Suite à une missive officielle...

News & Infos

C'est ici que vous trouverez les dernières infos du moment, les utiles et moins utiles.

Temps actuel

Effectifs

• Eryllis: 3
• Ladrinis: 9
• Eclaris: 5
• Prêtresses: 5
• Cavaliers de S.: 5
• Nérozias: 6
• Gélovigiens: 3
• Ascans: 0
• Marins de N.: 4
• Civils: 15

Lien recherché

- Walter cherche de Preux chevaliers.
_ Raël veut des clients.
_ Deirdre a besoin d'employé!

Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

Code par MV/Shoki - Never Utopia



 
AccueilAccueil  FAQFAQ  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  


Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

Partagez
 

 Suite à une missive officielle...

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
:: Le Juge ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Abel Thorn
:: Le Juge ::
Abel Thorn
MessageSujet: Suite à une missive officielle...   Suite à une missive officielle... Icon_minitimeSam 31 Juil - 14:04

Suite à une missive officielle




Le 8 Géxon 1306



L'invitation avait été lancée un peu tard, voir trop tard même, Abel devait se l'avouer, mais il espérait tout de même que la Haute-Prêtresse de Ténéis répondrait favorablement à cette entrevue. Après tout, il était tout à fait naturel que les deux conseillers se rencontrent dans le cadre de leurs fonctions. L'un et l'autre œuvraient pour un souverain et ils se devaient de garder de bonnes relations, afin de maintenir des liens étroits entre leur deux pays. Le Sylphide était curieux de connaître les raisons de la présence de Phyrra à la capitale. Était-ce d'ordre privé ou bien diplomatique ? Si tel était le cas, le palais en aurait été informé et lui aussi par la même occasion. Peut-être s’agissait-il d'autre chose, tout simplement.


Après avoir contemplé quelques minutes les vas et viens dans la cour du palais, Abel s'installait à son bureau reprenant l'écriture de missives qui auraient dû être rédigées il y a quelques jours. Tout à la rédaction de ces dernières, il venait à repenser à sa rencontre à venir avec Phyrra . Puisqu'elle venait au palais, ne devait-il pas la présenter à sa Majesté dans la foulée ? Après tout, elle était une des éventuelles prétendantes pour un mariage. Autant faire d'une pierre deux coups.

Seulement avant cela, il devrait en informer la dame et connaissant le tempérament volcanique de cette dernière cela ne se passerait pas simplement. Les foudres de Phyrra s’abattraient sans doute dans ce bureau, et sur lui, mais tant pis. C'était un honneur après tout de se retrouver sur pareille liste et toute gente dame se sentirait flattée, sauf peut-être elle. Enfin, il ne servait à rien d'extrapoler à l'avance, mieux valait attendre.

Il avait demandé que l'arrivée de la Haute Prêtresse lui soit signifiée dès qu'elle serait dans l'enceinte du palais afin de venir l'accueillir en personne. Chose qu'il ne faisait que rarement, sauf pour de hauts dignitaires.

Les heures s'égrainaient et Abel n'avait eu de cesse de répondre aux diverses sollicitations dont il avait fait l'objet. Le peu de temps qu'il parvenait à avoir il en profitait pour se prolonger dans des dossiers ardus qui demandait toute son attention. Il avait été dérangé à plusieurs reprises et cela avait eu le don de l'excéder au point d'élever la voix pour faire part de son mécontentement. Il était rare d'entendre le Conseiller Thorn haussé le ton. Cela avait surpris les domestiques à son service. Abel Thorn, cet homme réputé pour son calme olympien perdait patience, voilà qui était bien inhabituelle, pour ne pas dire étrange.



Codage par Libella sur Graphiorum


Suite à une missive officielle... Image12
Revenir en haut Aller en bas
:: Héritière de Ténéis ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Phyrra
:: Héritière de Ténéis ::
Phyrra

MessageSujet: Re: Suite à une missive officielle...   Suite à une missive officielle... Icon_minitimeMer 25 Aoû - 13:37

Suite à une missive officielle...
– Votre nom et la raison de votre présence, l’apostropha un homme fin en la regardant de haut.

– Dame Phyrra Brynelis, Haute-Prêtresse de Ténéis et conseillère de Sa Majesté Viwien Ñen'Silwë, reine de Canopée, convié au palais par messire Abel Thorn.

L’homme hocha la tête et disparu rapidement. La sindarine en profita pour regarder autour d’elle. Elle était arrivée au palais d’Hesperia avec un peu d’avance, incertaine des coutumes terrane sur la ponctualité. Elle n’était pas venue ici depuis plusieurs dizaines d’années, mais le palais était de ce genre de structure qui changeait peu, même chez les terrans. Toujours aussi impressionnant, le château était le miroir des richesses de la cité. Certes, les décorations et ornements n’étaient pas les mêmes qu’à l’époque, mais la sindarine n’avait eu aucune difficulté à se repérer, même si elle n’avait que peu fréquenté cet endroit, à l’époque. Le plus difficile avait été de traverser la ville jusqu’aux portes du palais. Ici, dans la cour extérieure, les gens fourmillaient, habillés de leurs meilleurs atouts. Plusieurs regardaient en hauteur, observant avec stupéfaction l’impressionnante masse de la demeure royale. D’autres discutaient entre eux ou se préparaient à présenter leurs requêtes. Bien que les terrans étaient sans aucun doute majoritaires, des représentants de toutes les races étaient présents, et la sindarine y reconnut même un ou deux visages connus. Elle se mit à bavarder de la pluie et du beau temps avec une ancienne collègue d’Ectalion, une sylphide, en attendant qu’on l’escorte à l’intérieur.

L’habillement de Phyrra reflétait un grand sens du détail. Il était presque impossible de statuer si cette jolie robe blanche était d’origine hespérienne ou canopienne. Fabriqué dans un tissu léger qui aurait plu aux sindarins, elle était toutefois beaucoup moins échancrée que l’aurait été une de leur tenu, car ses jambes demeuraient invisibles. D’un blanc pur, la longue jupe était composée de tissus légers qui donnait l’impression qu’elle flottait. Le buste, séparé du bas par une ceinture d’or soulignant sa taille fine, était dans le même tissu et laissait voir la peau chocolat de la sindarine par le décolleté plongeant qui descendait entre ses seins. L’étoffe était retenue aux épaules par de délicates boucles dorées. Sans manche, la robe laissait la place à quelques bijoux d’or sur ses bras de bronze. Quelques bagues ornaient ses doigts fins, et sur ses poignets reposaient quelques cercles du même matériau. Sur sa poitrine reposait un joli pendentif représentant un arbre de vie, mis en évidence spécialement pour l’occasion. Ses cheveux, gardés blancs, étaient longs et fins, finement retenus par un entrelacs de chainettes et d’attaches. Son tatouage gélovigien ornait quant à lui son dos. Tout autour, les regards s’attardaient sur elle. La sindarine pouvait voir la jalousie dans les yeux des femmes et l’envie dans le regard des hommes, et elle s’en réjouissait.

Après de longues minutes d’attente, la sindarine vit Abel entrer dans la cour. Alors qu’elle avait jusqu’à maintenant réussi sans trop de mal à garder son sang-froid, elle le sentit faire trois tours en voyant le visage du sylphide. Son esprit rappela à elle les souvenirs de leur dernière nuit et elle eut tout le mal du monde à juguler les instincts sauvages que l’homme faisait naître en elle. Si son visage ne trahissait aucunement le trouble qui l’avait envahi, un observateur attentif aurait remarqué les battements affolés de son cœur et la lueur fauve au fond de ses prunelles. Elle salua poliment la professeure avec qui elle discutait et se dirigea vers le conseiller, se contraignant au calme malgré l’exacerbation de ses sentiments. Comme elle avait craint ce moment ! Depuis qu’elle avait reçu la missive d’Abel, des millions de scénarios avaient pris naissance dans son esprit. Seraient-ils en mesure de cacher le lien qui les unissait devant les gens de la cour ? Les raisons derrière l’invitation du conseiller demeuraient également un mystère. Avec l’aisance que confère l’habitude, Phyrra prit une grande respiration, chassant ses sentiments au fond de son cœur. Elle était Phyrra Brynelis, conseillère de la reine, et elle ne devait pas se ridiculiser. Elle verrouilla son cœur à double tour alors qu’elle atteignait le conseiller, le saluant avec le respect dû à son rang.

– Messire Thorn, c’est un plaisir.

Le visage de Phyrra n’affichait qu’un sourire poli, et ses yeux une attention toute détachée. Malgré tout, Abel la connaissait bien, et la sindarine ne doutait pas qu’il pourrait percevoir dans ses yeux l’intensité de ce qu’elle ressentait, tout comme il ne pouvait lui cacher cette lueur qui brillait au fond de ses pupilles glacées.  

Codage par Libella sur Graphiorum


Suite à une missive officielle... Phyrra11
Double-compte de Kronos
Revenir en haut Aller en bas
:: Le Juge ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Abel Thorn
:: Le Juge ::
Abel Thorn
MessageSujet: Re: Suite à une missive officielle...   Suite à une missive officielle... Icon_minitimeDim 29 Aoû - 10:30

Suite à une missive officielle





 Le 8 Géxon 1306


Abel s'entretenait avec deux nobles qui avaient demandé audience quelques semaines plus tôt afin de régler un conflit qui les opposait. Chaque parti revendiquait des terres comme étant les leurs. Le dossier était ardu, car les deux aristocrates possédaient des preuves écrites pour le prouver. Des preuves bien officielles et non pas des faux. Abel avait étudié l'affaire avec soin et était remonté dans les archives afin de démêler tout cela. Aujourd'hui il allait clore le dossier.


"Messieurs, ce que j'ai à vous dire ne va pas vous plaire. A dater de ce jour et par décret officiel, chacun de vous recevra la moitié des terres revendiquées. Ainsi personne ne sera lésé et y trouvera son compte."

