Evasion artistique [free for all :)]

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Sujet: Evasion artistique [free for all :)] Lun 23 Juil - 18:01

Le temps commençait à se faire long… Bien sûr il s’y était attendu, après tout on ne condamnait pas des gens à la prison à perpétuité pour leur faire plaisir ; en temps normal on ne les condamnait pas non plus à mort pour leur joie personnelle mais cette éventualité lui aurait peut être fait plus plaisir à la réflexion… Enfin, ce n’était pas de l’ennui profond et véritable qui s’était emparé de lui. Après tout avec cette affaire il avait de quoi réfléchir. Il avait juste oublié à quel point le fait d’être complètement seul, dans une cellule entièrement fermée, sans aucun livre ou bien objet susceptible d’attirer son intérêt pouvait être déstabilisant. Enfin, le fait d’être seul ne le dérangeait pas tant que ça, c’était même un des rares avantages qu’il pouvait voir au fait d’être incarcéré. Ce qui l’énervait vraiment c’était que l’environnement n’était pas propice au calme ; en fait l’ambiance général de la prison mettait les nerfs facilement à vif. Encore heureux qu’il avait ce qu’on pouvait appelé des nerfs en acier trempé sinon il aurait peut être commencé à déprimer sévèrement. « Un peu de silence serait tout de même le bienvenu… marmonna-t-il en se roulant en boule dans un coin de la pièce. » C’était principalement les cris et autres hurlements qui l’énervaient un peu, mais même s’il avait pu se boucher les oreilles cela n’aurait servit à rien. Les cris étaient par trop omniprésent pour être étouffé. Eh bien, il ferait avec. De toute manière il devait bien s’y habituer un peu… Il avait prévu de rester quelques temps ici, profiter de l’hôpital généreusement offerte par le nouveau Roi, mais quelques petits jours lui avaient suffit pour changer légèrement d’avis. C’était certain qu’il ne passerait pas une saison ici. Certes il n’était pas dérangé par des présences humaines mais on n’appelait pas ça la Prison des Déments pour rien, ce n’était décidément pas l’endroit rêvé pour passer des vacances. Alors plus tôt il sortirait, plus tôt il sera satisfait… Son principal sujet de réflexion était donc axé sur la problématique : « c’est bien beau, mais comment ? ». Parce qu’il était évident qu’il n’allait pas se faire la malle tranquillement en s’invitant au passage boire le thé chez la femme du gardien, il lui fallait quelque chose qui s’apparente de près ou de loin à un plan. Et la première partie de son plan consistait à se libérer de ses saletés de menottes qui l’empêchaient litéralement d’user de magie… Quand il aurait résolut ce problème, le reste sera d’une simplicité enfantine… En y réfléchissant il n’avait même pas besoin de se débarasser de ses menottes entièrement, au pire il n’avait qu’à extraire les intras qui les ornaient et le tour serait joué. Mais les humains avaient hélàs une sorte de logique dans la continuité ; il ne devait pas s’attendre à trouver un extracteur de pierre dans sa cellule. Il n’y avait même rien du tout qui pouvait être utilisé d’une quelconque manière dans cette petite pièce… Il n’y avait que lui, lui et son cerveau. Ce qui était à son avis déjà quelque chose de non négligeable. « Booon bon bon… Je ne suis pas au pièces, pas de raison de se presser, agissons avec méthode…» Quand il était seul et qu’il se trouvait face à ce qui pourrait ressembler à un problème il aimait beaucoup se parler à lui-même : les choses devenaient toujours plus claires quand on les exposaient à haute-voix. C’était vrai que même s’il était plutôt pressé de liébrer sa cellule pour un autre criminel, il n’était pas véritablement contraint par le temps. Aucune sentence à l’horizon, aucune sorte d’extradition… Pour le coup il était plutôt tranquille, on lui fichait une paix royale. Ce qu’il espérait c’était qu’on allait pas envoyer des gens pour lui poser quelques questions, parce qu’après tout c’était bien pour ça qu’on l’avait envoyé ici plutôt qu’à l’échafaud ; afin qu’il puisse cracher le morceau. Ils pouvaient toujours courir, Toren était bien décidé à ne pas piper mot sur l’affaire. L’unique pépin c’était que si des imbéciles de gardiens voulaient lui faire passer un interrogatoire, il en aurait encore pour quelques heures d’ennui profond cette fois-ci. Ils étaient bien trop bête même pour saisir toute la subtilités de ses réparties. Comme c’était dommage… Enfin, fort de toutes ces nobles pensées, Torenheim se releva, arpenta pendant quelques instants sa cellule en long, en large et en travers tout en énumérant dans sa tête ce qui lui était possible de faire afin de se débarasser de ses entraves aux mains. Quand il eut terminé et remarqué que la plupart de ces possibilités étaient pour le coup impossibles, il se posa près d’un mur, se coucha sur le dos, posa ses deux mains sur la poitrine et étendit ses jambes pour les poser à la perpendiculaire contre le mur. C’était la position qu’il prenait quand il réfléchissait. Le meilleur moyen de trouver une idée en théorie ; tout le sang des jambes descendait pour venir alimenter le cerveau… En théorie seulement… Puisqu’il était mort il n’y avait plus une goutte de sang à circuler dans ses veines, son hémoglobine stagnait à la même place depuis un bon bout de temps. Mais psychologiquement il lui semblait que cela l’aidait… Instinctivement il porta ses deux mains près de son visage et à l’aide de ses dents ressera la bande qui recouvrait sa main droite, là encore c’était un geste machinal qu’il effectuait lorsqu’il réfléchissait… Il allait bien finir par trouver une idée pour virer ces intras et enfin pouvoir utiliser ses facultés magiques. « Dès que je sors, une chose est certaine, je me trouve des nouveaux bandages… Ceux là commencent à se détendres, c’est horripilant… murmura-t-il en faisant taper une de ses jambes contre le mur de pierre. Mais avant ça… trouver un moyen de… oho… peut être que si je m’y prend suffisamment bien je pourrais persuader un gardien de me les retirer. » Une technique comme une autre… Et c’était pour le moment un des meilleurs moyens qui aient germer dans son cerveau pour se tirer d’ici. Il se redressa donc et s’approcha de la porte de sa cellule. Sa main vint accrocher les barreaux avec une sorte de délicatesse féminine et il posa son front contre les barres de métal. « Hum hum… Y a quelqu’un ? appela-t-il dans l’espoir qu’un bonhomme l’entende et ne vienne à lui. Youh-houuu ! Personne de disponible, vraiment ? » Après il se débrouillerait pour embobiner la pauvre âme qui débarquerait… si d’aventure quelqu’un daignait se déplacer. Ce serait vraiment bête qu’on le laisse attendre là pour une fois qu’il recherchait un semblant de compagnie. Dans les cellules environnantes, certains des autres détenus semblaient le dévisager. Eux, ils avaient l’air complètement paumés… Dieux merci il n’allait pas rester bien longtemps ici pour laisser son cerveau fondre comme le leurs.