Au nom de la vie [Partie 2]

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- Walter cherche de Preux chevaliers.
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_ Deirdre a besoin d'employé!

Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 Au nom de la vie [Partie 2]

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Duscisio Balibe
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MessageSujet: Au nom de la vie [Partie 2]   Au nom de la vie [Partie 2] Icon_minitimeVen 6 Mai - 12:59

Au nom de la vie [Partie 2] P9hoAu nom de la vie [Partie 2] Pswq


Cela ne fait que quelques jours que le haut-prêtre de Delil et ses suivants se trouvent à Canopée. Dès le premier, la Voix de Delil se permit de révéler le secret de la Pistilose. Cela lui accorda bien entendu le doute et la méfiance d'une certaine personne, consœur gélovigienne et représentante de Ténéïs. Marquée par cette découverte, cette dernière lui accorda pourtant une leçon de bonne conduite en vue de la rencontre avec la reine de Canopée, Vivien.
Felicie qui l'accompagne a su tirer partir de son caractère pour le pousser à suivre et retenir correctement tout ce qu'il y avait à retenir. Comme une sœur, elle lui tire les oreilles s'il y a une erreur, l'engueule s'il commet une bourde, le corrige s'il y a méprise.
Les quelques jours qui ont suivi son arrivée n'ont pas été reposante. Pourtant, tous les matins, il a la possibilité de mener à bien sa routine quotidienne.
Afin de reposer l'esprit et le corps, l'accès à quelques jardins lui ont été donnés, dès le lever du jour. Ainsi, il pouvait effectivement faire sa méditation dont les environs sont bien entendus toujours surveiller. C'est une présence pesante rapidement oublier quand l'herboriste déploie une partie de sa magie à la communication sylvestre qu'il maîtrise après des mois d'étude. Chaque minute s'accorde à discuter avec tout végétaux se trouvant dans les environs. Chacun d'entre eux possède son histoire, ses joies et ses plaintes. Bien sûr dans le lot se trouve la pistilose qui, à moitié endormie comme toutes autres plantes, continue pourtant d'échanger avec son hôte. Tous ignorent le sujet de ses conversations. C'est un secret des plus profond qui pourtant maintient un équilibre unique au monde.

Après deux heures de méditation, le rosier blanc se maintient à un exercice physique. Pourtant, aujourd'hui est un jour spécial. Si on lui avait apportée son épée, il refusa de la prendre. Non aujourd'hui, il allait s'en dispenser afin de rester avec sa fille. Une autre activité qui maintient un équilibre fragile, psychologique cette fois, nécessaire à la santé d'un esprit bien tourmenté. Là aussi, il est surveillé par sa conseillère et sœur de cœur, hôte de la pistilose également dont les premières fleurs ne seront visibles qu'à la saison douce à venir.
Vous n'imaginez pas à quel point la jeune femme semble rassurer de le voir un peu plus souriant que d'ordinaire lorsqu'il est en compagnie de la petite Catleya, fille adoptive du haut-prêtre, âgée de bientôt 12 ans.
Pourtant, même après ceci, ses fonctions prennent regrettablement le dessus.

Nombre de prêtre le prévient et l'aide à s'habiller pour que tout soit le plus parfait possible.
La tenue choisie aujourd'hui est aussi pure que la neige. Le blanc éclatant dans la mode heldorianne a sût attiré son regard encore une fois. Il y avait malgré ça, une tâche beaucoup plus ardu avant de se vêtir.
Sa chevelure est parcourue de ronce, ça tout le monde l'avait bien remarqué. Afin d'être un peu plus présentable en faute à l'absence de rose, ses dernières allaient être retirées une à une. Un élagage en bonne et due forme qui ravivera pourtant la rose blanche à sa renaissance la saison prochaine. Le temps consacré à la tâche est immense, pourtant Duscisio paraissait reposer et… en pleine méditation ? Il ignorait comment allait le prendre la pistilose au vu qu'il s'agissait d'une première, il se mit donc à son écoute pour partager son ressenti. Étonnamment, elle donnait l'impression d'être plus légère et moins fatiguée par la saison morte. Rien que par cette nouvelle, on voyait Duscisio sourire.
Il sortie de sa transe, quand le premier tissu en soie toucha sa peau, première couche pour un nombre dont il préférait ignorer la grandeur, mais dont la grâce le recouvrait à fur et à mesure que son teint laiteux furent cacher par la soie qui le recouvrait, le protégeait des agressions extérieures. Les dernières touches se gardèrent du plus simple, comme un capuchon de soie blanc à la bordure décorée de gris, au plus compliquer par une parure de bijou dorée assortie à ses yeux.

