Enteri [TERMINÉE] (100%)

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 Enteri [TERMINÉE] (100%)

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Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Enteri [TERMINÉE] (100%)   Enteri [TERMINÉE] (100%) Icon_minitimeMar 24 Aoû - 20:18




PRÉSENTATION
ENTERI




(¯`*•.¸,¤°´'`°¤.•*´¯)
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~ Présentation du personnage ~
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INFORMATIONS DIVERSES
    Nom : Klypsène
    Prénom : Enteri
    Surnom : Aucun pour l'instant...

    Âge : 28 ans
    Sexe :
    Peuple : Terran

    Caste : Ladrinis
    Rôle : Chef des Ladrinis

    Particularité : Prunelles ambrées
    Devise : Il n'y a rien de bon ou de mauvais en soit, seule la pensée définit cela.

Dons :
    ► Agilité développée
    ► grande adaptabilité


Pouvoirs :
    ► Hypnose
    ► Invisibilité
    ► Sagacité (capacité à apprendre extrêmement vite, permettant d'apprendre une technique adverse à condition qu'elle ne dépende d'aucun attribut personnel)


Spécialité :
    ► Grande agilité
    ► Excellence en armement [Épées]



Enteri [TERMINÉE] (100%) Enteri2

Équipement
Armes
    Harmonie (Duo d'épées)
    Lorsqu'Enteri a besoin d'une arme lourde, il se munit de deux lames qu'il nomme Harmonie (expérience = 0 ; expérience = 75 ; expérience = 175 ; expérience = 425 ; expérience = 850) en souvenir de son défunt père. Les fourreaux sont le plus souvent attachés dans son dos presque horizontalement, bien qu'il soit possible de les faire glisser afin qu'ils se croisent verticalement et montent jusqu'au niveau de sa nuque. Léger mais délicatement orné de subtils motifs, l'étui est d'un noir laqué qui permet de se fondre dans la nuit ; quant aux deux pommeaux, ils sont modestement décorés et peuvent s'emboîter au cas rarissime où la situation requerrait l'usage d'une lance, notamment pour prendre l'avantage sur un épéiste. La garde des épées semble traditionnelle toutefois si on y prête une attention plus soutenue, on remarque qu'elle forme deux ailes d'aigle déployées dont la chappe est la tête. Quant aux lames en elles-mêmes, elles ont été longtemps travaillées de sorte à ce que des courbes irrégulières attestent d'une résistance particulières.

    La plupart du temps, Enteri n'utilise qu'une épée car il est beaucoup plus simple de se battre avec une seule main et contrairement à ce que certains croient, agiter deux lames ne rend pas le bretteur plus redoutable. Parmi les plusieurs postures qu'emploie Enteri, celle qu'il utilise le plus est une position de défense visant à contre-attaquer. Ainsi, il courbe légèrement son corps vers l'avant, jambes fléchies, dans l'axe du bras qui ne possède pas d'arme alors que l'autre main la tient dans son dos : cela lui permet éventuellement de contrer une attaque avec le bras désarmé tout en octroyant une plus grande énergie cinétique. Il utilise aussi une autre posture similaire mais dans laquelle il tient son épée à l'envers pour surprendre l'adversaire.
    En outre, il est important de noter que si Enteri possède deux lames, c'est principalement en raison d'une ambidextrie qu'il a développée à force d'utiliser ses épées (ambidextrie qui ne s'applique d'ailleurs qu'avec son arme, lui demander d'écrire de l'autre main pouvant en effet se révéler catastrophique...) .

    Lorsque l'ennemi est cependant trop nombreux, il peut employer ses deux lames simultanément ce qui résulte en une baisse de puissance pour un gain de rapidité. Ainsi, il résistera mieux, mais s'épuisera plus vite et fera moins de dégâts. Cette technique manque encore un peu d'entraînement mais s'améliorera probablement au fil de son évolution. (expérience = 50 ; expérience = 125 ; expérience = 275 ; expérience = 500 ; expérience = 900)

    Enfin, Enteri peut utiliser Harmonie comme une lance en fixant les deux épées. Vous devez d'abord comprendre deux choses : la première est qu'en faisant ainsi, les deux lames risquent de se dissocier s'il affronte trop d'ennemis ou s'il encaisse une attaque trop puissante. La cohésion se renforcera cependant au fil du temps (expérience = 100 ; expérience = 200 ; expérience = 500 ; expérience = 800) ; la seconde est que le principal atout de cette technique est d'offrir de nouveaux mouvements, non de renforcer la puissance de l'arme. râce à cette arme, Enteri peut construire une zone dans laquelle il est difficile de le toucher et dans laquelle il renvoie coup pour coup (expérience = 150 ; expérience = 350 ; expérience = 700 ; expérience = 1000)
    Liberté (Duo de katars)
    Si Enteri ne peut employer Harmonie lors des missions qui requièrent un peu plus de finesse, alors il peut compter sur Liberté.
    Liberté est une paire de katars (expérience = 25 ; expérience = 125 ; expérience = 300 ; expérience = 700 ; expérience = 1250) qui a été spécialement réalisée pour subvenir aux besoins létaux d'Enteri et si les armes sont toutes deux identiques, elles sont faites pour être utilisées ensemble. Elles lui garantissent à la fois discrétion et puissance, au prix d'une portée plutôt courte et ne sont en outre que peu encombrantes. Des motifs circulaires et aléatoires décorent la lame argentée d'environ 20cm, qui s'affine sur 5cm au niveau de la pointe mais plus massive en-deçà. En effet, cette pointe est le tranchant central lorsque le katar se divise en trois parties.
    Lorsqu'il ne les utilise pas, ses armes sont discrètement enfouies sous le vêtement recouvrant ses bras, lui permettant de faire subitement dépasser une lame le temps d'un meurtre, puis de la camoufler prestement. Cela est notamment utile lorsqu'il lui faut infiltrer un lieu sans se faire repérer ou lorsqu'il doit rapidement tuer sans mettre à jour le spadassin qu'il est. Cependant cela peut également se retourner contre lui, s'il active le fil et pare avec : celui-ci risque alors de pénétrer dans sa chair.
    C'est pourquoi il préfère sortir complètement ses armes lorsqu'il est repéré. Il peut alors profiter pleinement des capacités de ses katars pour faire de puissants coups d'estoc et percer certaines armures. Leur rapidité en font une alliée dangereuse mais puisqu'elle est une arme de poing, il est nécessaire d'utiliser les deux pour bloquer certains instruments, contondants en particulier.
    Pour pallier cette faiblesse, Enteri peut diviser en trois parties chacun de ses deux bijoux : la partie plus fine demeure au centre mais la base se rétracte en deux lames formant à peu près 50° avec la pointe. Plus dangereuse, cette nouvelle arme permet des coups plus puissants mais sur un nombre de cibles restreint (expérience = 75 ; expérience = 225 ; expérience = 450 ; expérience = 675 ; expérience = 950) .


