Petit check-up? [PV cavaliers]

Sujet: Petit check-up? [PV cavaliers] Mer 10 Juil - 2:22

Tellement de choses avaient changées depuis que ses prunelles aux couleurs du soleil s’étaient ouvertes au monde et à ses malheurs, tellement de choses avaient changées que, avec du recul, il avait parfois du mal à reconnaître le monde qui l’entourait et son esprit aimait à lui faire croire qu’il avait fait son temps, qu’il n’était rien d’autre qu’une relique d’une époque depuis longtemps révolue et qui n’avait plus sa place en ce monde. Peut-être était-ce vrai…il avait vu des empires se construire et se désagréger jusqu’au point de non-retour, il avait vu des peuples se faire la guerre pendant des dizaines de générations à un point que les jeunes générations continuaient à se battre en ayant totalement oublié la raison de cette animosité. Il était certainement l’un des guerriers les plus vieux de ce monde qui soit encore en vie, un guerrier à qui la mort avait su faire le plus grand des cadeaux en figeant son corps à une époque où il était au summum de sa force, ainsi il pourrait se battre au mieux de ses capacités jusqu’à ce que la mort vienne le chercher.
Cherchait-il la mort ? Bien sûr, comme tout guerrier sa vie entière n’était que danses et moqueries avec la grande faucheuse jusqu’à ce que cette dernière finisse par se lasser de ces jeux qui duraient maintenant depuis des siècles. Avait-elle déjà joué aussi longtemps avec un être tel que lui ? L’histoire n’en faisait pas mention. Son esprit aimait le torturer et le faire douter de lui ainsi que de sa place dans ce monde ; cet esprit avait-il complètement tort ? Il avait parfaitement raison. Chacun devait avoir sa chance dans ce monde, la chance de prouver ce qu’il valait, la chance de pouvoir changer les choses, et ce guerrier prenait la place de quelqu’un depuis bien trop longtemps.
Assis dans cette grande salle, face au feu, pour la première fois de sa vie il était vraiment fatigué. Fatigué de remplir un rôle dont il n’était pas pleinement satisfait, fatigué de n’avoir plus de réel but depuis qu’il avait perdu sa première vie, fatigué de n’être qu’un acteur dans un monde bien trop vaste pour lui. Son rôle l’obligeait à avoir des ambitions, à prendre des responsabilités et à se tenir sur ce trône jusqu’à ce qu’un jeune blanc-bec vienne l’en décoller.
Ce monde avait plus changé dans la décennie précédente que le guerrier ne l’avait constaté dans toute son existence. En fait non…il n’avait pas changé, il avait juste évolué vers quelque chose d’autre, quelque chose de plus sombre et tortueux, quelque chose qu’il tentait d’appréhender pour ne pas être laissé sur le bord de la route. Peut-être était-ce vrai. Peut-être, sans vouloir l’admettre, avait-il fait son temps, et c’était bien dans ce genre de moment qu’il aurait donné son royaume tout entier – littéralement – pour qu’elle soit à ses côtés pour le conseiller.
Jamais encore il n’y avait pensé, jamais encore il ne l’avait regretté mais depuis la dernière fois tout avait changé et les choses étaient devenues plus incertaines et floues à ses yeux. Il aurait souhaité ne pas la revoir pour ne pas commencer à douter mais le monde en avait décidé autrement, le monde avait décidé qu’il était temps pour lui de bouger et de douter, et s’il ne faisait rien son monde s’écroulait inéluctablement. Que faire ? Il avait besoin d’elle et cela lui faisait mal de l’admettre ou même d’y penser.

Nul homme sur terre ne devrait être autorisé à vivre aussi longtemps que lui avait vécu. Nul homme ne devrait avoir à attendre la mort aussi longtemps.
Son nom serait oublié et retournera à l’époque, depuis longtemps révolue et oubliée, d’où il venait. Ainsi étaient la vie et la mort.

Mais son heure ne viendrait pas aujourd’hui, aujourd’hui encore la faucheuse ne semblait pas être lassée de lui et le laisserait donc remplir son rôle un jour de plus. Attendant toujours face au feu, autour duquel avaient été disposés canapés, sièges, nourriture et boisson, il attendait que tous arrivent. Peut-être avaient-ils encore besoin de lui un jour de plus, peut-être qu’en ces temps de crise et de doute il pourrait les aider et les guider.

