Son ton était étrangement solennel. Mais elle était consciente que l’absence d’une tête pour représenter toutes leurs dix voix étaient un autre frein pour leur unité et leurs entreprises. Elle ignorer comment Duscisio allait réagir, mais elle espérait ainsi pouvoir lui indiquer que ce qui avait fait bondir son cœur pourrait être régler avec dialogue et consilience. Cependant, elle avait la vive sensation qu’elle risquait de se brûler les ailes.
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MessageSujet: Re: Le sang et la sêve    Le sang et la sêve  Icon_minitimeMar 7 Déc - 14:08

Une nouvelle face du haut-prêtre de Delil se découvre.
Reniant la place de la fonction qu'il occupe, Duscisio remet en cause ce pourquoi il a été choisi. Peu importe comment on le voit, pour lui il n'a jamais été fait pour ce rôle. Ce qui l'a mené ici n'est qu'une contradiction avec ce qui est appelé le choix.
Si le coup de colère de Duscisio avait mis de la distance entre la jeune femme et lui, cela ne montre que le début d'une vérité qui est toujours très dur à entendre.
Le déploiement de son essence divine a fait reculée l'ondine par un réflexe animal qui la pousse à se protéger, car en plus d'avoir prit ses distances aucun trait ne démentait la peur qu'il a fais ressentir à celle qu'il aime. Et pourtant... Pourtant, il y a bien quelques choses qui les éloignent sans qu'il ne le veuille. Attendre la fin de Niveria est une évidence, quand elle attend les neiges pour se sentir enfin à l'aise.
Au final on pourrait bel et bien se rendre compte qu'ils ne sont pas fait pour être ensemble, peu importe ce qu'il fait pour prouver le contraire.

Duscisio est un monstre de chair, d'os et de ronces.

Ses pensées qui pourtant s'était effacé avec la rencontre de Catleya dans la forêt de Noathis refait surface depuis qu'Othello lui a ouvertement dit de se montrer tel qu'il est. Seulement il ne peut le faire en étant le seul mêler. Pouvait-elle comprendre cette pensée ? Non bien sûr que non... Les yorkas sont nombreux, il est seul.
Affronter l'adversité quand on est seul est une tâche bien trop ardue, peu importe la puissance que l'on déploie.

Il retrouva son calme aussi vite qu'il le perdit. S'excusant au passage pour son comportement qu'il ne monte que pour la deuxième fois au grand public. Peu importe comment on le voit, Duscisio est un danger que l'on ne peut ignorer.
Il dit protéger la vie, il a pourtant menacé des soldats de mort pour protéger sa fille. Dans son élan, il déploya son essence divine comme aujourd'hui, comme jamais auparavant. Pris comme d'un acte enfantin, il fut remis sur place, mais ne pouvant laisser avoir le dernier mot il répondit aux réprimandes.
La pierre de sphène pure lui permettra d'accomplir ce qu'il souhaite. Oui c'est en partie vraie. Seulement en partie. La pierre l'aiderait tout au plus, ses actes feront de lui ce qu'il est et montrerons ce qu'il est.
Ses choix déterminerons comment se passeront son avenir. Le premier étant de savoir s'il reste le haut-prêtre de Delil qui succède à Shiva.

Le choix. Il a été élu à cette fonction comme s'il avait eu le choix. Pourtant, avant même que l'on ne lui disent que l'on attendait sa venue au temple pour passer les tests de Delil, on lui dit mot pour mot qu'il n'avait aucun autre choix que d'accepter. Aurait-il dû refuser au final ? Si c'était le cas, il n'aurai jamais eu cette conversation. Il serai encore à Noathis en train de se morfondre, seul.
Il n'aurait pas aidé à trouver le remède à la fièvre ardente et laisser la population mourir dans leur propre cendre.
Qu'est-ce qu'attend Delil de sa part ? Suivre ses principes est la seule raison pour laquelle il reste son représentant, un haut-prêtre. Sa forme y aide un peu sans doute, lui qui épouse autant la flore que la vie.
Si le collectif n'a pas réussit à trancher sur un sujet aussi tabou sur les pierres de sphène, un sujet si banal, c'est pour y être bloqué à la vision que l'essence divine n'est utilisable que par les dix.
L'écoutant énoncé la situation actuelle, Duscisio saisit une des fioles dont le liquide dorée restait mystérieux. Il en secoua le contenue qui ne fit aucun bruit à cause de sa consistance étrange. Ni solide, ni liquide, sa surface restait pourtant dans un horizontal parfait.
À l'instant de la décision de la jeune femme quelque chose se brisa. Au sens propre.