Éléments divers
    Minuit (Bandeau)
    Au bout de chaque extrémité de ce bandeau se trouve une sphère de sphène qui rend le tissu brumeux comme s'il était fait de ténèbres pures la nuit, ou d'une mince pellicule transparente le jour. Il ne permet donc pas réellement de cacher la vision à son détenteur, mais au contraire lui permet de passer plus facilement inaperçu. C'est en effet grâce à cette bande qu'Enteri peut se fondre dans le décor si bien que le remarquer requiert un effort particulier, empêchant ceux qui ne regardent pas attentivement la foule dans laquelle il se trouve de le repérer. Toutefois si sur l'instant il peut paraître ne pas en faire partie, l'information est stockée dans le cerveau si bien qu'il arrive fréquemment que le ladrini soit sujet à des impressions de déjà-vu. Mais ce ne sont que des impressions...

Personnalité
Reconnaissance physique
    Alors que vous observez la foule d'un air distrait, vous remarquez un homme aux vêtements ravissants, jouant de ses charmants sourires pour envoûter quelques dames ; probablement encore un séducteur sans importance qui joue de son apparence. Vous tombez ensuite sur une jolie demoiselle à la poitrine fort opulente qui vous lance un regard pour le moins concupiscent... Gêné(e), vous continuez votre examen, croisant les prunelles d'un homme aux cheveux légèrement bleutés avant de glisser sur une autre personne lambda. Quelque chose vous interpelle et vous détournez de nouveau les yeux vers cet individu, tout aussi banal que les autres... Mais plus encore.
    Sa coiffure mi-longue et anarchique lui donne un aspect négligé mais son allure ainsi que le reflet de sa chevelure aux couleurs de la nuit lui confère une prestance digne. Marchant agilement à travers la masse humaine, il se tient droit mais se déplace avec fluidité, parfois d'une façon qui vous paraît théâtrale.
    Il porte des vêtements relativement amples dont l'étoffe principalement bleu foncé flotte avec élégance. Vous reconnaissez une tunique qui ne couvre que son torse sous un gilet qui s'arrête également aux épaules, mais prolongée par des sortes de manches qui recouvrent ses bras, étroites au niveau du coude mais évasées au niveau de la main où la doublure dépasse du tissu jusqu'à sa paume. Son pantalon noir redescend juste au-dessus du sol et semble à la fois léger et détendu, souple et délicat, si bien que vous ne voyez pas ses chausses de qualité.
    Puisqu'il avance vers vous, vous détaillez peu à peu son visage. Sous sa tignasse soyeuse, une peau d'un teint clair est marquée par deux sourcils plutôt épais, sous lesquelles brillent des prunelles dorées exprimant une certaine détermination. Sous son nez discret mais légèrement courbé, des lèvres galbées témoignent d'un sérieux peu enclin au bavardage qui s'étirent sur ses joues plates en ouvrant une petite fossette. Enfin, son menton termine un portrait géométrique qui ne semble comporter presque aucun relief.
    Ses pupilles dilatées trahissent une joie de vivre pétillante, mais ce regard semble surtout vous traverser ou balayer nonchalamment le paysage. Ne tombez pas dans ce leurre, car il analyse en réalité chacun des détails qu'il perçoit et en tire souvent des conclusions exactes. De fait, il vous observe avec un sourire espiègle qui se dessine du coin droit de ses lèvres : vous avez été repéré, mais alors que vous clignez des yeux avec stupeur, un individu obstrue votre champ de vision. Le seconde suivante, vous avez perdu votre homme de vue...
    À quoi ressemblait-il déjà ?

