La Grande Evasion

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• Eryllis: 3
• Ladrinis: 9
• Eclaris: 5
• Prêtresses: 5
• Cavaliers de S.: 5
• Nérozias: 6
• Gélovigiens: 3
• Ascans: 0
• Marins de N.: 4
• Civils: 15

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Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 La Grande Evasion

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Anonymous Invité
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MessageSujet: La Grande Evasion   La Grande Evasion Icon_minitimeDim 10 Fév - 18:12

J’ai finalement eu des nouvelles des Ladrinis à un moment qui était plus qu’inattendu. Une femme m’avait donné discrètement une lettre au cœur même du Palais alors que je retournais dans ma chambre et j’avais tout de suite compris de quoi il retournait. Je l’avais ouverte et parcouru rapidement une fois seule, Leim jappant doucement dans son sommeil non loin. Une lettre de ce type insupportable qui m’avait menacé de mort si je n’obéissais pas aux règles de cette Caste d’assassins. Elle indiquait que je devais me rendre à Umbriel, c'est-à-dire à l’autre bout de ce fichu continent où je devais rencontrer un dénommée Caldensilas en plus de l’homme masqué qui se nomma Lucius dans la lettre. Probablement pas son vrai nom mais peu importe. J’allais finir cette mission au plus vite et me débarrasser de cette épée qui menaçait de me tomber dessus à tout instant. La lettre demande également à ce que je fournisse un document officiel émanant du Roi pour pouvoir entrer dans ladite prison. Rien de bien compliqué en somme, je me contente d’aller dans les appartements royaux et de prendre ce dont j’ai besoin avant de retourner  dans ma chambre. Le sceau royal me permet de sceller le laisser-passer falsifié et le tour est joué. Oh Thimothée me tuera s’il l’apprend, mais justement, il n’en saura rien.

Je fis rapidement mon paquetage, laissant un simple mot à Thimothée disant que j’avais une urgence et je me mis à hésiter. Est-ce qu’emmener Leim était une bonne idée ? Le bébé renard ouvrit un œil et me rejoignit rapidement. Cela ne faisait que peu de temps que je l’avais, mais il était vraiment intelligent et comprenait rapidement sans même que j’ai besoin de dire quoi que ce soit. Et il a dû deviner que je comptais partir. Je le prends dans mes bras et décide de le prendre finalement. De toute façon je ne vais pas le laisser à la charge du Roi, il aurait une occasion de me faire des remontrances comme il sait si bien les faire. Je sors ensuite sans bruit par la fenêtre, descendant en rappel les quelques mètres qui me séparent du sol avant de quitter sans bruit l’enceinte du palais Royal. Oh si les gardes savaient que je sais comment entrer et sortir sans me faire remarquer, Perceval deviendrait fou. Une fois l’enceinte franchit et le Palais derrière moi, je me mets à courir pour rejoindre Umbriel. D’aucun dirait qu’un cheval est plus rapide, mais non. Je n’ai pas besoin de dormir, de boire ou de manger et n’ayant pas de souffle, mes foulées sont toujours au maximum, donc je peux courir sans discontinuer pendant des semaines sans ressentir de réelle fatigue. Je suis bien ralenti une fois par des brigands mais le résultat est sans appel et quatre âmes rejoignent Kron le soir de la rencontre. Âmes que j’arrive à percevoir lorsque je les croise. Quatre petits orbes blancs au niveau du crâne de chacun des hommes que je tue ensuite. Le voyage va être long, mais au moins je serais débarrassée de cette fichue mission et Lucius me foutra la paix.

***
Le voyage me prend plusieurs semaines comme prévu mais mon arrivée à Umbriel n’est pas aussi réjouissante que je l’aurai espéré. La cité souterraine est un agglomérat de tout ce qui se fait de pire en ce bas-monde. Malgré mon large manteau , ma capuche et mon masque, je sens les regards appuyés sur moi et les ignore superbement. Il y a bien quelques idiots qui essaient de m’approcher mais un éclat de lame suffit à les ramener à la raison. J’exerce mon nouveau pouvoir pour tenter de m’y habituer. La grâce de Kron me permet donc de percevoir les âmes, leur puissance et … une couleur différente que je suppose lié à certaines caractéristiques. La plupart de celles d’Umbriel sont vertes et jaunes et le plus souvent pas bien grande. Je sens Liem, collé contre moi qui tremblote légèrement et le caresse pour le calmer. L’atmosphère de cette ville est pesante et mon familier n’a pas l’air d’aimer ça outre mesure. Avisant une ruelle, je m’y engage et relis rapidement la lettre. Je dois apparemment trouver tout ce beau monde dans une auberge, chambre 201 au deuxième étage, la réservation est au nom de Lucius. Fort bien, allons donc retrouver ce serpent et les autres conspirateurs.

L’auberge est… encore debout, e qui a l’air d’être un exploit en soi. Je rentre à l’intérieur, faisant tourner toutes les têtes vers moi et je m’approche du comptoir pour demander la clé de la chambre réservée à celle qui tient la taverne, une femme d’un âge et d’un poids avancés. Visiblement je suis arrivée avant tout le monde puisqu’elle me tend la seule et unique clé disponible. Si j’avais su je ne me serai pas pressé autant. Je  m’écarte du comptoir et vais pour prendre les escaliers lorsqu’un type d’au moins deux mètres dehaut avec une large barbe et des bras gros comme mon torse se place devant moi.

- Dis donc, c’est pas souvent qu’on entends des voix de femme ici, fais voir ton minois ma jolie, qu’on s’amuse un peu tous les deux.

