Résurrection [Orchid]

News & Infos

C'est ici que vous trouverez les dernières infos du moment, les utiles et moins utiles.

Temps actuel

Effectifs

• Eryllis: 3
• Ladrinis: 9
• Eclaris: 5
• Prêtresses: 5
• Cavaliers de S.: 5
• Nérozias: 6
• Gélovigiens: 3
• Ascans: 0
• Marins de N.: 4
• Civils: 15

Lien recherché

- Walter cherche de Preux chevaliers.
_ Raël veut des clients.
_ Deirdre a besoin d'employé!

Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

Code par MV/Shoki - Never Utopia



 
AccueilAccueil  FAQFAQ  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  


-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

Partagez
 

 Résurrection [Orchid]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Résurrection [Orchid]   Résurrection [Orchid] Icon_minitimeSam 6 Juin - 14:26

La nuit tomba à tire-d'aile sur la morte. Elle était là, allongée dans la neige, les yeux clos, le visage rigide, encore convulsé par les souffrances de la mort. Ses lèvres dessinaient sur sa face pâle et ravagée un rictus atroce qui déchiraient ses joues de part en part. Elles étaient entrouvertes: il était presque possible d'y deviner un souffle de vie, un dernière râle, une ultime preuve de vie. Mais il n'y avait plus rien, elle ne respirait plus. Elerinna était morte. Sa poitrine ne se soulevait plus avec la grâce de naguère. Sa peau était encore plus pâle que d'ordinaire, et sales, maculées d'un sang presque noir. Ses yeux restaient obstinément clos, et sa gorge était barré d'une large plaie sanglante. La neige autour d'elle était rouge.

Puis,la nuit recouvrit son corps, silencieusement, comme on avale quelque chose d'ennuyeux et qui n' plus lieu d'être depuis longtemps. Et le blizzard balaya ses membres roides, sa face congestionnée, sa gorge tranchée. Tandis que la tempête se déchaînait au dessus, le corps d'Elerinna ne bougeait pas, recouvert, lentement, par une neige froide, blanche, immaculée, une neige pure qui effaçait la mort et la douleur. Elle disparut presque sous le manteau de neige.  A peine apercevait-on quelques pans de sa pelisse qui dépassait de la surface blanche; On pouvait deviner son visage, aussi, à peine perceptible et dont les traits étaient tout à fait dissimulées, et peut-être cela valait-il mieux. Ce visage là, jadis si délicat et si beau, n'était désormais plus propre qu'à éveiller l'angoisse et l'effroi. Ses traits défigurés évoquaient des bizarreries inconnues, des angoisses mortifères, des douleurs sordides.
Puis, l'aurore vint remplacer la nuit; mais la tempête ne s'apaisait pas. Le blizzard continuait de balayer les steppes et de s'infiltrer dans les corps. L'horizon se colora légèrement d'une brume violacée et rosâtre qui projeta sur le sol des ombres sinueuses qui dessinaient, sous l'a pic de la falaise, un réseau de couleurs sombres sur les vagues écumeuses.

Dans la neige, il y'eut un premier frémissement, comme un remous à la surface d'une mer plane. Puis un second, et encore un troisième. comme des spasmes, quelque chose agissait, à l'endroit même où Elerinna était morte, comme si le corps se débattait, comme si le cadavre tentait, maladroitement, de s'extirper de la masse froide et humide qui l'emprisonnait contre la terre, la face projetée vers le ciel.

Puis, d'un seul coup, 'Elle' se releva.
L'air pénétrait à grande goulée dans ses poumons.
Son coeur ne battait plus dans sa poitrine gelée.
Elerinna tituba et parvint à rester debout.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Résurrection [Orchid]   Résurrection [Orchid] Icon_minitimeMer 24 Juin - 16:43

Jézekaël ! Combien de fois ce mot avait-il résonné dans son esprit ? Combien de fois avait-il sonné comme le tocsin d’un espoir, la menace d’une malédiction, le grondement de la vengeance. Mais là elle ne savait plus quel accent ce nom avait pris. Elle marchait en titubant dans la neige, une trainée de sang collait ses cheveux sur sa tempe et grimait son visage d’étranges peintures de guerre complétée par des trainées cendrée.

La guerre ! Elle n’arrivait pas à croire qu’elle fût aux portes de sa vie ! Et pourtant ce n’était pas faute de l’avoir envisagée de s’y être préparé. De l’avoir souhaitée ? Peut être parfois, elle devait l’admettre. En arrivant au bourg, une immense fierté l’avait saisie en laissant son regard voler sur l’ost Sindarine depuis l’épaule ment qui la dominait. Une mer de tentes, de corrals et d’agitation ordonnée. Oui ils pouvaient bien tous venir pour essayer de contrecarrer les desseins de la Grande Prêtresse ! Ils n’étaient pas près d’arrêter son envol et le monde se réveillerait bientôt à l’aube d’une ère nouvelle !

