Les Gélovigiens :: 4/5 ::

Jöhr est une jeune homme d'apparence assez sombre, un teint assez terne, presque maladif. Il n'est guère le genre de personne qui prenne la peine de sourire, mais en est-il mauvais pour autant? Non...pour ce que l'on en sait. Toutefois, il dégage une impression étrange, à la fois attirante et effrayante, raison pour laquelle on l'évite bien souvent et qu'il se complait dans la solitude. Il est particulièrement difficile à cerner, mais semble néanmoins doter d'une certaine forme d'altruisme. Il est d'ailleurs particulièrement intelligent, fin, et distingué. Il sait se montrer diplomate et éteindre les conflits. Il a une grande capacité à se détacher des choses, de telle façon que l'on peut parfois se demander pourquoi il eut désiré d'entrer dans les ordres religieux. D'ailleurs, certain se demande si il n'est pas la réincarnation du dieu qu'il incarne -ce qui est bien entendu faux - au point où tout le monde semble se montrer aimable avec lui, de peur de le courroucer... par mesure de prudence.



On ne sait que peu de chose sur la vie elle-même de Jôhr puisque ce dernier n'en parle que peu, et on n'ose lui poser la question. Il semblerait orphelin, sans famille aujourd'hui. Il semblerait qu'un prêtre l'eut rencontré lors de son propre pèlerinage, près du temple de Kron. Muet, ne refusant à répondre à aucun religieux, il semblait hagard et perdu. On racontait qu'il y était présent depuis des jours. Intrigué, le prêtre ne lui posa néanmoins aucune question, lui offrant un peu de nourriture. Étrangement, Jöhr accepta le tout, et ne daigna offrir qu'un simple hochement de tête en guise de remerciement. Le voyant réceptif, le religieux entama une conversation indirecte, racontant divers histoires comme pour attirer son attention. Il parla de sa vie passée, comme quoi il était autrefois un homme perdu mais qu'il trouva la paix dans la foi. Il y avait aussi gagné une famille, des camarades et simplement de quoi vivre.... puis il le quitta simplement en lui indiquant, que quand il serait près, il pourrait sans nul doute venir le rejoindre. On ne sait combien de temps cela lui prit, mais il semblerait que Jöhr est choisi cette voie.

Néhilis est sans conteste une femme qui est tout à fait consciente de sa beauté, et l'assume pleinement. On pourrait aisément lui accorder un défaut de prétention et de mesquinerie, capricieuse comme une enfant. Sure d'elle, elle annonce bien souvent les choses comme elle le pense devant ces confrères, mais lorsqu'elle endosse son rôle de prêtresse se présente plus conciliante avec le peuple, et finalement, d'une certaine hypocrisie contre laquelle elle peste une fois tranquille. Femme gâtée, elle n'en demeure pas moins posséder un certain charisme et elle sait parfaitement se montrer convaincante dans ses grands discours. Méfiez-vous de ses regards langoureux et de ses mots de velours, elle aime à jouer être une femme simple, mais il n'en est rien.



Néhilis aurait grandi au sien d'une famille aisée. Enfant unique, elle fut couverte de tout les privilèges possibles, et on lui donna néanmoins une éducation digne d'une grande dame, soit le meilleur que l'on pouvait prétendre avoir. Belle enfant, on ne cessait de vanter ses qualités et autant dire que cela eut un grand impact sur sa future personnalité. Mais aussi aristocratique fut son éducation, on l'éleva aussi dans le respect de la foi et de la religion. Sa famille n'hésitait pas à faire des offrandes à la déesse Aléa qu'elle avait prié afin d'avoir un enfant un jour. C'est d'ailleurs peut-être ces histoires autour de sa natalité qui la poussa à adorer cette déesse même. Pour le reste, on ne connaît guère le cheminement qui la guida à entrer au sein des Gélovigiens, mais elle se plaît à dire que c'était une évidence et tout à fait justifié qu'elle deviennent une haute-prêtresse... parce qu'après tout, elle était exceptionnelle - d'après ces mots.

Femme peu loquace, elle est une personnalité réfléchie et intelligente. On lui confère volontier aussi une certaine piété et un calme à toute épreuve. On admire bien souvent cette capacité qu'elle a à prendre les choses avec philosophie. Brillante, elle est une fille de grande culture qui est bien à l'opposé de la superficialité de sa consœur Néhilis. Modeste, elle est juste et franche, et un exemple de vertu. Ainsi, on pourrait aisément la croire parfaite, toutefois il lui est possible d'atteindre ses limites. Et là, paradoxalement, et rare toutefois, elle est apte à entrer dans une colère noire si intense qu'un seul regard suffirait à calmer même le plus grand colosse.... et retrouver son calme tout aussi rapidement, reprendre ses activités comme si de rien était.