Sa main s’approche de mon masque mais s’arrête net lorsque ma faucille caresse sa jugulaire et qu’une dague lui pique les côtes.

- Dégage ! Je ne suis pas d’humeur.

Oh non, je ne suis pas d’humeur. Toute cette mission m’ennuie à un point jamais atteint et non seulement j’ai dû faire je ne sais combien de centaines de kilomètres, mais en plus je n’ai pas d’infos quant à l’arrivée des autres. Il peut se passer des jours avant qu’ils ne daignent débarquer. Le type s'écarte prudemment et je monte les escaliers recouverts de poussières et entre dans ce qui me servira de chambre pendant un temps indéterminé. Elle est plutôt spacieuse et étonnamment propre, contrastant pas mal avec le reste de la taverne. Une table se situe au centre, un grand lit est collé au mur proche de la fenêtre et il y a quelques meubles et décoration pour agrémenter le tout. Je pose mon manteau sur une chaise, mon sac au sol et Liem se met à japper en bondissant partout pour explorer la chambre avant de s’installer sur mon ventre alors que je me balance sur ma chaise, les pieds négligemment posés sur la table. Ne reste qu’à attendre.

Au bout de plusieurs heures, des pas se font entendre et la poignée de la porte s’abaisse. L’ouverture de la porte révèle ce cher Lucius, habillé de la même façon que la dernière fois que je l’ai vu. Je lui jette un regard à travers mon masque et lui fait un simple hochement de tête  avant de reporter mon attention sur Liem qui s’amuse à sauter de la table jusque sur mes cuisses en jappant joyeusement. Je remarque néanmoins la couleur blanche de l’âme de Lucius ainsi que sa taille, nettement plus importante que je ne l’aurai cru.

- « Ravie » de vous revoir Lucius. J’espère que le voyage s’est bien passé. Je vous ai amené ce que vous vouliez. Nous attendons combien de personnes encore ?

En disant cela, je pose le laisser-passer scellé par le sceau royal sur la table et caresse Liem qui a enfin pris conscience de la présence de Lucius et qui se calme. Je fixe ce donc le Ladrini, attendant patiemment qu’il parte dans ses élucubrations et ses manières grotesques. Cette mission va être longue.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: La Grande Evasion   La Grande Evasion Icon_minitimeLun 11 Fév - 15:46

Tout était toujours affaire de préparation. Chaque geste, chaque mot, chaque inspiration se devait d’être le résultat dument médité d’un long et calme processus afin de pouvoir s’exprimer pleinement. Le jeune ladrini avait tout à fait conscience de sa nature impulsive, et du fait que cette dernière aille souvent à l’encontre de ses aspirations les plus réfléchies. Mais il avait là un plan formidable, qu’il avait mis sur pied de longue date et qu’il comptait bien voir se dérouler sans accroc. La libération de Torenheim serait pour lui l’occasion de repousser ses limites de se frotter au danger de la prison et de se sentir un peu vivre. Les taches administratives auxquelles il était trop souvent réduit depuis qu’il avait fondé la Noble Maison le laissaient souvent avec un gout d’inachevé dans la bouche, et il savait qu’il devait plus régulièrement exercer ses talents de terrain s’il ne voulait pas voir ces derniers s’user et rouiller. Il savait aussi que l’équipe qu’il avait réunie n’était a priori pas la plus talentueuse. Il y avait lui une tueuse à moitié folle, aux méthodes plus que brouillonnes, et un barde anarchiste dont il ne savait au final que trop peu de choses. Tout ceci allait s’avérer risquer, et il y avait fort à parier qu’il devrait utiliser son pouvoir de manière très libérale dans la prison. Un frisson de plaisir coupable secoua son échine, faisant légèrement onduler les vêtements amples qu’il portait, et il regarda autour de lui, contemplant son travail du soir.

Encore un échec. Le cadavre se tenait devant lui, la tête ouverte et le contenu de son crâne à l’air libre, la matière rosâtre de son cerveau maintenu dans un état végétatif via un procédé alchimique complexe. Les produits étaient couteux, mais ses recherches n’exigeaient rien d’autre que le meilleur. Il passa son doigt sur l’organe précieux, le sentant trembler légèrement à son contact. Son cobaye était condamné, et aujourd’hui encore, il ne tirait rien d’autre de lui que quelques brides énigmatiques d’informations, son grand œuvre restant encore une fois hors de portée. Ses mains glissèrent doucement sur le visage de l’homme, effleurant son visage maculé de sang et de sueur, jusqu’à trouver sa nuque. Il y eut un mouvement sec et un bruit de craquement, et ce fut tout. Lucius s’activa, sachant qu’avant de partir, il devait nettoyer derrière lui et éliminer toute trace de l’existence même de l’individu. Une sensation de plaisir diffus s’empara de lui alors qu’il reniflait les odeurs des acides et de la mort, et il se félicita. Ce soir n’était peut-être pas le soir qui lui permettrait enfin de comprendre les mystères exquis qui se dérobaient à lui, mais il avait néanmoins progressé. Chaque pas qu’il faisait était un pas de plus dans la bonne direction, quelque chose de noble et de méritant. Il trouva le chiffon rugueux qui lui servait à s’essuyer les mains, et regarda les motifs rougeoyants fleurir sur le lin blanc.

