Semblant de liberté pour soirée mouvementée |Alva

Après plusieurs journées à cheval, le duo avait enfin rejoint la ville dont le maître aimait tant les divertissements. C'est sous les lunes presque pleines qu'ils arrivèrent. Il faisait frais mais la chaire de la Yorka n'était pas encore semblable à celle d'une poule. Elle supportait assez bien la température nocturne de cette région. Lorsqu'ils arrivèrent à Tyrhénium, la vie s'était déjà assoupie dans les rues principales de la ville surnommée "ville frontière". Seuls les bruits des fers à cheval résonnaient. Le tintement régulier restait particulièrement discret, et sauf passants, personne ne remarquerait leur arrivée. La brune continuait de suivre son possesseur avec discrétion, seul le pas régulier de Hope trahissait sa présence. Emoween suivait derrière, comme d'habitude. L'étalon de selle suivit le frison possédé par le maître de la jeune chose. Celui-ci les conduisit dans le quartier passant, de jour du moins, de la ville. Le quartier commerçant. A l'odeur alcoolisée de certains coins, Essindra frissonna. Elle allait surement devoir subir une énième soirée puante et dégradante arrosée par le breuvage favori de son maître. Avec un peu de chance, lui permettrait-il de filer le temps que lui s'amuse ? Elle n'osait même pas l'espérer tant celui lui paraissait impossible. Ils finirent par rompre l'allure.
"Descend."
La jeune panthère s'exécuta sans même lever les yeux vers le dompteur venu exiger un tour. S'occupant d'attacher les montures à l'abri, Emoween sur ses pas, la brune rejoint son maître à l'entrée d'une maison. Un frisson s'échappa. Pourtant, il ne faisait pas plus froid que les minutes précédentes, non, l'intérieur était d'ailleurs lourd et presque trop chaud pour elle. Cependant, l'atmosphère que celui-ci dégageait était tout sauf rassurant. Elle ne connaissait que trop bien le genre d'endroit qu'aimait fréquenter monsieur. Un mélange d'argent, de boisson bien plus méchante qu'un simple pichet d'eau fraîche, et surement quelques petits plaisirs en plus. Elle n'osa pas non plus espérer qu'il se lâche sur quelqu'un d'autre qu'elle ce soir, lorsqu'il serait imprégné de cette eau plus forte que de nature. Pourtant, il sembla d'assez bonne humeur, ce soir. Assez pour permettre à la jeune femme de ne pas rester à ses pieds pendant ses jeux. C'est donc avec un semblant de liberté que la jeune femme entra dans la bâtisse. Aux Milles Couleurs, hein ? Quelque chose lui disait qu'elle allait en voir de toutes, les couleurs.
Elle sentit son compagnon d'infortune se blottir entre ses jambes, ou plutôt se tapir derrière celles-ci. Elle fit quelques pas, mais déjà, le ventre de la jeune femme sembla se nouer jusqu'à l'explosion. Elle baissa le regard lorsqu'elle en sentit d'autres se poser sur elle. Gêne et terreur vinrent aider ses entrailles à s'emberlificoter s'avantage. Espérant, et cette fois elle se le permit, ne croiser personne, elle prit une direction aléatoire. Pas si aléatoire que ca lorsque l'on comprend que la seule chose recherchée est le calme. Seul problème ici, l'étage gémit et le rez-de-chaussée boit. Elle commençait à respirer plus fort, croisant les bras sur sa poitrine comme si une souillure la recouvrait, cherchant un brin de réconfort là où personne ne pouvait rien y faire, si ce n'est attiser d'avantage cette crainte de rencontrer quelqu'un. Un homme plus qu'une femme, mais restait que toutes personnes ici présente était un danger potentiel pour la simple chose qu'elle était. Certes elle pouvait toujours avoir moyen à certains recours, mais cela signifierait attirer l'attention sur elle. Et ça, il ne lui pardonnerait pas. La moindre saleté sur son nom, sa réputation, et elle avait de grande chance de perdre le peu de dignité qu'elle avait réussit à économiser depuis ces onze dernières années.
Emoween feula, et la jeune femme n'eut pas le temps de sortir de ses pensées que son visage percuta la poitrine d'une personne. La jeune femme, prit d'une peur plus présente qu'avant, recula de quelques pas, manquant de marcher sur la panthère l'accompagnant. Elle releva un bref instant ses prunelles dorées pour fixer l'individu tout en plaquant une main sur ses lèvres pour ne pas crier, et ainsi marquer sa gêne. Elle s'empressa de baisser le regard. Qu'elle idiote était-elle pour les garder levés aussi longtemps.
"Pardonnez cet affront, je suis assez idiote pour me perdre dans mes pensées. Je vous en prie ne m'en tenez pas rigueur !"
La jeune femme serra ses bras contre sa poitrine, se mordant la lèvre de honte, pendant que ses yeux fixait les pieds de l'homme, sans cligner, attendant surement la correction qu'il allait lui donner, histoire de ne jamais plus croiser la route de la brune. Tout en elle, sauf l'animal, ne demandait qu'à partir en courant, enfourcher Hope et partir vite. Elle déglutit, et le collier de cuir noué autour de sa gorge lui rappela le risque encourut si elle osait fuir. Deux fois, non, cent fois pire qu'une giffle pour insolence. Aussi elle réussit à se tenir sur ses jambes, aussi flageolantes soient-elles, sans broncher, attendant le verdict de la personne.