Spoiler:

L'arrivée de Felicie en compagnie de Dame Phyrra dans la pièce dans un timing parfait alors que ses préparations étaient terminées de son côté. Il se retourna face à un grand miroir, levant les bras autant pour s'assurer de la mobilité de ses bras que pour observer son nouvel habit. Une longue tenue cérémonielle d'un blanc parfait, trainant derrière lui sur une courte distance qui serait amené à marcher dessus par mégarde. Encore une fois, on aurait une tout autre personne.
Felicie, subjuguée par un tel changement, ne put retenir son émoi avant de poser une main sur sa joue, détournant le regard pour exprimer sa gène.
Toussotant pour engager la conversation et obliger le haut-prêtre à se tourner vers elle, pour un rappel des leçons données ses derniers jours, qui seront engagées par Dame Phyrra, attitrée professeure en la matière.


Au nom de la vie [Partie 2] Htp8
Handicap. Faculté magique grandement réduite.
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MessageSujet: Re: Au nom de la vie [Partie 2]   Au nom de la vie [Partie 2] Icon_minitimeJeu 12 Mai - 12:44

Au nom de la vie
[Partie II]
Cladil 1306
– Maître Balibe, salua Phyrra.

Celui-ci, revêtu d’une tenue cérémonielle vaporeuse, semblait tout droit sortie d’un songe. D’une brillance albe, il semblait avoir fait disparaître les ronces qui décoraient jusque-là sa tête. La soie s’accordait à la couleur de sa chevelure et soulignait la pureté de sa peau. Tranchant avec le blanc qui le composait, quelques parures dorées faisaient ressortir ses yeux d’ors. Lorsque Phyrra apparut, accompagnée de Felicie, elle remarqua tout de suite un changement chez le prêtre, une sorte de paix au fond de son regard.  

Phyrra elle-même avait fait un effort particulier pour sa tenue. Ses cheveux se dressaient autour de sa tête, crépus, et étaient devenus noirs, s’accordant avec naturel à la couleur chocolat de sa peau. Sous son apparence sombre, ses yeux dorés brillaient, manifestation de l’essence divine qui illuminait déjà ses pupilles. Comme celui de Duscisio, son corps était drapé de blanc, bien que son habillement n’eût rien à voir avec la légèreté qui composait celle de l’autre prêtre. Simple et élégante, la cape qui lui faisait office de robe était brodée de fils d’or, s’entremêlant en de complexes motifs représentant sa déesse et les étoiles. Les manches larges et la coupe évasée ne laissaient pas deviner ses formes, mais entrecroisé au niveau de son nombril, elle était très échancrée au niveau de la poitrine. Elle n’était pas pour autant vulgaire, s’accordant plutôt à la mode sindarine. Pour une fois plutôt sobre au niveau des bijoux, elle portait tout de même une unique et massive boucle d’oreille représentant le panthéon gélovigien et son rôle de conseillère religieuse au sein du conseil.

– Vous êtes très élégant aujourd’hui, mon frère, le complimenta-t-elle. Venez, suivez-moi, dit-elle en souriant.

Phyrra avait tenu à l’escorter elle-même jusqu’à la salle du conseil. Alors qu’elle l’accompagnait, elle se fit un devoir de revoir avec lui les enseignements qu’elle lui avait prodigués au cours des derniers jours.  

– Comme vous le savez, nous vous introniserons au Conseil des Sages et à la reine de Canopée aujourd’hui pour la première fois en tant que Haut-Prêtre de Delil. Nous discuterons ensuite des détails concernant notre collaboration contre la fièvre de cendre. Celle-ci ne sera officielle que lorsque la reine l’acceptera. Ayant déjà prévenu la reine de votre désir d’une rencontre privée, celle-ci fera en sorte d’abréger la rencontre pour nous permettre de discuter de la pistilose.

