_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades. _ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose". _ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.
Sujet: [EVENT] Que destruction soit! Lun 16 Aoû - 0:31
Les forêts de sphènes, Un ramassis de bois qu'il allait falloir briser, Rogor était tout excité et s'impatientait à cette simple idée. Osahar lui a demandé d'aller à Noathis, dans cette forêt avec une trentaine de subordonnées, des gorgoroths de moindre classe, des mains supplémentaires qui pourraient le soutenir dans sa tâche ingrate, et comme lui à une exceptions près, ils étaient tous de vulgaires fourmis par rapport à sa puissance colossale. Rogor devait exécuter la volonté de son maître mais il voulait le faire à sa manière. Il détruirait tout sur son passage. Chaque arbre, chaque animal, chaque fleur de cette forêt. Son maître lui a pourtant dit que des êtres puissants allaient naturellement se dresser contre lui afin de l'éliminer mais étaient-ils si puissant que cela ? Il ne serait que des brindilles que Rogor briserait sous ses pieds. Que pouvait-on être devant sa force? Pourrait-il briller lorsque sa masse s'abattrait sur leur tête et que leurs os seraient broyés? Il ne serait alors que de risibles créatures insignifiantes qui retourneraient simplement à la poussière dont ils étaient issus.
Ils avancèrent à pas lents dans la forêt avec son armée qui trépignait d'impatience, laissant alors simplement retentir l'échos de leur marche à travers les bois.. ainsi que quelques cris de contestation. Ils se disputaient sans arrêt tout en avançant. Il y avait alors de quoi faire gagner d'exaspération l'immense Rogor qui gagnait de hauteur la plupart des individus qui le suivaient.
La ferme !!! N'oubliez pas bandes d'idiots l'ordre que nous a donné notre seigneur ! Le premier que j'entends encore se disputer je le briserai sur place de mes mains nues! "
Un silence pesant se fit alors dans les rangs, une fois les paroles du colosse entendu. Il n'en fallait pas plus car tous savait que Rogor était un homme d'une brutalité effrayante. Ils avaient été ramenés à la vie certainement pas pour mourir de sa main... du moins, la plupart d'entre eux ne le souhaitait pas. Mais quelle ironie que de savoir que celui qui avait été un homme respecter pour son courage et sa bravoure autrefois était devenu un tyran, contrôlé par ses plus sombres émotions, toutes animés par la puissance de celui qui lui avait donné la "chance" de revenir au sein d'Istheria. Un silence de courte durée cependant car la petite armée commença alors à se débarrasser des arbres sur leurs passage afin d'avancer dans de meilleurs conditions. Il fallait dire que le lieux n'étaient point le meilleur endroit pour des hommes de leur envergure, car la faune freinait considérablement leur avancée. Les arbres aussi énormes étaient-ils, finissaient tous par tomber sous leurs coups comme des feuilles pendant l'automne. Ces mêmes troncs, Rogor les récupéra avec une aisance effrayante comme si ce n'était que de simples bottes de paille, cela pourrait lui servir au cas où il verrait attaqué, Il ne souhait pas user de sa masse pour une vulgaire petite attaque de mécréants, ce qui n'était pour lui que de vulgaires bouts de bois seraient à la hauteur des scarabées qui se dresseraient devant lui. Pourquoi utiliser une arme noble pour des âmes qui ne le méritaient pas...
Les animaux de la forêt commençaient à fuir la forêt lorsque l'attroupement gagnait en avancée. On voyait des nuées d'oiseaux s'enfuir vers l'horizon pendant que la faune terrestre essayait de s'échapper des lames des soldats qui se défoulaient sur ces bêtes insignifiantes. En effet, ces gorgoroths avaient soifs de sang et ne savaient pas se retenir. Ce qui n'était pas le cas de Rogor. Il était sans nul doute plus excité que n'importe lequel de ses pions cependant, il gardait cet enivrement du combat pour les soit-disant puissants ennemis que lui a promis son maître. Il aurait été bien dommage de gâcher toute son énergie... et quoi de mieux que de garder le meilleur pour la fin?
Destiné? Triste hasard? Heureux hasard? Peu importe le nom que vous pouvez donner à cela, mais Lorn Amane se retrouva dans la forêt de Sphane. Un conteur voyageait beaucoup, Lorn voyageait encore plus. Quelles étaient les chances que le Sindarin se retrouve ici à ce moment là? La chance ou la malchance, encore une fois, c'est à vous d'apprécier la chose comme vous le voulez. Pour lui, c'était plutôt de la malchance. Bah oui, s'il était chanceux, il serait dans un grand palais avec plein plein plein de sous, et plein de serviteurs pour... bah pour le servir. Il ne serait pas sur son cheval, avec des habits sales en pleine forêt... Mais commençons déjà par la veille au soir...
Le conteur se trouvait dans un village, comme souvent, pour raconter une histoire. Ce soir là, il devait raconter une histoire pour des gamins. Voulez-vous une histoire qui fait peur? Voulez-vous une histoire qui fait rire? Ou bien une histoire de chevaliers et de princesse? Voilà les questions qu'il avait posé, et voilà comment il s'était retrouvé à narrer une histoire censé faire peur. Censé faire peur aux enfants bien sûr. Comme presque toujours dans les histoires pour enfants, l'histoire parle d'enfant. Des enfants qui disparaissait dans la forêt voisine, englouti par un énorme monstre, un serpent à trois tête, avec des dents acérés! Mais bien sûr, l'histoire devait bien finir et un valeureux chevalier vint décapiter le monstre, le tout en plus long et avec des mots trèèèèès simple pour que les gamins puissent suivre sans problème. Ca avait du faire effet sur les gosses car le lendemain il apprit que la moitié des jeunes n'avaient pas dormi. Les parents n'étaient pas vraiment content, mais ça, le conteur n'y pouvait rien, on ne peut pas satisfaire tout le monde, et en fait, il s'en moquait un peu, on l'avait déjà payé.
Le matin donc, il repartit, voyageant dans la forêt de Sphène. Par chance, il ne fit aucune mauvaise rencontre avec des animaux féroces et dangereux. En fait, durant ses voyages, il rencontrait très peu d'animaux qui l'attaquait... ou très peu d'animaux tout court. En fait, il se demandait si son pouvoir n'agissait pas également sur les animaux, lui permettant d'être ignorer, et donc pas attaquer. Mais ce n'était qu'une supposition... Le voyage continua donc tranquillement.
Soudain, un sanglier surgit des broussailles et passa devant la jument et continua son chemin à toutes vitesses sans leur porter plus d'attention. Si la jument n'eut aucune réaction, elle était d'un calme incroyable, le conteur se retint de justesse de crier, et de tomber de sa monture. Ah, mais quel idiot, je vous jure, lui qui avait cru un instant qu'un serpent géant à trois tête sortait des broussailles pour venir l'engloutir d'un coup d'un seul, cavalier et monture ensemble. Un conteur qui se fait avoir par ses propres histoires, voilà qui pouvait être comique. Il fallut tout de même plusieurs minutes à Lorn pour se remettre de ses émotions et reprendre la route. Puis le cri de nombreux oiseaux au-dessus de lui se fit entendre. Il leva la tête et arrêta sa monture. LEs oiseaux, le sanglier, tous venaient du même endroit, ou plutôt semblait fuir le même endroit. Quelque chose se passait... Il décida d'en avoir le coeur net, et dirigea donc sa belle dans le sens inverse des animaux.
