Lorsque la connaissance s'oppose aux hystériques ! [VIOLENT]

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_ Deirdre a besoin d'employé!

Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 Lorsque la connaissance s'oppose aux hystériques ! [VIOLENT]

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Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Lorsque la connaissance s'oppose aux hystériques ! [VIOLENT]   Lorsque la connaissance s'oppose aux hystériques ! [VIOLENT] Icon_minitimeMar 21 Juin - 19:01

[ Voila la suite de Ceci.]
    M on interlocuteur se trouvait déchiré entre les aspects positifs et négatifs de ma proposition. Dans son esprit, se mélangeaient fatidiquement le noir avec le blanc afin d’obtenir un résultat beaucoup plus harmonieux. Ma question elle-même créait une encontre aux propos du jeune homme. Lui qui ne souhaitait pas d’ennui allait plus ou moins être servi d’une lourde déception. Je ne pouvais m’empêcher de pimenter ma propre vie, sans omettre de susciter l’action dans celle des autres. Malgré mon manque d’altruisme, je veillais fréquemment à ne point ennuyer mes compagnons de route. En effet, je ne faisais chemin avec personne, assied confortablement dans la seconde facette du bazar condamné, mais cela ne tardait pas à arriver.

    La conclusion des réflexions vint enfin. Elle s’accompagnait toujours d’un « mais »... Un signe bien particulier qui m’indiquait de quelle manière les choses ne tournaient guère forcément tel que l’avait prévu l’Eclari. Cette condition répétée à la réalité me faisait d’ailleurs intérieurement rire. Le terran aux allures tout à coup assurées chutait-il à nouveau ? Sa recommandation sordide fit tomber les barrières qui retenaient depuis une courte pause mon hilarité. Ma voix aussi grave que celle d’un ténor résonna dans l’air, contrastant bien distinctement ma réelle nature à mes traits efféminés... Un nez fin, de longs cils blancs, des sourcils minces puis une mâchoire dépourvue d’une carrure masculine. Quelques éclats de rire volèrent aussitôt. Ma perception des choses me contraignait à pouffer face à une saugrenue requête. Manifestement, je conclus qu’une certaine naïveté animait un peu le civil. Plusieurs le féliciteraient pour son ingéniosité ou son courage d’avoir été à la rencontre de dangereux criminels, cependant le rêve risquait de prendre rapidement fin... Peut-être par compassion - hé oui ce sentiment arrivait lors de rares occasions chez moi - pour ce dernier, j’interrompis ma séance de moquerie. Je fis comme si cet échange s’avérait réellement rationnel et purement logique.

    D’un air concerné, je répondis :


    - Naturellement, j’y veillerai. Par contre, je n’ai pas vraiment de « camarade », que des connaissances. Alors, il s’agira de la rumeur d’un assassin, si votre invention me convainc.

    Même si je répandais une pareille rumeur, trouver le fabricant de l’objet recommandé était une autre histoire. J’ignorais tout des occupations du marchand. Il pouvait forcément être médecin, mais il semblait vouloir davantage tirer profits des autres à son compte plutôt qu’aider des pauvres gens à guérir. Par chance, je n’avais aucune blessure qui mettrait une entrave dans ma future entente avec ce dernier. Les gens faisaient parfois des folies pour réparer ce qui est brisé seulement, je n’avais pratiquement jamais ce soucis avec ma faculté de régénération instantanée.

    L’alchimiste me questionna au sujet d’un détail apparemment capital. Y avait-il de quoi écrire une lettre ? Hum... Quelques morceaux abandonnés de parchemins traînaient sans doute quelque part. Mon regard océanique balaya rapidement la pièce. Il s’arrêta brusquement contre le bois terni d’un coffre, tassé dans un coin reculé de la demeure. Derechef, je me dirigeai vers la boîte mystérieuse, à la recherche d’instruments permettant de rédiger un message. L’étranger avait donc une attache quelque part, une personne qui s’inquiéterait évidemment s’il ne la prévenait pas de son départ pour Phelgra. Je dénichai enfin du papier accompagné d’une basique plume d’oie et d’un pot d’encre noire. Je déposai le tout sur la table et disposai non loin pour le laisser écrire en paix. Cette lettre ne n’intéressait pas vraiment. Son destinataire en revanche pouvait nécessairement m’intriguer puisque la lettre était destinée à un visage inconnu ou même plusieurs visages inconnus. J’espérais uniquement que ce message ne se retournerait contre moi au risque d’être pourchassé par des adversaires supplémentaires.

    Lorsqu’il eut fini son message, je lui indiquai le pigeon voyageur qui attendait sagement, les serres agrippées contre le rebord lumineux de la fenêtre. Dans un souffle, j’éteignis le feu qui brillait toujours sur la mèche de la bougie. Un filet grisâtre de fumée s’éleva dans l’air tandis qu’une odeur de brûlé se propageait progressivement dans la pièce. J’ouvris lentement la porte afin de rejoindre l’extérieur, baignant peu à peu ma silhouette dans la lumière du chaud après-midi. Akira me suivit d’un air amusé, se doutant de ce qui allait suivre. Je demandai à l’inventeur d’apporter son invention avec lui et de monter lui aussi à cheval. Il n’avait apparemment point de monture. Le voyage à pied promettait d’être un peu trop long. Même avec une monture, Olmir risquait davantage de se retrouver en arrière. Ma compagne allait définitivement trop vite pour les chevaux standards. J’attendis qu’il soit bien installé sur le dos de Kira pour donner le signal.

    ***

    Malgré la vitesse surnaturelle de ma monture, nous n’arrivâmes pas à Phelgra avant le crépuscule. Les portes du continent nous accueillirent dans une splendeur ténébreuse. Les soleils descendirent doucement dans le ciel. L’horizon était peinturé de nuages écarlates, imprégné de traînées pourpres. La jument ne cessa pas sa route pour contempler le magnifique paysage, elle continua sa course, invisible aux yeux de tous, jusqu’à souterrains profanes. Umbriel était située légèrement en contrebas comparativement aux autres cités du continent. Cette fois des nuages sombres planaient au-dessus de la ville. Quelques gouttelettes humides frôlèrent mon visage. La bête noire freina soudainement tout en s’élevant les pattes avant en l’air. Le tout manqua me faire basculer par en arrière ainsi que l’homme qui m’accompagnait. Je compris lorsque je vis l’amas de cadavres dans lequel elle avait dû trébucher.

    Je levai les yeux vers la prison des déments, un lieu familier. Cet endroit était lourd des cris bestiaux qui déchiraient la nuit, des ossements qui gisaient toujours dans leurs cellules sous le regard des autres détenus. Pour moi la vie avait été belle à Umbriel, mais je ne pouvais oublier les douloureux tourments qui m’avaient aussi étés affligés.

    Mon air sinistre fut changé par une bouffée de joie meurtrière.

    - Bienvenue à la Prison des Déments !


Dernière édition par Glanael le Mer 18 Jan - 1:31, édité 3 fois
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Lorsque la connaissance s'oppose aux hystériques ! [VIOLENT]   Lorsque la connaissance s'oppose aux hystériques ! [VIOLENT] Icon_minitimeMer 22 Juin - 4:47

Apparemment, le ciel lui même voulait m'envoyé des messages. Si j'avais été superstitieux, j'aurais été bien préoccupé du fait que le même ciel teinté de gris à mon arrivé à Tyrhénium laisse tranquillement apparaitre les signe de la nuit à mon arrivé à Phelgra. Par change, j'étais le plus lucide des hommes et je ne croyais en ces stupidités de signe du destin. Tout de même, tout semblait avoir été mis en œuvre me montrer dans quel merdier j'avais accepté de plongé.

Le voyage avait été long. Mon père avait beau être le pire paternel au monde, il reste qu'il se déplaçait dans des embarcations de qualité. Jamais à vulgaire dos de cheval. Je n'étais pas un maître de l'équitation et il faut dire que la bête que je venais de monté en était tout une. Cela avait été désagréable, mais je ne m'en plaignais pas. J'avais été habitué à refoulé mes souffrances...

