Mise à l'épreuve d'un trio prometteur

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• Eryllis: 3
• Ladrinis: 9
• Eclaris: 5
• Prêtresses: 5
• Cavaliers de S.: 5
• Nérozias: 6
• Gélovigiens: 3
• Ascans: 0
• Marins de N.: 4
• Civils: 15

Lien recherché

- Walter cherche de Preux chevaliers.
_ Raël veut des clients.
_ Deirdre a besoin d'employé!

Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

Code par MV/Shoki - Never Utopia



 
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 Mise à l'épreuve d'un trio prometteur

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MessageSujet: Mise à l'épreuve d'un trio prometteur   Mise à l'épreuve d'un trio prometteur Icon_minitimeVen 1 Juil - 1:24

Le cahot du plancher, le brouhaha des roues de bois sur les pierres, le vacarme de la peau de bête qui claque sous les assauts du vent. Dans la pénombre, une silhouette se dessinait, semblant ne pas être gêné par la situation, les chaînes qui l’entravaient ou l’inconfort du moyen de transport. Tout ce qui semble attirer son attention, c’est ce qu’il sert entre ses doigts et qui pend autour de son coup. Un pendentif sûrement.

Moi et mes compagnons ne l’avons jamais vu. Il devait se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Qui emplois ces hommes. Nul doute que nous finirons esclaves mais de quel maître ? Dans cette région, nous ne devions pas risquer un tel danger. Nous sommes tous tendus. Enfin, tous , sauf lui. Pourquoi ? Il ne comprend peut-être pas ce qu’il nous arrive. Ah ! Le chariot s’est arrêté. Voyons ce que le destin nous réserve.

On nous fait descendre. Personne ne résiste, mais lui ne bouge pas. Il ne doit pas parler la même langue que ces chasseurs d’homme. L’un d’eux monte pendant que les trois autres nous rassemblent. Nous avons beau être une dizaine, ces quatre hommes sont lourdement armé et le souvenir de nos proches tombés sous leurs coups nous rappelle de ne pas nous frotter à ces soudards.

Dans le chariot plongé dans l’ombre de la nuit, on entendit l’homme commencer à hurler et puis une lumière rouge apparut et il n’y eut plus aucun bruit. Un autre mercenaire se dirigea vers l’attelage et tous les regards se braquaient sur le cul de notre moyen de transport.
Ses appels restant sans réponse, l’esclavagiste sortit son glaive. Un dernier appel de sa part et une masse jaillit de l’ombre et fondit sur lui. Les torches l’éclairaient mal. Nous n’osions pas bouger. Nos geôliers non plus. Un instant seulement. Ils s’ébranlèrent avec leurs torches et je vis clairement son visage. Ses yeux surtout. Deux yeux d’un bleus déroutant qui nous regardèrent comme pour nous exhorter à quelque chose.

À ses agresseurs, il lança deux épées, celles de ceux qu’il avait déjà occis. Elles atterrirent à mes pieds lorsqu’ils les évitèrent. Malgré moi, je compris que c’était le but premier. L’homme disparut dans la nuit, distançant sans mal ses poursuivants tandis que nous restâmes ici un peu hébétés. Pourtant, lorsqu’ils revinrent, les épées avaient disparus avec quelques outils et une heure plus tard, nous retrouvions notre liberté par la force. Nos pertes ne furent pas négligeables mais de nos bourreaux, seul un avait su en réchappé ; et sans la clef de nos chaines encore.
Il nous faut fuir maintenant. Ce pays que nous croyions paradis n’est qu’enfer. Compagnons, cherchons une autre idylle ; cette terre n’était que leurre. Que notre sauveur soit remercié de nous avoir redonné force et courage. Nous ne l’oublierons pas.

Les désastreuses mésaventures de Pagolin Vinicou,
nouvel initié des Nerozias.

*

Je n'imaginais pas retrouver à mon retour cette troupe de va-nus-pieds à Kodolm. Je n'avais tout simplement pas de monture. Ayant deviné la destination approximative de ces hommes de main, je ne me doutais pas une seconde qu'au passage je libèrerai de futurs Nerozias. Espérons qu'ils apprennent à garder la tête droite désormais.

Sur l'une de mes victimes de cette nuit là, je trouvai un drôle de symbole : un serpent et une plume enchevêtrés sur une broche. J'étais loin d'en déduire à qui je venais de causer du tord pour un simple moyen de transport.

Migdas Polovich,
Chroniqueur officiel du second loup des Nerozias.
Premières révélations Ière partie 1/2

*

Lorsque je le vis entrer, je compris que c’était lui immédiatement. Il dégageait une si forte prestance. À moins que je ne me fis quelques idées après qu’il ait bien voulu que je le reconnusse. Après tout, si peu connaissent son visage et si nombreux sont ceux qui colportent une réputation d’invisible…

Oui. Plus j’y pense, et plus je me dis que ce n’est pas mon instinct qui parla mais bien son propre regard. S’il ne m’avait pas transpercé de ses yeux plus profond et parlant qu’un grimoire d’Éclari.

Quoi qu’il en soit, je lui ai indiqué sans hésitation la table où ils l’attendaient d’un geste du menton. Il me remercia à peine. Dans la salle, je fus le seul à première vue à le suivre du regard. Il était vraiment moins grand que je l’aurais imaginé. Les apparences sont trompeuses.

Il s’assit à une table seul, tournant le dos aux trois qu’il venait rencontrer. Pourquoi ? Pour les espionner ou pour éviter tout témoin de leur réunion ? Qu’importe. Mon travail était terminé. Je sortis, les laissant seuls parmi les rares clients du petit-déjeuner.

Une fois dans la fraicheur matinale, en passant devant un carreau, je le vis. Cet autre confrère, ce vendu, ce maître chanteur. Il me regarde avec son sourire de criard. Ma famille et moi déménageront dès ce soir. Désolé Mitsgun. Je n’avais pas le choix. C’était toi ou les miens. Si tu survie, viens me punir au QG. Je t’attendrai.

Confessions d'un Anarchiste comblé.

*

-Ça pue la taupe Hesperianne dans c’rade. Parait qu’t’as la feuille de chou aiguisée p’tiote ? Explique à tes larrons qu’on bouge. Retrouvez-moi en haut du beffroi quand vous vous s’rez occupé d’vot’ mouchard au bar. J’en ai un autre au croupion. Après vous les jeunes.

J’en avais compté au moins deux au bar en entrant. Ça m’aurait étonné que faire semblant de ne pas reconnaître le trio à la table derrière moi suffise à leur permettre de sortir d’ici tranquilles.
Migdas Polovich,
Chroniqueur officiel du second loup des Nerozias.
Premières révélations Ière partie 2/2


[Première mission : vous débarrasser de votre suiveur.
Des espions ont été prévenus de cette rencontre. Sortez et tendez un guet-apens à celui qui vous suivra ou semez-le. Attention. Il n’est peut-être pas seul. Votre supérieur vous retrouvera plus tard au sommet du clocher le plus proche. Il ne sera certainement pas en évidence. Essayez de le retrouver pour l’impressionner.]
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Mise à l'épreuve d'un trio prometteur   Mise à l'épreuve d'un trio prometteur Icon_minitimeMar 5 Juil - 17:37

Nous avions reçu la convocation trois jours avant le rendez-vous, et Shane ne tenait déjà plus en place. Peut-être parce que cette auberge était proche, très proche de là où nous vivions, ou tout simplement parce qu'il était de nouveau dans sa période "je suis de mauvaise humeur et j'aime le faire partager à mon entourage" qui revient malheureusement assez souvent. On a pas idée d'avoir un caractère aussi instable. Cian, pour sa part, se contentait de sourire en continue d'une manière un peu stupide, il faut l'avouer. Je veux bien qu'il s'ennuie, ça, il n'y a pas de problème, mais de là à passer pour un simple d'esprit, il y a des limites.

Et moi ? J'ai simplement attendu patiemment le jour dit tout en me posant toutes sortes de questions. Ca devenait un peu inquiétant, même. J'en étais à me demander s'il faudrait évacuer l'auberge ou si l'on devait se contenter d'éclater ceux qui viendraient certainement nous interrompre au bout d'une heure vingt-cinq de discussions brumeuses autour d'une repas composé d'une espèce de brouet maigre et de bière tiédasse... oui, je suis partie loin dans mes délires, n'est-ce pas? Heureusement que c'était seulement pour trois jours...

***

Je tripote mes oreilles d'un air absent, ma choppine posée devant moi en attendant que notre patron daigne se montrer pour notre mission. Cian papote tranquillement avec Shane qui reste aux aguets. De temps en temps, il me demande si je reçois des "ondes" hostiles à notre égard, pour éviter toute mauvaise surprise. Il n'est jamais trop à l'aise lors de ces situations et je le comprends. C'est pas ce qu'il y a de plus rassurant.

Je m'étire lorsque la porte s'ouvre sur une vague de solitude qui me glace les os. Il n'en faut pas plus pour que je frappe l'épaule de mon frère le plus proche et me réinstalle de manière plus correcte sur ma chaise. Ce genre d'aura est inimitable. Même si je ne l'ai jamais rencontré, je suis persuadée que cet homme est notre patron pour ce jour. Il s'assoit calmement à notre table, dos à nous. Et là, je les remarque, ces silhouettes vicieuses qui l'on suivit pour aller s'installer au comptoir. Deux traceurs. On a été repéré.

Je fronce les sourcils et jette un coup d'oeil à mes deux partenaires. Ils se sont aussi tendus, mais peut-être pas pour les mêmes raisons.

-Ça pue la taupe Hesperianne dans c’rade. Parait qu’t’as la feuille de chou aiguisée p’tiote ? Explique à tes larrons qu’on bouge. Retrouvez-moi en haut du beffroi quand vous vous s’rez occupé d’vot’ mouchard au bar. J’en ai un autre au croupion. Après vous les jeunes.

Il le savait. Ceci est donc un test qui sent passablement mauvais. Shane et Cian se sont tourné vers moi puis vers le bar, méfiants. Mon aîné est probablement déjà en train de préparer un plan pour nous sortir de là. Il se lève et en profite pour me faire un signe discret de la main, notre code pour que je lance la traque. Parfait.

Shan sort en tête et Cian boucle la marche, comme insouciant. Mais il ne faut pas s'y tromper, il est certainement bien plus dangereux dans cet état d'esprit. Garder nos arrières est un honneur pour lui depuis qu'il manie assez bien sa lame pour ce faire.

Je ferme les yeux et continue d'avancer derrière mon frère, Tous mes sens en éveil. L'ouïe, l'odorat, le toucher et surtout, l'empathie. Ressentir la tension des gens pendant que Shane nous guide vers un endroit un peu à l'écart.

- Il y en a deux... non, il sont trois. Mais j'ai l'impression qu'ils devraient être plus.
-A quelle distance ?
-Le premier est à dix mètres derrière nous. Le second est remonté plus vite, quatre mètre sur notre droite, à deux heures. Prends une rue à gauche.

Je m'arrête d'un coup et le rattrappe par la manche.

-Pas à gauche. A droite. Ou on tombe droit dans la nasse. Ils nous attendent.
-Très bien. On continue tout droit jusqu'à la grand'rue. Shalyn, tu iras rejoindre Mitsgun et tu écouteras ce qu'il a à nous dire. On vous rejoindra après.
-Sûr?
-T'inquiète, frangine. On connaît la ville comme not' poche, depuis l'temps, lance Cian en m'ébourriffant les cheveux avec un grand sourire. On va les balader pendant un moment et on disparaîtra aux alentours des docks, comme on faisait gamins.

Je lui adresse un regard dubitatif tandis que nous virons légèrement dans la foule. Shane guette les alentours du regard, tendu. Je peux le sentir à travers sa tunique, ses muscles contractés, prêts à servir. J'angoisse un peu.

Et puis d'un coup, il se jette sur le coté et nous nous mettons à courir dans une ruelle transversale. J'ai juste le temps de lacher sa cape pour me faufiler derrière un coin de mur où je me transforme aussi vite que possible. Cian me fait un petit signe de la main avant d'obliquer à son tour dans une autre ruelle. Blottie derrière une caisse qui empeste la vinasse, je ressemble à présent à n'importe quel chat de gouttière.

Cinq personnes passent en courant devant ma cachette, et je distingue des armes sous les plis de leurs vêtements. Je commence à avoir peur pour mes frères. Pourtant, je vais obéir à Shane. Puisque je ne sais pas encore me défendre efficacement, je ne saurais que les gêner. Et Cian a suffisamment de créativité pour inventer des pièges tordus rien que pour nos poursuivants. Tout ira bien. Ils sont forts.

J'attends encore un peu et me lance dans la ruelle opposée, droit vers l'église. Hop, j'escalade rapidement un toit et me retourne pour vérifier que je ne suis pas suivie. Ma forme de chat a l'avantage d'être très discrète, contrairement à ma forme humaine. Je passe rapidement d'une maison à l'autre, je redescend parfois pour changer de rue et semer d'éventuels traqueurs. Enfin, la petite église se dresse devant moi. Une dernière vérification et je pénètre à l'intérieur.

Je ne me retransforme pas tout de suite. Rien ne me dit que des espions ne nous attendent pas ici aussi. J'entreprends donc de me faufiler entre les bancs, plus furtive qu'une ombre, les oreilles et le nez aux aguets. Je finis par atteindre l'escalier qui mène au clocher et de toute évidence, à notre patron. Oui, je reconnais cette aura sombre et inquiétante. Mais autant avancer prudemment. Je fais confiance à mes oreilles et mes moustaches pour me prévenir des moindre mouvements de l'ennemi ou de l'ami, justement. A petits pas discrets, je me hisse vers le haut de l'église. J'arrive dans une sorte de terrasse couverte, avec une large rambarde de pierre et de hauts piliers. Et loin au-dessus, les cloches. Notre ami aime-t-il les lieux élevés? Sans doute.

Je me faufile jusqu'en haut après moult acrobaties et pose enfin mon derrière animal sur une planche fixe, près des cloches. je me lisse rapidement le poil et entame ma retransformation, tout en regardant autour de moi. Je sais qu'il est ici, sa force fait presque vibrer l'air. Alors je reste à genoux, sur mes gardes, et j'attends qu'il parle. Je reste dos à lui et je guette.
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MessageSujet: Re: Mise à l'épreuve d'un trio prometteur   Mise à l'épreuve d'un trio prometteur Icon_minitimeJeu 7 Juil - 8:26

Xy vint se poser sur mon épaule alors que j’observais du haut du clocher. Le morceau de tunique souillé du sang retiré à mon arme s’envola de ma main. Qu’avaient-ils pensés ? Pourquoi tant de traceurs après ces petites frappes et un seul pour moi ? Ils pensaient peut-être que je leur avais fourni des informations importantes ou autre et que ce serait plus facile de les leur extorqué à eux qu’à moi. Pas bête. Mais à ce moment-là, pas la peine d’en sacrifier un en le lançant sur ma piste.

-Ah ! J’me disais aussi…

Deux hommes entraient dans le bâtiment. Les renforts que leur prédécesseur aurait dû attendre au lieu de se comporter en Héros.

En attendant qu’ils montent, de là où j’étais, j’avais une très belle vue sur la ville. C’était discret mais on voyait la petite agitation que la course poursuite provoquait sur son passage. J’eus un sourire, déjà les traceurs se perdaient. Ces chats de gouttières n’auraient aucun mal à les semer. En parlant de cela, j’avais perdu de vue l’un d’eux. Qu’importe. Mon plat de résistance arrivait. Je rouvris la fissure et Or en sortit à son tour.

*

Un chat vint faire sa toilette à quelques mettre devant moi. J’inclinais la tête perplexe et puis la si renommée transformation Yorka se produisit sous mes yeux qui s’illuminèrent. J’eus un léger sourire avant de revenir à mon centre d’intérêt précédent : ma main.


-Pas mal. Ça aurait été mieux sans sacrifier les deux autres.

Je finis de serrer le bandage à l’aide de mes dents.

-Tu sais pourquoi je suis ici ?

Il y eut un bruit de succion et puis un son mat, celui des corps inertes qui tombent au sol. Le déclic qui suivit était celui de l’emboitement de mes armes qui ne font plus qu’une.

-Et tu sais pourquoi tu es ici ?

L’obscurité s’illumina d’une lumière rouge incandescente alors que je traçais une étoile à cinq branches dans l’air, à l’horizontale, pour y laisser tomber OryX. Le Sigil disparut après son devoir accomplit.

Je me glissais jusqu’à mon point d’observation et la lumière matinale. Je portais un ensemble noir. Une tunique courte et un pantalon avec lançage des chevilles et des avant-bras et une ceinture ainsi qu’un surcot et un capuchon qui gardait depuis le début mon visage dans l’ombre, dans la taverne comme ici.


