Parce qu'une boule de suie qui réussit, c'est pas courant...

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 Parce qu'une boule de suie qui réussit, c'est pas courant...

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Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Parce qu'une boule de suie qui réussit, c'est pas courant...   Parce qu'une boule de suie qui réussit, c'est pas courant... Icon_minitimeMar 3 Juil - 0:55



QUELLE PERSONNE ES-TU ?
Toi qui voyage sur ces terres oubliées



Suie Draomea Volensergh
" même la suie la plus noire ne peut tâcher un corbeau "


SURNOM: Un petit surnom ? Suie ? Vous plaisantez j'espère. Si vous n'êtes pas un de ses confrères et que vous essayez de l'appeler, même simplement Draomea, et elle vous fera souffrir... longtemps. La seule manière dont elle accepte être appelée, c'est Furia, Mademoiselle Volensergh, Draomea Volensergh, ou, lorsqu'elle ne veut pas qu'on la reconnaisse comme une Cavalière, Suie.
AGE: elle ne le sait pas exactement, mais grâce aux recherches qu'elle a mené, elle pense avoir entre 85 et 90 ans (soit 16 ou 17 ans d'age humain)
SEXE: féminin
PEUPLE: Sindarin
CASTE: Cavalier de Sharna
METIER: x


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ARMES PRINCIPALES: 
-sabre
-arbalète

AUTRES POSSESSIONS: 
-armure de cuir
-harnachement équin (hormis mord)

DON:
-Sens développés

POUVOIRS:
-Contrôle du feu (manipulation des flammes et de la chaleur)
-Télépathie (capacité à s'introduire dans un esprit pour y lire les pensées ou bien simplement discuter)
-Visions (capacité rare à pouvoir entrevoir des brides d'évènements futurs ou passé)

SPECIALITES:
-Maître Chevalier (sens de la cavalerie inné, cavalier d'excellence)
-Manipulation (capacité à manipuler autrui et obtenir des informations)

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Décris-moi comment je te vois...
La nuit, dont seules deux des trois lunes perçaient les ténèbres, était couleur de suie.
La ruelle, éclairée à intervalles réguliers par les lueurs de fenêtres, de portes et des bars louches sur lesquels ces dernières débouchaient, était parsemée de flaques de lumières sur ses pavés bleutés... mais qui donnaient une bien piètre beauté sous la frange qui les souillait.
Ailleurs, dans des ruelles moins sales et moins étroites, les pavés bleus rendaient les rues belles et lumineuses, mais ici...
Une silhouette noire foule ces pavés du pied. Elle avance souplement, une large cape flottant derrière et autour elle, ondulant et recouvrant son corps de ses longs plis à chaque pas de la silhouette, qui semble éviter soigneusement chaque flaque de lumière. Soudain, une vrai flaque, dans cette ruelle. Résultant sans doutes d'un caniveau bouché.
La silhouette ne s'y penche pas. Ne fait rien. Elle arrête juste son pas hypnotique. Et cesse simplement de bouger, puis elle lève les mains vers sa tête, et rajuste sa capuche. Son visage, en contreplongée, dans la flaque d'eau, s'était vu un instant. Une chose que la silhouette ne veut apparemment pas.

Le visage est tout sauf ordinaire, fait de la suie noire et de l'ambre la plus pure.
Tout, tout est noir dans ce visage. De la couleur de sa peau au "blanc" de ses yeux, du bout de son menton au bout de ses oreilles légèrement pointues, en passant par la couleur de ses sourcils et des courtes mèches de cheveux qui lui tombent devant les yeux. Sous cette capuche, il y a donc un visage... un visage fait de ténèbres. Totalement. ...à part ces pupilles, qui paraissent étinceler parmi toute cette noirceur. Des pupilles, non pas d'ambre comme on aurait pu le croire au premier coup d’œil, mais nuancés : de l'or fondu avec du fer rouillé, piqué de minuscules éclats d'ambre –oui, il y en a quand même.
Et que disent-ils, ces yeux, ces pupilles ? Ils dénotent d'une infinie tristesse. Immense. Insondable. Ce regard n'est rien d'autre qu'un appel au secourt.