Après un petit instant à avancer en silence, il commença à entendre un drôle de bruit venant de plus loin, sans pour autant réussir à savoir ce que c'était. Il descendit de sa jument, la caressa pour s'assurer qu'elle resterait calme, puis lui chuchota de ne pas bouger. Il continua à pied le reste du chemin en essayant de rester aussi silencieux que possible. Il se jeta derrière un arbre quand il perçut au loin quelque chose bouger. Et les arbres qui lui bloquait la vue... Il jeta un coup d'oeil espérant voir ce qu'il se passait mais il dut encore avancer un peu pour finalement voir ce qu'il se passait. Il retint un juron. De nombreux êtres coupés les arbres, et un gars immense attendait... C'était pas bon tout ça... Il pourrait foncer dans le tas, frapper tout le monde, et sauver la forêt, comme les grand chevaliers des histoires. MAis voilà, il était un conteur, pas un chevalier. Que pouvait-il faire seule face à... tout ça?
Et voilà comment Lorn se retrouva non loin des gorgoroths, à les observer discrètement...
Le Soleil n’était pas vraiment au rendez-vous ce jour-ci. Les nuages englobaient constamment le ciel de leur couleurs ternes et sombres, ne laissant traverser aucun rayons qui pourraient procurer un tant soi peu de la lumière. Marguerite était exaspérée de toujours se promener par un temps pareil, mais elle avait néanmoins pris l’habitude de ne plus y faire attention. Tellement de fois elle se rendait à Samhach, le Soleil n’avait jamais pour autant montré le bout de son nez. Il faut dire aussi que les longues branches feuillues des arbres pouvaient, elles aussi, cacher tout néon de lumière. Maggie devait s’y habitué, et ne se concentrer sur qu’une chose, son unique but, sa principale raison de sa venue dans la forêt de Sphène. Une principale raison qui deviendrait bientôt la seconde…
La jeune femme n’avait pas mit longtemps à se rendre dans la forêt. En réalité, étant une jeune dame assez sauvage, de part sa capacité à son essence animale, ainsi qu’une membre des Eryllis, elle eut très facile à trouver tout les raccourcis possible pour arriver à destination le plus rapidement possible. Elle n’avait pu contempler en profondeur les beautés naturelles de la forêt, de même que tendre l’oreille pour ne serait-ce qu’écouter la belle mélodie des oiseaux., certes, mais cela lui avait évité bien de longs chemins ainsi que sans doute des pièges. Etant une Yorka depuis toute petite, certaines personnes cherchaient toujours à la chasser ou la rechercher pour elle-même ne savait quelle raison. Cependant, bien qu’elle ait marché sur les petits sentiers, elle fut obligée de revenir sur un des sentiers que tout le monde emprunte, un de ceux qui traverse la forêt. En effet, étrangement, un tronc avait bloqué le passage, empêchant de cette manière la rondelette de passer en toute discrétion. Mais il y avait pourtant un point positif à cette soit-disant malchance. Maggie surpris une forte discussion entre d’étranges créatures.
Cachée au mieux qu’elle le pouvait derrière un arbre, non loin du sentier qu’elle fut obligée de prendre, elle observait ce petit groupe, comploter et préparer des plans au paraître diabolique. Maggie se savait en danger. L’imposante posture du chef, sans doute, étant le premier facteur de sa peur. Et ses craintes se confirmèrent directement lorsque une horde d’oiseaux survolaient les cieux et déguerpissant le plus vite possible vers le nord. La jeune femme était perdue. Elle ne savait point ce qu’elle pourrait faire, là, cachée, à l’abri de sa mort. Car oui, si elle venait à se faire repérer, elle serait presque sûr qu’elle viendrait à mourir.
La peur l’envahit complètement, vraiment, quand elle aperçut le géant s’emparer d’un tronc, l’arrachant du sol et de ses racines, d’une manière plus qu’effrayante. On pouvait penser que le sol terreux n’était en fait que du sable, ce qui aurait expliqué la facilité avec laquelle le monstre avait arraché le végétal de son environnement. La Yorka devait absolument faire quelque chose, elle ne supporterait pas une seconde fois de voir sa maison se faire ainsi insulter. Et puis, où étaient donc passés les autres Yorkas ? Même si cette question la mit dans une certaine colère bien qu’aussi inquiétude, ses pensées changèrent rapidement.
Premièrement, elle décida de s’assurer de posséder tout ce qu’il lui serait nécessaire dans un combat si celui-ci venait finalement à avoir lieu. A vrai dire, Maggie en était presque persuadée. Elle serait très chanceuse si elle venait à déguerpir sans se faire apercevoir. Et puis de toute façon, elle n’en avait pas vraiment l’intention. Elle n’était pas du genre à abandonner à la première peur qu’elle se ferait. Bref, elle avait bien tout. Puis, elle observa les alentours, et là, bingo. Marguerite aperçut avec soulagement une personne, comme elle, cachée derrière un arbre. Il n’était ni trop loin, ni trop près d’elle. Elle devrait sans doute faire quelques mètres pour le rejoindre, mais comment faire sans attirer l’attention des individus inquiétants, et sans faire peur à l’inconnu ? Alors, elle se mit à faire d’étranges bruits, qui ne lui ressemblait… pas vraiment !
Sujet: Re: [EVENT] Que destruction soit! Mar 17 Aoû - 0:54
Sighild se trouvait alors à Samhach à ce moment là, prise dans ses obligations ou plutôt par la nécessité de prendre un temps soit peu de repos. Celle qui était présentement connue pour être la dirigeante des Eryllis se devait de protéger les jeunes femmes qui avaient mis leur vie entre ses mains du mieux qu'elle le pouvait.... bien que connue n'était pas le terme approprié. Sa caste l'était, son nom peut-être, murmuré dans quelques bouches de ci de là selon les lieux où elle se rendait... mais son identité véritable, son visage... elle ne semblait n'être qu'une mercenaire anonyme, une lhurgoyf dont on reconnaissait quelque peu la beauté et l'énigme qui l'entourait, presque fantomatique et impalpable. Certains la pensaient mirage, issue de l'imaginaire de ceux qui avaient trop bu ou bien perdu la raison; d'autres la voyaient tout autre... Mais qu'importait le mythe qui commençait à entourer son propre personnage, cela ne l'aidait que peu souvent dans sa tâche. Pourquoi? Parce qu'il se trouvait que présentement, ces âmes blessées incarnaient dans le corps fragile de ses femmes étaient devenus les cibles d'une politique beaucoup plus soutenus qu'autrefois. Elles avaient été réduites à n'être que de vulgaires pilleuses, des têtes mises à prix, de simples recherchées qui pourraient rapporter gros quelque soit leur état. Qu'il était triste de se savoir maintenant n'être considérée que comme de simples trophées à chasser...
