Arya Doelger

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- Walter cherche de Preux chevaliers.
_ Raël veut des clients.
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Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 Arya Doelger

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Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Arya Doelger   Arya Doelger Icon_minitimeSam 16 Juin - 15:01



QUI SUIS-JE?
Moi qui voyage sur ces terres oubliées



Appelez-moi Arya Doelger
« Il n’y a qu’un Dieu et il se nomme la Mort. Et il n’y a qu’une seule chose à dire à Mort.
Pas aujourd’hui. »


SURNOM: "Garçon".
AGE: 18 hivers.
SEXE: Tout dépend. Qui voulez-vous que je sois ?
PEUPLE: Terran (rien de plus commun)
CASTE: Civil. Je suis le peuple et je fais le monde.
METIER: Voyageuse solitaire non rémunérée


• • • • • • • • • • • •

ARMES PRINCIPALES:
La patience…
Un Nunchaku et une dague courbe en obsidienne que j’ai nommé Hondor.. Seules les meilleurs armes ont un nom. Hondor le croissant qui danse est l’une d’entre elles. Mais la possession d’une arme ne signifie aucunement avoir l’art et la manière de l’employer.
AUTRES POSSESSIONS:
Une petite sacoche de cuir portée en bandoulière et un pic en or en forme de cône perçant l’oreille gauche.
DON:
Grande Adaptabilité // Agilité développée.
POUVOIRS:
Passe-Partout :
Pouvoir d'ouvrir n'importe quelle serrure ou mécanisme sécuritaire en y posant la main pourvu qu'aucune magie, qu'aucun sort de protection y soit apposé.
Guérison :
Fervente fidèle de Kesha depuis mon plus jeune âge, cette dernière m'a fait don de guérison. Il m'est possible de guérir les faibles coupures, les blessures, faire fuir le poison s'il n'a pas pris complètement possession du corps. Un halo bleu entoure alors mes mains et entailles peu profondes peuvent se cicatriser. Ce pouvoir ne m'est d'aucune utilité pour ressouder les os, ou encore guérir les blessures mortelles. Je ne suis pas Dieu.
Caméléon :
Le camouflage optique. Voilà qui bien pratique quand on souhaite perdre les poursuivants. Il ne s'agit aucunement de devenir invisible mais de s'intégrer à l'environnement pour s'y fondre. Faut-il encore maîtriser l'immobilité, sinon... Présence et aura sont camouflées donc.
Mais pouvoir inefficace contre la magie.

SPECIALITES:
► Résistance de fer ( capacité à résister à la douleur, dépassement de soi ) "La douleur ne me tue pas, je tue la douleur."
► Grande agilité (capacité d'acrobates et sauts longs) "Soit le chat et le serpent qui danse."


• • • • • • • • • • • •

Que suis-je pour vos yeux ?


