EVENT Convergence : PHASE FINALE

Sujet: EVENT Convergence : PHASE FINALE Mar 7 Mai - 22:01

LA CONVERGENCE
EVENT - L'alignement des Soleils est total

◈ CONTEXTE ◈

Le grand jour est arrivé. Enfin, comme une délivrance pour certain et l’aboutissement d’un long suspens pour d’autres, la convergence tant attendue aura lieux dans quelques minutes seulement. Et dans tout Istheria, c’est l’effervescence. Bien qu’encore secoués par les derniers évènements, les calamités et les étrangetés qui ont secoué le monde, nombreux sont ceux à s’aventurer aux nombreux rassemblements qui sillonnent le continent.

Vous êtes en Noathis. Bien que les tremblements de terre aient cessé depuis les deux semaines qui l’ont séparé d’aujourd’hui, et que le silence de la jungle agitée ait repris sa toute puissance dans le paysage vert, tous ses habitants restent secoués et alertes face aux prochaines heures. Chacun a rapidement pu reprendre ses activités, et la profession de Delil a finalement pu terminer son voyage pour finalement arriver au temple. Les Eryllis ont quant à elles retrouvé un peu de calme, que ce soit à Samhach ou Elgondor. Mais elles restent globalement sceptiques, et alertes : les prochaines heures seront déterminantes pour elles, comme pour toute la forêt.

Au cœur de l’épaisse forêt de sphène, c’est pourtant l’effervescence ; on se presse, se bouscule au temple de Delil qui est au garde à vue depuis l’aurore. Des centaines, des milliers de pèlerins viennent acclamer le nouveau haut-prêtre de Delil qui vient tout juste d’arriver, et profiter des estrades montées pour assister au grand rendez-vous. Les mots passent de lèvres à oreilles entre pélerrins, croyants et visiteurs : au grand moment, tout le monde est invité à monter sur le toit du temple pour profiter du spectacle. Mais certains abordent le phénomène avec appréhension. On peut voir l’inquiétude ronger quelques visages, et certains regards s’assombrir tant l’avenir de la convergence paraît incertain.
D’autres mots circulent aussi, les Eryllis, mystérieuses amazones, se seraient mélées à la foule pour assister elles aussi au spectacle, que ce soit en toute confiance ou avec la crainte au ventre.

Que vous soyez là en visite, invité ou citoyen de Noathis, vous aussi faites parti des célébrations et êtes là pour assister à la grande convergence. Curieux, sceptiques, vous avez fait le déplacement, peu certain de ce qu’il va se passer. Mais rien ne laisse prévoir le pire : l’ambiance chaleureuse et festive finit par vous détendre, et vous vous sentez même comme un charme. A quelques minutes du grand instant, vous arrivez sur la place, prêt à découvrir le spectacle grandiose. A l’heure du coucher, il ne vous a jamais été offert de voir un tel ciel : d’un rouge resplendissant et brûlant, vous voyez devant vous les deux soleils et les trois lunes presque complètement alignées. Plus que quelques secondes et les astres seront réunis…

◈ LES RÈGLES ◈

Vous devez poster votre réponse à la suite de celui-ci, et uniquement à la suite de celui-ci.
Vous pouvez jouer seul ou à plusieurs. Merci d’indiquer dans votre poste les autres joueurs qui sont physiquement présents avec vous.
Vous avez deux semaines pour poster votre premier message.

Bon jeu à tous !

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Depuis son retour il y a deux jours, le nouveau haut-prêtre se retrouve à accomplir ses premières tâches, à commencer par un évènement prochain imprévu dans son programme des premières heures.
C'est dans le ciel et dans ses états que l'on peut sentir un changement. Depuis quelques jours, le fait de se réveiller en sueur sans en connaitre la raison le perturbe. Des rêves sans image ni son, ni pensée. Quelque chose se prépare, mais rien ne peut être prédis. L'alignement des astres était prévu pour aujourd'hui depuis leur arrivée, il en convient donc que le temple invite tous ceux qui le souhaitent, de se rendre au lieu de culte.
Mais tous ne viennent pas pour la convergence.

Plusieurs milliers de pèlerins viennent saluer le nouveau haut-prêtre qui accueille tout le monde depuis l'autel ceux qui viennent à sa rencontre. Beaucoup sont étonnés de son âge, d'autre de son apparence ou encore de la décoration de sa robe.
Celui-ci porte une tenue un peu particulière par la décoration d'une robe neuve d'un vert profond, parsemer de ronces marron par endroit comme le long de ses manches partant du col dans un large plastron épineux allant du cou aux épaules et clavicules. Le buisson que formaient les dessins semblaient poussés du ciel et non de la terre, comme si cela était volontaire. Le masque abandonné depuis des jours laissaient entrevoir ses yeux de couleur dorée à la vue de tous, pour un terran qui ne présente pourtant aucune caractéristique qui permettait cette particularité.