Non, décidément, je doutais de plus en plus en ma décision. Après le rire du démon, qui pu me montrer que je n'étais le seul à trouver ma demande ridicule, je me retrouvais devant un bâtiment des plus lugubre, qui n'avais pas lésiné sur la décoration morbide. Ce coup si, le ladrini avait décidément réussit : j’étais descendu tellement bas dans la laideur du monde, que j’étais maintenant en terrain inconnu. C’était beaucoup plus que le monde de menaces, de peur, et d’illégalité de mon enfance. Non, ici, c’était un monde de terreur, de souffrances sans discernement et de meurtres à profusion. On ne tuait pas par fin commerciale, ou par honneur, ici. Non, on tuait par plaisir.

J’avais peur. Réellement. J’étais, en général, un homme d’une grande prudence, qui, de plus, ne se cachait pas la vérité. Je réalisais donc pleinement dans quelle situation j’étais. Totalement sans défense, dans un endroit à l’hostilité évidente, voilà ce qu’était ma situation. Personne ne savait où j’étais et mon compagnon était un meurtrier. Oui, un meurtrier. Le souvenir m’étais venu, durant le voyage. Glanael Eiwahz, tueur sans pitié s’étant évadé de la fameuse prison des damnées.

J’étais dans la merde jusqu’au coup.

Mais l’avantage d’avoir baigner dans la peur dès l’enfance, c’était qu’on s’y accoutumait. Lorsqu’elle était justifiée, il était plus qu’utile de cacher notre terreur. Cependant, cette fois si, je ne pu que brouiller les pistes : je transformai ma peur en un inconfort aux yeux de ceux qui m’entourait. C’était au moins ça.


"Bienvenue à la Prison des Déments !"

Hum? Un comité d’accueil en plus? Oh, non, ce n’était que le monstre assoiffé de sang qui me servait de compagnons. Rien de bien grave, donc…

"Bon, maintenant, qu’est-ce qu’on fait? Qui est-ce que vous voulez utiliser comme cobaye?"

Je n’en dis pas plus. Je ne voulais en dire plus. Je voulais me réduire au strict minimum devant mon client.

En espérant qu'ainsi, avec un peu de chance, il me permettrait de repartir d’ici en vie.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Lorsque la connaissance s'oppose aux hystériques ! [VIOLENT]   Lorsque la connaissance s'oppose aux hystériques ! [VIOLENT] Icon_minitimeVen 24 Juin - 20:35

    J' examinai encore un peu la prison des damnés avant de songer aux possibilités envisageables. La raison de ma présence n'était que renouvellement du chaos, amplification du nombre d'âmes tourmentées. Une tâche pour laquelle j'étais doué. Ma vengeance se voyait assouvie depuis un certain temps puisque tous ceux qui m'avaient gardé enfermé ici étaient morts. Je venais par pur plaisir... Revenir aux origines, nostalgique comme je peux être ! Voilà le lieu où j'avais rencontré mon premier Ladrini, un clandestin bonhomme grâce auquel j'avais trouvé ma place parmi les pires mercenaires... Un beau souvenir n'est-ce pas ?

    - Bon, maintenant, qu’est-ce qu’on fait? Qui est-ce que vous voulez utiliser comme cobaye?

    Ah oui, un cobaye.... Je souhaitais plutôt utiliser DES cobayes sans quoi il ne servait à rien de venir dans une prison peuplée de fous. J'avais à ma disposition ; tout le monde et personne. Personne dans le sens où je connaissais pratiquement personne entre ces murs sombres, ayant moi-même fait le ménage lors de ma première et dernière sortie ici.

    - Entrons d'abord dans la prison... Il y a beaucoup de personnes ici que nous pourrions utiliser pour l'expérience. , dis-je d'un ton neutre.

    Je me dirigeai vers l'énorme bâtiment de pierres terreuses, vers son hall couronné d'une traître grille de fer. Par chance, celle-ci était restée à demi-ouverte. J'hochai respectueusement la tête à l'adresse de mon cheval pour lui demander de m'attendre à l'extérieur. Il baissa son joli museau noir d'un signe d'approbation. Je me doutais que ma monture avait une certaine déception à ne pas m'accompagner dans ce vieux dépotoir humain, mais je ne voulais risquer de la blesser avec l'invention du jeune homme ou encore les nombreux piège de cette effroyable cage. Malgré les barreaux et les murs qui séparaient les pensionnaires du pénitencier, nul ne se sentais réellement seul. Abandonné certes... Jamais dans la solitude, car chacun partageait involontairement la souffrance de l'autre.

    Je posai ma main ferme contre la herse pour laisser passer le jeune terran sans qu'elle ne lui tombe sur la tête. Les gardiens s'amusaient parfois à la faire tomber lorsque de nouveaux venus entraient... Un phénomène assez fréquent qui me désavantagerait si jamais cela arrivait sur le médecin.


    - Après vous .

    À mon tour, j'entrai dans le gouffre du bas monde. L'entrée était tout de même nettoyée, si c'est le moins qu'on puisse dire avec son absence d'armes ou d'êtres défunts. Sur les murs mouchetés de sang étaient accrochées des torches - évidemment éteintes au cas ou un rescapé tenterait d'incendier les lieux. Je poursuivis à pas lents mon chemin tout en me demandant si Olmir allait saisir l'un de ces maudits flambeaux dépourvus de feu.

    Un grincement strident résonna derrière nous. L'énorme bruit m'indiqua que la grille malfaisante venait à peine de se refermer. La prison était divisée en plusieurs couloirs tout aussi sombres les uns que les autres. Il y avait d'autres sortie, mais y accéder était toute une autre histoire.

    Sur ma gauche, une dame qui tournoyait à une vitesse folle se plaqua sans délicatesse contre les barreaux puis commença à murmurer quelques idioties... D'éternels cernes noirs creusaient le dessous de ses yeux, s'étiraient tel des serpents jusqu'au milieu de ses joues. Ses lèvres craquelées chuchotèrent encore... Et elle cria dans une sorte de gémissement infernal.


    - Chaton, chaton... Meooouuuw... Chaton... AAAAHHHHhhhhrrrRRGGGggghh !

    D'une révérence de la main des plus funeste, je saluai brièvement la folle puis me retournai vers l'eclaris.

    - Au fait, dois-je pendre moi aussi de cette poudre si je veux assister à la scène ? Si vous avez des préférences n'hésitez pas... Certains sont à croquer d'ennui.


Dernière édition par Glanael le Mer 26 Oct - 15:59, édité 1 fois
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Lorsque la connaissance s'oppose aux hystériques ! [VIOLENT]   Lorsque la connaissance s'oppose aux hystériques ! [VIOLENT] Icon_minitimeLun 27 Juin - 3:08

"Entrons d'abord dans la prison... Il y a beaucoup de personnes ici que nous pourrions utiliser pour l'expérience."

Pendant un moment, je me demandai ce qu'il voulait dire par là. En fait, j'hésitai entre deux interprétations. La première était que Glanael avait plusieurs cibles, ce qui impliquerait d'utiliser plusieurs fois mes tussis. Chose totalement inutile pour une démonstration et qui me ferait dépenser inutilement ce que j’avais en stock. La deuxième interprétation, plus étrange, était complètement l’opposé de la première : Glanael n’avait aucune cible et ne voulait que tester l’invention sur un fou. Cette dernière serait cependant étrange car, si elle me permettait de tester mes tussis sans grand problème, elle n’avait aucun avantage de plus pour mon client. Pourquoi aurait-il fait tout ce voyage pour lancer mon invention sur ces inconnus alors qu’il y avait plein d’autre cible aussi facile à Tyrhénium…

La deuxième hypothèse était donc assez invraisemblable. Invraisemblable, mais pas impossible. Je pouvais en effet m’attendre à tout avec ce maniaque. J’étais incapable de suivre la moindre logique qui pourrait naitre dans la tête de ce personnage.