Reconnaissance mentale
    Enteri est avant tout un homme discret mais qui accorde beaucoup d'importance à la culture et à l'élégance. Le savoir est pour lui une base nécessaire à un métier aussi hétéroclite et aléatoire que le sien, c'est pourquoi il essaie de réunir le plus de connaissances dans des domaines variés tels que l'escrime et la danse, l'oenologie et l'anatomie, mais aussi l'astronomie ou la psychologie. Grâce à cela, il peut se faire passer pour quelqu'un d'autre, ce qu'il adore faire tant en raison du savoir mobilisé que par attrait du danger. Le risque est en effet la seule saveur dont il se plaît à s'enivrer sans jamais s'en lasser, le mettant parfois dans des situations délicates car c'est une des manières de ressentir le souffle de la Liberté le submerger.
    Mais qu'est-ce que la Liberté ? Pour lui, c'est avant tout le fait de ne pas s'enfermer dans un quotidien routinier. Vivre chaque instant avec toute son intensité et toujours fuir l'ennui et sa vacuité. La Liberté, c'est également cette impression de n'avoir aucune limite, de pouvoir agir sans l'entrave des lois ou de la morale ni d'une quelconque pression sans toutefois n'empiéter sur celle des autres en aucun cas. Néanmoins c'est aussi ouvrir des Horizon à ceux qu'il croise, leur montrer la couleur du choix et la possibilité de s'abandonner à n'importe quelle extravagance ; accorder toute son intensité à la volonté, telle est sa visée.
    À cette notion vient s'ajouter ce qu'il appelle l'Harmonie. Un principe bien vague, qui signifie que chacun doit tendre à devenir ce qu'il peut être de mieux, faire ce qui peut donner les meilleurs résultats. Par exemple, les gestes du pianistes sont harmonieux si la musique retranscrit au mieux son émotion, tout comme une mort peut devenir harmonieuse si elle lui permet de ne pas se faire repérer. Elle s'exprime selon une courbe imaginaire qui définit chacun, grosse, sinueuse, coloré ou lumineuse selon divers critères et dans un espace où elle s'accorde et se confronte avec les autres courbes en permanences. Un principe bien vague je vous disais...
    Le passé d'Enteri a également façonné son caractère à l'image des revers de la fortune qu'il a subits. Il est devenu méfiant envers autrui, particulièrement prudent et peu bavard, c'est pourquoi sa personnalité est le plus souvent un masque ; par ailleurs il aime garder son espace vital et ne parle que rarement de lui mais jamais il n'ouvre la bouche pour ne rien dire. Il donne ainsi une impression de force qui se veut rassurante mais il est parfois difficile à cerner puisqu'il ne raisonne pas en terme de bien ni de mal. Cette allure est de surcroît renforcée par des gestes assurés, amples mais calculés, ainsi que par sa volonté de toujours achever ses tâches avec prestesse et adresse, rapidité et efficacité. Son goût prononcé pour le risque lui donne également des airs audacieux et impudents, que son humilité s'efforce bien de dissimuler.




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~ Histoire du personnage ~
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Fond sonore (si besoin est...)


De somptueux reflets chaleureux paraient le ciel floconneux de vermeilles majestueuses et de veines lumineuses. Réceptacle de ce spectacle, quelques fleurs éclairées d'un éclat carmin répondaient en chœur à l'empereur des splendeurs, répandaient leur bonheur au cœur du rêveur.

«Pourquoi les fleurs sont-elles si magnifiques ?
-Parce que de tous les êtres vivants, ce sont les plus harmonieux.
-Les plus harmonieux ?
-L'Harmonie... qui brille lorsque tu es droit, se brise quand tu sèmes l'effroi ; qui se dore de tes nobles actions et se décolore de tes exactions ; la teinte du chemin de tout humain, telle est l'Harmonie.»

~

Le père d'Enteri était quelqu'un de modeste mais profondément auguste. Ses gestes amples étaient empreints d'une audacieuse assurance, déconcertante, qui lui avait permis de réussir tout ce qu'il avait entreprit bien qu'il n'eût jamais été homme d'ambition, car élevé dans une famille pauvre. Il n'était guère plus homme de combat mais aimait s'entraîner à l'escrime, en-dehors de son travail sur lequel il mettait un point d'honneur à toujours achever en temps et en heure. Sa vie avait été paisible jusqu'à ce qu'il ne rencontre celle qui d'un regard lui avait ravi cœur et âme.
Elle se prénommait Élène et il émanait de sa douceur un charme qui avait envoûté bien des enjôleurs. Seulement elle voyait claire en ces personnes pour qui les apparences étaient primrodiaux ; pour elle, de tels faux-semblants n'étaient que les masques avides des personnalités trop vides. Elle était en outre bien plus cultivée que ces hommes trop occupés à soigner leurs airs sans caractères et finissait par bâiller auprès d'eux. Toutefois lorsqu'elle connut Lénoan elle fut frappée par sa franchise et lui par sa personnalité.
De leur amour idyllique naquit d'abord un enfant insouciant, joyeux et plein de vie, passionné mais vite ennuyé. Ils le nommèrent Zéphyrion car il était prompt à agir, tel le zéphyr, mais se laissait absorber par d'autres passions, ambition des éphémères aspirations. Le jour précis de ses 3 ans, Zéphyrion eut un petit frère.
Enteri.
Le nouveau-né était affreusement laid et son cri était si disgracieux que le supporter était presque insoutenable. "On dit que l'omniscience des enfants les fait pleurer, jusqu'à ce qu'un ange vienne les embrasser. Plus tard tu seras très cultivé, c'est la promesse que te fait la déesse." La délicate voix de sa mère ne parvenait pas à le faire taire, mais il suffisait souvent d'un baiser pour le calmer.
Au fil des ans, le petit Enteri devint sage et plus posé que son frère, craintif mais toujours très franc. Il aimait également aider ses parents et travaillait souvent dur sans rien demander en échange, effectuant rapidement les tâches qui lui incombait alors que son frère flânait là où le vent le menait. Pourtant aucun n'était jaloux et il partageaient un attrait commun pour la musique et le danger. De plus leurs aptitudes étaient semblables puisque bien qu'Enteri fût plus jeune que son frère, il possédait une rare capacité de mémorisation qui lui permettait d'apprendre beaucoup plus vite que Zéphyrion, c'est pourquoi ce dernier voyait son cadet comme un alter ego. Il était le plus faible mais aucune fierté mal placée ne lui empêchait d'admirer son petit frère, admiration qu'il le lui rendait bien.
Puis ils grandirent.