Duscisio qui tenait quelques choses dans la main alors qu'il était en pleine réflexion sur les mots d'Othello. La fiole d'un liquide dorée se trouvait maintenant en morceau dans la paume du haut-prêtre. Quelques éclats de verre se trouvait à même la peau et ne semblait le faire réagir, même après quelques instants. Si les coupures étaient pourtant évidentes, il ne semblait avoir aucune trace de sang. Ce dernier de même couleur, se mêlait au contenu. Visuellement, on ne saignait pas. Pourtant, c'était évident que ce fut le cas.
Si Othello avait déjà été surprise par la montée d'essence divine précédente, cela ne serait pas étonnant qu'elle le soit encore en constatant deux choses.
La première était la casse de la fiole à main nue, l'autre un semblant d'absence de réaction.
Le regard vide, il la savait déjà bien inaccessible à cause de bien des choses. Il semblerait que là c'était un point trop marquant pour être ignoré.
Il y a des mois, il lui avait tout dit. Et par son deuil, pour lui Othello y pensait encore et ne voulait recommencer l'expérience jusqu'à se détourner totalement de cette possibilité.
La cause qu'elle énonçait semblait ne pas avoir été dite, Duscisio avait comme entendu une chose bien moins agréable qu'une nouvelle Papesse au sein des Gelovigiens. Il ne pouvait se taire plus longtemps.

C'est la perte de Fenril qui vous pousse à faire ce choix ?

Le contenu de la fiole s'étalait sur le sol tel une mare de sang, aucune larme n'est versé, les plaies se ré-ouvrent.
Le ton n'était ni de la colère, ni de la joie. Sa main encore imbibé du liquide dorée tremblait, insuffisamment pour qu'on ne le remarque. Il était envahi par la peur et l'amertume.


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MessageSujet: Re: Le sang et la sêve    Le sang et la sêve  Icon_minitimeSam 18 Déc - 20:19

Il aurait fallu être aveugle pour penser que le ton gai de leur retrouvaille régnait toujours. Être sourd pour ne pas entendre la gravité dans les mots. Être muet pour ne pas s’interroger sur les forces à l’œuvre, bien plus grande que deux mortelles. Être sot pour ne pas voir que derrière les phrases dites ou les mots retenus, il n’y avait pas d’enjeux.

L’éclat du verre qui se brise la ramena brusquement dans une réalité amère. Othello se tenait droite, ramenant dans son corps calciné le peu de prestance que sa carcasse décharnée ait pu jadis abriter. Et pourtant, le son cristallin la fit tressaillir, secouant ses épaules osseuses, et lui donnant un bref instant des airs de pantin désarticulé dont on aurait brusquement coupé les fils. Elle se reprit rapidement, retrouvant son visage lisse, retrouvant ses traits blancs, retrouvant ce visage vide d’émotions qu’elle présentait au monde comme une énième barrière. Elle qui connaissait Duscisio depuis tant d’années, qui l’avait vu s’élever dans ce monde, avait la sensation qu’elle se devait de présenter se visage pour mieux se protéger.

Ses mots avaient vraisemblablement eu l’effet contraire de ce qu’elle aurait voulu inspirer. Mais que cherchait-elle, au juste ? Lui apporter son soutien, lui montrer sa détermination, essayer de le ramener dans le cercle stable qu’elle essayait à tout prit de créer ? La réaction de l’herboriste eut rapidement fait d’ébranler les maigres certitudes qu’elle s’était bâtie le temps où elle avait dansé avec la mort dans les couloirs du monastère. Ces longues journées à côtoyer les pierres froides sur lesquelles reposaient l’édifice, et toutes ces âmes qui y officiaient sans jamais remettre en doute leur foi, les Dix, et leur force qui pourtant s’amenuisait de jour en jour. Cette volonté était la sienne, car elle voulait rendre hommage à tous ces prêtres, à tous ces croyants, être plus qu'une parole, être un support. Comme un château de carte qui s’effondre, le terran avait balayé tout cela d’un geste de la main, en invoquant comme atout le nom du défunt marin qui flottait à présent derrière elle comme une ombre.