Là, étendue dans sa hutte, perchée dans les hautes cimes de leur village où elle pouvait avoir une vue d'ensemble mais n'être vue elle-même, Jézabel conservait ses paupières closes, tentant de trouver le sommeil ne serait-ce que pour quelques minutes. Toutefois, un bien mauvais pressentiment semblait la tenailler, lui enserrant le cœur dans sa poitrine au point d'en être douloureux... c'était comme si elle venait de perdre quelque chose de précieux, comme si quelque chose venait de se rompre... Pourquoi donc à cet instant? Pourquoi donc maintenant? Les cheveux rabattus sur son visage, ses armes non loin d'elle, les riches fourrures qui faisaient office de porte à ses quartiers s'entrebâilla alors brusquement, dévoilant la fine silhouette de Raven, sa chère camarade. Elle lui pria naturellement de s'excuser de sa soudaine interruption, ce que Sighild se refusa de lui tenir rigueur bien entendu car il était évident qu'en croisant son regard, elle saisit alors que quelques choses d'anormal se tramait. Se redressant alors de toutes sa hauteur, l'Eryllis accompagna son amie au dehors, se tenant sur une balustrade de bois. Les yeux dorés de notre lhurgoyf admirèrent alors le sombre ciel de Noathis quand elle entendit les cris apeurés des oiseaux. Une nuée d'entre eux paraissait fuir quelque chose qui venait du nord... et sans nul doute que cela se dirigeait indirectement sur Samhach.
" Raven... tu restes au village... Tu mets en place toutes les protections habituelles... j'ai un mauvais pressentiment. Que toutes rentrent et se tiennent prêtent pour la pire des éventualités. Que l'on mette les enfants à l'abri également. "
Raven tenta alors brusquement de prendre la parole quand Jézabel leva la main pour l'arrêter tout aussi rapidement.
" Qu'importe ce que tu me diras. Tu restes ici avec Fulla et Svava. Beyla n'est pas encore revenue de la ville mais je ne m'en fais pas pour elle. Préviens là. Envoie lui un messager... cela suffira amplement. Moi, je me dois d'aller voir ce qui se passe, et ne serait-ce que pour faire revenir nos sœurs qui se seraient égarées. Je ne veux pas que vous mettiez vos vies en danger... "
A cet instant là, Jézabel leva une nouvelle fois les yeux en direction du ciel. Des milliers de volatiles fuyaient... ils avaient peur et elle le ressentait... quoiqu'il pouvait se trouver au devant, rien de bon n'en naîtrait...
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Sighild s'était armée de sa faux sanguine, tristement célèbre Azazel qui avait vu tant de têtes tomber sous sa lame que la légende racontait qu'elle en appelait à en voir plus, ainsi que Diantrès, ce fouet si particulier qui donnait des airs de dompteuse à celle qui ne pouvait l'être. Fleur sauvage dans une jungle hostile, elle n'en brillait pas moins dans cet élément si sombre et dangereux... mais peut-être que c'était dans le sang qu'elle s'épanouissait... parfois elle se le demandait encore. A ses côtés courrait Hugin, prenant alors une allure modérer mais suivant de son odorat canin le chemin qui les mèneraient aux fauteurs de trouble. Sa maîtresse semblait quant à elle bien pensive, mais son regard troublé n'en était pas moins déterminé. Qui que soit l'adversaire, elle l'affronterait car elle refuserait de laisser dépérir ce qui était devenue sa nouvelle famille, la voie de sa propre rédemption...
A l'allure où elle avançait, la jeune femme donnait l'impression d'aller droit devant, fonçant directement sur l'ennemi sans se soucier de ce qui serait véritablement son adversaire... mais il était vrai qu'elle s'en moquait dans le sens où qu'importe sa nature, sa force ou ses raisons... elle s'opposerait naturellement à lui. Pourquoi? Parce qu'elle avait entendu les hurlements de la forêt, les arbres qui dépérissent, brisés sous la violence, ses animaux qui fuyaient en abandonnant derrière eux tout ce qui leur étaient chers... petits habitats aux petits nourrissons qu'ils ne pouvaient défendre tant leur instinct leur insufflait de tout quitter. O diable le mal à pris qui se dressa dans cette forêt ancestrale car il ne se doutait point de ce qui venait à lui.... jusqu'à ce que....
" Vous n'êtes pas le bienvenue ici. "
Dressée impérieusement sur ce qui semblait être une grande roche, la lhurgoyf aux cheveux de cendre, tenant enserrée dans sa main sa faux assoiffée, regardait d'un œil mauvais et sévère celui qui se ferait connaître plus tard comme étant Rogor. Il était d'une stature particulièrement imposante, et ceux qui avaient dû être une chevelure autrefois dorés semblaient ternis, son teint mâte avait quelque chose de malade et ses yeux de déments étaient annonciateurs de bien de violences futures. Pourquoi avait-elle agi si soudainement ainsi? Il fallait être bien inconscient pour se jeter ainsi dans la gueule du loup, ou avait-elle un quelconque plan? Était-elle donc si sure d'elle pour faire face à une ribambelle de soldats gorgoroths?
Mais n'avez-vous pas remarqué qu'il manquait quelqu'un.... Zodiark... son loup... n'était pas à ses côtés... mais sa rapidité qui le rendait presque difficile repérable l'avait alors poussé naturellement à rencontrer une autre personne qu'il connaissait... ou plutôt son odeur puisqu'elle était issue du même village que sa maîtresse après tout... Il pourrait soit l'aider à s'échapper comme semblait le vouloir Sighild en attirant leur attention, soit lui permettre de communiquer avec la meneuse des Eryllis... mais le choix devrait se faire rapidement car les tentions étaient très élevées et il y avait dans l'air une atmosphère électrique...
Sujet: Re: [EVENT] Que destruction soit! Mer 18 Aoû - 12:11
Quel silence ! Alors qu'une jeune femme arriva devant lui et sa petite "escorte". Son action stoppa l'avancée gorgoroth qui, étonnés par sa témérité, restèrent immobile pendant quelques minutes. Rogor lui, ne fit qu'un léger sourire de satisfaction. En effet il allait pouvoir se dégourdir un peu. Alors c'est ça l'ennemi puissant ? Quelle ineptie. Pour le géant ce n'est qu'un insecte de plus qu'il doit écraser sous ses pieds. Il s'exclama peu après la menace de son interlocutrice :
- Vous n'avez rien à faire ici ? Ah ! Tu est bien orgueilleuse femme ! Crois tu me faire peur ? Ta simple provocation n'est pour moi qu'une simple vague se brisant sous les rochers !!! Tu n'est qu'une cloporte qui me fais perdre mon temps ! Et c'est la même chose pour tes petits amis ! Et oui, je l'ai ait repéré, dommage pour ta petite embuscade !
Rogor fit un signe de la tête vers la gauche et un vers la droite pour ordonner à ses hommes de s'occuper des deux individus se tapissant dans l'ombre des arbres encore debout. Une dizaine de soldats se dirigèrent alors vers la gauche et un autre groupe du même nombre partit vers la droite. C'est alors que les soldats virent les deux individus, cachés comme des voleurs. L'un était une femme en présence d'un loup et l'autre était un homme qui n'avait pas vraiment l'air dangereux. Quant au reste du groupe de gorgoroth, assoiffé eux aussi de sang avec une forte envie d'en découdre, s'avancèrent vers le dernier ennemi en toute logique mais le géant les stoppa net, de sa voix grave :
- Non !!! Rester derrière bande de chien ! Celle-ci est ma proie !!! Elle a osé venir devant moi en me défiant ! Je me doit de combattre contre elle, ce n'est pas votre cas !!
Et oui, même si Rogor n'avait plus aucun sens moral, il lui rester un tant soit peu d'honneur en lui. Quand une personne se dressait contre elle, il se devait de l'affronter seul. L'atmosphère silencieuse devenait de plus en plus oppressante comme si elle écrasait les deux camps présent dans la forêt. C'était un calme qui pressentait une tempête. Une tempête violente et sans pitié.