Il sera le dernier à monter sur le toit pour rejoindre les fidèles dont les visages s'entremêlent entre inquiétude, curiosité et impatience.
Beaucoup de rumeurs circulent également. Les Eryllis ne le savaient pas encore, mais elles étaient en parfaite sécurité au temple au cas où leur présence gênent le plus grand nombre.
Quand on lui prêta à l'oreille l'approche de l'ultime moment, il fut accompagné de son page portant la cape d'un violet plutôt sombre sous son bras. Elle lui fut tendue et la porta sur ses épaules afin de monter sur le toit accompagné de nombreux autres prêtres, laissant un espace entre eux et lui dans une précaution insoupçonnée. En cas de débordement, interne ou externe, ils seraient les premiers à agir comme Duscisio leur avait précisément confié pour la sécurité de ceux qui l'entourent.

Dès son arrivée sur le toit, tout le monde avait le regard et le doigt porté sur le ciel. Ça arrive, dans quelques secondes l'alignement sera parfait, le ciel déjà rouge s'assombrissait...

Handicap. Faculté magique grandement réduite.
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On lisait sur tous les visages la même mime fascinée, expression d’un émerveillement total quoi qu’un peu teinté d’appréhension. Sur tous, sauf un. Smaragd adressait au ciel un rictus à la fois perplexe et agacé, le nez plissé et le coin de la lèvre ourlé vers le haut. Elle avait encore du mal à comprendre pourquoi tout le monde était pris d’euphorie, et pour être honnête, elle avait même du mal à comprendre pourquoi elle était là. Elle aurait très bien pu admirer l’alignement des astres depuis une cime au milieu de la forêt, cela ne lui aurait pas coûté plus cher.

Devant elle, une foule semblable à un troupeau de moutons lui barrait le chemin jusqu’au temple de Delil. A ses côtés, quelques une de ses consœurs murmuraient diverses choses qu’elle n’aurait pas voulu comprendre même si elle en avait été capable. La jeune Eryllis était surtout perturbée par la couleur du ciel et le brouhaha incessant que produisait la cohue. Elle jetait régulièrement des regards dans toutes les directions, craignant presque autant pour sa santé que pour celle de Petiote. L’enfant était en effet de l’aventure, et Smaragd elle-même ne savait pas complètement pourquoi. L’avait-elle simplement suivie ? C’est l’impression qu’elle lui donnait, mais elle ne savait pas non plus exactement ce que la fillette ressentait pour les autres Eryllis. Si elle avait fait la rencontre de certaines d’entre elles et semblait s’être plus ou moins accoutumée à leur présence, il était inconcevable que l’enfant ait déjà surmonté toutes ses craintes. L’oiselière se posait beaucoup de questions et l’idée de la perdre de vue, n’eut-ce été que pour une seconde, la terrifiait. Après une œillade rapide vers le petit monstre resté en retrait, elle reporta son regard sur l’attroupement, puis la voûte céleste parée de pourpre. Et elle bâilla aux corneilles.

Cela faisait bien deux semaines qu’elle n’avait pas pu apprécier une nuit de sommeil ininterrompu. Dormir peu, elle y était habituée. Faire d’infâmes cauchemars indescriptibles au réveil, beaucoup moins. Chaque matin, elle s’éveillait avec des baluchons sous les yeux et d’humeur exécrable, toujours hantée par le sentiment d’horreur qui l’avait animée toute la nuit. Pourtant, elle était incapable de se souvenir de ce qu’elle avait bien pu voir. Une seule image semblait lui rester, et la jeune Zélos ne savait pas du tout comment l’interpréter. Cela commençait à lui mettre les nerfs à vif, et malheureusement, elle n’avait aucun contrôle sur ses émotions quand elle était dans un état pareil. Quelques jours plus tôt, elle avait grogné un peu trop fort à l’adresse de Petiote et elle s’en voulait encore à ce moment précis. Bien entendu, d’autres Eryllis avaient également fait les frais de son acrimonie autrefois passagère et désormais quotidienne, mais aucune ne s’était laissée impressionner. On lui avait plutôt recommandé de se calmer et demandé ce qui n’allait pas, ce à quoi elle avait eu tendance à répondre bien laconiquement. Tendue, mal à l’aise et fatiguée, Smaragd ne partageait pas l’effervescence des masses, et quand le cortège commença son ascension vers le toit du temple, elle mit un certain temps à en prendre la suite. Les quatre Eryllis qu’elle accompagnait s’étaient déjà mises en marche quand Smaragd fit signe à Petiote de la suivre en agitant sa main vers elle. En temps normal, elle lui aurait également adressé un sourire amical et l’aurait interpelée, mais elle n’en fit rien.

La dresseuse finit par presser le pas afin de ne pas perdre ses congénères de vue et arriva à la hauteur de Fulla, une figure qu’elle commençait à connaitre. Après avoir jeté un œil par-dessus son épaule pour vérifier que la fillette n’était pas loin, Smaragd balaya la foule des yeux et poussa un long soupir avant de bâiller de plus belle et de se frotter une paupière.