Le voyage qu’il entreprit ensuite fut somme toute rapide et sans encombre. Il fut bien accosté sur le chemin par un groupe entreprenant de détrousseurs, mais une application généreuse de sa magie et quelques tours de passe-passe effectués avec ses lames eurent raison de leur ardeur mal placée. Il se retrouva rapidement à pénétrer dans les souterrains d’Umbriel, l’odeur poignante de la cité le prenant à la gorge comme une amante enlaidie par le vice et l’âge. Il aimait malgré tout l’endroit, dans lequel fleurissait tout ce que l’humanité pouvait produire de mieux. Il avait depuis longtemps remarqué que les épreuves et la misère avait pour don de faire prospérer dans l’âme des gens des qualités autrement trop souvent absentes. La détermination. L’ambition. L’ardeur la plus froide. Il regarda autour de lui, observant les visages reclus et les corps voutés, les capes noires qui entouraient de leurs étreintes protectrices des silhouettes étroites. Un large sourire naquit sur son visage, le fendant en deux, et ses dents se mirent à luire dans la pénombre mortifère des souterrains comme une promesse faite d’acier et de mort.

Il finit enfin par pénétrer dans l’auberge qui devait les accueillir le temps de la mission, et il regarda autour de lui. L’établissement était branlant, et le vieux tenancier aux muscles épais et humides qui regardait d’un œil méfiant toutes les nouvelles têtes qui pénétraient dans son territoire ne devait pas franchement donner envie aux nouveaux venus de s’installer ici. Peu importait. Il n’était pas venu pour le plaisir des sens ou les fameuses opportunités touristiques de l’endroit, aussi pouvait-il se contenter d’ignorer l’inconfort passager qui marquerait son séjour ici. Il monta tranquillement les escaliers, ses doigts pianotant doucement sur le bois de la rambarde, et il chercha du regard la porte qui menait à la chambre d’Ylivi. Il avait hâte de retrouver la jeune femme, même s’il la considérait pour le moins mentalement limitée et grossière, tant dans le fond que dans la forme. Surtout pour ces raisons, en fait. Quand l’on avait l’habitude des silences polis de la Noble Maisons et des échanges discrets qu’il entretenait régulièrement avec les puissants de ce monde, un peu de simplicité pouvait avoir un effet rafraichissant.

Il rentra donc dans la pièce, observant la jeune femme et lisant immédiatement ses pensées, redécouvrant qu’elle ne l’aimait. Après l’humiliante entrevue qu’il lui avait fait subir, cela n’avait rien de particulièrement étonnant, surtout quand l’on considérant qu’il lui avait fait faire un voyage de plusieurs semaines pour exécuter sa volonté. Il sourit gentiment, et répondit à ses invectives sur un ton douceâtre, comme un adulte qui aurait expliqué un problème complexe à un enfant :

"Le plaisir est partagé, ma brave Ylivi ! Et pour répondre à ta question, nous attendons encore une personne, un ami à moi. Tu verras, c’est quelqu’un de formidable, comme toi !"

A ces mots, il s’assit en face d’elle, et croisa ses doigts tout en les posant sur la table, plongeant son regard badin dans celui de la jeune femme. Son esprit se révélait à lui, et ne montrait pas grand-chose de bien étonnant. Il se demanda alors s’il n’y avait pas quelque chose d’enviable à être une personne simple comme la jeune femme, à n’avoir à se soucier d’aucune pensée surnuméraire, à ne penser à rien d’autre qu’à… Ce à quoi elle pensait. Tout ceci était au fond d’une infinie tristesse, mais la principale intéressée n’avait pas les moyens de s’en rendre compte. Son sourire s’élargit quelque peu, et il attendit tranquillement l’arrivée de la dernière personne.
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MessageSujet: Re: La Grande Evasion   La Grande Evasion Icon_minitimeMer 13 Fév - 16:21

Tyrhénium avait fini par fatiguer Caldensilas. La ville avait beau être une source permanente de renouveau, un lieu où tout semblait pouvoir arriver, elle était trop petite pour contenir ses désirs plus de quelques semaines. Comme toutes les autres en fait. Il arrivait toujours un un moment où la magie s’envolait, où traîner dans les tavernes et tenter de provoquer un embryon de soulèvement n’était plus qu’une routine, où les échecs n’étaient plus une invitation à une autre tentative. Dans ces cas là, une seule solution : le départ vers ailleurs. Heureusement (ou pas d’ailleurs), il avait un but cette fois-ci. La charmante petite bourgade d’Umbriel, son air pur, ses criminels recherchés, son gouvernement composé de psychopathes en tout genre vénérant un dieu sanguinaire et sans doute inexistant. L’endroit parfait pour une petite escapade primesautière en quelque sorte. Et vu le monsieur qui lui avait proposé, ça ne pouvait être qu’amusant.

Calden partit donc au petit matin, avec dans l’idée de visiter son nouveau coin de paradis. Autant en profiter avant l’assaut, car il risquait de ne pas pouvoir s’éterniser. Et, même si l’idée d’être recherché l’amusait au plus haut point, il fallait bien avouer que cela ne comportait pas que des avantages, bien au contraire. Notamment le fait que la moitié des officiels des gouvernements risquaient d’être à ses trousses, et ce genre de menu détail. Mais bon, c’était les risques du jeu. Et le jeu allait être beaucoup trop intéressant pour qu’il n’y participe pas. Un détraqué complet, amateur de meurtres et de déstabilisation de pays entiers, c’était une relation beaucoup trop intéressante pour être ignorée. Le voyage se déroula sans encombre, et fut même plus rapide qu’à l’ordinaire : Cal ne ménageait pas son corps, enfin remis à 100 %, ni sa monture. Kystraine était d’ailleurs la principale raison de ses pauses. Red, le chien loup qui l’accompagne est lui trop heureux de pouvoir se dégourdir les pattes autant que possible. Le voir jouer avec un papillon et le dévorer à moitié tira au sylphide un sourire attendri. Il s’était toujours étonné que ses chiens arrivent à lui provoquer autant de sentiments, mais après tout c’était peut être bien, non ?