Des protestations ne tardaient pas à s'élever, les nobles se sentant floués et volés. Abel tentait de les faire revenir à la raison et de baisser d'un ton, rien n'y faisait. Cette fois s'en était trop, le conseiller se levait brusquement de son siège et frappait violemment la paume des mains sur le bureau.

" Il suffit ! Estimez-vous heureux de cette répartition ! J'aurai pu tout aussi bien en privilégiez un au détriment de l'autre ou donner ces terres à un tiers ! À présent, prenez vos titres de propriété que voici et disparaissez de ma vue !"

Abel n'était pas homme à voir ses décisions remises en compte. Il était hors de question qu'il parlemente sur le comment du pourquoi de son choix. Les nobles ne se faisaient pas prier, prenaient leur dû, saluaient le conseiller et quittaient les lieux.

Le sylphide se servait un verre de vin lorsqu'un valet se présentait annonçant l'arrivée de la Haute-Prêtresse. Il acquiesçait, attrapait sa veste, l'enfilait, ajustait sa tenue et prenait sans attendre la direction de la cour du palais. Il lui fallait une bonne dizaine de minutes pour les rejoindre. Aussi avait-il le temps d'imaginer dans quel état d'esprit pouvait être Phyrra.
Lorsque le conseiller apparaissait dans la cour, il se voyait aussitôt assailli par de nombreuses personnes auprès desquelles il ne s'éternisait pas. Son regard balayait les lieux à la recherche de son invitée. Soudain, il l'apercevait, toute de blanc vêtu, resplendissante. Phyrra grâce à son allure se détachait nettement des autres femmes. Elle était tout simplement magnifique.

Abel dans son bel habit noir, brodé d'argent s'avançait dans sa direction alors que cette dernière faisait de même. À mesure qu'ils se rapprochaient l'un de l'autre, les images de la nuit passée lui revenait en mémoire et c'était loin de lui déplaire. Que n'aurait-il donné pour être ailleurs en cet instant, avec elle ?
Ici, il était observé et lorsqu'une dame l'accompagnait, c’était pire encore et les commérages allaient bon train. Voici qu'ils se retrouvaient face à face et la lueur intense dans leurs regards n'échappait ni à l'un, ni à l'autre. Cependant, rien dans leur gestuelle ne les trahissait. Abel s'emparait de la dextre délicate de la Sindarin et effectuait une baisemain très protocolaire.


" Dame Brynelis, mes hommages. C'est un honneur de vous recevoir au palais. J'espère ne pas vous avoir fait attendre. "

Abel laissait son regard errer sur la haute prêtresse quelques secondes.

" Si je puis me permettre, votre tenue est un ravissement pour les yeux. Elle vous sied à ravir."

Un compliment qui ne manquait pas de susciter quelques commentaires. Courtois, Abel offrait son bras à la belle, l'invitant à l'accompagner.

" J'imagine que mon courrier a dû vous surprendre. Cela ne vous a pas inquiété, j'espère ? Si tel est le cas, je m'en excuse." 

Abel demeurait égal à lui-même, galant, hautain dans sa façon d'être et détaché. Toute son attention était tournée vers la haute prêtresse. De nombreux regards pesaient sur eux et le conseiller se doutait que tout un chacun s'interrogeait sur l’identité de cette femme. Était-ce une invitée ? Une autre de ses conquêtes ? À mesure qu'ils progressaient dans la cour, on pouvait entendre des murmures sur leur passage. Après quelques minutes, ils débouchaient sur les jardins. Quelques couples s'y promenaient ou flirtaient. L'arrivée de la haute-prêtresse et du conseiller ne passait pas inaperçue. Le Sylphide soufflait alors quelques mots à l'oreille de la Sindarin.

" J'avais pensé que les jardins seraient moins formels et plus enclin à vous plaire. Si tous ces yeux braqués sur nous vous dérangent, dites le moi. Nous trouverons un endroit moins exposé."


Codage par Libella sur Graphiorum


Suite à une missive officielle... Image12
Revenir en haut Aller en bas
:: Héritière de Ténéis ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Phyrra
:: Héritière de Ténéis ::
Phyrra

MessageSujet: Re: Suite à une missive officielle...   Suite à une missive officielle... Icon_minitimeLun 6 Sep - 18:51

Suite à une missive officielle...
Les yeux de Phyrra papillonnèrent sous le compliment du conseiller. Elle savait qu’elle était belle, bien entendu. Cela était une évidence. Mais elle appréciait toujours qu’on souligne ses efforts.  

– Je dois avouer que cela m’a intrigué, messire. J’ai conscience des nombreux rôles qui sont les miens, mais comme vous le savez sans doute, ceux-ci sont principalement religieux...

Elle l’observa un moment. Les sylphides n’étaient habituellement pas très pieux, même s’il existait des exceptions. Abel n’en faisait, à ses derniers souvenirs, pas partis. En effet, ils en avaient déjà parlé, à l’époque où ils étaient tous deux éclaris, à l’époque ou sa propre foi n’était pas plus forte qu’une flamme vacillante. Aujourd’hui, elle avait retrouvé l’amour des dieux, une foi forte et aussi puissante qu’un brasier, mais elle n’avait pas l’impression qu’Abel, lui, avait changé. Cela n’empêchait pas qu’il ait pu être mandaté pour lui parler de problèmes d’ordre religieux. À moins que cela ait quelque chose à voir avec Canopée ? Est-ce que ses découvertes concernant les immunisés étaient déjà remontées jusqu’aux oreilles du roi ? Alors qu’Abel l’entrainait dans les dédales du palais, les regards convergèrent vers eux. Pleine de grâce, Phyrra salua ceux qui les regardaient avec trop d’insistance et apporta la bénédiction de Ténéis aux quelques personnes qui la reconnurent. Rapidement, ils débouchèrent dans les majestueux jardins du palais.  

– Tout dépend des raisons qui vous ont mené à me convier, messire Thorn, dit-elle avec un sourire poli.

Elle bouillait. Son corps en entier était en ébullition. Le souffle d’Abel contre son oreille, ses mots aussi chauds que la braise, la proximité de son corps brûlant... Et pourtant, seul un sourire poli transparaissait. Professionnelle jusqu’au bout des ongles, elle se força à faire dériver son regard vers les parterres de fleurs. Il fallait dire que les jardins royaux étaient d’une rare beauté, et Phyrra n’eut aucune difficulté à se laisser happer par leur beauté. En Argyrei, la végétation était rare et rêche. Delil avait d’ailleurs été témoins de ses nombreuses tentatives d’amener la forêt de Canopée avec elle, sans grand succès. Seules quelques survivantes décoraient encore sa chambre, à Amaryl. Ici, elle avait l’impression de revivre, entourée ainsi de végétation. Le parfum des fleurs l’enivrait. Elle reconnaissait diverses plantes de partout en Istheria. Elle s’arrêta devant un parterre d’une fleur bleue particulièrement magnifique, endémique à Noathis, qui dégageait un parfum qui ramenait Phyrra des années en arrière, à l’époque où, enfant, elle jouait dans la forêt autour du temple de Fen. Elle sourit tendrement, caressant du bout des doigts les pétales bleutés.  

Codage par Libella sur Graphiorum


Suite à une missive officielle... Phyrra11
Double-compte de Kronos
Revenir en haut Aller en bas
:: Le Juge ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Abel Thorn
:: Le Juge ::
Abel Thorn
MessageSujet: Re: Suite à une missive officielle...   Suite à une missive officielle... Icon_minitimeVen 10 Sep - 20:18

Suite à une missive officielle




Le 8 Géxon 1306


Traverser une partie du palais pour se rendre dans les jardins leur avait pris plus de temps qu'Abel ne l'aurait voulu. Non seulement Phyrra dispensait quelques bénédictions au passage, mais en plus elle avait été reconnue par certains fidèles qui ne se privaient pas de les accoster pour échanger quelques mots avec la haute prêtresse sous le regard d'Abel. Alors qu'une énième personne s'approchait du couple, le Conseiller lui décrochait un regard si glacial que cette dernière s'arrêtait sur sa lancée, préférant saluer Phyrra de loin.


" Peste soit des fidèles ! Croire en des Dieux quelle stupidité !"

Les mots étaient sortis dans un murmure que seule la Sindarin avait pu entendre. Déjà à l'époque, ce sujet épineux avait créé des disputes assez corsées au sein de leur couple, chacun restant campés sur ses positions. Malgré cela, ni l'un ni l'autre n'avaient été à l'encontre des convictions de chacun. Chacun était libre de croire ou non en ces choses-là. Abel lui, n'y avait jamais cru, sans doute à cause de sa nature profonde et de la façon dont les Sylphides venaient au monde.
Phyrra lui avouait avoir été surprise de cette convocation et lui rappelait, comme s'il avait pu l'oublier, qu'elle avait surtout un statu d'ordre religieux.


" Je n'ignore pas votre fonction Haute-Prêtresse de Ténéis." 

Le ton était un peu sec sur le moment avant qu'il ne se radoucisse.

" A vrai dire, j'aimerai savoir s'il y a une raison précise à votre venue en Eridiana et plus précisément à Héspéria ? S'il s'agissait de chose plus confidentielle, nous en aurions été informés par un message de votre Reine. De plus en tant que dignitaire de Canopée, il aurait été mal venu de notre part de vous savoir en ville et de ne pas vous avoir convié au palais. Vos fidèles y auraient sans doute vu un outrage. Et puis sa Majesté sera ravie de faire votre connaissance. J'imagine que vous allez rester quelque temps."

Les jardins étaient magnifiques en cette saison, mais Abel n'en voyait pas la beauté, évincée par celle de la Sindarin. Elle lâchait subitement son bras pour contempler un parterre de fleur et Abel se souvenait combien elle les aimait. Jadis, il avait pesté bien des fois en constatant qu'elle avait déposé une multitude de plantes en tous genres dans ses quartiers. Il l'observait silencieux, appréciant l'instant.