Qu’avait-il à gagner en rouvrant une blessure encore vive ? Alors qu’elle lui faisait part de ses espoirs d’unité, pourquoi allait-il rechercher le souvenir que son cœur s’acharner à conserver encore entier, alors que chaque jour passant l’éloigner un peu plus de cette réalité perdue ? Balancée entre surprise et circonspection, elle resta un long moment sans voix, ne sachant quoi répondre, ni pourquoi il lui avait posé pareille question.

« La mort de Fenris n’a rien à voir avec ma décision. » Ses mots s’échappèrent de ses lèvres avec un poids surprenant, chaque mot pesant une tonne mais fut pourtant prononcé avec aplomb.

Avec distance, Othello regarda le sol de l’atelier, maintenant maculé du contenu innocent de la fiole qui n’avait jamais demandé à se répandre ainsi sur le sol. L’or sur la pierre grise brillait comme un miracle, un liquide sacré qui daignait bien souiller le pavé immonde de sa sainte teinte splendide. Avec lenteur, ses yeux roulèrent jusqu’aux mains de l’humain qui avaient enserré le contenant. Il s’était blessé ; ses prunelles sombres, usés aux plaies, aux membres arrachés, aux lacérations vives, distinguaient quelques coupures fraîches dans ses paumes à moitié fermée. Pourtant aucun sang ne s’échappait de ces blessures, seul une sève de la même couleur qui rejoignait avec lassitude la mixture au sol. Il lui aurait suffit de lever la main pour que ces blessures ne soient plus qu’un souvenir, pour que sa magie ne vienne refermer ces blessures. Et pourtant il lui semblait que ça ne serait pas ce qu’il désirait. Alors elle se retint. A la place, elle regarda sans vraiment comprendre que l'homme n'était plus de chair, et de sang, mais avait transcendé la connaissance qu'ils avaient du terran pour devenir autre chose.

Dusiciso se tenait debout, la leur de sa nouvelle aura disparu pour une amertume vibrante, une douleur qu’elle sentait irradier de lui. La sirène ne pouvait que se tenir debout, elle-même assaillie par les questions et les doutes. Une situation mainte fois vécue avec l’herboriste, et pourtant toujours présente. Comme une ritournelle, inlassable, un cycle de liesse et de douleur dans laquelle ils dansaient pour toujours. Silencieusement, elle se mordit les lèvres. Elle peinait à tout à fait le comprendre, à tout à fait saisir les émotions vastes qui le traversaient sans cesse, elle qui se faisait de la Raison une mère et qui gardait tous ses émotions sous clefs. Et pourtant elle ne pouvait s’empêcher de nourrir pour lui une confiance aveugle, espérant son aval et sa bienveillance. Peut-être devait elle ouvrir les yeux, comprendre que ses désirs ne pouvaient signifier que sa perte et sa tristesse, qu’une blessure fermait en ouvrirait à jamais une autre. Elle n’avait jamais pensé qu’elle pourrait l’attrister, et pourtant elle récoltait ces fruits, rances au lieu d’être beaux. Pour chaque pansement qu’elle voulait déposer, elle rouvrait une plaie. Les pensées affluaient

« Pourquoi le ramener, Duscisio ? » Elle avait besoin de savoir, de connaître. Elle devait écouter de sa bouche pourquoi cette peine venait bouillir à chaque nouvel embranchement du destin. Et s’il se refusait à lui apporter ces mots, son silence, comme un aveu, suffirait. Et alors seulement, elle pouvait trouver sa force de se sonder, et de pouvoir enfin livrer sa vérité, celle qu’elle peinait à affronter et qu’elle craignait par-dessus tout.
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MessageSujet: Re: Le sang et la sêve    Le sang et la sêve  Icon_minitimeJeu 23 Déc - 13:00

Pourquoi le faire revenir ?
Devait-il répondre qu'il ne savait pas ? Tout en voyant bien qu'il avait fait l'erreur de parler de lui...
Serrant son poing, le verre encore dans sa paume créant de nouvelles plaies sans qu'il ne semble pas ressentir quoi que ce soit. Les éclats eux-mêmes se brise encore en plus petit morceau aggravant l'état de sa main par de petites entailles sur ses phalanges. Le reste du verre tombant au sol faute de s'enfoncer dans la chair.