Migdas Polovich,
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Premières révélations Ière partie

[Première mission : vous débarrasser de votre suiveur.
Réussie. Mention : Assez bien.]
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MessageSujet: Re: Mise à l'épreuve d'un trio prometteur   Mise à l'épreuve d'un trio prometteur Icon_minitimeJeu 7 Juil - 17:09

A sa première phrase, je me détends et me relève vers le parapet pour regarder la ville. Je ne me retourne pas vers lui, car j'ai cru comprendre que cet homme n'aimait pas vraiment exposer son visage aux yeux des autres. Tant que cela ne dérange pas nos affaires, je pense que je pourrais m'en contenter. Je remarque une brève agitation non loin des docks et il me semble reconnaître une tache de couleur qui s'évanouit aussitôt. Je sais déjà que ce ne peut être l'un de mes frères, nous sommes trop loin pour les distinguer aussi nettement. Néanmoins, les mouvements se calment et je me reconcentre sur la conversation en cours. Car il faut bien que je lui réponde, à ce mystérieux supérieur qui aime à nous tester sans autre préparation.

-Je ne sais pas pourquoi vous êtes ici, le messager n'est pas entré dans les détails lorsqu'il nous a convoqué. mais je peux deviner vaguement. Vous n'avez pas l'air d'avoir spécialement besoin d'aide, donc vous cherchez sans doute des informations quelconques sur une personne ou un objet qui se trouverait peut-être dans cette ville. Ou bien vous fuyez quelqu'un et vous cherchez une cachette potable le temps que les choses se tassent.

Même si j'étais quasiment certaine que cette dernière supposition ne valait pas un clou. Monsieur le sauvage discret semblait parfaitement apte à se débarrasser de ses ennuis tout seul, après tout. Venait maintenant le passage un peu plus compliqué.

-Ce que je fais ici ? J'attends que vous m'en disiez davantage sur cette convocation. Mes spécialités sont le vol et l'espionnage, de même pour mes frères qui se contentent pourtant généralement de me couvrir, car mon apparence n'est pas toujours des plus discrètes. Si vous nous avez convoqué, c'est soit que vous avez besoin de nous, soit qu'on vous a demandé de nous prendre sur cette affaire. Et donc de faire appel de toute façon à nos quelques abilités. J'ai bon?

Je jette un coup d'oeil en bas de l'église en attendant ma réponse. Normalement, les garçons ne devraient plus tarder. Et j'aperçois déjà Shane qui se faufile jusqu'ici, sur ses gardes. Je sais que sa paranoia nous est d'une grande utilité dans ce genre de situation. Il ne laisse passer aucun détail qui pourrait nous porter préjudice. Et je sais déjà qu'il s'assurera que personne ne le regarde pour entrer nous rejoindre. Cian le fera de l'autre côté, de manière beaucoup plus simple et détendue, et donc beaucoup moins suspecte. Chacun sa manière de faire. Parfois, c'est à se demander s'ils sont frères, mais ils se complètent tellement bien que l'on ne peut en douter. Mes frères sont les meilleurs, et je ne tolère aucune contradiction sur ce point. Et ce son MES frères, à moi. Celui qui leur fait du mal doit périr.

Je me rends compte que pendant ma petite absence, mon "patron" s'est lui aussi placé contre la rembarde, mais je m'abstient de le regarder. Son aura sombre continue d'émettre ses ondes malsaines, mais le chat en moi a fini par s'y habituer. Et puis une grande main viens se plaquer contre mon crane et m'ébourriffe la tignasse.

-Et voilà, Sha', vite fait bien fait, comme toujours! ricane Cian, finalement de retour en premier.

Je souris dans ma moustache et tape sa main pour me libérer, mais je garde le silence. Après tout, je n'ai pas encore eu de réponse pour ce que l'on attend de nous. Et je devine le son de bottes dans les escaliers. Shane est arrivé lui aussi. Tant mieux.

Je n'aurais pas à tout répéter pour eux.
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MessageSujet: Re: Mise à l'épreuve d'un trio prometteur   Mise à l'épreuve d'un trio prometteur Icon_minitimeVen 8 Juil - 10:14

Lorsqu’elle avait répondu à ma première question, j’avais du réprimer un certain amusement. Mais elle ne semblait pas plus convaincue par sa seconde explication que moi-même.
Ce qui m’intéressait le plus était sa vivacité d’esprit et elle ne semblait pas en manquer. Cette mission semblait ainsi bien partie. Comme elle, j’avais vu les deux autres rallier le bâtiment. Je pouvais donc attendre encore quelques instants avant de reprendre cette discussion.
J’en profitais pour tourner lentement l’ouverture de ma capuche vers ma voisine. Elle était jeune. Pourtant, j’étais à peine plus grand qu’elle. Foutredieux, que cette enveloppe me déplaisait.
Ces oreilles, ces cheveux, ces arabesques, cet accoutrement… Même dans cette ville, ça n’était pas discret. Pas assez pour notre mission. Le premier des deux filous arriva. Toujours sourire celui-ci.

Je m’éloignai doucement de l’ouverture car le soleil montait doucement et surtout tournait. Dans quelques instants, il frapperait ce versant du clocher et l’ombre ne nous couvrirait plus des regards hasardeux tournés vers le ciel. Face à moi, l’autre déboucha des escaliers. Je le dévisageai du fond de ma capuche.
D’une certaine manière, je me retrouvai dans ses yeux, même s’il n’avait certainement pas vécu les mêmes choses que moi, sa moindre expérience l’avait pourtant forgé à mon image. Il me plaisait déjà.


-Bien. Éloignez-vous d’cette fenêtre maintenant. Asseyez-vous là.

Je m’approchai de mes trois macchabés posé dans un coin. Il fallait que je vérifie quelque chose. Seul un sur trois en portait une.

-Petite. Ton couteau.

Elle me l’envoya avec un peu trop d’hésitation. Mais rien de grave. Je m’accroupis et sectionnai un doigt. Après une rapide manipulation, je relevai la lame à la hauteur de mes yeux et c’est dans un soupire que je constatai la fleur qui se dessinait sur la bague dorée au bout du poignard.
Du bout de mes doigts, je trace mon sigil de fissure devant moi, éclairant leurs visages et une partie du miens. Le bas. Je sourie. Non pas parce que cette preuve me réjouis. Elle me donne envie de vomir. Mais cette découverte annonce que je vais devoir avoir une petite discussion avec ce cher juge.
La bague ensanglantée tombe dans l’étoile à cinq branches et aussitôt la lumière disparait.

Un nouveau soupire et je retire ma capuche et essuie l’arme sur la manche du traitre. Mes yeux d’un bleu irréel se posent sur eux, elle surtout. Malgré moi, ma tête se penche même sur légèrement sur le côté. Elle m’intrigue. Je pressens qu’elle a un grand potentiel.
C’est en fixant ce Cyan que je m’assois sur le cadavre. Je sais que c’est de mauvais goût mais je cherche plus à voir ce qu’ils ont dans le ventre qu’à m’amuser. Je ne veux pas me trainer des cœurs fragiles sur le terrain.
Ce troisième gamin est particulier. Il passe si inaperçu. Il a du talent lui aussi.
*Ma main à couper qu’ce s’ront de très bons éléments d’ici peu.*


-Merci.


Ça m'écorchait toujours les lèvres mais parfois ça sortait tout seul. Le poignard vint se planter devant elle alors que je commence à retirer l’une de mes mitaines.

-Je sais qui vous êtes. Ça m’semble normal que vous sachiez qui je suis.

Je monte le dos de ma main droite, là où le tatouage se détoure sous les cicatrices. J’ai pris soin de réorienter la bague en argent pour que la tête du loup apparaisse à leurs yeux maintenant que le soleil éclaire d’avantage notre perchoir.

-Jonas Mitsgun, chef du département assassin des nérozias, votre clan, votre famille. Sur le terrain, vous n’utiliserai pas mon vrai nom. Vous éviterez d’ailleurs au maximum de m’adresser la parole. Si vous devez le faire, vous m’identifierai sous le nom de « chasseur noir » ou « chasseur ».

Je marque une pause non pas pour qu’il pose des questions, il n’y en a pas besoin, mais pour qu’ils aient le temps d’imprimer. Le pansement de fortune sur ma main gauche à l’air de tenir.

-Vous commencez à vous débrouiller mais à ce qu’on m’a dit, vous n’êtes encore jamais venu à Kodolm. Il est question aujourd’hui de vous évaluer pour déterminer si vous êtes aptes à passer au rang de rebels. Vous gagneriez alors le droit de venir faire un tour au QG. Je sais que vos capacités sont plus tournées vers le renseignement que l’assassinat mais sachez que tout département est fortement lié aux autres chez les Nerozias.

J’avais remis mon gant et fait pivoter ma bague de manière à cacher la rose comme le loup contre mes phalanges.

-Quoi qu’il en soit, dans une semaine, nous aurons tué quelqu’un.

Je relevai alors la tête que j’avais baissée pour m’intéresser à mes bottes de tissu à la semelle de cuir usée. Mon intonation avait été toujours la même quelque soit le sujet abordé, et mon expression sérieuse en toute circonstance. Nous entrions désormais dans le vif du sujet et cette fois j’attendais des questions et peut-être même des réactions.
Migdas Polovich,
Chroniqueur officiel du second loup des Nerozias.
Premières révélations Ière partie

[Première mission : vous débarrasser de votre suiveur.
Réussie. Mention : Assez bien.
Mention : Bien.]


Dernière édition par Jonas Mitsgun le Jeu 21 Juil - 6:37, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Mise à l'épreuve d'un trio prometteur   Mise à l'épreuve d'un trio prometteur Icon_minitimeVen 8 Juil - 12:03

Ainsi, nous avions devant nous le redoutable loup des Nérozias, celui dont on raconte que ses victimes n'ont jamais eu le temps de voir son visage. Celui à qui personne n'a jamais réchappé. Bien, je comprends mieux pourquoi une aura si sombre lui tourne autour, c'est logique. Maintenant que j'y pense plus précisément, c'est une odeur de mort et de cadavre qui l'entoure, très légère, mais elle n'échappe pas à mon nez.

D'un geste vif, je ramasse mon couteau dans sa gaine et observe mes frères. Shane s'est redressé dès qu'il a su qui était en face de nous. Cela ne me surprend même pas. Il a devant lui l'aboutissement de ses efforts au sein de la caste, après tout. Shane travaille depuis deux ans pour eux, d'abord de manière minime, puis, lorsque nous l'avons rejoint, Cian et moi, il s'est lancé de manière plus poussée dans la révolte. Qui mieux que ce groupe révolutionnaire pouvait comprendre sa révolte de gamin des rues ayant été livré à lui-même ? J'ignore si Shane le remarque ou s'il agit ainsi sans y réfléchir, mais il n'a jamais fait quoi que ce soit qui risque de nous mettre en danger. Il est toujours celui qui prend le plus de risques, celui qui va en avant et charge l'ennemi. Il est peut-être le plus expérimenté de nous trois, mais surtout le plus protecteur. Je crois qu'il ne supporterait pas qu'on nous fasse du mal, pas même s'il s'agissait de notre père adoptif.

Cet homme, ce haut gradé de notre caste, marque donc un nouveau tournant dans sa vie et donc dans la nôtre. Cian n'a pas quitté son sourire, mais je sais qu'il réfléchi déjà sous son air insouciant. Il est loin d'être aussi innocent qu'il le prétend, mais j'avoue qu'il m'a fallu du temps pour le démasquer, et encore, je crois que mes capacités empathqiues m'ont bien aidées sur ce coup. Cian est un acteur né, aussi agile et furtif qu'une ombre lorsqu'il le souhaite. Il nous a surprit de nombreuses fois jusqu'ici, et je crois que nous n'avons pas encore vu tout son potentiel. C'est encore un gamin, et moi aussi. Nous avons encore du chemin à parcourir.

Je sens mes oreilles s'agiter sur mon crane, en écho à mes sentiments. Je suis curieuse et aussi vaguement inquiète. Un assassinat, ce n'est pas rien. Et connaissant notre caste, ce n'est sans doute pas n'importe qui que nous allons viser. Nous avons une semaine pour régler cette affaire, ce qui doit donc comprendre un temps d'observation de la victime, puis l'élaboration d'un plan. A moins que ce dernier point ne soit déjà prêt, à l'ocasion d'un évènement particulier par exemple.

-Qui?

La question de Shane résonne dans le silence, et pendant un instant j'ai peur que l'on ne nous entende. Mais pas un son ne provient de l'escalier. Pas une respiration. A côté de moi, Cian commence à jouer avec son couteau de ceinture, l'air de réfléchir distraitement à ce qui vient de nous être dit. Shane, pour sa part, ne lahe pas le chasseur des yeux, en l'attente de sa réponse. Je sens déjà les rouages de son cerveau se mettre à tourner dans sa caboche.

Pour ma part, l'idée de l'assassinat ne me plaît pas beaucoup. La vie est précieuse. Mais je sais déjà que je pourrais tuer sans problème si l'on menaçait mes frères. Or, puisqu'ils font partie de la caste Nerozias, toute menace pour la caste risque d'en devenir une pour eux. Je n'ai pas besoin d'y réflechir davantage. Trop penser ne me mènera qu'à une lente destruction de moi-même, je le sais déjà. dans cette vie, celui qui culpabilise est perdant. Le voleur qui regrette d'avoir volé un pain pour survivre ne verra pas le prochain soleil.

-Et comment nous y prendrons-nous? je demande, bien plus concentrée qu'au début de la conversation.

Car cet homme, comme il vient de le dire, est là pour nous tester, pour voir de quel bois nous sommes faits tous les trois. Voir ce que nous valons réellement. Cette mis en scène avec le cadavre sous ses fesses est là pour nous perturber. Mais, hélas pour lui peut-être, il y a dans les bas-fonds de cette ville bien d'autres horreurs de cette espèce, que nous, gamins des rues, voyons depuis des années. Il en faut plus qu'un cadavre rossé pour nous émouvoir.

Mais je dois avouer qu'il existe une certaine différence entre voir un cadavre et assassiner nous-même quelqu'un.

Mais je ne reculerait pas. Je protégerait mes frères, quoi qu'il m'en coûte. Tant pis pour ceux qui auront osé s'en prendre à eux.

-Tuer ne nous fait pas peur, maître chasseur, lance Cian en souriant de nouveau, sa lame rangée dans son fourreau. On s'y est préparé dès notre entrée dans la caste. On manque en revanche beaucoup de pratique, si vous voulez mon avis.

Je lève les yeux au ciel tandis qu'il fait mine de négliger la tâche. Au fond, je crois qu'il est un peu inquiet. On verra lorsque nous aurons toutes les informations en main.
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MessageSujet: Re: Mise à l'épreuve d'un trio prometteur   Mise à l'épreuve d'un trio prometteur Icon_minitimeVen 8 Juil - 16:03

La première remarque m'arrache un sourire par son naturel mais je ne réponds pas. Je vois que les deux autres continuent de réfléchir. Je veux avoir toute leur attention pour délivrer ce genre d’informations.
La gamine jette un coup d’œil à l’escalier. Parfait. C’est ce que j’attendais d’elle. C’est pourquoi je parle aussi naturellement. Je connais ses pouvoirs et je suis content de la voir les utiliser à bon escient.
De plus, elle réfléchit toujours autant que lorsque nous étions seuls. Le troisième joue un peu et puis émet une remarque déplacée. J’en perds mon sourire et lève un sourcil. Mais je comprends. Je comprends que c’est sa façon d’être et mes lèvres s’étire à nouveau dans un coin. Il semble sous couverture en permanence. Je misais sur l’assassinat pour son avenir. Il avait des prédispositions, sans aucun doute.
Mais il fallait cesser de trop s’avancer et rester concentré.


-La cible est Alarof Nichita. Un vieux général bientôt en retraite. Il est à moi. Interdiction d’y toucher.

Je me relevai pour leur tourner le dos car je sentais que l’une de mes paupières palpitait. Je portai une main à cet œil caractériel, mes doigts sales l’immobilisant rageusement. Oui, ce meurtre me tenait à cœur mais ils n’avaient pas à le savoir.

- Quand et où, c’est à vous d’me l’dire. J’ai besoin d’infos sur sa routine, ceux qui lui tournent autour, sa baraque, ses déplacements ; de savoir s’il a une protection rapprochée, si y s’méfie. Si y a des endroits où il se rend et qui soient un peu isolés, je veux le savoir à tout prix.

Mon œil calmé, je leur faisais à nouveau face.

-Lors de l’assassinat, vous m’assisterai, rien de plus. D’ici là, j’ai un autre boulot dans l’coin. Vous récolterez les infos sans moi pendant c’temps.

Je m’avançai vers les trois restés assis.

-Vos bagues. Z'avez vu comme c’est facile de remonter à nous avec ces trucs ?

Je tendis une main large où seul le pouce n’était pas bagué et où les cals n’étaient pas toutes bien dissimulées sous le cuir du gant sans doigt. Du pouce, j’expliquais mes dires en pointant les cadavres derrière moi.
Cette mission, en plus d’être périlleuse, devait rester officieuse… Pour Hesperia… Comme pour Nerozias.


-Y faut également un lieu sans témoin où s’retrouver. Et l’jour j, des armes que vous maniez parfaitement. Shalyn, je t’entraînerai. Je sais que ce n’est pas ton fort. Les autres vous enquêterez. J’veux que tout vot’ temps soit consacré à c’t’affaire. Vous m’f’rez un rapport chaque soir. Encore des colles les minots ?