Le ciel s'habille de velours carmin. Et tous observent. Tous attendent. Aucun ne sait vraiment quoi. Quelle étrange lubie aux yeux de la gamine à la peau assortie aux nouvelles couleurs locales. Du rouge, partout. Sauf là. Là où peu à peu, un énorme oeil se forme. Noir. Plus noir encore que toutes les nuits sans lune que l'enfant avait pu traverser. Oh elle ne craignait pas l'obscurité, elle avait appris à voir à travers les ombres, discerner celles qui se mouvaient et celles qui restaient impassibles. Celles qui voudraient la dévorer et celles qui lui offriraient un abris. Non, le petit monstre n'avait pas peur du noir comme la plupart des enfants de son âge.

Pourtant.. Ses intestins se tordent alors qu'elle suit d'un pas peu assuré sa compagne à la peau verte. Elles ne s'adressent que peu de regards. Si l'enfant fait les frais des mauvaises humeurs régulières de la zélos, elle en est à la fois la plus proche et la plus indifférente. La plus proche parce que, malgré sa récente sociabilisation, elle ne quitte que rarement les pas de son amie. Indifférente car elle a comprit maintenant que, si la grande deux-pattes voulait la chasser, elle le ferait. Si la gamine s'inquiète de la fréquence des grognements de son amie elle sait aussi les reconnaitre. Si certains lui disent de laisser un peu d'espace à sa grande amie, aucun, jusqu'alors, ne lui ont fait sentir qu'elle n'est strictement plus la bienvenue. Puis, si la zélos voulait faire déguerpir le petit parasite qui avait élu domicile dans sa tanière, elle n'aurait guère besoin de plus d'une main pour la mettre dehors.

Malgré tout, le parasite avait fait de beaux progrès en contaminant d'autres hôtes par intermittence. Si il n'y avait vraiment que Smaragd qui était gratifié de la présence du petit monstre du levé au couché, désormais, d'autres Eryllis avaient aussi l'occasion d'être gratifiées d'une carcasse toute fraiche. La gamine n'était plus un secret au sein d'Elgondor, elle avait été découverte ou plutôt.. elle s'était découverte à elles.

Sans que cela ne soit vraiment prévu ou voulu, cet évènement apporta cependant un grand changement dans la vie quotidienne du petit monstre rouge. Elle avait désormais d'autres interlocuteurs et la gamine du vite comprendre que tous n'étaient pas aussi doué que Smaragd pour décrypter ses gestes et ses grognements. Heureusement, une Eryllis s'invita dans la vie de l'enfant et après une petite période d'apprivoisement mutuel, elle s'érigea en véritable maîtresse d'école. Quand bien ce concept échappe encore à la gamine, elle n'en apprend pas moins beaucoup de nouveaux mots en isther. Elle était loin d'avoir rattrapé son retard mais, elle progressait rapidement.

Puis.. on lui avait aussi confectionné quelques vêtements. Les premiers avaient fini déchiqueté en moins de dix minutes. Les derniers tenaient déjà depuis quarante-huit heures, un record. Impossible par contre, de lui faire porter des chaussures. Et si on avait réussi sans mal à lui faire prendre un bain, démêler ses cheveux avait été plus douloureux.. pour celles qui s'y étaient risqué. Heureusement, les Eryllis étaient des combattantes et non pas de fragiles donzelles, les griffes et les crocs de la petite furie aux cheveux hirsutes ne firent que peu de dégât au final. Pour le reste, on avait très rapidement abandonné l'idée de lui faire tenir fourchettes ou couteaux...

La voilà donc, à la suite de sa grande amie et de sa maîtresse de mots, sous un ciel carmin qui la ferait presque paraitre normale.

Les dernières semaines avaient été difficiles pour tout le monde, pour toutes les Eryllis. De nombreuses séances de surveillance avaient eu lieu et personne ne sortait seule, tout se faisait par petits groupes, mon entourage avait presque fini en paranoïaque, heureusement, nous étions quelques unes à ne pas laisser tomber nos habitudes. Peut-être dans le but de faire comme si de rien était.

Mais voilà, la découverte d’une fillette sauvage en plein Elgondor avait jeté un froid sur le village, tout le monde avait paniqué vis à vis de la protection, des coupables avaient été cherchés et encore une fois il avait fallu que je prenne sur moi pour calmer tout le monde. Je m’étais de suite levée pour chercher la fillette jusqu’à la voir disparaître dans la demeure d’une Eryllis qui ne semblait pas surprise de la voir chez elle, après avoir discuté avec elles, j’avais décidé de la laisser rester ici pendant quelques temps, déjà jusqu’à ce que la Convergence passe et que les soucis actuels soient réglés.

Je n’avais pas le droit de faire renter des personnes comme cela dans notre communauté mais j’en venais à invoquer la situation extraordinaire de son entrée : Smaragd l’avait amenée lorsque la Terre s’était détraquée et je me mouillais entièrement en déclarant que si j’avais été à sa place j’aurais fait la même chose. Ce n’était qu’une enfant, il était normal de vouloir la protéger et en attendant que le Conseil se réunisse pour décider de son cas, elle resterait ici sous ma protection et je prendrais toutes les responsabilités de ses actes.