Difficile de dire que du haut de mes 18 ans j'ai les courbes affolantes et les formes engageantes des dames, bien au contraire, les exercices d'assouplissements et d'endurance que je fais chaque jour subir à mon corps me l'ont modeler à la souplesse et à la fluidité. Je n'ai pas les atouts volumineux des femmes (ce qui, il faut avouer, est bien pratique pour combattre, courir, grimper...). Sinon, je suis assez longiligne... et je mesure un bon mètre soixante-dix. Finement musclée par les heures à grimper sur les toits du bourg, les courses dans la forêt, j'arbore tout de même une peau pâle qui contraste avec des cheveux noirs corbeaux aux reflets bleu de nuit. Raides, ces derniers sont coupés courts, au dessus du cou. Pourquoi ? Question pratique, les cheveux longs s’emmêlent, s'accrochent un peu partout, or, je suis du genre sportive donc il me fallait une coupe pratique et agréable (ce que je me suis employée à faire un jour pendant l'été dernier où la chaleur se faisait si écrasante que je n'en supportais plus les cheveux sur ma nuque. Je me suis coupée les cheveux au couteau et il faut avouer que je m'en suis plutôt bien sortie). Qui sait... peut-être qu'un jour je ferais carrière dans la coiffure !
Sinon j'ai des petits pieds mais étant donné que ça n'intéresse personne je ne vois pas pourquoi je le dis. Il parait que j'ai les yeux dorés mais n'ayant jamais eu l'occasion de me regarder dans un miroir j'en ignore complètement la nature. Les seuls reflets de moi-même qui m'ont été offerts sont ceux des flaques de pluie qui gisent sur la terre par temps pluvieux, et ils ne sont jamais fameux. Quelle étrange créature que cette terrane aux yeux hagards, enfumés de nuages noirs, la boue maculant son visage... Visage si parfaitement masculin que la féminité s'y efface. Qui suis-je réellement ? Me sente-je homme ou bien femme ? je l'ignore.
Sinon j'ai un phœnix tatoué dans le bas sur dos, ouvrant ses ailes sur l'avenir. Le Phoenix, symbole de la renaissance, de l'immortalité. Que j'aimerais être immortelle, rien que pour jouir des non-effets du temps...
Mon père ne cesse de répéter que je tiens plus de lui que de ma mère, ce qui doit être vrai puisque je porte la même couleur de cheveux que lui, ainsi que (il paraitrait) le même regard. Et puis... bien que ma mère soit une parfaite inconnue pour moi, il n'est pas difficile de convaincre que je tiens de mon père... Rien que le caractère déjà...
Sinon je porte couramment une chemise (aux manches retroussées jusqu'aux coudes) et un pantalon maintenu à la taille par une ceinture en cuir. Puis je suis chaussée de bottes usées en cuir noir ; trouées et abimées. Mais ce ne sont pas quelques trous qui vont m'empêcher de marcher.