Peu importe le temps que j'y consacre, il faut se faire une raison que je ne serai jamais aussi proche de vous qu'il a été... Cette comparaison...
Cette évidence même est si douloureuse... Te voir me comble de bonheur, mais la distance que nous prenons par nos obligations me fend le cœur. Alors, ta décision... me donne l'impression que nous nous éloignons toujours plus...


Rouvrant sa paume pour regarder sa main toujours plus ensanglanter qu'avant, il retire alors chaque morceau de verre à la main d'un geste lent comme s'il enlevait une partie de sa peine. La sève qui sortait de ses coupures était son sang, rien d'autre n'en sortait. Ni de rouge, ni d'une autre couleur. Un jaune dorée gluant et ragoutant.

Je me suis toujours demandé... ce que je pouvais avoir de spécial... La Pistilose ? L'apparence qu'elle m'a donnée ? Ou ce corps ?
Au final, je n'arrête pas de penser que je ne suis qu'un monstre de chair, d'os, de ronces et de sèves...


Il ne veut pas, il ne peut pas arrêter ces pensées. Le sentiment d'allégresse était si évident quand Othello se présenta à lui en bonne santé. Seulement cette dernière nouvelle est pris pour lui comme une nouvelle mesure d'éloignement.

Il resta quelques instants à ne rien dire, se contente juste de retirer les derniers bouts de verre de sa main avant de prendre sur son bureau un rouleau de bandage en tissus blanc pour l'enrouler autour de ses coupures qui laissait toujours un peu de sève dorée sortir lentement.
Ne doutant de ses qualités d'observation, Othello devait avoir deviné ce que contenait la fiole. Alors qu'il relevait sa manche de quelques centimètres, dévoilant le premier bandage sur son avant-bras.
Il ne montrait rien de plus, mais celui-ci cache de profondes entailles nécessaires pour extraire le liquide vital pour en remplir les quelques tubes qui se trouvaient pourtant sur le bureau en plus de la fiole qu'il venait de briser. Terminant maladroitement son bandage, il prit un petit couteau qui brillait tant que l'on ne doutera jamais de son tranchant, outil qui a sûrement servi pour l'extraction.

Nous nous connaissons depuis des années. Je serai toujours présent pour vous offrir mon soutien quel que soit votre choix, mais nous ne seront jamais plus que des amis... Nous sommes trop différents...

Tout en lui disant qu'il acceptait qu'elle se propose en tant que papesse, il serait préférable de tirer un trait sur ses propres sentiment.
Cette phrase lui fait tellement mal... Lui qui ne ressent plus aucune douleur physique, celle-ci est insoutenable.
Il se pencha en avant, posant ses mains sur le plan de travail, couteau sous la paume, sans aucune prise.
Les quelques fleurs qui subsistaient jusqu'à maintenant étaient en train de laisser tomber leurs pétales blancs tout en fanant lentement. Se retenant de tomber en sanglot, la désolation sur son visage reste caché par une chevelure argentée qui tombait devant ses yeux.


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MessageSujet: Re: Le sang et la sêve    Le sang et la sêve  Icon_minitimeDim 2 Jan - 12:54


Avec un calme de façade, se tenant debout dans un aplomb sans force, Othello regarda le prêtre jouer une fois de plus avec le verre dans la paume de sa main, sans s’appesantir sur les nouvelles plaies que ces gestes dangereux pourraient causer à sa peau encore très humaine. Le spectacle lui fendait autant le cœur que l’esprit, mais elle ne pouvait pourtant pas bouger – elle sentait ses pieds lourds, son cœur de plusieurs tonnes retenu à des côtes de pierre, tout son corps un fardeau douloureux qu’elle ne parvenait pas à bouger. Ses lèvres bleues étaient vides de tout sang. A peu de choses près, elle aurait pu être une énième ombre de cendre, sans visage, sans esprit, flottant tristement jusqu’à conduire à la mort son hôte infortuné.  