Alors que les anciens soldats de Taulamril s'avançaient vers leurs proie en souriant, le bruit de leurs armures brisèrent le silence pesant. Ces soldats, qui étaient autrefois des êtres valeureux qui donnèrent leur vie pour défendre la cité terrane n'étaient plus que des vestiges d'un temps passé. Ils n'étaient plus que des monstres assoiffés de sang animés par la haine, la rage et la barbarie. Cela était le cas aussi pour Rogor, mais ses sombres émotions étaient encore plus noire que celle de ses piètres alliés comme si ceux qui ont posséder autrefois de très grand sentiment tel que l'honneur, la bravoure, la bonté et la générosité, se soient transformés en des sentiments contraires.
Bref, Le colosse prit un tronc d'arbre à une main et pris de l'élan. Ensuite il le lança tel un javelot vers la jeune femme à la faux en lui disant :
Voyons voir si tu aussi puissante que Lui le dit ?!!!!
A ce moment précis les sbires du géant arrêtèrent leurs avancés pour charger vers leurs pauvres proies en hurlant comme des barbares. L'attaque pouvait donc commencer !
Invité Invité
Sujet: Re: [EVENT] Que destruction soit! Mer 18 Aoû - 15:37
Des gorgoroths, plein de gorgoroths... Ces créatures détruisaient la forêt. Il fallait les arrêter, ça oui. Mais comment? Que pouvait-il faire, lui qui n'était qu'un conteur, contre une horde de guerriers assoiffés de sang? L'avantage, car y en a toujours un, c'était qu'il était dans l'une des meilleurs postures pour pouvoir raconter l'histoire pour les prochains villages. Mais encore fallait-il qu'il puisse survivre. BOn, au moins, il n'était pas encore repéré. Il pourrait peut-être user de son pouvoir pour s'approcher d'eux comme si de rien n'était. Mais l'homme à la grande force l'inquiétait tout autrement. Un mage assez puissant pouvait finir par réagir même si Lorn usait de son pouvoir. Et des créatures telles que... ça, il était pas sûr que son pouvoir de présence ne fasse effet sur eux...
Psst... Psst? Comment ça psst? Le conteur tourna la tête pour voir l'origine de l'étrange bruit et aperçut une femme caché comme lui. Que faisait-elle là? Après réflexion, la même chose que lui sans doute. Bon... Il lui fit un signe de la main pour la saluer. Puis il pointa du doigt les gorgoroths pour faire signe qu'ils devaient faire quelque chose. Avec de la chance elle aurait une idée. Avec un peu beaucoup de chance, oui. Deux contre une trentaine, facile... Enfin presque. Et puis quelqu'un d'autre arriva, se montrant immédiatement, sans peur... Courage ou folie, ça, le conteur avait du mal à le déterminer... Une nouvelle femme. Une femme qui avait plus de courage que lui... Cette remarque aurait pu faire réagir bien des hommes, les forçant à se montrer pour se battre. Quel homme accepterait qu'une femme soit plus forte que lui? Hein, quel homme? Bah, Lorn déjà. Ce n'est pas parce qu'une femme cours un grand danger, seul, qu'il se jetterait dans la gueule du loup... COurageux mais pas téméraire.
Mais il fallait tout de même faire quelque chose... Lorn tentait de trouver une réponse à cela quand l'homme baraqué informa la jeune femme qu'il avait repéré ses amis. Ses amis? Il lui fallut quelques secondes pour se rendre compte qu'il s'agissait de lui et de l'autre femme. Ami, pas vraiment, enfin... Des gorgoroths allaient venir vers eux.. Il n'avait plus le choix, en plus il était repéré... Fuir semblait une solution envisageable... La meilleur solution en fait.... Mais Lorn jaillit d'entre les arbres pour que l'homme puisse le voir. Le conteur, malgré ses vieux habits, semblait sûr de lui, ce qui en réalité n'était pas du tout le cas. Il prit la parole.
-Je vous conseille de fuir. Le capitaine Mac Lauran, probable futur général, arrivera bientôt ici à la tête de trois milles hommes, dont cinq cents cavaliers et le double d'archers. Une fois qu'ils seront là, ils vous châtieront pour avoir ainsi abîmé la forêt. Suivez mon conseil, fuyez!
Pure mensonge, bien entendu. Mais peut-être que les gorgoroths le croiraient et, tenant un minimum à la vie, essayerait de fuir. Des gorgoroths en fuitent était mieux que des gorgoroths en chasse avec u conteur mort. Du moins, c'est ce que trouvé Lorn. Puis le début du combat fut décidé. Le chef ennemi attaqua et ses hommes firent de même, un groupe le chargea lui. Il resta un instant immobile observant autour de lui puis il fit demi-tour et parti en courant. Pas fou le petit non plus... Mais il ne pouvait pas se contenter de fuir, laissant les deux jeunes femmes combattre. Il attrapa rapidement sa jument et sortit son épée de ses bagages, laissant la gaine caché. L'arme au clair, il donna un petit coup sur l'arrière de sa monture pour qu'elle parte plus loin. Il n'allait pas risqué qu'elle se fasse blessait. Sa fortune ne le permettrait pas, et il s'était accroché à sa Selene... Enfin... Il se tourna vers les gorgoroths qui devaient bientôt arriver.
-On racontera peut-être un jour, l'aventure du conteur mort au combat face à une horde de vingt-milles créatures.
Mais avant que ses ennemis n'arrivent, il grimpa agilement à un arbre et grâce à son pouvoir d'illusion, fit apparaître un clone immobile, là où il était placé, un instant auparavant. Avec l'effet de surprise, il arriverait à éliminer un ou deux ennemis. Puis il avait son pouvoir de feu. Sa main se resserra fortement autour de la poignée de son épée, l'autre à plat contre le tronc de l'arbre pour rester en équilibre. Ils arrivaient... Il était près à bondir... Aujourd'hui, un grand jour de son histoire était en train de s'écrire.
*Il faut que je me débarrasse rapidement de ceux là pour aller aider les deux autres.*
Invité Invité
Sujet: Re: [EVENT] Que destruction soit! Sam 21 Aoû - 16:52
Dans plusieurs situations, Marguerite avait toujours montré qu’elle était une de ces femmes qui ne tenait pas spécialement à sa vie. Plutôt irréfléchie, spontanée, maladroite et inconsciente, la Yorka avait toujours eu le don de se mettre dans des situations délicates ou dangereuses pour elle. Evidemment, elle n’en avait jamais l’intention directe. C’est d’ailleurs pour cette raison que plusieurs personnes la pensait ainsi. Mais il n’en était, finalement, rien. Maggie tenait à sa vie, elle l’adorait et pour rien au monde ne voudrait la perdre ou la changer. D’une manière un peu étrange, au fond, elle aimait ne pas réfléchir et agir spontanément. Cela lui procurait une certaine adrénaline, excitation qui faisait d’elle ce qu’elle est.
