Les parfums de la liberté

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 Les parfums de la liberté

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Anonymous Invité
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MessageSujet: Les parfums de la liberté   Les parfums de la liberté Icon_minitimeDim 26 Juil - 19:16


Plus tôt en 1304

Le déconcertant mélange des rayons lunaires jetait sur les voiles du Mirage un écran de couleur singulière, changeante, comme un halo chargé d'énergie mystique. Le bateau s'avançait sans bruit dans les eaux calmes du port de Mavro Limani, la brume dissimulant son équipage regroupé sur le pont supérieur, occupé à répandre dans l'atmosphère des bouffées de tabac, mélangé à diverses épices, s'occupant des cordages et commérant sur les filles des différents bordels que les matelots connaissaient à Phelgra. Leur capitaine, enfermée dans sa cabine en cale, les avait chargé d'attendre que la lune Talum soit à une position précise dans le ciel avant d'accoster. Ce soir, ils avaient une cargaison spéciale à livrer, et il leur faudrait guetter l'arrivée d'un docker tout aussi spécial pour la descendre à terre.

Pendant ce temps, en cale, entre les diverses piles de tonneaux et de caissons qui formaient comme un labyrinthe, un échange de messes basses retentissait en sourdine. C'était de l'alfari. Une voix masculine s'exclama :

- A en juger par les mouvements du bateau, nous sommes sur le point d'accoster. Tu comprends ce que cela signifie ? Une nouvelle vie...

- Une vie de criminels... répondit une voix féminine.

- Tu ne saisis pas l'ampleur de la chance que nous avons, Miranda. Un équipage a bien voulu nous amener à Phelgra. Peu importe la réputation du continent, c'est la liberté qu'il promet ! L'opportunité de vivre ensemble, enfin heureux !

- Ce n'est pas de Phelgra que je parle, Lheto. Je veux parler de ce qu'on a fait à Canopée... J'ai abandonné notre peuple. Mes gens, ceux qui croyaient en moi. Je les ai trahis. Ma famille.

- Le bonheur exige des sacrifices, mon ange. C'est le seul moyen de se débarrasser des chaînes de notre naissance. Nous n'avons pas choisi d'être ce que nous sommes, nous n'avons pas choisi les responsabilités qui sont les nôtres. Pour vivre enfin, il faut commencer par s'effacer aux yeux du monde. Le continent noir nous offrira l'asile, tu peux me croire. Le capitaine du Mirage me l'a promis.

- Mais est-ce qu'on peut seulement lui faire confiance... ?

Les murmures stoppèrent net quand une voix grave retentit dans la pénombre. Une silhouette émergea de l'ombre des tonneaux accorés en cale, celle d'un vieil homme, apparemment terran, mais qui comprenait l'alfari.

- Vous êtes bien insolents de douter de la parole du capitaine Valombre, jeunes gens.

L'individu, dont les jeunes sindarins n'avaient pas même soupçonné la présence jusque-là, malgré leurs sens aiguisés, s'approcha d'eux à l'aide d'une canne, traînant ses vieilles guibolles sur le plancher. Il leur jeta un regard vide, sans couleur, sur lequel pesaient de lourdes paupières fatiguées. Il devait être aveugle. Le couple s'échangea un regard inquiet.

- Transporter des clandestins à bord de ce navire, qui plus est en direction du continent noir, est très risqué. Le capitaine de ce navire mérite davantage de respect que vos inquiétudes à l'égard de son honnêteté.

Des clandestins ? Les sindarins firent la moue. La jeune femme s'exclama :

- De quel droit ..! Mais son compagnon lui intima le silence. Il répliqua :

- Qui êtes-vous messire ? Vous semblez tenir le capitaine en haute estime, le connaissez-vous si bien ?

Le vieillard tâchait de se trouver une place plus confortable entre les tonneaux, et opta pour un cercle de cordages qui gisait au sol. Il grimaçait à chaque effort. Néanmoins, bien que son allure se veuille franchement inquiétante, le timbre de sa voix était pour le moins rassurant. Presque rieur, en fait, malgré les quelques piques qu'il lançait à leur égard.