Le silence était brûlant, triste, mais pourtant, quand sa langue se délia et qu’il s’avança enfin, les mots emprunts de douleur lui ouvrirent brusquement les yeux. Comme si il avait attrapé son visage pour le mettre face à son propre cœur, comme si il avait braqué son regard face à la vérité. Maintenant qu’il ôtait les morceaux de verre de sa plaie, Othello découvrait en même temps tous ces mots qu’elle n’avait jamais pu lui dire. Il avait eu ce courage bien avant elle, bien avant qu’elle ne puisse jamais ne serait-ce que ce l’avouer. Elle était lâche. Oui, tellement lâche.  

Comme si il avait d’un geste arraché toutes ces craintes, son souffle se délivra brusquement. La pierre qui entourait son corps se brisa brusquement, ses côtes éclatèrent, son être se libéra. Et elle bascula la tête en arrière dans ces pensées, dans Duscisio, dans tout ce qu’il lui inspirait depuis leur rencontre. Il s’était logé dans son cœur depuis tant de temps, un appui, un soutien, une présence avec laquelle elle pourrait tout affronter. Tantôt d’accord avec son point de vue, tantôt à l’opposer, ils avaient pourtant réussi à concilier tout cela, et elle avait toujours voulu son bonheur plus que tout. Et pourtant, aujourd’hui, elle se voyait incapable de lui offrir ce qu’il désirait le plus : un amour sincère et pur, intime, ce qu’il lui avait pourtant offert sans condition.  



C’était mieux ainsi – mieux ? Pour qui ? Relevant le visage, les réalisations en pagaille venaient tâcher sa langue d’un goût amer, une aigreur nécessaire pour pleinement lui ouvrir les yeux. Ces fourmis qui grattaient contre son cœur depuis si longtemps mais qu’elle s’était évertuée de piétiner pour ne pas faire plus de peine, pour ne pas blesser. C’était précisément son silence qui l’avait conduite là, sa lâcheté qui poussait aujourd’hui le jeune homme à s’infliger ces entailles. Si elle avait été plus digne, plus courageuse, plus honnête, ils n’en seraient jamais arrivés là, à se faire face, à se déclarer des vérités douloureuses. Elle aurait pu arrêter cette danse de joie et de souffrance depuis si longtemps... Souvent, Othello se demandait pourquoi les Dix avaient jugés bons de doter leurs créatures d’affection, d’émotions diverses, de tant de contraintes. Aujourd’hui, elle le comprenait brutalement.  

Lentement, elle s’approcha de Duscisio, pas à pas, petit à petit, comme un animal blessé, comme une créature en peine. Aujourd’hui, ils mettraient un terme à ce cycle vicieux, et elle espérait vivement qu’un nouveau cercle vertueux naîtrait de cela.  
La vérité, celle qu’elle se refusait de voir, qu’elle cachait à l’abri de son cœur, qu’elle noyait dans l’océan de son être, était face à elle. Elle ne pourrait pas être celle qu’il attendait, celle qu’il méritait. Elle ne pourrait être la femme digne de lui, de ses attentes et de ses espoirs. Une famille ? Aujourd’hui fermement rattachée à sa caste, il ne lui était pas possible d’envisager ne serait-ce qu’un mariage. Un enfant ? Kron lui avait arraché cette pensée qu’elle n’avait jamais eu. Dans les bas-fonds du temple, elle n’avait pas hésité une seconde avant de saisir la main que Gwyden lui tendait, elle avait sacrifié ce petit qui n’était pas encore né sans une once de doute. La maternité n’était peut-être pas pour elle, elle qui voyait pourtant ses enfants partout. Et Kesha lui avait depuis présenté Arthur, un cadeau du destin, d’effacer un peu l’encre de sa paume. L’amour ? Son cœur se serrait, son corps se fanait. Fenris avait laissé une marque sur elle qui ne s’effacerait jamais, une fleur magnifique qui pourtant mourrait doucement, avec, à côté d’elle, un nouveau bourgeon qui s’élevait doucement, aux couleurs bleues et or, unies par la chaleur des nuits Heldoriennes, la folie de la danse et de l’abandon.  