Ah une autre nuit remplis de plaisirs et de secrets, une autre belle nuit Aux Milles Couleurs, que pouvais-je demander de plus ? Une fois de plus, j’étais pour nos invités l’un des hôtes les plus chaleureux. Oui, je leur apportais un grain de chaleur en cette soirée, je leur offrais des plaisirs qu’ils ne trouveraient point ailleurs, dans aucun autre établissement et encore moins dans les bras d’une autre personne. Mon devoir était de les faires se sentir chéri, aimé, puissant ou dominé selon leur désir du moment. Oui, j’étais prêt à jouer leurs jeux… du moins tant que leur jeu me convenait puisque dans toute cette histoire, la personne la plus importante ici est naturellement mon humble personne ! Oui, les plaisirs ils sont les miens et j’en suis le maître, ma profession n’est qu’une extension de mes propres désirs, des jeux auxquels j’adore jouer. Certes, le grand artiste que je suis sait démontrer à mon audience, à mes fans, un visage des plus affectueux, afficher un certain intérêt pour leur bien-être, leur plaisirs dans toute cette histoire… et il est possiblement vrai qu’une partie de moi être souhaitait leur offrir les plaisirs tabous que mon corps pouvait offrir. Mon corps était un temple des plaisirs ou j’étais le Dieu et la Déesse selon le besoin du prêcheur. J’étais le maître de leur confiance murmuré derrière les portes closes, l’oreille attentive à l’écoute de leurs secrets sur l’oreiller. Ils me faisaient confiances… ils m’offraient non seulement leurs corps, mais aussi leur âme alors que je partageais un instant de plaisirs avec eux.

En cette soirée, mon agréable personne fut la Déesse pour une autre demoiselle cherchant des plaisirs discrets. Elle aurait pu sans l’ombre du doute choisir un autre hôte, mais celle-ci désirant masquer son désir pour la chaire du même sexe m’avait seulement fait la confidence alors que nous étions seuls. Il faut croire que je possède une certaine réputation, susurré discrètement d’une oreille à une autre. Loin de regards indiscrets, loin de l’homme auquel cette ravissante dame était mariée, elle était venue rechercher un soupçon de liberté dans mes bras. J'étais pour elle le maître des plaisirs discrets, l'homme... la femme, capable de lui offrir ce qui était aux yeux de nombreux comme étant tabou. Derrière les portes closes de la maison, peu importe les désirs, ils nous étaient possibles de les offrir. Une fois services rendus, les plaisirs échangés, ma charmante clientèle finissait toujours par me quitter. Je dirais bien que cela me brisait le cœur de les voir partir parfois, mais cela serait d'une certaine façon un mensonge. Certes, j'appréciais leur visite, les échanges passionnés me plaisait, mais ne souhaitant aucun attachement avec eux au-delà de nos échanges, mieux valaient ainsi. Je ne pouvais point m'attacher émotionnellement à eux... être l'homme d'un ou d'une, non la vie possède tant de délices, je ne pouvais simplement me limiter à un seul plaisir.