~

«L'Harmonie... qui brille lorsque tu es droit, se brise lorsque tu sèmes l'effroi ; qui se dore de tes nobles actions et se décolore de tes exactions ; la teinte du chemin d'un humain, tel est l'Harmonie.
-Qui de moi ou de mon frère est le plus Harmonieux alors ?»

La remarque avait beau être pour le moins anodine, Lénoan comprit que la paisible enfance, les douze années de félicité consécutives, était désormais révolue. La compétition avait infiltré leurs esprits, pour le meilleur mais surtout le pire.

~

Les deux enfants aimaient se battre à l'épée et le jour où ils combattraient véritablement l'un contre l'autre était inévitable. Le printemps était à son zénith et alors que les feuilles pourprées murmuraient au vent de les arrêter, ils s'étaient tous deux dirigés là où leurs parents ne pouvaient plus le leur interdire. Le tapis verdoyant de plantes était constellé de taches dorées et carminées, d'orchidées et de coquelicots.
L'aîné usait de la force que lui conférait son âge pour rapidement prendre l'avantage, néanmoins en dépit de son enfance l'autre possédait l'intelligence si bien qu'il était capable de contrer chaque coup que son frère lui avait déjà montré. Quand bien même lui manquait-il l'endurance, Enteri usa de ses compétences pour surprendre l'aîné et sa puissance, et avare de violence il fit preuve de clémence. Zéphyrion sentant le poids du déshonneur raviver son ardeur, se releva avecque vigueur et frappa le vainqueur en plein cœur.
La torpeur tomba sur le puîné qui se pâma.
Zéphyrion avait en pleurs ramené son frère en leur demeure. Horrifié par son imprudence, ses parents décidèrent de les séparer pour quelques temps. La mère d'Élène étant souffrante, elle avait été dépêchée à son chevet, emportant Zéphyrion avec elle.
Maintes vaines fois Enteri avait-il essayé de savoir où était son frère, toutefois la seule réponse qu'il obtint de Lénoan fut que leur comportement était trop violent. Glanant des clients de son parent de maigres renseignements, il apprit que la prime explication était sa profession. Un métier mystérieux, dont il savait peu et qui pourtant prenait beaucoup de temps à l'étrange bourgeois qu'était devenu son père. Quatre années s'enchaînèrent dans ce brouillard d'incertitudes, pendant lesquelles Enteri profitait des leçons de son daron, tant sur sa philosophie que sa mignardise, tant sur les arts que pour le combat, lui permettant d'étancher ainsi sa soif de connaissances.