" Vous ressemblez à une enfant s'extasiant devant des friandises. La verdure a dû cruellement vous manquer en Argyrei."

Son regard se perdait un instant dans les jardins, lorsqu'il remarquait une personne à demi dissimulée derrière un haut buisson. Ainsi donc on les épiait, voilà qui était bien impoli. Phyrra s'adressait à lui et Abel la gratifiait d'un sourire aimable.

" La raison.... Elle ne vous plaira pas, forcément." 

Abel savait qu'en lui révélant la vraie raison cela allait créer un raz de marée et que les foudres de la belle s'abattraient sur lui lorsqu'ils se retrouveraient en privé. Phyrra n'était pas le genre à faire un scandale en public.

" Je préfère vous faire part de la nouvelle avant qu'elle ne vous parvienne aux oreilles par un tiers. Dernièrement à la table du conseil, nous avons évoqué le fait que sa Majesté puisse se remarier. Vous êtes une des candidates pressentie, parmi un petit nombre. " 

Phyrra demeurant au palais, n'était pas pour déplaire au Conseiller, bien au contraire. Si cela se produisait, ils seraient contraints de se côtoyer au quotidien avec ce que cela pourraient entrainer comme conséquences. Cependant l'imaginer partageant la couche d'un autre et y prenant du plaisir, le mettait hors de lui. Il chassait cela de son esprit, mais son sang bouillait rien qu'à cette idée. Il se passait une main derrière la nuque. En quelques secondes son corps tout entier s'était crispé et il avait du mal à reprendre une attitude plus sereine.

" C'est moi qui ai proposé votre nom. Vous êtes une femme respectée, cultivée et brillante. Sa Majesté se doit d'avoir une épouse à la hauteur." 

Abel avait-il une idée précise derrière la tête ou bien tout cela n'était-il qu'une coïncidence ? Il était bien difficile de le dire à cet instant. A moins que tout cela n'ait pour but de rapprocher Noathis et Eridiana ?
Son regard acier croisait celui de Phyrra et la lueur dans les prunelles de la jeune femme s'étaient intensifiée. Était-ce dû à sa présence ? À la colère qui commençait  à gronder en elle suite à cette révélation ou les deux ?
Soudain, un cri. Une jeune fille était trainée par le bras sans ménagement par un homme qui ne ressemblait en rien à un soldat. Elle se débattait farouchement.


" Lâche-moi, Marcus ! Lâche-moi ! "

" Maudite gamine ! Tu mériterais une bonne correction !"

  "N'essaie même pas ou Abel...."

Le conseiller soupirait longuement en reconnaissant cette voix et élevait le ton distinctement. Le moins que l'on puisse dire c'est que son timbre de voix n'avait rien de chaleureux.

" Où Abel, quoi ?!" 

Il se tournait vers la demoiselle et le regard qu'il lui adressait était sévère, pour ne pas dire noir. La gamine blêmit, voilà qu'elle était faite comme un rat. Comment allait-elle expliquer sa présence en ce lieu alors qu'elle n'avait pas encore fait son entrée à la cour ? Le Silphyde s'adressait à Phyrra à mi-voix.

" Je suis sincèrement navré que notre entrevue soit interrompue de la sorte, ma Dame." 

Marcus trainait la demoiselle en direction du couple. Une fois à leur hauteur, l'homme délivrait la jeune fille.

" Puis-je savoir ce que tu fais ici ?" 

Elle demeurait silencieuse, fixant le sol, se mordant la lèvre inférieure, triturant ses doigts, ne sachant ou se mettre. Le silence était un peu trop long au goût d'Abel.

" Réponds !" 

Elle sursautait à l'intonation rude d'Abel et ses lèvres se mirent à trembler, avant qu'elle ne lâche de but en blanc.

 " Je voulais savoir avec qu'elle poule tu avais rendez-vous ?  L'autre qui loge à la maison ne te suffit donc pas ?! Il te faut celle-la aussi !"  

Elle relevait le menton et fusillait Phyrra du regard. Abel l'empoignait sans ménagement par les épaules, lui arrachant un gémissement.

" Il suffit, Ambre ! Tu te tiens devant la Haute-prêtresse de Ténéis ! Excuses-toi immédiatement ! Ton comportement est intolérable! " 

Abel était en colère cela se voyait dans sa façon d'être. Non seulement, Ambre n'avait rien à faire ici, mais en plus, elle venait d'insulter Phyrra.


Codage par Libella sur Graphiorum


Suite à une missive officielle... Image12
Revenir en haut Aller en bas
:: Héritière de Ténéis ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Phyrra
:: Héritière de Ténéis ::
Phyrra

MessageSujet: Re: Suite à une missive officielle...   Suite à une missive officielle... Icon_minitimeMer 15 Sep - 13:25

Suite à une missive officielle...
Alors qu’elle offrait prières et paroles à ceux qui l’apostrophaient, Phyrra ne pouvait que sentir l’irritation du sylphide grandir ses côtés. Cela ne la surprenait pas, bien entendu, même si elle aurait souhaité qu’il soit plus patient. La seule présence du conseiller et de son visage froid éloignait déjà bien assez les fidèles, mais lorsque l’une d’elles, courageuse, choisit de les approcher de plus près, elle fut arrêtée par le regard noir du conseiller. Captant les mots du conseiller, elle se tourna vers lui, acerbe.

– Ce qui est stupide, c’est d’être incapable de respecter les croyances des autres, lui lança-t-elle sèchement.

Elle le toisa, irritée par son manque de tact. Quel commentaire idiot à faire face à l’une des représentantes des Dix ! Les enfants de Ténéis étaient d’une telle prétention, à se prendre eux-mêmes pour des dieux dans leur corps d’apparat... En privé, Phyrra ne se serait pas gênée pour lui faire connaître de fond de sa pensée... Était-ce pour cela qu’Abel avait choisi les jardins ? Après tout, il connaissait bien son tempérament, même si elle était indéniablement plus calme et réfléchie qu’elle ne l’était à l’époque de leur relation, il n’avait donc pas choisi cet endroit au hasard. Comme pour adoucir la conversation, il la questionna sur ses raisons d’être à Hesperia, et Phyrra se raidit imperceptiblement. Les questions du conseiller n’étaient pas anodines, et elle aurait mis sa main au feu que chacune de ses paroles allait être rapportée au roi. Elle fit donc preuve de prudence.

– La fièvre de Cendre est un véritable fléau. Le remède a peut-être été trouvé, mais il reste de nombreux défis avant que celui-ci ne soit disponible en suffisamment de doses. Je suis ici pour aider ma caste dans cette épreuve. Je devrais donc demeurer quelques mois en Eridania.

La tête haute, elle lui jeta un regard hautain, comme si elle estimait qu’il ne pouvait pas comprendre ses actions... et c’était peut-être le cas. L’altruisme ne faisait pas vraiment partie des qualités du sylphide, et Phyrra estimait qu’il ne pouvait comprendre ses motivations profondes. Peut-être parce que c’était Ténéis elle-même qui la guidait, et que c’était quelque chose que cet athée d’Abel ne pouvait comprendre. Quoi qu’il en soit, et malgré l’attitude du sylphide face à la religion, Phyrra savait que la monarchie était beaucoup plus pieuse, et connaissait l’importance des gélovigiens pour la population eridanienne. Elle espérait malgré tout que ses paroles ne seraient pas mal interprétées. Les jeux politiques étaient si sournois... Alors qu’elle se penchait dans les fleurs, Abel la provoqua d’une remarque blessante, et elle se redressa prestement, lui adressant un regard noir. Que lui prenait-il, aujourd’hui ? Elle connaissait cet air dédaigneux qui agrémentait son visage. Pourquoi souhaitait-il tellement mettre à bout sa patience ? Phyrra allait répliquer, mais le conseiller revint sur sa question précédente. Une touche d’inquiétude brillait dans le fond du regard de son amant et, pendant les quelques secondes qui précédèrent la déclaration d’Abel, Phyrra sentit la colère monter en elle.

– Tu es sérieux ?! s’exclama-t-elle, bouche bée.

Il se justifia, mais cela n’apaisa en rien la sindarine. Non seulement elle était pressentie pour devenir reine d’Eridania, mais en plus, c’était Abel lui-même qui avait proposé sa candidature ! Malgré les compliments du sylphide, qui eurent malgré elle comme effet de la calmer un peu, elle demeurait aux prises avec une colère dont elle ne savait pas quoi faire. Être pressenti comme reine d’Eridania était un grand honneur, bien entendu. Seules quelques personnes dans tout Istheria pouvaient se vanter d’être sur une telle liste... Mais malgré tout, Phyrra n’aimait pas cela. Elle comprenait pourtant pourquoi son nom avait été mentionné. En tant que gélovigienne, mais aussi en tant que conseillère de Viwien, son union avec le roi pourrait apporter un lien non négligeable entre Hesperia et Canopée, et cela renforcerait l’autorité du roi auprès des fidèles gélovigiens. Toutefois, avaient-ils pris en compte que le roi Mannus mourrait inévitablement avant elle ? D’ailleurs, dans cette optique, est-ce qu’elle continuerait de régner, une fois Thimothée mort ? En tant que femme, elle en doutait, mais elle connaissait mal les coutumes terranes.