Ce que mon âme a à offrir

Ah ! Nous y voilà. La personnalité ! Quelle chose difficile que d'essayer de cibler la personnalité d'une femme qui se prend pour un homme. Je suis depuis toute jeune un vrai garçon manqué (faute de ne pouvoir être un vrai). Qu'à cela ne tienne ! J'ai les attributs masculins mais dans la tête (oui, jute dans la tête). J'ai toujours aimé le bruit du choc des épées des hommes à l'entrainement, j'ai toujours aimé les fers des destriers lancés au galop sur la route, berçant la nuit, j'ai toujours aimé chasser, grimper, courir. Tandis que mes demi-sœurs restaient à l'intérieur à coudre je ne sais quel vêtement, je sautais de toits en toits, qu'il pleuve, vente ou neige. Et pendant qu'elles apprenaient les manières protocolaires des filles destinées à devenir des dames, je me rendais à la taverne du coin et écoutais les récits chevaleresques des voyageurs attablés. J'aimais par dessus tout l'ambiance de la Caverne, comme s'appelait la taverne du bourg. J'aimais être agressée par la vague de chaleur quand j'en ouvrais la porte, j'aimais prendre une table dans un coin sombre et regarder, écouter les clients. J'aimais que la fumée des pipes me fasse tourner la tête, j'aimais les rires, les chants, les musiques, et l'odeur des ragouts servis. J'aimais aussi les dérapages de ceux qui avaient abusé de je-ne-sais-combien de verres de pinte. Je ne sais pas pourquoi mais cette ambiance festive me redonnait le sourire. Même s'il faut aussi avouer que nombreux étaient les hommes qui désespérés par leur situation financière et/ou familiale venaient s'enfumer et s'alcooliser tous les soirs au coin du feu. La misère de ces hommes me confortait dans mon désir de m'éloigner de cette précarité, responsable de l'aspect déplorable de la ville. Bientôt je n'aurais plus les vieilles chaumières tombant en ruines à supporter. Bientôt je me ferais assez d'argent pour dormir dans un vrai lit et non... dans le grenier de chez mon père. Bientôt... je partirais... loin. Ailleurs. Comme j'en ai toujours rêvé.
Sinon je suis de nature curieuse (surement un peu trop d'ailleurs) et je dois avoir un don pour m'attirer les ennuis ! J'ai pour rêve de parcourir les routes du monde en quête de justice et de liberté. L'idée de rejoindre d'Ordre d'Oris m'a quelques fois traversé l'esprit, mais je n'ai finalement aucune envie de me lier à une quelconque organisation, qu'importe son type. Je tiens à mon indépendance autant qu'à Hondor, ma dague courbée en obsidienne. Ma liberté me permet de vivre, de respirer, d'être. J'ai pour idéal d’œuvrer pour la paix, la justice et l'indépendance des habitants de ce monde ; je ne suis cependant pas prête à me lier à un groupe pour le faire. J’accomplirai, seule, ce pour quoi je dois vivre. Que Kesha prenne à témoin mon serment de fidélité à cette terre.
"Les ténèbres se regroupent et alors commence mon combat. De ce jour à ma mort, je voue mes armes à la justice des sujets de cet univers. Je ne porterai pas de couronne, ni quérirais le pouvoir ou la gloire. Je vivrai et mourrai pour ce monde. Je suis la louve solitaire et la veilleuse des pauvres. Je dédie mon âme, mon existence à la liberté des justes. Je voue cette nuit là ainsi que toutes les autres à venir..."
Que Kesha entende mon serment...
Je n'ai de lois que celles que m'imposent mon cœur. Je n'ai aucun roi. Je suis seule capitaine de mon âme. Je bat les cartes de mon futur. Ainsi je vais. Ainsi j'irai.
Et je tiens tans à mon indépendance que j'en viens à me méfier de tout, et de tous. Je ne dépendrai de personne. Je ne me laisserai pas avoir par quelconques promesses de renommée et de gloire. Je ne veux appartenir à personne. Ma liberté me fait vivre, sans elle, rien ne me maintiendrait en vie. Je me battrai pour elle jusqu'à mon dernier souffle. Découlant de cet irrésistible besoin d'indépendance j'aime entretenir le mystère sur ma personne. Je me confie peu. Je parle peu de ce qui se passe en moi. J'ai tendance à m'effacer, me tapir dans l'ombre à l'abri des regards. C'est ainsi que j'ai toujours été : Pour ma famille je n'étais rien. Rien que l'enfant illégitime d'un malheureux fermier. Enfant bâtarde aux activités des hommes. Sang impur que j'étais je ne méritais pas leur toit, pas leur couvert, pas leur éducation. Je ne méritais pas d'être. Tout simplement.
Et pourtant je suis bel et bien là. Je suis parfois femme, et parfois homme. Mais suis-je femme ou homme au final ? Il m'est impossible de le dire. Voyez ce que bon vous semble. C'est à vous d'en décider car je me sens l'un et l'autre. Comme ombre et lumière, bruit et silence, je suis deux facettes. Deux réponses. Deux visions. Complémentaires. Je suis moi dans mon incapacité à me définir.
Que dire de plus... Ma curiosité attisée à rien je ne peux résister. Les mystères, les intrigues en tout genre, les énigmes m'attirent et cela m'entraîne souvent vers les ennuis. Comme dit un grand homme dans ce monde : "Je peux résister à tout, sauf à la tentation."
Sinon... je peux m'avérer arrogante et provocatrice. Mais je parle comme si j'étais une fille... pfff...


Ma vie n’est pas bien longue

ENFANCE :
Enfant illégitime de Kared Irlyrien, un fermier de maintenant cinquante ans passés, j’ai passé les plus jeunes années de ma vie a vivre dans un grenier insalubre, dont les lattes étaient rongées par l’humidité et les rats. C’est la seule et unique chose qui m’est restée en mémoire de cette période. Et pour cause, souvent les enfants ne se souviennent que de flash des années avant leurs 8 ans. Je ne suis pas l’exception qui ne vient pas confirmer la règle...