Le combat avait alors été long et j’avais fini par abandonner certains apprentissages pour l’instant, le plus important étant de pouvoir communiquer, j’avais bien vite remarqué que la fillette ne tenait pas en place et il était très difficile de la faire rester immobile pour des séances de cours mais avec un peu d’adaptabilité, nous avions fini par trouver une solution et elle progressait bien plus vite que je ne l’aurais imaginé.

Et puis finalement, nous étions là, toutes les trois à regarder le ciel. La couleur ne m’inspirait pas confiance : rouge. Comme le sang. Un frisson me parcourut l’échine, rappellant alors à mon cerveau les différents cauchemars que j’avais subi ces derniers jours. Toujours le même en fait mais je ne me souvenais jamais de ce qu’il s’y passait, j’avais seulement une peur sourde à mon réveil : un sentiment d’impuissance. Par rapport à quoi ? Aucune idée. Jamais aucun souvenir et pourtant j’avais tout fait pour tenter de m’en rappeler mais rien n’avait fonctionné.

Alors nous voici aujourd’hui sur le toit du temple. Il avait été convenu que plusieurs membres viendraient ici afin d’assister à l’alignement des astres mais surtout afin de protéger la Terre et les Hommes qui viendraient voir le spectacle. Je ne me sentais pas très bien, dans toute cette foule, j’étais légèrement devant Aleya et Smaragd mais je pouvais toujours les voir du coin de l’oeil, j’avais aussi aperçu l’homme que j’avais vu auparavant au temple. Un petit sourire se dessina sur mes lèvres, je n’avais rien dit, je l’avais seulement salué de la tête en passant près de lui.

Mon attention se reporta sur le ciel, trop de choses tournaient dans mon esprit mais pour une fois, je fis le vide très rapidement afin de savoir ce que tout cela cachait. Parce que tout était lié, je le sentais au fond de moi même si je ne pouvais l’expliquer avec des mots. Je sentais que ce qui allait se passer ce soir resterait gravé à jamais, qu’il n’y aurait pas de retour en arrière possible.

LA CONVERGENCE
EVENT - L'alignement des Soleils est total

◈ CONTEXTE ◈

Vous voilà arrivé, prêt à accueillir le spectacle, spectique ou non, tous animés par la même curiosité. Que vous soyez venus en groupe ou seul, vos regards sillonnent unanimement le ciel sombre qui s’offre à vous, et alors que les minutes qui vous séparent de l’instant T deviennent des secondes, vous détaillez le spectacle avec stupeur.

Le ciel s’assombrit de plus en plus jusqu’à devenir rouge sang. Au centre de celui-ci, Doroma est devenu énorme, un gouffre gigantesque et feu qui semble tout avaler sur son passage. En son centre, le cercle presque parfait formé par Ziria, Talum et Maara semble aussi noir que de l’encre encerclé d’un halo de flamme. Seul Ignias lutte encore, mais son sort est inexorable : dans quelques secondes, elle rejoindra les astres dans un alignement parfait. Vous êtes près.

Cinq.
Vous sentez votre souffle plus vif que jamais.

Quatre.
Etrangement, vous avez l’impression d’être plus léger.

Trois.
Et en même temps, un poids vous comprime la poitrine.

Deux.
Vous fermez les yeux pour ne rien rater.

Un…

◈ POURSUIVEZ VOTRE ROUTE... ◈

Kalysta Elyomar, tu ouvriras les yeux ICI
Samaléone, tu ouvriras les yeux ICI
Duscisio Balibe, tu ouvriras les yeux ICI
Pandora Vanes, tu ouvriras les yeux ICI
Guisor Aguileas, tu ouvriras les yeux ICI
Walter Veldas, tu ouvriras les yeux ICI
Viwien, tu ouvriras les yeux ICI
Othello Lehoia, tu ouvriras les yeux ICI
Elyndra Sinmnari, tu ouvriras les yeux ICI
Mäje, tu ouvriras les yeux ICI
Atalya, tu ouvriras les yeux ICI
Smaragd, tu ouvriras les yeux ICI
Hinaya Osiris, tu ouvriras les yeux ICI
Alana Carthaig, tu ouvriras les yeux ICI
Neal Salvatore, tu ouvriras les yeux ICI
Aleya, tu ouvriras les yeux ICI
Fulla, tu ouvriras les yeux ICI
Amarya, tu ouvriras les yeux ICI

Bon jeu à tous !

LA CONVERGENCE
EVENT - L'alignement des Soleils est total

◈ CONTEXTE ◈

Vos yeux s'ouvrent sur un spectacle familier, des odeurs que vous connaissez bien, et l'entêtante sensation que vous n'avez jamais bougé de là où vous êtes, et en même temps que vous n'avez pas été là depuis des milliers d'années. Pourtant autour de vous, rien n'est différent, à part l'air unanimement ahuri qui s'est emparé de tous.

Qu'avez vous vu? D'où venez-vous?... Aurez-vous simplement les réponses à ses questions? On échange des regards, interloqués, perdus... Avez-vous subit une illusion, ou était-ce bien réel? Ces regards perdus vers vous, est-ce qu'eux même...?