Seuls quelques brigands lui firent face, dans les forêts les plus reculées qui leur servait de repère. Certains s’étonneraient de les voir, mais Cal les accueillait avec un haussement de sourcil appréciateur, ce qui les faisaient généralement fuir…. Ça ou le halo de flamme dont il se nimbait à leur approche en en recouvrant son visage. Sa réputation de masque rouge avait encore quelques restes semblait il. Les rares qui s’étaient frottés à lui n’étaient pas arrivés au corps-à-corps, terrassés par ses dagues de jet. L’entraînement qu’ils produisaient était appréciable et apprécié, il s’arrangeait donc pour en rencontrer un maximum. Ce qui lui permit d’arriver à Umbriel en parfaite forme physique (normal pour sylphide) mais également l’œil affûté.

Contrairement à ses plans précédents, il n’arriva pas si vite à destination… les détours de débrigandisation sans doute… Il décida donc de se rendre directement à la taverne du rendez-vous. Étant en avance, il décida de se rendre à l’auberge et d’observer un peu. Invoquant l’oeil, il mit le lieu de rendez-vous sous surveillance. Quitte à comploter, autant savoir qui le faisait avec lui, un avant. Il s’installa donc tranquillement au bar, laissant l’oeil lui pomper sa magie. La première personne qui rentra dans la chambre 201 fut une fille, assez jeune, qui s’était illustrée en menaçant un lourdaud qui l’avait importunée. Prompte à sortir les armes et à perdre le contrôle de ses émotions, elle semblait efficace avec les premières, moins avec les deuxièmes. Le deuxième fut lui un homme jeune et au regard perçant sur la salle. Il lui rappelait vaguement deux personnes rencontrées récemment : l’arrogance envers et contre d’Almir Vengard, compagnon d’infortune de la convergence, et le regard perçant d’Iliam Vaësir, rencontré récemment dans une taverne. L’initiateur sans aucun doute, ce qui l’étonnait un peu, il aurait cru que ce serait celui qui l’avait recruté. Enfin bon, il semblerait que c’était son tour de rentrer en scène.

Faisant disparaître l’oeil, afin que sa magie puisse se régénérer, il monta les deux étages  puis tourna la porte, faisant mine d’être surpris en apercevant les deux comploteurs. Il s’adressa à eux, un sourire discret sur le bord des lèvres :

Madame, monsieur je vous salue bien bas. Sachez d’avance que je suis ravi de vous trouver en ce lieu et de mener notre petite entreprise avec vous.

Passer pour un extraverti psychopathe, la meilleure façon de ne pas attirer l’attention. Ou plutôt de ne pas paraître dangereux. Et donc de glaner des informations utiles, tout en ne révélant pas son jeu. Quitte à redevenir sérieux après… Ou pas.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: La Grande Evasion   La Grande Evasion Icon_minitimeMer 13 Fév - 18:03

Le jeune chef de pègre regarda la petite compagnie se rassembler dans la mansarde, et déploya son esprit. Il convenait tout d’abord de s’assurer que tous auraient l’esprit bien placé et seraient frais et disponibles pour remplir les missions qu’il leur assignerait. S’il ne doutait pas de Caldensilas, ayant vu plusieurs fois que malgré son caractère fantasque, ce dernier était capable lorsque la situation le demandait de faire preuve d’un professionnalisme de bon aloi, il avait en revanche plus peur pour Ylivi. La jeune femme était impétueuse, et il fallait bien le dire, peu lumineuse. Après tout, elle n’était ici que parce qu’elle avait échoué lamentablement à comprendre les principes les plus élémentaires qui régissaient l’organisation dont elle faisait partie. Tout ceci formait une combinaison qui ressemblait beaucoup trop à une poudrière instable à son gout. Aussi préféra-t-il s’assurer lui-même du bon déroulement de ses processus mentaux, captant les brides lentes et déconfites de son esprit. Il sentit un mal de tête carabiné monter en lui à l’idée de devoir subir ce pensum, mais il réussit à se maintenir et à ne rien en montrer. Il regarda le brave Caldensilas faire ses présentations, son ton badin ne laissant rien présager de ce qui allait arriver. Lucius n’avait pas le temps pour cela, en revanche, et il répondit rapidement, espérant couper court à toute forme supplémentaire de conversation, ses capacités sociales arrivant rapidement à bout. Sa voix quitta sa gorge en un flot calme et posé de paroles, Lucius articulant lentement pour être certain que tout le monde puisse décemment capter tout ce qu’il disait :

"Maintenant que les présentations sont faites, il me semble être temps d’aborder ce pourquoi nous sommes tous là, hm ?"

Il se leva, et frappa doucement dans ses mains pour attirer vers lui l’attention, et prit un petit moment pour ordonner ses idées, afin d’être sûr qu’elles sortent de manière cohérente et élégante. Puis il continua, un large sourire aux lèvres :

"Nous allons donc libérer quelqu’un de la Prison des Déments. Notre ami Torenheim a été capturé et incarcéré de manière totalement injuste, et il convient donc de redresser aussi rapidement que possible cette honteuse injustice, fit-il avant de lever une main impérieuse. Seulement, les forces rétrogrades mises en place par les ennemis de la liberté risquent fort de ne pas voir cette auspicieuse libération avec le même enthousiasme que nous partageons."