Par contre après cet âge tout m’est clair. Quand j'ai eu l'âge de me débrouiller par mes propres moyens ma "famille" m'a mise à la porte. Je ne méritais surement pas de partager l'enseignement de mes demi-frères et sœurs. Destiné pour les garçons à reprendre les travaux de la ferme et pour les filles à apprendre les manières des dames. Et quoique de plus ennuyeux que de passer ses journées à labourer un champ ou à coudre, laver, étendre le linge. Décidément ce n'était pas cette vie que je voulais.
Rejetée par une belle mère et des demis-frères et sœurs, je passais tout mon temps dehors, à vagabonder dans les rues. J'avais fais de la ville mon terrain de jeu. Et quel jeu était-ce alors ! Je sautais de toits en toits, pirouettais à droite à gauche, tordant mon corps pour atteindre les endroits dits inaccessibles. Rien de plus exaltant que de repousser les limites. Celles des corps. J'escaladais. Grimpais. Dérapais. Tombais. Me fracassais en bas des murs, les os cassés, les ondes de douleur qui faisaient trembler mon corps mais les yeux rivé sur le sommet des tours avec une éternelle promesse. Je reviendrai. J'y arriverai. Et ce jour là verra naitre les rêves d'envol de l'enfant des rues en haillon que j'étais.
Maintes fois je suis tombée, j'ai chuté puis... Impact. Toujours la même souffrance. Toujours la même impression, que le dos et tous les membres se battent pour retrouver leur autonomie. Toujours la même... Implosion. Toujours la même sensation que le souffle me quitte, qu'il ne reviendra jamais. Toujours les même images qui tournent devant mes yeux. Celles des rêves inaccomplis qui se déroulent comme une promesse sur le point de se briser.
Or... Mot d'ordre. Les promesses ne se brisent pas. Elles s'accomplissent.
Les points noirs de l'inconscience disparaissant alors je me relevais. Vacillais. Comprenais qu’une cheville avait cédé. Comprenais qu'il restait encore tout à faire et à accomplir.
*Lève-toi Garçon. Debout. Tais-toi et marche. Tout les matins du monde sont sans retours. Et le plus beau des lendemains ne te rendra jamais la veille. Viens. Bouge Garçon.*
Je ne sais plus par quels moyens j'arrivais toujours à retrouver ma planque. Mais je rêvais la nuit durant que Père me sciait la cheville. Chaque fois, je me réveillais en sursaut, haletante, le pied enflé mais toujours là. Chaque fois, la douleur était telle, que je croyais vraiment qu'on me coupait la patte. Chaque fois, elle me réveillait la nuit, faisait me tordre de douleur et m'empêchait de fermer l’œil. Chaque fois... la douleur finissait par disparaitre et les articulations à reprendre de leur fonction. Puis... je recommençais. Puis... je retombais...
"La douleur ne me tue pas. Je tue la douleur."

En résumé de ses dix ans et quelques :
Inconscience.
Illusions.
Solitude.
Abandon.
Promesses...


ADOLESCENCE :
Finit le temps de l'innocence, des rêves, des rires enfantins tintant comme des éclats de verres sous le soleil de la Vallée d'Hillem. Finit le grenier, la famille qui se fichait de mon existence. Bonjour à la solitude qui faisait tourner la roue des jours. Bonjour à la liberté qui actionnait mes poumons. Bonjour au monde. Du bourg au sud des Marais Brumeux j'ai élargi mon terrain de jeu. La plaine d'Hillem et ses créatures ne m'effrayaient aucunement et pourtant... je n'avais eu de cesse d'entendre les récits terrifiants des voyageurs de la Caverne. Je sortais tout juste de l'enfance. J'avais quoi... 12 ans. Je voulais découvrir le monde, partir à l'aventure. Mais j'ignorais tout de l'univers et des gens qui allaient m'attendre. Je ne savais ni écrire ni lire une carte. Comment me repérer alors ?
J'ai élargi mon espace au cours d'escapades en solitaire. C'est pendant de l'une d'entre elles que j'ai trouvé Hondor, ma lame courbe en obsidienne. Elle était suspendue à une branche par une cordelette de cuir et se balançait dans le vent d'automne. La forêt était brune, les arbres se dépouillaient de leur robe de feuilles, et là, quelque part perdue, les muscles ankylosés et la gorge sèche, j'avançais dans les bois. C'était le mouvement du balancier qui a attiré mon attention. Quelle étrange chose que cette lame noire à la courbure marquée qui se berçait au rythme des secondes. C'était une arme de chasseur, de traqueur. Ou du moins elle en avait tout l'air. Je l'avais prise à mon compte, tombée sous le charme de sa cambrure. Je lui avais donné un nom, car j'avais entendu dire que les meilleurs lames en portaient toujours un. Hondor. Je l'avais nommé Hondor. Hondor le croissant de lune noir. Hondor la lame qui serpente parmi les ombres.
Hondor.
La lame au service de la justice.
J'avais alors 14 ans.
Et je m'étais fais la promesse de faire aboutir mes rêves quoiqu'il m'en coute.