En tant que Haut-Prêtre de Delil, l’un des dieux les plus importants pour les sindarins, vous serez traité avec déférence. Rappelez-vous toutefois que vous ferez face aux membres les plus éminents de notre société. Les aînés ayant droit à un respect particulier dans la cité et votre âge fait de vous un enfant parmi notre peuple. Vouvoyez donc vos interlocuteurs et évitez de faire preuve de suffisance envers eux. Les membres du conseil sont des sindarins particulièrement érudits, choisis pour la justesse de leur jugement. Leur opinion doit impérativement être respectée, même si celle-ci ne correspond pas à vos pensées. D’ailleurs, ne vous exprimez que lorsqu’on vous invitera à le faire. Cela vous évitera des erreurs.  

Une fois en privé avec la reine, vous pourrez parler plus librement, mais rappeler vous de toujours la vouvoyer et de la traiter avec tout le respect qu’elle mérite. Il serait préférable d’utiliser son nom de famille, Ñen’Silwë, que je vous ai appris à bien prononcer. N’oublier pas de saluer l’assistance en alfari, cela vous fera gagner des points auprès d’eux. Ensuite...


Elle continua de lui prodiguer une foule de conseils de dernière minute, sans doute trop pour la pauvre mémoire du terran. La manière de se tenir, le nom de chacun des conseillers, l’agencement de la salle... Elle-même plutôt nerveuse à l’idée de cette rencontre, la première qu’elle présiderait, elle eut tendance à surcharger son invité d’information. Dans sa tête, elle avait visualisé au moins mille fois cette réunion. Finalement, ils arrivèrent à ce moment devant les portes de la salle du conseil, et Phyrra se retourna vers son confrère, l’air grave.  

– De cette rencontre dépendra votre réputation au sein de la cité. Une bonne impression vous permettra d’acquérir le soutien de la cité tant et aussi longtemps que vous serez le représentant de Delil. Faites bon usage de ce moment, dit-elle avant de pousser la porte.


★  ★  ★  ★  ★  ★  ★  ★  ★  ★


Lorsque tous prirent place, le silence se fit dans la salle, ce silence qui invitait à commencer. Se raclant la gorge, Phyrra se leva de son siège et avança d’un pas. Tout de suite, les regards convergèrent vers elle.  

– Reine Ñen'Silwë, mes hommages, commença-t-elle en s’inclinant bien bas. Elle se redressa lentement, puis balaya lentement l’assemblé du regard. Chers confrères, chères consœurs, merci de votre présence aujourd’hui. Si vous l’acceptez, je poursuivrais en isthar, afin de permettre à notre invité de suivre notre conversation. En effet, comme vous l’avez remarqué, je ne suis pas venue seule aujourd’hui, prononça-t-elle cette fois dans la langue commune. Sans plus tarder, je vous présente le nouveau Haut-Prêtre de Delil, maître Duscisio Balibe.

Celui-ci était demeuré en retrait, attendant qu’elle l’invite au centre du cercle. Avec un sourire encourageant, elle l’invita à s’avancer et à se présenter à la reine et à ses conseillers. Elle-même recula d’un pas, laissant la place au représentant du dieu le plus vénéré de Canopée. C’est avec tout le respect accordé à son titre que le jeune terran fut accueilli au sein de l’assemblée sindarine. Les doyens de la cité l’écoutèrent avec attention, curieux de découvrir pourquoi leur dieu avait choisi ce jeune albinos. Elle attendit que le silence soit revenu puis une fois introduit, Phyrra reprit la parole. Si elle était plus expérimentée que n’importe quel terran ou yorka, l’héritière de Ténéis se retrouvait ici devant ses aînés, beaucoup plus humble qu’elle ne l’avait été précédemment, même devant le roi Thimothée. Ici, elle n’était en rien supérieure à ses interlocuteurs, et toute trace de prétention avait déserté ses traits.