Elle n’était plus qu’à quelques pas, maintenant. Cela faisait tant d’années, maintenant, qu’elle avait croisé son chemin sous les neiges épaisses d’Hellas, qu’ils s’étaient rencontrés, retrouvés, repoussés, et retrouvés encore. Unis par des sentiments contraires, communs, proches et lointains. Il avait su grandir dans ses pensées, dans sa vie, une fleur éclatante, immense, paisible, qui s’étalait glorieusement sous les soleils de son être et qui veillait autant qu’elle se cachait. Depuis plusieurs mois, Duscisio se montrait plus présent que jamais, irradiant de lumière, de force, de gloire. Savoir qu’il avait brillé autant pour elle la comblait de joie. Mais aujourd’hui, elle se faisait le serment qu’il nage dans cette lumière, non plus pour elle, mais pour lui.  

Un pied dans le liquide doré, elle tendit lentement sa main, trouvant les doigts meurtris pour les tirer à elle, enveloppant ses phalanges des siennes, sentant le poids de sa paume sous les siennes. L’ouvrant doucement, elle regarda les plaies ; comme si elle avait été la lame meurtrière, elle se sentait pleinement responsable de ces blessures, l’incarnation de souffrance invisible lié par cet amour brûlant qui le consumait, mais dont elle n’était pas capable. Il lui restait une dernière carte à jouer. Un dernier tour dans sa manche. Une dernière promesse pour le libérer de la souffrance qui le consumait, et qui le hantait comme un spectre.  


Vous n’êtes pas un monstre, Duscisio. Bien au contraire ; vous avez fait preuve de courage, de bienveillance, de lumière depuis des mois. Othello regarda un instant ce sang doré qui n’avait plus rien d’humain.Votre condition vous échappe peut-être, mais elle ne fait pas de vous un monstre. Votre différence vous rend unique, de la plus belle des façons.”  

La sève qui coulait de ces plaies, qui remplissait ces fioles, n’avait rien de monstrueuse. Qui était-ils, mortels et immortels, pour juger de la différence ? Istheria était un monde de différence. Ils découvraient tous les jours de nouvelles merveilles, de nouvelles créatures, de nouveaux mystères. Duscisio n’était-il pas l’une de ces merveilles, plutôt que l’un de ces monstres ? S'il comptait garder la vie, pourquoi devrait-il le faire comme un paria, plutôt que comme ce qu’il représentait aujourd’hui, le visage d’un Dieu ? Doucement, elle recouvra sa plaie de sa paume, sentant un instant le liquide gluant inonder sa peau dans un contact chaud et moite. La seconde d’après, elle clignait des yeux, soupira et la blessure n’était plus.  


Je suis désolée de ne pouvoir vous renvoyer ces sentiments précieux que vous m’avez confié. Cet amour glorieux... Mais je ne peux vous aimer comme vous m’aimez aujourd’hui. “ Othello se pinça les lèvres, consciente de ses actes, de ses gestes, qu’en étant la cause de ses malheurs, elle pourrait aussi l’en libérer. “Libérez-vous de cet amour qui vous consume, Duscisio. Je serai toujours là pour vous épauler et vous soutenir, pour vous aider, quoiqu’il arrive. ”  

Dusiciso était un frère, le meilleur ami qu’elle n’aura jamais connu. Sa voix crépitait encore de l’essence divine, de ce pouvoir étrange qu’elle avait reçu. Le chant des sirènes, la voix des abysses, le murmure des profondeurs qui hante et libère. Elle ignorait si le sort prendrait, comment il prendrait ; mais elle ne désirait plus qu’une chose : que le terran soit enfin libre. Libre de respirer dans sa gloire, libre d’aimer celle qui le comblerait d’un bonheur sans fin, qui serait l’épaule sur laquelle il pourrait pleurer sans avoir à se brûler contre elle. Leur amour mort n’eut été qu’un feu, elle regarderait aujourd’hui un océan de cendre. Mais elle avait la ferme impression de regarder une terre fertile. Que sur les suies de leur lien pousserait la plus belle des forêts. Car la vie reprend toujours sur les terres carbonisées. Retirant sa main de la sienne, elle regarda sa peau immaculée, les fioles dorées qui l’entouraient de toutes part.