- Oh... Entre le capitaine Valombre et moi, c'est une longue histoire ! Il plissa ses yeux d'aveugle, laissant apparaître des rides de joies, comme on dit ; souriant, levant la tête comme pour mieux se souvenir. J'ai servi dans son équipage. La marine marchande... C'était la grande époque ! J'admirais sa dévotion pour le métier, sa bravoure en mer, son talent pour les négociations, son goût pour le travail bien fait. Sa loyauté. C'est pour cela que je l'ai rejoint. Aujourd'hui... Je suis en retraite. Quant à elle, il lui faut arrondir ses fins de mois, comme pour nous tous. Ce qui explique votre présence ici. Vous avez certainement payé votre voyage en cale une petite fortune, non ? Elle ne faisait pas d'entorse au règlement auparavant... Mais les dias manquent et elle est trop fière pour tirer le rideau.

- ... Nous avons payé, oui. Mais vous ?

- Moi, je suis un vieil ami. C'est de bonne grâce qu'elle m'offre un dernier voyage jusqu'à ma terre natale. Hum. Mais vous ne semblez pas du genre à être si pauvres, vous qui voyagez pourtant en dernière classe ? Je ne vous vois pas mais j'entends, votre langue magnifique et votre vocabulaire gracieux, vos manières polies et le tintement de vos bijoux. Vous êtes en cavale, n'est-ce pas ?

L'interrogation de l'individu jeta un froid. Le couple s'échangeait des regards nerveux. Le jeune sindarin fronça des sourcils, se montrant plus menaçant dans sa manière de s'exprimer.

- Vous n'avez pas à le savoir. Nous voyageons librement.

Le vieillard ne renchérit pas. Il se contenta d'hocher lentement la tête. Miranda tenta toutefois d'en savoir plus :

- Vous... Vous êtes né à Phelgra, messire ? S'essaya-t-elle d'une voix fluette.

- Haha, ria le vieil homme, voilà bien longtemps qu'on ne m'avait pas appelé "messire", ha. Et... Oui. Je suis né sur le continent noir. J'y ai grandi aussi, j'ai vogué sur ses eaux pendant de longues années, aux côtés de mon père. Un pêcheur. Nous échangions avec Mavro Limani. La figure du vieillard sembla s'assombrir. Il reprit après quelques secondes de silence. C'était avant les pègres. Avant la piraterie. Pour sûr, Phelgra n'est pas un endroit où le cœur des gens est animé par de belles valeurs. La pègre a toujours existé. Mais au port... C'était une fierté. J'aimais m'y promener. C'était un endroit sûr. Les malfrats avaient un code de l'honneur, en ce temps-là... C'était il y a bien longtemps. Mais je vous ennuie avec mon histoire. Elle n'a d'ailleurs pas été si sombre. Qui l'eut cru ! Il a fallu que je rencontre une Gorgoroth, un de ces êtres en apparence si repoussant, pour enfin pouvoir m'évader ! Avec le capitaine Valombre, j'ai fait le tour du monde... C'est un mort qui m'a montré le chemin de la vie.

A l'écoute de cette histoire, les deux sindarins s'étaient rapprochés, attentifs, songeurs. Ils s'étaient laissé emporter par le récit plein d'émotion de l'illustre inconnu... Et semblaient moins méfiants.

- Vous étiez amoureux, messire ? De l'océan. A vous écouter, on le devine aisément. C'est à Soulen que votre cœur appartient, n'est-ce pas ?

- Oh oui ! L'amour... Ha ! Vous devez savoir ce que c'est.

- Pour le moment... Nous connaissons davantage son prix que ses fruits.

- Ce sont de bien sombres paroles pour une demoiselle aussi jeune. (...) Mais vous n'êtes pas ici par hasard, n'est-ce pas ?

- Non, en effet.

- Qu'est-ce que deux amoureux font à bord de ce navire, en cale, à négocier pour le continent noir ? J'ai beau avoir vécu, je ne suis pas dupe pour autant. Vous payez un prix excessivement cher pour vivre votre amour.