Suivant ce qu’ils avaient à lui dire et lui demander, il serait bientôt fixé.

Edmond faisait partie de ceux qui estimaient que l’entrainement n’était vraiment utile que dans une certaine mesure, et que, passé un certain temps il était futile de persévérer dans cette voie car lorsqu’on avait atteint ses limites, il était impossible de les surpasser. Néanmoins… une fois de temps en temps ça faisait du bien.

« Mazan ! »

Et de sa main quatre lames de vent qui vinrent chacune entailler les petits mannequins devant lui. Et oui, même si les cavaliers étaient tous expert en matière de fait d’arme, ce n’étaient pas pour autant qu’il fallait négliger les bases. Et un terrain d’entrainement c’était la base parmi les bases.
Il fit encore quelques moulinets avec sa lance, frappant quelques autres mannequins autour de lui sans même poser le regard dessus et finit par tendre sa main vers un dernier mannequin qu’il avait protégé par plusieurs plaques d’acier.

« Zandyne ! »

Et d’un coup l’air se condensa autour du mannequin, tourbillonnant succinctement autour de lui puis un instant plus tard, il s’écroulait, découpé en quatre morceaux, sur le sol. Ed afficha un sourire satisfait, visiblement il n’avait pas trop perdu de son habileté à jouer avec le vent malgré qu’il ne l’utilisait que très peu. En revanche il était déjà l’heure, et l’impérial devait déjà être sur place. Fini de jouer, il fallait néanmoins commencer par ranger ce bazar, ce que le gorgoroth fit sans vraiment se presser, il était encore large pour arriver à l’heure. Les mannequins, la forge, les matériaux, les sacs et autres contenant, ainsi que toutes les pièces d’armures encore à traiter… tout fut rangé convenablement à sa place et trente minutes après, la Lance Amicale s’en allait à la rencontre de ses confrères.

L’ambiance était à son habitude, morne, glauque, pas franchement joviale, et presque flippante par moment. Il déambula dans les couloirs et fut surpris de ne croiser personne, c’est pourquoi il crut l’espace d’un instant qu’il était en retard. Aïe, l’impérial ne le tolérerait probablement pas, aussi c’est d’un pas plus pressé qu’il fit le reste du trajet. Il arriva devant l’épaisse porte décorée et l’ouvrit, la franchissant d’un même geste puis fut stoppé net dans sa marche lorsqu’il réalisa qu’il… n’y avait personne. Enfin juste Démégor, encore plongé dans ses pensées, et dans son fauteuil. Le lancier ferma doucement la porte et se joignit à la méditation de son supérieur en se laissant tomber sur un des canapés disposé autour d’une table fichtrement bien garnie.

« J’ai cru l’espace d’un instant être en retard… Je constate que je me suis fait des cheveux blancs pour rien. »

Bien que n’ayant nullement besoin de s’alimenter ou même boire, il saisit une des pêches qui prônaient sur l’un des plateaux et croqua cette dernière à pleine dent. Il tentait tant bien que mal de lutter contre sa curiosité, mais il avait vraiment des questions qui lui brulaient les lèvres et qu’il rêvait de balancer à l’impérial… seulement il préférait ne pas le faire ici, ni maintenant. Les autres pourraient débarquer et l’Impérial pourrait se fermer comme une huitre. Il se contenta de seulement le dévisager succinctement et réalisa que le bougre était toujours complètement perdu dans ses pensées.

« Vous allez bien patron ? »

Evidemment que non, mais il ne se sentait pas de jouer les tatillons avec lui.

« On a quoi de prévu aujourd’hui ? Vous allez parler de la Sarnarhoa ? Du colosse ? Des récents évènements avec le vioque et son petit-fils ? Ou c’est juste pour faire jolie ? »

Il croqua à nouveau dans la pêche, sans pour autant détourner le regard de l’Impérial.