Il écarta légèrement les bras pour appuyer plus fermement ses paroles, et se prépara à délivrer le plan qu’il avait mis en place. Il ne savait pas si tout le monde ici serait capable de le suivre sans faire de bavure, et si ce dernier tiendrait dans des conditions réelles. Mais c’était tout ce qu’il pouvait faire au vu des informations préalables qu’il avait pu rassembler.

"Nous commencerons pendant quelques jours par faire quelques va-et-vient devant la prison, d’une part afin que les gardes s’habituent à voir nos, enfin surtout vos, têtes. Il s’agira premièrement d’effectuer un repérage autour du périmètre, de repérer d’éventuelles faiblesses structurelles, ce genre de chose. Je doute que nous ayons besoin de les exploiter si tout se passe bien, mais mieux vaut s’assurer de cela. Ylivi, fit-il en faisant d’un coup face à la jeune femme. Il faudra que tu t’habilles de manière moins incongrue, au moins pour cette phase du plan, tes vêtements ne sont pas exactement… Anodins. Le masque, notamment."

Il marqua une courte pause le temps de rassembler ses idées, et continua de nouveau :

"Une fois ceci fait, Caldensilas se munira du laisser-passer amené par notre amie ici présente et pénétrera la prison. Un garde l’accompagnera jusqu’à Torenheim suivant le protocole habituel, et il appartiendra à Caldensilas de le neutraliser à un moment opportun. Une fois ceci fait, il suffira de se munir de ses clés, de libérer notre ami qui prendra l’apparence du garde mis hors d’état de nuire, puis de ressortir. Il faudra également se munir d’un objet appartenant à Ylivi pour que cette dernière puisse se téléporter jusqu’à Caldensilas. La liaison se fera via le familier de ce dernier, suivant un signal convenu. Mon propre rôle sera de m’assurer que tout se passe bien et d’écarter d’éventuels dangers, mes pouvoirs de manipulation et de transformation me permettant d’assurer ce rôle avec aisance."

Il espéra que personne ne songerait à relever le fait qu’il semblait parfaitement connaître leurs capacités alors que c’était pour l’un la première fois qu’ils se voyaient, et pour l’autre quelque chose qu’elle avait plus ou moins tenté de maintenir secret. Il décida de prendre les devants, et continua :

"Comme vous pouvez le voir, mes informateurs sont efficaces. Espérons qu’ils le seront suffisamment pour que ce plan se déroule sans accroc. Y’a-t-il des questions ?"

Il ne lui restait plus maintenant qu’à espérait que la coordination de cette équipe nouvellement formée serait suffisante pour affronter le relatif inconnu de la prison et les dangers multiples qui ne manqueraient pas de se révéler une fois à l’intérieur de cette dernière. Lui le serait en tout cas. Il l’était toujours.
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MessageSujet: Re: La Grande Evasion   La Grande Evasion Icon_minitimeJeu 14 Fév - 16:14

Toujours les mêmes manières, le faux air amical et les insultes déguisées en flatterie. Il n’a pas changé depuis la dernière fois. Je n’arrive pas à m’empêcher de le trouver antipathique. Mais je garde mon calme et me contente de grattouiller les oreilles de Liem qui semble apprécier le traitement. Mon esprit vagabonde et j’essaie de réfléchir posément à ce qui nous attend. J’ai déjà entendu parler de la prison dans laquelle ce fou veut nous faire pénétrer, et je sais aussi que c’est une idée qui ne m’enchante guère. Mais je garde mes réflexions pour moi. Il doit bien avoir un plan pour infiltrer en toute discrétion un tel endroit et, de toute évidence, il pense qu’à nous trois nous pouvons réussir. Sinon pourquoi se donnerait-il la peine de venir en personne pour superviser tout cela. A moins que lui-même ne participe à cette joyeuse sauterie.

Lorsque le retardataire ouvre la porte, je suis légèrement surprise par son apparence. Mais son ton me rassure tout de suite et j’imagine qu’il est de la même trempe que Lucius. Ma magie l’effleure, dévoilant son âme d’un violet profond comme je n’en ai jamais vu. Et elle semble désaxée du corps, comme si quelque chose n’allait pas. Je réponds par un « bonjour et enchantée, je me nomme Ylivi. » des plus anodins sans rien laisser transparaître. Voilà une équipe des plus atypiques s’il en est. Lucius lui-même semble ne pas vouloir faire durer les présentations, me faisant lever un sourcil. Moi qui pensais qu’il aimait parler. Puis il commence à exposer le plan qu’il a mis en place et je retrouve ce cher Lucius, qui aime s’entendre parler.

Un plan audacieux, très intéressant. Quelques points me font tiquer, comme le visage à découvert pour le repérage ou encore le fait qu’il soit au courant de ma téléportation. Ce deuxième point me semble logique puisque je connais l’efficacité des informateurs Ladrinis. Mais bon il aurait pu simplement me demander, cela lui aurait couté sans doute moins d’effort puisque, devant travailler avec lui, je dois lui expliquer quelques détails concernant tout cela.

- Un plan audacieux mon cher Lucius. Je dois cependant émettre une réserve. Rien de grave, une simple précision. Ma téléportation à un rayon d’action restreint, quelques dizaines de mètres tout au plus. Je n’ai pas besoin de voir où il est, mais j’ai besoin de ressentir l’objet et si vous êtes trop loin, il me sera tout bonnement impossible de vous rejoindre, sachez-le. C’est une limitation que j’ai appris à combler, mais dans cette situation, je préfère vous expliquer pourquoi cela peut s‘avérer délicat.