– Comme vous le savez, maître Balibe est arrivé il y a quelques jours dans notre glorieuse contrée. Il a amené avec lui plusieurs centaines de doses du remède contre la fièvre. Je crois inutile de vous rappeler la complexité de cette potion et nos difficultés à la produire. Malgré son jeune âge, le représentant de Delil a de puissants pouvoirs et des connaissances approfondies en herboristerie.  

Au-delà du geste important qu’est celui de l’introduction du Haut-Prêtre à notre société, et tel que je vous l’ai précédemment laissé avoir, maître Balibe et moi-même avons négocié un accord. Bien entendu, rien ne sera officiel avant que vous n’ayez pris une décision, ma reine,
dit-elle en s’inclinant à nouveau pour exprimer sa révérence. C’est la raison de notre présence ici aujourd’hui.  

La caste gélovigienne a fait de notre bataille contre la fièvre de Cendre une priorité. D’après les informations que nous avons recueillies, il semble que cette maladie soit une fabrication humaine, même si nous n’avons malheureusement que peu de détail à ce sujet. Comme dit précédemment, la fièvre serait une combinaison de deux maladies provenant de Cimmeria et de Noathis.  

Nous, gélovigiens, sommes donc convaincus que les dieux nous épauleront dans notre affrontement contre la maladie. Cependant, cette aide ne saurait remplacer n’inestimable contribution que pourrait apporter Canopée. L’Imalis Cristalin est une plante rare et capricieuse. Le Haut-Prêtre Balibe nous propose donc de partager avec nous ses connaissances concernant celle-ci. Il nous propose également d’entrainer nos meilleurs mages sylvestres afin qu’ils puissent à leur tour produire cette précieuse plante.  

En échange de l’aide qu’il nous apportera, il souhaite lui-même recevoir notre aide afin de produire le remède en plus grande quantité, non seulement pour permettre de guérir tous ceux qui en ont besoin à Canopée, mais également au-delà de nos frontières.


Elle laissa le temps à l’assemblée d’assimiler ses paroles avant de reprendre.

– M’exprimant en tant que membre de ce conseil, voici les raisons qui m’ont poussé à accepter cette entente. Premièrement, celle-ci sous-entend un accès privilégié au remède pour notre peuple et donc la possibilité de soigner nos frères et nos sœurs malades avant qu’il ne soit trop tard. De plus, une telle aide ne serait pas de refus afin d’accélérer la production. Je n’ai aucun doute que certain que nos mages arriveront tôt ou tard à apprendre par eux-mêmes ce que pourrait nous enseigner le représentant de Delil, mais en combien de temps, et au prix de combien de vies ? Je crois également que de l’éradication de la fièvre dépend une collaboration internationale, et que tant que celle-ci parcourra les contrées isthériennes, nous ne pourrons complètement être en paix. Enfin, avant de vous laisser vous exprimer sur le sujet, je ne peux que vous rappeler que d’associer le nom de Canopée à ce remède inespéré ferait briller la cité bien au-delà de ce que nous pourrions espérer.

Elle s’inclina devant le conseil et repris place au cœur des Sages, là où était sa place. Elle se tourna vers Duscisio, le laissant s’exprimer si tel était son souhait. Ce serait ensuite au tour des membres du conseil et de la reine de se prononcer pour valider ou non cette entente. Étant parmi les membres les moins expérimentés du conseil, Phyrra espérait avoir bien fait valoir ses idées, et qu’on ne l’accuserait pas d’avoir été présomptueuse par rapport à ses fonctions. En tant que sage des Dix, elle était principalement censée prodiguer des conseils religieux. Il ne s’agissait habituellement pas de son rôle de négocier de telles ententes. Cependant, la présence d’une conseillère de la cité forestière ayant toutefois fait du bruit à Hesperia, elle s’était toutefois retrouvée très sollicitée par les Eridaniens et avait dû agir en conséquence dans le contexte tumultueux que la maladie avait amené avec elle. Son regard croisa celui de Viwien, bienveillant derrière son masque autoritaire, et la prêtresse se détendit légèrement. Elle avait pleine confiance en son amie, et savait qu’elle prendrait la meilleure décision pour le peuple sindarin.  
Codage par Libella sur Graphiorum