Enteri était âgé de seize ans lorsqu'il eut des nouvelles de son frère et de sa mère. Celle-ci devait malheureusement rester loin de leur famille, mais Zéphyrion allait quant à lui revenir. Il n'était plus vraiment le même car il souriait moins et refusait catégoriquement de parler de ses dernières années avec leur mère. Il était en revanche toujours aussi intenable et il causait souvent des ennuis que son frère devait réparer, néanmoins ils vivaient de nouveau ensemble ; heureux. Parfois il prenait un cheval et galopait loin pour revenir très tard, c'est pourquoi Enteri décida de le suivre un jour. Même s'il avait moins souvent monté un cheval, il se tenait avec autant adresse que son aîné quoiqu'avec plus de dignité. Le puîné commençait en effet à ressembler à son père, accordant une importance croissante à l'élégance.
Ils étaient de nouveau là où ils s'étaient affrontés lorsque Zéphyrion descendit de cheval, conscient qu'il avait été suivi. Puis après un court dialogue il demanda une vengeance que son frère n'accepta qu'en le voyant tourmenté par le regret et rongé par le doute ; le doute quant à s'il était doué ou non. Ne souhaitant plus le voir souffrir, Enteri se laissa perdre et corrompu par son espoir, Zéphyrion ne vit que sa victoire. Ainsi ils redevinrent les deux frères qu'ils avaient été.
Toutefois le bonheur n'est qu'une inhalation du temps et ne dure qu'un instant, car ensuite vient le malheur, exhalation impure du Destin.
La première épreuve à laquelle furent confrontés les deux adultes fut la mort de leur père, emporté par une maladie à cause du seul médecin qui se disait capable de le soigner, mais augmentait ses prix sans que l'état de son patient ne s'améliore ; le temps d'en trouver un autre, son décès avait été lent et douloureux, peut-être même avait-il été empoisonné par le charlatan... C'est pour se venger que Zéphyrion, vif comme le mistral, se lança à sa poursuite et parvint après plusieurs mois à l'éliminer. Ce n'était que le premier acte de la tragédie.
Son cadet n'avait reçu aucune nouvelle durant ce lap de temps et avait alors été délaissé, perdu dans sa solitude. Mais une fois l'aîné revenu, les choses ne s'étaient pas améliorées comme il l'aurait souhaité. Il paraissait toujours perturbé, avait développé une certaine paranoïa et agissait étrangement, sortant souvent la nuit. Rien ne parvenait à briser la glace qui renfermait ses secrets bien qu'un jour il eût été surpris avec une clef à la main. Plus que jamais, Enteri nageait en plein brouillard mais au moins il demeurait plus ou moins proche de son frère et il pouvait le protéger tout en devenant peu à peu l'homme qu'il aspirait à devenir.
Un soir, Zéphyrion était rentré en sueur, encore plus agité que d'habitude, respirant bruyamment. Ses mains vibraient et son visage arborait une peur ineffable, mais il semblait avoir l'esprit clair.
«Tu es encore allé dans une taverne ? Tu sais que je ne pourrais pas toujours régler tes problèmes et...
-[color=DarkRed]Parle moins fort, le coupa-t-il avec une voix déformée par l'effroi.»
Lorsque Zéphyrion sortit de l'ombre, Enteri comprit qu'il n'était plus l'heure de plaisanter. Par ailleurs, il se demandait pourquoi son frère tenait un enfant dans ses bras mais avant qu'il n'eût pu ouvrir la bouche, celui-ci reprit la parole, toujours aussi effrayé.
«Il faut que tu m'écoutes. Ils arrivent.
-Qu'y a-t-il ? Quelque chose ne va pas ?
-Pésim Tosh. C'est le nom du médecin. Je l'ai tué, mais il avait des contacts. Ils veulent me tuer. Ils vont me tuer ! J'ai voulu que tu restes en-dehors de ça mais il est trop tard. Ils vont me retrouver. Puis ils vont te retrouver. Ils vont nous tuer !»
Le flamboiement d'une bougie craqua, faisant sursauter l'homme au regard terrorisé. Comme une peur communicative, ses sentiments semblaient contagieux et la salle toute entière baignait dans une atmosphère oppressante et sévère. Il continua cependant à parler, convaincu qu'il n'aurait jamais plus d'autre occasion.
«Il faut que tu le prennes. Il est tout ce qu'il me reste. Il ne faut pas qu'ils lui fassent du mal !
-Qui ça "ils" ? Et qui est sa mère ?
-Trop tard. C'est trop tard. Tout est trop tard ! Prend cette clef. Ne la leur donne en aucun cas !»
Pendant un instant, un calme inquiétant régna. Puis une goutte résonna. Il faisait encore nuit, et dehors la pluie, ombre sonore de minuit, arborait leur ennui.
«Il y a quelqu'un d'autre ici ?
-Ce n'est que la pluie, je...»
Le doute l'effleura, caressa ses oreilles, alarma son instinct. Enteri pivota sur sa jambe gauche et se propulsa derrière un meuble près de son arme. Zéphyrion avait été moins réactif mais une seule flèche s'était logée dans sa cuisse avant qu'il ne se mette hors de la ligne de mire assassine. Un calme écrasant submergea la petite pièce. Puis une voix, claire et magnifique, vibra de terreur. Le bruit d'une hache s'infiltrant dans la chair. Un éclair faisant tressaillir la terre. Dans ce chaos éclata un rugissement de colère, puis Zéphyrion sortit par derrière, suivi de son frère.
Sous la lune brillante et sous les étoiles luisantes, dans la sombre nuit aspergée par la pluie, le drame se prépare quand les deux âmes se séparent. Enteri perdit son frère de vue, quelques minutes, peut-être quelques secondes seulement. Toutefois lorsqu'un éclair pourfendit le Ciel et son cœur, il était déjà trop tard. Le corps de Zéphyrion gisait devant lui, adossé à un mur d'une ruelle, totalement martyrisé. Son visage avait été torturé et son bourreau s'était même amusé à faire sourire le cadavre, lui donnant l'allure d'une effroyable caricature de créature obscure. La rage qui s'agitait en sa gorge exigeait vengeance. Mais en dépit de son affliction, il ne fit rien. Son frère lui avait donné un enfant, et il devrait s'en occuper. La meilleure vengeance est de vivre heureux, alors il ferait de son mieux.
De retour chez lui, Enteri découvrit un enfant éploré. Avait-il seulement comprit ce qu'il venait de se passer ? L'homme se pencha délicatement pour lui demander son nom et en l'absence de réponse, il décida de le baptiser Flandor.