Je caresse mon petit renard avant de le poser au sol et de me lever pour ouvrir mon sac, sortant des habits moins « anodins » comme dit Lucius et, leur tournant le dos, je me change rapidement, passant d’une armure noire intégrale à une tunique, un pantalon et des chausses. Une tenue on ne peut plus banale. Je détache mon masque qui rejoint mon sac, ainsi que mes cheveux qui cascadent sur mes épaules et mon dos, avant de me retourner vers les deux autres.

- Bien, j’espère que cela vous convient. Je vais tout de même prendre des dagues avec moi, vous savez comme moi que cette ville n’est pas sûre, encore moins pour une femme. J’espère que vous comprendrez, Lucius, que je ne souhaite pas exposer mes pouvoirs en plein jour et en public si je peux l’éviter. Ce serait mettre en péril notre petit plan de sauvetage. Et mon équipement reprendra sa place lors de l'évasion, cela va de soi.

Je me rassois donc, reprenant Liem sur mes genoux, lui crassant le menton. C’est fou comme toucher cette petite boule de poil me calme. Je réfléchis au plan de Lucius et y voit quelques détails qui me gênent légèrement.

- Pour en revenir au plan, j’ai un doute. Où sont les clés ? Avez-vous un plan de la prison ou un moyen simple et rapide de les récupérer ? J’imagine que ce sera votre rôle de manipulateur de faire en sorte qu’elle soit à un endroit précis ou facile à récupérer, mais j’aimerais plus d’informations à ce sujet. Comment comptez-vous vous y prendre ?

Oui parce qu’il n’y a pas de raisons que seul lui soit informé sur les capacités de ses compagnons après tout, surtout lorsque nous devons travailler de concert. Savoir qu’il est capable de manipulation et de transformation me laisse déjà un arrière-goût amer. J’imagine qu’il n’a pas que ça dans son sac et savoir qu’il a sans doute usé de cela sur moi me fait me méfier encore davantage de lui. Et je suis persuadée de ne pas être paranoïaque sur ce coup-là, les manipulations de l’esprit sont des méthodes bien trop fourbes et efficaces pour être prises à la légère.

Je tends ensuite le laisser-passer à notre dernier larron.

- Si on vous demande, c’est le Roi d’Eridania qui vous l’a transmis via un messager dont vous n’avez pas connaissance du nom, je n’ai pas envie qu’ils aillent enquêter de ce côté-là, je vais sans doute avoir des ennuis alors n’en rajoutez pas. Et j’imagine que commencer demain serait le plus judicieux. En dehors de ça, c’est bon pour moi Lucius, je n’ai rien de particulier à ajouter. J’espère seulement que vous savez ce que vous faites et que cela en vaut la peine.
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MessageSujet: Re: La Grande Evasion   La Grande Evasion Icon_minitimeSam 16 Fév - 23:17

Le plan de Lucius était bon, voir même très bon. Il avait comme prévu pris la tête des opérations, réduisant Cal et la jeune fille nommée Ylivi au rang de simples comparses inféodés à ses ordres. Si cela ne semblait pas leur plaire, ils se gardaient bien de le manifester. Malgré tout, on sentait que la jeune femme bouillait de l’intérieur, et que le fait de ne pas répondre lui coûtait un gros effort. Cal restait plus calme, plus  habitué à maintenir sa façade de calme. Malgré cela, elle lui paraissait plus sympathique que leur meneur. Plus simple, moins fausse et surtout plus avenante. Contrairement au dénommé Lucius qui lui respirait les complots, les paroles entièrement calculées et autres subtilités de politiciens. Autant de choses qu’il ne supportait pas, il fallait bien l’avouer. Mais ce qui l’intriguait le plus c’est que ce genre de personne se retrouve dans un complot pour libérer Torenheim, le plus grand criminel de ces dernières années. Et cela ne l’enchantait que très peu à priori. Parce que soit d’autres gens de son calibre était impliqué, soit il était seul et dans ce cas là il devait vraiment être très sur de lui.

Puis il commença à donner son plan. Simple, séduisant sur le papier, et surtout exploitant parfaitement les capacités de chacun. Cela le fit reconsidérer sa vision sur la personne qu’il était. Un vicieux peut-être, mais un vicieux doué, intelligent et manifestement très bien informé. Il n’avait pas percuté jusqu’au moment où son interlocuteur évoqua son réseau d’informateurs. Effectivement ils ne s’étaient jamais rencontrés et pourtant il semblait tout savoir sur lui, au moins ses capacités et sa personnalité. Ce qui ne le rassurait pas, surtout considérant le fait qu’il savait pour le lien avec Red. Ses informateurs étaient nombreux, sans doute très doués…. Et surtout très dérangeants pour sa logique. Si ils étaient si performants, pourquoi faire appel à eux ? Besoin de diversité, agissement dans le dos des autres membres ou mensonge de sa part. Surtout au vu de ses capacités agissant clairement sur l’esprit, il y avait clairement une chance que ses informateurs soient lui même. Eh bien si c’était le cas autant faire avec. Surtout si le Lucius en question pouvait faire un signe pour le lui confirmer, un petit sourire pas plus. Même si ce n’était pas le style à rigoler à priori.