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Au nom de la vie [Partie 2] Phyrra11
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MessageSujet: Re: Au nom de la vie [Partie 2]   Au nom de la vie [Partie 2] Icon_minitimeVen 1 Juil - 19:45

La salle du trône dessine un cercle parfait, symbole du cycle infini de la vie et de l'égalité des membres qui y siègent. Au centre s'élève un arbre plus vieux que la cité elle-même, ses branches s'élèvent haut, formant le dôme verdoyant sous lequel les plus sages décisions sont prises. Ses racines s'entremêlent élégamment, certains diront même consciemment, pour former l'assise d'un trône végétal sur lequel siègent depuis des générations les Ñen'Silwë. Habillée d'une longue robe au vert profond, fluide et échancrée, ses cheveux flamboyant tombant librement sur ses épaules dénudées, Viwien porte pour l'occasion la couronne de bois tressé offerte par Delil à son plus illustre ancêtre. La reine observe l'élu du dieu de la flore s'avancer sous les regards scrutateurs du Cercle des Sages. Il ressemble à un lys à peine éclot perdu dans une clairière cernée par des saules, bouleaux et hêtres, centenaires. Pourquoi Delil avait-il choisi une créature aussi chétive, craintive des soleils, au corps et au coeur si aisément fragilisé par des humeurs terranes, une créature si terriblement mortelle ? La question agitait les esprits sindarins mais, tous avaient au moins une réponse, la plus évidente, Délil chérissait toute forme de vie. Il avait embrassé le front des sindarins mais sans aucun doute avait-il une affection particulière pour les êtres bien plus éphémères que ses infants.

La Sage des Dix reprend la parole, poursuivant l'intronisation du Haut-Prêtre en précisant davantage la raison de sa présence. Dès lors que le sujet de la maladie entre en scène, les visages se tendent et les vieux sindarins aussi curieux puissent-ils être, cessent d'examiner l'albinos pour se concentrer sur Phyrra. L'hypothèse selon laquelle la fièvre de cendres aurait été sciemment fabriquée dessine encore les traits de l'aversion, de la consternation ou du scepticisme sur le visage de certains Sages. Ce n'était pas la première fois qu'ils entendaient cette théorie mais elle ne pouvait laisser indifférents les sindarins. Quelle malice pouvait engendrer pareille ignominie ? La question resterait en suspend. Pour l'heure, il fallait combattre la maladie et pour cela le Haut-Prêtre de Delil semblait prêt à devenir leur allié. A condition que leur entraide puisse profiter au reste d'Istheria. La situation en Canopée était loin de ressembler à celle de son trop large voisin éridanien, les frontières closes et les connaissances en herboristerie des sindarins leurs avaient donnés un temps d'avance pour combattre les premiers symptômes. Ils avaient gagné du temps, un précieux allié mais, cela n'était pas suffisant pour tout à fait etouffer le foyer de l'épidémie.

Quand bien même arriveraient-ils à vaincre la maladie au sein de leurs terres, si elle poursuivait sa course effrénée en Eridania, le risque serait permanent qu'elle arrive d'une manière ou d'une autre à pénétrer la cité forestière. En l'attente d'un remède largement diffusé, Canopée resterait fermée. Ce retour à une politique isolationniste n'était pas pour déplaire aux sindarins conservateurs encore nombreux dans la cité mais elle avait mis un frein considérable aux décennies pendant lesquelles Viwien avait soigneusement travailler l'ouverture du pays. Les routes commerciales, véritables trésors pour les jeunes sindarins si désireux de découvrir le monde sans pour autant quitter le nid, commençaient à peine à conquérir leurs ainés qu'elles avaient dues fermer. Il avait été aisé aux détracteurs de cette nouvelle ouverture d'incriminer ces voyageurs venus de l'extérieur comme premiers porteurs de l'épidémie. Un siècle de dur labeur parti en fumée pour la reine.

Les Sages de la mémoire et des floraisons échangent quelques mots discrets alors que la Sage des Arcanes fronce les sourcils. Viwien ignore ce qui agite les deux premiers mais devine l'origine du sillon qui se dessine sur le front de la Sage des Arcanes. Finalement, le Sage des Floraisons se redresse, échange un regard avec la reine et prend la parole.