~

Le temps avance rapidement lorsque l'on s'enferme dans une routine ; il passe plus vite encore lorsque l'on vit pleinement chaque instant. L'éducation de son neveu était particulièrement chronophage, mais l'entraînement et les tâches qu'il s'imposait quotidiennement le laissait souvent dans un état proche de l'épuisement. Les journées n'en demeuraient pas moins agréables et il lui arrivait parfois de contempler la voûte céleste, l'air nostalgique mais non mélancolique, absent mais sans tourment. Alors le jeune enfant venait parfois lui demander à quoi il pouvait bien penser ; Enteri souriait doucement : "Il y a tant à apprendre et si peu de temps."
Un soir, alors qu'il admirait ainsi les constellations, il entendit une quinte de toux se glisser hors de la chambre de son neveu, croyant tout d'abord que le son disgracieux venait de sa fatigue. Il entra doucement, et fut surpris de trouver un enfant blanc, le visage tiraillé de douleur, nageant dans ses draps trempés de sueurs. Lui demandant ce qu'il lui était arrivé, il chercha les symptômes mais savait que cela était au-delà de ses compétences. Contre son gré, Enteri fit ensuite appel à un médecin à qui il promit l'argent qui pourtant lui manquait pour que guérisse son neveu et s'en remit à son jugement. Quelques médicaments, soi-disant de puissants élixirs, lui coûtèrent plus qu'il ne pouvait donner, c'est pourquoi chaque semaine le guérisseur revenait pour sa paye. De temps en temps, il offrait même quelques pilules comme preuve de bonne foi et repartait avec l'argent de ses produits, qui avait un certain effet. Au début.
Car la maladie ne s'évanouissait pas et seules les douleurs s'amenuisaient quelques heures. Elle
empirait, disait le médecin... Enteri était alors un homme respectueux des règles et travaillait autant que possible pour s'offrir le luxe de donner quelques jours de répit à l'enfant affaibli. Il avait bien essayé de presser le docteur mais il restait formel et sa réputation lui donnait une autorité plus que suffisante. D'abord des vases et des peintures, puis des meubles et des vêtements. Petit à petit, Enteri épuisait ses ressources dans l'espoir de voir son neveu se remettre sur pied ; dans l'espoir que sa seule famille se rétablisse.
«Je vais... Mourir n'est-ce pas ?
-Non ! Jamais je ne t'abandonnerai. Tu as encore tant à apprendre.»
Une larme sinua le long de son nez, tremblante perle d'affliction. Puis une quinte de toux, rauque et douloureuse, suivi d'un regard impuissant. Pour tout faible qu'était l'enfant, il était ce qu'il avait de plus cher.
Si l'espoir fait vivre, il reste sans nul doute le meilleur moyen d'être déçu et c'est rarement une force pour les plus candide. Or dans son espérance, Enteri avait pour la dernière fois abandonné toute son assurance. Il voyait chaque jour son neveu chétif décroître mais les paroles du médecin semblaient enveloppés dans une si forte conviction et il semblait tellement impliqué dans ces soins que nul n'aurait pu douter de sa bonne foi.
«Tu as encore tant à apprendre...
-Mais... Si peu de temps... Pas vrai ?»
Les traits d'Enteri se durcirent, mais le désarroi chassa rapidement leur sévérité. Il savait que chaque instant pouvait être le dernier. Celui-ci en particulier.
«Peut-être... ne fais-je pas partie de ton Harmonie...»
Tandis que le petit garçon glissait petit à petit dans un sommeil de plus en plus profond, Enteri savait qu'il ne se réveillerait pas. Il entra dans une terrible fureur que son mobilier ne put subir, la pièce étant presque entièrement vide à cause de ses dettes. Des cris et des pleurs, voilà tout ce dont il se rappelle. Et une souffrance, déchirante, véritable torture qui lui paraissait percer son corps de toute part. Le docteur était censé revenir le lendemain, mais à quoi bon attendre ? Une telle immondice ne méritait pas de vivre un instant de plus. Enteri prit son épée et s'en alla traquer la bête qui lui avait enlevé tout ce à quoi il tenait, ce à quoi il croyait.
La demeure du guérisseur était d'une splendeur sans pudeur. Une horreur que ne méritait nullement un tel flambeur. Celui-ci devait avoir prévu que l'escrimeur viendrait armé de sa rancœur car plusieurs veilleurs attendaient. L'ardeur démentielle d'Enteri le mena à l'intérieur, où il massacra les lutteurs qui tentèrent de contrer son humeur. La clameur réveilla son maraudeur, qui prit de frayeur tenta de fuir ailleurs. Trop tard. Le fer perça son cœur tout en largeur, avec une lancinante lenteur sous l'œil rêveur du rôdeur duquel émanait une odeur de déshonneur.
Pendant quelques minutes, Enteri regarda la chose agonisante, contre-façon de créature humaine. La vengeance avait le goût insipide du vide, de l'inutile. Son esprit à l'instant empli de colère n'était plus que vacuité. Percé jusques au fond du cœur, misérable vengeur d'une injuste querelle, il demeura immobile et son cœur trop fragile se brisa en mille morceaux après ce si prompte assaut.
Le meurtrier se sentait assassiné. Mais désormais, il ne serait plus celui à qui on enlève.
Il deviendrait celui qui enlève.
~
Enteri s'était retrouvé dans une taverne le temps de décompresser un peu. Il avait besoin de se changer les idées et après une longue séance d'acrobatie dans les rue de la ville, il avait besoin de se relaxer un peu. Mais il semblait qu'aucun instant de répit ne pouvait lui être accordé, car déjà un homme vint s'asseoir en face de lui. Il avait d'abord voulu le chasser d'un regard mais l'étrange personnage avait tout simplement ignoré le geste. Il émanait de lui une sorte de présence écrasante tout en dégageant une aura de quiétude, de sincère sérénité, si bien que de manière inexplicable, Enteri se sentait en sécurité. Lorsque la tension se fit trop important, il tenta de prendre la parole mais juste avant qu'il n'eût pu prononcer le moindre son, l'étranger le surprit.
«Le vent me rapporte que tu as tué un homme ?
-Tu ne devrais pas te fier à des informations basées sur du vent.
-C'est pourtant la seule chose qui jamais ne ment, à qui sait écouter ses chuchotements.»
Les deux hommes s'entre-lorgnèrent pendant quelques secondes. La salle leur parut alors plus petite et chaque écho semblait suspendu, excepté leur respiration. Ils ne faisaient plus attention aux pichets qui tombaient, ni aux éclats de rire tonitruants de clients un peu trop joyeux. Seule leur confrontation existait à leurs yeux, et elle était tout sauf joyeuse. Dans un soupir, Enteri s'adressa à l'homme en face de lui.
«Pourquoi es-tu là ?
-Tu es jeune mais doué. J'ai besoin de toi. Et tu as besoin de moi.
-Non, pas du...
-Qui es-tu, le coupa-t-il. »
Le doute s'insinua dans son esprit embrumé par la tournure des choses. Pour toute simple qu'était la question, elle mettait à jour son ennui profond.
«Qui es-tu pour venir de nulle part et m'interroger sur mon identité ?
-Un voleur. Mais n'oublie pas, continua-t-il en observant la grimace de mépris que lui renvoyait Enteri. Tu es un meurtrier.
-C'était pour une cause juste !
-Laisse la justice à ceux qui peuvent se payer le luxe de juger, et suis-moi. Je te montrerai les joies de la Liberté. À moins que tu ne veuilles demeurer celui à qui on enlève ?»