Suivant un moment de tendresse avec ma dernière agréable amie, un léger baisé fut échangé, un au revoir, un adieu qui sait. Puis suivant ce dernier moment partagé, il était important pour ma charmante personne délaisse les parfums échangé et retrouve un peu de fraicheur. Il ne s'agissait qu'un début de journée... que quelques heures de plaisirs tabous et discrets derrières les portes closes. La soirée était encore jeune, le Aux Milles Couleurs, il y avait encore tant d'agréables personnes à accueillir derrières les portes closes de notre chaleureux établissement. Afin de me rafraichir, j’avais alors débuté mon rituel de beauté… enfin rituel de beauté, voilà sans doute un bien grand terme pour ce que c’était en réalité. Était-ce possible de définir le tout ainsi ? Ma charmante, sublime personne, mon rituel ne consistait tout simplement qu’à rafraichir, retourner le charme et la grâce qui était bien mienne ! A mon grand plaisir, un bain chaud parfumé par les pétales d’orchidées sauvages m’attendait suivant le départ de la gente demoiselle. Mon corps retournait à son naturel alors que je plongeais dans l’eau chaude. Les muscles de mon corps s’étaient d’abord tendus au premier touché de l’eau avant de se décontracter sous la chaleur. Un divin plaisir que de prendre un bain auquel je m’étais alors abandonné. Oui, je savourais ce moment intime, cet agréable instant!

Cependant, cet instant ne fut pas sans la plus agréable des compagnies. Ma douce et ravissante Sibyl s’était alors joint à moi. Celle-ci, perché majestueusement sur une chaise à ma droite, les prunelles de celle-ci était posés sur mon être. Nos regards s’était alors croisé et sur mes lèvres un léger sourire s’était alors affiché. Ma belle amie, ma confidente, ma chère Sibyl… une si majestueuse créature ! Elle miaula alors pour me saluer. Afin de lui démontrer un peu d’affection, j’avais alors tendu mon bras vers elle afin de lui gratter doucement sous le menton. Ma belle amie avait donc sous mon touché fermé les yeux avant de ronronner doucement.

‘’Ma belle Sibyl… je possède tant d’amant et de maitresse, mais tu es mon seul amour’’

Le temps avait alors passé, ma belle amie avait demeurée à mes côtés alors que je rafraichissais mon être, redonnant à mon corps un parfum des plus agréables. Sortant alors de mon bain, j’avais ensuite enfilé mon peignoir en soie après m’être séché rapidement avec une serviette de bain. L’agréable tissu des plus raffinés caressait mon corps, mes courbes, mes muscles, masquait légèrement ma nudité, offrant un peu de mystère en ce qui concernait les délices qui se trouvait au-delà. Ma longue crinière encore humide longeait ma nuque puis mon dos. Je m’étais alors assis devant un miroir, admirant durant un instant mon magnifique reflet avant de coiffer ma longue crinière. Il s’agissait certes d’un rituel qui prenait un certain temps, mais afin d’offrir le meilleur de mon être, il fallait bien que j’y investisse un peu de temps. Mon charisme naturel arriverait certes à en charmer certains, mais mieux valait démontrer un visage des plus ravissant afin de mieux plaire. Je ne faisais pas que cela pour notre clientèle, pour le Aux Milles Couleurs ou ma délicieuse Isara, mais pour moi-même… pour me contenter.

Mon rituel avait alors tiré à sa fin et mon peigne fut alors remis à sa place. Toujours dans toute ma nudité sous mon peignoir, je m’étais alors aventurer à travers les quartiers des hôtes de l’établissement… un endroit où seule notre chère dame et mes confrères et consœurs circulent habituellement. Vous pouvez donc comprendre ma surprise alors qu’une inconnue fit ma rencontre ! Habituellement dans cette section de l’établissement, les délicieuses personnes que j’ai le plaisir de croiser sont des gens que je croise sur une base régulière. Là devant moi, une inconnue se dressait après m’avoir percuté. Je fus d’abord un peu confus, puis étonné avant de finir par être, je dois l’avouer, amusé. Devant mes prunelles se trouvait une agréable jeune femme… possédant sans doute un certain potentiel, mais un potentiel qui à première vue avait été légèrement négligé… ou mal utilisé. Enfin, là n’était pas le moment pour les observations alors que j’étais là devant elle sans la moindre gêne malgré ma nudité partielle. Pourquoi aurais-je eut la moindre gêne ? Je n’avais nul honte de mon corps, bien au contraire j’en étais fier. J’avais alors écouté les paroles de la jeune inconnue qui se trouvait devant ma personne avant de rire un peu. Il ne s’agissait pas d’un rire menaçant ni même sarcastique… non il s’agissait d’un rire des plus léger, déridé. Avec une grâce qui m’était des plus naturels, avec gauche j’avais alors relevé le menton de celle-ci. Mes longs doigts des plus fins caressait alors la joue de celle-ci légèrement alors que sur mes lèvres un délicieux sourire amusé s’était affiché.