Un goût d’ozone et de fer violentait ses narines et ses papilles. La neige tourbillonnante brouillait sa vision alors qu’elle montait vers la corniche longeant la falaise. Qu’avait-il fait ? Quoique ce fût, elle se demandait si elle devait le maudire ou le louer. Elle n’avait même pas l’assurance que ce fût lui, seule son intuition lui criait que rien ne serait plus pareil à cause de lui. Il y aurait un avant et un après la tempête.

Elle avait éclaté brusquement dans signe avant-coureur que quelques bourdonnements d’abeilles improbable en cette saison. Le genre de bourdonnement que les coureurs des montagnes connaissent trop bien et qui leur annonce une atmosphère trop chargée d’électricité mais dont se riaient les guides au refuge ou qu’ignoraient les officier au quartier général trop occupés à planifier le sac des alentours. Ce fut un hurlement lupin qui lui fit dresser l’oreille et quitter l’ombre qu’elle n’avait pas quitté de toute la soirée. C’est en arrivant à la fenêtre qu’elle ouvrit de grands yeux devant la colère magique qui animait le ciel nocturne.

« On ne devrait pas rester là. »

Ce fut la seule chose qu’elle put énoncer avant que la tempête n’éclate et ne balaie le village, ses habitants et l’armée, futile jouet des puissants en un instant éparpillé. Un grand éclair s’écrasa quelque part et l’intensité de la lumière l’empêcha de localiser son point d’impact. Elle eut juste la sensation que ses tympans allaient exploser et que tout se fondait dans une mer d’énergie. La suite ne fut qu’une succession de réflexes. Aveuglée, elle plongea à terre en direction de la grande table couverte un instant auparavant des cartes et des maquettes des stratèges. Son crane en rencontra le pied alors qu’un fracas de bois brisé et de souffles glacé lui indiquait que la masure imposait sous les assauts de l’ouragan électrique. Ses pupilles encore pleines du bleu de l’éclair ne pouvait plus lui donner d’indice et ses oreilles ne percevaient que des échos aquatiques des évènements qui l’entouraient, courses et chutes, craquement explosion et cris… Quelque chose de lourd tomba sur la table qui s’effondra en partie sur elle soutenue encore par deux pieds. Quelque chose de chaud coulait dans son œil droit, machinalement elle y porta ses doigts, sachant fort bien de quoi il s’agissait… Quelque chose tomba sur sa main. Elle serra les dents et crispa ses lèvres autour de ses crocs. Elle porta sa main droite à la rescousse de la première et au toucher repoussa le madrier qui l’écrasait. Enfin libérée, la vue lui revenait petit à petit. Difficile de dire combien de temps avait duré les assauts de de l’orage électrique quelques secondes quelques minutes ? Sa cécité blafarde s’évanouissait lentement et elle put faire jouer sa main blessée devant ses yeux. Les mouvements de son annulaire étaient douloureux et la bosse qui saillait sur le dos de sa main indiquait sans risque d’erreur que le métacarpe correspondant était fracturé.

La main gauche posée dans le pli de son coude, écharpe de fortune finissait de se régénérer sous l’afflux de fluide magique qu’elle y déversait avec parcimonie. On ne savait pas ce que cette nuit réservait encore. L’os devait être à peu près réparé. Seul les chairs et les tendons restaient douloureux mais elle confiait au temps de soin de remédier à leurs traumatismes. Le plus important était de retrouver Elerinna Lanetae. Elle était sortie peu après Léogan et s’il était bien à l’origine du cataclysme qui avait frappé le secteur, on pouvait craindre le pire pour la grande prêtresse ! Se pouvait-il que son désaccord avec le clan Lanetae ait débouché sur cette folie ? Elle ne pouvait pas lui donner tort tout à fait.