( Désolé pour l'attente, j'étais en vacances... Mais je compte me rattraper avec ce petit récit... Bonne lecture : ) )

" Le vent soufflait,balayant d'un revers des rouleaux de poussière et des brindilles d'herbes séchés. Les dunes de sables s'étendaient à perte de vue,tel un large océan beige et ocre délavé. Le ciel était de couleur or et rouge,comme dans une toile de soie ces deux couleurs formaient des dégradé prononcé et était composé de variante de ces deux couleurs. Le ciel était dégagé,aucun nuage,seulement un soleil étouffant qui bouffait tout dans ce paysage et également la chaleur infernal du désert,on avait l'impression d'être dans un four dont la porte était verrouillé et que donc la chaleur restait indéfiniment. Les collines de sable semblaient bouger avec le vent qui faisait voler des vagues de sable. A cet instant,il n'y avait plus que le paysage étouffant,le vent, et une silhouette. Une femme dressé sur un grand étalon blanc,la silhouette noircissait au fur et à mesure qu'elle filait vers l'horizon. Cette personne était une femme noble,une grande dresseuse et éleveuse des meilleurs chevaux que l'on pouvait trouver. Mon peuple et moi étions très proche d'elle. Nous,les nomades somme aussi un peuple à chevaux, et d'une certaine manière, Mirage Parks fesait partit de notre tribu. La raison de sa venu aujourd'hui était comme d'ordinaire les chevaux. En effet, on avais l'habitude de marchander des choses de la ville contre nos chevaux Arabes dont l'endurance et la vitesse était très recherchés. Elle avait acheté 4 chevaux en plus de celui qu'elle nous avaient pris en échange des objets qu'elle nous avaient rapportés. Les 5 chevaux étaient repartis avec un de ces hommes vers son domaine tandis qu'elle était resté quelques lunes avec nous, appréciant notre culture et notre gastronomie. mais nous n'étions pas dupes,Mirage aimait surtout notre compagnie,la chaleur d'une tribu autour d'elle la nuit,les enfants qui jouaient autour d'elle... Mirage était une femme solitaire qui aimait la guerre et le chaos,le danger et la mort, mais parfois elle avait envie de retrouver les liens d'une famille. Ce qui peut être compréhensible, ayant vue ces parents être assassiné à un jeune âge, elle a été tuée mais avait retrouvée le chemin de la vie dans l'entre-monde. Elle avait fait du chemin depuis sa résurrection. Et maintenant notre tribu lui était ouverte si elle le désirait. Elle avait quelque chose de nomade en elle,comme nous. Malheureusement, cette fois elle n'etait pas resté longtemps puisque son chef l'avait fait quérir pour une réunion. Ainsi elle était partit tel une flèche d'argent dans le soleil couchant, vers l'horizon. Sa silhouette disparu entre les dunes,comme une ombre furtive que la nuit engloutit."

Ot'aya, Esprit Passager

J'arrivais au manoir avec 8 heures d'avance. Je pris donc le temps de m'occuper d'Aramis qui avait été mon compagnon de voyage une nouvelle fois. Mon petit séjour chez les nomades m'avait fait du bien. J'aimais ce peuple voyageur et pourtant composé de famille si soudés. Je pris un bain chaud,une heure de détente après une dur chevauché. La mousse glissait sur ma peau immaculé,une odeur de rose traînait dans toute la salle de bain. Mes servantes m'avaient préparé le bain une demi-heure avant. Un grand bain mousseux avec des pétales de roses et des bougies rouge tout autour du marbre de la baignoire. Oui, je suis habitué au luxe d'un manoir et alors ? La buée blanchissaient les miroirs,et la fenêtre de la pièce qui donnait sur les jardins. Un rideau de dentelle nacré et rose me coupait de la vue que j'avais depuis cette fenêtre. je plongeais la tête dans l'eau. L'eau absorbait tout les sons. Me laissant dans un silence total,presque inquiétant. la seule chose que je percevais était le bruit des vaguelettes causé par mes mouvements sur la pierre de la baignoire. Je sortis la tête de l'eau. Mes cheveux d'ordinaires ondulés formaient un rideau noir autour de mon visage, et contrastant avec la blancheur presque irréel de ma peau. Lorsqu'on est mort,on perd certains pigments du derme, et nous restons jeunes et beaux jusqu'à notre fin ou pour l’éternité. Je jetais un regard à mon reflets dans le miroir. Mes yeux avais pris une couleur pourpre avec l'obscurité de la pièce. Il faisait nuit, il devait être 3 heures du matin. Le ciel était encore étoilé et la lune pleine. Les bougies formaient des ombres sur les murs, des ombres qui dansaient en accord avec le mouvement des flammes. Je soupirais en fermant les yeux et en reposant ma tête contre la pierre fraîche de ma baignoire. Je restais ainsi un long moment, immobile, dans un silence parfait.