La convergence... La convergence! Dans la hâte, vous levez les yeux au ciel, pour chercher la lumière rouge, pour chercher les astres, pour chercher cette réunion céleste. Mais déjà Ignias a repris sa course, lente et spectaculaire, flamboyante même, libérant la voûte des ténèbres, du rouge, laissant poindre derrière lui un feu brûlant et le bleu de l'aurore. La convergence est finie: vous n'avez rien vu.

Pourtant vous portez avec vous le secret d'une aventure folle, et le sentiment que vous avez peut-être raté ce spectacle, mais que vous en avez vous vu un tout autre. Que la convergence vous a guidé loin, très loin, et qu'il vous appartient d'agir, de témoigner, ou d'emporter votre secret dans la tombe.

◈ DERNIÈRES RÈGLES ◈

Vous pouvez poster votre réponse à la suite de ce message.
A partir de maintenant, le messager d'interviendra plus sur le sujet.
Vous pouvez poster autant de fois que nécessaire.
L'event est maintenant achevé: bon jeu à tous!

◈ LES RÉCOMPENSES ◈

Afin de remercier tous les participants de leurs patiences, sachez que vous aurez tous droit à 15 points d'exp - y compris ceux qui ont participé aux phases antérieures.

Pour ceux qui ont participé à la dernière phase, voici vos cadeaux bonus. Attention! Les récompenses dépendent du sujet dans lequel vous vous trouviez :

- La larme de Soulen: un cristal translucide et parfait en forme de goutte que vous avez retrouvé sur vous après votre retour. Ce cristal, plongé dans n'importe quel source d'eau ou de liquide, le transformera en eau potable: du pire des poisons à la plus sombre des nappe de pétrole. (Pour Smaragd, Amaya, Mäje).

- Vestige de Canopée, la déchue: Une page ancienne dans un alfari évolué. Si vous parvenez à la déchiffrer et à la lire à voix haute, le sort va annuler toutes magies aux alentours et dans un rayon de vingt mètre. Mais l'incantation ne sera plus utilisable pendant un cycle lunaire entier (un mois). (Pour Kalysta, Walter, Duscisio).

- Miroir de Céles : à votre retour, vous trouverez dans votre poche un fragment de miroir brisé où il se trouve gravé les mots suivants : ostende mihi. S'il vous semble anodin, il n'en est pourtant rien du reflet qui vous renvoie. Prononcer les mots indiqués, et il vous montera en reflet le passé du lieu dans lequel vous vous trouvez. (Pour Fulla, Atalya)

- La bague d'endurance : à votre retour, vous trouverez dans votre poche, une bague/chevalière dans un métal au couleur de cuivre ornée d'une pierre d'un bleu très pâle. Si vous la portez, elle vous confèrera une surprenante endurance. Vous serez alerte, vous ne connaîtrez ni la faim, ni le sommeil, ni la soif. Attention cependant. Si vous la portez trop longtemps (plus de deux jours), le contrecoups se fera sentir. (Pour Guisor, Hinaya, Pandora)

- La poupée d'un âge avancé : Dès l'instant où vos yeux s'habituent à la lumière de votre monde, vous trouverez une poupée dans votre main. Elle serait reliée à l'esprit d'une personne : tout ce qui arrive à la poupée arrive à la personne visée. Pour cela, il suffit d'une mèche de cheveux... Notons que vous ne pourrez pas tuer la personne, mais elle connaîtra tous les désagréments de ce que vous faites subir à votre poupée de chiffon. (Pour Samaléone, Alana, Aleya)

- La fraise défendue : Dès l'instant où vos yeux s'habituent à la lumière de votre monde, vous trouvez une fraise dans votre main. Mais prenez garde à vous, elle n'est pas mangeable (ou on vous le déconseille). Elle aurait le pouvoir d'insuffler le mal dans la poitrine des Hommes. Quiconque goûte à ce fruit défendu se laisse consumer par la Colère, l'Avarice, l'Envie, l'Orgueil, la Gourmandise, la Paresse ou la Luxure. Du moins, jusqu'à ce que le fruit soit évacué par les voies naturelles. (Pour Othello, Naïa, Elyndra)

- La main de Midas : Dès l'instant où vos yeux s'habituent à la lumière de votre monde, vous trouverez une moulure de main en or soigneusement emballée dans un bout de tissu dans votre main. Elle serait capable de transformer tout ce qu'elle touche en or ou tout du moins, d'autres objets. Mais il semblerait qu'il y est une limite en matière de quantité : jamais plus que le poids de la main elle-même par semaine. (Pour Neal, Viwien)

Je tente de faire comprendre à la petite qu’elle doit se ressaisir pour l’instant et faire ce qu’elle peut pour survivre, à la fin de mon monologue, je la regarde mais je suis stupéfaite que ni elle ni moi n’ayons de réelles blessures. Un miracle, peut-être, ce qui est encore plus surprenant en sachant où elle était placée lors de la dernière attaque. Je pense rapidement au plus âgé des enfants, espérant que tout aille bien pour lui de son côté. Peut-être n’avais-je pas choisi d’aller avec le bon enfant mais voilà, ce qui était fait était fait, c’était top tard alors à quoi bon avoir des regrets, j’avais toujours agit selon mon instinct. Je n’avais aucune idée du lieu d’où je me trouvais ni de l’époque parce que j’avais beau chercher dans ma mémoire, rien ne me revenait et pourtant j’avais passé un bon moment devant les livres d’Histoire dans mon enfance.

