De surprennantes retrouvailles [Terminé]

News & Infos

C'est ici que vous trouverez les dernières infos du moment, les utiles et moins utiles.

Temps actuel

Effectifs

• Eryllis: 3
• Ladrinis: 9
• Eclaris: 5
• Prêtresses: 5
• Cavaliers de S.: 5
• Nérozias: 6
• Gélovigiens: 3
• Ascans: 0
• Marins de N.: 4
• Civils: 15

Lien recherché

- Walter cherche de Preux chevaliers.
_ Raël veut des clients.
_ Deirdre a besoin d'employé!

Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

Code par MV/Shoki - Never Utopia



 
AccueilAccueil  FAQFAQ  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  


-14%
Le deal à ne pas rater :
Apple MacBook Air (2020) 13,3″ Puce Apple M1 – RAM 8Go/SSD 256Go
799 € 930 €
Voir le deal

Partagez
 

 De surprennantes retrouvailles [Terminé]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
:: Héritière de Ténéis ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Phyrra
:: Héritière de Ténéis ::
Phyrra

MessageSujet: De surprennantes retrouvailles [Terminé]   De surprennantes retrouvailles [Terminé] Icon_minitimeSam 24 Juil - 17:26

De surprennantes retrouvailles
Cela faisait maintenant plusieurs semaines que la Haute-Prêtresse de Ténéis projetait ce voyage en Eridania. Après l’annonce de la découverte d’un remède pour la fièvre, mais aussi la résolution de plusieurs mystères l’entourant, la sindarine avait pris la décision de se rendre au Haut-Monastère. Ce qu’elle avait découvert dernièrement était d’une trop grande importance pour qu’elle se contente d’écrire une lettre, même si l’information avait déjà bien voyagé. De plus, des raisons plus personnelles l’amenaient également à vouloir entreprendre ce voyage. Ce qui s’était conclu à Amaryl n’était qu’un début, et la foi des partisans des Dix avait été ébranlée. Cela faisait trop longtemps qu’elle se tenait loin de la capitale des terrans, trop longtemps qu’elle se tenait loin du centre même de sa caste. Il était temps que Phyrra se fasse connaître des nouvelles générations de terrans. Elle avait également grande hâte d’en savoir plus sur ces jeunes hauts prêtres qui avaient été élu dans les dernières années et qui avait fait tant pour Istheria depuis. La Haute-Prêtresse de Kesha et le Haut-Prêtre de Delil lui semblaient être des personnages remarquables malgré leur jeunesse, et il lui tardait de les rencontrer en personne.  

Le jour du départ, avant même que le soleil ne pointe son nez, Phyrra était sortie du temple, entouré de Khinem, son fidèle astar, de Violette, une prêtresse lhurgyof beaucoup plus vieille que ce que son visage angélique laissait présager, ainsi qu’Ernold, un prêtre terran d’une trentaine d’années. Phyrra aurait préféré voyager seule, voir seulement avec Khinem, mais son rang et les différents titres qui étaient les siens l’obligeaient à faire preuve d’équité et de prudence. Lointaine était cette époque où la sindarine pouvait se déplacer librement. C’était le prix à payer, lorsqu’on devenait quelqu’un d’influence. La Haute-Prêtresse avait malgré tout dû batailler pour éviter qu’on ne l’escorte avec une caravane, comme l’avaient demandé les grands-prêtres du temple lorsqu’elle leur avait annoncé son intention de partir. Il lui avait fallu user de ses meilleurs arguments, mais aussi d’un certain talent de persuasion pour lui permettre d’avoir ce qu’elle voulait. De bonne grâce, elle s’était pliée à certaines de leurs exigences, dont celle d’amener avec elle deux prêtres chevronnés.  

Il lui avait fallu du temps pour organiser son départ, surtout parce que son absence allait causer une foule de problèmes de logistique. Ses responsabilités avaient dû être partagées entre les grands-prêtres qui demeuraient à Amaryl. D’autres, comme elle, partaient vers d’autres temples de Ténéis, de moindre importance, mais où la présence de haut représentant de la déesse ne serait pas de refus après les épreuves difficiles que la fièvre de cendre — maudite soit-elle — leur avait fait traverser. Elle avait également dû gérer le mécontentement des prêtres face à ses décisions. Aujourd’hui, toutefois, tout semblait réglé, et des compromis satisfaisants avaient, pour la plupart, été trouvés. Si la présence de Khinem, représentant de la reine à ses côtés et protecteur puissant, avait été sans difficulté entérinée par le conseil, il avait été plus difficile de choisir les prêtres qui l’accompagneraient. Ceux-ci n’avaient donc pas été choisis au hasard. Violette était encore plus âgée que Phyrra et maîtrisait sa forme monstrueuse avec une habileté rare. Elle avait longtemps vécu dans les contrées sauvages d’Argyrei et serait un guide et une protectrice parfaite pour ce voyage. Ernold, lui, était un terran doté d’une grande finesse. Provenant d’une famille noble éridanienne, ayant été élevé dans la tradition la plus pure, toute sa vie avait été consacrée aux Dix, et il jouissait d’une très belle réputation au Haut-Monastère. Il lui serait d’un grand secours pour s’adapter aux coutumes changeantes des terrans. Chaque personne qui l’accompagnait était également douée de talents magiques appréciables qui leur permettraient de s’en sortir autant face au désert que face à la noblesse.

Le voyage se déroula sans vraiment de problème. Violette connaissait les raccourcis et les endroits à éviter du désert argyréen et ils traversèrent sans trop de problèmes les colonnes d’Ebreus. Ils remontèrent ensuite par le duché de Ditham avant de se retrouver sur les terres de la capitale éridanienne. Au bout d’un peu plus de deux semaines, ils arrivèrent enfin à Hesperia. Ils furent accueillis par une sympathique sindarine aux yeux bleus. Celle-ci, une amie de longue date de Phyrra, était professeur en science magique à Ectalion. Lors des absences de Phyrra, elle vivait dans son appartement hespérien et veillait à l’entretenir. Elle les aida à s’installer dans l’appartement avec un dynamisme contagieux. C’est donc ainsi que la Haute-Prêtresse de Ténéis s’installa dans la capitale terrane, consciente du temps qu’elle devrait immanquablement passer loin de chez elle. Rapidement, elle se coula au rythme de la capitale. Celle-ci était joyeuse et animée, et Phyrra se plut à observer les changements de mode qui avait eu lieu depuis sa dernière visite. Les vêtements des terrans évoluaient si vite! Elle appréciait les touches dorées qu’elle percevait et l’audace des vêtements féminins. Malgré la saison morte, la vie reprenait dans la capitale après les durs mois de maladies et les rues brillaient de vitalité. Accompagnée de Violette, elle sortit se promener. Elles se retrouvèrent rapidement dans le quartier commerçant, à la recherche de quelque chose qui leur plairait. Alors que la lhurgyof s’arrêtait devant un étal d’un sculpteur, Phyrra aperçut finalement une robe qui lui plaisait dans la vitrine d’un tailleur, et elle poussa la porte de la boutique.

Le regard hautain que lui lança l’homme derrière le comptoir ne surprit pas Phyrra. Il la regarda entrer seule dans la boutique avec un certain dédain dans le regard, observant sa cliente d’un regard hautain. L’ambiance n’était pourtant pas désagréable, l’homme ne dégageant qu’un grand professionnalisme, de ceux que l’on ne rencontre que dans ce genre de quartier de la bourgeoisie éridanienne. Son regard vif brillait d’une expérience évidente, et la sindarine appréciait son apparence élégante, même si son attitude avait ce je-ne-sais-quoi qui l’insupportait. D’un œil averti, le couturier avait évalué sa cliente, et son regard certain témoignait de la confiance qu’il avait en ses capacités. Silencieuse, Phyrra lui adressa un regard discret que le tisseur ne manqua pas de croiser. D’un geste faussement négligent, elle tortilla la pointe de son oreille avant de se diriger vers l’un des bustes sur pied visibles depuis la vitrine de la boutique. L’homme à la barbe plumeuse et aux pupilles rapaces eut alors un sourire, comme rassuré de voir la sindarine dans son établissement. Phyrra, elle, observait la pièce qui l’avait attiré dans l’établissement. C’était cette robe blanche, ornée d’une dentelle si fine qu’elle ne pourrait avoir qu’une origine magique. Une pièce qui ne manquerait pas d’impressionner les connaisseurs.  

– Cette pièce est magnifique, sourit aimablement Phyrra en se retournant vers le yorka. Vous en êtes le créateur ?