Elle ressentait aussi beaucoup d’amertume. Cela faisait des dizaines d’années qu’Abel et elle ne s’étaient pas recroisés. Pourquoi l’avait-il offert à son roi comme on offre des fleurs, comme un simple morceau de viande ? Elle ne comprenait pas pourquoi il avait voulu l’offrir à un autre. Certes, cela les rapprocherait, au moins géographiquement, mais Phyrra était beaucoup trop loyale pour pouvoir imaginer trahir son mari, même si elle n’en était pas amoureuse, et même si le lit d’Abel était un charmant prix de consolation à une telle tromperie. Oui, Phyrra comprenait les intérêts d’Abel, comme elle comprenait ceux du roi. Cependant, elle ne voyait pour elle-même que peu d’avantages. Les terrans vivaient peu longtemps. Le pouvoir qui lui serait accordé dans un tel cas serait probablement très éphémère, quelques dizaines d’années tout au plus, avant qu’un autre homme vienne prendre la place sur le trône. Un pouvoir éphémère qui risquait de se refermer sur elle comme une prison. En tant que femme, elle se trouvait beaucoup plus puissante loin de la politique hespérienne. Cependant, elle n’eut pas plus de temps pour réfléchir à la question.

Une jeune femme se débattait entre les mains de ce qui devait être un serviteur ou un précepteur. Phyrra n’en aurait probablement fait aucun cas si Abel ne s’était pas imperceptiblement raidi en entendant ces cris. Comme pour confirmer les soupçons de la prêtresse, le nom d’Abel fut prononcé, et celui-ci se décida à intervenir, la colère de sa voix faisant écho à l’irritation que la sindarine lisait dans ses pupilles. Légèrement en retrait, Phyrra observa la dynamique qui se dessinait entre cette jeune sindarine et Abel. L’adolescente avait perdu son ton prétentieux dès que le sylphide était intervenu, et son regard en disait long. Rapidement, leur conversation de la veille revint à l’esprit de la prêtresse. Elle n’avait alors prêté que peu d’attention aux paroles du sylphide, trop occupé par les pulsions qui l’avaient envahi. Toutefois, cela lui revenait. Il lui avait parlé de cette jeune fille qu’il avait prise sous son aile. Amusée, Phyrra observa avec attention le père qu’incarnait son amant. Elle aurait imaginé cette petite Ambre plus jeune, à l’image de Pandora qui n’avait que douze ans lorsqu’elles s’étaient rencontrées. Cette jeune sindarine devait avoir tout au plus 90 ans, n’ayant pas encore atteint l’âge adulte de leur peuple, et elle faisait preuve d’une impertinence toute désignée pour une adolescente de son âge.

– Je ne lui en veux pas, dit-elle en posant une main sur l'épaule d'Abel pour le calmer.

Ce n’était qu’une enfant, après tout, une enfant qui voyait son tuteur avec une femme dont elle ne connaissait rien. Brièvement, Phyrra capta la lueur d’admiration dans les yeux d’Ambre, comprit que la jeune sindarine aurait souhaité que ton tuteur lui consacre davantage de temps. Elle estimait sans aucun doute beaucoup Abel, plus que celui-ci ne semblait le croire. Malgré elle, les paroles de l’enfant restèrent dans la tête de la prêtresse. De quelle femme parlait la fillette ? Phyrra n’aurait pas été étonnée d’apprendre que son amant avait vu des dizaines de femmes, mais le fait qu’il en héberge une l’intriguait davantage. Phyrra s’était-elle immiscée sans le savoir dans la nouvelle relation d’Abel ? La force de la jalousie qu’elle ressentit lui fit peur. Certes, elle appréciait le sylphide, mais pourquoi réagissait-elle ainsi ? Ils ne s’étaient rien promis, n’avaient repassé qu’une nuit ensemble... Phyrra n’avait donc aucun droit de lui en vouloir.

– Je m’appelle Phyrra, dit-elle en s’avançant vers Ambre. Abel m’a parlé de toi. J’espère que nous aurons l’occasion de mieux nous connaître, j’aimerais te prouver que je n’ai rien d’une poule, lui sourit-elle, complice.

Codage par Libella sur Graphiorum


Suite à une missive officielle... Phyrra11
Double-compte de Kronos
Revenir en haut Aller en bas
:: Le Juge ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Abel Thorn
:: Le Juge ::
Abel Thorn
MessageSujet: Re: Suite à une missive officielle...   Suite à une missive officielle... Icon_minitimeVen 17 Sep - 7:29

Suite à une missive officielle




Le 8 Gexon 1306


Depuis toujours Abel n'avait jamais été porté sur la religion et avec le temps, cela ne s'était pas arrangé. Aussi en toute conscience de cause savait-il que son petit commentaire ne manquerait pas de faire réagir sa partenaire. Il n'avait jamais réussi à comprendre pourquoi la plupart des gens croyaient en des Dieux qui ne faisaient rien pour eux. Ils les louaient quand tout allait bien et les maudissaient le cas contraire. Qui plus est, qu'est-ce que cela pouvait bien leur rapporter ? Rien.
Aussi ne, s’étonnait-il, pas du retour acerbe de Phyrra. En tout temps, ils ne s'étaient jamais entendus sur ce point-là, alors ce n'était pas maintenant que cela allait changer, surtout depuis que la Sindarin était devenue Haute-Prêtresse.
Abel lui décochait un regard sombre et menaçant qui annonçait les prémices d'une dispute à venir. Seulement, au milieu des jardins ce n'était ni le lieu, ni le moment. Ce n'était pas pour rien qu'il avait privilégié l'endroit pour leur entrevue. Abel était arrogant et avait une haute estime de lui-même. Comme tout Sylphide, tout ce qui n'était pas de sa race n'était pas à sa hauteur et à cet instant, c’était plus vrai que jamais. Phyrra savait mieux que personne qu'il pouvait se montrer infecte et c'était actuellement le cas. Il se contenait, elle aussi, mais plus tard la tempête se déchainerait indéniablement avec ce qu'elle apporterait de conséquences.

Aussi écoutait-il la réponse de Phyrra quant à la raison de sa présence en Eridiana plutôt que de jeter de l'huile sur le feu . La fièvre de cendre, c'était donc cela. Il est vrai que ce fléau avait décimé un grand nombre de la population sur le continent. Cela n'affectait nullement le Sylphide, son peuple étant immunisé contre la plupart des maladies. Cependant, il pouvait comprendre ou du moins essayer, que certain s'en inquiète. C'est ainsi qu'il apprit qu'un remède avait été trouvé, mais qu'il tardait à être distribué fautes de moyens.


" Ma Dame, si je puis aider financièrement à la fabrication de ce remède ainsi qu'à son acheminement, faites le moi savoir et je mettrai les moyens dont je dispose à votre service, afin que la tache soit accomplie dans des délais raisonnables. Je possède un réseau commercial très étendu, alors si cela peu vous servir." 

Abel ne s'étendait pas sur la fièvre et préférait alors changer de sujet . Le sujet suivant était d'ordre tout aussi problématique. Un éventuel mariage royal. La stupéfaction marquait tout d'abord le visage de la Sindarin avant qu'il ne voit la colère dans son regard. Une colère somme toute justifiée et le tutoiement qui s’ensuivit le fit hausser le sourcil. Ne venait-elle pas de briser la distance qu'ils s'étaient imposés en public ? Comment lui en vouloir après tout ? Être pressentie à devenir la potentielle future reine d'Eridiania avait de quoi vous faire perdre vos moyens.

" Je sais que cela doit vous paraître inattendu, mais selon moi vous êtes une candidate parfaite.  Après ne vous mettez pas martel en tête, il n'est pas certain que vous soyez choisie. Encore faut-il que vous trouviez grâce aux yeux de sa Majesté. Quoi qu'il en soit, vous vous doutez bien qu'il ne s’agira pas là d'un mariage d'amour, mais plutôt d'un mariage de convenance et d'ordre diplomatique."

Le Conseiller faisait quelques pas avant de plonger son regard dans celui de Phyrra.

" S’il advenait que vous deveniez Reine, il va de soi que vous devriez abandonner certaines de vos fonctions, car elles ne seraient plus compatibles avec votre rôle. Vous auriez beaucoup moins de temps libre que vous n'en avez actuellement, mais vous devez vous en douter. Je gage aussi qu'épouser un Terran ne devrait pas vous réjouir, vu la courte espérance de vie que ces derniers. Mais que sont quelques années perdues face à votre longévité, après tout ? Une goutte d'eau dans la mer, tout au plus. Ce qu'il importe, c’est que la lignée de notre Roi perdure et que vous lui donniez quelques héritiers. Plus tard, vous aurez tôt fait de reprendre votre liberté quand il se sera plus. Et puis vous auriez tout à loisir de prendre un amant ou deux si d'aventure la couche conjugale ne trouvait pas grâce à vos yeux." 

Abel n'avançait que d’éventuelles hypothèses, mais il les avançait sans prendre de gants, sans doute parce qu'il s'adressait à sa maîtresse et non pas à une noble guindée avec qui il fallait mettre les formes. Il avait du respect pour Phyrra, mais tourner autour du pot n'était pas dans ses habitudes alors autant lui parler franchement. Il revenait près d'elle.



Autant Abel pouvait se montrer agréable, autant il pouvait se montrer détestable et odieux. Seule Phyrra connaissait parfaitement les multiples facettes de sa personnalité. Et celle qu'il arborait était puante à souhait. S'ils n'avaient pas été interrompu par Ambre et Marcus nul doute que le Conseiller aurait poursuivi sur sa lancée. Depuis son entrevue avec les deux nobles, il était de fort méchante humeur et l'arrivée de sa protégée n'avait qu'accentué les choses. Lorsqu'il l'avait empoigné sans ménagement la sommant de s'excuser, Phyrra était intervenue afin d'apaiser le Sylphide. Pour toute réponse, elle avait reçu un regard qui en disait long sur son état d'esprit, mais Abel consentait à lâcher la jeune fille et la sermonnait.

 " Ce que je fais, ne te regarde en rien ! Je n'ai aucun compte à te rendre, Ambre ! Toi, par contre, tu n'as rien à faire ici ! A cette heure, tu devrais être avec tes précepteurs à te pencher sur tes études ! Ta présence est fort mal venue ! Ne t'ai-je pas dit que tu serais introduite à la cour en temps et en heure ? Mais non, cela ne va jamais assez vite pour toi ! Mademoiselle veut tout et tout de suite ! Sache que ce n'est pas ainsi que tu obtiendras ce que tu veux ! Il va falloir apprendre la patience, la politesse et les bonnes manières ! Et tu es très loin d'avoir acquis tout ça !" 