- Ma Reine, d'après les descriptions qui nous sont parvenues, la plante que le Haut-Prêtre de Délil nomme Imalis Cristalin est répertoriée dans nos archives sous le nom de Ael'enaï, une espèce particulièrement rare puisqu'elle ne se développe que dans les environnements fortement chargés en essence divine. Nous la pensions éteinte, aucun spécimen n'a été répertorié depuis deux siècles. Nous ne pouvons que nous réjouir de sa survie.. ou de sa réapparition en ces temps troublés.

Le Sage semble appuyer davantage sur ses derniers mots et le fond gris anthracite de ses yeux s'enfoncent dans les prunelles vertes de la reine avant qu'il ne se tourne vers le Haut Prêtre de Délil.

- Nous serions honorés d'accueillir à nouveau cette plante au sein de Canopée. Nos mages ne vous décevrons pas, Voix de Delil.

Le vieux sindarin rejoignit son siège alors que Amrod Telufinwë, Sage de la Diplomatie, s'agitait discrètement, il allait se lever mais s'arrêtait net en voyant que la reine ne le regardait pas. Les yeux vert foret de la sindarine se portaient en effet sur le visage de la Sage des Arcanes, percevant sans mal le poids de son regard, la vieille sindarine à la peau parcheminée et à l'allure shamanique se leva finalement.

- Les mages de Canopée ne pourraient décevoir le Haut Prêtre, en effet. Je ne mettrais pas en question leur capacité à reproduire la plante.

Son regard n'effleure pas la Sage des Dix mais c'est bien à elle que répondent ses mots.

- Je souhaiterai tout de même demander au Cercle d'examiner l'entiereté de la liste des ingrédients nécessaires à l'élaboration de ce remède. Je comprends aisément pourquoi le représentant de Délil s'est tourné vers notre peuple pour trouver de puissants mages de la flore et il trouvera ce qu'il est venu cherché en ce domaine. Mais la plante, aussi rare soit-elle, n'est pas l'ingrédient duquel nous devrions tous nous préoccuper.

La Sage des Arcanes se tourne enfin vers Duscisio et ses petits yeux noirs le fixent avec intensité. Si le Haut Prêtre devait faire ses preuves, il aurait à convaincre mais aussi à montrer son honnêteté.

- Combien de sindarins devront donner leur essence vitale pour sauver le reste d'Istheria ? Le sang des nôtres fait-il partie de cet échange ?

Les Sages se tournent tous vers le jeune terran et Viwien acquiesce silencieusement dans sa direction, il était libre de répondre à présent. Il devrait soigneusement peser ses mots car de sa prise de parole dépendrait beaucoup, en Canopée comme pour le reste du monde.



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Duscisio Balibe
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MessageSujet: Re: Au nom de la vie [Partie 2]   Au nom de la vie [Partie 2] Icon_minitimeMar 5 Juil - 22:34

C'est le grand jour. Les nombreuses leçons qu'a dû retenir le haut-prêtre pour que la rencontre se passe dans la perfection nécessaire au bon déroulement du plan de cure sont maintenant terminés et l'épreuve commence maintenant.
Contrairement à ce que l'on pouvait penser, l'esprit de Duscisio était bien moins tranquille. Il a accepté le fait que ses gestes passés envers la noblesse était déplacée et qu'il n'aurait jamais du agir de la sorte.
L'idée de voir cette rencontre échouée serait alors l'une de ses plus grosses erreurs si cela venait à se produire. Il n'avait alors qu'une seule pensée : Rattraper ses erreurs et tout mettre en œuvre pour changer.

Les compliments de la haut-prêtresse de Ténéïs n'eut que pour réponse un humble remerciement par un long hochement de tête et d'un sourire bien lumineux. Autre la tenue, on dirait une tout autre personne.

« – Sœur Felicie, prenez le coffret de sphène. »

Si le changement physique auprès de Phyrra semblait faire une très bonne impression, il n'était pas de trop que le rappel des faits et gestes à adopter en présence de la reine et des membres du conseil des Sages. Ce rappel laissait tout de même le stresse monté, mais très vite rassurer par la présence de Felicie qui détachait un regard sur lui de temps en temps au fils des explications de Dame Phyrra.