Au mieux qu’elle le pouvait, la jeune femme avait tenté d’attirer l’attention de l’inconnu qui se cachait au mieux de cette horde d’ordures qui était rassemblée en un tas auquel il ne valait mieux ne pas montrer, ni même oser affronter. C’est donc avec la plus grande prudence qu’elle dévoila sa présence à cet homme qui pourrait lui être d’une grande aide. Quand celui-ci eut enfin connaissance de sa présence, il lui fit plusieurs signes, et montra avec stupeur, en pointant du doigt, l’immense tas d’ordure qui n’avait rien à faire dans la forêt. C’est ainsi qu’elle appelait ces individus bien trop monstrueux pour les considérer comme de simples personnes. Maggie comprit que l’homme recherchait la même chose qu’elle, mais elle eut un léger soupir quant à ce qu’elle n’était dans la seule capacité de faire à ce moment-là. Attendre, peut-être ? Non, elle pouvait toujours rejoindre l’étranger. A deux, ils seraient toujours plus fort. Mais alors qu’elle entama déjà sa marche en avançant d’un pas, son panda roux, qui jusque là se trouvait caché dans sa sacoche, lui griffonnait l’épaule avec ses petits ongles. Sans vraiment que rondelette s’en aperçoive, l’animal était monté sur son épaule. Par ce geste quelque peu douloureux, il prévenait l’arrivée d’un autre animal qui se dressait juste derrière Maggie.
Elle se retourna alors, remarquant la présence d’un loup. Elle le regardait avec attention. Ses traits, sa gueule, son pelage lui disaient vaguement quelque chose. Mais Marguerite, ayant une mémoire assez limitée, ne put se rappeler d’où elle connaissait cette bête. D’ailleurs, celle-ci, semblait bien connaître la Yorka. Le loup sentait-il son essence animale, ou la connaissait-il vraiment ? Elle ne savait pas directement. Et comme il n’avait pas l’air agressif avec cette dame, celle-ci ne fit pas plus attention que cela à l’animal, si ce n’est évidemment qu’il serait un de ses nouveaux protégés. Enfin, c’est la pensée qu’elle eut, pendant un court instant. Lorsqu’elle retourna enfin sa tête vers l’emplacement où tout l’avenir entier de la forêt de Sphène se jouerait, elle aperçut alors une femme. Il était difficile de distinguer avec précision les traits et attitudes de l’inconnue, étant donné la distance à laquelle se trouvait Maggie par rapport à cette femme. Néanmoins, après quelques minutes d’observation et d’analyse, elle put alors percevoir Sighild, la dirigeante des Eryllis. Cette présence fit largement sourire Marguerite. Comment ne pouvait-elle pas y avoir pensé ? Son sourire était grand, tellement beau… malheureusement, il retomba bien vite lorsqu’elle tourna une nouvelle fois sa tête juste de quelques mètres, ou elle perçut le géant s’opposer à la mercenaire. Elle comprit le danger. D’abord pour Sighild, puis pour elle, quand elle saisit que le géant, toujours, l’avait repéré elle et le jeune homme.
Cette homme là, d’ailleurs, quel courage avait-il eu ! Il s’était dirigé, avec quasi aucune difficulté, vers les gorgoroths qui épiaient depuis tout à l’heure les deux malheureux. Ma foi, c’était peut-être mieux pour Marguerite, elle n’avait ainsi plus rien à faire, quoi que… Oui, parce qu’en tant qu’Eryllis, elle se devait d’aider sa sœur. Elle ne sentait pas ce geste comme une obligation, mais plutôt comme une évidence. Enfin, elle observa encore un peu la scène, et au moment même, la jeune femme vit l’inconnu partir en courant. Peut-être devait-elle aussi l’aider ? Mais entre cet individu qu’elle ne connaissait pas, et sa sœur, le choix était fait. En tout cas, on ne pouvait pas dire que l’homme ne l’avait pas aidé. Il avait débarrassé Marguerite d’un bon nombre de gorgoroths. Maintenant, elle pouvait s’attaquer tranquillement au géant monstrueux, dégoûtant et répugnant… et insultant pour la nature, pour sa maison !
La Yorka n’avait donc plus qu’une chose à faire. Elle dévalisa les hautes herbes et les petits monticules de terres qui la séparait du grand sentier où se trouvait Sighild et le monstre. Néanmoins, elle fit le moins de bruit possible. Quand elle fut arrivée à plus ou moins quelques mètres, elle s’abaissa sur le sol, camouflant sa présence derrière les herbes et diverses fleurs poussant à cet endroit, et attendit un moment. La gourmande, tellement choquée de ce qu’elle voyait à l’instant, n’eut plus aucunement faim. En effet, l’acte violent de la bête surpuissante avait fait disparaître son envie de manger. Il venait tout de même de lancer un tronc d’arbre vers sa sœur. En position de chasse, elle s’empara délicatement de son fusil, vérifia ses munitions et para ensuite son arme. Elle ne se préoccupait pas de ce qu’il était arrivé à sa sœur, peut-être s’en était-elle sortie – elle l’espérait du fond du cœur- mais elle devait empêcher cette fois-ci qu’il ne recommence une seconde fois son jeu.
" Tu es un bien gros morceau de viande auquel j’aimerais goûté !! En attendant, goûte-moi ça saloperie ! "
Et elle tira vers sa direction. Sans perdre une seule seconde après, elle courra le plus loin possible dans la direction inverse. Elle entendait déjà les gorgoroths accourir vers elle.
Sujet: Re: [EVENT] Que destruction soit! Dim 22 Aoû - 17:39
Sighild avait rejoint les Eryllis en désespoir de cause à l'origine, femme esseulée qui avait fini par abandonner sa vie passée afin de tout recommencer à zéro, lhurgoyf blessée dans sa chair, son cœur et tout ce qui faisait d'elle ce qu'elle avait été. Sa jeunesse et sa lâcheté d'autrefois - lâcheté qui concernait bien évidemment de percevoir la vérité en face et son refus d'abandonner son frère qui pourtant était déjà perdu - s'était rapidement transformer en un besoin de murir très rapidement, chose qui fut faite bien évidemment avec le temps et la nécessité d'apprendre de nouvelles choses pour sa condition nouvelle. Sa dextérité, son sérieux, ses talents bien entendu, lui valut d'être très rapidement respectée, d'autant plus qu'elle était une femme qui dégageait une mystérieuse aura, un charisme qui attirait l'attention au point de désirer la connaître plus. Cela faisait partie de son charme, au même titre qu'elle pouvait effrayer par la simple évocation qu'elle était une créature originellement monstrueuse. Lorsque les mythes racontaient que vous étiez des créatures nées des mains du Dieu fourbe Sharna, il était évident que l'acquisition de la confiance d'autrui était un peu plus complexe à obtenir. Toutefois, Jézabel avait continué à avancer car elle ne possédait nul autre choix et elle espérait tellement à se racheter. Cela faisait des années maintenant qu'elle était dans les rangs des Eryllis, elle était sans doute la plus ancienne des amazones d'ailleurs, raison pour laquelle elle avait finalement obtenue le titre qui était le sien aujourd'hui... bien entendu, il n'y avait guère que cela... si elle n'était pas apte à son rôle, si elle manquait d'expérience, si elle n'avait pas gagné la confiance de chacune de ses consœurs... Elle ne mériterait en rien d'être la dirigeante de Eryllis.
Notre jeune femme se tenait alors là, impérieuse et fière devant l'immensité de muscle du gorgoroth en chef. Ce dernier semblait rire d'elle, se pavanant avec la puissance de ses bras et sa barbarie qui visiblement, n'émouvait en rien notre lhurgoyf. Ce que Rogor interprétait comme une menace n'était autre qu'une vérité toute simple à ses yeux. Si la jeune femme disait qu'il n'était pas le bienvenue, c'était qu'elle le pensait et qu'elle comptait parfaitement se débarrasser ce dernier. Outre le carnage qu'il osait mettre à Noathis, dernier paradis calme que l'on pouvait trouver dans tout Istheria, il semblait être une hérésie lui-même. Quelque chose clochait chez cet homme, même si il était un gorgoroth, il n'avait rien de... banal. Comment pouvait-elle le savoir? Son intuition bien entendu... mais même l'essence divine de la forêt de Sphène paraissait perturbée... assez pour pouvoir faire fuir toute chose vivante à son encontre. Il n'y avait rien de naturel en cet homme et Sighild ne se permettrait pas de laisser pareille chose mettre à sac tout ce pourquoi elle se battait aujourd'hui.