‘’Voilà que quelqu’un semble avoir relâché la laisse… et vous voilà derrière les portes défendus ma chère amie’’

Par l’attitude de celle-ci… par les détails de son être, il m’était évident qu’elle n’était pas venue dans notre ravissant établissement de son plein gré… qu’elle appartenait sans doute à un autre. Elle démontrait une timidité appartenant aux gens dominés. Le chat ne va cependant jamais bien loin de la main qui le nourrie… le maître de celle-ci ne devait point être bien loin, mais il était possible qu’il soit trop distrait afin d’avoir même remarqué la disparition de sa délicieuse possession.

Le torse auparavant percuté sentait l'orchidée. Elle n'avait pas souvent l'occasion de pouvoir humer un parfum doucereux comme celui-là, aussi elle s'en souvenait particulièrement bien. Pendant ses onze années de déchéances, elle avait put connaître d'innombrables parfums, mais l'orchidée était resté, faible mais pourtant entêtant comme une drogue et son effet sur le corps humain. La jeune femme eut un léger frémissement, alors que ses joues se tintaient de pivoine en comprenant qu'elle avait franchie la limite que la laisse lui donnait. Elle rougit d'avantage en sachant que le simple peignoir posé sur la peau de son interlocuteur était la seule couche recouvrant celle-ci. Un sursaut de plus, les doigts sur le menton, relevant le visage de la panthère, tandis qu'Emoween grognait ou feulait suivant l'intonation de son râle. Les pupilles d'Essindra se dilatèrent alors, comme le chat sortant de l'ombre, elle mit un temps certain avant de réagir, évitant que son ami ne saute sur l'homme qui lui avait relevé le visage. La petite chose tendit la main à plat vers la tête de son compagnon, celui-ci vint y loger sa tête, sans lâcher l'individu de ses prunelles nacrées. La jeune femme laissa ses épaules se détendre un court instant. L'homme -de joie si elle comprenait bien- lâcha un petit rire, où elle n'y décela aucune menace, avant d'ajouter quelques paroles à cela.

''Voilà que quelqu’un semble avoir relâché la laisse… et vous voilà derrière les portes défendus ma chère amie''

Les joues déjà cramoisies à souhait, cette petite remarque ne fit qu'accroître son malêtre. Si elle ressortait de là maintenant, elle risquait les coups de monsieur, sûrement attablé à une table, attendant la prochaine chope. Elle tenta de détourner le regard, sa poitrine commençant à bondir visiblement sous l'effet de la pression, tandis que sa gorge peinait à déglutir sans se heurter au morceau de cuir enserrant celle-ci. Elle se savait déjà en mauvais état si son maître l'apprenait, mais la présence d'une autre personne ne l'aidait en rien à calmer cette angoisse. Si aucune prise sur elle n'avait été faite, il était fort possible qu'elle soit déjà repartit, la queue entre les jambes, les oreilles basses, et le plus vite qu'elle pu.

Oh elle s'en voulait. Qu'elle idiote pour ne pas remarquer que le chemin était bien trop calme pour que ce soit encore une section ouverte au monde entier... Mais elle n'en était pas sûre, en fait, elle ne savait pas vraiment où elle se trouvait en ce moment. Elle sentait ses jambes sur le point de céder alors qu'elle hésitait entre confirmer son pêcher et à se débattre pour repartir à grands pas. Elle devrait essayer la seconde option si un jour, son maître ne faisait aucunement attention. Mais elle n'était pas assez discrète ni assez rapide pour sortir d'ici, enfourcher Hope et partir loin d'ici. Elle tenait au peu de vie qu'il lui restait, si elle devait s'enfuir, elle le ferait lorsqu'elle le pourrait, pas question de se faire prendre... Alors la première option parue beaucoup appropriée à la situation. Elle releva les yeux un instant, pour être sûre que l'homme n'avait pas de mauvaises intentions, ou du moins, pas celles pour lesquelles il travaille habituellement.

"Vous voulez dire que..."

Elle ne su rien dire de plus, elle espérait ne pas avoir à prononcer l'entièreté de sa bêtise, du moins à haute voix. Ou alors pouvait-elle poser la question pour l'entendre une bonne fois pour toute. Que oui -ou non- elle était bel et bien dans les quartiers clos de l'établissement ? Peut-être, elle préférait l'entendre comme une constatation que de l'énoncer comme la fin de quelque chose, peut-être du monde ?