D’ailleurs, je ne pouvais non plus m’imprégner des règles qui régissaient cet univers au complet. La cruauté dépassait le stade d’un égoïsme affirmé. La bâtisse qui servait de prison à fou semblait avoir été pensée par le mal en personne. Tout était froid et évoquait volontairement la souffrance. Je ne voulais donc pas m’approcher avant qu’on ne m’ai dit de le faire. Je me repliais complètements sur le ladrinis qui m’était pourtant aussi hostile que le reste. Je me contentai de rester là, de le regarder faire un stupide signe empli de complicité à son cheval, d’avancer vers la prison et de lever complètement la herse, geste me rappelant du même coup à quel puissant tueur sans discernement je faisais faussement confiance.


"Après vous"

C’était le signal et je l’écoutai. Je me faufilais donc « de plein gré » dans le royaume de la folie. L’intérieur était pire que je l’avais imaginé. Comment pouvait-il y avoir tant de sang sur les murs? Pourquoi laisser cet endroit dans cette obscurité i? Voulaient-ils vraiment faire de cette prison le domaine de l’horreur ou quoi?

Ici, mes résonnements se frappaient à un mur. Ici, Mes connaissances ne servaient à rien. Ici, j’ignorais trop de chose. Ici, je cohabitais avec le danger.

Le danger de mort

Et même bien plus…

Un bruit assourdissant me tira en un instant de mes pensées. Le cœur sur le bord d’exploser, je compris que c’était la grille qui se refermait. Cette constatation ne me calma cependant en rien.

On était emprisonné.

Mon psychisme était donc devenu un véritable champ de bataille où s’affrontait contrôle de soi et terreur sans nom. Une guerre féroce, car aucune de mes émotions devaient ressortir. Malgré tout, je réussissais, jusqu’ici, et ce même quand la grille avait tombé, mais c’était de peine.


La prison voulait me convertir à la doctrine de ses habitants. La pression allait me rendre dément.

"Chaton, chaton... Meooouuuw... Chaton... AAAAHHHHhhhhrrrRRGGGggghh !"

Je fermai les yeux. Je ne voulais voir la source de ce cri. J’en avais assez. Vraiment assez. Je voulais partir. Je ne voulais en voir plus, en entendre plus, en sentir plus. Je tentai vainement d’arrêter mes sens. M’enfonçant dans mes pensées, je voulais oublier l’endroit. Glanael continuai cependant inexorablement à me tirer dans l’affreux présent

"Au fait, dois-je prendre moi aussi de cette poudre si je veux assister à la scène ? Si vous avez des préférences n'hésitez pas... Certains sont à croquer d'ennui."

Dans un effort titanesque, je refoulai toute cette angoisse, ouvra les yeux, et jeta un regard tellement neutre qu’il en frôlait un vide morbide à mon interlocuteur. Toujours aussi soucieux de faire simple, je dis :

"Malheureusement la poudre n’a pas un effet immédiat. C’est seulement après… trois jours de dose quotidienne qu’on peu respirer les tussis sans crainte. Cependant, en n’en faisant explosé qu’une, une distance de… sept… oui, sept mètres sera assez pour s’assurer de ne rien respirer des tussis. Il faudrait donc trouvé une cellule permettant de bien voir même à cette distance. "

Je pris une torche, demanda au ladrinis de l’allumer, puis m’avança dans les couloirs. Ne regardant aucune victime, je regardais plutôt l’emplacement, la disposition des cellules. Trouvant ce que je cherchais, j’en pointais une dans le fond du couloir.

"En faisant le test sur lui, tu pourras bien voir l’effet… et l’entendre."

La cellule en question contenait un homme rachitique. D’un certain âge - je dirais quatre-huit ans- le terran était recroquevillé dans le fond de celle-ci. Une personne « normale » aurait eu pitié de l’ainé, tout calme dans sa cage, seul et souffrant. Moi, par contre, je ne me faisais pas d’idée. Je n’allais montrer aucune fausse pitié. Non, bien au contraire, mon seul soucis était de savoir si un maximum de gaz allait se rendre jusqu’à l’homme. Par chance, sa geôle était bien petite et, en lançant les tussis dans celle-ci, il serait facilement situé dans le centre de l’explosion où l’impact pouvait être le plus grand. Il me fallait donc juste l’approbation de mon « partenaire »…

"Qu’est-ce que tu en pense? "

En attendant sa réponse, je me fis à moi même une constatation. Finalement, c’était officiel. Le ladrinis n’avait aucune cible. C’était la deuxième interprétation qui avait été la bonne. Mon intuition avait donc été bonne.

On pouvait s’attendre à tout avec Glanael Eihwaz.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Lorsque la connaissance s'oppose aux hystériques ! [VIOLENT]   Lorsque la connaissance s'oppose aux hystériques ! [VIOLENT] Icon_minitimeVen 8 Juil - 0:19

    L es paupières de mon voisin papillonnèrent alors que la folle laissa échapper de sa bouche un souffle dénotant sa profonde névrose. Peu de gens appréciaient réellement le quotidien de la prison aux déments. Je compris que l'inventeur cherchait fort probablement un moyen d'abréger la durée de sa visite. Ayant vécu ici durant un certain temps, je comprenais assurément cette envie de déguerpir des lieux. Cet homme m'avait, aux premiers abords, précisé qu'il nageait déjà dans cet univers d'illégalité, cependant je constatai qu'il avait encore beaucoup de chemin à faire. La prison elle-même condamnait des criminels pour des peines encore plus dévastatrices pour un être vivant que la mort véhémente. Tous se décimaient à petits feux... Des feux dans lesquels j'aimais parfois rajouter quelques ardentes flammes.

    À bras ouverts, j'accueillais la chance d'alimenter de nouveaux brasier. Mon entrain prononcé trahissait, de toute évidence, mon sadisme naturel. L'interlocuteur qui répondait avec régularité à mes interrogations ne l'ignorait certainement pas. Je restais suffisamment explicite dans mes paroles pour rendre les nuances malsaines aussi lumineuses que des phares au beau milieu de la nuit. J'hochai placidement la tête suite à l'assimilation des détails plus rigoureux concernant l'effet de la poudre puis tentai d'évaluer approximativement la distance " convenable " dont parlait l'autre homme. Je considérai le tout avec le regard perdu dans le vague, plongé dans la contemplation inintéressante des dalles à moitié dissoutes et des barreaux crasseux qui encerclaient mon champ de vision. Passant entre ces derniers, des mains émaciées me firent reprendre le cours nébuleux de mes idées.


    - Malheureusement la poudre n’a pas un effet immédiat. C’est seulement après… trois jours de dose quotidienne qu’on peu respirer les tussis sans crainte. Cependant, en n’en faisant explosé qu’une, une distance de… sept… oui, sept mètres sera assez pour s’assurer de ne rien respirer des tussis. Il faudrait donc trouvé une cellule permettant de bien voir même à cette distance.

    - En effet, cela semble être une bonne idée. Puisque je n'ai eu en ma possession cet antidote mystérieux je vous confie la tâche de tester l'un des tussis sans mon intervention. Je vous promets d'être un spectateur exemplaire.
    , affirmais-je à Olmir avec une pointe d'amusement.

    Quelques signes bien distincts m'indiquaient à quel point mon coéquipier se réjouissait de notre voyage. La lumière adoucirait-elle à nouveau l'humeur de ce dernier ? Même en plein jour, les rayons des soleils n'atteignaient presque pas les minuscules meurtrières qui ornaient lugubrement le fond des cellules. L'arrivée somptueuse de la nuit n'arrangeait en rien la funeste visibilité dans l'établissement. J'attrapai ironiquement la torche que l'on me tendait puis l'allumai avec autant de diligence que le chandelier au bazar condamné. Des étincelles orangée pétillèrent dans l'obscurité et une douce flamme se vit naître comme par enchantement. Je remis aussitôt le flambeau entre les mains de celui qui l'empruntait pour éclairer sa route.

    J'examinai à mon tour quelles victimes potentielles étaient à notre disposition, un choix moins aisé. La position entrait d'ailleurs en compte, mais il y avait certes, d'autres moyens de remédier à cette condition. Libérer les prisonniers par exemple ou encore changer l'angle de l'éventuelle attaque pulmonaire. Si je me souvenais bien, les tussis créaient des rhumatismes qui affectaient le système respiratoire... Ce qui n'empêchait pas une quelconque résistance de la part de plus d'un. Nous étions au repère des fous après tout !