Une fois sortis, je laissais mes cheveux à l'air libre, les laissant séchés, l'eau parsemais le sol. Je demandais à mes servantes de me laisser et d'aller se coucher. J'étais seule. Seule dans un grand manoir aussi âgé que moi.
Une fois dans ma chambre, je m'assis à ma coiffeuse et commençais a coiffer ma chevelure encore humide. Puis,je préparais une robe. Le manoir Cavaleri était protégé,je ne m'en faisais pas,si jamais il y avait un combat, l'armée serait-là. Néanmoins, je sortis Vynille,mon poignard. La petite robe que me choisis était une robe courte très moulante qui mettais en valeur la courbe fine de mon corps. Elle laissais pourtant une assez bonne liberté de mouvement. Elle était couleur nacre, assez simple avec sur le côté gauche une fissure dont les bords internes étaient de dentelle et de toute petites perles avec un noeu papillon voleté vers le commencement de la fissure qui démarrait à la hauteur de ma hanche laissant entrevoir le haut de ma cuisse. Une ceinture de soie barrait mon ventre et était attachés par une magnifique rose toute en subtilité et délicatesse en dentelle avec pour cœur une perle d'améthyste qui renvoyait à la couleur de mes yeux. Dans le dos, une liasse de fils de soie croisés laissait entrevoir mon dos. C'était une magnifique petite robe bustier dont le haut au niveau de la poitrine était croisé mettant en valeur mes formes. Vynille était attaché dans mon dos. Je m'entraînais à la sortir le plus vite possible. Au bout de 5 fois, satisfaite je la laissais à sa place. Il était bientôt 7 heures. Je pris un petit-déjeuner composé d'un verre de sirop et d'une pomme. Puis je sortis. Aramis avait été harnaché pour moi d'une belle selle de cuir noir luisante.Il avait un tapis de soie nacré avec les initiale P.M, Parks Mirage. La bride était de cuir fin avec quelques incrustations d’améthyste et de perle nacré sur les côté et le haut. Sa robe était toute douce et brillante, et ces sabots avaient été graissé. Je montais en amazone et filais vers la demeure de Démégor. Le soleil commençait à pointé le bout de son nez lorsque je partis de l'écurie.

Le manoir s'étendait devant moi. D'une beauté chaotique... J'ai toujours aimé cette demeure de pierre sombre à l'aspect dangereux et menaçant. les gardes me laissèrent entré, me regardant avec des yeux pervers et envieux. Je laissais Aramis à l'écuyer du château. J'arrivais devant la porte fermé qui lorsque je m’arrêta s'ouvrit. Une petite assemblé était réunis là. Les gens se retournèrent. Ici la majorité me connaissais non seulement pour mes terres mais également pour mon rang et mon expérience dans le domaine de la guerre et mon habilité à l'arme. Je marchais vers le devant de la scène où se tenait notre maître. Les hommes me regardaient de la même manière que les gardes et les rares femmes me lançaient des regards jaloux. Un sourire étirais mes lèvres et je saluais les personnes que j'affectionnais, avant d'arrivé devant Démégor qui se tenait tel une statue de marbre. Je ne m'asseyais pas tout de suite, j'allais à sa rencontre où des personnes discutais déjà avec lui. Je me postais devant lui et le salua de manière noble comme la règle le voulait :

- Salutations Démégor, fis-je de ma voix douce à l'intonation chantante. Il me semble vous avoir déjà vu dans un meilleur état. Nous n'avons pas eu l'occasion de nous présentez réellement. Je suis Mirage.

Bonjour maîtressssssse!

Bonjour Mjolnir, tu as bien dormi?

Je vous attendait avec impassssssience.

Bonjour Démégor, perdu dans vos pensée comme toujours à ce que je vois.

Je suis Stella Arris, enchanté! Désolé pour mon petit retard, je me suis fait traquer par quatre homme qui n'ont pas vécus assez longtemps pour voir le soleil du lendemain.

Et moi ccccccccc'est Mjolnir.

Démégor, quand notre réunion commencera, ou plutôt à la fin de la réunion, il y a quelque chose de top secret dont je doit vous parler, je peux vous en parler à vous deux également, mais que cela reste secret entre nous quatre d'accord?