"Auriez vous la... Tolérence de... Me dire où... Je suis entrée ?"

Elle déglutit, ses yeux étaient retombés depuis la première phrase, elle fixait le sol comme elle le pouvait, avec le menton relevé de la sorte. Elle savait bien qu'il voulait juste apercevoir les pupilles félines qu'elle possédait, mais elle s'efforçait de ne pas les montrer. Après tout, ne lui avait-on pas appris à le faire ainsi, plutôt que de porter affront à une personne ? Elle ne faisait que restituer les enseignements -violents- que l'on s'est appliqué à lui donner. Rien d'autre. Alors elle attendit, pour voir si elle avait une chance de s'en sortir indemne cette soirée, ou si elle recevrait une énième leçon de vie.

Que voilà devant les prunelles si n’était pas le joujou d’un autre qui l’avait quitté. Cette petite demoiselle qui s’était aventurée bien au-delà de ce qui lui aurait été en temps normal permis avait su trouver ma personne derrière les portes closes de notre charmant établissement. Une si agréable figure, douce et délicate, mais elle ne semblait oser poser son regard directement sur mon être. Était-elle intimider par ma personne ? N’avait-elle jamais vu de si prêt un homme dans toute sa splendeur naturelle ? Craignait-elle de poser un regard sur ce qui se cachait derrière mon peignoir ? Ô chère enfant, il n’y avait nul raison d’avoir peur, car sous vos yeux se trouvait tout simplement une divine création. Peut-être est-ce pour cette raison qu’elle ne souhaitait point me regarder directement, la crainte d’observer le divin, de laisser son esprit être illuminé par la splendeur de l’être. Cependant, peu importait la raison pour laquelle les prunelles se celle-ci tentaient d’éviter les miennes, simplement être en mesure d’observer le visage afficher les milles et unes teintes de la timidité m’amusait bien. Un jeu cruel sans doute, mais je devais l’avouer, j’étais coupable de ce crime, de ce plaisir ! Oui, ce plaisir de faire réagir les gens, il n’y avait rien de plus amusant par moment. Certes, dans d’autres moments il y existait des choses bien plus divertissante et agréable que de faire rougir une jeune demoiselle… il s’agissait là de d’autres jeux cocasses impliquant un genre similaire de jeune demoiselle. Parfois tout autant timide, mais lorsque le jeu termine, elle demande souvent à rejouer une autre partie et puis une autre. Il s’agit d’un jeu très additif, car voyez-vous ma personne même, dans toute sa splendeur et divinité est un peu à ma façon l’esclave du jeu. Certes, lorsque je joue, je souvent le croupier, le maître de la table, mais il m’arrive parfois de me laisser aller, d’être un simple joueur. Et cette jeune femme qui se trouvait devant mes prunelles, elle qui avait franchis non seulement le seuil de la porte notre établissement, mais qui s’était aussi d’autant plus aventurée un peu plus loin… recherchait-elle se jeu ?

Alors que mes longs doigts caressaient le visage de celle-ci, je ne pouvais masquer mon amusement face à cette situation. Bien entendu cela ne semblait point plaire aux félins qui semblaient avoir accompagné ma nouvelle amie du moment. Ah vile bête, comment étais-tu entrée en ce lieu ? L’être qui tenait habituellement la laisse de ma nouvelle amie devait être une personne des plus influentes afin que ma douce et délicieuse Isara ait permis une telle chose. Bien entendu, cette créature, comme de nombreux félins, possédait une certaine splendeur naturelle. Cette créature devait avoir vu le félin en ma propre personne, voilà sans doute la raison même pour cette agressivité envers mon être, mais bon ! Cela ne me dérangeait aucunement, car oui j’étais un vilain félin, un séduisant prédateur, là était ma nature. Et puis, pour tout vil prédateur, l’accélération cardiaque d’une proie est tel l’opium de la chasse. Aurais-je dû oser poser me main sur son cœur? Faire glisser mes doigts le long de son cou, caresser du bout de ceux-ci sur sa clavicule avant de poursuivre le trajet jusqu’à la délicieuse poitrine de celle-ci ? Aurais-je dû oser ? À ce moment précis, cela aurait sans doute su non seulement provoquer la colère du félin, mais aussi faire de moi un malicieux personnage, un profiteur des circonstances ! Cela, je ne le suis pas ! Enfin peut être un peu… mais profiter de ce moment, de cette opportunité ne m’aurait apporté aucun grand bénéfice si ce n’est qu’un plaisir éphémère avant de servir possiblement de pâtée à chat. Non, j’avais préféré jouer autrement ce moment. De plus, il n’y avait rien de mal à prolonger le jeu ainsi.