Le ton montait à mesure qu'Abel s'exprimait et bientôt tous les regards étaient tournés vers le quatuor. Abel n'était pas homme à se donner en spectacle, mais la gamine avait le don de le mettre hors de lui, lorsqu'elle agissait de façon irréfléchie.

 "Je t'avais prévenu qu'à la moindre bévue de ta part, je te priverai des privilèges que je t'avais accordés ! Tu aurais dû me prendre au sérieux ! À compter de maintenant, tu peux dire adieu aux diverses invitations de tes amies ainsi qu'aux dépenses que je t'accordais ! C'est terminé ! Tant que tu ne changeras pas de comportement, je ne reviendrai pas sur mes décisions ! Est-ce bien clair ?!"

 Ambre le fixait de ses grands yeux, comprenant un peu tard que rien ne le ferait changer d'avis. Pourtant, elle tentait de le faire, en vain.

" Mais Abel, je..." 

" Il n'y a pas de mais !" 

 Les choses s'envenimaient et Phyrra intervenait une fois de plus prenant Abel de court. Elle se présentait et affirmait qu'elle n'était pas une poule. Ambre la fixait de ses prunelles améthyste, méfiante et surtout pas convaincue. Elle marquait l'étonnement en apprenant qu'Abel ait parlé d'elle à la haute prêtresse et lui découchait un regard avant de revenir à Phyrra. Elle la détaillait sans vergogne des pieds à la tête et la trouvait bien trop belle. Elle éprouvait même une certaine jalousie envers la Sindarin, la sentant comme une menace, comme si elle n'avait déjà pas assez d'Hélia.

" Mieux me connaître, pff, à d'autre ! Je ne vois pas pourquoi vous vous intéresseriez à moi si ce n'est pour atteindre Abel et baiser avec lui !" 

Des murmures scandalisés montaient tout à coup dans les jardins. De pareils mots sortant de la bouche d'une toute jeune fille était tout simplement inadmissible. Les gens s'offusquaient de l'entendre s'adresser de la sorte à la Haute-Prêtresse. Un bruit sec, celui d'une main s'écrasant sur une joue. Marcus devant le manque de respect évident de la jeune effrontée face à Phyrra et Abel n'avait pu se retenir.

" N'as-tu pas hontes ! Après tout ce que Messire Thorn fait pour toi ! C'est de cette façon que tu le remercies en insultant son invitée. Sans lui tu aurais fini à l'orphelinat et... "  

Abel coupait court à l'esclandre en cours.

 " Marcus ! "

 L'homme se taisait, sachant qu'il était allé trop loin. Néanmoins, la gamine ne l'avait pas volé. Le Conseiller se pinçait l'arrête du nez et soupirait longuement avant d'ajouter plus bas.

 " Ambre, il faut cesser de te comporter de la sorte. Ce n'est pas vivable, ni pour toi, ni pour moi. Je sais combien tu m'es reconnaissante et combien tu tiens à moi, mais il faut que cela cesse. Je t'ai gardé près de moi en mémoire de ta mère. Ne me fais pas regretter mon choix.
Je sais qu'il n'est pas facile pour toi d'avoir perdu ton unique parent et de t'être retrouvée déracinée du jour au lendemain. Tu as traversé tant d'épreuves sans personne pour te venir en aide, mais c'est terminé à présent. Tu n'es plus seule.
Ne refuse pas l'aide que peut t'apporter Dame Brynélis, ni même le fait qu'elle veuille mieux te connaître. Elle est Sindarin tout comme toi, ne l'oublie pas. Elle te comprendra mieux que je ne le ferai jamais. "


 Abel prenait les mains de la jeune demoiselle entre les siennes, fixant l'adolescente tendrement.

" Tu peux lui faire confiance, Ambre. Je mettrai ma vie entre ses mains si cela devait arriver. Accorde-lui une chance, si infime soit-elle. C'est une bonne personne."

La joue de la demoiselle était en feu et des larmes lui brouillaient la vue. À cet instant, elle aurait voulu s'enfuir, mais les paroles d'Abel semblaient la toucher et elle se jetait dans ses bras en s'excusant. Abel la serrait contre lui, lui caressant doucement les cheveux, se voulant rassurant.  

" Chuttttt, calme-toi." 

Il la gardait contre lui quelques minutes avant de venir essuyer du bout des doigts les larmes sur le visage d'Ambre.

 "À présent excuse-toi, je te prie." 

Le conseiller désignait Phyrra d'un geste de la main. Ambre hésitait et après un effort reprenait constance, agissant comme une jeune fille bien éduquée devait le faire.

" Madame, je vous prie d'accepter mes plus humbles excuses pour les mots désobligeant que j'ai eu à votre encontre. Cela ne se reproduira plus. Je serais également ravie de faire plus ample connaissance avec vous, si votre proposition tient toujours. Je gage que j'ai dû vous paraître bien grossière et j'en suis sincèrement navrée."  

Elle s'inclinait respectueusement avant de prendre place auprès d’Abel qui glissait quelques mots à Marcus.

"Raccompagne là à la maison." 

A la jeune Sindarin...

" Nous reparlerons de tout ça quand je rentrerai." 

 Elle acquiesçait sans protester.


Codage par Libella sur Graphiorum


Suite à une missive officielle... Image12
Revenir en haut Aller en bas
:: Héritière de Ténéis ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Phyrra
:: Héritière de Ténéis ::
Phyrra

MessageSujet: Re: Suite à une missive officielle...   Suite à une missive officielle... Icon_minitimeDim 26 Sep - 14:04

Suite à une missive officielle...
La suggestion d’Abel la surprit, mais elle hocha tout de même la tête, heureuse de pouvoir compter sur le soutien du sylphide pour que le remède puisse circuler librement sur Istheria. Depuis quand Abel avait-il le cœur sur la main ? Elle le connaissait comme quelqu’un d’égoïste, mais d’intelligent, qui ne s’impliquait jamais dans un projet sans avoir quelque chose à gagner en retour. Que souhaitait-il obtenir ? Il lui avait parlé de la fortune conséquente qu’il avait amassée, et qu’il présentait avec une évidente fierté. Était-ce simplement pour démontrer sa puissance, pour que son nom circule comme on parlerait d’un sauveur ? Cela tira un sourire à la prêtresse. Cela était tout à fait possible, et même s’il avait d’autres idées derrière la tête, les idées pour exploiter l’argent qu’Abel lui offrait naissaient dans son esprit. Elle chassa d’une pichenette mentale les inquiétudes que cela faisait naître en elle, choisissant de se concentrer sur les nouvelles possibilités que cela lui offrait. Elle devait encore y réfléchir, mais si le besoin s’en faisait sentir, elle n’hésiterait pas à évoquer cette source de financement lors de ses futures rencontres avec la commandante Raikes, avec qui elle devait discuter de la distribution du remède, et le Haut-Prêtre Balibe, qui devait lui en dire plus sur la conception même du remède.  

La colère revint cependant bien vite à la charge lorsque le sujet du mariage royal vint sur le tapis. Elle l’écouta parler en tremblant de rage. Bien entendu que cette union serait purement politique, comment pourrait-il en être autrement, entre deux personnes qui ne s’étaient jamais rencontrées ? Elle serra les lèvres pour s’empêcher de répliquer, sachant que cela ne servirait à rien. Abel avait bien joué son jeu, à l’amener dans les jardins. Ici, elle devait préserver son image, peu importe ce qui lui en coutait. Ses yeux lançaient toutefois des éclairs. Abandonner ses fonctions actuelles ? Moins de temps libre ? Que savait-il du temps qu’elle avait pour elle-même ? Il croyait que, parce qu’elle avait pu se libérer pour lui la veille, c’était parce qu’elle n’avait pas suffisamment d’occupation ? Elle n’avait pas pu se reposer depuis des années, bon sang ! Et il suggérait que cela serait pire en tant que reine ? Puis, sa colère enfla encore. Donner des héritiers au roi ? Avait-il moindrement réfléchi ? Savait-il qu’une mère sindarine s’accouplant avec un terran donnerait inévitablement des enfants sindarins ? Des enfants sindarins qui n’atteindraient l’âge adulte que bien après la mort du roi, cent ans après leur naissance ? Des sindarins qui auraient tout intérêt à être fidèles à la reine Viwien plutôt qu’à la couronne eridanienne, vu leur longévité ? De plus, pourquoi évoquait-il cela avec une telle évidence, comme si la fonction ne lui donnerait pas le choix d’enfanter ? La connaissait-il donc si mal, pour croire qu’elle voudrait de ce genre de vie, cette vie de femme mariée qui doit rester à la maison pour s’occuper des enfants ? Tout cela représentait peut-être une goutte dans l’océan pour le sylphide, mais on ne la laisserait pas repartir si aisément après qu’elle eut pris connaissance des secrets de la cour, surtout avec le pouvoir qu’elle possédait.  