Mais je n’ai pas le temps de me poser plus de question que des bruits de tirs me parviennent, l’armée ? Probablement. C’est d’ailleurs ce qui me réveille. Je prends la petite dans mes bras et me hâte de quitter cette cité. Tandis que nous progressons, la terre tremble de nouveau et me voilà au sol, la petite devant moi. La puissance est incroyable et me fait penser à un autre évènement mais cela n’est pas possible n’est-ce pas ? En tout cas, cela me rappelle les dernières secousses dont à été victime Noathis. Cela est certain, pour ce qui en est de la raion, là, c’est autre histoire.
Mais encore une fois, je n’ai pas le temps de réfléchir plus profondément, je me sens désolée pour la fillette que j’ai dans les bras, qui cherche à cacher ses sanglots mais aussi pour cette cité si belle, si blanche, si… pure.

Et nous voilà arrêté alors que nous passons les dernières maisons, on nous donne l’ordre de nous arrêté, de ce que je peux voir, il s’agit d’un groupe armée qui vient en notre direction, je pose la fillette au sol et pose une main sur ma rapière. Le soldat semble voir des alliés car il a l’air heureux de les voir et pourtant il finit par mourir. Une flèche en plein dans sa gorge, un flot rouge s’école alors qu’il tombe au sol, mort. Plus personne ne bouge, comme sous le choc. Je garde ma main sur mon arme tout en regardant devant moi : toujours un soldat cimmérien puisqu’il a la même armure et manteau que ceux avec-moi mais le blason qu’il arbore est différent du groupe dans lequel je me trouve : c’est celui de Hellas, à n’en pas douter. Mais pourquoi s’en prendre à cette famille dans ce cas ? La réponse ne tarde pas quand un homme déclare que cela est fait pout leur prince. Un nom retient mon attention : Céles. Est-ce le prénom de la cité ? De la reine ? Ou encore de la fillette ? Plutôt la cité. Une guerre de pouvoir. J’assistais à une guerre de pouvoir. J’avais promis à la fillette de la protéger, c’est pourquoi je resserais ma main sur la sienne et commençais à sortir mon arme et alors que j’allais la prendre en main, la même chose qu’à l’arrivée se produisit.

Je commençais à me sentir mal, très vite les tremblements et le froid s’empare de mon corps et puis la vue se brouille, je me sens partir de l’endroit et je ferme les yeux comme pour retenir le temps présent. Quelques instants après, je rouvre les yeux, de la chaleur et du vert envahissent mes sens. Je ne suis plus à Cimmeria mais de nouveau à Noathis. Que s’était-il passé ? Avais-je bougé d’ici ou n’était-ce qu’une illusion ? Je ne porte plus le manteau trouvé sur place. Une illusion, cela expliquerait pourquoi je n’avais pas eu de blessures. Mais aux visages ahuris de ceux qui m’entourent, je peux aisément deviné que tout le monde a subi le même phénomène et personne ne semble savoir ce qu’il s’est passé.

En parlant de ce qu’il s’est passé, je me souviens de ce qui nous a amené ici et je regarde le ciel, la convergence est terminée, les choses reviennent à leur place, Ignias a repris sa course et entraine avec lui la couleur rouge du ciel pour laisser celle habituelle de l’aurore. Serait-ce un hasard ? Je ne pense pas, tout à commencé avec l’alignement des planètes et tout reprend son cours, une fois les astres partis. Malgré tout, je me demande ce qu’il s’est passé à Cimmeria, les yeux de la fillette ne me quittent pas et ma peur revient d’assault quand je pense à Smaragd et Aleya. Je les cherche des yeux et me jette sur l’enfant quand je l’aperçois. Je l’étreins comme si ma vie en dépendait avant de la relâcher légèrement, lui demandant avec émotion :

- Comment vas-tu ma chérie? Tout va bien ? Tu n’es pas blessée ?

Le regard perdu au-dessus des toits, Smaragd semblait vouloir chasser la vision qu’elle venait d’avoir en la noyant dans l’encre du ciel. Elle espérait peut-être trouver au creux d’un nuage nocturne une image plus apaisante ; ou mieux encore, un néant parfait, capable d’engloutir ses peurs. Et à force de fixer la voûte céleste – ce repère universel et la seule chose qui lui était familière à ce moment – l’amazone parvint à retrouver un peu de courage. Sa respiration ralentit et elle fit glisser ses prunelles sur les toits autour d’elle, puis sur les lumières alentours, et enfin sur les visages enjoués qui la surplombaient encore. Le villageois s’adressa de nouveau à elle, enchanté, et la jeune Zélos parvint à lui répondre d’un geste vague des épaules. L’ambiance était à l’euphorie, mais voilà qui ne résolvait pas son problème. Elle inspira bruyamment et, sentant sa tête tourner, posa son menton sur ses genoux et ferma les yeux. Une seconde s’écoula avant qu’elle ne perde tout sens de l’orientation, et ses membres s’agitèrent nerveusement le temps d’un claquement de doigts.