Quelques mots avaient su trouver leur chemin jusqu’à ses lèvres. Ah cette voix nerveuses, effrayé… de quoi avait-elle peur ? Sur mes lèvres, mon léger sourire à la fois amusé et sympathique demeurait affiché alors que j’écoutais les paroles de celle-ci. Je ne savais dire si ce n’était pas courtoisie ou simplement par amusement que je l’avais laissé autant parler. Cependant, une fois qu’elle avait eu, selon ma personne, terminée, l’index de ma main droite s’était alors posé sur les délicates petites lèvres de celle-ci qui parlait bien trop.

‘’Oh mais l’entrée, je peux vous la montrée ma chère, mais je crois que ce que vous souhaitez trouver est la sortie’’ Avais-je alors dit en affichant un sourire séducteur et joueur.

Puis, sans même demander son avis, pas que j’en aurais eu de besoin, j’avais pris sa main avant de la guider à travers les sections restreinte dû Aux milles couleurs. Parcourant l’établissement jusqu’à mes quartiers personnels. Si elle devait être dans les environs, mieux valait être confortable… et puis, je devais malheureusement me revêtir… enfin… peut-être…

La jeune femme déglutit. Il n'avait pas l'air de démordre de sa prise et n'avait aucune envie de lâcher son visage. Elle détourna les yeux lorsque le bout des ses doigts effleurèrent un peu trop langoureusement sa figure. En fait non, elle n'avait pas vraiment à les détourner, puisqu'ils fixaient le sol depuis bien longtemps, déjà. Le grondement de son compagnon de route la réveilla un peu, si elle ne l'empêchait pas de sauter à la gorge de cette... personne, elle allait encore devoir essuyer des coups et autres types de violence, et puis, elle ne reverrait certainement plus Emoween si celui-ci n'était pas contrôlé. Son interlocuteur avait l'air entrain de bien s'amuser, pendant que sa propre poitrine bondissait de terreur. Elle n'avait aucun plaisir à trouver dans les rapports que cette maison proposait, beaucoup trop abusées par ceux-ci. Alors elle n'avait besoin que d'une seule chose, sortir d'ici au plus vite. Avant que monsieur ne s'en rende compte, et avant que sa petite panthère ne soit plus contrôlable. En parlant d'elle, Essindra tentait comme elle le pouvait de calmer le mâle qui feulait depuis tout à l'heure à ses pieds, tentant de faire reculer l'homme qui posait ses mains sur sa jeune maîtresse. L'odeur d'orchidée ne correspondait pas au propriétaire de celle-ci, aussi le félin se réservait tous droits de défendre la jeune demoiselle. Pourtant celle-ci s'entêtait à vouloir l'en dissuader. Le léopard fixait hardiment l'étranger, obéissant pour l'instant aux caresses destinées à le rendre moins hostile envers lui, mais ce n'était pas l'envie qui manquait de lui sauter dessus et de mordre en plein dans la jugulaire, et cette envie, la Yorka la sentait jubiler dans les prunelles de son gros chat. Elle tentait par tous moyens, caresses, jambe pour lui barrer la route, de l'empêcher de faire sa bêtise.

Ayant bien du mal à contenir sa bête, la jeune femme releva timidement les yeux, elle ne savait pourquoi, mais le regard de l'homme de joie ne lui inspirait pas la tranquillité. Au fonds de ces yeux brillait une lueur quelle ne connaissait que trop bien. Cette lumière qui montre l'envie plus ou moins perverse de l'imagination. Oh, un regard pouvait montrer bien des choses, lorsqu'elle osait l'affronter, évidemment. Elle sentait sa respiration s'intensifier, elle ne savait pas précisément ce qu'il se passait dans l'esprit du Sindarin -elle déduisit simplement par l'apparence de l'homme- mais une chose était presque sûre, il hésitait ou alors résistait à un besoin, peut-être juste une envie, enfin, elle ne savait pas vraiment quel était l'objet de sa contemplation. Pour être honnête, la jeune femme n'avait aucune envie, elle, de savoir ce qu'il se tramait dans la tête de cette personne. Et s'il daignait la lâcher, la jeune Yorka partirait au plus vite de cet endroit.

‘’Oh mais l’entrée, je peux vous la montrer ma chère, mais je crois que ce que vous souhaitez trouver est la sortie’’.