Migdas Polovich,
Chroniqueur officiel du second loup des Nerozias.
Premières révélations Ière partie.


Dernière édition par Jonas Mitsgun le Mar 12 Juil - 3:53, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Mise à l'épreuve d'un trio prometteur   Mise à l'épreuve d'un trio prometteur Icon_minitimeVen 8 Juil - 20:03

Le nom de notre proie ne me dit absolument rien, mais je n'en laisse rien paraître. Il faut réfléchir. Si j'en juge par ses réactions, notre chasseur a une certaine inimité personnelle contre ce général. Pourquoi ou comment, je en sais pas. Mais, à le voir se tenir l'oeil et nous tourner le dos, je devine que ce n'est pas le genre de rancoeur qui s'efface du jour au lendemain. Il ne nous pardonnera pas la moindre ingérence, et je pense que mes frères l'ont bien compris. On ne touche pas au jouet du monsieur, ou il tape très fort!

Le reste des instructions tomba en cascade et je me sentis me détendre au fur et à mesure. Nous ne tuerons visiblement pas cette fois. Bien. Tant que mes frères peuvent être épargnés au maximum, tout ira bien. Cian a cessé de rire, preuve qu'il prend tout ceci véritablement au sérieux, maintenant. Il a cessé de feindre, et, au contraire, fixe le chasseur d'un air indescriptible. Comme s'il attendait quelque chose.

-Si c'est un ancien militaire, il sera sans doute dans les quartiers est. D'autant plus s'il est gradé.

Shane vient de prendre la parole, aussi sérieux qu'un moine. Il me fait un peu peur, dans ces moments là. On dirait que rien ne peut l'atteindre, comme s'il perdait son âme humaine pour devenir une machine qui accomplit sa mission les yeux fermés. Il commence déjà à prendre la tête de l'opération... enfin, il récupère ce que le chasseur vient de déléguer. En même temps, je trouve ça rassurant. Il sait ce qu'il fait, et il a déjà participé auparavant à des opérations avec d'autres membres de la caste. Se plier à ses conseils sera plus avisé que de n'en faire qu'à notre tête.

On sait à présent où centrer nos recherche dans un premier temps. Vient ensuite la question des bagues. Personnellement, je porte la mienne en pendentif, cachée sous mes vêtements. Cian la laisse généralement dans un creux de sa botte droite, car il a une drôle de réaction au métal lorsqu'il la porte au doigt. Je n'ai jamais comprit pourquoi, étant donné qu'il supporte parfaitement de tenir une épée en temps normal. Les mystères de la vie. Quant à Shane, il la porte retournée au majeur gauche, là où elle le gène le moins, à ce qu'il dit. Il est vrai que porter les armoiries des Nérozias n'est pas une bonne idée, surtout lorsqu'elles sont aussi visibles. Mais c'est aussi une marque de reconnaissance et je sais que si nous ne la portons pas, nous ne recevrons pas d'aide en cas de besoin, même si le peu de membre que j'ai croisé jusqu'ici est farouchement indépendant. Shane semble pourtant suivre le même raisonnement que moi car il la dissimule dans sa bourse sans dire quoi que ce soit d'autre.

C'est au tour de Cian de relancer la conversation.

-Il y a pas mal d'endroits assez discrets pour se rejoindre, en ville, mais aucun qui soit véritablement sûr, si l'on omet les égoûts et éventuellement l'arrière-cour d'une auberge excentrée. Il ya tellement de voyageurs aux frontières de la ville que l'on ne fait plus trop attention à ce qui s'y passe. Je sais qu'il y a une auberge qui garantit l'intimité et la discrétion à ses clients un peu plus loin. Ou bien il faudra profiter de la vieille grange à la maison, celle où plus personne ne va et qui manque de s'effondrer...

C'est vrai qu'il y a la grange qui peut servir, mais je préfèrerait qu'on n'utilise cette solution qu'en dernier recours. Je n'ai pas envie de mêler papa à toute cette histoire, surtout qu'il n'est en rien au courant de nos actions, ou du moins, je l'espère.

Mais, dans toute cette histoire, une impression ne me lâche pas. Quelque chose qui me dit que toute cette affaire n'est pas une mission du Rosélium, mais bien plus un règlement de compte personnel.
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MessageSujet: Re: Mise à l'épreuve d'un trio prometteur   Mise à l'épreuve d'un trio prometteur Icon_minitimeMar 12 Juil - 4:27

Ils avaient déjà commencé à réfléchir. C’était encore une bonne chose. Nous n’avions pas de temps à perdre. Malheureusement, il y avait une chose qu’ils ne semblaient pas comprendre. Un autre prit la parole et je fermai les yeux, attendant qu’il finisse. J’avais horreur de me répéter mais il le fallait bien parfois. S’énerver ne nous aurait apporté que perte de temps.

-J’ai dit, « vos bagues ».

Ma main n’avait pas bougé. J’attendais toujours qu’ils me remettent leurs anneaux.

-Tu penses qu’sur ton cadavre, ta bourse retiendra leurs paluches ?

Soudain, je compris. Le dernier intérêt porté à ma bague avait été pour faire le geste machinal consistant à dissimuler les signes qui la distinguaient des sept autres portées.
C’est vrai que mon assurance avait fait se désunir mes paroles de circonstance et mes actes automatiques. Pour moi, il était inconcevable que je sois pris ; surtout sur cette mission plutôt facile d’après mon pressentiment initial.
Mes yeux se posèrent sur le bijou à mon doigt et je soupirai en reconnaissant mon erreur.


-J’ai pas du être assez clair…

J’ôtai l’ornement de mon doigt et le montrai aux trois jeunes avant de tendre mes deux mains ouvertes vers eux, le cercle d’argent attendant les trois dorés dans l’un de mes paumes.

-Ces broquilles nous apporteront que misère. Sur cette mission nous serons seuls. Pas besoin d’ça pour nous reconnaître tous les quatre.

Mon regard passa de l’un à l’autre, attendant leurs réactions. La consigne était claire lorsqu’on nous la donnait. Le bien le plus précieux qui ne doit jamais être enlevé par un Nerozia. C’était son gage de sûreté, la promesse que l’un de nous reconnaissant ce symbole de notre fraternité ferait tout pour nous sauver. Foutu règlement. Pauvres jeunes encore crédules.

-J’vous protègerai les mômes, z’inquiètez pas. J’vous jure qu’on va la réussir cette mission et j’vous emmènerai à Kodolm la belle. J’vous ai fait une promesse et la Rose a besoin de nouvelles recrues comme vous.

Mes yeux se posèrent finalement sur la gamine et bien que je ne sourie pas tendrement comme les adultes le font d’ordinaire pour rassurer les enfants, mon regard de tueur ne pouvait pas être plus paternel.

J’avais vraiment besoin qu’aucun de nous ne puisse attirer l’attention de Nerozia ; qu’aucun d’eux ne soit affiliés à la rose, pas maintenant. Il faudrait d’ailleurs que tous ces rats qui nous attendaient tout à l’heure disparaissent. Mais cela, j’en faisais mon affaire. Ce n’était que broutille.


Migdas Polovich,
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MessageSujet: Re: Mise à l'épreuve d'un trio prometteur   Mise à l'épreuve d'un trio prometteur Icon_minitimeMar 12 Juil - 21:38

Je sursaute brusquement lorsque je me rends compte que lorsqu'il parlait des bagues, le chasseur souhaitait qu'on les lui remette. Pour le coup, je me suis sentie stupide, mais en même temps, ne nous avait-on pas ordonné de ne surtout jamais nous en séparer, en cas de pépin? S'il nous demande de les enlever, il ne reste que deux hypothèses : si nous nous infiltrons, ces anneaux ne peuvent que nous porter préjudice, ou alors... Cette affaire n'a véritablement aucun lien avec le Rosélium.

Je fronce les sourcils malgré moi tandis que Shane se raidit, piqué au vif par la dernière remarque sur sa bourse. Lui aussi n'avait pas comprit les intentions de notre meneur, ce qui n'est pas une bonne nouvelle. S'il faut passer notre temps à tout décoder, je sens qu'on ne va pas s'en sortir de si tôt.

Néanmoins, je remarque à son ton qu'il est bien plus chaleureux qu'il n'en a l'air au premier abord. Si je n'avais pas peur de m'embourber dans son aura obscure, je me laisserais sans doute tenter par l'idée de sonder ses émotions pour en avoir le coeur net. Mais ses yeux, très bleus, comme ceux de mes frères, sont moins inquiétant que ce qu'ils étaient il y a un instant auparavant. Je sens mes oreilles s'agiter d'indécision sur ma tête, comme prise de bougeotte. Ne pas les contrôler m'énerve un peu. Il est trop facile de dire à quoi je pense dans ces moments là.

Cian rompt la glace en sortant son propre bijou et en le lançant d'un geste désinvolte au creux des mains du chasseur. Il s'étire alors de manière un peu exagérée, tout en nous poussant à faire de même. C'est vrai que ce n'est pas en nous regardant dans le blanc des yeux qu'on va faire avancer quoi que ce soit. Et je sens que e commence à lui faire confiance, à cet inconnu. Il dit être un loup. De ce que je sais, les loups tiennent à leur meute plus qu'à leur vie, et ils la défendront coûte que coûte. J'espère très sincèrement qu'il acceptera de nous considérer comme tels pendant cette mission. Surtout s'il s'agit d'une opération indépendante.

Shane finit par se relever. Il semble nerveux, et je le comprends. Tout ça ne me dis rien de bon.

-Je pars devant, histoire de vérifier si personne ne nous attend à la sortie. Rendez-vous à la maison, vous-deux. Et pas de retard comme hier ou vous dormirez dans la ruelle.

Je me sens rougir et je lui tire la langue comme une gamine. Qu'y pouvons nous si la poursuite d'hier a duré plus longtemps que prévu dans le quartier nord, enfin!? Et il a pas besoin de nous rabrouer comme des mômes en faute ! Zut à la fin, on est grands, on sait se débrouiller!!!

Cian râle un peu pour la forme, mais descend déjà à la suite de son frère, à peine plus détendu que pendant notre conversation. Je crois que le chasseur l'impressionne plus qu'il ne veut se l'avouer. C'est rassurant, s'il commence à mieux évaluer le danger.

Pour ma part, je choisi de rester là plus longtemps. D'abord, parce qu'il ne nous a pas donné l'autorisation de décamper, mais aussi parce qu'il faut que l'un de nous trois connaisse le point de rendez-vous. Et j'ai aussi besoin d'en savoir plus sur ces leçons de maniement d'arme.

-Il y a une chose que je voudrais savoir... Pourquoi vous haïssez tellement cet homme, au point de refuser de passer par le Rosélium et d'en faire une affaire personnelle ? Je veux bien comprendre qu'il y ait d'autres affaires qui vous occupent, et par conséquent que vous n'ayez pas le temps de vous occuper des recherches... Mais pourquoi ne pas en faire une mission officielle selon les mêmes instructions?

Je soupire un peu et détourne les yeux en faisant la moue.

-Je sais que ça ne me regarde pas, mais je préfère savoir dans quoi nous nous embarquons. Et aussi, pour ces leçons que vous souhaitez me donner, j'aimerais savoir à quoi m'attendre.

J'ai pas l'air d'une gamine terrifiée, là?
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MessageSujet: Re: Mise à l'épreuve d'un trio prometteur   Mise à l'épreuve d'un trio prometteur Icon_minitimeMer 13 Juil - 13:17

C’était officiel, ces jeunes m’amusaient. Il était rare que mon visage affiche si peu de tristesse pendant une telle durée. Leur fureur de vivre, ses traits de ma propre jeunesse que je retrouvais en eux lors de mon entrée en tant qu’initié, ou leur instinct de cohésion.
Il était certain que leurs liens étaient au-delà de ceux du sang alors que ces derniers n’existaient vraisemblablement pas. Mais ça n’avait aucune importance pour eux. On finit toujours par quitter sa vraie famille pour vivre sa vie avec celle que l’on crée ailleurs de toute façon.
Pourtant, il arrive que l’on regrette.

Je me laissai tomber doucement sur mon postérieur alors qu’elle continuait de me questionner. Je lui lançai un ou deux regard en retirant mes vieilles bottes.
Lorsqu’elle finit, j’observais attentivement son jeune et doux visage, mes yeux bleus, non plus prédateur mais, curieux. Ma tête s’inclina même sur le côté alors que je tentais de percer ce que ces mimiques, la danse de ses oreilles animales et ce regard fuyant voulaient me dire.
Tout simplement qu’elle avait peur.
C’est étrange de ne pas avoir reconnu cette expression qui faisait pourtant mon quotidien, vu sur chacun des visages de mes cibles. « Mes cibles… » Il y avait encore deux décennies, j’aurais employé le mot « proie ».
Peut-être que j’avais cessé de les regarder ces visages. Peut-être que tuer devenait un travail comme un autre pour moi. Après ces siècles de sang, commencerai-je déjà à me faire vieux ? À moins que ce ne soit le désespoir… La douleur et la haine qui s’en allait pour laisser le vide qu’elle remplissait jusqu’à maintenant.

Est-ce que c’était de voir la relève, le nouveau souffle de la rose qui me rendait aussi mélancolique ? Ou bien c’était mes tracas et la crainte que cette nouvelle piste ne mène à rien comme les autres fois…
Je me relevai en lui répondant enfin et simplement.


-Le Rosélium sait.

Dans ma main serrant déjà les bagues, je tenais désormais mes bottes. L’autre, le long de mon corps manqua d’aller lui ébouriffer les cheveux. Je me retins. Je n’étais pas l’un de ses deux frères. J’étais un conseiller. Comment avais-je pu manquer de l’oublier ? Il fallait que je me ressaisisse !
Dieux comme c’était étrange que de se sentir humain.
Cette forme m’amoindrissait. Je le sentais. À force d’être à leur image, j’allais finir par être comme eux.
Ma main saisit une oreille sans la tirer.


-Faudra qu’t’apprennes à contrôler ça ou à les cacher…

Une volte-face et puis trois pas de course, un, puis deux appuis sur le mur, et un dernier qui me jette sur le sommet du gros bourdon décroché du plafond depuis longtemps semble-t-il.
Ce temple est à l’abandon, une ruine déserté par ses croyants ; à mon image : un temple déserté par l’espoir.
Cependant, mes pieds nus ont aimé planter leurs dents acérées dans la pierre du mur et maintenant ils m’empêchent de glisser sur la surface lisse et froide. Un frisson me parcours la nuque alors que debout, la tête basse, je tente de me retrouver sans savoir que ce que j’ai vraiment besoin reprendra ses droits dans un instant.


-Même après tout c’temps, j’arrive toujours pas à m’y faire…

Elle ne pouvait pas savoir de quoi je parlais… Si peu le pouvait. Et sans doute aucun Nerozia : ça ne les regardait pas. Rien ne m’empêchait de faire mon travail.
Pas même moi.
La seule chose que je commençai à perdre, c’était l’exaltation que me procuraient mes débuts.
Je tentais de me rassurer, moi qui n’y croyais plus, me murmurant tout bas que « cette fois ça sera la bonne… ».
Mais c’était ça !
Doucement, sans m’en rendre compte, ses questions me réveillaient au fur et à mesure que je construisais leurs réponses.
Ma tête se redresse pour poser mon regard à nouveau sombre sur la jeune Yorka.


-Lorsqu’on vit d’pain rouge, petiote, vaut mieux qu’tout soit une affaire personnelle.

C’était ça qui me manquait !
Comment tuer quelqu’un lorsqu’on nous en donne l’ordre ?
Lorsqu’on a la vie de quelqu’un entre ses mains, comment le vivre pleinement ?
Comment être vraiment le maître du destin d’un autre si l’on n’est pas le maître du sien ?

Il fallait que cela cesse, que je reprenne goût à la tuerie ; que je reprenne goût à la mort des autres ; que je reprenne goût à ma vie.
Ce contrat serait le bon. Cette fois j’en étais sûr. Il le fallait. Je le sentais.


-Ça fait trop longtemps que j’escarpe sans conviction…

Mes pensées s’échappent une dernière fois de ma bouche avant qu’un sursaut ne ramène mes yeux perdus sur la yorka.
Un sourire carnassier se dessine soudain sur mon visage. tandis que mon regard vire doucement à la menace. Elle a sentit quelque chose ? Oui… Il ne pouvait pas abandonner si facilement. Notre conversation libérée était terminée.


-T’auras tes réponses, gamine, mais pas maintenant. Bientôt tu comprendras. Je te l’promets. Va pour la première auberge citée. Maintenant pars ! J’vous retrouve comme conv’nu.

Ma capuche quitte ma ceinture et revient mettre mon visage dans l’ombre. Je lui montre notre point d’observation de tout à l’heure. Je sais qu’elle est capable de descendre par là, d’une manière ou d’une autre ; sous une forme ou une autre.
Je lui tourne le dos, le bruit mat de mes pas sur le métal raisonnant doucement dans le clocher.