Puis quelque chose vint lui chatouiller les narines et lui presser la joue. Smaragd grogna avant d’essayer de secouer la tête et de réaliser qu’elle ne pouvait pas le faire à sa guise : ses paupières s’ouvrirent grand et elle gronda de plus belle quand elle trouva des brindilles sous son nez et une terre ferme sous son visage. Peut-être qu’en temps normal, en comprenant qu’elle était étalée sur le sol mais ne se souvenait pas être tombée, elle se serait redressée en pestant – mais après ce qu’elle venait de vivre, elle était trop sonnée et désabusée pour laisser la panique s’emparer d’elle. L’éventualité qu’elle venait d’être transportée encore ailleurs, encore plus loin, lui effleura l’esprit, et elle hocha presque les épaules à cette idée pas si saugrenue. Finalement, les feuillages de Noathis et la foule qu’elle avait quittée apparurent autour d’elle, alors elle se contenta de s’asseoir avec lourdeur. Elle laissa ses bras tendus reposer sur ses jambes repliées et ne jeta qu’un coup d’œil rapide aux individus qui l’entouraient. Ils avaient l’air paumé. Leurs exclamations indiquaient une confusion générale et à dire vrai, elle n’était pas la seule par terre. Elle en conclut donc que tout le monde avait été frappé d’hallucinations, à son instar, et que ce n’était pas le destin qui se fichait d’elle en particulier. Elle porta une main à son front, grimaça, et jura comme à son habitude.

L’Eryllis s’accorda quelques instants pour reprendre ses esprits et finit par se lever péniblement, vacillante. Il fallait qu’elle retrouve Petiote, et vite. Si l’enfant avait subi le même sort qu’elle, elle devait être terrorisée au moment présent – et cela signifiait qu’elle était à la fois en danger et dangereuse. Smaragd fronça les sourcils, ne sachant pas où commencer à chercher. Indolente, elle appela le petit monstre plusieurs fois avant de se diriger vers l’endroit où elle l’avait vue la dernière fois. Elle bouscula des malheureux pendant de longues minutes et finit par retrouver la créature dans les bras de Fulla. Un soupir de soulagement lui gonfla la poitrine, puis elle s’approcha lentement, prête à enlacer la fillette dès qu’elle le pourrait.

Alors que le vieil homme semblait comprendre qu'ils n'étaient pas ici de leur plein gré et de manière extraordinaire, mais à peine eu le temps de poser sa question que la réponse fut impossible à prononcer.
Un son inconnu s'approchait, quelque chose de jamais entendu jusqu'à maintenant. Cela ne venait pas du sol, mais du ciel. Quelque chose qui se tient en l'air, sans magie tel un oiseau. Visiblement, c'est redouté par l'ermite qui se retourna en paniquant, cela se sentait aussi dans sa voix quant-il semblait savoir de quoi il était question. En sortant des mots toujours plus bizarres les uns que les autres. Malgré tout, il semblait avoir compris une chose qui l'avait percuté dès sa prononciation : les cavaliers.
Dès l'instant où il leur conseilla de les semer dans la forêt, il saisit sa cape et disparu. Puisqu'il ne s'agissait pas de magie, il ne pouvait comprendre ce phénomène. Néanmoins, on pouvait encore entendre sa voix, celui de se rendre au palais déchu pour en savoir plus. Ne sachant pas de quoi il parlait, ils allaient devoir avant tous se concentrer sur leur fuite. Avant toute chose, avant qu'ils ne se séparent par les forces des choses, Duscisio hurla aux deux autres une requête, non un ordre plutôt comme s'il utilisait son autorité de haut-prêtre pour guider leur pas pour la suite avant toutes choses :

Walter, Kaly. Retrouvons-nous au temple de Delil, nous devons...

À peine eu t-il le temps de détailler que l'ombre planant au-dessus de leur tête les menaçait. Ils devaient fuir, maintenant. Lancer à corps perdu, en s'enfonçant dans la forêt après quelques mètres, les palpitations du cœur s'accélèrent à en avoir la tête qui tourne. Pas le temps de se sentir mal, fuir était le seul mot à penser, courir était la seule action à accomplir.
Toujours plus vite, toujours plus loin, jusqu'à la forêt qu'il ne connaissait point. Ses oreilles sifflent et il s'affaiblit. La vision se trouble et cligne des yeux par réflexe...