...mais à ce stade, il serait plus intéressant dire la vérité.
La vérité la voilà donc : ceci est sa couverture. Lorsque Draomea Volensergh ne veut pas être reconnue comme telle, elle enlève son attirail de guerre, pose une cape sur ses traits, se replonge dans la tristesse qui était la sienne deux ans plus tôt, adopte ce regard las et mélancolique, et joue le rôle de Suie –non plus esclave, puisque cela ne colle pas, mais petite voleuse à la tire–, se faisant appeler ainsi. Suie.
En général donc, c'est ainsi qu'elle s'accoutre pour être discrète, faire des missions d'infiltration, mais également pour enquêter sur son passé, entreprise dans laquelle elle met tout son temps libre, car au final, elle a des indices : le blason sindarin que lui a gravé sa mère –ou quelqu'un d'autre ?–sur la paume de la main, ainsi que le symbole de Draomer.

Quoi ? Ah, vous voulez savoir comment elle est en tant que Draomea ?
Eh bien... elle est... totalement différente.
Revêtue d'une armure de cuir noir légère ainsi que d'une cotte de mailles, également couleur nuit, un casque du même cuir rehaussé d'un métal tout aussi noir posé sur la tête, son arbalète accrochée dans son dos de manière à pouvoir rapidement la faire glisser dans sa main, un sabre d'acier accroché à la ceinture ; et, bien sûr, elle-même juchée sur le dos de son fidèle compagnon d'âme, Pourpre. De sa première à sa deuxième apparence, change du tout au tout, ou presque, car c'est sous les traits de la Cavalière de Sharna qu'elle est dans ces moments-là ; bien loin de la petite Suie, même si elle aime à penser qu'elle n'a pas vraiment changé : même coiffure à la garçonne qu'elle coupe elle-même, même regard, amalgame d'or et de fer rouillé, triste et cruel à la fois, et, plus important que tout cela... même Liberté.



Raconte-moi ce qu'a été ta vie...
Ma naissance, je n'en connais ni le lieu, ni la date. Mes premiers souvenirs remontent à une période que je situerai, avec le recul, entre les six et neuf premières années de ma vie ; période où déjà j'étais sans mère, mère dont je ne garde aujourd'hui qu'un sentiment de chaleur, lointain, ainsi qu'un visage flou, mais de la même couleur que le mien –à moins que ce ne soit ma propre image que j'ai mit à la place pour me créer une mère ? Je ne sais.
De mon père, je n'ai rien, ni souvenirs, ni témoignages... comme si je n'en avait pas eut. D'un autre côté, les marchands d'esclaves tiennent rarement compte des liens entre les esclaves. Ils les vendent tels quels, puisque ce ne sont que de la marchandise. Mais passons.
J'ai donc, vous l'avez comprit, été esclave, d'où mon nom, ou plutôt le surnom que m'ont donné les marchands au fil de mes changements de mains, comme si un surnom comme « Suie » pouvait me donner plus de valeur... ce qui a pourtant marché. Le rapport entre mon nom et ma peau faisait sourire les gens, la sonorité leur plaisait... et inconsciemment ils acceptaient un prix beaucoup plus élevé que celui auquel ils auraient consentit sans surnom, bien que les esclaves sindarins soient vendus très cher en règle générale –croyez-le ou non, il est assez difficile, d'un, de les capturer, et de deux, d'en faire des esclaves suffisamment obéissants.
Cette anecdote sur mon surnom masque très bien la barbarie de l'acte de vendre des êtres doués de conscience, comme quoi il est très facile de manipuler les esprits... mais après tout, toute l'économie de ce pays sombre est basée sur ce commerce-là, alors pourquoi s'en passer au risque tout détruire ? Autant l'accepter.
Mais revenons-en à mon histoire.
J'ai donc été esclave, bien qu'esclave domestique seulement –encore heureux ! les mines de charbon ou de sel m'aurait coûté non seulement beaucoup plus de névroses, mais aussi mon intégrité physique. Ayant une espérance de vie beaucoup plus longue généralement que celles de mes maîtres, je suis passée par beaucoup de maîtres, m'amusant à chaque changement en me disant que peut être que j'étais une esclave, mais qu'eux, ils ne profitaient pas longtemps de leurs vies de luxe, contrairement à moi qui m'affranchirais bien un de ces jours, et là... bref. J'ai donc été esclave... je ne sais pas trop... à peu près jusqu'à quatre-vingt cinq ans. Autrement dit, quand je me suis enfuie, j'avais la taille d'une humaine de seize ou dix-sept ans, pas plus.
Sur la paume de ma main est gravée une inscription –oui, gravée dans ma chair... eh bien disons que ça a dû me faire mal mais que cela ne le fait plus. Petite, je n'y avais jamais prêté grande attention, plus préoccupée par mes besoins primaires –en général négligés– mais une fois arrivée à dix ou douze ans, cette marque finit par me préoccuper, puisque personne d'autre n'avait la même. J'essayai discrètement de demander aux autres esclaves ce que cela pouvait être, et ils me répondaient tous de la même manière –laconiquement, en murmurant–, que c'était un de mes marquages d'esclave, bien qu'à un endroit inhabituel.
Je me suis peut être contentée un temps de cette explication, mais plus le temps passait et plus le doute s'installait : et si c'était une information sur mes origines –là encore, quand je demandai, les autres me répondirent de ce ton à la fois blasé et désespéré que finissent souvent par adopter les esclaves : "et même si c'était le cas, ça t'avancerait à quoi ? personne ne te laissera rentrer chez toi de toutes façons, même si tu sais où c'est"– mais je ne m'étais pas laissé déstabiliser : connaître une partie de moi, non, avoir une partie de moi, de mon identité, m'élevait au-dessus du rang d'animal ou d'objet, et c'était déjà plus que je n'en demandais.
Je me mis donc en quête d'un sens à donner à cette mystérieuse inscription, qui comprenait trois caractères, ou trois symboles, mais dont je ne comprenais absolument pas le sens.