Les mois, les saisons ont tourné, comme les imperturbables soleils. Les années ont passé. Je n'ai jamais eu d'amis proprement parlé. Je parlais à droit à gauche avec les jeunes de mon age quand ils proposaient de jouer dans les rues à la nuit tombée. Mais je ne m'étais liée avec eux... J'avais pour meilleure amie ma solitude. Comme unique compagne ma Liberté. Jusqu'au jour où...

J'avais seize ans et quelques mois.
Le jour était jeune et l'air frais. J'étais réveillée depuis une heure quand je décidais de m'étirer et de sortir de ma planque. Je voyais le ciel dégagé dans l'ouverture qui fendait le mur sur plusieurs mètres de haut. Plongée depuis le soir dans une obscurité quasi totale, mes yeux clairs furent éblouis par la luminosité extérieur quand je posais pied sur les pavés froids de la rue.
La ville s'éveillait doucement. Il n'y avait dehors que les enfants orphelins qui comme moi n'avaient de famille avec qui dormir, et les buveurs du soir qui décuvaient adossés aux tavernes. Pas de bruits de marché. Pas de convois d'arrivés en ce matin de printemps. Je réajustai la chemise -assombrie par la terre et la poussière- en retroussai les manches au dessus des coudes comme j'en avais l'habitude et traversai l'avenue principale. Je pris appui sur un tonneau échoué à l'entrée d'une boutique, lançai mes mains sur l'enseigne en métal du bâtiment et me hissai à la force des bras sur son toit. Je me redressais quand un mouvement attira mon attention sur la droite. Une petite silhouette venait de basculer dans le vide entre deux édifices. Que de légèreté. Je couru jusqu'au bord du toit pour voir ce qu'il était advenue d'elle. C'est alors que je vis la plus fabuleuse des créatures qui soit. Suspendue à la force d'un poignet à la gouttière, elle fixait le mur opposé avec attention, cherchant une faille entre les pierres, surement pour tenter une ascension. Elle portait des cheveux courts. Châtains clairs. Et une mèche rebelle tombait devant ses yeux. Que je devinais bleus. Une bouche fine, des lèvres comme modelées par la perfection. Le songe éveillé de n'importe quel homme.
Je m'apprêtais à lui proposer de l'aide quand d'une impulsion du pied elle se propulsa dans les airs. Le temps s'était arrêté. Mon cœur avait fais un raté. Elle avait la légèreté d'un rêve. Elle avait la grâce d'un oiseau. Elle semblait voler véritablement sous le soleil. Ses doigts atteignirent une infime prise sur la paroi puis dans un même mouvement elle s'éleva. Prises par prises elle atteignit le toit. Elle coula pour disparaitre, telle une larme de Kesha. Plus personne.
Je pris soudain conscience de mon souffle court et des battements furieux qui rythmaient mon cœur. Une tension dans mon corps sembla se libérer car je fus prise de vertiges. Des étoiles noires obscurcirent ma vue et il me fallut mettre genou à terre le temps de reprendre mes esprits. Le malaise passé je me jetai à la poursuite des yeux bleus de mer qui m'avaient étourdis. Je courrais. Sautais. Me hissais. Jetant des regards scrutateurs alentours en quête d'un visage.
J'ignorais ce qui se passait en moi à cet instant mais je savais une chose. Il fallait que je la revois. Cette pure merveille de beauté. Cet ange descendu parmi les hommes.
Toutes les heures cette journée là, je l'ai cherchée, mais faute de la trouver, je cru finalement avoir eu à faire à un rêve. Le soir venu, la nuit tombée, la lune levée, les étoiles allumées, je restai sur un toit à regarder les constellations célestes, à sourire aux anges invisibles, à prier Kesha de me la ramener. Dans mon cœur se bousculaient légèreté, bien être, douleur, et vide. Je ne comprenais pas. Il me semblait me sentir étonnamment bien et pourtant j'avais étonnamment mal au cœur.
Les jours qui suivirent furent similaires. Je ne cessais de la chercher des yeux. J'avais un besoin quasi vital de la voir. Je cherchais partout. Dans tous les recoins de la ville. Elle ne pouvait pas avoir disparu, c'était impossible. Je l'avais vu. Elle avait été là, devant moi. Disparaître ainsi était impossible.
Impossible.
Et je ne voulais me résoudre à ne plus jamais la voir.
Je n'avais pas rêvé.
Non.
Elle existait. Je l'avais vu.