-Votre ruine s’ra not’ second choix.

Rajoutai-je, espérant qu’elle partait désormais.
Mes mains commencèrent à danser autour de moi. La lumière rouge réapparaissait, l’étoile à cinq branche se dessinant ça et là, comme à plusieurs endroit alors qu’en réalité, à peine l’une disparaissait que je terminais d’en dessiner une autre.

Et puis je me figeai. La pénombre de ces combles m’englobait à nouveau, la lumière par laquelle la jeune fille avait fuis ce futur lieu de massacre n’osant pas s’aventurer plus avant sur mon terrain de chasse.
Face à moi, dans le bois d’une poutre désormais à la hauteur de mon visage, je contemplais avec un sourire une étoile de braises encore rougeoyantes et ses symboles étranges l’entourant et s’entrelaçant avec ses huit branches. Dolan Kane, comprendras-tu mon message ?
Le doigt d’un des cadavres était désormais loin, très loin d’ici. Les cinq bagues aussi.
Mes bottes avaient également disparues. J’étais fin prêt, juste à temps.


-On peut savoir c’que vous attendez ?

Or et Xy se croisaient dans mon dos telles les ailes d’une hirondelle que l’on craignait sur le point de s’envoler au moment où on allait l’attraper. Mais voilà… Je n’avais rien de la petite créature ailée mise à part que les insectes qui s’approchaient seraient mon festin.
Sale temps pour les mouches à merde. L’oiseau volerait bas et aucune n’en réchappera.


[Deuxième mission : fuyez ! Et au boulot !
Les hommes que vous avez distancé tout à l’heure vous ont retrouvés.
Votre supérieur vous couvre. Filez par le balconnet. Et retrouvez vos frères déjà échappés. Attention à la marche !
Une fois tous les trois, vous pourrez normalement commencer à recueillir les informations demandées si tous les hommes vos trousses sont ici.
Rendez-vous ce soir dans l’arrière-cour de l’auberge excentrée dont a parlé Cyan tout à l’heure.]


[Début du passage facultatif]
*
Le dernier cri s’éteignit dans le bruit du métal écrasant les chaires et écrasant la gorge. Mon sabot prit encore un peu de poids et l’os finit de s’émietter sur la première marche de l’escalier qui menait vers son salut... Ou plutôt sur la dernière du colimaçon qui le quittait. À partir du moment où il avait décidé d’entrer dans cette pièce, il avait signé son arrêt de mort.
S’ils étaient arrivés quelques minutes plus tôt, lorsque je me morfondais encore, aurai-je épargné l’une de leur misérable vie ?
*Nan…*
Mais j’aurais peut-être abrégé leurs souffrances plus vite…

Or se plante dans le dos d’une main qui n’appartient plus à aucun corps pour la lever devant l’ouverture de ma capuche… Encore une arborée fièrement par l’une de ces misérables afflictions qui nous tourmentaient. La rose se fanerait à force d’héberger les pucerons. Les empaler sur les épines, voilà ce qu’il fallait faire. Mais je ne pouvais jouer la coccinelle solitaire. Même avec mon appétit retrouvé, j’allais avoir besoin d’aide. C’était dur à avouer mais c’était vrai. Et puis cette histoire concernait toute la rose.

Mes yeux balayèrent le carnage. Combien de temps avais-je mis ? Aucune idée. Ça m’avait semblé une éternité mais une éternité c’est trop peu pour quelqu’un de ma race.

Les sabots tapent le parquet à une cadence inhumaine. Je n’ai pas la démarche d’un être humain ainsi chaussé ; ni l’allure. Les lacets qui enserraient mon pantalon à mes mollets étaient tombés et une barbiche dépassait de sous ma capuche, tout comme deux pointes sortaient doucement de sous le tissu recouvrant mon crâne au rythme lent de ma démarche étrange faisait danser les tissus.

À mes pieds, les visages suscitaient de nouveaux mon intérêt. Finalement, cette petite introspection fut profitable.
La peur… Toujours la même et pourtant si différentes selon les traits des visages.
Je m’accroupissais pour mieux en regardait un. Si la goutte au coin de son œil ne fut pas vermeille, on aurait juré que même mort il pleurait encore. L’odeur de cadavre et de sang qui embaumait se mélangeait à celle des déjections de ceux qui se montrèrent moins continents face à la faucheuse.

Encore un dernier regard autour de moi et je retrouve ce qui m’a fait revenir en arrière.
Là, derrière l’énorme cloche, le cri qui parmi tous les autres se distingua. Quel dommage qu’il ne fut pas plus coriace. J’aurais tellement aimé faire durer le plaisir avec lui qui n’était pas humain.
Au fil du temps passé dans le clan, j’avais appris à ne plus mépriser les Terrans mais ils restaient pour moi si prévisible. La bête devant moi, à terre, avait déjà beaucoup plus d’attrait à mes yeux : elle m’avait surpris.
Dans un flash je revois le petit homme s’élancer vers moi à main nue pour soudain s’arracher à son enveloppe et tenter de m’arracher la tête à grands coups de pattes et de croc. Au dernier moment je remarquai sur l’humanoïde une paire d’oreilles rondes caramel au milieu de sa tignasse châtain. Il avait bien faillit attraper mon bras avant que je ne saute contre le mur pour mieux fondre sur sa nuque. Xy se planta si profondément en lui que je dus l’y abandonner jusqu’à maintenant où je venais le rechercher.

Je m’arrêtai un instant devant la carcasse fumante de l’ours, contemplant une dernière fois le seul vrai ennemi perdu au milieu de ce peloton d’exécution sommaire.
L’image de ce jeune homme aux oreilles animales me revint encore et me rappela la gamine. Elle avait dû s’en tirer. Enfin je l’espérai. J’avais besoin d’elle comme de ses frères. J’osais croire qu’ils avaient renoncé à affronter ces hommes. Quinze soudards, même de ce niveau, ce n’est pas un groupe avec qui on négocie. La sœur était avec moi. Pourquoi risquer leur vie là où je n’aurais aucun mal à me débrouiller seul. Le vétéran de Malburn avait vu et verrai pire.

Or se planta dans les chaires couvertes de l’épaisse toison. Une fois, deux fois… Et puis mes griffes déchirent les lambeaux de peau d’abord minutieusement, puis frénétiquement. Mon sabot frappe près de la colonne et les cartilages cèdent tandis qu’Or vient encore une fois se planter pour faire levier.
Le sang gicle et tâche mes vêtements et le visage ; je me fige, comme revenant à la réalité.
Un sourire nerveux déchire le bas de mon visage que la lumière du zénith arrose enfin directement avant que l’écho d’un rire fou brise le silence mortuaire de cette pièce devenu caveau aérien.
Devant moi la fenêtre est tout près et il n’y a plus que ce gros morceau de viande fraiche qui m’en sépare. Je regarde le ciel et approche ma main de mon visage. Je veux vérifier.
La peau lisse de mon front me le confirme : il me reste assez de temps.

Je relève ma capuche et décide de profiter des derniers instants de liberté que je me suis accordé. Je ne le pourrais plus de cette mission. Autant en profiter jusqu’au bout.
Ma tête se penche lentement, mes narines, presque naseaux, hument le parfum des muscles à vif. Mes dents apparaissent, immaculées, au bas de ce facies trop allongé pour appartenir à une race humaine. La bouche est petite encore, proéminente, bientôt les joues reculeront.
D’un coup d’incisive, je sectionne l’aponévrose et je peux enfin y gouter. Cette chaire si différente.
Les terrans ont une chance : ils sont immangeables.
Le yorka a ce que le gibier n’a pas, ce petit goût d’essence divine si particulier. Enfin je crois… Quoi d’autre donnerait ce goût à cette viande. Je ne me souviens plus où j’ai goûté pour la première fois à cette chaire. Depuis lors, j’ai rarement osé y regoûter, de peur de ne vraiment plus pouvoir m’en passer. Un filet de sang dégouline de mon menton dans ma barbe fine et longue.
Pas plus. Je ne suis pas fait pour manger cela. D’avantage et j’en perdrais la tête, j’en suis sûr…
Mes paumes se posent sur les culots de mes armes et j’en sors mes trésors. Celui d’Or est vide mais grâce à lui, les distances n’existent plus. Celui de Xy ne brillent presque plus. C’est bientôt sa fin. Il faut vraiment que je remédie à ce problème.
Je les range dans leurs loges et OryX se reforme. Il tournoie devant moi alors que la fissure apparaît déjà tracée. Mon arme disparaît et la lumière aussi.

J’inspire une dernière fois l’air vicié et glauque de mon jardin d’Eden où seul des roses de sang poussent avant de me tasser pour bondir par-dessus l’obstacle de poils et de chaires savoureuse, atterrissant devant la rambarde que je saute à son tour.
Les rares prises sont trouvées sans mal par mes sabots, les pigeonniers retiennent mes mains et la danse satyrique fait le reste, me portant de fenêtre condamnées au toit du gros du bâtiment en passant par les minces corniches et les gargouilles.
Un chat pouvait le faire, j’en étais sûr maintenant.
Les derniers mètres finissent d’attirer les regards des derniers badauds, ceux qui avaient besoin de leurs oreilles pour me remarquer tandis que les autres suivent ma progression depuis tout à l’heure. L’airain crissant sur les pierres, je tombe au sol lourdement mais souplement, me tassant à quatre pattes devant l’ouverture du temple de je ne sais quel dieu.
Personne ne bouge. Je garde la tête basse. Je m’attends à au moins un guetteur laissé par ses camarades morts là-haut mais personne ne vient. Il faut croire qu’ils ont préférer ne rien laisser au hasard en venant tous à la fois. Malheureusement, ça n’aura pas suffit.
J’avance doucement vers la fontaine la plus proche, humain que je parais à nouveau sous les regards de ceux qui se demandent si je suis bien l’un de leurs congénères. Pieds nus, tout de noir vêtu et le visage invisible, personne n’ose m’approcher ou même rester sur mon chemin.

Alors que je me rince les mains et la figure, accroupi dans l’eau qui se colore lentement en rouge, je souris en entendant les murmures et messes basses. Tous les regards sont déjà braqués sur moi. Autant se laver tranquillement pour redevenir invisible plus tard et plus loin. Quant à arborer une tâche de sang sur votre col, ce n’est pas discret.
Mais ne nous éternisons pas d’avantage.

Je détale et en projette un à terre au passage pour dissuader les autres de me suivre. Ma course ne s’arrêtera que lorsque je serai sûr que plus personne ne me suit.
Lorsque je reviendrai, mon accoutrement allégé et le visage découvert, même mes cicatrices ne me lieront pas à l’homme qui tomba du ciel.


[Fin du passage facultatif]

Cette nuit, je serai au rendez-vous. J’avais encore toute l’après-midi pour trouver cette auberge.

Migdas Polovich,
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MessageSujet: Re: Mise à l'épreuve d'un trio prometteur   Mise à l'épreuve d'un trio prometteur Icon_minitimeMer 13 Juil - 20:11

Je du attendre quelques minutes avant d'avoir une première ébauche de réponse de la part de mon interlocuteur, mais je pris mon mal en patience. Après tout, il ne me devais rien. Mais je fus quand même rassurée de savoir que le Rosélium était au courant de ses agissements, et qu'on ne plongeait donc pas en aveugle dans cette histoire. Qu'on était pas seulement les pions d'un échiquier bien trop vaste pour nous trois.

Je crois que mes oreilles ont fini par interpeler le chasseur, mais je en m'attendais pas à ce qu'il en attrappe une comme ça. C'est que c'est sensible, ça! Faut y aller doucement enfin. Néanmoins, tout le temps qu'il la tint, je n'ai pas bougé un muscle. Je tiens à mon oreille, et je ne compte pas passer pour une môme plus effrayée que je ne le suis déjà. J'attends donc qu'il arrête de me tripoter l'oreille pour escalader le clocher... Je n'entends plus très vite que de vagues murmures incompréhensibles, et je sens de la confusion, beaucoup...

Et là, un changement radicale. Je m'étrangle d'un seul coup lorsque je sens une lourde chappe d'hostilité et d'envie de meurtre s'abattre sur moi. J'en ai presque du mal à respirer. Et une chose est sûre. Je suis complètement morte de peur présent. Exit le vague sentiment de sécurité que j'ai ressenti il y a à peine quelques minutes ! Exit la complicité de tout à l'heure! Là, j'ai l'impression de me trouver dans la même pièce qu'une bête sauvage aux pulsions de meutres si intenses que j'en suis paralysée. Et encore... Aucune bête ne peut être aussi terrifiante. Et ce sourire.

Blanc dans mon esprit. J'enragistre rapidement ses derniers mots et à peine fait-il un geste vers la rambarde que je me transforme et file sur le toit. Je suis complètement morte de peur. Mes griffes crissent sur les pierres tandis que je me faufile aussi vite que possible, loin de cet être qui me tétanise. J'en ai le poil tout ébourriffé. Tant pis si l'on me voit ainsi. Qui se méfierait d'un chat?

Dix minutes plus tard, je suis blottie dans une ruelle, petite boule de poil tremblante planquée sous des caisses. Il faut que je me rassénère avant de rentrer, ou je ne serais pas fichue d'expliquer convenablement à mes frères ce qui vient de se passer. Ils se sont sans doute déjà mis en branle pour dénicher des infos sur notre objectif, j'aurais donc plus de chance de croiser Shane au quartier est. Si tout se déroule comme d'habitude, Cian doit être en train d'écumer les tavernes pour récupérer quelques bouts de rumeurs.

Oui, il est grand temps que je mette la main à la patte, moi aussi.

Il n'en faut pas plus pour que, même si je reste passablement effrayé et le poil en bataille, je file vers l'est à toute allure. L'avantage d'être un caht, c'est qu'on est assez petit et agile pour esquiver les passants des rues bondées. L'inconvénient, c'ets que ces mêmes passants ont tendance à s'acharner sur nous lorsqu'ils nous voient. Néanmoins, je traverse la grand'rue bien plus vite que je ne l'aurais fait sous forme humaine. Et avec ça, il serait difficile à qui que ce soit de me suivre. Allez repérer une toute petite boule de poil dans cette masse humaine, hein?

Maintenant que j'ai atteint le petit quartier bourgeois, il faut que je retrouve Shane ou Cian. Je connais leur odeur personnelle, mais là, c'est un peu trop demander à un petit chat. Il y a bien trop de fragrances différentes. Alors je grimpe sur les toits et me dissimule à l'ombre d'une cheminée. Là, lorsque je suis sûre que personne ne m'a vue et ne peut me voir, je reprends ma forme humaine. Bah oui, l'inconvénient, c'est que les chats voient tout en vert. Allez chercher des rouquins comme ça, vous! Et puis dans cette position, cachée et loin de l'agitation, je peux me permettre de réfléchir à tête reposée. Nous traquons un ancien général, pas tout à fait à la retraite. Donc je suppose que dans la journée, il doit vaquer à ses occupations dans la caserne, en tant que conseiller et surveillant peut-être. Bon, je vais laisser à Shane le soin de trouver son lieu d'habitation.

Direction la caserne la plus proche, quitte à ce que je les fouille toutes de fond en comble. Tout plutôt que de penser à ce à quoi je viens d'échapper !

***

Je suis complètement épuisée, et Cian n'est pas dans un meilleur état. Si moi, ce sont mes transformations à répétitions et le fait de courrir un peu partout dans toutes les directions pour échapper aux soldats de corvées de nettoyage de cour et autre, lui, il a du traîner dans toutes les tavernes du coin et même accompagner deux trois permissionnaires un peu bavards dans leurs jeux de boisson. Il est tout blanc maintenant. Ai-je déjà dit qu'il ne tenait pas trop l'alcool au-delà d'une certaine limite? Et que cette limite est bien plus éloignée que celle de Shane? Et bah toujours est-il que mon cher petit frère est à ramasser à la petite cuillère ce soir...

-Plus jamais je bois avec ces trous... marmonne-t-il, allongé sur un banc dans la cour de notre maison.

La nuit est sur le point de tomber, et j'ai apprit en rentrant tout à l'heure que papa est parti dans la journée dans un bourg voisin pour sa tournée de maréchal ferrant. Ne reste donc que la bonne à la maison, et elle est trop discrète pour nous poser des questions sur nos activités. De toute façon, papa a l'habitude de nous laisser faire ce qu'on veut, tant qu'on assume nos bêtises. Et puis la grange devient une solution plus abordable, maintenant, pour peu que notre ami soit discret.

Je passe distraitement ma main dasn les cheveux de Cian pour me rassurer de sa présence. La scène de ce matin reste gravée dans ma chair, et la peur me noue l'estomac. Quel visage va-ton rencontrer ce soir?

Enfin, Shane rentre, l'air vaguement fatigué. Mais ce qui m'inquiète plus, c'est l'état de sa manche. Il n'en faut pas plus pour que je me lève et me précipite pour l'examiner sous toutes les coutures.