    Le raisonnement est simple mais pour l'avoir, il m'a fallut un bon moment, des années même...
    Le premier symbole, m'a apprit un vieil esclave sindarin, était un ancien mot elfique signifiant "mère".
    Le deuxième symbole, lui, était reconnaissable entre tous : le symbole de Draomer, l'un des plus célèbres héros de la Grande guerre... mais qu'avait-t-il à voir avec maman ? Essayerait-t-elle de me transmettre un lieu ? Un nom ? Ou encore une date ? Mmh... si c'était un nom... c'était peut être le sien ? ...l'équivalent féminin de Draomer peut être ? Draomea. Draomea... ma mère s'appellerait-elle Draomea ? Ou est-ce que l'énigme est plus profonde que cela ?
    Le deuxième symbole par contre m'a donné plus de fil à retordre mais il était –je l'ai comprit au bout d'un long, très long moment– des armoiries. Belles, stylisées, entrelacées... les armoiries d'une famille elfique... mais qu'est ce que cela voulait dire ? Que j'étais noble ? Ou que j'étais l'une des esclaves ou domestiques de cette famille ? Finalement, c'est en faisant le ménage dans la bibliothèque d'un de mes maîtres que j'ai farfouillé dans les bouquins sur les sindarins (c'est aussi ainsi que j'ai apprit à lire : en "farfouillant" dans les bibliothèques... il faut me comprendre ! la soif de savoir d'un sindarin ne se borne pas à éplucher des livres de ménage ou de cuisine humaine !) et ai finit par trouver le nom que portait ce blason : Volensergh.
    Et puis, beaucoup plus tard dans ma vie, lorsque l'idée que ce soit le nom de ma mère eut assez germé dans mon esprit, quand le Maître m'a demandé mon nom, j'ai prit le temps de réfléchir, puis j'ai donné ce nom-là.
    Draomea Volensergh, dite Suie.