La question eut l'effet d'un éclat de tonnerre qui fit trembler Enteri. Néanmoins, il lança un regard plein de détermination à son interlocuteur. "Morgastre". Ils discutèrent longtemps et c'est ainsi qu'Enteri entra parmi les Ladrinis. D'abord réticent, le jeune homme découvrit un visage nouveau de ce qui était souvent désigné comme une secte perverse : son mentor était chaleureux et s'occupait de lui comme un frère ; les autres membres appréciaient les nouvelles recrues à partir du moment où elles pouvaient montrer qu'elles étaient digne d'un tel regard ; et la structure même de l'association était affichée sous sa plus noble lumière une fois qu'il l'eût intégrée. "La notion de justice est souvent la traduction du désir égoïste du plus puissant. Nous nous contentons de réparer ces erreurs, pour que rien n'entrave le Liberté de chacun." Voilà comment Morgastre présentait les Ladrinis.
«Quelle est ton arme, spadassin, lui demanda-t-il tout d'abord.
-Je me débrouille assez bien avec une épée.
-Non ! En tant que spadassin, il te faut une arme plus discrète. Que dirais-tu d'une dague ou d'un tonfa ?
-Un katar.
-Pardon ?
-Je veux apprendre à manier katar. J'ai vu un homme faire une démonstration dans la rue et il était impressionnant !
-Ne jamais faire d'éloges aux inconnus. C'est un signe de faiblesse. Mais je peux quand même t'entraîner...»
[justify][i]Pendant de nombreuses années, Enteri subissait ainsi l'entraînement intensif de son mentor, escaladant des murs aux parois plus lisses que la glace, répétant les gestes qui serviraient à arracher une vie disgracieuse, formant son corps et son esprit à l'art de l'assassinat. Sans nul doute, son maître voulait en faire un tueur parfait, mais au sein de son disciple persistait une lueur de naïveté et un profond respect. Rien ne parvint en outre à le faire oublier le principe d'Harmonie que son père s'était évertué à lui apprendre.
Les années s'écoulèrent, tumultueuse mais insaisissables, même si Enteri n'acceptait toujours pas la perte de sa famille. Au contraire, il utilisait sa nostalgie comme drogue pour améliorer sans cesse ses performances, faisant de lui un Ladrinis de plus en plus industrieux. Il achevait ses missions avec rapidité et précision, avant d'en demander une nouvelle, fidèle à son zèle éternel. Cela lui permettait de voyager beaucoup et d'en apprendre toujours plus, mais une sorte de vacuité grandissait en lui. La mort de son frère était un thème qu'il n'avait jamais abordé et la première et dernière personne à qui il en parla fut son maître. Qui lui conseilla de ne pas creuser plus.
Mais pour la première fois, Enteri était incapable de suivre le conseil et à chaque fois qu'il avait du temps libre, il cherchait à obtenir des informations, rassemblant avec patience pièce par pièce. Beaucoup d'incertitude, de nombreuses imprécisions et quelques fausses données remplissait la tableau qui faisait éclater la vérité petit à petit. Le meurtrier ne pouvait être qu'un Ladrini. Mais cela ne l'écoeura pas de la guilde, au contraire. Sa motivation était à la source d'une ferveur inépuisable et son ambition était semblable à un feu qui ne cessait de grandir. Plus il gagnait en importance, plus il améliorait ses compétences, et plus il étendait son influence ; alors meilleurs étaient ses chances d'assouvir sa vengeance. Il préservait ainsi l'Harmonie et l'espérance.
Les années l'avaient beaucoup changé et il était vêtu d'une nouvelle prestance lorsqu'il prit lui-même le rôle du mentor. S'il était connu pour son caractère mêlant habilement sagesse et audace, il s'était surtout appliqué à développer son charme, lui offrant un second visage en-dehors des Ladrinis. Grâce à cela, il avait formé un réseau de contact qui l'informait efficacement, lui donnant souvent un avantage décisif. C'est aussi ainsi qu'il avait rencontré Ptyphodil, sans savoir qu'il était alors son supérieur, à la tête des Ladrinis.
Hespéria avait toujours été la cité favorite d'Enteri, a fortiori la nuit où elle pouvait scintiller de toute sa splendeur. Parfois, certains nobles profitent de son toit étoilé pour organiser de grandes fêtes, pour témoigner de leur puissance et se divertir, accessoirement. C'était lors de ces banquets qu'Enteri savait le mieux jouer de son élégance pour tisser de nouveaux liens tout en augmentant son influence. Il avait longtemps travaillé pour faire partie de cette noblesse si bien que désormais il pouvait en savourer les fruits avec délectation et ces soirées lui permettaient de mêler décontraction à profession. Or il discutait avec un homme habillé de satin argentée et de vénusté, lorsque le bruit d'un conflit éclata brutalement. Ptyphodil s'était alors retourné promptement, tout en tâtant l'endroit où son arme subsistait en toutes circonstances. Il n'était pas celui qu'il prétendait être, c'était certain.
Lorsque les choses se furent un peu calmées, Enteri emmena son interlocuteur pour discuter dans un lieu plus calme, avant de lui intimer de s'expliquer. L'homme avoua ainsi qu'il agissait en tant que chef des Ladrinis et que depuis longtemps il voulait le rencontrer. Bien qu'ils se lièrent d'amitié rapidement, Enteri refusait de le rencontrer sous son identité de dandy. Néanmoins, grâce à son travail acharné, il devint bientôt son bras droit ainsi qu'un ami proche.
Jusqu'à ce qu'Enteri parle de son passé, de son frère assassiné.
Ptyphodil fut le premier à promettre de faire tout ce qu'il pourrait pour l'aider à retrouver le tueur, mais cela n'était pas chose aisée. Il semblait sur une piste mais ses tâches l'empêchaient de prendre le temps d'en discuter. Jusqu'à l'une de ces soirées semblable à celle dans laquelle ils s'étaient rencontrés. Dans les jardins ils s'étaient retrouvés, mais n'avaient pas remarqué que des yeux dépravés observaient dans l'obscurité. Ptyphodil avait résumé ce qu'il avait découvert et il en ressortait que le meurtrier faisait partie de leur société, était affilié aux Ladrinis.
Quelques jours passèrent, durant lesquelles Enteri sentait une étrange présence dans son dos, comme s'il était suivi. Bien des fois il avait tenté de découvrir si quelqu'un l'espionnait, mais n'avait jamais rien trouvé. Puis un incident bien plus terrible advint : Ptyphodil avait été retrouvé mort. Il était plus proche du voleur que du guerrier mais avait fait couler beaucoup de sang avant de ne verser ses dernières perles pourpres. Il avait officiellement été tué par des gardes mais s'il était vrai que la mise en scène était parfaite, Enteri n'était pas dupe ; il savait que c'était un meurtre, très probablement commis par l'assassin de son défunt frère. Plusieurs jours durant il avait alors fait preuve d'une méfiance excessive néanmoins il n'était apparemment pas le prochain sur la liste. On n'entendit plus jamais parler de l'affaire mais lui n'oublierait pas, en dépit de sa nouvelle promotion. Il prendrait désormais la place de son frère de coeur, à la tête des Ladrinis. Ainsi il pourrait redonner à l'association l'éclat dont il avait été témoin à son entrée, terni ces quelques dernières années ; et c'est dans cette atmosphère de nouveauté qu'il donnerait un second souffle à la guilde.
Trois années passèrent.