– En effet, je suis Tobey Haupic, le maître tailleur de cet établissement. Je suis ravi que cette robe vous plaise, chère dame. Je dois dire qu’elle s’accorderait parfaitement à votre teint.


Il s’était approché de Phyrra, un sourire courtois sur le visage. La vue de ses oreilles pointues avait visiblement eu un impact positif, même si la conseillère de Canopée doutait d’être aussi bien perçue que l’aurait été un homme. Hesperia avait beau être l’une des plus incroyables villes isthériennes, Phyrra n’arrivait toujours pas à accepter certains éléments de leur culture. Elle n’en laissa cependant rien paraître. Heureuse que sa mémoire incroyable lui permette de replacer le nom du tailleur dans la hiérarchie éridanienne, elle comprit rapidement, vu son rang, qu’il devait être l’un des meilleurs artisans de la rue. D’un geste négligent, elle laissa paraître le contenu de sa bourse. Un éclair de surprise traversa le regard du yorka, qui se redressa imperceptiblement.

– Combien espériez-vous obtenir pour cette pièce ? demanda la sindarine comme si de rien n’était.

Derrière son dos, le carillon sonna lorsqu’un client poussa la porte de la boutique. Elle ne s’en préoccupa pas immédiatement, car le tailleur vantait la qualité du tissu et la solidité des coutures de cette charmante robe. Soudainement, pourtant, son attention se porta sur celui qui venait d’entrer. Le maître s’était interrompu une seconde, le temps de saluer l’inconnu en s’inclinant bien bas, marquant la différence de rang avec son client. L’odeur de ce dernier lui rappela tout de suite celle, si particulière, des sylphides. Cependant, celui-ci avait quelque chose qu’unique, quelque chose qui fit remonter dans sa poitrine une foule de souvenirs pourtant bien enfouit dans une étrange bouffée de nostalgie. Il lui fallut un moment pour que le puits de souvenir qu’était sa mémoire remonte à la surface de son esprit, lui apportant les images collant à ses émotions. Une seconde plus tard, pourtant, elle avait repris contenance. La sindarine se retourna, plongeant son regard d’or dans celui du sylphide. Elle lui adressa un sourire surpris, voyant dans son regard qu’il l’avait reconnu, et qu’il ne l’avait pas oublié non plus. Dans son coup, elle sentait bruler le bijou qu’il lui avait offert. En contradiction avec le feu qui brulait dans ses prunelles, elle lui lança un regard espiègle, comme amusé de le trouver là.  

– Messire Thorn, dit-elle joyeusement en posant la main sur son cœur en une salutation sindarine. Votre présence ici est une agréable surprise !

Elle lui offrit un sourire franc que lui seul pu voir, à l’abri du regard du tisseur qui faisait tout pour ne rien manquer de l’échange, visiblement surpris du ton qu’elle empruntait, comme si elle était l’égale du conseiller, ce qu’elle était par son rang chez les sindarins et auprès des gélovigiens. Malgré son air décontracté, le cœur de Phyrra battait à cent à l’heure. Pourtant, seul un œil averti pourrait voir au fond de ses prunelles le trouble que provoquait chez elle cette rencontre impromptue.

Codage par Libella sur Graphiorum


De surprennantes retrouvailles [Terminé] Phyrra11
Double-compte de Kronos


Dernière édition par Phyrra le Jeu 29 Juil - 20:23, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
:: Le Juge ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Abel Thorn
:: Le Juge ::
Abel Thorn
MessageSujet: Re: De surprennantes retrouvailles [Terminé]   De surprennantes retrouvailles [Terminé] Icon_minitimeSam 24 Juil - 21:32

De surprennantes retrouvailles  




Le 6 Géxon 1306


Cela faisait des semaines qu’Ambre suppliait Abel de lui acheter cette fichue robe qu'elle avait repéré chez le maître tailleur Tobey Haupic . Et jusqu'à présent il n'avait pas cédé à la demande de la jeune Sindarin. Pourtant, ce soir-là, à la fin du diner.


" Abel, je t'en prie. Cette robe est splendide, je la veux vraiment.  S'il te plait, va au moins jusqu'à la boutique du tailleur pour la voir. S'il te plait."  

Elle le suppliait de ses grands yeux violets avec une adorable petite moue, que cette fois, il ne pouvait se résoudre à lui refuser. Il soupirait, vaincu, mais surtout las de devoir batailler chaque soir sur ce sujet. Pas à dire quand Ambre avait une chose en tête, elle ne lâchait rien et finissait presque toujours par l'avoir.

"Fort bien, je me rendrai chez ce tailleur pour voir cette soi-disant magnifique robe. Mais je te préviens Ambre, si je la juge inappropriée pour une jeune fille, il est hors de question que je te l'achète. Et je ne veux pas de crise comme la dernière fois. Me suis-je bien fait comprendre ?" 

Un large sourire illuminait alors le visage de la Sindarin. Trop contente ne s'arrêtait pas sur la mise en garde du Sylphide, persuadée qu'il lui achèterait de toute façon.

" Oui, oui, c'est promis. Tu verras, elle est en vitrine. Splendide, blanche et finement ouvragé. Sans compter la beauté de la coupe. Toutes mes amies seront vertes de jalousie."  

Abel posait un regard sévère sur la jeune Sindarin, n'aimant pas ce qu'il venait d'entendre. Elle se mordait la lèvre inférieure, désolée.
Après comment lui en vouloir être la plus belle ? Elle n'était pas née noble comme les demoiselles qu'elle côtoyait, alors c'était sa façon à elle de leur ressembler et de bien leur faire sentir que, elle aussi, elle pouvait rivaliser  avec elles sur bien des points. Quelle cruelle déception, elle aurait par la suite....

Ce n'est que deux jours plus tard qu'Abel s'était rendu chez ce fichu tailleur et cela ne l'arrangeait vraiment pas vu l'accumulation de dossiers qui s'était entassé sur son bureau. Des doléances par ci , des conflits à gérer par là, bref une surcharge de paperasse donc il se serait bien passé. Il passait le plus clair de son temps au palais, ne passant chez lui que le soir afin de diner avec Ambre et Hélia quand cette dernière était présente, avant de repartir pour le palais sitôt le repas achevé.

Accompagné de Marcus son fidèle homme de mains et de deux gardes armés Abel traversait le quartier commençant à la hâte. Pourquoi diable avait-il cédé à la demande d’Ambre ? Il allait devoir se montrer plus ferme avec elle, sans quoi, cette gamine allait finir par le mener par le bout du nez, si ce n'était pas déjà fait.
Se rendre à la boutique du tailleur ne fut pas chose aisée. Lorsqu'on est une figure connue de la capitale, on a tout fait d'attirer l'attention et de se faire accoster pour se voir remettre bon nombre invitations. Bien vite cela exaspérait le Sylphide, qui demandait aux gardes d'écarter les importuns, chose inhabituelle chez lui, connu pour être avenant et courtois avec autrui. Il avait pris la peine de s'excuser, prétextant ne pas avoir trop de temps devant lui vu sa charge. Après tout il n'avait pas que cela à faire !

Parvenant enfin à cette maudite boutique, il s'arrêtait quelques minutes devant la devanture et soupirait longuement. Il jetait un œil sur la rue avant de porter son regard sur la vitrine où la dites robe trônait magnifiquement. Ambre avait dit vrai, l'habit était raffiné, mais le Sylphide doutait qu'il convienne à une jeune fille. Pour en avoir le cœur net, il n'y avait qu'une solution, entrer et demander à voir l'artiche de plus près. Abel se tournait alors vers Marcus .


" Garde un œil sur l'arrière de la boutique. Je ne voudrai pas être dérangé une fois à l'intérieur." 

L'homme de main acquiesçait et s'empressait d'obéir à son patron. Abel donnait alors ses ordres aux gardes qui l'accompagnaient.

"Vous deux, empêchez quiconque de passer cette porte." 

"Bien Messire Thorn !"  Répondit l'un des gardes.

Les deux hommes se mirent en place chacun d'un côté de la porte. Abel poussait alors la porte de l'établissement déclenchant le tintement de la clochette à son entrée. Aussitôt le tenancier cessait sa discussion avec sa cliente pour le saluer.
Une cliente qui de dos, lui rappelait quelqu'un cher à son cœur. Une personne qu'il n'avait jamais pu oublier. Elle ne pouvait être à Hespéria.  Pourtant... cette silhouette, cette façon de se tenir, cette chevelure, cette couleur de peau, ce parfum envoutant.... Comment aurait-il pu les oublier ? Il secouait la tête quelques secondes pour chasser cette idée idiote de son esprit. Non, il se trompait, cela ne pouvait être elle ! C'était impossible ! Combien de chance y avait-il pour qu'ils se trouvent tous les deux au même endroit, au même moment ? Aucunes.