-Qu'est-ce qui t'es arrivé? T'as mal? T'es blessé où? Qui t'as fait ça!?
-C'est rien, j'ai du me débarrasser d'un ou deux espions qui me traçaient tout à l'heure. Ils nous embêteront plus.
-Tu... les as tué?
-Pas le choix. Ils étaient plutôt remontés et m'aurais embarqués je ne sais où si j'avais pas réagit. Une belle bande d'acharnés, si tu veux mon avis.Puis, avisant Cian, il reprend, Il a quoi, l'autre?
-Il cuve. Les soldats ont tendance à boire comme des tonneaux percés, tu sais bien.
-Bon. Je me change, je soigne ça et on y va. Cian, va te mettre la tête dans le puit, ça ira mieux.
-T'es cruel, grand frère... marmonne-t-il donc en se redressant. Il tangue un peu sur ses jambes, mais il a vite fait de se tirer un seau d'eau fraîche.

Pour ma part, j'accompagne Shane jusque dasn sa chambre et l'aide à bander sa plaie. Même si elle est bénigne, le seul fait de voir du sang couler sur leur peaux à tout deux m'effraie et me révolte. Je n'ai qu'une envie, faire payer aux sales types qui ont osé lever la main sur eux. Mais cela attendra un autre jour. Il y aura encore beaucoup d'occasions cette semaine, j'en suis sûre.

***

Nous sommes attablés à l'auberge, à présent, un plat chaud devant nous et pour Shane une choppe de bière. Cian et moi nous contentons d'une tisane. Il a le teint un peu gris et sirote sa boisson avec prudence. Mais je sais qu'il joue la comédie au moins de moitié. Il est bien plus alerte qu'on ne le pense d'un point de vue extérieur. Mes oreilles s'agitent régulièrement, bien que je tente de les calmer. C'est assez compliqué de rompre un vieux tic, voire un réflexe animal. Je ne sais pas comment les cacher, pourtant, il faut donc que je me maîtrise. Et l'angoisse ne m'aide pas. Je suis stressée, bien que je m'efforce de ne pas le montrer. J'attends de voir si ce que j'ai vu aujourd'hui est le vrai visage de notre chasseur, ou s'il s'agit d'un autre masque.

J'attends.
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MessageSujet: Re: Mise à l'épreuve d'un trio prometteur   Mise à l'épreuve d'un trio prometteur Icon_minitimeLun 18 Juil - 5:03

Un béret atterrit sur la tête de la gamine, recouvrant ses deux agitées d’une masse informe et rougeâtre qui apaise un peu l’éclat de ses cheveux par la même occasion.
Si l’odeur que le tueur que j’étais dégageait était mauvais signe sur mes habitudes quotidiennes (notons que je m’étais cependant sommairement lavé avant de venir, bravant mon horreur pour l’eau), je pouvais me darder d’un certain goût vestimentaire. Ce petit chapeau mou m’avait coûté soixante Dias. Acheté à la va-vite dans une boutique au détour d’une ruelle ou reposait le corps d’un de nos traceurs pour en semer un autre, j’étais plutôt satisfait de voir qu’il camouflait la présence de ces deux endiablées esgourdes.


-J’ai dit quoi à propos d’ça ?

M’asseyant face à eux cette fois, sûr de ne pas avoir été suivi et ayant surveillé la salle depuis un moment, j’examinais mon œuvre, critique.

-Tu bourr’ras avec deux-trois chiffons pour éviter què frottent en haut… J’l’ai pris grand exprès. Sinon ça d’vrait l’faire de loin…

Mes yeux les détailla tous trois. Un coup d’œil rapide et désintéressé à l’ainé et je passai au benjamin. J’étais observateur mais pas maître en la matière, aussi ne remarquai-je pas le bandage dépassant de la chemise, ni le fait qu’il ne se serve que d’un bras et pas le même que celui dans le clocher… Non… Ce qui me taraudait, c’est pourquoi le troisième était dans cet état. Il ne buvait pourtant qu’une tisane.

Mais passons. Ce qui m’intéressait, c’était ce que je leur avais demandé.


-C’est dans ce bouiboui paumé que t’espère que j’entraine ta sœur, couillonaud ? Bon… Qu’est-ce que vous avez trou’…

En effet... Je n’étais pas un expert de l’investigation. Bons dieux. Comment avais-je pu ne pas le remarquer tout à l’heure, lorsque j’étais accoudé au bar. Sa présence m’assaillit soudain maintenant que mes yeux se posaient sur lui, là, juste au-dessus de l’épaule de la gamine. Dans l’ombre, près de la cheminée. C’était pourtant évident. Il m’attendait. Encore.

Saloperie. Mon esprit ressasse l’indice indispensable qui m’est passé sous les yeux la nuit dernière et que cette vision charmante et redoutable du passé me rappelle. Une broche… Une simple broche que j’ai pourtant tenue dans mes mains et observée plusieurs fois… C’était un souvenir si flou… Mais maintenant je le revois parfaitement… L’enveloppe sur la table… L’enveloppe sous sa main… L’enveloppe qui vole… L’enveloppe sur le sol… Ce symbole… La plume du serpent… Je l’avais oublié… J’avais choisi de le rayer de ma mémoire… Je m’étais juré que le jour où je le reverrai je…


*Foutredieux ! *

Mais les petits étaient hors programme. Je ne pouvais rien faire avec eux dans les pattes. Je ne pouvais risquer de les perdre pour une histoire personnelle. C’étaient des Nerozias. Il fallait que je les sorte de là ! Je m’étais juré que jamais mon histoire n’entacherait celle du clan.

-On bouge. Dis-je simplement en me levant et les laissant passer devant.

Mon regard surveille la pièce entière, furtif, pas inquiet mais prévoyant. Qu’ai-je laissé passer d’autre ?

-Vite !

Ma voix est toujours basse mais se fait pressante.

-L’arrière-cour.

Le pochetron semble décuver sur l’instant et prend la tête tandis que je ferme la marche. Je presse le pas et les incite à en faire autant. Un homme se penche sur notre mystérieuse menace et je crois bien le voir sourire… à moins qu’il ne lui réponde…

-À gauche.

Deux hommes se sont levés près de la porte. Je ne sais pas si ce sont des hommes à lui mais nous n’avons pas le temps de réfléchir et j’espère que l’un des trois m’aura compris. Je devance le groupe par la droite et mon poing frappe la trachée violemment et sobrement. La gravité évoquée par le craquement m’informe qu’il ne se relèvera pas. Je le laisse tomber au sol pour la dernière fois et laisse passer les trois autres… sans vérifier dehors…

-Fuyez sans vous retourner !

Faites ce que je dis, pas ce que je fais.
Un dernier regard vers l’intérieur et je le vois debout. On vient de remarquer nos meurtres.
Trop tard pour lui. Nous sommes dehors.
Trop tard pour nous, je ne nous pensais pas déjà pris.

La chasse se fait de bien des manières différentes… J’avais choisi la traque… Il était bien plus posé, recherchait le coup d’avance, toujours… Et là, il l’avait eu ; encore…

Et je ne pouvais pas utiliser les sabots sous peine de faire échouer la mission, celle qui doit me redonner l’espoir que je perds petit à petit…

Il faut parler à nouveau, c'est leur seul espoir, faire sortir tous ces cadavres de mon placard, sortir ce serpent banni même de mes cauchemars ; il les trainera au milieu de ma nuit noir, celle où je garde occulté mon précieux espoir ; c’est le prix à payer pour avoir cru pouvoir, seul et dans le secret toujours, faire mon devoir, tout en ménageant les deux côtés du miroir
Moi qui cherchais la vérité dans le secret, je fus bien trop vite rattrapé par le passé.


Migdas Polovich,
Chroniqueur officiel du second loup des Nerozias.
Premières révélations Ière partie
« La promesse oubliée »

[Entrée de Tekum Seh]

[Mission spéciale : fuyez sans vous retourner !
Une menace inconnue semble inquiéter votre supérieur lui-même.
Éliminez cet homme à gauche de la porte qui pourrait vous en bloquer l’accès et fuyez au-dehors.
Fuyez si vous le pouvez encore !]


Dernière édition par Jonas Mitsgun le Lun 18 Juil - 14:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Mise à l'épreuve d'un trio prometteur   Mise à l'épreuve d'un trio prometteur Icon_minitimeLun 18 Juil - 11:43

Assis là dans l’ombre las de tous ces mystères voilé et découvert par un feu purifiant les corps et les âmes ou simplement ouvrant les yeux de ceux qui les gardaient fermés … Comment avec son travail le loup qu’il était devenu pouvais les garder fermer, pouvais les laisser clos alors que tout était bien trop important, bien trop franc et lumineux même pour l’ignorance qu’il représente. Puis une voix à son oreille, alors c’était cela ? Ça qui lui faisait perdre sa petite cervelle de bouc ? En tant d’années il n’avait donc rien appris ? Toujours à chercher, toujours à protéger dans le secret alors que les choses vrai en bien plus de puissance et bien plus d’influence pour les hommes qui n’y mette qu’un pied … Une belle tristesse que cela …

Pendant que ses hommes prêt de la porte se lève lui fait de même mais tellement calmement qu’il passe inaperçu, d’une main il sort une bourse sur laquelle trône un signe, un signe si connu. Alors qu’elle vole vers le comptoir un reflet dévoile une plume douce au couleur d’or, une plume de serpent, une plume de dragon possessif et puissant. Pourquoi toujours chercher à affronter plus fort que soit ? Pourquoi toujours chercher à fuir celui qui a eu le temps de poser ses pions ? Aucun cavalier, un roi, et une tour à ses coté, contre trois cavalier blanc et sa reine vif et tendue, cela semblais perdu d’avance non ? Pourtant lorsqu’on pose les pions, qu’on leur donne des arbalètes, qu’on les cache et les prépare avant et lorsque les bords de l’échiquier sont définit par le roi noir, alors ça devient juste un jeu, un grand jeu d’échec triché ou juste mis en place par une seule personne.

Alors quand le sigle étonnant s’écrase sur le zinc usé par l’alcool trop fort et trop acide et que le bruit des arbalète mise en joue dans l’arrière cours correspond au bruit de la canne sur le sol et au bruit des pas qui sorte dans cette même cours pour fuir cela n’étonne personne … Puis le bruit de la canne se répète et sort de l’ombre un homme trop beau au charme irréel, un homme sur lequel un simple regard change votre cœur mais surtout un pauvre aveugle. Il continu a s’avancer et calmement, refermant la porte de l’arrière cours derrière lui il murmure
:

-“Prenez donc une chaise tous autant que vous êtes et parlons calmement, je m’excuse belle demoiselle d’avoir dût vous prendre vous et vos frère dans mes filet et croyez-moi, je m’en ferrais pardonner aussi vite que possible, ceci dis j’ai à parler avec votre chef et j’aimerais que vous soyez là aussi, disons, comme invitée de marque…”

Dans la cours arrière la porte de sortie avait été fermée devant leurs yeux par une montagne de muscle qui avait tôt fait de ce placer devant celle-ci alors que trois hommes se plaçaient au niveau de la porte de la taverne et que sur les toits deux bonnes dizaines d’arbalètes avaient été armées. En fait la taverne était devenu encore plus un coupe gorge pour eux depuis que la bourse était tombé sur le comptoir … Chaque chose avait son prix et dans cette ville rien n’était vraiment supérieur à la vrai richesse du Duc d’Arghanat. Tant d’homme pour une simple histoire, il y a des choses qui ont plus d’importance que d’autre, mais ces hommes était surement bien peu nombreux comparé à ceux de la taverne ou ceux qui se trouvait de l’autre côté, qui conque aurais essayé de fuir aurait sans doute été ramené par la peau du cou comme un gentil chaton …

Il s’approche de la demoiselle et lançant un sourire à Jonas il pousse sa chaise pour la faire s’assoir dans la petite table posé dans la cours derrière le grand arbre, invisible au moment de la sortie et pourtant bien placer maintenant avec juste le bon nombre de chaise : cinq.


“Je vous attendais. Mais ma chère mademoiselle, c'est avec une profonde fierté et immense plaisir, que nous vous invitons ce soir. Détendez-vous, ne pensez plus à rien, prenez place, et laissez la haute gastronomie Arghanienne vous présenter : votre dîner !”

Il frappe trois fois dans ses mains un gros cuisinier Zelos avec toque et habit blanc immaculé sort de la porte gardée pour la montagne de muscle Yorka et pose un plat sur le centre de la table… Les odeurs, les sons, tout dépend du point de vue mais d’une notion purement culinaire c’était le marron qui venait en premier lieu caresser par le parfum d’une viande tendre et bien cuisiné et à en faire oublier que là-haut, maintenant cacher sur les toits il y avait de quoi vous transformé en pelote d’épingle, un joli tas de pique, de fer et de bois … Puis venais les herbes et les épices, par centaine toute touchant les autres mais ne les détruisant jamais, toute douce et forte dans leur domaine sans entré dans celui d’une autre, enfin les senteur du filet d’alcool qui avait servi à faire la sauce, trop fin pour laisser un arrière-gout, assez présent pour venir à la première bouché un régal que l’odeur du Duc maintenant assit à côté de la femme chat ne dérangeait en rien : Une odeur de chasseur et de terre protéger et chérie.
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MessageSujet: Re: Mise à l'épreuve d'un trio prometteur   Mise à l'épreuve d'un trio prometteur Icon_minitimeMar 19 Juil - 15:35

Lorsque le chapeau m'atterrit sur le crâne, je du me retenir de sauter de mon tabouret comme un diablotin hors de sa boîte. Si je craignais que notre chasseur en chef ne soit pas discret, me voilà rassurée, même si j'aurais préféré que ce soit d'une autre manière. C'est vrai, quoi, mes oreilles sont affreusement sensibles ! Et si je les cache comme ça, avec du tissu pour les empêcher de bouger, je n'entendrait plus rien autrement que comme un humain normal. Exit mes capacités d'écoute ! Enfin, si c'est pour une mission ça devrait aller.

Je tripatouille vaguement ce nouvel accessoire qui me pèse étrangement sur le crâne, moi qui n'y suis pas du tout habituée. La conversation commence aussitôt et Cian se prend une remarque un peu acide sur sa suggestion pour mon lieu d'entraînement. Mais il n'a pas le temps de répliquer quoi que ce soit que notre patron se coupe et se tend de manière tout simplement subite. A-t-il réalisé quelque chose ? J'ouvre un peu mon don, par curiosité et frémit lorsque je comprends. De l'inquiétude. Le chasseur est inquiet. Pas bon du tout pour nous. Je sens mes oreilles s'agiter de plus en plus tandis que j'essaye de prévenir mes frères. Pas assez vite. Déjà, il nous souffle de décamper au plus vite, d'un air si stressé. Il nous repousse vers la sortie et dans le même temps, je vois plusieurs hommes se lever avec des armes. Il n'en faut pas plus pour comprendre. Un piège. On est prit au piège.

Il n'en faut pas plus pour dégriser Cian qui apsse devant et se précipite dans la cour, cherchant une issue. Shane me repousse devant lui, m'éloignant ainsi de la première vicitme de notre chasseur? Le craquement sinistre qui retentit me fait froid dans le dos, mais j'avance. Cian désarme rapidement le deuxième portier, sur notre gauche par un coup étrange du plat de la lame sur l'estomac. Je ne saurais dire si c'était vraiment efficace, mais la distraction est suffisante pour nous permettre enfin de sortir. J'entends l'épée de Shane siffler et un son écoeurant de chair que l'on tranche. Je ne me retournerait pas pour regarder.

Nous déboulons dans l'arrière-cour et je me fige, els yeux fixés sur le toit d'en face. Des arbaletriers. On est coincés. Je tourne rapidement sur moi-même pour constater que nous sommes encerclés. Il n'en faut pas plus pour que je bondisse sur Cian et m'accroche à lui, anxieuse. Il est encore un peu ivre, je le sais, et je refuse de le perdre pour une action qu'il n'aurait pas assez réfléchie. J'ai un noeud dans l'estomac. Shane se plante devant nous deux et je le supplie dans un murmure de ne rien faire de stupide. On ne s'est encore jamais retrouvé dans un tel guet-apens.

Et puis l'homme sort. Un aveugle, qui referme rapidement la porte de la taverne derrière lui. Il émane de lui un fort charisme, c'est certain. Mais cela ne m'empêche pas de craindre pour nos vies, loin de là. Au contraire, je sens le danger se rapprocher de nous à grands pas. Et puis, il parle, lentement, d'un ton poli et presque aristocratique, voire complètement, après tout, il faut de l'argent pour se payer autant d'hommes de main. Je me demande si nos traqueurs de l'après-midi venaient sous ses ordres, d'ailleurs. Mon cerveau tourne à plein régime tandis que je cherche un moyen de nous sortir de ce guêpier. Chose difficile, car je devine énormément de présences hostiles, que ce soit dans ou hors de la taverne. Shane continue de jauger tout ce beau monde du regard tandis que Cian serre ma main beaucoup trop fort.