Petite, j'ai beaucoup rêvé. Et pour cause, mes pensées étaient le seul endroit dans lequel je me sentais en sécurité ; mes pensées, dont mes rêves. Un jour, j'ai vu des cavaliers –non, pas des Cavaliers de Sharna, ce serait une coïncidence étrange, non, juste une escouade de cavalerie qui est passé devant la maison de mon maître du moment– élégamment dressés sur leurs chevaux lancés au trot, chevaux que je n'ai pu m'empêcher d'admirer, tant ils étaient immenses et majestueux, et je me suis promis qu'un jour, lorsque je serais libre –je vous l'ai dit, que je me réfugiais dans mes rêves– j'aurai un cheval.
Il ne serait pas forcément très intéressant que je vous conte tous les propriétaires dans les mains desquels je suis passée en quatre-vingt ans d'esclavage, cela m'obligerait à vous les décrire un par un et je finirais forcément par vous ennuyer. Ce n'est pas mon but. Tout ce que je dirai, c'est en ce qui concerne le viol des esclaves par leurs maîtres. Les esclaves femmes –et plus rarement les hommes– sont sans cesses exposées au viol par leurs propriétaires, puisqu'elles sont obligées d'obéir à leurs ordres. Même les enfants, dans le cas malheureux d'un maître pédophile, sont sommés d'obéir.
Vous comprendrez donc aisément que je ne sois plus vierge, même alors que je n'avais que l'apparence d'une humaine de seize ou dix-sept le jour où j'ai cessé d'être esclave. D'un côté, j'ai l'impression que les hommes ont toujours été attirés par les sindarins. Les oreilles pointues, la félinité, la grâce, un je-ne-sais-quoi de perfection –à leurs yeux–, un je-ne-sais-quoi que n'ont pas leurs femmes à eux... bref.
Mais de ces... passages, j'en ai gardé une haine féroce envers les mâles, et plus particulièrement ceux qui m'approchent de trop près, bien que j'accepte –et encore heureux pour mes collègues– de ne pas tous les mettre dans le même panier.

C'est à quinze ans, alors que j'étais dans la demeure de mon deuxième ou troisième maître –dans l'ordre chronologique–, que je suis devenue croyante. Du Dieu Noir. Oui, cela peut paraître étrange qu'une petite fille comme celle que j'étais alors se consacre si jeune à un culte jugé dangereux. Jugé dangereux par ceux qui n'y croient pas. Ils pensent que nous ne sommes que les fanatiques malades d'un Dieu répugnant.
Mais ce qu'ils ne savent pas, ceux qui disent ou pensent cela, c'est que j'ai été choisie.
Par le Dieu lui-même. C'est lui qui m’envoie ses visions.
Oh ! Oui, j'ai oublié de vous parler d'une part très importante de ma psychologie. Depuis très jeune, je vois des... choses dans mon sommeil –je déteste utiliser ces mots-là, je n'aime pas passer pour une oracle folle. Des choses qui se sont passées, ou des choses qui vont se passer. Principalement des choses macabres, sanglantes ou sombres. C'est en allant au temple un jour –pour y déposer les offrandes de mon maître– que j'ai comprit qui pouvait me les envoyer, ces visions. Lui. Aucun autre dieu ne serait capable de me faire pareil honneur –m'envoyer des visions sanglantes, sombres etc–, m'a dit l'un des prêtres que j'ai interrogé.
Intérieurement, à cette révélation, mon cœur et mon esprit se sont tous deux emballés : je n'étais plus une chose, un bien ou un animal, j'étais une Élue !
Sharna m'a choisit, moi, –moi plutôt qu'un autre !– pour recevoir ses visions et apporter son jugement. Je suis sa création, son envoyée. J'ai aussitôt décidé que ce serait lui, mon Maître, mon seul maître. À jamais.
C'est en grande partie pour cela qu'un jour, je me suis enfuie.
J'y avais souvent songé, mais en voyant le sort réservé aux esclaves en fuite –tortures publiques se soldant par la mort, sauf si le maître en décide autrement–, je n'en avais fait que des rêves : lointains, beaux mais irréalisables.
Mais avec l’appui de mon Dieu, –le Dieu Noir... avait-ce également été celui de mes parents ? j'aimerais y croire– j'étais certaine de réussir.
Une nuit, j'ai donc trompé la vigilance de mon maître et, volant un cheval dans ses écuries, je me suis enfuie en essayant d'être la plus discrète possible...

J'ai toujours vécu sur le continent sombre.
Je n'ai jamais quitté Umbriel et encore moins Phelgra, à part peut être dans mes premières années de vie, puisque j'ignore encore totalement où j'ai bien pu naître, ainsi que ce qui a bien pu me conduire chez ces vils marchands d'esclaves.

Je me suis donc enfuie.
Pas entièrement à cause de Sharna –vous me prenez sans doutes déjà pour une fanatique, mais tant pis–, même si c'est lui qui m'a donné la force de le faire, mais surtout à cause de mon maître actuel. Le viol, à mes yeux, ce n'est pas très grave –je le supporte bien depuis des d'années– mais quand la faim vous prend au ventre, c'est plus atroce encore... surtout quand le maître en question est un sadique aux mœurs écœurantes... mais je n'aime pas ce ton geignard qui sort de mes lèvres, alors je passerait sur les détails des causes, pour passer directement aux conséquences.
Eh bien... au final, je suis quand même allé assez loin. J'ai même faillit réussir à sortir de la ville ! Mais peu importait mes exploits à ce moment-là, puisqu'un sort pire que la mort m'attendait : j'allais être torturée à mort, en place publique ; et, sadique comme il l'était, mon maître ne changerait rien à la sentence, même si je préférai mille fois cela que de retomber sous sa coupe.