Le fait que cette rencontre soit une première autant pour Duscisio que pour le conseil, de rencontrer mutuellement deux facettes bien distinctes d'un respect de soi, de son environnement ainsi que de la vie de son peuple. Il a un énorme respect pour les Sindarins bien qu'il jalouse leur longévité. Rien que pour cela, la réussite de cette première phase était une priorité. Le partage des graines originelles de la plante cristalline faisait partie des bonnes volontés, bien plus importante que le partage d'information de la Pistilose qui n'était qu'à l'ordre du jour pour établir une prévention nécessaire. Les Sindarins étaient les seules à se souvenir de cette terrible plante comme l'a pu constater la réaction de Dame Phyrra dès le premier jour de son arrivée. Ils devaient être donc les premiers à être au courant de manière officielle de cette réapparition. Sans compter que Duscisio n'était plus le seul hôte sur le continent.
Le plus important maintenant est de ne faire aucune erreur, de laisser parler et ne point contre-dire à tout instant les paroles de ses interlocuteurs. Tout le monde ne pouvait être sur la même opinion, les mêmes idées. Ça, Duscisio ne pouvait le nier.

« Leur opinion doit impérativement être respecté » pensait-il en même temps que Phyrra sur le rappel.

Les voici à la grande porte où se trouvait maintenant la première épreuve.
Passant en revu d'un seul regard que rien ne manquait, sa posture et une si grande bouffé d'air qu'il donnait l'impression de vouloir se retenir de respirer jusqu'à qu'il puisse avoir les premiers signes d'une possibilité de réponse.
Dame Phyrra ouvrit alors la porte une fois que ses deux invités étaient prêts.

– – – – –

L'entrée se fit dans le calme, quelques mots s'échangèrent à la vue d'un être aussi jeune qu'était la nouvelle voix de Delil, accompagné de sa conseillère qui portait toujours le coffret entre ses mains, mis en retrait en attendant d'avoir la première occasion de se manifester.
Tous se trouvait dans la salle du trône. Un cercle parfait marqué par un arbre si grand que les siècles témoignés par la largeur immense du tronc. Sans doute plus vieux que la capitale elle-même. Si Delil avait un fils, se serait ce magnifique spécimen, qui montre bel et bien la confiance accordée au peuple sindarin pour en sculpter le trône de ses racines. L'émerveillement se lisait secrètement dans les yeux du haut-prêtre de Delil il n'avait jamais vu une telle beauté.
Assise sur le trône végétale, la Reine Ñen'Silwë Vivien vêtue d'une longue robe d'un vert profond. Elle présentait tout ce qu'il y avait à voir d'une reine, autant par cette beauté que par l'accord donné par un physique parfait aux yeux du monde. Duscisio n'était qu'une petite pousse au milieu d'une forêt millénaire.
C'est au tour de Dame Phyrra, membre du conseil, était placé sur l'une des places qui lui était assignée, d'introduire le nouveau visage. Dès que son nom fut prononcé, il s'avança que de quelques pas.

« Mes hommages, Reine Ñen-Silwë. Commençait-il dans une prononciation plus que parfaite. Ainsi qu'à vous, Membre du conseil. Nous vous remercions de votre accueil en vos terres. »

Reculant pour reprendre sa place d'invité, il soupira de soulagement en voyant que Felicie elle-même acquiesce et sourit, montrant que tout se passait bien pour l'instant. Il n'avait plus qu'à tendre l'oreille. L'alfarie allait être laisser de côté pour que la voix de Delil puisse suivre la conversation de long en large.

Durant tout le temps dont elle prit la parole, il ne pouvait que prendre leçon de l’humilité présentée ici. Bien plus enrichissant que les leçons de Dame Phyrra qui pourtant avait su attirer toute son attention et retenue. Les erreurs corrigées durant les nombreux jours, les corrections à apporter à certains gestes, la prononciation du nom de la Reine qu’il avait su évoquer sans fausse note au moment propice.
Avec l’introduction de la complexité du remède et de l’accord avec la haute-prêtresse qui devrait être rendu officiel par la reine, Duscisio restait muet. Il le devait malgré tout, même s’il avait quelques chose à ajouter. Il patiente sans le moindre geste, fermant les yeux afin rester concentré et humble.
L’origine et l’histoire de la maladie contre laquelle tout le continent est en train de luter était instructif, l’entendre à nouveau manifestait une certaine inquiétude avec les pensées contraires du haut-prêtre à vouloir protéger la vie.