Et pourtant lorsqu'elle se retournait, Abel écarquillait de grands yeux, surpris de constater qu'il s'agissait bien d'elle. Cela faisait des décennies qu'ils ne s'étaient pas revus. Elle n'avait pas changé, toujours aussi belle, raffinée, désirable, avec cette même intensité brulante dans le regard. Il restait quelques secondes à la contempler alors qu'elle lui adressait un sourire espiègle et le saluait courtoisement sous le regard du tailleur qui ne perdait rien de ce qui se passait.
Abel murmurait son nom du bout des lèvres comme pour se persuader qu'il ne rêvait pas, qu'il n'était pas sous l'effet d'une hallucination.


" Phyrra..." 

Il se reprenait immédiatement et saluait à son tour la Dame qui se tenait devant lui.

"Dame Brynelis, mes hommages. C'est un réel plaisir de vous revoir."

Dans sa voix, une certaine émotion à peine palpable pour qui ne le connaissait pas. Une émotion qui n'échapperait sans doute pas à Phyrra. Abel jouait nerveusement avec sa chevalière, la faisant tourner autour de son doigt, encore et encore. Un bijou que la demoiselle reconnaitrait aisément. Il ne cessait de fixer la Sindarin, ne parvenant pas encore à réaliser qu'ils étaient réunis après tant d'années.

Ses retrouvailles étaient intenses et l'air ambiant de la boutique était soudainement devenu suffoquant pour Abel. Cette femme avait toujours eu un effet déstabilisant sur lui, et cela, depuis leur première rencontre et aujourd'hui encore, c’était le cas.
Un silence s'installait entre eux, et Abel notait dans le regard de Phyrra un certain trouble, signe évident que le revoir était tout aussi déstabilisant pour elle que ça ne l'était pour lui.
Le Maître tailleur prenait la peine de briser le silence au bout d'un moment.


"Conseiller Thorn, si vous voulez bien patientez un instant. Le temps pour moi de conclure avec cette dame."

Abel revenait à la réalité, fixant le tailleur avant de lui répondre.

"Hein !? Oui, oui, faites. Je patienterai." 

Abel n'en revenait pas. Phyrra, ici, à Héspéria, cela tenait du miracle. Un miracle bien agréable pour notre Sylphide, bien que cela le perturbait et le ramenait des années en arrières. Tous les souvenirs qu'il avait enfouis aux tréfonds de son être l'assaillaient de nouveau. En une fraction de seconde cette femme venait perturber son existence par sa simple présence et tout se chamboulait dans son esprit. Et c'était sans compter sur ce sentiment qu'il éprouvait de nouveau et qu'il s'était perpétué à oublier depuis leur séparation.

Codage par Libella sur Graphiorum


De surprennantes retrouvailles [Terminé] Image12
Revenir en haut Aller en bas
:: Héritière de Ténéis ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Phyrra
:: Héritière de Ténéis ::
Phyrra

MessageSujet: Re: De surprennantes retrouvailles [Terminé]   De surprennantes retrouvailles [Terminé] Icon_minitimeLun 26 Juil - 17:39

De surprennantes retrouvailles
Les émotions de la sindarine se bousculaient dans son esprit avec une force incroyable, véritable tempête effaçant tout le reste sur son passage. Phyrra se retourna vers le tailleur, lui adressa son plus beau sourire et continua de marchander avec lui concernant les détails de cette robe magnifique. Cependant, son esprit était ailleurs. Par le pouvoir qui était le sien, les souvenirs qui remontaient à sa mémoire étaient aussi vifs que le jour où ils s’étaient déroulés, et seule son aptitude à agir malgré ses émotions, développées depuis des centaines d’années comme un bouclier pour se protéger des effets pervers de son propre pouvoir, lui permettait de ne pas perdre ses moyens. L’attitude du tenancier s’était adoucie depuis que le conseiller royal avait pénétré dans l’établissement. Réalisant que la sindarine devant lui devait être quelqu’un d’important compte tenu des salutations d’Abel Thorn, il fit preuve d’une attitude mielleuse, complimentant Phyrra qui ne prêtait que peu d’attention à ses petits jeux, alors même que ce genre de comportement l’agaçait habituellement prodigieusement. Le tailleur ne connaissait pas le nom que le sylphide avait prononcé, mais il ne manquerait certainement pas de s’informer plus tard de l’identité de cette « dame Brynelis ».  

Le yorka se laissa d’abord dupé par l’attitude insouciante de sa cliente, mais réalisa rapidement qu’il avait à faire à une connaisseuse, quand même bien cette sindarine soit habillée de vêtements étrangers. Il y avait une foule de modes, à Hesperia, mais les vêtements argyréens avaient ce je-ne-sais-quoi d’exotique. Il fallut plus de temps que ce que Phyrra aurait voulu pour que la robe soit finalement sienne, et cela ne se fit qu’après de longues minutes de négociations et un temps d’essayage qui parut interminable. Elle s’empêcha de tourner le regard vers Abel, mais Phyrra sentait le sien la transpercer, alors qu’il attendait son tour de sa glaciale présence. Finalement, ils conclurent la transaction. Elle devrait certes revenir chercher la robe plus tard, mais cela n’était pas inhabituel pour ce genre de pièce que l’artisan devrait ajuster à ses mensurations. Elle sortit les dias de sa bourse, donnant à l’homme une avance sur le montant final de la robe, puis pivota vers la sortie. Elle adressa un clin d’œil amusé au sylphide, luttant contre la chaleur qui remontait vers son cœur, avant de sortir de la boutique. Lorsqu’elle fut dehors, elle pivota rapidement et rejoignit un banc libre quelques mètres plus loin. La tête entre les mains, Phyrra prit une grande respiration, tentant sans grand succès d’apaiser son cœur qui se débattait pour sortir de sa poitrine. L’odeur entêtante de son ancien amant lui collait à la peau, et sa voix résonnait encore dans son esprit.  

Lorsqu’elle avait planifié son voyage, Phyrra s’était efforcée de ne pas réfléchir au fait que le conseiller se trouvait à Hesperia. Elle savait pourtant que le sylphide demeurait dans la ville-reine, mais elle avait espéré pouvoir éviter de le rencontrer. Leur relation passée remontait à une autre époque, et pourtant, une douleur douce-amère s’était emparée de la sindarine en le voyant. Leur relation passée avait été comme un incendie, ardente et passionnelle, si intense qu’elle ne laissait rien exister autour d’elle, amour destructeur. L’attirance féroce qu’ils ressentaient l’un pour l’autre les avait empêchés de s’accomplir, de réaliser leurs rêves, comme trop engagés l’un envers l’autre pour s’engager dans quoi que ce soit d’autre. Le quitter avait pourtant été l’une des épreuves les plus difficiles de la vie de Phyrra, et le ciel étoilé lui avait longtemps paru bien sombre sans l’éclatante lumière d’Abel. Pourtant, la sindarine n’était plus la même qu’à l’époque. Depuis qu’elle avait quitté Abel, elle s’était réconciliée avec sa famille en retournant à Canopée, s’était engagée envers les gélovigiens et avait gravi les échelons de sa caste. Son amie Viwien, princesse de Canopée, était devenue reine, et elle-même était devenue l’une de ses conseillères, augmentant ses responsabilités. La jeune sindarine était devenue une femme accomplie dans toutes les sphères de sa vie, ou presque. Si elle avait eu de nombreux amants au fil des décennies, jamais elle ne s’était plus engagée sérieusement. Abel avait été son remède à la mort d’Izomik, l’ouverture à une vie meilleure. Après l’avoir perdu, jamais plus elle n’avait ouvert son cœur à l’amour.  

À cette époque, elle s’était contentée de son rôle d’éclaris, tout comme Abel s’était contenté du sien. Mais tous deux étaient ambitieux. Trop pour que leur relation continue d’avoir un sens s’ils ne se réalisaient pas individuellement. C’est ainsi qu’ils s’étaient quittés. Cela leur avait été profitable, et pourtant... Pourtant, la chevalière familiale des Brynelis ornait toujours le doigt d’Abel. Pourtant, l’arbre de vie doré que le sylphide lui avait offert reposait toujours autour de son cou, sous ses vêtements, au côté de son catalyseur. Lentement, Phyrra releva ses yeux d’ors vers la boutique. Au même moment, Thorn sorti de la boutique. Elle se força à le regarder, substituant son enveloppe charnelle actuelle à l’apparence que le sylphide avait dans la plupart de ses souvenirs. Elle ne lui laissa pas le temps de regarder autour de lui. Elle se leva de sa place, enfoui ses appréhensions au fond de son cœur et se dirigea vers lui, alors même qu’une partie d’elle-même lui ordonnait de fuir dans le sens opposé. Une autre partie, toutefois, ressentait le besoin d’aller le voir. Et puis, elle était curieuse de le revoir, même si elle ne se l’avouait pas vraiment.