L'homme s'adresse à moi, à présent, comme si j'étais une quelcnque demoiselle de la haute société. Mais je en m'y trompe pas. Par invitée de marque, je sais qu'il sous-entend "otage" ou d'autres définitions aussi sordides de ma position actuelle dans le dialogue. Je me doute, quelque part, que seul le chasseur aurait du se trouver à notre place pour converser avec lui. Mes frères et moi ne sommes là que par un coup du sort, un jeu de malchance, mais que nous servirons davantage l'ennemi ainsi. Et ce genre de situation me rends malade. Ce soir, nous sommes plus une sorte de chair à canon, des éléments faibles et utilisables à souhait.

Le voilà qui s'avance et, à défaut d'une autre possibilité, je me laisser mener à la table, un visage impassible pour seule réponse. Cian, crispé, s'empresse de s'asseoir de l'autre côté et pose sa main sur ma cuisse de manière rassurante. Il sait que je suis actuellement celle que l'on garde en joue. Mais il doit vite se séparer de moi, car ce simple geste de réconfort pourrait être mal interprêté par nos surveillants. Je déglutis et, toujours impassible, j'observe l'adversaire; Enfin, très peu de temps. Car le mot que j'entends après gastronomie m'inquiète... N'est-ce pas le nom d'un domaine noble ? Que nous veut-il, enfin ? Ou plutôt, que veut-il à Mitsgun qui vaille la peine de mobiliser tant de moyens?

Viennent alors se poser sur la tables des plats aux odeurs affriolantes qui me perturbent presque. Les sensations sont très variées, troublantes, et je ne reconnais pas certaines d'entre elles, à mon grand désarrois. Elles se mélangent avec celles de l'extérieur et je m'inquiète un peu pour mes facultés de repérage. Néanmoins, je sens que je ne peux rien faire pour l'instant. Aussi, je me contente de répondre de manière polie, comme grand-mère a eu tant de mal à me l'inculquer à coups de pied aux fesses.

-Je vous remercie de cette courtoise invitation, messire.

Et je baisse pudiquement les yeux, bien droite sur ma chaise, vaguement mal à l'aise face à cette séquestration quelque peu particulière. Mes oreilles s'agitent sous mon bérêt, en quête de quelque indice pour nous sortir de là. Je devine Shane, tendu et mortellement sérieux, qui fusille l'inconnu de son regard de la mort qui tue. Je vois le poing de Cian, crispé sur sa cuisse. Et j'essaye désespérément de capter les émotions de Mitsgun afin de voir si celui-ci a un plan. Je crains le pire, et la conversation qui va se tenir ici ne me dit rien qui vaille. Je n'ose pas toucher aux plats, de peur que ce soit un nouveau piège et préfère attendre une invitation plus claire à le faire.

Comme on le dit si bien, mieux vaut jouer selon les règles du plus puissant pour éviter les problèmes.

Saletés de bourgeois aux comportements ambigüs.
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MessageSujet: Re: Mise à l'épreuve d'un trio prometteur   Mise à l'épreuve d'un trio prometteur Icon_minitimeJeu 21 Juil - 9:00

Les trois gamins étaient devant moi, tout aussi immobile que je l’étais. Tous nos ennemis nous regardaient du haut de leurs perchoirs ou simplement de leur taille. Le plus vieux des trois Nerozia devant moi me dépassait avec ses vingt-quatre ans. Il y a un siècle, cela m’aurait tenu à cœur.
Aujourd’hui, j’avais évolué. Le serpent allait le comprendre. De même que par le passé, une telle situation m’aurait fait perdre la tête et tout laissé tomber pour faire jaillir de moi-même la créature qui aurait pu tous nous sortir d’ici au prix de quelques souffrances épineuses. Pas de quoi fouetter une yorka.
De par le passé… Me serai-je seulement encombré de ces trois appâts qui m’avaient mené à ce dénouement il y a plus d’une vie Terran ? M’inquièterais-je pour eux ?

Malheureusement pour nous, je savais désormais garder à l’esprit mes priorités toutes à la fois.
Ma mission passait avant leur santé, avant les quelques secrets que ce fou pourrait révéler, avant ma soif de sang.
Malheureusement pour lui, j’avais changé de mœurs.
Leurs vies passaient avant la mienne, ma vengeance trouverait un arrangement avec mes promesses et il n'y aurait aucune morts...
superflues.

Le serpent avait encore un coup d’avance. Comme d’habitude. Mais le loup n’avait plus besoin du bouc et les moutons noirs devraient apprendre à craindre les épines des rosiers qu’ils comptaient dévorer.

Je restais immobile alors que ce fieffé baratineur passait à côté de moi, notant que les âges n’avaient pas manqué de déposer leurs empreinte sur son corps factice délabré. Depuis quand avait-il perdu la vue ? Depuis quand son aura avait-elle encore grandit ? Plus belle, plus envoutante, plus attirante…
Beau ? Oui. Il l’était. Bien sûr ! Mais en bon Lhurgoyf, bien que sensible à son charme, l’homologue du dragon caché empêchait les yeux empruntés par le bouc à l’humanité d’être entièrement aveuglés.

D’un regard sévère mais sûr, je fis comprendre à l’ainé de mes protégés mal gardés de suivre le trio de tête et de rester calme.

Moi je restais debout au milieu de l’arrière cour, examinant les mailles du filet une à une, un sourire naissant au coin de mes lèvres. Mes yeux plissés dévisageaient les formes dans les hauteurs, les cupides attendant dans l’auberge que l’on rebrousse chemin… Serai-je resté au milieu de cette vermine sans me rendre compte que tous n’attendaient que ma chute ? Non. J’ose espérer que je l’aurais remarqué. Ils devaient simplement attendre da ns l’ignorance un signe de ce roi des ombres. Ils ne pouvaient pas tous être à ce point intelligent pour ne pas se faire repérer…
Une toile bien tissée. Évidemment.

J’enregistrai le moindre détail avant de les rejoindre la tête tournée vers la porte de sortie et son gardien. Je m’assis sur une chaise assez tirée pour pouvoir l’adosser sur deux pieds à l’arbre tout en posant les miens sur la table. Restant là, au milieu des angles de tir, défiant ces chiens qui attendaient un ordre de leur maître qui ne viendrait pas.

Je souriais toujours, mon visage et des yeux déments rivés sur le Yorka imposant, écoutant passivement les élucubrations pompeuses du noble. Mon sourire découvrit complètement des dents immaculées lorsque j’entendis la réponse de la jeune fille.

Après plus d’une minute à dévisager le mastodonte, mon regard ayant viré à la folie, mes pieds se retirèrent et je laissai retomber ma chaise pour plonger un regard plus sérieux que jamais dans la bille verte qui lui servait d’œil droit. Mes deux mains claquèrent sur la table à quelques centimètres du diné aux odeurs étranges et aux formes affriolantes.
Je ne voyais pas le reste de son visage, seulement les mêmes cheveux que les miens, plus blancs de propreté, et ce visage parsemé de petites cicatrices. Loin des champs de batailles, il s’était blessé dans un combat quotidien peut-être… Celui de son invalidité ? Nous étions si différents et si proche ; comme à cette époque.
Malmenés par la vie, lui sans pouvoir l’éviter, moi sans vouloir le faire ; admiré par les autres, lui à force de le vouloir, moi à force de le valoir ; obéis, lui à force de prestance, moi à force de réputation.
Deux visages inhumains cachés derrière leurs masque pour vivre à l’insu de ces innommables et faire ce que bon nous semble de ce monde ne nous appartenant pas… Pas encore entièrement.


-Abrège. On est pressé, t’as pas vu ?

Provocation d’ouverture. Je n’allais pas faire de ronds de jambes, premièrement parce que je ne le faisais jamais, secundo parce que la situation m’inspirait encore moins que d’habitude. Quel prédateur aimait devenir proie ?
Penché sur la table, mon regard se tourna encore une fois vers le Yorka là-bas, l’œil amusé et le sourire imperceptible, le reste de mon visage barré par mes cheveux gras.

Décidemment, le parallèle entre notre adversaire et moi était flagrant, même si je ne m’en rendais pas compte. C’était par nature que nous étions proches, une nature bien plus naturelle que celle que celle de ces humains. Ne nature bien plus sauvage, plus libre, plus dangereuse pour eux.


Migdas Polovich,
Chroniqueur officiel du second loup des Nerozias.
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MessageSujet: Re: Mise à l'épreuve d'un trio prometteur   Mise à l'épreuve d'un trio prometteur Icon_minitimeJeu 21 Juil - 14:25

Ha la bourgeoisie, ses balles mondains, ses rencontres entre gens de bonnes familles, ces principes oubliés et leur façon si particulière de tenir une fourchette ou un couteau. La noblesse et ses fastes rencontre dans une arrière cours d’auberge miteuse servit par un cuisinier qui lui n’a rien à envier au meilleur chef … L’aristocratie et ses petites règles que l’on oublie si vite, après tout, qui pourrais vous reprocher de mettre les pied dans le plat (ou juste à côté) si ce n’est un de ces aristocrates qui ne voit pas l’intérêt de rajouter le gout de terre à un gibier qu’il a payé une petite fortune au marché ou qu’il a chassé lui-même avant de le faire cuisinier avec des ingrédient tous plus rare les uns que les autres et choisit sur le volet …

Pourtant cette noblesse à bien d’autres capacités, elle peut aussi vous lancer un de ces regard appuyer et charmeur qui ferais sombré une yorka normalement constituer ou servir lui-même l’assiette de la petite demoiselle en oubliant le démon pour qui il a fait venir une cohorte d’invité tous plus agréable les uns que les autres. Ainsi il choisit donc un morceau pour elle et le pose dans l’assiette la présentant comme pourrait le faire un chef cuisinier voyant, avec des gestes rendu lisse par une grande répétition et un apprentissage maitrisé. Les légumes d’un côté, glissant sous la viande qui se dépose en douceur pour laisse un filet de cette sauce sanguine la traversé par trois fois … Enfin un petit pain est posé à côté, pour le plaisir mais surtout pour éviter de s’en mettre sur les doigts …


Ainsi avant que son principal convive ne se mette lui-même en valeur en s’énervant selon une vieille habitude, le duc semblait l’avoir entièrement oublié et ne s’occuper que de la petite demoiselle, si ces frères avait voulu s’assoir grand bien leur fasse mais il n’avait pas eu un seul regard de cette homme … qui semblait fasciné par la jeune yorka comme un jeune homme pudique devant une belle demoiselle. Sauf qu’il n’était ni un jeune homme, ni un de ces êtres stupide qui n’ose pas s’avoué ce qu’il pense et qui reste là à regarder passer les choses, pourtant l’effet était bien rendu … Puis alors que son visage tourné vers la jeune demoiselle allais surement demander le nom de la douce beauté qu’il ne voyait pas la voix bourrue de son principal invité l’interrompu.

-“Ha oui, mon ami excusé moi, j’avais presque oublié pourquoi nous étions là devant se mélange d’odeur, je pense que moi et cette petite demoiselle avons beaucoup à nous dire, c’est une odeur que j’apprécie qu’elle porte sur elle, que j’apprécie bien plus que la tienne. Mais tu sembles presser, je pourrais donc discuter avec la demoiselle quand nous aurons régler notre petit différent.”

Il pose sa main sur le bonnet rouge et la laisse glisser dans les cheveux avant de la ramener à son nez et de sourire, puis il se tourne vers le chasseur et sourit de plus belle.

“Je m’excuse que nous ayons à nous ressentir dans des circonstances aussi.. désagréable mais il y un petit détaille qui me contrarie au plus haut point … Je pense que tu vois de quoi je parle, je n’aimerais mieux pas parler de ça devant ses jeunes mais tu me dois environs cent mille Dias pour ta dernière petite excursion, et dans ceci je te fais grâce du prix du charriot, tu vois comme je t’apprécie. La question est comment compte tu remboursé cela sachant que si j’ai bien comprit vous chercher quelqu’un et tu risques d’avoir encore besoin de mes services … Ce qui augmenterais encore le prix …”

Il pose un coude sur la table et prend son menton dans ses main, son absence de regard est tourné vers l’endroit d’où venait la demande de Jonas quelques instants plus tôt…
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MessageSujet: Re: Mise à l'épreuve d'un trio prometteur   Mise à l'épreuve d'un trio prometteur Icon_minitimeLun 25 Juil - 18:50

[HRP : désolée pour le retard de la réponse, mais j'ai eu quelques soucis familiaux. Au passage, je serais absente la semaine prochaine =/ ]



Loin de me rassurer, l'assiette embaumée placée sous mon nez me perturba d'autant plus. Tout comme les réactions de Jonas, que je ne parvenais pas à déchiffer malgré mes efforts. On aurait dit qu'il changeait d'avis comme de chemise, ce qui n'était pas pour me satisfaire. J'avais plus l'impression au contraire qu'il hésitait à nous emmener avec lui lors de sa fuite, chose qui me perturbait plutôt. Et comme je tentais de comprendre ses attitudes, le discours de l'autre, cet étrange personnage m'échappa de moitié.

Aussi, je sursautais lorsque Cian claqua soudain du poing sur la table, le regard assassin, lèvres pincées, et comme sur le point de se lever. Heureusement, Shane intervint rapidement pour éviter l'effusion de sang. Il fit signe à notre frère de se rasseoir au plus vite, avec un coup d'oeil éloquent vers les arbaletriers. Notre cadet le fit très lentement, non sans souffler d'une voix cinglante :

-Touche pas à ma soeur, sale type...

Je m'empourpre aussitôt en me retournant vers mon voisin de table, relativement inquiète de la suite des évènements. C'est que j'étais en plein milieu des hostilités, moi ! Pas envie de finir en pâtée pour chien !

Shane se racla alors la gorge, sans tenir compte des vagues d'hostilités en provenance de Jonas et de Cian, pour deux raisons différentes.

-Veuillez excuser mon jeune frère, messire, mais reconnaissez tout de même que monopoliser ainsi une jeune fille sans l'accord de sa famille est quelque peu malséant.

Ce ton si poli et courtois me tétanisa presque tant il ne ressemblait pas au Shane laconique et paranoïaque du reste du temps. Où avait-il apprit à parler comme ça, bon sang ? Bon, d'accord, j'ai quelques notions, mais pas à ce point. Pour un peu, je le prendrais pour un vrai fils de nobles dissimlé sous nos loques de pauvres gens... Ahurissant.

Je me reprends, me racle la gorge et, après un regard éloquant vers mon duo de rouquins favoris, je replonge le nez dans mon assiette et entame très lentement la dégustation de ce repas... enfin, autant dire plutôt que je fixe les sauces et les viandes du regard et tente de repérer si un quelconque poison se dissimule là-dedans avant d'en prendre une seule bouchée. Et puis, tant que notre hôte n'aura pas commencé de lui même, je ne goûterais rien.

Pas folle, non plus.
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MessageSujet: Re: Mise à l'épreuve d'un trio prometteur   Mise à l'épreuve d'un trio prometteur Icon_minitimeVen 29 Juil - 2:45

Alors que le grand dadais entre dans le jeu du serpent, ma main puissante se pose sur l’épaule du dénommé Cyan et lui serre l’articulation entre des petits doigts potelés. Je ne le regarde pas mais le message passe : « calme ! ». Je surveille le duc et la moindre de ses réactions de peur qu’il décide de punir l’impudence de mon subordonné. Mais l’ainé a réagi et j’espère que ça détournera l’attention de ce fou.
Je me penche encore un peu plus sur la table et le bout de mes doigts se pose à peine sur l’arrête de l’écuelle servie, juste assez pour la faire glisser doucement jusqu’à moi. Mes yeux qui semblent appartenir à un autre monde sautent de la gamine à son chaperon et au joli-cœur –ou ce qui y ressemble.
J’attends qu’ils terminent, mes phalanges se refermant sur un couteau dans le plat et sur le pain d’autre part. J’écoute à moitié, l’esprit préoccupé par une autre question.
Humer l’odeur de l’assortiment sous mon nez me fit reconnaitre derrière les autre fragrances celle de la viande.
« Tordu… »
Mes yeux sévères se posent sur celui qui voulait pousser ma protégée au cannibalisme.


-Laisse pisser, poil de brique. C’est mon jouet et il le sait.

J’entreprends de couper la viande calmement avant d’en porter un bout à ma bouche, confirmant ce qui me semblait.
« Espèce de cinglé ! » Mange-t-il nos frères comme il donne en pâture les siens à cette gamine ?


-J’ai pas b’zoin d’ton aide et tu l’sais très bien. Sinon, pourquoi t’être réservé mes services y a deux siècles ?

Je lâchai le couteau en avalant la viande fondante et délicieuse, aphrodisiaque, euphorisante, aliénante… Mes yeux bondissent de l’écuelle à la jeune fille. La jeune chatte… Trop longtemps mes iris se rétractèrent face à elle. Bon sang. Ce qu’elle devait être exquise ! Je comprenais son attirance pour elle. Cette race était si affriolante. Mais étions-nous destinés à nous en repaître ? Avait-il un autre projet pour elle ? Comme… moi ? Oui ! Je ne devais pas oublier qui elle était et ce qu’elle représentait. Je ne devais pas oublier que je devais la protéger.

-On sait tous les deux c’que t’attends d’moi.