« Il est temps de faire le point Edmond, et d’accueillir les nouveaux cavaliers comme il se doit. »

Quelques nouveaux avaient rejoint ce corps d’élite il y a très peu de temps, et le guerrier de Sharna espérait bien les voir présent à cette petite réunion. Mais faire le point sur quoi d’ailleurs ? La question d’Edmond était judicieuse…faire le point sur les derniers évènements sans doute. Certains cavaliers n’avaient fait qu’entendre des rumeurs sur le golem qui semblait être responsable du fléau qui s’était propagé à travers le monde, d’autres avaient entendu des histoires à dormir debout et il paraissait important de recadrer les choses pour différencier le vrai du faux et surtout pour rassurer les esprits les plus sceptiques et craintifs à l’idée que l’actuel conflit grandissant n’arrive aux portes de la cité noire. Oui, ce débat finirait par pénétrer les murs de la cité et les habitants finiraient par se tourner vers l’autorité de la cité en la personne des cavaliers pour savoir quoi dire, quoi faire, quoi penser : leur donner une ligne directrice, c’était bien cela qu’on attendait des leaders.
Bientôt les uns après les autres ils vinrent, un par un ils pénétrèrent avec appréhension dans cette grande salle et s’installèrent autour de l’habituelle grande table, ou bien sur les fauteuils et canapés prévus à cette effet. Certains étaient des vétérans des cavaliers et avaient une confiance aveugle en leur leader qui leur permettait de respirer le calme et la sérénité à l’annonce de cette réunion surprise. Ceux-là pénétrèrent dans la salle et se posèrent autour de la grande table comment à leur habitude, sans prononcer un seul mot. Qu’avaient-ils à dire de toute façon ? Ils avaient confiance en les décisions de leur chef, ils savaient que ces décisions étaient prises pour leur bien et pour assurer la pérennité de leur caste. Démégor tourna le tête et répondit à une demoiselle qui semblait s’inquiéter de son mutisme apparent…cela aurait été presque touchant si ce mutisme n’était pas qu’apparence, il restait silencieux pour mieux réfléchir à la situation et aux répercussions que ses décisions pourraient avoir…il se taisait pour ne pas faire d’erreur.

« Ne vous inquiétez pas de mon apparent état, tout va bien. »

Se levant de son canapé, le guerrier de fer passa l’assistance en revue d’un seul coup d’œil pour s’apercevoir qu’ils étaient presque tous là, c’était suffisant, les manquants auraient le droit à un topo de la part de leurs camarade à leur retour et cela serait très bien ainsi. Ils avaient tous des choses à faire et il ne voulait pas les retenir plus longtemps.

« La plupart d’entre vous êtes là, nous allons pouvoir commencer. »

Les bras le long du corps, le guerrier en armure prit son temps pour installer un silence dans la salle afin que tous écoutent avec attention ses paroles, car il ne les répèterait pas une seconde fois. Ils étaient tous silencieux et concentrés à présent, ce fut donc pour lui le moment opportun de s’assoir en bout de table et non sur son trône installé à quelques mètres derrière lui.

« Tout d’abord je compte sur les plus anciens d’entre nous pour accueillir comme il se doit quelques-uns de nos nouveaux frères d’armes fraîchement intégrés à nos rangs. En des temps si sombres il est important de se serrer les coudes et de se rappeler qui nous sommes, les uns envers les autres : des frères et sœurs. Je sais que certains attendent que je leur donne une ligne de conduite quant aux récents évènements et au débat qui ne fait que prendre de l’ampleur…ce fléau est-il d’origine divine ou non ? Cela m’importe peu. »

Il était évident que les nouveaux venus, qui n’avaient pas encore cerné les habitudes de la maison, s’interrogeaient sur la direction à prendre, le camp à choisir dans cette guerre idéologique, l’attitude à adopter. La réponse était simple et elle vint immédiatement :

« Un de vos frères d’armes et moi-même avons vu la créature responsable de l’apparition de ce fléau et elle n’avait rien de commun avec toutes les créatures qui évoluent dans notre monde. Un interrogation sur ses origines n’a pas lieu d’être. Un tel débat ne pourra que créer des conflits inutiles, tout ce qui importe c’est qu’un remède existe, qu’il est viable et que nos malades sont en voie de guérison. Dans ce conflit grandissant, les cavaliers de Sharna resteront neutres jusqu’à ce que les esprits soient apaisées…ou les nations affaiblies. »

Ce conflit n’en était même pas un, c’était simplement un débat d’idées qui avait juste dégénéré à l’échelle mondiale pour des raisons ridicules. Cela n’apporterait rien de connaître l’origine de ce fléau, ce qui importait était d’en connaître la source et de savoir comment la détruire car le golem n’était pas mort mais simplement retourné en sommeil. Le fléau finirait par revenir le jour où des gens viendraient à réveiller le golem et cela finirait forcément par arriver. Mais les cavaliers attendraient, attendraient que les armées – si conflit ouvert il y avait – s’épuisent, ils resteraient à l’affut comme ils l’avaient toujours été depuis la création de cet ordre. Mais en attendant ils ne s’impliqueraient pas.