Et dire que je n'ai connu la Liberté que pendant ces quelques minutes d'envol sur le dos de ce cheval... c'était génial d'ailleurs ! Dire que je n'avais jamais monté, avant ! Oh et puis merde, je vais mourir alors merde, me suis-je dit, morose à l'idée qu'ainsi je contrarierai sans doutes les plans de Sharna... Et si je le décevait ? Rien qu'à cette idée, mes yeux se firent humides, bien que je ne cédai pas à la tentation libératrice des larmes. J'avais encore ma dignité.
Non mais réellement. Merde. Je vais mourir alors merde, voilà.
Et j'ai donc commencé à cracher mon venin : « Allez au diable, passants pouilleux, qui êtes juste venus profiter de ma fin comme d'un beau spectacle ! Va au diable, maître haïs et détesté ! Va te faire voir, système pourri ! Et allez tous au diable, je vous hais TOUS ! ALLEZ BRÛLER EN ENFER COMME LES CHIENS QUE VOUS... ! »
Je ne pus ajouter un mot de plus, car le coup de poing de l'un des gardes venait de me plier en deux, tandis que d'autres arrivaient pour me rouer de coups...

C'est alors que Sharna m'a prouvé que j'étais réellement son Élue et qu'il ne m'abandonnerait pas. Sans doutes d'ailleurs, n'a-t-il pas réagit plus tôt dans le but de me tester, et de me doter de la haine qui est aujourd'hui mienne –haine qui décuple mes forces et ma Foi.
Comment a-t-il fait ? Il a envoyé un autre de ses Élus me porter secourt. Mais celui-ci était... spécial, en quelque sorte, parce que l'homme qui m'a sauvé –mais est-ce vraiment un homme ? personne n'en sait rien, et au final je n'en ai pas grand chose à faire– ...n'est autre que le Maître des Cavaliers de Sharna, auquel je voue à présent un respect immense, presque aussi intemporel que celui que je voue à Sharna lui-même –mais comme le Maître des Cavaliers est lui aussi un Élu, j'ai conclu que cela revenait finalement au même.
Pourquoi une telle reconnaissance, me demanderez-vous ? Il m'a sauvé d'accord, mais si c'est pour me replonger dans le même bain... Ah ! Mais parce qu'il n'a pas fait que me sauver, voyez-vous. Il m'a ouvert une porte. Il m'a offert un avenir.
Il m'a proposé de devenir Cavalière de Sharna.
Je ne pu que m'interroger, petite esclave prise en faute, ridicule boule de suie qu'il aurait pu écraser d'un geste. Oui, pourquoi cette clémence ?
Serait-ce... parce qu'il m'avait-il vu prier tous les jours ? Parce qu'il avait cru voir une cavalière exceptionnelle –chevaucher la nuit tombée dans les ruelles sombres de la cité n'est en effet pas une mince affaire– ? Parce qu'il pense qu'il lui faudrait un sindarins dans son armée ? Ou parce que Sharna lui aurait lui-même envoyé une vision ? Je n'en sais rien, mais peut être que je ne veut pas savoir... après tout, les voies des Dieux –et de Sharna plus que tout autre– ne sont-elles pas impénétrables ?

¤

Et me voilà. Deux ans plus tard.
Je ne dirai pas que j'ai changé. Monter aussi vite et aussi radicalement les échelons de la société aurait changé n'importe quel esclave du tout au tout. Eh bien moi... pas entièrement. J'ai toujours la même coiffure –à la garçonne, que je continue de me couper moi-même– le même regard, amalgame d'or et de fer rouillé, triste et cruel à la fois. La même Liberté. La même fougue, la même Foi. Et j'en suis fière. D'être restée moi-même malgré tout.
Pour ce qui est de mon allure, elle par contre, elle a changé, bien changé. Je ne baisse plus la tête. Un sourire éclaire parfois mes lèvres –souvent même, mais plutôt dans une version... cruelle, désaxée, au lieu de la précédente version, soit : plus effacée, plus timide, moins dure, plus triste aussi...