Vous êtes la main de Delil, Duscisio. Un cœur pur et bon.” Sans dire quoique ce soit de plus, elle attrapa son visage, et déposa sur son front un baiser, avant de lui sourire avec tendresse. Et sans dire plus, elle quitta la pièce, retenant les larmes que la fièvre avait depuis longtemps brûlé.  

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MessageSujet: Re: Le sang et la sêve    Le sang et la sêve  Icon_minitimeSam 8 Jan - 18:04

Le silence est d'or, d'après ce qu'on dit. Ici… ce n'est que souffrance.
Peu importe ce qui allait se dire, les faits sont là. Ce qui est dit restera pour lui une pensée permanente tant qu'il reste seul, le seul et l'unique en son genre. La peur du regard des autres le pousse à s'isoler. La dernière étape était de faire la même chose avec Othello, quitte à éloigner toute personne qui lui est proche. Il pouvait maintenant être le seul à souffrir.
Les entailles qu'il avait sur le bras n'était rien. Même ça, ça ne lui faisait pas mal. La douleur physique est inexistante depuis des mois il pouvait se permettre alors toutes sortes d'expériences sur son propre corps.
Par contre, la douleur psychologique augmente à fur et à mesure que chaque rose qui tombe une à une.
La mélancolie, la détresse, la peine, la haine, le dégoût, la colère, la peur, l'angoisse, la déception, la culpabilité, la solitude, la jalousie. Que de sentiments négatifs qui l'envahissent. Les expliquer l'une après l'autre prendrait une éternité.
Pourtant, pendant des mois, il s'était avivé d'une lumière si vive que cela le faisait vivre et affronter les moindres regards, sans pour autant oublier ce qu'il avait ses propres craintes. Tout prend fin ici même.
La déchirure aussi vive laisse des traces.
Il n'en voulait pas, mais il n'avait pas le choix. Tout n'aurait été qu'illusion.

Les mains sur le plan de travail le couteau dans l'une d'elle, l'herboriste resta immobile et inerte à l'approche de la jeune femme. Le seul mouvement venant de lui étant les magnifique fleurs ornant sa chevelures d'argent tombée une à une. Il pourrait très bien avoir la malveillance de prendre le couteau et montrer la souffrance physique inexistence comparer à la souffrance psychologique, mais il n'en fit rien. Ce n'était pas nécessaire. Les multiples entailles déjà présentes sur sa main et son bras, sous bandages. Elle tira sa main ensanglantée vers elle, malgré ça, il restait inerte.
L'essence divine qu'il sent pourtant émaner d'elle ou le baiser accueillit sur son front ne semble même pas le faire réagir. Ses mots ne pénétraient même plus ses oreilles, il semblait tellement vide d'avoir prit cette décision que l'on pourrait le confondre avec une plante en pot à qui il manque cruellement d'eau ou de lumière.

Dès qu'elle est sortie de la pièce, il attendit un peu sans pouvoir retenir plus longtemps ses larmes. Prenant la première chose qui se trouva à portée de main pour le jeter à l'autre bout de la pièce, explosant au contact du mur.
Son regard est vide, mais son visage est toujours ampli de colère et continua de prendre tout ce qui était à portée de main pour le balancer aux quatre coins de la pièce. Fiole, outil, même le couteau avec lequel il comptait continuer ses mutilations qui n'avaient lieu que pour l'extraction de son sang. Sang… Ou sève appelez ça comme vous voulez. Il le bénit autant qu'il le maudit, peu importe ce qu'on lui dit.
C'est à l'instant où il ne trouva plus rien à jeter qu'il se laissa tomber pleurant toutes les larmes de son corps, tombant à genou au sol dans le sang d'or mêlée à une mer de pétales blancs, levant sa main entaillée de toute part sous ses yeux.

Entre temps, une nouvelle rose venait d'éclore, une rose de couleur noire.


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