La jeune Ylivi prit alors la parole, complètement métamorphosée. De personne contrariée, elle était passée à professionnelle en un rien de temps. Il comprenait mieux pourquoi elle avait été sélectionnée par Lucius. Capacités au top mais surtout sous sa mine boudeuse et ses tics de caresser sa petite boule de poils un réel sens de la préparation et du métier. Intéressant, très intéressant. Il fit part de ses remarques à son tour :

Rixidenteron, mon chien, pourra vous lécher la main mademoiselle comme signal. C’est celui qui me paraît le plus simple. Je tiens également à vous signaler qu’un plan de la prison nous serait d’une grande aide, même si j’aime garder les surprises. Surtout au vu de vos capacités de téléportation limitées dans l’espace, afin que je neutralise le garde avant la limite de portée. Enfin, j’aimerais savoir comment vous comptez vous infiltrer dans la prison afin de nous prêter assistance si besoin. Si toutefois vous en avez l’utilité pour vos capacités. Vous excuserez d’ailleurs mes informateurs personnels, qui ne sont que très peu efficaces en ce moment.

Il acquiesça également sur les réserves dYlivi concernant les clés, intéressé de voir si Lucius allait révéler son jeu. Il prit également le laisser passer, qu’il mit soigneusement dans un coin de sa poche, et les consignes, qu’il posa dans un coin de sa tête. Il s’autorisa juste une petite réflexion :

Ne vous inquiétez pas. Si le plan est effectivement de libérer la personne la plus injustement enfermée de nos contrées, que dis-je, l’innocent le plus évident, l’homme au procès tant de fois truqué, alors oui le jeu en vaut clairement la chandelle. Et ne vous inquiétez pas pour ce laisser passer, personne ne saura d’où il vient… mis à part moi, bien sur.

Entendant que les évènements allaient bientôt s’arrêter aujourd’hui il décida de se lever, tout en armant discrètement sa magie, et en posant l’oreille dans un coin de la pièce :

Le plan me va, je vous laisserai donc finir vos petites négociations et vais aller chercher une tournée de bières pour fêter ça. Ce n’est pas tous les jours que l’on peut libérer un homme comme cela avec d’aussi belles personnes après tout. Et pas d’inquiétudes, c’est moi qui régale.

Il sortit de la pièce un petit sourire narquois aux lèvres. Il fallait espérer que Torenheim saurait se montrer généreux car cela risquait de lui coûter cher. Et si il ne le faisait pas en argent (et il se doutait que cela serait le cas), que cela soit en chaos (et il se doutait aussi que ce serait le cas).
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MessageSujet: Re: La Grande Evasion   La Grande Evasion Icon_minitimeSam 2 Mar - 19:26

Le plan est établi et chacun de nous a un rôle précis à jouer. J’acquiesce devant les paroles de Caldensilas et le regarde partir, bientôt suivit de Lucius. Il n’a pas été aussi exaspérant que je ne l’avais cru, ce qui est un bon point. Et au moins son plan semble efficace, ce qui nous laisse une chance non négligeable d’en sortir vivant, à défaut de réussir. Je me demande tout de même qui peut bien intéresser autant Lucius pour qu’il vienne en personne pour participer à sa libération ? Probablement un type des Ladrinis qui s’est fait attraper ou quelqu’un qu’il souhaite manipuler à sa guise, c’est tout à fait son genre à ce serpent.

Leim jappe et je le caresse en me perdant dans mes réflexions. Ma mémoire de ma vie d’avant a complètement disparu à présent. Seuls subsistent le moment de ma mort et ceux que j’ai eu en flash lorsque Thimothée a eu la « bonne » idée de retrouver mes parents. Au final j’ai fini par m’y faire, puisque rien de ma vie d’avant n’a fait surface. J’espère simplement que l’amnésie ne va pas s’étendre au-delà.

La nuit passe et les jours suivants, je prépare le terrain, passant régulièrement aux abords de la prison. Immense bâtiments de pierres sombres et extrêmement lugubre, je ne peux m’empêcher de regarder s’il est possible de rentrer à l’intérieur par un autre moyen. Mais je fais choux-blanc. La garde est extrêmement vigilante et les rares ouvertures sont très loin du sol, probablement pour éviter que des petits malins comme notre groupe ne cherchent à y entrer. Une semaine passe ainsi. Je note scrupuleusement les heures de relèves, les changements éventuels, repèrent les gardes qui sont susceptibles ou non de poser problèmes et donnent chaque soir un compte rendu rapide mais détaillé aux deux autres.

- Honnêtement la seule chance que nous avons c’est qu’ils n’aient pas pensé à se prémunir contre ce genre de magie. Une fois à l’intérieur, je pense que nous aurons nos chances. Tout dépend donc de l’infiltration initiale.

Avec le plan que nous avons réussi à dénicher grâce aux talents de Lucius, nous savons où se situe le prisonnier. La seule et unique inconnue dans cette équation mortelle, c’est la localisation précise des clés. Mais ça, il faudra aviser le moment venu si nous ne trouvons rien avant.
Je déclare donc qu’à moins d’un bouleversement dans les plans ou un imprévu de dernière minute, nous pouvons démarrer à tout moment.

- J’ai repéré un endroit où la surveillance me laisse approcher suffisamment pour entrer en contact avec la pierre de l’édifice. J’y suis resté plusieurs minutes avant qu’on ne me dise de bouger et j’ai réitéré pour m’en assurer. Le coin à gauche de l’entrée, il y a un léger renfoncement. Donc je me posterais non loin en attendant le signal du chien comme convenu.

Je sors mes affaires et les pose sur mon lit avant de rattacher mes cheveux.