La raison de sa présence fut énoncée. Apporté son aide, entraîner les mages sylvestres locales en échange de leur aide pour leur aide au-delà de leur frontière. Rien n’est oublié. Afin de traiter toutes les informations, il retourna d’un silence de quelque secondes avant de retourner sur l’opportunité offerte d’une cause commune qu’est celle de l’éradication de la fièvre des cendres qui embellira la nation sindarine, qui sera beaucoup plus parlante que celle d’un haut-prêtre isolé, même si sa propre participation a changé énormément de chose. Duscisio n’espère aucune récompense de ses actes, celle de sauvegarder la vie lui suffit amplement.

Dame Phyrra s’inclina et reprit sa place. Si son regard montrait qu’il pouvait prendre la parole, il n’en fit rien. Il n’avait entendu qu’une seule personne, hors la parole était plutôt à celle de la reine de Canopée et de son conseil avant la sienne.
Plusieurs sages s’échangeaient quelques messes basses. Le haut-prêtre ne saurait qui occupe quelle spécialité jusqu’à que l’un d’eux prenne la parole. S’il nomma l’Imalis Cristallin par un nom bien plus agréable, son visage blanc et ses yeux d’or affiche un air satisfait à cette nouvelle. Le sage qui avait prit la parole devait si connaître en herboristerie, un peu plus que le haut-prêtre. Rien que par cette conclusion, il aimerait discuter avec lui. Le demander en pleine connaissance de cause durant la discussion privé avec la reine serait de trop ? Il l’ignore et laisse cette idée dans un coin de son esprit.

Il lui accorda directement quelques mots, le regard de la voie de Delil se porta naturellement sur lui acquiesçant pour démontrer la pleine confiance qu’il pouvait apporter à ses mages.
Un détail voulait également être démontré par l’un des sage présent qui questionnait la liste des ingrédients. Le point fâcheux de l’un de ses ingrédients allait évidement posé méfiance et question : le sang d’immunisé.
Conservateur, utiliser le sang d’un sindarin était à soulever. S’il était aisé de savoir que le peuple se poserait la question de quelle quantité de sang allait devoir être sacrifiées pour sauver le peuple extérieur à Canopée.
Tous les sages portèrent leur regard vers la petite pousse blanche, la reine d’un regard et d’un geste de la tête lui accorda la parole.

Duscisio se fit silencieux au début, réfléchissant au mot qu’il allait prononcer. Il semblait concentré à choisir ses mots, aucune volonté de faire le moindre écart. Devait-il regarder le sage des arcanes ou bien la reine ?
Tournant en premier lieu son regard vers Phyrra avant d’observer chaque sage qui croisait son regard déterminé, empli de bienveillance. Croisant en dernier le sage qui lui posa la question, puis la reine, il répondit enfin.

« Notre but n’est point de donner une vie pour que d’autres puisse survivre. Cela peut paraître utopiste, mais nous sommes convaincus que nous pouvons sauver chaque vie sans en sacrifier une autre. »

Duscisio tourna ensuite son regard vers le sage qui avait posé la question

« Selon notre estimation, il était question que chaque nation ne donne que pour leur territoire en premier lieu. Une fois votre nation sauvée de la fièvre, si votre peuple refuse de donner leur sang autre que pour leur proche, nous accepterons leur demande. »

Il ignorait s’il s’était bien fait comprendre. Si aucune goutte de sang ne devait quitter Canopée, il n'aurait que d’autres choix que de faire sans. À vrai dire, il avait un peu prévu de cas de figure.
N’ayant rien à ajouter, il reprit la même posture passive qu’avant interrogation, même s’il n’avait bougé que la tête, tel un petit arbuste.
Il n’était ici qu’en tant qu’invité, il devait rester passif et répondre qu’à la question qui lui avait été demandé. Telles était les leçons apprises en compagnie de la sage Phyrra.


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