– Abel, souffla-t-elle en s’arrêtant derrière lui, si bas qu’il fut le seul à l’entendre.

Elle se mordilla la lèvre pour l’empêcher de trembler, alors qu’elle relevait la tête pour faire bonne figure. Après tout, ils avaient toujours fait preuve de subtilités dans leurs échanges, ne souhaitant pas ébruiter leur relation. Cela ne devait pas changer.  

– Messire Thorn, puis-je me promener avec vous ?

Elle lui offrit un sourire ravageur, une lueur d’espièglerie au fond du regard qui dévoilaient ses véritables intentions. Aurait-il le temps de discuter aujourd’hui ? Après tout, il devait être bien occupé... D’un autre côté, il aurait semblé étrange à Phrrya de reporter ce moment. Faisant de son mieux pour reprendre contenance, elle se composa un visage admiratif avant de pivoter à son côté. Elle fit papillonner ses cils gracieux, prête à se laisser guider comme l’auraient fait ces nobles dames qui les observaient jalousement, espérant toutefois qu’ils pourraient rapidement trouver un endroit plus discret pour échanger quelques mots. Les gens autour d’eux se retournaient sur leur passage, et l’ouïe de la sindarine perçut des commentaires les concernant. Elle grimaça intérieurement. Ils étaient maintenant beaucoup plus difficiles de passer inaperçus, maintenant qu’ils étaient tous les deux des figures importantes, et même si Thorn était bien mieux connu qu’elle dans la capitale, certains ne manquèrent pas de reconnaître la dame à son bras.
Codage par Libella sur Graphiorum


De surprennantes retrouvailles [Terminé] Phyrra11
Double-compte de Kronos
Revenir en haut Aller en bas
:: Le Juge ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Abel Thorn
:: Le Juge ::
Abel Thorn
MessageSujet: Re: De surprennantes retrouvailles [Terminé]   De surprennantes retrouvailles [Terminé] Icon_minitimeLun 26 Juil - 20:32

De surprennantes retrouvailles




Le 6 Géxon 1306


Abel, maître des émotions en toutes circonstances se voyait présentement prit dans un déluge de sentiments contradictoires. La présence de la Sindarin le perturbait au plus haut point. Pourquoi diable provoquait-elle encore en lui un tel raz-de-marée d'émotions, toutes plus contrastées les unes que les autres ?
Après s'être courtoisement salués, Abel laissait Phyrra poursuivre son affaire avec le tailleur. Il prenait appui sur un présentoir ne cessant de la fixer, craignant qu'elle ne s’évanouisse s'il venait à la perdre des yeux. C'était absurde, il le savait, mais c'était plus fort que lui. Il était tellement accaparé par sa contemplation qu'il en oubliait presque la raison de sa présence en ce lieu.
Elle ne se rappelait à lui que lorsque la robe tant convoiter par Ambre finit entre les mains de Phyrra. Ambre... la gamine serait déçue, mais il ne pouvait décemment pas intervenir dans cette transaction pour exprimer le souhait que lui aussi était intéressé par cet article.
Quoi que.... Non, il ne pouvait pas, même pour la retenir plus longtemps dans cette échoppe. Ce n'était pas convenable et éveillerait peut-être des soupçons. Il se retenait d'intervenir malgré l'envie qui le taraudait de le faire.

L'affaire eut un peu de mal à se conclure. Rien d'étonnant, Phyrra était redoutable quand il s'agissait de transaction. Après de longues minutes qui parurent comme des secondes au Sylphide, Phyrra et le tailleur trouvaient un accord. L'homme notait alors la date dans son carnet de commandes et l'avance versée par la Sindarin.

La date... le 6. Cette date lui parlait, mais Abel n'arrivait pas à la remettre avant que...
Le 6 Géxon... mais oui, c'était bien ça : le jour anniversaire de Phyrra. Comment ne s'en était-il pas souvenu plus tôt? Il esquissait un geste en sa direction, mais se ravisait. Non, ce n'était pas le moment, ni l'endroit approprié.
Il fallait cependant qu'il fasse quelque chose. Dans quelques minutes, elle franchirait le seuil de cette boutique et Abel ne la reverrait sans doute pas. Ne pas la revoir, non ce n'était pas envisageable. Il fallait absolument qu'ils se parlent même brièvement, sans quoi il s'en voudrait de laisser passer cette occasion.
Les minutes s'égrenaient et Phyrra franchissait la porte, sortant de la boutique sous le regard d'Abel. Il allait intervenir lorsqu’il se faisait accaparer par le maître tailleur. L'unique chance qu'il avait eu de la retenir, venait de fondre comme neige au soleil. Il soupirait. C'était peut-être mieux ainsi finalement....

Intérieurement, le Sylphide se maudissait n'étant pas parvenu à oublier Phyrra ? Il n'aurait jamais supposé que la revoir le ferait autant vaciller et douter de la sorte. Ce sentiment étrange qu'il ressentait était aussi vif que par le passé, même si au fil des années il s'était obstiné en oublier la saveur. Une saveur qui depuis quelques semaines se rappelait à son souvenir et qui n'était pas déplaisante.
Comment pouvait-il après tant d'années ressentir toutes ses choses à l'égard de la Sindarin ? Il ne se l'expliquait pas. Aussi loin qu'il s'en souvenait, cela avait toujours été compliqué entre eux. Une relation passionnée, flamboyante et destructrice. Ils s'étaient aimés, déchirés, séparés et pourtant ils étaient toujours revenus l'un vers l'autre. Comme s'il leur était impossible de lutter et de résister à cette attraction qui s’exerçait sur eux.
Aujourd'hui encore, cette attraction se manifestait alors qu'il n'y avait pas lieu d'être. Après tout n'avaient-ils pas décidé d'en rester là et de poursuivre chacun leur route respective, il y a des décennies de cela ? Il semblait que le destin en décidait autrement et venait leur jouer une bien mauvaise farce. À moins qu'il ne leur réservait d'autres surprises plus ardentes encore que celles qu'ils avaient vécu.

Abel se concentrait donc sur tailleur, demandant à voir quelques articles qui ne l’intéressaient que peu. Ambre allait lui en vouloir, mais tant pis. De toute façon cette robe n'était pas pour elle, mais plutôt destinée à une femme. La gamine allait devoir se faire une raison. Cependant, Abel commandait au Maître tailleur quelques articles, histoire qu'Ambre est un petit quelque chose en retour. Tobey Haupic connaissait la demoiselle que le Conseiller avait recueilli, aussi cette dernière n'aurait-elle pas à venir à la boutique puisque le tailleur conservait les mensurations de ses clients dans un calepin. Alors qu’Abel réglait ce qu'il devait, il adressait une requête bien particulière au tailleur.

" La dame qui vient de sortir vous à fait une avance sur un article bien précis. Lorsqu'elle viendra pour le retirer après quelques retouches, veuillez me faire parvenir la note."

Le tailleur haussait le sourcil, surprit pas la demande du Conseiller, mais ne cherchait pas à savoir pourquoi il voulait régler la note.

" Fort bien Messire. Dois-je en informer la Dame ou préférez-vous garder l'anonymat ? "

" Vous pouvez. Dites-lui simplement que tout a été payé."   

" Il sera fait selon votre volonté en ce cas. "

" Je vous remercie. Pour ce qui est de ma commande. Une fois prête, faite la porter à ma demeure, je vous prie."  

Le Yorka acquiesçait. Avoir le conseiller Thorn comme client régulier était une aubaine et il n'allait pas s'en plaindre. Une fois ses achats réglés, Abel sortait de l'échoppe où Marcus venait le rejoindre lui jetant un étrange regard. Avait-il remarqué que son patron malgré son apparence froide, n'était pas comme d'habitude ? Les deux gardes en faction emboîtaient les pas du Conseiller alors que ce dernier s'éloignait de la boutique, persuadé qu'il ne la reverrait pas quand soudain un murmure lui parvenait aux oreilles.
Cette voix, il l'aurait reconnu entre mille. Il se retournait doucement. Elle se tenait à quel pas de lui, se mordillant la lèvre et relevait la tête afin de plonger dans son regard. Une fois encore, elle le surprenait. Elle l'avait attendu. La suite fut tout autant surprenante pour notre Conseiller, car voici qu'elle lui demandait de se promener avec lui.
Abel se passait nerveusement une main sur la nuque, comme à chaque fois qu'il était embarrassé. Un petit détail que seul ses proches connaissaient.