"Par les dents de Sharna ! jurai-je. Où es-tu passé petit ange ?"

Un songe passa.
Une fleur épanouie.
Une caresse de la brise.
Insaisissable.
Je m'élançai à sa poursuite.

* * *

Eleyra
Elle s’appelait Eleyra
Eleyra
Des yeux bleus si profonds que je m'y noyais.
Une voix si douce qu'elle m'envoutait.
Un sourire si angélique qu'il cachait son caractère diaboliquement irrésistible.
Irrésistible. C'était le mot.
Diaboliquement irrésistible.
Elle était... diaboliquement irrésistible.

Eleyra
15 ans et des poussières. Souple, fine, musclée.
Eleyra.
Fille unique de la tenancière veuve de l'auberge aux Trois-Visages.
Eleyra
1m55.
Eleyra
Terrane.
Eleyra
Voleuse apprentie à ses heures perdues.
Eleyra
Un ange.
Eleyra
Le diable qui avait embraser mon cœur.

Dans ces moments où je la dévorais des yeux, dans ces moments où je m'alcoolisais à sa voix, dans ces moments où mon cœur déployais les ailes de l'amour, dans ces moments là... j'étais l'homme qui tentait de la séduire. Je voulais être celui qui l'enfermait dans ses bras. Je voulais qu'elle n'appartienne rien qu'à moi. Je voulais la protéger pour que jamais elle ne parte. Je voulais qu'elle m'apprenne à voler. A planer et non à retomber. Elle était l'oiseau de mes songes, l'ange ailé des enfers. Je perdais mes moyens quand elle me parlait. Je perdais mes mots, ma constance. Je perdais ma cohérence, ma réflexion. Et puis... quand je reprenais pieds, quand je commençais à m'habituer, à reprendre mes esprits, nos regards se croisaient et...
Je me sentais partir.
Loin.
Ailleurs.
Je me sentais planer.
Je me sentais perdu.
Je buvais ses yeux bleus lagune jusqu'à m'y noyer.
Je me perdais.
Je m'abandonnais.
Mon cœur faisait des siennes. Ma tête se mettait à me tourner. J'oubliais qui j'étais et alors le temps se suspendait à ses lèvres...

Je marchais en rêvassant comme depuis quelques temps quand une voix familière me tira de ma rêverie :

_ Garçon !

Que j'aimais qu'elle m'appelle ainsi...
On se connaissait depuis un mois. On passait toutes nos journées à trainer sous le ciel. A rire. A s'amuser. A se lancer des défis.
Un frisson zigzagua le long de ma colonne vertébrale. Il ne faisait pas froid pourtant...
Un bruit de course fredonna à mes oreilles. Eleyra atteignit ma hauteur et posa, essoufflée, les mains sur ses genoux.