Tout cela était une véritable blague, une blague irréfléchie et idiote qu’elle ne prendrait pas au sérieux sans avoir reçu une invitation officielle du roi. Elle n’était, de toute façon, que l’une des candidates, et ce n’était pas parce que le conseiller avait mentionné son nom que le roi était forcément intéressé. Bien entendu que la fonction qu’Abel faisait miroiter devant ses yeux était alléchante. Mais Phyrra était trop intelligente pour ne pas prendre en compte tout ce que cela impliquait. Si elle se mariait avec le roi, ce serait après avoir murement réfléchi. Et rien ne disait qu’elle ne déclinerait pas une demande en mariage. Cela risquait de créer des frictions à la cour, s’ils en venaient là, mais les terrans avaient courte mémoire. Quelques dizaines d’années, et ce serait oublié. Il fallait bien des avantages à ne vivre que quelques années. Malgré toutes ces rationnelles pensées, la colère de Phyrra ne retombait pas. Chacune des paroles du sylphide remettait de l’huile sur le feu, et la mention de leurs intimes échanges ne la calma pas, au contraire. Rien ne lui faisait moins envie, en ce moment, que le corps glacé du sylphide, peu importe à quel point il était doué sous la couette. Il était arrogant, faisait preuve d’une telle condescendance ! Si Ambre n’avait pas interrompu leur conversation à ce moment, Phyrra n’était pas certaine si elle serait parvenue à maîtriser sa colère. Cela faisait si longtemps qu’elle n’avait pas eu à se maîtriser ainsi ! Elle avait toujours eu du mal à contrôler sa colère et son impulsivité. Elle avait cependant vieilli. Abel ne perdait cependant rien pour attendre.  

Malgré sa colère, c’est avec intérêt que Phyrra écouta le sermon du sylphide, tentant par cela d’en savoir plus sur la relation qu’il entretenait avec la jeune sindarine. Il s’était présenté comme un précepteur, mais le regard que la jeune femme lui adressait, mêlé à la colère qu’il exprimait prouvait à la prêtresse que leur lien était plus fort que cela, peu importe ce qu’Abel tentait de se faire croire. Cette petite était attachée à lui comme s’il s’agissait de son père. D’ailleurs, ne venait-il pas de parler de la présenter à la cour ? Il y avait un monde entre veiller à l’éducation d’une enfant et présenter ce dernier à l’entourage du roi. Voyant que le sylphide n’était pas en voie de se calmer, Phyrra intervint pour se présenter proprement, interrompant la tirade d’Abel qui faisait monter les larmes dans les yeux d’Ambre. Cette dernière la détailla d’un air dédaigneux et l’envoya paître, mentionna sa liaison avec Abel alors qu’elle n’en savait absolument rien, Phyrra en était certaine. Intriguée, l’héritière de Ténéis l’observa plus attentivement. Cette jeune sindarine avait l’œil avisé, savait évaluer les relations entre les gens, comprenait mieux que ce qu’Abel semblait croire ce qui se passait autour d’elle. Elle manquait effectivement de maturité et de discernement, mais Phyrra était trop en colère contre Abel pour y voir un autre responsable que le sylphide. Ne venait-il pas de l’humilier devant l’entièreté des nobles qui les écoutaient ?

Le dénommé Marcus intervint alors, et d’une façon qui déplut fortement à Phyrra. De quel droit un homme de son gabarit s’autorisait-il à frapper une enfant ? Comment pouvait-il reprocher à cette jeune fille de ne pas maîtriser ses émotions alors que lui-même se laissait aller à un tel débordement, en public qui plus est ? Heureusement, Abel ne laissa pas passer et intervint immédiatement, et toute cette agitation eut le mérite d’avoir apaisé la voix du sylphide, qui s’adressa à la petite sindarine avec beaucoup plus de contrôle que précédemment. Encore une fois, Phyrra tendit l’oreille, et vit le visage d’Ambre changer au fur et à mesure ou Abel parlait. Touchée, elle observa la jeune femme se jeter dans les bras d’Abel, puis se retourner vers elle, à la demande du conseiller, pour lui adresser ses excuses. Phyrra les accepta avec un sourire.

– Je l’espère, lui dit-elle avec un sourire entendu.  

Elle la regarda avec sérieux, se penchant vers elle, puis murmura plus discrètement, si bas que seule une ouïe sindarine put capter ses mots.

– Il peut être difficile de grandir comme une sindarine lorsqu’on est entouré de terrans, qui deviennent adultes en vingt ans, et d’un sylphide qui n’a jamais été un enfant. Ne te sens pas diminué pour autant, car nous, sindarine, n’avons rien à leur envier. Ton œil avisé te servira à la cour, jeune femme, dit-elle en jetant un œil au sylphide, mais pour cela, tu devras savoir tenir ta langue. Si jamais tu en ressens le besoin, sache que je serais dans les environs pendant un moment.

Marcus la raccompagna alors hors des jardins, et la conversation qui avait précédé l’arrivée de la jeune fille revint à la mémoire de Phyrra en même temps que sa colère.  

– Messire Thorn, pouvons-nous discuter en privé ?

Ses yeux lançaient des éclairs. Comment Abel gèrerait-il la tempête qui s’annonçait ?  

Codage par Libella sur Graphiorum


Suite à une missive officielle... Phyrra11
Double-compte de Kronos
Revenir en haut Aller en bas
:: Le Juge ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Abel Thorn
:: Le Juge ::
Abel Thorn
MessageSujet: Re: Suite à une missive officielle...   Suite à une missive officielle... Icon_minitimeVen 1 Oct - 20:50

Suite à une missive officielle





Le 8 Géxon 1306


 Abel s'était montré particulièrement odieux dans ses propos envers la Haute-prêtresse de Ténéis et il en avait parfaitement conscience. Sans doute voulait-il la faire sortir de sa zone de confort ou tout simplement lui faire sous-entendre que le rôle de reine n'était pas fait pour elle. Mais était-ce une raison pour se comporter de la sorte ? Était-ce sa façon de lui faire comprendre qu'il n'accepterait pas qu'elle appartienne à un autre ?
La présence soudaine d'Ambre coupait court à l'entrevue entre les deux conseillers et la mauvaise humeur d'Abel n'avait fait que croître jusqu'à ce que Phyrra intervienne et que le ton ne s'apaise entre les trois protagonistes. Du moins jusqu'à ce que la jeune Sindarin ne s'excuse et ne soit reconduite chez elle. La jeune demoiselle avait toute particulièrement apprécié les mots de Phyrra et lui avait adressé un sourire entendu.

A présents qu'ils étaient seuls, voici que Phyrra demandait au Sylphide un entretien en privé, à l'abri des oreilles indiscrètes. La lueur qui luisait dans son regard n'annonçait rien de bon. Cette lueur, Abel la connaissait bien, pour l'avoir affronté bien des fois par le passé. Il la toisait froidement, de son air hautain et suffisant.


" Fort bien. Suivez-moi et épargnez-moi des arrêts intempestifs pour offrir quelques grâces ou bénédictions à vos fidèles."

 Le timbre de voix était sec et marquait une certaine irritation. Le conseiller ne lui offrait pas le bras comme précédemment. Traverser une partie du palais pour gagner l'antre du Sylphide leur prendrait du temps. Ils devaient rebrousser chemin, traverser la cour avant de s'engouffrer dans un corridor très fréquenté. Comme il s'en doutait, ils étaient fréquemment accostés pour diverses raisons et très vite la tension montait d'un cran. Le conseiller faisait en sorte que cela ne se produise plus en interpellant des gardes afin d'empêcher les importuns de les approcher.  Cela fait, il allongeait le pas sans se soucier de savoir si Phyrra suivait ou pas son allure.

Le trajet durait une bonne dizaine de minutes à parcourir couloirs, escalier, coursives et corridors qui paraissaient interminables. Quand enfin Abel ouvrait une porte, il laissait Phyrra le précéder avant de refermer le ventail derrière eux d'un claquement sec, le verrouillant.
S'offrait à la vue, une pièce lumineuse, dotée de hautes fenêtres. D'un côté de la pièce, des étagères pleines de livres et de dossiers. Sur le bureau, des piles de parchemins, divers courriers et en face de ce dernier deux fauteuils. De l'autre, un sofa agrémenté de coussins moelleux où une couverture avait été jetée négligemment, signe évident que le Sylphide dormait ici, parfois. Un guéridon où trônaient verrerie et alcools divers ainsi qu'une cheminée devant laquelle une peau de bête avait été disposée. La décoration était élégante, mais elle était à l'image du conseiller, froide et aucuns objets personnels ne si trouvaient. La seule chose personnelle qui se trouvait là, était un puma d'une taille impressionnante, qui à l'ouverture de la porte avait redressé la tête. Ses yeux inquisiteurs s'étaient posés sur Phyrra quelques secondes et l'animal avait repris sa posture initiale, couché devant l'âtre.
Abel passait près de la Prêtresse, la frôlait et allait prendre place devant les fenêtres quelques minutes. Puis il se retournait et la fixait longuement, une étincelle au fond des yeux.


"Alors, pourquoi cette entrevue en privé ?"

 Le ton était hautain, il la provoquait ouvertement. Pourquoi ?
Un sourire mauvais à la commissure des lèvres et il avançait droit sur elle, la dominait de toute sa stature, l'acculant contre les étagères avant de venir joueur avec une mèche de cheveux de la Sindarin.


"Que voulais-tu me dire qui ne pouvait pas être dit dans les jardins ?"

 Il restait ainsi tout près d'elle un certain temps, avant de se diriger vers le guéridon et de remplir deux verres d'Hypocras. Il prenait place sur le sofa et invitait Phyrra à faire de même.

"Installe-toi et explique-moi clairement ce qui te rend si furieuse ? A moins que tu ne veuilles baiser tout de suite ?"

Voici qu'il la provoquait encore et se montrait dès plus grossier. Cela ne lui ressemblait pas.  A quoi diable jouait-il donc ?