" Dame Brynelis , je...." 

Troublé, il se reprenait et esquissait un sourire timide.

" Ma Dame, je serais honoré de vous avoir à mon bras le temps qu'une promenade. "

Comment aurait-il pu refuser devant sourire ravageur et à ces battements de cils gracieux? C'était tout bonnement impossible. Impossible de résister à Phyrra.
Il lui offrait galamment le bras et le simple effleurement de la main de Phyrra son habit lui envoyait une décharge électrique dans tout le corps.
Abel sentait des regards se poser sur eux, mais il en faisait abstraction, guidant son ancienne compagne hors de l'agitation de la grande rue. Là, où ils pourraient peut-être converser plus discrètement. En chemin Abel soufflait à un des soldats de recruter quatre hommes de plus.
Intérieurement, il savait qu'ils seraient importuné par des curieux qui auraient l'audace de les suivre et il voulait épargner cela à la Sindarin.
Être des figures connues n'est pas toujours facile quand on veut rester discret et tous deux le savait. Durant le trajet Abel restait silencieux, comme si ne trouvait pas les mots. Au détour de quelques rues et ruelles, ils finissaient pas déboucher sur un petit jardin très intimiste.

" Je ne pensais pas vous revoir à la sortie de la taillerie. J'avoue être agréablement surpris et plus encore par votre présence à mes côtés. "

Son regard coulait sur Phyrra, accrochant ses prunelles dorées. Il se penchait vers elle, susurrant doucereusement à son oreille.

" Bon anniversaire Cabocharde. "

Il se redressait lui adressant un clin d’œil complice et un sourire enjôleur, alors que sa main effleurait celle de la Sindarin.


Codage par Libella sur Graphiorum


De surprennantes retrouvailles [Terminé] Image12
Revenir en haut Aller en bas
:: Héritière de Ténéis ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Phyrra
:: Héritière de Ténéis ::
Phyrra

MessageSujet: Re: De surprennantes retrouvailles [Terminé]   De surprennantes retrouvailles [Terminé] Icon_minitimeMar 27 Juil - 4:37

De surprennantes retrouvailles
Accompagner ainsi le sylphide était étrange. Pourquoi lui avait-elle proposé cette balade, tout compte fait ? Elle aurait dû partir, voilà tout. Mais non, bien sûr, il avait fallu qu’elle s’entête et qu’elle lui propose une balade. Une balade ! Elle n’avait pensé à rien, sur le moment, mais la sindarine se disait maintenant qu’une missive discrète portée à son attention aurait été beaucoup plus appropriée. Malgré tout, elle avait eu la présence d’esprit d’aller prévenir Violette de son escapade, qui, en pleine conversation avec un artisan passionné, n’avait prêté que peu d’attention à ce que lui disait la Haute-Prêtresse. Lorsqu’Abel les arrêta dans ce joli petit jardin, Phyrra sentit son cœur s’emballer de plus belle.  

– Je ne pensais pas vous revoir à la sortie de la taillerie. J’avoue être agréablement surpris et plus encore par votre présence à mes côtés.

– Je dois dire que tout cela est une surprise pour moi aussi,
soupira-t-elle.

Elle l’observa avec intérêt, un sourire intrigué sur le visage. Elle détailla les magnifiques vêtements qu’il abordait, interrogea sa coiffure d’un geste souple de la main, fouilla son regard pour tenter de comprendre celui qu’elle avait devant elle. Ses yeux inquisiteurs accrochèrent alors les prunelles froides du sylphide, qui la couvrait d’un regard enjôleur. Ce fut comme si un éclair l’avait traversé, la ramenant plusieurs décennies en arrière, lors d’une de leurs énièmes retrouvailles. Elle ne put empêcher son regard d’exprimer toute l’attirance qu’il exerçait sur elle. Son souffle tressauta lorsqu’Abel se pencha vers elle, et elle tressaillit encore en sentant son haleine chaude caresser la pointe de ses oreilles. Il l’avait appelé comme à l’époque, de ce surnom qu’elle détestait. Pourquoi ne parvenait-elle plus à être en colère contre lui ? Stupéfaite par l’avalanche de sentiment qui dévalaient son corps en cascade, il lui fallut quelques secondes pour que les mots prononcés fassent un sens dans l’esprit de la sindarine. Son anniversaire...

Phyrra était stupéfaite. Elle s’était crue à l’abri. Elle avait vraiment cru qu’à force de s’entrainer, d’être confrontée à toute sorte de situations difficiles, d’apprendre au côté des meilleurs, à force de méditation et de détermination, elle avait vraiment cru qu’elle pourrait ne pas perdre le contrôle. Pourtant, elle était là, seule avec le conseiller, pantoise devant les avances de son ancien amant, incapable de reprendre contenance. Elle peinait à garder le contrôle sur ce côté d’elle qui aurait voulu l’attirer à elle pour un autre genre de retrouvailles. Une vague d’angoisse la traversa alors. Mais pourquoi était-elle incapable de se maîtriser ? De lui montrer la femme forte qu’elle était devenue ? Pourquoi se ridiculisait-elle ainsi, plus vulnérable que jamais, s’interdisant la fougue qui avait autrefois été la sienne, mais incapable de savoir comment réagir autrement ? Phyrra releva les yeux vers ceux d’Abel, se mit au défi de soutenir son regard. Réalisant qu’elle y arrivait, elle autorisa ses lèvres à afficher un demi-sourire amusé.  

– Merci, Abel.

Elle ferma les yeux lorsque la main d’Abel frôla la sienne, respirant doucement pour garder le contrôle. Celui-ci ne tenait pas à grand-chose, mais elle arrivait à résister à la tentation de se blottir contre le sylphide. Le regard de ce dernier était brulant, loin de cette froideur qui le caractérisait habituellement. Soudain, Phyrra comprit. Ces petits gestes insouciants s’alignèrent dans l’esprit de la prêtresse des connaissances. Elle releva un regard surpris vers Abel, comprenant finalement. Pouvait-il être aussi perturbé qu’elle l’était ? Se protégeant derrière son esprit scientifique, elle adressa un regard plongeant au sylphide, et l’observa avec curiosité tenter de camoufler cette vague d’anxiété qui l’avait parcouru. Touchée par la sincérité qu’elle lisait dans les yeux de son ancien compagnon, Phyrra lui saisit spontanément la main. Faisant preuve de retenue, elle la retourna entre ses doigts, caressant légèrement sa paume glaciale avant d’observer plus attentivement la bague des Brynelis à son doigt.

– J’ai l’impression que rien n’a changé, alors que tant d’années se sont écroulées, murmura la sindarine, adressant un sourire désolé à son ancien amant. J’ignore si cette rencontre est une bonne idée.

Peut-être lui-même regrettait-il de l’avoir suivi. Après tout, cela éveillait en eux des souvenirs aussi heureux que difficiles, leurs fréquentes disputes n’ayant rien eu de bien réjouissant, leurs séparations ayant toujours été de véritables déchirements. Mais pourtant, ils étaient là.

– Dites-moi ce que vous devenez, dit Phyrra en le prenant par la main, l’entrainant vers l’unique banc de ce minuscule jardin.  

Elle prit place à ses côtés, veillant malgré tout à garder une distance sécuritaire entre leurs corps. Chaque frôlement avec l’homme l’électrisait littéralement. Pourtant, elle y prenait presque goût, maintenant. Goût à cette chaleur qui papillonnait dans son ventre lorsque le conseiller la regardait ou se rapprochait d’elle, goût pour le risque qu’elle prenait de s’exposer ainsi à ses sentiments, goût pour la fébrilité qui s’était emparée d’elle depuis qu’elle avait croisé le regard du sylphide dans la boutique de ce tailleur dont elle ne se souvenait même plus du nom. Avec Abel, le futur devenait complètement imprévisible, et la haute prêtresse frémit d’appréhension. Tout était possible.
Codage par Libella sur Graphiorum


De surprennantes retrouvailles [Terminé] Phyrra11
Double-compte de Kronos
Revenir en haut Aller en bas
:: Le Juge ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Abel Thorn
:: Le Juge ::
Abel Thorn
MessageSujet: Re: De surprennantes retrouvailles [Terminé]   De surprennantes retrouvailles [Terminé] Icon_minitimeMar 27 Juil - 12:55

De surprennantes retrouvailles 




Le 6  Géxon 1306


Phyrra l'avait abordé à la sortie de la taillerie lui demandant de passer un instant en sa compagnie. Fou qu'il était d'avoir accepté ! Il aurait du dire non, mais cela lui avait été impossible. Il n'avait jamais pu résister à ce sourire et encore moins à ces battements de cils éloquents. Si tel était le cas, la bougresse était diablement habile puisqu'il ne lui résistait pas, acceptant naturellement de l'accompagner.
Ne l'avait-elle pas séduit de la sorte naguère ?