Et pendant ces deux années, je n'ai vu le Maître –au final, ça non plus ça n'a pas changé : j'ai toujours un maître, bien que cette fois-ci on m'ait laissé le choix– que deux fois. La première alors qu'il m'emmenait dans le quartier général, et la deuxième, quelques mois plus tard à peine, lorsqu'il m'a présenté Pourpre. Enfin, offert serait plus juste. Mais je n'aime pas ce mot. Et puis d'abord, il ne me l'a pas offert, il me l'a... euh, présenté. Oui, présenté-quoique-forcé-à-le-prendre. C'est ça. Mais quel besoin y avait-il de me forcer ? Un cheval ! J'avais un che-val ! Me forcer à le prendre ? Inutile !

Pendant ces deux ans, j'ai également développé des techniques de combat, eh oui, parce qu'un Cavalier de Sharna, c'est pas seulement un Élu, c'est pas seulement un Cavalier... c'est un Guerrier. Quelqu'un qui aime la guerre, les combats, le sang, la mort. J'ai donc apprit à me servir de deux armes de mon choix –sabre et arbalète.

D'ailleurs, je n'ai eut qu'un seul "accrochage", enfin, ce qu'ici on appelle des duels. Je l'ai gagné, évidemment, puisque je suis encore là pour en parler. Mais en y réfléchissant, ça a été mon premier meurtre de sang froid. J'avais gagné, je le tenais sous la lame de mon sabre. Ses tempes luisaient de sueur, ses yeux étaient immenses, terrorisés. Nos regards se sont croisés, et je me suis souvenue des règles, annoncées un peu avant le début du duel : pas de perdant.
Et j'ai enfoncé ma lame dans sa gorge. Il y a eut plus de sang que je ne le pensais. J'en ai été à devoir nettoyer trois fois mon armure –la prochaine fois, en ai-je décidé, je terminerai à l'arbalète.
Mon premier meurtre... Je ne sais pas si j'aime vraiment cela. Il est peut être trop tôt pour le dire.

Pour en revenir à cet entraînement, j'ai été trimbalée un peu partout dans Phelgra, sur plusieurs champs de bataille ou bulles de guerre civile –le plus souvent déclenchées par des famines–, pour y apprendre « à la dure » et du même coup assainir et sécuriser le pays. Je ne vous cache pas que, avec Sharna guidant mon bras, une joie terriblement intense et belle s'est emparée de moi. À chaque bataille. Et ce sang... et ces morts... Si c'était là le royaume du Dieu Noir, j'aurais pu y rester toute ma vie ; à me délecter de la souffrance de ceux qui, deux ans plus tôt, m'auraient simplement violé et roué de coups, puis laissé pour morte au fond d'une ruelle. Et j'aurais atterrit dans une fosse publique sans autre forme de procès, sans la plus petite enquête, rien.

J'étais donc arrivée à la conclusion suivante.
Si Sharna veut que nous, ses Élus, nous tuions les humains, c'est que la plupart d'entre eux, et la plupart des êtres pensants qui peuplent cette planète, ne sont pas dignes d'y vivre. Il ne reste donc plus qu'à les tuer. Ou mieux encore ! Les manipuler pour qu'ils s'entredéchirent. Les laisser s'entretuer. S'autodétruire. Et, avec zèle et délices, achever les survivants.
Ce sera alors le règne du Dieu Noir. Dans toute sa splendeur, sans plus aucun autre Dieu assez puissant pour lui barrer la route ! Et ses fils, ses élus, régneront sur ce monde.

À cette pensée, un sourire vint flotter sur mes lèvres.
Quel beau rêve que cette idée...