Bien que son compagnon semblait davantage en confiance, après qu'il eut la confirmation que le capitaine Valombre était du genre loyal, la jeune sindarin se montrait plus triste, touchée par les dires du vieil homme, et mélancolique de sa propre histoire.

- C'est un lourd fardeau, oui, que de quitter notre terre natale. Mais c'est le chemin de la liberté... Je crois. Le prix à payer pour s'aimer librement. Que l'on soit roturier, ou fille de noble famille.

Le vieillard sembla acquiescer, en silence, écoutant attentivement ce que lui confiait la sindarin, l'air grave.

- Alors vous êtes de ces couples interdits... De ces personnes que l'on empêche de s'aimer, pour des raisons dénuées d'intérêt. Comme à l'époque. Comme toujours...

- Canopée ... Sanglota la jeune femme. Ma patrie. Je... J'aime ma famille. Comprenez-le messire, je suis loyale à ma patrie. J'aime les nôtres ! Mais... Je...

La sindarin bredouillait des paroles confuses, au bord des larmes. Son amant la consola d'une main rassurante posée sur sa jambe. Il continua pour elle, l'air grave :

- Notre union n'était pas possible aux yeux de notre peuple. Miranda devait en épouser un autre. Et c'était politique.

- Mais nous nous aimions, Lheto et moi !

- Nous nous aimions. Alors, nous avons cherché à fuir ce monde qui ne voulait pas de notre amour. (...) Le continent noir n'a certes pas une réputation des plus glorieuses, mais il a le parfum de la liberté. C'est le dernier endroit où l'on songera à nous chercher.

- Pour sûr...

Le navire essuya un soubresaut. Secoué, le couple s'affala sur le sol, mais se releva les yeux pétillants, le cœur battant. Ils venaient d'accoster, et s'apprêtaient à amarrer. Mavro Limani, ou la promesse du bonheur ! Qui l'eut cru ? Ils se tournèrent vers l'inconnu, mais ne le trouvèrent pas où il s'était assis. Volatilisé.
Soudain, un léger puits de lumière éclaira la cale,  jusque-là plongée dans la pénombre. Les marins entamèrent une série d'aller-retours entre l'intérieur et l'extérieur, vidant la cale de ses marchandises. Dehors, la lueur des lunes continuait à propager de singuliers mélanges de couleurs.

Une voix tonna soudainement depuis le pont supérieur, et les silhouettes de Clegane, le second du navire, et de Merylio, matelot, apparurent aux deux sindarins :

- Il est temps de prendre l'air ! Sortez donc de là.

Le couple s'exécuta, cherchant des yeux le vieil inconnu, sans le trouver. Merylio, avec toute la douceur qui est la sienne, attrapa chacun des deux jeunes gens par un bras et les propulsa hors de la cale, les précipitant au sol. Miranda laissa s'échapper un hoquet de surprise, tandis que Lheto s'apprêta à protester. Mais quelque chose l'en empêcha. Face à lui, un capucin à la couronne grisonnante, au visage curieux et au regard austère se tenait les hanches à la manière d'un terran. L'étrange créature lui cracha quelques cris au visage avant de lorgner Miranda, et de regagner l'épaule de son maître. Myriam Valombre se tenait debout face aux sindarins. Entourée de son équipage, elle coupait la route au jeune couple qui cherchait une échappatoire à cette situation qu'ils ne comprenaient pas. Dans sa main, elle tenait un morceau de papier sur lequel étaient sans doute griffonnées des informations sur les échanges à suivre. De l'autre, une plume noire gouttant d'encre. Elle s'entretenait avec un terran à la carrure impressionnante, se tenant au niveau de la coupée et scrutant les marchandises disposées sur le pont. Il jeta un oeil à un ensemble de caisses sur lesquelles ne figurait aucune mention. Il interrogea le capitaine d'une voix grave, sur un ton menaçant :

- Et ça ? Vous comptez le déclarer ? Le grand Obediah demande une caution sur toute marchandise non répertoriée sur la liste. Je dois aussi avoir connaissance de son contenu.