Codage par Libella sur Graphiorum


Suite à une missive officielle... Image12
Revenir en haut Aller en bas
:: Héritière de Ténéis ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Phyrra
:: Héritière de Ténéis ::
Phyrra

MessageSujet: Re: Suite à une missive officielle...   Suite à une missive officielle... Icon_minitimeMar 5 Oct - 13:00

Suite à une missive officielle...
Abel était insupportable. On aurait dit un enfant gâté, qui ne supportait pas que l’on puisse contredire ses idées et qui souhaitait que tous restent en son pouvoir. Maîtrisant à grande peine la colère que provoquait en elle l’attitude du sylphide, Phyrra le suivit dans les corridors du palais, se contentant cette fois de simples sourires envers ceux qui la regardaient avec trop d’insistance. Elle avait eu dans l’idée de faire exactement le contraire que ce que le conseiller lui avait demandé, de prendre le temps d’offrir prière et vœux de bonheur, simplement pour l’agacer encore plus, mais elle s’était retenue. Elle devait se montrer plus mature que cet idiot de sylphide, ne pas se laisser embarquer dans le jeu de la provocation. Ainsi, après de longues et silencieuses minutes, ils arrivèrent devant une porte de bois qu’Abel ouvrit pour elle. Le précédent dans la pièce, Phyrra put voir qu’il s’agissait d’un bureau élégamment décoré. Le connaissant bien, la sindarine reconnut tout de suite des goûts du sylphide et compris rapidement qu’ils se trouvaient dans son bureau. La pièce était magnifique, très distinguée, bien qu’un peu froide, et l’héritière des connaissances mourus d’envie, dès l’instant où elle les vit, des dévorer les livres qu’elle voyait aligner dans sa bibliothèque. L’imprimerie n’étant pas développée sur Istheria, chaque livre était précieux et pouvait être unique en son genre.  

La seule chose hors du commun qui se trouvait là était un puma de bonne taille, une créature majestueuse qui la regarda calmement entrer dans la pièce. Quel bel animal ! Son regard vert reflétait un calme et une prestance toute féline. Phyrra put voir l’éclat d’une pierre de sphène incrusté dans son cou, devina qu’il s’agissait donc d’un familier. Abel avait de la chance de s’être lié à un tel animal... Malgré tout, la sindarine revint rapidement de son admiration pour le félin lorsqu’Abel la relança sur les raisons de sa demande. Elle lui lança un regard courroucé. Elle n’avait pas besoin d’expliquer les raisons de sa demande. Le sylphide la connaissait bien, et il savait, sans aucun doute, pourquoi elle avait voulu quitter les jardins et les regards des nobles et courtisanes qui s’y baladaient. Elle le laissa leur servir un verre avant de lui répondre, mais la répartie du sylphide provoqua une bouffée de colère chez la sindarine. Si sa peau n’avait pas été aussi foncée, elle aurait sans doute été rouge de rage. Refusant de s’asseoir à son côté, elle se retint de justesse de ne pas lui balancer son verre à la figure, chose qu’il aurait bien méritée, sans aucun doute. Piquée, elle posa brusquement son verre sur la table à ses côtés, le renversant un peu par la même occasion.  

– Tu es terriblement odieux ! Comment oses-tu me parler de la sorte !

Elle se détourna du sylphide, respira un bon coup pour tenter de calmer sa colère. Cela n’aida pas beaucoup, mais cela lui évita de devenir hystérique. Elle était adulte, mature. Elle devait se montrer plus forte que ce provocateur de conseiller. Elle prit une nouvelle inspiration avant de se tourner, le transperçant de ses iris dorés.

– Tu sais très bien pourquoi nous sommes ici, Thorn. Et ce n’est certainement pas pour baiser. Tu viens de me proposer en mariage à ton roi !

Elle soupira, contrariée, cherchant ses mots, tâche difficile alors que ses émotions étaient au vif. Elle se sentait sur le point de perdre le contrôle, et connaissant son ancien amant, cela n’allait pas aller en s’améliorant. Abel n’était pas du genre à présenter ses excuses et était difficile à raisonner. Confiante en ses capacités face au sylphide, elle s’inquiétait davantage de ses émotions, qui menaçaient de la submerger à tout moment. Comme d’habitude, face à Abel, elle perdait ses moyens. Si cela avait parfois de bons côtés, elle n’en appréciait alors aucun, détestant davantage chaque seconde le sourire suffisant qu’il affichait. Pourquoi se comportait-il ainsi, d’ailleurs ? Il aimait habituellement la faire tourner en bourrique, s’amusait à l’embêter dès qu’il le pouvait, mais rarement il s’était montré aussi méprisant. Comme une douche froide, cette constatation lança un voile de clarté sur les pensées de Phyrra. La colère était toujours là, bien entendu, mais elle se libéra des émotions qu’avait fait naître en elle les provocations d’Abel. Oui, ils pourraient parler du mariage du roi plus tard.

– Sans blague, Abel, soupira-t-elle en soutenant son regard. À quoi joues-tu ?

Car au fond, c’était ce qui important vraiment, non ? Abel savait que son annonce n’allait pas lui plaire, l’en avait même averti. Il la connaissait bien, ne s’attendait donc pas à une réaction différente. Cela rendait son attitude encore plus déroutante. Oui, ce qui importait en cet instant, c’était de savoir s’il voulait d’elle auprès de lui, d’une manière ou d’une autre. Phyrra avait fait irruption dans la vie du sylphide sans rien avoir prévu, et leur dernière soirée ensemble était la preuve qu’il existait toujours entre eux un lien puissant. Sauf qu’Abel avait vécu sans elle. Il y avait Ambre, et cette femme dont la petite avait parlé. Voulait-il qu’elle s’immisce dans cette vie qu’il s’était construit ? Et elle, le souhaitait-elle ?  

Codage par Libella sur Graphiorum


Suite à une missive officielle... Phyrra11
Double-compte de Kronos
Revenir en haut Aller en bas
:: Le Juge ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Abel Thorn
:: Le Juge ::
Abel Thorn
MessageSujet: Re: Suite à une missive officielle...   Suite à une missive officielle... Icon_minitimeMar 5 Oct - 22:05

Suite à une missive officielle




Le 8 Géxon 1306


Abel avait pris place sur la banquette, observant les moindres réactions de Phyrra. Elle fulminait de colère, tout dans sa posture le laissait paraître. Elle était tendue à se rompre, ses prunelles étincelaient, ses poings étaient si serrés que ses phalanges en étaient presque blanches. Et que dire de la façon dont elle avait posé brutalement son verre. Le Sylphide croyait même qu'à un moment donné elle lui  jetterait le contenu au visage ou le giflerait, mais non. Sans doute n'avait-il pas été assez odieux pour cela. Pourtant, il avait mis le paquet.
Comme il s'y attendait, la prêtresse déclinait son invitation et Monsieur s'installait donc plus confortablement, n'hésitant pas à quitter sa veste et ouvrir quelques boutons de sa chemise.


"Cesse donc de t'agiter de la sorte, c'est agaçant ! Et inutile de me faire la morale sur mon comportement ! Je ne suis pas un gamin ou un de tes subalternes !"

Il vidait son verre d'une traite et se resservait sans attendre.

"Tu me reproches mon comportement, fort bien ! Pourtant, tu sais pertinemment que je n'aime pas perdre mon temps avec des bondieuseries ! Alors pas la peine de monter sur tes grands chevaux !"

Son regard gris acier se posait sur elle. La froideur qui en émanait avait de quoi faire frémir n'importe qui. Elle se détournait et cela attirait un mince sourire sur les lèvres du conseiller. Cette attitude, il la connaissait bien. Elle agissait toujours ainsi lorsqu'elle se sentait sur le point d'exploser et de laisser libre cours à sa colère. Faisant volt face, elle abordait le sujet du mariage.

"Oh... je vois. Madame trouve scandaleux de s'être vue offerte en mariage au Roi. Il n'y a pourtant pas de quoi en faire toute une histoire. C'est un honneur de figurer sur cette liste. Tu devrais te sentir flattée et reconnaissante que j'ai pensé à toi. Beaucoup, aimeraient être à ta place."

Il se frottait le menton, songeur, l'espace de quelques minutes.

" Quoi que... Maintenant que j'y pense , tu n'es peut-être pas la meilleure candidate. Tu es colérique, butée comme une mule et trop perfectionniste. En cas de scène conjugale, tu risquerais d'écharper sa Majesté. Tu es trop volcanique. Il ne saurait pas te dompter. "

Dompter ?! Ne venait-il pas de la comparer à un animal sauvage ? Il se penchait, avant-bras sur les cuisses, sa chemise s'ouvrant sur son torse.

" Tu sais comme moi, que tu le mangerais tout cru."

Une lueur espiègle dans son regard avant qu'il ne prenne son verre et ne le vide une fois encore.  Il se redressait et avançait sur Phyrra, si près qu'elle pouvait sentir son odeur. Cette odeur si particulière qui l'émoustillait.

"Ah quoi je joue ? Est-ce pour cette raison que nous sommes ici ? Pour que je réponde à ton interrogation ? Veux-tu vraiment le savoir ? En es-tu certaine Phyrra ?"

Abel lui relevait le menton, dardant ses prunelles dans celle de son amante, sentant à quel point elle était crispée. Il se penchait, s'apprêtant à l'embrasser et s'arrêtait à quelques centimètres des lèvres sensuelles.

"Tu veux la vérité, Phyrra. Je vais te la dire, mais tu n'es pas prête à l'entendre."

Sa voix était soudainement plus douce, plus chaude et avait perdu toute agressivité et arrogance.