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~ Familiers ~
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COMPAGNON
FLINT




INFORMATIONS DIVERSES
    Sexe :
    Prénom : Flint
    Pouvoir : Célérité (augmentation significative de la vitesse)
    Description: Fliandre, surnommé Flint, est un colibri au plumage bleu foncé. Grâce à sa petite taille, il sait se faire discret tout en observant, caché à l'écart, et même s'il n'est pas doté de la parole, il sait se faire comprendre par son maître. À l'image de celui-ci, Fliandre est calme et curieux, mais possède également un fort esprit combatif ce qui parfois se traduit malheureusement par une bravoure inconsidérée, le mettant dans des situations délicates. Il semble en effet attirer les problèmes bien que sa ruse lui permette souvent de s'en sortir. Par ailleurs, le catalyseur placé sur sa poitrine lui confère une rapidité supérieure qui énerve rapidement ses éventuels adversaires qu'il peut harceler grâce à son bec, petit mais pointu. Même s'il a l'air petit et faible, ne vous fiez pas aux apparences, Fliandre est un oiseau redoutable !


Enteri [TERMINÉE] (100%) Colibri



MONTURE
VESPÉRIDE




INFORMATIONS DIVERSES
    Sexe :
    Prénom : Vespéride
    Description: Vespéride est un cheval noir qui se fond facilement dans l'obscurité en dépit de sa crinière et sa queue argentées. Il apprécie les caresses du vent sur ses crins et aime également galoper aussi vite qu'il le peut mais n'accepte pas qu'un autre soit plus rapide. Très compétitif et impétueux, il préfère s'épuiser pour dépasser son rival plutôt que d'attendre le moment opportun, même s'il possède une intelligence qui lui permet d'éviter les obstacles autant que faire se peut. Grâce à cet état d'esprit, il est parvenu à développer sa rapidité mais sa principale qualité reste son endurance. Il voue par ailleurs une confiance aveugle à son maître, comme toute monture qui se respecte.


Enteri [TERMINÉE] (100%) Tete_de_cheval


Dernière édition par Enteri Klypsène le Sam 19 Fév - 22:58, édité 8 fois
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MessageSujet: Re: Enteri [TERMINÉE] (100%)   Enteri [TERMINÉE] (100%) Icon_minitimeJeu 26 Aoû - 17:01

Bienvenue sur Istheria grand chef!

Tu vas être un Enteri particulièrement intéressant je pense!!! ^^ Je suis contente que tu es choisi ce persos (même si tout le monde s'en fout!! loool)


Je n'ai rien à dire sur ta fiche, tout me semble convenable. Je m'en vais de ce pas te mettre ta couleur, ton rang et tout!! ^^


Fiche validée!


ps: pour ce qui est de l'avatar qui apparaît en tout petit, je pense que ça vient du fait que tu l'es mis dans la mauvaise case du profil. Pense à essayer l'autre! XD Pour que ça fasse mieux, sinon c'est un bug de forum actif comme d'habitude.
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