Je réussis à arracher mon regard de celui de celle que je dois protéger. Nom des dieux ! Avait-il rajouté quelque chose à ce mets ou mes craintes de perdre la tête à trop y gouter étaient fondaient ?

-Maintenant dis-moi ce que tu veux que j’éponge cette foutue dette. Rajoute ce que tu veux pour dédommagement si ça peut te faire plaisir.

Je lui laisse entendre un soupir amusé. Nous savons tous les deux que le plaisir est quelque chose de bien plus compliqué à obtenir qu’une simple promesse de ma part alors que je suis dos au mur.

-C'que tu veux sauf ces trois là, évidemment.

J’étais dos au mur mais il savait que c’était dans cette position que ceux que l’on nomme bêtes sont les plus dangereux.

Migdas Polovich,
Chroniqueur officiel du second loup des Nerozias.
Premières révélations Ière partie
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MessageSujet: Re: Mise à l'épreuve d'un trio prometteur   Mise à l'épreuve d'un trio prometteur Icon_minitimeVen 29 Juil - 11:30

Le Duc se retourne vers le jeune homme et sa magnifique réponse qui aurait pu déstabiliser un homme quelques peu inhabitué à la politique, ce n’était pas le cas de celui qui y avait tourné ses dons. L’autre chasseur avait fini de formulé ses demandes et l’être calme et poli qu’est le dragon put se retourné vers le jeune frère sans même avoir répondu à celui qui gouttait pour la première fois depuis si longtemps leurs destin et leurs joie.

-“Ainsi, monsieur vous prétendez être ce que l’on appelle famille et qui a pour rôle de protéger et non d’emmener avec soit vers un bourbier incertain la perle qu’est le membre que son cœur a portée si haut que les lumières des autres ne peuvent l’atteindre. Pourtant oubliant tout de la sureté, laissant cette perle avec vous dans un endroit dangereux plutôt que dans un endroit saint vous la mettez, au même titre que vous je l’entends bien, dans ce que le peuple appelle, excusez-moi du peu, la merde. Mais ce n’est pas tout, en fait ce qui m’embête n’est pas qu’elle vous suive, non bien sur cela semble logique si vous sous-estimez ne serait-ce qu’un brin les dangers que vous courrez ou la cause pour laquelle vous galopez. Non, ce qui m’embête vraiment c’est que vous ne l’ayez pas emmenez loin de lui qui il y a quelques instants à peine pensait à la manger … Enfin, et puis-ce que vous vous prétendez sa famille, puis-je vous demander le plaisir de la prendre sous ma protection, je pense que cette demoiselle mérite mieux que ce que vous avez à lui proposer et que j’ai plus à lui proposé que vous n’aurez jamais ...” Il pose à nouveau la main sur la tête de la demoiselle et lui murmure gentiment, comme un père perdu depuis trop longtemps : “Tu peux manger, n’hésite pas petite demoiselle, tu es en sureté avec moi.”

Reprenant de sa voix plus puissante mais tout autant envoutante il ajoute en se retournant vers Jonas :

“Mais il me reste encore des choses à régler avec ce monsieur. N’est-ce pas ?” Ses yeux replonge dans ceux de son principal interlocuteur, celui qui l’a amené ici, celui pour qui il est venu … “ Non ce n’est pas à vous que je demande cette fille, je ne me permettrais pas d’enlever le repas d’un homme à cette homme précis … Elle a dut le sentir, à l’affut dans ses sens ce que vous pensiez … Mais pour en revenir à nos affaires je pense. Je ne veux pas reprendre ta promesse, ce n’est pas ça dont je viens parler avec toi mais bien d’un remboursement pour destruction de bien. Mes biens valent dix milles Dias, soit tu me les rembourses ainsi soit je dois t’envoyer sur une autre affaire que celle pour laquelle tu as fait venir ses jeunes gens dans ta fange. Tu aurais pu me prévenir, venir me voir, me contacter avant pour t’excusé mais rien, tu comprends que je ne peux permettre cela, même à quelqu’un que je respecte … Alors comment compte tu me remboursé ? En nature par tes compétences ? En espèce sonnantes et trébuchantes ? Ou vois-tu autre chose que tu pourrais faire … Ho je sais, inversons les rôles, dis-moi tout sur la rose … tout ce que tu sais, je sais déjà des choses mais pas tout, permet moi de savoir tout ce que je dois savoir, tout ce que tu sais et les dix milles Dias seront remboursé. Qu’en penses-tu ? Cela fait partie de ce que je veux et cela exclue le « ces trois-là » non ?”

Il sourit, chasseur, simplement chasseur.

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MessageSujet: Re: Mise à l'épreuve d'un trio prometteur   Mise à l'épreuve d'un trio prometteur Icon_minitimeDim 7 Aoû - 20:15

Je sens que la situation va de mal en pis au fur et à mesure de la conversation, ce qui n'est pas pour me ressurer du tout. Pour être tout à fait franche, ce n'est plus tellement de la peur qui me noue l'estomac, mais aussi de la colère. Ne suis-je pas considérée comme une objet dans cette conversation? Mais pour qui ces deux là me prennent-ils enfin? Un vase de porcelaine fine qui s'arrache à prix d'or, sans plus de volonté qu'un vulgaire objet de luxe, seulement fait pour être montré? Mais bon sang, je suis peut-être une simple yorka, une simple fille frêle et impotante pour ces deux-là, mais zut à la fin!!!

Je ne suis ni un jouet, ni une demoiselle en détresse ! Cette vie me plaît bien plus qu'une existence de château où je resterais coincée dans une éthique étouffante, contrainte de rester une simple petite poupée de verre assise sur une chaise ! Grrr! Rien que d'y penser, je suis en rage !

Je sens mes ongles - ou sont-ce des griffes, maintenant? - se planter dans la si jolie nappe sous la colère. Non mais, ils vont voir de quel bois je me chauffe, même s'il s'agit de la dernière chose que je fais dans ma vie. Exit la prudence, je passe à l'action!

- Je n'suis pas un jouet, Mitsgun, et encore moins le plat de résistance!

Me voilà rendue à feuler comme un chat échaudé. Tsss. Ils m'énervent, tous autant qu'ils sont. Je saisi le chapeau sur mon crâne et le lance au milieu de la table. Et Cian, qui tente de m'arrêter, se prend une tape sèche sur la main en retour. Lui, mieux que personne, sait que je ne suis pas seulement une petite fille fragile, et que ce qui sort maintenant est mon vrai moi. Et je n'autorise personne à me juger là-dessus.

- Tsss. Shane, merci pour ton petit laïus, mais je peux encore parler pour moi-même, jusqu'à preuve du contraire. Je ne suis ni impotante, ni aliénée. Et ne me regarde pas avec ses yeux là, tu me donne envie de te gifler. Même chose pour toit, Cian.

J'inspire un bon coup et me tourne enfin vers ce fameux Tekum Seth qui me gache la soirée, le dîner, et ô, pourquoi pas, l'existence.

- Quant à vous messire, et sachez qu'il m'en coûte de rester polie à votre égard, je crois qu'il y a un léger malentendu à mon égard autour de cette table. Il n'a jamais été question, que je sache, de savoir qui aurait ma garde et l'autorité pour juger de mes actes, puisque, jusqu'à preuve du contraire, je n'appartiens qu'à moi et à ma seule volonté. Et il est absolument hors de question qu'un étranger de votre sorte se mèle de mes affaires.

Je m'arrête pour reprendre mon souffle et respirer. Je me sens déjà un peu mieux après ce déchargement de mauvaise humeur, c'est fou ce que ça soulage.

- Je suis mes deux frères, ici présents, de ma propre volonté. Et j'ai traversé bien plus d'épreuves sasn eux qu'avec eux, aussi, je vous demanderais de rester courtois à leur égard, où je me risquerais sans doute à tenter les dieux seuls savent quelle folie pour vous le faire payer.

Sur ces mots je me détends un peu plus, et repousse mon assiette vers le milieu de la table. Car maintenant, je suis anxieuse, et j'attends la réaction de l'adversaire. Déjà que les frangins sont livides, je n'ose même pas regarder les deux plus grandes forces présentes à tables. Oh, allez, une dernière pique?

- Continuez vos négociations, vous deux, autant que vous le voulez. Mais considérez-vous de préférence comme parfaitement seuls dans cette cour d'auberge. Je n'ai aucune envie d'être impliquée dans vos histoires personnelles, d'autant plus si elles riment avec une recrudescence du danger pour nous.

Je ne regarderai pas Jonas. Pas après la vague de faim que j'ai ressentie. A lui de montrer patte blanche, à présent, pour que je lui fasse de nouveau confiance. Oui, c'est dur de craindre ses supérieurs dans l'organisation qui vous guide. Mais finalement, je crois que c'est la seule manière de vivre plus longtemps que les-dits supérieurs et d'éviter de finir en chair à canon. Toujours se méfier. Même de ses propres alliés.

On ne sait jamais quand ils peuvent se retourner contre nous.
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MessageSujet: Re: Mise à l'épreuve d'un trio prometteur   Mise à l'épreuve d'un trio prometteur Icon_minitimeMer 17 Aoû - 11:55

*Tu vas donc pas lâcher l’affaire !*
Trois hommes et une douzaine d’esclaves… Tout ça pour cette histoire la nuit dernière. Tout ça parce que je n’avais pas reconnu un broche.


-T’aimerais que l’un de tes rats balancent tous tes petits secrets, toi ?

J’allais faire une autre offre. La dernière, fatigué de ses manières, de ses faux-semblants, de sa condescendance, de sa grandeur, qu’il soit intouchable… Mais elle a bougé. Elle a ouvert sa petite bouche, petit chaton au milieu du nid de serpent.

Mes yeux immédiatement détaillèrent toute l’arène improvisée : nous dans la fosse et nos spectateurs armés. Je pensais que ces trois apprentis auraient assez peur pour rester tranquilles mais ils enchaînaient insubordination sur insubordination. Ma patience avait des limites. Je ne supportais pas que mes hommes soient indisciplinés.

Mes yeux furetaient au dessus de nous après avoir noté l’immobilité du grand Yorka près de la porte. Il y avait tant d’hommes. Comment ce serpent pouvaient-ils avoir tant de pouvoir et rester dans l’ombre la plus totale ? Comment gérait-il tant de chacals sans qu’aucun ne tente de lui mordre le mollet par derrière ? Et puis je la vis. Alors que la gamine retenait l’attention de tous. Je vis l’éclat à cette main. Cet éclat argenté qui n’était plus à la mienne. Signal salvateur.
Lorsque les grandes araignées tissent leurs immenses toiles trop près l’une de l’autre, il faut s’attendre à ce que les fils se croisent…
Mais je ne devais pas penser à ça. Une envie forte. Il ne s’était écoulé qu’une fraction de seconde pendant laquelle j’avais vu et compris. Au milieu de l’agitation, ça pouvait passer inaperçu. Il fallait que je me submerge pour noyer mes pensées. Je ne connaissais pas leur pouvoir. S’ils extrayaient les pensées, je devais agir pour les déconcentrer. S’ils ressentaient ce que je ressentais, je devais ressentir autre chose et c’était facile. J’avais un sujet qui n’allait avoir aucun mal à m’obnubiler.


-C’est bon ? T’as fini ?

Je n’attendis pas de réponse. Ma main se plaqua sur la bouche avec une poigne incroyable qui faillit la renverser avec sa chaise alors que je repoussais la mienne en me levant. De mon autre bras, j’écartais le jeune Cyan qui était entre nous. Aussi endurci par la rue qu’il pouvait l’être, il ne faisait pas le poids face à mes siècles d’entrainement drastiques. Il fut envoyé dans les jupons de son frère alors que je soulevais presque d’une main la maigrelette féline en hurlant pour que le serpent devine ce qui se passait et ne demande pas l’intervention de ses sbires. C’était mon affaire, mon autorité qui était en jeu. En bon chef de son réseau, il comprendrait… Enfin je l’espérais.

-Tu vas calmer tes chaleurs petites chatte !

Elle atterrit sur la table à côté du plateau principale plein de la viande de ses congénères.
Je ne me souviens plus si ses frères ont réagi. Ce qui est sûr c’est qu’ils ont du avoir de mes nouvelles s’ils l’ont fait car je m’étais complètement laissé aller. Tous mes hommes m’ont vu un jour comme ça : violent, bestial,… Mais surtout, dominateur. J’étais le chef de mon département et…


-Te bouffer ? Ça s’rait déjà fait si j’en avais vraiment eu envie, pauv’ courge ! Et t’es mon joujou !

Mon poing libre heurta la table à quelques centimètres du visage de la gamine, brisant sans problème le bord de la céramique posé là. Le jus de la viande commença à se répandre sur la table et dans ses cheveux.

-Que tu le veuilles ou non !

J’étais sur elle, la plaquant sur cette table, mon poing toujours menaçant placé dans son champ de vision. La situation commençait à se calmer. Mon visage à quelques centimètres du sien. Nos lèvres se seraient effleurées si ma main ne continuait pas de plaquer ma paume avec force et poids sur sa petite bouche.

-J’ai jamais cassé l’un de mes jouets et si tu veux survivre, t’as intérêt à en être un bien docile ! Compris ?

J’étais le chef de mon département et j’étais responsable des ces trois là ! Et le jour où je perdrais des hommes n’était et ne serait jamais ! Mon expression de colère resta un instant, mes yeux brulant plongés dans les siens tout près. Ma main était un gage de survie. Répondre à ce moment précis aurait été une très grosse erreur de sa part.
Et puis toute colère disparut de mon regard et de mes intentions. Je savais que le serpent le remarquerait. Mais j’allais me relayer au second plan et placer mes trois chatons derrière moi encore. Je laissais pleinement lisible dans mes sentiments désormais que j’avais confiance non plus en moi mais en quelque chose d’autre tout proche. Je laissais le reptile s’interroger sur mon rire goguenard intérieur.

Je tirai la jeune fille debout et renversait la table, la plaçant entre moi et le cerveau que j’espérai bientôt pris de court par un autre.


-Dans l’coin, vite !

J’avais pris la table sur mon dos, m’en servant comme d’un bouclier alors que je poussais les gamins à l’intersection du mur de la cour et de l’auberge.
Un carreau perdu toucha le bois de la table et manqua de me transpercer la nuque.
Je ne pouvais retenir les grognements émergeant du fond de ma gorge alors que je forçais les trois à se pencher entre moi et la table.
Il y eut d’autres pointes et cette fois-ci, elles traversèrent la chaire. Au dessus des enfants, un rideau épais et chaud s’était tiré, une paire de voile qui forma un cocon protecteur, les lovant tout contre moi. Mais était-ce bien pour leur sécurité ?
Dans le noir, au milieu des trois petites têtes, une plus longue, plus imposante flottait, opaque, velu et massive.


-Accrochez… vous… Et... Quoi qu’il arrive… Aaarg ! Ne me regardez paAAAAAAH !

Pour survivre, il faudrait qu'ils fassent confiance au monstre qui se révélait déjà.

Migdas Polovich,
Chroniqueur officiel du second loup des Nerozias.
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« La promesse oubliée » 1/2


*


Il était toujours sûr de lui. C’en était impressionnant. Plus que ça même !
Lorsqu’il me recontacta, je n’avais pas imaginé me retrouver dans cette situation. Mais déjà tout s’emballait. En bas, dans la cour, le loup rappelait sa domination. Ils étaient tous fous pour rester dans son département. Comment supporter un chef comme ça ? Même ces pauvres initiés avaient le droit à la démonstration de sa folie furieuse ! Et on ose dire que ses hommes le respectent ? Ils sont morts de trouilles oui !

Les autres arbalétriers à côté de moi commençaient à s’agiter, attendant un ordre. Moi comme d’autres, ce n’était pas l’aveugle que je fixais mais plutôt celui qui voyait tout. Cet homme devant moi, le plus calme de tous.

Et puis la table se renversa. Mon voisin tira sans plus attendre et je crus qu’il allait l’avoir. D’autres l’imitèrent et je ne pus m’empêcher de regarder mes quatre confrères mitraillés. La table arrêtait certains des carreaux mais pas tous. J’étais tout près du coin dans lequel ils se réfugièrent et je vis distinctement la masse noire qui se cachait sous le bois, des plumes aussi noires que la nuit dans laquelle nous étions plongés dépassant de sous l’abri de fortune, se laissant percer par les carreaux.

Et puis la tête émergea, devancée par deux pieux qui manquèrent bien de transpercer mon menton un peu trop penchée au-dessus d’eux. Une masse informe et trop rapide pour que je puisse la détailler me fit chuter en arrière comme deux de mes voisins alors qu’elle filait vers le ciel, accompagnée d’un volée de flèche qui ne parvint pas l’arrêter.

Et puis je repris mes esprit et me souvint de mon rôle ici. Mes yeux se détachèrent de l’étrange volatile pour se poser à nouveau sur mon dirigeant. Il fit le signe, c’était le moment.