Parfaitement, elle ne demandait que cela, sortir d'ici et au plus vite. Elle n'était pas habituée à ce que des gens vendent leurs corps. Elle même l'avait fait, pour survivre, mais jamais pour le compte d'une maison ou quelconque organisation, cela lui paraissait presque impossible de faire un business de cette... pouvait-on appeler ca profession ? Elle avait un doute là dessus, mais la question n'était pas vraiment d'actualité, puisque le sourire de son interlocuteur la mis d'avantage mal à l'aise. Ce sourire presque prometteur qui ne demandait qu'une petite chose, qu'on y succombe, était l'une des choses les plus désagréables au monde. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'elle connaissait les suites de cette manigance, ce qui adviendrait surement si elle n'arrivait pas à se détacher promptement de cette situation. Que demandait-elle après tout ? Trouver un endroit tranquille où on arrêterait pour un moment de demander l'écartement de ses fines jambes. Pourquoi ne pas la laisser trouver ce qu'elle cherchait, pour une fois ?

Le brun avait l'air d'en avoir décidé autrement. Elle n'eut pas le temps de réagir, de sortir de sa torpeur qu'il l'entrainait déjà dans son sillage. Ses pupilles se rétractèrent au maximum sous la surprise. Ses jambes suivirent mais elle eut bien du mal à tenir dessus sur les premières foulées.

"Qu'est-ce que... ?"

Elle ne finit pas sa phrase, trop sonnée par le changement brutal de circonstances. Un pré sentiment lui affirmait que ce n'était pas la sortie, où elle était tirée ainsi, mais bien plus profondément encore dans la maison close, là où jamais elle n'aurait du mettre les pieds... Les quartiers des personnes employées ici ? Elle refusait d'y croire, elle n'était quand même pas entrain de s'enfoncer d'avantage dans les problèmes ? Elle commença à paniquer. Sa poitrine bondissait de façon désordonnée, mais tellement visible... Elle n'avait pas envie de se retrouver dans ce guêpier. D'ailleurs Emoween le faisait bien comprendre en feulant, le dos rond, et en trottinant à côté d'Essindra, tentant par moment de dépasser l'étranger pour lui couper la route, chose qui n'aboutissait jamais vraiment, car le félin ne se risquait pas à mettre sa maîtresse en mauvaise posture, il l'avait appris avec le propriétaire, depuis pas mal de temps... Ils entrèrent donc un poil forcé par le maître des lieux, dans les quartiers privés. La jeune femme tentait par moment de dérober sa main à celle du Sindarin, mais sans grande conséquences... Elle se demandait encore ce qu'elle faisait là, et pourquoi il l'entrainait ainsi dans le coeur de la bâtisse. Et surtout, surtout, quelles choses adviendraient s'il continuait ainsi.

Ah mais quelles aventures allaient m'attendre avec cette charmante demoiselle? Était-elle au mauvais endroit au mauvais moment ? C'était sans doute ainsi que cette jeune, étrangère, se sentait... évidemment très peu confortable avec la situation actuelle. Moi, Alva, dans toute cette histoire ? Oh, mais je ne faisais que prendre progressivement de plus en plus plaisir à cette situation ! Du moins, cette aventure allait être divertissante, tant que la bête allait garder ses distances. Il aurait si malheureux d'abimer ma magnifique figure... de défigurer l'une des merveilles du monde, il s'agirait là d'une offense envers la nature même! Alors que j'entraînais cette jeune inconnue à travers les couloirs, le pas léger, mais rapide, je pouvais sentir la furie du regard de la bête. Enfin, d'une certaine façon, ce danger, il ne s'agissait que d'une épice additionnelle dans les plaisirs de la vie, n'est-ce pas ? Le risque, cela était toujours un peu excitant ! Cependant, je savais tout de même me montrer prudent, car ma survie, prolonger ma propre existence, voilà ce qui était le plus important. Oui, plus important que les plaisirs de la vie! Surtout qu'une fois mort, il m'aurait impossible de continuer les diverses saveurs du monde.

D'ailleurs, concernant les merveilleuses saveurs... je me demandais bien quel goût avait cette demoiselle. Je pouvais bien tenter de m'imaginer quelle saveur elle avait, mais souvent trop anticiper ruine le tout une fois qu'on y goûte ! Enfin, y goûter n'était pas tout à fait dans mes plans d'un avenir prochain, mais cela pouvait toujours changer... qui sait. Une chose était certaine, celle-ci ne semblait gère aussi... flamboyant si je pouvais m'exprimer ainsi, que ma personne. Non, pas son attitude des plus timides, si tel était le terme idéal, il était clair qu'elle ne trouvait point en ce lieu et en cette situation le même confort que ma charmante personne. Je pouvais y voir en elle un peu de timidité, mais il avait bien plus que cela, c'était certain.