Après une arrivée pleine d’espoir Igrim elle-même peu habituée pourtant à la mobilisation d’armée avait bien dû se rendre à l’évidence cette troupe n’était pas à la mesure de ses ambitions. Mais quelles ambitions ? Introduite pour la première fois dans un quartier général de campagne, elle avait pu entendre les stratèges de Canopée s’affronter sur les moyens et les motivations de cette guerre. Léogan avait eu beau user de toutes ses armes rien n’y avait fait. Tempêter, ironiser, menacer n’avait pas eu raison de la volonté de porter le fer des parents d’Elerinna. La Zélos consciente de son inexpérience était restée dans l’ombre où la tempête l’avait trouvée à écouter regarder à sentir ses croyances vaciller. Il n’était pas ici seulement de protéger la Grande prêtresse durant son prêche sur le monde, cette bonne parole qui devait annoncer la fin d’une ère vers la construction d’une société nouvelle. Il s’agissait bien de conquérir, d’imposer par le feu et la lance, de piller et saccager. Le sol de fissurait sous ses pas et elle tombait dans un abîme de confusion. Ce n’était pas ce projet dans lequel elle s’était engagée ! Seul le silence de la grande prêtresse pendant les débats demeurait un ancrage auquel elle pouvait encore s’accrocher. En la voyant sortir, à la suite de Léogan elle pensa même à une réconciliation des deux complices de jadis afin de remettre « le grand dessein » sur la route que les militaires semblaient vouloir le voir quitter.

*Jezekaël ! Qu’as-tu fait ?*


Qu’avait-il fait ? Avait-il commis l’irréparable ou bien avait-il sauvé le continent d’une guerre qui aurait perdu son sens ? Elle s’était imaginé… Que s’était-elle imaginé au juste comme rêve inaccessible contre lequel le colonel avait si souvent essayé de la mettre en garde ? La tempête qu’il avait déchainée sur le bourg avait presque été le prologue à la guerre qui s’annonçait avec son cortège de victimes innocentes, de désillusions de ruines et d’incendies. Le vent avait balayé le quartier général en ruine et ses yeux enfin débarrassée des taches blanches qui dansaient encore devant ses pupilles avait contemplé les corps des officiers qui n’avaient pu se mettre à l’abri et de la jeune estafette qui aurait pu rêver d’exploits et qui n’avait pas vu la première bataille… Le crépitement arriva à ses oreilles en même temps que le fumet de bois et de chairs brulées à ses narines. Tant pis pour les éléments déchaînés encore à l’extérieur ! Elle devait quitter ces ruines et retrouver son mentor qui devait se trouver non loin de l’épicentre du cataclysme. Les fumées noires commençaient à emplir les ruines du quartier général et les poumons de la Zélos. Elle plaqua son coude devant sa bouche et son nez. Elle avait dû laisser son arc contre le mur et il devait être brisé ou brulé à l’heure qu’il était. De même sa cape qu’elle avait ôtée en arrivant dans la chaumière devait alimenter le brasier qui prenait de l’importance.

Et la voilà maintenant contre le vent et les tourbillons de flocons à chercher le phare dont la lumière ressemblait de plus en plus au fanal contre lequel les papillons viennent se bruler les ailes. Mais des doutes, Léogan n’avait pas réussi à en semer assez malgré ses tentatives ou plutôt si, il les avait semés, mais ils n’avaient jamais germé. Alors pourquoi cette angoisse lui étreignait-elle la poitrine ? La peur de ce qui avait pu arriver à Elerinna Lanetae ? Oui sans doute. Alors pourquoi cette boule de plomb amer au creux de la gorge ? Pourquoi cette impression de lancer machinalement dans cette tempête sans plus lui donner de sens ?

*Jézekaël ! Soit maudit !*


Sa démonstration avait été brillante et les réponses du clan Sindarin éloquentes. Qu’y avait-il à ajouter ? Qui avait-il encore à espérer ? La seule chose encore envisageable, que la Gracile Sindarine laisse toute l’ambition des siens derrière elle pour retrouver le chemin qu’elle avait fait miroiter devant le Zélos et qui semblait s’être perdu à ses propres yeux.

Le bord de la falaise grimpait encore. C’était à la fois un point culminant qui lui permettrait peut-être de repérer de loin celle qu’elle cherchait et la direction que Léogan avait empruntée. Doucement la neige tombait moins drue et coupante pour retrouver le manège obstiné qui lui était familier. Une silhouette se découpa petit à petit sur la blancheur bleutée du ciel. Elle aurait pu la dessiner par cœur cette silhouette gracieuse qui lui offrait son dos. Son cœur bondit dans sa poitrine et ses doutes s’envolèrent en fumée. Elle allongea encore le pas pour rejoindre la prêtresse. Un cri de soulagement lui vida les poumons

« Kesha soit louée, vous êtes sauve ! »
Revenir en haut Aller en bas
 
Résurrection [Orchid]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Glas et résurrection
» Malentendu, bien entendu [PV Orchid]
» La confiance des Sindarins [GdC!Taïga ϟ TR Orchid]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Istheria, le monde oublié :: La Communauté & ses échangesTitre :: • Corbeille :: • Les vieilles aventures-
Sauter vers:  

(c) ISTHERIA LE MONDE OUBLIE | Reproduction Interdite !