_ Je te cherche... depuis plus d'une heure ! haleta t-elle. Tu étais... introuvable. Que faisais-tu de si intéressant ?

Le sourire qu'elle m'assena me fit perdre mes moyens. Une nouvelle fois.
Je pensais à elle. Je rêvais éveillé...

_ Rien d'intéressant. J'errais dans la ville.

Pourquoi ma voix tremblait elle ? J'avais pourtant opté pour deux phrases courtes. *Ressaisis toi.... Ressaisis-toi* m'ordonnai-je. *Par les dents de Sharna, réveille toi !*

_ Pourquoi me cherchais-tu ? demandai-je doucement, tentant vainement de maîtriser les étoiles qui envahissaient mon regard quand je le posais sur elle.

Le sourire qu'elle me tendit fit faire à mon cœur qui vrilles infernales. Je mourrais d'envie de fermer les yeux pour me libérer du bleu de mer qui m'hypnotisait, mais voilà... il me tenait. Me fixait. Un sourire découvrit ses dents.
*Oh... un ange...* pensai-je.

_ Tu ignores toujours pourquoi ? Ou tu fais semblant ?

*Chut... Ange... Tu me perturbes....*
De quoi parlions-nous déjà ?

_ Pourquoi quoi ? Faire semblant de quoi ?

Elle se mit sur la pointe des pieds et esquissa un geste léger. Mon corps hurlait de l'esquiver mais je restai clouée sur place. D'une main douce elle décoiffa mes cheveux et la plaça sur ma nuque.
Mes yeux se fermèrent imperceptiblement. Je tentais de contrôler mon cœur mais n'eut pour dernier recours que de me mordre la lèvre inférieure.

_ Que tu es bête ! déclara t-elle en rigolant.

Elle fit claquer un baiser sur ma joue.

_ Tu es bête, mais ce n'est pas grave. Tu es très bien comme ça.

Vertiges.
*Libérez-moi, je vous en conjure. Libérez-moi de cette dépendance qui me voile le cœur. Libérez-moi de cette étreinte qui me fait brûler de l'intérieur. Libérez-moi ô Kesha, Déesse. Soignez-moi... Entendez ma prière. Soignez-moi... Mon âme est votre depuis le départ mais je vous en supplie... Redonnez-moi la force de lui résister...*

_ Allez viens ! fit-elle en me prenant par la main. Je voulais te montrer quelque chose.

Et elle m'entraina malgré moi à la suivre.
J'avais une année de plus qu'elle et pourtant, en sa présence, je me perdais. J'oubliais tout, jusqu'à savoir qui j'étais. Mais le savais-je vraiment ? Savais-je seulement qui j'étais ? Avais-je une chance de le savoir un jour ?
Savait-elle ce que je ressentais pour elle ? Comment réagirait-elle en l'apprenant ? Partageait-elle ses sentiments ou étais-je pour elle qu'un compagnon qu'elle comptait laisser au bord de la route à la fin du chapitre ?
Que de questions...
Sans réponses.

Les minutes qui suivirent, où je ne songeais qu'à sa main au creux de la mienne, rêve éveillé de l'ado que j'étais, passèrent sans que je me souvienne de ce qu'il se passa. Je tentais de m'en souvenir quand on déboucha dans une cour fermée. Il y avait un banc en pierre, fissuré en son centre. Elle me tira par la main et s'assit.
Je la suivis.
Un sourire éclatant allumait une flamme qui m'était étrangère au fond de ses yeux. Ses lèvres s'étendirent et encore une fois je me pris à avoir à faire à un ange tombé du ciel.
Elle lâcha ma main pour fouiller dans une de ses poches.
Regrets.
Déception.
Ma peau me piquait. Mon cœur battait au rythme des tambours annonçant le début des combats pendant les grandes guerres. Ma tête recommençait à me tourner. J'avais chaud malgré le vent qui faisait claquer ma chemise. Le soleil était aveuglant et la pierre brulante.
Laora se redressa. Elle tenait entre son index et son pouce un cône en or qui brillait long de trois ongles.