Il se souvenait encore de leur rencontre lorsque la demoiselle avait gagné les Eclaris où il officiait depuis plusieurs années. Dès le début, leurs rapports avaient été explosifs. Il la trouvait frimeuse et colérique et elle venait troubler la quiétude qu'il avait trouvé chez les Eclaris. Pourtant, malgré ces défauts, il avait très vite remarqué qu'elle était intelligente, curieuse et aussi déterminé que lui.
Elle était telle un volcan, volcanique alors que lui était plutôt comme la glace, une force tranquille que rien ne pouvait ébranler. Du moins c'est ce qu'il croyait jusqu'à l'arrivée de la Sindarin dans sa vie. Elle était la tempête se déchaînant dans sa mer de tranquillité et cela ne lui convenait pas.
Très vite, leurs premiers désaccords étaient apparus lors de débat, chacun campant sur ses positions. De vraies mules, il fallait bien l'avouer. Le grand maître Saeros en personne avait dû intervenir plusieurs fois afin de calmer leurs ardeurs. A l'époque, elle avait le don de l'exaspérer à se vanter qu'elle était un puits de savoir et qu'elle se souvenait de tout, en tout temps.

Pourtant, un jour, elle avait fait l'impasse sur quelque chose d'important  et Abel s'était fait un malin plaisir de la moucher devant tous ceux qui étaient présents. Ce qui avait fait sortir la demoiselle de ces gongs et avait attiré pour la première fois, un mince sourire de satisfaction sur les lèvres du Sylphide, qui jusqu'à présent s'était toujours montré très froid et distant avec Phyrra.
Maintenant, à bien y réfléchir, se pouvait-il qu'elle l'ait fait volontairement ? Pour attirer son attention ? Oui, c'était fort probable avec le recul.
Comme si leurs querelles d'opinion n'étaient déjà pas assez vives, ils avaient dû faire des recherches de concert. Une querelle en amenant une autre toujours plus vive, ils avaient finis un jour par se réconcilier sur l'oreiller. En cédant ainsi à la belle Phyrra, sous des pulsions qu'il ne se connaissait pas, Abel n'aurait jamais songé que cette relation qu'ils gardèrent secrète, deviendrait si intense et passionnel ou point de les dévorer. Leurs désaccords étaient nombreux, si bien qu'un jour après une énième querelle d'opinion Abel l'avait traité de Cabocharde et ce surnom était resté.
Vivre un tel amour dans des conditions pareilles n'était pas aisée et cela avait empiré avec le temps. Elle croyait fermement aux Dieux alors que lui était athée, affirmant que tout cela n'était que foutaise. Ils avaient tant de divergences d'opinion et une façon si différente d'appréhender le monde autour d'eux qu'on pouvait se demander ce qu'il faisait ensemble. Si tout cela n'était pas une histoire sexe, ni plus ni moins.

Au fil des années Abel ne comptait plus le nombre de fois ou ils s'étaient séparés pour mieux se trouver par la suite, encore et encore. Et à chaque fois, la passion qui les unissait l'un à l'autre devenait plus dévorante, tumultueuse et destructrice. Tous deux savaient que cela n'amenait rien de bon, mais c'était plus fort qu'eux. Ils ne pouvaient pas lutter et pourtant un jour, Phyrra avait pris la décision de le quitter, affirmant qu'elle ne reviendrait plus, que tout était fini.
Au début il avait pris ça comme un énième avertissement,un énième coup de tête de la jeune femme, pensant qu'un jour ou l'autre ils se retrouveraient. Les jours, les mois, les années et les siècles passaient et jamais sa route ne croisait celle de Phyrra.

Avec le recul qu'il avait sur cette relation, il devait bien avouer que cette séparation l'avait grandement affecté. Il avait ressenti un grand vide intérieur comme si on lui avait arraché le cœur. Jamais il n'était parvenu à l'oublier et le vide béant qu'elle avait laissé dans sa vie, et bien il l'avait comblé dans d'autres bras, mais son cœur s'était fermé à tous sentiments d'amour.
Depuis lors, il avait enchaîné les conquêtes et s'était taillé une réputation d'homme à femmes depuis qu'il avait posé ses bagages à Hespéria. Cependant, malgré cette réputation de séducteur, le Sylphide se montrait très discret et jamais on ne l'avait vu en compagnie d'une de ces conquêtes. Pas un seul nom n'avait filtré, comme si tout cela n'était qu'une sinistre qu'une farce. Après tout, qui pouvait affirmer l'avoir vu en situation compromettante, personne ?
Au certes, au palais lors de festivités, il flirtait avec ses Dames, les charmaient, mais tout cela n'était-il pas qu'un jeu de cour ?
Une chose était certaine, mainte mère de famille de la noblesse ou de la bourgeoisie voyait en Abel le gendre idéale pour leur progéniture. Il avait une position enviable, était riche et bel homme de surcroît. Seulement bien qu'il soit un des plus beaux partis en vue de la cité, le Sylphide n'envisageait pas de convoler en juste noce et de se voir passer la corde au cou. Sa liberté lui était bien trop précieuse.  Pourtant autrefois il avait envisagé de se marier, mais l'idée n'avait pas abouti. Et puis cela aurait été de la folie, Phyrra aurait peut-être accepté sa demande, mais  leur couple n'aurait jamais survécu à ce cataclysme.
Des regrets, une multitude de regrets. Ils avaient longuement hanté les jours et les nuits d'Abel. Si tous deux avaient agi différemment, peut-être qu'ils se seraient construit une vie bien à eux.

Il secouait la tête pour chasser toutes ses pensées de son esprit embrumé alors qu'ils s'arrêtaient dans le petit jardin. Elle lâchait son bras et tous deux se trouvaient bien vite face à face se dévorant du regard, leur position respective restant des plus convenables. Il se laissait observer alors qu'elle lui avouait être tout aussi surprise que lui. L'attirance qu'il pouvait lire dans les prunelles dorées de Phyrra était semblable à celle qu'il ressentait , comme si les années n'avaient pas éteint le feu ardent qui les animait, l'un en présence de l'autre. Comment cela pouvait-il être possible ? Ressentir cette même attirance pour elle était impossible et pourtant il brûlait d'envie de la serrer contre lui, de se perdre dans l'odeur de sa chevelure. Non... non... non et non... ! Il devait se reprendre et résister à cette pulsion qui l'envahissait. Elle lui prenait la main, son regard se portant sur la chevalière qu'il portait et cela n'arrangeait pas les choses. Sentir sa peau contre la sienne était un réel supplice. Il avait le plus grand mal à se maîtriser, à se retenir de lui encadrer le visage et de l'embrasser.
Ses lèvres avaient-elles toujours le même goût ? Etaient-elles toujours aussi douces et conquérantes à la fois ? Toutes ses questions le rendait fou. Elle le rendait fou, lui faisant perdre tous ses moyens. Il tentait tant bien que mal de donner le change en gardant cette froide apparence et tenue qu'il arborait en public, mais elle ne devait pas être dupe, elle finirait pas rassembler chaque petits signes et comprendrait. Bien vite il savait au regard qu'elle portait sur lui qu'elle avait compris que lui aussi était en conflit avec ses émotions. Cette attraction était bien réelle et toujours là, malgré les années de séparation. Lorsqu'elle l'entraînait à sa suite vers l'unique banc, il se laissait guider comme un enfant et s’asseyait près d'elle. C'était un réel supplice pour Abel de la savoir si près de lui et de garder une certaine distance.
Il la laissait parler se perdant sur le mouvement de ses lèvres. Des lèvres qui l'attirait tel un aimant. Il se penchait en avant , avant-bras sur les cuisses, joignait les mains, fermait les yeux quelques secondes et tentait de reprendre le contrôle de sa personne, en vain.
 