« A moins que vous n’avez des questions à me soumettre, ce sera tout. Je vous tiendrai au courant de l’évolution de la situation.»

Ils pouvaient désormais retourner vaquer à leurs occupations en ayant en tête la certitude que Démégor ne les ferait pas se battre pour défendre l’idée que ce fléau et son remède étaient d’origine divine ou bien parfaitement explicable comme n’importe quelle maladie. Non, ce débat était stérile et une pure perte de temps de s’y intéresser. Ils pouvaient dormir sur leurs deux oreilles et profiter du calme apparent qui régnait désormais sur la cité. Le monde était en train de s’entre-déchirer dans un débat sur la nature de ce fléau et sur la nature de son remède…fallait-il se tourner vers les dieux ou vers la science pour trouver réponses et réconfort ? Démégor n’avait pas toutes les réponses mais le simple fait d’avoir un remède lui suffisait, la façon de l’obtenir lui importait vraiment très peu.
La grande majorité, soulagée pour la plupart, commença à quitter la salle…presque tous. Il discuterait avec Edmond, mais peut-être que d'autres avaient des questions à lui poser avant.

Sujet: Re: Petit check-up? [PV cavaliers] Mar 12 Nov - 1:05

Malgré les heures sombres qui plannaient sur Istheria, Démégor parvenait à conserver sa prestance. Tel un roi aux veines de glace, il faisait néanmoins honneur à sa réputation, cela avait-il un lien avec l’absence de vie qui siégeait en son corps ? Très probablement, même si Ed aurait pu parier beaucoup sur le fait que Démégor avait toujours su faire montre d’une impassibilité hors du commun de son vivant. Et quand bien même il avait tort cela ne l’empêcherait pas d’éprouver toujours plus de respect à son égard. Etait ce faire preuve de faiblesse que d’ainsi s’appuyer sur la force d’autrui pour avancer ? Qui pourrait le dire ? Edmond lui n’avait cure du regarde des autres mais admettait volontiers qu’il agissait en couard en pensant de cette façon. Il n’avait pas la force nécessaire pour avancer seul en ce monde perdu dans le chaos. En fin de compte c’était son propre jugement qui lui pesait le plus.

Après avoir sobrement exposé la situation, Démégor resta cloitré derrière son impartial silence, sa sévérité glacial, bien que son invitation ne laissait dégager une certaine… amabilité, factice mais notable. Rien ne pourrait faire plus plaisir à Ed que d’échanger quelques mots avec lui mais les dures réalités de ce monde fixaient des règles bien tranchantes, et si Edmond voulait lui parler ce n’était pas pour échanger de banales paroles. Il lui parlerait de ce qu’il avait vu, car il se souciait tout de même un minimum de son supérieur, à tort probablement. Il termina d’avaler son fruit encore juteux, puis se leva.

« Merci pour ses éclaircissement patron. J’aurai aimé vous parler mais malheureusement le devoir m’appel. Je vous reverrai à mon retour. »

Bien que cela soit faux, il ne tenait pas à ce que quelqu’un s’immisce dans leurs conversations. Il s’avança vers la porte de la salle dans laquelle la petite bande était réunie puis salua Démégor respectueusement avant de retourner à ses quartiers.

Quelques heures plus tard, après qu’il eut réparé ses quelques pièces d’armures endommagés, il sella son cheval et entreprit de reprendre sa route vers Hesperia, là où les émeutes iraient en grandissante avec le temps. Pas tant pour semer le grabuge, il voulait surtout observer, contempler la populace en proie à sa folie destructrice le confortait toujours dans ses choix de vie. Avec un peu de chance il pourrait faire un peu de ménage. Cette ville était aussi connue pour sa puissance marchande, il avait besoin d’argent pour s’acheter quelques matériaux pour sa forge, il trouverait forcément son bonheur là bas.

[Et je quitte ce sujet dans la foulée ^^]