Confidences d’un révolutionnaire des nerozias,
Mathéo Amaros, département des renseignements


*


Au dessus de nous, la table retombait à peine sur le sol, les quatre pieds en l’air alors que mes ailes se déployait pour nous donner une nouvelle impulsion. Dans mes bras, accrochés à mon coup, je serrais mes trois protégés pour ne pas les laisser retomber dans la fosse. Je sentais la petite Shalyn contre ma poitrine féminine.
Lentement, mes ailes battaient une deuxième fois, à une vitesse surprenante, elles nous élevaient hors de portée des armes de jets. Je levais la tête, l’air sifflant autour de mes longues cornes s’abattant alors dans mon dos. Les paupières fermées, je résistais à la douleur des projectiles plantés dans mes chaires. Epaule droite, cuisses, mollet,… Mes ailes… Oh oui ! Mais ailes ! Dieux, si vous existaient, je vous revaudrai ça un jour. Toutes ces souffrances dont vous pavez ma vie, je vous les revaudrai.

Je battais une nouvelle fois le vent, puissamment, avant de stabiliser mon altitude, redescendant mon regard vers le champ de bataille laissé à mon homologue de race et de caste.
Au-dessous de nous, peut-être pour la première fois depuis longtemps, le rampant perdait-il pied ?

Appendus à moi, je les voyais à peine, ces trois pauvres malmenés. Ma voix asexuée résonna dans l'air alentour sans sembler émaner de ma bouche en un mélange de timbres, sons polyphoniques, enfantins, mûrs et sur le point de rendre le dernier soupir d'une vie trop longue. Le chant par lequel je m'exprimais avait laissé croire à quelques rares qui l'avaient entendu que c'était les voix de mes victimes que je m'étais approprié.
La cohorte de timbre leur rappela simplement ma mise en garde.


-Quencor paupières luttent, pour que trois ne chutent.

Mes mains griffues vinrent pour se poser sur leurs crânes et engouffrer d’avantage leurs visages contre mon torse nu et dans mon cou à la toison si douce.
*Restez, enfants sages, parmi les nuages.*


Migdas Polovich,
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« La promesse oubliée » 2/2

[Entrée de Aliore Nemesis]
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MessageSujet: Re: Mise à l'épreuve d'un trio prometteur   Mise à l'épreuve d'un trio prometteur Icon_minitimeJeu 18 Aoû - 9:15

Au milieu du chaos, des fracas et des feu, perdu derrière les hommes qui surveille le cœur des choses il est là, las de toute ses choses, las de courir après des hommes qui se mettent seul dans la fange et ne s’en sorte que par une présence qui aurais pu ne pas être … -J’ai la solution ! Il suffit d’arrêter d’aider cette cohorte d’être dont l’intelligence fuit- Pourtant ses mains ne suive pas la montre, prenant appuis sur des tuiles il attrape un première homme qu’il assomme, une fraction de seconde plus tard il est bien plus loin, plus haut, plus tard, plus tôt, ces hommes avec lui il tournois mais ne tue, ne détruit aucun visage car l’un des leurs à déjà une dette il n’est pas temps de l’agrandir encore pour toute la confrérie.

Volant au milieu de ses hommes, vidant le toit de ses occupant et donnant des ordres aux dix qui le suivent sans chercher autre part ce qui serais possible, puissant dans le silence ses signes et ses paroles ont déjà fait leur preuve, dan les instant de chaos la montre s’affole, plus rien ne parle et le monde deviens un jeux … Le combat est un mots si faible pour désigner l’art de ce qui se passe, une bataille, une danse, un dessin comme répété et refait jusqu’à ce que les traits soit parfais. Puis sortant leurs propre arbalètes il les pointes vers le sol où les hommes sont prêt à se défendre, il n’y aura plus de surprise, ils sont assez nombreux pour écrasé ceux des toits … Il n’y a que peu de temps, d’un signe de main il envoie un homme récupérer les jeunes chats et un autre contenir le démon, en bas c’est déjà trop tard pour frapper … Alors il s’avance et la montre reprend ses droits :


-“Duc, il n’est d’instant où le respect de nos lois ne m’ont quitté, ainsi ceux des toits ne sont que marmonnant dans les bras des muses du sommeil, je conçois que l’assassin vous doit une faveur, nouvelle si il le faut, mais permettez-moi de vous rappeler qu’il n’est pas seul. Je sais aussi, autant que vous, qu’une guerre entre nos deux partis ne serais profitable à personne, seul un imbécile” -ou un juge écarlate- “trouverais cela intéressant et penserais que les pertes ne sont que minime, notre organisation se base aussi sur l’argent, comme tout ici-bas … Laissez-moi cependant vous dire que si la mort vous poursuit un jour, cela se peut qu’elle soit personnifier en l’un des nôtres à cause d’une agression que vous feriez stupidement vers ceux qui porte la bague. Je sais votre influence et je sais que vous connaissez nombre de choses sur nous …” –entre autre grâce au cramoisie qui à confirmer tout ça par inadvertance …- “mais si il est difficile de savoir des choses sur la plume, la rose n’est pas en reste et il se peut que certain savoir sortent de ma bouche si vous courrez trop prêt des miens. Je suppose que nous pourrons continuer à travailler comme nous l’avons toujours fait par le passé, dans une entente cordiale et un partage sous le signe d’un argent à valeur fixe.”

Il s’incline et la montre se calme –Bien oui, ce truc aurais pu finir en bain de sang, que je sois damné si il n’a pas d’autres hommes planqué, le premier marchant d’esclave doit avoir plus de richesse noir que la moitié de cette ville qui est pourtant connu pour ça … Les mots sont parfois des maitresses bien moins couteuse que les armes- et d’un œil il défie Jonas de faire le genre de bêtises que Dolan serais capable de faire à cette instant. Si ceux qui tisse se marche vraiment sur les pieds c’est pour un combat, hors personne n’est vraiment prêt à combattre un homme qui peux faire s’effondré votre économie qui reste plus noire que la sienne.

Les yeux fixé sur le Duc il attend sa réponse, il n’as pas envi de l’affronté, qu’importe le domaine, seul la guerre pure et dure serais bonne et il s’y refuse, la rose n’est pas encore prête à être ouverte aux yeux de tous … La rose ne doit pas encore porter d’épine sinon ils s’allieront pour l’arraché, ses idées sont bien trop dangereuse pour des nobles
–Enfin un qui comprend les vrai choses, je te félicite mon frère, je te pensais plus stupide … Bien que tu dois l’être pour rester parmi eux alors que tu sais cela-. Son visage se ferme un instant.

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MessageSujet: Re: Mise à l'épreuve d'un trio prometteur   Mise à l'épreuve d'un trio prometteur Icon_minitimeJeu 18 Aoû - 11:46

Le rire, voilà quelque chose de toujours déroutant dans la bouche d’un serpent ou d’un noble, de déroutant mais aussi de puissant, il explose de rire devant la démonstration de la demoiselle, devant l’énervement et la rage, devant la remontrance de Jonas, il rit devant ses choses qu’il juge ridicule, il n’est là que pour Jonas, le reste, la petite fille, les explosions, la remontrance envers des frères irresponsable, les proposition, tout cela n’est qu’un jeux, un jeux de noble fou qui prend plaisir dans chaque chose de la vie. Le maitre de la plume porte à nouveau son vin à sa bouche lorsque Jonas prend la demoiselle en frappant la table comme si toutes ses choses ne le concernaient pas, pourtant dans ses yeux de pierre, dans les traits de son visage, il y a toujours cette lueur moqueuse qui ne laisse rien d’autre paraitre que la suite de son rire, l’amusement devant des choses qu’il contrôle, ou croit encore contrôlé quelques instants :

Puis tout s’effrite, rien n’est plus parfaitement sous contrôle, le démon prend des initiatives que son instinct de survie aurait dût lui interdire, il fait des choses que même un assassin fou ne se serais pas permis. Et les conséquences arrivent, pendant que Tekum donne l’ordre à ses hommes de se rassembler et de tout mettre en place, comprenant que quelqu’un d’autre est entré dans le jeu, pendant que ses doigts filent aux milieux des sifflements d’un serpent, les hurlements des carreaux transperce l’air et déchiquette la table pour mordre la chaire du démon et rependre leurs poisons. Tout vas changer pour lui, sa visions, sa vie, tout vas s’effrité comme le contrôle que le duc perd, tout sauf que rien ne reviendra si personne ne l’aide … Il sait tout cela, il a encore des cartes, alors ouvrant les bras comme pour accueillir un ami, entouré par ses hommes mais souriant à nouveau il écoute celui qu’il a senti avant de lui répondre :


-“Aliore, Aliore, Aliore, tu n’as donc avec toi que des imbécile qui ne sont pas capable de se comporté en gens civilisés ? Que des êtres aptes à laisser fuir les informations que tu t’acharne à garder même lorsque j’y mets le prix ? Cela me semble presque incroyable que nous ayons à nous affronter dans ses lieux mais je dois admettre que ta gestion était presque parfaite, regrette juste que ton ami et les siens ai pris quelques flèche car je ne sais pas vraiment quel poison est dans leurs veine à présent, je pense juste qu’il risque d’être, comment dire : Mortel. Malheureusement pour eux dirons nous, mais si vous voulez me devoir une nouvelle faveur je suis tout à fait apte à vous donner quelques échantillons, que je n’ai bien sûr pas sur moi, pour sauver vos amis. Je pense que tu pourras me payer les faveurs toi-même si tu veux les sauver ou les laissé me devoir leurs vies personnellement … Je comprends comme tu le sais l’importance de l’ordre et je ne te ferais pas payer cher la vie des jeunes, celle de Jonas par contre …”

Il laisse un centième de seconde, tout le monde est prêt à se battre, même un homme rapide comme le Temps ne pourras atteindre le Duc dans un instant comme celui-ci, personne, pas même Jonas ne peux tuer un homme trop sur ses gardes.

“Ho, mais ne vous en faites pas, il leur reste bien … Quelques minutes à vivre. Nous avons le temps de discuté des tenant et des aboutissant de ces promesses et de ces vies, vous comprenez bien … Ils devraient prochainement sentir leurs gorge se serré, l’étouffement, mais il vient surtout d’une attaque des poumons… Se serais dommage non ? Cela peut toujours servir de savoir respiré …
Bien je vous laisse vous concerté. Et oui Aliore, tu l’a surement repéré mais les pas rapide qui viennent son à moi, je m’excuse platement et j’espère que nous aurons le temps de traité avant qu’il n’y ait le moindre souci …”


Pas désolé pour le moins du monde il sourit, c’est un sourire de façade, il aurait préféré que tout ce passe autrement, le danger est encore très présent pour lui et ses hommes, un danger qui lui hérisse les plumes du cou et laisse ses écailles désagréablement serré, il est prêt à se transformé, comme tout vrai chasseur …
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MessageSujet: Re: Mise à l'épreuve d'un trio prometteur   Mise à l'épreuve d'un trio prometteur Icon_minitimeJeu 18 Aoû - 17:18

J'ai peur.

C'est sans doute la seule chose qui soit claire dans mon esprit, alors que je suis plaquée sur la surface dure de la table, coincée par le poids d'un homme que j'ai sous-estimé, terrorisée par ses paroles, ses gestes, des pensées, son odeur.

Je me suis crue forte. J'ai eut, l'orgueil, la présomption, l'insolence de me croire plus forte que je ne l'ai jamais été, comme quoi la peur nous fait faire n'importe quoi. Maintenant, je ne le comprends que trop bien. Je ne suis rien pour ces hommes autour de la table. Et si mes frères tiennent à moi, il n'en est pas moins qu'ils sont tout aussi impuissants que moi face aux deux monstres qui se tiennent autour de la table. J'ai peur, car maintenant, je comprends l'amplitude de mon erreur, et la force de mon arrogance de fillette inexpérimentée. Shane avait tenté de désamorcer la situation de son mieux, et je n'ai fait que jeter de l'huile sur un feu déjà ardent.

Comme Tekum Seh doit rire dans son fort intérieur de ma bêtise. J'ai non seulement risqué nos vies avec ce petit coup d'éclat, ce bref coup de sang, ce bref aperçu de mon véritable moi, mais j'ai aussi désobéit à un ordre direct de mon supérieur, et je sais que c'est impardonnable.

J'aperçois du coin de l'oeil que Shane tient Cian par le bras, d'une poigne presque violente tant il lui rentre les doigts dans la chair pour lui donner l'ordre de se tenir tranquille. Car le maigre fil qui retient l'équilibre de cet instant, la toile d'araignée si fragile qui empêche pour le moment les deux monstres de lancer les combats violents que je devine dans leurs instincts, j'ai failli le briser.

Alors je ne bouge pas, baillonée aussi bien par la terreur que par cette main puissante qui m'écrase la mâchoire, tandis que je sens mes cheveux s'humidifier désagréablement d'un liquide épais, et pendant un bref instant, je crois que c'est du sang, ce qui est loin d'améliorer mon état de terreur. Car actuellement, je sens un tel bouillonemen de fureur dans l'esprit de l'homme qui me retient que je suis incapable de lire les émotions des autres. Je ne peux plus deviner si mes frères sont sauf, ou si ce brutal basculement de situation les a condamnés.

Le poing tombe, juste à côté de mon visage, et je me crispe, incapable de fermer els yeux. Peut-être même ai-je envie de pleurer. Cette situation, je l'ai connue de nombreuses fois, il y a longtemps. Je pensais avoir oublié à quel point se sentir faible et impuissant lorsque l'on est aux prises avec un inconnu - car Jonas EST un inconnu, peu importe comment on y regarde - pouvait être effrayant.

Et puis tout bascule. Comme une poupée de chiffon, je sens que l'on me soulève et que l'on m'entraîne rapidement loin du serpent à plume, je ne tiens plus vraiment compte de mon environnement tellement je suis secouée. Je reprends tout doucement "conscience" lorsque je devien mes frères à mes côtés, mais ils ne disent rien de très significatif. Oui, la scène commence à s'agiter. Je suis poussée dans un recoin de l'arrière-cour, avec mes frères et Jonas. Une simple table nous couvre des traits d'arbalètes, mais elle est loin d'être suffisante pour nous protéger vraiment. L'odeur du sang est partout autour de moi. Shane tient son bras blessé avec une moue fortement contrariée, pour ne pas dire qu'il tire vraiment la tronche, et Cian cherche une issue des yeux.

Et puis soudain, l'explosion de plumes. Dans notre petit coin à peine protégé, il n'y a plus Jonas qui veille sur nous depuis ce matin, non. C'est un monstre, une créature ténébreuse, un mélange sinistre de nombreuses autres.

-Accrochez… vous… Et... Quoi qu’il arrive… Aaarg ! Ne me regardez paAAAAAAH !

Ce cri me terrifie de nouveau tandis que je me resserre malgré moi contre cette poitrine féminine nue, signe que la personne que j'ai cru connaître un instant n'est plus vraiment la même. Shane passe son bras valide dans mon dos et me force à m'accrocher à la créature moi aussi, et pourtant il garde les yeux clos. Je me sens fermer els miens aussi, mais pas parce qu'on me le demande, loin de là.

J'ai peur, et seul la douceur rassurante des ténèbres peut me persuader que ce que je vis en ce moment n'est qu'un rêve de plus, une illusion, une hallucination. Quoi que ce soit, je dois me calmer et analyser, faire fi de tout ce que la peur me suggère.

Un Lhurgoyf. Jonas est un Lhurgoyf, un monstre des temps anciens.

Et puis ne viennent à mes oreilles que le sifflement du vent, qui couvre tout les bruits de bataille qui m'arrivaient jusque là. La table, et maintenant l'obligation de rester les yeux fermés, collée au chasseur, m'empêchent de voir ce qui s'y déroule, mais je crois deviner qu'un allié nous a rejoint. Mais je ne peux pas en savoir plus. Mes pieds ne touchent plus le sol, et je devine déjà que je m'en éloigne de plus en plus. L'odeur de terre se fait de plus en plus éloignée tandis que je devine des mouvements d'ailes.

Je vole. Nous volons tous les quatre pour nous éloigner de l'agitation soudaine. Je me resserre un peu plus, de peur de tomber, et un concert de voix nous met en garde. Pas question d'ouvrir les yeux avant de nouvelles instructions. Je sens Cian passer tout doucement un bras rassurant dans mon dos pour s'accrocher à celui de Shane, autant pour nous soutenir que pour se rassurer. Cette situation est hors de contrôle, il ne nous reste plus qu'à nous laisser porter et espérer que nous échaperons à Tekum Seh. Même si le monstre qui nous emporte m'effraie, je suis rassurée de le voir nous protéger.

Rassurée, mais pas confiante.

Mon orgueil et ma confiance en moi-même ont prit une bonne douche froide et je me sens revenir à Avant, quand je ne connaissait pas les Landoner, quand le monde se résumait à un univers sombre et effrayant, sans lueur d'espoir. Misère et ténèbres glacés, solitude... Peur, encore et toujours.

Je ne suis pas une fillette courageuse comme j'aime à le croire. Non, je suis une misérable gamine, lâche.

Je ne sais pas où Jonas nous emporte. Mais je ne crains qu'une chose, actuellement : que Tekum trouve un moyen de nous suivre, comme nous sommes tous les quatre en difficulté pour nous défendre.

Spoiler:
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