" Sachez que je ne fais que rarement dans la provocation. Ce que je viens de formuler devant vous n'est que la stricte vérité. Je vous demanderais donc une dernière fois de bien vouloir quitter ses lieux. "
La diplomatie... il y avait bien peu de chance que cela fonctionne avec un gorgoroth dont l'esprit était étriqué à ce point, mais il fallait tout de même tenter la chose ne serait-ce qu'une fois. Prendre les armes? L'amazone s'y était totalement préparée. Elle n'était munie d'aucune peur pour sa propre existence mais bien plus pour celle qu'elle pourrait presque dire "ses enfants". Maternelle envers ses consœurs, l'idée que l'on puisse éteindre la flamme de leur vie lui était insupportable, ce qui l'obligerait par conséquent à mettre les bouchées doubles. Ho! Elle savait que toutes seraient prêtes à se battre à ses côtés si la situation l'imposait, elle le savait pertinemment d'autant plus qu'elle appliquait à apprendre à chacune à se défendre ne serait-ce qu'un minimum. Mais toutes ne possédaient pas une âme guerrière, beaucoup d'entre elles n'étaient que des femmes perdues qui cherchaient à se reconstruire, sans nul doute que même certaines ne resteraient pas parmi elles. Quoiqu'il en soit, beaucoup de ses âmes étaient innocentes et si il était possible d'épargner leur main blanche de la souillure du sang de ces ignobles assassins, alors elle ferait en sorte que ce souhait soit exaucé.
Assez rapidement, le meneur des troupes envoya alors ses hommes à l'assaut des deux protagonistes qui se cachaient non loin de là. Sighild aurait aimé à les épargner en attirant toutes leurs concentrations sur elle, mais c'était peine perdu. Ce fut alors que le seul homme présent tenta de les doubler par des mensonges.. mais en vain. Il n'eut nul autre choix que de lever les armes. De son côté, Zodiark avait tenté d'attirer l'attention de la femme ourse, mais la parole faisait cruellement défaut à l'animal. Surpris également par les gorgoroths, il dut s'appliquer à leur sauter à la gorge et servir de soutien au conteur à quelques mètres de lui. D'une autre part, cette dernière Eryllis tenta d'aider sa dirigeante. Pourquoi? Parce que l'énergumène l'avait pris en grippe et avait décidé de s'occuper lui-même de notre impudente amazone.
" Lui? "
N'eut-elle à peine le temps de prononcer un mot qu'un tronc d'arbre fut violemment lancé à son encontre, fondant littéralement dans sa direction. Toute personne qui ne possédait pas de bon réflexe aurait pu se voir écraser et broyer par la force déployée dans ce lancer. Toutefois...
Alors que la chose fonçait sur elle, Sighild s'évapora littéralement. Une étrange poussière blanchâtre semblait alors s'étendre, brillant d'une belle lumière avant de soudainement se reconsolider en une forme humaine : notre amazone. Pendant ce temps là, la bûche continua son chemin jusqu'à buter sur un autre arbre qu'il fit pencher dangereusement. Les quelques secondes qui lui fallut pour éviter son obstacle furent utilisée par la très bien en chair Maggie, dite la Carabine, pour lui tirer dessus avec l'une de ses balles. Mais quel chance y avait-il pour cela eut un effet véritable sur ce dernier?
" Tu as choisi le mauvais adversaire inconnu. Cette forêt sera ton tombeau. "
Brutalement, la forêt donna l'impression de trembler, laissant alors le sol vibrer lourdement quand de gigantesques racines sortirent des entrailles de la terre pour s'enrouler comme des serpents autpur des bras et du buste de son adversaire afin de l'immobiliser, et pendant ce temps là, Sighild fonça alors sur ce dernier, faux à la main prête à le trancher net...
Sujet: Re: [EVENT] Que destruction soit! Lun 4 Oct - 13:40
Douce mélodie lancinante que celle de la pluie battant la terre, rythmant le pas saccadé du coursier. La nuit était profonde, la lune pleine, les étoiles masquées. L'atmosphère rendait la nature à l'humanité, composant la valse d'un bal mystérieux. Les bruits couraient les bois, chuchotements discrets d'un microcosme agité, étouffés par le petit déluge qui s'abattait sur lui. De ça, de là, une paire d'yeux luminescents se braquaient sur le cavalier, accusateurs, délateurs et haineux.
La haine, la peur, l'égoïsme, l'absence totale de justification, la domination du fort sur le faible, telles étaient les règles en ces lieux, depuis la nuit des temps. Dans son hypocrisie infinie, la créature civilisée avait voulu constituer son monde en établissant un ordre qui se voulait indiscutable, inaltérable. Elle avait voulu camoufler sa nature, renoncer à ses origines bestiales, organisant cet étrange bal hypnotique pour l'éternité. Mais la vérité n'était pas derrières les murs d'enceinte des citadelles, ni dans les immenses palais de ces ineptes êtres vaniteux.
La vérité se trouvait ici, à Noathis. Là-bas, à Cimméria et en Argyrei, dans l'expression toute puissante de la tyrannie de la nature, qui elle, seule, était réellement inaltérable, indiscutable. Absolue. Et elle se cristallisait à Phelgra, là où les cavaliers de Sharna laissaient libre court à leur bestialité, leur nature profonde sans complexe ni pudeur. Là où le noble sentiment chevaleresque n'avait pas court, où morale et vertu n'étaient que des mots sans valeur, sans substance, et enfin là où les règles n'étaient perçues que comme une vaste mascarade.
Michelangelo Orchidée savait, lui, que les rois, les intendants, les princes et les ducs n'étaient que des pantins, pièces maîtresses de l'échéquier titanesque qu'était Istheria. Ils n'étaient là que pour servir le chaos insensé de l'existence, qu'ils tentaient maladroitement de contrôler, de contenir sous l'égide des Dieux. Dieux qui sans l'être civilisé n'auraient de substance que dans l'affable. D'où l'éternelle question: qui des vivants ou des créateurs étaient apparus en premier ? Ou plutôt, lesquels avaient le plus besoin des autres ?
Le Diplomate connaissait la réponse. Elle consistait en la résolution d'un équilibre dérangeant: pas de vivants, pas de Dieux. Pas de Dieux, pas de vivants. La dépendance mutuelle des deux parts entitaires reposait sur un postulat fabuleux: les rois honoraient les Dieux. Au nom des Dieux, tout était permis. La guerre y compris. Et c'était cette seule conclusion qui apparaissait clairement et concrètement sur Istheria. La fragile paix qui résistait aux tensions ambiantes à travers les contrées et les peuplades pouvait être balayée comme un fétu de paille. Soufflée comme le vent emporte le château de cartes.
Si cette nuit, le bal masqué de la nature s'humanisait, il ne traderait pas le temps où la créature civilisée retournerait à l'état sauvage, retirerait son masque et lèverait le voile sur sa condition misérable. Alors, il ne resterait plus qu'à tendre la main pour se saisir de la couronne absolue. D'unir chacun sous un joug de fer et de tous les conduire à la solution indiscutable: l'obéissance.