    - Qu’est-ce que tu en pense?

    Hmmm.... Cette suggestion s'avérait judicieuse seulement, elle me semblait quelque peu dépourvue d'intérêt. J'avais dans l'esprit une situation davantage animée...

    - Votre tête d'enterrement vous fait ressemblez à ces siphonnés, lui fis-je remarquer avec répréhension, bien que celui que vous me proposez là est assez envisageable. Je trouvais dame chat plus drôle...

    À pas lents, je m'approchai du captif en question afin de mieux le décrire. Sa position recroquevillée l'enveloppait illusoirement dans une bulle protection. La solitude marquait son expression défaite, ses traits baignaient de désoeuvrement et d'amertume. L'isolation complète de sa personne le plongeait apparemment dans une transe inconcevable voir impénétrable. Ma présence ne créait aucune réaction visible chez lui. Ses yeux déserté de tout sentiments toisaient le vide. Son mutisme impressionnant tendait à croire qu'une parcelle d'espoir le parcourait au plus profond de son être. Je m'abstins alors de dire quoi que ce soit, abdiquant, du moins pour l'instant, à prendre le dessus sur son imperméable facette.

    Un pas régulier résonna alors dans la prison. Le bruit constant approchait dans la direction opposée de la mienne et celle de l'alchimiste. Un étranger qui guettait notre présence depuis notre arrivée s'aventurait à notre rencontre, avec l'assurance d'une marche aisée. Il s'agissait sans doute du même curieux personnage qui s'amusait chaque fois à refermer le passage. Oui, quelqu'un nous observait depuis notre arrivée. Assez de minutes s'écoulaient pour que certains devinrent intimidés par l'atmosphère déplaisante que créaient les dangereux coupables cloîtrés pour leur peine.

    Dans le diamètre de pénombre où se diffusait faiblement les dernières lueurs de la torche, un homme armé apparut. Vêtu d'une mince cotte de maille, une bâtarde épée recouverte d'une couche de rouille à la main, il semblait être prêt pour rejoindre de piètres légions guerrières. À sa ceinture cliquetait un trousseau en fer serti d'innombrables clefs... Un objet que je convoitais pour mon plan machiavélique. Instinctivement je fixai avec intensité mon compagnon pour lui faire part de quelque chose d'important puis dirigeai subtilement mes prunelles azurées vers cet objet plutôt mal dissimulé. Je ne connaissait guère l'art de la télépathie, mais je me doutais à quel point cela devait être pratique dans des moments pareils.

    Une voix caverneuse se fit alors entendre au milieu de cet étang de souffrance, celle du gardien de la prison d'Umbriel. Ce rabat-joie hors pair se tenait devant moi, la tête haute... Une cervelle apparemment aussi dépourvue d'intelligence que les damnés qui l'entouraient.


    - Les visiteurs qui importunent les prisonniers, par leur simple présence, sont également châtiés...

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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Lorsque la connaissance s'oppose aux hystériques ! [VIOLENT]   Lorsque la connaissance s'oppose aux hystériques ! [VIOLENT] Icon_minitimeVen 8 Juil - 5:13

J'en étais maintenant persuadé. L'homme qui m’accompagnait était aussi, non, plus encore, oui, plus fou encore que les dément qui nous entouraient. Je fis même l’hypothèse qu’il n’était venu ici que pour satisfaire son sadisme des tourments des damnées de cette prison. Qu’est-ce que je faisais ici, avec lui, merde!

"Votre tête d'enterrement vous fait ressemblez à ces siphonnés, bien que celui que vous me proposez là est assez envisageable. Je trouvais dame chat plus drôle..."

Je… que… quoi? Il « trouvais dame chat plus drôle »? Mais quel monstre peut ainsi se moquer de la souffrance de ces pauvres gens? Ce n’était pas juste égoïste… c’était…insensé! Un mélange de colère et de terreur commençait à défoncer la solide barrière qui retenait le fond de ma pensée prisonnière. Mes yeux se teintaient lentement d’incompréhension, d’énervement et de peur.

Alors que je le regardai s’approcher de sa fameuse dame, se résistai de peine à le choisir comme test. Je m’abstins de le faire cependant car, aussi ignoble qu’il était, il restait tout de même ma seule porte de sortie.

Puis, l’inévitable arriva…

Venant se rajouter à toutes les horreurs qui me tombaient dessus, un bruit de pas se fit entendre. À chaque choc d’un pied sur le planché, la pression sur mon crâne augmentait. Je n’entendais plus que ces pas. Mes nerfs allaient lâcher.

Je tournais lentement la tête vers la provenance du bruit, pour finalement voir de qui il provenait. Un garde, aussi crasseux que l’endroit, se tenait dans les limites de l’éclairage de la torche.

Sentant un regard se poser sur moi, je me retournai vers Glanael. Mes neurones à pleines capacités dû à la monté d’adrénaline, je compris aussitôt ce qu’il voulait me dire : il voulait les clefs.

En cet instant précis, toute ma haine et ma peur se dirigea vers le nouveau venu. Mélangé à un soupçon d’espoir -l’espoir de pouvoir enfin sortir d’ici-, tout les muscles de mon corps semblaient, guidés par mes pulsions, vouloir trucider cet intrus. Moi, qui, en général, savais se contenir, catalysait toute mes émotions dévastatrice vers le garde.


« Les visiteurs qui importunent les prisonniers, par leur simple présence, sont également châtiés... »

Ma réponse à cette menace fut des plus inattendus. N’étant plus maître de mon corps, j’éclatai de rire. Un rire tonitruant, un rire teinté d’amertume, et d’un peu démence. Un rire malin, qui n’augurait rien de bon. En cette seule action, tout ce que ma réserve et ma rationalité avaient gardé enfermé à double tours depuis que j’avais rencontré ce foutu Glanael venait d’être libéré. En ce rire, surtout, se concentrait toute mon indignation devant la façon dont j’avais été trainé jusqu’ici. On m’avait traité comme un outil, comme un crétin inférieur, et j’allais prouver à ce monde son erreur.

Lançant au garde un de ces regards diaboliques qui m’avaient été, jusqu’ici, complètement étranges, je vis dans ses yeux que, malgré tout ce qu’il avait pu voir ici, il semblait un peu déboussolé par ce changement de caractère soudain. Ne le laissant se reprendre en main, je jetai un tussis sur le sol, de toutes mes forces. N’ayant attendu que le bourreau avec qui je faisais affaire ait pu s’enfuir, je me délectais de le regarder se démener pour expulsé les particules indésirable. La toux produit par les tussis était creuse, car on voulait sortir un intrus qui pouvait s’être déposés jusque dans les poumons mêmes. Ces particules étaient tenaces, et n’allais pas se faire avoir si facilement. J’avais approximativement dix minutes devant mois. Dix minutes durant lequel mes deux ennemis seraient en position de faiblesse. C’était bien plus que suffisant.

M’approchant lentement du garde, je le poussais dès que je le sentis près de moi. En plein centre de l’explosion, il était entouré du gaz noir qui m’empêchait de localiser les clefs. Alors qu’il s’étendait de tout son long un peu plus loin, où la visibilité était plus grande, je trouvai ce que je cherchai et me penchai pour aller le chercher. Cependant, ayant perdu toute prudence, le garde eu une magnifique opportunité de me porté un coup. Fortement déconcentré par l’effet de mon invention, il ne réussit cependant qu’à me transpercer le bras gauche. Ce fis un mal de chien. Ne faisant que raviver ma colère, je lui envoilai, de toutes mes forces, trois bons coups de pieds aux côtes, de quoi l’occuper un moment. Évitant ensuite avec peine un deuxième assaut, je me renfonçais dans le gaz pour profiter du camouflage. Bien que celui-ci se fût quelque peu dissipé, il était encore assez présent pour nuire à la visibiliter mon assaillant, qui s’approchait de moi à pas lent, plié en deux sous la violence de la toux.