Obediah ? Miranda frissonna aux côtés de Lheto, qui l'aidait à se relever, protecteur. Qu'est-ce que le nom d'Obediah avait à voir avec le capitaine Valombre ? On les avait pourtant assurés qu'elle était digne de confiance ! Le contrat stipulait que le voyage se déroulerait dans la discrétion la plus totale. Aucune entourloupe.

- Je n'ai moi-même aucune idée du contenu de ces caisses, passeur. Mon client... Est quelqu'un de prudent, sans doute. C'est une cargaison précieuse. En guise de crédit, je dispose d'une marchandise d'autant plus précieuse, dont Obediah saura apprécier la valeur, croyez-moi.

Ignorant toujours le couple avec superbe, Myriam Valombre claqua des doigts. Clegane et Merylio relevèrent alors les sindarins, protestant à vive voix, se débattant, et les jetèrent à nouveau aux pieds du passeur.

- Deux superbes spécimens. Les sindarins sont des articles rares, à en croire leur effectif dans les rangs des esclaves Phelgrans.

- Quoi ! Des esclaves !

- Capitaine Valombre ! Cela ne fig...

Merylio plaqua le sindarin au sol en écrasant son dos avec sa botte de cuir d'estronus.

- Deux esclaves. Le grand Obediah saura apprécier ce présent. Mais cela ne suffit pas à faire crédit, Venenosa.

- Bien-sûr, passeur. Mais imaginez la réaction du grand Obediah quand il apprendra le titre de noblesse de la jeune sindarin. Imaginez ne serait-ce que le montant de la rançon.

- Quoi ? Mais... Mais comment... ?

Le couple restait bouche-bée face à la scène surréaliste qui se jouait face à eux. Comment avait-elle appris pour leur histoire ? Pour le titre de Miranda ?
Alors, Myriam Valombre se tourna vers les amants, et pour la première fois, leur adressa un regard. Un regard vide, un regard qui tournait... au blanc, pâle et luisant de celui des aveugles. Son visage se mua l'espace d'un instant en celui d'un vieillard ridé.

- Ne vous montrez pas si insolents envers le capitaine Valombre, jeunes gens.

Un frisson d'effroi secoua les sindarins, médusés. Leurs cris ne suffirent pas à empêcher l'équipage du Mirage de les saisir brutalement, et de les traîner jusque sur le ponton du port, où les attendaient un groupe de terrans effrayants, aux visages peints de sorte à souligner les traits de leur crâne, servant probablement sous les ordres du grand Obediah. On les frappa pour les faire taire, puis on passa un sac sur la tête pour leur couper la vue. Ils furent balancés dans une caravane tirée par deux équidés. Un convoi plein à craquer d'âmes perdues, de visages emprisonnés dans des sacs et aux corps ligotés.

Sur le navire, le passeur demeura un instant stoïque face à l'audacieuse capitaine, dont le pouvoir de polymorphie venait encore de servir à glaner de précieuses informations. Il la défia du regard pendant de longues secondes, avant de déclarer :

- Bon séjour à Mavro Limani, capitaine Valombre.

*
*          *

Plus tard dans la nuit

Le capitaine Valombre, vêtue de sa redingote sombre et de sa coiffe bouffante, attendait de pied ferme la venue de son contact. Elle avait ordonné à son équipage de rester sur le mirage, au port, et avait rejoint un bas quartier, une ruelle étroite et obscure. De chaque côté d'elle se tenait un homme de confiance. A sa droite, son fidèle Clegane, dont les yeux perçants sondaient les parages ; à sa gauche, le coriace Merylio, qui la suivait partout où il pouvait se faire des dias faciles. On entendait par intermittence les pas légers et assurés de Flynt, son adroit capucin, longeant les gouttières environnantes. Un rouleau petit et cacheté était ficelé à son bassin. Bientôt, il tapa de ses poings sur une partie résonnante de la gouttière. Ils arrivaient.