La raison pour laquelle Michelangelo avait quitté Hesperia ne tenait qu'à lui-même. Il n'avait pas été missioné par Dreak. Depuis longtemps, il faisait ce qu'il désirait. En réalité, il se dirigeait vers les ruines de Taulmaril. La violence qui s'était déroulée en ces lieux l'intriguait. Il désirait voir de ses yeux le non-sens et l'orgueil dans toute sa candeur. Il désirait voir pourquoi la créature civilisée ne pouvait définitivement pas se cacher bien longtemps de ce qu'elle était fondamentalement.
Noathis et la forêt de Sphène n'étaient pas réputés pour être des zones particulièrement saines et tranquilles, mais il savait se défendre et en appréciait l'atmopshère désordonnée. Le coursier galopait depuis quelques heures déjà, et Michelangelo, emmitouflé dans un long manteau sombre, avait choisi de rabattre la capuche dans son dos, pour profiter du ruissellement de la pluit sur son visage, à travers les branchages. Il ne s'imaginait pas que le voyage allait être plus mouvementé que prévu.
Les premiers bruits qui lui vinrent à l'oreille furent un cri mi animal, mi humain, suivi d'un choc sourd. Il tira légèrement sur le mors pour ralentir la monture, mais ne cessa pas sa course. Alors qu'il s'approchait de la source de ces sons intrigants, il entendit distinctement une voix de femme. Un coup de feu. Puis une autre voix de femme..
- ... attendant,goûte-moi ça saloperie !
- Tu as choisi le mauvais adversaire inconnu. Cette forêt sera ton tombeau.
Cette fois, il stoppa net la progression du coursier, et posa pied à terre. Il sentit Flibustier s'agiter sous sa chemise, et passa une main sur le haut du crâne pour l'apaiser. Puis il se dirigea vers un arbre et s'y appuya de la main, observant les ténèbres devant lui. Sans un mot, il resta silencieux un moment, la pluie plaquant ses cheveux sur son visage.
* Apparemment, ce n'est pas un animal, ce à quoi ces bonnes femmes parlent.*
Michelangelo ignora Zalarzane, puis lacha son arbre pour faire quelques pas en avant. Il dut marcher sur une cinquantaine de mètres avant d'arriver sur les lieux. Au loin, il pouvait discerner des arbres couchés. Ce n'est pas cette vision qui l'étonna le plus, mais celle du colosse qui faisait face à une jeune femme armée d'une faux qui, à côté de lui, semblait minuscule. Il fronça les sourcils et avisa la scène entière d'un seul coup d'oeil. Un homme était aux prises avec un groupe d'individus douteux, et une deuxième femme se trouvait derrière un buisson.
Instinctivement, il se décalla pour se placer derrière un arbre et porta la main à son épée.
* Des Gorogorth. Ils puent la pourriture à plein nez. *
* Qu'est-ce qu'ils viennent foutre ici ? *
* Je ne vais pas attendre de me faire tuer pour le découvrir. *
Du coin de l'oeil, il aperçut la jeune femme bondir en direction du colosse. C'était une folie d'y aller seule ainsi. Ce qui n'était pas naturel était dangereux. Les Gorgoroth étaient tout sauf naturel. Ils l'étaient encore moins que la grande mascarade humaine. Et ce qui n'était pas naturel était à proscrire. Michelangelo se concentra. Il entreprit de faire monter progressivement la température des lieux. Si le froid conservait les carcasses, la châleur en accélérait la décomposition.
Sujet: Re: [EVENT] Que destruction soit! Dim 17 Oct - 16:38
Alors comme cela cette forêt serait son tombeau ? Rogor n'était point de cette avis ! Mais avant qu'il ne prit son arme pour un adversaire qui en valait peut être la peine, celui-ci fut surpris par un autre pouvoir de son ennemi. Non seulement, cette femme pouvait esquiver la matière en s'évaporant mais elle contrôlait aussi les forces de la nature qui l'immobilisa un instant. Et oui, la nature avait aussi ses limites. Avant même que son adversaire ne puisse l'atteindre avec sa faux, les futiles lianes qui le ligotait furent en cendre. Au même moment sa masse fut brandit et projeta avec une grande force la femme à la faux qui s'écrasa contre un chêne. Mais cela ne suffisait pas, se serait trop facile. Son regard, sa détermination, ne pouvait pas s'éteindre avec un seul coup. Il cria alors en direction de cette femme :
" Cette nature ne sera point mon tombeau !! J'ai bien trop de chose à accomplir pour Lui !!!!!!! Le seul tombeau que l'on verra sera le tiens et celui de tes petits amis. !!!!! "
A ce moment précis, le colosse posa son énorme marteau sur le sol et créa une onde de choc provoquant un tremblement de terre en direction de cette femme qui osa lui lancer un projectile, une vulgaire bille qui n'eut aucun effet sur le mastodonte. La belle lui traversa l'épaule, mais ne déforma en rien le visage du molosse par la douleur. Quelques secondes à peine, et ce projectile qui ne put traverser cette énorme masse musculaire fut littéralement cracher par l'organisme de Rogor qui se régénéra aussitôt. Cela n'eut à peine l'effet d'une piqûre de moustique.
Quand aux sbires de Rogor, ses simples pions, s'occupaient d'un autre cloporte se cachant dans un arbre, qui finirent enfin par l'arracher et faire tomber le tronc qui s'affala sur le sol dans un bruit sourd... mais le courage de ce dernier ne devait être guère très développé car il fuit rapidement du haut de ses jambes. En voilà un qui avait compris la force qu'il possédait, en voilà un qui se savait déjà perdu...
D'un geste lourd, il pointa sa main en direction de la femme Yorka pour indiquer à ses hommes de lui courir après afin d'en terminer avec cette vaniteuse qui pensait pouvoir le tuer de sa simple arme. Puis son intérêt se retourna alors vers ses propres objectifs.
" Il est temps de faire les choses en grand.... que cette nature dégoûtante comprenne qui est le maître... Des cendres entre les mains de celui qui possède le vrai pouvoir... "
Rogor poussa alors un cri qui donnait des allures de rugissement bestiale, si puissant que les feuilles des arbres environnants en tremblèrent même. Ayant plus d'une corde à son arc, cet ancien Terran géant grogna lourdement avant que ses poings immenses ne s'enflamment brutalement. Traçant son chemin droit devant, il rejeta les éléments de la nature forestière comme si il ne s'agissait là que des brindilles.... fragiles mais aussi terriblement inflammable. Il ne fallut pas plus de deux minutes pour que le feu dévastateur prenne alors le dessus dans la forêt.... qu'adviendrait-il de Noathis si rien ne pouvait être contenu...