Alors que je sortais de la zone opaque, je jetai les clefs vers où je croyais entendre la toux de Glanael et dit d’une voix assurée :


« Alors, cher Glanael, vous voilà avec la meilleure démonstration possible des effets des tussis! Vous les connaissez maintenant même mieux que moi! Êtes-vous convaincu? »

Écalant d’un rire franc, tout en continuant à marcher, j’enchainais ensuite :

« Donc, par où on sort, maintenant, cher ami? »

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MessageSujet: Re: Lorsque la connaissance s'oppose aux hystériques ! [VIOLENT]   Lorsque la connaissance s'oppose aux hystériques ! [VIOLENT] Icon_minitimeLun 1 Aoû - 6:33

    I mmobile... Je restai ainsi durant une interminable minute à dévisager le garde de la prison des déments. Elle s'interrompit brusquement par des éclats de rire démentiels, un flot d'hilarité incessant qui éclaboussait graduellement l'impoli vigile. Ce dernier manquait certes de courtoisie... Chasser aussi prétentieusement les premiers visiteurs à franchir le seuil de la prison depuis des lustres... PFFfff ! Quel manque considérable de tact. En cet instant d'interruption sèche au dialogue, j'observai la déraison contaminer mon acolyte. Connaissance et folie mijotaient un imprévisible cocktail dans sa cervelle. Oui, il n'avait pu, lui aussi, y échapper. J'y nageais déjà depuis longtemps, à plein courant en attrapant quelques poissons entres mes griffes. Ce cher Olmir était, malgré ce qu'il voulait probablement croire, l'un d'eux que j'avais traîné jusque dans un banc de piranhas sauvages attendant la venue d'une minuscule blessure. Tout autour du halo ténébreux qui enveloppait mon esprit, je percevais ces lamentations sauvages, ces murmures avilis par ces barrières de fer. Plusieurs préféraient ne point y prêter l’oreille seulement, tous finissaient par écouter cette mélodie glacée, déstabilisante dans ses accords graves.

    Cette rigolade diablotine manqua de m’assaillir à son tour. Je repris mon sang-froid, me préparant stratégiquement à toute éventualité. La mine mauvaise du gardien des lieux se figea lentement de stupéfaction. Bientôt il ressembla à une statue horrifiée, coulée fermement dans une tranche de béton nettement séchée. Je me calai lentement contre le mur des captifs, m’éloignant de ce duel de regards tantôt inexorables, plus tard à la fois cruels et fuyants. Cette affront ne me concernait guère et pourtant, j’y étais presque impliqué comme un mur dressé au sein des deux, une fortification totalement dont les pierres déboulaient inévitablement.

    L’alchimiste m’avait signalé sa compréhension à propos de l’éventuel vol des clefs en possession du cerbère hargneux. Dans un coin reculé, mais bien évident, de ma pensée je me méfiais réellement de chaque geste qu’il posait. Dans l’ombre détachée des deux autres silhouettes, je tirai imperceptiblement hors de ma ceinture une arme pour prévenir à distance un éventuel corps à corps. Mes muscles se tendirent lorsque ma poigne s’empara du long fouet. J’attendais le moment opportun où un geste stupide m’obligerait à m’en servir... Et il vint, sans un mot, plus saisissant encore que le chœur interminable de plaintes.

    Le bras du terran s’élança puis ses doigts s’écartèrent vigoureusement pour laisser s’effondrer au sol une sphère chimique dans un infernal tintement. Ce mouvement trop lourd de danger à mon avis dépassa les limites qui contenaient ma sommaire amabilité envers celui qui venait tout juste de l’effectuer. Les choses se déroulèrent à une vitesse si incalculable que j’en perdis moi-même le fil. Des étincelles de feu jaillirent de mes doigts puis parcoururent instantanément mon arsenal dirigé à la hauteur du cou de mon adversaire. La corde fumante, composée d’une matière ignifuge, lacéra l’air puis alla s’enrouler vers le traître. Il était trop tard pour prendre la fuite, trop tard pour évaluer mes chances d’éviter cette boucane épaisse qui dissimulait déjà la forme bien précise de ma proie. Je tins fermement ma prise sans savoir si elle avait atteint mon objectif puis la lâchai pour affronter le gaz libéré. Bien que les Lhurgoyf résistaient davantage aux maladies, je sentis cet affreux chatouillement qui tenta de m’arracher la gorge. Mes poumons perdirent le contrôle quelques secondes et se reconstituèrent presque sitôt l’attaque survenue. Le nuage de poussière se déroba de mon corps dans un léger soubresaut. Mes lèvres se retroussèrent en un grognement de mépris tandis que je crachais afin de me départir de cette fâcheuse sensation.

    Celui qui constituait désormais un traître dans mon esprit s’approcha vers moi, hors du brouillard malfamé.


    - Alors, cher Glanael, vous voilà avec la meilleure démonstration possible des effets des tussis! Vous les connaissez maintenant même mieux que moi! Êtes-vous convaincu?

    Je restai complètement indifférent à sa remarque, percuté à son rire sincère.

    - Donc, par où on sort, maintenant, cher ami?

    Quelques gouttes à peines se mêlèrent aux iris azurés de mes yeux. Un filet rouge tournoya faiblement autour de mes pupilles. Je réalisai que cet individu m’avait profondément irrité. Anormalement honnête, je l'avais invité gentiment à pénétrer dans la facette extérieure du bazar condamné. Nous avions passés un entente, couronnée d’une condition ridicule, certes. Néanmoins, je m’attendais à davantage de respect en tant que client potentiel.

    Je m’adressai alors à mon interlocuteur, cette chose peu fiable, dans un grognement rauque dépourvu de la plus infime once de sympathie.


    - En quel honneur ne dois-je pas vous réduire en cendres ? !


    [HRP: Un gros désolé pour cette attente due à un manque d'inspiration T_T]


Dernière édition par Glanael le Mer 26 Oct - 15:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Lorsque la connaissance s'oppose aux hystériques ! [VIOLENT]   Lorsque la connaissance s'oppose aux hystériques ! [VIOLENT] Icon_minitimeLun 1 Aoû - 21:28

La porte s’était ouverte ou plutôt avait été défoncée. Le contenu était déjà sorti, il ne servait donc à rien de la refermer. J’avais atteint un point de non retour, ma prudence avait été pulvérisée par la tension. Je pouvais donc faire ce que je voulais sans avoir peur de faire de faux pas.

Le faux pas, de toute façon, je l’avais déjà fait.

Il faut dire d’ailleurs que, malgré ma situation, malgré le danger qui m’entourait, malgré le dangereux criminel qui me faisait fasse, je me sentais incroyablement bien. J’avais libéré l’animal que je gardais constamment prisonnier. Alors qu’il s’était affolé comme jamais, je n’avais pu le contenir. Sa liberté me faisait un bien comme je n’en avais que trop rarement connu. La dernière fois où j’avais senti un pareil bienêtre, à ma mémoire, c’était lorsque je m’étais mis, très jeune, à confier mes problèmes à mon cahier de note…

J’étais maintenant franc, droit, fier. Je ne retenais aucunement l’expression de mon visage, qui faisait transparaitre toute mon assurance et ma vivacité d’esprit. Un sourire sur les lèvres -ce qui, dans mon cas, tenait de l’exploit- je répondis à mon interlocuteur, tout en tournant autour de lui, sur un ton de mépris.


"En quel honneur ne devrais-tu pas me réduire en cendre? Voyons voyons… réfléchissons un instant. La première idée qui me vient en tête serait la raison pourquoi tu es venu à moi. Les tussis sont toujours en jeu et, un homme mort, ça ne peut en produire d’autre. Si tu es intéressé à les avoir, il serait stupide de me tuer et de me voler que les quelques que j’ai en ma possession alors que je pourrais te fournir à vie! La deuxième idée qui me vient à l’esprit, quant à elle…"

Je pris une pause, plissant les yeux. Lorsque je recommençai à parler, ma voix fut teinté de haine, de colère.