" J'éprouve la même sensation Phyrra et c'est déroutant. Je ne me reconnais pas. Après des décennies, vous arrivez encore à me faire perdre mes moyens. J'ai l'impression d'être un adolescent lors de ses premiers émois. Peut-être n'aurais-je pas dû accepter cette rencontre. Cependant, en refusant, je le l'aurai regretté, comme j'ai regretté de vous avoir laissé partir."  

Le vous s'imposait dans ces circonstances même à présent qu'ils étaient seuls, mais Abel savait que cette dernière barrière qui les séparait finirait par se briser à un moment donné. Qu'il finirait par la briser à moins que ce ne soit-elle ? Il tournait la tête dans sa direction et esquissait un léger sourire. Dans son regard elle pouvait lire à quel point il ne savait plus où il en était. Il venait de lui avouer sans aucune pudeur, ni gène ce qu'il avait sur le cœur. Lui à qui il fallait parfois arracher les mots de la bouche se livrait à Phyrra avec une facilité déconcertante. Il se redressait et ma main venait se poser sur l'assise du banc tout près de celle de Phyrra, si près qu'il pouvait en sentir la chaleur.
Comme pour noyer le poisson, elle lui demandait poliment ce qu'il devenait et cela amena un sourire amusé aux lèvres du Sylphide.


" Il y aurait une multitude de choses à raconter aussi je vais me contenter de l'essentiel. Je me suis investi dans des affaires marchandes quelque temps après notre séparation et cela ne m'a pas mal réussi. J'ai emmagasiné une fortune colossale qui fait pâlir plus d'un noble et j'ai fais ériger une maison de jeux au sein de la capitale,  Au plaisir des jeux . Peut-être en avez-vous entendu parler ? La réputation de cet établissement à dépasser les frontières. C’est une grande satisfaction pour moi, vous vous en doutez.
Grâce à cette maison de jeux et de plaisirs, j'ai eu la chance de faire la connaissance de sa Majesté Thimothée Mannus qui un jour à honorer mon établissement de sa visite.  Au fil de ses fréquentations, nous avons sympathisé et sans vraiment savoir comment, j'ai fini à la table de son conseil en tant que Conseiller du Roi. Une place que beaucoup envie et que beaucoup me voudraient me voir quitter. Je suis trop franc pour les oreilles du conseil, mais c'est aussi ce qui plaît à sa Majesté, bien que cela engendre parfois quelques frictions. Je pense qu'il apprécie ma franchise alors que beaucoup lui cire les bottes et vont en son sens.
Sinon, je me suis investi dans l'ouverture d'un orphelinat avec le soutien financier de Sa Majesté et de nobles de la cité. Comme vous le constatez, je suis un homme très occupé, d'autant que je n'ai pas renoncé à mes affaires de commerces qui m'amènent parfois à quitter la capitale. C'est alors toute une organisation à mettre en place, car on ne quitte pas le service du Roi aussi aisément quand on est son Conseiller."


Il marquait une petite pause avant d'ajouter.

" Et puis il y a Ambre....."   

Ambre. Voici qu'il prononçait le nom d'une femme. Avait-il donc refait sa vie ? Était-elle sa compagne, son épouse ? Bien vite, le voile tombait.

" Un jour, un homme s'est présenté à ma porte, porteur d'une missive. À l'intérieur j'apprenais la mort d'une amie et cette dernière me confiait sa fille afin que je la place à l'orphelinat. Elle voulait que l'enfant ait la chance d'être adopter. C'était sa dernière volonté. J'aurai dû accepter, mais lorsque j'ai vu cette jeune adolescente Sindarin, je n'ai pu m'y résoudre et j'ai fait le choix de prendre en charge son éducation. Je m'en mords parfois les doigts. Je ne pensais pas qu'il était si difficile de s'occuper d'une enfant.  Enfin ce qui est fait est fait et bien qu'elle me fasse parfois sortir de mes gongs, je me suis attaché à elle."  

Il se passait une main dans les cheveux ramenant quelques mèches rebelles en arrière, bougeant légèrement sur le banc si bien que sa cuisse était à présent collée contre celle de Phyrra.

" Voilà pour les grandes lignes et toi ?"   

Ce toi ? Cela avait été plus fort que lui. À quoi bon faire semblant de toute façon, c'était inutile. Ils se connaissaient depuis trop longtemps. Pourtant, avant qu'elle ne vienne à son tour  parler de son parcours, il murmurait à son oreille suavement.



Il laissait une mèche de cheveux de la Sindarin courir entre ses doigts.

"Tu es toujours aussi belle."

Codage par Libella sur Graphiorum


De surprennantes retrouvailles [Terminé] Image12


Dernière édition par Abel Thorn le Mar 27 Juil - 18:53, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
:: Héritière de Ténéis ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Phyrra
:: Héritière de Ténéis ::
Phyrra

MessageSujet: Re: De surprennantes retrouvailles [Terminé]   De surprennantes retrouvailles [Terminé] Icon_minitimeMar 27 Juil - 15:59

De surprennantes retrouvailles
Phyrra n’écouta qu’à moitié le discours de Thorn. Ce n’était pas qu’elle n’était pas intéressée par ce qu’il devenait, mais elle n’arrêtait pas d’être distraite par d’autres détails. Elle observait son visage harmonieux et la forme de sa mâchoire, plongea son regard dans celui du sylphide, détaillant la forme de ses muscles au travers de ses habits... Avant qu’elle ne puisse laisser son esprit s’emporter en s’attardant aux mouvements de ses lèvres, elle fut ramenée à la réalité par ce nom qu’il prononça. Ambre. La sindarine releva prestement les yeux, surprise de la tendresse qu’elle lisait dans son regard à l’évocation de ce nom. Elle se sentit immédiatement brûler de jalousie, alors même qu’elle savait ne pas avoir le droit de ressentir ce genre d’émotion. Lorsqu’elle l’avait quitté, elle avait tout fait pour ne pas penser au fait qu’il pourrait un jour trouver quelqu’un d’important à son cœur. Pourtant, elle savait que cela était dans l’ordre des choses, savait qu’elle n’avait pas le droit de lui en vouloir. Cela n’atténuait pourtant en rien ce sentiment. Pourtant, Abel continua ses explications. Comprenant que cette Ambre n’était pas sa femme, mais plutôt sa fille, le visage de Phyrra s’attendrit dans une expression amusée. Ainsi, Abel était maintenant papa ! La Haute-Prêtresse avait du mal à l’imaginer dans ce rôle. Avec une jeune sindarine, qui plus est. Cela lui semblait tellement différent du sylphide froid et calculateur qu’elle avait connu... voilà maintenant qu’il se consacrait à l’éducation d’une enfant. Il devait avoir bien changé, pour que ses priorités changent de la sorte, à moins qu’Ambre soit doté d’un charme particulier...

Il lui demanda ce qu’elle devenait sans que Phyra ne s’attarde sur ce tutoiement. Cependant, il ne lui laissa pas le temps d’organiser ses idées, car il s’approcha d’elle, si près que leurs cuisses se frôlèrent. La sindarine leva le regard vers le sylphide, si près d’elle à présent qu’elle sentit son cœur s’emballer à nouveau. Il se pencha pour murmurer à son oreille dans un geste intime qui fit trembler ses jambes déjà molles. Voilà qu’il s’ouvrait à elle, dévoilant les envies qui brûlaient au fond de ses prunelles depuis le début. Phyrra déglutit, tenta de reprendre le dessus sur cette chaleur qui montait en elle. Le regard qu’il perçut en se reculant était aussi brûlant que la braise, et Phyrra tressaillit en lisant l’intensité dans le regard du conseiller. Elle avait veillé à ne pas aborder ce genre de sujet, aurait voulu pouvoir discuter avec lui, profité de cette étrange timidité entre eux, mais voilà qu’il ramenait ses désirs sur le tapis, ceux de Phyrra lui faisant écho. Elle n’avait pourtant rien décidé, tentant tant et bien que mal de juguler les envies qui l’envahissait... Il ne la laissa pourtant pas respirer, caressant une mèche de ses cheveux, la complimentant d’une voix douce... La sindarine n’eut pas l’impression d’avoir décidé quoi que ce soit lorsqu’elle se redressa sur le banc, faisant face à tout ce qu’elle avait craint. Elle leva une main tremblante, caressant le visage immaculé du sylphide, laissa son pouce caresser en douceur ses lèvres froides. Lorsqu’elle prit la parole, elle ne put contrôler le ton de sa voix, s’exprimant dans un soupir.  