Trois ombres fendirent le rideau noir de la nuit, à l'entrée de la ruelle, s'avançant d'un pas assuré vers le groupe de marins. Des hommes armés, vêtus d'amples manteaux dont les pans pouvaient cacher d'autres armes encore. Venenosa n'était pas méfiante de ses hommes ; néanmoins, elle avait conservé certains réflexes. Elle n'était quant à elle pas armée, en apparence. Mais dans l'une de ses manches, elle cachait son Tessen replié. Flynt frappa encore la gouttière. Merylio repéra un dernier homme à l'autre bout de la ruelle. Ils étaient cernés. Mais aucun d'eux ne montrait signe d'inquiétude. Les deux yorkas restaient sûrs d'eux et de leur capitaine en toutes circonstances. Elle leur avait promis un échange sans accroc, mais bien que Merylio aurait préféré le contraire, il s’efforçait de rester maître de lui. Quant à Clegane, il avait déjà posé sa main sur le sabre d'abordage attaché à son ceinturon.

L'un des trois hommes s'avança vers Myriam, les deux autres restant en retrait, lorgnant les yorkas. C'était sans doute leur chef, à en juger par sa démarche, son habillement et ses manières professionnelles. Il s'arrêta face à elle, sans rien dire, la gratifiant d'un regard sombre et froid. Elle le lui rendit, en silence elle aussi. Puis, il sembla s'impatienter, regardant autour d'eux. Il parla d'une voix calme, mais ferme.

- Le rouleau. Les caisses.

Myriam ne répondit pas avant quelques secondes, le défiant du regard.

- Les dias.

L'homme haussa un sourcil, sans ciller. Il exécuta un geste vif à l'intention de l'homme à la sortie de la ruelle. Ce dernier s'avança en ouvrant les pans de son manteau, à l'intérieur desquels on put deviner deux bourses trébuchantes. Cependant qu'il avançait, le chef revint à la charge.

- A votre tour.

Alors la Gorgoroth effectua elle aussi un geste de la main, ample, gracieux, en direction du mur près duquel elle se tenait. Une sorte de voile sembla alors s'évaporer, et un ensemble de quatre caissons apparut, sur lesquels ne figuraient aucune annotations.

- Une bourse, quatre caissons. Deux bourses, le rouleau en plus.

Le leader des quatre hommes renifla bruyamment, puis ordonna à son homme de lui lancer une des bourses de son manteau. Il la confia ensuite à Myriam, mais c'est Clegane qui s'en empara. Il l'ouvrit puis la tendit à nouveau à son capitaine, qui piocha un dias et l'approcha de la pierre de sphène qui terminait le col de sa redingote. Cette dernière scintilla légèrement. C'étaient donc de vrais dias. Elle claqua ensuite des doigts. Flynt accourra, sautant de rebords en rebords, jusqu'à venir se loger sur l'épaule de son maître. Myriam détacha le rouleau qu'il détenait mais c'est Clegane qui, à nouveau, se chargea de faire l'intermédiaire entre elle et l'homme avec qui ils traitaient. Ce dernier vérifia qu'il n'avait pas été ouvert, en cassa le sceau, le lu, puis ordonna à son acolyte de lancer la dernière bourse.

- Fin de la transaction.

Après que Myriam ait réceptionné les dias, les hommes s'en allèrent comme ils étaient arrivés. Quant à elle, en ouvrant la bourse qui signait la fin du contrat, elle découvrit en plus des dias un petit bout de parchemin, sur lequel était annoté un lieu de rendez-vous, une date, et la promesse de nouveaux contrats en or. Elle sourit dans la pénombre, ses lèvres se fendirent en ce rictus si particulier qu'elle arborait en ces occasions où le destin lui souriait, lui aussi. Cette nuit signait peut-être le dernier chapitre d'une ère trop calme, trop indolente. Cette nuit signait peut-être un nouveau chapitre, plus mouvementé, plus prometteur encore. Cette nuit offrait de nouveaux horizons à l'équipage du Mirage. Elle sentait le parfum de la liberté...
A suivre...
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