"…serais que… que j’ai agis comme un vendeur exemplaire depuis le début. Je me suis rendu sur place, pris bien le temps de tout expliquer, à tester l’invention devant tes yeux. Je me suis rendu jusqu’ici, sans dire un seul mot, j’ai pénétrer dans cet endroit maudit à mes risques, seulement pour plaire à mon cher et foutu client. J’ai même réussit à obtenir les clefs et je viens de faire une preuve plus que convaincante des tussis. Non, non… vraiment… j’ai tout fait ce que tu voulais. Tout. Me tuer ici, maintenant, serait un geste qui, non seulement prouverait toute l’idiotie et le manque de classe d’un barbare dans ton genre, mais aussi te ferait repartir les mains vides. "

Je me penchai, tout en gardant mes yeux rivés sur lui -une vielle habitude- pour prendre les clefs. En les offrant à mon client, je me calmai quelque peu et dis :

"Vous êtes guéri en plus! Tout ça grâce à votre race! Cette mauvaise mésaventure ne laisse donc qu’une seule trace : ce magnifique trousseau que vous sembliez vouloir. Alors, maintenant, pourquoi ne pas continuer sur le bon chemin et terminer comme il se doit cet échange?"

Ayant repris mon visage impassible, j’attendais calmement la réaction de Glanael. C’est pendant ce court instant de silence que je pu entendre le bruit. Un bruit de pas et de toux. De pas lent, mais incroyablement proches.

C’est alors que mon sang se glaça.

Dans mon emportement, j’avais oublié le garde, qui devait, si on se fiait au bruit, être juste derrière moi. Je n’avais ni le temps, ni les capacités de parer le coup qui allait me tomber dessus d’une minute à l’autre.

Mon seul écart de prudence allait-il réellement me couter la vie?

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MessageSujet: Re: Lorsque la connaissance s'oppose aux hystériques ! [VIOLENT]   Lorsque la connaissance s'oppose aux hystériques ! [VIOLENT] Icon_minitimeMer 26 Oct - 3:53

    U ne fureur prononcée serpentait dans mes veines telle une danse satyrique. Elle s'agitait encore de nouveau à l'écho des mots pour le moins intéressants avec lesquels Olmir défendait sa condition. Je semblais presque taciturne en comparant en toute honnêteté la quantité de propos, sous peu pertinent, qui s'échangeaient entre moi et le jeune alchimiste. Peut-être que l'idée de me justifier en était la cause ou encore le malaise parfois imminent qui tirait à couteau le moindre brin de conversation. Quelle que fut la plaie, je ne la vis s'ouvrir chez l'un de nous... Rien que l'hystérie davantage persistante se plaisait à dessiner traits par traits les caractères de ses marionnettes. Cette extravagance parvint même à me faire admirer, au-delà d'une forme de haine, son audace filtrant sa voix. D'abord un terran m'expliqua peu jovialement son raisonnement puis un prédateur peaufiné d'un filament grandissant d'animosité le remplaça.

    Les tussis consistaient de toute évidence un enjeu captivant, mais je pouvais m'en passer s'il fallait en arriver là. Prendre la fuite pouvait facilement m'éviter quelques bonnes vieilles batailles peu reposantes. La perte d'une invention aussi ingénieuse ne testerait que mes capacités à mieux me protéger de tous ou encore à exécuter quelques fripouilles exquises. Étais-je réellement allé directement vers l'eclari ? J'eus pourtant l'impression que ce dernier s'était déplacé à bon titre jusqu'au bazar condamné, de son propre gré en espérant y trouver un fervent acheteur. Son affaire s'était tout bonnement liée à a mienne après mon reversement inattendu de plans. Un contrat perdu attendait son maître bourreau au poisson fringuant. L'abandon de cette nouvelle mission meurtre devait nécessairement succéder sa position à l'une qui soit plus alléchante. Et voilà que je me retrouvais là, au centre de la prison des déments - un lieu qui jadis avait été témoin de mon apprentissage extatique - à décider d'une offre reluisante. J'examinai l'être devenu poisseux, dans un optique de jeune lhurgoyf affecté, puis me dit que cette crasse momentanée méritait bien d'être un peu lavée de ses lugubres soupçons.


    - Ma race n'est guère la cause de cette spontanée guérison à votre toxique création. Les lhurgoyfs résistent au maladies certes... Ce qui aurait pu m'aider si la mécanique de ma chair ne fonctionnait pas de manière aussi déroutante. Je puis lire en vos parole une certaine conclusion heureuse. Il m'est inhabituel d'entendre pareilles sornettes de la bouche d'autrui, pardonnez-moi.

    Seuls les hurlements devenaient familier et pourtant j'estimais que le timbre de voix du marchand ne s'en rapprochais désormais plus. L'émotion l'intensifiait puis la remodelait pour produire d'un jet final une entente.

    - Un vendeur exemplaire. Vraiment ?

    Une expression pensive masqua mon visage opalin puis s'écarta pour laisser exploser des éclats de rire sardoniques.

    - Il est regrettable qu'un marchand s'embarque dans une aventure aussi dangereuse pour vendre un artefact pouvant en bout de ligne lui arracher la peau des os. Si cela peut vous sortir de la famine, tant mieux, seulement votre condition ne semble point si médiocre. Un vendeur exemplaire ne tente pas sa chance à Tyrhénium près d'un bazar maudit s'il ne souhaite pas mettre son existence en jeu. J'espère pour vous que le jeu est aussi jouissant que l'or qui vous croulera bientôt sous la main sans quoi le tout n'en vaudrait absolument pas la peine.

    L'un des très rares sourires sincères se griffonna aux commissures de mes lèvres lorsqu'un résumer hilarant des événements de la journée écoulée.

    - Vous avez montré quelques signes de progrès si je me remémore bien l'homme guindé qui s'est approché de ma tanière... Cela ne semble pourtant pas encore suffisant. À terre., ajoutais-je en apercevant le garde s'approchant à proximité de l'alchimiste.

    J'indiquai tout de même au terran de s'esquiver au risque de subir le coup de grâce qui ne lui était pas destiné. Un fil souple aux reflets irisés s'envola dans les ténèbres, encercla brutalement la base du cou de l'être inquiétant qui s'approchait à nouveau. Mon assaillant feignit vouloir fendre l'air avec sa hache. Celle-ci lui glissa promptement des mains alors que je tirai vivement sur le manche de mon fouet pour le jetai par terre. La température dans ma paume s'éleva à un point culminant puis parcourut le prolongement de ma main soit mon arme. Une voûte fumante s'échappa du de la chair du garde écervelé, s'étiola vers les murs de la prison en parfumant l'air d'une atroce senteur. La corde brûlante se détacha de la peau ternie. Un cri étouffé se perdit en écho à travers les couloirs sombres des lieux. Il ne fut que murmure parmi tant d'autres. De mon pied, j'appuyai une pression contre la trachée blessée du condamné, manquant approximativement de la pulvériser. Quelques muscles se déchirèrent et je le vis se contorsionner avec lui-même, remuant ses membres agités dans un liquide épais et sensiblement noir. De haut, je regardai le nouveau détenteur de clefs puis lui proposai d'achever le travail.


    - À vous l'honneur. Sans quoi nous partirons en laissant le garde en pâture au viles créatures.

    Aussitôt des regards lumineux se rapprochèrent des barreaux des multiples cellules..


Dernière édition par Glanael le Mer 18 Jan - 1:13, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Lorsque la connaissance s'oppose aux hystériques ! [VIOLENT]   Lorsque la connaissance s'oppose aux hystériques ! [VIOLENT] Icon_minitimeSam 17 Déc - 19:43

La liberté que j’avais ressentie était un état d’extase. L’apogée de l’affirmation de soi et du bienêtre. C’était vivre pleinement, sans rien se cacher. C’était comme se séparer d’une armure accablante que l’on gardait et qui pesait lourdement sur nos épaules.

Mais si l’armure n’était plus, il en allait de même pour la protection. Le plaisir instantané étant passé, je sentis bien vite la morsure du froid extérieur, alors que mon âme, libéré par le biais de mes paroles, était offerte, découverte, sans retour en arrière possible. J’étais un être de prudence, qui faisait son possible pour ne pas se compromettre. Cependant, une fois la défense passée, la prévention devenue lacunaire, j’étais complètement vulnérable, au dépourvu devant toutes situations. La possibilité que la bête folle qui se tenait devant moi mette fin à mes jours gagnait en vraisemblance dans mon esprit et je n’aimais vraiment pas cela. J’avais quitté le lit douillet que me garantissait ma façon d‘agir habituelle. D’ordinaire détaché du monde, j’étais maintenant dangereusement à découvert et j’avais la désagréable impression d’ouvrir mon intérieur à ce monde froid qu’est l’extérieur, jusqu’à sentir le contact de ce dernier dans mes trippes. J’avais maintenant peur, très peur, et je voulais retourner à mon état de sécurité aussi vite que possible.