_ Tu aimes ?

Je n'eus pas besoin de feindre la surprise. Elle s'était établie sur mon visage.

_ Je... Tu... Oui...

_ Je te l'offre.

STOP.

_ Non attends. C'est de l'or. Tu ne peux pas me l'offrir.

_ Si. Je peux. La preuve.

*Que Kesha me garde...*

Elle me mit son cadeau dans la main et fit pression sur mes doigts.

_ Se faire percer fait mal. Surtout quand on doit le faire soi-même.... elle fit une pause. Si tu m'aimes, portes le. En gage de promesse.

_ Quelle promesse ai-je à faire ?

Échange de regards. Noyade. Vertiges. Douleur. Bien être.

_ Ne m'oublie pas....


To be continued... in game...

Aujourd'hui je parcours le monde en quête de justice. J'ai 18 ans. Deux années se sont écoulées....
Je découle mes rêves sur les routes des bandits. Si seulement il était possible d'exterminer toute cette vermine... Si seulement...
Je pouvais penser à autre chose qu'à son regard océan qui me noie.





QUI M'ACCOMPAGNE
Toi l'animal qui me suit

PRENOM:
Meolia (une tarentule)
SEXE:
Féminin
POUVOIR:
La Tarentule est supposée plonger sa victime dans un profond état de léthargie qui conduit à la mort. D'aucun parle de contes et de mythes. D'autre à l'inverse dise que rien n'est plus dangereux qu'une tarentule.
DESCRIPTION:
Huit pattes. Huit yeux. Noire. Etant une femelle elle mesure 10 cm corps déployé. Meolia se nourrit principalement d'insectes et d'autres araignées mais étant maintenant adulte elle peut manger les bébés souris qui séjournent dans les égouts des villes.





QUI ME PORTE
Toi ma vaillante monture

PRENOM:
Sorrow
SEXE:
Masculin.
DESCRIPTION:
Taille moyenne. Robe crême. Caractère sauvage et rebelle. Ne se laisse pas facilement diriger.



Hors fiche :
Je ne suis disponible qu'un jour par semaine pendant période scolaire. (Pour RP évidemment !)


Dernière édition par Arya Doelger le Dim 17 Juin - 16:36, édité 2 fois
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:: L'Eryl ::

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Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Sighild
:: L'Eryl ::
Sighild
MessageSujet: Re: Arya Doelger   Arya Doelger Icon_minitimeDim 17 Juin - 16:24

Bonjour et bienvenue sur Istheria!

Un charmant personnage que le tiens! ^^ Et charmant familier aussi tiens! Par contre, sachant que tu lui confères un pouvoir de type poison pour sa morsure, il te faudra naturellement faire preuve de fair-play envers les joueurs, mais je pense que cela ne posera pas de problème.

Par contre, tout me semble correct, mais il te manque encore un pouvoir, tu ne m'en as donné que deux, et il e faut trois. J'attends donc que tu le rajoutes et cela devrait être bon. ^^
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Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Arya Doelger   Arya Doelger Icon_minitimeDim 17 Juin - 16:36

Bonjour et Merci !

C'est entendu pour le pouvoir du familier. Je n'avais pas prévu d'en faire une méchante créature de toute façon. C'est gentil tout plein les tarentules. J'irai molo. =)

C'est corrigé pour le pouvoir. J'espère que ca va convenir.
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Sighild
MessageSujet: Re: Arya Doelger   Arya Doelger Icon_minitimeDim 17 Juin - 16:41

C'est parfait! En plus, j'aime bien tes pouvoirs parce qu'ils sont originaux!! ^^

Fiche validée

Tu vas pouvoir demander un rang personnalisé dans la zone évènementielle.
Tu vas pouvoir aussi ouvrir ton compte en banque, ton journal et ton coffre-fort.


J'espère que tu t'amuseras bien parmi nous.
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MessageSujet: Re: Arya Doelger   Arya Doelger Icon_minitime

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Arya Doelger
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