- On y va quand vous voulez.
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MessageSujet: Re: La Grande Evasion   La Grande Evasion Icon_minitimeDim 31 Mar - 19:18

Au final, poser son oreille dans la pièce n'avait pas aidé Calden. Les discussions et les derniers détails furent vite expédiés. Le côté rassurant était que, malgré le fait qu'ils semblaient se connaître, ils ne semblaient pas au premier abord de mèche contre lui. Non pas qu'il soit paranoïaque, simplement que libérer ce fou de Torenheim lui semblait un projet suffisamment insensé pour être méfiant envers ceux qui le fomentaient. Mais il était également par trop porteur de potentiel pour être ignoré. La remise en jeu de Torenheim sur l'échiquier du monde serait un sacré coup porté aux autorités du coin... doublé d'une source intarissable de divertissements dont le sylphide se délectait d'avance. Et en plus ses deux compères semblaient également divertissants. Même si le renard d'Ylivi lui donnait fort à faire pour retenir Red de lui sauter dessus. Il avait finalement réussi à lui faire comprendre, mais ce ne fut pas sans peine. C’était le gros problème de ce lien télépathique, faire comprendre qui étaient les amis n’était jamais une chose aisée. Mais bon, en mettant une bonne viande de chèvre dans le lot ça marchait le plus souvent. En tout cas cela avait marché là.

La semaine de préparation passa à la vitesse de l’éclair pour Calden. Contrairement à Ylivi, il n’avait pas besoin de traîner aux alentours de la prison, bien au contraire. Cela risquait même d’être suspect s’il se pointait au bout d’une semaine comme une fleur. Il s’appliquait donc à rester dans la taverne sans se faire remarquer, écoutant les conversations ça et là, grattant quelques petites informations au passage. Pas grand-chose, simplement des rumeurs et des ragots. Les gens semblaient suffisamment habitués à la prison pour ne plus en parler… à moins qu’ils ne soient simplement trop prudents pour le faire. Et en plus il ne pouvait même pas passer ses soirées à jouer de la musique… foutu Lucius et ses velléités de discrétion. Il se consolait comme il le pouvait, en en jouant en forêt en sortant Red. Malgré tout, les possibilités qu’il imaginait lui donnaient le tournis et faisaient défiler les journées. Le jour de l’opération arriva donc très vite.

Ylivi se préparait, prête pour l’opération. A l’inverse, pas de Lucius à l’horizon. Très peu étonnant, ce genre de grand ponte ne se mouillait pas plus que ça. Même si il fallait bien avouer qu’il restait efficace malgré tout. La plan de la prison et les clefs qui menaient à Torenheim le montraient parfaitement. Mais le fait était là : il allait devoir se débrouiller en comptant uniquement sur Ylivi et peut être l’aide de Red. Remarquant que la jeune femme lui parlait, il sortit de sa concentration pour lui répondre :

C’est l’avantage des magies de toute sorte de toute façon : elles sont suffisamment diverses pour que personne ne puisse se protéger contre toute. Ce pendant, il serait stupide d’espérer qu’il n’ait pas non plus mis de défenses en place. Et là sera le vrai problème. Le laisser-passer royal sera notre principal atout pour nous infiltrer, mais j’ai bien peur que les autres systèmes de défenses ne puissent pas être évités si facilement.

Se reconcentrant, il écouta les dernières informations de sa complice. Il commençait à apprécier son professionnalisme et son efficacité, même si elle souffrait toujours selon lui d’un manque d’humour assez flagrant. Cal passa ses dernières consignes à Red mentalement, notamment pour qu’il reste tranquille plus d’une minute, et sans s’attaquer au moindre chat de passage. Après avoir fini sa négociation mentale, il se retourna vers celle qui finissait ses préparatifs :

Je suis fin prêt. Ah oui et, avant que j’oublie, voici deux bons os à moelle. N’hésitez pas à les utiliser si Red fait un peu trop de mouvement. Ils devraient l’occuper assez longtemps. Je vous laisse également mes armes, autant qu’elle ne me soit pas confisquées à l’entrée. Elles me seront plus utiles à l’intérieur que dans la réserve de la garde. Maintenant, je pense qu’il vaudrait mieux partir, les gardes ne vont pas nous attendre longtemps.

Les gardes avaient en effet été soigneusement repérés et choisis. En effet, à cette heure-ci, la garde qui s’occupait de faire entrer les gens, et donc possiblement de les amener aux prisonniers, était plutôt petite et possédait les cheveux assez foncés pour qu’Ylivi puisse se faire passer pour elle, si besoin était (et surtout si le temps le permettait, se changer et faire disparaître le corps n’étant pas chose aisée. C’était un petit plus qu’il avait lui même suggéré, arguant que cela ne coûtait pas grand-chose. Il se dirigea donc vers la prison, laissant sa comparse partir un petit peu après avec Red. Le chien devrait se tenir tranquille, au vu du repas de prince auquel il avait eu droit.

Arrivé devant la prison, il attendit une minute, vérifiant qu’Ylivi était en place, puis se présenta au guichet, la mine imperturbable malgré son cœur qui avait très sensiblement accéléré. Touchant le bout de tissu confié par Ylivi il pénétra dans la prison. Après avoir présenté l’autorisation signée par le roi, il pénétra dans la prison, emmené vers la cellule d’un prisonnier inconnu que le laisser-passer désignait. Et la garde le suivait de près, attentive à tout semblait-il. Pas le choix, l’opération devait commencer au plus vite. Surtout que le couloir était à peu près vide. Il laissa tomber le tissu le plus discrètement possible, puis lança l’ordre mental à Red. Sa complice devrait pouvoir la neutraliser dès son arrivée, du moins il faudrait l’espérer.
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