Décris-moi comment tu penses...
Draomea. Suie.
Suie Draomea Volensergh.
C'est cela. C'est moi, ma personne réduite à sa plus simple expression... mais même dans cette simple expression, on peut voir que je suis littéralement coupée en deux : deux prénoms. Radicalement différents l'un de l'autre. D'un côté Suie, de l'autre Draomea –Draomea Volensergh, même.
Suie, un prénom simple : juste un nom commun auquel on a mit une majuscule. Un nom commun représentant qui plus est une chose des plus simples et des plus humbles : la suie. De la poussière de charbon.
Draomea Volensergh, déjà moins simple : un prénom, et un nom de famille. Dans cette ville, seuls les bourgeois –et au-dessus– ont un nom de famille, qu'ils portent fièrement et pompeusement en général, comme pour se différentier des autres et affirmer qu'ils ne tomberont jamais plus bas. Le reste de la population, elle, occupée qu'elle est à chercher comment ne pas mourir de faim, n'a rien à faire de n'avoir qu'un prénom ou qu'un surnom, et s'en porte très bien. Donc Draomea Volensergh est une noble, de part le port d'un nom de famille. De plus, le prénom –l'équivalent féminin de l'un des plus grands héros de la Grande guerre– est tout sauf humble ; quant au nom de famille, personne ne le connait ici... mais il sonne noble, et sindarin, n'est-ce pas ?


Parfois, lorsqu'elle est désœuvrée, de retour dans ses pensée –comme pendant ses jeunes années d'esclave–, elle s'interroge : Ne fait-elle que jouer des rôles ? Qui est-elle au fond ? Suie ou Draomea ?
Aux yeux de la société, elle est reconnue en tant que Draomea Volensergh, dite Furia, Cavalière de Sharna ; cela, elle ne le sait que trop bien –Suie, petite voleuse, n'est rien aux yeux de la société, qui ne sait même pas qu'elle existe. Aux yeux de ceux près de qui elle enquête, elle est Suie, une esclave affranchie en quête de son passé –quel que soit son présent. Aux yeux de ses confrères, elle est Suie Draomea Volensergh –Suie lorsqu'elle est en mission d'infiltration, Draomea lorsqu'elle est en mission moins délicate... comme se battre.
Mais à ses propres yeux, qui est-elle ? Qui est-elle vraiment ? Laquelle de ses deux faces est le rôle et laquelle est l'actrice ? Et aux yeux de Sharna, qui est-elle ? Non, pour cela elle n'a pas à s'inquiéter, Sharna l'a choisit, il veille sur sa destiné et si il voulait qu'elle se défasse de sa deuxième identité, quelle qu'elle fut, il le lui aurait fait savoir.

À part cela, pour en revenir à une description plus traditionnelle, Suie/Draomea (véritable dédoublement de personnalité en vérité) est une fanatique. Ne nous voilons pas la face, disons les choses comme elles sont. Parce que quand même, il faut le faire pour tuer au nom d'un dieu, quel qu'il soit. Mais bon, ça, vous l'aurez bien vu en lisant son histoire. Vous aurez aussi vu, peut être, ses différents défauts et qualités... dans le doute, je vous les donne quand même : elle est impulsive, sadique, cruelle, violente, torturée, rongée par les traumatismes qui touchent les esclaves. Mais elle est aussi rationnelle –à part en ce qui concerne le monde divin–, réfléchie, intelligente, douée avec ses nouvelles armes, cavalière d'exception... et, en plus de tout ça, comme si cela ne suffisait pas, ses rêves ne sont que passé et futur, l'un et l'autre sombres, glauques, sanglants...





QUI M'ACCOMPAGNE
Toi l'animal qui me suit

PRENOM:
De son nom entier Nuit Pourpre ou Nuit Sanglante, selon les rumeurs.
Suie, quant à elle, l'appelle simplement Pourpre.
RACE:
Cheval
SEXE:
Masculin
POUVOIR:
Selon les témoignages des survivants, ses sabots paraissent l'incarnation du tonnerre et ses muscles sont anormalement puissants, ce qui fait qui va à une vitesse bien supérieure à celle d'un cheval ordinaire. Il aurait rattrapé des fuyards à plus d'une lieu de distance en moins d'une heure, permettant à sa cavalière, connue sous le nom de Furia, de les achever.
DESCRIPTION:
Ce cheval lui aurait été offert par le Maître des Cavaliers en personne. Peut être voyait-il en Suie la cavalière d'exception qu'elle deviendrait... ou peut être l'avait-il déjà vu, ce fameux soir quand elle s'est échappée sur le dos d'un cheval baie. Quoi qu'il en soit, Pourpre est loin d'être un cheval ordinaire. D'un caractère très difficile pour ne pas dire désagréable, Suie a eut beaucoup de mal à se faire entendre par lui durant les premiers temps, mais à présent, ils ne se laissent s'éloigner qu'à regret, et donneraient leurs vies l'un pour l'autre.