- Tu joues à un jeu dangereux, le réprimanda-t-elle, d’une voix si rauque qu’il ne put douter de ce qu’elle ressentait.  

Codage par Libella sur Graphiorum


De surprennantes retrouvailles [Terminé] Phyrra11
Double-compte de Kronos
Revenir en haut Aller en bas
:: Le Juge ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Abel Thorn
:: Le Juge ::
Abel Thorn
MessageSujet: Re: De surprennantes retrouvailles [Terminé]   De surprennantes retrouvailles [Terminé] Icon_minitimeMar 27 Juil - 18:51

De surprennantes retrouvailles




Le 6 Géxon 1306


Abel laissait courir cette mèche de cheveux entre ses doigts, regrettant presque de lui avoir fait part de ce qu'il ressentait. Peut-être était-il aller trop loin ? Qu'il aurait dû se taire. Elle n'était plus la femme de jadis après tout, tout comme lui n'était plus le même homme. Ils avaient changé. Peut-être avait-elle retrouvé l'amour dans les bras d'un autre, l'avait épousé et engendrée une ribambelle d'enfants. L'espace de quelque secondes ses prunelles s'assombrissaient et il se crispait. L'idée lui déplaisait fortement. Si un tel homme existait, il le tuerait et sa descendance avec. Phyrra était et demeurait sienne à jamais, quoi qu'il advienne ! Il revenait à la réalité.
Venait-il sérieusement d'avoir pareilles pensées ? Au point de vouloir attenter à la vie d'un autre ? Un autre qui peut-être n’existait pas ! Était-ce bien un sentiment de jalousie qu'il venait de ressentir au plus profond de son être ? Cela y ressemblait beaucoup. Se pouvait-il que les sentiments s'éveillaient de nouveau en lui ? Si c'était le cas, tout allait se compliquer. Il y avait Ambre, Phyrra et … Il secouait la tête préférant ne pas penser à elle à instant et se focalisant sur la Sindarin.

Les mots qu'ils venaient de prononcer, il les pensait sincèrement, c’était la vérité pure. De toute façon ils se connaissaient si bien que la Sindarin aurait fini par déceler les troubles qu'elle occasionnait chez le Sylphide. Alors autant que cela soit clair comme de l'eau de roche. Il ne servait à rien de tourner autour de pot. Il la sentait tremblante, fébrile, en proie à une intense émotion. Les mots prononcés l'avaient-ils touché à ce point ? Ce pouvait-il qu'elle ressente la même chose que lui ? Allait-elle défaillir ?
Ils se regardaient mutuellement se tenant si près l'un de l'autre qu'Abel pouvait l'embrasser. Allait-il commettre cette folie ? Allait-il céder à la tentation ? Céder à la femme qu'il avait tant aimé et qui lui avait brisé le cœur, au point de s'interdire d'aimer à nouveau. Leurs retrouvailles allaient-elles se résumer à un baiser et non pas à une discussion constructive entre adultes ravis de se revoir après tant d'années ?

L'intimité si étrange soit-elle qu'ils venaient de créer était sur le point d'exploser. Restait à savoir s'ils parviendraient à résister à cette attraction toujours aussi forte entre eux ? Elle se redressait subitement reprenant constance et venait d'un geste d'une infinie tendresse caresser le visage du Sylphide avant d'égarer son pouce sur les lèvres froides. Lui qui pensait se prendre une gifle, voilà qu'il s'était lourdement trompé. La phrase qui suivit, le fit sourciller. Ne venait-elle pas de le réprimander comme un enfant pris en faute ?
 

" Jouer ! Penses-tu que tout ça n'est un jeu ? Si tel est le cas, tu te trompes Phyrra. Comment aurais-je pu te tourner le dos après tout ce que nous avons vécu ? Cela aurait été bien mufle de ma part. Cependant, je conçois que mes dernières paroles aient pu te paraître embarrassantes.  Mais de là à me gronder comme un gamin, tout de même."

Il arborait une mine chafouine prenant cela comme une punition, mais elle pouvait se rendrait vite que tout cela n'était qu'une ruse pour l'amadouer. Après tout les Sylphides étaient maître en matière de duperie et il y a bien longtemps que Phyrra connaissait les petites habitudes d'Abel pour l'attendrir. Aussi ne s'y laisserait-elle sans doute plus prendre.



Codage par Libella sur Graphiorum


De surprennantes retrouvailles [Terminé] Image12
Revenir en haut Aller en bas
:: Héritière de Ténéis ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Phyrra
:: Héritière de Ténéis ::
Phyrra

MessageSujet: Re: De surprennantes retrouvailles [Terminé]   De surprennantes retrouvailles [Terminé] Icon_minitimeMar 27 Juil - 21:06

De surprennantes retrouvailles

Codage par Libella sur Graphiorum


De surprennantes retrouvailles [Terminé] Phyrra11
Double-compte de Kronos
Revenir en haut Aller en bas
:: Le Juge ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Abel Thorn
:: Le Juge ::
Abel Thorn
MessageSujet: Re: De surprennantes retrouvailles [Terminé]   De surprennantes retrouvailles [Terminé] Icon_minitimeMer 28 Juil - 11:15

De surprennantes retrouvailles  







Codage par Libella sur Graphiorum


De surprennantes retrouvailles [Terminé] Image12
Revenir en haut Aller en bas
:: Héritière de Ténéis ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Phyrra
:: Héritière de Ténéis ::
Phyrra

MessageSujet: Re: De surprennantes retrouvailles [Terminé]   De surprennantes retrouvailles [Terminé] Icon_minitimeMer 28 Juil - 15:42

De surprennantes retrouvailles

Codage par Libella sur Graphiorum


De surprennantes retrouvailles [Terminé] Phyrra11
Double-compte de Kronos
Revenir en haut Aller en bas
:: Le Juge ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Abel Thorn
:: Le Juge ::
Abel Thorn
MessageSujet: Re: De surprennantes retrouvailles [Terminé]   De surprennantes retrouvailles [Terminé] Icon_minitimeMer 28 Juil - 17:39

De surprennantes retrouvailles






Codage par Libella sur Graphiorum


De surprennantes retrouvailles [Terminé] Image12
Revenir en haut Aller en bas
:: Héritière de Ténéis ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Phyrra
:: Héritière de Ténéis ::
Phyrra

MessageSujet: Re: De surprennantes retrouvailles [Terminé]   De surprennantes retrouvailles [Terminé] Icon_minitimeJeu 29 Juil - 2:05

De surprennantes retrouvailles

Codage par Libella sur Graphiorum


De surprennantes retrouvailles [Terminé] Phyrra11
Double-compte de Kronos
Revenir en haut Aller en bas
:: Le Juge ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Abel Thorn
:: Le Juge ::
Abel Thorn
MessageSujet: Re: De surprennantes retrouvailles [Terminé]   De surprennantes retrouvailles [Terminé] Icon_minitimeJeu 29 Juil - 11:46

De surprennantes retrouvailles






Codage par Libella sur Graphiorum


De surprennantes retrouvailles [Terminé] Image12
Revenir en haut Aller en bas
:: Héritière de Ténéis ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Phyrra
:: Héritière de Ténéis ::
Phyrra

MessageSujet: Re: De surprennantes retrouvailles [Terminé]   De surprennantes retrouvailles [Terminé] Icon_minitimeJeu 29 Juil - 13:54

De surprennantes retrouvailles

Codage par Libella sur Graphiorum


De surprennantes retrouvailles [Terminé] Phyrra11
Double-compte de Kronos
Revenir en haut Aller en bas
:: Le Juge ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Abel Thorn
:: Le Juge ::
Abel Thorn
MessageSujet: Re: De surprennantes retrouvailles [Terminé]   De surprennantes retrouvailles [Terminé] Icon_minitimeJeu 29 Juil - 16:44

De surprennantes retrouvailles 







Codage par Libella sur Graphiorum


De surprennantes retrouvailles [Terminé] Image12
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

MessageSujet: Re: De surprennantes retrouvailles [Terminé]   De surprennantes retrouvailles [Terminé] Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
De surprennantes retrouvailles [Terminé]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Retrouvailles.
» [Ao Kuang] Les retrouvailles.
» Retrouvailles Nocturnes
» Retrouvailles ? [Yiko]
» Officielles Retrouvailles

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Istheria, le monde oublié :: Eridania, le pays aux mille culturesTitre :: Hesperia, la Capitale :: • Le Centre Ville-
Sauter vers:  

(c) ISTHERIA LE MONDE OUBLIE | Reproduction Interdite !