On ne sait rien de sa vie, si ce n'est qu'il y a de nombreux marchands dans sa famille, notamment dans le domaine maritime. Cela serait au cours d'un voyage qu'un prêtre l'aurait perçu en plein exercice de magie, et lui avait annoncé qu'elle pourrait bien être une élu de Soulen avec de pareils talents. Il lui aurait proposé de passer le test de passage afin de savoir si elle était apte devenir haute-prêtresse, après avoir bien évidemment vérifié qu'elle croyait aux dieux. N'ayant rien à perdre, elle aurait accepté, séduite par l'idée qu'elle pourrait sans doute aider de nombreuses personnes au travers le monde.

Sombre, fourbe, cynique... on compte plus de défauts que de qualités à cet homme aux comportements ambigus. Il est d'un humour assez noir, se plaisant à jouer sur les mots, et à troubler la plupart de ses interlocuteurs. Il semble malsain, que cela soit dans ses goûts ou tout autre de ses choix. On ne peut dire qu'il soit un homme digne de son statut, n'ayant nullement peur de se montrer condescendants avec les autres religieux ou mêmes les fidèles des Gélovigiens. Il est même capable de tenir des propos profanes, à tel point qu'il divise les opinions à son sujet.

Toutefois, il eut toujours respecter ses devoirs, aussi étonnants que cela paraisse, donnant alors l'image d'un homme qui parle plus qu'il n'agit comme agitateur. Il peut se montrer relativement colérique, contenant en lui une rage qu'il ne dissimule guère. Relativement prétentieux et imbu de lui-même, rabaisser les autres ne lui cause aucun soucis de conscience. Mais étant donné qu'il aime jouer avec l'ironie et le cynisme, on ne sait guère sur quel pied danser avec ce dernier.



Point de détail sur la véracité des histoires qu'il raconte à son sujet, mais on prétend qu'il ne connaît pas son père, et a des rapports conflictuels avec sa mère. Il aurait été pendant son enfance un jeune garçon exemplaire, intelligent, serviable, mais en recherche constante de l'affection d'une mère qui visiblement ne voulait guère de lui, et donc lui fournir le moindre amour. Cette dernière aurait d'ailleurs toujours refusé de parler de celui qui est son paternel. Ces absences et la dureté d'une éducation sous le drapeau des coups de bâtons (et peut-être même de magie), il devint un jeune homme à l'âme tourmentée qui se tourna vers la religion. Enfant, il aimait à se raconter qu'il était le fils du dieu Sharna, et peut-être que son esprit dérangé a fini par le croire. Lorsqu'il gagna en puissance et force, il brisa cette mère tyrannique qui était la sienne, la rabaissant et lui rappelant qu'elle n'était rien et qu'il ne lui devait rien, contrairement à tout ce qu'elle lui racontait. Au jour d'aujourd'hui, Alton se refuse de parler de cette dernière, le mettant toujours dans une rage noire.

A l'image du dieu qu'il incarne, il est un homme-enfant. Il est bien loin d'être modeste, il se trouve beau et l'annonce clairement... mais il n'est jamais dans le jeu de la séduction. Non, il est simplement narcissique, et se joue complètement du cœur des femmes. Relativement égocentrique, il n'en est pas mauvais pour autant, car il semble adorer les enfants. Il se plaît toujours à leur faire plaisir... surtout quand il aime à faire de lui le première rôle, le héros de ces derniers. Curieux de nature, il aime à fourrer son nez dans les affaires des autres en étant totalement dénué de gêne. Il aime à attirer les problèmes mais étant dénué de maturité, il se moque de tout. Il peut aussi se montrer très paresseux et très agaçant. Valendil peut être de très mauvaise volonté... mais il demeure attachant.



Valendil est un sindarin né au sein même de la communauté de son peuple, grandissant dans la cité de Canopée dans l'esprit et l'harmonie de la nature. Sa famille était d'ailleurs parmi les plus nobles et les plus sages des elfes que l'on pouvait y côtoyer... mais il était un enfant terrible. Si il avait des aînés à la belle image et aux belles manières, il était un peu celui qui avait les attitudes rebelles, se refusant à se conformer à entrer dans un moule parfait. Le plus grand outrage qu'il osa faire à sa famille était de partir à la cérémonie de son propre mariage. En effet, on pensait que la présence d'une femme pouvait peut-être l'assagir, et on lui arrangea des noces. Mais lors de l'officialisation devant le prêtre, alors que l'on attendait le fameux oui, il hurla un énorme non de façon théâtrale, faisant tout un discours à la pauvre mariée humiliée - qui peut-être en était soulagée - avant de se carapater avec un immense éclat de rire de son effet. Autant dire que cela ne fit guère plaisir à sa pauvre famille qui le renia aussitôt, trop honteux d'une telle situation. Cela d'ailleurs ne semblait guère le surprendre, ni l'attrister, car l'enfant terrible garda de bon contact avec certains membres de sa famille mais ce fut la plus belle occasion pour lui de quitter ses responsabilités.... mais si il en quittait certaines, il trouva l'étrange moyen d'en avoir d'autre en rejoignant les Gélovigiens. Les mauvaises langues pensent que cela est juste pour avoir un toit, à manger et des gens autour de lui pour s'occuper du grand-enfant qu'il était...