Bref, ce n'avait jamais été mon genre de trop me pencher sur le passé et l'histoire des autres... souvent que trop peu intéressante. Je le faisais qu'à l'occasion, afin de satisfaire ma curiosité si quelqu'un arrivait à la piquer... ou bien pour démontrer un semblant d'intérêt ! Oui, j'étais un acteur formidable, capable de prétendre aux yeux du monde que je me souciais de leur misérable existence, qu'il passait avant la mienne... quel talent ! En tant qu'hôte, cela faisait partie de mon devoir et je n'aurais pas pu laisser cette pauvre enfant là ! Quel genre d'homme serais-je si je faisais ce genre de choses ?

Mes pieds nous avaient guidés pas à pas jusqu'à mes quartier! Elle m'avait suivi, malgré elle, jusqu'en ce lieu un peu plus intime où je l'avais mené. La magnfignifique créature que j'étais l'avait alors relâcher qu'une fois arrivé, déambulant dans mes quartier, comme si tout était qu'une chose bien ordinaire. Cela l'était, du moins en une certaine partie... habituellement les gens qui m'accompagnaient en ce lieu m'était déjà fortement familier.

Ma longue crinière noire longeait mon dos alors que je me baladais tranquillement. Suivant notre entrée, j'avais refermé la porte derrière nous, question de conserver une certaine discrétion et non par pudeur d'être vu par un autre! La pudeur, je ne me souviens pas avoir connu cela ! Il s'agissait d'un étrange concept, cela est un fait ! Je ne m'étais jamais penché sur cette idée... mais ma compagne du moment l'avait sans doute fait déjà ! Alors que je l'avais relâché, lui faisant maintenant dos, je pouvais m'imaginer cette pauvre demoiselle tenter d'éviter de me regarder. Pourquoi ferait-elle cela ? Il n'y avait là aucune honte, aucun mal ! Mais si son regard n'était pas posé sur moi, celui de sa bête l'était ! Je m'étais alors penché afin de caresser ma belle et douce Sibyl qui s'était majestueusement posé sur une chaise durant un moment avant de gracieusement me relever.

Dans un miroir qui se trouvait à ma gauche, du coin de l'oeil, il m'était possible de non seulement apercevoir mon reflet des plus séduisant, mais aussi la petite demoiselle qui se trouvait dernière moi. Bien qu'il m'était un peu difficile de ne pas m'admirer, je me contentais d'observer les réactions de ma nouvelle amie alors que je retirais mon peignoire. Mes longs doigts s'était d'abord glissé le long de mon torse, longeant délicatement le rebord du vêtement afin de s'y glisser en dessous. Simultanément, mes mains se dirigeaient dans des direction opposés apportant avec eux le délicat tissu du vêtement avant de laisser le tout glisser sur mes épaules jusqu'au sol. Maintenant, seul ma longue crinière ébène masquait en partie ma fine silhouette, offrant donc comme vous pouvez vous l'imaginer, une vue splendide sur mon être. Il serait triste de savoir que la demoiselle n'appréciait pas autant le spectacle qu'elle aurait dû, de nombreuses personnes auraient payé cher afin de pouvoir poser leur regard ainsi sur mon être !

Déambulant donc dans la pièce, sans même me soucier de l'option ou du regard extérieur, je me questionnais sur quoi porter. Tant de choix... tant de choses qui pouvait accentuer mes traits. Mais cela allait dépendre de qui je désirais être aux yeux du monde! Toujours durant ma quête de vêtements, ma sublime voix ce fit alors entendre.

''Chère amie... ne restez pas là ainsi... assoyez vous'' avais-je dis avant de tourner mon visage vers elle et ajouter ''Ne soyez pas timide... soyez à votre aise''

Un léger sourire s'affichait sur mon visage, amuser un par le tout.

''Vous me dite chercher la sortie... mais quelque chose me dit que la sortie que vous recherchez chère... désolé mais je n'ai pas su bien entendre votre nom'' Bien entendu, je savais qu'elle ne me l'avait pas dit... mais bon aussi bien socialiser un peu mieux la connaitre, non ? N'était-ce pas là la bonne chose à faire ?