Si ce n'était pas possible, je pouvais tout de même limiter les dégâts en arrêtant tout autre faux pas qui soit.

Dans l’état d’âme qui j’étais, je pu donc à peine être touché par ma curiosité scientifique habituelle lorsque le lhurgoyf rectifia ma position sur sa guérison soudaine. D’ordinaire, j’aurais été plus qu’intéressé par sa « chair déroutante », comme il le disait, mais, à cet instant, l’effroi occupait tout la place et ne laissait entrer aucun autre émotion en moi.


"Un vendeur exemplaire. Vraiment ?"

Par contre, il laissait de la place à sa propre intensification.

"Il est regrettable qu'un marchand s'embarque dans une aventure aussi dangereuse pour vendre un artefact pouvant en bout de ligne lui arracher la peau des os. Si cela peut vous sortir de la famine, tant mieux, seulement votre condition ne semble point si médiocre. Un vendeur exemplaire ne tente pas sa chance à Tyrhénium près d'un bazar maudit s'il ne souhaite pas mettre son existence en jeu. J'espère pour vous que le jeu est aussi jouissant que l'or qui vous croulera bientôt sous la main sans quoi le tout n'en vaudrait absolument pas la peine."

Je reçu ces paroles avec terreur, bien évidemment, vu les circonstances. Une ébauche d’amertume se dessina à la pensée que j’avais bien évidemment pris tout ces risques pour plus que de l’argent, espérant à tord qu’un contact avec un tel client me permettrait d’avoir un pied dans la porte des Ladrinis, mais c’était tout. J’avais bien trop d’appréhension pour la suite pour réellement réfléchir sur la question.

Mais, à mon grand bonheur, la suite fut moins pire que je le crû. Je réalisai le danger qui se tenait dans mon dos à peu prêt au même moment où le ladrinis m’ordonna de me coucher. De justesse, j’eu le temps d’exécuter ses ordres et voir son arme s’attaquer à mon assaillant. L’ennemi ayant changé d’interprète en peu d’instant, je ne savais plus quel état d’âme adopter. Je me contentai donc de regarder, attendant la suite et tremblant de peur devant la puissance de Glanael.


"À vous l'honneur. Sans quoi nous partirons en laissant le garde en pâture aux viles créatures."

Ces mots eurent un effet prodigieux sur mes neurones. En peu de temps, je repris contrôle de mes émotions et j’avais une idée précise de ce que je voulais : sortir d’ici.

Prenant un débris de la taille d’une pomme –qui était soit une roche soit un morceau de mur détaché- , je frappai, sans même hésiter une seconde, de façon à achever la victime et passer à autre chose le plus rapidement possible. Ne me préoccupant pas de la blessure déjà entamée sur le cou de celui-ci, je frappai à l’endroit précis, sur la tempe, pour lui arracher définitivement la vie. Cela fit un bruit mat et l’homme, d’un coup, se laissa mollement tomber sur le sol. La tâche accomplit, je me retournai vers mon partenaire –car c’était comment j’avais décidé de le percevoir- et dit :


"Nous avons donc terminé notre journée si je ne m’abuse. Pourrions-nous finir notre échange comme il se droit et discuter calmement à l’extérieur?"

Mon plus cher désir était qu’il accepte, pour qu’enfin on puisse sortir de cet endroit infâme et cauchemardesque. Le regardant fixement –mais pas dans les yeux, ne voulant prendre la chance d’être plus irrespectueux que je ne l’étais déjà – j’attendais sa réponse, encore recroquevillé sur celui à qui je venais d’enlever la vie.
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MessageSujet: Re: Lorsque la connaissance s'oppose aux hystériques ! [VIOLENT]   Lorsque la connaissance s'oppose aux hystériques ! [VIOLENT] Icon_minitimeJeu 19 Jan - 5:20

    Mon acolyte ne se fit guère prier. Au pas de mes mots, il empoigna vivement un copeau qui perdurait là depuis une durée indéterminable puis fracassa le crâne du gardien des lieux. Le martèlement fit couler une pluie de craquements funèbres. J’eus la nette impression qu’un coup supplémentaire provoqua un écroulement d’os à travers la cervelle de notre défunt adversaire. Sa carotide rongée par une plaie béante ne se déchira davantage. Les restes de l’achèvement subsistaient paisiblement au sol alors que son bourreau s'éternisait non loin. La suite des évènements s'avéra des plus envisageables. D’un air réfléchi, je m’arrachai à la contemplation de cette enveloppe dépourvue d'âme. J’acquiescer flegmatiquement à la requête du dernier être éclairé entre ces murs biscornus.

    - Nous avons donc terminé notre journée si je ne m’abuse. Pourrions-nous finir notre échange comme il se doit et discuter calmement à l’extérieur ?

    L’entrée condamnée par une grille résistante nécessitait une puissante force pour la soulever. Je jugeai donc très utile la clef récoltée par l’inventeur. Ce dernier semblait, pour l’heure, adopter la simplicité afin de s'extirper plus rapidement de La prison des déments. Pour une raison qui échappait indifféremment à ma raison, je désirais conclure dans les plus brefs délais un accord digne de cette aventure au refuge des fous aliénés. Après tout, je savais que l’étranger se trouvait égaré de sa patrie ainsi que de tous les repères culturels qu’il connaissait en ville. Le ramener à Tyrhénium fut une nécessité si je souhaitais observer ses talents d'alchimiste s’approfondir. Un instant, je l’imaginai seul à Umbriel… pourchassé malencontreusement par une meute de scalas. Une idée cocasse, certes. Celle-ci s’enfouit pragmatiquement dans mon esprit. Une vague de sérieux balaya vivement mes suggestions saugrenues.

    - Il se trouve que vous avez la clef d’une ouverture moins compliquée.

    Une fois que j’élaborai diligemment une réponse potentielle à sa question, je poursuivis :


    - Selon mes souvenirs, nous devons longer encore un peu le couloir avant de tourner à gauche.

    Sans traîner davantage, j’emboîtai le pas à un rythme régulier. Ainsi, mon interlocuteur me suivit afin d’entamer plus confidentiellement notre entretien. Ce procédé importait peu à celui-ci. Seule l’abstinence d’accalmie obscurcissait l’onde mouvementée de ses pensées. À une cinquantaine de pieds plus loin, je capitulai vers la direction indiquée, inspectant l’évolution du décor. Les briques enchevêtrées en guise de murs portaient des taches de sang bien pâles contrairement à l’époque où, une dernière fois, je les avais consciencieusement examinés. Des marques de brûlures restaient, quant à elle, toujours aussi distinctes qu’autrefois. Les années lavaient progressivement de ses soupçons les crimes perpétrés alors que les stigmates des éléments continuaient leur cheminement au fil des décennies.

    Une lourde porte fabriquée d’un métal magique me barrait la route. J’attendis patiemment la venue d’Olmir qui détenait en sa possession le principal objet pouvant réussir à démystifier cette capricieuse serrure. Sur un ton neutre, je l’amenai au vif du sujet.


    - Quelle richesse croyez-vous être en mesure d'obtenir pour votre miraculeuse invention ?
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MessageSujet: Re: Lorsque la connaissance s'oppose aux hystériques ! [VIOLENT]   Lorsque la connaissance s'oppose aux hystériques ! [VIOLENT] Icon_minitimeLun 27 Fév - 2:09

« Il se trouve que vous avez la clef d’une ouverture moins compliquée. Selon mes souvenirs, nous devons longer encore un peu le couloir avant de tourner à gauche. »

Deux phrases. Deux simples phrases. Et pourtant, elles constituaient mon salue. Elles étaient l’espoir dont j’avais besoin, ce que j’aurais appelé -si j’avais été l’un de ces idiots qui croient en ces héros des contes pour les grands- une bénédiction divine. Mon instabilité émotionnelle se jeta sur ces paroles comme un chien affamé sur un os. Mes tempes se crispèrent sous la hâte de sortir de ce tombeau de la raison. Je suivais énergétiquement mon sauveur –sauveur par le simple fait qu’il était l’auteur des paroles salvatrices- tout en étant à un cheveu de perdre ma contenance.