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Sujet: Re: [EVENT] Que destruction soit! Dim 31 Oct - 12:14
Tandis que Maggie courrait ou tentait plutôt d’escalader les petits monticules de terres, la forêt s’agitait bien fort et ne l’attendait pas pour être la victime de ces monstres, ses bourreaux. Que pouvait bien faire la jeune femme ? Sa balle n’avait eu aucun effet sur l’ effroyable géant, si ce n’est qu’elle avait réussi à le mettre un peu plus en colère. Elle pouvait fuir, comme l’avait fait l’homme qu’elle avait repérer, premièrement, mais elle avait une certaine fierté pour céder à cette première solution qui n’en était pas vraiment une… Se transformer en ours, peut-être ? Mais là encore, ça mènerait à une scène plutôt comique ou ironique. Un ours minuscule n’aurait aucune chance face à un gigantesque tas de chair comme ce monstre qui envahissait la forêt. Marguerite ne savait plus vraiment comment réagir. Heureusement que la nature savait, elle…
Puisque tout à coup, la forêt de Sphène se mit étrangement à trembler. La jeune Yorka aurait pu croire à un tremblement de terre, mais ce n’en était pas un… C’était plutôt comme un avertissement, quelque chose allait se produire, elle en était certaine. Après tout, elle possédait le flair et l’instinct d’un animal. La jeune femme profita de ce phénomène pour arrêter sa course un instant. De toute façon, personne ne semblait la poursuivre. Elle en était presque déçue. D’accord, son attaque n’avait absolument rien fait au golem mais cela la faisait croire qu’elle valait tout de même un danger pour lui ainsi que ses sbires. Tant pis, elle montrerait de quoi elle était capable plus tard.
Son instinct ne la trompa pas. En effet, des racines vinrent à sortir du sol, et s’enrouler autour des grosses « pattes » de l’intrus. La puissance du tremblement ainsi que des racines firent tomber Marguerite. Celle-ci ne mit pas longtemps à percevoir au loin sa collègue Eryllis, qui n’était autre que sa dirigeante, d’ailleurs, courir en direction du monstre, sa faux en main. Là, elle fut prise d’une terrible angoisse. Elle se demandait bien ce que sa consoeur s’apprêtait à faire. Le pire sans doute. Comment lui venir en aide ? Il était sans doute trop tard. Mais devait-elle pour autant rester assise sans rien faire ? Ca, jamais ! Il en était hors de question.
Lorsqu’elle prit la peine de se relever et de courir vers son principal adversaire, sans vraiment savoir ce qu’elle ferait une fois à ses pieds, sa peur pris le dessus lorsqu’elle compris la puissance et la force avec laquelle le monstre projeta Sighild contre un arbre avec sa masse. Alors que Maggie venait de faire un pas, elle recula d’un autre très timidement. Malheureusement, le monstre ne l’avait pas oublié. Il frappa de sa masse le sol et un plus grand séisme vint percuter la jeune femme qui tomba directement sur la terre boueuse. Elle eut quelque mal à se relever. Heureusement pour elle, le géant semblait en avoir fini avec la Yorka, du moins pour l’instant. Cela lui permit d’établir un plan contre cette bestiole.
Et quand elle pensa à utiliser son contrôle de la terre, c’était trop tard… Le géant enflamma la forêt. Maggie ne put voir comment, s’étant apprêtée à agir à son tour. La seule idée qui lui vint en tête, c’était de lui rendre la monnaie de sa pièce. Elle inspira longuement, leva les bras, et les laissa ensuite tomber pour faire trembler la terre comme elle le pouvait en direction du géant. Elle espérait ainsi lui faire perdre l’équilibre et peut-être le faire tomber dans son propre jeu : dans les flammes, dans ses flammes…
[Désolé pour le retard et la médiocrité de mon message ^^']
Sujet: Re: [EVENT] Que destruction soit! Mer 10 Nov - 22:29
Une violente douleur, lancinante, donnant l'impression d'avoir brisé vos os... avait-il craqué ou non? Allez savoir... mais vous ne possédez pas le temps de penser seulement à vos blessures, il y avait tant d'âmes à protéger dans ces forêts, tant de trésors à conserver, tant de secret à garder cacher. Alors que Sighild avait foncé droit devant son adversaire, l'emprisonnant dans des lianes qui n'avaient pour but que de le piéger quelques secondes, elle fut néanmoins surprise par la rapidité de l'énormité qui se dressait devant elle. Il était puissant à ne pas en douter, mais il se montrait également plus agile que le laissait croire les apparences. Une erreur de débutante? Peut-être... mais le temps pressait. Toutefois, il aurait été risible que de croire qu'une lhurgoyf pourrait succomber aussi facilement à une simple attaque de masse. Un Terran sans nul doute ne se serait pas relever, mais les siens étaient plus solides. Blessée? Elle était peut-être, deux ou trois côtes brisées... mais l'adrénaline était telle qu'elle ne ressentait pas la douleur aussi vivement qu'elle le devrait. Jézabel aurait pu tout aussi bien se transformer, devenir une immonde créature capable de faire face à un autre monstre de muscle, toutefois, elle se refusait à se transformer devant le regard d'une des jeunes femmes qu'elle cherchait à protéger... à vrai dire, elle refusait de montrer cette partie d'elle-même à quiconque qui resterait en vie. Un handicap? Peut-être mais elle portait en elle ses propres raisons pour ne pas céder à l'appel du démon qui sommeillait dans ses chairs.
La masse du molosse l'envoya alors littéralement valser comme une poupée de chiffon contre un chêne à quelques mètres plus loin. Même si elle n'eut pas le temps de réagir pile à l'instant où la masse la frappa de plein fouet, elle activa alors sa magie qui lui permit de traverser un bon nombre d'arbres sur son passage avant de s'écraser contre un dernier qu'elle n'évita pas. Cela la sonna pendant quelques instants... instants qu'elle n'allait pas tarder à se reprocher d'avoir perdu. Lorsque ses pensées se réorganisèrent comme il se devait, elle crut sentir des tremblements de terre mais aussi une forte chaleur. Lorsque son doux regard ambré s'ouvrit sur sa belle forêt, cette dernière était emprise au main des flammes, flammes destructrices qui pourraient saisir Noathis dans sa globalité si rien n'était fait. Elle maudit alors autant son adversaire que l'absence de pouvoir qui pourrait anhiler facilement le désastre qui se peignait devant ses yeux.
* Intolérable... je ne possède pas le pouvoir d'étouffer ses flammes... il me faut détruire la source... et vite... *
Se redressant alors douloureusement, reprenant sa faux entre ses mains, elle ne pouvait néanmoins ne pas laisser le feu gagner plus de terrain... et elle ne possédait tristement qu'une seule chose qui pourrait freiner le feu : l'eau. Prenant une grande inspiration, elle fit appel aux forces de la nature, l'humidité environnante, l'eau qui se gorgeait dans le sol mais également celui de l'air pour le pousser à se condenser au possible. Ce qu'elle faisait? Elle créait un grand cercle aqueux, un grand périmètre qui ferait office de barrière, humidifiant la nature pour ne pas laisser le feu la ronger. Cela ne ferait que gagner un peu de temps et Sighild ne pouvait s'atteler directement à éteindre toutes les flammes.... à quoi bon si le vaurien en attisait de plus belle? Il fallait aller au plus presser.
Néanmoins, notre Eryllis n'était pas seule dans ce combat, il y avait une de ses consoeurs, mais aussi la présence d'un inconnu, peut-être deviendrait-il la clef ou la solution du problème... fallait-il seulement qu'il possède des pouvoirs capable de faire face au molosse en les combinant intelligemment avec les siens, et ceux de la Yorka.... Se refusant à se transformer, Sighild mettait déjà son don de côté, il lui restait alors ses capacités aqueuses, celui de la nature mais également celle qui lui permettrait de traverser des matières. Si Rogor n'avait pas été un gorgoroth, elle en aurait fini avec lui depuis longtemps... mais pourquoi se saisir d'un cœur qui ne battait plus ? Lui trancher la tête? Efficace sans aucun doute mais une tâche plus rude à faire sur un homme de son gabarit. Il fallait alors se montrer.... plus subtile...