Codage par Libella sur Graphiorum


Suite à une missive officielle... Image12
Revenir en haut Aller en bas
:: Héritière de Ténéis ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Phyrra
:: Héritière de Ténéis ::
Phyrra

MessageSujet: Re: Suite à une missive officielle...   Suite à une missive officielle... Icon_minitimeLun 11 Oct - 19:01

Suite à une missive officielle...
Abel agissait comme le pire des connards, la provoquant ouvertement, semblant même s’amuser de la colère qu’il lisait en elle. Il la brusqua d’abord au sujet de ses actions en tant que haute-prêtresse. Phyrra retint un soupir impatient. Le conseiller savait très bien qu’elle n’avait pourtant pas le choix. Il s’agissait de sa première visite au palais depuis des dizaines d’années, sa dernière visite étant si lointaine que les terrans et les yorkas qui formaient la cour n’étaient alors même pas encore nés. En tant que haute-prêtresse tout comme en tant que membre du Rindë en Istimor, elle se devait de faire bonne impression. La réputation qu’elle aurait ici, à Hesperia, voire même au-delà, dépendrait beaucoup du visage qu’elle avait présenté aujourd’hui. Elle se devait d’être à l’écoute, sincère et bienveillante, même si cela avait pour résultat d’enrager le sylphide. Son avenir, celui de sa caste, de Canopée, d’Argyrei, voila ce à quoi elle avait pensé. Abel était un idiot, et cette attaque était gratuite et inutile. Il savait forcément ce qu’impliquait pour elle son invitation au palais, tout le poids qui pesait sur ses épaules. Dans le monde actuel, la réputation était d’une importance capitale pour réussir. Il était bien placé pour le savoir.

Cela n’était toutefois qu’un détail, et Abel enchaina sur le sujet du mariage, la provoquant de plus belle. Un honneur d’être proposé un mariage au roi d’Eridania ? Pour une terrane, peut-être, mais Phyrra ne voyait pas les choses ainsi. Une belle cage dorée, voilà ce que cette image lui évoquait, sans parler des tensions diplomatiques que cela risquait d’engendrer. Un beau foutoir, en somme. Semblant se raviser sur cette idée grotesque, Phyrra fit l’effort de ne pas réagir à ses provocations, même si celles-ci, et surtout, ce qu’elles sous-entendaient, ne lui plaisaient pas le moins du monde. Elle laissa d’ailleurs échapper un rire sans joie. Pour qui la prenait-elle ? Ne prouvait-elle pas, à l’instant même, à quel point elle avait acquis un contrôle exemplaire sur sa colère ? Certes, elle ne pouvait empêcher les sentiments d’empoigner son cœur, mais elle ne les laissait plus envahir son esprit. Plus maintenant, alors qu’elle venait tout juste de fêter ses 457 ans. Elle avait acquis de l’expérience, n’était plus la jeune adulte impulsive qui avait succombé aux charmes du sylphide. Non, contrairement aux dires d’Abel, Phyrra croyait qu’elle ferait une reine et une épouse exemplaire, toute présomptueuse qu’elle soit. Elle n’en avait toutefois pas la moindre envie.  

Alors qu’il s’avançait vers elle, Phyrra se figea, craignant les réactions de son propre corps si près de celui d’Abel. Ce n’est pas ce à quoi elle avait pensé lorsqu’elle avait demandé à Abel un lieu plus privé pour discuter. Elle avait voulu parler librement de ce qui l’avait mis en colère, avait voulu pouvoir être sincère avec Abel, loin des oreilles indiscrètes. Mais rien ne s’était passé comme prévu. Incapable de résister, malgré toutes ses bonnes intentions, elle avait laissé la colère l’envahir et la détourner de ses objectifs pour l’amener vers une discussion beaucoup plus personnelle, à un endroit où elle-même n’avait pas vraiment pied. Incertaine de ses propres réactions, résistant de son mieux à la proximité et aux avances du sylphide, qui faisait battre son cœur et vibrer son corps, la sindarine se mura dans un silence complet, s’interdisant de réagir malgré le manque de politesse flagrant de son ancien amant. Elle tressaillit malgré elle lorsque les lèvres du sylphide frôlèrent les siennes. Elle ferma momentanément les yeux, son souffle soudainement erratique, récitant mentalement une comptine banale pour reprendre le contact avec elle-même. Il avait sans doute raison. Voulait-elle vraiment savoir ce qui se cachait derrière ces mots durs ? Cela importait peu, maintenant. Abel était lancé, la sindarine le lisait dans ses iris d’acier.  


Codage par Libella sur Graphiorum


Suite à une missive officielle... Phyrra11
Double-compte de Kronos
Revenir en haut Aller en bas
:: Le Juge ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Abel Thorn
:: Le Juge ::
Abel Thorn
MessageSujet: Re: Suite à une missive officielle...   Suite à une missive officielle... Icon_minitimeVen 15 Oct - 20:11

Suite à une missive officielle





Le 8 Géxon 1306





Codage par Libella sur Graphiorum


Suite à une missive officielle... Image12
Revenir en haut Aller en bas
:: Héritière de Ténéis ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Phyrra
:: Héritière de Ténéis ::
Phyrra

MessageSujet: Re: Suite à une missive officielle...   Suite à une missive officielle... Icon_minitimeMer 20 Oct - 13:17

Suite à une missive officielle...


Codage par Libella sur Graphiorum


Suite à une missive officielle... Phyrra11
Double-compte de Kronos
Revenir en haut Aller en bas
:: Le Juge ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Abel Thorn
:: Le Juge ::
Abel Thorn
MessageSujet: Re: Suite à une missive officielle...   Suite à une missive officielle... Icon_minitimeLun 25 Oct - 17:30

Suite à une missive officielle




Le 8 Géxon 1306





Codage par Libella sur Graphiorum


Suite à une missive officielle... Image12
Revenir en haut Aller en bas
:: Héritière de Ténéis ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Phyrra
:: Héritière de Ténéis ::
Phyrra

MessageSujet: Re: Suite à une missive officielle...   Suite à une missive officielle... Icon_minitimeMer 29 Déc - 3:40

Suite à une missive officielle...


Codage par Libella sur Graphiorum


Suite à une missive officielle... Phyrra11
Double-compte de Kronos
Revenir en haut Aller en bas
:: Le Juge ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Abel Thorn
:: Le Juge ::
Abel Thorn
MessageSujet: Re: Suite à une missive officielle...   Suite à une missive officielle... Icon_minitimeMer 29 Déc - 13:55

Suite à une missive officielle





Le 8 Géxon 1306





Codage par Libella sur Graphiorum


Suite à une missive officielle... Image12
Revenir en haut Aller en bas
:: Héritière de Ténéis ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Phyrra
:: Héritière de Ténéis ::
Phyrra

MessageSujet: Re: Suite à une missive officielle...   Suite à une missive officielle... Icon_minitimeMer 23 Fév - 13:14

Suite à une missive officielle...


Codage par Libella sur Graphiorum


Suite à une missive officielle... Phyrra11
Double-compte de Kronos
Revenir en haut Aller en bas
:: Le Juge ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Abel Thorn
:: Le Juge ::
Abel Thorn
MessageSujet: Re: Suite à une missive officielle...   Suite à une missive officielle... Icon_minitimeSam 5 Mar - 11:51

Suite à une missive officielle





Le 8 Géxon 1306




Codage par Libella sur Graphiorum


Suite à une missive officielle... Image12
Revenir en haut Aller en bas
:: Héritière de Ténéis ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Phyrra
:: Héritière de Ténéis ::
Phyrra

MessageSujet: Re: Suite à une missive officielle...   Suite à une missive officielle... Icon_minitimeJeu 24 Mar - 0:11

Suite à une missive officielle...


Codage par Libella sur Graphiorum


Suite à une missive officielle... Phyrra11
Double-compte de Kronos
Revenir en haut Aller en bas
:: Le Juge ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Abel Thorn
:: Le Juge ::
Abel Thorn
MessageSujet: Re: Suite à une missive officielle...   Suite à une missive officielle... Icon_minitimeSam 26 Mar - 18:55

Suite à une missive officielle




Le 8 Géxon 1306




Codage par Libella sur Graphiorum


Suite à une missive officielle... Image12
Revenir en haut Aller en bas
:: Héritière de Ténéis ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Phyrra
:: Héritière de Ténéis ::
Phyrra

MessageSujet: Re: Suite à une missive officielle...   Suite à une missive officielle... Icon_minitimeDim 27 Mar - 0:12

Suite à une missive officielle...

Codage par Libella sur Graphiorum


Suite à une missive officielle... Phyrra11
Double-compte de Kronos
Revenir en haut Aller en bas
:: Le Juge ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Abel Thorn
:: Le Juge ::
Abel Thorn
MessageSujet: Re: Suite à une missive officielle...   Suite à une missive officielle... Icon_minitimeDim 27 Mar - 14:21

Suite à une missive officielle




Le 8 Géxon 1306




Après un début entretient plus ou moins interrompu par divers protagonistes, les deux conseillers avaient tout de même put échanger à propos de choses et d'autres. Certaines très officielles et d'autres plus anodines. Cela avait duré une bonne heure avant que nos conseillers préférés ne soient aperçus dans les couloirs. Abel raccompagnant la Sindarin jusqu'aux portes du château.

"Dame Brynelis, je vous remercie de m'avoir accordé de votre temps. L'un et l'autre sommes très occupés de part nos fonctions respectives et je sais combien il est parfois difficiles de répondre favorablement à certaines entrevus. Au plaisir de vous revoir." 

Le sylphide la gratifiait d'un baise-main très protocolaire et demandait à jeune palefrenier qui passait à leur hauteur de faire atteler une calèche pour la haute prêtresse de Ténéis afin de la faire reconduire. Le jeune homme s’exécutait aussitôt et bientôt le véhicule s'éloignait du château. Abel regardait l'attelage quelques secondes et finissait par tourner les talons afin de regagner son bureau. Satisfait de cette entrevue.


Codage par Libella sur Graphiorum


Suite à une missive officielle... Image12
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

MessageSujet: Re: Suite à une missive officielle...   Suite à une missive officielle... Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Suite à une missive officielle...
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Missive officielle
» Missive au Haut-prêtre de Bor
» Une missive pour Sa Majesté
» Courrier au marin ou missive au pirate?
» [Quêtes] Le sceptre d'Hecatonchir. [Pv Elywindëra et Fulla]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Istheria, le monde oublié :: Eridania, le pays aux mille culturesTitre :: Hesperia, la Capitale :: • Le Palais Royal-
Sauter vers:  

(c) ISTHERIA LE MONDE OUBLIE | Reproduction Interdite !