Rendu devant la porte, la fameuse porte de sortie, je ne vis même pas l’état macabre dans laquelle elle était. Mon attention était rivée sur la porte ou plutôt sur l’idée même de notre départ. J’écoutai à peine lorsque le ladrinis me demanda :


« Quelle richesse croyez-vous être en mesure d'obtenir pour votre miraculeuse invention »

J’approchai lentement et précautionneusement, comme pour m’assurer de ne pas la briser en chemin, la clé de la serrure. Je ne voyais que cette serrure et cette clé, n’entendait que le sang battre dans mes tempe, ne sentait que la sueur couler de mon front. Je n’étais plus qu’un seul mouvement, une seule volonté.

Je n’aurais jamais crû la puissance de ma raison aussi forte, mais, au moment où la fameuse clé touchait à la serrure, je repris contact avec la réalité. Alors que j’avais perdu la moindre once de cette même raison, voilà qu’elle renaissait de ses cendres, en repoussant majestueusement la tempête de mes envies. Il faut croire que j’étais un athlète du contrôle de soi, que toute ces années à l’avoir appliqué avait été comme un entrainement qui a renforcit le muscle de ma logique. Ainsi, sans crier gare, la question du ladrinis et, du même coup, le motif même qui avait justifié cet entretien, firent surface. J’étais ici pour vendre mes tussis et repousser cette opportunité serait enlever tous sens à ce que j’avais jusqu’ici enduré. Bien que tout le reste de mon être semblait me crier d’ouvrir cette porte, mon fidèle serviteur, ma raison, me convainquit d’attendre un peu. La porte était juste devant moi et je pourrais l’ouvrir dans quelque temps, mais, pour bien conclure l’entente, je devais garder mon contrôle maintenant.

Je restai ainsi immobile, un moment, à considérer mes options. Même en oubliant le lieu, la situation, en réfléchissant de façon posée, calmement, la décision n’était pas facile. L’idée de départ, c’était de profiter du caractère unique des tussis. Des inventeurs proposant volontiers leurs découvertes à des gens de la trempe du fameux Glanael, il y en avait peu. D’un autre côté…

D’un autre côté, la situation avait dérapé. J’étais en plein Phelgra, complètement au dépourvu, seul face à ce dangereux tueur atteint d’un mal psychologique comme je n’en avais jamais vu. Je ne pouvais me permettre de jouer celui qui était en position de force. Ce n’était clairement pas le cas. Même le plus grand des imbéciles réaliserait ce fait.

Après quelques minutes de cette délibération personnelle, je pris la solution du juste milieu. J’allais proposer un prix qui était, à mon sens, équitable. Je baissai le bras –resté bêtement près à pousser la clé dans la serrure tout le long de la délibération- et me retournai pour faire fasse à mon client :


« Voilà mon offre : vingt tussis, ainsi qu’assez de poudre, celle qui permet d’être immunisé des effets des tussis, pour tenir une année complète. Tout ça, pour 300 dias. »

J’avais parlé clairement, d’une voix juste assez forte, articulée. Je le regardai dans les yeux, le dos droit, « confiant », sans être pour autant défiant. J’attendais sa réponse. Je me préparais.

S’il acceptait, j’acquiescerai, j’ouvrirai la porte et attendrai d’être reconduit jusqu’au bazar condamné avant de conclure l’échange convenu. C’était clair dans ma tête.

Si tout pouvait se dérouler comme je l’espérai, cela sauverait peut être cette journée…

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MessageSujet: Re: Lorsque la connaissance s'oppose aux hystériques ! [VIOLENT]   Lorsque la connaissance s'oppose aux hystériques ! [VIOLENT] Icon_minitimeSam 17 Mar - 22:11

    Un déclic sonore se fit entendre lorsque le médecin déverrouilla précautionneusement la serrure. Poussant avec une cadence plus rythmée le portique, celui-ci interrompit précipitamment son geste. De la pénombre, je vis se retourner un visage cuivré puis regard gorgé de conviction. Je retournai sur-le-champ l’expression qui me fut fournie, absorbant l’image souhaitée à la manière ludique d’une glace réfléchissante. À une distance d’environ deux mètres, je m’arrêtai, reprenant de même un visage marmoréen, pour percevoir le fondement de ce petit intermède. À l’instant, je compris que l’alchimiste avait décidément médité sur mon interrogation. La donne du voyage et de ses inconvénients risquait certainement de changer les tarifs. Je ne me retrouvai donc aucunement éberlué du taux élevé qu’il me suggéra.

    - Voilà mon offre : vingt tussis, ainsi qu’assez de poudre, celle qui permet d’être immunisé des effets des tussis, pour tenir une année complète. Tout ça, pour 300 dias.


    L’autre homme détenait toujours la clef du succès, même si je m’étais évertué à lui faire croire le contraire pour l’heure d’une insignifiante parole. Proposer une offre raisonnable en raison du bien échangé et la situation actuelle de l’accord. Certaines erreurs monumentales devaient aléatoirement être évitées ; s’éloigner largement de son point de départ, par exemple. J’avouais cependant ne guère constituer un client très rentable, au final, avec mes exigeants préceptes ou mes idées de grandes épopées. Pour sa réputation, le cher Olmir y détenait par contre un important intérêt. Ma voix se porterait vers quelques oreilles sordides et l’on enverrait probablement à son encontre un messager pourvu d’imperméables ailes noires


    - Enfin un taux convenable pour la valeur requise.


    Vingt tussis. Voilà une quantité amplement suffisante pour toute une année, même plus. N’étant point maître de la discrétion, je me débrouillais naturellement à découvert. Cela changeait indubitablement la teneur des jeux face à mes ultérieurs rivaux. Je me tacherais possiblement moins les mains à travers quelques grossiers bains de sang, ce qui tirait d’un certain avantage. Cet achat rongerait une grande partie de mes gains obtenus au cours du mois… Un fait des moins dramatiques pour un lhurgoyf à l’appétit plus bestial qu’outre mesure.

    - C’est un honneur pour moi d’accepter cette offre en échange de cette invention qui, par ailleurs, me concède un brin de connaissances supplémentaires.

    Mes doigts blêmes se portèrent sur la boucle d’une pochette de cuir tanné, la dénouèrent en considérant, à son poids, qu’il y avait là environ deux-cent-cinquante dias. Je la tendis au marchand puis glissai ma main droite sous les pans de mon manteau, à la recherche, cette fois, d’une bourse beaucoup plus légère. D’autres pièces ambrées croulèrent dans ma paume. Méticuleusement, je m’affairai à calculer une par une les pièces dorées pour en récolter la somme restante. Une fois cette brève tâche achevée, j’ajoutai au total une poignée d’argent additionnelle avant de prodiguer la somme à mon interlocuteur. Une certaine générosité, certes fabuleuse pour un assassin de mon espèce, séjournait au coeur de mon esprit pour une durée indéterminable.

    Ce cher Olmir ne tarda guère à me fournir une partie de son inventaire. Suite de quoi, je rangeai ce qu’il me donna à l’intérieur de l’une des impénétrables pochettes située à l’intérieur de mon par-dessus. La lumière de l’extérieur m’aveugla lorsque nous franchîmes le battant. J’attrapai au passage la clef, en cas de future visite et quittai sans délais la prison des déments. La chevauchée du retour, sur le dos d’Akira, s’avéra plus rapide que celle de notre venue. Ma monture qui avait eu quelques papillons durant cette lassante attente préféra opter pour une course folle. Le splendide cheval à la crinière d’obsidienne pris une pause, le temps d’une halte à la ville frontière pour ensuite s’évader à la rencontre de nouveaux horizons.



    [FIN DE L'ENTRETIEN]
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Lorsque la connaissance s'oppose aux hystériques ! [VIOLENT]
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