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Que s'est-il passé ? Le revoilà au point de départ, sur le toit du temple comme s'il ne s'était rien passer. Pourtant il en était sûr. Il avait vécu cette histoire. Un rêve ? Une vision ? Il avait pourtant un grimoire sous le bras et une boussole dans la main. Il se trouvait toujours au milieu de cette garde qu'il avait formée autour de lui pour protéger les pèlerins d'une éventuelle manifestation de la Pistilose. Il avait vécu seul, avec une personne qu'il connaissait pourtant bien. Cela ne pouvait être une illusion. Kalysta, en espérant qu'elle soit encore en vie et Walter un homme qui venait semblait-il de la capitale Hesperianne.
Des regards se portent sur lui, la différence de nouvelle possession attiraient la curiosité de tout le monde maintenant que les astres reprenaient leur course lente et gracieuse. Il n'avait rien vu de leur alignement qui fut remplacé par une expérience qu'il n'était pas prêt d'oublier de si tôt.
Cela se voyait, il est confus, les yeux écarquillés, se demandant s'il ne rêvait pas encore actuellement devant l'incohérence des événements.

Il s'effondra en feintant le malaise. Il laissa tomber le grimoire dont une page se détacha et la boussole dont le verre se brisa. Une comédie nécessaire. Son oiseau, pas bien loin, se posa sur l'épaule de son ami pour lui demander ce qu'il avait, suivi de quelques prêtres qui eurent la même question. Sa première demande fut à ce qu'on l'amène et appelle le père Valerian à ses quartiers. Un prêtre ramassa les objets qu'il avait rapportés de ce voyage improbable.
Il fallait faire le point, le résumé dans sa tête, clarifier les points qu'il avait entendus. Valerian fut le seul mit dans la confidence à l'instant comme il se trouvait être son premier conseiller.

Dès que tout fut raconté, il donna plusieurs tâches.
Une dénommé Kalysta et un soldat au nom de Walter ont été invité à venir au temple n'importe quand, il faut les accueillir et les faire patienter au cas où il serait absent.
Il faut des informations sur les cavaliers de Sharna ainsi que sur les Sylimeas dont il ne savait rien.
Chercher des experts en Alfari pour déchiffrer ce qui semblait être une formule sur la page détachée et éventuellement chercher des informations sur le grimoire qu'il avait rapporté. A
vec tout ceci et vu qu'il était lancé, il lista également à son conseiller, les projets qu'il avait en tête depuis bien longtemps.

La disparition de l'essence divine.
Une guerre entre Sylphide et Sylimeas.
Domination des cavaliers.
Tout restait flou.
La suite de ses projets s'allonge.
Le travail pour toute une vie et bien plus encore.

Handicap. Faculté magique grandement réduite.
EVENT Convergence : PHASE FINALE Ogp4

L’enfant suit, sans mot dire, ses oreilles à l’écoute. Le petit monstre se fait studieux. Elle ne sait pourtant pas qu’elle information retenir et elle ne comprend pas tout. Certains mots lui sont encore inconnus. La deux-pattes sourit enfin, avec cette force triste qu’ont les résolutions désespérées. Puis à nouveau le sol se dérobe imperceptiblement sous les pieds des voyageuses temporelles. La petite main se referme plus surement sur la grande main qui l’enserre, les deux gentils monstres échangent un dernier regard avant que la silhouette pourtant imposante d’Alouqua ne devienne fumée trouble.

Un violent mal de crâne assaille la gamine qui porte ses mains à ses tempes. Le petit monstre émet un grognement plaintif avant de se rendre compte de deux choses. La première; elle sentait à nouveau les fragrances rassurantes qu’elle avait identifiée comme étant celles de sa maîtresse et de sa grande amie. La seconde; elle ne tenait plus la main d’Alouqua, cependant, il y avait bien quelque chose, serré entre ses doigts et sa tête douloureuse.

Relâchant son crâne, la gamine s’intéressa d’abord aux odeurs et à la localisation de ses camarades. Elle n’eut pas le temps de faire un pas que déjà des bras venaient la saisir. Les cheveux blonds envahissent la vision de l’enfant alors que ses prunelles s’habituent à la luminosité de Noathis. Fulla la relâche un peu mais, elle parle vite et bien que le petit monstre rouge n’était certes pas capable de décrypter toutes ces questions à la même vitesse, elle était capable de sentir l’émotion qui étreignait sa professeur. La gamine cherche ses mots pour répondre convenablement quand ses grands yeux verts se posent sur Smaragd. Sa grande amie semble elle-aussi bien chamboulée. Voilà qui n’était pas commun mais, là où l’agitation régnait tout autour d’elle, la fillette semblait être très calme, sereine presque. Elle fait signe à la zélos de les rejoindre et de ses deux petits bras, enlace les deux eryllis. Sa petite tête rouge et blanche entre celles de ses deux gardiennes, elle murmure des mots, venus d’un passé oublié et d’un lointain avenir, intemporels messagers d’une tendresse infinie :

- Tout va bien. Je vais vous protéger.

Ce ne seront sans doute que des grognements énigmatiques aux oreilles de ses désormais protégées.. Le goyfar n’était pas une langue facile à apprendre, ni aisée à comprendre. Pourtant entre les lèvres de la gamine, les intonations grognantes semblaient s’adoucir naturellement, devenant presque maternelles. Dans le dos de Smaragd, la petite main rouge tenait toujours ce qui avait remplacé la main d’Alouqua, sans savoir qu’il s’agissait d’une poupée et encore moins que cette dernière n’était peut-être pas à mettre entre toutes les mains.