Une robe noire, totalement noire, comme pour dénigrer à toutes autres couleurs le droit d'exister. La nuit sous forme animale. Ç'aurait pu être un loup du nord ou une panthère noire, mais c'est un cheval. Noir. Et sa réputation (acquise en compagnie de Draomea) l'a entouré d'une aura rouge. D'où ses noms (des noms de scène, pourrait-on dire) Nuit Pourpre et Nuit Sanglante. Pas de basanes, pas de chaussettes, pas de tâches, rien qui viendraient entraver la noirceur immaculée de Pourpre... si ce n'est l'étoile blanche de son front ; et au milieu de cette étoile... un fragment de pierre précieuse.
Un fragment de rubis.



Dernière édition par Suie Draomea Volensergh le Sam 7 Juil - 16:40, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Parce qu'une boule de suie qui réussit, c'est pas courant...   Parce qu'une boule de suie qui réussit, c'est pas courant... Icon_minitimeVen 6 Juil - 23:35

Bonjour et bienvenue sur Istheria!!!!

Passons à l'analyse de la fiche!!

_ Age : note que c'est l'âge de ton apparence, parce que sinon, 16 ans, tu es une toute petite gamine sindarine. pour avoir l'air adulte, faut atteindre les 100 ans.

C'est la seule chose qui cloche! loool Il te suffira de corriger en conséquence sur ta biographie, mais ça sera sans doute vite fait. Préviens moi quand cela est fait, je te validerais ensuite.
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MessageSujet: Re: Parce qu'une boule de suie qui réussit, c'est pas courant...   Parce qu'une boule de suie qui réussit, c'est pas courant... Icon_minitimeVen 6 Juil - 23:53

^^' tu n'as pas comprit ce que je voulais dire, Malona : j'ai juste vu dans la partie "peuple" que les sindarins grandissaient rapidement, pour atteindre vite leur taille adulte... ^^' après, si il leur faut une centaine d'année, il faudrait peut être l'écrire dans le topic.. =)
(le problème c'est que ça me boulverse tout mon truc... u_u je vais devoir réécrire l'histoire...)
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MessageSujet: Re: Parce qu'une boule de suie qui réussit, c'est pas courant...   Parce qu'une boule de suie qui réussit, c'est pas courant... Icon_minitimeSam 7 Juil - 0:19

Il faut se placer à l'échelle sindarin. 100 ans, c'est vite, surtout quand on peut vivre 900 ans... Mais je vais rajouter 100 ans, pour indiquer la taille adulte.
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MessageSujet: Re: Parce qu'une boule de suie qui réussit, c'est pas courant...   Parce qu'une boule de suie qui réussit, c'est pas courant... Icon_minitimeSam 7 Juil - 13:59

Mmh, je n'appellerai pas ça vite, mais ce n'est que mon opinion ^^
J'ai édité (:
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MessageSujet: Re: Parce qu'une boule de suie qui réussit, c'est pas courant...   Parce qu'une boule de suie qui réussit, c'est pas courant... Icon_minitimeSam 7 Juil - 14:16

Pour un sindarin, c'est rapide.

Pour ton édition, tu as oublié de le préciser dans la zone Age. Peux-tu également le corriger?
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MessageSujet: Re: Parce qu'une boule de suie qui réussit, c'est pas courant...   Parce qu'une boule de suie qui réussit, c'est pas courant... Icon_minitimeSam 7 Juil - 16:41

oh ! 070 Ou comment oublier ce qui saute aux yeux >.< je suis désolée... deprim
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MessageSujet: Re: Parce qu'une boule de suie qui réussit, c'est pas courant...   Parce qu'une boule de suie qui réussit, c'est pas courant... Icon_minitimeSam 7 Juil - 20:34

Impeccable!

Fiche validée

Tu vas pouvoir dès à présent faire ta demande de rang personnalisé dans la zone évènementielle.
Mais aussi ouvrir ton compte en banque, ta boîte aux lettres et ton journal.

Bienvenue parmi nous!
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MessageSujet: Re: Parce qu'une boule de suie qui réussit, c'est pas courant...   Parce qu'une boule de suie qui réussit, c'est pas courant... Icon_minitime

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Parce qu'une boule de suie qui réussit, c'est pas courant...
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